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Lionel Porcheron

Le formulaire
mpsi, mp
1 500 formules
de mathématiques,
physique et chimie

4e édition
LE FORMULAIRE
MPSI, MP
LE FORMULAIRE
MPSI, MP
1 500 formules de mathématiques,
physique et chimie

Lionel Porcheron
Ingénieur de l’ENSEEIHT à Toulouse

4e édition
© Dunod, Paris, 2000, 2003, 2004, 2008
ISBN 978-2-10-053787-7
Table des matières

Avant-propos IX

Chapitre 1 : Mathématiques 1
1. Algèbre 1
1.1 Relations 1
1.2 Structures algébriques 2
1.3 Nombres entiers, nombres rationnels 5
1.4 Arithmétique dans Z 7
1.5 Polynômes et fractions rationnelles 8
1.6 Généralités sur les applications 11
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1.7 Applications linéaires – Espaces vectoriels 12


1.8 Matrices – Déterminants – Systèmes linéaires 17
1.9 Espaces vectoriels euclidiens 22
1.10 Réduction des endomorphismes 26
2. Analyse 27
2.1 Espaces vectoriels normés 27
2.2 Nombres réels 31
2.3 Nombres complexes 32
2.4 Suites 34
2.5 Fonctions réelles de la variable réelle 35
2.6 Dérivation 38
2.7 Intégration 41
2.8 Équations différentielles 44

2.9 Séries 47
2.10 Séries entières 51
2.11 Suites et séries d’applications 52
VI Table des matières

2.12 Séries de Fourier 57


2.13 Fonctions de plusieurs variables 58
3. Géométrie 59
3.1 Courbes du plan 59
3.2 Propriétés métriques des courbes 64

Chapitre 2 : Physique 65
0. Éléments de mathématiques 65
0.1 Différentielles 65
0.2 Équations différentielles 66
0.3 Coniques 68
1. Électronique 69
1.1 Lois générales 69
1.2 Régime variable 70
1.3 Montages avec amplificateur opérationnel 73
2. Thermodynamique 76
2.1 Gaz parfait 76
2.2 Premier et second principes de la thermodynamique 77
2.3 Changements de phase d’un corps pur 81
2.4 Machines thermiques 83
2.5 Diffusion thermique 85
2.6 Rayonnement thermique 86
3. Mécanique du point 88
3.1 Cinématique 88
3.2 Changement de référentiel 90
3.3 Lois générales de la mécanique 91
3.4 Oscillateurs 95
3.5 Mouvement d’une particule chargée 98
3.6 Systèmes de deux points matériels 99
4. Mécanique du solide 101
4.1 Cinématique du solide 101
4.2 Théorèmes généraux de la dynamique 103
4.3 Contacts entre les solides 104
5. Optique 105
5.1 Généralités 105
5.2 Optique géométrique 106
5.3 Interférences lumineuses 109
5.4 Interféromètre de Michelson 112
5.5 Autres dispositifs d’interférences 115
5.6 Diffraction des ondes lumineuses 116
Table des matières VII

6. Électromagnétisme 118
6.1 Électrostatique 118
6.2 Magnétostatique 121
6.3 Équations de Maxwell dans le vide 123
6.4 Conduction métallique 125
6.5 Induction dans un circuit fixe avec B variable 126
6.6 Induction dans un circuit mobile soumis à B stationnaire 128
6.7 Matériaux magnétiques 129
7. Ondes 131
7.1 Oscillateurs couplés 131
7.2 Équation de d’Alembert - Ondes stationnaires 132
7.3 Ondes électromagnétiques dans le vide 134
7.4 Dispersion – Absorption 137
7.5 Ondes électromagnétiques dans les milieux matériels 138

Chapitre 3 : Chimie 141


1. Atomistique 141
1.1 Spectroscopie 141
1.2 Modèle ondulatoire 142
1.3 Atome polyélectronique 143
1.4 Architecture moléculaire 145
1.5 Orbitales moléculaires 147
2. Cinétique 148
3. Cristallographie 150
3.1 Généralités 150
3.2 Mailles et sites dans les cristaux métalliques 150
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

3.3 Cristaux ioniques 152


4. Thermodynamique 153
4.1 Fonctions d’état 153
4.2 Potentiel chimique 154
4.3 Grandeurs standards de réaction 155
4.4 Équilibres chimiques 157
4.5 Équilibres liquide–vapeur 160
4.6 Réactions d’oxydoréduction 163
5. Matériaux métalliques 165
5.1 Diagrammes d’Ellingham 165
5.2 Diagrammes potentiel-pH 166
5.3 Courbes intensité–potentiel 168

5.4 Corrosion 170

Annexe A : Primitives usuelles 173


VIII Table des matières

Annexe B : Développements limités 175


Annexe C : Formules trigonométriques 177
1. Angles remarquables 177
2. Relations trigonométriques 178

Annexe D : Opérateurs vectoriels 181


1. Notations 181
2. Gradient 182
3. Divergence 183
4. Rotationnel 183
5. Laplacien 184
6. Relations entre les opérateurs 185
7. Théorèmes géométriques 186

Annexe E : Unités et constantes fondamentales 187


1. Unités du Système International 187
1.1 Unités principales du système international 187
1.2 Unités secondaires du système international 188
1.3 Unités courantes du système international 188
1.4 Multiples décimaux pour les unités 188
2. Constantes fondamentales 189
3. Ordres de grandeurs 189

Annexe F : Constantes chimiques 191


Annexe G : Tableau périodique 193
Index 197
Avant-propos

La quatrième édition de ce formulaire rassemble les principaux résultats des


cours de mathématiques, de physique et de chimie établis tout au long des
deux années de classes préparatoires dans la filière MP. Cette nouvelle édi-
tion, s’améliore encore un peu avec l’apparition de la couleur. Ce formulaire
s’avérera fort utile aussi bien pendant votre « prépa » que lorsque la période
fatidique des concours approchera.
Il a été scindé en trois parties : les parties relatives aux mathématiques, à
la physique et à la chimie, chacune d’entre elles rassemblant les principaux
résultats établis en cours pour chacune des filières auxquelles s’adresse cet
ouvrage. À la fin de l’ouvrage, figurent en annexes les données qui ne sont
pas nécessairement à connaître, mais qui sont néanmoins fort utiles au quo-
tidien.
Un effort tout particulier a été fait pour rendre ces formules les plus « li-
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

sibles » possible en détaillant la signification de chaque symbole et en pré-


cisant bien à chaque fois les conditions d’application de ces formules. Sou-
lignons tout de même que l’apprentissage de ces formules ne se substitue
pas à l’apprentissage du cours...
Merci à tous ceux qui ont accepté de collaborer à cet ouvrage et en particu-
lier à Pascal O LIVE et Jean-Marie M ONIER pour leur consciencieuse relec-
ture respective des parties physique et mathématiques, à Bruno C OURTET
pour avoir parfaitement assuré le suivi de ce nouveau venu dans la collec-
tion « J’intègre ».
Lionel P ORCHERON
lionel.porcheron@.free.fr

Chapitre 1
Mathématiques

1. Algèbre
1.1 Relations

Propriétés d’une relation binaire


Soit R une relation binaire dans E ; elle est dite :
réflexive si et seulement si ∀ x ∈ E, xR x
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

symétrique si et seulement si ∀( x, y) ∈ E2 , xR y=⇒ yR x


xR y
antisymétrique si et seulement si ∀( x, y) ∈ E2 , =⇒ x = y
yR x

xR y
transitive si et seulement si ∀( x, y, z) ∈ E3 , =⇒ xR z
yR z

Relation d’ordre
Une relation binaire R de E est dite relation d’ordre si et seulement si
R est réflexive, antisymétrique et transitive.
Relation d’équivalence

Une relation binaire R de E est une relation d’équivalence si et seule-


ment si R est réflexive, symétrique et transitive.
2 [1] Mathématiques

Classe d’équivalence

Soit R une relation d’équivalence dans E ; pour x ∈ E, on appelle classe


d’équivalence de x (modulo R) l’ensemble défini par :
clR ( x) = { y ∈ E, xR y}

Ensemble-quotient

On appelle ensemble-quotient de E par R, et on note E/R, l’ensemble


des classes d’équivalence modulo R :
E/R = {clR , x ∈ E}

1.2 Structures algébriques

Lois de compositions
On appelle loi interne toute application de E × E → E.
Un loi ∗ est dite associative si et seulement si :
∀( x, y, z) ∈ E3 , x ∗ ( y ∗ z) = ( x ∗ y) ∗ z
Une loi ∗ interne est dite commutative si et seulement si :
∀( x, y) ∈ E2 , x ∗ y = y ∗ x
On dit que e est un élément neutre pour ∗ si et seulement si :
∀ x ∈ E, x ∗ e = e ∗ x = x
On appelle symétrique de x ∈ E un élement de E noté x−1 vérifiant :
x−1 ∗ x = x ∗ x−1 = e
On dit que rHE est stable par ∗ si et seulement si :
∀( x, y) ∈ H 2 , x ∗ y ∈ H

Groupe
Un ensemble muni d’une loi interne ( G, ·) est un groupe si et seule-
ment si :
– · est associative ;
– · admet un élément neutre : e ;
– tout élément de G admet un symétrique pour la loi ·.
Si la loi · est commutative, on dit que le groupe G est abélien ou com-
mutatif.
1. Algèbre 3

Sous-groupe

Soit ( G, ·) un groupe. Une partie H de G est un sous groupe de G si et


seulement si :
– H est stable par la loi · ;
– H contient l’élément neutre ;
– ∀ x ∈ H, x−1 ∈ H.

Groupe commutatif

– (Z/nZ , +) est un groupe commutatif.


– l’application pn : Z → (Z/nZ ) , appelée surjection canonique, est
x 7→ x mod n
un morphisme surjectif de groupes.

Générateurs du groupe

Les générateurs du groupe (Z/nZ , +) sont les k̂, avec k ∈ Z et k ∧ n =


1.
Groupe monogène – Groupe cyclique

– Un groupe G est dit monogène si et seulement s’il admet un généra-


teur, c’est-à-dire si et seulement s’il existe a ∈ G tel que G =< a >
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

– Un groupe G est dit cyclique si et seulement si G est monogène et


fini.

Anneau

Un ensemble A muni de deux lois internes notées + et · est un anneau


si et seulement si :
– ( A, +) est un groupe commutatif, d’élément neutre 0 A ;
– · est associative et admet un élément neutre 1 A ;
– · est distributive par rapport à +, c’est-à-dire :
∀( x, y, z) ∈ A3 , x · ( y + z) = ( x · y) + ( x · z) ;
( x + y ) · z = ( x · z ) + ( y · z ).

Si · est commutative, on dit que l’anneau A est commutatif.


4 [1] Mathématiques

Anneau intègre

On dit qu’un anneau ( A, +, ·) est intègre si et seulement si A est com-


mutatif et :

∀( x, y) ∈ A2 , ( x · y = 0 A ) ⇒ ( x = 0 A ou y = 0 A )

Sous-anneau

Soit ( A, +, ·) un anneau ; B une partie de A est un sous-anneau si et


seulement si :
– ( B, +) est un sous groupe de ( A, +) ;
– B est stable par · ;
– 1 A ∈ B.

Idéal d’un anneau commutatif

I est dit un idéal de A, anneau commutatif avec I ⊂ A si et seulement


s’il vérifie les propriétés
 :
 I 6= ∅
∀( x, y) ∈ I 2 , x + y ∈ I

∀ a ∈ A, ∀ x ∈ I, ax ∈ I

Corps

Un ensemble (K, +·) muni de deux lois internes est un corps si et seule-
ment si :
– (K, +, ·) est un anneau commutatif ;
– Tout élément de K \{0K } est inversible par la loi ·.
1. Algèbre 5

Espace vectoriel
Un ensemble E est dit un K-espace vectoriel, si E est non vide et si
on dispose de deux lois, une loi interne notée +, et d’une loi externe
(K × E → E) vérifiant :
( E, +) est un groupe abélien
1. ∀(λ, µ ) ∈ K 2 , ∀ x ∈ E, (λ + µ ) x = λx + µx
2. ∀λ ∈ K, ∀( x, y) ∈ E2 , λ( x + y) = λx + λy
3. ∀(λ, µ ) ∈ K 2 , ∀ x ∈ E, λ(µx) = (λµ ) x
4. ∀ x ∈ E, 1x = x
Algèbre
On appelle K-algèbre tout ensemble A muni d’une loi interne notée +,
d’une loi externe K × A → A et d’une loi interne notée ∗ vérifiant :
1. ( A, +, ·) est un K-espace vectoriel
2. ∗ est distributive par rapport à +
3. ∀λ ∈ K, ∀( x, y) ∈ A2 , λ( x ∗ y) = (λx) ∗ y = x ∗ (λy)
Cette algèbre est associative si et seulement si ∗ est associative, com-
mutiative si et seulement si ∗ est commutative, unitaire si et seulement
si A admet un élement neutre pour ∗.

1.3 Nombres entiers, nombres rationnels

Factorielle – Définition

n
n! = ∏k n! : factorielle n
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

k=1
Par convention : 0! = 1

Permutations
n! : factorielle n, nombre de per-
cardS(n) = n! mutations d’un ensemble à n élé-
ments
Arrangements
(n, p) ∈ N2 avec p 6 n
p
On note An le nombre d’arrange-
p n! ments de p éléments à partir d’un
An = ensemble de n éléments (c’est-à-
(n − p)!
dire le nombre de p-uplets com-

posés d’éléments deux à deux dis-


tincts)
6 [1] Mathématiques

Combinaisons
(n, p) ∈ N2 avec p 6 n
p n! On appelle combinaison (notée
Cn = p
p!(n − p)! Cn ) toute partie de cardinal p d’un
ensemble à n éléments.

Combinaisons – Propriétés

p n− p
Cn = Cn ∀(n, p) ∈ N × N

p p+1 p+1
Cn + Cn = Cn+1 ∀(n, p) ∈ N × Z

Binôme de Newton

n n∈N
( x + y)n = ∑ Cnk xk yn−k ( x, y) ∈ A2 et xy = yx, avec A un
k=0 anneau commutatif

Divisibilité

Soit ( a, b) ∈ Z2 , on dit que a divise b si et seulement si il existe c ∈ Z


tel que b = ac.

Division euclidienne

∀( a, b) ∈ Z × N∗ , ∃!(q, r) ∈ Z2 tel que a = bq + r et 0 6 r < b.

Q est archimédien

∀ε ∈ Q∗+ , ∀ A ∈ Q∗+ , ∃ N ∈ N∗ , Nε > A

Q est dense

x < y =⇒ (∃ z ∈ Q/ x < z < y) ∀( x, y) ∈ Q2


1. Algèbre 7

1.4 Arithmétique dans Z

Plus Grand Commun Diviseur (PGCD)


Soit ( x1 , . . . , xn ) ∈ Zn , une famille d’entiers relatifs non tous nuls ; la fa-
mille des diviseurs communs à tous les ( xi )i∈[1,n] admet un plus grand
élément appelé plus grand commun diviseur.
Plus Petit Commun Multiple (PPCM)
Soit ( x1 , . . . , xn ) ∈ Nn ; la famille des multiples communs non nuls
aux ( xi )i∈[1,n] admet un plus petit élément appelé plus petit commun
multiple.
Nombres premiers entre eux
Soient ( x1 , . . . , xn ) ∈ (Z∗ )n , ces nombres sont premiers entre eux si et
seulement si ils vérifient la propriété : pgcd( x1 , . . . , xn ) = 1.
Théorème de Bezout
Soient ( x1 , . . . , xn ) ∈ (Z∗ )n , pour que tous ces entiers soient premiers
entre eux, il faut et il suffit qu’il existe (u1 , . . . , un ) ∈ Zn tel que
n
∑ xi ui = 1.
i=1
Théorème de Gauss


a|bc ∀( a, b, c) ∈ (Z∗ )3
=⇒ a|c
pgcd( a, b) = 1
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Produit du PGCD par le PPCM

pgcd( a, b) · ppcm( a, b) = | a · b| ∀( a, b) ∈ (Z∗ )2

Nombres premiers
On dit qu’un entier p ∈ N est premier si et seulement si p > 2 et s’il
vérifie :
∀ a ∈ N∗ , ( a| p =⇒ ( a = 1 ou a = p))

Décomposition en nombres premiers


Tout entier n ∈ N \ {0, 1} admet une décomposition unique en un pro-
duit de nombres premiers à l’ordre près des facteurs.
8 [1] Mathématiques

1.5 Polynômes et fractions rationnelles

Support d’une suite – Définition d’un polynôme

Pour toute suite ( an )n∈N de KN , on apelle support l’ensemble des n ∈


N tels que an 6= 0.
On appelle polynôme à une indéterminée à coefficients constants
toute suite de KN à support fini.
Polynôme à une indéterminée
On note K [ X ] le corps des polynômes à une indéterminée X à valeurs
dans K. Tout élément P de K [ X ] peut s’écrire sur la base canonique
( X n )n∈N sous la forme : P = ∑ an X n .
n

Degré d’un polynôme – Définition

deg P = max {n ∈ N/ an 6= 0} deg P : degré du polynôme P

Degré d’un polynôme – Propriétés


( P, Q) ∈ K [ X ]
deg( P + Q) 6 max(deg P, deg Q) Lorsque deg P 6= deg Q, alors :
deg( P + Q) = max(deg P + deg Q)

deg( PQ) = deg P + deg Q

Produit

PQ = ∑ cn X n P= ∑ an X n ∈ K [ X ]
n
n
n Q = ∑ bn X n ∈ K [ X ]
cn = ∑ a p bn− p n
p=0
1. Algèbre 9

Composition
P ◦ Q : polynôme composé
P ◦ Q = P( Q) = ∑ an Qn P = ∑ an X n ∈ K [ X ]
n n
Q ∈ K[X]
Dérivation

P′ = ∑ nan Xn−1
P= ∑ an X n ∈ K [ X ]
n
n>1 P′ : polynôme dérivé de P
Division euclidienne
∀( A, B) ∈ (K [ X ])2 , ∃!( Q, R) ∈ (K [ X ])2 / A = BQ + R avec deg R <
deg B.
Q : quotient de la division euclidienne de A par B
R : reste de la division euclidienne de A par B
Divisibilité dans K [ X ]
On dit que A divise P deux polynômes de K [ X ] si et seulement s’il
existe Q ∈ K [ X ] tel que P = AQ.
On appelle plus grand commun diviseur de ( Pk )k∈[1,n] ∈ (K [ X ] \ {0}),
le polynôme de plus haut degré parmi les diviseurs des Pk .
Soient ( P, Q) ∈ (K [ X ])2 , ils sont dits premiers entre eux si et seulement
si leur plus grand commun diviseur est 1.

Propriété de Gauss : Soient A, B et C trois polynômes non nuls de


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

K [ X ] : si A divise BC et si A et B sont premiers entre eux, alors A divise


C.
Si A est premier avec B et avec C, alors A est premier avec BC
Égalité de Bezout pour deux polynômes
Soient A et B deux polynômes non nuls de K [ X ]. Ces deux polynômes
sont premiers entre eux, si et seulement si il existe un unique couple
(U, V ) de polynômes de K [ X ] tels que :
AU + BV = 1
Polynôme irréductible
Un polynôme P ∈ K [ X ] est dit irréductible si et seulement si deg P > 1
et si P n’admet comme diviseurs que les éléments non nuls du corps K
et les multiples de lui-même.

10 [1] Mathématiques

Fonction polynomiale
À tout polynôme P = ∑ an X n on associe la fonction polynomiale :
n
Pe : ξ 7→ ∑ an ξn .
n
Racine d’un polynôme
α est appelée racine du polynôme
Pe(α ) = 0 P ∈ K [ X ] si elle vérifie la propriété
ci-contre.
Soit (α )i∈ I famille des racines deux à deux distinctes du polynôme P.
Ce polynôme peut alors s’exprimer sous la forme P = Q ∏( x − αi )mi
i∈ I
où mi est la multiplicité de la racine αi et Q un polynôme n’ayant pas
de zéro dans K.
Multiplicité d’une racine d’un polynôme

Pe(m−1) (α ) = 0
α est une racine P de multipli-
cité m si elle vérifie la propriété ci-
Pe(m) (α ) 6= 0 contre.

Polynôme scindé
Un polynôme P ∈ K [ X ] est dit scindé sur K si et seulement si il existe
λ ∈ K \ {0} et une famille d’éléments non nécessairement distincts
( xi )i∈[1,n] tels que :
n
P = λ ∏ ( X − xi )
i=1
Théorème de d’Alembert & Conséquence
Le corps C est algébriquement clos : tout polynôme non constant de
K [ X ] admet au moins un zéro dans C
Conséquence : Tout polynôme non constant est scindé sur C.
Fraction rationnelle – Définition

∑ an X n R ∈ K ( X ) : fraction rationnelle
K ( X ) : corps des fractions ration-
n
R=
∑ bn X n nelles
( an , bn ) ∈ K 2 : coefficients
n
1. Algèbre 11

Zéros et pôles d’une fraction rationnelle


P
Soit R = ∈ K ( X ) avec ( P, Q) ∈ K [ X ]2 , une fraction rationnelle.
Q
Si P et Q sont deux polynômes premiers entre eux :
- on appelle zéros de R les zéros de P.
- on appelle pôles de R les zéros de Q.
Décomposition en éléments simples
R ∈ K ( X ) : une fraction ration-
P nelle
R=

1
1
× · · · × Sα
n
n Sαi
i
∈ K [ X ] : polynôme irréduc-
n αi
tibles premiers deux à deux entre
Cαi , j eux.
R = E+ ∑∑ j ∀i, αi ∈ N∗
i=1 j=1 Si E ∈ K [ X ] : partie entière de R

1.6 Généralités sur les applications

Application injective

∀( x, y) ∈ E2 Une application f est dite injec-


tive si et seulement si elle vérifie
( f ( x) = f ( y) =⇒ x = y) la propriété ci-contre.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Application surjective

Une application linéaire f de E


∀ y ∈ F, ∃ x ∈ E/ f ( x) = y dans F est dite surjective si et
seulement si elle vérifie la pro-
priété ci-contre.

Composition de fonctions injectives, de fonctions surjectives

g ◦ f injective ⇒ f injective
g ◦ f surjective ⇒ g surjective f et g : deux applications

12 [1] Mathématiques

1.7 Applications linéaires – Espaces vectoriels

Espace vectoriel – Définition


Soit E un ensemble muni d’une loi interne notée +, d’une loi externe
K × E → E notée · telles que :
( E, +) est un groupe abélien
∀λ ∈ K, ∀( x, y) ∈ E2 , λ( x + y) = λx + λy
∀(λ, µ) ∈ K 2 , ∀ x ∈ E, (λ + µ) x = λx + µx
∀(λ, µ) ∈ K 2 , ∀ x ∈ E, λ(µx) = (λµ) x
∀ x ∈ E, 1x = x
Un tel ensemble est appelé K-espace vectoriel.
Sous-espace vectoriel
Soit E un K-espace vectoriel et F ⊂ E. F est dit sous-espace vectoriel
de E si et seulement si il vérifie les propriétés suivantes :
(1) F 6= ∅
(2) ∀( x, y) ∈ F 2 , x + y ∈ F
(3) ∀λ ∈ K, ∀ x ∈ F, λx ∈ F
Sous-espace engendré par une partie
E : K-espace vectoriel
A⊂E
\ Vect( A) : sous-espace vectoriel
Vect( A) = F engendré par A
F ⊂ E, Autrement dit, Vect( A)est le plus
F⊃ A petit sous-espace vectoriel de E
contenant A ou, si A 6= ∅, l’en-
semble des combinaisons linéaires
des éléments de E.
Somme directe de sous-espaces vectoriels

( Ei )i∈ I : famille de sous-espaces


vectoriels d’un espace vectoriel E.
E= ∑ Ei Si la somme des Ei vérifie les deux
i∈ I
propriétés ci-contre, elle est dite
directe.
∀(i, j) ∈ I 2 Ei ∩ ∑ E j = { 0 } Dans ce cas : ∀ x ∈ E, il existe une
j 6 =i unique décomposition x = ∑ xi
i∈ I
avec xi ∈ Ei .
1. Algèbre 13

Sous-espaces vectoriels supplémentaires


( Ei )i∈ I : famille de sous-espaces
M vectoriels d’un espace vectoriel E.
E= Ei Ils sont dits supplémentaires si et
i∈ I seulement s’ils sont en somme di-
recte et que leur somme est égale à
E.
Famille génératrice
Soit ( xi )i∈ I une famille de vecteurs d’un espace vectoriel de E sur K.
On dit que cette famille est génératrice si et seulement si tout élément
x de E peut s’exprimer comme combinaison linéaire des xi , c’est-à-dire
qu’il existe une famille (λi )i∈ I telle que : x = ∑ λi xi .
i∈ I
Famille libre
( xi )i∈ I : famille de vecteurs de E
∑ λi xi = 0 =⇒ ∀i ∈ I, λi = 0 (λi )i∈ I : famille de scalaires de K
Une famille est libre si elle vérifie
i∈ I
la propriété ci-contre.
Propriétés fondamentales des familles
– Toute sur-famille d’une famille génératrice d’une famille génératrice
est génératrice.
– Toute sous famille d’une famille libre est une famille libre.
n
– Si ( x1 , . . . , xn ) libre et ( x1 , . . . , xn , xn+1 ) liée, alors xn+1 = ∑ λi xi
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

i=1
– Une famille comportant le vecteur nul est liée.
Base d’un espace vectoriel – Définition
Une base de E est une famille de vecteurs ( xi )i∈ I de E libre et généra-
trice.
Autres formulations : une base est une famille libre maximale ou en-
core une famille génératrice minimale.
Théorie de la dimension
Un K-espace vectoriel est dit de dimension finie si et seulement si E
admet au moins une famille génératrice de dimension finie.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, alors :
1. E admet au moins une base de dimension finie.

2. Toutes les bases de E sont finies et ont le même cardinal appelé di-
mension de E et noté dim E.
14 [1] Mathématiques

Théorème de la base incomplète


Soit E un K-espace vectoriel de dimension n et F = ( x1 , . . . , xr )une
famille libre de E. Il y a au moins une façon de compléter F par n − r
vecteurs d’une base de E pour obtenir une base de E.
Base duale définition
E : K-espace-vectoriel
 E∗ : dual de E
∗ 1 si i = j B = (e1 , . . . , en ) une base de E
ei ( e j ) = δi j =
0 si i 6= j B ∗ = (e∗1 , . . . , e∗n ) base de E∗
B ∗ est appelé base duale de B
Propriétés des familles libres et des familles génératrices
Soient E un K-espace vectoriel de dimension n
– Toute famille libre de E comporte au plus n éléments.
– Toute famille génératrice de E comporte au moins n éléments.
Droite vectorielle – Hyperplan
On appelle droit vectorielle tout sous-espace vectoriel de dimension 1.
On appelle hyperplan tout sous-espace vectoriel, de dimension n − 1,
d’un espace vectoriel de dimension n.
Codimension
Soit F un sous-espace vectoriel de E, il est dit de codimension finie
si et seulement si F admet au moins un supplémentaire de dimension
finie dans E.
Application linéaire – Définition

∀( x, y) ∈ E2 , ∀λ ∈ K :
On dit que f est une application li-
néaire de E dans F si et seulement
f ( x + λy) = f ( x) + λ f ( y) si elle vérifie la propriété ci-contre.

Forme linéaire – Définition


On appelle forme linéaire une application linéaire qui va de E dans le
corps de référence : K.
Applications linéaires et famille de vecteurs
∀ f ∈ L( E, F ), et pour toute famille finie F d’éléments de E :
– f (Vect(F )) = Vect( f (F )).
– si F est liée alors f (F ) est liée.
1. Algèbre 15

– si f (F ) est libre, alors F est libre.


– si f est bijective, pour toute base B de E, f (B) est une base de F.
Image et noyau d’une application linéaire – Définition

On appelle image de f , le sous-


Im f = { y ∈ F /∃ x ∈ E, f ( x) = y} espace vectoriel de F noté Im f dé-
fini ci-contre.

On appelle noyau de f , le sous-


Ker f = { x ∈ E/ f ( x) = 0} espace vectoriel de E noté Ker f
défini ci-contre.

Noyau d’une forme linéaire


Le noyau d’une forme linéaire, autre que la forme nulle, est un hyper-
plan.

Rang d’une application linéaire – Définition

Soient E et F deux espaces vectoriels sur K et f une application linéaire


de E dans F. Si Im f est de dimension finie, dim Im f s’appelle rang
de f et se note rg f .

Formule du rang

E : espace vectoriel de dimension


finie
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

dim E = rg f + dim(Ker f ) f : application linéaire


rg f : rang de f
Ker f : noyau de f

Isomorphisme – Endomorphisme – Automorphisme

– Un isomorphisme d’espaces vectoriels est une application linéaire


de E dans F bijective.
– Un endomorphisme de E est une application linéaire de E dans E.

– Un automorphisme est un endomorphisme bijectif. On note GL( E)


l’ensemble des automorphismes de E.


16 [1] Mathématiques

Endomorphisme nilpotent
On dit qu’un endomorphisme f d’un K-espace-vectoriel E est nil-
potent si et seulement si : ∃ p ∈ N∗ tel que f p = 0. L’ordre de nilpotence
est alors le plus petit p ∈ N∗ tel que f p = 0.
Applications linéaires – Cas de la dimension finie

(1) f isomorphisme E et F : deux espaces vectoriels de


(2) f injective même dimension n sur K
(3) f surjective f ∈ L( E, F )
(4) rg f = n Les propositions ci-contre sont
deux à deux équivalentes.

(1) f automorphisme E : espace vectoriel de dimension


(2) f injective n sur K
(3) f surjective f ∈ L( E)
(4) rg f = n Les propositions ci-contre sont
deux à deux équivalentes.

Image et noyau d’une application linéaire – Propriétés

f surjective ⇐⇒ Im f = F
f injective ⇐⇒ Ker f = {0} f application linéaire de E dans F.

Projecteur – Définition
Un projecteur est une application
p2 = p (1) linéaire vérifiant la relation (1).
p est alors le projecteur sur Im p
parallèlement à Ker p.

Symétrie – Définition
Une symétrie est une application
s2 = Id E linéaire vérifiant la relation ci-
contre.
p = 12 (s + Id E ) est un projecteur.
s est la symétrie par rapport Une symétrie est une application
à Ker(s − Id E ), parallèlement à linéaire vérifiant les propriétés ci-
Ker(s + Id E ) contre.
1. Algèbre 17

Formule de Grassman

dim( A + B) = dim A + dim B − dim( A ∩ B), où A et B sont deux


sous-espaces vectoriels de E de dimensions finies.

1.8 Matrices – Déterminants – Systèmes linéaires

Ensemble des matrices

On note Mm,n (K) l’ensemble des matrices à m lignes et n colonnes.

Matrices et applications linéaires

f : application linéaire de E dans F,


deux espaces vectoriels de dimen-
sion finie.
m
M = ( ai j )i∈[1,m] j∈[1,n] : matrice as-
f (e j ) = ∑ ai j f i sociée à l’application linéaire f
i=1
B = (e j ) j∈[1,n] : base de E
B ′ = ( f i )i∈[1,m] : base de F

Somme de deux matrices


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

M = (αi j ) ∈ Mmn (K)


γi j = αi j + βi j N = (βi j ) ∈ Mmn (K)
M + N = (γi j ) ∈ Mmn (K)

Produit d’une matrice par un scalaire

M = λN λ∈K
M = (αi j ) ∈ Mmn (K)
(γ i j ) = (λ · α i j ) N = (γi j ) ∈ Mmn (K)

18 [1] Mathématiques

Produit de matrices

 
β1 j
 β2 j 
 
 .. 
 . 
  M = (αik ) ∈ Mmp (K)
 βk j 
  N = (βk j ) ∈ M pn (K)
 .. 
 .  MN = (γi j ) ∈ Mmn (K)
βp j p
  γi j = ∑ αik · βk j
  k=1
α α · · · α · · · α 
 i1 i2 ik ip  γi j
 

Propriétés des opérations sur les matrices

( M + N ) P = MP + NP ( M, N ) ∈ (Mmp (K))2 , P ∈
M pn (K)
M ∈ Mmp (K)
(µM)(λN ) = µλ( MN ) N ∈ M pn (K)
(λ, µ)2 ∈ K2
M ∈ Mmp (K)
( MN ) P = M( NP) N ∈ M pn (K)
N ∈ Mnq (K)

Attention : En général, MN 6= NM
Transposée d’une matrice

A = ( ai j ) i∈[1,n]
j∈[1,p] A ∈ Mnp (K)
tA ∈ M pn (K) : matrice transpo-
t
A = ( a ji ) j∈[1,p] sée de A
i∈[1,n]
1. Algèbre 19

Changement de base
A′ : matrice d’une application li-
néaire de E (dans la base base B ′ )
vers F (dans la base base C ′ )
A : matrice de la même application
linéaire de E (dans la base base B )
A′ = Q−1 AP vers F (dans la base base C )
P : matrice de passage de B à B ′
Q : matrice de passage de C à C ′
Dans le cas d’un endomorphisme,
Q = P (seulement deux bases sont
nécessaires).

Exponentielle de matrice

+∞ A ∈ Mn (K)
1
exp( A) = ∑ k! Ak exp( A) : exponentielle de la ma-
k=0 trice A

Déterminant – Définition
Un déterminant est une forme multilinéaire alternée.
Multilinéarité : (det(α1 V1 , . . . , αn Vn ) = α1 · · · · αn det(V1 , . . . , Vn ))
Alternée : Vi = V j avec i 6= j =⇒ det(V1 , . . . , Vn ) = 0
Dans une base B = (e1 , . . . , en ) de E, on note detB l’application :
detB (V1 , . . . , Vn ) = ∑ ε(σ ) aσ(1)1 · · · aσ(n)n
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

σ∈Sn
n
Avec V j = ∑ ai j j ei j j
i j =1

Déterminant d’un produit de matrices

M ∈ Mn (K)
det( M · N ) = det M · det N
N ∈ Mn (K)

Déterminant et matrice inversible

M inversible ⇐⇒ det M 6= 0

20 [1] Mathématiques

det( M−1 ) = (det M)−1 M ∈ Mn (K) inversible

Déterminant de Vandermonde


1 x1 x21 · · · xn1 −1
.. .. .. .. =

. . . . ∏ ( x i − x j ) , ( x 1 , . . . , x n ) ∈ Kn
16 j < i 6n
1 xn x2n . . . xn−1
n

Matrice inversible – Définition


Une matrice M ∈ Mn (K) est dite inversible s’il existe une matrice N
telle que :
M · N = N · M = In
La matrice N est alors appelée inverse de M et se note M−1 .
Matrices inversibles
Soit A ∈ Mn (K) et f un endomorphisme représenté par A dans une
base. Les propriétés ci-dessous sont deux à deux équivalentes :
(1) f est bijective.
(2) A est inversible à gauche.
(3) A est inversible à droite.
(4) A est inversible.
(5) A est régulière à gauche.
(6) A est régulière à droite.
(7) A est régulière.
Matrice des cofacteurs – Comatrice

comM : comatrice de M (ou ma-


comM = (det Mi j ) i∈[1,n] trice des cofacteurs)
Mi j : matrice M « privée » de sa ie
j∈[1,n]
ligne et de sa je colonne.

Matrice inverse

M ∈ Mn (K) matrice inversible


1 t com( M) : matrice des cofacteurs
M −1 = com( M)
det M de M
1. Algèbre 21

Système linéaire – Définition

On peut interpréter ce système


 comme le produit de la matrice
 a11 x1
 +···+ a1p x p = b1 A = ( ai j )i∈[1,n] j∈[1,p] par le vecteur
.. .. .. X = ( xi )i∈[1,p] (vecteur inconnu).
 . . .
 Ce produit est égal au vecteur se-
an1 x1 +···+ anp x p = bn
cond membre : B = (bi )i∈[1,n]

Système de Cramer

Dans le cas d’un système de Cra-


mer, n = p = rg A.
Le système admet alors une so-
det A j (b) lution unique donnée par les for-
∀ j ∈ [1, p], x j = mules de Cramer ci-contre.
det A A j (b) est obtenue à partir de A en
remplaçant le vecteur colonne c j
par b.

Cas où rg A = n < p
Après permutation des inconnues, on peut supposer que la matrice
A′ = ( ai j ) i∈[1,n] extraite de A est inversible. On établit alors le système
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

j∈[1,n]
suivant :

 a11 x1 + · · · + a1n xn = b1 − ( a1n+1 xn+1 + · · · + a1p x p )

..
 .

an1 x1 + · · · + ann xn = bn − ( ann+1 xn+1 + · · · + anp x p )

Ce système est de Cramer et admet donc une solution unique. Cet


ensemble est un sous-espace affine de dimension p − n.
Cas où rg A < n
Soit on peut se ramener au cas précédent par combinaison linéaire des

équations, soit le système n’admet pas de solution.


22 [1] Mathématiques

1.9 Espaces vectoriels euclidiens

Produit scalaire – Définition


Un produit scalaire euclidien sur
E est une application ϕ de E2 dans ϕ vérifiant (3) est dite positive
R vérifiant : ϕ vérifiant (4) est dite définie
(1) ϕ est bilinéaire ϕ vérifiant (3) et (4) est dite
(2) ϕ est symétrique définie-positive
(3) ∀ x ∈ E, ϕ ( x, x) > 0 On note ce produit scalaire (·|·)
(4) ∀ x ∈ E, ϕ ( x, x) = 0 ⇒ x = 0

Forme quadratique
ϕ une forme bilinéaire symétrique
∀ x ∈ E, q( x) = ϕ ( x, x) sur E × E
q : E → R : forme quadratique as-
sociée à ϕ
Matrice associée

MatB (ϕ ) : matrice de ϕ dans B


MatB (ϕ ) = (ϕ (ei , e j )) i∈[1,n] B : base de E
j∈[1,n] ϕ : E × E → R : forme bilinéaire
symétrique.

Expression matricielle
ϕ : E × E → R : forme bilinéaire
symétrique
ϕ ( x, y) =t XAY ( x, y) ∈ E2
X = MatB ( x)
Y = MatB ( y)
Norme euclidienne – Définition
q
k xk2 = ( x| x) k · k2 : norme euclidienne sur E
x∈E

Inégalité de Cauchy-Schwarz

|( x| y)| 6 k xk · k yk ∀( x, y) ∈ E2

Il y a égalité si et seulement si les vecteurs x et y sont liés.


1. Algèbre 23

Inégalité triangulaire ou de Minkowski

k x + yk 6 k xk + k yk ∀( x, y) ∈ E2

Il
ouysia xégalité
= 0. si et seulement si les vecteurs x et y sont positivement liés
Relations entre produit scalaire et norme
∀( x, y) ∈ E2 :
1. k x + yk2 = k xk2 + 2( x| y) + k yk2
2. k x − yk2 = k xk2 − 2( x| y) + k yk2
1 
3. ( x| y) = k x + yk2 − k xk2 − k yk2
2
1 
4. ( x| y) = k x + yk2 − k x − yk2
4
Vecteurs orthogonaux
Soit ( x, y) ∈ E2 , on dit que ces deux vecteurs sont orthogonaux si et
seulement si ( x| y) = 0.
Parties orthogonales – Orthogonal d’une partie

∀( x, y) ∈ A × B, ( x| y) = 0 x, y : deux vecteurs respective-


ment de A et de B
A, B : deux parties orthogonales
A⊥ = { x ∈ E/∀ y ∈ A, ( x| y) = 0} de E
A⊥ : orthogonal de la partie A
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Inégalité de Bessel

n E : espace vectoriel préhilbertien


∑ |(e j | x)|2 6 k xk2 x : vecteur de E
(e j ) j∈[1,n] : famille orthonormale
j=1
de E
Projecteur orthogonal

Ker p = (Im p)⊥


p : projecteur orthogonal sur Im p
⊥ parallèlement à Ker p
Im p = (Ker p)

24 [1] Mathématiques

Attention : un projecteur orthogonal n’est pas une application ortho-


gonale.
Diagonalisation d’une matrice symétrique

∀ S ∈ Sn (R), ∃(Ω, D ) ∈ On (R) × Dn (R), S = ΩDΩ −1

Sn (R) : ensemble des matrices symétriques de R

On (R) : groupe orthogonal

Dn (R) : ensemble des matrices diagonales de R

Valeurs propres de matrices symétriques

Les valeurs propres d’une matrice S ∈ Sn (R) sont réelles.

Endomorphisme adjoint – Définition

E : espace vectoriel euclidien


∀ f ∈ L( E), ∃! f ∗ ∈ L( E) tel que : L( E) : ensemble des endomor-
phismes de E
f : endomorphisme de E
∀( x, y) ∈ E2 ( f ( x)| y) = ( x| f ∗ ( y)) f ∗ : l’adjoint de f
x, y : deux vecteurs de E

Automorphismes orthogonaux, symétriques, antisymétriques

Un automorphisme f vérifiant :
(1) f ∗ = f −1 – (1) est dit orthogonal
(2) f∗ = f – (2) est dit symétrique ou auto-
(3) f∗ = −f adjoint
– (3) est dit antisymétrique
1. Algèbre 25

Propriétés des adjoints

Ker f ∗ = (Im f )⊥ , Im f ∗ = (Ker f )⊥

(λ f + g ) ∗ = λ f ∗ + g ∗ Mat f ∗ =t Mat f
( f , g) ∈ L( E)2 : endomorphismes
( g ◦ f )∗ = f ∗ ◦ g∗ de E admettant des adjoints
f ∗ : endomorphisme adjoint de E
(Id E )∗ = Id E A⊥ : orthogonal de A, A étant une
partie de E
( f ∗ )∗ = f

( f −1 )∗ = ( f ∗ )−1

Définition et propriétés des automorphismes orthogonaux

Les propriétés (1), (2) et (3) sont


équivalentes.
(1) traduit la conservation du pro-
(1) ∀( x, y) ∈ E2 : duit scalaire.
( f ( x)| f ( y)) = ( x| y) (2) traduit la conservation de la
(2) ∀ x ∈ E, k f ( x)k = k xk norme.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

(3) f ∈ O( E) O( E) : ensemble des automor-


phismes orthogonaux de E
f ∈ L( E)

Caractérisation des automorphismes orthogonaux

M : matrice orthogonale de
t t Mn (K)
M · M = In ou M · M = In f : automorphisme orthogonal de
E
f ∗ ◦ f = f ◦ f ∗ = Id E Id E : application identité de E
In : matrice identité de Mn (K)

26 [1] Mathématiques

1.10 Réduction des endomorphismes

Valeur propre – Définition

∃ x ∈ E, x 6= 0 tel que : f ∈ L( E)
λ ∈ K : valeur propre de f
f ( x) = λx Autre formulation : f − λ Id E est
non injectif.

Spectre d’un endomorphisme


Soit f ∈ L( E), on appelle spectre de f noté Sp( f ) l’ensemble :
Sp( f ) = {λ ∈ K, ∃ x ∈ E \ {0}/ f ( x) = λx}
Vecteur propre – Définition

x 6= 0 et ∃λ ∈ K x ∈ E : vecteur propre de f
f ∈ L( E)
f ( x) = λx (alors λ ∈Sp( f ))

Sous-espace propre – Définition


SEP( f , λ) : sous-espace propre as-
SEP( f , λ) = Ker( f − λ Id E ) socié à λ
f ∈ L( E)
λ ∈ Sp( f )
Polynôme caractéristique – Définition
χ A (λ) : polynôme caractéristique
χ A (λ) = det( A − λIn ) de A
χ f (λ) : polynôme caractéristique
χ f (λ) = det( f − λId E ) de f
f ∈ L( E)
A : matrice d’ordre n associée à f

Polynôme caractéristique – Propriétés


– Le coefficient dominant est
(−1)n A ∈ Mn (K)
– Le coefficient de λn−1 est χ A (λ) : polynôme caractéristique
(−1)n−1 tr A de A
– Le terme constant est det A λ : indéterminée du polynôme
2. Analyse 27

Diagonalisabilité
1. f est diagonalisable.
2. Il existe une base de E formée de
vecteurs propres de f . Les propriétés ci-contre sont deux
3. La somme des sous-espaces à deux équivalentes.
propres pour f est égale à E. E : espace vectoriel de dimension
4. La somme des dimensions des finie
sous-espaces propres pour f est f ∈ L( E)
égale à dim E.

Trigonalisation
Soit f ∈ L( E), les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
1. f est trigonalisable
2. χ f est scindé sur K
Drapeau

 E : un K-espace-vectoriel
∀i ∈ {1, . . . , n}, dim( Ei ) = i ( E1 , . . . , En ) : famille de sous-
∀i ∈ {1, . . . , n − 1}, Ei ⊂ Ei+1 espaces vectoriels de E
n = dim E
Théorème de Cayley - Hamilton

Le polynôme caractéristique de f annule f , c’est-à-dire ∀ f ∈


L( E), χ f = 0.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2. Analyse
2.1 Espaces vectoriels normés

Norme – Définition

On appelle norme sur un K-espace vectoriel E toute application N :


E → R vérifiant les trois points suivants :
1. ∀λ ∈ K, ∀ x ∈ E, N (λx) = |λ| N ( x)
2. ∀ x ∈ E, N ( x) = 0 =⇒ x = 0

3. ∀( x, y) ∈ E2 , N ( x + y) 6 N ( x) + N ( y)
28 [1] Mathématiques

Normes équivalentes
Deux normes N1 et N2 sont dites équivalentes si et seulement si il existe
(α, β ) ∈ R∗+ 2 tels que :
α N1 6 N2 6 β N1

Distance – Définition
Soit ( E, k · k) un espace vectoriel normé, on appelle distance associée à
la norme k · k l’application d : E2 → R définie par d( x, y) = k x − yk.
La distance possède les propriétés suivantes :
1. ∀( x, y) ∈ E2 , d( x, y) = d( y, x)
2. ∀( x, y) ∈ E2 , d( x, y) = 0 =⇒ x = y
3. ∀( x, y, z) ∈ E3 , d( x, z) 6 d( x, y) + d( y, z)
4. ∀( x, y) ∈ E2 , ∀λ ∈ K, d(λx, λy) = |λ|d( x, y)
5. ∀( x, y, z) ∈ E3 , d( x + z, y + z) = d( x, y)
Distance d’un point à une partie
On appelle distance de x ∈ E à A, une partie non vide de E, R espace
vectoriel, le réel défini par :
d( x, A) = inf d( x, a)
a∈ A
Boule ouverte – Définition

B( a, r) = { x ∈ E/k a − xk < r}

Boule fermée – Définition

B( a, r) = { x ∈ E/k a − xk 6 r}

Partie ouverte de E
On appelle ouvert de E toute partie X de E vérifiant la propriété
∀ x ∈ X, ∃r ∈ R∗+ , B( x, r) ⊂ X

Partie fermée de E
On appelle fermé de E toute partie de E dont le complémentaire dans
E est un ouvert de E
2. Analyse 29

Partie bornée – Définition


Soit ( E, k · k) un K-espace vectoriel, une partie A de E est dite bornée
si et seulement si :
∃ M ∈ R+ , ∀( x, y) ∈ A2 , d( x, y) 6 M
Voisinage
Soit a ∈ E un K-espace vectoriel, on dit que V est un voisinage de a si
et seulement s’il existe r > 0 tel que B( a, r) ⊂ V
Intérieur – Frontière – Adhérence
On appelle intérieur d’une partie A ⊂ E, avec E un K-espace vectoriel :
◦ [
A= Ω
Ω ouvert de E
Ω⊂ A \
On appelle adhérence de A (notée A) la partie : A = F
F fermé de E
F⊃ A
On appelle frontière de A la partie de A notée ∂A, la partie définie par

A\ A
Valeur d’adhérence
On dit que a est valeur d’adhérence de la suite de E (un )n∈N si et seule-
ment s’il existe une suite extraite de (un )n∈N telle que uσ(n) −−−−→ a.
a→+∞
Caractérisation de la continuité pour une application linéaire
Soit f ∈ L( E, F ) où E et F sont deux K-espaces vectoriels, alors les
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

deux propositions suivantes sont équivalentes :


(1) f est continue
(2) ∃ M ∈ R+ , ∀ x ∈ E, k f ( x)k F 6 Mk xk E
Partie compacte
On dit que X ⊂ E, E étant un K-espace vectoriel, est une partie com-
pacte de E si et seulement toute suite d’éléments de X admet au moins
une valeur d’adhérence dans X.
Partie compacte en dimension finie
Les parties compactes d’un K-espace vectoriel de dimension finie sont
les parties fermées bornées.
Normes en dimension finie

Toutes les normes sur un K-espace vectoriel de dimension finie sont


équivalentes.
30 [1] Mathématiques

Applications linéaires en dimension finie


Soient E et F deux K-espaces vectoriels normés, si E est de dimension
finie, alors toute application linéaire E → F est continue.
Suites de Cauchy
On appelle suite de Cauchy dans un K-espace vectoriel normé toute
suite vérifiant :

∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀( p, q) ∈ N × N∗ , p > N =⇒ ku p − u p+q k 6 ε

Toute suite convergente dans un K-espace vectoriel normé est de Cau-


chy.
Partie complète – Définition
Une partie A d’un K-espace vectoriel normé est dite complète si et
seulement si toute suite de Cauchy d’éléments de A converge dans A
Partie complète – Propriétés
Toute partie X d’un K-espace vectoriel normé complet vérifie :
X fermée ⇐⇒ X complète
Toute partie compacte d’un K-espace vectoriel normé est complète.
Connexité par arcs
Une partie A d’un K-espace vectoriel normé de dimension finie est dite
connexe par arcs si et seulement si ∀( x, y) ∈ A2 , ∃γ ∈ C 0 ([ a, b], E) tel
que
 :
γ( a) = x, γ(b) = y
∀t ∈ [ a; b], γ(t) ∈ A
Espace préhilbertien – Espace euclidien
On appelle espace préhilbertien tout couple ( E, ϕ ) où E est un K-
espace vectoriel et ϕ un produit scalaire sur E.
On appelle espace euclidien tout espace préhilbertien de dimension
finie.
Théorème de Pythagore
Pour toute famille orthogonale finie ( xi )i∈ I d’un espace préhilbertien
( E, (·|·)) on a :
2


∑ xi = ∑ k xi k 2
i ∈ I i∈ I
2. Analyse 31

2.2 Nombres réels

Présentation
(R, +, ·) est un corps commutatif.
6 est une relation d’ordre total dans R.

a 6 b =⇒ a + c 6 b + c
 
∀( a, b, c) ∈ R3 , a6b
 =⇒ ac 6 bc
06c
Toute partie non vide majorée de R admet une borne supérieure dans
R.
Distance usuelle dans R

d : R×R → R Le nombre réel d( x, y) est la dis-


( x, y) 7→ | x − y| tance usuelle dans R.

R : corps archimédien

∀ε ∈ R∗+ , ∀ A ∈ R∗+ , ∃n ∈ N∗ , nε > A

Partie entière – Définition


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

∀x ∈ R : x∈R
E( x) : partie entière de x
E( x) est l’unique entier relatif vé-
E( x) 6 x 6 E( x) + 1 rifiant la propriété ci-contre.

Densité

∀( x, y) ∈ R2 D⊂R
Cette partie D est dite dense dans
R si et seulement si elle vérifie la
( x < y =⇒ (∃d ∈ D, x < d < y)) propriété ci-contre.
Théorème : Q est dense dans R.

32 [1] Mathématiques

2.3 Nombres complexes

Forme cartésienne / Forme polaire d’un nombre complexe


z : nombre complexe ( z ∈ C)
a : partie réelle de z ( a ∈ R), on la
z = a + ib note aussi Re( z)
b : partie imaginaire de z (b ∈ R),
z = ρeiθ on la note aussi Im( z)
ρ : module de z, (ρ ∈ R+ )
θ : argument de z, (θ ∈ R)

Nombre complexe conjugué – Définition


z ∈ C : nombre complexe
z = a + ib z ∈ C : nombre complexe conju-
gué de z
z = a − ib a : partie réelle de z et de z
b : partie imaginaire de z

Nombre complexe conjugué – Propriétés

z + z = 2Re( z) z : nombre complexe


z : nombre complexe conjugué de
z − z = 2i Im( z) z

z=z si z est réel


z = −z si z est imaginaire pur
Module d’un nombre complexe

| z|2 = z · z | z| : module de z

Module d’un produit – Module d’un quotient

| zz′ | = | z| · | z′ |
z ∈ C : nombre complexe
z
′ | z| z′ ∈ C : nombre complexe
z 6= 0 ′ = ′
z |z |
2. Analyse 33

Inégalité triangulaire

| z + z′ | 6 | z| + | z′ | z ∈ C : nombre complexe
z′ ∈ C : nombre complexe

Condition de cocyclicité ou d’alignement de quatre points

Mi point du plan d’affixe zi


zi ∈ C
z4 − z1 z4 − z2 Les points M1 , M2 , M3 et M4 sont
/ ∈R cocyliques ou alignés si et seule-
z3 − z1 z3 − z2
ment si leurs affixes vérifient la
propriété ci-contre.

Formule de Moivre

(cos θ + i sin θ)n = cos nθ + i sin nθ θ ∈ R


n∈Z

Formule d’Euler

eix + e−ix
cos x =
2
x∈R
eix − e−ix
sin x =
2i
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Racines nièmes d’un complexe

Les zk sont les solutions de l’équa-


tion zn = reiϕ .
√  ϕ+2kπ  (k, n) ∈ N2 avec 0 6 k 6 n − 1
zk = n
r ei n z∈C
r ∈ R+
En particulier, les racines nièmes
2kπ
de l’unité : zk = ei n

Groupe des racines nièmes de l’unité


U = { z ∈ C, | z| = 1} est un groupe pour la multiplication.


34 [1] Mathématiques

2.4 Suites

Convergence – Définition
On dit qu’une suite numérique (un )n∈N converge vers une limite l ∈ K
si et seulement si :
∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀n > N ∈ N, n =⇒ |un − l | 6 ε
On dit qu’une suite numérique (un )n∈N converge si et seulement si :
∃l ∈ K, ∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀n ∈ N, n > N =⇒ |un − l | 6 ε
Suite bornée
Une suite complexe (un )n∈N est dite bornée si et seulement si :
∃ M ∈ R+ , ∀n ∈ N, |un | 6 M.
Théorème d’encadrement
Soient (un )n∈N , (vn )n∈N , (wn )n∈N trois suites réelles telles que :
∃ N ∈ N, ∀n ∈ N, n > N =⇒ un 6 vn 6 wn
(un )n et (wn )n convergent vers une même limite l
Alors (vn )n converge aussi vers l.
Suite arithmétique

un = un−1 + r un : ne terme de la suite


r : raison
u1 : premier terme de la suite
(u1 + un )n Sn : somme des n premiers termes
Sn =
2 de la suite un

Suite géométrique

un = q · un−1 un : ne terme de la suite


q : raison de la suite
u1 : premier terme de la suite
u1 (qn − 1)
Sn = q 6= 1 Sn : somme des n premiers termes
q−1 de la suite un

Suites réelles monotones


On dit que (un )n∈N est croissante si et seulement si :
∀ n ∈ N, u n 6 u n + 1
On dit que (un )n∈N est décroissante si et seulement si :
∀ n ∈ N, u n > u n + 1
On dit que (un )n∈N est strictement croissante si et seulement si :
∀ n ∈ N, u n < u n + 1
On dit que (un )n∈N est strictement décroissante si et seulement si :
2. Analyse 35

∀ n ∈ N, u n > u n + 1
On dit que (un )n∈N est (strictement) monotone si et seulement si
(un )n∈N est (strictement) croissante ou (strictement) décroissante.
Toute suite réelle croissante (respectivement décroissante) et majorée
(respectivement minorée) est convergente.
Suites adjacentes
Si deux suites réelles vérifient les
 propriétés ci-contre, ces suites sont
 (un )n∈N est croissante dites adjacentes.
(vn )n∈N est décroissante
 (vn − un ) −−−−→ 0 Si deux suites sont adjacentes,
n→+∞ elles convergent vers la même li-
mite.
Suites extraites
On appelle suite extraite de (un )n∈N toute suite (uσ(n) )n∈N où σ : N →
N est une application strictement croissante.
Si une suite (un )n∈N converge vers l ∈ K, alors toute suite extraite de
(un )n∈N converge aussi vers l.
Valeur d’adhérence
On dira que a est une valeur d’adhérence d’une suite (un )n∈N si et
seulement s’il existe une suite extraite telle que uσ(n) −−−−→ a
n→+∞
Théorème de Bolzano-Weiertrass
De toute suite bornée de R on peut extraire une suite convergente.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2.5 Fonctions réelles de la variable réelle

Parité
Soit X ⊂ R vérifiant x ∈ X =⇒ − x ∈ X
Une fonction f est paire si et seule-
∀ x ∈ X, f (− x) = f ( x) ment si elle vérifie la relation ci-
contre.
Une fonction f est impaire si et
∀ x ∈ X, f (− x) = − f ( x) seulement si elle vérifie la relation
ci-contre.
Périodicité

Soit f : X → K avec X ⊂ R, on dit que f est T-périodique si et seule-


ment si elle vérifie :
36 [1] Mathématiques


x+T ∈ X
∀ x ∈ X,
f ( x + T ) = f ( x)
Application en escalier
On dit qu’une fonction f : [ a; b] → R est en escalier si et seulement
s’il existe une famille ( ai )i∈[0,n] telle que ( a0 , . . . , an ) ∈ [ a; b]n+1 avec
n ∈ N∗ et une n
 famille (λ0 , . . . , λn−1 ) ∈ R tels que :
a = a0 < a1 < · · · < an−1 < an = b
∀i ∈ {0, . . . , n − 1}, ∀ x ∈] ai ; ai+1 [, f ( x) = λi
Application majorée – minorée – bornée
Une fonction f : X → R est dite :
– majorée si et seulement s’il existe A ∈ R tel que ∀ x ∈ X, f ( x) 6 A.
– minorée si et seulement s’il existe B ∈ R tel que ∀ x ∈ X, f ( x) > B.
– bornée si et seulement s’il existe ( A, B) ∈ R2 tel que ∀ x ∈ X,
B 6 f ( x) 6 A.
Limites
Soit f : I → R une application.
On dit que f admet une limite l en a ∈ I si et seulement si :
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀ x ∈ I, | x − a| 6 η =⇒ | f ( x) − l | 6 ε
On dit que f admet une limite l en +∞ si et seulement si :
∀ε > 0, ∃ A ∈ R, ∀ x ∈ I, x > A =⇒ | f ( x) − l | 6 ε
On dit que f admet comme limite +∞ en a ∈ I si et seulement si :
∀ A > 0, ∃η > 0, ∀ x ∈ I, | x − a| 6 η =⇒ f ( x) > A
On dit que f admet comme limite +∞ en +∞ si et seulement si :
∀ A > 0, ∃ B > 0, ∀ x ∈ I, x > B =⇒ f ( x) > A
On dit que f admet comme limite −∞ en −∞ si et seulement si :
∀ A < 0, ∃ B < 0, ∀ x ∈ I, x 6 B =⇒ f ( x) 6 A
Continuité
soit f : I → K, a ∈ I, on dit que cette fonction est continue en a si et
seulement si :
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀ x ∈ I, | x − a| 6 η =⇒ | f ( x) − f ( a)| 6 ε
Discontinuité
Soit f : I → K, on dit que :
– f est discontinue en a si et seulement si elle n’est pas continue en a.
– f admet une discontinuité de première espèce en a si et seulement
si f n’est pas continue en a mais admet une limite finie à droite et une
limite finie à gauche en a.
2. Analyse 37

Si f n’est pas continue et ne présente pas de continuité de première


espèce en a, on dit que f admet une discontinuité de seconde espèce
en a.
Composition et continuité

Soient f : I → R et g : J → K où I et J sont deux intervalles de R tels


que f ( I ) ⊂ J, si f et g sont respectivement continues en a et f ( a), alors
g ◦ f est continue en a.

Continuité sur un segment

Soient ( a, b) ∈ R2 tel que a 6 b et une fonction f : [ a, b] → R. Si f est


continue, alors f est bornée et atteint ses bornes.

Continuité uniforme

Soit f : I → K, on dit que cette fonction est uniformément continue


sur I si et seulement si :

∀ε > 0, ∃η > 0, ∀( x1 , x2 ) ∈ I 2 , | x1 − x2 | 6 η =⇒ | f ( x1 ) − f ( x2 )| 6 ε

L’uniforme continuité implique la continuité.


Théorème de Heine
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soient ( a, b) ∈ R2 tels que a 6 b et une fonction f : [ a; b] → R. Si f est


continue sur [ a; b], alors f est uniformément continue sur [ a; b].

Applications lipschitziennes
Soient f : I → R et k ∈ R∗+ , on dit que la fonction f est k-
lipschitzienne si et seulement si :

∀( x1 , x2 ) ∈ I 2 , | f ( x1 ) − f ( x2 )| 6 k| x1 − x2 |
Si k ∈ [0; 1[, l’application f est dite contractante.

Une application lipschitzienne est uniformément continue.


38 [1] Mathématiques

Fonctions trigonométriques circulaires réciproques


h π πi
Arcsin : [−1, 1] → − ,
2 2 p
∀ x ∈] − 1, 1[ : Arccos
1
Arcsin′ ( x) = √
1 − x2
Arccos : [−1, 1] → [0, π ] p
Arcsin

∀ x ∈] − 1, 1[ : 2

−1
Arccos′ ( x) = √
2
i 1 π− xπ h -1
Arctan
1

Arctan : R → − ;
2 2
∀x ∈ R : p
2
′ 1
Arctan ( x) =
1 + x2
Fonctions hyperboliques
ch′ x = sh x sh′ x = ch x
1
th′ x = = 1 − th2 x
ch2 x

2.6 Dérivation

Dérivée en un point
Soient un point a ∈ I, où I est un intervalle, et une fonction f : I → K.
f ( a + h) − f ( a)
On dit que f est dérivable en a si et seulement si lim
h→0 h
existe et est finie. Dans ce cas, cette limite est appelée dérivée de f en a
et est notée f ′ ( a).
Dérivation et continuité
Soient un point a ∈ I et une fonction f : I → K, si f est dérivable en a,
alors f est continue en a.
Propriétés des dérivées
Soient f et g deux fonctions de I dans K dérivables en a, alors :
( f + g)′ ( a) = f ′ ( a) + g′ ( a)
(λ f ) ′ ( a ) = λ f ′ ( a )
( f g)′ ( a) = f ′ ( a) g( a) + f ( a) g′ ( a)
2. Analyse 39

 ′
1 g′ ( a)
g( a) 6= 0, ( a) = − 2
 g ′ g ( a)
f f ′ ( a) g( a) − f ( a) g′ ( a)
g( a) 6= 0, ( a) =
g g2 ( a)
( g ◦ f ) ( a) = g ( f ( a)) f ′ ( a)
′ ′

Dérivabilité d’une fonction sur un intervalle


f : I → K, où I est un intervalle est dite dérivable sur un intervalle
J ⊂ I si et seulement si : ∀ a ∈ J, f est dérivable en a.
Formule de Leibniz
f : I → K et g : I → E on suppose que λ et f sont dérivables sur I :
n
Alors f · g est n fois dérivable sur I et ( f · g)(n) = ∑ Cnk f (k) · g(n−k)
k=0

Classe d’une fonction


Soient f : I → K et k ∈ N, on dit que f est de classe C k sur I si et
seulement si f est k fois dérivable sur I et f (k) est continue sur I.
Soient f : [ a; b] → K avec a 6 b et k ∈ N, on dit que f est de classe C k
par morceaux sur [ a; b] si et seulement si :
– il existe une famille ( a0 , . . . , a p ) ∈ R p+1 telle que :
a = a0 < a1 < · · · < a p−1 < a p = b
– Chaque restriction de f sur ] ai ; ai+1 [ admet un prolongement de
classe C k sur [ ai ; ai+1 ], ∀i ∈ [0; p − 1].
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Théorème de Rolle
f : [ a, b] → R continue sur [ a, b] et dérivable sur ] a, b[, f ( a) = f (b) ;
alors il existe c ∈] a, b[ tel que :

f ′ (c) = 0

Théorème des accroissements finis


f : [ a, b] → R, avec ( a, b) ∈ R2 et a < b, continue sur [ a, b] et dérivable
sur ] a, b[. Il existe c ∈] a, b[ :

f (b) − f ( a) = (b − a) f ′ (c)

40 [1] Mathématiques

Inégalité de Taylor-Lagrange
f : [ a, b] → ( E, k k) et f de classe C n sur [ a, b], (n + 1) fois dérivable sur
] a, b[ et telle que ∀t ∈] a, b[, k f (n+1) (t)k 6 M alors :

n
f (k) ( a ) (b − a )n+1
k
f (b) − ∑ (b − a) 6 M
k=0
k! (n + 1)!

Reste intégral
f : [ a, b] → ( E, k k) de classe C n+1 sur [ a, b] alors :
Z
n
f (k) ( a ) 1 b
f (b) = ∑ (b − a)k + (b − t)n f (n+1) (t) dt
k=0
k! n! a
| {z }
Reste de Laplace
Formule de Taylor-Young
f : I → E, I un intervalle de R où f (n) ( a) existe :

f (k) ( a )
n
f ( x) = ∑ k!
( x − a)k + o (( x − a)n )
x→ a
k=0

Difféomorphisme – Définition
Soient f : I → J avec I, J deux intervalles de R, n ∈ N∗ ∪ {+∞}, on dit
que f est un C k -difféomorphisme de I sur J si et seulement si :
– f est de classe C k sur I
– f est bijective
– f −1 est de classe C k sur J
Convexité – Définitions
Soit f : I → K, on dit que cette fonction est convexe si et seulement si :
∀θ ∈ [0, 1], ∀( x, y) ∈ I 2 , f (θ x + (1 − θ) y) 6 α f ( x) + (1 − θ) f ( y)
Inégalité de convexité
n
Si f est convexe, soit λ j > 0 tel que
! ∑ λ j = 1, alors :
n j=1n
f ∑ λjaj 6 ∑ λ j f ( a j ).
j=1 j=1

Fonction convexe – Fonction concave


Une fonction f est concave si et seulement si − f est convexe.
2. Analyse 41

2.7 Intégration

Linéarité de l’intégrale

Z b Z b Z b f et g : deux fonctions continues


(λ f + g ) = λ f+ g par morceaux
a a a

Inégalité de la moyenne

Z Z

f g 6 Sup | f | | g|
[a,b] [ a,b]
[ a,b] f , g : deux fonctions continues par
morceaux sur [ a, b]
Z [ a, b] : intervalle de R

f 6 (b − a) Sup[a,b] | f |
[a,b]

Inégalité de Cauchy-Schwarz
f , g : deux applications continues
Z 2 Z  Z b  par morceaux [ a; b] → R, on a l’in-
b b
fg 6 f2 g2 égalité ci-contre.
a a a Si ∃(λ, µ ) ∈ R2 \{(0, 0)} tel que :
λ f + µg = 0, il y a égalité.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Sommes de Riemann

 
b − a n−1 b−a
n k∑
Sn = f a + k
=0
n f : [ a, b] → E : une fonction conti-
nue
Z b
lim Sn = f
n→+∞ a

Intégration par parties


Z b Z b
u, v : [ a, b] → E, fonctions conti-
uv′ = [uv]ba − u′ v

a a nues C 1 par morceaux sur [ a, b]


42 [1] Mathématiques

Intégrabilité – Définition
f : [ a, b] → R : fonction positive
Z continue par morceaux.
f 6M f est dite intégrable sur [ a, b] si et
J seulement s’il existe un M ∈ R+
pour tout segment J inclus dans
[ a, b], vérifiant l’inégalité ci-contre.
Intégrabilité sur un segment
Soit f une fonction positive continue par morceaux de I dans R. Les
propriétés suivantes sont deux à deux équivalentes :
(i) f est intégrable sur I.
(ii) Il existe M ∈ R+ tel que, pour toute suite croissante
Z de segments
( Jn )n∈N∗ dont la réunion est égale à I : ∀n ∈ N∗ f 6 M.
Jn
Théorème de domination
Soient f et g deux fonctions conti-
06 f 6g (1) nues par morceaux de I dans R vé-
Z Z rifiant (1) et si g intégrable, alors f
06 f 6 g (2) est intégrable sur I et on a l’inéga-
I I lité (2).
Exemple de Riemann
Une fonction de Riemann est inté-
grable sur [1; +∞[ si et seulement
Fonctions de Riemann :
1 si α > 1.
f ( x) = α Une fonction de Riemann est inté-
x grable sur ]0; 1] si et seulement si
α < 1.
Théorème d’équivalence
Soient ( a, b) ∈ R × R tels que a < b, f et g deux fonctions positives
continues par morceaux de [ a, b[ dans R vérifiant en b : f ∼ g, alors f
b
est intégrable sur [ a, b[ si et seulement si g l’est.
Règle xα f ( x)
Intégrabilité en +∞ :
– S’il existe α ∈]1, +∞[ vérifiant lim xα f ( x) = 0 alors f est inté-
x→+∞
grable sur [ a, +∞[ avec a > 0.
2. Analyse 43

– S’il existe α ∈] − ∞, 1] vérifiant lim xα f ( x) = +∞ alors f n’est


x→+∞
pas intégrable sur [ a, +∞[ avec a > 0.
Intégrabilité en 0 :
– S’il existe α ∈] − ∞, 1[ vérifiant lim xα f ( x) = 0 alors f est intégrable
x→0
sur ]0, a] avec a > 0.
– S’il existe α ∈ [1, +∞[ vérifiant lim xα f ( x) = +∞ alors f n’est pas
x→0
intégrable sur ]0, a] avec a > 0.
Relation de Chasles
f : une fonction continue par mor-
Z c Z b Z c ceaux intégrable sur un intervalle
f = f+ f I contennant les intervalles ou-
a a b verts :] a, b[, ]b, c[ et ] a, c[.
3
( a, b, c) ∈ R

Croissance de l’intégration
Z Z
f , g : deux fonctions continues et
f 6 g =⇒ f 6 g
I I intégrables sur I

Fonctions continues à valeurs complexes


Soit f : I → C une fonction continue. On dira que f est intégrable sur
I si et seulement si | f | l’est.
Intégrale impropre
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

f : fonction continue par morceaux


sur [ a, b[
( a, b) ∈ R × (R ∪ {+∞}) On dit que cette intégrale im-
propre converge si et seulement si
Z X elle admet une limite finie lorsque
f X tend vers Z b. On note alors cette
b
a
intégrale f.
a

Intégrale dépendant d’un paramètre – Définition


Z x : paramètre

f ( x) = F ( x, t) dt t : variable d’intégration
I
I : intervalle de R
44 [1] Mathématiques

Continuité d’une intégrale à paramètre


F : fonction continue sur A × I vé-
rifiant l’hypothèse de domination :
∀ x ∈ A, F ( x, ·) intégrable sur I Soient
 f , g : I → R continues.
06 f 6g
Si , alors
g est intégrable sur I
f : A → ZK est continue sur A Z Z
f est intégrable sur I et f 6 g
x 7→ F ( x, t) dt I I
I Sous ces hypothèses, F vérifie les
relations ci-contre.
Dérivation d’une intégrale à paramètre
F : fonction continue sur A × I vé-
rifiant une hypothèse de domina-
tion sur A × I :
Soient
 F, g : I → R continues.
∀x ∈ A
∂F 06F6g
F ( x, ·) et ( x, ·)intégrables sur I Si g est intégrable sur I , alors
∂x Z Z
f : F est intégrable sur I et F 6 g
A → ZK est de classe C 1 sur A I I
∂F
x 7→ F ( x, t) dt existe et est continue sur A × I.
I ∂x
∀ x ∈ A, f ′ ( x) = I ∂F
R
( x, t) dt ∂F
∂x vérifie une hypothèse de domi-
∂x
nation sur A × I.
Sous ces hypothèses, on a les rela-
tions ci-contre.

2.8 Équations différentielles

Équations différentielles linéaires du premier ordre


α, β, γ : I → K des applications
continues.
αy′ + βy = γ ( E) y est une solution de cette équa-
tion sur J ⊂ I si et seulement si y
est dérivable sur J et si ∀ x ∈ J, y
vérifie ( E).
Équation résolue
Une équation différentielle linéaire du premier ordre est dite normali-
sée ou résolue en y′ si et seulement si α = 1.
2. Analyse 45

Solution d’une équation différentielle linéaire du premier ordre

La solution ci-contre est la solution


de l’équation résolue avec α = 1
A : primitive de β
B : primitive de γe A
S = {λe− A + Be− A , λ ∈ K} La solution de ( E) est la somme de
la solution générale de l’équation
homogène associée à ( E) et d’une
solution particulière de ( E).

Méthode de résolution de E
1. Résolution de l’équation homogène associée, solution de la forme
λy0 ( x).
2. Réinjecter la solution trouvée dans l’équation complète avec la mé-
thode de variation de la constante qui permet de trouver la fonction
qui vérifie l’équation complète.
Nature de la solution
L’ensemble des solutions d’une équation différentielle linéaire du pre-
mier ordre est une droite affine dont la direction est donnée par l’en-
semble des solutions de l’équation homogène.
Théorème de Cauchy-Lipschitz
Soient U un ouvert de R × R, f : U → E une application localement
lipschitzienne par rapport à sa seconde variable et continue, un couple
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

(t0 , y0 ) ∈ U.
Sous ces conditions, il existe une unique solution maximale au pro-
blème de Cauchy,  c’est-à-dire vérifiant :
y′ = f (t, y)
(problème de Cauchy)
y(t0 ) = y0
Et possédant en plus les propriétés suivantes (solution maximale) :
– l’intervalle de définition est un ouvert,
– toute solution du problème de Cauchy est une restriction de cette
solution.
Équation différentielle du second ordre homogène

α, β, γ : fonctions continues I → K
αy′′ + βy′ + γy = 0 y : fonction de J ⊂ I dans K solu-

tion de cette équation


46 [1] Mathématiques

Équation différentielle du second ordre à coefficients constants

(β, γ) ∈ R2 : coefficients de
l’équation différentielle
Soit ( Ec ) l’équation caractéristique
associée à l’équation différentielle.
Si cette équation caractéristique
y′′ + βy′ + γy = 0 admet :
– deux racines distinctes r1 et r2 ,
les solutions de l’équation sont de
( Ec ) : r2 + βr + γ la forme λ1 er1 x + λ2 er2 x
– une racine double r, les solutions
sont de la forme (λx + µ )erx
– deux racines complexes conju-
guées r = a ± ib, les solutions sont
de la forme
(λ cos bx + µ sin bx)e ax

Équation du second ordre avec second membre e γx R( x)


(β, γ, m) ∈ K3 : coefficients
constants de l’équation différen-
tielle
P ∈ K[ X ]
L’équation différentielle admet
une solution de la forme emx S( x)
y′′ + βy′ + γy = emx P( x) avec S ∈ K[ X ] :
– deg S = deg P si m n’est pas ra-
cine de ( Ec )
– deg S = 1 + deg P si m est racine
simple de ( Ec )
– deg S = 2 + deg P si m est racine
double de ( Ec )

Résolution grâce aux séries entières


Lorsque les coefficients et le second membre de l’équation différen-
tielle sont constitués par des polynômes, on peut chercher les solutions
sous la forme de séries entières, on obtient ainsi une relation de récur-
rence sur les coefficients. Une fois ces coefficients calculés, le rayon de
convergence déterminés et, si possible, la somme calculée, on a une
solution de l’équation différentielle.
2. Analyse 47

Système d’équations différentielles du premier ordre


Soit I un intervalle de R, B = (bi )i∈[1;n] un vecteur de E et
A = ( ai j ) i∈[1;n] : I → E une application continue. On appelle système
j∈[1;n]
d’équations différentielles du premier ordre le système :
 ′      
y1 (t) a11 (t) · · · a1n (t) y1 (t) b1 (t)
 ..   .. ..  ..   .. 
 . = . .  . + . 
y′n (t) an1 (t) · · · ann (t) yn (t) bn (t)

Résolution dans le cas où A est diagonalisable


Dans le cas où A ∈ Mn (K), si A est diagonalisable, le système homo-
gène admet une solution du type :
n
Y= ∑ ci eλ t Vi
i

i=1
λi : valeur propre de A
ci : constante liée aux conditions initiales
Vi : colonne de la matrice de passage de A à la matrice diagonale asso-
ciée.

2.9 Séries

Définition
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

On appelle série le couple


N
((un ), ( Sn )).
SN = ∑ un S N : somme partielle d’ordre N
n=0
un : terme général de la série
Condition nécessaire de convergence
Une condition nécessaire mais non suffisante de convergence d’une
série est que lim un = 0. Si le terme général de la série ne tend pas
n→+∞
vers zéro, la série est dite grossièrement divergente.
Changement d’indice de départ
Soit ∑ un une série de E et n0 ∈ N, les séries ∑ un et ∑ un sont de

n>0 n>0 n>n 0


même nature.
48 [1] Mathématiques

Série géométrique
u0 : terme général de la suite de
rang 0
un : terme général de la suite,
+∞ 1 un = (u0 )n
S= ∑ un = 1 − u0
(1) Une condition nécessaire et suf-
n=0 fisante de convergence d’une telle
série est |u0 | < 1. Dans ce cas, la
série vérifie (1).

Série à termes positifs


Une série à termes positifs converge si et seulement sila suite des
sommes partielles est majorée.
Série de Riemann
Une série vérifiant (1) est dite de
Riemann. Une telle série converge
si et seulement si :
1
∑ n α
(1) α>1
n>1
+∞ 1 π2
Valeur remarquable : ∑ 2
=
n=1 n 6

Série de Bertrand
On appelle série de Bertrand la sé-
+∞ rie définie ci-contre.
1 Cette série converge si et seule-
∑ n α (ln n )β ment si :
n=2
α>1
α = 1 et β > 1

Comparaison de deux séries à termes positifs


un : terme général de la série S
∀n ∈ N : vn : terme général de la série S′
Si (1) est vérifiée et si S′ converge,
0 6 un 6 vn (1) alors S converge.
Remarque : Si S diverge et (1) est
vérifiée, la série S′ diverge.
2. Analyse 49

Règle de d’Alembert

u
Soit une série de terme général un telle que n+1 −−−−→ β :
un n→+∞
– Si β < 1 la série de terme général un converge ;
– Si β > 1 la série de terme général un diverge grossièrement ;
– Si β = 1 on ne peut rien dire de la nature de la série.
Règle de Cauchy

Soit une série de terme général un réel positif telle que n un −−−−→ β :
n→+∞
– Si β < 1 la série de terme général un converge ;
– Si β > 1 la série de terme général un diverge grossièrement ;
– Si β = 1 on ne peut rien dire de la nature de la série.
Séries de même nature
Soit ∑ un et ∑ vn deux séries réelles à termes positifs telles que, au voi-
sinage de +∞, vn > 0, et un ∼ vn . Alors, on a également un > 0 au voi-
sinage de +∞ et les deux séries sont de même nature (elles convergent
ou divergent en même temps).
Série alternée
Une série de terme général un
est dite alternée si et seulement
si la suite (−1)n un est de signe
constant.
+∞ Une telle série converge si :

∑ un 6 | u p+1 | 1. lim un = 0
n= p+1
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n→+∞
2. la suite (|un |)n∈N est décrois-
sante.
Sous ces hypothèses, la série véri-
fie la relation ci-contre.
Critère de Cauchy

∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀( p, q) ∈ N2 : Le critère ci-contre est une condi-


tion nécessaire et suffisante de
convergence pour une série dans
un espace de Banach (K-espace
q

N 6 p < q =⇒ ∑ un 6 ε vectoriel normé complet).
n= p+1

50 [1] Mathématiques

Formule de Stirling
 n n √ n∈N
n! ∼ 2πn La formule de Stirling fournit un
e équivalent simple de n! en +∞.
Convergence absolue – Semi convergence
Une série est dite absolument convergente si et seulement si la série
de terme général |un | converge.
Une série alternée est dite semi-convergente si et seulement la série
de terme général un converge alors que celle de terme général |un | di-
verge.
Séries doubles – Interversion des sommations
Soit une suite double d’éléments de K : (u p,q )( p,q)∈N2 que l’on suppose
sommable (c’est-à-dire ∃ M ∈ R+ /∀ J ⊂ N ∑ u pq 6 M), alors :
p∈ J
q∈ J !
+∞
1. ∀q ∈ N, ∑ u p,q est convergente et la série ∑ ∑ u p,q est conver-
p>0 q>0 p=0
gente. !
+∞
2. ∀ p ∈ N, ∑ u p,q est convergente et la série ∑ ∑ u p,q est
q>0 p>0 q=0
convergente. ! !
+∞ +∞ +∞ +∞
3. ∑ u p,q = ∑ ∑ u p,q = ∑ ∑ u p,q .
( p,q)∈N2 p=0 q=0 q=0 p=0

Produit de Cauchy

On appelle produit de Cauchy des


n deux séries de terme général un et
wn = ∑ uk · vn−k (1) vn la série dont le terme général
k=0 vérifie (1).
Si les deux séries de terme général
! ! un et vn sont absolument conver-
+∞ +∞ +∞
∑ wn = ∑ un ∑ vn (2) gentes, alors la série wn est elle
n=0 n=0 n=0 aussi absolument convergente et
vérifie (2).
2. Analyse 51

2.10 Séries entières

Série entière

+∞ S( z) : somme de la série entière


S( z) = ∑ an zn an : coefficient de la série entière
n=0 z : variable de la série entière

Rayon de convergence – Définition

La borne supérieure de l’intervalle


+∞ I dans R est appelée rayon de
I = { r ∈ R+ / ∑ |an |rn converge} convergence de la série ∑ an zn , on
n=0 le note R = Sup I.

Série entière somme


Soient deux séries entières ∑ an zn et ∑ bn zn , on appelle série entière
n>0 n>0
somme la série ∑ ( an + bn ) zn .
n>0
Soit R a et Rb les deux rayons de convergence respectifs de ces deux
séries, on a R a+b > min( R a , Rb ) (avec égalité si R a 6= Rb ).
Lemme d’Abel
Soit r0 > 0, si la suite (| an |rn0 )n∈N est majorée, alors ∀r ∈ [0, r0 [ la série
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

∑ | an |rn est convergente.


Dérivation d’une série entière
S : série de terme général an xn
+∞ S′ : dérivée de la série S
S′ ( x) = ∑ (n + 1 ) an+1 xn La série dérivée a le même rayon
de convergence que la série à déri-
n=0
ver.
Intégration d’une série entière

Z x
! La série des intégrales a le même
+∞ +∞ an n+1 rayon de convergence que la série
∑ an zn dz = ∑ x
n=0 n + 1

0 n=0 intégrée.
52 [1] Mathématiques

Développement en série entière d’une fonction


Une fonction f : R → R est dite développable en série entière autour
d’un point x0 ∈ R si et s’il existe une série entière ∑ an xn de rayon de
n>0
convergence R > 0 telle que :
+∞
∀ x ∈] x0 − R; x0 + R[, f ( x) = ∑ an ( x − x0 )n
n=0
Le développement en série entière est unique.
Développement en série entière d’une fraction rationnelle
Une fraction rationnelle R est développable en série entière autour de
0 si et seulement si 0 n’est pas un pôle de cette fraction rationnelle. Le
rayon de convergence du développement en série entière est alors égal
au plus petit module des pôles complexes de la fraction rationnelle.

2.11 Suites et séries d’applications

Convergence simple – Définition

( f n : X → E)n∈N : suite d’applica-


tions
∀ε > 0, ∀ x ∈ D, ∃n0 ∈ N, ∀n > n0 : E : un K-espace vectoriel normé
f : limite de la suite d’applications
| f n ( x) − f ( x)| 6 ε dans D (domaine de convergence)
D : domaine de convergence

Convergence uniforme – Définition

( f n : X → E)n∈N : suite d’applica-


∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀ x ∈ D, ∀n > n0 : tions
E : un K-espace vectoriel normé
f : limite de la suite d’applications
| f n ( x) − f ( x)| 6 ε dans D (domaine de convergence)

Convergence uniforme et convergence simple


Si ( f n )n∈N converge uniformément vers f sur X , il y a également
convergence simple de ( f n )n∈N vers f dans ce même domaine.
2. Analyse 53

Propriété de la convergence uniforme

Si les fonctions f n sont continues (respectivement admettent une li-


mite en a), alors la limite uniforme (si elle existe) de ces fonctions f est
continue (respectivement admet une limite en a).

Convergence uniforme et intégration sur un segment

f est continue sur [ a, b] ( f n : X → E)n∈N : suite d’applica-


tions continues convergeant uni-
Z b
 formément vers f sur X.
fn converge dans E E : un K-espace vectoriel normé
a n∈N f : limite de la suite d’applications
Z b Z b Sous ces hypothèses, f vérifie les
f = lim fn propriétés énoncées ci-contre.
a n→+∞ a

Convergence uniforme et dérivation

( f n : X → E)n∈N : suite d’applica-


( f n )n∈N converge uniformément tions C 1 convergeant simplement
sur tout segment de I vers f vers f sur X
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

f est de classe C 1 sur I ( f n′ )n∈N : converge uniformément


f′ = g vers une application notée g
Sous ces hypothèses, f vérifie les
propriétés énoncées ci-contre.

Soit ( f n : X → E)n∈N une suite d’applications C 1 surX convergeant


simplement vers f sur X.

Soit ( f n′ )n∈N une suite de fonctions qui converge uniformément sur


tout segment de X vers une application g.

Soit f la limite de la suite d’applications vérifiant les hypothèses pré-


cédentes. Sous ces hypothèses, on a f de classe C 1 sur X et f ′ = g.


54 [1] Mathématiques

Théorème de convergence monotone

∀n ∈ N, f n est continue par mor-


ceaux et intégrable sur I.
( f n )n∈N vérifie une hypothèse de
monotonie : ∀n ∈ N, f n 6 f n+1 .
( f n )n∈N converge simplement sur
Z Z Z I vers une application notée f
f = Supn∈N f n = lim fn continue par morceaux sur I.
n→+∞ I
I I Sous ces hypothèses, f est inté-
grable
 si et seulement si la suite
Z
fn et vérifie alors les pro-
I n∈N
priétés ci-contre.

Théorème de convergence dominée

∀n ∈ N, f n est continue par mor-


ceaux sur I.
( f n )n∈N converge simplement sur
I vers une application notée f
continue par morceaux sur I.
Z Z ( f n )n∈N vérifie une hypothèse de
f = lim fn domination : ∀n ∈ N, | f n | 6
I n→+∞ I
ϕ où ϕ est une fonction conti-
nue par morceaux positive et inté-
grable sur I.
Sous ces hypothèses, f vérifie la
propriété ci-contre.

Premier théorème de Weierstrass


Pour toute application continue f : [ a; b] → K, il existe une suite ( Pn :
[ a; b] → K)n∈N de polynômes convergeant uniformément vers f sur
[ a; b].
Deuxième théorème de Weierstrass
Pour toute application continue f : R → K et T-périodique, il existe
une suite ( Tn : [ a; b] → K)n∈N de polynômes trigonométriques conver-
geant uniformément vers f sur R.
2. Analyse 55

Séries d’applications : convergence simple – Définition


On dit qu’une série d’applications converge simplement si et
seulement si la suite des sommes partielles ( Sn ( x))n∈N , avec
n
Sn ( x) = ∑ f k ( x), converge simplement.
k=0

Séries d’applications : convergence absolue – Définition


On dit qu’une série d’applications converge absolument si et
seulement si la suite des sommes partielles ( Sn ( x))n∈N , avec
n
Sn ( x) = ∑ k f k (x)k, converge absolument.
k=0

Séries d’applications : convergence uniforme – Définition

On dit qu’une série d’applications converge uniformément si et seule-


ment si la suite des sommes partielles ( Sn ( x))n∈N , avec Sn ( x) =
n
∑ f k ( x), converge uniformément.
k=0

Séries d’applications : convergence normale – Définition

∃n0 ∈ N : On dit que ∑ f n converge norma-


n
∑ k f n k∞ converge lement et seulement si elle vérifie
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n>n 0 la propriété ci-contre.

Convergences normale, uniforme et simple


La convergence normale entraîne la convergence uniforme qui elle-
même entraîne la convergence simple.
Convergence uniforme – Limite et continuité

Si ∑ f n converge uniformément sur X et si ∀n ∈ N, f n est continue en


n>0
a (respectivement admet une limite en a), alors ∑ f n est continue en
n>0

a (respectivement admet une limite en a).


56 [1] Mathématiques

Convergence uniforme et intégration sur un segment


+∞
∑ f n est continue sur [ a, b]
n=0 ( f n )n∈N : série d’applications avec
f n continue sur [ a, b]
Z b
 +∞
∑ f n ( x) dx converge dans E ∑ f n converge uniformément sur
n>0 a n=0
[ a, b]
! Sous ces hypothèses, la série de
Z b +∞ +∞ Z b fonctions vérifie les propriétés ci-
a
∑ f n ( x) dx = ∑ f n ( x) dxcontre.
n=0 n=0 a

Convergence uniforme et dérivation

∑ f n converge uniformément
∑ fn : série d’applications
n>0
sur tout segment I n>0
convergeant simplement sur I
f n : I → E de classe C 1
+∞
∑ f n est de classe C 1 sur I ∑ f n′ converge uniformément sur
n=0 n>0
tout segment de I.
!′
+∞ +∞ Sous ces hypothèses, f n et f n′ véri-
∑ fn = ∑ f n′ fient les propriétés ci-contre.
n=0 n=0

Intégration sur un intervalle quelconque des fonctions


+∞
∑ f n est intégrable sur I ∑ ( fn ) : série d’applications
n>0
n=0
convergeant simplement sur I

Z +∞ +∞ Z f n : I → E : fonction continue par

∑ fn 6 ∑ | fn | morceaux
Z sur I
I n=0 n= I
∑ | f n | converge
Z +∞ +∞ Z n>0 I
∑ fn = ∑ fn Sous ces hypothèses, f n vérifie les
I n=0 n=0 I propriétés ci-contre.
2. Analyse 57

2.12 Séries de Fourier

Coefficients de Fourier exponentiels


cn : coefficient de Fourier exponen-
tiel
1
Z 2π f : fonction 2π-périodique conti-
cn ( f ) = f ( x)e−inx dx nue par morceaux à valeurs com-
2π 0 plexes
n∈Z

Coefficients de Fourier trigonométriques


an : coefficient de Fourier trigono-
métrique en cosinus
Z 2π bn : coefficient de Fourier trigono-
1
an ( f ) = f ( x) cos(nx) dx métrique en sinus
π 0
f : fonction dont on souhaite obte-
nir les coefficients de Fourier
Z 2π Lorsque la fonction f est paire
1
bn ( f ) = f ( x) sin(nx) dx (respectivement impaire), les co-
π 0
efficients bn (respectivements an )
sont nuls.
Théorème de Dirichlet
Si f est de classe C 1 par morceaux et 2π-périodique, pour tout réel x,
on a l’égalité suivante :
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

+∞ a +∞ +∞
S( x) = ∑ cn einx = 0 + ∑ an cos nx + ∑ bn sin nx
n=−∞ 2 n=1 n=1
1 − + 
S( x) = f (x ) + f (x )
2
Dans ce cas, il y a convergence simple de la série vers S( x).
Égalité de Parseval
Si f est continue par morceaux, on a l’égalité suivante :
Z 2π
1 | a |2 +∞ | an |2 + | bn |2 +∞
| f ( x)|2 dx = 0 + ∑ = ∑ |cn |2
2π 0 4 n=1 2 n=−∞
Convergence normale

Si f est continue et de classe C 1 par morceaux sur R, la série de Fourier


de f est normalement convergente sur R et a pour somme f .
58 [1] Mathématiques

2.13 Fonctions de plusieurs variables

Dérivée partielle
∂f f ( a1 , . . . , a j + t, . . . , an ) − f ( a1 , . . . , an )
D j f ( a) = ( a) = lim
∂x j t→0 t
t6=0
f : une fonction de plusieurs variables.
On définit ci-dessus la dérivée partielle par rapport à la variable x j (sa
je variable) de la fonction f en un point a = ( a1 , . . . , an ).
Dérivée selon un vecteur
On dit que f admet une dérivée en a selon un vecteur v que l’on note
dv f ( a) si et seulement si la limite suivante existe :
1
lim ( f ( a + tv) − f ( a))
t→0 t
Si elle existe, cette limite est dv f ( a).
Théorème fondamental
Soit U un ouvert de R p , si f : U → Rn est de classe C 1 sur R p , alors
f admet en tout point a de R p , une dérivée selon tout vecteur h et
p
Dh f ( a) = ∑ h j D j f ( a ).
j=1

Gradient
f : U → R : fonction de classe C 1
  sur U
∂f ∂f U : ouvert de R2
grad f = ( x, y), ( x, y)
∂x ∂y grad f : gradient de f
Alors : Dv f ( a) = (grad f ( a)) · v
Différentielle d’une fonction de deux variables

∂f ∂f f : U → R : fonction de classe C 1
df = dx + dy sur U
∂x ∂y U : ouvert de R2

Applications de classe C k
On dit que f est de classe C k , avec k ∈ N∗ sur U si et seulement si f
admet des dérivées partielles successives sur U jusqu’à l’ordre k et ce,
quel que soit l’ordre de dérivation, et chacune de ces dérivées partielles
est continue sur U.
3. Géométrie 59

Théorème de Schwarz

∂2 f ∂2 f
= f : fonction C 2 sur R p .
∂x j ∂xi ∂xi ∂x j

Point critique

Soit U un ouvert de R2 , a ∈ U et f : U → R une fonction de classe C n .


On dira que a est un point critique pour f si et seulement si toutes les
dérivées partielles de f existent et s’annulent en a.

Extremum local

On dira que f : U → R2 admet un extremum local sur X ⊂ U en un


point a ∈ X si et seulement si ∀ x ∈ X, f ( x) 6 f ( a) ( f admettant alors
un maximum en a) ou ∀ x ∈ X, f ( x) > f ( a) ( f admettant alors un
minimum en a).

Théorème des fonctions implicites


Soient x = ( x1 , x2 ) ∈ U, où U est un ouvert de R2 , f : U → R une
∂f
fonction de classe C k sur U telle que f ( x) = 0 et ( x) 6= 0, alors il
∂x2
existe deux intervalles ouverts J et K respectivement centrés en x1 et x2
tels qu’il existe une unique fonction de classe C 1 , ϕ : J → K telle que :
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

∀( x, y) ∈ J × K, ( f ( x, y) = 0 ⇐⇒ y = ϕ ( x))

3. Géométrie
3.1 Courbes du plan

Point régulier – Point birégulier

Un point M(t) est dit régulier si et seulement s’il vérifie f ′ (t) 6= 0 ; il


est dit birégulier si et seulement si la famille ( f ′ (t), f ′′ (t)) est libre.


60 [1] Mathématiques

Tangente – Définition
Si f′ (t0 ) 6= 0, la tangente en un
point M de coordonnées t0 est
l’ensemble des points P vérifiant la
propriété ci-contre avec λ ∈ R.
Si cette limite n’existe qu’en

t+
0 (respectivement en t0 ), on
M0 P = λff ′ (t0 )
dira que la courbe admet une
demi-tangente en M(t+ 0 ) (res-
pectivement en M(t− 0 ) ). Si les

limites en t+ 0 ) et en t 0 sont dif-
férentes, la courbe admet deux
demi-tangentes en M.
Position d’un arc par rapport à la tangente
Dans les figures ci-dessous, f ( p) (t0 ) et f (q) (t0 ) représentent les deux
premiers vecteurs dérivés non nuls.

f (q)(t) f (q)(t)

M(t) f (p)(t) M(t) f (p)(t)

p impair, q pair : allure générale p impair, q impair : point d’in-


flexion

f (q)(t) f (q)(t)
(p)
f (t)
M(t) M(t)
f (p)(t)

p pair, q impair : point de rebrous-


p pair, q pair point de rebrousse-
sement de première espèce
ment de seconde espèce
3. Géométrie 61

Branche infinie – Définition


On dit que la courbe Γ admet une branche infinie en t0 si et seulement
si lim k f (t)k = +∞.
t→t0
Direction asymtotique – Asymptote
Si la branche infinie forme un angle θ0 par rapport à l’axe des abscisses,
pour savoir s’il s’agit d’une asymptote ou d’une direction asympto-
tique, on étudie la limite :
Y = lim ρ sin(θ − θ0 )
θ→θ0
Si cette limite vaut +∞, il s’agit d’une direction asymptotique, si la
limite vaut 0, il s’agit d’une asymptote, si la limite vaut b avec b ∈ R,
la droite d’équation y = θ0 x + b est asymptote à la courbe.

O
x
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Branche parabolique
O dira que la courbe Γ admet une branche parabolique quand t tend
vers t0 si cette même courbe admet une direction asymptotique quand
t tend vers t0 mais pas d’asymptote.
Symétries
Soit ϕ : t 7→ ϕ (t) une fonction de changement de paramétrage. On
donne ci-dessous les symétries classiques qui permettent de limiter
l’intervalle d’étude de la courbe :

x (ϕ ( t ) = x ( t )
Identité
y (ϕ ( t ) = y ( t )

62 [1] Mathématiques


x (ϕ ( t ) = − x ( t )
Symétrie par rapport à l’origine
y (ϕ ( t ) = − y ( t )


x (ϕ ( t ) = y ( t ) Symétrie par rapport à la première
y (ϕ ( t ) = x ( t ) bissectrice


x (ϕ ( t ) = − x ( t ) Symétrie par rapport à l’axe des
y (ϕ ( t ) = y ( t ) ordonnées


x (ϕ ( t ) = x ( t ) Symétrie par raport à l’axe des
y (ϕ ( t ) = − y ( t ) abscisses

Coordonnées polaires
y
ur
 p uq
 ρ = x2 + y2 yM M
x = ρ cos θ r

y = ρ sin θ q
O xM x

Équations en coordonnées polaires


La droite : (λ, µ) ∈ R2
1 Cette équation représente la
ρ= droite d’équation cartésienne
λ cos θ + µ sin θ
λx + µy − 1 = 0.
Le cercle : (λ, µ) ∈ R2
Cette équation représente le cercle
ρ = λ cos θ + µ sin θ centré en O d’équation cartésienne
x2 + y2 − λx − µy = 0.
Conique dont le foyer est à l’ori-
gine : p : paramètre de la conique
e : excentricité de la conique
p θ : angle polaire
ρ=
1 + e cos(θ − ϕ ) ϕ : phase
3. Géométrie 63

Branches infinies – Définitions


Si lim ρ = 0, on dit que O est un point-asymptote de la courbe.
θ→±∞
Si lim ρ = a, on dit que le cercle de centre O et de rayon | a| est un
θ→±∞
cercle-asymptote à la courbe.
Si lim ρ = ±∞, on dit que la courbe admet une branche-spirale.
θ→±∞
Si la branche infinie forme un angle θ0 par rapport à l’axe des abscisses,
pour savoir s’il s’agit d’une asymptote ou d’une direction asympto-
tique, on étudie la limite :
Y = lim ρ sin(θ − θ0 )
θ→θ0
Si cette limite vaut +∞, il s’agit d’une direction asymptotique, si la
limite vaut 0, il s’agit d’une asymptote, si la limite vaut b avec b ∈ R,
la droite d’équation y = θ0 x + b est asymptote à la courbe.
Symétries

Soit T la période de ρ (c’est-à-dire ρ(θ + T ) = ρ(θ)). S’il existe T ′ tel


que ρ(θ + T ′ ) = −ρ(θ), T ′ est appelé antipériode de ρ.

Symétrie par rapport à l’axe des


ρ(−θ) = ρ(θ ) abscisses. On fait varier θ dans
[0; +∞[ avant d’effectuer la symé-
trie.
hα h
On fait varier θ dans ; +∞
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2
ρ (α − θ ) = ρ (α ) puis on effectue la symétrie par
rapport à la droite passant par O
et d’angle polaire α /2.

Symétrie par rapport à l’axe des


ρ(−θ) = −ρ(θ ) ordonnées. On fait varier θ dans
[0; +∞[ avant d’effectuer la symé-
trie.
hα h
On fait varier θ dans ; +∞
2
ρ (α − θ ) = −ρ (α ) puis on effectue la symétrie par
rapport à la droite passant par O

α π
et d’angle polaire + .
2 2
64 [1] Mathématiques

3.2 Propriétés métriques des courbes

Abscisse curviligne

Z t f : t 7→ M(t)
∀t ∈ I, s(t) = k f ′ (u)k du s : t 7→ s(t)
t0

Longueur d’un arc


Z b
l ( AB) = k f ′ (t)k dt l ( AB) : longueur de l’arc AB
a

Rayon de courbure – Courbure

ds R : rayon de courbure
R= s : abscisse curviligne

α = (i , T ) où T est le vecteur tan-
1 gent
γ=
R γ : courbure au point M(t)
Chapitre 2
Physique

0. Éléments de mathématiques
0.1 Différentielles

Développements limités

(δx)2 ′′
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soit f : x 7→ f ( x), alors f ( x + δx) = f ( x) + δx f ′ ( x) + f ( x) +


2
···
Différentielle d’une fonction de plusieurs variables
Soit f une fonction des variables x et y, alors :
   
∂f ∂f
df = dx + dy
∂x y ∂y x
On peut étendre cette définition de d f pour une fonction de n va-
riables.
On a par définition du gradient :

M
d f = (grad f ) · dM
66 [2] Physique

Théorème de Schwarz
∂2 f ( x, y) ∂2 f ( x, y)
=
∂x∂y ∂y∂x

(les dérivées croisées d’une fonction C 2 sont égales)

0.2 Équations différentielles

Équation de relaxation

y(t)
y(t)
y′ (t) + = γ (où γ est
τ
une constante). Sa solution est
y(t) = γτ + ( y(0) − γτe−t/τ .

Équation de l’oscillateur harmonique

y(t)
y′′ (t) + ω 20 y(t) = 0. Sa solution est
y(t) = λ cos(ω 0 t) + µ sin(ω 0 t) ou
y(t) = δ cos(ω 0 t + ϕ ) t

Équation d’un système explosif

y(t)

y′′ (t) − ω 20 y(t) = 0. Sa solution est


y(t) = λ ch(ω 0 t) + µ sh(ω 0 t)

t
0. Éléments de mathématiques 67

Équation de diffusion
∂y
= D∆y. Les solutions dépendent des conditions aux limites et des
∂t
conditions initiales. On la résoud généralement en régime permanent
où la solution est sinusoïdale.
Équation de précession

∂u
u
= ω ∧ u . u est en rotation autour du u w
∂t
vecteur ω

Équation du second ordre

ay′′ (t) + by′ (t) + cy(t) = g(t)


Le discriminant de son équation caractéristique (( Ec ) ar2 + br + c = 0)
est ∆ = b2 − 4ac. Soient r1 et r2 les deux racines de cette équation ca-
ractéristique.
Dans un premier temps, intéressons nous au cas où g(t) = γ, une
constante.
y(t)
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Si ∆ > 0, les deux racines r1 et r2 sont


réelles, la solution est du type apériodique :
γ
y(t) = λer1 t + µer2 ,t +
c

t
Si ∆ < 0, les deux racines de l’équation
caractéristique sont complexes conjuguées, y(t)
la solution est alors pseudo-périodique :
γ
y(t) = (λ cos(βt) + µ sin(βt))eαt +
c
avec α et β respectivement partie réelle et t
partie imaginaire de r1

68 [2] Physique

y(t)

Si ∆ = 0, le régime est critique, l’équation


caractéristique admet une racine double.
γ
La solution est : y(t) = (λt + µ )er1 t +
c

t
Si g(t) est une excitation sinusoïdale, on résout en complexes en posant
y(t) = Ye jωt pour obtenir une solution particulière.

0.3 Coniques

Équation polaire d’une conique avec origine au foyer


r : distance du point courant à
p l’origine
r (θ ) = θ : angle polaire
1 + e cos θ p : paramètre
e : excentricité
Nature de la conique

a b a
– une ellipse si 0 < e = <1
b O

– une parabole si e = 1

– une hyperbole si e > 1

Aire d’une ellipse

S : surface de la conique
S = πab a : demi grand axe
b : demi petit axe
1. Électronique 69

1. Électronique
1.1 Lois générales

Loi de Pouillet
i : intensité du courant dans le
E circuit
i= E : tension délivrée par le géné-
∑ Rk rateur
k Rk : résistance k du circuit
Loi des nœuds

i2
i3
La loi des nœuds en N s’écrit : i1
i4 N
n
∑ ik = 0 in
k=1
ik

Loi des mailles


u3
u4
u2
La loi des mailles sur la maille ci-
n
contre s’écrit : ∑ uk = 0
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

u1
k=1

uk un
Théorème de Millman
i2 ij
Le théorème de Millman appliqué i1 N ip
en N donne :
n p
∑ Gk · uk + ∑ i j G1 G2 u G k Gn
k=1 j=1
u= n
∑ Gk u1 u2 uk un

k=1
70 [2] Physique

Théorème de superposition (Helmholtz)


Dans un réseau de dipôles linéaires comportant n sources, la tension
aux bornes de chaque dipôle est la somme algébrique des tensions qu’il
y aurait aux bornes de ce dipôle si une seule source autonome fonction-
nait. De même, l’intensité dans une branche d’un circuit est la somme
des intensités qui règneraient dans la branche si une seule source au-
tonome fonctionnait.

1.2 Régime variable

Puissance reçue par un dipôle


On se place en convention récep-
teur.
p(t) : puissance instantanée reçue
par le dipôle
< p > : puissance moyenne reçue
p ( t ) = u ( t )i ( t ) par le dipôle
Z T u(t) : tension aux bornes de ce di-
1 pôle
< p >= p(t) dt
T 0 i (t) : intensité traversant le dipôle
Ueff : tension efficace aux bornes
< p >sinusoïdal = Ueff Ieff cos ϕ du dipôle
Ieff : intensité efficace traversant le
dipôle
ϕ : déphasage entre la tension et
l’intensité ϕ = arg Z où Z est l’im-
pédance complexe

Impédance complexe et phase des composants usuels

Résistance : Bobine :

Z=R Z = jLω
π
ϕ=0 ϕ=+
2
1. Électronique 71

Condensateur : Z : impédance
1 R : valeur de la résistance
Z= C : capacité du condensateur
jCω L : inductance de la bobine
π ω : pulsation
ϕ=− ϕ : déphasage de u par rapport à i
2
Fonction de transfert

H ( jω ) : fonction de transfert
s
H ( jω ) = s : signal de sortie
e e : signal d’entrée

Gain en décibels – Phase

H (ω ) = | H ( jω )| H (ω ) : gain
GdB : gain en décibels
GdB = 20 log | H ( jω )| H ( jω ) : fonction de transfert
ϕ : phase (avance de la sortie sur
ϕ = arg H l’entrée)

Diagramme de Bode
Le diagramme de Bode en gain (respectivement en phase) consiste à
représenter le gain en décibel (respectivement la phase) en fonction de
ω
log ou de log ω.
ω0
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Filtre passe-bas du premier ordre


j
G (dB) p
2
log(w) log(w0) log(w)
log(w0)
-p
4
-p
2

H0
H (ω ) = ω

1+ j
ω0
72 [2] Physique

Filtre passe-haut du premier ordre


j
G (dB) p
2
p
4
log(w) log(w)
log(w0) log(w0)

-p
2
ω
H0 j
ω0
H (ω ) = ω
1+ j
ω0
Filtre passe-bas du deuxième ordre
j log(w0) log(w)
G (dB) Q1 > Q 2 Q2 > Q3
0 Q1 > Q2

log(w) Q3
log(w0) -p
2
Q3 Q2 =1/Ö2> Q3

-p

H0
H (ω ) =  2
ω ω
1+ j +j
ω0 Qω 0
Filtre passe-haut du deuxième ordre

Q1 > Q2 j
Q2 > Q3 p Q1 > Q2
G (dB)
Q3
log(w)
log(w0) p
2
Q3 Q2 =1/Ö2> Q3

0
log(w0) log(w)
1. Électronique 73

 
ω
H0 j
ω0
H (ω ) =  2
ω ω
1+ j +j
ω0 Qω 0
Filtre passe bande du deuxième ordre

j
p
2 Q1 > Q2
G (dB)
Q3
Q2 > Q3 log(w)
Q3 0
log(w) log(w0)
log(w0) Q2 =1/Ö2> Q3
Q1 > Q2 -p
2

H0
H (ω ) =  
ω ω
1 + jQ − 0
ω0 ω

1.3 Montages avec amplificateur opérationnel


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Généralités
Pour un amplificateur opérationnel idéal en régime linéaire :
– ε = V+ − V− = 0 ⇐⇒ |u S | 6 Vsat .
– Si ε < 0, uS = −Vsat , si ε > 0, uS = Vsat : on est en régime saturé.
– L’intensité entrant par les bornes + et − est nulle.
Suiveur de tension

- iS
e ¥
+
uS = uE
uE uS

74 [2] Physique

Amplificateur inverseur
R2

R1
e - ¥
iE + R2
uS = − u
uE uS R1 E

Amplificateur non inverseur


R2

R1
e - ¥
+ iS
 
iE R2
uS = 1+ uE
uE uS R1

Convertisseur courant-tension
R
iE
- iS
e ¥
+
uE
uS = − R · iE
uS

Comparateur simple

e - ¥
+
u2 uS Si u1 > u2 , uS = +Vsat
u1 Si u1 < u2 , uS = −Vsat
1. Électronique 75

Intégrateur théorique

R
e - ¥
+ uS =
Z t
1
uE uS − uE (t) dt + us (t0 )
RC t0

Dérivateur théorique
R

e - ¥
C
+ duE
uE uS = − RC
uS dt

Comparateur à hystérésis
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

R1
ε= u − uE
R1 + R2 S

R1
– Si uS = +Vsat ⇒ ε > 0 ⇒ uE < Vsat
R1 + R2
R1
– Si uS = −Vsat ⇒ ε < 0 ⇒ uE > − Vsat
 R1 + R2
R1 R1
– Si uE ∈ − Vsat , Vsat alors le montage est bistable

R1 + R2 R1 + R2
(uS = ±Vsat )
76 [2] Physique

Sommateur inverseur

R2
R11
i1 uER
1 1 2
e - ¥
i2 +
R1 3
uE1 i3
uE2 uS
uE3

u Ek u Ek
ik = uS = − R2 ∑
R1k k
R1k

2. Thermodynamique
2.1 Gaz parfait

Équation d’état

p : pression du gaz
V : volume du gaz
pV = nRT R = N · k : constante des gaz par-
faits
T : température
n : quantité de matière

Vitesse quadratique moyenne

m : masse atomique du gaz


1 3 u : vitesse quadratique moyenne
mu2 = kT
2 2 k : constante de Boltzmann
T : température
2. Thermodynamique 77

Coefficients thermoélastiques

 
∂V1 α : coefficient de dilatation isobare
α=
∂T p
V β : coefficient d’augmentation de
  pression à volume constant
1 ∂p χ T : coefficient de compressibilité
β=
p ∂T V isotherme
  p : pression
1 ∂V T : température
χT = −
V ∂p T V : volume

Relation entre les coefficients thermoélastiques


α = pβχ T
Modèle de Van der Waals

a, b : constantes positives
n : quantité de matière
  p : pression
n2 a
p+ (V − nb) = nRT T : température
V2 V : volume
nb : covolume
R : constante des gaz parfaits
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2.2 Premier et second principes de la thermodynamique

Premier principe

∆U : variation d’énergie interne


W : transfert mécaniques reçus par
∆U = W + Q le système
Q : transferts thermiques vers le
système

78 [2] Physique

Travail réversible des forces de pression

W : travail des forces de pression


Vi : volume initial
Z Vf V f : volume final
W=− p dV p : pression
Vi
Si la transformation est isobare,
alors :W = − p∆V

Enthalpie

H : enthalpie
U : énergie interne
H = U + pV p : pression
V : volume du système
L’enthalpie est une fonction d’état.

Première loi de Joule pour un gaz parfait


dU : variation d’énergie interne
CV : capacité thermique à volume
constant
dT : variation de température
dU = CV dT  
∂U
CV =
∂T V
Autre formulation : U ne dépend
que de T

Seconde loi de Joule pour un gaz parfait


dH : variation d’enthalpie
C p : capacité thermique à pression
constante
dT : variation de température
dH = C p dT  
∂H
Cp =
∂T p
Autre formulation : H ne dépend
que de T
2. Thermodynamique 79

Gaz parfait monoatomique

3 U : énergie interne
U= nRT H : enthalpie
2
n : quantité de matière
5 R : constante des gaz parfaits
H = nRT
2 T : température

Bilan sur les écoulements permanents

(h2 + ek2 + ρgz2 ) − (h1 + ek1 + ρgz1 ) = wm + qm


wm

qm

hi : enthalpie massique
eki : énergie cinétique massique
ρgzi énergie potentielle de pesan-
Cette relation est aussi appelée teur massique
relation de Zeuner. wm : travail reçu par l’unité de
On indexe par 1 et 2 les grandeurs masse de fluide qui traverse la ma-
relatives au fluide respectivement chine
en amont et en aval de la machine. qm : transfert thermique reçu par
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

l’unité de masse de fluide qui tra-


verse la machine
Détente de Joule Gay-Lussac

∆U = 0

état initial
U : énergie interne

état final
80 [2] Physique

Détente de Joule–Kelvin

h1 + e k1 = h2 + e k2

En écoulemement lent (eki ≪ hi ),


la détente est isenthalpique (h2 =
h1 ).

Rapport des capacités thermiques


γR
Cp =
γ−1
Cp R
γ= >1 CV =
CV γ−1
R : constante des gaz parfaits
γ : rapport des capacités ther-
miques
Second principe – Entropie

S : entropie
Q : transferts thermiques vers le
système
δQ TΣ : température de surface du
dS = + δSirrev système

δSirrev > 0 : création d’entropie
L’entropie est une mesure statis-
tique du désordre

Identités thermodynamiques

dU : variation d’énergie interne


dH : variation d’enthalpie
dU = T dS − p dV
dS : variation d’entropie
p : pression du gaz
dH = T dS + V dp V : volume du système
T : température
2. Thermodynamique 81

Lois de Laplace

Ces lois décrivent l’évolution des


paramètres thermodynamiques
p V γ = cste1 pour une transformation isentro-
pique (adiabatique réversible) de
T V γ−1 = cste2 gaz parfait.
p : pression du gaz
T γ p1−γ = cste3 V : volume du système
T : température
γ : rapport isentropique

2.3 Changements de phase d’un corps pur

Diagramme d’état

p Le point C est le point critique au delà


duquel on ne fait plus la différence entre
solide liquide C la phase liquide et la phase vapeur (état
fluide).
Le point T est le point triple où toutes les
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

T
phases coexistent.
vapeur
p : pression
T : température
T

Nomenclature des changements de phase


sublimation

fusion vaporisation
solide liquide vapeur
solidification liquéfaction

condensation
82 [2] Physique

Diagramme d’équilibre liquide–vapeur

p > pC
p courbe d’ébullition T courbe d’ébullition p = pC

courbe de rosée courbe de rosée


C C
liquide liquide p < pC
liquide T > TC liquide vapeur
+ vapeur
+
vapeur V T = TC L vapeur V
L
M M
T < TC

vl v vv sl sv
V s
S

Titre de vapeur – Titre de liquide

xl : titre massique de liquide


xv : titre massique de vapeur
mv LM ml , mv : masse de liquide et de vapeur
xv = = LM, LV, MV : distance LM, LV, MV
m LV mesurées sur un des deux diagrammes
ml MV d’état précédent.
xl = =
m LV
On a également la relation :
xl + xv = 1

Expression des fonctions d’état

xi : le titre massique du corps pur dans


u = x1 u1 + x2 u2 la phase i
ui , hi , si : l’énergie interne massique,
l’enthalpie massique et l’entropie mas-
h = x1 h1 + x2 h2
sique du corps dans la phase i
u, h, s : l’énergie interne massique, l’en-
s = x1 s1 + x2 s2 thalpie massique et l’entropie massique
du corps
2. Thermodynamique 83

Chaleur latente
l1→2 : chaleur latente massique de pas-
sage de la phase 1 à la phase 2
hi : enthalpie massique du corps dans la
l1→2 = h2 − h1 = T (s2 − s1 ) phase i
si : entropie massique du corps dans la
phase i
T : température de cœxistance des
phases
Relation de Clapeyron
l1→2 : chaleur latente massique de pas-
sage de la phase 1 à la phase 2
∂p vi : volume massique du corps dans la
l1→2 = T (v2 − v1 ) phase i
∂T
p : pression
T : température de changement d’état

2.4 Machines thermiques

Machines dithermes

TC : température de la source chaude


TC TF
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

QC QF
QC : transfert thermique algébrique de
la source chaude vers la machine
TF : température de la source froide
machine QF : transfert thermique algébrique de la
source froide vers la machine
W W : transfert mécanique reçu par la ma-
chine
Premier et second principes appliqués sur un cycle

∆U = 0 Sur un cycle, la variation d’énergie in-


terne (U) et d’entropie (S) est nulle
∆S = 0 (fonctions d’état).

84 [2] Physique

Inégalité de Clausius
(Second principe appliqué à la machine)
TC : température de la source chaude
QC Q QC : transfert thermique algébrique de
+ F 60 la source chaude vers la machine
TC TF TF : température de la source froide
QF : transfert thermique algébrique de la
source froide vers la machine
Efficacité de Carnot du moteur ditherme

TF eC : efficacité de Carnot (machine réver-


eC = 1 − sible)
TC TC : température de la source chaude
e 6 eC TF : température de la source froide
e : efficacité réelle

Efficacité de Carnot du réfrigérateur ditherme

TF eC : efficacité de Carnot (machine réver-


eC = sible)
TC − TF TC : température de la source chaude
e 6 eC TF : température de la source froide
e : efficacité réelle

Efficacité de Carnot de la pompe à chaleur

TC eC : efficacité de Carnot (machine réver-


eC = sible)
TC − TF TC : température de la source chaude
e 6 eC TF : température de la source froide
e : efficacité réelle

Représentation du cycle

p
Le transfert mécanique reçu par la ma-
chine correspond à l’aire intérieure de la
courbe dans le diagramme de Clapey-
ron ( p, V ). Cette aire doit donc être né-
gative (parcourue dans le sens horaire)
pour obtenir un moteur. (w < 0)
V
2. Thermodynamique 85

Le transfert thermique reçu correspond


à l’aire intérieure à la courbe dans le dia-
gramme ( S, T ).

2.5 Diffusion thermique

Flux thermique

ZZ Φ th : flux thermique
j th : vecteur courant de diffusion
Φ th = j th · n dS
S thermique
n : normale à la surface dS

Loi de Fourier
j th : vecteur courant de diffusion
j th = −λgradT thermique
T : température
λ : conductivité thermique
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Équation de la chaleur
κ : diffusivité thermique
∂T T : température
= κ∆T
∂t ∆ : laplacien scalaire
λ λ : conductivité thermique
κ= ρ : masse volumique
ρC C : capacité thermique

Convection
jc : courant de convection algébrique
h : coefficient de convection

jc = −h( Tint − Text )


Tint : température intérieure
Text : température extérieure
86 [2] Physique

Conductance thermique

En régime permanent, on définit


Φ = G ( Tint − Text ) ainsi la conductance thermique.
Φ : flux thermique total
G = heq S G : conductance thermique
Tint : température intérieure
!−1 Text : température extérieure
1 ej h : coefficient de convection
heq = ∑ hi ∑
+
λ
λ : conductivité thermique
i j j e j : epaisseur de la paroi de conduc-
tivité λ j

2.6 Rayonnement thermique

Flux thermique

Fi
ϕi = ϕr + ϕ a Fr Fd
|{z} |{z} |{z}
incident réfléchi absorbé
ϕp = ϕe + ϕr + ϕt Fa
|{z} |{z} |{z} |{z}
partant émis réfléchi transmis Ft

Loi de Planck

Fλ (λ, T ) : émittance
λ : longueur d’onde
2πhc2 1 T : température
Fλ (λ, T ) = h : constante de Planck
λ5 e kλT
hc
−1
c : vitesse de la lumière dans le
vide
k : constante de Boltzmann
2. Thermodynamique 87

Représentation graphique de la loi de Planck

Fl(l,T) T1>T2

lieu des maximums

T2 > T3

T3 > T4

T4

Loi du déplacement de Wien

λm : longueur d’onde où l’émis-


λm T = 2 897, 8 µm · K sion est maximale
T : température

Loi de Stefan
Cette loi est valable pour tout corps à l’équilibre thermodynamique et
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

à l’équilibre thermique pour ϕ p .

Z +∞ ϕ e : flux émis
Fλ (λ, T ) : luminance (décrite par
ϕe = Fλ (λ, T ) dλ la loi de Planck)
0
σ : constante de Stefan
ϕ e = σT 4 λ : longueur d’onde
T : température

Corps noir

Un corps noir absorbe le flux incident pour toute longueur d’onde et


quelque soit son incidence. Il est en équilibre radiatif (ϕ p = ϕ i et
ϕ e = ϕ a , où ϕ p est le flux partant, ϕ i le flux incident, ϕ e le flux émis

et ϕ a le flux absorbé) et thermique.


88 [2] Physique

3. Mécanique du point
3.1 Cinématique

Coordonnées cartésiennes

OM = xii + yjj + zk
k
z
x : abscisse zM
y : ordonnée
z : cote
  M
OM
dOM ẋ
v= =  ẏ  k
dt ż j yM y
  O
ẍ i
d2 OM
a= =  ÿ  xM
dt2 z̈ x

Coordonnées cylindriques

OM = ru u r + zu
uz
r : rayon polaire z
θ : angle polaire zM
z : cote uz
  M uq
OM
dOM
ṙ ur
v= =  rθ̇  u θ ur
dt ż uz
k
j yM y
O
i r
  q
d2 OM r̈ − rθ̇2 ur xM
a= =  2ṙθ̇ + rθ̈  u θ x
dt2 z̈ uz
3. Mécanique du point 89

Coordonnées sphériques

ur
OM = ru zM
ur
r : rayon uj
M
θ : colatitude variant dans [0, π ]
ϕ : longitude variant dans [0, 2π ] uq

  q r

OM
dOM
ṙ ur k
v= = rθ̇  uθ j yM y
dt r sin θϕ̇ uϕ O
i
j
xM
x

Mouvement circulaire uniforme

y
v(M)
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

M
ur
OM = ru a(M)
ur
r : rayon polaire uq q x
θ : angle polaire z O
ω : vitesse angulaire uniforme

ω = ωu uz)

u z ∧ OM = ωru
v = ωu uθ v2
a = −ω 2 ru

ur = − ur
r
90 [2] Physique

3.2 Changement de référentiel

z z’

x’
y
O O’
y’
x

Composition des vitesses

v ( M)R = v ( M ) R′ + v (O′ ) R + Ω ∧ O′ M
| {z } | {z }
vitesse relative vitesse d’entraînement

Ω : vecteur de rotation instantannée de R′ par rapport à R

Composition d’accélération

a ( M ) R = a ( M ) R′ + 2ΩΩ ∧ v ( M ) R′
| {z }
accélération de Coriolis ( ac )
 dΩΩ
+ a (O′ ) R + Ω ∧ Ω ∧ O′ M + ∧ O′ M
| {z dt }
accélération d’entraînement ( ae )

Forces associées

f e = −maa e f e : force d’entraînement


f c : force de Coriolis
a e : accélération d’entraînement
f c = −maa c a c : accélération de Coriolis
3. Mécanique du point 91

Référentiel en rotation uniforme autour d’un axe fixe

z = z’

f e = mΩ2 ru
ur
y’
(force centrifuge) W
y
f c = −2mΩ
Ω ∧ v ( M ) R′ O

Wt
x
x’
Référentiel galiléen
Dans un référentiel galiléen un point matériel isolé est soit au repos,
soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme.

3.3 Lois générales de la mécanique

Principe des actions réciproques

F 1→2 = −F 2→1 F i→ j : force de i sur j


Mi : point d’application de la force
M1 M2 ∧ F 1→2 = 0 Fi→ j
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Principe fondamental de la dynamique


p = mv v : quantité de mouvement
p
dp du système
= ∑ fi f i : force appliquée au système
dt i
∑ f i : résultante des forces
i
Quantité de mouvement d’un système fermé
p : quantité de mouvement du sys-
tème
p = ∑ mi v ( Pi ) = Mv
v (G) mi : masse associée au point maté-
riel Pi

i
M : masse du système
G : centre de masse du système
92 [2] Physique

Théorème du moment cinétique en un point fixe


L O : moment cinétique au point de
! réduction O
!
LO
dL
dt
= MO ∑ fi MO ∑ fi : moment de la résul-
i
i
tante des forces en O
Moment cinétique – Moment cinétique barycentrique
L P : moment cinétique en P
v ( M)
L B = L A + BA ∧ mv m : masse du système
v ( M) : vitesse du point M
∗ ∗
L système : moment cinétique bary-
L système = LG
centrique du système

Théorème de Kœnig du moment cinétique


L ( P) : moment cinétique en P
L ∗ : moment cinétique barycen-
trique
L A = L ∗ + AG ∧ Mv
v (G)
M : masse du système
v ( G ) : vitesse du centre de gravité
du système

Moment de forces

M P : moment de force en P
M B (f ) = M A (f ) + BA ∧ f f : force appliquée au système

Théorème du moment cinétique en un point mobile

L : moment
! cinétique

LA
dL
M ∑ fi : moment de la résul-
dt = M A ( ∑i f i ) i
−v ( A) ∧ mv v ( P) tante des forces
m : masse du système
v ( P) : vitesse de P
3. Mécanique du point 93

Puissance d’une force

P : puissance de la force f
P = f ·v f : force
v ( G ) : vitesse du point matériel

Énergie cinétique d’un point et d’un système de points

1 2 Ek énergie cinétique
Ek = mv m : masse du système
2
mi : masse du point matériel Pi
m v : vitesse du système
Ek = ∑ i vi2
i
2 vi : vitesse du point matériel Pi

Théorème de l’énergie cinétique

Ek : énergie cinétique
dEk P : puissance des forces appli-
=P
dt quées au système

Théorème de Kœnig de l’énergie cinétique


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Ek : énergie cinétique
E∗k : énergie cinétique barycen-
1 trique
Ek = E∗k + mv2 ( G ) m : masse du système
2
v( G ) : vitesse du centre de gravité
du système

Énergie mécanique

Em : énergie mécanique
Em = Ek + Ep Ek : énergie cinétique
Ep : énergie potentielle

94 [2] Physique

Énergies potentielles

Eppes : énergie potentielle de pe-


– énergie potentielle de pesanteur santeur
m : masse du système
Eppes = MgzG g : accélération de la pesanteur
zG : cote du centre de gravité du
système

– énergie potentielle élastique


Epelas : énergie potentielle élastique
1 k : constante de raideur du ressort
Epelas = k(∆l )2 ∆l : allongement du ressort
2

Epgrav : énergie potentielle de gra-


– énergie potentielle de gravitation vitation
G : constante universelle de gravi-
m1 m2 tation
Epgrav = −G
r m1 , m2 : masses en interaction
r : distance séparant les deux
masses

– énergie potentielle électrique Epel : énergie potentielle électrique


q : charge ponctuelle
Epel = qV V : potentiel au point où se trouve
la charge

Équilibre

dEp x0 : position d’équilibre


(x ) = 0 Ep : énergie potentielle
dx 0
3. Mécanique du point 95

Équilibre stable – Équilibre instable

d2 Ep d2 Ep
( x0 ) > 0 ( x0 ) 6 0
dx2 dx2
Ep Ep

O x0 x O x0 x
Minimum d’énergie potentielle : Maximum d’énergie potentielle :
équilibre stable équilibre instable

Forces conservatives

F cons = −gradEp Les forces conservatives dérivent


d’une énergie potentielle.

Théorème de l’énergie mécanique


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Em : énergie mécanique
Pext non cons : puissance des forces
extérieures au système non
dEm conservatives
= Pext non cons + Pint non cons Pint non cons : puissance des forces
dt
intérieures au système (dans le
cas d’un système de points) non
conservatives

3.4 Oscillateurs
On se reportera également aux oscillateurs électriques dans la partie élec-

tronique de cet ouvrage.


96 [2] Physique

Oscillateur harmonique

d2 A
+ ω 20 A = 0 Un oscillateur harmonique est ré-
dt2 git par l’équation ci-contre où :
A : grandeur physique
A = α cos ω 0 t + β sin ω 0 t ω 0 : pulsation de l’oscillateur
α, β, γ, ϕ : constantes déterminées
A = γ cos(ω 0 t + ϕ ) par les conditions initiales

Portrait de phase d’un oscillateur harmonique


A
w0

Le portrait de phase d’un oscilla-


teur harmonique est constitué de
0 A cercles concentriques.

Oscillateur harmonique amorti


A : grandeur physique
2 ω 0 : pulsation de l’oscillateur har-
d A ω dA
+ 0 + ω 20 A = 0 monique
dt2 Q dt Q : facteur de qualité de l’oscilla-
teur
Réponses d’un oscillateur harmonique amorti

A(t)
Q > 1/2, les deux racines de
l’équation caractéristique r1 et r2
sont réelles, la solution est du type
apériodique : A(t) = λer1 t + µer2 t

t
3. Mécanique du point 97

A(t)

Q = 1/2, on est en régime


critique, l’équation caractéristique
admet une racine double r. La so-
lution est : A(t) = (λt + µ )ert

t
Q < 1/2, les deux racines
de l’équation caractéristiques sont A(t)
complexes conjuguées, la solu-
tion est alors pseudo-périodique :
A(t) = (λ cos(βt) + µ sin(βt))eαt t
avec α et β respectivement parties
réelle et imaginaire de la solution.
Portrait de phase d’un oscillateur amorti
A
w0
1/2
Q>

A
<1
Q

/2
Q=
1/2
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Oscillations forcées
A : grandeur physique
ω 0 : pulsation de l’oscillateur har-
monique
Q : facteur de qualité de l’oscilla-
teur
E(t) : excitation
d2 A ω 0 dA 2
+ + ω 0 A = E ( t ) Si l’excitation est sinusoïdale, on
dt2 Q dt résout une telle équation en utili-
sant la notation complexe et en po-
sant A(t) = A0 e jωt .

Il ne peut
√ y avoir résonance que si
Q > 1/ 2
98 [2] Physique

3.5 Mouvement d’une particule chargée

Force de Lorentz
F : force de Lorentz
q : charge de la particule
F = q(E + v ∧ B ) v : vitesse de la particule
B : champ magnétique
E : champ électrique
Mouvement dans un champ magnétique stationnaire uniforme

Ces lois décrivent la trajectoire cir-


culaire d’une particule de masse m
mv0 et de charge q abandonnée dans
R=
qB un champ magnétique avec une
vitesse v 0 orthogonale au champ
qB
ω = magnétique B .
m R : rayon de la trajectoire
ω : vitesse angulaire de la parti-
cule
Un champ magnétique ne fait que dévier une particule : il ne l’accélère
pas
Effet Hall

E Hall = −v ∧ B
I l
BI
UHall =
nqℓ
+ –
E Hall : champ électrique créé par
effet Hall + –
UHall : différence de potentiel qui + B –
apparaît aux bornes de la sonde + –
v : vitesse des particules + –
B : champ magnétique + EHall –
I : intensité du courant traversant –
la sonde +
n : densité particulaire
q : charge de la particule
ℓ : largeur de la sonde
3. Mécanique du point 99

3.6 Systèmes de deux points matériels

Système isolé de deux points matériels


Pour étudier un système isolé de deux points matériels de masse m1 et
m2 , on étudie le mouvement d’une particule équivalente dans le réfé-
m1 m2
rentiel barycentrique et de masse µ = située en un point M
m1 + m2
tel que GM = M1 M2 = r .

mi : masse de la particule se trou-


−m2 vant en Mi
GM1 = M M
m1 + m2 1 2 µ : masse réduite
m1 G : centre de gravité du système
GM2 = M M v ( G ) : vitesse de ce centre de gra-
m1 + m2 1 2 vité
(m1 + m2 )v ( G ) = cste v i : vitesse de la particule se trou-
vant en Mi

Conservation du moment cinétique

Dans le cas d’un système isolé de


deux particules, il y a conserva-
tion du moment cinétique et de la
C
L O = mC quantité de mouvement.
L : moment cinétique
p = Cste P : point fictif (représentant le mo-
bile équivalent)
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

v ( P) : vitesse de ce point
m : masse du système
C : constante des aires
Planéité de la trajectoire – Loi des aires

La trajectoire est plane et la vitesse


v(M)
aréolaire est constante :
O
dA C
=
dt 2
« Pour des temps égaux, les aires

balayées sont égales. » dA : aire balayée


pendant dt
100 [2] Physique

Énergie potentielle efficace


Pour un système isolé de deux
point matériels, il y a conserva-
tion de l’énergie mécanique bary-
centrique.
1 2 E∗m : énergie mécanique barycen-
E∗m = µṙ + Epe f f = E0
2 trique
Epe f f : énergie potentielle efficace
µC 2
E pe f f = + Epint (r) Epint (r) : énergie potentielle inté-
2r2 rieure  
m1 m2
µ : masse réduite µ =
m1 + m2
r = M1 M2
C : constante des aires
Formules de Binet

du
v = −C uθ
u r + Cuu

v : vitesse
! a : accélération
d2 u C : constante des aires
a = −C 2 u2 + u ur θ : angle polaire
dθ2
u r : vecteur radial
u θ : vecteur orthoradial
1
u=
r

Trajectoires newtonniennes en coordonnées polaires


p : paramètre de la conique
p e : excentricité de la conique
r (θ ) =
1 + e cos(θ − θ0 ) e et θ0 sont déterminés par les
conditions initiales
Lois de Kepler
Ces lois décrivent les trajectoires des planètes en supposant le référen-
tiel de Kepler centré sur le soleil galiléen et les trajectoires des diffé-
rentes planètes indépendantes.
1. Les orbites des planètes sont des ellipses ayant le soleil pour foyer.
2. La vitesse aréolaire est constante : pour des temps égaux, les aires
balayées sont égales.
4. Mécanique du solide 101

3. Le carré de la période est proportionnelle au cube du grand axe :


4π2 a3
T2 =
GMsoleil

4. Mécanique du solide
4.1 Cinématique du solide

Champ de vitesse du solide

v : vitesse du point du solide


considéré
v ( A, t) = v ( B, t) + AB ∧ Ω (t) Ω : vecteur instantané de rotation
du solide

Roulement sans glissement

v ( ISk ) : vitesse du point appar-


tenant au solide Sk et coïncident
avec le point I de contact entre les
v g S1 / S2 = v ( IS1 ) − v ( IS2 ) = 0 deux solides
v g S1 / S2 : vitesse de glissement de
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

S1 par rapport à S2

Énergie cinétique du solide

Ek : énergie cinétique
m : masse du solide
v( G ) : vitesse du centre d’inertie
1 2 1 J∆ : moment d’inertie par rapport
Ek = mv ( G ) + J∆ Ω2
|2 {z } |2 {z } à l’axe de rotation instantané du
translation rotation propre
solide dans le référentiel barycen-
trique
Ω : vecteur vitesse de rotation ins-

tantané
102 [2] Physique

Moment d’inertie

Moment d’inertie par rapport à W


l’axe ∆ :
ZZZ
J∆ = r2 dm
solide
Éléments cinétiques : r
L∆ = J∆ Ω (Moment cinétique)
Ek = 12 J∆ Ω2 (Énergie cinétique)
D

Théorème d’Huygens

a
W
J∆ = JG + ma2
J∆ : moment d’inertie par rapport
à l’axe de rotation
JG : moment d’inertie par rapport
G
à l’axe passant par G et parallèle à

Quelques moments d’inertie classiques

R
l /2 l /2

R h

D D D
sphère pleine cylindre plein tige mince
homogène de masse homogène de masse homogène de masse
m m m
4. Mécanique du solide 103

2 1 1
J∆ = mR2 J∆ = mR2 J∆ = mℓ2
5 2 12

4.2 Théorèmes généraux de la dynamique

Théorème du centre d’inertie

v G : vitesse du centre d’inertie du


vG
dv
m = ∑ fi solide
dt i f i : force extérieure appliquée au
solide
Théorème du moment cinétique

L O : moment cinétique du solide


en O, point immobile
LO
dL
= ∑ OM i ∧ f i f i : force extérieure appliquée au
dt i solide
Mi : point d’application de la force
fi

Moment cinétique – Moment cinétique barycentrique


L : moment cinétique
v ( P)
L B = L A + BA ∧ mv m : masse du solide
v ( P) : vitesse du point P
∗ ∗
L système = LG L système : moment cinétique bary-
centrique du solide
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Théorème de Kœnig du moment cinétique


L : moment cinétique
L ∗ : moment cinétique barycen-
L A = L ∗ + AG ∧ mv
v (G) trique
m : masse du système
v ( G ) : vitesse du centre de gravité
du solide
Théorème de l’énergie cinétique

Ek : énergie cinétique
dEk
= Pext Pext : puissance des forces exté-

dt rieures appliquées au solide


104 [2] Physique

Puissance des forces appliquées à un solide

P : puissance des forces appli-


quées au solide
F : force résultante
v ( G ) : vitesse du centre d’inertie
P = F · v (G) + M G · Ω du solide
M : moment des forces extérieures
en G
Ω : vecteur de rotation instantanée
du solide

Théorème de Kœnig de l’énergie cinétique

Ek : énergie cinétique
E∗k : énergie cinétique barycen-
1 trique
Ek = E∗k + mv2 ( G )
2 m : masse du solide
v ( G ) : vitesse du centre d’inertie
du solide

Théorème de l’énergie mécanique

dEm Em énergie mécanique


= Pext non cons Pext non cons : puissance des forces
dt
extérieures non conservatives

Liaison pivot
Pour une liaison pivot parfaite, M∆ = 0, où M∆ est le moment des
actions de contact.

4.3 Contacts entre les solides


5. Optique 105

Roulement sans glissement


S2
v g de S1 / S2 = v ( IS1 ) − v ( IS2 ) = 0

v ( ISk ) : vitesse du point appar-


tenant au solide Sk et coïncident
avec le point I de contact entre les N
deux solides
v g de S1 / S2 : vitesse de glissement I
T
du solide S1 par rapport au solide
S2 S1

Lois de Coulomb
1. La réaction normale N est dirigée vers l’extérieur du support.
2. Condition de roulement sans glissement :
kT k < f s kN k
où T est la réaction tangentielle ou force de frottement, N la réaction
normale et f s le coefficient de frottements statiques.
3. S’il y a glissement, T est dans la même direction que la vitesse de
glissement et de sens opposé. Alors :
kT k = f d kN k
où f d est le coefficient de frottement dynamique, souvent confondu
avec f s .
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

5. Optique
5.1 Généralités

Propagation dans le vide d’une onde lumineuse

λ : longueur d’onde du signal


c c : vitesse de la lumière dans le
λ = cT = vide
ν ν : fréquence du signal
T : période du signal

106 [2] Physique

Propagation dans un milieu transparent, isotrope, homogène

c v : vitesse de la lumière dans le mi-


v= lieu
n
n : indice du milieu
v T : période du signal
λ = vT =
ν ν : fréquence du signal

Spectre

violet indigo bleu vert jaune orange rouge

400 450 480 530 590 620 700 l (nm)

f (Hz) 1017 1016 1015 1014 1013 1012 1011 1010


visible

ultra micro ondes


rayons X infrarouge
violet ondes hertziennes

10–9 10–8 10–7 10–6 10–5 10–4 10–3 10–2 l (m)

5.2 Optique géométrique

Loi de Snell–Descartes

i1 r n1 sin i1 = n2 sin i2
n1
n2
i2 r = i1
5. Optique 107

Prisme

sin i1 = n sin r1
A
sin i2 = n sin r2 D
i2
i1 r1 r2
r1 + r2 = A n

Déviation du prisme

D = i1 + i2 − A D : déviation
A : angle au sommet du prisme
  Dm : minimum de déviation
A i : angle d’incidence au minimum
Dm = 2 arcsin n sin −A
2 de déviation

Approximation de Gauss
Pour se placer dans l’approximation de Gauss, il faut des faisceaux peu
ouverts et des angles d’incidence petits.
Dioptre sphérique
n1 n2 n1 − n2 I
− =
p′ p r
r C
p : abscisse du point objet S
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

p′ : abscisse du point image


R = SC : rayon algébrique du n1 n2
dioptre
Miroirs sphériques

I I

C S S C
r r

Miroir concave (R = SC < 0) Miroir convexe (R = SC > 0)


108 [2] Physique

Relation de conjugaison des miroirs sphériques


R : rayon algébrique du miroir
(R < 0 pour un miroir concave et
1 1 2 R > 0 pour un miroir divergent).
′ + = p′ : distance algébrique de S au
p p R point image
p : distance algébrique de S au
point objet
Miroir plan
p′ : distance algébrique de S au
p′ = − p point image
p : distance algébrique de S au
point objet
Lentilles minces

B B

B’ F’ A’
A F’ A’ O F A F O

B’
Lentille divergente Lentille convergente
Relation de conjugaison des lentilles minces
f ′ : distance focale de la lentille
( f ′ < 0 pour une lentille diver-
gente et f ′ > 0 pour une lentille
1 1 1 convergente).
− = ′
p′ p f p′ : distance algébrique du foyer
au point image
p : distance algébrique du foyer au
point objet
Relation de Descartes – Relation de Newton

f′ f f f ′ = ( p′ − f ′ )( p − f )
+ =1
p′ p
(relation de Descartes) (relation de Newton)
5. Optique 109

Grandissement

γ : grandissement
p′ p′ : distance algébrique de O au
γ= point image
p p : distance algébrique de O au
point objet

5.3 Interférences lumineuses

Obtention d’interférences
On ne peut obtenir d’interférences qu’avec des rayons lumineux is-
sus de deux sources cohérentes secondaires, obtenues avec une seule
source par division ou du front d’onde ou de l’amplitude.
Chemin optique dans un milieu homogène isotrope

[ SM] : chemin optique de S à M


c : vitesse de la lumière dans le
[ SM] = c · τ SM vide
τ SM : temps mis par le signal pour
parcourir la distance SM

Différence de marche
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

δ : différence de marche
δ = [ SP1 M] − [ SP2 M] [ SPj M] : chemin optique du rayon
passant par Pj

Vibration lumineuse

s( M) : vibration lumineuse en M
S0 : amplitude de la vibration
  ω : pulsation de la vibration lumi-
2π neuse
s( M) = s0 cos ωt − ϕ S − λ [ SM] ϕ S : phase de la vibration à la
source
λ : longueur d’onde

[ SM] : chemin optique de S à M


110 [2] Physique

Vibration complexe
s( M) : vibration lumineuse com-
plexe en M
S0 : amplitude de la vibration
ω : pulsation de la vibration lumi-
s( M) = S0 ei(ωt−ϕs ) e−
2iπ
λ [ SM ] neuse
ϕ S : phase de la vibration à la
source
λ : longueur d’onde
[ SM] : chemin optique de S à M

Plan d’onde
On appelle plan d’onde un plan où tous les points sont dans le même
état vibratoire.
Théorème de Malus
Les rayons lumineux sont perpendiculaires en tout point aux surfaces
d’ondes.
Éclairement

E( M) : éclairement au point M
2 α = cε0 : une constante positive
E( M) = αs ( M)
(E est en fait le vecteur de Poyting,
voir cours d’électromagnétisme)
1
E( M) = αs( M)s∗ ( M) s( M) : vibration lumineuse en M
2 s( M) : vibration lumineuse com-
plexe en M

Interférences

E( M) : éclairement
E0 : éclairement de la source
∆ϕ ( M) : déphasage en M
E( M) = 2E0 (1 + cos ∆ϕ ( M)) L’écran est brillant si ∆ϕ = 2kπ,
k∈Z
L’écran est noir si :
π
∆ϕ = (2k + 1) , k ∈ Z
2
5. Optique 111

Ordre d’interférence

p : ordre d’interférence
∆ϕ : déphasage en M
∆ϕ δ δ : différence de marche
p= = λ : longueur d’onde
2π λ L’écran est brillant si p ∈ Z
1
L’écran est sombre si p ∈ Z +
2

Contraste

Emax − Emin C : contraste


C= Emax : éclairement maximum
Emax + Emin Emin : éclairement minimum

Trous d’Young
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

x
ax
M(x) δ( x) = (différence de marche)
D

S a  
2π ax
E( x) = 2E0 1 + cos
λ D
D λD
i= (interfrange)
a

112 [2] Physique

5.4 Interféromètre de Michelson

Schéma

miroir M2

source S

séparatrice SP miroir M1

Schémas équivalents avec une source ponctuelle


Coin d’air : Lame d’air :
y y
S2
S1 S2
S1
M1’ M2
e
M2 a
S x M1’
S x
SP M1 M1
SP

M(x,y) M(x,y)
Source ponctuelle – Source étendue
Dans la suite nous considérerons que l’interféromètre est éclairé avec
une source étendue : les interférences sont localisées à l’infini (ob-
servables dans le plan focal image d’une lentille convergente) alors
qu’elles sont délocalisées avec une source ponctuelle.
Lame d’air

δ = 2e cos i e
δ : différence de marche
i : angle d’incidence
i
e : « épaisseur » entre les miroirs
5. Optique 113

Figure d’interférence

Par symétrie, des anneaux.


rn : rayon du ne anneau
rn λ : longueur d’onde
e : « épaisseur » entre les miroirs
f ′ : distance focale de la lentille uti-
r lisée pour l’observation
λf′ √ (valable si le centre de la figure
rn = n
e d’interférence est brillant)

Coin d’air

δ = 2αx a x
δ : différence de marche O
α : angle entre les deux miroirs
(quelques dixièmes de degrés)
x : abscisse du point du miroir
considéré
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Figure d’interférence

Par symétrie, des franges.


i i : interfrange
λ : longueur d’onde
α : angle entre les deux miroirs
γ : grandissement de la lentille uti-
λγ lisée pour l’observation
i=


114 [2] Physique

Source émettant un doublet

On observe des battements :


E
  
4πe
E(e) = 4E0 1 + V (e) cos
λ0
!
δλ
V (e) = cos 2π e
λ20

Luminance

L(n)

Entre les fréquences ν et ν + dν la


source émet :
dn
dE = L(ν ) dν

n1 n2 n

Source à raie spectrale

E
  
4πe
E(e) = 4E0 1 + V (e) cos
λ0
!
δλ
V (e) = sinc 2π 2 e
λ0
e
5. Optique 115

5.5 Autres dispositifs d’interférences

Le Fabry—Pérot
S
i

Le Fabry–Pérot permet de réaliser des interférences entre une infinité


d’ondes, il est donc d’une très grande précision.
Expression de l’éclairement d’un Fabry–Pérot

E
E0
E (Φ ) =  
1+ 4r2 sin2 Φ
(1 − r2 )2 2

4πe
Φ= cos i
λ0
4r2
F= : finesse
(1 − r2 )2
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2p 4p F

Miroirs de Fresnel

source
S
zone
d’interférence

miroir M2

miroir M1
116 [2] Physique

Expression de l’éclairement des miroirs de Fresnel

   α : angle entre les miroirs


E 2πδ x : abscisse d’un point de l’écran
E( x) = 0 1 + cos d : distance entre la source et l’ar-
2 λ
rête des miroirs
2dα D : distance entre l’arrête des mi-
δ= roirs et l’écran
d+D λ : longueur d’onde

5.6 Diffraction des ondes lumineuses

Principe d’Huygens–Fresnel
Quand une onde lumineuse traverse une ouverture (Σ ) qui la limite ,
pour décrire l’onde diffractée au delà de (Σ ), on suppose que chaque
surface élémentaire (dΣ ) autour du point courant P de (Σ ) réemet vers
l’avant une ondelette sphérique :
– de même fréquence que l’onde incidente ;
– en phase en P avec l’onde incidente ;
– d’amplitude proportionnelle à celle de l’onde incidente et à (dΣ ).
C’est la superposition de ces ondelettes qui décrit l’onde diffractée.
Conditions de Fraunhofer
On observe la diffraction à l’infini (c’est-à-dire à une distance très
grande devant les dimensions de l’objet diffractant ou, mieux, au foyer
objet d’une lentille convergente).
Montage de la diffraction à l’infini

objet
diffractant
lentille lentille écran
(L0) (L) (E) dans le plan
focal image de (L)
M
P
u0
source O u
S dans le
plan focal
objet de (L0) S
5. Optique 117

Formulation pratique du principe d’Huygens–Fresnel


ZZ

s( M, t) = kS0 ei(ωt− ) OP (u −u 0 )
t( P)ei λ nOP
π
λ [ SOM ] dΣ
P∈Σ
k : constante de Fraunhoher
S0 : amplitude de la vibration lumineuse
t( P) : transparence de l’objet diffractant
n : indice du milieu (supposé homogène)
λ : longueur d’onde de la lumière utilisée
Diffraction par une ouverture rectangulaire
Y
(L0) (L)
b M(X,Y)

S X

a O u

S
f
   
πaX πbY
E( X, Y ) = k2 S20 a2 b2 sinc 2 sinc 2
λf λf
k : constante de Fraunhofer
a : longueur de la fente
b : largeur de la fente
f : distance focale de la lentille utilisée pour l’observation
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

λ : longueur d’onde de la lumière utilisée


On suppose ici que t( P) = 1 en tout point de l’ouverture et que cette
même ouverture est plongée dans un milieu d’indice uniforme 1.
tache centrale

2e zéro
1er zéro

118 [2] Physique

Diffraction par un motif circulaire

La majorité de la lumière est dans un disque de rayon angulaire


λ
θ = 0, 61 (tache d’Airy), où θ est le rayon angulaire du premier an-
r
neau sombre.
Critère de séparation de Rayleigh : deux taches lumineuses sont sépa-
rées si leur centres sont distincts de plus du rayon de la tache d’Airy.

Diffraction par un objet opaque


On obtient la même figure à l’écran que pour une ouverture de la
même forme, si ce n’est que le centre est très brillant.

6. Électromagnétisme
6.1 Électrostatique

Symétries du champ électrique


Le champ E est symétrique par rapport aux plans de symétrie des
charges et antisymétrique par rapport aux plans d’antisymétrie des
charges.
Champ et potentiel créés par une charge fixe

E(M)
r M
u
q q : charge ponctuelle fixe
q ε0 : perméabilité du vide
V ( M) = r : distance entre le point M et la
4πε0 r
charge
q
E ( M) = u E ( M) : champ électrique en M
4πε0 r2 V ( M) : potentiel électrique en M
E = −gradV
6. Électromagnétisme 119

Distribution discrète – Distribution continue


Distribution discrète : Distribution continue :

1 qi ZZZ
E ( M) = ∑ u E ( M) =
1 ρ
u dτ
i
4πε0 ri2 i 4πε0 r2

qi : charge ponctuelle située en ri ρ : densité de charge


ε0 : permittivité du vide ε0 : permittivité du vide
Équation de Poisson
Équation vérifiée par le potentiel
ρ électrique en régime permanent.
∆V + =0 V : potentiel électrique
ε0
ρ : densité de charge
ε0 : permittivité du vide

Théorème de Gauss
E ( M) : champ électrique au point
ZZ M
Qint n : normale en M à la surface
E ( M)n dS = Qint : charges intérieures à la sur-
ε0
face fermée
ε0 : permittivité du vide
Théorème de Gauss pour la gravitation
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

G ( M) : champ de gravitation au
point M
ZZ n : normale en M à la surface
G ( M)n dS = −4πG Mint Mint : masse intérieure à la surface
fermée
G : constante universelle de gravi-
tation
Champ électrique créés par un plan infini

σ E ( M) : champ électrique créé en M


E ( M) = ± uz par le plan
2ε0
 σ : charge surfacique
+ si z > 0 ε0 : permittivité du vide

− si z < 0 u z : vecteur normal à la surface


120 [2] Physique

Condensateur plan
E : champ électrique
σ : charge surfacique
ε0 : permittivité du vide
E = 0 à l’extérieur On définit la capacité C du
condensateur :
σ
E= u z à l’intérieur ε0 S
ε0 C=
e
S : surface des armatures
e : distance entre les armatures

Dipôle électrostatique
q : charge positive
NP
p = qNP N : barycentre des charges néga-
tives
P : barycentre des charges posi-
p cos θ p · OM tives
V ( M) = =
4πε0 r2 4πε0 OM3 p : moment dipolaire
V ( M) : potentiel électrique du di-
E = −gradV pôle
E : champ électrique
équipotentielles
lignes de champ

E(M)
r

u q
N O P

Énergie potentielle – Moment subi dans un champ extérieur

Ep : Énergie potentielle
Ep = −p · E ext ( M) M : moment résultant des forces
électriques
p : moment dipolaire
M = p ∧ E ext ( M)
E ext : champ électrique auquel est
soumis le dipôle
6. Électromagnétisme 121

6.2 Magnétostatique

Symétries du champ magnétique


Le champs B est symétrique par rapport aux plans d’antisymétrie des
courants et symétrique par rapport aux plans d’antisymétrie des cou-
rants.
Loi de Biot et Savart
M
r
µ0 dC ( P) uPM
dB ( M) = ∧ u PM
4πr2 dC
P

 I dl pour un circuit filiforme

qv v pour une charge ponctuelle
dC =

 j dτ pour un courant volumique
j S dS pour un courant surfacique

dB : champ magnétique créé par


l’élément de courant dC
dC : élément de courant q : charge ponctuelle
µ0 : perméabilité du vide j S : vecteur courant surfacique
r : distance du point courant au j : vecteur courant
point M
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Théorème d’Ampère
B ( M) : champ magnétique
I µ0 : perméabilité du vide
Ienlacée : intensité enlacée par la
B ( M) · dl = µ0 Ienlacée
courbe fermée d’Ampère
dl : choisi en accord avec l’orienta-
tion de l’intensité

Champ magnétique créé par une spire circulaire


P

µ0 I a B(M)
B ( M) = sin3 αee z R
2R M z

I
122 [2] Physique

Champ magnétique à l’intérieur un solénoïde infini

B : champ à l’intérieur du solé-


noïde
n : nombre de spires par unité de
B = µ0 nIee z longueur
I : intensité du courant
B = µ0 jS e z jS : courant surfacique
e z : vecteur directeur sur l’axe du
solénoïde orienté par le sens du
courant
µ0 : perméabilité du vide

Moment magnétique d’une spire

m : moment magnétique de la
spire
n
m = ISn S : surface de la spire
I : intensité parcourant la spire
n : normale à la spire dirigée par le
sens du courant

Énergie potentielle – Moment magnétique

Ep : énergie potentielle magné-


tique
Ep = −m · B m : moment de force exercé sur la
spire
B : champ magnétique auquel est
M = m ∧B
soumis la spire
m : moment magnétique de la
spire

Force de Laplace

df : force élémentaire
df = dC ∧ B dC : élément de courant
B : champ magnétique
6. Électromagnétisme 123

6.3 Équations de Maxwell dans le vide

Vecteur courant
j : vecteur courant
j S : vecteur de courant surfacique
v = ρv
j = np qv v v : vitesse des porteurs de charge
np : densité particulaire de porteurs
jS = σ v q : charge d’un porteur
ρ : densité volumique de charge
σ : densité surfacique de charge
Équation de conservation de la charge

∂ρ j : vecteur courant
div j + =0 ρ : charge volumique
∂t

Équations de Maxwell
Ces équations portent les noms res-
pectifs de :
ρ – Maxwell–Gauss
div E = – Maxwell–Faraday
ε0 – sans nom
∂B
B – Maxwell–Ampère
rot E = − ∂E
E
∂t Le terme ε0 est appelé courant
∂t
div B = 0 de déplacement.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

E , B : champs électrique et magné-


∂E
E tique
rot B = µ0 j + µ0 ε0 j : vecteur densité de courant
∂t
ρ : charge volumique
ε0 , µ0 : permittivité et perméabilité
du vide
Superposition
Les équations de Maxwell sont linéaires : toute combinaison linéaire
de solutions est encore une solution.
Puissance des forces électromagnétiques
dP : puissance élémentaire par unité
dP = jE dτ de volume dτ

j : vecteur courant
E : champ électrique
124 [2] Physique

Densité d’énergie électromagnétique


Wem : énergie électromagnétique
E : champ électrique
ε E2 B2
Wem = 0 + B : champ magnétique
2 2µ0 ε0 : permittivité du vide
µ0 : perméabilité du vide
Vecteur de Poynting
Π : vecteur de Poynting
E ∧B E : champ électrique
Π= B : champ magnétique
µ0
µ0 : perméabilité du vide
Théorème de Poynting : forme locale
   
∂ ε0 E2 B2 E ∧B
− + = jE + div
∂t 2 2µ0 µ0
La perte d’énergie électromagnétique est due à l’effet Joule et au rayon-
nement du vecteur de Poynting.
Potentiel vecteur

B = rot A A : potentiel vecteur


B : champ magnétique
i : intensité dans le circuit filiforme
Z r : distance du point M au point cou-
µ0 i · dl
A ( M) = rant du circuit
4π circuit r µ0 : perméabilité du vide

Expression générale du champ électrique


E : champ électrique
∂A
A
E = −gradV − V : potentiel électrique
∂t A : potentiel vecteur
Jauge de Lorentz

A : potentiel vecteur
V : potentiel électrique
∂V ε0 : permittivité du vide
div A + µ0 ε0 =0
∂t µ0 : perméabilité du vide
Cette jauge permet de fixer le poten-
tiel V
6. Électromagnétisme 125

Relations de passage

E in : composante normale du
E2t = E1t
champ E i
σ B it : composante tangentielle du
E 2n − E 1n = n champ B i
ε 0 1→2
σ : charge surfacique
j S : vecteur densité de courant surfa-
B 2t − B 1t = µ0 j S ∧ n 1→2 cique
n 1→2 : normale à la surface
B2n = B1n ε0 : permittivité du vide
µ0 : perméabilité du vide

6.4 Conduction métallique

Loi d’Ohm locale

j : vecteur courant
E
j = γE E : champ électrique
γ : conductivité

Loi d’Ohm globale


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

E : champ électrique
Z B I : intensité circulant dans le circuit

E · dl = R AB · I R= : résistance d’un circuit de
A γS
longueur ℓ et de section S

Propriétés locales des champs dans les métaux


1. ρ = 0 : les charges sont surfaciques

17
∂E E
2. f ≪ 10 Hz =⇒ ε0 ≪ kj conduction k
∂t
3. En haute fréquence, les courants
s sont surfaciques (sur une épaisseur
2
dite épaisseur de peau : δ = ).

µ0 γω
126 [2] Physique

6.5 Induction dans un circuit fixe avec B variable

Force électromotrice
Z B 
∂A
A e AB : forcé électromotrice
e AB = − · dl A : potentiel vecteur
A ∂t

Différence de potentiel
e AB : force électromotrice
V ( B) − V ( A) : différence de po-
tentiel entre les points A et B
V ( B) − V ( A) = e AB − R AB i
R AB : résistance du circuit AB
i : intensité du courant circulant
dans le circuit

Flux de B à travers le circuit

ZZ Φ : flux de B à travers le circuit


B : champ magnétique
Φ= B · n dS
circuit n : normale n au circuit compatible
avec le sens du courant

Loi de Faraday

∂Φ Φ : le flux de B à travers le circuit


ecircuit = − ecircuit : la force électromotrice du
∂t circuit

Loi de Lenz
Les conséquences des phénomènes d’induction s’opposent toujours
aux causes qui leur ont donné naissance. En terme de flux, cela signifie
que si le flux du champ magnétique varie, l’induction va produire un
champ magnétique qui tendra à compenser cette variation de flux.
Auto inductance d’un circuit

Φ : flux de B à travers le circuit


Φ = Li L : coefficient d’auto inductance
du circuit
i : intensité dans le circuit
6. Électromagnétisme 127

Mutuelle inductance d’un circuit

Φi→ j : flux du champ B , induit par


Φ 1→2 = Mi1 le circuit i, à travers le circuit j
ik : courant dans le circuit k
Φ 2→1 = Mi2 M : coefficient de mutuelle induc-
tance

Flux total

Φ 1 : flux de B à travers le circuit 1


L : coefficient d’auto inductance
Φ 1 = Li1 + Mi2 M : coefficient de mutuelle induc-
tance
ik : intensité dans le circuit k

Énergie magnétique

Wem : énergie électromagnétique


stockée dans le circuit
Li12 L : coefficient d’auto inductance
Wem = + Mi1 i2 M : coefficient de mutuelle induc-
2
tance
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ik : intensité dans le circuit k

Propriétés du transformateur idéal


u2 (t) N
1. = 2
u1 (t) N1

i N
2. Si le secondaire est en court-circuit alors 2 = 1
i1 N2
3. Le rapport de puissance du primaire au secondaire est de 100%̃
 
N1 2
4. On a Rvue du primaire = Rcharge

N2
128 [2] Physique

6.6 Induction dans un circuit mobile soumis à B stationnaire

Changement de référentiel

B ′ : champ magnétique dans le réfé-


rentiel du conducteur
B : champ magnétique dans le réfé-
rentiel du sol
B′ = B E ′ : champ électrique dans le réfé-
rentiel du conducteur
E ′ = |{z}
E +v ∧ B E : champ électrique dans le référen-
−gradV tiel du sol
v : vitesse du conducteur par rap-
j sol = j cond port au sol
j sol : vecteur densité de courant dans
le référentiel lié au sol
j cond : vecteur densité de courant
dans le référentiel du conducteur

Champ électromoteur

E m : champ électromoteur
Em = v ∧ B v : vitesse du conducteur
B : champ magnétique

Force électromotrice

Z B e AB : force électromotrice du circuit


e AB = (v ∧ B ) · dl R AB : résistance du circuit
A i : intensité du circuit
v : vitesse du conducteur
V ( B) − V ( A) = e AB − R AB i B : champ magnétique
V ( M) : potentiel au point M

Loi de Faraday

dΦ e : force électromotrice
e=− Φ : flux de B à travers le circuit
dt
6. Électromagnétisme 129

6.7 Matériaux magnétiques

Aimantation

m = M dτ M : aimantation
dm m : moment magnétique

Courants d’aimantation
j aimantation : vecteur courant d’ai-
j aimantation = rot M mantation
j S aimantation : vecteur courant surfa-
cique d’aimantation
j S aimantation = M ∧ n
M : aimantation
n : normale à la surface

Excitation magnétique

B H : excitation magnétique
H= −M B : champ magnétique
µ0
M : aimantation
B = µ0 (H + M ) µ0 : perméabilité du vide

Équation de Maxwell – Ampère en ARQS


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

H : excitation magnétique
rot H = j conduction j conduction : vecteur courant de
conduction

Aimantation des matériaux linéaires

M : aimantation
M = χm H H : excitation magnétique
χm : susceptibilité magnétique

Différentes catégories de matériaux magnétiques


– diamagnétiques : χm ∼ −10−5 < 0
– paramagnétiques : χm ∼ 10−4 > 0

– ceux pour lesquels χm ≪ 1 qui ne sont pas linéaires


130 [2] Physique

Champ magnétique dans les matériaux linéaires


B : champ magnétique
B = µ0 µrH H : excitation magnétique
µ0 : perméabilité du vide
µr = 1 + χm µr : perméabilité relative
χm : susceptibilité magnétique
Diamagnétiques
χm : susceptibilité magnétique
µ0 : perméabilité du vide
n : densité particulaire
Ze2 2
Z : charge du noyau
χm = −nµ0 <r > e : charge élémentaire
6me
me : masse de l’électron
< r2 > : distance moyenne de l’élec-
tron au noyau
Paramagnétiques
χm : susceptibilité magnétique
n : densité particulaire
nµ0 m2 µ0 : permittivité du vide
χm = m : moment magnétique
3kT
k : constante de Boltzmann
T : température
Aimantation : cycle d’hystéresis

M : aimantation
H : excitation magnétique
Mr : aimantation rémanente
Hc : champ coercitif

Dispositif de mesure de H et de B
u1
R R C
e(t) ~ u2
7. Ondes 131

H : valeur de l’excitation magné-


N tique
H (t) = 1 u1 (t) B : valeur du champ magnétique
ℓR
N1 : nombre de spires du primaire
RC N2 : nombre de spires du secondaire
B(t) = u (t)
N2 S 2 ℓ : longueur du tore
S : section du tore

7. Ondes
7.1 Oscillateurs couplés

Couplage par un ressort

K k K m ẍ1 = −k( x1 − x2 ) − Kx1 (1)


m m

x1 x2 m ẍ2 = −k( x2 − x1 ) − Kx2 (2)

Résolution
Dans ces cas simples, on combine linéairement les équations (1) et (2).
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

s = (1) + (2) s̈ + ω 2s s = 0

d = (1) − (2) d¨ + ω 2d d = 0

Modes propres
r r
K 2k + K
ωs = ωd =
m m

Le système d’oscillateurs couplés vibre uniquement à ω s si d = 0, c’est-


à-dire si les oscillateurs sont lancés en phase.

Le système d’oscillateurs couplés vibre uniquement à ω d si s = 0, c’est-


à-dire si les oscillateurs sont lancés en opposition de phase.
132 [2] Physique

Battements
Si le couplage est fort et que l’on écarte un seul oscillateur de l’équi-
libre, on observe un phénomène de battements :
x

Résonance
Si on force l’oscillateur à osciller, on observera aux pulsations ω s et ω d
des résonances :
x

ws wd w

7.2 Équation de d’Alembert - Ondes stationnaires

Équation de d’Alembert
F (r , t) : une grandeur physique qui
1 ∂2 F vérifie l’équation de d’Alembert
∆F = 2 2 c : vitesse de propagation de l’onde
c ∂t
∆ : laplacien
Solutions de l’équation de d’Alembert à une dimension

 f : partie onde progressive de la so-


x  x lution
F ( x, t) = f t − +g t+ g : partie onde régressive de la solu-
c c
tion
7. Ondes 133

Onde stationnaire

Dans le cas d’une onde stationnaire,


F (r , t) = f (r) g(t) il y a découplage entre le temps et le
repérage spatial.

Onde plane progressive harmonique (OPPH)

Ces notations sont intrinsèques à


l’OPPH.
F : la grandeur physique qui décrit
F = F0 cos (ωt − k · OM ) l’onde
k : vecteur d’onde donnant la direc-
tion de propagation
F = F 0 ei(ωt−k ·OM ) OM : vecteur position
ω u : vecteur unitaire selon la direc-
k= u tion de propagation
c ω : pulsation de l’onde
c : vitesse de propagation de l’onde

Onde plane progressive harmonique : notation complexe

∂·
= iω · Lorsqu’on utilise la notation
∂t complexe, les opérateurs usuels
∇· = −ik· prennent des formes très simples.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Onde sur une file d’atomes – Onde sur une corde

∂2 ξn 1 ∂2 ξn ∂2 y 1 ∂2 y
= = 2 2
∂x2 c2 ∂t2 ∂x 2 c ∂t
r s
ka2 T0
c= c=
m ρl

ξn : le déplacement du ne atome
k : constante de raideur des res-
sorts y : ordonnée du point
a : distance au repos entre deux T0 : tension au repos de la corde
atomes

ρl : masse linéique de la corde


m : masse d’un atome
134 [2] Physique

7.3 Ondes électromagnétiques dans le vide

Équations de propagation des champs

1 ∂2 E
E=
∆E
c2 ∂t2
E : champ électrique
1 ∂2 B B : champ magnétique
B= 2 2
∆B µ0 : perméabilité du vide
c ∂t
ε0 : permittivité du vide
1
c= √
ε0 µ0

Vecteur d’onde d’une OPPH


k : vecteur d’onde
u
k = ku u : vecteur unitaire directeur
ω : pulsation de l’onde
ω 2π λ : longueur d’onde de l’onde
k= = c : vitesse de propagation de
c λ
l’onde
Champs transverses
k : vecteur d’onde
kE
div E = 0 = −ik E : champ électrique
B : champ magnétique
kB
div B = 0 = −ik E et B sont orthogonaux à la di-
rection de propagation.
Relation de dispersion – Relation de structure
ω k
k= B= ∧E
c ω
Représentation du champ électromagnétique dans le vide

x E

y
B
7. Ondes 135

Polarisation
y
EOy
– elliptique : u ch
e
ga E
  Eox
E0x cos ωt x
E ( z = 0, t) = te
E0y cos(ωt + ϕ ) dr
oi

– circulaire :
 
E0 cos ωt
E ( z = 0, t) =
E0 sin ωt

y
EOy
– rectiligne :
E
  Eox
E0x cos ωt x
E ( z = 0, t) =
E0y cos ωt
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Lames à retard

Une lame 1/4 d’onde déphase de Une lame 1/2 d’onde déphase de
π /2. π.
– une onde polarisée rectilignement – une onde polarisée ellipti-
ressort de ce type de lame polarisée quement droite ressort elliptique
elliptiquement. gauche de ce type de lame.
– une onde polarisée elliptiquement – une onde polarisée rectiligne-
ressort de ce type de lame polarisée ment ressort symétrique par rap-
rectilignement. port à son axe lent de ce type de
lame.

136 [2] Physique

Vecteur de Poynting

B E2 εB2 Π : vecteur de Poynting


Π =E∧ = u= u
µ0 µ0 c c E : champ électrique
B : champ magnétique
B∗ µ0 : perméabilité du vide
Π =E∧
µ0

Rayonnement dipolaire

z
ur
M
uj
q uq
r
p
O
y
j
x

B : champ magnétique
µ0 sin θ  r E : champ électrique
B= p̈ t − uϕ
4πrc c p : moment dipolaire
µ sin θ  r µ0 : perméabilité du vide
E= 0 p̈ t − uθ c : vitesse de la lumière dans le
4πr c vide

Puissance rayonnée en régime sinusoïdal

< P > : puissance moyenne


µ0 p20 ω 4 rayonnée
< P >= p : moment dipolaire
12πc
c : vitesse de la lumière dans le
p = p0 cos(ω 0 t + ϕ ) vide
µ0 : perméabilité du vide
7. Ondes 137

7.4 Dispersion – Absorption

Relation de dispersion

k(ω ) : vecteur d’onde


k′ (ω ) : partie réelle du vecteur
k(ω ) = k′ (ω ) + ik′′ (ω ) d’onde
k′′ (ω ) : partie imaginaire du vecteur
d’onde
ω : pulsation de l’onde

Vitesse de phase – Vitesse de groupe

vϕ : vitesse de phase
vg : vitesse de groupe
ω ω : pulsation de l’onde
vϕ = ′
k k′ : partie réelle du vecteur d’onde
∂ω vϕ est la vitesse de propagation de
vg = l’amplitude et vg est en général la
∂k′
vitesse de propagation de l’éner-
gie.

Absorption

δ : profondeur caractéristique de
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1 l’absorption
δ=
|k′′ | k′′ : partie imaginaire du vecteur
d’onde

Représentation du champ électromagnétique dans les métaux

x
E

z
y B

138 [2] Physique

7.5 Ondes électromagnétiques dans les milieux matériels

Polarisation

p
dp
P=
dτ p : moment dipolaire
P : polarisation
ρp = −div P ρp : charges dues à la polarisation
j p : vecteur courant de polarisation
∂P
P
jp =
∂t

Aimantation

m
dm
M= m : moment magnétique

M : aimantation
j a = rot M j a : vecteur courant d’aimantation

Vecteurs H et D

H : vecteur excitation magnétique


B : champ magnétique
B D : vecteur D
H= −M E : champ électrique
µ0
M : aimantation
D = ε0 E + P P : polarisation
µ0 : perméabilité du vide
ε0 : permittivité du vide
7. Ondes 139

Milieux linéaires

H : vecteur excitation magnétique


P = χe E B : champ magnétique
D : vecteur D
D = εr ε0 E M : aimantation
P : polarisation
εr = 1 + χe E : champ électrique
µ0 : perméabilité du vide
M = χm H µr : perméabilité relative
ε0 : permittivité du vide
εr : permittivité relative
B = µr µ0H
χe : susceptibilité électrique du mi-
lieu
µr = 1 + χm χm : susceptibilité magnétique du
milieu

Équations de Maxwell dans les milieux

div D = ρlibre

∂B
B D : vecteur D
rot E = − E : champ électrique
∂t B : champ magnétique
div B = 0 j : vecteur courant vrai
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ρlibre : densité de charges libres


∂D
D
rot H = j +
∂t

Relation de dispersion – Indice

ω2 k : vecteur d’onde
k2 = εr εr : permittivité relative
c2
√ ω : pulsation de l’onde
n = εr c : vitesse de la lumière dans le vide
n : indice du milieu
c (En utilisant ici, comme dans les cas
vϕ =

n courants, l’approximation : µr ∼ 1)
140 [2] Physique

Réflexion – Transmission

n1 − n2 r : coefficient de réflexion en ampli-


r= tude
n1 + n2 t : coefficient de transmission en am-
2n1 plitude
t= R : coefficient de réflexion énergé-
n1 + n2
  tique
n1 − n2 2 T : coefficient de transmission éner-
R = r2 = gétique
n1 + n2
 2 n1 : indice du milieu de l’onde inci-
2n1 dente
T = t2 = n2 : indice du milieu de l’onde
n1 + n2 transmise
R + T = 1 traduit la conservation
R+T = 1 énergétique

Un changement de milieu donne naissance à :


– une onde progressive (onde transmise)
– une onde régressive (onde réfléchie)
Relation de continuité sur la séparation de deux diélectriques

On indice par 1 les grandeurs du


milieu de l’onde incidente et par 2
B2 = B1 les grandeurs du milieu de l’onde
transmise.
E2 t = E1 t Le champ magnétique, comme la
composante tangentielle du champ
εr 2 E 2 n = εr 1 E 1 n électrique, est continue à la surface
d’un diélectrique.
(loi de Snell–Descartes) Le comportement de la composante
normale du champ électrique est
décrite par la loi de Snell–Descartes.
Chapitre 3
Chimie

1. Atomistique
1.1 Spectroscopie

Spectroscopie
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Lors d’une transition électronique,


une particule émet un rayonne- h : constante de Planck
ment décrit par : ν : fréquence du rayonnement
émis par la particule
∆E = hν λ : longueur d’onde du rayonne-
Relation de De Broglie : ment émis par la particule
m : masse de la particule
h v : vitesse de la particule
λ=
mv

142 [3] Chimie

La relation de Ritz établit que :


 
1 1
ν = RH · c − (n, m) ∈ N2
n2 m2 E (eV)
0 n=¥
ν : fréquence de rayonnement -0,85 n=4
R H : constante de Rydberg
n : nombre quantique principal du -1,51 n=3
Paschen
niveau énergétique final de la par-
ticule n=2
m : nombre quantique principal -3,39
Balmer
du niveau énergétique initial de la
particule
c : vitesse de propagation de la lu-
mière dans le vide
– n = 1 correspond à la série de
-13,6 n=1
Lyman (ultraviolet) – n = 2 corres- Lyman
pond à la série de Balmer (visible)
– n = 3 correspond à la série de
Paschen (infrarouge)

1.2 Modèle ondulatoire

Principe d’incertitude de Heisenberg


∆x : incertitude sur la position
h ∆p x : incertitude sur la quantité de
∆x · ∆p x >
2π mouvement selon l’axe des x
m : masse de l’atome
En mécanique quantique, on ne peut pas connaître précisément à la
fois la position et la vitesse.
Équation de Schrödinger en régime stationnaire
Ψ(r ) : fonction d’onde
r : vecteur position
E : énergie totale de l’électron
HΨ=EΨ H : opérateur hamiltonien appli-
ZZZ qué à Ψ
Ψ2 dτ = 1 |Ψ2 | dτ représente la probabilité
espace
de présence de l’électron dans
un volume dτ autour d’un point
M(r ).
1. Atomistique 143

Énergie de l’atome d’hydrogène

−13, 6 L’énergie de l’atome d’hydrogène


En = est quantifiée (n nombre quan-
n2 tique principal).
Décrit l’énergie de l’atome hydro-
Z2
En = −13, 6 génoïde (qui ne comporte qu’un
n2 seul électron).

Nombres quantiques
Décrit le niveau énergétique de
l’atome :
Principal : n ∈ N∗ Z2
En = −13, 6
n2

Quantifie le module du moment


cinétique L de l’atome :
q
Secondaire : 0 6 l 6 n − 1 |σ | = l (l + 1)h̄
l∈N
(h̄ = h/2π, hconstante de Planck)

Magnétique : −l 6 m 6 l Quantifie la projection du moment


m∈Z cinétique : LOz = mh̄
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1
Spin ms = ±
2

1.3 Atome polyélectronique

Charge nucléaire effective

Zi∗ : charge nucléaire effective


Zi∗ = Z − σi Z : numéro atomique
σ : constante d’écran de Slater

144 [3] Chimie

σi σi
Position de l’électron s et p d
même couche 0 0,35
couche > n 0 0
couche n − 1 0,85 1
couches < n − 1 1 1

Énergie

Zi∗ :charge nucléaire effective


Z ∗2 Ei : énergie de l’électron
Ei = −13, 6 i2
n n : nombre quantique principal

E = ∑ Ei Énergie totale de la molécule


i

Diagramme énergétique

3d
4p
} N

3p
4s

3s
} M
niveaux
énergétiques

2p
2s
}L
1s K
1. Atomistique 145

Règles de remplissage des niveaux électroniques

Principe de stabilité : on remplit


les orbitales atomiques par ordre
d’énergie croissante (règle de Kle-
chkowsky). Règle de Klechkowsky :
Principe de Pauli : sur une même
orbitale atomique, les deux élec- 1 s
trons sont de spin opposés. 2 s p
Principe de Hund : lorsque plu- 3 s p d
sieurs orbitales atomiques sont 4 s p d f
de même niveau énergétique, les
électrons occupent le maximum
d’orbitales atomiques.

Énergie d’ionisation
C’est l’énergie de la réaction d’ar-
rachement d’un électron d’une X( g ) = X + ( g ) + e−
molécule sous forme gazeuse.
Affinité électronique
C’est l’énergie libérée par la réac-
tion de capture d’un électron par X ( g ) + e− = X − ( g )
une molécule sous forme gazeuse.

1.4 Architecture moléculaire


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Règle de l’octet
Les éléments de la deuxième période du tableau périodique peuvent
s’entourer au maximum de huit électrons.
Charge formelle
n : charge formelle de l’atome
n = ni − ne ni : nombre d’électrons de valence dans l’atome isolé
ne : nombre d’électrons de valence dans l’atome lié
Mésomérie
C’est l’ensemble des formules mésomères qui modélise la réalité.

+ – – +
O S O O S O O S O
146 [3] Chimie

Niveau de représentativité des formules mésomères


Les formules mésomères qui vérifient la règle de l’octet, qui sont
neutres ou dont la charge négative est portée par l’atome le plus élec-
tronégatif sont plus représentatives que les autres.
VSEPR

On compte les doublets d’un atome A : AX p Eq où :


p : nombre d’atomes directement liés à A (X)
q : nombre de doublets libres portés par A (E)
Ces n = p + q doublets tendent à s’éloigner au maximum les uns des
autres. (Théorie de Gillepsie)

n = 2 : molécule linéaire n = 3 : molécule trigonale

n = 4 : molécule tétraédrique n = 5 : molécule bipyramidale à


base triangulaire
1. Atomistique 147

n = 6 : molécule octaédrique

1.5 Orbitales moléculaires

Combinaison linéaire des orbitales atomiques


La combinaison linéaire de deux
orbitales atomiques de même
énergie donne naissance à deux
orbitales moléculaires : l’une
liante et l’autre antiliante
Indice de liaison
n : nombre d’électrons de l’orbitale
n − n∗ moléculaire liante
i= n∗ : nombre d’électrons de l’orbi-
2
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

tale moléculaire antiliante

Diagramme des orbitales moléculaires

pz*

px* py*
Diagramme moléculaire des molé-
cules A2 de la deuxième ligne du 2p
px py
tableau périodique à partir de O2
inclus. Pour les autres molécules, pz
π x et π y sont plus stables que σ p
OM antiliante

OA2 OA1
OM liante
148 [3] Chimie

2. Cinétique

Avancement de la réaction

ξ : avancement de la réaction
νi : nombre stœchiométrique algé-
dni brique (νi > 0 pour un produit et
dξ =
νi νi < 0 pour un réactif)
ni : quantité de matière échangée

Quantité de matière en cours de réaction

ni : quantité de matière à la date t


ni0 : quantité de matière initiale
ni = ni0 + νi ξ νi : nombre stœchimétrique algé-
brique
ξ : avancement

Vitesse de réaction

r : vitesse de la réaction
νi : nombre stœchiométrique algé-
1 dci 1 dξ brique
r= = ci : concentration
νi dt V dt
ξ : avancement
V : volume du réacteur

Ordre d’une réaction

k : constante de vitesse de la réac-


tion
ν1 A1 + ν2 A2 → ν′1 A′1 + ν′2 A′2 [Ai ] : concentration de l’espèce Ai
pi : ordre partiel en Ai
v = k [ A 1 ] p1 [ A 2 ] p2 ∑ pi = p : ordre global de la réac-
i
tion
2. Cinétique 149

Dégénérescence de l’ordre
p
k′ = k[ A2 ]0 2 : constante de vitesse
Si [ A2 ]0 ≫ [ A1 ]0 alors v = apparente de la réaction
k ′ [ A 1 ] p1 p1 : ordre apparent de la réaction

Loi de Van’t Hoff


Lorsque la réaction est un processus élémentaire, les ordres partiels se
confondent avec les coefficients stœchiométriques et l’ordre total à la
molécularité
Loi d’Arrhénius

k : constante de vitesse
dln k Ea Ea : énergie d’activation
= R : constante des gaz parfaits
dT RT 2
T : température

Loi de vitesse d’une réaction d’ordre 1

c : concentration de l’espèce
c = c0 e−kt c0 : concentration initiale
k : constante de vitesse

Le temps de demi-réaction est


indépendant de c0 (α étant le
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ln 2
t1/2 = nombre stœchiométrique du réac-
αk tif limitant).

AEQS : théorème de Bodenstein


Conditions d’application de l’Ap-
proximation des États Quasi Sta-
d[ A] tionnaires :
=0
dt – [A] très faible
– A espèce très réactive (intermé-
diaire réactionnel)
Longueur de chaîne
vitesse de disparition réactif

l=
vitesse d’initiation
150 [3] Chimie

3. Cristallographie
3.1 Généralités

Définitions

Réseau : disposition spatiale des Motif : description des entités qui


noeuds occupent ces noeuds

Compacité : Rapport entre le vo-


lume de la maille et le volume réel- Coordinence : nombre d’entités en
lement occupé par les entités de la contact avec une autre entité.
maille.
Une maille est entièrement décrite
par son réseau et son motif.

3.2 Mailles et sites dans les cristaux métalliques

Maille hexagonale compacte

Coordinence : 12
Compacité : 0, 74
2 atomes par maille

Maille cubique à faces centrées

Coordinence : 12
Compacité : 0, 74
4 atomes par maille
3. Cristallographie 151

Maille cubique centrée

Coordinence : 8
Compacité : 0, 68
2 atomes par maille

Sites octaédriques


Dimension : rO = ( 2 − 1)r
– Au centre et au milieu de chaque
arrête du la maille cubique face cen-
trée (4 sites par maille)
c 3c
– À et dans la maille hexago-
4 4
nale compacte (2 sites par maille)

Sites tétraédriques
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

r
3
Dimension : rT = ( − 1 )r
2
– Au centre de huit petits cubes
a
d’arrête dans la maille cubique
2
face centrée (8 sites par maille)
c 7c
– À et sur chaque côté vertical
8 8
dans l’hexagonale compacte (4 sites
par maille)

152 [3] Chimie

3.3 Cristaux ioniques

Chlorure de césium (CsCl)

Les ions Cl− forment un réseau cu- Cl-


bique (1 atome par maille)
Les ions Cs+ sont aux centres de ces
cubes (1 atome par maille) Cs+
Coordination : [8-8]
Structure adoptée si :
√ r+
3−1 6 <1
r−

Chlorure de sodium (NaCl)

Les ions Cl− forment un réseau cu-


bique faces centrées (4 atomes par Cl-
maille)
Les ions Na+ occupent les sites oc-
taédriques de ce réseau (4 atomes Na+
par maille)
Coordination : [6-6]
Structure adoptée si :
√ r+ √
2−1 6 < 3−1
r−

Blende (ZnS)

Les ions Zn2+ forment un réseau


cubique faces centrées (4 atomes par
maille)
Les ions S2− occupent un site tétra-
édrique sur deux dans le réseau pré-
cédent (4 atomes par maille)
Coordination : [4-4]
Structure adoptée si :
r+ √
06 < 2−1
r−
4. Thermodynamique 153

4. Thermodynamique
La thermodynamique a déjà été abordée au cours du chapitre de physique.
Il est conseillé de se reporter à cette section, les notions préalablement trai-
tées n’étant pas à nouveau abordées ici.

4.1 Fonctions d’état

Définition

X : fonction d’état extensive


  Xi : grandeur molaire partielle re-
∂X
Xi = lative au composé Ai
∂ni T,p,n j 6=ni ni : quantité de matière du consti-
tuant Ai

Relation de Gibbs–Duhem

ni : quantité de matière du consti-


tuant Ai
∑ ni dXi T,p = 0 dXi T,p : grandeur standard de ré-
i
action concernant le constituant Ai
à T et p constantes
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Grandeurs de réaction associées aux fonctions d’état

∆ r X : grandeur de réaction
  νi : nombre stœchiométrique rela-
∂X
∆r X = ∑ νi Xi = ∂ξ
tif au composé Ai
i T,p Xi : grandeur molaire partielle re-
lative au corps Ai

Relation de Gibbs–Helmoltz

  ∆ r G : enthalpie libre de réaction


∂ ∆r G ∆r H
=− ∆ r H : enthalpie de réaction

∂T T T2 T : température
154 [3] Chimie

4.2 Potentiel chimique

Définition
 
∂G
µi =
∂ni T,p,n j 6=ni µi : potentiel chimique du com-
 
∂U posé Ai
µi = U, H, F, G : énergie interne, enthal-
∂ni V,S,n j 6=ni pie, énergie libre, enthalpie libre
 
∂H T, p, V : température, pression, vo-
µi = lume
∂ni p,S,n j 6=ni ni : quantité de matière du com-
  posé Ai
∂F
µi =
∂ni V,T,n j 6=ni

Condition d’équilibre physique


Le potentiel chimique du corps pur
µ ϕ1 = µ ϕ2 dans les deux phases est le même.
µϕi : potentiel chimique du corps
pur dans la phase i

Évolution vers un état d’équilibre

S’il n’est pas à l’équilibre, le corps pur passe irréversiblement de la


phase de plus haut potentiel chimique vers la phase de plus bas po-
tentiel chimique et ce, jusqu’à l’obtention de l’égalité précédente.

Potentiel d’un gaz


µi(g) : potentiel chimique du gaz
Ai
µi0(g) : potentiel chimique standard
pi du gaz Ai (à la pression p0 )
µi(g) = µi0(g) + RT ln R : constante des gaz parfaits
p0
T : température
pi : pression partielle du gaz Ai
p0 : pression standard (1 bar = 105
Pa)
4. Thermodynamique 155

Potentiel d’un soluté

R : constante des gaz parfaits


c T : température
µi(s) = µi0(s) + RT ln 0i ci concentration du composé Ai
c
c0 : concentration standard
(1 mol · L−1 )

4.3 Grandeurs standards de réaction

Enthalpie standard de réaction

∆ r H 0 : enthalpie standard de réac-


tion
∆r H 0 = ∑ νi Hi0 νi : nombre stœchiométrique du
composé Ai
i
Hi0 : enthalpie standard molaire de
Ai pris dans son état standard

Entropie standard de réaction

∆ r S0 : entropie standard de réac-


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

tion
νi : nombre stœchiométrique du
∆ r S0 = ∑ νi Si0 composé Ai
i
Si0 : entropie standard molaire de
Ai pris dans son état standard

Enthalpie libre standard de réaction


∆ r G 0 : enthalpie libre standard de
réaction
νi : nombre stœchiométrique du
∆r G0 = ∑ νi Gi0 composé Ai
i Gi0 : enthalpie libre standard mo-

laire de Ai pris dans son état stan-


dard
156 [3] Chimie

Relation entre grandeurs de réaction

∆ r S0 : entropie standard de réac-


tion
∆ r H 0 : enthalpie standard de réac-
∆ r G 0 = ∆ r H 0 − T∆ r S0 tion
∆ r G 0 : enthalpie libre standard de
réaction
T : température

Première loi de Kirchhoff

∆ r H 0 : enthalpie standard de réac-


tion
C 0p,i : capacité thermique mo-
d∆ r H 0 laire du constituant Ai à pression
dT
= ∆r C 0p = ∑ νi C0p,i constante
i νi : nombre stœchimétrique du
composé Ai
T : température

Deuxième loi de Kirchhoff

∆ r S0 : entropie standard de réac-


tion
C 0p,i : capacité thermique mo-
d∆ r S0 ∆ r C 0p νi C 0p,i laire du constituant Ai à pression
dT
=
T
= ∑ T constante
i νi : nombre stœchimétrique du
composé Ai
T : température

Relations de Gibbs–Helmoltz

∆ r S0 : entropie standard de réac-


d∆ r G 0 tion
∆ r S0 = − ∆ r H 0 : enthalpie standard de réac-
dT
  tion
d ∆r G0 ∆ r G 0 : enthalpie libre standard de
∆r H 0 = −T 2 réaction
dT T
T : température
4. Thermodynamique 157

Relation de Hess

∆ r H 0 : enthalpie standard de réac-


tion
∆ r G 0 : enthalpie libre standard de
∆r H 0 = ∑ νi ∆ f Hi0 réaction
i ∆ f H 0 : enthalpie standard de for-
∆r G = 0
∑ νi ∆ f Gi0 mation du composé Ai (nulle pour
les corps purs)
i
∆ f G 0 : enthalpie libre standard de
formation du composé Ai

Cycle de Born–Haber
C’est un cycle thermodynamique qui permet de calculer avec la loi
de Hess l’enthalpie de standard de réaction en décomposant les réac-
tifs en atomes et en recomposant ces mêmes atomes pour former les
produits.

4.4 Équilibres chimiques

Définition de l’affinité chimique

A : affinité chimique
∆ r G 0 : enthalpie libre standard de
réaction
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

A = − ∑ ν i µ i = −∆ r G νi : nombre stœchiométrique du
i composé Ai
µi : potentiel chimique du com-
posé Ai

Expression de l’affinité
A : affinité chimique
A0 : affinité chimique standard
!
ai : activité du composé Ai
0
A = A − RT ln ∏ aν
i
i νi : nombre stœchimétrique du
i composé Ai
R : constante des gaz parfaits

T : température
158 [3] Chimie

Condition d’équilibre
Dans ce cas : !

A=0
0 0
A = RT ln K = RT ln ∏ aν
i
i

i
K0 est la constante d’équilibre de
la réaction
Sens d’évolution
Si A > 0, dξ > 0 : il y a évolution
1
A · dξ > 0 dans le sens −→
Si A < 0, dξ < 0 : il y a évolution
2
dans le sens ←−
Constante d’équilibre
K 0 ( T ) : constante d’équilibre de la
réaction qui ne dépend que de la
température
K0 (T ) = ∏ aνi équilibre
i
ai équilibre : coefficient d’activité du
i
composé Ai à l’équilibre
νi : nombre stœchiométrique du
composé Ai
Température d’inversion

À cette température, la réaction


∆ r G 0 ( Ti ) = 0 1
prépondérante passe du sens −→
K 0 ( Ti ) = 1 2
au sens ←−

Effet de la température : loi de Van’t Hoff


K 0 : constante d’équilibre de la ré-
action
dln K 0 ∆r H 0 ∆ r H 0 : enthalpie standard de la ré-
= action
dT RT 2
R : constante des gaz parfaits
T : température
Une augmentation de la température déplace la réaction dans le sens
endothermique.
4. Thermodynamique 159

Effet de la pression : loi de Le Châtelier


Une augmentation de la pression déplace l’équilibre dans le sens de
diminution de la quantité de matière de gaz (∆νgaz < 0).
Introduction d’un constituant actif

dA : variation de l’affinité
  νi : nombre stœchimétrique du
νi dni composé Ai
dA = RT ∆νgaz − xi : titre molaire du composé Ai
xi n
n : quantité de matière totale
dni : variation de quantité de ma-
tière du composé Ai

Ajout d’un constituant inactif

dA : variation de l’affinité
dn n : quantité de matière
dA = RT∆νgaz dn : variation de quantité de ma-
n
tière du constituant introduit

Variance – Règle des phases de Gibbs


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

v : variance
c : nombre de constituants indé-
pendants
v = c+2−ϕ ϕ : nombre de phases
c = n−k−r n : nombre de constituants
k : nombre de relations entre les
constituants
r : relation particulières (imposées
par le manipulateur)

160 [3] Chimie

4.5 Équilibres liquide–vapeur

Loi de Raoult

pi : pression partielle du composé


Ai
pi = pi∗ xil pi∗ : pression saturante du com-
posé Ai
xil : titre molaire de Ai liquide

Loi de Henry
pi : pression partielle du composé
Ai
pi = kxil k 6= pi∗ : constante de Henry
xil : titre molaire de Ai liquide

Solution idéale : définition


Une solution est dite idéale si toutes les interactions entre les espèces
qui la composent sont identiques : interactions A1 –A1 ,A2 –A2 et A1 –A2
Diagramme binaire d’une solution idéale

p
liquide
p2*
n
ullitio
d’éb r
rbe peu
cou + v a
ide e
liqu e rosé
p1* ed
cour b

vapeur
x2

Équations des courbes

Courbe de rosée :
Courbe d’ébullition :
p∗1 p∗2
p=
p = p∗1 + ( p∗2 − p∗1 ) xl2 p∗2 − ( p∗2 − p∗1 ) xv2
4. Thermodynamique 161

Diagrammes isothermes

p p liquide
liquide
p2*
ur
p2*

r
ape

eu
+v

p
ide

va
liqu

+
de
p1*

ui
liq
p1* vapeur
vapeur
x2 x2
Azéotrope positif
Fuseau simple

p
p1* liq
ui
de
liquide
+
va
pe
ur L’azéotrope est la manifestation de
p2*
l’écart de la solution par rapport à
la solution idéale.
vapeur

x2

Azéotrope négatif
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Diagrammes isobares

T T
vapeur
T1 liq vapeur
T1 uid
liqu e
ide +
+ va va
peu peu
r r T2
T2
liquide
liquide
x2 x2
Azéotrope positif

Fuseau simple
162 [3] Chimie

T vapeur

ur T2
À pression constante, un
pe
va

azéotrope bout à température


+
de

constante et donne une vapeur de


ui
liq

T1 liquide
même composition.

x2

Azéotrope négatif
Analyse thermique

T
T
T2
T2
TN
N
T1 TM
M

t
x2

T
T N

T2 TN

TM
T1
M
t
x2
4. Thermodynamique 163

Théorème des moments

T
liquide nl ML + nv MV = 0
T1 liqu
liquid
us nl : quantité de matière de liquide
nv : quantité de matière de vapeur
ide
+ so
sol lide
i du M
s L ML : distance algébrique de M à la
S
T2 courbe d’ébullition
solide MV : distance algébrique de M à
la courbe de rosée
x2s x2 x2l x2

4.6 Réactions d’oxydoréduction

Couple redox
réduction
α ox + n e− ⇋ β red
oxydation

Nombre d’oxydation – Définition


C’est le nombre d’électrons « perdus » par rapport à l’atome neutre.
Nombre d’oxydations – Règles de détermination
– atome isolé neutre : n.o. : 0 ;
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

– ion simple : le nombre d’oxyda-


tions est la charge de l’ion ;
– molécule ou ion complexe :
– entre deux atomes du même Dans tous les cas : ∑ n.o. = q avec
élément, on attribue à chacun l’un q la charge de l’édifice atomique.
des électrons du doublet de liai-
son ;
– entre deux atomes différents,
on attribue les électrons de liaison
au plus électronégatif.

Oxydant – Réducteur

Un oxydant est une espèce dont Un réducteur est une espèce dont

le nombre d’oxydation peut dimi- le nombre d’oxydation peut aug-


nuer. menter.
164 [3] Chimie

Équilibrage d’une équation redox


Pour équilibrer une équation on procède en :

1. déterminant le nombre d’électrons échangés avec le nombre d’oxy-


dations ;

2. effectuant un bilan des charges et en assurant l’électroneutralité avec


H+ et l’équilibre en atomes d’oxygène avec H2 O ;

3. effectuant un bilan de matière.


Électrode à hydrogène
H2 sous 1 bar

C’est l’électrode de référence


pour les mesures de poten-
tiels redox (à toute température Pt
E0 (H+ /H2 ) = 0, 000 V). Cette pH = 0
électrode est fictive.

Formule de Nernst
aox : activité de l’oxydant
ared : activité du réducteur
Avec :
– a = 1 pour tout solide ou un li-
quide pur dans la phase
c
– a = 0 pour un soluté
c
p
– a = 0i la pression partielle pour
RT a α
ox p
E = E0 + ln β
nF ared un gaz (dans le cas des solutions
diluées)
E : potentiel de l’électrode
E0 : potentiel standard du couple
redox
n : nombre d’électrons échangés
F = N · e : nombre de Faraday
R : constante des gaz parfaits
T : température
5. Matériaux métalliques 165

Formule de Nernst : forme usuelle

0, 06 aα RT
E = E0 + log βox À 25˚C, = 0, 06
n ared F ln 10

Réactions aux électrodes d’une pile


On symbolise une pile par :
La réduction se produit à la ca-
thode ox1 , red1 // ox2 , red2
L’oxydation se produit à l’anode | {z } | {z }
pôle négatif pôle positif

Force électromotrice d’une pile

E : force électromotrice (fém) de la


pile
E = E2 − E1 E1 : potentiel du couple consti-
tuant l’anode
E2 : potentiel du couple consti-
tuant la cathode

5. Matériaux métalliques
5.1 Diagrammes d’Ellingham
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Principe
On étudie la formation des oxydes
ramenée à une même quantité
On trace la courbe :
de dioxygène, réaction qui s’écrit
sous la forme générale : ∆ r G 0 = ∆ r H 0 − T∆ r S0
1
α red + O2 ⇋ β ox
2
Approximation d’Ellingham
Pour construire ces diagrammes, on considère que ∆ r G 0 , ∆ r H 0 et ∆ r S0

sont indépendants de la température. Cette approximation est appelée


approximation d’Ellingham.
166 [3] Chimie

Allure du diagramme
DrG (T)
0

TF TE
0 T
oxyde

métal changement de pente marquant


un changement d’état

Affinité du système
A : affinité chimique
p : pression du réacteur
1 p pe : pression d’équilibre à une tem-
A = RT ln
2 pe pérature donnée
T : température
R : constante des gaz parfaits
Corrosion d’un métal
Un métal est oxydé par un oxyde dont la droite d’Ellingham se situe
au-dessus de sa propre droite.

5.2 Diagrammes potentiel-pH

Conventions
Convention 1 : sur le domaine frontière les concentrations des deux
espèces sont égales à une concentration arbitrairement choisie
Convention 2 : on fixe la concentration totale en un élément donné. Sur
le domaine frontière, les concentrations sont réparties équitablement.
Construction du diagramme potentiel–pH
1. On détermine le degré d’oxydation des espèces mises en jeu.
2. On calcule le pH frontière pour les espèces de même degré d’oxy-
dation.
3. On calcule avec la formule de Nernst l’équation des droites séparant
les domaines des espèces de degré d’oxydation distincts.
Les droites verticales marquent des réactions acido-basiques.
Les droites horizontales marquent des réactions redox.
5. Matériaux métalliques 167

Définition du pH

La relation ci-contre n’est valable


qu’en milieux dilués.
 
[H3 O+ ] [H3 O+ ] : concentration en ions
pH = − log H3 O+ dans le milieu
c0
c0 : concentration standard
(1 mol · L−1 )

Produit ionique de l’eau

Ke : produit ionique de l’eau


[H3 O+ ] · [OH− ] [H3 O+ ] : concentration en ions
Ke = = 10−14 H3 O+ dans le milieu
(c0 )2
[OH− ] : concentration en ions
pKe = − log Ke = 14 OH− dans le milieu
c0 : concentration standard

Constante d’acidité d’un couple acidobasique


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Ka : constante d’acidité du couple


acidobasique (ne dépend que de la
température).
HA + H2 O ⇋ A− + H3 O+ [H3 O+ ] : concentration en ions
H3 O+ dans le milieu
[H3 O+ ] · [A− ] [HA] : concentration de l’espèce
Ka =
[HA] · c0 acide dans le milieu
[A− ] : concentration de l’espèce
pKa = − log Ka basique dans le milieu
c0 : concentration standard

168 [3] Chimie

Principaux diagrammes potentiels – pH

E
Fe3 +

Cu2 +
Cu(OH)2

0,1 Cus Cu2O

0 1 Fe 2 +
pH
Fe(OH)3

Fes Fe(OH)2
Zn2 +
Zn(OH)s

Zns
Zn(OH)42 -

Diagramme potentiel – pH de l’eau


Le couple H2 / H2 O est représenté par une droite de pente −0, 06 et
d’ordonnée à l’origine 0, 00 V.

Le couple H2 O / OH− est représenté par une droite de pente −0, 06


et d’ordonnée à l’origine 1, 23 V.

5.3 Courbes intensité–potentiel

Tension minimale à appliquer

U : tension appliquée
∆r G ∆ r G : enthalpie libre de la réaction
U>
2F F : nombre de Faraday
5. Matériaux métalliques 169

Intensité du courant – Vitesse de réaction

i : intensité du courant
n : nombre d’électrons échangés
dξ au cours de la réaction
i = nF
dt F : nombre de Faraday
1 dξ ξ : avancement de la réaction
v= V : volume de solution électrolyte
V dt La vitesse de réaction et l’inten-
sité sont proportionnelles.

Montage expérimental

générateur
E
millivoltmètre
microampèremètre
(galvanomètre)
électrode mV mA
de référence

électrodes de travail

Système lent – Système rapide


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Système lent (existence de surten-


Système rapide sions η A et ηC respectivement ano-
diques et cathodiques)
i i

v hC hA v

170 [3] Chimie

Courant limite de diffusion


i
i lim
Le phénomène de diffusion limite
la vitesse de déplacement des élec-
v trons ; il existe donc un courant li-
mite.

Tension à appliquer
U : tension à appliquer
EA : potentiel du couple de
l’anode
EC : potentiel du couple de la ca-
U= EA − EC + ηA − ηC +ri thode
| {z } | {z } ηA : surtension anodique
thermodynamique cinétique ηC : surtension cathodique
r : résistance interne de l’électro-
lyte
i : intensité du courant

5.4 Corrosion

Réaction de corrosion

M : métal qui va être corrodé


ox : un meilleur oxydant que le
métal
M + ox −→ Mn+ + red Mn+ : cation associé au métal dans
un couple redox
red : réducteur associé à l’oxydant
ox

Corrosion avec des électrodes différentes


Quand les électrodes sont différentes, c’est le métal qui a le plus petit
potentiel redox qui se corrode.
5. Matériaux métalliques 171

Corrosion avec des électrodes identiques


Dans le cas d’une pile de concen-
C’est le métal qui plonge dans la
tration, c’est le métal qui plonge
solution la moins aérée qui se cor-
dans la solution la plus diluée qui
rode.
se corrode.
Domaines de corrosion, d’immunité et de passivation
– On appelle domaine de corrosion le(s) domaine(s) d’un diagramme
E–pH où le métal se retrouve sous forme d’ions.
– On appelle domaine d’immunité le domaine d’un diagramme E–pH
où le métal est stable (il n’est pas corrodé).
– On appelle domaine de passivation le domaine d’un diagramme E–
pH où le métal se retrouve sous forme de précipité qui est susceptible
de former une couche protectrice à la surface du métal.
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Annexe A
Primitives usuelles
Primitive Intervalle
Z
dt
= ln |t| + k R∗
Z t
cos t dt = sin t + k R
Z nπ o
dt
= tan t + k R\ + kπ k∈Z
2
Z cos t   2
dt t π nπ o
= ln tan + +k R\ + kπ k∈Z
Z cos t 2 4 2
nπ o
tan t dt = − ln | cos t| + k R\ + kπ k∈Z
2
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Z
ch t dt = sh t + k R
Z
dt
= th t + k R
ch2 t
Z
dt
= 2 Arctan et + k R
ch t
Z
th t dt = ln ch t + k R
Z
1 mt
emt dt = e + k, (m ∈ C∗ ) R
m
Z
t α+ 1
tα dt = + k, (α ∈ R − {−1}) R

Z α+1
sin t dt = − cos t + k R
174 [A] Primitives usuelles

Z
dt R \ {kπ} k ∈ Z
= − cot t + k
sin2 t
Z
dt t
= ln tan + k R \ {kπ} k ∈ Z
sin t 2
Z
cot t dt = ln | sin t| + k R \ {kπ} k ∈ Z
Z
sh t dt = ch t + k R
Z
dt
= − coth t + k R∗
sh2 t
Z
dt t
= ln th + k R∗
sh t 2
Z
coth t dt = ln | sh t| + k R
Z
at
at dt = + k, ( a ∈ R∗+ − {1}) R
ln a
Dans la suite on suppose : a ∈ R∗
Z
dt 1 t
= Arctan + k R
t2 + a2 a a
Z
(
dt Arcsin |at | + k
√ = ] − a, a[
a2 − t2 − Arccos |at | + k
(
Z
dt Argsh |at | + k
√ =  √  R
t2 + a2 ln t + t2 + a2 + k
 
 

  Argch t + k



  |p a|  ]| a|, +∞[
Z 
 
 ln t + t 2 − a2 + k
dt 
√ = t
t2 − a2 



 − Argch + k





p a ] − ∞, | a|[
   ln t + t2 − a2 + k
Z p
dt
√ = ln t + t2 + b + k, (b ∈
t2 + b R [−b, b]
R∗ ) 
Z
dt  Argtht + k  ] − 1, 1[
= 1 t−a
t2 − a2  ln +k R − {− a, a}
2a t+a
Annexe B
Développements limités

Principaux développements limités


1
= 1 + x + x2 + x3 + · · · + xn + o( xn )
1−x
α (α − 1 ) 2 α (α − 1 ) · · · (α − n + 1 ) n
(1+ x)α = 1+αx+ x +· · ·+ x + o ( xn )
2! n! x→ a
√ 1 1 2 n−1 1 · 3 · 5 · · · (2n − 3 ) n
1+ x = 1+ x− x +· · ·+(−1) x + o( xn )
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2 2·4 2 · 4 · 6 · · · 2n
1 1 1·3 2 1 · 3 · 5 · · · (2n − 1) n
√ = 1− x+ x + · · · + (−1)n x +
1+x 2 2·4 2 · 4 · 6 · · · 2n
n
o( x )

x2 x3 x4 xn
ln(1 + x) = x − + − + · · · + (−1)n+1 + o( xn )
2 3 4 n
x2 x3 x4 xn
ln(1 − x) = − x − − − −···− + o( xn )
2 3 4 n
x x2 x3 xn
ln( a + x) = ln a + − 2 + 3 + · · · + (−1)n+1 n + o( xn )
a 2a 3a a

x x2 x3 xn n
e = 1+x+ + +···+ + o( x )
2! 3! n!
176 [B] Développements limités

x2 x4 x6 x2n
cos x = 1 − + − + · · · + (−1)n + o( x2n+1 )
2! 4! 6! (2n)!
x2 x4 x6 x2n
ch x = 1 + + + +···+ + o( x2n+1 )
2! 4! 6! (2n)!
x3 x5 x7 x2n+1
sin x = x − + − + · · · + (−1)n + o( x2n+2 )
3! 5! 7! (2n + 1)!
x3 x5 x7 x2n+1
sh x = x + + + +···+ + o( x2n+2 )
3! 5! 7! (2n + 1)!
x3 2 17 7
tan x = x + + x5 + x + o( x7 )
3 15 315
x3 2 17 7
th x = x − + x5 − x + o( x7 )
3 15 315
π 1 x3 1 · 3 · 5 · · · (2n − 1) x2n+1
Arccos x = −x− − ··· − +
2 2 3 2 · 4 · 6 · · · 2n 2n + 1
o( x2n+2 )

1 x3 1 · 3 · 5 · · · (2n − 1) x2n+1
Arcsin x = x + +···+ + o( x2n+2 )
2 3 2 · 4 · 6 · · · 2n 2n + 1
x3 x5 x7 x2n+1
Arctan x = x − + − + · · · + (−1)n + o( x2n+2 )
3 5 7 (2n + 1)
Argch x n’est pas défini au voisinage de 0 et n’admet pas de dévelop-
pement limité au voisinage de 1 (tangente verticale).
1 x3 1 · 3 x5 1 · 3 · 5 · · · (2n − 1) x2n+1
Argsh = x − + + · · · + (−1)n +
2 3 2·4 5 2 · 4 · 6 · · · 2n 2n + 1
2n+2
o( x )
x3 x5 x2n+1
Argth x = x + + +···+ + o( x2n+2 )
3 5 (2n + 1)
Annexe C
Formules
trigonométriques

1. Angles remarquables
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

π π π π
0 π
6 4 3 2
√ √
1 2 3
sin 0 1 0
2 2 2
√ √
3 2 1
cos 1 0 −1
2 2 2

3 √
tan 0 1 3 0
3

178 [C] Formules trigonométriques

2. Relations trigonométriques

Relations entre les rapports trigonométriques d’un même arc


cos2 a + sin2 a = 1
sin a cos a
tan a = cot a =
cos a sin a
1 1
1 + tan2 a = 1 + cot2 a =
cos2 a sin2 a
1 2 1
cos2 a = sin a =
1 + tan2 a 1 + cot2 a
Formules d’addition
cos( a + b) = cos a cos b − sin a sin b
cos( a − b) = cos a cos b + sin a sin b
sin( a + b) = sin a cos b + cos a sin b
sin( a − b) = sin a cos b − cos a sin b
tan a + tan b
tan( a + b) =
1 − tan a tan b
tan a − tan b
tan( a − b) =
1 + tan a tan b
Formules de duplication

 cos a − sin2 a
2

cos(2a) = 2 cos2 a − 1 2 tan a


 tan(2a) =
1 − 2 sin2 a 1 − tan2 a
sin(2a) = 2 sin a cos a
Expression de cos a, sin a, tan a, en fonction de tan a/2
1 − tan2 2a
cos a =
1 + tan2 2a 2 tan 2a
tan a =
2 tan 2a 1 − tan2 a
2
sin a =
1 + tan2 2a
Transformations de produits en sommes
1
cos a cos b = (cos( a − b) + cos( a + b))
2
1
sin a sin b = (cos( a − b) − cos( a + b))
2
1
sin a cos b = (sin( a + b) + sin( a − b))
2
2. Relations trigonométriques 179

1
sin b cos a = (sin( a + b) − sin( a − b))
2
1 + cos(2a) 1 − cos(2a)
cos2 a = sin2 a =
2 2
Transformation des sommes en produits
p+q p−q
cos p + cos q = 2 cos cos
2 2
p+q p−q
cos p − cos q = −2 sin sin
2 2
p+q p−q
sin p + sin q = 2 sin cos
2 2
p−q p+q
sin p − sin q = 2 sin cos
2 2
a
1 + cos a = 2 cos2
2
a
1 − cos a = 2 sin2
2
Arcs associés
cos(− a) = cos a sin(− a) = − sin a
cos(π + a) = − cos a sin(π + a) = − sin a
cos(π − a) = − cos a sin(π − a) 
= sin a
π  π
cos − a = sin a sin − a = cos a
π 2  π2 
cos + a = − sin a sin + a = cos a
2 2
tan(π + a) = tan a cot(π + a) 
= cot a
π 
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

π
tan − a = cot a cot − a = tan a
π 2  π2 
tan + a = − cot a cot + a = − tan a
2 2
Fonctions circulaires réciproques
1 π
Arctan x + Arctan = sgnx
x 2
∀( a, b) ∈ R2 : 
 a+b


 Arctan si ab < 1
 π 1 − ab
Arctan a + Arctan b = sgn a si ab = 1
 2


 a + b
 Arctan + π sgn a si ab > 1

1 − ab
180 [C] Formules trigonométriques

1 π
Arctan x + Arctan = sgn x
x 2
Trigonométrie hyperbolique
e x − e− x e x + e− x
sh x = ch x =
2 2
ch( a + b) = ch a ch b + sh a sh b sh( a + b) = sh a ch b + ch a sh b
ch( a − b) = ch a ch b − sh a sh b sh( a − b) = sh a ch b − ch a sh b
th a + th b th a + th b
th( a + b) = th( a − b) =
 1 + th a th b 1 − th a th b
2 2
 ch a + sh a
ch 2a = 2 ch2 a − 1 sh 2a = 2 sh a ch a

1 + 2 sh2 a
ch2 x − sh2 x = 1
2 th a
th 2a =
1 + th2 a
p+q p−q
ch p + ch q = 2 cosh ch
2 2
p+q p−q
ch p − ch q = 2 sh sh
2 2
p+q p−q
sh p + sh q = 2 sh ch
2 2
p+q p−q
sh p − sh q = 2 cosh sh
2 2
Annexe D
Opérateurs vectoriels

Cette annexe sert essentiellement en physique mais elle peut trouver son
utilité en chimie (par exemple l’Hamiltonien comporte un laplacien) ou en
maths (notamment dans le cadre du chapitre des fonctions de plusieurs va-
riables).

1. Notations
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Opérateur Nabla
 

 ∂x 
 
 ∂ 
On utilise très souvent l’opérateur « Nabla » :  

 ∂y 

 ∂ 
∂z
Champs utilisés par la suite
Dans la suite, on considère un champ vectoriel :
 
A x ( x, y, z) i

A ( M) =  A y ( x, y, z)  j
A z ( x, y, z) k
182 [D] Opérateurs vectoriels

On considérera également un champs vectoriel B et le champs scalaire


V ( x, y, z)

2. Gradient

Coordonnées cartésiennes

 
∂V
( x, y, z)

 ∂x 

 ∂V 
 
gradV = ∇ V =  ( x, y, z) 
 ∂y 
 
 ∂V 
( x, y, z)
∂z

Coordonnées cylindriques
 
∂V u
 ∂r  r
 
 1 ∂V 
 uθ
gradV = ∇ V = 

 r ∂θ 

 ∂V 
uz
∂z

Coordonnées sphériques

 
∂V
ur

 ∂r 

 1 ∂V 
gradV = 

 uθ

 r ∂θ 
 
1 ∂V

r sin θ ∂ϕ
4. Rotationnel 183

3. Divergence

Coordonnées cartésiennes

∂A x ∂A y ∂A z
div A = + + A
= ∇ .A
∂x ∂y ∂z

Coordonnées cylindriques

1 ∂ 1 ∂Aθ ∂A z
div A = (r · Ar ) + +
r ∂r r ∂θ ∂z

Coordonnées sphériques

1 ∂ 2 1 ∂ 1 ∂Aϕ
div A = (r · Ar ) + (sin θAθ ) +
r2 ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ϕ
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

4. Rotationnel

Coordonnées cartésiennes

   
∂ ∂A z ∂A y

 ∂x     ∂y ∂z 

  A  
 ∂  x
 ∧  Ay  =  ∂A x ∂A z 
rot A = ∇ ∧ A =   − 

 ∂y 
 Az  ∂z ∂x 
   
∂  ∂A y ∂A x 

∂z ∂x ∂y

184 [D] Opérateurs vectoriels

Coordonnées cylindriques
 
1 ∂A z ∂Aθ
 − 
 r ∂θ ∂z 
 ∂A ∂A 

rot A =  r x 
− 
 ∂z ∂r 
 1 ∂ 1 ∂Ar 
(r · Aθ ) −
r ∂r r ∂θ

Coordonnées sphériques
   
1 ∂ ∂Aθ
( Aϕ sin θ) −

 r sin θ ∂θ ∂ϕ 

   
 1 1 ∂Ar ∂ 
 
rot A =  − (r · Aϕ 
 r sin θ ∂ϕ ∂r 
 
   
 1 ∂ ∂Ar 
(r · Aθ ) −
r ∂r ∂θ

5. Laplacien

Coordonnées cartésiennes
Laplacien scalaire :
∂2 V ∂2 V ∂2 V
∆V = ∇2 V = + + = div (gradV )
∂x2 ∂y2 ∂z2
Laplacien vectoriel :
 
∂2 A x ∂2 A x ∂2 A x
 ∆A x = + + 
 ∂x 2 ∂y 2 ∂z2 
 
 ∂2 A y ∂2 A y ∂2 A y 
A = ∇ 2A = 
∆A  ∆A y = + + 

 ∂x 2 ∂y 2 ∂z2 
 2 2 
 ∂ Az ∂ Az ∂2 A z 
∆A z = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z2
6. Relations entre les opérateurs 185

Coordonnées cylindriques
Laplacien scalaire :

1 ∂V ∂2 V 1 ∂2 V ∂2 V
∆V = + 2 + 2 2 + 2
r ∂r ∂r r ∂θ ∂z
 
1 ∂ ∂V 1 ∂2 V ∂2 V
∆V = r + +
r ∂r ∂r r2 ∂θ2 ∂z2
Le Laplacien vectoriel n’a pas ici d’expression simple.
Coordonnées sphériques
Le Laplacien scalaire est :
 
1 ∂ 1 ∂2 V 1 ∂ ∂V
∆V = (rV ) + + sin θ
r ∂r 2
r sin θ ∂ϕ 2
2 2
r2 sin2 θ ∂θ ∂θ

6. Relations entre les opérateurs

Opérateur A · grad

 
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

(B .∇ ) A x
(B .grad) A =  (B .∇ ) A y 
(B .∇ ) A z
 
∂A x ∂A x ∂A x
 Bx ∂x + B y ∂y + Bz ∂z 
 
 ∂A y ∂A y ∂A y 
 
=  Bx + By + Bz 
 ∂x ∂y ∂z 
 
 ∂A z ∂A z ∂A z 
Bx + By + Bz
∂x ∂y ∂z

En coordonnées cylindriques et sphériques l’expression n’est plus li-


sible.
186 [D] Opérateurs vectoriels

Autres relations
rot (gradU ) = 0
div (rot A) = 0
∆AA = grad(div A) − rot (rot A)
grad(U · V ) = U gradV + V gradU
div (V · A ) = V div A + A · gradV
rot (V · A ) = V rot A + (gradV ) ∧ A
div (A ∧ B ) = B · rot A − A · rot B

7. Théorèmes géométriques

Théorème d’Ostrogradski
ZZ ZZZ
A ( M)n ext dS = div A( M) dV
M∈( S) M∈(V )
Théorème de Stokes
I ZZ
A ( M).dM = n ( P) dS
rot A.n
M∈(C) M∈( S)
Théorème du gradient
ZZ ZZZ
U ( M)n ext dS = gradA( M) dV
M∈( S) M∈(V )
Autre formulation (avec les notations adoptées pour le théorème de
Stokes)
I : ZZ
dM =
U ( M).dM n ( M) ∧ gradU ( M) dS
M∈(C) M∈( S)
Annexe E
Unités et constantes
fondamentales

1. Unités du Système International


On distingue trois types d’unités dans le Système International : les unités
de base, les unités supplémentaires (ces deux premières catégories étant di-
mensionnellement indépendante) et les unités supplémentaires et dérivées
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

qui peuvent s’exprimer en fonction des premières.

1.1 Unités principales du système international


Grandeur physique Unité Symbole
Longueur mètre m
Masse kilogramme kg
Temps seconde s
Courant électrique ampère A
Température kelvin K
Quantité de matière mole mol
Intensité lumineuse candela cd

188 [E] Unités et constantes fondamentales

1.2 Unités secondaires du système international


Grandeur physique Unité Symbole
Angle radian rad
Angle solide steradian sr

1.3 Unités courantes du système international


Grandeur physique Unité Symbole
Fréquence hertz Hz ↔ s−1
Force newton N ↔ kg · m · s−2
Énergie joule J ↔ m·N
Puissance watt W ↔ J · s−1
Pression pascal Pa ↔ N · m−2
Charge électrique coulomb C ↔ A·s
Différence de potentiel électrique volt V ↔ A−1 · m · N · s−1
Résistance électrique ohm Ω ↔ A−1 · m · N · s−2
Conductance électrique siemens S ↔ A2 · N · s
Capacité électrique farad F ↔ A2 · m−1 · N−1 · s2
Champ magnétique tesla T ↔ A−1 · m−1 · N
Inductance henry H ↔ A−2 · m · N
Flux magnétique weber Wb ↔ A−1 · m · N
Flux lumineux lumen lm ↔ cd · sr
Illumination lux lx ↔ cd · m−2 · sr

1.4 Multiples décimaux pour les unités


Facteur Préfixe Symbole Facteur Préfixe Symbole
10 déca- da 10−1 déci- d
102 hecto- h 10−2 centi- c
103 kilo- k 10−3 milli- m
106 méga- M 10−6 micro- µ
109 giga- G 10−9 nano- n
1012 tera- T 10−12 pico- p
1015 peta- P 10−15 femto f
1018 exa- E 10−18 atto- a
2. Constantes fondamentales 189

2. Constantes fondamentales
Constante Valeur
Constante de gravitation G = 6, 67259 · 10−11 m3 · kg−1 · s−2
Célérité de la lumière dans le c = 299792458 m · s−1
vide c ≈ 3 · 108 m · s−1
µ0 = 4π · 10−7 H · m−1
Perméabilité du vide
µ0 ≈ 1, 25664 · 10−6 H · m−1
Permittivité du vide ε0 ≈ 8, 85419 · 10−12 F · m−1
h = 6, 6260755 · 10−34 J · s−1
Constante de Planck
h = 4, 135669 · 10−15 eV · s
Constante des gaz parfaits R = 8, 314 J · K−1 · mol−1
Nombre d’Avogadro N = 6, 0221367 · 1023 mol−1
Constante de Boltzmann k = 1, 380658 · 10−23 J · K−1
Charge élémentaire e = 1, 602217733 · 10−19 C
Constante de Faraday F = 96485, 309 C · mol−1
Constante de Stefan-Boltzmann σ = 5, 67051 · 10−8 W · m−2 · K−4

3. Ordres de grandeurs
Grandeur Valeur
Conductivité du métal σ ≈ 108 Ω−1 · m−1
Tension de seuil pour une diode Vd ≈ 0, 6 V
Champ de pesanteur à la surface de la Terre g = 9, 8 m · s−2
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Rayon terrestre R T = 6400 km


Masse de la Terre MT ≈ 6 · 1024 kg
Altitude d’un satellite géostationnaire H ≈ 36 000 km
Distance Terre-Soleil d T − S ≈ 1, 5 · 1011 m
Distance Terre-Lune d T − L ≈ 3, 8 · 108 m
Masse du soleil MS ≈ 2 · 1030 kg
Coefficient de frottement acier-acier µ ≈ 0, 2
Raideur d’un ressort k ≈ 100 N · m−1
Masse du proton m p = 1, 673 · 10−27 kg
Masse du neutron mn = 1, 675 · 10−27 kg
Masse de l’électron me = 9, 109 · 10−31 kg

Annexe F
Constantes chimiques

Potentiels standards redox


(À 25˚C, 1,013 bar, pH=0)

Couples redox E0 en volts


MnO− + −
4 + 4H + 3e ←→ MnO2 + 2H2 O 1,700
MnO4 + 8H + 5e− ←→ Mn2+ + 4H2 O
− + 1,490
Cr2 O27− + 14H+ + 6e− ←→ 2Cr3+ + 7H2 O
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1,330
MnO2 + 4H+ + 2e− ←→ Mn2+ + 2H2 O 1,230
Br2 + 2e− ←→ 2Br− 1,090
Hg2+ + 2e− ←→ Hg 0,850
Ag+ + e− ←→ Ag 0,798
Hg+ + e− ←→ Hg− 0,790
Fe3+ + e− ←→ Fe2+ 0,780
2−
MnO− −
4 + e ←→ MnO4 0,560
I2 + 2e− ←→ 2I− 0,540
Cu2+ + 2e− ←→ Cu 0,340
Cu2+ + e− ←→ Cu+ 0,150

2H+ + 2e− ←→ H2 0,000


Fe3+ + 3e− ←→ Fe −0,040
192 [F] Constantes chimiques

Couples redox E0 en volts


Pb2+ + 2e− ←→ Pb −0,120
Sn2+ + 2e− ←→ Sn −0,140
Fe2+ + 2e− ←→ Fe −0,441
Zn2+ + 2e− ←→ Zn −0,762
Mn2+ + 2e− ←→ Mn −1,180
Al3+ + 3e− ←→ Al −1,660
Na+ + e− ←→ Na −2,715
Ca2+ + 2e− ←→ Ca −2,763
Ba2+ + 2e− ←→ Ba −2,900
K+ + e− ←→ K −2,924
Annexe G
Tableau périodique

1re colonne : alkalins métalliques


2e colonne : alkalino terreux
Colonnes 3–11 : métaux de transition
Colonne 17 : halogènes
Colonnes 18 : gaz rares
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Gaz noble Métaux

Métaux de transition Alkalin métaliques

Halogène Espèce rare

Non métaux Alkalino terreux



194 [G] Tableau périodique

1 2 3 4 5 6 7 8 9

1
I H
hydrogène

1,008
3 4 numéro atomique −→ 6
II Li Be C ←− symbole
lithium béryllium nom de l’élément −→ carbone

6,94 9,01 12,01 ←− masse atomique


11 12
III Na Mg
sodium magnésium

22,99 24,31
19 20 21 22 23 24 25 26 27
IV K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co
potassium calcium scandium titane vanadium chrome manganèse fer cobalt

39,10 40,08 44,96 47,88 50,94 52,00 54,94 55,85 58,93


37 38 39 40 41 42 43 44 45
V Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh
rubidium strontium yttrium zirconium niobium molybdène technétium ruthénium rhodium

85,47 87,62 88,91 91,22 92,21 95,94 98,91 101,1 102,9


55 56 57 72 73 74 75 76 77
VI Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir
césium baryum lanthane hafnium tantale tungstène rhénium osmium iridium

132,9 137,3 138,9 178,5 180,9 183,9 186,2 190,2 192,2


87 88 89
VII Fr Ra Ac 58 59 60 61 62
francium radium actinium Ce Pr Nd Pm Sm
223,0 226,0 227,0 cérium praséodyme néodyme prométhium samarium

140,1 140,9 144,2 144,9 150,4


90 91 92 93 94
Th Pa U Np Pu
thorium protactinium uranium neptunium plutonium

232,0 231,0 238,0 237,0 244,1


195

10 11 12 13 14 15 16 17 18

2
He
hélium

4,003
5 6 7 8 9 10
B C N O F Ne
bore carbone azote oxygène fluor néon

10,81 12,01 14,01 16,00 19,00 20,18


13 14 15 16 17 18
Al Si P S Cl Ar
aluminium silicium phosphore soufre chlore argon

26,98 28,09 30,97 32,07 35,45 39,95


28 29 30 31 32 33 34 35 36
Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
nickel cuivre zinc gallium germanium arsenic sélénium brome krypton

58,69 63,55 65,39 69,72 72,59 74,92 78,96 79,90 83,80


46 47 48 49 50 51 52 53 54
Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
palladium argent cadmium indium étain antimoine tellure iode xénon

106,4 107,9 112,4 114,8 118,7 121,8 127,6 126,9 131,3


78 79 80 81 82 83 84 85 86
Pt Au Hg Ti Pb Bi Po At Rn
platine or mercure thallium plomb bismuth polonium astate radon

195,1 197,0 200,6 204,4 207,2 209,0 210,0 210,0 222,0


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

63 64 65 66 67 68 69 70 71
Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
europium gadolinium terbium dysprosium holmium erbium thulium ytterbium lutétium

152,0 157,3 158,9 162,5 164,9 167,3 168,9 173,0 175,0


95 96 97 98 99 100 101 102 103
Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
américium curium berkélium californium einstenium fermium mendélevium nobélium lawrencium

243,1 247,1 247,1 252,1 252,1 257,1 256,1 259,1 260,1



Index

Abel (lemme d’–), 51 spectre, 26


absorption, 137 approximation des états quasi
accroissements finis stationnaires (AEQS), 149
(théorème des), 39 arrangement, 5
activité, 164 Arrhénius (loi d’–), 149
adhérence, 29 asymptote, 61
adiabatique (transformation –), 81 asymtote, 63
adjoint (d’un auto-induction, 126
endormorphisme), 24 automorphisme, 15
affinité, 145 automorphismes
Alembert orthogonaux, 25
équation d’–, 132 avancement d’une réaction, 148
règle de d’–, 49
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

théorème de d’–, 10 base, 13


algèbre, 5 changement de –, 19
Ampère (théorème d’–), 121 duale, 14
amplificateur opérationnel, 73 Bertrand
angles remarquables, 177 série de –, 48
Bessel (inégalité de –), 23
anneau, 3
application Bezout
égalité de, 9
composition, 11 Bezout (théorème de –), 7
injective, 11 binôme (de Newton), 6
lipschitizienne, 37 Binet (formules de –), 100
surjective, 11 Biot et Savart (loi de –), 121
application linéaire, 12–17 Bolzano-Weiertrass
image, 15, 16 (théorème de –), 35
boule
noyau, 15, 16

fermée, 28
rang, 15 ouverte, 28
application lineaire branche infinie, 61
198 INDEX

branche parabolique, 61 de vitesse (d’une réaction), 148


continuité, 36
capacités thermiques, 78 continuité uniforme, 37
Cauchy convection, 85
convegence
critère de –, 49 simple (série d’applications),
produit de –, 50
règle de –, 49 55
convergence
suite de –, 30 absolue (série d’applications),
Cauchy-Lipschitz (théorème
55
de –), 45 absolue (série), 50
Cauchy-Schwarz (inégalité de –), normale (série d’applications),
22 55
Cayley-Hamilton (théorème de – normale (série de Fourier), 57
), 27 semi-convergence (série), 50
centre d’intertie (théorème simple (suite d’applications),
du –), 91
chaleur latente, 83 52
champ théorème de – dominée (suite
d’applications), 54
gravitationnel, 119
théorème de – monotone (suite
magnétostatique, 121 d’applications), 54
champ uniforme (série d’applications),
électrostatique, 118 55
changement de référentiel, 90 uniforme (suite d’applications),
Chasles (relation de –), 43 52
cinétique chimique, 148 convexité, 40
Clapeyron (relation de –), 83 convexité (inégalité de –), 40
classe (d’une fonction), 39 coordonnées
classe d’équivalence, 2 cartésiennes, 88
codimension, 14 cylindriques, 88
coefficients polaires, 62
thermoélastiques, 77 sphériques, 89
combinaison, 6 Coriolis
compacte (partie), 29 accélération de –, 90
complète (partie –), 30 force de –, 90
complexe (nombre –), 32–33 corps, 4
composition Coulomb (lois de –), 105
des accélérations, 90 couple
des vitesses, 90 redox, 163
conduction de la chaleur, 85 courbure, 64
coniques, 68 Cramer (système de –), 21
conjugué (d’un nombre complexe),
32 dérivée, 38
connexité par arcs, 30 partielle, 58
constante selon un vecteur, 58
d’écran, 143 dérivabilité, 39
d’acidité, 167 déterminant, 19
INDEX 199

développements limités, 175 linéaire du second ordre, 45


degré (d’un polynôme), 8 équilibre, 94
Descartes (loi de –), 106 stabilité d’un –, 95
diélectriques (milieux –), 138 espace
diagonalisabilité, 27 euclidien, 30
diagramme préhilbertien, 30
binaires, 160–163 vectoriel, 5, 12–17
d’Ellingham, 165 vectoriel normé, 27–31
E-pH, 166 extremum local, 59
intensité-potentiel, 168
difféomorphisme, 40 factorielle, 5
famille
diffraction, 116–118 génératrice, 13
diffusion libre, 13
équation de –, 67 Faraday (loi de –), 126, 128
de chaleur, 85 fermé, 28
direction asymptotique, 61, 63 filtre, 71–73
Dirichlet (théorème de –), 57 flux
dispersion, 137 du champ magnétique, 126
relation de, 134 thermique, 85
divisibilité fonction
dans N, 6 de plusieurs variables, 58
dans K [ X ], 9
de transfert, 71
division euclidienne réelle de la variable
d’un polynôme, 9 réelle, 35–38
dans N, 6 trigonométrique
domination (théorème de –), 42 réciproque, 38
fonctions implicites (théorème
électrostatique, 118 des –), 59
endomorphisme, 15 force
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

adjoint, 24 centrale, 99
énergie d’inertie, 90
cinétique, 93 de Lorentz, 98
cinétique (du solide), 101 forme
interne, 77 linéaire, 14
mécanique, 93 quadratique, 22
magnétique, 127 forttements solide, 105
Fourier
potentielle, 94 loi de –, 85
enthalpie, 78 séries de –, 57
entropie, 80 fraction rationnelle, 10–11
équation Fresnel
d’onde, 132 miroirs de –, 115
différentielle, 66 principe d’Huyghens –, 116

redox, 164
équation différentielle, 44 Gauss
linéaire du premier ordre, 44 approximation de –, 107
200 INDEX

théorème de –, 7, 119 Kœnig (théorèmes de –), 92, 93,


gaz parfait, 76 103, 104
Gibbs Kepler (lois de –), 100
règle des phases de –, 159 Klechkowsky (règle de –), 145
relation de Gibbs–Duhem, 153
relation de Gibbs–Helmoltz, lames à retard, 135
153 Laplace (force de –), 122
gradient, 58 Le Châtelier (loi de –), 159
Grassman (formule de –), 17 Leibniz (formule de –), 39
groupe, 2 lemme d’Abel, 51
cyclique, 3 lentille mince, 108
générateurs de –, 3 Lenz (loi de –), 126
monogène, 3 limite, 36
lipschitzienne (application –), 37
loi
Heine (théorème de –), 37 d’Arrhénius, 149
Henry (loi de –), 160 d’Ohm, 125
Hess (loi de –), 157 de Biot et Savart, 121
Hund (principe de –), 145 de composition, 2
hystéresis, 130 de Faraday, 126, 128
de Fourier, 85
de Hess, 157
idéal, 4 de Le Châtelier, 159
identités thermodynamiques, 80 de Lenz, 126
inégalité de la moyenne, 41 de Planck, 86
induction de Pouillet, 69
de Lorentz, 128 de Raoult, 160
de Neumann, 126 de Snell–Descartes, 106, 140
inertie (force d’–), 90 de Stefan, 87
injective, 11 de Van’t Hoff, 149
intégrale des mailles, 69
dépendant d’un paramètre, des noeuds, 69
longueur (d’un arc), 64
43
de Riemann, 42
impropre, 43 machines
intégration, 41–44 thermiques, 83
intérieur (d’une partie), 29 magnétostatique, 121
interférences, 109–116 Malus (théorème de –), 110
interféromètre matériaux magnétiques, 129
de Fabry-Perot, 115 matrice, 17–22
exponentielle de –, 19
de Michelson, 112
intgréation inverse, 20
opérations, 18
par parties, 41
produit, 18
isomorphisme, 15
Maxwell
équations de – dans le vide,
jauge de Lorentz, 124 123
INDEX 201

équations de – dans les Pauli (principe de –), 145


milieux, 139 pgcd dans Z, 7
équation de – en ARQS, 129 pKa, 167
Minkowski (inégalité de –), 23 Planck (loi de –), 86
miroirs point
de Fresnel, 115 birégulier, 59
sphériques, 107 régulier, 59
modes propres, 131 polarisation
module (d’un nombre complexe), d’un diélectrique, 138
32 de la lumière, 135
Moivre (formule de –), 33 polynôme, 8–11
moment cinétique, 92
caractéristique, 26
théorème du –, 92, 103
multiplicité (des racines), 10 scindé, 10
potentiel
électrique, 118
Nernst (formule de –), 164
Newton chimique, 154
binôme de –, 6 redox, 164
nombre Pouillet (loi de –), 69
d’oxydations, 163 Poynting (vecteur de –), 124
entier, 5–7 Poyting (vecteur de –), 136
premier, 7 ppcm dans Z, 7
quantique, 143 premier principe (thermodynamique),
rationnel, 5–7 77
norme primitives usuelles, 173
équivalente, 28 principe fondamental de la
euclidienne, 22 dynamique, 91
prisme, 107
Ohm (loi d’–), 125 produit scalaire, 22
c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

onde projecteur, 16
électromagnétique, 134–140
puissance
équation d’–, 132
d’une force, 93, 104
lumineuse, 109 rayonnée, 136
plane progressive, 133
puissance électromagnétique, 123
stationnaire, 133
orbitale Pythagore (théorème de –), 30
atomique, 144
moléculaire, 147 référentiel
orthogonalité, 23 changement de –, 90
oscillateurs, 95 galiléen, 91
couplés, 131 réflextion d’une onde, 140
ouvert, 28 résultante cinétique (théorème de
oxydo-réduction, 163 la –), 103
règle

paramagnétisme, 129 de Klechkowsky, 145


Parseval (égalité de –), 57 règle des xα f ( x), 42
202 INDEX

racine Stirling (formule de –), 50


d’un polynôme, 10 suite, 34–35
nièmes d’un complexe, 33 adjacente, 35
nièmes de l’unité, 33 arithmétique, 34
rang extraite, 35
d’une application linéaire, 15 géométrique, 34
formule du –, 15 supplémentaire (sous-espaces), 13
Raoult (loi de –), 160 surjective, 11
rayon de courbure, 64 susceptibilité
relation électrique, 139
binaire, 1 magnétique, 129, 130
d’équivalence, 1 symétrie, 16
d’ordre, 1 d’une courbe paramétrée, 61
de conjugaison, 108
de dispersion, 134 d’une courbe polaire, 63
de structure, 134 système linéaire, 21
Riemann de Cramer, 21
intégrale de –, 42
série de –, 48 tangente (à une courbe), 60
somme de –, 41 Taylor-Lagrange
Rolle (théorème de –), 39 inégalité de –, 40
roulement sans glissement, 101, 105 Taylor-Young (formule de –), 40
température d’inversion, 158
série, 47–51 Théorème
alternée, 49 de Dirichlet, 57
de Bertrand, 48 de Scharz, 59
de Fourier, 57 théorème
de Riemann, 48 d’équivalence., 42
géométrique, 48 de domination, 42
produit de Cauchy, 50 de Rolle, 39
série entière, 51–52 des accroissements finis, 39
dérivation, 51 topologie, 27
intégration, 51 torseur cinétique, 101
rayon de convergence, 51
Schwarz (théorème de –), 59 valeur d’adhérence, 29
Snell–Descartes (loi de –), 140 valeur propre, 26
solide (mécanique du –), 101 Van der Waals (gaz de –), 77
somme de Riemann, 41 Van’t Hoff (loi de –), 149
somme directe, 12 variance, 159
sous-anneau, 4 vecteur propre, 26
sous-espace vitesse
supplémentaire, 13 d’entraînement, 90
sous-espace propre, 26 de groupe, 137
sous-groupe, 3 de phase, 137
spectroscopie, 141 de réaction, 148
Stefan (loi de –), 87 quadratique moyenne, 76
INDEX 203

voisinage, 29

Weierstrass
deuxième théorème de –, 54
premier théorème de –, 54

Young (trous d’–), 111


c Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

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Lionel Porcheron
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