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http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=SC&ID_NUMPUBLIE=SC_008&ID_ARTICLE=SC_008_0037
2007/1 - N° 8
ISSN 1286-1405 | ISBN 2-7492-0829-9 | pages 37 à 45
Jacques Le Brun
À l’automne 2003 eut lieu au Vatican une ments dans la mystique du XVIIe siècle se
exposition intitulée Visioni ed Estasi… tra Sei- trouve sinon contredite, du moins considérable-
cento e Settecento 1 dont l’occasion était le qua- ment modifiée par l’analyse des textes philoso-
trième centenaire de la naissance de saint phiques et théologiques, par la lecture des
Joseph de Copertino. On pouvait y voir une traités de spiritualité, par celle des récits d’ex-
centaine de toiles, des saintes et des saints périences, biographies, autobiographies ou cor-
pâmés d’amour, contemplant de célestes respondances qui rendent compte des états que
visions, soulevés de terre dans un grand envol l’on peut qualifier d’extatiques. L’entreprise est
d’anges. Nous y retrouvions tous les thèmes d’autant plus délicate que la notion d’« extase »
que jadis, en 1932, Émile Mâle développait en a une longue histoire – qui remonte au moins à
un beau chapitre de son Art religieux après le Platon, à Plotin et aux néoplatoniciens, au Nou-
concile de Trente 2. Je n’insisterai pas sur ces veau Testament et à la Bible des Septante, et
images parce que dans ce volume elles sont aux théologiens du Moyen Âge – et que, selon
l’objet de la contribution de Frédéric Cousinié, les temps et les champs intellectuels, les mêmes
beaucoup plus compétent que moi sur tout ce mots ne se réfèrent pas aux mêmes réalités. De
qui concerne ces représentations picturales. ce point de vue, le XVIIe siècle est un temps de
Toute une historiographie, soit plus ou remaniement de ce que désigne la notion
moins apologétique 3, soit fascinée par d’« extase ». Alors coexistent un certain
l’étrange ou l’extraordinaire 4, a été consacrée à nombre de discours, dont la pluralité et même
l’extase, en particulier l’extase à l’époque les contradictions ne permettent pas de donner
moderne. Cependant, notre première évidence de l’extase une définition ou d’en dessiner des
d’une efflorescence de l’extase et des ravisse- caractères univoques.
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expérimentaient des extases ou qui parlaient Les critiques ne seront cependant efficaces
d’extases. Nous ne pouvons énumérer tous les qu’à cause de l’ambiguïté de la notion
traités catholiques ou protestants où l’extase d’« extase » au début du XVIIe siècle, moment
était examinée, critiquée, ramenée à une ortho- où pour ainsi dire plusieurs couches de signifi-
doxie théologique, philosophique ou médicale. cations se superposaient sans toujours s’accor-
Du De ecstaticis muliebribus et illusis publié à der entre elles. Lointain héritage de l’Antiquité
Milan en 1616 par Frédéric Borromée au Traité et du néoplatonisme, de Plotin et de Denys,
du discernement des esprits publié en 1672 en « extase » gardait en effet en maint texte une
latin par le cardinal Bona et bientôt, en 1676, signification ne renvoyant absolument pas à des
traduit en français, jusqu’aux tardifs textes nor- états psychologiques ou à des manifestations
matifs de Benoît XIV et à la critique de Marie observables tels que la mystique moderne les
d’Agreda par Eusèbe Amort au XVIIIe siècle, décrivait, les analysait et les justifiait. L’impor-
c’est toute une bibliothèque critique que nous tance fondatrice qu’avaient encore les œuvres
aurions à inventorier. attribuées à Denys l’Aréopagite rendait tou-
Le mouvement de méfiance ne fera que jours vivant le sens de l’extase comme sortie de
s’accentuer au cours du XVIIe siècle. Aux cri- la condition humaine, comme aliénation en
tiques fondamentales de Jean de la Croix qui, Dieu. Selon Denys, l’amour était « extatique »,
dans La nuit obscure 7, établit que « les ravisse- faisant sortir Dieu de lui-même, divinisant les
ments, les extases et les dislocations des os […] divers ordres des créatures et faisant sortir
arrivent toujours quand les communications ne d’elles-mêmes les intelligences pour qu’elles
sont pas purement spirituelles », font écho celles retournent à Dieu 14. Rien là d’un processus
des directeurs spirituels soucieux d’éviter tout psychologique ou d’une expérience propre,
excès dans les phénomènes mystiques. Si nous mais un mouvement essentiel, au-delà de toute
lisons les traités de spiritualité comme Les dimension personnelle 15. Or c’est encore le
secrets de la vie spirituelle qui en découvrent les sens le plus fréquent au début du XVIIe siècle :
illusions (Paris, 1683) du jésuite François une des œuvres qui dominera la spiritualité
Guilloré, les lettres de direction de Bossuet, les française, La Règle de perfection du capucin
principes de Fénelon exprimés dans l’Explica- Benoît de Canfield, dont les premières éditions
tion des maximes des saints, ce sont les mêmes sont de 1608-1609, faisait d’« extatique »,
conseils de prudence, la même méfiance à « extatiqué » des synonymes de « spirituel », de
l’égard des phénomènes extérieurs de la vie spi- « nu », de « dénué », de « supernaturel 16 », et
rituelle. Le jésuite, dénonçant les « illusions de c’est des Grecs et de Platon que partait le
l’amour divin dans les paroles », relevait les minime Marin Mersenne dans le chapitre « De
« termes d’amour les plus extatiques 8 » et la Ecstasi » de ses Quæstiones celeberrimæ in
« liberté d’un amour transporté 9 » ; Bossuet écri- Genesim en 1623 17 pour s’interroger sur la
vait le 23 décembre 1693 à Mme d’Albert : « Il possibilité d’une extase naturelle. Mersenne,
ne faut rien désirer, ni ravissements ni extases, distinguant plusieurs modes de l’extase, déga-
mais seulement d’aimer Dieu 10 » ; et Fénelon geait les différentes causes qui pouvaient inter-
qui, dans un sermon pour l’Assomption, notait venir, la maladie, l’humeur, les affects, le
que dans la vie de Marie « nous ne voyons ni démon, ou Dieu ; certes pour lui la vraie extase,
prophétie ni miracles ni instruction des peuples, vera ecstasis, était celle par laquelle Dieu déta-
rien que de simple et de commun 11 », jugeait chait l’homme des sens, l’élevait par une force
fausses « une suspension miraculeuse et exta- supérieure vers les choses surnaturelles, et lui
tique 12 » et une « contemplation passive » com- permettait l’exercice d’une intelligence déta-
prise comme « une espèce d’extase continuelle chée des images et des espèces 18 ; dans ces
ou ligature des puissances 13 ». pages était fait le lien, par le biais de la causa-
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d’un Examen de la théologie mystique, repre- table martyre, serait le martyre intérieur,
nait l’argument pour condamner toutes les insoupçonné, le martyre du Saint-Esprit 49.
« choses extraordinaires », occasion pour le Ainsi l’extase échappait à la critique et à la cen-
père Surin de répliquer et d’élaborer sa doctrine sure, aux médecins et aux orthodoxies reli-
de l’extase ne supprimant pas le mérite. Dans sa gieuses.
Guide spirituelle, écrite vers 1660, Surin voyait
dans l’objection de Chéron un « sentiment *
humain 46 », « comme si les noces de Dieu * *
étaient faites comme les nôtres », ce qui n’em-
pêchait pas le jésuite d’ajouter un argument Irreprésentable, l’extase ne peut qu’être
comparant l’extase au sommeil pendant lequel écrite, en des récits toujours inégaux à ce dont
l’homme cessait d’opérer mais ne contredisait ils parlent, mais récits eux-mêmes soupçon-
pas le dessein de Dieu, et d’en revenir en ter- nables d’une intervention de la nature ou du
minant à l’autorité de Suarez ! Tous ces débats diable. Le cas de Mme Guyon, à la fin du siècle,
peuvent laisser croire que nous sommes devant est de ce point de vue d’autant plus intéressant
des apories et que l’extase ne peut véritable- qu’à la différence d’autres mystiques elle tente
ment être pensée par le théologien, même si, non seulement une analyse de l’extase mais
discutée, contrôlée, encadrée, elle peut être aussi une analyse de l’écriture de l’intérieur, de
acceptée et justifiée. ce qu’est l’acte d’écrire l’intérieur.
Devant ces possibles apories, devant le Dans sa Vie, prolongeant et radicalisant les
risque de l’illusion et l’ambiguïté des paroles et critiques séculaires que nous avons rappelées,
des signes, une solution s’était pourtant dessi- elle n’hésite pas à faire de ce qu’on appelle
née au cours du XVIIe siècle : l’extase, la extase une ruse du diable : « L’extase, écrit-elle,
« vraie » extase serait celle qui, tout intérieure, vient d’un goût sensible qui est une sensualité
reste muette, acte pur de la volonté, transport spirituelle où l’âme se laissant trop aller à cause
invisible en Dieu qui laisse le sujet mener une de la douceur qu’elle y trouve tombe en
vie « ordinaire » ; l’extraordinaire, c’est le défaillance. Le Diable donne de ces sortes de
caché, c’est l’intérieur, c’est l’intention. douceurs sensibles pour amorcer l’âme, lui
L’image du mystique caché, secret, inconnu, faire haïr la croix, la rendre sensuelle et lui don-
selon l’étymologie du grec µυστικος, hante le ner de la vanité et de l’amour d’elle-même, l’ar-
XVIIe siècle ; le simple, le jeune homme ren- rêter aux dons de Dieu et l’empêcher de suivre
contré par Surin dans un coche 47, une pay- Jésus-Christ par le renoncement et la mort à
sanne, la bonne Armelle, une autre qui se fait toutes choses 50. » Mais ce n’est pas là son der-
passer pour folle, Louise du Néant, leurs nier mot, et, dans les Justifications, où avec
extases sont invisibles, leur vie mystique est l’aide de Fénelon elle rassemble des citations
cachée. Comme toutes les manifestations du d’auteurs spirituels pour autoriser sa doctrine,
surnaturel devenues soupçonnables, l’extase elle consacre un chapitre à l’extase 51 où sont
pour être vraie doit, comme l’amour, être pure présentés, à côté de courts extraits de ses
et nue. Nous retrouvons le même mouvement œuvres, des textes de sainte Thérèse, du bien-
de retrait hors de l’ordre du visible et dans un heureux Jean de la Croix, de saint François de
paroxysme de l’intériorité à propos des stig- Sales et du carme Jean de Saint-Samson. A-
mates : dans un travail récent nous avons pu t-elle écrit dans les Torrents : « Cet état est au-
montrer qu’au XVIIe siècle les véritables stig- dessus des extases 52 », c’était pour désigner le
mates étaient les stigmates invisibles, les seuls « quatrième degré de la voie passive en foi qui
insoupçonnables, douleur intime sans aucun est le commencement de la vie divine 53 », état
signe extérieur 48 ; de la même façon le véri- où ne se manifeste « rien d’extraordinaire » à
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l’extérieur, qui « n’est point sujet à la trompe- pathologiques renvoyés aux médecins, mani-
rie », où « il n’y a point de visions, révélations, festations diaboliques objet des exorcistes, ou
extases, ravissements, changements ». Cepen- au mieux degrés inférieurs de l’itinéraire spiri-
dant le commentaire qu’elle donne de ce texte tuel. Reste, après la disparition des espèces et
dans ses Justifications vise à sauver, pour ainsi des vues, une extase « nue », « nette », « per-
dire, l’extase en distinguant deux sortes due 64 », par laquelle la mystique peut se dire
d’extases, l’une « dans les puissances, qui « abîmée dans la mer même 65 ». Cependant
paraît au-dehors », l’autre « qui se fait par cette radicale épuration de l’extase et son exil
anéantissement et sortie de soi pour passer en hors du monde de la représentation a une consé-
Dieu 54 ». De même elle distinguait, dans son quence dont le cas de Mme Guyon nous montre
commentaire du Cantique des Cantiques, « un l’importance : avec l’« au-dessus des extases »
repos d’extase, mais d’extase douce et conti- une tâche, sans doute écrasante, est réservée à
nuelle, qui ne cause plus d’altération aux sens, l’écriture. Si l’extase ne peut être ni vue, ni
l’âme étant passée en son Dieu par l’heureuse observée dans l’ordre des sens ou de la pensée,
sortie d’elle-même 55 ». Parmi ses autorités, elle ne pourra qu’être « écrite » en une écriture
Mme Guyon cite ici sainte Thérèse qui, dans le qui ne dira pas la sortie de soi mais qui sera
Château de l’âme 56, parle de « la perte des sens sortie de soi. En effet, comme l’écrit Mme
et de la chaleur », et elle interprète ce texte Guyon en une formule saisissante, « l’expres-
comme désignant l’extase des puissances, sion n’égale jamais l’expérience 66 ». De l’écri-
encore inférieure et soupçonnable : « Sainte ture comme expérience de sortie de soi elle
Thérèse, écrit Mme Guyon, traite des extases de nous donne à plusieurs reprises une analyse,
faiblesse : ce sont celles des puissances et de la écriture non pas transmission d’un message ou
perte des sentiments. Si je pouvais faire com- communication d’une vérité, même surnatu-
prendre combien il est dangereux de s’arrêter à relle, même vérité de l’expérience, mais écri-
ces choses, et comme le Diable par là s’insinue ture « absolue », c’est-à-dire détachée de tout
et se transfigure en Ange de lumière, mais je ne message. Au départ de l’écriture des Torrents, il
serais pas crue 57. » Ensuite, à côté des passages y a une initiative qui ne vient pas du moi : « Il
de la Montée du Carmel 58 et de la Nuit obs- me vint un si fort mouvement d’écrire que je ne
cure 59 où, comme nous l’avons vu, Jean de la pouvais y résister […] un simple instinct
Croix dénonce les « choses extraordinaires », […] 67. » « Ce n’est pas que j’eusse rien de par-
« les ravissements, les extases, les dislocations ticulier à écrire ; je n’avais chose au monde, pas
des os », elle enchérit : « Une des principales même une idée de quoi que ce soit. […] En pre-
raisons d’outrepasser tout cela c’est que ces nant la plume, je ne savais pas le premier mot
sortes de choses sont contraires à la vraie sim- de ce que je voulais écrire. Je me mis à écrire
plicité et nudité de la foi, disposition prochaine sans savoir comment et je trouvais que cela
à l’union divine 60. » Enfin à côté des passages venait avec une impétuosité étrange. Ce qui me
de saint François de Sales qu’elle recopie et que surprenait le plus était que cela coulait comme
nous avons commentés plus haut, elle mani- du fond et ne passait point par ma tête 68. »
feste son approbation de l’extase de la volonté Dans le même état d’absence à soi-même elle
que le saint mettait au-dessus des autres extases écrira ses Explications de la Bible : « En écri-
et elle note : « Véritable extase de volonté per- vant le passage, je n’avais pas la moindre pen-
manente 61 », « O extase sans erreur et sans sée sur l’explication et sitôt qu’il était écrit il
soupçon ! 62 », « Cette extase seule ne cause m’était donné de l’expliquer écrivant avec une
rien d’extraordinaire au-dehors 63 ». vitesse inconcevable. Avant que d’écrire je ne
En cette fin de siècle, les extases exté- savais pas ce que j’allais écrire : en écrivant je
rieures, visibles, sont suspectes, phénomènes voyais que j’écrivais des choses que je n’avais
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jamais sues, et dans le temps de la manifesta- tervention de l’autre divin qui guide la main.
tion, la lumière m’était donnée que j’avais en Certes le message peut toujours envahir l’écri-
moi des trésors de science et de connaissance ture et reproduire dans l’écrit une efflorescence
que je ne savais pas même avoir 69. » de « vérités », de sentiments, de révélations ;
Entre l’« expression », inégale à l’« expé- c’est ce qui advient dans La cité mistique de
rience », et la « manifestation », un écart recon- Dieu de Marie d’Agreda où s’accumulent les
duit celui des deux sortes d’extases, celle qui visions et les révélations à travers lesquelles le
est dans les puissances et celle qui est sortie de moi de celle qui écrit s’expose avec complai-
soi. L’assomption dans l’écriture constitue sance. Mais alors nous sommes bien loin de
peut-être la seule forme d’extase pure (sans l’écriture comme extase et évidement du moi
intervention des sens ni de la réflexion), extase que décrira et réalisera Mme Guyon quelques
insoupçonnable, car le moi s’y abolit dans l’in- années après la religieuse espagnole.
NOTES
1. Visioni ed Estasi. Capolavori dell’arte europea tra Seicento e Settecento, Catalogo a cura di Giovanni Morello, Genève-Milan, Skira,
2003.
2. Paris, Armand Colin, 1932, p. 151-201.
3. A. Poulain, Des grâces d’oraison. Traité de théologie mystique, 11e éd., Paris, Beauchesne, 1931. H. Thurston, Les phénomènes phy-
siques du mysticisme, Paris, Gallimard, 1961.
4. Par exemple P. Camporesi, La chair impassible, Paris, Flammarion, 1986.
5. Henri Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, nouvelle édition sous la direction de François Trémolières,
Grenoble, Jérôme Millon, 2006.
6. Louis Cognet, Crépuscule des mystiques, Tournai, Desclée et Cie, 1958 ; nouvelle éd. ibid., 1991.
7. L. II, ch. 1, trad. Cyprien de la Nativité, rééd. Lucien Marie de Saint Joseph, Bruges-Paris, Desclée de Brouwer, 1959, p. 543.
8. F. Guilloré, Les secrets de la vie spirituelle…, op. cit., p. 420.
9. Ibid., p. 421.
10. Bossuet, Correspondance, Éd. Urbain et Levesque, t. VI, p. 106.
11. Fénelon, Œuvres, Paris, Bibl. de la Pléiade, Gallimard, t. I, p. 963.
12. Explication des maximes des saints, art. XXIX faux, ibid., t. I, p. 1073.
13. Id., art. XXX faux, ibid., p. 1075.
14. Pseudo-Denys l’Aréopagite, Noms Divins, IV, 13, 712A-713B.
15. Sur Denys, voir les travaux de René Roques, en particulier ici Structures théologiques. De la Gnose à Richard de Saint-Victor, Paris,
PUF, 1962, p. 119-122.
16. Benoît de Canfield, La règle de perfection, III, ch. VIII, éd. J. Orcibal, Paris, PUF, 1982, p. 376.
17. Paris, 1623, ch. XXXII, De Ecstasi, col. 603 et sv.
18. Ibid., col. 605.
19. L’ambiguïté est manifeste dans la façon dont le médecin Jérôme Jordan étudie l’extase, le rapt, la prophétie, les visions, etc. dans
son traité De eo quod divinum aut supernaturale est in morbis humani corporis, Francfort, 1651, ch. XVII, p. 66-71.
20. Theologia mystica seu Contemplatio Divina Religiosorum a calumniis vindicata, Mayence, 1627.
21. Cologne, 1640, et repr. anastatique, Heverlee-Louvain, Bibliothèque S.J., 1963.
22. Pro theologia mystica clavis, éd. cit., p. 65.
23. Ibid., p. 190.
24. Introduction à la vie dévote, IIIe partie, ch. 2, éd. Annecy, t. III, p. 131.
25. Traité de l’amour de Dieu, l. VII, ch. 4, éd. Annecy, t. V, p. 20.
26. Noms divins, IV, 13, 712A, cité Traité de l’amour de Dieu, l. VII, ch. 5, éd. Annecy, t. V, p. 24.
27. « Les philosophes anciens ont reconnu qu’il y avait deux sortes d’extases dont l’une nous portait au-dessus de nous-mêmes et
l’autre nous ravalait au-dessous de nous-mêmes », Traité de l’amour de Dieu, l. I, ch. 10, éd. Annecy, t. IV, p. 57.
28. Ibid., l. VI, ch. 12, t. IV, p. 346-347.
29. Ibid., l. VII, ch. 4, t. V, p. 21.
30. Ibid., l. VII, ch. 5, t. V, p. 24.
31. Ibid., l. VII, ch. 6, t. V, p. 26.
32. Ibid., l. VII, ch. 7, t. V, p. 29.
33. 1re éd., 1647, rééd. Paris, Cerf, 1937, p. 263.
34. Voir aussi p. 436-440 sur l’abus des consolations spirituelles et p. 487 sur l’état de nudité et de vide où « l’on ne se pique plus de
transports ni d’extases ».
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