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7/22/2020 Prédiction de l’érosion hydrique dans le bassin versant de l’oued Zeddine et de l’envasement du barrage Ouled Mellouk (Nord-Ouest alg…

Géomorphologie : relief,
processus, environnement
vol. 24 – n° 2 | 2018 :
Varia

Prédiction de l’érosion hydrique


dans le bassin versant de l’oued
Zeddine et de l’envasement du
barrage Ouled Mellouk (Nord-
Ouest algérien)
Prediction of water erosion in wadi Zeddine watershed and the silting of the Ouled Mellouk Dam (North-West of
Algeria)

S T ,A A ,B R H S
p. 167-182
https://doi.org/10.4000/geomorphologie.12083

Résumés
Français English
En Algérie, la perte de capacité en eau des barrages constitue un défi crucial, du fait de la forte
croissance des besoins en eau. Cette perte de ressource est consécutive à l’envasement des retenues,
une des conséquences les plus graves de l’érosion. À l’instar des 70 barrages en exploitation, le
barrage Ouled Mellouk, mis en exploitation en 2003 et situé dans la partie aval du bassin versant de
l’oued Zeddine (wilaya d’Ain Defla), est exposé à ce phénomène. Sur la base des différentes mesures
de débits solides-débits liquides, validées par celles de plusieurs campagnes de levés
bathymétriques, ce travail a d'abord montré que le barrage risque de perdre plus de 40 % de sa
capacité dans les vingt prochaines années. À l'aide d’un système d’information géographique (SIG),
permettant de spatialiser et de croiser les paramètres de pente, occupation du sol, nature des
formations géologiques et pluviométrie, cette étude a également permis de produire une carte
synthétique définissant 4 classes de sensibilité à l’érosion hydrique dans le bassin versant,
distribuées en zones faiblement sensibles (14 %), moyennement sensibles (48 %), fortement
sensibles (35 %) et très fortement sensibles (3 %). Cette carte permet de faciliter la prise de décisions

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relatives à la priorisation des zones à préserver ou à restaurer mais aussi de sensibiliser les habitants
aux impacts socio-économiques et environnementaux de l’érosion naturelle et anthropique.

In Algeria, the loss of the capacity of the dams is a crucial challenge, due to the high growth in water
requirements. Siltation is the most serious consequence of the phenomenon of erosion. Like the
70 dams in operation, the Ouled Mellouk dam, put into operation in 2003, located downstream of
the wadi Zeddine watershed in the wilaya of Ain Defla is also exposed to this phenomenon. On the
basis of various measurements of solid flows and liquid flows, validated by those of the various
bathymetric survey companions, this work has shown that this dam may lose more than 40% of its
capacity in the next 20 years. Based on the geographic information system (GIS) environment with
its main layers, slope, vegetation cover, soil typology and rainfall, this work has also made it possible
to efficiently produce a synthetic map defining four different classes of sensitivity to water erosion in
the watershed, namely, low-sensitivity areas (14%), medium sensitivity areas (48%), highly sensitive
areas (35%) and extremely highly sensitive areas (3%). On the one hand, this map makes it easier to
make decisions about the prioritization of the areas to be preserved and the areas to be restored, and
on the other hand to raise awareness among the citizens of the region about the socio-economic and
environmental impacts of natural and anthropogenic erosion.

Entrées d’index
Mots-clés : Algérie, envasement, érosion hydrique, bassin versant, SIG, sensibilité
Keywords : Algéria, siltation, water erosion, watershed, GIS, sensibility

Notes de la rédaction
Article soumis le 13 mai 2017, reçu sous sa forme révisée le 21 décembre 2017 et définitivement
accepté le 14 juin 2018.

Texte intégral
Nos remerciements vont essentiellement à Monsieur Berbache Yacine pour sa
collaboration dans la collecte et le traitement des données et à Mademoiselle
Talmatkadi Ourida qui a réalisé une relecture préalable de notre article.

1. Introduction
1 Le climat en Afrique du Nord est caractérisé par des précipitations irrégulières et
fluctuantes tant sur le plan géographique que sur le plan saisonnier. Ces pluies engendrent
une érosion hydrique importante au sein des bassins versants et concourent à
l'envasement des retenues de barrages (Remini, 1997). En Algérie, l’étude d’impact des
changements climatiques sur les ressources en eau réalisée par l’Agence Nationale des
Ressources Hydriques (ANRH, 2009) a mis en évidence une sécheresse persistante depuis
le milieu des années 1970. Le Ministère des Ressources en Eau de la République
Algérienne Démocratique et Populaire (MRE) a enregistré en 2010, dans le cadre d’une
étude d’actualisation du Plan National de l’Eau, une réduction de la pluviométrie de 20 %
à 40 % dans le nord du pays. Cette irrégularité spatiale et temporelle très importante des
pluies constitue ainsi une menace constante pour le remplissage des barrages réservoirs et
la recharge des nappes d’eau souterraines.
2 Les ressources en eau et en sols de l'Algérie, déjà modestes, subissent ainsi aujourd'hui
les effets d'un climat de plus en plus contraignant avec des années sèches prolongées et
des pluies qui surviennent à des périodes où la couverture végétale est réduite ou bien
lorsque les sols sont ameublis par les labours, mais également fragilisés par une pression
anthropique croissante (MRE, 2010). Le produit de l’érosion des sols et de la dégradation
des terrains agricoles alimente un transport solide dans les oueds conduisant à
l'atterrissement des retenues de barrage, ce qui pose d’énormes problèmes pour
l’exploitation des aménagements hydrauliques. En 2011, le Ministère de l’Agriculture et du

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Développement Rural et de la Pêche (MADRP, ex MADR) a estimé qu’environ 14 millions


d’hectares de zones de montagne dans le nord du pays étaient dégradées par l’érosion
hydrique. Les différents levés bathymétriques, effectués sur la période 1986‑2008 par
l’Agence Nationale des Barrages et Transferts sur l’ensemble des 59 barrages en
exploitation, ont montré que le volume perdu par envasement était de 898 Mm³ soit
13,4 % du volume total des retenues (MRE, 2010). Ainsi par exemple, la retenue de
barrage de l'oued Fodda (228 Mm³), dont le bassin versant est limitrophe du bassin
versant étudié, compte parmi les plus atterries, avec une accumulation de 130 Mm³ de
sédiments entre sa mise en eau en 1932 et le dernier levé bathymétrique en 2006, ce qui
représente 57 % de sa capacité initiale (ANBT, 2010). Pour la retenue d'Oued Mellouk
(cette étude), mise en eau en 2003, l'intensité de l'alluvionnement est comparable (apports
solides estimés à 2,65 Mm³/an), mais la situation est encore plus critique dans la mesure
où la retenue n'a qu'une capacité de 127 Mm³. De fait, le bassin versant de l'oued Zeddine
connait une forte érosion, avec une dégradation spécifique moyenne de 20 t/ha/an
(Touahir, 2007) due à la conjonction de différents facteurs aggravants, géologiques,
géomorphologiques, hydroclimatiques et socio-économiques. Les investigations
nécessaires pour caractériser cette dynamique et les facteurs de causalité sont souvent
lourdes à mettre en œuvre et coûteuses (Mostefaoui et al., 2013). Elles permettent
cependant de cerner les zones les plus sensibles, prioritaires pour l’investigation et
l'aménagement, mais aussi d'identifier les secteurs où une analyse plus fine, recourant à
une modélisation, est nécessaire.
3 Dans cet article, on cherche en premier lieu à caractériser l’ampleur du phénomène par
l’estimation de l’envasement prévisible du barrage Ouled Mellouk, en se basant sur un
modèle débit solide-débit liquide généré par l’analyse statistique des données
hydrométriques du bassin versant. Puis on s'attache à la réalisation d’une carte
synthétique de sensibilité à l’érosion hydrique, par la télédétection et l'utilisation d'un
système d'information géographique (SIG), qui permettront d'identifier les zones
prioritaires nécessitant le renforcement des moyens de lutte contre l’érosion.

2. Cadre de l’étude
4 Le bassin de l’oued Zeddine s’étend sur 891,5 km² à l’ouest de la ville d’Ain Defla et se
situe au nord du grand bassin hydrographique du Chéliff (fig. 1). L’essentiel du réseau
hydrographique draine des terrains tertiaires (Éocène, Pliocène) et quaternaires. C'est un
bassin versant moyennement accidenté, avec des altitudes qui varient entre 183 et
1 786 m. Elles sont maximales au sud et minimales au nord (fig. 2). Le relief montagneux
de la partie sud et de l’extrême nord-est définit des pentes très fortes dépassant les 30 %.
Les pentes plus douces, qui s'abaissent à 2 %, occupent plus de 60 % de la superficie du
bassin en direction du nord et à proximité de la retenue du barrage (fig. 3). Le chevelu
hydrographique suit pratiquement les accidents tectoniques importants, soulignés par des
alluvions grossières essentiellement conglomératiques, des sables aux galets (Touahir,
2007). L'importance du drainage est principalement due à la nature imperméable des
formations qui constituent le bassin mais aussi à la forte déclivité des pentes et à
l'occurrence de pluies irrégulières et violentes (Touahir, 2007).

Fig. 1 – Carte de localisation du bassin versant de l'oued Zeddine.


Fig. 1 – Location map of the catchment area of the Zeddine wadi.

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Fig. 2 – Carte du relief et répartition en classes d'altitude.


Fig. 2 – Relief map and altitude classes repartition.

5 Le bassin de l’oued Zeddine est constitué de différentes formations géologiques (fig. 4).
Des formations argilo-gréseuses (Crétacé inférieur) occupent le centre et le sud-ouest du
bassin. Au nord se développent des conglomérats à éléments gréseux à gréso-calcaires et
des sables non consolidés (Pliocène continental), une série limoneuse plus ou moins
détritique du Miocène inférieur, des argiles et des formations marno-calcaires (Jurassique
inférieur). Des calcaires massifs (Éocène) occupent le nord-est du bassin.

Fig. 3 – Carte des pentes et répartition en classes de pente.


Fig. 3 – Slope map and slope classes repartition.

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Fig. 4 – Carte géologique du bassin versant de l’oued Zeddine.


Fig. 4 – Geologic map of the catchment area of the Zeddine wadi.

6 Les précipitations moyennes décroissent depuis les monts de Rouina jusqu’au secteur
d’El Hassania, passant de 600 mm dans le sud du bassin à 150 mm dans le secteur
d’El Hassania au nord (fig. 1).
7 Le barrage Ouled Mellouk est situé à 30 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya
d’Aïn Defla, à environ 5 km en amont du village de Rouina (fig. 1). Ce barrage est destiné à
l'alimentation en eau potable des villes de Rouina, Bourached, Zeddine, El Mayenne et El-
Attaf et à l’irrigation du périmètre El Amra, Abadia et Rouina (ANBT, 2015). C’est un
barrage en remblais de terre avec une digue zonée en remblais, haute d’environ 51 m au-
dessus de la fondation. La longueur de l’ouvrage en crête est de 730 m, pour une largeur
de 9 m (ANBT, 2015) (fig. 5).

Fig. 5 – Le barrage Ouled Mellouk et sa retenue (mars 2017).


Fig. 5 – Ouled Mellouk dam and its reservoir (March, 2017).

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3. Matériels et méthodes

3.1. Estimation de l’envasement prévisionnel


8 Orth (1934 in Saidi, 1991) est l’un des pionniers à s’être penché sur l’étude des
prévisions de l’envasement. Selon lui, la capacité résiduelle d’un barrage varie dans le
temps en fonction d’une loi à décroissance exponentielle. Saidi (1991) a pu dégager une
formule de prévision de l’envasement pour 18 barrages algériens sur la base de levés
bathymétriques. Lahlou (2002), en utilisant 55 levés bathymétriques des barrages
maghrébins dont 20 barrages algériens, a établi des relations entre l’érosion spécifique, la
lame d’eau ruisselée, la superficie du bassin versant et l’agressivité climatique.
9 Le Plan National de l’Eau finalisé en 2010 a pu estimer, à différents horizons,
l’envasement des 59 barrages qui ont fait l’objet d’un levé sur les 62 existants en 2008, en
utilisant la formule de Chamov (MRE, 2010). Elle prend en compte la capacité initiale des
barrages, le nombre d’années écoulées depuis leur mise en eau ainsi que leur capacité
d’évacuation des matériaux en suspension (par chasse, soutirage, déversement), qui est
inversement proportionnelle aux apports solides moyens annuels. Pour les années que l'on
envisage, cette étude (MRE, 2010) a estimé l’envasement prévisible de la manière
suivante :
Wt = Wrn (1- a0t) [1]
10 où Wt : envasement de la retenue à l’année t (Hm³) ; t : nombre d'années écoulées
depuis la mise en eau du barrage ; Wrn : capacité initiale (correspondant à la cote de
retenue normale) ; a0 : paramètre caractérisant la capacité d'évacuation des matériaux en
suspension au travers du barrage par chasse, soutirage, déversement, et qui peut être
estimé par la relation :
a0 = 1‐ (W1 / Wrn) [2]
11 où W1 : envasement durant la première année d’exploitation.
12 On signalera également que les barrages maghrébins ont essentiellement un but
d’accumulation maximum (Brune, 2005 in Remini et Hallouche, 2005). Ceci explique que
la part des sédiments qui ne sont pas piégés par la retenue est faible.
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13 Concernant le bassin versant de l'oued Zeddine, l’apport solide et la dégradation
spécifique sont calculés en se basant sur une étude qui porte sur les valeurs instantanées
des débits liquides en m³/s et des débits solides en kg/s, mesurées au niveau de la station
hydrométrique de Bir Ouled Tahar sur la période 1990/1991–2011/2012, les mesures
ayant été interrompues après 2012 (fig. 1).
14 Le calcul du débit solide est basé sur la mesure du débit liquide de l'écoulement
(Tixeront, 1960) :
Qss = C.QL [3]
15 où Qss : débit solide en suspension (kg/s), QL : débit liquide (m³/s) et C : concentration
ou turbidité (g/l).
16 Pour déceler la meilleure corrélation possible entre le débit solide et le débit liquide, une
approche à différentes échelles temporelles (interannuelle, annuelle, saisonnière,
mensuelle et à l’échelle des crues) basée sur les modèles de régression, a été adoptée. Les
crues ont été sélectionnées en considérant les phases d'augmentation rapide et forte du
débit et son maintien au-dessus d’un seuil donné. Le débit- seuil dépend de l’importance
du cours d’eau. Il est très souvent estimé égal à la moyenne interannuelle de l’écoulement
(module), c'est-à-dire que tout écoulement dont le débit moyen est supérieur ou égal au
module du cours d’eau est considéré comme une crue et peut être retenu pour l'étude
(Dubreuil, 1974). Pour l’oued Zeddine, le seuil est estimé égal à 8,48 m³/s, en fonction de
tous les débits enregistrés sur la période d’étude (1990-2012), et dépassé par une centaine
d'événements (crues). Aucune crue n'a été enregistrée pour les mois de juin et juillet, c'est
pourquoi les relations établies pour l'ensemble des débits ont été utilisées pour ces deux
mois.
17 L’évolution temporelle de l’apport solide moyen annuel, déjà calculé à l’échelle
mensuelle (Touahir, 2007) pour l’ensemble des débits enregistrés et pour l’ensemble de
crues va nous permettre de dégager un modèle de prévision de l’envasement en tenant
compte de la période d’exploitation du barrage.

3.2. Approche cartographique de la sensibilité à


l’érosion hydrique
18 La géomatique peut contribuer à la collecte et à la combinaison des données permettant
d'identifier et de qualifier, sur de grandes surfaces, les zones exposées à l'érosion hydrique.
Dans ce contexte, on notera les travaux de Colwell (1974), Girard et Girard (1989),
Lymburner et al. (2000), Dauriac et al. (2001), Achite et Touibia (2003), Mathys et al.
(2003), Le Bissonnais et al. (2004), Achite et Meddi (2005), Khanchoul (2007), Dumas
(2010), Hadir (2010), Aké et al (2012), Chaaouan et al. (2013), Toumi et al. (2013),
Hajji et al. (2015), Bouguerra et al. (2016), Touahir et al. (2017). La méthodologie suivie au
cours de cette étude repose sur des données cartographiques numériques, qui sont
intégrées et analysées dans un système d'information géographique (SIG) pour la
restitution et la cartographie des zones exposées à l’érosion hydrique.
19 Pour estimer l’importance de l’érosion, plusieurs méthodes sont développées, dont les
plus utilisées en Algérie sont l’équation universelle de perte de sol USLE (Wishmeier et
Smith, 1978), la version modifiée MUSLE (Foster et al., 1996 in Bouchetata, 2006) et le
projet de prédiction de l’érosion hydrique WEPP (Laflen, 1991). Le choix du modèle
dépend de la taille du bassin, des données ponctuelles et des précipitations (Meddi, 2002).
Ces modèles nécessitent un échantillonnage très précis à partir de mesures ponctuelles en
parcelle et des cartes à échelle supérieure ou égale à 1/50 000. Dans la région d’étude,
nous ne disposons que de cartes à 1/500 000. De plus, l'absence de données sur l'intensité
des précipitations ne nous permet pas d'utiliser un modèle quantitatif de type USLE. Pour
pallier ces difficultés, nous avons opté pour une méthode qui s’inspire d’un modèle
qualitatif de type "système expert" reposant sur un croisement de paramètres
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déterminants de l’érosion sous forme de combinaisons logiques à savoir, la lithologie, la


pluviométrie, la déclivité de la pente et l’occupation des sols, dont les poids sont pondérés
(Wischmeier et Smith, 1978 ; Boukheir et al., 2001) à partir des connaissances actuelles
sur les différents types d'érosion. Les données cartographiques et descriptives des facteurs
qui influencent les processus d'érosion hydrique sont intégrées dans un SIG.
20 Chaque facteur se décline théoriquement selon plusieurs paramètres élémentaires
participant au processus. Ainsi, par exemple, le facteur topographique regroupe les
paramètres de la déclivité, de la longueur et de la forme de la pente. Les précipitations en
associent également plusieurs, comme l’intensité de l’averse, sa durée, la grosseur des
gouttes et leur vitesse de chute. La résultante de l’ensemble de ces facteurs élémentaires
caractérise les processus érosifs, les rendant de ce fait très complexes à modéliser. Pour le
bassin de l'oued Zeddine, nous avons retenu les paramètres de pente, d'occupation du sol,
de la nature des matériaux géologiques constitutifs du sol et de la pluviométrie pour
évaluer des taux de sensibilité à l’érosion hydrique (Benkhaled et Remini, 2002).
21 Ces données sont croisées sous forme de couches dans le SIG. Ces couches sont ensuite
reclassées qualitativement sous forme d’un indicateur de sensibilité en fonction de leur
contribution au phénomène d’érosion. Les nouvelles cartes mono-factorielles sont ensuite
hiérarchisées puis combinées par le biais d’une analyse multicritère qualitative. Cette base
de données spatialisée est sous l’environnement ArcGIS10.3 et Mapinfo11.0. La
méthodologie est décrite selon l’organigramme présenté en Figure 6.

Fig. 6 – Approche méthodologique de la cartographie de la sensibilité du bassin versant à


l’érosion hydrique.
Fig. 6 – Methodological approach to mapping sensitivity of the watershed to water erosion.

1-4 : classes de sensibilité faible à très forte.


1-4: classes from low sensivity to very high sensivity.

3.3. Collecte des données


22 Les données hydrométriques (débit liquides instantanées et concentrations),
pluviométriques et les cartes ont été recueillies auprès de l’Agence Nationale des
Ressources Hydriques (ANRH), l’Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage

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(INSID) et l’Office National de la Météorologie (ONM). Elles sont complétées par des
images issues de la Shuttle Radar Topography Mission (SRTM).
23 Ces données consistent en une banque de données des débits liquides instantanés, des
débits liquides moyens journaliers (m³/s) et des concentrations en sédiments (g/l)
couvrant une période de 22 ans (1990/1991 à 2011/2012). S'y rajoutent une carte
pluviométrique de l’Algérie du Nord, établie à partir des moyennes annuelles des
précipitations de la période 1965-1966/2004-2005, à l’échelle du 1/500 000 (ANRH,
2005a) ; des cartes de l'occupation du sol des wilayas de Ain Defla, Chlef et Tissemssilt à
l’échelle du 1/25 000 pour l'année 2011 (source INSID) ; une carte géologique de l'Algérie
du Nord à l’échelle du 1/200 000, pour pallier l'absence de données pédologiques dans la
région ; une carte hydro-climatologique et de la surveillance de la qualité des eaux à
l’échelle du 1/500 000 (ANRH, 2005b) ; les images issues du SRTM (N35E001, N35E002,
N36E001 et N36E002) datent du 23/09/14 (https://earthexplorer.usgs.gov/).

4. Résultats
24 Les résultats présentés ci-dessous montrent l’envasement prévisible de la retenue du
barrage Ouled Mellouk à différents horizons, l’ampleur de l’érosion hydrique et les degrés
de sensibilité à l’érosion hydrique des différentes zones du bassin versant.

4.1. Envasement prévisible du barrage


25 Les modèles retenus pour le traitement des débits enregistrés (tab. 1) ont permis de
quantifier l’apport solide et la dégradation spécifique du bassin versant (fig. 7-8).

Tab. 1 – Modèles régressifs mensuels débits solide (Qs) - débits liquides (Ql) appliqués à
l'oued Zeddine selon différentes approches sur la période 1990-2012.
Tab. 1 – Monthly regressive models, sediment load (Qs)-water discharge (Ql), for different
approaches to the wadi zeddine (1990-2012).

Station hydrométrique de Bir Ouled Tahar.


Hydrometric station of Bir Ouled Tahar.

Fig. 7 – Apport liquides et solides annuels en Mm³ pour la période 1990/1991-2011/2012.


Fig. 7 – Annual inflows and sediment yields in Mm³ for the period 1990/1991-2011/2012.

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26 L’apport solide moyen annuel, basé sur les modèles débit solide-débit liquide, est
représenté sur la Figure 7 pour l’oued Zeddine à Bir Ouled Tahar, sur une période de
22 années, de 1990/1991 à 2011/2012. Six années (1990/91, 1994/95, 1996/97, 2001/02,
2002/03, 2003/04, 2007/08 et 2009/2010) sont marquées par des apports solides
dépassant la moyenne interannuelle calculée pour la période 1990/2012 et cumulent plus
de 75 % du tonnage global transporté. Ces apports importants ont été délivrés dans la
plupart des cas par des crues exceptionnelles d’automne et de printemps. Les années 1991,
1993, 1996, 2001, qui a vu l'inondation meurtrière de Bab El Oued en novembre à Alger,
2003 et 2007 sont particulièrement concernées. La dégradation spécifique annuelle
résultant atteint parfois des valeurs supérieures à 70 t/ha/an (1996/97) et la moyenne
dépasse les 25 t/ha/an (fig. 8). L’irrégularité interannuelle est bien marquée.

Fig. 8 – Dégradation spécifique annuelle du bassin versant de l'oued Zeddine en t/ha/an pour
la période 1990/1991-2011/2012.
Fig. 8 – Specific sediment yield in t/ha/year in the wadi Zeddine basin for the period
1990/1991-2011/2012.

27 L’évolution des apports solides depuis 1990, intégrant la mise en eau du barrage
Ouled Mellouk en 2003, est représentée sur la Figure 9. L’extrapolation linéaire du modèle
est basée sur les apports solides moyens, calculés à partir de la relation débit solide-débit
liquide. Elle définit un envasement de 58 Mm³ et une réduction de 46 % de la capacité du
barrage à l’horizon 2030. Selon ces résultats, le barrage sera totalement envasé d’ici
45 ans.

Fig. 9 – Évolution de l’apport solide cumulé dans le temps (Mm³) pour la période 1990/1991-
2011/2012.
Fig. 9 – Evolution of the accumulated sediment yields over time (Mm³) for the period
1990/1991-2011/2012.

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4.2. Les facteurs contribuant à la caractérisation de


l'érosion hydrique

4.2.1. La déclivité de la pente


28 La carte des pentes constitue un des éléments de base pour l’analyse des caractéristiques
physiques qui déterminent la sensibilité des zones à l'érosion. La déclivité des pentes
détermine pour beaucoup les potentialités d'aménagement et de mise en valeur des sols et
donc contribue, au-delà du processus physique, à l'émergence de l'érosion hydrique, en
combinaison avec les facteurs de mécanisation des cultures, des modalités d’irrigation, des
possibilités de pâturage, de l’installation et du développement de la végétation dans le
cadre de la reforestation. La longueur de la pente a des effets plus incertains (Ramez,
1995). Il n'en a pas été tenu compte dans cette étude.
29 La carte des pentes de la zone d’étude a été établie à partir de la classification de Roose
(1977) et transformée en carte de sensibilité à l'érosion des terrains en fonction de sa
déclivité (fig. 10). À chaque classe de pente est assigné un indice variant de 1 à 4 (tab. 2), 1
étant affecté aux pentes faibles (< 5 %) et 4 aux pentes très fortes (> 35 %). Dans le détail :
30 (i) 0-5 % : pente faible, qui correspond à un relief de plaine, aux terrasses alluviales et
aux replats structuraux que l’on trouve dans la zone montagneuse. Cette classe est
caractérisée par une sensibilité faible à l’érosion. Elle correspond à des secteurs situés
principalement dans la partie aval du bassin versant et représente 21 % de la superficie
totale.
31 (ii) 5-15 % : pente moyenne, qui représente les piémonts, reliefs de glacis, collines et se
caractérise par une sensibilité moyenne à l’érosion. Elle regroupe des surfaces localisées
principalement dans le nord du bassin versant et représente 51 % de la superficie totale.
32 (iii) 15-35 % : pente forte, qui correspond à une zone mixte regroupant le haut des
piémonts et les montagnes. Cette classe regroupe des terrains caractérisés par une
sensibilité forte à l’érosion. Ils recouvrent dans le sud, l’ouest et le nord-est du bassin-
versant, une superficie de plus de 26 %.
33 (iv) > 35 % : pente très forte, qui représente un relief moyennement accidenté à
accidenté ainsi que les escarpements rocheux. Cette classe est caractérisée par une
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sensibilité très forte à l’érosion et ne représente que 1 % de la superficie totale du bassin


versant (fig. 8).

Tab. 2 – Classes de pente et degrés de sensibilité à l'érosion, attribués selon Roose (1977).
Tab.2 – Slope classes and erosion sensitivity degrees, according to Roose (1977).

34 Les deux dernières classes sont considérées comme pouvant engendrer d’importants
transports solides en raison de l'importance des pentes et les formes associées. Ainsi, 27 %
du bassin versant est susceptible de produire d'importants apports solides, principalement
dans sa partie supérieure (moitié sud).

Fig. 10 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de la pente.


Fig. 10 –Water soils erosion sensitivity map according to the slope.

4.2.2. L’occupation du sol


35 Le processus d’érosion est étroitement lié au mode d’occupation du sol, qui contribue
largement à son aggravation ou à son atténuation. On sait que l’influence du couvert
végétal sur l’érosion linéaire est ainsi très importante. Son action est d’autant plus efficace
qu’il absorbe l’énergie cinétique des gouttes de pluie, ralentit l’écoulement ou encore
maintient une bonne porosité du sol. La couverture végétale a été distinguée en plusieurs
classes dans notre zone d’étude. À chaque classe a été affectée une capacité de protection
contre l’érosion hydrique selon les principes de Roose (1977). Les différentes classes
existantes et leur degré de sensibilité sont représentés dans le Tableau 3.
36 (i) classe 1 : elle rassemble les forêts, l’arboriculture et la viticulture. Cette classe est
considérée comme assurant une forte protection des sols et donc justifie une faible
sensibilité à l’érosion. Elle occupe plus de 62 % de la superficie du bassin versant.
37 (ii) classe 2 : elle correspond aux espaces dont le couvert végétal est constitué
principalement de cultures annuelles (céréales, agriculture extensive). Cette classe est
présumée avoir une capacité moyenne de protection des sols contre l’érosion hydrique.
Elle occupe plus de 28 % de la superficie du bassin versant.
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38 (iii) classe 3 : elle regroupe les parcours steppiques et sahariens qui se trouvent au sud,
ainsi que les zones de défrichements qui se trouvent au nord et au nord-ouest du bassin
versant. Cette classe occupe plus de 4 % de la superficie totale et elle est définie comme
assurant une faible capacité de protection des sols contre l’érosion hydrique.
39 (iv) classe 4 : elle regroupe les sols entièrement dénudés et non cultivés, et les ravins de
l’oued Zeddine et ses affluents, affectés par des phénomènes de sapement de berges
provoqués par les eaux de ruissellement. Cette classe, très favorable à l’érosion hydrique,
occupe 4 % de la superficie du bassin versant.

Tab. 3 – Classes de l’occupation du sol et degrés de sensibilité à l'érosion, selon Roose


(1977).
Tab. 3 – Land use classes and erosion sensitivity degrees, according to Roose (1977).

40 Le résultat de cette classification est représenté sur la carte de sensibilité à l’érosion


définie en fonction de l’occupation du sol (fig. 11). Le bassin versant est globalement bien
protégé par le couvert végétal mais en revanche, la classe 4 contribuera fortement à
l'envasement du barrage.

Fig. 11 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de l’occupation du sol.


Fig. 11 – Water soils erosion sensitivity map according to the land use.

4.2.3. L'érodabilité des matériaux géologiques


41 La sensibilité des sols à l’érosion est indirectement caractérisée par un indice
d’érodabilité qui est attribué selon la nature des formations superficielles ou affleurantes
du bassin versant décrites sur la carte géologique (fig. 4, tab. 4) (Dumas, 2010). Cet indice
apporte une information sur la sensibilité des différents types de sols et produits
d’altération de la roche mère à être désagrégés et emportés par le ruissellement, tout en
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s’appuyant sur les valeurs de référence établies par Maurizot et Delfau (1995 in
Mesrar et al., 2013). La classification comprend 4 classes de sensibilité croissante à
l'érosion hydrique.
42 (i) classe 1 : formations superficielles faiblement sensibles. Elles sont développées dans
les marnes, grès, argiles et conglomérats, situés principalement au nord-est du bassin
versant, et constituent 4 % de sa superficie totale.
43 (ii) classe 2 : formations superficielles moyennement sensibles, issues de roches
carbonatées, cohésives et fracturées ou modérément altérées.
44 (iii) classe 3 : formations superficielles fortement sensibles constituées de roches peu
résistantes ou fortement altérées (marne, gypse, ardoise argileuse...).
45 (iv) classe 4 : formations superficielles très fortement sensibles comme les formations
volcano-sédimentaires, ultrabasiques et les formations récentes alluviales.
46 Les différentes classes de sensibilité à l’érosion hydrique existantes dans notre zone
d’étude sont représentées sur la Figure 12 avec le pourcentage de surface occupée par
chaque classe. Les formations prédominantes sont issues des schistes et des quartzites de
l’Albien situés dans la partie centrale du bassin et qui sont moyennement consolidées,
engendrant une érodabilité moyenne. Les alluvions récentes de l'Holocène, situées dans la
partie aval du bassin versant, sont des formations meubles (sable, gravier) fortement
érodables. Les formations faiblement sensibles à l’érosion hydrique sont constituées des
grès quartzeux de l’Éocène inférieur et moyen (Yprésien) et des calcaires à silex et marno-
calcaire de l’Éocène supérieur. Elles sont localisées dans le sud-est du bassin versant
(fig. 4).

Tab. 4 – Classes de matériaux géologiques et degrés de sensibilité à l'érosion attribués.


Tab. 4 – Geological material classes and attributed erosion sensitivity degrees.

Fig. 12 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique selon l’indice d’érodabilité des matériaux
géologiques.
Fig. 12 – Water soils erosion sensitivity map according to the erodability index of geological
materials.

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4.2.4. Les précipitations


47 Les paramètres de la pluie pris en considération pour les questions d'érosion sont
d'abord l'intensité de la pluie, facteur principal de l'érosion, qui contrôle l'effet de battance
du sol et, dans une moindre mesure, la hauteur des précipitations, son importance étant
proportionnelle au volume d'eau ruisselé (Wischmeier et Smith, 1978).
48 Dans le secteur étudié, on ne dispose que des données de la station pluviométrique
Ouled Tahar et, avec une seule station pluviométrique, il est impossible de spatialiser
l'intensité des pluies. El Hage Hassan et al. (2015) ont considéré qu’une pluie moyenne
annuelle de 1 500 mm pouvait favoriser une forte érosion alors que les pluies moyennes
annuelles inférieures à 450 mm étaient moins efficaces (Wischmeier et Smith, 1978).
49 En se référant à ces données, on propose une discrimination à l'échelle du terrain
d'étude basée sur une reclassification et une codification (tab. 5) de la carte des pluies
moyennes annuelles du bassin versant de l’oued Zeddine (période 1965-2005), établie par
l’Agence nationale des ressources en eau (ANRH, 2005a). Une carte d’érosivité des pluies
est produite (fig. 13). Le terrain d'étude est affecté par des précipitations qualifiées de
faibles à moyennes. Les précipitations faibles s'étendent sur une superficie de 680 km²,
tandis que les précipitations modérées occupent le reste de la surface du bassin versant
(211,5 km²).

Tab. 5 – Classes des pluies et degrés de sensibilité à l'érosion attribués.


Tab. 5 – Rainfall classes and attributed erosion sensitivity degrees.

Fig. 13 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de la pluie.


Fig. 13 – Water soils erosion sensitivity map according to the rainfall.

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4.2.5. Combinaison des quatre facteurs contributifs à l'érosion


50 Il s’agit maintenant d’intégrer les résultats des analyses dans un modèle général de
sensibilité des sols à l’érosion hydrique et de formaliser une typologie de cette sensibilité.
Le croisement des données prises en compte dans le processus érosif repose sur une
combinaison logique dans un modèle maillé : chaque couche d’information est représentée
par une image numérisée, dont chaque pixel représente une information sur l’aléa érosif,
ce qui génère un espace multivarié. Ce dernier repose donc sur des paramètres qualitatifs.
L’ensemble des traitements est réalisé avec un système d'information géographique (SIG)
qui permet le croisement des données (Toumi, 2013). La combinaison des facteurs de
sensibilité à l'érosion est assurée en procédant à l’union des tables attributaires
correspondants aux quatre cartes thématiques, où des codes ont été assignés par ordre de
sensibilité croissante à l'érosion hydrique au sein de chaque classe de facteurs (tab. 2-5,
fig. 14).

Fig. 14 – Combinaison logique des facteurs de l’érosion hydrique.


Fig. 14 – Logical combination of water erosion factors.

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A. Pluies ; B. Nature des formations superficielles ; C. Déclivité de la pente ; D. Mode d’occupation du sol ;
E. Degré de sensibilité à l’érosion ; 1‑4. Classes de sensibilité croissante à l’érosion hydrique.
A. Rainfall; B. Nature of surface deposit; C. Slope; D. Land use; E. Degree of sensitivity; 1‑4. Increasing water
soil erosion sensitivity classes.
51 Ainsi, pour une zone à faible érosivité (facteur 1, colonne A : pluie ; degré de sensibilité :
1), constituée de formations superficielles moyennement sensibles (facteur 2, colonne B :
nature des formations géologiques ; degré de sensibilité : 2), de pentes fortes (facteur 3,
colonne C : déclivité ; degré de sensibilité : 3) et dénuée de végétation (facteur 4, colonne
D : non protecteur ; degré de sensibilité : 4), l'indice de sensibilité à l'érosion est de 30
(1*1+2*2+3*3+4*4), colonne E, ligne 28). 128 combinaisons logiques ont été générées,
chacune d’elles étant représentée par une valeur qualitative indiquant un degré de
sensibilité à l’érosion hydrique. Quatre classes de sensibilité à l’érosion ont été définies :
faible (indices 4 à 17), moyenne (indices 17 à 27), forte (indices 27 à 37) et très forte
(indices 38 à 52).
52 Le processus de hiérarchisation de ces combinaisons nous a permis de réaliser une carte
de sensibilité à l’érosion hydrique (fig. 15). Le résultat de la combinaison multicritère
apporte une spatialisation de l’érosion potentielle au sein du bassin versant, hiérarchisée
selon des niveaux de sensibilité. Nous pouvons ainsi distinguer les zones les plus affectées
par le processus érosif des zones les plus préservées. Ainsi, la majorité du bassin versant
de l’Oued Zeddine est caractérisée par une moyenne et forte sensibilité à l’érosion
hydrique, couvrant plus de 80 % de la superficie du bassin.

Fig. 15 – Carte de sensibilité multifactorielle à l’érosion hydrique.


Fig. 15 – Water erosion multi factorial sensitivity map.

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5. Discussion
53 Notre modèle de prévision, qui se base sur l’extrapolation linéaire des apports solides,
montre le rythme accentué de l’envasement du barrage Ouled Mellouk et la réduction de
sa capacité qui pourrait atteindre 46 % à l’horizon 2030 et plus de 75 % à l’horizon 2050,
si aucune mesure d'aménagement n'était prise. Ces résultats sont concordants avec deux
études réalisées en 2010 (MRE, 2010). L'une s'appuie sur l’extrapolation linéaire d'un
modèle basé sur deux levés bathymétriques (2006 et 2010) et prédit un envasement de
55,35 Mm³ avec une réduction de 43 % de la capacité du barrage à l’horizon 2030. L'autre
se fonde sur une extrapolation issue de la courbe de Chamov, également basée sur les levés
bathymétriques de 2006 et 2010. Les résultats sur l’envasement prévisible en 2020 et
2030 (38,3 Mm³ et 55,18 Mm³ respectivement), ajustés tendanciellement par rapport à
l’envasement réel mesuré, sont moins élevés de 165 145 m³ à l’horizon 2030. Cependant,
ces résultats doivent être interprétés avec une certaine prudence dans la mesure où les
prévisions de l'envasement moyen annuel des nouveaux barrages comme Ouled Mellouk
(MRE, 2010) ont été réalisées en considérant un apport solide moyen estimé par analogie
avec les données calculées dans les bassins voisins similaires, pour être intégré ensuite à
l'extrapolation linéaire ou logarithmique (Chamov) des modèles. L'extrapolation des
résultats d'un bassin à l'autre impose ainsi une certaine modération dans l'interprétation
(Touahir, 2007). À cet effet, on peut considérer que la relation prévisionnelle de notre
étude, basée sur les débits liquides et les débits solides du bassin, est plus proche de la
réalité. Elle produit néanmoins des résultats un peu plus élevés (envasement prévisionnel
de 58 Mm³ à l’horizon 2030) que ceux évalués par la formule de Chamov, car cette
dernière prend en compte une capacité théorique d’évacuation des sédiments (a0), ce qui
n'est pas notre cas (extrapolation linéaire). Pour autant, sachant que le taux d’envasement
d'un barrage est approximativement estimé à 1 % par an, ce qui implique que dans un
délai d'environ 50 ans, sa réserve utile est divisée par deux (World Commission on Dams-
WCD, 2000 in de Vente et al., 2005), les résultats concordants avec l’envasement
prévisible du barrage Ouled Mellouk sont plus qu’alarmants. Cette évolution est
corroborée par l'importance des valeurs de dégradation spécifique (fig. 8), certaines
années étant comprises entre 45 et 75 t/ha/an (7 des 22 années étudiées, 32 %). Ces
valeurs sont nettement plus faibles mais toujours importantes, entre 3 et 24 t/ha/an, pour

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les années restantes. On peut les comparer avec les valeurs proposées par Walling (1984 in
Bouanani, 2004) qui, en se fondant sur les travaux réalisés au Maghreb, estime que la
dégradation spécifique interannuelle dans le bassin versant varient entre 10 et 50 t/ha/an.
À titre de comparaison également, Probst et Suchet (1992 in Bouanani, 2004) ont calculé
une valeur record de 72 t/ha/an pour le bassin versant de l’oued Agrioune en Algérie mais
aussi des valeurs nettement inférieures dans d’autres bassins versants du Maghreb. Sur la
base de données de mesures de la charge en suspension réalisées dans 130 bassins
versants, Probst et Suchet ont ainsi estimé que la dégradation spécifique moyenne est
respectivement de 4 à 6,10 t/ha/an pour les oueds qui se jettent dans la mer Méditerranée
et l’océan Atlantique. Des valeurs comparables sont enregistrées dans le bassin versant de
l'oued Zeddine, 6 années sur les 22 étudiées (27 %). Des valeurs encore plus faibles ont été
estimées par exemple dans les bassins versants algériens de l’oued Leham, soit
1,04 t/ha/an (Bourouba, 1998) et de l’oued Haddad, soit 2,87 t/ha/an (Achite et Meddi,
2005).
54 Sachant que les décideurs politiques sont beaucoup plus intéressés par la distribution
du risque d'érosion que par sa valeur absolue (Lu et al., 2004 in Remmas, 2014), un
modèle qualitatif cognitif a été mis en œuvre sur le bassin versant de l’oued Zeddine en
s’appuyant sur des paramètres simples représentant les principaux facteurs de l’érosion
hydrique à savoir la déclivité de la pente, l’occupation du sol, la nature des formations
superficielles et les précipitations. Le choix des outils mis en œuvre a été guidé par leur
disponibilité, ce qui amène plusieurs remarques.
55 La classification de la sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de l’inclinaison de la
pente est d'une précision moyenne, dans la mesure où elle a été faite sur la base d’une
carte issue d'un Modèle Numérique d'Altitude (MNA) de résolution 30 m, à partir duquel
on a calculé les pentes pour chaque pixel de 30 m sur 30 m, ce qui ne reflète pas toujours
la réalité du terrain. Il serait plus efficace de travailler sur des images de meilleure
résolution (5 m ou 10 m), même si la carte du MNA a été réalisée avec des courbes de
niveau de faible équidistance (20 m).
56 La carte d’occupation du sol établie par l’Institut national des sols, de l’irrigation et du
drainage (INSID, 2011), est comparée soigneusement à des images satellites plus récentes,
où l’on n’a pas constaté de grands changements. Néanmoins, il serait opportun d’envisager
l’élaboration de scénarios de changement de l'occupation du sol, comme ceux concevant
l’ouverture de nouvelles exploitations agricoles ou considérant les effets du surpâturage ou
des feux de brousse, afin de mesurer leur impact sur la distribution de l’aléa érosion. Ainsi
par exemple, l’intervention de l’homme, surtout dans la partie aval du bassin versant
(30 % de la superficie) accentue la sensibilité à l’érosion en nappe, ce par le défrichement
et la mise en exploitation de grandes cultures, de la polyculture et surtout des cultures
maraichères sur des terrains de faible et moyenne pentes. Cette érosion en nappe, liée au
phénomène de battance (Ellison, 1944 in Lamachère et Guillet, 1996), n'a pas été prise en
compte dans l'étude, bien qu'elle puisse engendrer une forte perte en sols.
57 Le modèle qualitatif pourrait être encore amélioré en différenciant les prairies
permanentes des terres assolées au cours de l'année. C'est d'ailleurs une piste de recherche
intéressante dans la mesure où l'on connait l'efficacité des surfaces enherbées pour lutter
contre l'érosion hydrique. Les efforts ont plutôt porté sur le reboisement, ce qui explique
qu'aujourd'hui, une bonne partie de la surface du bassin (62 %) est couverte par des forêts
et des zones reboisées. Si les boisements protègent contre le phénomène de battance des
pluies, en prolongeant la perméabilité des sols et en réduisant le volume ruisselé, il est
également connu qu'un couvert végétal composé d’herbacées aura une action protectrice
du sol aussi -voire plus- efficace que des arbres contre le ruissellement (Roose et Sarrailh,
1990). Ainsi, la mise en œuvre de prés permanents pourrait fortement contribuer à réduire
l'érosion au sein du bassin versant.
58 Par ailleurs, le comportement parfois spécifique des formations affleurantes amènent à
nuancer la validité des critères de classe. Par exemple, les calcaires et les grès, qui
constituent la partie sud-est du bassin versant, sont des formations résistantes et

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perméables mais leur association avec des argiles gonflantes favorise le ruissellement et
l’entraînement des particules fines (Larfi et Remini, 2006). Les sols marneux présents au
sud et au nord du bassin versant sont également caractérisés par une érodabilité
proportionnelle à leur taux d’humidité. Et enfin, les alluvions sableuses holocènes, qu’on
retrouve au nord du bassin versant, ne sont pas toujours très sensibles à l'érosion
hydrique, car l'eau peut s'y infiltrer rapidement sans qu’elle ait le temps de ruisseler
(Aké et al., 2012).
59 Également, la spatialisation de l’érosivité basée sur la carte des précipitations moyennes
annuelles de la période (1965-2005) n’est pas suffisante en l'état, car elle ne prend pas en
compte l’intensité des pluies pendant les événements de crues. La carte à laquelle nous
sommes parvenus pourra être améliorée en intégrant de nouveaux paramètres liés à la
morphologie du terrain, comme la longueur et la direction de la pente, ou au
comportement hydrologique des oueds, influencé par la variabilité de l’intensité des pluies
exprimée en saisons sèche et humide.
60 Pour l’instant, la qualité de la carte de sensibilité à l’érosion hydrique est validée par
l'observation des formes d'érosion déduites des images satellites à haute résolution. Une
concordance satisfaisante a été constatée, plus particulièrement pour les zones présentant
une moyenne et forte sensibilité à l’érosion hydrique, au sein desquelles sont identifiées
des traces d'érosion de type ravine, sapement de berges et décapage de surface (fig. 16). La
plupart de ces formes d'érosion, observées sur les versants de vallée drainées par les
oueds, sont clairement connectées avec le réseau hydrographique. Sans pour autant
connaitre dans le détail les processus de transfert et de relais sédimentaires au sein du
bassin versant, il est certain que cette érosion contribue, via le réseau hydrographique de
l'oued Zeddine, à l'envasement de la retenue du barrage Ouled Mellouk. Dans ce sens, on
peut observer sur l’image aérienne de l’oued (fig. 16), un écoulement boueux (« sail »)
rejoignant la retenue. L’importance de ces apports solides est conjoncturelle, inféodée à de
fortes crues d’automne et de printemps. L'érosion par ravinement est certainement le
processus dominant qui contribue aux apports, dans la mesure où le ruissellement sur les
versants peut atteindre 50 à 80 % durant les averses exceptionnelles tombant sur les terres
battues ou compactées. Feodoroff et al. (1965 in Bouanani, 2004) proposent des valeurs de
15 tonnes de terre exportées par hectare pour une averse de 25 mm et de 300 tonnes par
hectare pour une averse de 100 mm. Selon nous, l’essentiel du transport solide est donc
issu des ravines, relayées par les oueds (Arabi et al., 1991 in Bouanani, 2004), l'étude de la
connectivité sédimentaire restant néanmoins à réaliser.

Fig. 16 – Quelques formes d’érosion dans le bassin versant de l’oued Zeddine.


Fig. 16 – Some forms of erosion in the watershed of the wadi Zeddine.

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61 Pour réduire l’envasement du barrage Ouled Mellouk, il va falloir, en l’état, se contenter


de mettre en place des aménagements anti-érosifs dans les zones à forte sensibilité,
considérées comme des secteurs d'intervention prioritaire. Mais à la condition impérative
que ces petits ouvrages soient réalisés correctement afin de ne pas aboutir à un effet
contraire à celui attendu, ce que l’expérience a déjà démontré (Remini et Hallouche,
2005). Pour effacer les ravines moins profondes (rigoles et griffes) se trouvant dans les
zones de moyenne sensibilité à l'érosion, des pratiques culturales mieux adaptées sont
préconisées.

6. Conclusion
62 Ce premier travail, qui porte sur le contrôle de l’envasement de la retenue du barrage
Ouled Mellouk, nous offre un point de départ pour une meilleure gestion de
l’alluvionnement produit par l’oued Zeddine et ses affluents. Il permet d’une part de
définir une tendance et d’établir l’ordre de grandeur de l’envasement prévisible dans le
barrage à moyen et long termes et, d’autre part, il propose une cartographie des zones
sensibles à l’érosion hydrique, ce qui offre aux décideurs une feuille de route
d’intervention.
63 En effet, en ce qui concerne l’évaluation de l’envasement prévisible du barrage Ouled
Mellouk, la méthode adoptée dans cette étude, basée sur les mesures des débits liquides et
solides de la station hydrométrique de Bir Ouled Tahar, nous a permis d’aboutir à un ordre
de réduction prévisible de la capacité du barrage qui est de plus de 40 % à l’horizon 2030,
ce qui nous pousse à agir rapidement pour assurer une gestion durable du barrage. L'étude
révèle également que 38 % de la superficie du bassin versant est d’une sensibilité à
l’érosion hydrique élevée à très élevée, et 48 % d'une sensibilité moyenne (fig. 15), d’où
l’urgence de mettre en place des moyens de lutte contre ce phénomène.
64 De nouvelles investigations devraient contribuer à une meilleure évaluation de
l'érodibilité des sols, par une meilleure prise en compte de la répartition spatiale de
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l’intensité des pluies à travers le dépouillement de stations météorologiques voisines et


l’exploitation d’images satellitaires multi-sources (RSO de RADARSAT-1, ETM+ de
Landsat-7 et HRV de SPOT-4) couplées à un nouveau modèle numérique de terrain
(MNT). Également, une cartographie des sols est en cours de réalisation par le service
d'agro-pédologie de l'ANRH. Des méthodes semi-quantitatives relativement peu
exigeantes en matière d'acquisition de données pourraient être aussi très intéressantes à
mettre en œuvre pour la prédiction de la dégradation spécifique annuelle, comme celle du
FSM (Factoriel Scoring Model) (de Vente et al., 2005). Ce modèle a pu fournir des valeurs
de dégradation spécifique annuelle fiables à l'échelle de bassins versants de petite à
moyenne taille, comme le nôtre. Il permettrait notamment de déterminer la quantité
effective des sédiments par zone sensible ainsi que la contribution de chaque zone à
l’envasement du barrage.

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Annexe

Abridged English Version


Water and soil resources in Algeria are not only modest, but sometimes so poor quality. Today, they
are affected by several constraints, on one side, a climate which becomes more and more binding
and aggressive and on the other side, an anthropogenic pressure which becomes more and stronger
(MRE, 2010). These constraints aggravate soil erosion and the degradation of agricultural lands and
consequently, the siltation of water dams and water resources, which causes huge difficulties for the
exploitation of hydraulic installations. Hence, the increase needs to take necessary actions to slow
down this phenomenon and ensure a rational management of water and soil resources. This work,
which concerns Ouled Mellouk water dam (fig. 1), is done precisely within the framework of the
prevention against this phenomenon and thus makes it possible to answer some of these actions.
The Ouled Mellouk dam (fig. 5) is one of those dam cases that have experienced significant and
specific degradation compared to its date of filling, and its study has made it possible to characterize
the extent of the water erosion phenomenon by estimating siltation based on the solid flow-liquid
flow model generated by the statistical analysis of the hydrometric data of the wadi Zeddine
watershed. This approach has shown that the average annual solid input over the period
(1990/2012) exceeds the inter-annual average and carries more than 75% of the global tonnage
(fig. 7). The annual specific degradation sometimes reaches values above 3,500 t.km².yr‑¹ (1996/97)
and the average exceeds 1,000 t.km².yr‑¹ (fig. 8).
Our forecasting model, which is based on the linear extrapolation of solid inputs, shows the
increased pace resulting from siltation of the dam as well as the resulting reduction in capacity that
could reach 44% by 2030 and more than 75% by 2050 if no siltation measures are taken (fig. 9).
These results are validated by the linear extrapolation of the model based on the bathymetric surveys
(Ministry of Water Resources) and by the Chamov curve (MRE, 2010), adjusted tendentially with
respect to the actual siltation. On the other hand, this study made it possible to identify the most
sensitive areas, and this, through a qualitative cognitive model relative to the watershed of Wadi
Zeddine and based on parameters representing the main factors of the water erosion (fig. 6) such as
gradient of slope (fig. 10), land over use (fig. 11), nature of superficial formations (fig. 12) and
precipitation (fig. 13).
All of these areas are shown on a synthetic map that defines four classes of water erosion sensitivity
in the watershed, namely areas with low sensitivity (14%), areas with medium sensitivity (48%),
highly sensitive areas (35%) and extra highly sensitive areas (3%) (fig. 15), which allows one side to
make decision-making regarding the improvement of the areas to be preserved and restored and, on
the other hand, to sensitize the inhabitants to the socio-economic and environmental impacts of
natural and anthropogenic erosion.

Table des illustrations

Titre Fig. 1 – Carte de localisation du bassin versant de l'oued Zeddine. Fig. 1 –


Location map of the catchment area of the Zeddine wadi.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,3M
Titre Fig. 2 – Carte du relief et répartition en classes d'altitude. Fig. 2 – Relief map
and altitude classes repartition.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
2.jpg
Fichier image/jpeg, 2,8M
Fig. 3 – Carte des pentes et répartition en classes de pente. Fig. 3 – Slope
Titre
map and slope classes repartition.
URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
https://journals.openedition.org/geomorphologie/12083 25/28
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3.jpg
Fichier image/jpeg, 2,9M
Titre Fig. 4 – Carte géologique du bassin versant de l’oued Zeddine. Fig. 4 –
Geologic map of the catchment area of the Zeddine wadi.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
4.jpg
Fichier image/jpeg, 2,0M
Titre Fig. 5 – Le barrage Ouled Mellouk et sa retenue (mars 2017). Fig. 5 – Ouled
Mellouk dam and its reservoir (March, 2017).

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
5.jpg
Fichier image/jpeg, 400k
Fig. 6 – Approche méthodologique de la cartographie de la sensibilité du
Titre bassin versant à l’érosion hydrique. Fig. 6 – Methodological approach to
mapping sensitivity of the watershed to water erosion.

Légende 1-4 : classes de sensibilité faible à très forte. 1-4: classes from low sensivity
to very high sensivity.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
6.jpg
Fichier image/jpeg, 648k
Tab. 1 – Modèles régressifs mensuels débits solide (Qs) - débits liquides (Ql)
Titre appliqués à l'oued Zeddine selon différentes approches sur la période 1990-
2012. Tab. 1 – Monthly regressive models, sediment load (Qs)-water
discharge (Ql), for different approaches to the wadi zeddine (1990-2012).

Légende Station hydrométrique de Bir Ouled Tahar. Hydrometric station of Bir Ouled
Tahar.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
7.jpg
Fichier image/jpeg, 492k
Fig. 7 – Apport liquides et solides annuels en Mm³ pour la période
Titre 1990/1991-2011/2012. Fig. 7 – Annual inflows and sediment yields in
Mm³ for the period 1990/1991-2011/2012.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
8.jpg
Fichier image/jpeg, 420k
Fig. 8 – Dégradation spécifique annuelle du bassin versant de l'oued
Titre Zeddine en t/ha/an pour la période 1990/1991-2011/2012. Fig. 8 – Specific
sediment yield in t/ha/year in the wadi Zeddine basin for the period
1990/1991-2011/2012.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
9.jpg
Fichier image/jpeg, 220k
Fig. 9 – Évolution de l’apport solide cumulé dans le temps (Mm³) pour la
Titre période 1990/1991-2011/2012. Fig. 9 – Evolution of the accumulated
sediment yields over time (Mm³) for the period 1990/1991-2011/2012.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
10.jpg
Fichier image/jpeg, 388k
Tab. 2 – Classes de pente et degrés de sensibilité à l'érosion, attribués selon
Titre Roose (1977). Tab.2 – Slope classes and erosion sensitivity degrees,
according to Roose (1977).
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
11.jpg
Fichier image/jpeg, 112k
Titre Fig. 10 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de la pente.
Fig. 10 –Water soils erosion sensitivity map according to the slope.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
12.jpg

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Fichier image/jpeg, 3,0M


Tab. 3 – Classes de l’occupation du sol et degrés de sensibilité à l'érosion,
Titre selon Roose (1977). Tab. 3 – Land use classes and erosion sensitivity
degrees, according to Roose (1977).
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
13.jpg
Fichier image/jpeg, 280k
Fig. 11 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de l’occupation
Titre du sol. Fig. 11 – Water soils erosion sensitivity map according to the land
use.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
14.jpg
Fichier image/jpeg, 1,0M
Tab. 4 – Classes de matériaux géologiques et degrés de sensibilité à
Titre l'érosion attribués. Tab. 4 – Geological material classes and attributed
erosion sensitivity degrees.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
15.jpg
Fichier image/jpeg, 948k
Fig. 12 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique selon l’indice d’érodabilité
Titre des matériaux géologiques. Fig. 12 – Water soils erosion sensitivity map
according to the erodability index of geological materials.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
16.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
Tab. 5 – Classes des pluies et degrés de sensibilité à l'érosion attribués. Tab.
Titre
5 – Rainfall classes and attributed erosion sensitivity degrees.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
17.jpg
Fichier image/jpeg, 88k
Titre Fig. 13 – Carte de sensibilité à l’érosion hydrique en fonction de la pluie.
Fig. 13 – Water soils erosion sensitivity map according to the rainfall.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
18.jpg
Fichier image/jpeg, 840k
Titre Fig. 14 – Combinaison logique des facteurs de l’érosion hydrique. Fig. 14 –
Logical combination of water erosion factors.
A. Pluies ; B. Nature des formations superficielles ; C. Déclivité de la pente ;
D. Mode d’occupation du sol ; E. Degré de sensibilité à l’érosion ;
Légende 1‑4. Classes de sensibilité croissante à l’érosion hydrique. A. Rainfall;
B. Nature of surface deposit; C. Slope; D. Land use; E. Degree of sensitivity;
1‑4. Increasing water soil erosion sensitivity classes.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
19.jpg
Fichier image/jpeg, 1,0M
Fig. 15 – Carte de sensibilité multifactorielle à l’érosion hydrique. Fig. 15 –
Titre
Water erosion multi factorial sensitivity map.
http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
URL
20.jpg
Fichier image/jpeg, 2,1M
Fig. 16 – Quelques formes d’érosion dans le bassin versant de l’oued
Titre Zeddine. Fig. 16 – Some forms of erosion in the watershed of the wadi
Zeddine.

URL http://journals.openedition.org/geomorphologie/docannexe/image/12083/img-
21.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M

https://journals.openedition.org/geomorphologie/12083 27/28
7/22/2020 Prédiction de l’érosion hydrique dans le bassin versant de l’oued Zeddine et de l’envasement du barrage Ouled Mellouk (Nord-Ouest alg…

Pour citer cet article


Référence papier
Sabah Touahir, Abir Asri, Boualem Remini et Hamoudi Saad, « Prédiction de l’érosion hydrique
dans le bassin versant de l’oued Zeddine et de l’envasement du barrage Ouled Mellouk (Nord-
Ouest algérien) », Géomorphologie : relief, processus, environnement, vol. 24 – n° 2 | 2018, 167-
182.

Référence électronique
Sabah Touahir, Abir Asri, Boualem Remini et Hamoudi Saad, « Prédiction de l’érosion hydrique
dans le bassin versant de l’oued Zeddine et de l’envasement du barrage Ouled Mellouk (Nord-
Ouest algérien) », Géomorphologie : relief, processus, environnement [En ligne], vol. 24 – n°
2 | 2018, mis en ligne le 26 juin 2018, consulté le 23 juillet 2020. URL :
http://journals.openedition.org/geomorphologie/12083 ; DOI :
https://doi.org/10.4000/geomorphologie.12083

Auteurs
Sabah Touahir
LGEE, École Nationale Supérieure d’Hydraulique et Université de Hassiba Benbouali Chlef –
09000 Blida, Algérie (s.berbache@ensh.dz, sabahber@yahoo.fr). Tél : +213 776 33 75 97.

Abir Asri
École Nationale Supérieure d’Hydraulique, Département d'Hydraulique Urbaine – 09000 Blida,
Algérie (a.asri@ensh.dz).

Boualem Remini
Université Saad Dahleb Blida, Département des Sciences de l’Eau et de l’Environnement –
09000 Blida, Algérie (reminib@yahoo.fr).

Hamoudi Saad
Université Hassiba Benbouali Chlef, Département des Sciences et Sciences de l’Ingénieur –
02000 Chlef, Algérie (hamoudisaaed@yahoo.fr).

Droits d’auteur
© Groupe français de géomorphologie

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