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1 Généralité sur les principales crises économiques

En économie, une crise est une période de ralentissement de l’activité économique


faisant suite à une période d’expansion, Elle désigne un processus de retournement du cycle
économique en son point le plus haut, qui interrompt une phase d’expansion et précipite
l’économie dans la dépression ou dans une contraction plus au moins longue. Ainsi, les
périodes de difficultés économiques semblent revenir de façons récurrentes et cycliques dans
l’histoire de l’humanité. On parle de « cycles de Julgar » qui durent, environ, huit années. La
crise renvoie, aussi, à un moment paroxystique qui se caractérise par une rupture entre l’offre
et la demande des biens et services, génératrice d’un processus dépressif de la conjoncture
économique. Il cependant possible de dissocier les « petites crises », dites conjoncturelles, des
« grandes crises », dites structurelles, lesquelles remettent en cause le modèle économique, à
l’image des crises de 1929, des années 1970 ou celle de 2007-2008.

1.1 Les origines de la crise 1929


Il convient de rappeler qu’un nombre important de crises se sont succédé à travers
l’histoire, mais cette crise qui a secoué le monde capitaliste libérale diffère des autres crises
cycliques traditionnelles par son ampleur et sa durée. C’est la plus grande crise du XXe siècle.
Toutefois, si elle n’a pas été plus durable, du fait de la 2 e guerre mondiale, elle a été à peu près
continue.

La crise de 1929 a eu naissance à la bourse Wall Street de New York aux Etats-Unis
d’Amérique le jeudi 24 octobre 1929 (appelé jeudi noir).1 Ce krach retentissant et profond
débute aux Etats-Unis et se propage à travers le monde.

Donc, malgré la bonne santé affichée par l’économie américaine à la fin des années
vingt, les bases de la croissance apparaissaient de plus en plus fragiles en raison, notamment,
de la surproduction industrielle, de la spéculation boursière, du recours facile et très important
aux crédits. En effet, après les années 1920 qui correspondent à une période de prospérité
économique caractérisée par une forte augmentation de la production, un accès facile aux
crédits et à la bourse, plusieurs dizaines de millions d’actions perdent leurs valeurs et sont
vendues à des prix très bas ou ne sont pas achetées à partir de ce jeudi 24 octobre 1929. Cet
effondrement des cours s’explique par un phénomène de panique (la baisse appelle la baisse)
puisque du 24 octobre « jeudi noir » au mardi 29 octobre, trente millions de titres furent
1
Le jeudi 24 octobre donna le signal du recul du prix des actions, avec 13 millions d’action échangées, soit le
double des plus fortes séances
vendus à la bourse de New York, trouvant difficilement des acheteurs, malgré l’intervention
des grandes banques. En trois semaines, le Dow Jones passa de l’indice 469 à 220 (faisant
perdre 30 milliards de dollars aux détenteurs de titres), et tomba à 42 en 1931. Le point de
départ fut la hausse trop rapide de la valeur des titres par rapport aux bénéfices distribués,
faisant baisser le bénéfice par action, puis le ralentissement de l’activité rendant les agents
bien informés et moins optimistes. Alors, il suffit que de gros porteurs de titres les vendent
pour profiter des cours encore élevés, pour que d’autres « au comportement moutonnier » les
imitent, entraînant derrière eux le reste des investisseurs. La baisse fut accentuée par le fait
que de nombreux « brokers » (agents de change) avaient emprunté pour acheter des titres, et
devaient les revendre en catastrophe pour honorer leurs dettes.

Ainsi, la plus profonde crise économique de l’histoire du capitalisme se développa aux


Etats-Unis, et en ricochet dans le monde entier.

1.2 Les origines de la crise 1970


Il s’agit d’une crise qui vient après une grande croissance enregistrée de 1945 à 1970,
et suit à laquelle on avait cru que les phénomènes économiques étaient définitivement
maîtrisés et que les interventions de type keynésien dans l’économie permettaient d’écarter les
crises. Le choc pétrolier d’octobre 1973 en a été l’accélérateur, mais des indices précurseurs
étaient présents bien avant.

Ainsi, les pays développés à économie libérale régie par les lois du marché (offre et
demande), sont entrés progressivement en crise au début des années 1970. Il s’agit d’une crise
non fortuite et qui a ses spécificités que nous comptons aborder à travers les origines de cette
crise.

En cherchant les origines de la crise des années 70, on trouve à côté des chocs pétroliers, 2qui
présentent les causes immédiates de cette crise, d'autres causes plus profondes représentant la
crise monétaire. Ainsi, la crise des années 70 qu'on voyait conjoncturelle (liée à un cho

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Prof et ABDELKADER ORIQUA problèmes économique et sociaux // polycopié problèmes économique et
sociaux. - [s.l.] : polycopié problèmes économique et sociaux.

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