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F.GM.GP 2019/2020
I. Le vide
1. Atmosphère raréfiée. La pression qui règne dans un milieu sous vide est inférieure à la
pression atmosphérique. Le vide absolu n’existe pas, même au plus profond de l’espace
intergalactique où l’on rencontre encore entre 1 et 10 particules par m 3 ! Dans notre
environnement où nous utilisons le « vide » de manière quotidienne, du paquet de café
emballé sous vide au tube de notre téléviseur, l’écart peut être considérable, de 0,1
atmosphère dans le premier cas à 10-9 atmosphères dans le second. Le meilleur « ultravide »
obtenu sur terre (10-14 mbar, soit 10-17 atmosphère ou 270 molécules/cm 3) est encore très
supérieur au vide interstellaire (de l’ordre de 10 -16 mbar, soit environ 10 molécules/cm3) et au
vide intergalactique (environ 10-22 mbar ou 10-25 atmosphère).
Faire le vide dans un récipient : abaisser la pression => diminuer le nombre de molécules
contenues dans le récipient => créer un flux de molécules du récipient vers un système
d'aspiration
2. Mesure du vide : la diminution de la quantité d’un gaz dans un volume donné,
diminution du nombre de molécules est impossible à mesurer directement ; on mesure donc
le vide d’une manière indirecte par la pression.
3. Densité moléculaire : c’est le nombre de molécules d’un gaz par unité de volume pour
une pression et une température donnée.
P.V = nm.R.T
Avec :
nm : nombre de moles
R : constante universelle des gaz parfait. R = 8,315 J/mole.K
R = k.N avec k : constante de Boltzmann. k = 1,38.10-23 J/K
et N : nombre d’Avogadro. N = 6,022.1023 molécules/mole.
nmoléc P
P.V = nm.k.N.T = nmoléc.k.T d’où = k .T
V
P
D= C’est la densité moléculaire, nombre de molécules/m3, nombre de molécules/cm3
k .T
Applications
Conditions normales : Patm, T° = 0°C. D = 2,691025 molécules/m3
D = 2,691019 molécules/cm3
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Historique
Historiquement vers 1790 Van Marum fut le premier à liquéfier de l'ammoniac en le
comprimant sous 6 atmosphères. Différents gaz furent ainsi liquéfiés : SO 2, Cl2, H2S...Ces
gaz présentent tous une température critique supérieure à la température ambiante : la
liquéfaction de ces gaz s'effectue par une simple compression (ex : compression isotherme)
Pour les gaz dont la température critique est inferieure à la température ambiante les premiers
essais de liquéfaction furent réalisés par Cailletet (France) et Pictet (Suisse) en 1877. En
1895, Linde réussit à fabriquer pour la première fois de grandes quantités d'air liquide 1. La
machine de Linde sera perfectionnée par Claude en 1905. Ces machines utilisent des cycles à
détente.
2. Les diagrammes principalement utilisés dans le domaine des basses et très basses
températures sont :
1. Le diagramme entropique : Température-entropie T-S
2. Le diagramme enthalpique : pression-enthalpie (sous la forme ln(P)-H))
Diagramme entropique
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2. L’échangeur de chaleur
Dans les procédés industriels, raffinage, pétrochimie, gaziers…, il est toujours nécessaire de
refroidir ou de réchauffer des fluides avec ou sans changement de phase. L’échangeur de
chaleur est l’organe qui assure ces opérations.
Dans un échangeur de chaleur, il est nécessaire d’utiliser un fluide caloporteur (en général
l’eau) pour refroidir ou réchauffer le fluide principal. (L’air dans les aéro-réfrigérants).
La caractéristique principale d’un échangeur de chaleur est sa puissance thermique, cad le
flux thermique qu’il peut transférer, ce flux dépend de :
La surface d’échange
La nature et les débits des fluides en circulation dans l’échangeur.
4. Le système de détente
C’est un organe qui permet l’abaissement brusque de la pression d’un gaz, cette détente
entraine la chute de température cad le refroidissement du gaz. Il existe deux façons de
réaliser la détente brusque d’un gaz :
1. La détente isenthalpique dans une valve Joule-Thompson
2. La détente isentropique dans un expander (Turbine)
a. L’effet Joule-Thompson
Tous les systèmes de liquéfaction utilisent un organe de détente appelé valve de Joule-
Thompson, la JT, pour produire les basses températures.
En réalité, lorsqu’un gaz subit une expansion adiabatique, sa température peut soit
augmenter, soit diminuer, c’est selon les conditions thermodynamiques du gaz (T° et
pression) ; mais au voisinage de la pression atmosphérique cette expansion adiabatique
entraine une chute de température (un refroidissement).
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On définit le coefficient de JT, μJT comme étant le rapport entre la variation de la température
ΔT
ΔT et la variation de la pression Δp, μJT =
Δp
W = 0 et Q = 0
L’analyse d’une détente isentahlpique d’un gaz sur un diagramme TS montre qu’il ya
une région dans laquelle la détente provoque une chute de température (région 1), et une
autre région dans laquelle la détente provoque une élévation de la température (région 2).
Une courbe a été établie pour séparer, thermodynamiquement parlant, ces deux régions, c’est
la courbe d’inversion.
T
H cste
1
2
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P
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Courbe d’inversion
Diagramme TS
∂T ∂T ∂h
Le coefficient de Joule-Thompson μJT = ( ) ( )( )
∂P h
=–
∂h P
.
∂P T
Sachant que l’enthalpie h est une fonction d’état, c’est une DTE, différentielle totale exacte.
dh=( ∂∂ Th ) dT +( ∂∂hP ) . dP
P T
P ( ∂∂VT ) ) . dP
dh=C dT + V −T (
V
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1 ∂V
Par analogie on conclu que μJT =
CP(( ) )
T
∂T V
−V
R . T ∂V R V
Pour un gaz parfait P .V =R .T V = = =
P ∂T P T
1 ∂V
D’où : μJT =
CP(( ) )
T
∂T V
−V =0
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