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M aster 2
Specialité Instrumentation
L.Benchabane
lili.lyly1994@gmail.com
1.1 Introduction
Les automates sont des <( mathématiques, très utilisés en informatique, qui permet-
tent de modéliser un grand nombre de systèmes (informatiques). L’étude des automates
a commencé vers la fin des années cinquante. Elle se base sur de nombreuses techniques
(topologie, théorie des graphes, logique, algèbre, etc.).
Avant de donner une définition plus formelle des concepts décrits ci-dessus, citons
quelques exemples classiques d’utilisation d’automates :
• Compression de données
• Compilation
• Biologie (génomique)
4 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
Exemple
S = {a, b, c, d . . . z}
S= {0, 1, 2... 9}
S= {a, b, g,d}
Mots
Un mot sur l’alphabet S est une chaine de symboles dans S.
W = σ1 σ2 . . . σn
ou σi ∈ Σ; i = 1, 2, . . . , n
Le mot vide qui est la fonction de l’ensemble vide vers S est noté e ou 1. Il ne contient
donc aucun caractère, est reconnu par l’automate s’il permet "de passer d’un état initial
à un état terminal"
Taille du mot.
Formellement, un mot de longueur N ∈ IN on le note par |u| la longueur du mot u
(nombre de symboles)
Exemple
1. Considérons l’alphabet S = {0.1}.Alors,
e est le mot de longueur 0.
0 et 1 sont les mots de longueur 1.
00, 01, 10 et 11 sont les mots de longueur 2.
P
2. ( = {0, 1}) | 0 1 0 0 | = 4
P
3. ( = {ab, d}) | d d ab ab d | = 5
e|=0
P
4. (∀ )|
1.2. THÉORIE DES LANGAGES 5
Concaténation de mots
Intuitivement, la concaténation des mots 01 et 10 est le mot 0110. La concaténation
du mot vide eet le mot 101 est le mot 101.
Définition
Exemple
U=a a b
V= b b a
U.V= a a b bb a
1.2.2 Langage
L’ensemble de tous les mots sur S est noté S*.
Exemple
Considérons l’alphabet S = {0.1}. Alors,
• L’ensemble des mots qui contiennent un nombre impair de 0 est un langage sur S.
• L’ensemble des mots qui contiennent autant de 0 que de 1 est un langage sur S.
1. Concaténation
« L.M » (ou « LM ») mot formés par concaténation d’éléments de L et de M (dans
l’ordre)
Exemple :
avec L = {a, ab, c} et M = { b} L1.L2 = {a, ab, c, b,}
Ln = w1. . . wn/∀i∈1, . . . , n, wi ∈L
Et on pose L0 = 1
Par exemple si L={a, ab, ba, ac} alors L2 = {aa, aab, aba, aac, abab, abba, abac, baa,
baab; baba, baac, aca, acab, acba, acac}
2. Union
S
«L M » (ou L + M) mots issus soit de L soit de M
3.Intersection
T
«L M » : mots qui existent dans L et dans M
P
– Associative, commutative, élément neutre *, élément absorbant ø
4. Complémentaire
P
« L» : mot de * qui ne sont pas dans L
Quelques exemples
Exemple N°1
P
Alphabet = {a, b, c}
1.2. THÉORIE DES LANGAGES 7
Example N°2
P
= {a, b, c },
L1 = { a, b } et L2 = { a, c }
Union : L3 = L1
S
L2
Concaténation : L4 = L1 . L2
8 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
Intersection : L6 = L1
T
L2
L = w ∈ Σ∗ /∃v ∈ Σ∗ ; w.v ∈ A
6.Etoile de kleene
L’étoile de kleene de L∈P(A) est défini comme suite
X
A∗ = (i∈N ) A
i
= 1 + A2 + A3 ......An
Théorème N°1
∀A;B∈P(A) On a
Théorème N°2
∀A;B∈P(A) On a
1. X=A* est la plus petite solution ou de X=AX+1 de X=XA+1
2. X=A*B est la plus petite solution ou de X=AX+B. Et X=BA2 est la plus petite
solution ou de X=XA+B
3. Cette solution est unique si1∈A
/
4. Si 1∈A alors l’ensemble des solutions est donné sous la forme X=A*(B+L) ou
x=(B+L)A*.
Remarque
– L* = (L∗ )∗ ;
– L∗ = L∗.L∗ ;
– (L1 + L2)* = (L1*. L2*) ∗ = (L1* + L2* )*
L(A) : ensemble des trace d’un chemin de A =⇒L(A) est l’ensemble des mots reconnus
par l’automate A
Lm(A) : ensemble des trace d’un chemin marqué de A =⇒Lm(A) est l’ensemble des
mots marqué reconnus par l’automate A.
Si
Exemple
L(A) = 1 + α + αβ + αγ
Lm(A) = αγ
L(A) = 1 + 1 + α + 1 + α + αβ + 1 + α + αγ
10 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
avec
1+1+1+1=1
α+α+α=α
=⇒L(A) = 1 + α + αβ + αγ = L(A)
=⇒Lm(A) ⊂ L(A)
Le problème : peut-on décrire une petite "machine" qui acceptera ou rejettera une
chaîne w de S* selon qu’elle appartient, ou non, au langage L ?
• les états intermédiaires dans lesquels il peut se trouver (pendant qu’on fait l’appoint,
par exemple),
• ainsi que les transitions, c’est-à-dire comment on passe d’un état à un autre.
1.3.1 Définition
Une machine à états finis (on dit parfois automate fini), est une machine abstraite
utilisée en théorie de la calculabilité et dans l’étude des langages formels.
1.3. AUTOMATES FINIS 11
Remarque
État courant
• État déterminant le comportement courant de la machine
États prochain
• État qu’aura la machine après le traitement d’un événement en entrée
• L’état suivant peut être le même que l’état courant
État initial
• État de la machine une fois crée
État final
• État dans lequel aucune règle de transition n’est exécutable
Les transitions sont donc des triplets donnant les règles de passage d’un état à un
autre sous la forme : (État courant, symbole de l’alphabet, état cible)
12 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
Le fonctionnement classique d’un automate est : si l’état courant est ’q1’, que le
symbole reçu en entrée est ’a’, et qu’il existe une transition (q1, a, q2), alors l’état courant
devient l’état ’q2’ et on passe à l’analyse du symbole suivant.
Ensembled’états initiaux
– Notation : Q0 ⊂Q
Ou qi ∈ Q, i = 0, . . . , n
Exemple
Considérons la table de transition ci-dessous.
1.3. AUTOMATES FINIS 13
Graphe étiqueté :
Étiqueté par les noms des états (généralement q1, q2, q3, ...)
Arcs orientés :
transitions de l’automate Étiqueté par les symboles de l’alphabet S (a, b, c, d, ...)
Exemple
Remarque
Pour la lisibilité, lorsque deux arcs de même orientation sont possibles entre deux
nœuds, ils sont fusionnés (disjonction) :
14 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
Un arc peut « boucler » un état sur lui-même c’est la transition d’un état vers lui-même
:
Les états sont représentés par des graphe et les transitions par les Arcs orientés.
Ces dernières sont étiquetées par une lettre de l’alphabet S = {a, b} et représentent
le changement d’état lié à la lecture du mot en entrée.
L’état initial (ici q0) est désigné par une flèche entrante ; les états marqués (final) (ici
q2) sont représentés par une flèche sortante On se convaincra aisément que pour qu’un
mot soit lu et aboutisse à un état acceptant il faut et il suffit qu’il débute par un a et se
termine par un b ; on dira que cet automate reconnait le langage des mots de aS *b.
On peut observer qu’un mot débutant par la lettre b ne peut être lu par cet automate,
faute d’une transition partant de q0 et étiquetée par b. On dira que le couple (q0, b) est
un blocage de l’automate. Un automate sans blocage est dit complet
L(A) = w ∈ Σ∗ |δ(q0, w) ∈ Qm
1.3. AUTOMATES FINIS 15
Exemple
Le mot abaab est reconnu par l’automate A :
Le longage reconnu par cet automate est L(A) =(a + b)∗ ab(a + b)∗
q0 : état initial : ∈ Q
De façon plus formelle, pour définir exactement le langage reconnu par un automate,
nous introduisons la fonction de transition étendue aux mots, d. Elle se définit récursive-
ment comme suit.
Nous pouvons maintenant définir le langage L(A) accepté par un automate fini déter-
ministe A = (Q, S, d, q0, Qm).
L(A) = c|δ(q0, c) ∈ Qm
Exemple N°1
Un automate fini déterministe complet et sa représentation graphique.
Q= {q0, q1, q2}; S ={a, b}; q0= q0; Qm= {q0, q1}
Exemple N°2
Un automate fini déterministe incomplet et sa représentation graphique.
Q= {q0, q1}; S = {a, b}; q0= q0; Qm= {q0, q1}
1.3. AUTOMATES FINIS 17
Etat atteignable
– Un état qiest dit atteignable (accessible) s’il existe un chemin d’un état initial vers
cet état.
∃w ∈ Σ∗ /δ(q0, w) ∈ qi
– Un automate dont tous les états sont atteignables (accessibles) est dit (atteignable)
accessible.
Etat co-atteignable
– Un état est ditco-atteignable (co-accessible) s’il existe un chemin de cet état vers un
état terminal.
∃w ∈ Σ∗ /δ(qi, w) ∈ Qm
– Un automate dont tous les états sont co-accessibles (co-accessible) est dit co-accessible
(co-accessible).
Automate vivant
C’est un automate qu’est à la fois atteignable et co-atteignable L’automate A est
co-atteignable si s si
Lm (A) = L(A)
4. Théorème de kleene
1) Langage L est rationnel
Par exemple
L = α(β + αβ ∗ )βα∗
2) L est reconnaissable
X = AX + B Y =YA+C
L = CX L=YB
On définit
X
Aij = σk ; σk Σ/(qi , σk , qj )δ
1 si q ∈Q
i m
Bi =
0 si non
1 si q ∈Q
i 0
Cj =
0 si non
Xi = w ∈ Σ∗ /δ(qi, w) ∈ Qm
c. − à − d. (qi, w, q 0 ) ∈ δ et q 0 ∈ Qm
Y i = w ∈ Σ∗ /δ(q0, w) = qj
c − à − d (q0, w, qj) ∈ δ et q0 ∈ Q0
X
X = AX + B =⇒ Xij = AijXj + Bi;
n
X
Lm (A) = CX = Cj X j
(j=1
Exemple
1.3. AUTOMATES FINIS 19
0 α 0
A= 0 0 β
γ 0 0
0 h i
B= 0 C= 1 0 0
1
0 α 0 X1 0
X = AX + B = 0 0 β X2 + 0
γ 0 0 X3 1
X1 = αX2 ................................(1)
X2 = βX3 ................................(2)
X3 = γX + 1..........................(3)
1
Y = Lm(A) = CX = X1
X1 = α(βγX1 + β)
X1 = αβγX1 + αβ
X1 = (αβγ)∗ αβ
20 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
=⇒ Lm (A) = (αβγ)∗ αβ
Remarque
X=A*B est la plus petite solution ou de X=AX+B
5.Produit d’automates
Soient a = (Qa, Sa, da, q0a, Qma) et b = (Qb, Sb, db, q0b, Qmb) deux automate
fini déterministes
Remarque
Dans le cas du produit synchrone on a
\
L(a × b) = L(a) L(b)
\
Lm (a × b) = Lm (a) Lm (b)
Exemple
Considérons l’exemple d’un distributeur de jetons :
Un jeton est libéré seulement si une pièce a préalablement été introduite dans la
machine et si le bouton adéquat a été appuyé.
Le fonctionnement de ce procédé peut être décrit par deux accepteurs modélisant ses
deux sous-systèmes : les automates A1 et A2 de la figure suivante
1.3. AUTOMATES FINIS 21
L’accepteur A1 reconnaît l’ensemble des séquences telles que les événements p = in-
troduction d’une pièce et j = libération du jeton se produisent alternativement, avec p se
produisant en premier. De même, A2 reconnaît les séquences où la pression du bouton
(l’événement b) précède la libération du jeton (événement j).
Son état initial (q0, x0), décrit le distributeur au repos c’est-à-dire qu’aucune pièce
n’a pas été introduite dans la machine (q0) et que le bouton n’a pas été appuyé (x0).
Le langage de l’automate A est défini sur l’union des alphabets SA1 = {p, j} et SA2
= {b, j} : SA = {p, b, j},où jest le seul événement qui doit se produire de manière
synchrone dans les deux automates.
Un premier changement d’état arrive alors au moment où une des conditions néces-
saires pour la libération d’un jeton est satisfaite : soit une pièce est détectée à l’entrée
du distributeur (q0 p q1), soit le bouton est appuyé (x0 p x1). Le système attend
→
− →
−
maintenantl’accomplissement de la deuxième condition pour démarrer le processus de
libération du jeton (état (q1, x1)). Finalement, une fois le jeton libéré, le système re-
tourne à son état initial.
22 CHAPTER 1. LES AUTOMATES À ÉTATS FINI
b) Produit asynchrone ( a
T
S Sb)= ∅
A=a×b=(Q , S , d ,Q0, Qm) Avec
δ((q , σ), q )
a b
δ((qa , σ), qb ) =
si siσ ∈
/ Sb et δ(qa, σ)!
δ((q , σ), q )
a b
δ((qa , qb ), σ) =
si σ∈
/ Sa et δ(qb, σ)!
Un automate fini non-déterministe est un automate tel que dans un état donné, il peut
y avoir plusieurs transitions avec le même symbole. le fonctionnement d’un tel automate
n’est donc pas totalement « déterminé », car on ne sait pas quel état l’automate va choisir.
Un automate fini non-déterministe est un automate tel que dans un état donné, il peut
y avoir plusieurs transitions avec le même symbole. Le fonctionnement d’un tel automate
n’est donc pas totalement « déterminé », car on ne sait pas quel état l’automate va choisir.
• Une fonction de transition d qui associe à tout état q ∈ Q et tout symbole sv∈ S un
sous ensemble de Q noté d(q, sv).
C’est la fonction de transition d qui diffère ici de celle utilisée par les automates finis
déterministes. Remarquons que tout automate fini déterministe est aussi un automate
fini non-déterministe.
Exemple
Chapitre 2
2.1 Définition
Un automate programmable industriel (ou API) est un dispositif électronique pro-
grammable destiné à automatiser des processus tels que la commande de machines au
sein d’une usine et à piloter des robots industriels par exemple.
Les Automates Programmables Industriels (API) sont apparus aux Etats-Unis vers
1969 où ils répondaient aux désirs des industries de l’automobile de développer des chaînes
de fabrication automatisées qui pourraient suivre l’évolution des techniques et des modèles
fabriqués.
26 CHAPITRE 2. ARCHETECTEUR ET PROGRAMMATION DES API
Automates compacts
Il intègre le processeur, l’alimentation, les entrées etles sorties. Selon les modèles et
les fabricants, ilpourra réaliser certaines fonctions supplémentaires (comptage rapide, E/S
analogiques ...) et recevoir desextensions en nombre limité.
Automate modulaire
1 Module d’alimentation
2 Pile de sauvegarde
3 Connexion au 24V cc
4 Commutateur de mode (à clé)5 LED de signalisation d’état et de défauts
6 Carte mémoire
7 Interface multipoint (MPI)
8 Connecteur frontal
9 Volet en face avant
Une mémoire :
Elle est conçue pour recevoir, gérer, stocker des informations issues des différents
secteurs du système que sont le terminal de programmation (PC ou console) et le pro-
cesseur, qui lui gère et exécute le programme. Elle reçoit également des informations en
provenance des capteurs.
28 CHAPITRE 2. ARCHETECTEUR ET PROGRAMMATION DES API
L’interface de sortie comporte de la même façon des adresses de sortie. Chaque préac-
tionneur est relié à une de ces adresses.
Le nombre de ces entrées est sorties varie suivant le type d’automate.
.
2.3. POURQUOI L’AUTOMATISATION ? 29
– Adaptation à des contextes particuliers tel que les environnements hostiles pour
l’homme (milieu toxique, dangereux.. nucléaire...),
– Compact ou modulaire
– Tension d’alimentation
– Taille mémoire
– Temps de scrutation Sauvegarde (EPROM, EEPROM, pile,. . . )
– Nombre d’entrées / sorties
– Modules complémentaires (analogique, communication,. . . )
– Langages de programmation
Le concept d’Automatisme n’est rien que la partie commande d’un système automa-
tisé. Parmi les définitions que nous avons sélectionnées de la littérature scientifique et
technique, nous pouvons citer :
Déf ;2 : Un automatisme est un ensemble productif qui, une fois mis en mouvement,
fonctionne de lui-même sous le contrôle d’un programme unique à chaque instant.
D’une façon tout à fait générale, un système automatisé est constitué de 3 parties
fondamentales qui coopèrent :
d’une part la partie opérative ou partie puissance
– d’autre part la partie commande
– Et la partie dialogue
2.5. CHOIX D’UN AUTOMATE 33
La partie opérative
procédant au traitement des matières d’œuvre afin d’élaborer la valeur ajoutée autrement
dit cette partie effectue des opérations permettant d’assurer la production lorsque l’ordre
lui en est donné par la partie commande.
Grâce aux comptes rendus fournis par la partie opérative, la partie commande est
tenue informée de l’état d’avancement des opérations effectuées.
Partie commande
élabore les ordres destinés à la machine, en fonction des comptes rendus venant de
cette même machine. La partie commande élabore également les signaux de visualisation.
Elle est concrétisée par l’armoire de commande. Sa fonction première est d’élaborer les
ordres de commande à destination de la machine.
La partie commande va donc traiter l’ensemble des informations afin de prendre les
décisions qui s’imposent.
Dans tous les cas, ce cycle est mémorisé au niveau de la partie commande, soit par un
câblage, soit par un programme.
Pour exploiter, régler et dépanner la machine, l’opérateur émet des consignes et reçoit
des informations en retour. Ces différentes fonctions sont assurées par l’intermédiaire du
pupitre opérateur.
2.5.9 SYNTHESE
L’API remplace les centaines de relais qui assuraient l’automatisme dans les armoires
électriques.
Quelques abréviations ;
– Coût moindre (par rapport aux relais). Ceci est même vrai pour des applications
simples (quelques dizaines de relais).
– l’API par lui même est relativement fiable et peut aider l’homme dans sa recherche
de défauts (Voyants, bits indicateurs, messages, écrans de dalogue, . . .).
– Diversité des marques et de modèles qui entraine une diversité des langages et des
repérages des variables, malgré l’existence d’une norme CEI 1131 (qui comme toutes
les normes laisse beaucoup de possibilités de divergences, donc de choix différents)
2.6.2 Grafcet
Définition
C’est un outil graphique puissant, directement exploitable, car c’est aussi un langage
pour la plupart des API existants sur le marché. Lorsque le mot GRAFCET (en lettre
capitale) est utilisé, il fait référence à l’outil de modélisation. Lorsque le mot grafcet
est écrit en minuscule, il fait alors référence à un modèle obtenu à l’aide des règles du
GRAFCET. (Exemple : J’ai utilisé le GRAFCET pour concevoir cette machine, jette un
coup d’œil sur le grafcet de sécurité et dit moi ce que tu pense)
Le GRAFCET comprend :
Une étape symbolise un état ou une partie de l’état du système automatisé. L’étape
possède deux états possibles : active représentée par un jeton dans l’étape ou inactive.
L’étape i, représentée par un carré repéré numériquement, possède ainsi une variable
d’état, appelée variable d’étape Xi. Cette variable est une variable booléenne valant 1 si
l’étape est active, 0 sinon.
La situation initiale d’un système automatisé est indiquée par une étape dite étape
initiale et représentée par un carré double.
Transition
Une transition indique la possibilité d’évolution qui existe entre deux étapes et donc la
succession de deux activités dans la partie opérative. Lors de son franchissement, elle va
permettre l’évolution du système. A chaque transition est associée une condition logique
appelée réceptivité qui exprime la condition nécessaire pour passer d’une étape à une
autre.
La réceptivité qui est une information d’entrée qui est fournie par :
– du grafcets : d’autres grafcet pour la liaison entre grafcets ou de l’état courant des
étapes du grafcet (les Xi),
Liaisons orientées
Elles sont de simples traits verticaux qui relient les étapes aux transitions et les tran-
sitions aux étapes. Elles sont normalement orientées de haut vers le bas. Une flèche est
nécessaire dans le cas contraire.
Exemple
Fraiseuse : Fonctionnement
On appuie sur le bouton marche de la fraiseuse
La fraise descend
Une fois la position basse atteinte le fraisage s’effectue
On appuie sur le bouton arrêt
Le fraisage s’arrête et la fraise remonte
Une fois le fin de course haut atteint la fraiseuse est en position initiale
Quelle sera la représentation simple pour illustrer et comprendre le fonctionnement ?
2.6. PROGRAMMATION DES AUTOMATES SIEMENS S7-300/400 41
Principe d’évolution
STRUCTURES DE BASE
REMARQUES
Après une divergence en ET, on trouve une convergence en ET.Le nombre de branches
parallèles peut-être supérieur à 2.La réceptivité associée à la convergence peut-être de la
forme = 1. Dans ce cas la transition est franchie dès qu’elle est active.
5.Temporisations
La transition 20 - 21 est franchie lorsque la temporisation, démarrée à l’étape 20 est
écoulée, soit au bout de 5s.
Chapter 3
Réseaux de Petri
Illustration
La figure suivante représente le graphe de Pétri d’une pièce comprenant une porte-
fenêtre et une climatisation. L’objectif de ce système étant d’obtenir une température
agréable dans la pièce.
48 CHAPTER 3. RÉSEAUX DE PETRI
Condition
– Une condition est un prédicat ou une description logique d’un état du système.
– Une condition est vraie ou fausse. Un état du système peut être décrit comme un
ensemble de conditions.
Condition = Place
Evénement
– Les événements sont des actions se déroulant dans le système.
– Le déclenchement d’un événement dépend de l’état du système.
Evénement = Transition
Remarque : on peut avoir un nombre quelconque non borné de jetons dans une place
Le nombre de jetons contenus dans une place reflète le nombre de ressources qu’elle
possède.
Les jetons d’une place n’ont pas d’identité individuelle, autrement dit ils sont indis-
cernables.
Les arcs entrants d’une transition peuvent être valués par un entier quelconque (non
nul)
=> valuation = nombre de jeton nécessaires dans la place pour franchir la transition
=> si k est la valuation d’un arc d’une place P vers une transition T, le tir de la
transition T retire k jetons dans la place P
3.5. DÉFINITION 51
Les arcs sortants d’une transition peuvent être valués par un entier quelconque (non
nul)
=> valuation = nombre de jeton produits dans la place située après la transition
=> si k est la valuation d’un arc d’une transition T vers une place P, le tir de la
transition T dépose k jetons dans la place P
Exemple
3.5 Définition
post ( P i, T j ) " est le poids "k" de l’arc reliant une transition à une place.
k si l0 arc(P i, T j) existe
post(P i, T j) =
0 si non
Exemple
RdP pur
Un RdP est dit « pur » s’il n’existe pas de transition ayant une place d’entrée qui soit
aussi place de sortie de cette même transition.
54 CHAPTER 3. RÉSEAUX DE PETRI
Sur le RdP de droite de la figure 2.13, on a le conflit < P1; {T2; T3} >.
Quand la place P1 contient une marque, les transitions T1 et T2 sont franchissables.
Seule une des deux transitions peut être franchie : il est nécessaire de prendre une décision
pour savoir laquelle des deux le sera effectivement.
3.7. PROPRIÉTÉS STRUCTURELLES DES RDP 55
L’absence ou la présence d’un conflit est une propriété importante d’un réseau de Pétri.
RDP simple
Un RdP est dit « simple » si chacune chacune de ses transitions transitions ne peut
être concernée que par un conflit au plus.
Propriétés
Un RdP sauf
Un RdP est SAUF pour un marquage initial M0 si pour tout marquage accessible
chaque place contient au plus une
Un RdP vivant
3.8. GRAPHE DES MARQUAGES 57
Blocage
Un blocage (ou état puits) est un marquage pour lequel aucune transition est validée(système
mal conçu).
Un RdP marqué est dit sans blocage pour un marquage initial M0 si aucun marquage
accessible est un blocage.
état d’accueil
Un RdP marqué a un état d’accueil Ma pour un marquage initial M0 si pour tout mar-
quage accessible Mk à partir deM0, il existe une séquence de franchissements permettant
d’atteindre le marquage Ma
Si un RdP présente un état d’accueil, il est aisé de vérifier s’il est sans blocage et
d’´etudier sa vivacité.
Un RdP est réinitialisable pour un marquage initial M0 si M0 est un état d’accueil.
Confusion:
P peut faire tirer A ou B (ce dernier avec Q) mais s’il fait tirer A, B devient impossible
Fusion :
Les trois transitions ne sont pas obligées d’être simultanées, la place a besoin d’un seul
jeton pour procéder
Priorité/inhibition :
le cercle indique que s’il y a un jeton dans Q, la transition B ne peut pas tirer
3.12. GRAFCET & RÉSEAU DE PÉTRI 61