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Premier problème
1.1.
1.1.1. Soit x = (x0 , · · · , xp−1 ) ∈ CP .
ΦP (x) = 0 si, et seulement si, pour tout k ∈ {0, · · · , p − 1}, Px (ωpk ) = 0 si, et seulement si, pour tout
k ∈ {0, · · · , p − 1}, l’élément ωpk est racine du polynôme Px .
Comme le degré de Px est inférieur ou égal à p − 1 et les p éléments ωpk , 0 6 k 6 p − 1, sont distinctes
deux à deux, donc ΦP (x) = 0 si, et seulement si, le polynôme Px est nul.
1.1.2. Soient x = (x0 , · · · , xp−1 ) et y = (y0 , · · · , yp−1 ) deux éléments de Cp , et α ∈ C.
α.x + y = (α x0 + y0 , · · · , α xp−1 + yp−1 ), donc
p−1
X p−1
X p−1
X
Pα.x+y (X) = (α xj + yj )X j = α xj X j + yj X j = α Px (X) + Py (X).
j=0 j=0 j=0
1.2.
1.2.1. Soit j ∈ {0, · · · , p − 1}.
p−1
X
Φp (ej ) = Pej (ωp0 ), · · · , Pej (ωpi ), · · · , Pej (ωpp−1 ) = 1, ωpj , · · · , ωpi j , · · · , ωp(p−1)j = ωpi j .ei .
i=0
Ainsi, pour tout (i, j) ∈ ({0, · · · , p − 1})2 , mi,j = ωpi j .
1 .
1 1 . .
1
ω
. pωpp−1 . .
2(p−1)
ij
1.2.2. M = mat(Φp , β) = [ωp ]06i,j6p−1 =
1 ωp2
. ωp . . .
. .. . . .
2
(p−1)
1 ωpp−1
. ωp . .
Y
det(M ) est le déterminant de Vandermonde, donc det(M ) = (ωpj − ωpi ) ; et, comme les ωpk ,
06i<j6p−1
k ∈ {0, · · · , p − 1}, sont distinctes deux à deux, donc det(M ) 6= 0. Ce qui prouve que l’endomorphisme
Φp est un automorphisme de Cp .
p−1
X p−1
X
|yk |2 = xj xj ωpk(j−j) = |xj |2 .
j=0 j=0
2
p−1 p−1 p−1 p−1
p−1 X
! p−1 p−1
X X X X X X
Ainsi, |yk |2 = 2
|xj | = |xj | 2
= p |xj |2 = p |xj |2 .
k=0 k=0 j=0 j=0 k=0 j=0 j=0
1.4.
p−1
X p−1
X p−1
X
1.4.1. M M = [cl,j ]06l,j6p−1 , où cl,j = ml,k mk,j = ωplk ωpkj = ωp(j−l)k .
k=0 k=0 k=0
Si l = j, alors cl,l = p.
Si l 6= j, alors cl,j = 0.
Ainsi, M M = p.Ip .
ωp−lj
1.4.2. L’inverse de la matrice M est M −1 = p1 M = p .
06l,j6p−1
2.1.
k
Fk = γk × ωp ,
2.1.1. Soit k ∈ {0, 1, · · · , p2 − 1}. On a : αk = βk + γk × ωpk ,
αk+ p2 = βk − γk × ωpk .
2iπ
(2j+1)k p
Comme ωp2jk = ω kj
p et ωp =e 2 × ωpk = ω kj k
p × ωp , donc
2 2
p
p
2 −1
X 2 −1
X
αk = a2j ω kj
p + kj
a2j+1 ω p ωpk = Pb (ω kp ) + Pc (ω kp ) × ωpk = βk + γk ωpk .
2 2 2 2
j=0 j=0
p−1
k+ p (k+ p )j
X
On a aussi, αk+ p2 = Pa ωp 2 = aj ωp 2
j=0
p p
2 −1 2 −1
(2j)(k+ p
2) (k+ p
2 )(2j+1)
X X
= a2j ωp + a2j+1 ωp
j=0 j=0
p
p
2 −1 2 −1
k+ p
X X
= a2j ω kj
p + a2j+1 ω kj
p ωp
2
=Pb (ω kp ) + Pc (ω kp ) × ωpk × eiπ = βk − γk ωpk .
2 2 2 2
j=0 j=0
Ainsi, cet algorithme permet de calculer Φp (a).
2.2.
2.2.1. Les valeurs initiales de l’algorithme récursif suivant pour le calcul de Φ2n (a) sont :
s1 = 2 et r1 = 0.
On suppose que sn−1 (resp. rn−1 ), n ∈ N \ {0, 1}, est le nombre des additions (resp. de multiplications )
complexes nécessaires au calcul de Φ2n−1 (b) et aussi de Φ2n−1 (c).
k
Fk = γk × ωp ,
Pour tout k ∈ {0, 1, · · · , p2 − 1}, αk = βk + γk × ωpk ,
αk+ p2 = βk − γk × ωpk .
On effectue 2 additions pour αk et p2 additions pour αk+ p2 , donc en total p additions pour αk et αk+ p2 .
p
On effectue aussi p2 multiplications pour αk et p2 multiplications pour αk+ p2 , donc en total p multiplications
pour αk et αk+ p2 .
Donc,
sn = p + 2sn−1 = 2n + 2sn−1
et .
n
rn = p + 2rn−1 = 2 + 2rn−1
Pour Pa (λ) = ao + λ (a1 + λ(a2 + λa3 )), il y’a 3 additions et 3 multiplications nécessaires au calcul
de Pa (λ).
p−1
X
En général, pour Pa (λ) = ak λk , p ∈ N∗ , il y’a p − 1 additions et p − 1 multiplications nécessaires
k=0
au calcul de Pa (λ).
2.3.2. Φp (a) = Pa (ωp0 ), · · · , Pa (ωpp−1 ) .
Il y’a p termes Pa (ωp0 ),· · · , Pa (ωpp−1 ). Et, pour chaque Pa (ωpk ), 0 6 k 6 p − 1, on effectue p − 1 additions
et p − 1 multiplications, donc le nombre total des additions complexes nécessaires au calcul de Φp (a) est
p(p − 1) ; et, de même, le nombre total des multiplications complexes nécessaires au calcul de Φp (a) est
p(p − 1).
p ln(p) ln(p) ln(p)
ln(2) ln(p) p ln(2) − 1) ln(2) − 1)
2.4. On a : lim = lim = 0 et lim = lim = 0.
p→+∞ p(p − 1) p→+∞ (p − 1) ln(2) p→+∞ p(p − 1) p→+∞ p−1
..
Ce qui justifie que le premier algorithme 2.1) est plus rapide que l’algorithme de Ho rner.
Deuxième problème
1.2.1. < ek , ek >= 1 et < fA (ek ), ek > = < λk .ek , ek > = λ < ek , ek > = λk , donc RA (ek ) = λk .
1.2.2. Soit v ∈ Vk \ {0}.
k
X
. Il existe (x1 , · · · , xk ) ∈ Rk tel que v = xi .ei . On a :
* + i=1
k
X k
X k
X
< v, v > = xi .ei , xj .ej = x2i , et
i=1 j=1 i=1
* k k
+ * k k
+ k X
k k
X X X X X X
< fA (v), v > = xi .fA (ei ), xj .ei = (xi λi ).ei , xj .ei = xi xj λi < ei , ej > = x2i λi .
i=1 j=1 i=1 j=1 i=1 j=1 i=1
k
!
X
Puisque λ1 6 · · · 6 λk , donc < fA (v), v > 6 λk x2i = λk < v, v >.
i=1
Ainsi, RA (v) 6 λk ; et, ceci est vrai pour tout v ∈ Vk \ {0}.
. Donc, sup RA (u) 6 λk . Comme RA (ek ) = λk et ek ∈ Vk \ {0}, donc le sup RA (u) est atteint.
u∈Vk \{0} u∈Vk \{0}
D’où, sup RA (u) = max RA (u) = λk .
u∈Vk \{0} u∈Vk \{0}
1.4. Comme F ∩ V ect(ek , · · · , en ) ⊂ F , donc max RA (v) > max RA (ω). D’après
v∈F \{0} ω∈F ∩V ect(ek ,··· ,en )\{0}
la question 1.3.2), max RA (v) > λk ; et, ceci est vrai pour tout F ∈ Fk . Ainsi,
v∈F \{0}
inf max RA (v) > λk .
F ∈Fk v∈F \{0}
En particulier, pour F = Vk , on a max RA (v) = λk , donc inf max RA (v) est atteint.
v∈Vk F ∈Fk v∈F \{0}
D’où,
inf max RA (v) = min max RA (v) = λk .
F ∈Fk v∈F \{0} F ∈Fk v∈F \{0}
Note : Si on désigne par S(0; 1) la sphère unité de l’espace euclidien (Mn,1 (R), < ., . >) et F un sous-
espace vectoriel de Mn,1 (R), on a F ∩ S(0; 1) est un compact (puisque c’est un fermé et borné dans
l’espace Mn,1 (R) de dimension finie) ; et, comme l’application x 7→< fA (x), x > est continue sur ce
compact, donc elle est bornée et atteint ses bornes. Ainsi,
v v
sup < fA (x), x > = max < fA (x), x > = max < fA , > = max RA (v).
x∈F ∩S(0;1)\{0} x∈F ∩S(0;1)\{0} v∈F \{0} kvk2 kvk2 v∈F \{0}
2ème partie : Continuité et dérivabilité des valeurs propres d’une application matricielle
2.2.
2.2.1. Soient (t, to ) ∈ I 2 , k ∈ {1, 2, · · · , n} et v ∈ Vk (to ) \ {0}.
D’après la question 1.2.2), RA(to ) (v) 6 λk (to ). Donc,
R(A(t)−A(to )) (v) = RA(t) (v) − RA(to ) (v) > RA(t) (v) − λk (to ).
et, sup R(A(t)−A(to )) (u) > R(A(t)−A(to )) (v) > RA(t) (v) − λk (to ).
u∈Vk (to )\{0}
Et, par suite sup R(A(t)−A(to )) (u) + λk (to ) > RA(t) (v) ; et, ceci est vrai pour tout
u∈Vk (to )\{0}
v ∈ Vk (to ) \ {0}. Donc, sup R(A(t)−A(to )) (u) + λk (to ) > max RA(t) (v).
u∈Vk (to )\{0} v∈Vk (to )\{0}
D’après la question 1.4) et comme Vk (to ) ∈ Fk , on obtient :
max RA(t) (v) > min max RA(t) (u) = λk (t).
v∈Vk (to )\{0} F ∈Fk u∈F \{0}
Ainsi, sup R(A(t)−A(to )) (u) + λk (to ) > λk (t).
u∈Vk (to )\{0}
1.2.2. Soit v ∈ Vk (to ) \ {0}. D’après la question 2.1),
R(A(t)−A(to )) (v) 6 R(A(t)−A(to )) (v) = <(A(t)−A(t o ))(v),v>
<v,v> 6 k|A(t) − A(to )k|2 , donc
Cette inégalité est vraie pour tout (t, to ) ∈ I 2 , donc λk (to )−λk (t) 6 k|A(to )−A(t)k|2 = k|A(t)−A(to )k|2 .
Ainsi,
| λk (t) − λk (to ) | 6 k|A(t) − A(to )k|2 .
L’application A étant continue sur I par hypothèse, en particulier en un poin to de I ; donc lim k|A(t) − A(to )k|2 = 0 ;
t→to
et, par suite lim λk (t) = λk (to ). On conclue ainsi la continuité de λk en tout point to de I.
t→to
5
2.3.
1 1
2.3.1. . Les applications a et b sont continues sur R∗ . De plus, lim a(t) = lim e− t2 cos( ) = 0 = a(0), car
t→0
t6=0
t→0
t6=0
t
e t2 cos( 1 ) 6 e− t12 et lim e− t12 = 0.
−1
t t→0
t6=0
Ce qui justifie que a est continue sur R. Presque de la même façon, on montre que b est continue sur R.
. les applications a et b sont de classes C 1 sur ]0, +∞[ et ] − ∞, 0[.
0 1
. Soit t ∈ R∗ . On a : a (t) = t12 2t cos( 1t ) + sin( 1t ) e− t2 .
1 2 1 2
lim 2
+ 1) e− t2 = lim x2 (2x + 1)e−x = 0
t t
t→0 x→+∞
t>0
0 1
Comme, |a (t)| 6 t12 |t|2
+ 1) e− t2 et et .
1 2
1 2
− + 1) e− t2 = lim x2 (−2x + 1)e−x = 0
lim
t→0 t2 t x→−∞
t<0
0
Ainsi, lim
t→0
a (t) = 0 existe dans R.
t6=0
e(t) e(t)
On désigne par I1 = {t ∈]0, +∞[ ; ke(t)k2 = e1 (t)} et I2 = {t ∈]0, +∞[ ; ke(t)k2 = e2 (t)}.
L’élément nul 0 appartient à I1 ∪ I2 , car I1 ∪ I2 =]0, +∞[.
1ère cas : 0 6∈ I1 ou bien 0 6∈ I2 . Par exemple 0 6∈ I2 , il existe ε > 0 tel que ] − ε, ε[∩I2 = ∅. Et, par
e(t) 1
suite pour tout t ∈]0, ε[, ke(t)k = e1 (t). On obtient ainsi x(0) = lim x(t) = lim cos( ) ∈ R, ce qui est
2 t→0
t>0
t→0
t>0
2t
absurde.
De même si 0 6∈ I1 , on obtient aussi une contradiction.
2ère cas : 0 ∈ I1 ∩ I2 . il existe donc une suite (tn )n>0 d’éléments de I1 telle que lim tn = 0 et une suite
n→+∞
0 0
(tn )n>0 d’éléments de I2 telle que lim tn = 0.
n→+∞
0
e(tn ) e(tn ) 0
Pour tout n ∈ N, ke(tn )k2 = e1 (tn ) et ke(t0n )k2
= e2 (tn ), donc
0
x(tn ) = sin( 2t10 )
( (
x(tn ) = cos( 2t1n )
et 0
n .
y(tn ) = sin( 2t1n ) y(tn ) = − cos( 2t10 )
n
Les fonctions x et y étant continues en 0, donc x(0) = −y(0) et x(0) = y(0) c’est à dire x(0) = 0 = y(0).
On obtient ainsi e(0) = 0, ce qui est absurde puisque e(0) est supposé un vecteur propre de A(0).
Ainsi, il n’existe pas d’application continue e : I → M2,1 (R) telle que e(t) soit un vecteur propre de A(t),
pour tout t ∈ R.
a(t) b(t)
2.4. On pose, pour tout t ∈ R, M (t) = , où les applications a, b et c sont de classes C 1
b(t) c(t)
sur R.
Comme M (t) est une matrice symétrique réelle de M2,1 (R), donc elle est diagonalisable dans M2,1 (R).
a(t) − X b(t)
ψM (t) (X) = det(M (t) − X.I2 ) = det = X 2 − ((a(t) + c(t))X + (a(t)c(t) − b(t)2 ).
b(t) c(t) − X
Le discriminant de ce trinôme est ∆ = ((a(t) + c(t))2 − 4(a(t)c(t) − b(t)2 ) = (a(t) − c(t))2 + 4b(t)2 .
Les applications t 7→ a(t) − c(t) et t 7→ 2b(t) sont de classe C 1 sur R, il existe donc une application
h : I → R de classe C 1 sur R telle que, pour tout t ∈ R, h(t)2 = (a(t) − c(t))2 + 4b(t)2 . On prend ainsi
λ1 (t) = a(t)+c(t)−h(t)
2 et λ2 (t) = a(t)+c(t)+h(t)
2 , pour tout t ∈ R.
Les applications λ1 et λ2 sont de classes C 1 sur R ; et, pour tout t ∈ R, λ1 (t) et λ2 (t) sont les racines de
ψM (t) (X).
2.5.
−X b(t)
2.5.1. Soit t ∈ R. On a : ψB(t) (X) = det = X 2 − t b(t).
t −X
Cas où t ∈ R∗ .
ψB(t) (X) = X − t2 (2 + sin( 1t ) X + t2 (2 + sin( 1t ) . La
matrice B(t) de M2 (R) de taille deux, admet
deux valeurs propres distinctes λ1 (t) = t2 2 + sin( 1t ) et λ2 (t) = −t2 2 + sin( 1t ) . Ce qui justifie que
B(t) est diagonalisable dans M2 (R).
Cas où t = 0, la matrice B(0) est nulle, donc elle est diagonalisable.
2
3 1
2.5.2. . L’application b est continue sur R∗ . De plus, lim b(t) = lim t 2 + sin( ) = 0 = b(0), car
t→0
t6=0
t→0
t6=0
t
2
3 1
t 2 + sin( ) 6 9 |t|3 et lim 9 |t|3 = 0.
t t→0
t6=0
D’après le théorème de C 1 prolongement, l’application b est de classe C 1 sur R. En tenant compte que
l’application t 7→ t est de classe C 1 sur R, on en déduit que B l’est aussi.
. On remarque d’abord ( que pour tout t ∈ R∗ , la matrice B(t) n’est pas symétrique.
t2 2 + sin( 1t ) si t ∈ R∗
L’application λ1 : t 7→ est continue sur R, en particulier en 0.
0 si t = 0
λ1 (t) − λ1 (0) 1
t 2 + sin( ) = 0, car t 2 + sin( 1t ) 6 3|t| et lim
lim = lim 3|t| = 0. Donc, λ1 est dérivable
t→0
t6=0
t − 0 t→0
t6=0
t t→0
t6=0
0
en 0 et λ1 (0) = 0.
7
∗ 0 1 1
sin( 1t ) −cos( 1t ).
Pour tout t ∈ R , λ1 (t) = 2t 2 + Comme lim 2t 2 + sin( ) = 0 et lim cos( ) n’existe
t→0
t6=0
t t→0
t6=0
t
0
pas, lim
t→0
λ1 (t) n’existe pas aussi.
t6=0
(
−t2 2 + sin( 1t ) si t ∈ R∗
1
En conclusion, λ1 n’est pas de classe C sur R. Et, de même pour l’application λ2 : t 7→ .
0 si t = 0