Definition Faire Du Lobbying

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Un lobby, ou groupe d'intérêt, groupe de pression, groupe d'influence, est un groupe de

personnes créé pour promouvoir et défendre des intérêts, privés ou non, en exerçant des
pressions ou une influence sur des personnes ou des institutions publiques détentrices de
pouvoir. Ces actions, menées par des représentants d'intérêts, sont le lobbying, qui consiste
« à procéder à des interventions destinées à influencer directement ou indirectement
l'élaboration, l'application ou l'interprétation de mesures législatives, normes, règlements et
plus généralement, toute intervention ou décision des pouvoirs publics ». Par exemple, le rôle
d'un lobby sera « d'infléchir une norme, d'en créer une nouvelle ou de supprimer des
dispositions existantes ».

Le lobbying est la partie du plaidoyer qui se rapporte spécifiquement aux activités visant à
influencer une législation.

Caricature de groupes parlementaires dans le lobby de la Chambre des communes du


Parlement britannique, multi portraits du caricaturiste d'origine italienne Liborio Prosperi
pour le journal satirique Vanity Fair, 1886.

Sommaire
 1 Historique
 2 Définition
 3 Typologie
 4 Méthodes
o 4.1 Cadeaux
o 4.2 Espionnage
o 4.3 Pression
o 4.4 Infiltration
o 4.5 Consultations
o 4.6 Organisation de façade
o 4.7 Science
o 4.8 Autorégulation
 5 Lobbyismes et démocratie
o 5.1 Expression de la société civile ou d'intérêts privés ?
 6 Critiques et évaluation
o 6.1 Lobbys contre l'intérêt général
o 6.2 Menace pour la démocratie ?
o 6.3 Question de la régulation du lobbyisme
 7 Pratiques par pays
o 7.1 États-Unis
o 7.2 Québec
o 7.3 France
 7.3.1 Jusqu'à la Ve République
 7.3.2 Ve République
 8 Dans l'Union européenne
o 8.1 Enjeux stratégiques
o 8.2 Groupes de pression et expertise
o 8.3 Importance du lobbyisme : quelques chiffres
o 8.4 Fonctionnement
o 8.5 Relation avec le processus de décision
o 8.6 Initiatives en vue d'une réglementation
 9 Notes et références
 10 Voir aussi
o 10.1 Bibliographie
o 10.2 Filmographie
 10.2.1 Documentaires
 10.2.2 Fictions
o 10.3 Radiographie
o 10.4 Articles connexes
o 10.5 Liens externes

Historique[modifier | modifier le code]


Le mot anglais lobby signifie au sens premier « antichambre », « vestibule » ou « couloir ».
En Angleterre, Les premières utilisations politiques de ce terme remontent au XIXe siècle.
Dès 1830, l'expression « the lobby of the House » désignait les « couloirs de la Chambre des
communes », la « salle des pas perdus » où les membres de groupes de pression pouvaient
venir « faire les couloirs », c'est-à-dire discuter avec les members of Parliament
(parlementaires). De même, aux États-Unis, lors de la guerre de Sécession, le général Grant,
après l'incendie de la Maison-Blanche, s'était installé dans l'hôtel Willard dont le rez-de-
chaussée (lobby) était envahi par des groupes d'intérêt. Aujourd'hui encore, à la Maison-
Blanche, cette salle est accessible à de tels groupes.

Historiquement, plusieurs grandes décisions sont le fruit du lobbying. En 1902, par exemple,
celle du choix de Panama pour relier l'océan atlantique et l'océan pacifique.

Le site de Panama, en difficulté, éclaboussé par la faillite et par le scandale encore récents, se
trouve alors en compétition avec celui du Nicaragua. L'ingénieur Philippe Bunau-Varilla et
l'avocat d'affaires, décrié, William Nelson Cromwell développent une stratégie d'influence
auprès de la présidence américaine ainsi que du Congrès américain, pour favoriser le choix de
Panama. Le 16 juin 1902 les membres du Congrès américain reçoivent des enveloppes
comportant des timbres montrant l'activité volcanique du Nicaragua. Contre la
recommandation de la Commission parlementaire Walker, l'amendement Spooner permet
l'acquisition des droits pour quarante millions de dollars. Le vote du 19 juin 1902 dégage cinq
voix d'avance en faveur du Panama, à l'issue du parcours juridique du projet.

Le Traité Hay-Bunau-Varilla du 13 novembre 1903 conclut ainsi la vente des droits


d'exploitation et de construction du canal aux États-Unis. L'ouvrage sera creusé au Panama.

Définition[modifier | modifier le code]


Le mot lobby est employé en Europe pour désigner les groupes d'intérêts eux-mêmes. Ces
groupes interviennent aussi dans les espaces étroitement liés aux médias afin d'influencer les
journalistes, dans les milieux de la recherche afin d'influencer les chercheurs et auprès des
pouvoirs publics afin d'y faire entendre leurs revendications ou de les influencer par divers
moyens.

D'un point de vue plus traditionnel, on préfère qualifier les lobbies de « groupes d'influence »,
de « groupes d'intérêt » ou encore de « groupes de pression » ; la notion de « lobbies »
suppose que le groupe de défense d'intérêts organise sa représentation et son action auprès
des décideurs politiques.

Les opérations lancées par les professionnels du lobbying (lobbyistes), parfois élaborées de
façon non transparente, ont amené certains pays à l'encadrer par une législation (tout
particulièrement les États-Unis, dès 1945, puis le Canada en 2005).

Des protestataires pro-démocrates manifestent entre autres, non loin du Roosevelt Park à
Philadelphie en juillet 2016, à l'encontre des influences de pouvoir qu'exercerait la National
Rifle Association au sein du Parti républicain.

En Europe, le législateur hésite encore à fixer des règles de transparence obligatoires. Le


lobbying est ainsi souvent chargé d'une connotation péjorative du fait qu'il constitue une
forme de contournement de la démocratie représentative traditionnelle. Cette connotation
péjorative s'est encore renforcée au cours des années 1980 et 1990 avec l'éclatement de crises
sanitaires (amiante, sang contaminé, farine animale, éthers de glycol...) où le rôle de certains
groupes de pression industriels ou corporatistes, minimisant les risques grâce à l'action de
cabinets de lobbying, a été dénoncé par des chercheurs scientifiques (notamment les
toxicologues Henri Pézerat et André Cicolella) et des associations de victimes. Par exemple,
il arrive que des stratégies de lobbying mises en œuvre par des industriels aillent jusqu'à
fourvoyer le système de prévention sanitaire afin de maintenir le commerce de produits qui
ont un effet délétère.

Typologie[modifier | modifier le code]


On trouve habituellement la distinction entre, d'une part les acteurs économiques
(« professionnal lobbies ») : groupes industriels ou financiers, entreprises multinationales ou
organisées en filières, organisations professionnelles, syndicats, fédérations, etc., et d'autre
part, les organisations non gouvernementales et les associations quand celles-ci s'organisent
pour démarcher régulièrement les élus (« citizens lobbies » ou « non profit groups »). En
France, la première catégorie de lobbies n'est pas aussi appréciée que la seconde. Ce
classement, issu de la recherche anglo-saxonne, s'est imposé face à une recherche européenne
très peu fournie en matière de groupes d'intérêt. Il fait l'objet d'un débat en Europe quand il
s'agit d'associations qui défendent des causes qu'elles présentent comme relevant de l'intérêt
général. Elle est contestée, par exemple, par le réseau d'associations ETAL (Encadrement et
transparence des activités de lobbying), par la Fondation Sciences Citoyennes, de même que
par des élus et par des commentateurs spécialisés.

Chaque lobby dispose d'outils d'influence (clubs de réflexion et d'influence dits aussi « think
tanks », lobbyistes et cabinets de lobbying ou de conseils, avocats, associations et fondations,
etc.).

Des gouvernements ou des collectivités locales peuvent s'organiser également en lobbies ou


recourir à des cabinets de lobbying pour faire valoir leurs points de vue et intérêts auprès
d'autres autorités politiques, élus et institutions (exemples : des Conseils régionaux auprès du
Parlement européen, des pays auprès de l'ONU ou du Fonds Monétaire International).

Méthodes[modifier | modifier le code]


Le but d'un lobby est de convertir des responsables politiques à la cause de leur client. Pour
cela, la méthode principale est théoriquement l'argumentation persuasive : prouver au
politicien qu'il est important pour le bien commun d'infléchir sa politique dans le sens voulu
par le groupe de pression.

En 2013, la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, Margaret Chan, a


illustré l'influence des lobbys sur la santé publique :

« Les efforts de prévention des maladies non transmissibles vont à l'encontre des intérêts
commerciaux des puissants opérateurs économiques. [...] il ne s'agit plus seulement de Big
Tobacco. La santé publique doit également faire face aux Big Food, Big Soda et Big Alcohol.
Toutes ces industries craignent la réglementation et se protègent en utilisant les mêmes
tactiques que des travaux de recherche ont bien documentées. Elles comprennent des groupes
de façade, des lobbys, des promesses d'autorégulation, des poursuites judiciaires et des
recherches financées par l'industrie qui brouillent les pistes et maintiennent le public dans le
doute. Les tactiques comprennent également les cadeaux, les subventions et les contributions
à des causes louables qui donnent à ces industries une apparence respectable aux yeux des
politiciens et du public. Elles comprennent des arguments qui font porter aux individus la
responsabilité des dommages causés à la santé et qui présentent les actions du gouvernement
comme une ingérence dans les libertés individuelles et le libre choix. Il s'agit là d'une
formidable opposition. [...] Lorsque l'industrie est impliquée dans l'élaboration des politiques,
soyez assurés que les mesures de contrôle les plus efficaces seront minimisées ou totalement
écartées. Cela aussi est bien documenté et dangereux. Selon l'OMS, la formulation des
politiques de santé doit être protégée contre les distorsions causées par des intérêts
commerciaux ou particuliers. »

Cadeaux[modifier | modifier le code]

Cependant, la plupart des lobbies se livrent de nos jours à des méthodes bien moins
orthodoxes pour circonvenir les politiciens : cadeaux luxueux, propositions de postes très
bien payés à l'issue de leur mandat, avantages en tous genres. Les cadeaux offrant de la
visibilité à des politiciens en début ou milieu de carrière sont particulièrement courants :
places VIP à des événements, invitations à des dîners privés, sur des plateaux télévisés,
présidence de colloques politiques, concerts en présence de journalistes, etc.

Les cadeaux peuvent aussi prendre la forme de parrainage de sociétés savantes ou


d'associations professionnelles ainsi que de conférences scientifiques ou médicales. Par
exemple, en 2017, la Société française de nutrition a reçu des dizaines de milliers d'euros de
l'industrie agroalimentaire (Coca-Cola, Danone, Ferrero, Lactalis, Nestlé et PepsiCo) et de
l'industrie pharmaceutique (Baxter International, Fresenuis Kabi et Shire). Les trois quarts du
budget de la Société européenne de cardiologie proviennet de l'industrie pharmaceutique.

Espionnage[modifier | modifier le code]

Certains lobbies ont également recours à l'espionnage pour connaître à l'avance le contenu
des projets de loi et pouvoir préparer leur riposte : c'est ainsi que l'amendement interdisant le
glyphosate de Delphine Batho s'est retrouvé en mai 2018 entre les mains de l’UIPP (Union
des industries de la protection des plantes, principal lobby des pesticides réunissant
notamment BASF, Bayer et Monsanto), bien avant sa publication officielle même auprès des
députés, « Comme si les lobbyistes [...] avaient un système d’alerte interne ou une complicité
au cœur de l’Assemblée ». Certains lobbyistes comme Thierry Coste ne se cachent d'ailleurs
pas de « faire beaucoup d’« investigation », de renseignement : j’infiltre les groupes de
pression opposés, les syndicats, tout ce qui peut nuire aux intérêts de mes clients ».

Pression[modifier | modifier le code]

Sans qu'aucune accusation directe soit portée, de nombreux responsables politiques évoquent
même des « pressions » personnelles, comme le ministre de l'écologie Nicolas Hulot : « Il y a
un moment, il faut qu’on arrête d’être naïfs. Derrière ces firmes – et je vais parler avec
prudence parce que croyez moi, on se sent tous menacés par ces firmes-là – ils ont des
moyens de pression que l’on subit les uns et les autres. Il faut quand même le savoir, et faire
en sorte que le lobbying de ces entreprises ne court-circuite pas la démocratie. Ces firmes-là
ne sont puissantes que parce qu’on est faibles ».

Infiltration[modifier | modifier le code]


Dans le même but, les lobbies les plus puissants tentent « Un conflit d'intérêts est
souvent d'infiltrer l'appareil politique lui-même, en une situation dans
transformant leurs cadres en candidats législatifs ou laquelle un jugement
sénatoriaux : un certain nombre d'« anciens » lobbyistes concernant tout intérêt
professionnels sont ainsi députés et sénateurs en France, public risque d'être
comme Hervé Maurey. Plus discrètement, ils proposent aussi influencé par un intérêt
aux élus des conseillers et attachés parlementaires venus de privé. »
leurs rangs, et pouvant œuvrer moins en lumière, « dans
l'ombre du pouvoir ». La corruption de simples employés
(secrétaires, agents, etc.) par de grandes firmes semble également courante.

Consultations[modifier | modifier le code]

Les procédures de consultations publiques concernant des projets de règlementation,


organisées notamment par l'Union européenne, sont promues et utilisées par les industries
importantes pour influencer directement les autorités en leur faveur avec leurs arguments.

Organisation de façade[modifier | modifier le code]

 Article connexe : Organisation de façade.

Enfin certains lobbies préfèrent dissimuler leur nature, en se faisant passer pour des cabinets
de conseil ou d’avocats, associations professionnelles, ou cabinets d’affaires publiques. Selon
Étienne Girard, journaliste pour le journal Marianne, la Fondation pour la recherche sur les
administrations et les politiques publiques serait un faux institut de recherche, mais un lobby
« ultra-libéral » et Agnès Verdier-Molinié, sa dirigeante, présentée à tort comme
« chercheuse » ou « experte ». Selon Stéphane Horel, l'International Life Sciences Institute
est un autre exemple de pseudo-institut contrôlé par des groupes industriels.

Science[modifier | modifier le code]

Les lobbys influencent la littérature scientifique pour créer une illusion de controverse et
retarder les décisions des autorités. Leurs techniques de manipulation incluent notamment la
« recherche diversion », qui comprend deux approches : la « recherche leurre » pour
détourner l'attention du problème et mettre en avant d'autres causes que le produit
problématique ; et la « recherche obstruction » pour attaquer directement les études mettant
en cause le produit problématique ou leurs auteurs. Par exemple, les études financées par
l'industrie ont quatre à huit fois plus de chances produire des conclusions en faveur du produit
problématique, par rapport aux études indépendantes (réalisées avec des fonds non
commerciaux).

Autorégulation[modifier | modifier le code]

L'autoréglementation, par exemple sous forme d'une « charte » de « mesures volontaires »,


est utilisée par des groupes industriels pour se donner une bonne image en évitant d'être
soumis à des lois contraignantes. Selon la journaliste Stéphane Horel : « L'autorégulation est
un moyen très astucieux d'échapper à la loi en l'empêchant d'exister ».

Lobbyismes et démocratie[modifier | modifier le code]


Pierre Pringuet, président de l'Association française des entreprises privées, lors d'un dîner
gala organisé par les Mines ParisTech en 2015.

Les organisations faisant partie de la société civile ont un socle de constitution démocratique.
Celles issues des États, des entreprises et des groupes religieux peuvent avoir un
fonctionnement démocratique, même si leur naissance obéit à une volonté d'influence plus
qu'à une expression démocratique.

Expression de la société civile ou d'intérêts privés ?[modifier | modifier le


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La tradition tocquevillienne et libérale souligne l'importance de la société civile et de la prise


en compte de ses revendications par l'État. Cette tradition considère, en effet, que l'État doit
être limité et ne peut assumer seul la charge du bien commun. Une bonne relation avec la
société civile est, dès lors, indispensable. De ce point de vue, le lobbyisme est une application
de cette mise en relation entre décisionnaires et société civile, au même titre que les corps
intermédiaires que sont, par exemple, les syndicats. Cette analyse relève de la théorie
pluraliste, dont les principaux auteurs sont les pères fondateurs américains, puis, au
XXe siècle, Robert Dahl, David Truman et Arthur Bentley. Selon la théorie pluraliste, les
groupes latents se mobilisent dès qu'ils sentent leurs intérêts menacés, et font contrepoids aux
groupes dominants, établissant une forme d'équilibrage du système. L'inégalité des groupes
d'influence auprès des instances de décision politique est la principale objection adressée à ce
principe : à Bruxelles, par exemple, les lobbyistes interviennent essentiellement pour les
groupes industriels et financiers (10 % seulement représentent les ONG) : ainsi, ce sont des
intérêts privés et déjà dominants qui sont massivement actifs en lobbying.

Ainsi Jürgen Habermas estime que les sociétés civiles sont un niveau d’interaction médian
entre les autorités ou pouvoirs publics et les citoyens. Elles favorisent la participation et
l’implication des citoyens dans la définition des règles qui structurent toute société, et
permettent d’apprécier le caractère libre et pluraliste d’une société démocratique. Cependant
Jürgen Habermas exclut du concept de « société civile » les intérêts économiques organisés
(notamment les entreprises) et les partenaires sociaux (syndicats...). Il constate que « les
déficits démocratiques se font sentir chaque fois que le cercle des personnes qui participent
aux décisions démocratiques ne recoupe pas le cercle de ceux qui subissent les conséquences
de ces décisions ».

Le nouveau contrat social, s’il se veut le garant de l’idée d’autolégislation (selon laquelle les
destinataires des lois doivent aussi pouvoir se regarder comme leurs auteurs), doit faire des
sociétés civiles, interagissant dans les espaces publics, des interlocuteurs privilégiés en tant
qu’elles constituent le socle et la substance de l’émergence des formes modernes de
démocratie et de politique délibératives.
Le lobbyisme est cependant loin d’être du seul apanage de la société civile. Les collectivités
territoriales, qui représentent à elles seules plus de 20 % des 3 000 groupes d’intérêts
identifiés par le Parlement européen dans un document publié en novembre 2007, Lobbying
in the European Union, mènent des actions de lobbyisme qui portent en particulier sur la
défense des intérêts économiques des territoires, et qui s’exercent aussi bien au niveau local
que national et supra national. À titre d’exemple, le développement des lignes de transport
aérien exploitées par les compagnies à bas coût représente depuis la fin des années 1990 un
enjeu majeur pour nombre de territoires de l’Union européenne. Les actions de lobbyisme sur
ce sujet sont aussi bien menées vers la Commission européenne, qui régule les aides que ces
collectivités peuvent accorder aux compagnies aériennes pour ouvrir des lignes depuis leur
territoire, que vers d’autres collectivités territoriales, sollicitées pour participer aux
financements recherchés.

Critiques et évaluation[modifier | modifier le code]


Lobbys contre l'intérêt général[modifier | modifier le code]

Dans une grande partie du monde occidental, ce terme a une connotation essentiellement
péjorative, les lobbys étant perçus comme défendant des intérêts particuliers ou corporatistes
aux dépens de l’intérêt général, même si l'influence d'un lobby ne s’opère pas nécessairement
contre la volonté des décideurs politiques ou de l'intérêt général. Des auteurs ont relié cette
connotation au fait que le lobbying est une activité d'influence souvent entourée d'opacité et
employant des arguments incontrôlés, voire corrupteurs, dans un contexte d'encadrement
encore insuffisant sur le plan législatif, compte tenu des enjeux financiers et économiques.

Le lobby aura tendance à relayer les informations ou études allant dans le sens des intérêts de
ses mandants. Le décideur ou le politique peut alors chercher à confronter les groupes
d’intérêts pour obtenir plus d’informations utiles à la prise de décision, ou encore pour
influencer ces groupes d’intérêts, en les associant par exemple à son action.

Comme le souligne le Service Central de Prévention de la Corruption, un organisme rattaché


à la Chancellerie et à Matignon, dans son rapport annuel 1993-1994, « il faut se garder
d'imaginer le « lobbyiste » sous les traits caricaturaux du dispensateur de pots-de-vin, confiné
au rôle de maillon d'une chaîne de prébendes [...]. Le lobbying - « le vrai » - se distingue à la
fois de sa caricature et des pratiques douteuses. Les déviances marginales ne sauraient
entacher l'ensemble d'une profession. Mais, de même que le monde des affaires veille de lui-
même à ce que l'escroquerie soit sanctionnée, de même faut-il se donner les moyens de
déceler le trafic d'influence ».

Le célèbre lobbyiste français des armes et de la chasse Thierry Coste n'hésite pas à proclamer
au micro de RMC :

« Ah je n'ai pas de morale. Je respecte la loi, c'est clair. Mais au-delà de ça, la ruralité est ma
passion donc je suis très machiavélique. Je vous le confirme ! Il n'y a pas beaucoup de gens
qui l'assument, mais moi je l'assume complètement. Je défends des gouvernements étrangers
qui sont des alliés de la France mais qui ont parfois des comportements très douteux avec les
droits de l'Homme. Mais je les assume. »

Menace pour la démocratie ?[modifier | modifier le code]


La tradition rousseauiste considère le lobbyisme comme étant l'expression d'intérêts purement
particuliers et menaçant l'intérêt général, que seul l'État peut arbitrer.

Le manque de vigilance et de compétence des services des États et des collectivités


territoriales sur ces sujets et face aux opérations des lobbies, fragilise le contrôle de
cohérence des actions menées par les différents acteurs économiques, et peut menacer la
démocratie. Le 28 octobre 2012, l'Afep publie dans le JDD (Groupe Lagardère, possesseur de
7,5 % d'EADS: constructeur spatial, aéronautique et militaire) un « appel pour relancer la
croissance et l'emploi » proposant l'adoption d'un certain nombre de mesures au
gouvernement.

En Europe, la force du lobbyisme agit auprès des institutions de l'Union européenne, où se


situent les enjeux globaux (énergétiques, environnementaux). La confusion des
responsabilités au niveau juridique entre les États, où se définit encore aujourd'hui la
souveraineté, et l'Union européenne, peut aboutir à un risque d'affaiblissement des processus
de décision et à une menace pour les souverainetés des États.

Compte tenu des procédés d'influence utilisés par les cabinets les moins scrupuleux, et des
déséquilibres entre les moyens de lobbying des grandes entreprises et des associations de
simples citoyens, de nombreux observateurs estiment aujourd'hui nécessaire de protéger le
fonctionnement des démocraties en se dotant d'une législation encadrant l'activité des
lobbyistes et imposant notamment la transparence des opérations menées auprès des instances
des décideurs politiques, en particulier sur le plan financier, assortie de véritables moyens de
contrôle.

Une autre analyse consiste à considérer les lobbyistes comme des parties prenantes
nécessaires au processus complexe de décision politique, qui permettent de faire remonter
aux responsables publics des informations essentielles. C'est la thèse défendue notamment
dans l'ouvrage Lobbying, les coulisses de l'influence en démocratie de Marie-Laure Daridan
et Aristide Luneau. Sans rejeter l'encadrement nécessaire du lobbying et les efforts de
transparence, ils estiment que « le lobbying est bon pour la démocratie ».

Voir : hiérarchie des normes, sécurité juridique

Question de la régulation du lobbyisme[modifier | modifier le code]

Néanmoins, l'expérience montre la nécessité, pour une démocratie représentative, de réguler


l'activité de lobbyisme. Cette régulation ne peut être réellement effective que si certaines
bases législatives existent. En effet, si les États-Unis disposent d'une législation fixant des
contraintes de transparence aux actions de lobbying (Lobbying Act), celle-ci souffre
d'insuffisances, notamment par l'absence de règles concernant le financement des partis. La
collusion entre les intérêts financiers des entreprises, le lobbying et les partis politiques
prospèrent sur ce vide juridique. L'affaire Abramoff (2006) en est une des manifestations.

En France, la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption


et à la modernisation de la vie économique (dite loi Sapin II) institue la Haute Autorité pour
la Transparence de la Vie Publique (HATVP), chargée - entre autres - de surveiller l'activité
des lobbies. La loi Sapin II prévoit également la création d'un registre numérique ( AGORA)
des représentants d'intérêts, tenu par une autorité administrative indépendante. Cependant,
cette loi au départ très ambitieuse a été « vidée de sa substance » par la Décision n° 2016-741
DC du 8 décembre 2016 du Conseil Constitutionnel, alors dirigé par l'avocat Laurent Vallée ;
huit mois plus tard, celui-ci rejoignait le groupe Carrefour en tant que secrétaire général.

Pratiques par pays[modifier | modifier le code]


États-Unis[modifier | modifier le code]

Pour comprendre le lobbyisme aux États-Unis, il faut se replacer dans le contexte de la


fondation de la démocratie américaine. La Constitution américaine fut en effet inspirée du
pluralisme de ses pères fondateurs James Madison, John Jay et Alexander Hamilton, dont on
retrouve les conceptions pluralistes dans Le fédéraliste, revue qui regroupa l'ensemble des
documents et des contributions des pères fondateurs dans leurs travaux d'élaboration de la
Constitution américaine. La conception pluraliste de l'État a pour principe d'établir les bases
du gouvernement sur les groupes et les factions.

Aujourd'hui encore, cette influence des groupes (tous confondus) sur l'élaboration de la
norme publique, est un fait majeur du paysage politique américain. Pour Madison, ces
groupes s'auto-régulent par un système de « freins et contrepoids » (checks and balances) :
l'ascension de tel groupe est ainsi contrebalancée par l'influence d'un autre, le résultat de cet
équilibre permettant d'atteindre un consensus qui se rapprochera de l'intérêt dit général. Dans
l'esprit de Madison, ce dernier est donc le produit d'une lutte de pouvoirs telle qu'a pu ensuite
la théoriser Robert Alan Dahl dans son ouvrage Who governs? (1961).

Robert Alan Dahl

On peut, en conséquence, parler pour les États-Unis d'une quasi-institutionnalisation des


lobbies qui permet d'identifier précisément les différentes « factions » intervenant lors d'un
débat.

Différents acteurs se regroupent alors pour constituer un lobby. Les lobbies utilisent
différents moyens de pression :
 voix des membres ou sympathisants lors des élections ;
 actions médiatiques ;
 dons aux campagnes électorales ;
 apport intellectuel (par des think tanks) ;
 etc.

Des tentatives de régulation s'attachent à limiter les dérives financières, accusées d'alimenter
une forme de corruption. Actuellement, ce qui pose le plus problème est le dévoiement des
think tanks dits d'intérêt public, et normalement consacrés à la réflexion politique, en groupes
d'intérêts. Dans un autre registre, le très récent scandale Abramoff a suscité l'émoi à
Washington et remet à l'agenda les propositions visant à réguler très strictement la pratique
du lobbyisme. Jack Abramoff, à l'abri d'un statut de chargé de mission auprès du groupe
républicain au Congrès, avait en effet mis en place un réseau perfectionné soudoyant les
parlementaires pour leur faire adopter des dispositions favorisant les intérêts de ses clients en
corruption[réf. souhaitée].

Le Lobbying Disclosure Act de 1995 a ainsi établi plusieurs règles de transparence, et tente
de réguler cette pratique.

Le nombre d'agences de lobbyistes répertoriées à Washington, D.C. a plus que doublé depuis
2000, passant de 16 000 à 34 000 environ en 2005.

L'argent dépensé par les entreprises et les groupes de pression pour défendre leurs causes au
Congrès des États-Unis d'Amérique et auprès de l'administration est passé de 1,6 milliard de
dollars en 2000 à 2,1 milliards de dollars en 2004[réf. souhaitée].

Certaines firmes ont augmenté leurs tarifs de 100 % et engagent à des salaires de départ de
300 000 dollars par an. Environ la moitié des anciens élus quittant le Congrès deviennent
lobbyistes[réf. nécessaire].

Selon les experts, trois facteurs expliquent ce succès :

 L'augmentation des dépenses fédérales, passées de 1 790 milliards à 2 290 milliards


de dollars entre 2000 et 2004 (l'objectif étant d'obtenir une part du gâteau)
 La tendance « pro-business » de la majorité républicaine au Congrès
 La reconnaissance des profits potentiels par les entreprises. Par exemple, Hewlett-
Packard a pratiquement doublé son budget de lobbyisme en 2004 (734 000 dollars) et
engagé la célèbre agence Quinn Gillespie & Associates pour faire passer au Congrès
une législation spéciale qui lui a permis de rapatrier 14,5 milliards de dollars de
profits de ses filiales à l'étranger en économisant des millions de dollars d'impôts.

La rue K Street NW, à Washington, concentre la majorité des agences de lobbying.


La rue K Street NW à l'angle avec celle de la 19th Street à Washington.

Québec[modifier | modifier le code]

 Cette section a besoin d'être recyclée (juin 2016).


Une réorganisation et une clarification du contenu sont nécessaires. Améliorez-le ou discutez des
points à améliorer.

Dans une démocratie, il ne fait aucun doute que des individus et des groupes ont le droit de se
faire entendre par les décideurs publics. Celles et ceux qui assument le pouvoir se trouvent
ainsi dans une meilleure situation pour prendre des décisions éclairées dans l’intérêt du plus
grand nombre. Ces communications d’influence auprès des décideurs publics ont lieu, la
plupart du temps, dans les coulisses du pouvoir au Québec comme ailleurs, et elles y sont
réglementées depuis 2002.

L’entrée en vigueur de la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme est le


résultat d’un mûrissement social et aussi d’une réflexion sérieuse sur l’utilité des
communications d’influence. Il est maintenant admis et accepté que le fait de légitimer le
lobbyisme a des impacts favorables sur le développement de la société québécoise, pourvu
qu’il soit encadré, réglementé, réglé par des sanctions significatives, et fait de façon
transparente. Mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour réinstaurer la confiance du
public envers les institutions et les personnes qui en sont responsables. Entrée en vigueur le
13 juin 2002, la Loi est assortie d’un Code de déontologie qui s’applique officiellement aux
activités de lobbyisme depuis le 4 mars 2004[citation nécessaire].

Au Québec, le lobbyisme est défini légalement comme étant : « toutes les communications,
orales ou écrites, avec un titulaire d’une charge publique dans le but d’influencer (ou pouvant
raisonnablement être considérées comme étant susceptibles d’influencer) certaines prises de
décision »[citation nécessaire].

La Loi sur la transparence et l'éthique en matière de lobbyisme légitime la pratique du


lobbyisme. La loi québécoise encadre les activités de lobbyisme pratiquées auprès des
titulaires de charges publiques du Québec. Il s'agit notamment :

 des élus provinciaux et municipaux ;


 des fonctionnaires du gouvernement provincial et des municipalités ;
 des personnes nommées dans certains organismes ou entreprises du gouvernement
(établissements publics), et des membres du personnel de ces organismes ;
 des personnes nommées dans certains organismes à but non lucratif, et des membres
du personnel de ces organismes.

La loi sur la transparence et le lobbyisme soumet les lobbyistes :

 à une obligation d'inscription sur un registre public, géré par l’Officier de la publicité
des droits personnels et réels mobiliers, qui relève du ministère de la Justice;
 au respect d'un code de déontologie;
 à la proscription de certains actes.

Le commissaire au lobbyisme du Québec est une personne nommée par l’Assemblée


nationale du Québec pour gérer les communications d’influence faites auprès des titulaires de
charges publiques. Il a pour mission de surveiller et de contrôler les communications
d’influence concernant les décisions prises dans les institutions parlementaires,
gouvernementales et municipales. Il s'agit d'un champ d’action très vaste : quelque 300
ministères, entreprises et organismes du gouvernement et plus de 1100 municipalités. Il
dispose, pour parvenir à ses fins, de pouvoirs et de ressources d’inspections et d’enquêtes
relativement à toute contravention aux dispositions de la Loi et du Code de déontologie[citation
nécessaire]
.

À ses débuts, le Commissaire au lobbyisme du Québec (CLQ) a dû faire connaître les


nouvelles obligations et les nouveaux droits de celles et ceux qui pratiquent le lobbyisme, s’y
intéressent ou en font l’objet. Une stratégie de communication comportant des relations
publiques, des relations avec les médias, de la publicité et de la diffusion de l’information
faite directement auprès des trois publics cibles, soit les citoyens, les titulaires de charges
publiques et les lobbyistes, a été mise au point dans le contexte du plan d’action stratégique
du CLQ établi sur quatre ans. Des programmes de surveillance, de contrôle et de support
juridique ont aussi été mis sur pied. Le CLQ dépose un rapport d’activité chaque année
devant l’Assemblée nationale du Québec dans lequel il fait état de ses réalisations[citation nécessaire].

L’inscription au registre des lobbyistes se trouve au cœur de ses activités de contrôle, et


beaucoup d’efforts ont été faits pour convaincre qu’il en va de l’intérêt de tous d’y déclarer
leurs activités de lobbyisme. Des avis, des ordonnances de confidentialité et une veille
législative et technologique permettent d’augmenter l’efficacité des interventions du CLQ
auprès des lobbyistes, des titulaires de charges publiques et des citoyens[citation nécessaire].

Compte tenu que la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme est en
application depuis peu, des travaux pour mieux cerner les contours du phénomène au Québec
ont été effectués et continuent de l’être. Il s’agit de déterminer où et quand des
communications d’influence sont susceptibles de se manifester pour dresser progressivement
une « carte du lobbyisme ». Elle permettra éventuellement d’améliorer sensiblement les
services d’information et de contrôle qui sont déjà en place et de planifier un signalement des
communications d’influence. Pour cela, il importe de bien connaître la structure des
institutions que le CLQ dessert, et d’intervenir régulièrement auprès des titulaires de charges
publiques[citation nécessaire].
L’établissement d’un lien de confiance entre la population du Québec et ses titulaires de
charges publiques et des institutions dont ils sont responsables dépend du respect par les
lobbyistes d’un code de déontologie. Tout indique que dans un avenir rapproché, l’expérience
démontrera que la transparence procure même des avantages appréciables aux acteurs
concernés[citation nécessaire].

France[modifier | modifier le code]

La France est un cas particulier en termes de « lobbying ». Cette pratique y est accompagnée
d'une très lourde connotation négative et son appréhension reste largement tributaire d'une
conception spécifique de l'intérêt général, héritage de la tradition rousseauiste, jacobine et
révolutionnaire : « tout se passe comme si l'intérêt général servait de caution justificatrice
cachant l'impossible autonomie étatique dans l'arbitrage entre les différents intérêts ». Le
terme anglophone est avant tout utilisé par les médias français pour désigner les groupes
ayant influencé de manière délibérément corporatiste, voire tout simplement négative, tel ou
tel texte de loi ou norme. La plupart du temps, la pratique en elle-même du lobbyisme avance
masquée sous les périphrases de « relations institutionnelles », « affaires publiques »,
« plaidoyer » ou encore « affaires européennes », émanant de structures diverses, privées,
publiques ou associatives. Le lobbying professionnel en France, est représenté par
l’Association Française des Conseils en Lobbying (AFCL) créé en 1991 et renommé
rapidement « Association Française des Conseils en Lobbying et Affaires publiques ».

Jusqu'à la Ve République[modifier | modifier le code]

Cette réticence extrême pour les groupes s'exprimera dès les prémices de la République avec
les promulgations, pendant la Révolution, du décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791, qui
abolit les corporations, puis de la Loi Le Chapelier du 14 juin 1791 qui interdit ensuite tout
type d'association à vocation professionnelle.

À l'inverse, en 1940, le gouvernement de Vichy, institue les corporations obligatoires,


uniques et subordonnées au pouvoir politique. Il s'appuiera notamment sur la corporation
paysanne. Le régime de Vichy créera aussi les ordres professionnels, dont l'existence sera
maintenue par la suite. Ces aléas vichystes contribueront ensuite, après la guerre, à renforcer
la connotation négative associée à tout ce qui ressemble de près ou de loin à une tentative
d'agrégation d'intérêt particulier à travers des groupes ou des factions. Dès 1945, le
gouvernement provisoire remettra en vigueur le cadre de la loi 1901 autorisant les
associations.

La IVe République, en réaction, fut marquée par la pression de nombreuses factions,


culminant avec les manifestations des bouilleurs de cru et le mouvement poujadiste défendant
les intérêts des « petits » (petits artisans et petits commerçants).

Ve République[modifier | modifier le code]

La Ve République, en contre-réaction, va rétablir une défiance institutionnelle pour les


groupes.

Les clubs parlementaires, souvent informels, permettent la rencontre de parlementaires et de


représentants d'intérêts, et sont organisés par des cabinets de lobbying tel Com'Publics.
Un débat semble pourtant se dessiner, à la suite du dépôt le 30 octobre 2006, par les députés
Arlette Grosskost et Patrick Beaudouin, de la proposition de résolution no 3399 tendant à
modifier le Règlement de l'Assemblée nationale pour établir des règles de transparence
concernant les groupes d'intérêt. Cette proposition fait suite à la jurisprudence Virgin. En
effet, pendant l'examen du projet de loi sur les droit d'auteur et droits voisins dans la société
de l'information, des salariés de l'entreprise Virgin proposaient des kits de téléchargement aux
députés dans la salle des conférences qui jouxte l'hémicycle. Cet évènement avait choqué les
parlementaires. La proposition de résolution tendant à modifier le Règlement de l'Assemblée
nationale pour établir des règles de transparence concernant les groupes d'intérêt a été
redéposée sous la treizième législature le 11 septembre 2007. Un « groupe d'études sur les
pouvoirs publics et les groupes d'intérêt » a par ailleurs été institué à l'Assemblée nationale
sous la coprésidence des députés Arlette Grosskost et Patrick Beaudouin.

Une délégation de l'Assemblée nationale sur les groupes d'intérêt a été confiée par le
président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, au député et vice-président de
l'Assemblée nationale, Marc le Fur, en vue d'encadrer les pratiques de lobbying à l'Assemblée
nationale.

Le rapport d'information du député Jean-Paul Charié début 2008 plaide pour une
reconnaissance des lobbyistes d'entreprise, de cabinets ou encore d'organisations
professionnelles et non gouvernementales.

Monument consacré aux victimes de l'amiante à Condé-sur-Noireau. Selon l'Andeva, plus de


1 500 victimes ont été répertoriées. De surcroît et au plus fort de cette tragédie, le CPA s'est
vu octroyer la plus grande part de la responsabilité.

Le 26 octobre 2005, le Sénat a rendu public son rapport sur l'amiante (actuellement
responsable de plusieurs milliers de morts annuels sur le seul territoire français). Ce rapport
met en exergue le rôle ultra néfaste du CPA, Comité permanent amiante comme entreprise de
lobbying. Source : Rapport du Sénat : « Le drame de l’amiante en France : comprendre,
mieux réparer, en tirer des leçons pour l’avenir ». Rapport d’information no 37 (2005-2006),
réalisé au nom de la mission commune d’information, déposé le 20 octobre 2005, sur le bilan
et les conséquences de la contamination par l’amiante, Sénat, 2005.

Le 7 octobre 2009, le Sénat a publié de premières règles d'encadrement des lobbyistes


(incluant un registre obligatoire et la publication des noms des clients des lobbyistes). Le
Réseau citoyen ETAL (pour un encadrement et une transparence des activités de lobbying,
membre et partenaire d’Alter EU ; Alliance for Lobbying Transparency & Ethics Regulation),
auditionné par le Sénat le 29 septembre 2009, les juge encore insuffisantes, bien que plus
avancées que celles proposées par l'Assemblée nationale. ETAL estime qu'il faut développer
l'« expertise indépendante, des auditions pluralistes et transparentes de tous les acteurs, et
interdire les conflits d’intérêts ».

Depuis le 30 avril 2018, les représentants d'intérêts doivent déclarer leurs activités sur le
registre de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP), comme le
prévoit la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à
la modernisation de la vie économique (dite loi Sapin II). Cette loi prévoyait à l'origine un
contrôle strict et notamment un bilan financier des activités de lobbying ; cependant l'avocat
Laurent Vallée, alors secrétaire général du Conseil constitutionnel, la vide de sa substance par
la Décision n° 2016-741 DC du 8 décembre 2016, et rejoint huit mois plus tard le groupe
Carrefour en tant que secrétaire général. En 2018, sur les 298 collaborateurs des cabinets
ministériels du gouvernement Philippe, 43 étaient d'anciens employés de cabinets de
lobbying, dont 4 sur les 9 que compte le ministère du travail, dirigé par Muriel Pénicaud.
Plusieurs lobbyistes professionnels sont aujourd'hui députés ou sénateurs, à l'exemple
d'Hervé Maurey, Sénateur de l'Eure depuis 2008 après avoir dirigé M et M Partner et Altédia
Santé, deux puissants cabinets de lobbying parlementaire.

Dans l'Union européenne[modifier | modifier le code]


L'Union européenne ne présente pas aujourd'hui de législation, en tant que telle, qui régit la
pratique du lobbyisme, à l'exception du Parlement européen. Dans un souci de transparence,
la Commission a mis en ligne, le 23 juin 2008, un registre en ligne où « sont invités à
s'inscrire [...] tous les représentants d'intérêt qui cherchent à influer sur l'élaboration des
politiques et les processus décisionnels des institutions européennes ». L'inscription
volontaire et non obligatoire à ce registre est critiquée par certains acteurs, ONG notamment,
de même qu'une transparence insuffisante (« Les règles de divulgation des informations
financières sont fragiles et biaisées » a estimé en 2008 Alliance for Lobbying Transparency
& Ethics Regulation (ALTER-EU)). L'inscription engage le lobbyiste à décrire son identité,
ses actions, quelques éléments financiers. Il l'engage aussi à respecter un code de bonne
conduite.

Enjeux stratégiques[modifier | modifier le code]

L'organisation des institutions européennes est très nettement tournée vers la consultation de
la société civile et des groupes d'intérêt, sur des sujets tout à fait stratégiques qui déterminent
l'avenir de chaque citoyen, et qui correspondent aux enjeux contemporains :

 Énergie,
 Environnement,
 Services,
 Chimie,
 Agriculture et biotechnologies,

etc. (Liste des consultations en cours [archive]).

Le lobbyisme est une réponse à cette sollicitation institutionnelle, et influence fortement la


législation sur ces sujets, via les directives européennes qui, en termes juridiques, ont une
valeur plus élevée que les droits nationaux.

Voir : hiérarchie des normes ; subsidiarité.

Quelques exemples :

 Les accords-cadres de 1990 sur la formation professionnelle ou ceux de 1997 sur le


travail à temps partiel ont pu être mis en place sous l'impulsion de l'Union des
confédérations de l'Industrie et des Employeurs d'Europe (UNICE, appelé
BUSINESSEUROPE dès février 2007), de l'Union Européenne de l'Artisanat et les
Petites et Moyens Entreprises (UEAPME), du Centre Européen de l'Entreprise
Publique et de la Confédération Européenne des Syndicats.
 La directive REACH est également un exemple type de l'influence des ONG
environnementales sur la mise en œuvre d'un processus qui aboutira à une refonte
complète, non seulement de toutes les industries chimiques européennes (et
mondiales), mais aussi des industries amont et aval.
 Les lobbies sont omniprésents, surtout dans le cas des politiques d’intégration comme
la Politique agricole commune. Ils ont effectivement tout intérêt à informer et à
convaincre les instances de l’Union, plutôt que les instances nationales, en raison de
la primauté du droit européen.

Groupes de pression et expertise[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2016). 

Bruxelles a toujours compté avec les groupes de pression et cette reconnaissance est allée en
s'accentuant avec le temps. En effet, la logique communautaire a entraîné de plus en plus de
confrontations d'intérêts, d'où un besoin de consensus, de compromis qui se fait sur le mode
compétitif et concurrentiel. Les lobbies sont ainsi là pour arbitrer et informer les décideurs
politiques. De plus, et en regard des intérêts que représentent les groupes de pression, il
semble que l'Europe ne peut imposer son autorité en raison de son manque de légitimité : la
Commission européenne et le Parlement européen ont donc tout intérêt à demander leurs avis
à ces groupes pour envisager leurs réactions.

Dans le processus de décision de l'Union européenne, la Commission européenne privilégie


effectivement l'expertise que fournissent les groupes d'intérêts européens, conformément à la
lettre du traité de l'Union européenne qui encourage le dialogue et la participation des intérêts
de la société civile.

L'expertise est très importante pour Bruxelles. En effet, le système européen ressemble à un
véritable patchwork avec un organigramme très complexe, des instances de dialogue
extrêmement spécialisées, un système décisionnel à plusieurs vitesses reflétant une structure
partagée entre intergouvernementalité et supranationalité. Les fonctionnaires sont alors là
pour recueillir les avis et propositions, suivant la spécialité des services de la Commission qui
sont au nombre de trente-cinq. Le processus de spécialisation a eu tendance à se complexifier
en étant encouragé par la Commission européenne : les groupes se divisent en même temps
que de nouveaux dossiers voient le jour afin d’obtenir des expertises plus pointues et plus
spécifiques. Les membres du Parlement ont également multiplié les contacts avec ces groupes
de pression. Ils prennent en compte les intérêts pour chaque commission et intergroupe en y
gagnant une qualité d’expertise et des contacts leur permettant d’asseoir sa légitimité dans ces
domaines.

Les premiers lobbies étaient surtout politiques, car tout était encore à faire en matière de
construction européenne. Ils sont soit fédéralistes, soit unionistes. Ils acceptent la politique
des petits pas, et se spécialisent surtout sur le libre-échange. Le groupe le plus représentatif
est le Comité d’action pour les États-Unis d’Europe fondé par Jean Monnet à l’origine de la
relance de Messine. En 1959, après la CEE et l’Euratom, on compte 71 groupes d’intérêts. Il
s’en créera en moyenne 34 par an, entre 1957 et 1963. En revanche, ceux-ci sont plus tournés
vers les États et les actions nationales car les entreprises se méfient, à cette époque, de
l’Europe. Dans les années 1960, on observe une multiplication de ces groupes avec des
fédérations européennes d’associations nationales qui sont créées sous l’impulsion de la
Commission européenne désirant une meilleure coordination. Ceci est renforcé par l’Acte
unique qui dote la Commission européenne d’un véritable programme et d’un calendrier. Le
lobbyisme est donc très implanté en Europe depuis une vingtaine d’années.

Importance du lobbyisme : quelques chiffres[modifier | modifier le code]

Sur la base d'une dernière étude sur la pratique du lobbying européen du Parlement européen,
on recensait en 1992 environ 3 000 groupes d’intérêts, acteurs de l’Union européenne.

 600 concernent les régions, même s’ils ont un faible pouvoir en raison du fait que les
négociations passent par les États.
 On compte également 500 fédérations européennes.
 200 groupes représentent des entreprises. La plupart des grandes entreprises ont des
antennes individuelles à Bruxelles (EDF, Renault, Veolia Environnement, Lafarge).

Les associations communautaires correspondent à 32 % des groupes de pression, les bureaux
de conseil 17 %.

Sont représentés également les avocats, régions, organisations environnementalistes,


organisations internationales… Ces lobbies font ainsi part d’intérêts particularistes sectoriels
ou interprofessionnels, comme de l’intérêt public en intégrant la société civile.

Quelque 20 000 lobbyistes se retrouvent face à 15 000 fonctionnaires européens.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2016). 

Peut-on qualifier la Commission et les lobbys de gouvernement d’experts ? Le sommet de


Birmingham de 1992 annonçait que le dialogue entre la Commission et les groupes d’intérêts
devait être structuré. Il y a donc toujours refus d’enregistrer ces divers groupes, mais l’on a
mis en place quatre principes : relations ouvertes, institution de confédérations permettant de
définir un intérêt commun, approche harmonisée avec d’autres institutions européennes et
procédure de consultation simplifiée.

On a également observé la mise en place d’une autorégulation des lobbies ainsi qu’un code
de bonne conduite pour les fonctionnaires. Il faut signaler que seulement 6 % des
propositions législatives viennent véritablement de la Commission et des groupes de pression.
Leur intervention dans le processus d’élaboration des directives est donc assez restreinte,
d’autant que le temps d’intervention pour le lobbyiste est très court. Leur véritable pouvoir
repose en fait sur leur qualité d’expertise puisque leur intervention se fait sur le mode de la
consultation et de la comitologie qui correspond à des comités ayant pour but d’exprimer les
attentes et les préoccupations sur des sujets tels que la santé, la science, la Politique agricole
commune, le commerce, etc. On peut noter à cet égard que la Commission sous-traite
totalement son information. En 2000, on comptait 424 comités qui ont émis 4 679 actes de
décisions, avis et propositions sur les initiatives de la Commission.
Au Parlement, on retrouve des catégories de lobbies plus politiques et abordant des thèmes
généraux comme la consommation, ou encore l’environnement. Les parlementaires sont
notamment très contactés lorsqu’ils président une des dix-sept commissions. Les groupes de
pression leur fournissent parfois même des propositions d’amendements toutes prêtes. Là
encore, des efforts de transparence ainsi qu’un code pour mieux les intégrer au travail ont été
mis en place.

Relation avec le processus de décision[modifier | modifier le code]

Les lobbys ont donc un pouvoir d'influence indirect par le fait qu'ils participent aux comités
consultatifs de la Commission européenne, qui a le monopole d'initiative sur de nombreux
dossiers dans le premier pilier de l'Union européenne, celui de l'intégration. Ils participent
donc intimement au fonctionnement de la Commission européenne. Ils emploient pour cela
des moyens de communication par Internet. Les recherches sur le web sont aujourd'hui
traitées par l'intermédiaire de données spécifiques (voir métadonnées).

Initiatives en vue d'une réglementation[modifier | modifier le code]

Le Parlement européen, à l'instar du Bundestag, dispose d'un règlement intérieur régissant


l'accès des lobbyistes à son enceinte. Ces derniers sont tenus de s'inscrire sur un registre
public (disponible sur internet) et doivent respecter le code de conduite annexé au règlement.

Le commissaire européen Siim Kallas, en mars 2005, a proposé une initiative européenne
visant à renforcer les règles de transparence auxquelles devraient être soumis, selon lui, les
15 000 lobbyistes qui cherchent à les influencer. Ces propositions ont été précisées en
novembre 2005 et sont basées sur quatre points :

1. renforcer l'information relative aux bénéficiaires de financements européens,


2. lutter contre la fraude,
3. accroître la transparence du lobbyisme,
4. établir des règles éthiques et de compte rendu pour ceux qui font la loi (commissaires,
membres du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne) dans un livre
vert de la Commission européenne sur la transparence, finalisé en mai 2006.

Face à cette initiative communautaire, les associations de lobbyistes réagissent différemment.


L'EPACA (European Public Affairs Consultancies Association) a fait savoir qu'elle préférait
l'auto-régulation (par le biais de chartes interprofessionnelles) à la législation. ALTER-EU,
une coalition d'ONG qui fait au contraire campagne pour mettre fin aux « privilèges
corporatistes et au secret autour du lobbying à Bruxelles », soutient l'initiative pour la
transparence de la Commission Barroso.

Depuis 2008, il existe un Registre des représentants d'intérêts à la Commission européenne,


qui fonctionne sur un mode volontaire. Il permet aux citoyens européens d'avoir accès à une
base regroupant les lobbyistes enregistrés ainsi que les sommes engagées au cours de l'année
précédente. En 2014 un accord interinstitutionnel a été adopté entre la commission
européenne et le parlement européen. Depuis des négociations sont en cours pour améliorer
encore cet accord
Lobbying : définition simple et traduction
La Rédaction
JDN
  Mis à jour le 03/02/20 09:14
La rédaction du JDN s'est donné pour mission d'alerter ses lecteurs sur les tendances de l'économie.
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L'action
des lobbies, appelés aussi groupes d'intérêt, groupes de pression et groupes d'influence, est souvent discrète
et indirecte. Elle s'appuie sur une bonne connaissance des circuits décisionnels et sur la constitution de
vastes réseaux.

Sommaire
 Qu'est-ce que le lobbying ?
 Le lobbying en France 
 Les différentes formes de lobbying
 Traduction du mot lobbying

Qu'est-ce que le lobbying ?


Le lobbying est une stratégie menée par un groupe d'intérêt, groupe de pression et groupe
d'influence, appartenant à un même secteur d'activité professionnelle et cherchant à défendre ses propres
intérêts auprès des décideurs politiques. Son action est souvent discrète et indirecte contrairement à une
manifestation initiée par une organisation syndicale. Elle s'appuie sur une bonne connaissance des circuits
décisionnels et sur la constitution de vastes réseaux. En exerçant une pression et en jouant de leur influence
sur les décideurs, les lobbyistes visent ainsi à influencer la mise en place de législations, réglementations et
normes économiques, à leur avantage. Le lobbying intervient dans les relations étroites avec les médias,
dans le milieu de la recherche et auprès des pouvoirs publics. Le lobbying est très prisé aux Etats-Unis où
les entreprises s'attachent de plus en plus souvent les services d'un lobbyiste professionnel. Il est également
fréquent et très pratiqué à Bruxelles.

Le lobbying en France
Le lobbying est une activité encore peu courante en France, où il est soumis depuis 2009 à des règles
d'encadrement visant notamment à lister le nom de lobbyistes dans un registre facultatif. En 2013, le
dispositif est amélioré : les députés doivent notamment mentionner la liste des organisations auditionnées à
la fin des rapports parlementaires et indiquer celles présentes sur le registre des lobbyistes. Enfin, la loi du
9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie
économique, dite loi Sapin II, a franchi un nouveau cap dans le contrôle des lobbies : définition plus claire,
création d'un registre des représentants d'intérêts tenu par une autorité administrative indépendante ou
encore apparition d'un code déontologique. 

La France est un cas à part concernant le lobbying. Cette pratique souffre d'une connotation péjorative et
fait l'objet de méfiance en raison de l’influence corporatiste. Certains le considèrent même comme une
menace pour la démocratie, les lobbyistes défendant principalement leurs intérêts.

Quelles sont les différentes formes de lobbying ?


Les différentes formes de lobbying :

 connaissance des circuits décisionnels


 information des décideurs
 établissement de relations à haut niveau
 constitution de réseaux
 apport d'expertise
 participation à des groupes d'études
 organisation de conférences, de visites
 rédaction d'amendements à un projet de loi
 cadeaux luxueux
 espionnage
 pression
 infiltration
 consultations publiques.

Traduction du mot lobbying

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