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PREMIERE PARTIE :

ETUDE DU BASSIN
VERSANT

1. Après avoir défini ce que c’est qu’un bassin versant, faites-en une
illustration schématique.
2.
Pourquoi qualifie-t-on le bassin versant :
- Impluvium ?
- Hydrosystème ?
3. Expliquez la formule suivante : « le bassin versant est une surface
hydrologiquement close », puis prenez un exemple au Togo pour le
confirmer.
4. Avec un schéma à l’appui, trouvez l’argument qui vous permet
d’infirmer cette formule.
5. Quelle différence faites-vous entre le Bassin versant topographique
et le Bassin versant réel ?
6. Quels sont les éléments qui peuvent modifier les limites naturelles
d’un bassin versant ?
7. Quels sont les caractéristiques ou facteurs de la dynamique d’un
Bassin versant ?
8. Etablissez le lien de cause entre les aspects climatiques,
morphologiques, pédologiques et géologiques, degré de couverture
végétale, organisation du réseau hydrographique d’un bassin
versant et la dynamique de ses eaux de surface, de subsurface et la
formation des crues de pointe ?

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9.
a. A quoi peut-on lié la formation des crues de pointe dans un bassin
versant ?
b. Définissez-le.
10. Quelle différence faites-vous entre la résurgence et l’exsurgence ?
11. Quels sont les aléas hydro-climatiques liés à la dynamique d’un
Bassin versant ? Relever la différence entre les deux.

Réponses :
1. Un bassin versant est un espace délimité par des lignes de partage des
eaux (lignes de crêtes) et qui est drainé par un cours d’eau et ses
affluents qui convergent vers un même point de sortie appelé exutoire.
Schémas

2.
- Le bassin versant est qualifié d’impluvium car, il se présente sous
forme d’un entonnoir qui recueille les eaux de pluie et les conduit
vers l’exutoire, selon la topographie, par le ruissellement,
l’écoulement hypodermique et phréatique.
- Le bassin versant est qualifier d’Hydrosystème car, c’est un
ensemble des éléments d'eau courante, d'eau stagnante, semi-

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aquatiques, terrestres, tant superficiels que souterrains et de leurs
interactions perpétuelle dont la dynamique est conditionnée par les
facteurs climatiques, morphologiques, pédologiques, géologiques ,
l’organisation du réseau hydrographique et le degré de couverture
végétal du bassin versant.
a. Un Hydrosystème est
3. Cette formule signifie que les eaux d’un bassin versant ne pénètrent pas
dans les eaux d’un autre bassin. Comme exemple, les eaux du bassin de
l’Oti ne pénètrent pas dans les eaux du bassin du Mono.
4. Argument :
En fonction du pendage des couches, une partie des eaux souterraines peut
échapper au bassin topographique. En d’autres termes, il arrive que les
eaux souterraines qui alimentent un bassin versant puissent migrées vers
les eaux d’un autre bassin versant (réel) sous l’effet du pendage des
couches.
Schémas

5. Le bassin versant topographique représente le bassin qui prend en


compte uniquement les écoulements de surface et qui est délimité par
les lignes de partage des eaux topographique (lignes de crête) alors que
le bassin versant réel prend en compte les écoulements souterrains et ne
coïncide pas avec les lignes de partage des eaux topographique, mais
plutôt avec les lignes de partage des eaux souterraines.
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6. Il s’agit des activités anthropiques telles que la construction des
barrières artificielles (routes, chemins de fer, barrages hydroélectriques,
etc.).
7.
Facteurs ou caractéristiques Eléments composants
Facteurs climatiques - Il s’agit du climat de la
zone dans laquelle le
bassin versant se trouve.
Le climat peut être
humide ou sec.
Facteurs morphologiques - Dimensions du bassin
versant (périmètre et
surface)
- Forme du bassin versant
(forme compacte, forme
allongée)
- La pente du bassin versant
- L’exposition ou orientation
des versants dans le bassin
versant
- Le profil ou forme des
versants dans le bassin
versant : versants convexes
ou concaves

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Facteurs pédologiques - Il s’agit ici de la nature du sol
(texture, structure,
épaisseur et quantité de
matière organique)
- Les sols sableux sont plus
perméables donc propice à
l’infiltration
- Les sols argileux sont moins
perméables voir
imperméables et sont plus
propice au ruissellement.

Facteurs géologiques - Il s’agit de la nature des


roches qui constituent le
substrat géologique du
bassin versant et de sa
structure tectonique.
- On peut avoir un sous-sol
perméable prédisposé à une
infiltration importante de
l’eau contrairement à un
faible ruissellement.
- Par contre, un sous-sol
imperméable favorise
l’écoulement de surface

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alors que l’infiltration est
rare.
Etat de surface ou degré de - Il s’agit du niveau de
couverture végétale. couverture végétal du bassin
versant qui est fortement
influencé par les activités
anthropiques
Facteurs hydrographiques - Il s’agit de l’organisation du
réseau hydrographique et de
la densité du réseau de
drainage
Facteurs anthropiques - Il s’agit des activités
humaines (construction des
bâtiments, la mise en valeurs
agricoles etc.).

8.
Les facteurs climatiques :
• Les bassins versants qui se situent dans des zones à climat humide
sont caractérisés par des écoulements importants et sont favorable à
la formation des crues à l’exutoire.
• Par contre, les bassins versants qui se situent dans des zones à climat
sec sont caractérisés par des écoulements faibles car, on note une
forte évaporation liée à une forte insolation. La formation des crues
est rare.

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Les facteurs morphologiques qui interviennent essentiellement dans la
dynamique des eaux de surface, de subsurface et la formation des
crues dans les bassins versants se résument essentiellement à la forme
et la pente du bassin versant.
- La forme :
✓ Lorsqu’un bassin versant présente une forme compacte ou
circulaire, arrondie le temps de concentration des eaux est plus
court. Le ruissellement est alors très important alors que
l’infiltration est faible. Les écoulements de surface sont donc
supérieurs aux écoulements de subsurface. La formation des
crues à l’exutoire sera rapide et importante.
• Par contre, lors que le bassin versant a une forme allongée le temps de
concentration des eaux est plus long. Le ruissellement est alors faible
alors que l’infiltration est importante. Les écoulements de subsurface
sont donc supérieurs aux écoulements de surface. La formation des
crues à l’exutoire sera lente et faible.

- La pente :
• Lors que la pente est forte, le temps de concentration des eaux est plus
court. Dans ce cas, les écoulements de surface sont supérieurs aux
écoulements de subsurface. Le ruissellement est alors très important
alors que l’infiltration est faible. La formation des crues à l’exutoire
sera rapide et importante.

• Par contre, lors que la pente est faible le temps de concentration des
eaux est plus long. Le ruissellement est alors faible alors que
l’infiltration est importante. Les écoulements de subsurface sont donc
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supérieurs aux écoulements de surface. La formation des crues à
l’exutoire sera lente et faible.

Les facteurs pédologiques sont essentiellement liés à la nature du sol.


• Lors que le sol est perméable, c’est-à dire constitué de matériaux
grossiers (sols sableux), l’infiltration est importante. Le ruissellement
est faible. Le temps de concentration des eaux est long. Dans ces
conditions, les écoulements de subsurface sont supérieurs aux
écoulements de surface. La formation des crues à l’exutoire sera lente.

• Lors que le sol est imperméable, c’est-à dire constitué de matériaux fins
(sols argileux), le ruissellement est important. L’infiltration est faible.
Le temps de concentration des eaux est court. Dans ces conditions, les
écoulements de surface sont supérieurs aux écoulements de subsurface.
La formation des crues à l’exutoire sera rapide et importante.

Les facteurs géologiques concernent la nature du sous-sol :


• Lors que le sous-sol est perméable, l’infiltration est importante. Le
ruissellement est faible. Le temps de concentration des eaux est long.
Dans ces conditions, les écoulements de subsurface et souterrains sont
supérieurs aux écoulements de surface. La formation des crues à
l’exutoire sera lente.
• Lors que le sous-sol est imperméable, le ruissellement est important.
L’infiltration est faible. Le temps de concentration des eaux est court.
Dans ces conditions, les écoulements de surface sont supérieurs aux
écoulements de subsurface. La formation des crues à l’exutoire sera
rapide et importante.

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Le degré de couverture végétal ou l’état de surface joue également un rôle
important dans la dynamique des eaux de surfaces, subsurface et la
formation des crues :
• Lors que le degré de couverture végétal du bassin versant est élevé
(végétation de type forêt), le ruissellement est faible alors que
l’infiltration est importante. Le temps de concentration des eaux est
long. Dans ces conditions, les écoulements de subsurface et souterrains
sont supérieurs aux écoulements de surface. La formation des crues à
l’exutoire sera lente.
• Par contre, lors que le degré de couverture végétal est faible, le
ruissellement prend le dessus sur l’infiltration. Le temps de
concentration des eaux est court. Dans ces conditions, les écoulements
de surface sont supérieurs aux écoulements de subsurface. La formation
des crues à l’exutoire sera rapide et importante.
L’organisation du réseau hydrographique impacte également la
dynamique d’un bassin versant :
• Lors que le réseau hydrographique est dense, plus les écoulements sont
importants (débit fort). Le temps de concentration des eaux est court et
la formation des crues à l’exutoire est importante.
• Par contre, lors que le réseau hydrographique est lâche, les écoulements
sont moins importants (débit faible). Le temps de concentration des
eaux est long et la formation des crues à l’exutoire est lente et faible.
9.
a. C’est le temps de concentration des eaux.
b. Le temps de concentration des eaux se définit comme le maximum de
durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le chemin
hydrologique entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier.
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10.
• La résurgence est un cours d’eau qui est apparu à la surface puis
disparait en profondeur et réapparaît à la surface.
• L’exsurgence est un cours d’eau qui depuis sa naissance n’a jamais
apparu à la surface avant d’apparaître à l’exutoire.
11. Il s’agit des crues de pointe et des inondations.
Différence entre crue de pointe et inondation :
On parle de crue de pointe lors que le débit à plein bord est atteint, c'est-à-
dire le lit mineur ou le chenal d’étiage est rempli totalement d’eau tandis
qu’on parle d’inondation lors que le débit à plein bord est dépassé (l’eau
déborde le lit mineur et rentre dans le lit majeur.

10 | P a g e

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