Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le Togo est un pays de l’Afrique de l’Ouest d’une superficie de 56.600 km². Il s’étend sur
environ 600 kilomètres de long, du Nord au Sud, et d’environ 60 kilomètres de large, d’Est
en Ouest. Il est limité à l’Ouest par le Ghana, à l’Est par le Bénin, au Nord par le Burkina
Faso et au Sud par l’Océan Atlantique. Membre de la CEDEAO et de l’UEMOA ; Le secteur
des transports du Togo comprend les sous-secteurs routier, ferroviaire, aérien et maritime. Il
est considéré comme l’un des secteurs porteurs de croissance économique. L’organisation
du secteur des transports relève du ministère des infrastructures et des transports qui,
conformément à la politique générale du gouvernement définie dans la SCAPE, élabore et
coordonne les interventions de l’État et des différents acteurs dans la construction des
infrastructures des transports, met en œuvre la politique de l’État en matière des transports
routiers, ferroviaires, aériens et maritimes.
En matière d’infrastructures de transports, le pays connaît un déficit énorme. L’insuffisance
quantitative et qualitative d’infrastructures de transport routier reste un problème pour la
croissance de l’économie togolaise. En 2012, il est estimé que le secteur des transports
contribue pour 7% à la formation du PIB dont 70% du transport routier, soit un apport de
5% ; les 30% restants, soit 2% du PIB, constituent la part des autres modes de transport dont
essentiellement les transports maritimes concentrés aux activités du Port Autonome de Lomé.
Le cadre régulateur et ses limites de transport au Togo ; le cadre stratégique et ses limites ;
le cadre institutionnel et ses limites ;et les conséquences de la défaillance du cadre régulateur
de transport au Togo sont les axes dont tournera ce devoir.
CORPT DU DEVOIR
La situation du réseau routier togolais est très préoccupante. La plupart des routes
construites datent des années 70 et n’ont pas bénéficié d’entretien régulier. Les pluies
diluviennes de ces dernières années ont accentué leur dégradation causant d’importants
dégâts et des pertes en vies humaines. L’accès à certaines localités est devenu impossible
pour l’écoulement des produits agricoles. D’importants points critiques ont surgi. L’état
actuel du réseau routier est un frein au développement de l’économie et constitue une cause
de l’insécurité routière pour laquelle l’État a engagé des campagnes de sensibilisation et de
formation à l’endroit des usagers de la route. Le pourcentage des routes nationales revêtues
ayant un assez bon niveau de service est globalement estimé à 40% en 2011, tandis que celui
des routes nationales non revêtues est d’environ 16,7%. L’ambition du Gouvernement est
d’améliorer sensiblement l’état des routes, à travers des investissements importants pour
l’entretien routier et la remise à niveau du réseau routier. A cet effet, le Gouvernement
envisage de rendre opérationnel le fonds d’entretien routier de deuxième génération
dénommé Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER). Il est destiné
à financer exclusivement l’entretien routier dans l’objectif de pérenniser les investissements
consentis dans les infrastructures routières. Par ailleurs, le Gouvernement envisage de
mettre en place une agence des routes chargée de mettre en œuvre les projets de construction,
de réhabilitation et d’entretien du réseau national. L’autonomie de cette agence permettra
d’assurer l’efficacité et l’efficience dans l’exécution des travaux routiers en général et de
l’entretien routier en particulier. La complémentarité entre la SAFER et l’agence des routes
apportera un nouveau dynamisme dans le sous-secteur des infrastructures routières. Le
ministère des travaux publics sera chargé de la planification, des études et du suivi-
évaluation. Par ailleurs, le Gouvernement est conscient qu’en matière de transport
international, le commerce international avec les pays de la sous-région (Niger, Burkina
Faso, Mali, Ghana et Bénin) est une donnée importante pour la prospérité au Togo, et le
réseau national routier bitumé inter-Etat est vital pour le pays. Au plan national, le
développement des plantations de coton, de café-cacao et des cultures vivrières a un lien
étroit avec le transport routier et le réseau des pistes rurales. L’expansion très remarquable
de la capitale Lomé mérite qu’une attention particulière lui soit accordée dans la politique
des transports urbains. Pour ce faire, le Gouvernement a retenu les objectifs stratégiques ci-
après :
• disposer d’un réseau de routes nationales doté d’un bon niveau de service, reliant entre
elles toutes les parties du territoire et avec les pays voisins, assurant ainsi un appui aux
secteurs porteurs de croissance ; • disposer de réseaux de pistes rurales densifiés et de qualité
désenclavant les zones à fort potentiel agro-économique, irriguant les zones rurales et
connectés aux réseaux routiers interurbains ; • disposer d’un réseau urbain et intra-urbain
de qualité facilitant le transport des personnes et des biens. Dans cette optique, le
Gouvernement a renouvelé le parc automobile de la Société de Transport de Lomé
(SOTRAL) par l’achat de bus neufs pour 3,5 milliards de FCFA ; • développer le recours à
des travaux à haute intensité de main d’œuvre pour le développement et la maintenance des
infrastructures et équipements du sous-secteur. Pour atteindre ces objectifs, le
Gouvernement compte, avec l’appui de ses partenaires au développement, réaliser de gros
investissements de plus de 2 000 milliards de FCFA dans les cinq 14Source : Direction
Générale des Travaux Publics 80 années à venir pour : (i) réhabiliter 20 km de voiries
urbaines par an à Lomé15 ; (ii) réhabiliter les voiries urbaines des autres villes du pays ; (iii)
dédoubler le tronçon Lomé-Tsévié ; (iv) poursuivre l’ouverture et la réhabilitation des pistes
rurales ainsi que l’élimination des points critiques ; (v) réaliser les travaux de dédoublement
de la RN1 qui relie le Port Autonome de Lomé à la frontière avec le Burkina Faso pour
desservir le Burkina Faso, le Mali et le Niger et favoriser ainsi une fluidité des échanges
commerciaux et l’intégration régionale entre le Togo et ces pays ; (vi) réhabiliter le corridor
Lomé-frontière du Burkina Faso ; (vii) réhabiliter les principales routes transversales au
corridor nord-sud telles que les voies Agou-Notsé-Tohoun, Atakpamé-Badou, Dapaong-
Mandouri, frontière Ghana-Kabou-Kara-Kemerida-frontière du Benin et la bretelle de
Kétao-Pagouda, Sokodé-Tchamba frontière Bénin, Gléi-Amou-Oblo, Kabou-Guerin Kouka-
Katchamba, Aného-Tabligbo-Tsévié, Kpalimé-Atakpamé, Lomé-Vogan-Anfoin, etc. ; (viii)
renforcer l’entretien des routes revêtues et des pistes réhabilitées ; (ix) apporter un soutien
à l’organisation privée de transport de masse ; (x) poursuivre la promotion de l’émergence
et du développement des PME de travaux d’entretien routier et des bureaux d’études locaux,
de leur professionnalisation et qualification, et de leur capacité de gestion ; (xi) développer
le transport urbain à l’image de SOTRAL dans les autres villes du pays et maîtriser le trafic
urbain ; (xii) étudier et mettre en place un nouveau cadre réglementaire de la gestion de la
sécurité routière ; (xiii) étudier et mettre en place un cadre réglementaire de la sécurité des
ouvriers sur les chantiers ; (xiv) redynamiser la mise en œuvre des politiques communes et
de projets régionaux au sein de la CEDEAO et de l’UEMOA en vue d’améliorer la
circulation des biens et des personnes. L’ensemble des axes routiers réhabilités ou construits
amélioreront l’approvisionnement des populations rurales à l’intérieur du pays pour les
acheminements des productions vivrières et de rente. Ils contribueront à générer des milliers
d’emplois directs et indirect
CONCLUSION
En somme la politique du gouvernement togolais est de doter le pays en infrastructures et
de services de transport efficaces aussi bien pour l’intérieur que pour ses voisins sans
littoral. Le secteur des transports repose pour cela sur un cadre juridique et institutionnel
solide. Pour atteindre cet objectif le gouvernement a entrepris ces dernières années la mise
en œuvre d’importants projets pour améliorer le système des transports notamment la
réhabilitation et la construction d’infrastructures, avec l’assistance des partenaires
techniques et financiers. Il existe plusieurs projets routiers et portuaires ainsi que des
projets de réhabilitation du réseau ferré. Ce réseau ferré s’intègre dans un cadre régional,
celui de la boucle ferroviaire allant d’Abidjan à Lomé en passant par Ouagadougou,
Niamey, Parakou et Cotonou. Le corridor Abidjan-Lagos est l’un des grands projets sous-
régionaux en matière routière intéressant le Togo avec la construction d’une autoroute
passant par les capitales des pays concernés.