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ADORATION DU JEUDI SAINT 2020

« Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)

Je vous donne un commandement nouveau,


dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. » (cf. Jn 13, 34)

Chant de l´exposition: COMO EL PADRE ME AMÓ


Lecture de la parole de Dieu
La Semaine sainte tout entière et en particulier la nuit du Jeudi Saint est lieu du
silence, parce que lieu où Dieu se tait quand l’homme s’enfle d’indifférence et de
violence. Elle est le lieu de tous nos souvenirs à manifester, à crier de reconnaissance
pour que, comme le parfum de Béthanie, l’humaine affection soulage, tant soit peu, la
marche de Jésus vers Golgotha. Dans son silence qui le rend mort avant la mort –
maltraité, humilié, il n’ouvre pas la bouche comme un agneau conduit à l’abattoir (cf. Is.
53, 7) –, dans ses paroles éparpillées qui viennent susurrer à nos cœurs comme urgent et
exigeant appel au secours, Jésus nous veut compagnons – portant sa livrée, nous
identifiant à lui qui, sans visage ni beauté, est désormais non-identifiable, (cf. Is. 53, 1-
7), pourtant bien présent.
Durant cette nuit sainte, Jésus porte nos blessures, et nous invite à sortir des
lieux de nos révoltes et de nos fautes, de nos prétentions et de nos fragilités, des
reniements et des lâchetés qui sont justement nos lieux de mort aujourd’hui. Et par sa
passion et sa mort – en faisant de nous ses auxiliaires –, il guérit l’humanité frappée,
meurtrie en lui indiquant le lever imminent d’un nouveau matin, celui de Pâques.

PRIERE
Seigneur Jésus,
Dans la nuit de la prière criée
Quand le sommeil se fait complice de nos inattentions,
Tu es bien seul par les hommes,
Tu es durement éprouvé
Et ta douleur fait écho au silence du ciel.
Seigneur Jésus,
Dans la nuit du baiser échangé
Quand l’amitié est troublée par la trahison
Tu es bien seul parmi les hommes
Et nous fuyons, la nudité pour unique besace
Pour cacher notre honte.

Seigneur Jésus,
Dans la nuit de la gifle donnée
Par fanatisme, par flatterie vulgaire
Tu es bien silencieux au cœur de nos reniements
Aurons-nous le courage de Pierre et ses larmes
Pour laver nos vies souillées ?

Seigneur Jésus,
L’aurore déjà brûle les pierres de nos certitudes
Quand Dieu est jugé par les hommes
Tu es bien seul, Unique et juste juge
Cerné d’un silence invitant à la vérité
Les cœurs clos de haine et de violence.

Seigneur Jésus,
Dans la journée écrasante de peur
La montée poussiéreuse et étroite t’épuise
Tu n’es pas seul, l’humanité a aussi sa générosité
Les femmes qui pleurent, la femme qui essuie la violence
Jusqu’au pied de la croix

Seigneur Jésus
Dans le déclin de la lumière et de la vie
Quand tu cries ton angoisse et ton tremblement
Tu n’es pas seul, un ami te tient compagnie
Une mère, deux larmes collées aux joues, se remémore :
L’amour est plus fort que la mort.

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