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2016 / 2017

Serigne N’Diaye, Expert financier

serignendiaye100@yahoo.fr

Snd – Normalisation comptable – TCA /2017


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Chapitre 1: Historique et finalité de la comptabilité
La comptabilité sous sa forme actuelle moderne, est
apparue en Italie en 1494 avec l’avènement de la
partie double développé par LUCA PACIOLI dans
son ouvrage intitulé «Traité particulier des comptes
et des écritures ».
La comptabilité qui est un Art, une technique, une
science, un moyen de communication, est une vieille
invention qui a évoluée avec le développement de
l’humanité, des techniques, des migrations, des fusions
sociales et des échanges économiques.
Les contacts économiques entre les hommes ont
immédiatement généré la nécessité de garder des traces de
ces transactions .
Snd – Normalisation comptable – TCA /2017
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I- Les trois phases de l’évolution de la technique comptable
1. L’antiquité et le moyen âge
L’antiquité :
La comptabilité est une technique qui remonte à la
plus haute antiquité.
Des traces d‘écritures comptables ont été retrouvées
dans les civilisations Incas, égyptiennes et
romaines.
De cette date jusqu’au Moyen-âge, la comptabilité
était sommaire basée sur la règle de la partie
simple.

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1. L’antiquité et le moyen âge
Le moyen âge :
Au 14ème et au 15ème siècle, va naître en Italie la
méthode dite de la partie double : (Partita doppia).
Elle sera formalisée avec la publication en 1494 du
premier ouvrage imprimé qui traite de la comptabilité
« la summa di arithmetica, geometri, proportioni et
proportionalita » du moine franciscain Fra Luca Di
Borgo, de son vrai nom Luca Pacioli.
La partie de son ouvrage consacrée à la comptabilité est
appelée « Traité particulier des comptes et des
écritures ». Elle jeta les bases de la première organisation
comptable connue, en érigeant en système, la partie
double.
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2. L’ère industrielle
La seconde évolution date de l’Ere industrielle
(avec le capitalisme) caractérisée par l’apparition de
la société par action et de la comptabilité de
gestion.
Les efforts de normalisation pour accroître la
confiance des prêteurs datent de cette époque.
Au 19ème et dans la première moitié du 20ème
siècle apparaissent le bilan et le compte de
résultat permettant, dans les sociétés par actions,
aux délégués (mandataires) de rendre compte de leur
gestion à leurs mandants (propriétaires).
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3. L’ère contemporaine
La troisième phase d’évolution apparaît avec
l’internationalisation des marchés (globalisation) qui
impose aujourd’hui que la comptabilité devienne un objet
de droit harmonisé et lisible par tous de la même manière
et qu’elle constitue donc un langage commun.
Ce phénomène d’internationalisation des marchés
financiers a rendu nécessaire l’émergence de normes
comptables communes d’élaboration de l’information
financière au plan international.
Dans le domaine de la comptabilité, la normalisation
comptable internationale est l'aboutissement d'un
processus qui passe par la convergence, puis
l'harmonisation des normes comptables nationales ou
régionales. Snd – Normalisation comptable – TCA /2017
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3. L’ère contemporaine
Le processus de normalisation se consolide avec la
création en 1973 à Londres de l’International
Accounting Standards Committee (IASC),
organisme international de normalisation comptable.
Créé par Henry Benson et les représentants des
organisations professionnelles comptables des Etats-
Unis, du Canada, de l’Australie, de l’Allemagne, de la
France, du Japon, du Mexique, des Pays-Bas, du
Royaume Uni et de la République d’Irlande, l’IASC
devenu IASB depuis 2001 compte aujourd’hui
plus d’une centaine de membres répartis dans
plus de 80 pays.
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Caractéristiques du référentiel IFRS
Les principales caractéristiques du référentiel IFRS sont
les suivantes :
Une approche anglo-saxonne de la comptabilité ;
Une comptabilité basée sur des principes ;
L’utilisation de la juste valeur ;
Le recours à l’actualisation ;
Une information financière détaillée ;
La réduction des options comptables.

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Fonctionnement de l’IASB
Afin de professionnaliser l’organisme, une nouvelle
structure organisationnelle s’est mise en place en 2001,
composée notamment :
d’une fondation IASC dénommée depuis 2009 IFRS Foundation ;
d’un nouveau conseil exécutif (instance de
normalisation) dénommé International Accounting
Standards Board (IASB);
d’un comité d’interprétation dénommé IFRS
Interpretations Committee (ex IFRIC) ;
d’un comité consultatif dénommé IFRS Advisory Council
(ex SAC) ;
et en début 2009 d’un comité de surveillance appelé
Monitoring Board
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A- Le Monitoring Board
Le Monitoring Board (conseil de surveillance), créé en
janvier 2009, établit un lien formel entre les
trustees et les autorités publiques.
Il s’assure que les trustees remplissent leurs fonctions
telles qu’elles sont définies par la constitution et
approuve leur nomination.

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B- L’IFRS Foundation
L’International Accounting Standards Committee
Foundation (IASCF) a été créée en février 2001, sous la
forme d'une entité à but non lucratif enregistrée dans
l'Etat du Delaware (USA) et renommé en 2009 IFRS
Foundation . L'IASCF est l'entité mère de l'IASB
L’IFRS Foundation est composé de 22 membres
appelés Trustees qui sont des auditeurs, des
industriels, des banquiers, des régulateurs de Bourses
de valeurs.
Elle est chargée du financement de l’institution et de
la désignation des membres des trois instances que
sont l’IASB, le IFRS. AC et IFRS.IC.
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C- L’IASB
Ce conseil exécutif est composé de 16 membres salariés
de la structure, ayant une compétence professionnelle et
une expérience complémentaire : préparateurs d’états
financiers, auditeurs, utilisateurs d’états financiers et
universitaires. L’IASB a pour objectifs principaux :
d’élaborer les normes d’informations financières
internationales « IFRS » à observer pour la présentation
des états financiers et de promouvoir leur acceptation dans
le monde. ; celles publiées avant la réforme de 2001 étaient
appelées IAS (International Accounting Standards) et,
d’approuver les interprétations proposées par l’IFRS
Interpretations Committee.
de faire converger les normes comptables nationales
avec les IFRS
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C- L’IASB
L’IASB est un organisme privé, n’appartenant à
aucun État mais seulement à des membres privés : on
peut dès lors espérer que les décisions prises sont au
service d’un objectif de comparabilité des comptes et
non pas au service des intérêts d’un État.
L’IASB étant un organisme privé à but non lucratif,
indépendant et d’intérêt international, il ne
dispose par conséquent d’aucune souveraineté en
Europe ou dans un pays X, ni d’aucun pouvoir
réglementaire pour établir des règles destinées à
déterminer un bénéfice sur lequel l’impôt est
ensuite calculé.
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D- L’IFRS Advisory Council
Ce comité consultatif de normalisation est constitué de
45 membres, d’origine et de formation diverses, non
rémunérés.
Les responsabilités de ce comité sont de trois ordres :
Conseiller l’IASB sur son programme de travail et
définir les travaux prioritaires ;
Informer l’IASB des avis que les organisations et
les particuliers lui adressent sur les principaux
projets de normalisation ;
Conseiller, d’une manière générale, l’IASB et ses
trustees.
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E- L’IFRS Interpretations Committee
Ce comité permanent d’interprétations est composé de 14
membres votants, choisis pour leur capacité à se tenir au
courant des questions actuelles et pour leur compétence
technique à les résoudre (professionnels comptables en
entreprise et en profession comptable et utilisateurs d’états
financiers). Il a pour rôle d'examiner les problèmes
d'interprétation rencontrés à l'occasion de
l'application d'une norme et définir le traitement
approprié rencontrant un consensus général. L’IFRS
Interpretations Committee n'est pas un Comité d'urgence.
Il vise à promouvoir l'application rigoureuse et uniforme
des IAS/IFRS.

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II-Définition de la comptabilité
La comptabilité est un système d’organisation de
l’information financière permettant de classer, saisir,
enregistrer des données de base chiffrées et de
présenter des états financiers de synthèse reflétant
une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entité à la date de clôture.
La comptabilité a pour but de produire de
l’information financière aussi bien pour éclairer la
gestion et la prise de décision des dirigeants de
l’entreprise que pour satisfaire à des obligations à
l’égard des tiers. De ce point de vue, elle apparaît comme
un système générateur d’information relevant d’un rôle
interne et externe.
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II-Définition de la comptabilité
En effet la comptabilité est un système cohérent
d’information et de communication au service de
l’entreprise, aussi bien sur le plan interne (information
des dirigeants) que sur le plan externe (information
des partenaires commerciaux, financiers et sociaux, des
administrations) dans le cadre d’une pertinence
partagée.
A cette fin, des documents comptables de synthèse
appelés états financiers sont élaborés au moins
une fois par an ; ils permettent d’apprécier la
situation financière , la performance et l’évolution
de situation financière de l’entreprise.
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III-Les objectifs de la comptabilité
La comptabilité remplit plusieurs fonctions distinctes et
complémentaires : elle est un instrument de preuve,
un outil d’aide à la prise de décision et un support
de la communication sociale permettant à certains
agents économiques de rendre compte à d’autres
agents économiques.
La comptabilité, désormais appelée comptabilité
financière, est un instrument permettant d’établir des
états financiers qui donnent des informations fiables,
pertinentes et fidèles aux dirigeants, aux actionnaires et
aux tiers ; ces informations permettent les prises de
décision et la comparaison des performances.
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III-Les objectifs de la comptabilité
L’objectif de la comptabilité financière est donc de :
donner une image fidèle du patrimoine, des résultats et de la
situation financière d’une entreprise en respectant les règles
comptables en vigueur.
fournir aux dirigeants les informations sur la situation financière
et la performance de leur entreprise pour faciliter la prise de
décision.
fournir à l’Administration fiscale les informations leur permettant
de contrôler la réalité du résultat imposable.
servir de base à l’élaboration des agrégats de gestion et faciliter de
ce fait le pilotage.
informer les investisseurs pour leur permettre de prendre des
décisions rationnelles.
permettre à l’Etat de disposer de données sur l’économie et donc
d’évaluer l’impact de ses politiques.
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Chapitre 2 : La normalisation comptable

I- Définitions de la normalisation
II – Les objectifs de la normalisation
III- Les méthodes de normalisation
IV- Les modèles de normalisation
V- Les organes de normalisation la
normalisation
II – Les

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I- Définition de la normalisation comptable
La normalisation comptable est la procédure
selon laquelle sont élaborées les normes de la
comptabilité qui constituent un ensemble de
règles, de méthodes d’évaluation et de
présentation des comptes des entités.
Les principaux intérêts de la normalisation sont
la production d’une information financière
sincère et l’établissement de comparaisons
internationales.

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II-Les objectifs de la normalisation
Sous cette définition générale peuvent se cacher des
objectifs variés :
Faciliter la lecture et la compréhension des états
financiers ;
Permettre la comparaison dans le temps et dans
l’espace des états financiers ;
Accroître la qualité de l’information ;
Améliorer la productivité des services comptables ;
Rendre les comptes agrégeables pour les besoins de la
comptabilité nationale ;
Donner une base sûre à l’assiette de l’impôt ;
Limiter les conflits entre les différends utilisateurs.

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III- Les méthodes de normalisation
Elle est susceptible de revêtir des modalités variées, qui se
recoupent d’ailleurs partiellement :
1. Elle peut porter sur la forme, le « contenant » : harmonisation
du vocabulaire, définition des concepts, nom et codification
numérique, classification des informations, structure des EF ;
documents comptables
2. Elle peut aussi concerner le fond, le « contenu » : principes
comptables, domaines respectifs de l’actif et des charges, du
passif et des produits, méthodes d’évaluation , …
3. Elle peut être stricte (règles contraignantes) ou souple
(existence d’options comptables ),
4. La normalisation comptable peut être détaillée (prescriptions
quant à la mise en œuvre de certains moyens) ou générale
(formulation de principes, désignation des résultats à atteindre,
obligation de résultat) : elle peut en particulier concerner
l’ensemble des procédures comptables ou les seuls documents
de synthèse.

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IV- Les modèles de normalisation
La réglementation de la comptabilité s’est effectuée
différemment en fonction de l’environnement
économique, juridique et culturel afférent à chaque pays.
Actuellement, deux grands courants de normalisation
ou « Ecoles » de pensée (et de pratique) comptable ont
ainsi émergé et se sont imposés. Il s’agit de :
1. L’Ecole anglo-saxonne, caractérisée par une
approche financière de la comptabilité axée sur les
besoins de l’information boursière (et notamment
l’obtention du « résultat par action »)
2. L’Ecole « continentale», soucieuse d’une approche
plus patrimoniale - économique que boursière, mais
respectueuse du périmètre juridique de l’entreprise.

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A- Le modèle anglo-saxon
Ce modèle regroupe les pays de droit coutumier, pour
lesquels, en tout état de cause, la réalité économique
doit avoir la prééminence sur l’habillage juridique, la
normalisation vise à assurer la transparence des
informations au bénéfice des investisseurs et de la
communauté financière ; elle est principalement le fait
d’organismes professionnels, qui se soucient beaucoup
plus du fond que de la forme, plus d’énoncer des
principes, des règles, des critères, que de rentrer dans le
détail du classement, de l’enregistrement des faits, et de
formuler des prescriptions sur l’ensemble des étapes de la
procédure comptable.

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B- Le modèle continental
Au modèle anglo-saxon s’oppose celui que l’on
pourrait qualifier d’« euro-africain », car il est
notamment mis en œuvre en Europe continentale
et dans une partie de l’Afrique (Maghreb, Afrique
francophone) ; il est le fait de pays qui, parce
qu’ils se rattachent, à une tradition de droit écrit
(notamment du fait de l’influence directe ou
indirecte du droit romain), partagent le même
souci de formalisme.

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Ecole Anglo-Saxonne Ecole continentale
Etats-Unis , Grande –Bretagne, Canada, France , Allemagne, Belgique, Suisse,
Pays membres Australie, Pays-Bas et la quasi-totalité Espagne, Portugal, Grèce, Japon, Europe
des pays du Commonwealth de l’EST, Amérique latine et les Ex -
Colonies Francophones d’Afrique
1. Droit coutumier 1. Droit écrit
2. Règles comptables établies par 2. Rôle prédominant de l’Etat dans
Caractéristiques les organismes professionnels la normalisation comptable
juridiques 3. Déconnexion comptabilité / 3. Connexion comptabilité /
fiscalité fiscalité
Principes 1. Prééminence du fond sur la 1. Prééminence de la forme sur le
comptables forme fond
prédominants 2. Image fidèle 2. Prudence
1. Absence d’intangibilité du 1. Affirmation explicite de
bilan d’ouverture l’intangibilité du bilan
Caractéristiques 2. Classification des charges 2. Classification des charges
comptables
par destination par nature
3. Absence d’un plan de 3. Existence d’un plan de
comptes et de modèles d’EF comptes et de modèles d’EF
harmonisés harmonisés

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V- Les organes de normalisation
Zones Organe Rôle de l’organe de normalisation
UEMOA Conseil comptable Il est chargé de l’élaboration, l’actualisation , la vulgarisation
Ouest Africain ( CCOA) et l’interprétation des normes comptables de l’UEMOA.

Commission Il est chargé d’élaborer des projets de mise à jour permanente du


OHADA Nationale de système comptable, en fonction de l’évolution juridique,
normalisation(CNC) économique et financière international.

Autorité des L’ANC a pour principales missions :


France normes o d’édicter sous forme de règlements les prescriptions
comptables (ANC) comptables que doivent respecter les personnes tenues d’établir
des comptes ;
o d’émettre des avis sur les dispositions législatives et
réglementaires et sur les projets d’élaboration des normes IFRS
USA Financial Accounting Le FASB est l’organisme chargé d’élaborer les US GAAP
Standard Board (FASB) c.-à-d. les normes comptables du secteur privé aux États-Unis.

International L’IASB est chargé :


Accounting o d’élaborer et de publier les normes « IFRS » à observer
International Standard Board pour la présentation des états financiers ;
o de promouvoir l’utilisation et l’application rigoureuse de
(IASB)
ces normes dans le monde,
o d’approuver les interprétations proposées par l’IFRS IC

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Chapitre 3 – Le cadre conceptuel (CC)
I- Définition du CC
Les pays anglo-saxons se sont dotés d’un cadre conceptuel(CC), c’est-à-
dire d’une structure de référence théorique qui sert de support et de
guide à l’élaboration des normes comptables, alors que les pays de l’école
continentale se sont davantage focalisés sur le processus comptable au
travers d’un plan comptable général (PCG).
Un cadre conceptuel est un système cohérent d’objectifs et de
principes généraux formulés par un normalisateur destiné à
fournir une base commune permettant l’élaboration de règles
cohérentes.
Le cadre conceptuel éclaire la signification des normes de même que les
limites de leur validité. Le cadre conceptuel définit les concepts qui sont
à la base de la préparation et de la présentation des états financiers à
l'usage des utilisateurs externes.

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II-Les objectifs du cadre conceptuel de l’IASB
L'objectif du cadre conceptuel est d'aider :
1. les responsables de la préparation des états financiers à appliquer les normes
d'information financière internationales et à traiter les sujets qui doivent encore
faire l'objet d'une norme d'information financière internationale.
2. les utilisateurs des états financiers à interpréter l'information contenue dans les
états financiers préparés conformément aux normes d'information financière
internationales.
3. l'IASB à développer les futures normes d'information financière internationales
4. les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les
normes comptables internationales ;
5. et à promouvoir l’harmonisation des réglementations, des procédures relatives
à la présentation des états financiers, en fournissant la base permettant de réduire
le nombre de traitements comptables autorisés par les normes IFRS ;
6. les organismes nationaux de normalisation à créer et développer les normes
comptables nationales.

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Le référentiel comptable
Le document qui englobe le cadre conceptuel, les normes et les
interprétations est appelé référentiel comptable.

Systèmes Référentiels Correspondants Normalisateur


Comptables
France Plan comptable général (PCG) ANC
USA Generally Accepted Accounting FASB
Principles (US GAAP)
International International Financial Reporting IASB
Standard (IFRS )
UEMOA Système comptable ouest africain CCOA
(SYSCOA)
OHADA Système comptable OHADA et Droit CNC
comptable (SYSCOHADA )

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III- Champ d’application du CC
Un cadre conceptuel :
indique à qui s’adressent les états financiers (EF),
précise quels en sont les objectifs,
donne la liste des principes comptables à respecter,
donne les définitions des éléments des EF,
fixe les règles de comptabilisation,
fixe les règles (méthodes) d’évaluation,
la présentation et la diffusion de l’information financière.

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IV-Le positionnement du cadre conceptuel
Le cadre conceptuel n'est pas une norme comptable,
ni une interprétation.
Il offre néanmoins une base d’appréciation pour la
résolution de problèmes comptables, notamment dans le
cas où il n’existe ni norme, ni interprétation applicable à
un élément des états financiers.
Il ne peut supplanter une norme d'information financière
internationale spécifique. En cas de conflit, les
dispositions de la norme valent sur celles du cadre
conceptuel.
Il ne comporte pas de disposition normative en
matière d’évaluation ni d'information à fournir.

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V- Les états financiers de l’IASB
L'objectif des états financiers est de fournir une
information sur la situation financière, la performance et
les variations de la situation financière d'une entreprise,
qui soit utile à un large éventail d'utilisateurs pour prendre
des décisions économiques.
Selon la norme IAS 1, un jeu complet d'états financiers
comprend les composantes suivantes:
1. un état de la situation financière (bilan)
2. un état du résultat net et les autres composantes
du résultat global (compte de résultat)
3. un état de variation des capitaux propres
4. un état des flux de trésorerie
5. une présentation des méthodes comptables et des
notes explicatives.
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VI-Caractéristiques qualitatives de l’information financière
Les caractéristiques qualitatives déterminent l’utilité des informations
contenues dans les états financiers.
Le cadre conceptuel distingue les caractéristiques qualitatives essentielles
(fondamentales) d’une information financière et les caractéristiques
qualitatives auxiliaires (complémentaires) qui améliorent ces
caractéristiques. En outre, la contrainte de coût doit être prise en
considération.
1. Les caractéristiques qualitatives fondamentales d’une information
financière utile définies par le nouveau cadre conceptuel sont la
pertinence et l’image fidèle.
2. Les caractéristiques qualitatives auxiliaires
Le nouveau cadre conceptuel de l’IASB en distingue quatre : la
comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et l’intelligibilité.
3. La contrainte de coût
L’information financière génère des coûts et il est important que les avantages procurés
justifient ces coûts.
L’application de la contrainte de coût amène à évaluer s’il est probable que les avantages
procurés par l’information financière justifieront les coûts entrainés par sa production et son
utilisation.

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VII- Définition des éléments des états financiers
Situation financière
Actif Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise résultant de transactions
passées et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise.
(assets) L’avantage économique futur représentatif d’un actif est le potentiel qu’a cet actif
de contribuer, directement ou indirectement, à des flux de trésorerie au bénéfice
de l’entreprise.
Passif Un passif est une obligation actuelle de l'entité résultant d'événements passés
(liabilities) et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une sortie de ressources
représentative d'avantages économiques. Une obligation est un devoir ou une
responsabilité d’agir ou de faire quelque chose d’une certaine façon. Il peut s’agir
d’une obligation juridique ou d’une obligation implicite.
Capitaux Les capitaux propres représentent l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entreprise,
après déduction de tous ses passifs. Le montant des capitaux propres au bilan
propres dépend de l’évaluation des actifs et des passifs.
Produits Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au
(income) cours de l’exercice, soit sous forme d’entrée ou d’augmentation d’actifs
(trésorerie ou créances), soit sous forme de diminution de passifs, autres
que ceux liés aux investissements réalisés par les actionnaires.
Charges Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de
(expenses) l’exercice, sous forme de sortie ou de diminution d’actifs (sortie de trésorerie,
diminution des stocks, cession d’immobilisations) ou de survenance de passifs,
autres que les distributions réalisés au bénéfice des actionnaires.

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VIII. Comptabilisation des éléments des états financiers
La comptabilisation (recognition) d'un élément consiste à
incorporer cet élément dans l'état de situation financière
(bilan) ou le compte de résultat de l'entité.
Les éléments des états financiers (actifs, passifs, capitaux
propres, produits et charges) ne sont comptabilisés dans les
états financiers que s’ils répondent à la fois à la définition
donnée par le cadre et aux conditions de comptabilisation tant
générales (prévues par le cadre) que spécifiques (prévues par
les normes elles-mêmes).
Un élément ne doit être comptabilisé au bilan et au compte de
résultat que :
o S’il est probable que tout avantage futur qui lui est lié ira à
l’entreprise (actif ou produit) ou en proviendra (passif ou
charges) ; et
o Si son coût ou sa valeur peut être évalué de façon fiable
Snd – Normalisation comptable / 2017
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CAS N°1 : QCM
Retrouver la ou les réponses exactes :
1.Quels sont les principes comptables mis en avant dans le modèle comptable anglo-
saxon :
a)Prééminence du fond sur la forme
b)Prééminence de la forme sur le fond
c)Image fidèle
d)Prudence
2. Quels sont les principes comptables mis en avant dans le modèle comptable de
l’école continentale :
a)Prééminence du fond sur la forme
b)Prééminence de la forme sur le fond
c)Image fidèle
d)Prudence
3. Le modèle comptable anglo-saxon est caractérisé par la déconnexion comptabilité
/ fiscalité :
a)Vrai
b)Faux

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4. La notion de cadre conceptuel est prépondérante :
a) dans les pays de l’école continentale
b) dans les pays anglo-saxons.
5. Le cadre conceptuel américain actuel est l’œuvre :
a) du FASB.
b) de l’IASB.
c) de l’AICPA.
d) de la SEC.
6. La certification des comptes annuels d’une entité par son /ses
commissaires aux comptes repose sur le respect de :
a) L’intelligibilité
b) La pertinence
c) La sincérité
d) La régularité
e) La fiabilité
f) L’image fidèle

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7. Selon le cadre conceptuel, l’information financière IFRS est destinée
principalement :
a) aux investisseurs
b) à l’Etat du pays de l’entreprise concernée
c) aux prêteurs
d) aux salariés
e) à la Direction
8. Un des principes comptables ne fait pas partie du cadre conceptuel
IFRS :
a) Prééminence de la réalité sur l’apparence
b) Pertinence
c) Fiabilité
d) Intangibilité du bilan d’ouverture
e) Comparabilité

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CAS N°2 : QCM sur le cadre conceptuel de l’IASB
1.Parmi les affirmations suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) :
a)Le cadre conceptuel de l’IASB a été adopté par l’OHADA
b)Le cadre conceptuel de l’IASB ne constitue pas une norme
c)Le cadre conceptuel de l’IASB supplante les normes IFRS
2. Parmi les caractéristiques qualitatives auxiliaires suivantes de l’information financière ,
laquelle ne figure pas dans le cadre conceptuel de l’IASB :
a) L’intelligibilité
b) La pertinence
c) La sincérité
d) La fiabilité
e)La comparabilité
3. Selon le cadre conceptuel IFRS, selon quelles hypothèses sont préparés les états
financiers :
a) Comptabilité de trésorerie
b) Comptabilité d’engagement
c) Continuité de l’exploitation
d) Prudence
4. Tout élément d’actif, de passif, de charge ou de produit doit être comptabilisé dans les
états financiers lorsque l’une des deux conditions est remplie :
a) Il est probable que tout avantage économique futur qui est lié à l’article ira à l’entreprise
ou en proviendra ;
b) L’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
L’étude du CC du SYSCOA revient à analyser les
éléments caractéristiques d’un cadre conceptuel
indiqués plus haut à savoir :
- les objectifs du SYSCOA,
- les destinataires de l’information.
- les caractéristiques qualitatives de l’information
financière
- le contenu des EF,
- les principes comptables fondamentaux
- les méthodes d’évaluation

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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
A- Informations financières : Quels en sont les destinataires ?
Pertinence partagée de l’information d’abord ….
Information financière destinée à des utilisateurs variés et diversifiés
représentant tous les acteurs de la vie économique :
Entreprises : Besoins d’information en interne pour la prise de
décisions de gestion,
Partenaires financiers : associés, investisseurs potentiels, prêteurs,
banquiers etc.
Partenaires commerciaux de l’entreprise : fournisseurs & clients,
Partenaires sociaux : personnel, organismes sociaux
Etat : fisc, statistiques,
Centrale des bilans : informations sectorielles etc.

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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
Mais aussi, information fiable. Une information n’est
utile à ses utilisateurs que si elle est exempte d’erreurs
significatives. La recherche de la fiabilité se traduit,
dans le fond, par l’adoption de définitions précises,
pour éclairer les praticiens :
- des notions comptables (grandeurs comptables &
terminologies)
- des règles de fonctionnement des comptes,
- des règles d’élaboration et de présentation des EF.

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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
Egalement, dans la forme, par la mise en place d’un ensemble de
dispositifs permettant la fiabilisation de toutes étapes du
traitement de l’information comptable à savoir :
- Saisie et enregistrement de l’information de base : option pour une
comptabilité de flux (non compensation de soldes, distinction entre soldes
d’ouverture et mouvements de l’exercice), enregistrement sans retard des
opérations, pièces comptables datées, classées et conservées…)
- Organisation comptable,
- Élaboration et présentation des EF,
- Valeur probante de l’information probante : mise en place de
procédures permettant le contrôle externe et le contrôle interne,
certification des comptes par les auditeurs etc.
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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
B- Principes comptables
Le cadre conceptuel en retient 8 complétés par le principe de
prééminence de la réalité sur l’apparence (5 applications retenues
par le SYSCOA).
Les principes comptables retenus par le SYSCOA sont :
La prudence
La permanence des méthodes
L’intangibilité du bilan
La spécialisation des exercices
Le coût historique
La continuité de l’exploitation
La transparence
L’importance significative

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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
1. Principe de la prudence (articles 3 et 6) :
Ce principe prône une appréciation raisonnable des opérations à comptabiliser ,
afin de ne pas transférer sur l’avenir les risques actuels. Le principe de prudence
permet de protéger les créanciers en évitant de donner une vue trop optimiste
de la situation de l’entreprise.
L’application de ce principe :
oblige à procéder aux amortissements et provisions, même en l’absence de
bénéfices;
interdit la comptabilisation de plus values latentes,
oblige à rechercher systématiquement tous les passifs susceptibles de
grever le patrimoine dès lors qu’ils trouvent leur origine dans les faits ou
évènements antérieurs à la date d’arrêté des comptes.

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VIII- Cadre conceptuel du SYSCOA
2.Permanence des méthodes (article 40) :
Les règles comptables (d’évaluation et de présentation)
appliquées par l’entreprise doivent être identiques d’un
exercice à l’autre afin de permettre la comparaison dans le
temps de l’évolution de l’entreprise.
La permanence des méthodes est indispensable pour atteindre
l’objectif de comparabilité dans le temps de l’information
financière. Les changements de méthodes constituent l’exception
à ce principe et sont strictement encadrés par le normalisateur.
On distingue 4 types de changements comptables :
1) Les changements de méthodes comptables
2) Les changements d’estimation et de modalités d’application
3) Les changements d’options fiscales
4) Les corrections d’erreurs

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2. La permanence des méthodes
Dérogations admises:
A. Les changements de méthodes comptables :
Deux types de changements de méthodes comptables :
Les changements de méthodes comptables stricto sensu :
Les changements de réglementation
Circonstances d’un changement de méthode comptable
Les changements de méthodes comptables doivent être justifiés par :
une modification substantielle des conditions d’activités,
par la recherche d’une image fidèle améliorée.
L’incidence d’un changement de méthodes comptables est
comptabilisée en capitaux propres : effet rétrospectif
B. Changements d’opportunités fiscales : imputation de l’incidence
dans les comptes de résultat et informations dans l’Etat annexé ; effet
prospectif
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2. La permanence des méthodes
Dérogations interdites : Changements non justifiés par :
Une modification substantielles des conditions d’activités,
Par la recherche d’une image fidèle améliorée.
Souvent justifiés par un lissage des résultats. Ex. Moduler les
provisions en fonction du résultat souhaité.
C. Correction d’erreurs commises au cours d’exercices antérieurs:
imputation sur le résultat de l’exercice

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3. Principe de la spécialisation des exercices (article 59)

Il consiste à rattacher à chaque exercice les produits


et les charges qui le concernent et uniquement ceux
là.
Ce principe trouve son application à l’inventaire avec l’utilisation des
comptes de régularisation tels que : charges à payer, produits à
recevoir , charges et produits constatés d’avance, etc.
Et aussi, la constatation des amortissements et provisions.
Les difficultés de ce principe existent avec notamment lorsqu’il
s’agira d’apprécier des évènements postérieurs à l’exercice.

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4. Principe du coût historique (article 35 et 36)
Comptabilisation et maintien des biens à leur valeur
d’entrée dans le patrimoine.
Avantage : ce principe a le mérite de présenter une
objectivité dans l’évaluation des biens et passifs. Ce qui
confère une certaine sécurité parce qu’évitant le recours à
des estimations contestables
Inconvénients de ce principe lié à l’image que donnent le
bilan et le compte de résultat de la situation de
l’entreprise.
Dérogations : Réévaluation des actifs dans un
environnement hyperinflationniste

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5. Principe de continuité de l’exploitation (article 39)
L’entreprise est présumée poursuivre ses activités dans un horizon
temporel prévisible.
Appréciation du critère de continuité: situation à apprécier
sur la période suivant la clôture de l’exercice contrôlé. A titre
d’exemple, on peut citer les situations ci-après :
Situation nette négative,
Recours à d’importants emprunts à CT pour financer des
investissements non susceptibles d’être réalisés rapidement,
Impossibilité d’honorer ses créances à l’échéance,
Mise en péril de la poursuite de l’exploitation du fait, par
exemple, de la fin d’un contrat de franchise, de procédures
judiciaires, de la rupture de l’approvisionnement en matières
ou de graves conflits sociaux.
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6. Principe de l’importance significative (article 33)
Tout élément susceptible d’influencer le jugement des destinataires
des états financiers doit être communiqué.
Les conséquences sont considérables et vont, selon le cas dans
le sens d’un allègement ou d’un alourdissement de
l’information comptable. Ainsi les engagements hors bilan
sont mentionnés dans l’état annexé en fonction de ce
principe.
Les engagements sont les droits et obligations dont les
effets sur le montant ou la consistance du patrimoine
de l’entité sont subordonnés à la réalisation de
conditions ou d’opérations ultérieures.

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6. Principe de l’importance significative (article 33)
Les engagements comprennent :
Les engagements de garantie donnés ou reçus
(avals, cautions, etc.)
Les engagements réciproques
Les créances et dettes assorties de garantie
(hypothèque, nantissement, etc.)
La tenue d’une comptabilité des engagements n’est pas
obligatoire.
Elle prévue par le SYSCOA par l’utilisation spécifiques des
comptes de la classe 9 (comptes 90 Engagements reçus
ou accordés et 91 Contrepartie des engagements).

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7. Principe de transparence (articles 6 à 11, sauf 7) :
fournir une information claire et loyale. Ce principe
comporte trois composantes : régularité ; sincérité
et non compensation.
Régularité : conformité aux règles et procédures du
SYSCOA,
Sincérité : présentation et communication de manière
claire et loyale, sans intention de dissimuler la réalité
derrière l’apparence,
Non compensation : Le respect de la non
compensation pour ne pas entrainer des confusions
juridiques et économiques qui fausseraient l’image
des EF. Snd – Normalisation comptable / 2017
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8.Principe d’intangibilité du bilan (article 34)
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent. Ce principe exige que les
charges et produits des exercices antérieurs omis ainsi que
les incidences gains ou pertes) résultant des changements de
méthode , doivent transiter par le compte de résultat du dit
exercice.
Cependant, il existe deux cas d’imputation directe sur les capitaux
propres sans passer par le compte de résultat :
l’incidence d’un changement de méthode comptable ;
la correction d’une erreur fondamentale par exemple fraude
antérieure par omission volontaire d’une partie importante des
opérations effectuées.

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9-Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence
La réalité économique prime sur l’apparence juridique. Ainsi les
opérations de l’entreprise doivent être enregistrées et présentées
conformément à leur réalité économique et financière, sans s’en
tenir étroitement à leur apparence juridique.
Le SYSCOA retient cinq (5) applications de ce principe à savoir :
1. L’inscription à l’actif du bilan de l’acheteur (comme si l’entreprise en
était propriétaire) des biens détenus avec réserve de propriété
2. L’inscription à l’actif du bilan des biens mis à la disposition du
concessionnaire par le concédant.
3. L’inscription à l’actif du bilan du preneur des biens employés dans le
cadre d’un contrat de crédit-bail.
4. L’inscription à l’actif des effets remis à l’escompte et non encore
échus (EENE)
5. L’inscription dans les charges de personnel du coût des services
fournis par le personnel extérieur non lié à l’entreprise par un contrat
de travail (Personnel intérimaire).
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C-Objectifs à atteindre : l’image fidèle
L’objectif assigné aux principes : donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise c.-à-d. donner une image aussi
objective que possible de la réalité de l’entreprise.
L’image fidèle intègre le respect des principes comptables et l’obligation
de fournir toute information utile et pertinente pour permettre à des
tiers d’avoir, à travers les états financiers, une perception exacte de la
réalité économique de l’entreprise.
L’image fidèle est, en quelque sorte, la meilleure traduction possible
de la situation de l’entreprise.
L’image fidèle représente un test final permettant de juger l’application des
principes comptables.
a) Présomption lorsque les règles comptables sont appliquées de bonne
foi, cela conduit à obtenir des EF reflétant l’image fidèle de la situation de
l’entreprise,
b) Guide pour le comptable, lorsqu’il confronté à des situations délicates, de
prendre une décision.
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Application 1: Extrait DESCOGEF 2013
Au regard des principes admis par le SYSCOA,
M. FALL directeur général d’une SA consulte un étudiant en sciences de gestion,
stagiaire au sein de sa structure pour avoir un éclairage sur les points suivants :
1. Pour faire un montage financier nécessaire au financement de la croissance de
ses activités, il a besoin de lever des fonds importants auprès de la banque et à
cet effet, il souhaite incorporer dans son bilan, la valeur de son fonds
commercial évalué à des dizaines de millions de F CFA.
Cette opération est-elle autorisée ?
2 Une facture d’électricité d’une somme de 50 000 F a été omise lors de
l’élaboration des états financiers de l’exercice précédent.
Quel est le traitement comptable possible durant cet exercice ?
3 Une prime d’assurance annuelle – incendie est réglée le 1er avril de l’année en
cours et couvrant le risque jusqu’à l’année suivante pour 720 000 F.
Quelle est la valeur à imputer dans le compte de résultat ?
4 Un emprunt de 100 000 $ contracté au cours de 1 000 F est remboursé au cours
actuel de 1 100 F.
Comment traiter cette différence de change ?

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Application 2: Principes comptables

N° Opérations Principe Traitement


comptable comptable
1 La police d’assurance incendie, comptabilisée au
cours de l’exercice, s’élevait à 6 000 000 F et couvre la
période du 01/09/N au 31/08/N+1.
2 Avis de débit de la banque relatif à l’impayé d’un
effet négocié de nominal 800 000 F et net encaissé
775 000 F ; les frais d’impayé s’élèvent à 10 000 F.
3 Cession de titres de participation par banque :
Coût d’achat : 9 800 000 dont 300 000 de frais d’achat
Prix de cession net : 15 000 000 F
4 Encaissement à terme échu d’un loyer semestriel le
01/03 et le 01/09 de chaque année : 2.832.000 F dont
18 % de TVA. Ecriture au 31/12/N.
5 Achat de matières premières pour une valeur de
7 000 000 F et remise d’un lot de produits finis au
fournisseur en règlement de l’achat.

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N° Opérations Principe Traitement
comptable comptable
6 L’entreprise a cautionné un prêt bancaire de
20 000 000 F accordé à l’un de ses salariés.
7 Les intérêts d’un emprunt sont payables à terme
échu le 01/04 de chaque année ; montant :
3 000 000 F.
8 Régularisation à l’inventaire de garanties accordées
aux clients pour un montant de 5 000 000 F.
9 Facture d’électricité de 800 000 F non enregistrée à
l’exercice précédent par omission.
L’entreprise a acquis un terrain en N– 4 pour un
10 montant de 20 000 000 F. Un expert a estimé la
valeur du terrain au 31/ 12/ N à 35.000 000 F

11 Acquisition d’un matériel industriel par contrat de


crédit –bail pour 30 000 000 F.

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III-4) Les méthodes d’évaluation

Le SYSCOA distingue :

La valeur d’entrée au patrimoine,

La valeur actuelle à une date quelconque,

La valeur nette au bilan.

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A) La valeur d’entrée
Cette valeur d’entrée est :
- Le coût d’achat ou d’acquisition pour les biens achetés,
- Le coût de production pour les biens produits,
- La valeur vénale pour les biens acquis à titre gratuit.
B) La valeur actuelle
Elle s’apprécie en fonction des deux critères : marché et utilité.
En hypothèse de continuité d’exploitation, la valeur actuelle d’un bien
correspond au prix qu’accepterait d’en donner, dans l’état où se trouve ce
bien, un acquéreur de l’entreprise (et non du bien isolé) car un tel acquerir
envisage nécessairement à la fois le prix du marché et l’utilité pour l’entreprise.
En l’absence de continuité, on retiendra la valeur de marché ou à la valeur vénale
(prix potentiel de vente, valeur dite de négociation)
A la clôture de l’exercice, la valeur d’inventaire correspond à la
valeur actuelle.
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III-5) Les états financiers
A) Une date de clôture des exercices unique
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile, elle part
du 01 janvier au 31 décembre.
Cette durée peut être inférieure à 12 mois si le premier
exercice débute au cours du premier semestre de l’année
civile. A l’inverse, elle peut être supérieure à 12 mois, si
le premier exercice débute au cours du second semestre.
En cas de liquidation, l’exercice est calqué sur la durée des
opérations de liquidation en cas de cessation d’activités
quelle qu’en soit la cause.
Les comptes sont arrêtés au plus tard dans les quatre mois
qui suivent la clôture de l’exercice, soit le 30 avril de
l’année suivante.
Snd – Normalisation comptable / 2017
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B) Un modèle d’analyse des activités et de la
structure de l’entreprise et de son environnement,
basé sur la distinction entre opérations relevant
d’activités ordinaires et celles hors activités
ordinaires.
Par activités ordinaires, le SYSCOHADA entend les
opérations assumées par l’entreprise correspondant à
son objet social dans les conditions normales
d’exploitation et qui se reproduisent de manière
récurrente, à structure et qualité de gestion similaires.
A l’inverse, les hors activités ordinaires correspondent à
des opérations ou évènements distincts des activités
ordinaires et n’étant pas en conséquence censés se
reproduire de manière fréquente ou régulière.
Snd – Normalisation comptable / 2017
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C) L’adaptation des états financiers à la
dimension des entreprises et à leur activité.
Les états financiers comme le démontre le
document joint, sont exigés en fonction de la
taille des entreprises. Cette dernière est mesurée
par le chiffre d’affaires. Le tableau suivant résume
les exigences de fourniture des états financiers
par les entreprises en fonction de leur taille

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Les états financiers et le plan comptable du SYSCOA

Les états financiers prévus par le SYSCOA sont au


nombre de quatre . Il s’agit :
Du Bilan
Du Comptes de résultat
De l’Etat annexé
Du Tableau des flux de trésorerie.

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Système normal Système allégé Système minimal
de trésorerie
Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires
supérieur ou égal à inférieur à 100 inférieur à 10, 20 ou
100 millions de millions de FCFA et 30 millions de FCFA
FCFA supérieur ou égal
aux seuils du SMT
Bilan Bilan allégé Bilan simplifié
Compte de résultat Compte de résultat Compte de résultat
TAFIRE allégé simplifié
Etat annexé Etat annexé allégé
Etat supplémentaire le
cas échéant

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CAS N°3 – CADRE CONCEPTUEL

Questions à réponses multiples


1. A leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les
biens sont enregistrés :
a. À la valeur actuelle,
b. Au coût de production,
c. À la valeur vénale,
d. Au cout de revient,
e. Au coût d’acquisition.

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QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES
2. Les documents suivants doivent être obligatoirement mis à
la disposition des associés dans les différents types de
sociétés:
a. l’inventaire,
b. Les comptes annuels,
c. Le tableau des résultats des cinq derniers exercices,
d. La déclaration fiscale,
e. Le tableau d’affectation des résultats.

Snd – Normalisation comptable / 2017 71


QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES
Questions à réponse unique.
1. La valeur d’inventaire correspond :
a) Au coût d’acquisition,
b) Au coût de production,
c) À la valeur vénale,
d) À la valeur actuelle
e) Aucune réponse ne convient (ARNC)

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QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES
2. Le principe de continuité d’exploitation signifie :
a) Que la direction n’est pas changée,
b) Que l’activité de l’entreprise se poursuit d’un exercice
à l’autre,
c) Que les contrats de l’entreprise sont maintenus,
d) Que l’entreprise est normalement considérée comme
étant en activité,
e) ARNC

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QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES
3. Etre sincère en comptabilité c’est :
a. Fournir des comptes réguliers,
b. Fournir des comptes exacts,
c. Appliquer de bonne foi les règles comptables,
d. Appliquer les règles sans se tromper,
e. ARNC

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QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES
4. Il est possible de déroger aux principes comptables si :
a. Si le bénéfice est trop important,
b. Si dans un cas exceptionnel, l’application d’une prescription
comptable ne donne pas l’image fidèle,
c. Si le principe de continuité ne peut être respecté,
d. Si l’entreprise est passée de la forme individuelle à la forme
sociétaire,
e. ARNC

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QUESTIONS A CHOIX MULTIPLES
5. Laquelle de ces assertions est exacte :
a. La comptabilité et la fiscalité sont intimement liée,
b. La comptabilité est complètement indépendante de la fiscalité,
c. En matière fiscale, les entreprises doivent respecter les
définitions édictées par le SYSCOA sous réserve que celles-ci
ne soient pas incompatibles avec le règles applicables pour
l’assiette de l’impôt,
d. Les règles fiscales l’emportent sur les règles comptables,
e. ARNC

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