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I. Algèbre de Boole
Soient un ensemble B = {1,0}, +, . et − (la complémentarité) les opérateurs définis
de la manière suivante :
00...…………0
00…………...1
00.…………10
Exemple :
x Y Z F(x,y,z)
0 0 0
0 0 1
0 1 0
0 1 1
1 0 0
1 1 0
1 1 1
1 0 1
7.
8.
9.
Commutativité
10.
11.
Associativité
12.
13.
Distributivité
14.
15. x y . z x y . x z
Théorème de l’absorption (1)
16.
17.
Théorème de l’absorption (2)
18.
19. a b .b a.b
Divers
20.
21.
Théorème de De Morgan
x Y S r p
0 0 0 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1
Exemple :
Construire l’expression booléenne de
0 0 1
0 1 0
1 0 1
1 1 1
Remarque : Si chacun des produits contient toutes les variables d’entrée sous une
forme directe ou complémentée, alors la forme est appelée « première forme
canonique » ou « forme canonique disjonctive ». Chacun des produits est alors
appelé minterme.
II.2 Forme conjonctive : Expression sous forme de produit des termes somme
Principe :
On construit la table de vérité
On ajoute à la table de vérité une colonne appelée colonne de termes somme
Chaque entrée comprend la somme des inputs construit de la manière
suivante :
Si une variable prend la valeur 0 elle intervient sous sa forme normale
Si elle prend la valeur 1 elle intervient sous forme complémentaire
L’expression s’obtient en prenant le produit des termes somme correspondant
aux entrées où la fonction est fausse (0).
Exemple :
0 0 1
0 1 0
1 0 1
1 1 1
On peut démontrer qu’une expression sous forme produit des termes sommes
est le duale d’une expression somme des termes produits.
Exemple :
X Y s p
0 0 0
0 1 0
1 0 1
1 1 0
Remarque : Si chacune des sommes contient toutes les variables d’entrée sous une
forme directe ou complémentée, alors la forme est appelée « deuxième forme
Il est possible d’inclure jusqu’à six ensembles (six variables) et d’exprimer des
énoncés logiques relativement complexes. Par exemple, la fonction A.B est exprimée
ainsi :
Exemple :
a)
b)
c)
b) Règles de simplification
Attention !
a) Notion d’Impliquant
Une expression ф implique une expression φ si la condition ф = 1 ne peut jamais
exister, on le traduit par ф φ, ou encore on dit que ф est inclus dans φ.
Une base peut être de telle sorte qu’en enlevant un seul de ses éléments, on ne puisse
plus réaliser la fonction de départ. Une telle base est dite base première.
On appelle base complète l’implication comprenant tous les impliquants premiers de
la fonction.
Ainsi le problème de simplification va se réduire à celui de la détermination
des impliquants premiers, d’une base commode du point de vue de la réalisation
pratique. Avant d’aborder le problème de la simplification, nous allons voir quels
sont les critères qui les guident.
e) Principe
1) Pour toute fonction quelconque F = ß, on peut l’écrire sous la forme canonique de
première espèce en utilisant le théorème ; F= ß (х+ x ). Pour n variables, on aura donc
des termes produits de n variables (sous la forme directe ou complémentée).
2) On applique le théorème ß х+ß x = ß à tous les termes 2 à 2, de façon à passer de n
variables à n-1 variables pour tous les termes. Le théorème sera appliquée autant de
fois que l’on peut, jusqu’au moment où on ne le pourra plus. On a alors la liste des
impliquants premiers, parmi lesquels il faudra faire un choix ultérieur.
Exemple : soit f = A B +B C + B C + A B
Cette fonction fait apparaître la présence de 3 variables : A, B et C.
On va donc mettre f sous la forme canonique de 1ère espèce.
f = A B ( C +C) +B C (A+ A ) + A B(C+ C )
= A B C + A B C + AB C + A B C + A BC + A B C
On diminue les termes identiques pour n’en garder qu’un seul de chaque groupe.
f = A B C+A B C +AB C + A B C + A B C+ A BC
On les écrit sous la forme
A B C. A B
AB C B C
AB C A C
A BC BC
A BC AB
A BC. A C
Ici, on a les termes à n-1 variables. Il faudrait encore appliquer le théorème.
Mais on constate qu’il n’y a plus de termes qui se simplifient on garde donc les
termes obtenus. Dans l’expression, on a 2 termes dont on peut bien se passer,
puisqu’ils n’apparaissent pas dans l’expression de f.
Après avoir utilisé la méthode de Quine pour avoir l’ensemble des impliquants
premiers, voyons maintenant comment choisir ces impliquants.
F1= A B + B C + A C
F2= B C+ A C + A B
On peut donc réaliser f de 2 manières différentes. Ici, on constate que même les coûts
(niveaux et diodes) sont équivalents pour les 2 réalisations.
Ayant cette liste des impliquants premiers, il suffit d’utiliser l’une des 2 méthodes précédentes
(méthode du tableau des impliquants premiers, méthode de Pet Nick) pour déterminer les
combinaisons minimales.
Exemple :
Soit S = {1, 8, 9, 10, 14, 15}
On écrit l’équivalent binaire de chaque combinaison et ensuite on les regroupe.
1 0001 1-9 -001 P
8 1000 8-9 100- Q
9 1001 8-10 10-0 R
10 1010 10-14 1-10 U
14 1110 14-15 111- T
1111
Ne pouvant plus regrouper les combinaisons de la 2è colonne, P, Q, R, U, T sont
les impliquants premiers.
Choix : 1ère méthode
S=P+R+T
Cette combinaison est celle qui comporte le moins d’éléments. on représente les
termes P, R, et t en omettant les variables à la place desquelles il y a un tiret. Un
« 1 » représente une variable directe, tandis qu’un « 0 » représente une variable
complémentée.
Il faut remarquer ici que 2 impliquants premiers sont essentiels (ou obligatoires).
En effet, pour réaliser la combinaison 1, il faut absolument l’impliquant P, tandis
que l’impliquant T est absolument nécessaire pour réaliser la combinaison 15.
2è méthode
Pour réaliser 1 : on a les impliquants P
8 : on a les impliquants Q ou R
9 : on a les impliquants P ou Q
10 : on a les impliquants R ou U
14 : on a les impliquants U ou T
15 : on a les impliquants T.
Les conditions à remplir sont donc :
S = P (Q + R) (P + Q) (R + U) (U + T ) T
Chacune de ces intersections d’impliquants constitue une réalisation de la
fonction. Il y a autant de bases qu’il y a d’intersections dans l’expression
précédente. On a donc ici 4 cas. Parmi ces bases, nous en avons 2 qui sont
première {R+P+T} et {P+Q+U+T}. Pour les autres bases, on pourrait enlever U
dans {P+R+U+T} ou Q dans {P+Q+R+T} et réaliser néanmoins la fonction. Elles
ne sont donc pas premières.
Exercices :
Simplifier S = {0,1,2,3,4,6,7,8,9,11,15}
= B C + AD + A D .
Remarque : Lorsqu’il y a des conditions disponibles, on introduit leurs numéros pour faire le
travail de concentration, mais on ne le fait pas apparaître dans le tableau des impliquants
premiers au moment du choix, puisqu’on a pas l’obligation de les réaliser.
Exemple : S = {1, 3, 5, 10, 11, 12, 13, 14, 15} combinaison disponible : 0 et 4.
1ère colonne 2è colonne 3è colonne