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Master : Finance d’entreprise et ingénierie

financiere
Matière : Analyse financière approfondie

Rapport sous le thème :

Réalisé par :
Encadré par :
- Fatima MAKHOUKH
- Said ER-RECHYQY Pr. Mustapha BENGERICH

Année universitaire : 2017/2018


Table des matières
Remerciements ....................................................................................................................................... 3
Introduction générale.............................................................................................................................. 5
Chapitre 1 : Analyse de l’activité ............................................................................................................ 5
1-Activité de l’entreprise ..................................................................................................................... 5
1-1-Les soldes Intermédiaires de Gestion ....................................................................................... 5
1-2-La capacité d’autofinancement ................................................................................................. 6
2-Activité du groupe consolidé ........................................................................................................... 7
2-1-Chiffre d’affaire consolidé ........................................................................................................ 7
2-2-Localisation de l’évolution du chiffre d’affaire ........................................................................ 8
2-3-Effet expliquant l’évolution du chiffre d’affaire ....................................................................... 8
2-4-Mettre les évolutions du chiffre d’affaire en perspective ......................................................... 8
2-5-Importance du critère du « chiffre d’affaire » ........................................................................... 9
2-6-Les comptes pro forma ............................................................................................................. 9
3-le compte de résultat du groupe ..................................................................................................... 10
3-1-Périmètre du groupe d’AFRIQUIA GAZ ............................................................................... 10
3-2-Comptes annuels sociaux d’AFRIQUIA GAZ AU 31/ 12 /2015 .......................................... 11
3-3-comptes consolidé Groupe « AFRIQUIA GAZ » au 31 décembre 2015 ............................... 14
3-4- Compte de résultat GROUPE LESIEUR CRISTAL ............................................................. 15
3-5-Résultat opérationnel .............................................................................................................. 16
3-6-Application ............................................................................................................................. 17
3-7-Ratios financiers calculés depuis un compte de résultat ......................................................... 19
4-Evaluation de la profitabilité .......................................................................................................... 19
4-1-Critère d’analyse de la profitabilité ........................................................................................ 20
5-Les causes de perte de profitabilité ................................................................................................ 24
5-1-Effet ciseaux ............................................................................................................................ 25
5-2-L’effet point mort .................................................................................................................... 25
5-3-Calcul du point mort ............................................................................................................... 25
6-Rapport d’activité........................................................................................................................... 26
Chapitre 2 :Analyse de la rentabilité ..................................................................................................... 28
6-2 rentabilité financiére................................................................................................................ 28
8- analyse de la rentabilité des comptes de groupe ........................................................................... 29
8-1 La rentabilité économique ....................................................................................................... 29
8-2- LA rentabilité financière ........................................................................................................ 32
Conclusion ............................................................................................................................................. 34
2
Remerciements

Nous tenons à remercier tout d’abord notre professeur BENGUERICH MUSTAFA,


pour sa patience, et surtout pour sa confiance, sa disponibilité et sa
bienveillance. Qu’il trouve ici le témoigne de nos profondes gratitudes.

Nous remercierons du fond du cœur nos camarades en master finance


d’entreprise et ingénierie financière.

3
Préambule :

Dans le cadre de notre étude en master « finance d’entreprise et ingénierie


financière »,nous sommes chargés de faire un exposé sous le thème « l’analyse
de l’activité et la rentabilité à partir des comptes de groupes » sous
l’encadrement de notre cher professeur docteur MUSTAFA BENGUERICH.

A cet égard nous rédigeons ce rapport pour donner l’idée générale sur le sujet
traité, et de donner les axes essentiels de la thématique qui était développée en
deux parties : l’analyse de l’activité à partir des comptes de groupes, présentée
par FATIMA MAKHOUKH

Et la deuxième partie: l’analyse de la rentabilité à partir des comptes de groupes,


présentée par SAID ER-RECHIQY

Nous vous en souhaitons une bonne lecture.

4
Introduction générale
Pour évaluer la santé du groupe il est essentiel de faire une analyse de ses
comptes consolidés afin d’en tirer la réalité économique et financière du groupe,
certainement on recourt à des techniques et des méthodes pour faire l’analyse
financière des comptes individuels ,à savoir les fameuse approches fonctionnelle
et financière et on utilise des ratios pour évaluer l’activité et la profitabilité, on
va voir si ces techniques dites classiques seront adaptés à l’analyse des comptes
de groupes ou non, sachant qu’il s’agit là d’une technique de consolidation qui
consiste à faire des retraitement des comptes individuels pour avoir les comptes
consolidés .

Notre sujet se focalisera pour répondre à notre question problématique :

Quels sont les outils utilisés pour faire l’analyse de l’activité et de la rentabilité à
partir des comptes consolidés?

Chapitre 1 : Analyse de l’activité


1-Activité de l’entreprise
L'activité économique représente l'ensemble des actions que doit accomplir la
population humaine afin de satisfaire ses besoins grâce à la production de biens
et de services1

L’analyse de l’activité et de la performance d’une entreprise consiste :

 A déterminer et analyser les Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

 A calculer la capacité d’autofinancement (CAF)

1-1-Les soldes Intermédiaires de Gestion


Ils se calculent à partir des éléments contenus dans le Compte de résultat. Ils
permettent de comprendre la formation du résultat net et des différents soldes
intermédiaires (VA, EBE, Marge…) et de suivre dans l’espace et dans le
temps l’évolution de la performance et de la rentabilité de l’activité de
l’entreprise.

L’analyse de l’activité s’inspire essentiellement du compte de résultat de


l’entreprise.

1
http://www.jobintree.com/dictionnaire/definition-activite-economique-1241.html
5
Le compte de résultat est un document qui récapitule «les produits et les charges
d’un exercice sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaissement ou de
paiement, Il permet de comprendre si l’entreprise a réalisé, ou non, des
bénéfices. Néanmoins, pour comprendre le cheminement qui mène du chiffre
d’affaires au résultat net, il convient de décomposer et d’analyser le compte de
résultat à travers les soldes intermédiaires de gestion (SIG) et les ratios
correspondants.

L’activité de l’entreprise est évaluée tout au long de ce processus par


l’intermédiation de ces ratios qui se calculent entre le chiffre d’affaire (l’amont)
et le résultat net (l’aval) .

1-2-La capacité d’autofinancement


Elle représente la ressource interne de l’entreprise générée par son activité, elle
nous informe sur la capacité d’une entreprise :

 A honorer ses dividendes


 A s’investir
 Ou bien à régler ses dettes et ses emprunts

Le plan comptable marocain distingue deux méthodes pour calculer la CAF :

6
Capacité d’autofinancement : calculée selon deux méthodes

2-Activité du groupe consolidé


L’analyse de l’activité consiste à étudier l’évolution du chiffre d’affaire du
groupe qui est l’indicateur le plus important qui nous renseigne sur la solidité ou
la fragilité de l’activité du groupe ,il faut donc avoir des informations pertinentes
sur les secteurs et les zones géographiques qui montrent l’évolution du chiffre
d’affaire et d’en tirer les domaines et les zones d’activité qui constituent la force
du groupe2

2-1-Chiffre d’affaire consolidé


Le chiffre d’affaire consolidé est le témoigne du volume des affaires générées
par l’activité courante du groupe, il représente l’ensemble des chiffres d’affaires
des filiales d’un groupe après élimination des ventes internes entre filiales.

Les normes IFRS privilégient l’information économique. Les entreprises


présentent un chiffre d’affaires net égal au chiffre d’affaires brut (réellement
facturé) diminué de certains éléments de charge. Peuvent notamment être
déduits du chiffre d’affaires net :

– Les frais de transport sur vente ;


– Les escomptes pour paiement anticipé, traités comme une remise
commerciale ;
– Les montants facturés par les entreprises de distribution dans le cadre de
participations commerciales (surnommées « marge arrière ») ;
– les commissions versées à des apporteurs d’affaires…3

2
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS page 175
3
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS page 174
7
2-2-Localisation de l’évolution du chiffre d’affaire
Les analystes financiers utilisent généralement deux sources pour tirer les
informations essentielles concernant le chiffre d’affaire : Les informations
sectorielles : qui nous donnent les informations par secteurs d’activité et zones
géographiques et le rapport d’activité qui Complète et commente données
chiffrées.4

2-3-Effet expliquant l’évolution du chiffre d’affaire


On va citer 4 effets ayant une relation avec l’évolution du chiffre d’affaire

En premier lieu :

 effet prix : correspond au pourcentage d'augmentation sur le chiffre


d’affaires dû à la hausse des prix et non à l'augmentation des ventes
 effet volume : (effet part de marché) : correspond au pourcentage
d'augmentation des ventes dû à l'augmentation du volume des ventes et
non à la hausse des prix par exemple.
 effet de change : Répercussion financière d'une variation d'une devise par
rapport à une autre
 effet de variation de périmètre du groupe : c’est une variation propre au
chiffre d’affaires consolidé, elle est causée par l’intégration du chiffre
d’affaires d’une entité achetée durant l’exercice ou au contraire la fin de
cette intégration en cas de cession des titres5

2-4-Mettre les évolutions du chiffre d’affaire en perspective


La mise en perspective consiste à comparer l’évolution du chiffre d’affaire du
groupe sur une activité avec :

– l’évolution d’ensemble du marché de cette activité ;

– et le chiffre d’affaire des principaux concurrents intervenant sur ce


marché.

Cette analyse permet de déterminer si l’entreprise croit davantage que le marché


et que ses principaux concurrents.6

4
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS page 175
5
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS page175
6
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS, Bruno Bachy page 175
8
2-5-Importance du critère du « chiffre d’affaire »

Cas: Le groupe Shell

 Il s'agit d’un groupe de sociétés qui sont détenues directement ou


indirectement par la société-mère « Royal Dutch Shell Plc »,

 Le chiffre d’affaire de cette entreprise est de 421,1 milliards de dollars US


en 2014 et son résultat net de 14,7 milliards de dollars US.

 Pour l'année 2013, elle est classée au 2e rang des entreprises mondiales en
termes de chiffre d’affaire avec un chiffre d’affaire de 459,6 milliards de
dollars US. En conséquence, Shell est aussi le 1er groupe dans le secteur
pétrolier pour 2013, selon le même critère du chiffre d’affaire. En 2013,
son résultat net a été de 16,4 milliards de dollars US.

Nous constatons du cas du groupe Shell que le chiffre d’affaire est un critère très
important pour la comparaison entre les groupes.7

2-6-Les comptes pro forma8


Le terme pro-forma est un mot latin qui signifie « selon la forme »,Les comptes
pro forma désignent les états financiers historiques d'une société ou d'un groupe,
retraités afin de permettre leur comparabilité, par exemple à la suite de
variations de périmètre (acquisition, cession) si un groupe acquiert une filiale
significative en N, il doit présenter à côté des comptes de l’année N les comptes
de l’année N-1 à la fois ceux publié en n-1 et les comptes pro forma N-1
intégrant la filiale acquise en N comme si le groupe détenait déjà cette filiale en
N-1,ou de changement de méthodes comptables : Les groupes qui changent de
méthode comptable en N doivent présenter à côté des comptes de l’exercice N,
les comptes N-1 publiés dans les anciennes normes et les comptes pro forma N-
1 dans les nouvelles normes.

NB : Les comptes pro forma portent sur la totalité des états financiers et
dépassent bien évidemment la seule analyse du chiffre d’affaire

7
https://fr.wikipedia.org/wiki/Shell_(entreprise)
8
Analyse financière des comptes consolidé normes IFRS, page 177
9
3-le compte de résultat du groupe
Le compte de résultat d’un groupe se lit de la même façon que celui d’une
entreprise individuelle jusqu’au résultat net des entreprises intégrées.

Il existe deux types de résultat:9

 Par nature
 Par fonction

Etude de cas : AFRIQUIA GAZ10

On va traiter par la suite le cas du groupe AFRIQUIA GAZ, nous allons voir son
compte de résultat individuel et celui du groupe, nous présentons en premier lieu
le périmètre de consolidation du groupe :

3-1-Périmètre du groupe d’AFRIQUIA GAZ11

Entre 2014 ET 2015 le périmètre de consolidation n’a connu aucun changement

9
Analyse financière des comptes consolidé normes IFRS, Bruno Bachy page 181
10
http://www.casablanca-bourse.com
11
http://www.casablanca-bourse.com
10
3-2-Comptes annuels sociaux d’AFRIQUIA GAZ AU 31/ 12 /2015

11
L’analyse du CPC individuel de la société AFRIQUIA GAZ nous donne :

 Un résultat net de 400 067 314 DHS,


 Un résultat d’exploitation de 524 801 492 DHS, ce qui montre que cette
société génère un bon rendement par son activité « pétrolière »

Etat de solde de gestion de la société « AFRIQUIA GAZ »201512

tableau de formation de résultat

12
http://www.casablanca-bourse.com
12
Capacité d’autofinancement de la société « AFRIQUIA GAZ » 2015

AFRIQUIA GAZ est une société généreuse pour ces actionnaires en distribuant
61% de la capacité d’autofinancement aux dividendes (360 937 500 /591
152 745,21=61,05%)

13
3-3-comptes consolidé Groupe « AFRIQUIA GAZ » au 31 décembre 2015

14
3-4- Compte de résultat GROUPE LESIEUR CRISTAL13

En comparant le compte de résultat du groupe AFRIQUIA GAZ à celui du


groupe LESIEUR-CRISTAL on constate qu’il a des points de divergences et des
points de convergences liées à la spécificité de chaque groupe (le premier est
mono-activité et le deuxième a une diversité d’activité)

13
http://www.casablanca-bourse.com
15
Compte de résultat du groupe

A partir du compte de résultat du groupe Lesieur cristal on déduit le modèle


suivant du CPC consolidé

Résultat part du groupe= Résultat de l’ensemble global- Dividendes des


minoritaires

3-5-Résultat opérationnel
Le résultat opérationnel n’est pas précisément défini dans le référentiel IFRS.
Il apparaît dans la recommandation comme une différence.

C’est l’ensemble des charges et produits ne provenant pas des activités


financières, des sociétés mises en équivalence, des activités arrêtées ou en cours
de cession et de l’impôt.

Il comprend la totalité des produits et charges provenant des opérations liées à


l’activité.

16
Il ne prend en compte ni les produits et charges financiers, ni les produits et
charges exceptionnels .Cet indicateur est fréquemment employé pour apprécier
la performance économique intrinsèque du groupe, il n'est influencé ni par les
incidences de financement, ni par les opérations exceptionnels

3-6-Application14
La société M détient une participation GLOBE, qu’elle intègre globalement :

Le compte de résultat de G est le suivant

14
http://expert-consolidation.com/guide/21-exemple-simple-dintegration-globale/
17
M a effectué des ventes à G à hauteur de 70 au cours de la période

On va éliminer ces ventes intragroupes

On calcule les intérêts minoritaires

Quote-part dans le résultat de G : 50 x 30% = 15

Le compte de résultat consolidé est donc

18
3-7-Ratios financiers calculés depuis un compte de résultat15

4-Evaluation de la profitabilité
La profitabilité est la capacité d’un groupe à générer un résultat ou un revenu par
son activité. L’analyse de la profitabilité constitue une suite logique, après
l’analyse de l’activité. Elle peut être menée directement à partir des comptes
consolidés pour les groupes mono activité. Le compte de résultat d’un groupe
diversifié mesure la performance d’un portefeuille d’activité sur lequel il est
difficile de porter une appréciation globale. Il convient donc en premier lieu
d’analyser la profitabilité par secteur d’activité pour porter ensuite une
appréciation sur la profitabilité d’ensemble du groupe.16

15
https://www.compta-facile.com
16
Analyse financière des comptes consolidé normes IFRS, Bruno Bachy page 178
19
4-1-Critère d’analyse de la profitabilité

4-1-1-La marge brute d’autofinancement (MBA)


Capacité d’autofinancement

– Dotations aux provisions pour dépréciation des actifs circulants et pour risques et
charges

+ Reprises sur provisions pour dépréciation des actifs circulants et pour risques et
charges

= Marge brute d’autofinancement

Cette notion ne fait pas l’objet d’une définition aussi rigoureuse bien qu’elle soit
très voisine de celle de la CAF. Les provisions sur actifs circulants et pour
risques et charges ne sont habituellement pas réintégrées dans la MBA. Ces
retraitements sont similaires à ceux que nous verrons pour la présentation du
tableau de flux de trésorerie.

Le compte de résultat en normes IAS/IFRS ne distinguant plus le résultat


courant et exceptionnel, les plus ou moins-values de cession n’apparaissent plus
de façon distincte. Ces deux indicateurs mesurent un excédent de trésorerie qui
n’est que potentiel car ils ne tiennent pas compte des décalages de paiement du
cycle d’exploitation (notamment, le crédit client et le crédit fournisseur).17

4-1-2-Les nouveaux critères d’analyse de la profitabilité


Une grande variété d’indicateurs financiers est apparue dans les rapports annuels
ces dernières années : Ebitda, Ebita

Ces indicateurs ont été « forgés » par les analystes financiers et ne sont définis
officiellement par aucune norme. Ils doivent donc être utilisés avec prudence car
leur mode de calcul peut varier selon les groupes. Toute- fois, les organes de
réglementation boursière, tels que l’AMF en France, recommandent aux groupes
cotés utilisant ces indicateurs d’en définir le mode de calcul dans leur rapport
annuel.

17
Analyse financière des comptes consolidé normes IFRS, Bruno Bachy page 191
20
4-1-2-1-EBITDA : Earnings before interest, taxes, depreciation & amortization18
C’est un indicateur développé aux Etats-Unis. Il n’est pas normalisé d’après
aucune doctrine, cela veut dire essentiellement que le contenu peut différer
d’un groupe à un autre.

Comme son nom l’indique, il met en évidence le profit généré par l’activité
indépendamment des conditions de son financement (les charges
financières), des contraintes fiscales (impôts et taxes), et du renouvellement
de l’outil d’exploitation

(Amortissements)

 Mesure la performance économique brute


 Surplus de valeur crée par les activités d’exploitation
 Hors impact : Investissement et financement

Comment calculer un EBITDA ?

 L’EBITDA est calculé avec les données issues d’un compte de résultat

 Il existe deux méthodes permettant de le calculer :

18
Le terme anglais « dépréciation » s’applique à l’amortissement des immobilisations corporelles. Le terme
amortization désigne quant à lui l’amortissement ou la dépréciation des immobilisations incorporelles.

21
Quelle est l’utilité de l’EBITDA ?19

 L’EBITDA permet de mesurer le niveau de rentabilité du processus


d’exploitation d’une entreprise. Son objectif est d’identifier la création
de richesse produite par une entreprise dans le but de la comparer avec
les autres entreprises du même secteur d’activité, quelle que soit leur
implantation.

 L’EBITDA permet de calculer le ratio de rentabilité brute des capitaux


propres :

 L’EBITDA est également un calcul intermédiaire de l’EBIT

Comment interpréter un EBITDA ?

EBITDA positif

Un EBITDA positif signifie qu’une entreprise est rentable sur le plan de son
activité opérationnelle ou, en d’autres termes, qu’elle gagne de l’argent. Cela ne
signifie toutefois pas qu’elle est bénéficiaire globalement puisque l’EBITDA ne
prend pas en compte la politique d’investissement, de financement et l’impact
des impôts et taxes.

EBITDA négatif

Un EBITDA négatif donne un mauvais signal aux investissements. il signifie


que l’entreprise n’est pas profitable au niveau opérationnel.

Conclusion : l’EBITDA est un indicateur financier fréquemment utilisé


dans les entreprises. Il représente leur capacité à générer du cash au titre de
leurs activités opérationnelles.

19
https://www.compta-facile.com/ebitda-definition-calcul-utilite/
22
4-1-2-2-EBIT
EBIT aussi n’est pas reconnu par les normes internationales

L’EBIT est un autre indicateur de rentabilité utilisé pour évaluer


financièrement une entreprise.

Pourquoi calculer L’EBITDA et l’EBIT?

• Calculer les ratios financiers


• Comparer des entreprises
• Mesurer l’évolution d’une entreprise
EBITDA VS EBIT / RESULTAT OPERATIONNEL ?

EBITDA : Correspond au résultat opérationnel avant dépréciation et


amortissement

EBITDA > l’EBIT

Il est surtout proche d’EBE

EBE est proche du RESULTAT OPERATIONNEL, Correspond au solde entre


les produits et charges d’exploitation, proche donc en quelque sorte du
résultat d’exploitation

Ratios financiers

23
4-1-2-3-EBITA
Il est égal à l’Ebitda diminué de la dotation aux amortissements des
immobilisations corporelles. L’amortissement de ces immobilisations constitue
en effet une charge récurrente correspondant à l’utilisation de biens
indispensables à l’exploitation. Cet indicateur est évidemment affecté par le
choix des méthodes et durées d’amortissement de ces immobilisations. Nous
pensons que cet indicateur ne devrait pas intégrer les pertes de valeur. Ces pertes
de valeur ne reflètent pas la performance opérationnelle de l’entreprise. Elles
sanctionnent une perte de valeur des actifs comptabilisée en raison d’une
dégradation des perspectives de profitabilité future.

(On constate donc que chaque groupe pourra définir de sa propre façon
l’utilisation de ces indicateurs, c’est pourquoi, il est indispensable que les
groupes cotés doivent inscrire dans leur rapport annuel la méthode suivie)

5-Les causes de perte de profitabilité


Il est essentiel pour les analystes de détecter les causes qui influencent
négativement la profitabilité, pour mener des actions correctives en intervenant
dans différents stratégies de groupe.

Lorsque les indicateurs de profitabilité (par exemple, résultat opérationnel /


chiffre d’affaires) se dégradent, il convient d’en expliquer les raisons. Une
analyse synthétique des causes de perte de profitabilité nous conduit à identifier
deux grandes catégories : l’effet ciseau et l’effet point mort.20

20
Analyse financière des comptes consolidé normes IFRS, Bruno Bachy page 182
24
5-1-Effet ciseaux
C’est l’évolution divergente de deux indicateurs inverses.

Exemple: C’est une évolution défavorable du prix de vente par rapport au


coût unitaire d’une charge d’exploitation, le plus souvent le coût d’achat
des MP ou des marchandises

(Image accompagnée illustre la forme d’un effet de ciseaux citons qu’il


existe différentes formes de celui-ci)

5-2-L’effet point mort


c’est quand Les entreprises intègrent une forte part de charges fixes dans
leur structures de charges. Ces entreprises ont un résultat plus sensible aux
variations de l’activité.

5-3-Calcul du point mort


Le point mort (ou seuil de rentabilité) est le chiffre d’affaires auquel le résultat
est nul car la marge sur charges variables est égale aux charges fixes. Il se
définit par l’une des deux formules suivantes :

25
6-Rapport d’activité
Le rapport qui détaille les informations sur l’activité d’un groupe, on donne par
la suite deux exemples de ce rapport.

Groupes: CIMENT DU MAROC et LESIEUR CRISTAL21

CIMENTS DU MAROC :
DES RÉSULTATS OPÉRATIONNELS EN PROGRESSION MALGRÉ
LA STAGNATION DU MARCHÉ
IMPACT SIGNIFICATIF ENREGISTRÉ SUR LE RÉSULTAT NET PAR LA
DÉPRÉCIATION DE PARTICIPATION EN ÉGYPTE
er
Le Conseil d’Administration de Ciments du Maroc, réuni le 1 mars 2017 sous la présidence de Monsieur Mohamed
CHAÏBI, a examiné l’activité de la Société au terme de l’exercice 2016 et a arrêté les comptes y afférents.

CHIFFRES-CLÉS CONSOLIDÉS (*) (EN MMAD)

31/12/2016 31/12/2015 Variation


Chiffre d’affaires opérationnel 3 854 3 730 +3,3 %
Excédent brut d’exploitation 1 793 1 683 +6,5 %
Résultat d’exploitation 1 292 1 177 +9,8 %
Résultat net -115 1 093 n.s.
Capacité d’autofinancement 1 708 1 359 +25,7 %
*Les comptes consolidés de Ciments du Maroc, établis conformément aux normes marocaines, sont en cours d’examen par les Commissaires aux Comptes.

Les ventes de ciment en volume de Ciments du Maroc et de sa filiale Indusaha ont enregistré une hausse
de 0,7 % comparativement à l’exercice 2015, la consommation nationale de ciment ayant enregistré quant
à elle une baisse de 0,7 %. Par ailleurs, le résultat est également positivement impacté par une hausse
significative des volumes de vente export et de l’activité béton par rapport à 2015.
Le chiffre d’affaires opérationnel s’établit en conséquence à 3 854 MMAD, en hausse de 3,3 % par
rapport à 2015. L’excédent brut d’exploitation est en progression par rapport à la période
précédente de 6,5 % à 1 793 MMAD, en conséquence de la baisse des coûts de production, et
particulièrement de l’amélioration de l’efficience technique et du coût des combustibles.
Sans évolution notable du niveau d’amortissement, le résultat d’exploitation enregistre, par
rapport à 2015, une amélioration de 9,8 % à 1 292 MMAD.
L’évolution du résultat net est marquée quant à elle par la dotation de provision d’impairment de la participation de Ciments
du Maroc dans Suez Cement Company, à hauteur de 1 253 MMAD, elle-même induite par la dévaluation de plus de 55%
de la Livre Egyptienne en 2016, et de l’augmentation du coût moyen pondéré des capitaux propres (CMPCP). Le résultat
net de l’exercice 2016 s’établit ainsi, à -115 MMAD, en baisse de 1 208 MMAD par rapport à celui de 2015, la capacité
d’autofinancement ressortant en progression de 25,7% pour s’établir à 1 708 MMAD.

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT
Le Conseil a pris connaissance, avec satisfaction, de l’état d’avancement du projet de centre
de broyage de Kamsar en Guinée-Conakry, ainsi que du projet de Nador.

DIVIDENDES
Le Conseil proposera à l’Assemblée Générale prévue le 28 avril 2017, la distribution d’un dividende de 65
MAD par action au titre de l’exercice 2016, correspondant à une augmentation de 10 MAD par action par
rapport à l’exercice 2015. Après distribution, les fonds propres s’établiraient ainsi à 2 251 MMAD.

Société anonyme au capital de 1 443 600 400 DH Tél. + 212 5 22 85 94 50 à 59 Fax + 212


Siège social : 621, boulevard Panoramique 5 22 52 23 11 Communication
20 150 Casablanca, Maroc financière : Jean-Pascal SPIGOLIS
www.cimentsdumaroc.com info@cimar.co.ma

21
http://www.casablanca-bourse.com
26
27
Chapitre 2 :Analyse de la rentabilité

Dans cette partie, nous allons commencer par définir la notion de rentabilité et
identifier les différentes types de rentabilité pouvant conduire pour calculer la
rentabilité du groupe
7-Notion de rentabilité

la rentabilité et définir comme étant la capacité d’un capital investi à procurer


des revenus exprimés en termes financiers
La notion de rentabilité correspond au rapport entre un résultat et le capital qu’il
a fallu investir pour obtenir ce résultat.

Les analystes distinguent habituellement deux rentabilités


7-1 la rentabilité économique

mesure la rentabilité des capitaux investis par le groupe dans ses métiers
(rentabilité calculée sur tout ou partie de l’actif). Les Anglo-Saxons utilisent
l’appellation « return on assets » ou ROA22
alors LA rentabilité économique mesure de la performance économique de
l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble de son capital économique

6-2 rentabilité financiére


mesure la rentabilité des capitaux propres dont dispose le groupe. Les Anglo-
saxons la désignent sous l’appellation« return on equity » ou ROE 23. Cette
rentabilité dépend bien évidemment directement de la rentabilité économique.
mesure la capacité de l’entreprise de généré des profits à partir des capitaux
propres

22
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS « bruno bachy » « michel sion »édition 2 P :228
23
Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS « bruno bachy » « michel sion »édition 2 P :230
28
8- analyse de la rentabilité des comptes de groupe
8-1 La rentabilité économique24

Deux formes de calcul de la rentabilité économique peuvent être


distinguées :
– la rentabilité de l’actif dans sa totalité ;
– la rentabilité de l’actif réduit à sa partie « exploitation
8-1-1 La rentabilité de l’actif (Return On Assets, ROA)
Il représente la capacité de l’entreprise à dégager un résultat en utilisant
l’ensemble de ses moyens
Dans une première approche, l’analyste peut calculer la rentabilité sur
l’ensemble de l’actif. Ce ratio Calculer la rentabilité sur l’ensemble de l’actif
sous-entend l’intégration :

– des capitaux d’exploitation (Immobilisations + BFR) ;

– des titres de participation non consolidés

– des excédents de trésorerie éventuels

résultat consolid

On utilise donc le ratio : ROA = -----------------------------------

actif total

L’existence d’excédents de trésorerie importants est bien évidemment un


élément favorable pour assurer la pérennité de l’entreprise. Elle aura toutefois
une incidence défavorable sur la rentabilité de l’actif

24
Cf. l’analyse des comptes individuels par les notions de rentabilité et leurs principes de calcul (Manuel de
Finance, DCG 6).
29
8-1-2la rentabilité des capitaux d’exploitation
C’est un indicateur utilisé pour évaluer la rentabilité de l’ensemble du groupe en
le réduisant à sa partie « exploitation ». Aussi, ce ratio est-il limité aux capitaux
directement investis dans l’exploitation (le capital économique ou actifs
productifs).

on utilise pour cela le ratio :

résultat opérationnel

Rentabilité des capitaux d’exploitation = ----------------------------------------

actif productifs25

Le résultat opérationnel devrait être calculé sans intégrer des pertes de valeur
éventuelle pour ne mesurer que la performance réelle de l’activité.
Les actifs « productifs » sont les actifs nécessaires à l’activité du groupe :

– ils comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que le


besoin en fonds de roulement ;

– ils excluent les titres mis en équivalence, participations non consolidées et


placements de trésorerie

25
Les normes IAS / IFRS ne donnent pas de définition normée des différents niveaux de résul-
tat intermédiaires, cet indicateur s’intitule selon les groupes résultat opérationnel, d’exploi-
tation
30
8-1-3 Les difficultés de calcul de la rentabilité économique
Plusieurs éléments peuvent poser des problèmes lors du calcul de la rentabilité
économique.

• Lorsque les investissements sont réalisés: la valeur nette des immobilisations


et donc le ratio vont évoluer également en dents de scie.

➜ Il vaut mieux utiliser la valeur brute des immobilisations que l’on compare au
résultat opérationnel avant amortissement.

• Ce ratio risque d’être faussé par des variations de périmètre en cours


d’exercice.

• Lorsque le BFR est négatif, on peut se demander comment mesurer les


capitaux investis et leur rentabilité.

➜ Cette ressource peut par exemple venir en déduction des capitaux investis.

8-1-4 Expliquer la rentabilité économique


La rentabilité économique étant la résultante de plusieurs facteurs, elle est
décomposable en différents sous- ratios afin de mieux en analyser son évolution.
En retenant la rentabilité de l’actif, et si l’on note RE, le résultat économique, CI
les capitaux investis et CA le chiffre d’affaires, on a :

( RE 1 – T) RE( 1 – T) CA

ROA = ------------------------ = ------------------------ × ---------


CI CA CI

= marge opérationnelle × taux de rotation de l’actif

Ainsi, une dégradation peut provenir :

– d’une baisse de la profitabilité

31
– d’une dégradation de la rotation des actifs due :

• à une période de sous-activité

• à un investissement surdimensionné

• à une dégradation de la gestion du BFR

8-2- LA rentabilité financière


Elle mesure la rentabilité des capitaux propres dont dispose le groupe en
constituant une synthèse de la profitabilité et de la structure financière. Pour les
actionnaires, elle constitue :

– la finalité même du groupe

– une condition indispensable pour financer le développement de l’entreprise de


façon équilibrée.

C’est un gage de pérennité pour les investisseurs.

8-2-1- La rentabilité financière globale


Elle est calculée à partir de la totalité des capitaux propres consolidés :
l’augmentation des réserves consolidées et des intérêts minoritaires constitue
une augmentation des capitaux propres dont dispose le groupe. En revanche, la
rentabilité consistant à comparer le revenu obtenu sur une période au capital
investi au début de cette période, il vaut mieux mesurer la rentabilité financière à
partir des capitaux propres de début d’année.

Résultat net consolidé

ROE = ---------------------------------------------------------

(Capitaux propres + int. minoritaires) début d’année

32
8-2-2 La rentabilité financière pour le groupe et les minoritaires
Le groupe est financé par deux catégories d’actionnaires :

– les actionnaires de la société mère (les véritables actionnaires du groupe) ;

– les actionnaires minoritaires d’entités intégrées globalement.

Les comptes consolidés permettent de calculer distinctement la rentabilité


financière pour les actionnaires du groupe et pour les actionnaires minoritaires
des entités intégrées.

• Pour les actionnaires de la société mère (les véritables actionnaires du


groupe)

Résultat net (part du groupe)

ROE (groupe) :-----------------------------------------------------------------

Capitaux propres (part du groupe) de début d’année

• Pour les actionnaires minoritaires d’entités intégrées globalement :

Résultat net (part des minoritaires des sociétés intégrées)

ROE (minoritaires) = ----------------------------------------------------------------------


Capitaux propres part minoritaires de début d’exercice

Remarque

L’analyse montre parfois une rentabilité pour les minoritaires inférieure à celle
pour les actionnaires du groupe. Cette différence résulte alors souvent de la
stratégie du groupe qui parvient à associer des minoritaires à ses activités les
moins rentables afin de préserver sa propre rentabilité financière.

33
7-2-3 La rentabilité financière des entités mises en équivalence
Les comptes consolidés permettent également de mesurer globalement la
rentabilité financière des entités mises en équivalence. Le compte de résultat
intègre quant à lui la quote-part du résultat net de ces entités revenant au groupe.

Quote-part du résultat net des entités mises en équivalence

ROE (minoritaires) = ---------------------------------------------------------------------


Titres mis en équivalence début d’année

Conclusion

On a traité l'analyse de l'activité et la rentabilité du groupes à partir des comptes


consolidé on a commencé par l’analyse de l’activité puis on a vu l’analyse de la
rentabilité de la rentabilité dont on a vu des indicateurs d’évaluation d’une
entreprise qui sont valable pour l’évaluation d’un groupe et d’autres nouveaux
outils utiles pour une bonne évaluation de l’activité et la rentabilité des groupes
consolidé et on a pu donc répondre à la question posée en introduction on
esperant bien qu’on a l’occasion de vous bien transmettre la réponse

34
Bibliographie

- Cf. l’analyse des comptes individuels par les notions de rentabilité et leurs
principes de calcul (Manuel de Finance, DCG 6).

- Analyse financière des comptes consolidés normes IFRS « bruno


bachy » « michel sion » (2ème édition)

- DCG2 Manuel –Finance et application (2ème édition)


-
- Grandguillot, Béatrice,Grandguillot, Francis, Analyse financière 5ème
Ed., 2010.
-
RIFKI.Samira, SADQI.Abdessadeq, Analyse financière : Manuel
pratique des fondements et méthodes, (2ème édition)

35

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