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Les coûts de non qualité représentent des coûts dissimulés : ce sont des pertes pour l’entreprise dus à une
mauvaise qualité qui impactent au niveau de la performance et de la finance mais pas que.
En effet, ces coûts sont représentés par des retouches à réaliser, des remplacements à effectuer : cela
consomme du temps, mobilise du personnel et nécessite des ressources. Mais à un autre niveau, on observe
un réel impact quant à la perception de la clientèle vis-à-vis de l’entreprise : c’est l’image de marque qui est
touchée.
Il y a les coûts supportés par peur d’une erreur, les coûts supportés à cause des erreurs effectivement
commises, les coûts de formation des salariés pour de meilleures performances (qualitativement parlant). Il
y a aussi les coûts causés par les mécontentements de clientèle, perte de notoriété…
On cherche à atteindre un optimum : lorsque le coût des anomalies (décroissant) égalise le coût de la
fonction qualité (croissant). C’est le processus d’amélioration.
Lorsque cet optimum est en diminution constante, cela traduit le progrès de l’entreprise.
Qu’est ce que la norme ISO 9001 : C’est la nouvelle version de la norme internationale de système de
management de la qualité.
Le Coût d'obtention de la qualité (COQ) ou le Coût de la Non qualité (CNQ) sont peu abordés lors des
démarches (et c'est bien dommage).
Avoir (et garder !) un oeil sur ces données est très stimulant. Au regard de la Direction d'abord. On parle argent et la
qualité perd alors ses caractéristiques conceptuelles qu'on veut bien lui prêter.
Au moyen du COQ et du CNQ, la qualité gagne en réalité et rivalise avec les traditionnelles notions de coûts et de
délais. Leur estimation constitue un excellent moyen pour quantifier les dysfonctionnements en termes financiers et
orienter utilement les actions à mettre en oeuvre pour un retour sur investissement également quantifié.
Il s'agit de coûts occasionnés pour assurer le niveau de qualité défini (politique qualité). Ils concernent aussi les pertes subies lorsque la qualité
n'est pas obtenue.
Certaines pertes sont difficilement quantifiables mais peuvent être d'une grande importance, comme la perte de la clientèle.
Un premier chiffrage, approximatif commandité en 1986 par E. BALLADUR a permis d'évaluer un coût minimal de 2 500 euros par an et par salarié.
En 1991, à la demande de G. LONGUET, le Mouvement Français pour la Qualité a mis en évidence que les coûts de non qualité représenteraient en
France de l'ordre de 15 % du CA des entreprises !!!
En 1995, le SEI (Software Engineering Institute) a mené une démarche visant à mesurer les coûts de non Qualité dans le secteur informatique. Il
ressort de cette étude que ces chiffres sont de l'ordre de 50 % du Chiffre d'Affaires de ce secteur, ce qui est évidemment à mettre en relation avec
les dégâts que peut occasionner un mauvais outil logiciel.
Ces chiffres, qui peuvent paraître incroyables, sont calculés sur la base des coûts visibles (défauts, erreurs, rebuts, réparations, litiges, …), mais
également de coûts moins visibles tels que les pertes de temps et d'énergie, la perte de confiance des clients, …
La maîtrise de ces coûts est donc un enjeu majeur pour toute entreprise puisqu'ils portent sur la marge bénéficiaire et sont implicitement payés par
le client.
S’il est illusoire de vouloir les réduire à néant, ce qui reviendrait beaucoup trop cher, il est toujours possible de les réduire en partie, ne serait ce
que pour dégager une marge qui peut s'avérer significative. Ainsi, dans le secteur du BTP (sinistré ces dernières années), une réduction de l'ordre
de 50 % des coûts de non Qualité aurait pour effet de multiplier immédiatement la marge par 2 ou 3.
On notera que les coûts de non Qualité les plus importants sont les plus difficiles à détecter et à éradiquer dans la mesure où ils sont souvent liés à
des problèmes complexes d'organisation (effet des défauts d'investissement, effet d'un management inadapté, …). Ainsi le retard pris dans
l'automatisation des processus de travail se traduit souvent par un surcoût extrêmement sensible en termes de pertes de temps.
Les habitudes de certains clients qui, par exemple, multiplient inutilement les appels d'offres ou les audits sont également à prendre en compte. A
terme, ces mêmes clients sont en fait à l'origine d'une augmentation des prix.
Ils rassemblent toutes les dépenses réalisées pour diminuer les non conformités ; ce sont des véritables investissements humains et matériels.
Ils comprennent en particulier :
- les coûts d’établissements du système qualité
- le conseil
- la formation
- la sensibilisation
- les charges salariales des fonctions liées à la qualité
- Les coûts liés à la recherche de défaillance
- les coûts associés à la maintenance matérielle outils et machines (main d'oeuvre + pièces)
Ils permettent de déterminer le degré de conformité des spécifications préétablies par des mesures.
Ce sont les frais des dysfonctionnement détectés avant l’expédition aux clients.
Il s’agit des :
- Produits non conformes :
- Matières non conformes
- Produits rebutés
- Produits détruits en manutention
- Frais engagés pour leur réparation ou leur mise au rebut
- Consommations excessives
- Heures perdues du fait d'un matériel défaillant
- Outillage mal adapté
- Procédures trop complexes
- Temps passé à rechercher des informations
- Réunions inutiles
- Manque de savoir faire…
8/ LES COUTS DE DYSFONCTIONNEMENT EXTERNE
Ce sont les frais des dysfonctionnement intervenus chez les clients. Très difficiles à chiffrer avec précision, ils peuvent comprendre :
- la perte du clien
- les indemnités versées
- les frais de remplacement et de réparation
- les frais de contentieux juridiques...
9/ COMMENT ERADIQUER LES COUTS DE NON QUALITE ?
Les coûts de non Qualité peuvent être évités tout d'abord par la mise en place de contrôles, puis par la mise en place d'actions de prévention.
a) Définir les objectifs (quel niveau de Couts de prévention à atteindre, idem pour les couts de cdétection et de contrôle).
b) Identifier les processus de l'entreprise
c) Recueillir les données internes
(coût de production, des matières premières, salaires, CA, activité commerciale, …)
d) Repérer les dysfonctionnements connus au sein de chaque processus (rebuts, réparations, avoirs, pertes de matériel, pertes de temps, …)
e) Chiffrer les coûts liés à ces dysfonctionnements sur des bases objectives (voire basses pour éviter les contestations)
f) Evaluer les coûts des contrôles y compris les coûts des matériels, des salaires de contrôleurs, d'équipements spécifiques etc
g) Evaluer les dépenses de prévention (démarche, procédures, formation etc)
h) Etablir le bilan et définir des axes d'amélioration potentielles
i) Présenter à la Direction Décider des actions à engager
j) Mettre en place des indicateurs
k) Améliorer et mesurer