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Pr.

Saadia MAROUANE
ENCG-Casablanca
UH2C
S6 : GrA, GrB, GrC
Sommaire
Introduction
I. Objectifs de la certification

II. Certification VS Marquage CE VS Label

III.Certification dans les secteurs industriels et


des services
IV. Les coûts liés à la certification
Introduction
La certification est un processus par lequel une tierce partie,
l’organisme certificateur, donne une assurance écrite qu’un système
d’organisation, un processus, une personne, un produit ou un service
est conforme à des exigences spécifiées dans une norme ou un
référentiel.

La certification est un acte volontaire qui peut procurer aux


entreprises un avantage concurrentiel. C’est un outil de compétitivité
qui établit la confiance dans leurs relations avec leurs clients. Elle est
délivrée par des organismes certificateurs indépendants des entreprises
certifiées reconnus par leur compétence, impartialité et indépendance.
I. Objectifs de la certification
Les objectifs de la certification sur le plan commercial :
 Satisfaire le client
 Trouver de nouveaux clients
 Améliorer son image
 Se démarquer de la concurrence
 Elément de développement.

Les objectifs de la certification sur le plan interne à l’organisation :


 Amélioration de l’organisation
 Augmentation de l’efficacité et de la rigueur
 Réduction des coûts
 Responsabiliser l’ensemble des acteurs.
II. Certification VS Marquage CE VS Label
1. Certification et Label
Le label (ou marque de qualité, étiquette) est une attestation
de qualité délivrée par un organisme officiel ou professionnel et
apposée sur un produit destiné à la vente, pour en certifier
l’origine, la qualité et les conditions de fabrication conformément
aux normes préétablies. Il y a différents types de labels:
 Labels environnementaux (Ecolabel, Flamme verte, NF
environnement, EMAS « SMEA en français » …)

 Labels pour l’Agriculture biologique (Label AB, Label


Nature & progrès, Label Bourgeon ou le Label Européen)

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1. Certification et Label (suite)
On peut rencontrer des démarches de type « label » (hors du
domaine agricole ou alimentaire) ou « contrôlé par un organisme
indépendant ». Elles ne constituent pas des certifications. Ces
pratiques ne sont pas encadrées par des dispositions réglementaires
mais sont licites tant qu’elles n’induisent pas de confusion avec une
véritable certification dans l’esprit du public.

Il faut également noter qu’une certification n’est pas une


indication d’origine ou de provenance géographique comme peut
l’être un label agricole.
2. Certification et marquage CE
CE a été créé dans le cadre de la législation d'harmonisation
technique européenne. Il n’est ni une marque de certification
(destiné aux services de contrôle et pas aux consommateurs) ni
une indication de l'origine géographique du produit, c'est un
marquage réglementaire qui n'implique donc pas que le produit
ait été fabriqué dans l'Union européenne.
Pour apposer le marquage CE sur ses produits, le fabricant doit
réaliser ou faire réaliser les contrôles et essais qui lui permettent
d’en vérifier la conformité, aux exigences définies dans la ou les
directives concernées. Ceci leur permet d’acquérir le droit
de libre circulation sur l'ensemble du territoire de l'Union
européenne.
3. Certification et Qualité
Qualité et certification apparaissent le plus souvent comme
complémentaires car la certification permet à une entreprise de
valoriser les efforts qu’elle a accomplis dans le sens de la démarche
qualité.

Cependant, la mise en œuvre d’une démarche qualité n’est pas toujours


liée à une recherche de certification. De même, l’obtention d’une
certification n’est pas forcément un gage de la qualité des produits ou
des services offerts par l’entreprise puisqu’elle constate la conformité à
des « exigences spécifiées » qui peuvent être fixées à un niveau qui ne
correspond pas aux attentes des consommateurs.
III. La certification dans les secteurs industriels
et des services
1. Différents types de certifications
 La certification de système de management / référentiels
Elle s’applique à un système de management (de la qualité,
environnemental, santé et sécurité au travail, sécurité …)
 La certification des produits / Normes produits
Reconnaissance que le produit est conforme d’une manière continue
aux spécifications techniques exigées par le norme de produit
correspondante. Elle doit être obligatoirement apposée à côté d’une
marque de certification nationale (NM, NT, NF…) délivrée par un
organisme certificateur autorisé et reconnu (par le Comité européen de
Normalisation, le CEN, Service de la Normalisation Industrielle
Marocaine SNIMA )
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1. Différents types de certifications

 La certification de personnel / Référentiels métiers


Atteste de la compétence de professionnels pour accomplir des
tâches bien précises ou pour l’acquisition de connaissance bien
définies. Elle vise à fournir aux clients une base d’appréciation plus
objective sur la qualification professionnelle du personnel.

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2. Les différents référentiels « certifiables »

 ISO 9001: Certification du système de management de la


qualité
 ISO 14001: Certification du système de management
environnemental
 ISO 22000: Certification du système de management de la
sécurité des denrées alimentaires
 OHSAS 18001: Certification du système de management de
la santé et la sécurité au travail
 SA 8000: Certification du système de management de la
responsabilité sociale
 ISO 27001: Certification du système de management de la
sécurité des informations
 ISO/CEI 17025: Certification/Accréditation des laboratoires
d’essais et de contrôles
(…) 11
3. Phases du processus de certification ISO 9001

Toute mission de certification doit faire l'objet d'une planification afin


de s'assurer de son bon déroulement, et que les moyens utilisés sont
adéquats par rapport aux objectifs fixés.

La planification d'une mission de certification doit comprendre les


étapes suivantes :
1
Diagnostic qualité et évaluation de la situation

2 Elaboration de la démarche qualité et


l’accompagnement dans sa mise en œuvre

3 Accompagnement à la certification
1 Diagnostic qualité et évaluation de la situation

Cette phase d’évaluation s’avère nécessaire pour comprendre


l’organisation de l’entreprise et la structure de SMQ.
L’évaluation de l’état de développement du SMQ permet
d’apprécier son aptitude à répondre aux exigences du référentiel
retenu et par la suite de proposer un plan d’actions adapté en vue
d’apporter les améliorations nécessaires.

Le prestataire doit réaliser un diagnostic qualité de l’entreprise par


rapport à la norme ISO 9001 et aux conditions spécifiques de la
direction en mettant en évidence notamment :
 Les enjeux par l’identification des avantages internes et externes,
 Les champs d’application du système qualité,
 Les écarts par rapport à la norme ISO 9001 et autres non-
conformités détectées,
 Les contraintes existantes.
2 Elaboration de la démarche qualité et accompagnement dans
sa mise en œuvre

A. Formation et sensibilisation
Ce programme de formation aura lieu au sein des locaux de
l’entreprise et devra tenir compte des catégories de personnel
Cette séquence est consacrée à l’organisation et la
planification de toutes les étapes nécessaires pour mettre en
place le système qualité et le préparer à la certification.
Le prestataire (l’organisme accompagnateur) doit, en
concertation avec l’entreprise, mener les tâches suivantes:
 Définir la méthodologie.
 Constituer la structure d’implantation (comité de pilotage,
responsables de processus et éventuellement des groupes
qualité).
2 Elaboration de la démarche qualité et accompagnement dans
sa mise en œuvre

 Identifier les processus nécessaires et former leurs


responsables pour assurer leur maîtrise conformément aux
dispositions de la norme ISO 9001.
 Former l’encadrement aux concepts de la qualité et à l’ISO
9001.
 Former le personnel, plus particulièrement le responsable
qualité, aux concepts de la qualité, à leur rôle et à leur
implication dans le SMQ.
 Former 1 ou 2 cadres de l’entreprise pour une qualification
d’auditeurs Internes qualifiés.
2 Elaboration de la démarche qualité et accompagnement dans
sa mise en œuvre

B. Mise en œuvre du système qualité


 Le prestataire devra proposer des modèles des documents
relatifs au système qualité (manuel qualité, processus,
procédure…).
 Le prestataire doit assurer une formation à la rédaction des
procédures, processus, instructions de travail et manuel
qualité à la structure d’implantation. Ensuite, son rôle sera
d’accompagner activement la structure d’implantation dans
toute la phase de la rédaction du système documentaire.
C. Vérification interne du système qualité
Le prestataire aura à assister l’entreprise dans les actions
suivantes:
 Mise en œuvre du processus d’audit interne;
 Mise en œuvre du processus de revue de direction.
3 Accompagnement à la certification

A. Identification des besoins complémentaires


L’évaluation de l’état du système qualité mis en place dans
l’entreprise lors de la 1ère et 2ème phase (Audit interne) permet
d’apprécier les mesures correctives complémentaires à mettre
en œuvre pour aboutir à la certification.

B. Assistance à la mise en place des mesures


correctives
Le prestataire élabore et planifie en relation avec la structure
d’implantation toutes les mesures complémentaires à celles de
la 1ère et 2ème phase pour assurer la conformité du système
qualité avec la norme ISO 9001 et préparer l’entreprise à la
certification.
C. Assistance à la démarche de certification
Le prestataire exerce les missions suivantes :

 Assister l’entreprise à la préparation du dossier de certification


ISO 9001 et assurer le suivi jusqu’à l’obtention de la
certification

 Assister l’entreprise dans la mise en œuvre des actions


correctives pour éliminer les écarts détectés par l’audit blanc
C1. Constitution de l’équipe d’audit
Chaque membre de l’équipe d’audit est lié aux règles de
confidentialité en ce qui concerne les informations
rassemblées dans le cadre de la certification. Au sein de
l’équipe une personne est désignée comme responsable de
l’organisation de l’audit, il est habituellement
l’interlocuteur du responsable qualité de l’entreprise.
C2. Pré audit : Audit à blanc
Audit à blanc a pour objectif de poser un diagnostic par
rapport à la situation dans laquelle se trouve le système de
qualité du demandeur. RQ transmet la documentation aux
auditeurs. Le ou les auditeur(s) procède(nt) dès lors à une
prise de contact et à une évaluation succincte de la démarche
qualité. C’est lors du pré-audit que toutes les exigences de la
certification sont clairement énoncées afin qu’il n’y ait aucun
mal entendu par la suite. Un planning est réalisé concernant
l’audit de certification. Si dysfonctionnement il y a, des actions
correctives peuvent être menées avant l’audit de certification.
C3. Audit de certification
L’audit de certification ne peut se faire que dans le cas où le
demandeur a marqué son accord et qu’il satisfait aux exigences
de pré-audit.
L’audit de certification comporte une investigation auprès de
tous les responsables afin d’évaluer que chaque partie du
système qualité correspond à la norme. Ensuite, l’auditeur
contrôle que chaque procédure et instruction soient
correctement appliquées. La durée de l’audit dépend bien
évidemment de la taille de l’entreprise.
Après un relevé rigoureux des non-conformités de la
démarche, l’auditeur établit un rapport qui est ensuite
confronté au RQ afin de dissiper tout malentendu. Tout
dysfonctionnement mettant à mal la conformité du système est
rédigé par écrit sous forme de fiche. (Fiche de non-conformité)
C4. Evaluation du dossier et décision
Une décision définitive est prise après délibération par le comité
de certification :
1. Attribution de la certification
2. Attribution conditionnelle sous réserve d’actions
correctives
3. Obligation d’un nouvel audit après actions correctives
4. Refus de la certification s’il est impossible au demandeur
de satisfaire aux exigences telles que souhaitées dans la norme
et par l’auditeur.
La certification est valable 3 ans, ce certificat reprend le nom de
l’organisme certifié, l’organisme certificateur, la norme de
référence, le domaine d’application, la date de délivrance
ainsi que la période de validité.
C5. Maintien de la certification
Pendant la période de validité, l’entreprise se voit soumise à
des audits de suivi par l’organisme certificateur. Étant donné
que la durée de validité de la certification est limitée à trois
ans, une rectification doit avoir lieu si l’organisme certifié veut
conserver cette certification.
Le suivi concerne généralement les aspects suivants :
 Les audits internes, les actions correctives et la revue de
direction
 Le traitement des réclamations
 Les communications avec les autorités compétentes en cas de
gestion de l’environnement
 Gestion du système documentaire
 Sélection d’exigences de la norme de référence.
C6. Audit de rectification
Il s’agit d’une réévaluation du système qualité. Celui-ci se
déroule de la même manière qu’un audit de certification. Ce
type d’audit peut se produire en présence de déficience
flagrante du système.
C7. Extension / limitation / modification de la
certification
Dans le cas d’extension, le demandeur est également soumis à un
audit. Dans le cas d’une approbation un nouveau certificat est
délivré.
Dans le cas d’une limitation de la certification, celle-ci ne donne pas
nécessairement lieu à un nouvel audit mais bien à de nouveaux
certificats sans pour autant modifier la durée totale de validité.
IV. Les coûts liés à la certification
1. Facteurs influençant le coût de la certification
Maintenant abordons la question essentielle que tout chef
d’entreprise se pose à connaissance d’un tel outil, combien ça coûte ?
Et est-ce rentable ?
Le coût de ce type de certification dépend de plusieurs facteurs qui
sont utiles de mettre en relief :
 La norme de référence choisie
 L’existence d’un éventuel autre certificat de système qualité
 La dimension, exprimée en chiffre d’affaires ou en nombre de
travailleurs
 Le nombre de succursales
 La ou les activités que l’on désire faire certifier
 Les aspects spécifiques liés au type d’activité ou de technologie
Le coût d’une certification est très difficile à mesurer
2. Calcul estimatif du coût de la certification
 Prenons le cas d’une PME d’environ 50 personnes et dont la
structure organisationnelle est simple, un atelier de
fabrication, un service après-vente et un bureau d’étude réduit.
L’audit de certification prendra deux jours et demi à
l’organisme certificateur, et nécessitera un seul auditeur. Le
prix d’un auditeur variant de 7 500 à 12 500DHS par jour de
prestation, le prix minimum de l’audit de certification se
situerait entre 18 750 et 31 500dhs.
 Grosse entreprise, 800 personnes, avec une structure
commerciale complète, un important département de service
après-vente, un département R&D, des équipes d’installation,
une section métrologie et un département AQ. Audit de
certification nécessitera quatre jours complets de travail
effectué par au moins deux auditeurs. Le coût total de
l’opération devrait approcher les 120 000DHS.
3. Rentabilité de la certification
Projet rentable lorsque la valeur actualisée des coûts qu’il a
suscité est inférieure à la valeur actualisée des recettes.
 On considère la période court terme comme la période entre le
commencement de la démarche qualité jusqu’à la certification.
Pendant cette période, la rentabilité est négative car les coûts
sont considérablement élevés par rapport à l’économie réalisée
pendant cette période.
 On considère la période à moyen et long terme comme la
période après la fin de la certification. Les retours sur
investissement sont de deux ordres :
o D’une part, la certification permet d’augmenter les parts de
marché
o D’autre part, la certification permettra de diminuer des
coûts de non-qualité et augmentation de la productivité.

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