Vous êtes sur la page 1sur 33

Ecole Nationale Polytechnique

Département de génie chimique


Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles
13e Journée de l’Energie : Hôtel Le Mas des planteurs: 15avril
2009

Thème : les économies d’énergie et les énergies du futur

Sujet : Efficacité énergétique et Audit de l’énergie


Auteurs : Chahinez.Tchekiken, Kenza.Bacha, Pr. Chems Eddine Chitour
Laboratoire de Valorisation des Energies Fossiles à l’Ecole Nationale Polytechnique. 10
Avenue Hassen Badi BP 182 Alger, Belfort.

Résumé : le but de cette étude est de définir l’efficacité énergétique et les variations de
celle-ci selon la situation énergétique, le pouvoir d’achat ainsi que les changements
climatiques. Nous commencerons donc par donner les tendances de l’efficacité énergétique
dans les différentes régions du monde, puis dans les différents secteurs : industrie, transport,
résidentiel, tertiaire .nous communiquerons quelques données concernant l’Algérie, et nous
parlerons des politiques d’efficacité énergétique. Dans une seconde partie nous verrons l’audit
énergétique son but sa procédure et les économies d’énergies engendrées grâce à l’utilisation
rationnelle de l’énergie dans les différents secteurs. Pour conclure nous donnerons un exemple
d’audit énergétique appliqué au froid.

Summary: The goal of this study is to define energy efficiency and variations thereof
depending on the energy situation, the purchasing power and climate change. We therefore
begin by giving trends of energy efficiency in different regions of the world and in different
sectors: industry, transport, service sector.We share some information about Algeria, and we
talk about efficiency policies energy. In a second part we will see the purpose of energy audit
procedures and energy savings generated through the rational use of energy in different sectors.
To conclude we give an example of an energy audit applied cold.
Plan de travail :
Introduction
1-Energie :
1-Définition
2-Chaine de conversion énergétique
3-Consommation de l’énergie dans le monde
3-1-les énergies fossiles
-charbon
-pétrole
- gaz naturel
-nucléaire
-énergies renouvelables
2-Efficacité énergétique
1-définition de l’efficacité énergétique
1-1-intensité énergétique comme mesure de l’efficacité énergétique
a-variation de l’intensité énergétique dans le monde
1-2- intensité énergétique finale
1-3- efficacité énergétique et émissions de co2
3-Efficacité énergétique dans :
1- Le transport
2 - L’industrie
3 - Le résidentiel et tertiaire
4-Efficacité énergétique : données pour l’ALGERIE
5-Politiques et mesures d’efficacité énergétique
6- L’Audit énergétique comme mesure de l’efficacité énergétique
Introduction
1-Définition de l’audit énergétique

7-But de l’audit énergétique


8-Procédure d’un audit énergétique
9- Utilisation rationnelle de l’énergie
10- Comment faire des économies d’énergie
a. Bâtiment
b. Eclairage
c. Industrie
d. Transport
e. Résidentiel et tertiaire
11-L’audit en Algérie
12-Exemple d’audit
Conclusion
Bibliographie
Introduction :
En moins d'un siècle, le développement industriel a complètement bouleversé la situation
énergétique mondiale. La consommation d'énergie n'est pas une fin en soi mais permet de
répondre aux besoins essentiels des hommes. L’accès à une énergie sûre et bon marchée est
l'enjeu de batailles violentes pour l'argent, le pouvoir, et le développement économique. La
sécurité d'approvisionnement en énergie reste une préoccupation de tous les Etats tant l'activité
économique et la puissance militaire sont dépendantes de l'accès à l'énergie, en effet beaucoup
de décisions politiques et de situations géopolitiques sont motivées pour assurer une sécurité de
l'approvisionnement. Face aux pénuries annoncées de pétrole, il semble inévitable de voir
changer la façon de consommer de l'énergie, pour faire place aux énergies alternatives (solaire,
éolien, géothermie) ces dernières ne se développerons que s'il y a une volonté politique forte
car elles sont encore chères et absorbent des capitaux alors que les énergies fossiles sont "bon
marché" et génèrent des profits importants et attirent les capitaux. Les questions énergétiques
vont au delà des questions économiques puisqu'une des conséquences principales de la
consommation d'énergie fossile est le rejet de gaz à effet de serre qui sont responsables du
réchauffement climatique avec des conséquences fort problématiques pour l'environnement et
la société. Face à cette situation, l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'exploitation de
"gisement" d'économie doit être une priorité internationale, nationale et locale. Ceci permettrait
à la fois de diminuer la dépendance énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de
serre. La question énergétique soulève conjointement le problème de notre modèle de
développement économique et de la satisfaction de nos besoins essentiels.
1-Energie :
1-Définition de l’énergie :
Dans la Grèce antique, plusieurs siècles avant Jésus-Christ, energeia voulait dire « en
travail », « en action ». Le français a conservé cette signification. L’énergie, c’est au quotidien
une force en action !
L'énergie caractérise la capacité à produire des actions, par exemple à engendrer du
mouvement, modifier la température d'un corps ou à transformer la matière. L'énergie provient
de différentes sources que l'on trouve dans la nature : le bois, le charbon, le pétrole, le gaz, le
vent, le rayonnement solaire, les chutes d'eau, la chaleur interne de la terre, l'uranium. Elle peut
prendre différentes formes : chaleur, énergie musculaire, énergie mécanique, chimique, énergie
électrique. L’unité utilisée par les physiciens pour mesurer l’énergie est le joule (J). Les
économistes utilisent plutôt la tonne d’équivalent pétrole (tep), les médecins nutritionnistes la
calorie (cal).
La maîtrise de l’énergie est le moteur de l’activité humaine. L’homme doit la stocker, la
transporter, ce que certaines formes d’énergie permettent mieux que d’autres. Pour ces raisons,
il peut être conduit à transformer l’énergie. La découverte de l’électricité a ainsi constitué une
révolution : toutes les formes connues d’énergie peuvent être transformées en énergie
électrique. L’électricité peut ensuite être elle-même facilement transportée puis transformée en
mouvement (moteur par exemple) ou en chaleur (radiateur par exemple) pour l’utilisateur final.
La quantité totale d’énergie ne varie pas quand l’énergie change de forme, mais une
partie de l’énergie se transforme en chaleur et est le plus souvent perdue pour l’utilisateur. Le
rendement d’une transformation est le pourcentage de l’énergie restant disponible pour
l’utilisateur. Ce rendement est de 38 % pour une centrale électrique thermique, de 20 % pour un
moteur de voiture et de 10 % pour une centrale électrique géothermique. Le rendement d’une
opération de transformation dépend de la source d’énergie et des progrès techniques permettant
l’amélioration des procédés industriels de cette transformation. Elle est limitée par des
caractéristiques physiques non modifiables en l’état actuel des connaissances.
Le champ des choix énergétiques s’étend à toutes les techniques d’exploration,
production puis conversion des sources d’énergie jusqu’au service énergétique. Il concerne
aussi bien les utilisateurs d’énergie dans tous les secteurs d’activité (agriculture, industrie,
transport, résidentiel-tertiaire) que les concepteurs de procédés de conversion des sources
finales (thermiciens, ingénieurs des bureaux d’étude), les équipementiers impliqués dans ces
procédés (motoristes, chauffagistes), les professionnels façonnant les usages de l’énergie
(architectes, constructeurs de véhicules), les responsables des grandes infrastructures
(urbanistes, aménageurs).

2-Chaîne des conversions énergétiques :

Extraction mines, exploitation. Forestière aménagement. Hydraulique


ressources capteurs solaires
naturelles

Charbon pétrole, gaz naturel bois, électricité hydro,


Energie nucléaire. et solaire

Transformation
raffinage pétrole gazéification biomasse centrales
thermiques

Energie carburants pétroliers gaz de synthèse thermo-électricité

Transport –
Gazoducs transmission électrique stockage produits.
pétroliers
Energie
toutes sources d’énergie rendues chez le consommateur
final
Conversion finale
chaudière, four moteur thermique lampe électrique

Energie utile chaleur BT ou HT force motrice rayonnement lumineux


accélération
thermique de l’habitat réseau de transport taux d’utilisation
Infrastructures et du parc de machines
conditions d’utilisation

Services confort thermique luminosité de l’habitat mobilité des


personnes

Figure 1 : Chaîne des conversions énergétiques

3-consommation de l’énergie dans le monde : nous donnons dans les deux figures ci-
dessous la consommation d’énergie en million de tonnes équivalent petrole.
Figure2: Consommation, d’énergie de 1971 à 2005
Figure 3: Consommation d’énergie par habitant et par an
Source: EarthTrends 2008(Using energy data from the IEA and population data from the UN)

3-1-Les sources d’énergie fossile :


Pétrole : Chaque être humain (il y a 6 milliards d'êtres humains sur terre) consomme
théoriquement en moyenne 2 litres brut de pétrole par jour. Mais les richesses ne sont pas
réparties équitablement sur terre, certains ne consomment rien, d'autres énormément. Deux
litres, ce n'est pas beaucoup, mais le facteur de multiplication démographique est énorme.
Quelle alternative au pétrole ? Les « biocarburants » A partir de blé, de betterave, de colza ou
d'autres plantes ces dernières fixent le dioxyde de carbone lors du cycle de Calvin de la
photosynthèse, lors de la combustion dans les moteurs des véhicules, ce carbone fixé par la
plante et que l'on retrouve dans l'agro carburant (filière huile ou filière éthanol) est relâché dans
l'atmosphère. Le bilan carbone est donc à peu près nul. Mais pour produire l'agro carburant, il
faut des engrais dont la fabrication, le transport et la distribution est coûteuse en énergie. « Pile
à combustible à dihydrogène » le dihydrogène se combine au dioxygène pour former de l'eau,
cette réaction exothermique (l'enthalpie libre de la réaction varie entre -237 ou -229 kJ/mol en
fonction du mode de production) libérant beaucoup d'énergie(Le rendement énergétique de la
pile à combustible est de l’ordre de 80 %) que l'on transforme en énergie cinétique pour faire
avancer le véhicule.

Gaz naturel : Conscients de la nécessité de diversifier leurs approvisionnements et de prendre


en considération le changement climatique, nombre de pays sont séduits par les vertus du gaz
naturel. Perspectives dans le domaine du gaz naturel : « L'énergie solaire couplée au gaz
naturel » permet à la fois de préserver les ressources naturelles et de réduire les émissions de
gaz carbonique..« La cogénération » La cogénération est un procédé qui consiste à produire de
la chaleur et de l'électricité à partir d'un combustible. On parle de cogénération gaz lorsque ce
système est appliqué à une installation utilisant le gaz naturel comme combustible. C'est
notamment le cas des moteurs à gaz ou des turbines à gaz. Le rendement énergétique des
systèmes de cogénération atteint 80 à 90 % donc une meilleure efficacité énergétique car un
système de cogénération sur turbine à gaz naturel permet d'économiser de l'énergie vu que
l’énergie thermique émise lors de la production d'électricité peut être transformée en électricité
par une turbine vapeur, il y a donc une réduction des émissions de CO2 dans l'atmosphère de
1/3. «Rendement des gaz de pétrole liquéfiés » Les GPL offrent une puissance énergétique
nettement supérieure aux autres énergies. Cette efficacité nous est indiquée par leur Pouvoir
Calorifique

1kg de propane équivaut à


CHARBON Bois Fioul
Gaz naturel Electricité
1,16m3 13,8KWh
1,5 à 2 kg 3 à 6 kg 1,29 litre
Charbon :
L’indépendance énergétique assurée par le charbon constitue une forte motivation pour activer
les recherches visant des utilisations plus propres. . De nombreuses améliorations sont en cours:
depuis les chaudières à charbon pulvérisé avec traitement des fumées très répandues, aux cycles
supercritiques améliorant le rendement, puis aux futurs cycles ultra supercritiques, au lit
fluidisé circulant éliminant le soufre, la combustion à l’oxygène facilitant la capture du CO2.
Nucléaire :
pourcentage 2000 2002 2004 2015 2030 La part du nucléaire ne cesse de diminuer
dans la production d'électricité, comme
dans 16,80 16,51 15,74 12,52 9,79
l'électricité % % % % % dans celle d'énergie primaire et dans
l'énergie finale. L'électricité nucléaire ne
dans représente que 15,7 % de l'électricité
1,99 1,82 1,74 1,57 1,38
l'énergie produite dans le monde en 2004, soit 1,7 %
% % % % %
primaire
de l'énergie finale utilisée et 2,5 % de
dans 3,03 l'énergie primaire.
2,66 2,55 2,31 2,03
l'énergie %
% % % %
finale
Tableau1 : part de l’électricité nucléaire dans l’électricité et dans l’énergie dans le monde
Source : international energy agency

Energies renouvelables :
L’éolien :
La production d’énergie éolienne
dépend de:
.
-Le diamètre de la zone balayée
par les pâles
-La vitesse du vent et sa variabilité
-La densité de l’air
-La limite de Betz (60% de
l’énergie maximum)
Utilisation : production
d’électricité

Figure4: relation entre la taille des éoliennes et la production d’énergie source : L’économie
d'énergie et les énergies renouvelables - Copyright Open Net 2006
La biomasse :
C’est l’ensemble des matières premières renouvelable d’origine végétale ou animale destinées à
des utilisations non alimentaires
Ressources en biomasse:
-Agricoles (biodiesel, bioéthanol)
-Forestières (bûches, granulés, …)
-Cogénération ou biométhanisation
Figure5: équivalence énergétique
Source : L’économie d'énergie et les énergies renouvelables - Copyright Open Net 2006
Le solaire :
L’ordre de grandeur de la consommation annuelle d’une famille de 3 à 5 personnes qui vit
sans gaspiller l’énergie est de 1000 kWh. Ces 1000 kWh peuvent être fournis par 10 mètres
carrés de capteurs solaires photovoltaïques placés sur le toit du logement.
L’hydroélectricité : L’énergie des rivières, des fleuves, des océans
Produire de l’énergie mécanique et de l’électricité (hydroélectricité)
P = 9,81QH (Q=débit m³/s, H=hauteur en m, P=puissance KW)
Rendement environ 80%
Utilisée pour satisfaire les pointes de demandes d’électricité
2-Efficacité énergétique :
1-Définition de l’efficacité énergétique :
Thermodynamiquement: L'efficacité énergétique pour un système dépend de la vocation
du système dans le cas d'un moteur il s'agit de : efficacité= ,où W est la quantité utile de
travail produite par le système (en joules), et l'énergie est la quantité d'énergie (aussi en joules)
utilisée pour faire fonctionner le système. dans le cas d'un réfrigérateur ou d'une pompe à
chaleur il s'agit de : efficacité= Où Q est la chaleur utile échangée par le système (en
joules), et l'énergie est la quantité d'énergie (aussi en joules) utilisée pour faire fonctionner le
système.
Economiquement : C’est la production de biens et de services en consommant moins
d’énergie, grâce à de nouveaux comportements et méthodes de travail ou à la mise en œuvre de
technologies plus performantes.
Durant les 15 dernières années, le Protocole de Kyoto et, plus récemment, les préoccupations
grandissantes en matière de sécurité d’approvisionnement énergétique, ont fait régulièrement
croître l’intérêt public pour l’efficacité énergétique, et sa prise en compte au niveau politique.
Dans les pays en développement, la question de l’efficacité énergétique s’avère aussi
importante que dans les pays industriels, même si les raisons peuvent en être différentes. En
effet, la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de la pollution locale passe souvent
au second plan dans les PVD, où la priorité reste d’abord aux investissements dans les
infrastructures d’offre et dans une meilleure utilisation des capacités d’offre existantes.
1-1-L’intensité énergétique comme mesure de l’efficacité énergétique :
L'intensité énergétique mesure la quantité d'énergie dont on a besoin pour produire une
unité de PIB
L’évaluation globale de la performance en matière d'efficacité énergétique est basée sur
l'intensité énergétique, on compare généralement les consommations énergétiques nationales en
rapportant l’intensité énergétique par habitant au produit intérieur brut (PIB) par habitant, c’est-
à-dire la quantité d’énergie primaire totale consommée, toutes sources confondues, par habitant
et niveau d’activité économique. Pour éviter toute distorsion dans la comparaison, les PIB sont
ajustés à parité de pouvoir d’achat (PPA). Plus cette intensité énergétique est faible, plus
l’efficacité est grande.

Figure6: Indicateurs globaux


de la consommation
d’énergie dans le monde
(année 2004) , source :
ENERDATA
Figure7: Intensité énergétique primaire par
région du monde année 2006 source : ADEME L'Europe est la région du monde avec la plus
faible intensité énergétique, d’un niveau
inférieur de 30% à celui de l’Amérique du
Nord ou du reste de l’Asie. L’intensité
énergétique de la Chine est de 40% supérieure
à celle de l'Europe. La CEI exige trois fois
plus d'énergie par unité de PIB que l'Europe.
Au Moyen-Orient et dans les anciennes
économies planifiées, les niveaux d’intensité
sont beaucoup plus élevés que le reste du
monde, du fait d’une faible efficacité

énergétique, du rôle dominant des industries intensives en énergie, à même niveau de PIB, et
de niveaux de prix des énergies généralement bas.
a-Variation de l’intensité énergétique dans le monde :
Au niveau mondial, l’efficacité énergétique mesurée par l’intensité énergétique s’est
améliorée de 1,6 % par an de 1990 à 2006 Près des deux tiers des pays du monde ont baissé
leur intensité énergétique, dont 40% de plus de 1%/an (70 pays) et un quart de plus de 2%/an
(40 pays).
La Chine, qui a eu le niveau le plus élevé d'intensité énergétique du monde en 1980, a
connu depuis l’amélioration la plus rapide de la productivité de l’énergie:, environ 7,5%/an
entre1990et2000, Après 2000 cette tendance a cependant ralenti sensiblement : légèrement
moins de 1%/an (avec même une hausse de l’intensité entre 2001 et 2005 suivie d’une nouvelle
baisse en 2006) Avec une intensité énergétique qui se situe maintenant dans la moyenne
mondiale, la Chine explique à elle seule environ un quart de l'amélioration globale de
productivité de l’énergie du monde depuis 1990.
À l’échelle de l’UE on remarque une réduction de l’intensité énergétique de 40% en
moyenne entre le début des années 1970 et 2000, en raison de l'effet combiné des prix de
l'énergie croissants, des politiques ayant suivi le deuxième choc pétrolier (Dans les années
1970, en réponse aux deux chocs pétroliers, la plupart des pays ont promu les économies
d'énergie et la diffusion de technologies plus efficientes au point de vue énergétique, limitant
ainsi à la fois leur facture et leur dépendance énergétique ), des programmes de conservation
d'énergie, et plus récemment de réduction des émissions de CO2. Les changements structurels
dans l'économie, la hausse des prix du pétrole en 2005 et 2006 (1,5%/an comparé à une
tendance moyenne de 1,3% sur la période 1990-2006) sont parmi les principaux moteurs de
cette décroissance. L’augmentation de la productivité de l’énergie a permis d’économiser 4,4
milliards de tep d’énergie en 2006 et d’éviter l’émission de 10 milliards de tonnes de CO2 dont
la moitié en Chine, 20% en Amérique du Nord et 10% en Europe.
Figure8: Variation de l'intensité énergétique primaire par pays (1990-2006) (%/an)
Source: ENERDATA

1-2-intensité énergétique finale


Les gains de productivité énergétique ont été plus importants au niveau des consommateurs
finaux
(industrie, transport, ménages et services) qu’au niveau global (y compris le secteur de
transformation d’énergie): l’augmentation des pertes dans la production d’électricité a effacé
environ 20 % des gains réalisés par les consommateurs finaux .L’utilisation croissante de
l’électricité par les consommateurs finaux a induit de plus grandes pertes au niveau de la production
d’électricité.
la majeure partie de l’électricité étant produite à partir des centrales nucléaires ou thermiques

Figure9 : variation des intensités énergétiques primaires et finales


Source : ENERDATA
Intensité énergétique primaire : Rapport de la consommation d’énergie primaire au PIB
Intensité énergétique finale ajustée : Ajustement à climat, structures économiques et
industrielles et parités de pouvoir d’achat.
Les intensités énergétiques finales diminuent avec le développement économique dans
les pays importateurs d'énergie, ainsi que dans les pays de l’OCDE dotés de ressources
énergétiques importantes (Etats-Unis, Canada, Australie). Plusieurs facteurs peuvent expliquer
une telle tendance : des prix plus élevés, la saturation pour certains usages dans des pays de
l’OCDE, l’effet des politiques d'efficacité énergétique. Les intensités énergétiques finales
augmentent cependant dans les pays producteurs de pétrole n'appartenant pas à l'OCDE et, dans
une moindre mesure, dans quelques pays dotés de ressources énergétiques importantes
(Thaïlande, Brésil par exemple).
En raison des grandes différences des intensités énergétiques parmi les régions du
monde, tout changement de la part de chaque région dans le PIB du monde affecte
automatiquement l’intensité énergétique moyenne du monde. Comme la croissance
économique a été plus forte dans les régions de plus faible intensité énergétique, la
conséquence en a été une accélération de la diminution de l’intensité énergétique du monde. Si
la structure du PIB était restée constante, l'intensité énergétique du monde aurait diminué moins
rapidement:1,1% p.a. par rapport à 1,6% p.a. depuis 1990. En d'autres termes, un quart de la
réduction a été dû aux différences dans les rythmes de croissance économique parmi les
régions.
Figure10: Tendance de l’intensité énergétique finale et PIB par habitant (1990-2006)
ENERDAT

1-3- efficacité énergétique et émissions de co2 :


L’amélioration de la productivité énergétique est le principal facteur de réduction des
intensités en CO2.
Les émissions de CO2 liées à l’utilisation de l'énergie augmentent plus lentement que l'activité
économique dans la plupart des régions du monde. Dans environ la moitié des pays, l'intensité
en CO2 et l'intensité énergétique primaire diminuent et la majeure partie de la réduction de
l'intensité de CO2 est induite par des améliorations de la productivité de l’énergie : les
substitutions de combustibles ont donc joué un rôle mineur.

Figure11 : Répartition des émissions mondiales de CO2 liées à l’utilisation de l’énergie


(2006)
Source : ENERDATA

Figure12 : Effet des substitutions d’énergie sur la variation de l'intensité en CO2 (variation
1990-2005) Source: ENERDATA
3- Efficacité énergétique dans :
1-Le transport :
Les transports représentent 30 % de la balance énergétique nationale des pays
industrialisés, contre 12 à 20 % pour les pays en développement (PED), où les usages
domestiques de l’énergie sont encore prédominants. On estime que la demande énergétique du
secteur des transports triplera d’ici à 2020, sous l’effet de la croissance économique et
démographique des PED (voir figure 13).
Il y aurait aujourd'hui 800
millions de véhicules sur la planète. On
estime à 30 millions le nombre de
ménages chinois susceptibles d'acheter
une voiture aujourd'hui. La tendance
est donc à l'augmentation de la
consommation de pétrole Le problème
posé par cette évolution peut
s’exprimer simplement: Comment
ralentir la demande de pétrole sans
sacrifier les bénéfices apportés par le Figure13 : croissance projetée de la demande de
transport en termes de développement l’énergie dans les transports (1999-2020)
économique et social? La solution est à Source : IEPF
la fois simple et complexe: en
améliorant l’efficacité énergétique du
transport.

a-Deux mesures de l’efficacité énergétique des transports :


L'efficacité énergétique d'un système ou d'un mode de transport peut se mesurer de deux
manières:
• L’approche physique, à laquelle le concept d’efficacité énergétique des transports fait
généralement référence, consiste à rapporter la consommation d’énergie à la quantité de
marchandises transportée (tonnes-km) ou au kilométrage réalisé par voyageur (voyageurs-km).
Cette approche ne dit rien de la qualité du transport, mais permet de comparer différents modes
quand le service fourni est identique, ou encore permet de juger de l’évolution dans le temps de
l’efficacité énergétique d’un mode donné pour un service donné.
• L’approche économique consiste à rapporter la consommation d’énergie à la valeur du
service rendu. Elle vise à refléter le fait que la valeur d’un service de transport ne dépend pas
tant de la valeur en soi de la marchandise transportée, que de la qualité du service rendu, liée à
la nécessité que la marchandise soit livrée dans de bonnes conditions au bon endroit, au bon
moment.
b-Variation de l’efficacité énergétique du transport selon les régions du monde :
L'Amérique du Nord et la CEI sont parmi les quelques régions pour lesquelles la
consommation d'énergie du transport augmente beaucoup plus lentement que le PIB. En
Europe, la consommation d'énergie du transport augmente légèrement moins rapidement que
l'activité économique depuis 1990. En Asie et Pacifique OCDE, il n’y a presque pas de
réduction. Ces évolutions ne sont pas en ligne avec l'amélioration de l'efficacité énergétique des
véhicules (25-30% en Europe depuis 1973) et les mesures mises en œuvre, car des facteurs non
techniques (congestion, véhicules plus grands et plus puissants) ont eu des effets opposés. Ces
dernières années (depuis 2000), la consommation d'énergie du transport est restée relativement
stable, ou sa croissance a sensiblement ralenti dans plusieurs pays européens et au Japon, en
raison de la hausse des prix et, aussi, en raison des politiques mises en œuvre.
c-Problèmes observés et solutions techniques :
L’objectif d’une politique d’efficacité énergétique dans les transports n’est pas de réduire à
tout prix la consommation d’énergie mais plutôt d’améliorer le rendement énergétique du
secteur, c’est-à-dire d’obtenir le même service en consommant moins d’énergie ou encore, à
consommation inchangée, d’obtenir un service meilleur. Cette efficacité a pu augmenter dans
les pays industrialisés, sous l’effet de
• L’amélioration du rendement des véhicules encouragé par la hausse des prix du
carburant (principalement en Europe) ou par des politiques normatives, comme les normes
américaines «CAFE» sur l’efficacité des véhicules imposées aux constructeurs.
• L’amélioration de l’infrastructure routière, sous l’effet de l’extension du réseau
autoroutier (surtout en Europe), qui a favorisé le transport par camions plus gros et à meilleur
rendement énergétique par tonne transportée.
Les PED n’ont que très partiellement bénéficié de ces progrès, notamment parce qu’une
fraction importante de leurs véhicules est constituée de véhicules d’occasion, parfois très
usagés, importés des pays du nord, et de véhicules neufs produits localement mais selon des
modèles souvent obsolètes. (Voir figure15)
• L’importance de la qualité des infrastructures routières :
La dégradation de la qualité des infrastructures routières fait augmenter la consommation
d’essence des véhicules et nuit donc fortement à l’efficacité énergétique du transport routier.
(Voir figure 14)

Figure14 : variation de l’indice


de consommation des véhicules
par km en fonction de l’indice de
rugosité.
Source : IEPF

Note: L'Indice de Rugosité International (IRI) est une mesure de la dégradation de la qualité des routes.
La valeur 3 correspond à des routes bien entretenues, la valeur 15 correspond à des routes mal
entretenues. L’indice de consommation par km des véhicules est basé sur la valeur 100 pour des routes
bien entretenues (IRI=3). Source: Kerali, H., « Energy Balance Framework for Road Transport Analysis
», DFID – Energy, Issue 7, Nov. 98, University of Birmingham, UK
Figure15 : Efficacité énergétique des différents modes de transport source : IEPF

• Augmenter les taxes sur les carburants dans les pays où elles sont faibles :
En général, le gazole est moins taxé que l’essence pour ne pas trop pénaliser le camionnage et
le transport par autocar. Une taxe additionnelle sur le gazole présenterait le double avantage de
fournir des ressources pour l’entretien routier et de décourager l’évasion fiscale des
automobilistes qui achètent des voitures diesel pour bénéficier des conditions accordées aux
transporteurs.
Dans les PED, le taux de motorisation étant fortement corrélé avec le revenu familial, la
taxation des carburants a un effet très semblable à celui d’un impôt sur le revenu à taux
progressif .Afin d’éviter les effets néfastes sur les plus pauvres.
• La technologie : Les objectifs sont fixés à une consommation moyenne de 5.25 litres
(gazole) à 5.8 litres (essence) aux 100 km, soit -25% par rapport à 1998 à partir de 2008/2009
l’entreprise Total par exemple entend fournir à ses clients des produits « économiseurs »
d’énergie. En avril 2005, Total Excellium Diesel et Total Excellium98 ont étoffé l’offre
proposée aux automobilistes qui ont le choix entre deux essences sans plomb (95 et 98) et deux
carburants diesel aux performances différentes. Ces carburants réduisent la consommation des
véhicules, avec des gains de 15 à 50 km supplémentaires par plein selon le type et les
conditions d’utilisation du véhicule. Ils réduisent aussi les rejets de CO2 jusqu’à 5 % ainsi que
ceux de polluants réglementés (CO, fumées…). (Voir figure16)
• Les pneumatiques : la résistance au roulement explique jusqu'à 20% de la
consommation de carburant (soit 1 plein d’essence sur 5) dans le cas des véhicules de tourisme,
et jusqu’à 30-40% pour les poids lourds et constitue donc l’un des axes de recherche les plus
dynamiques chez les fabricants de pneumatiques. Par ailleurs, sous-gonflés, les pneus peuvent
engendrer une surconsommation de 4% (selon la Commission européenne, 45% à 70% des
véhicules rouleraient avec au moins un pneu sous-gonflé !).
• Le style de conduite : la conduite douce favorise jusqu’à 40% d’économies de
carburant.
Figure 16: Consommation spécifique des voitures neuves (litres/100km) de 1975 a 2005
Source: Odyssee

Selon les données utilisées par la Commission européenne pour mesurer les émissions de CO2, la
moyenne des émissions des voitures vendues en Europe est passée de 1,1 tonne en 1995 à environ
1.4 tonne en 2006. Un accord volontaire passé entre l’Union européenne et l’industrie automobile
prévoyait de ramener les émissions de CO2 des nouvelles voitures à 120gr/CO2/km, d’ici 2010.

2- L’industrie :
Au cours des dix dernières années, l’industrie a été globalement économe en énergie.
De 1993 à 2002 l’intensité énergétique de la production a diminué de 24 %, soit une baisse
annuelle de 3 %.Alors que la valeur ajoutée (la richesse créée par une entreprise ou une
administration) augmentait de 37 %, la performance énergétique de l’industrie a limité à +4 %
la progression des consommations d’énergie. Un tiers de cette performance découle de
changements technologiques et rend compte des efforts des industriels. Les deux autres tiers
sont dus à un effet de structure qui tient au rééquilibrage de la production en faveur de secteurs
peu consommateurs. Les « poids lourds » restent le verre et les matériaux de construction, la
chimie, la sidérurgie et le papier carton, qui regroupent 62 % des dépenses énergétiques de
l’industrie alors que leur part dans la valeur ajoutée industrielle n’est que de 11%.
a-Intensité énergétique d’un secteur d’activité :
Il s’agit de la quantité d’énergie consommée par unité de valeur ajoutée. La
consommation d’énergie est fournie par l’EACEI (Enquête annuelle sur les consommations
d'énergie dans l'industrie) la valeur ajoutée est issue des comptes nationaux. La méthode
retenue consiste à décomposer l’évolution de l’intensité énergétique de l’industrie en une
somme de deux termes :
Le premier mesure l’impact des changements technologiques : il prend en compte les
variations de l’intensité énergétique de chaque secteur en les pondérant par le poids du secteur
dans la consommation totale d’énergie. On parlera d’effet technologique.
Le deuxième mesure l’effet de structure : il rend compte de l’impact sur la
consommation globale des variations au cours de la période d’observation des poids des
secteurs dans la valeur ajoutée manufacturière.
b-Contributions sectorielles à l’évolution de l’intensité énergétique de l’industrie :
La figure 17 nous donne la répartition de la consommation d’énergie par secteur d’activité de
l’industrie

figure17 :Sources:Sessi - EACEI,


Insee - les comptes nationaux
année 2002

La figure 18 nous donne les contributions sectorielles à l’évolution de l’intensité énergétique


d’ensemble cette dernière nous permet de mesurer l’efficacité énergétique d’un secteur.

Figure 18: contributions sectorielles à l’évolution de l’intensité énergétique d’ensemble


Sources: Sessi
Lecture : Les points représentent la position des secteurs. L’axe des abscisses
(horizontal) mesure la contribution sectorielle à l’effet technologique. Une valeur négative des
abscisses caractérise une contribution à la baisse de l’intensité énergétique via L’effet
technologique. Les abscisses positives mesurent les contributions à la hausse. L’axe des
ordonnées (vertical) mesure la contribution sectorielle à l’effet de structure. Une valeur
négative des ordonnées caractérise une contribution à la baisse de l’intensité énergétique via
l’effet de structure. Les ordonnées positives mesurent les contributions à la hausse. La somme
des cordonnées d’un point donne la contribution totale d’un secteur à la baisse de l’intensité
énergétique d’ensemble.
• Le verre et les matériaux de construction contribuent le plus à la diminution de
l’intensité énergétique : Les matériaux de construction, et plus précisément l’industrie
cimentière, ont partiellement délaissé les combustibles classiques pour des produits de
substitution tels les farines animales ou les pneus…
• la chimie organique et la sidérurgie maîtrisent mieux leurs consommations
d’énergie en contribuant fortement à la diminution de l’intensité énergétique. Pour ces deux
secteurs l’effet technologique prime, Le développement de catalyseurs plus performants allié à
une récupération calorifique plus efficace contribue notamment à ce phénomène.
Pour la sidérurgie la performance énergétique provient de la réorientation de procédé opéré
dans le secteur, la filière électrique l’emportant sur la filière « fonte intégrée ». Cette dernière,
traitant le minerai de fer dans les hauts-fourneaux, et particulièrement énergivore, a stabilisé sa
production d’acier au cours des dix dernières années. En revanche, la production issue de la
filière électrique, partant de la ferraille récupérée et beaucoup plus économe en énergie, a
progressé de plus de 51 %.
• Les métaux non ferreux et le papier-carton moins performants
Les industries du papier-carton et des métaux non ferreux sont les secteurs les moins
performants en matière de maîtrise d’énergie. Pour les métaux non ferreux, l’évolution interne
du secteur touche des productions fortement consommatrices d’énergie. En effet, la production
d’aluminium de première fusion progresse de 9 % ; elle nécessite près de 60 % des énergies
consommées dans le secteur des non ferreux et correspond au tiers du chiffre d’affaires qui y
est réalisé. En revanche, l’activité faiblement consommatrice d’énergie des demi-produits, ceux
du cuivre notamment, est en forte baisse.
L’industrie du papier-carton regroupe le secteur de fabrication de la pâte à papier, de papier et
de carton et celui de la fabrication d’articles en papier et en carton. La mauvaise performance
d’ensemble résulte exclusivement du premier, qui consomme 88 % des énergies de cette
industrie.
c-évolution des consommations d’énergie, de l’intensité énergétique de la production et de
la valeur ajoutée :
Dès le premier choc pétrolier1973, le
secteur industriel et tout
particulièrement la grande industrie,
grâce à la maîtrise de ses outils de
fabrication a été naturellement porté à
réduire ses consommations d’énergie
de manière à optimiser sa performance
économique.
La performance énergétique a été
particulièrement remarquable pendant
les années d’embellie économique.
Figure19 : évolution des consommations d’énergie, de l’intensité énergétique de la production
et de la valeur ajoutée ; source : SESSI

d-intensité énergétique de l’industrie des différents pays :


Dans des pays d'OCDE, la tendance générale est à la diminution de l'énergie requise par
unité de valeur ajoutée. En Europe de l'Ouest, l'Amérique du Nord, CIS et Japon, la réduction
de l'intensité énergétique de l’industrie s’est ralentie dans les années 90 et s’est même renversée
en Océanie. L'Afrique et le Moyen-Orient ont connu une augmentation de l'intensité
énergétique de l'industrie. Les niveaux d'intensité énergétique de l’industrie de l'Amérique du
Nord, du Japon et de l'Europe de l'Ouest convergent actuellement.

Figure20 : intensité énergétique de l’industrie des différents pays en 1980 ; 1990 ; 2002
Source : ENERDATA

3- Le résidentiel et le tertiaire :
1-le résidentiel:

On appelle consommation énergétique du bâtiment ou indice énergétique la consommation


totale d'énergie du bâtiment nécessaire au chauffage divisée par la surface chauffée1.

La consommation d'énergie est exprimée en kilowattheures (kWh), elle comptabilise les


besoins de chauffage du bâtiment, et les besoins pour la production d'eau chaude sanitaire ;
La surface de référence énergétique est exprimée en mètres carrés (m2).
La consommation énergétique, ou indice énergétique, est donc exprimée en kilowattheures par
mètre carré (kWh/m2)
En matière d’efficacité énergétique, deux réflexions émergent ces dernières années.
• La première est la Haute performance énergétique (HPE) ou l’énergie passive qui
s’exprime en kilowattheures par m2 et par an. Toutefois, ce ratio est purement technocratique
car nous chauffons des volumes (en m3) et non des surfaces (m2) la HPE s’impose assez
naturellement dans les bâtiments anciens dont il faut réduire les consommations. Elle implique
de restructurer et de rénover des bâtiments existants en les isolant. Si leur orientation par
rapport au soleil ne peut pas être modifiée, il est en revanche possible d’y introduire des
systèmes de production ou d’économie d’énergie et surtout d’y promouvoir l’« éco-gestion »,
attitude dynamique et participative des usagers.
• La deuxième approche est celle des bâtiments à énergie positive qui, sur l’année,
produisent davantage d’énergie qu’ils n’en consomment concerne plutôt les bâtiments neufs.
Ce modèle donne une part importante aux techniques de production d’énergie renouvelable
telle que le solaire thermique.

La thermographie met en évidence, à l’aide de


l'infrarouge, que la construction passive (à droite)
perd beaucoup moins de calories (couleurs
chaudes) qu'une construction classique (au fond).
Figure 21: Source : Eco-énergie

1-1-Amélioration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments:

Figure22 : consommation d’énergie dans les logement ;Source : document de Valérie Leger
formation TC en ENR
A. Le chauffage : Logements actuels : consommation divisée par 2 grâce :
• à l'isolation thermique,
• l'utilisation de menuiseries et de vitrages performants,
• Installation d'équipements de chauffage moderne.
• Le chauffage représente 87% de la consommation d'énergie globale dans les logements
anciens et seulement 30% dans les logements les plus performants.
B.L'électricité spécifique (Éclairage et équipement électrique) La consommation a
tendance à augmenter dans tous logements à cause de l'accroissement du nombre des
équipements ménagers et de loisirs.
C. La cuisson : Pas de changements francs.
D. L'eau chaude sanitaire La consommation d'énergie pour produire de l'eau chaude est
en légère augmentation, car le niveau de confort recherché dans les logements actuels est
supérieur aux conditions acceptées dans le passé. Dans les logements anciens, ce poste ne
représente que 6% de la consommation d'énergie globale, mais avec la réduction des besoins de
chauffage, le poste "production d'eau chaude sanitaire" représente près de 30% de la
consommation d'énergie dans un logement moderne.

2-Le tertiaire :
• Éclairage : jusqu’à 40% d’économies potentielles à l’échelle mondiale :
Tous secteurs confondus, l’Éclairage consomme à l’échelle mondiale jusqu’à 15% de
plus que la production hydroélectrique ou que le nucléaire, pour un coût total estimé à 360 Md$
(énergie, équipements, main-d’œuvre), soit environ 1% du PIB mondial (source : IEA,
2006).L’IEA pronostique par ailleurs une croissance des consommations d’éclairage de 80% à
l’échelle mondiale à l’horizon 2030, tous secteurs confondus selon l’IEA, l’utilisation des
technologies les plus efficientes actuellement disponibles pourrait réduire les consommations
d’éclairage de 40% grâce à l’optimisation des niveaux d’éclairage (normalisation) et la
maximisation de la lumière naturelle. en 2005, l’Europe a consommé 42 méga lumen-heure par
personne (Mlmh/pers) contre 72 Mlmh/pers pour le Japon et 101 Mlmh/pers pour l’Amérique
du Nord !
Le transport et la distribution d'électricité s’accompagnent de pertes sur les réseaux
électriques pouvant atteindre jusqu’à 10% en moyenne dans l'UE (jusqu'à 2% en transport et
jusqu'à 8% en distribution) ;
La production d’électricité, selon la technologie utilisée, peut engendrer de l'ordre de
66% de pertes moyennes. En effet, entre 25% et 60%(centrales à cycle combiné les plus
efficientes) des combustibles utilisés sont convertis en électricité. Plusieurs réponses peuvent
être combinées pour palier aux pertes, par exemple :
• Le remplacement des centrales les moins efficientes : l’efficacité énergétique moyenne du
parc électrique mondial serait aujourd’hui de 30%, d’après le World Energy Council
.l’efficacité énergétique de centrales à cycle combiné au gaz naturel ou au charbon peut
atteindre jusqu’à 85%-90% contre 40% pour les centrales conventionnelles.
• La cogénération à haute efficacité : production simultanée d'électricité et de chaleur. En sous-
jacent, jusqu'à 10% d'économies par rapport à la production de chaleur et d'électricité à partir
de sources distinctes.
• La production décentralisée : production d’électricité près du point de consommation finale,
avec pour conséquence immédiate la réduction des pertes de transport et de distribution.

4- Efficacité énergétique données pour l’Algérie :


1-Quelques indicateurs d´efficacité énergétique:

• L’Intensité énergétique : 0,591tep/1000$ (PIB Constant hors Hydrocarbures).


• L’Intensité énergétique : 0,357tep/1000$ PIB Constant avec HC)
• La Consommation moyenne : 0,694 tep/hab
• Les émissions dues à l’énergie : 1,22kg équivalent CO2 /hab
Figure23 : évolution de l’intensité énergétique en Algérie tep/1000$ ; source : APRUE
Figure24: état comparatif des intensités énergétiques ; source : APRUE
En Algérie, l’intensité énergétique s’est stabilisé entre 2000 et 2003 autour de 0.6 tep / 1
000 $. Elle s’est améliorée entre 2000 et 2005 en passant à 0,36 tep / 1 000 $ . Cette
amélioration est due à une optimisation du taux d’utilisation des capacités (TUC) du système de
production.
2- données techniques dans les transports :
• Longueur du réseau routier est de 107 324 km
• Parc véhicules est de 3 millions de véhicules dont 30% diesel
• Parc véhicule convertis au GPL est de120 000 véhicules
• Longueur du réseau ferroviaire : 4 200 km
• Parc ferroviaire est constitué de 220 locomotives et 460 voitures fourgons
• Flotte maritime : 38
• Nombre de ports : 10 ports marchands et 35 ports de pêche
• Flotte aérienne : 55
• Nombre d’aéroports : 35
La Consommation énergétique du secteur des transports a atteint 6 millions de tep en 2005.
3- données techniques dans l’industrie:
La Consommation énergétique du secteur de l’industrie a atteint 3 millions de tep en 2005
Par branche, cette consommation se répartie comme suit :
I.S.M.M.E Industries Sidérurgique, Métallurgique, Mécanique et Electrique : 14% et une
valeur ajoutée de (126394 MDA).Matériaux de Construction 55% ; valeur ajoutée(73788
MDA), Chimie de base : 2% ;valeur ajoutée(60974 MDA) Industries Agro- Alimentaires : 6% ;
valeur ajoutée(462953 MDA), Industrie manufacturière : 2% ; valeur ajoutée ( 86084 MDA)
Industries diverses : 20% ; valeur ajoutée(57727 MDA).
Le rapport entre l’évolution des consommations énergétiques du secteur et l’évolution de la
valeur ajoutée (en dinars constants) met en évidence une hausse de l’intensité énergétique. En
effet la valeur ajoutée progresse de 6% tandis que les consommations énergétiques croissent de
7.7%.
4- données techniques dans le résidentiel et le tertiaire :
• Le parc logement est de 5 745 645 dont 62% urbain
• Le Taux d’occupation est de 6 personnes par logement`
• Le taux d’équipement des ménages est de 70%
• Taux d’électrification est de 98%.
• Taux de raccordement au réseau gaz naturel est de 36%.
• La consommation énergétique moyenne annuelle d’un logement est de 1,050 tep.
• L’emploi dans le tertiaire est de 4 392 844 emplois
• Le nombre d’établissements du secteur de la santé est de 6 443 unités, avec une capacité de
37 575 lits
• Le nombre d’établissements du secteur de l’éducation est de 22 369 unités, avec une
capacité de 8564451places
• Le nombre d’établissements du secteur hôtelier est de 1 057 unités avec une capacité de 82
034 lits
• La consommation énergétique moyenne par rapport à l’emploi est de 0.231tep
La consommation énergétique du secteur tertiaire a atteint 1 million de tep en 2005
Par branche d’activité, cette consommation se répartie comme suit :
Commerce : 39%, Administration centrale : 19%, Tourisme : 8%, Santé : 12%, Education :
8% Eclairage public : 5%, Autres : 5%

5-Politique d’efficacité énergétique :


1-Fixation des prix de l'énergie
Une fixation adéquate des prix de l’énergie est une condition nécessaire de l'efficacité
énergétique. La première étape de n'importe quelle politique d'efficacité énergétique devrait
être d'ajuster les prix de l'énergie de façon à donner les bons signaux aux consommateurs. Bien
que la plupart des décideurs soient d'accord avec cet objectif, ils doivent souvent tenir compte
d'autres facteurs, tels que la fourniture de services aux ménages de faible revenu. Dans les pays
de l’EU15 et au Japon, qui sont des importateurs de pétrole, le prix des carburants a toujours
été élevé comparé au reste du monde, du fait d’une lourde taxation. Les automobilistes
européens et japonais payaient autour de 1.1US$95 / litre d’essence en 2002, alors que dans la
plupart des autres pays, les prix variaient entre 0,3 et 0,4 US$/litre.
2-Institutions et programmes
Une agence d'efficacité énergétique est habituellement centrée sur l'exécution de la politique
nationale d'efficacité énergétique. De telles agences ont les compétences techniques nécessaires
et leur tâche est de concevoir, mettre en application et évaluer les programmes et les mesures,
de communiquer avec les autres acteurs, tels que des compagnies énergétiques, les autorités
locales ou les O.N.G., et, en conclusion, d'assurer la coordination avec les administrations
internationales, nationales, régionales et locales.
3-Labels et normes d'efficacité pour les appareils électroménagers
Pour ralentir la croissance de la consommation de l'électricité des ménages et renverser même
la tendance dans les régions industrialisées, beaucoup de pays ont présenté des programmes
d'efficacité énergétique pour les appareils électroménagers. Les programmes de labellisation et
de normes minimales de performance énergétique (NMPE) se sont avérés très efficaces. Ils
incluent généralement les réfrigérateurs, les machines à laver et séchoirs, les chauffe-eau et les
climatiseurs.
Dans les pays en voie de développement, la labellisation n’est pas très habituelle et rarement
obligatoire : les appareils de seconde main occupent une grande part du marché, et ceci réduit
d’autant la portée et le potentiel des mesures concernant les nouveaux appareils, y compris la
labellisation. Figure25 : Exemples de labels (Thaïlande, Brésil, Iran) source :
ENERDATA

4-Les fonds innovants pour l'efficacité énergétique : un mélange de fonds publics


et privés
La difficulté d'obtenir le financement nécessaire est souvent une barrière importante aux projets
de maîtrise de l’énergie. Beaucoup de gouvernements ont établi des fonds dédiés à l’efficacité
énergétique, la plupart du temps sous forme de subventions.
5-Accords volontaires : une bonne acceptation politique mais des résultats peu
clairs
Les accords volontaires / négociés ont été développés dans les années 90 pour apporter une
réponse au sentiment répandu que la réglementation environnementale, en particulier en ce qui
concerne le changement climatique, avait atteint ses limites, et qu’en même temps les
instruments économiques semblaient trop coûteux (subventions) ou trop impopulaires (impôts
sur l’énergie ou le CO2).

6-Centres locaux d’information sur l’efficacité énergétique


Une des barrières principales aux actions d'efficacité énergétique est le manque d’information
du consommateur. Pour tenter de régler cette question, tout un éventail d'actions d'information
a été conçu : campagnes dans les médias, brochures techniques, formation, prix d’efficacité
énergétique.

6- L’Audit énergétique comme mesure de l’efficacité énergétique :


Avec la libéralisation du marché de l’énergie et l’offre qui a commencé à se diversifier, les
entreprises ont été amenées, ces dernières années, à se pencher plus que jamais sur leurs coûts
énergétiques et leur consommation d’énergie.
Avec, en outre, les prix de l’essence et du gaz qui n’ont cessé de grimper tout au long de ces dernières
années, les questions liées à l’utilisation de l’énergie sont même plus que jamais d’actualité. Elles
comptent d’ailleurs parmi les priorités auxquelles sont désormais extrêmement attentifs la plupart des
patrons et autres directeurs financiers et/ou contrôleurs de gestion car elles participent de fait à
l’équilibre financier des entreprises dont ils ont la charge.
Dans le même temps, un courant nouveau pousse aussi à entrevoir nos besoins énergétiques sous des
angles différents, davantage orientés vers la protection de notre milieu, écologiques diront certains…
Une conscientisation nouvelle a émergé au sortir des années nonante quant à des modèles de
consommation effrénée et à l’explosion des habitudes industrielles en la matière. Mieux gérer ses
besoins énergétiques est alors devenu la règle…
Les marchés financiers en crise, le réchauffement climatique et de manière plus générale la nécessité
d’une prise de conscience économique et écologique sont au cœur des débats. En réponse, il existe un
geste simple : économie d’énergie.
La plupart du temps, lorsque l’on investit c’est pour générer des revenus complémentaires. C’est pour sa
retraite, c’est pour ses enfants et de manière plus globale pour améliorer sa qualité de vie. Alors on
investit sur les marchés, ce qui est un placement risqué et qui se fait souvent au détriment de notre
planète, car il est trop souvent lié à l’exploitation abusive des énergies fossiles.
A l’inverse, comme pour beaucoup qui l’ont déjà compris, investir dans la planète, dans le futur, dans
l’écologie, est devenu la clé d’un revenu « propre » et conséquent, à vie. Pour cela, on doit établir un
code qui conduit à une bonne consommation d’énergie sans gaspillage et qui s’applique dans chaque
domaine et même dans notre vie courante, ce code là s’appelle l’audit énergétique.

Définition de l’audit énergétique


L’audit énergétique est une méthode d’évaluation qui évalue les caractéristiques énergétiques
d'un processus de production comme celles d’un bâtiment et de ses installations. Il a pour objectif
d’identifier les points d’amélioration de l’efficacité énergétique en fonction des possibilités technico-
économiques.
L’audit énergétique, doit permettre, à partir d’une analyse détaillée des données du site, de dresser une
proposition chiffrée et argumentée de programme(s) d’économie d’énergie et amener le maître
d'ouvrage à décider des investissements appropriés.

But de l’audit énergétique


L’audit énergétique a pour but la conception d’une société
moderne dans laquelle l’éducation des gens pour garder un
environnement propre et sain et pour mettre fin au gaspillage illogique
d’énergie, sans diminuer le confort du consommateur, représentent la
garantie pour la vie saine des générations à venir. Elle permet pour une société quelconque les choses
suivantes :
· Réduction des factures d’énergie ;
· Amélioration de la compétitivité ;
· Limitation des émissions de Gaz à Effet de Serre ;
· Lutte contre le réchauffement climatique.

Optique Objectif
Réduire la facture énergétique
· Négociation du prix de l’énergie au près des fournisseurs
· Modification du mode d’approvisionnement (ex. augmentation de la capacité
ligne électrique)
Utilisation Changer de combustible
rationnelle de · Dimensionnement optimal des équipements
l’énergie · « Revamping » d’équipements existants (par ex. chaudières)
· Emissions de CO (accords de branches CO2)
Installer une unité de cogénération
· Investissement et définition de la taille optimale
Intégrer le procédé
· Récupération de l’énergie du procédé
Intégrer le procédé au site de production
· Partage de l’énergie avec d’autres procédés du même site de production
· Exportation d’énergie
· Installation d’un système de transformation d’énergie centralisé
Utiliser de manière optimale les équipements existants
Augmentation · Produire plus
de capacité et/ou · Utiliser moins de matières premières
· Augmenter le recyclage
de performances
Intégrer des nouvelles méthodes de production
· Renouvellement de l’équipement
· Nouvelles technologies
Maintenance
· Maintenance possible sans arrêts
· Intégration d’un système de nettoyage en continu
Opération du Opérabilité
· Encrassement moins rapide
procédé
· Meilleure stratégie de contrôle
· Système plus facile à contrôler par l’utilisation des utilitaires
· Simplification du système
Optimisation des conditions de fonctionnement
Diminuer les rejets dans l’air
· Combustion :NOx, CO2, SO2
Emissions- · Procédé (ex. récupération de condensats)
Environnement · Intégration de technologies de traitement
Utiliser l’eau de manière rationnelle :
· Eau de refroidissement : économie d’énergie = économie de refroidissement (par
bilan)
· Support de production (agent de dilution et de transport)
Réduction des rejets polluants
· Intégration de technologies de traitement
· Réduire les rejets solides
· Valorisation énergétique des déchets
· Recyclage
· Intégration de technologies de traitement
Tableau 1 : objectifs qui peuvent être poursuivis lors de la réalisation d’un audit énergétique.
Source : laptop.epfl.ch/webdav/site/laptop/shared/import/migration/Cahier_audit_2.pdf
Procédure d’un audit énergétique

Les besoins en énergie varient d’une entreprise à l’autre. Un supermarché n’a pas les mêmes
besoins qu’une agence bancaire, une exploitation agricole ne présente aucun caractère commun avec une
unité de production de papier. Or, si l’on peut tracer de grandes lignes et souligner les tendances qui se
dessinent en matière d’utilisation rationnelle de l’énergie, et plus largement de développement durable,
il faut en permanence conserver à l’esprit que chaque cas est particulier. Autrement dit, pour chaque
entreprise, il faudra analyser exactement les besoins et les coûts énergétiques avant de mettre sur pied
une politique d’utilisation rationnelle et de consentir les investissements nécessaires à son application.
En la matière, nous allons analyser quatre stades définis de manière graduelle, qui vont du simple audit à
la mise en œuvre d’une nouvelle organisation.

Figure 23 : Optimisation de la consommation énergétique à l’aide d’un audit.


Source : www.mag-audit.fr

Etape 1: Collecte et analyse des données

Une analyse globale des flux énergétiques doit être faite, à savoir les consommations d’énergie
pour au moins les trois dernières années écoulées (si disponible), et ceci par vecteur énergétique (gaz,
fuel, électricité, charbon, etc.) exprimées en unités physiques (kWh, tonne, litre, …).
L’ensemble doit aboutir à un tableau des consommations finales converti en énergie primaire (MWh).
Avant la mise en place de toute nouvelle approche de la dimension énergétique de l’entreprise, il
convient de dresser un état des lieux initial censé juger sans concession de l’état global de la structure.
Bien réalisé, l’audit permet d’évaluer l’équipement existant ainsi que son utilisation, il donne une
photographie supposée imparfaite qu’il convient de toiletter pour la rendre idéale... Pour ce faire, il est
évidemment souhaitable de faire appel à des spécialistes qui pourront établir ledit bilan énergétique,
mais également mettre le doigt sur toute une série de dysfonctionnements ou d’erreurs qui se cachent
souvent derrière des habitudes ou du matériel auxquels on ne songe pas de prime abord, comme les
factures par exemple.
En fait, l’audit énergétique consiste en une collecte et une analyse des données disponibles en rapport à
l’énergie afin d’établir la ventilation de la consommation énergétique d’une entreprise selon les
départements et les procédés et ainsi à identifier des possibilités d’économie d’énergie dans les divers
équipements ou procédés de l’entreprise. Pointu, quoi qu’il arrive, cet audit peut être simple ou détaillé
en fonction des cas et/ou les espoirs d’économie.

Simple
L’audit simple, le moins coûteux, permet d’obtenir un examen qualitatif de l’installation en vue de
repérer les possibilités d’économies immédiates, ainsi que les équipements et procédés qui nécessitent
un examen plus approfondi.
Généralement, il permet de pointer des possibilités d’économies d’énergie relativement simples qui
peuvent être des mesures liées à l’entretien des équipements telles que le réglage des chaudières et des
fours, le remplacement des purgeurs de vapeur, l’isolation de tuyauteries, l’arrêt de certains équipements
lorsqu’ils ne sont pas utilisés, le colmatage de fuites d’air comprimé... Cela peut également concerner
les habitudes de travail, comme le fait d’éteindre la lumière dans des bureaux vides, de ne pas chauffer
nécessairement toutes les pièces dès le matin, de veiller à éteindre le matériel informatique inutilisé, de
ne pas systématiquement mettre en marche toute une chaîne de production si la nécessité d’utilisation de
certaines machines n’est requise qu’à un moment donné de la journée...
Détaillé
L’audit détaillé est effectué pour les équipements ou les procédés pour lesquels l’audit simple indique
un potentiel intéressant d’économies d’énergie ou pour lequel le benchmarking (étalonnage par rapport à
des procédés comparables) montre que des gains appréciables semblent possibles. Il peut englober
l’analyse détaillée du système de production et de distribution de vapeur en vue d’abaisser la pression de
vapeur et d’augmenter la production d’électricité, l’optimalisation de gros fours ou de chaudières de
puissance ainsi que l’analyse approfondie des procédés «énergivores», tels que les colonnes à distiller,
les séchoirs de machine à papier, les évaporateurs...

Etape 2: Amélioration du système énergétique

Cette étape consiste en l’optimalisation des résultats obtenus de la 1ère étape. Pour cela, on doit
faire :
· L’exploitation et le traitement des données par calculs ;
· L’interprétation des résultats pour mettre en évidence les points d’amélioration de l’efficacité
énergétique à envisager, ces points seront classés par ordre de priorité avec une estimation de
leur rentabilité;
· L’indication pour chaque intervention de son coût, des économies à en attendre et du temps de
retour brut des investissements.

La chasse aux déperditions et la traque des dysfonctionnements (débits trop faibles ou trop élevés,
régulation inadaptée de la température…) doivent constituer une priorité permanente. Trop souvent, des
installations souffrant d’erreurs de conception, de mises en œuvre inadaptées, de réglages défaillants ou
encore d’un entretien insuffisant deviennent vite des gouffres à énergie. Quelques modifications ou
adaptations, légères parfois, sont susceptibles d’apporter de rapides améliorations. Bien entendu, toute
amélioration atteint tôt ou tard ses limites.
Ou plus précisément, il arrive un moment où les efforts à consentir pour gagner encore quelques petits
dixièmes d’économie ne valent plus la peine. Il est alors temps de penser à remplacer les équipements en
cause en intégrant dès le départ la dimension énergétique. Ce que ne faisaient pas toujours les
techniciens d’hier, travaillant sur d’autres bases et avec des données énergétiques sans commune mesure
avec ce qu’elles sont aujourd’hui.
La maitrise des méthodes de calculs adaptées aux équipements considérés et le recours à l’informatique
sont indispensables pour la réalisation de cette étape.
Etape 3: Réorganisation du système énergétique

L’audit doit permettre d’élaborer un plan d’action global visant à l’amélioration de l’efficacité
énergétique ou d’évaluer la pertinence d’un investissement à réaliser visant à utiliser plus
rationnellement l’énergie, à recourir aux sources d’énergies renouvelables ou à la cogénération de
qualité.
De ce fait, il y a lieu de proposition(s) de programmes de travaux cohérents adaptés aux caractéristiques
propres de chaque équipement étudié, ces propositions sont présentées à part, dans le rapport de
synthèse directement utilisable par le maître d'ouvrage, pour lui permettre d'orienter son choix de
travaux dans les meilleures conditions de coût, de rentabilité et de délai, accompagnées d'un outil de
suivi des consommations permettant d'en apprécier les résultats.
Le diagnostic ne préconise pas seulement des solutions pour réduire les consommations mais doit
également examiner des substitutions d'énergie possibles (biomasse, solaire, réseaux,...).
Lors du remplacement d’équipements, l’aspect énergétique devient aujourd’hui de plus en plus
important. Si les nouveaux équipements sont toujours plus performants et intègrent davantage de
technologie, ils ne sont pas nécessairement moins «énergivores»pour autant. Que du contraire. Il semble
que les fabricants d’équipements - à la différence des constructeurs automobiles - n’aient pas encore
vraiment intégré la problématique énergétique. Ce sont donc les clients qui vont, à terme, attirer
l’attention des fabricants et amener ces derniers à proposer des installations plus économes. Outre des
machines moins consommatrices d’énergie, il est aussi important d’investir dans du matériel qui
s’intègre parfaitement et à moindre coût (énergétique) dans les installations existantes. On peut
également, à l’occasion de remplacement de matériel, et en fonction des possibilités, opter pour des
outils utilisant d’autres types d’énergie.

Etape 4 : Méthodologie anticipative

Au-delà de toutes les améliorations et renouvellement d’équipements possibles, on peut aussi, à


long terme, se fixer comme objectif de repenser son activité tant en termes d’infrastructures qu’en
termes d’organisation. Un revirement total en quelque sorte, presqu’une manière de se convertir à l’URE
(l’Utilisation Rationnelle de l’Energie) pour ses bienfaits sur le portefeuille de l’entreprise comme sur le
milieu naturel. Et s’il ne fait pas de doute que l’organisation du travail dépend de chaque entreprise et de
sa stratégie de développement, nul ne contestera qu’une nouvelle approche peut parfois engendrer des
économies encore plus conséquentes.
En témoigne la déconvenue d’un entrepreneur luxembourgeois prêt à investir dans le développement
durable, mais qui, finalement, a dû remettre au placard une partie de ses bonnes intentions.
«Nous sommes pleins de bonne volonté, disposés à investir. Mais, les budgets nécessaires sont
colossaux, souligne Bernard Pelsser, directeur d’Activeroad Transports. Nous n’avons pas les moyens
de construire un hall logistique en utilisant exclusivement les matériaux les plus écologiques. Si vous
prenez, par exemple, le bardage… les coûts explosent déjà! En moyenne, les panneaux recyclés coûtent
presque le triple du métal.
Et, quand vous avez 5.000 m² à couvrir, le calcul est vite fait. Pareil pour les cellules photovoltaïques
qui constituent un investissement financier beaucoup trop important à l’échelle des PME. Ce qui
m’attriste le plus, c’est que, dans le cadre de notre projet en particulier, tout le monde voulait aller dans
ce sens-là.
L’architecte est un peu dépité. Quant à moi, je me vois contraint de faire marche arrière… Nous allons
donc opter pour une construction traditionnelle, en intégrant toutefois le maximum de technologies et de
matériaux durables». Si l’utilisation rationnelle de l’énergie est aujourd’hui une nécessité, la mise en
place d’une politique énergétique utilisant le maximum de matériaux techniques et services écologiques
n’a de sens que si elle s’inscrit clairement dans une politique conduisant à plus ou moins court terme à
de substantielles économies.

Utilisation rationnelle de l’énergie

S’inscrivant dans le cadre du développement durable, l’utilisation rationnelle de l’énergie (URE)


consiste, selon la définition proposée par l’Association pour la Promotion des Energies Renouvelables, à
favoriser les solutions privilégiant la dépense énergétique la plus faible (analyse de l’opportunité et
sobriété, chasse aux gaspillages, efficacité énergétique, faible contenu énergétique).
Grâce à l’audit qui permet de disposer d’un état des lieux, de nombreuses économies vont souvent
pouvoir être réalisées avec des investissements limités, voire nuls. Des économies qui passent souvent
par de petites choses comme l’isolation (tuyauterie, bâtiments…) ainsi que par les réparations
d’éventuelles petites fuites qui, sans intervention, finissent souvent par faire de grands trous dans le
budget. Quel que soit le secteur ou la taille de l’entreprise, chacun peut rapidement faire des économies
sans nuire, ni à la qualité, ni à l’efficacité de son travail. Les bonnes pratiques sont utiles à tous. De
l’audit «simple» jusqu’à envisager de revoir carrément l’ensemble du processus de production,
l’éventail des actions possibles dans le domaine de l’énergie semble infini au moment de s’engager sur
la voie de son utilisation la plus rationnelle. Dans les faits, chaque entreprise peut même carrément
(re)penser sa consommation dans les moindres détails pour coller point par point aux modèles les plus
performants. En l’espèce, une série de mesures existent pour améliorer son efficacité et par voie de
conséquence diminuer ses coûts.
L’important est surtout d’utiliser l’énergie à bon escient. En usine, le matériel est souvent
surdimensionné. Dans les bureaux, les coûts en électricité et en chauffage se gonflent souvent par une
surconsommation coupable. En restauration, nul n’est besoin, par exemple, de laisser les brûleurs
gaspiller des quantités importantes de gaz alors qu’il n’y aucune casserole qui mijote! Mais ce qui est
vrai en restauration, où l’énergie représente des coûts relativement importants, l’est aussi dans
l’industrie avec des postes tout aussi importants. Souvent, le personnel préfère laisser tourner des
machines pour s’éviter de devoir les remettre en marche aux moments opportuns…

Comment faire des économies d’énergie

Les principaux facteurs de consommation d'énergie dans l'habitat et l'industrie sont le chauffage,
la production d'eau chaude et les besoins en électricité (appareils, éclairage, climatisation, etc). Il existe
sur ces dépenses un important potentiel d’économie d’énergie et d’argent, en toute simplicité.
Pour commencer, faire des économies d’énergie ne concerne pas seulement les usines et sociétés mais
aussi tout autre secteur utilisant l’énergie sous toutes ses formes. En plus, les économies d’énergies ont
non seulement un impact sur les budgets et factures, mais aussi sur l’environnement, elles permettent les
choses suivantes :
· Réduire la vitesse de l’appauvrissement énergétique ;
· Freiner le réchauffement climatique ;
· Réduire le gaspillage de l’énergie ;
· Faire face a la pollution sous toutes ses formes.

Voici, dans ce qui suit, quelques méthodes pour faire des économies d’énergies. Ces méthodes vont des
gestes simples et gratuits jusqu’aux grandes installations parfois couteuses :

Bâtiment :

Outre ses conséquences sur le climat et la nature, la crise énergétique renchérit les dépenses de
chauffage ou de carburants, et fragilise le budget de nombreuses familles, parfois de façon dramatique.
Les bâtiments existants consomment souvent plus de 180 kWh/m²/an, alors qu’il est possible de
descendre à moins de 100 kWh/m² après rénovation thermique, soit diviser par deux la facture annuelle
d’énergie. Mais ces travaux sont coûteux s’ils sont ambitieux et efficaces : environ 15 000
euros/logement. Parmi ces travaux :
· Bien analyser et prendre en compte le terrain, l’environnement proche et le micro climat (soleil,
vent, végétation).
· Concevoir un dessin général de l’habitation de forme compacte et répartissant les différentes
pièces selon les orientations des façades.
· Isoler avec soin pour conserver la chaleur l’hiver et éviter qu’elle ne pénètre durant la saison
chaude.
· Capter le soleil par les vitrages pendant la période hivernale et limiter les entrées durant l’été.
· Stocker l’énergie dans la masse du bâtiment et amortir les variations de température grâce à
l’inertie thermique.
· Choisir un appoint de chauffage approprié et peu polluant.
L’hiver la température intérieure étant supérieure à la température extérieure, la chaleur
créée par les habitants, leurs activités et le système de chauffage se dissipe vers l’extérieur : ce
sont les déperditions de chaleur. L’isolation a pour fonction de les limiter. Les déperditions
moyennes se répartissent approximativement de la manière suivante : par la toiture (15%), par
les fenêtres et portes extérieures (15%), par le renouvellement d’air (15%), par les ponts
thermiques16 (10%), par les murs (25%) et par les planchers (20%).
· Isoler les parois vitrées : l’isolation est apportée par un double vitrage et des cadres de fenêtre de
plus en plus performants. Les meilleures fenêtres actuelles sont quatre fois plus isolantes que les
plus anciennes. La mise en place de volets aux fenêtres et de portes externes isolantes est
également un moyen efficace pour minimiser les pertes thermiques dues à la convection des
vents. Il existe sur le marché différents types de matériaux, dont les principaux sont le bois, le
PVC et le métal (en général l’aluminium).
· Isoler les parois opaques (murs, toitures, planchers,…) : l’isolation des murs, du plancher, de la
toiture, des combles peut s’effectuer par ajout d’un matériau isolant. Une ou plusieurs couches
continues d’isolant sont posées sur ou sous la structure porteuse. Il faut veiller à un bon
traitement des ponts thermiques pour éviter des déperditions de chaleur importantes. Les isolants
les plus couramment utilisés sont le polystyrène expansé et les laines minérales car leur prix de
vente est très compétitif du fait de la production de masse. Cependant, ils présentent de
nombreux points noirs sanitaires et environnementaux (irritation de la peau et des voies
respiratoires, facteurs cancérigènes, coûts énergétique de production élevée). Pour les murs,
l’isolation peut-être répartie. Ils sont alors construits avec des matériaux épais à la fois isolants et
porteurs. Deux familles de matériaux sont utilisées : les blocs en béton cellulaire et les blocs en
terre cuite. Dans les maisons à ossature porteuse, les murs de remplissage peuvent faire
directement office d’isolant ; C’est par exemple le cas du mur en terre-paille ou en mortier
chaux-chanvre. Cependant n’importe quel matériau peu isolant le deviendra à partir d’une
certaine épaisseur. Le pisé17 ou la pierre ne sont pas en soi très isolants, mais l’épaisseur du mur
peut garantir un niveau d’isolation correct.
Figure 24 : Optimisation de la consommation Figure 25 : Utilisation de panneau solaire dans
Energétique dans un bâtiment l’habitat
Source : www.tn.schneider-electric.com Source : reme.epfl.ch/webdav/site/reme/users/106542
/public/SHS4/02_Final%20report.pdf
Eclairage :

Tableau 2 : consommation d’électricité dans différents locaux


Source : www.clubeea.org

La lampe à incandescence sera interdite dès


2009 sur le territoire irlandais. Une mesure visant à
accroître l'efficacité énergétique du pays. En France,
l'interdiction a été évoquée pour 2010. En attendant,
supprimer dans son habitat les lampes à incandescence
pour les lampes fluo-compactes (encore appelées
lampes à basse consommation), 3 fois moins
gourmandes, permet de faire d'importantes économies
d'énergie - l'éclairage représente en moyenne 15% de
l'énergie consommée par un logement. La lampe
traditionnelle à incandescence produit 95% de chaleur
pour seulement 5% d'éclairage. Sa petite sœur, la
lampe fluo-compacte, produit 20% de chaleur pour
80% d'éclairage.
Il ne faut pas oublier que le comportement humain est le premier vecteur du gaspillage, apprendre à
éteindre la lumière dès qu’on en a plus besoin est le plus essentiel pour faire des économies dans
l’éclairage.

On peut aussi faire les choses suivantes :


· La suppression d’une partie des lampes dans le cas d’un éclairage excessif;
· le remplacement des lampes opaques, colorées ou celles qui se présentent dans des tubes sans
réflexion par des lampes performantes, économiques;
· la mise en œuvre d’un système automatique qui vise à arrêter l’éclairage public des qu’il fait
jour.

Industrie :

· Sensibilisation continue du personnel ;


· Maintenance régulière : nettoyage, tests de fiabilité, réparation…
· Utilisation de la chaleur jusqu’à une température la plus basse possible avant de la rejeter à la
source froide. But : réduire les flux de chaleur à l’ambiance ;
· Agencement optimal des échangeurs de chaleur dans un processus industriel ;
· Amélioration de l’efficacité des moteurs ;
· Changer le matériel énergivore dès que la maintenance n’ait plus d’effet et surtout si de
nouvelles technologies plus performantes et moins consommatrices entrent au marché ;
· Utilisation des énergies renouvelables.

Figure 26 : Coubre du rapport investissement/gain


Source : www.energie-environnement.fr

Transport :

· Changer sa voiture chaque 5 ans devrait représenter une bonne chose pour la personne vu qu’une
vieille voiture connait pleins de pannes mécanique, consomme et pollue plus.
· Le choix d’un moteur performant sans qu’il soit trop puissant permet de grandes économies sur
la consommation en essence du véhicule.
· Eviter de prendre le véhicule pour de petites distances, le transport publique est plus économe et
marcher est bon pour la sante ;
· Prendre le transport en commun et/ou le transport privé du personnel si disponible.
· Le bon choix lors d’un achat d’un véhicule :

Type de véhicule Puits au moteur Moteur à la roue Émissions totales


(g CO2/km)
Conventionnel 20 à 35 130 à 180 150 à 210
Hybride 24 104 128
Electrique 10 à 14 0 10 à 14
VHR10 22 73 95
VHR30 21 52 73
Tableau 3 : évaluation des émissions de CO2 du puits à la roue selon la motorisation
Source : EDF/ADEME

Résidentiel et tertiaire :

· Remplacement des vieux équipements par des équipements modernes (ordinateurs,


multifonctionnels), appareils électriques (frigos, appareils d’air conditionné) ayant une
consommation réduite d’énergie, à classe énergétique supérieure ;
· Eteinte des imprimantes et tout appareil secondaire pendant la nuit ou installation des prises à
coupure;
· Configuration des PC en stand-by si ceux-ci le permettent ou utilisation des prises à coupure
aussi;
· Ne pas mettre le chaud directement au réfrigérateur, laisser refroidir avant, ça économise
beaucoup d’électricité et ça préserve les autres aliments présents dans le réfrigérateur;
· Eviter d’ouvrir à plusieurs reprises et inutilement un réfrigérateur, ne pas le laisser ouvert
longtemps ;
· Avoir comme habitude d’éteindre la lumière a chaque fois qu’on sort d’une pièce, qu’on regarde
la télévision ou plus généralement, quand on n’en a pas besoin.
· Les imprimantes laser sont les plus rapides mais sont les plus "énergivores" : Optez plutôt pour les
imprimantes jet d'encre, plus économes.
· Plus de 75 % de l'énergie consommée par un fax correspond au mode veille.
· Débranchez les chargeurs dès que les batteries sont pleines. Vous économiserez de l'énergie et
rallongerez la vie de votre batterie... très polluante!
· Le four peut être éteint 10 minutes avant la fin de la cuisson.

L’audit en Algérie :

Il existe plusieurs programmes agences qui favorisent l’application de l’audit et de la maitrise de l’énergie
en Algérie. Ils ont comme partenaires les ministères de l’industrie, énergie, finances et environnement. Parmi ces
programmes :
· Programme National de Maîtrise de l’Énergie (PNME)
o Définit les orientations, les objectifs et les moyens de mis en œuvre de la politique de maîtrise de
l’énergie ;
o Il sert de cadre à l’ensemble des programmes et projets de maîtrise de l’énergie émanant des
opérateurs économiques.
Le PNME s’intéresse à :
o La promotion des énergies renouvelables ;
o L’élaboration des normes d’efficacité énergétique;
o La sensibilisation, l’éducation, l’information et la formation en matière d’économie d’énergie;
o La substitution inter-énergétique;
o L’amélioration de l’efficacité énergétique.
· Le Comité Intersectoriel de Maîtrise de l’Énergie (CIME)
o Organe consultatif placé auprès du Ministre de l’Énergie.
Composé des représentants des principaux acteurs :
o Les pouvoirs publics,
o Les professionnels et entreprises,
o Les consommateurs,
o Les opérateurs,
o Les organismes de financement.
· Fonds National de la Maîtrise de l’Energie (FNME)
o Cofinancement des actions et projets dans le cadre du PNME ;
o Cofinancement du plan d’accompagnement du PNME.
· Agence pour la Promotion et Rationalisation de l’Utilisation de l’Energie (APRUE)
o La coordination et l’animation de la politique nationale de maîtrise de l’énergie ;
o La mise en œuvre et le suivi du Programme National de Maîtrise de l’Energie;
o La sensibilisation et la diffusion de l’information sur la maîtrise de l’énergie en direction des
différentes cibles (grand public, professionnels, milieu scolaire…) ;
o Le montage de programmes et de projets sectoriels en partenariat avec les secteurs concernés
(Industrie, Bâtiment, Transports, …).
Figure 27 : Nombres d’audit réalisés par l’APRUE
Sources : http://www.aprue.org.dz/

Exemple d’audit : L’audit énergétique appliqué au froid

Le froid alimentaire, c’est 30 à 35 TWh d’électricité consommée et 2 à 4 % des


émissions de GES nationales.

Figure 28 : % de l’électricité consommée par le froid dans différents secteurs.


Source : www.rife-wll.net

Les attendus de l’audit


· Fiabilité du procédé ;
· Productivité ;
· Rentabilité ;
· Environnement ;
· Règlementation…
Rappel :
Produire 1kW de froid … consomme 0.3 à 1kW d’électricité … et produit 1.3 à 2 kW de
chaud !!
Le contenu de l’audit classique
1) La préparation
Ø Connaissance du procédé (ingénieur process)
• Itinéraire technique ;
• niveaux de températures / humidité.
Ø Connaissance de l’installation (frigoriste)
• architecture de l’installation ;
• nature des fluides utilisé ;
• paramètres de dimensionnement (Temp.de cycle, débits, puissance, …).

Ø Connaissance des performances (ingénieur fluides/énergie)


• Flux matière, production ;
• relevés de consommations journalière, saisonnière, annuelle.

2) La préparation : affiner les bilans


Ø Calculs classiques de Génie des procédés.
• connaître les spécificités du produit (Cp, Chaleurs latentes, …)
• connaître les spécificités de l’installation frigorifique (Isolation, charges
thermiques, …)
• connaître les flux de produits
⇒ Estimation des besoins frigorifiques journaliers, saisonniers, annuels de l’application
⇒ Détecter d’éventuelles anomalies à pointer lors de la visite

3) La phase d’audit
Objectifs :
Ø vérifier que les données fournies lors de la première étape sont effectivement valides;
Ø récolter des données process et énergie ;
Ø observer le site : état général de l’isolation, ouvertures de portes, entretien général, intérêt des
personnels pour cette utilité …
Ø faire des mesures : - températures, débits, pressions, puissances, …
- compresseur, détendeur, échangeurs, fluides secondaires, …

4) La phase de restitution (résultats)


· Le givrage peut représenter 20% des coûts énergétiques ;
· La ventilation peut représenter 15% des coûts énergétiques ;
· Le pompage peut représenter 5% des coûts énergétiques ;
· 1°C sur la température d’évaporation = 2% sur la consommation ;
· 1°C sur la température de condensation = 3% sur la consommation ;
· Le sous dimensionnement des échangeurs augmente les pincements ;
· Un encrassement des échangeurs peut augmenter le pincement de 7 à 10K ;
· Une Pression de condensation élevée n’est pas toujours utile ;
· Une régulation simple n’est pas toujours efficace !
· Une architecture simple non plus.
Un audit peut, sur de simples recommandations à posteriori triviales, donner des résultats
surprenants.

Conclusion
Le double défi climatique et énergétique est un enjeu mondial mais aussi éminemment
local. Si nous ne faisons rien, les conséquences écologiques, économiques et sociales ainsi que
sanitaires seront désastreuses pour les prochaines générations.
Pour maîtriser les dépenses énergétiques, les collectivités territoriales et les particuliers doivent
être au cœur des actions menées. Les collectivités peuvent montrer l’exemple en agissant sur
l’énergie consommée, en agissant sur l’urbanisme, l’aménagement et sur les transports. Pour
cela il est nécessaire de se doter des moyens correspondants.
Les particuliers aussi peuvent agir en privilégiant des constructions écologiques (en privilégiant
une bonne exposition et une bonne isolation, en utilisant des énergies renouvelables) et la
maîtrise de leurs consommations quotidiennes d’énergie (en limitant leur consommation
d’énergie électrique et les pollutions qu’elle génère, en adoptant le transport collectif ou des
modes de déplacement doux).

Bibliographie :
Bibliographie pour l’efficacité énergétique :
http://www.earthtrends.org/
www.aprue.org.dz
www.batiment-enerie.org
www.ademe.com
www.worldenergy.org : Les politiques d’efficacité énergétique: une vision mondiale Conseil
mondial de l’énergie 2007
www.industrie.gouv.fr/sessi Nº ISSN: 1241-1515
http://www.worldbank.org/research/journals/wbro/obsaug99/article1.pdf
http://ifrtd.gn.apc.org/fr-news/nlfren82.pdf
Bibliographie pour l’audit de l’énergie :
· www.cg29.fr/filemanager/download/2220
· http://www.sibelga.be/attachments_Fr/Prime1-Audit_energetique_logcoll_FR.pdf
· laptop.epfl.ch/webdav/site/laptop/shared/import/migration/Cahier_objectifs.pdf –
· http://www.meca.ucl.ac.be/bepita/materiels/audit_nrj_indust/audit_energie.pdf
· www.rife-wll.net/mmp/online/website/content/news/285/file_2188/etude-ure-ccilb-20060418.pdf
· http://www.ddmagazine.com/2008011670/Guides-pratiques/Economies-d-eclairage-l-alternative-
fluocompacte.html
· http://www.rife-wll.net/mmp/online/website/content/news/285/file_2188/etude-ure-ccilb-
20060418.pdf
· www.lurraldea.net/bibliodocs/BiblioNRJ.pdf

Vous aimerez peut-être aussi