Imaginez que vous êtes un artiste qui vit dans une île
au centre de l'Amérique. Vous aimez parler du paysage de
son pays, de la joie de la couleur qu’il existe dans les rues et dans la nature. Maintenant imaginez que tout ça a disparu à cause d’un séisme, le paysage s’est totalement effondré et la joie s’est enfuie. Alors, qu’est-ce que vous feriez? Comment produire l’art à ces conditions, parler de la beauté dans la tragédie ? Le tremblement de terre a aussi secoué la subjectivité d’une nation.
Le Janvier 12 2010, à 16 heures 53 minutes et 10
seconde, un devastateur tremblement de terre est survenu, à 25,3 km du Port-au-Prince. L'hypocentre du séisme a eu lieu à 10 km de profondité. Il y avait de crie partout; des corps partout; de silence partout. La capital a resté entièrement devastée. On ne sait exatement pas combien de personnes sont décédées (plus de 220.000) ou même disparues. Tout autour c'est ombre et cendre... et encore une fois, cries et silence...
L'Haïti c'est en fait en pays auquel les marques de la
colonisation ont restées très sensibles, quoique son indépendence ait été réussite le 1er Janvier 1804, une des premières sur l'Amérique. Ses beautés naturales paradisiaques ne cachent pas la pauvrété de ces pays. En revanche, émergée et sublimée de cette condition, l'art haïtienne transpasse les barrière à lesquelles elle a été soumise par des condition sociale. En un mot, tel quel le Brésil – et la grosse majorité des pays dont l'europe a saccagé sous prétexte de civilisé les peubles originaires – l'Haïti se trouve au milieu de la contradiction entre la grandieuse production artistique, la beauté du pays et la pauvreté, le sous-développément. Comme le pays est connu à cause de la tragédie, il faut parler de ce peuple haitien qui existe encore derrière la catastrophe, ce peuple dont la force a vécu le colonialisme au xxe siècle et qui apparaît toujours comme puissance culturelle. Recherchant sur les autres cultures francophones on peut se rendre compte de la taille de la fenêtre ouverte par la langue française. Plus: si on défocalise la France – pays développé et colonisateur – on trouvera plus de points de contact entre ces cultures et la nôtre, comprenant mieux nos racines et actuelles conditions de vie. Comme étudiants de français – dans l'université publique, d'ailleurs – nous ne croyons point être possible d'oublier complètement notre contexte de procdution, c'est-à-dire, un pays dont la moitié de la population n'a pas accès aux service d'assainissement; dont plus 14 millions de personnes n'ont pas de travail; et dont la famine atteint déjà plus de 40 millions de personnes. Si on voit attentivement, on verra que nos conditions de vie sont bien plus proche de l'Haïti que de la France. Soyant étudiants de français VI, nos prétentions ne sont pas de parler de la vérité, car nous sommes loin de l’avoir. Ainsi, nos connaissances sont modestes, mais notre créativité fera le travail d’engager le publique avec le projet d’immersion audiovisuel à la culture des arts plastiques et de la poésie haïtienne moderne. Nous choisissons environ quatre artistes, chacun avec sa trajectoire avant et après le séisme, pour montrer à vous comme une catastrophe est décrit par les poètes. C’est bien extraire de la beauté d’une condition laide, en suivant les pas des poètes créoles au colonialisme français.