Bull Acad Natl Med (2020) 204, 363—366
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ÉDITORIAL
Le transhumanisme : du rêve au cauchemar
Transhumanism: From dream to nightmare
Le transhumanisme est une philosophie, qui vise à
s’affranchir de toute limite, prônant la liberté individuelle,
le contentement de soi sans contrainte, suivant en cela la
philosophie hyperindividualiste d’Ayn Rand, dont la pen-
sée développée entre autres dans plusieurs livres à succès
comme La source vive (The fountainhead) ou La vertu de
l’egoïsme (The virtue of selfishness) et surtout La grève
(Atlas Shrugged), peut se résumer par : je ne sais pas si
j’en ai le droit, mais qui pourrait m’en empêcher. Pour Ayn
Rand l’altruisme est l’ennemi absolu, le seul comportement
à prôner est l’égoïsme [1—3].
C’est sur cette philosophie de comportement que va
se développer le transhumanisme dans la deuxième moitié
du XXe siècle, lequel profitant des avancées spectaculaires
enregistrées en biologie et en informatique veut s’affranchir
de nos limites corporelles en supprimant les maladies,
améliorer nos performances physiques et intellectuelles,
prolonger la vie au-delà du possible et in fine tendre vers
l’immortalité et dans les délires les plus fous abolir l’homme
au profit du posthumain [4].
À ce stade deux questions se posent. Est-ce que le dépas-
sement de ces limites tel que le souhaitent et prophétisent
les transhumanistes, est ou sera, dans un avenir proche
scientifiquement possible ? Est-ce souhaitable et pour qui ?
La réponse à la première question suppose de distinguer
ce qui ressort essentiellement de la biologie comme le trai-
tement des maladies ou leur éradication et l’augmentation
des performances physiques via la génomique de ce qui cor-
respond à l’augmentation des performances intellectuelles
pour lesquelles l’apport du numérique sera essentiel.
Le déchiffrage du génome humain, performance tech-
nique et intellectuelle sans pareil, achevé en 2001 et
poursuivi depuis par le séquençage de milliers d’autres
génomes humains, mais aussi d’espèces plus ou moins éloi-
gnées du point de vue phylogénétique, nous a appris que le
DOI de l’article original : https://doi.org/10.1016/j.banm.
2020.02.009.
https://doi.org/10.1016/j.banm.2020.02.008
0001-4079/© 2020 Publié par Elsevier Masson SAS au nom de l’Académie nationale de médecine.
nombre de gènes était beaucoup plus faible que ce que nous
imaginions et se limitait seulement à quelques 25 000 gènes
codant des protéines. Par ailleurs, nous avons cru que toutes
les séquences nucléotidiques extérieures à ces gènes (98 %
de l’ensemble) n’avaient d’autre fonction que de celle de
remplissage. Francis Crick, prix Nobel pour la découverte
de la structure en double hélice de l’ADN, n’a-t-il pas parlé
d’ADN poubelle pour désigner toutes les séquences extragé-
niques ? [5].
Depuis nous savons qu’il n’en est rien, des dizaines de
milliers de séquences nucléotidiques codent des ARN de plus
ou moins grande taille, appelés miRNA, lncRNA, snRNA, etc.,
lesquels ne sont pas traduits en protéines, mais agissent en
tant qu’ARN pour réguler l’expression génique soit en régu-
lant l’expression d’un gène donné au travers du niveau de
sa transcription en ARN messager soit en modulant le fonc-
tionnement des ARN messagers. La complexité du système
dans son ensemble est énorme par le nombre et la variété
de ces RNA non codant, dont par ailleurs l’inventaire est loin
d’être achevé et par leur mode d’action combinatoire qui
fait que l’expression de chaque gène codant des protéines
est ainsi régulée par une combinaison différente de plusieurs
RNA non codant [6].
Croire ou faire croire comme le propagent les transhu-
manistes convaincus que la modification d’une séquence
génique modifiant le niveau d’expression ou la séquence
de la protéine visée conduirait à l’amélioration d’une per-
formance physique particulière est pour la grande majorité
des gènes un leurre, voire un mensonge. Certes la mutation
d’un nucléotide entraînant un changement d’acide aminé ou
l’altération du niveau d’expression d’un gène peut engen-
drer des perturbations pathologiques et l’élimination de
certains allèles délétères peut avoir des conséquences béné-
fiques. C’est ainsi que certains pays comme Chypre ont
pu éradiquer la thalassémie dans la population chypriote.
Encore faut-il préciser que l’élimination de ces allèles délé-
tères dans la population s’est faite par élimination des
génomes porteurs de ces allèles c’est-à-dire, une pratique
eugénique et pas par ingénierie moléculaire modifiant la
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seule séquence allélique en cause comme dans une optique
transhumaniste. Certes encore, on a pu observer que la
séquence nucléotidique de plusieurs allèles exprimés par
certains sportifs de haut niveau pouvait s’écarter de celle
exprimée par la majorité d’entre nous et le cas du fondeur
finlandais Eero Mäntyranta, qui naturellement exprimait un
taux anormalement élevé d’érythropoïétine et remporta
sept médailles olympiques, est bien connue. Pour autant,
laisser penser que ses performances physiques exception-
nelles n’étaient dues qu’à un taux élevé d’EPO et que cette
même mutation introduite par ingénierie moléculaire dans
le génome d’une autre personne confèrerait immédiatement
à cette dernière les mêmes propriétés physiques est une
simplification extrême de la biologie.
En réalité nous sommes loin d’être réductibles à nos
gènes, de sorte que soutenir que la modification de la
séquence nucléotidique de certains d’entre eux pourrait
entraîner ipso facto une modification de notre être et
lui conférer des propriétés intéressantes telles que les
rêvent et le proposent les tenants du transhumanisme
n’est pas tenable, à quelque exception de gènes peut-
être. Envisager de modifier le niveau d’expression d’une
protéine particulière en altérant la séquence de cer-
tains ARN non codant, n’est pas plus réaliste, car nous
sommes loin de connaître le nombre, la nature et la com-
binatoire de ceux régissant l’expression d’une protéine
donnée. Enfin se limiter à la stricte séquence nucléo-
tidique du génome dont nous héritons et professer que
la connaissance approfondie, voire parfaite de ce dernier
telle qu’on peut espérer l’avoir dans quelques dizaines
d’années pour interagir sur son programme est encore une
erreur. En effet le génome que nous héritons à la nais-
sance est l’objet tout au long de la vie d’innombrables
mutations introduites à chaque doublement cellulaire ou
résultant des effets délétères de l’environnement chimique
et physique. Enfin, de nombreuses bases de la séquence
nucléotidique du génome ainsi que plusieurs acides ami-
nés des histones qui entourent ce dernier sont porteurs
de groupements méthyl et autres adduits qui modifient
et régulent l’activité de l’ensemble. Ces adduits dont
l’ensemble constitue l’épigénome, résultent de l’activité
normale du génome sous l’effet de divers enzymes, mais
aussi des effets de l’environnement. Considérant cette
complexité d’interaction entre les gènes proprement dit,
les ARN non codants et l’épigénome, il devient évident pour
tout biologiste que le rêve transhumaniste d’augmenter
les capacités physiques humaines par la manipulation du
génome est un leurre pour ne pas parler d’une escroquerie.
La longévité humaine comme celle de tous les ani-
maux est un phénomène complexe, éminemment variable
d’une espèce à l’autre, dans lequel en dehors des pro-
blèmes pathologiques, la part jouée par les allèles dont
nous héritons est certes importante, mais pas unique. Par
ailleurs, si des études de population bénéficiant d’une longé-
vité exceptionnellement longue ont pointé quelques allèles
bénéfiques, comme en particulier ceux des gènes APOE et
FOX3A, il serait naïf de croire qu’une poignée de quelques
allèles pourrait suffire à conférer une longévité inhabituelle.
C’est pourtant le projet de Google avec plusieurs de ses
sociétés filiales Google Genomics, Verily ou Google Calico se
proposant de séquencer les génomes de milliers d’individus
Éditorial
avec l’espoir d’identifier les allèles les plus pertinents pour
bénéficier d’une plus grande longévité.
L’augmentation des capacités intellectuelles via
l’utilisation d’implants neuronaux est un tout autre pro-
blème. Cette direction de recherche n’est d’ailleurs pas
nouvelle, puisque la première expérience, largement
médiatisée, bien que contestée par certains, fut réali-
sée par José Delgado en 1962, qui grâce à un implant
dans un cerveau de taureau réussi à contrôler à distance
les réactions de l’animal. De plus, dès les années 90,
bénéficiant des progrès notamment de l’électronique les
expériences s’enchaînent avec Kevin Warvick et le projet
Cyborg 1.0, qui prédit dans son livre I cyborg (Moi le cyborg)
la coexistence de deux populations, les hommes augmentés
et les autres constituant une sous-espèce, puis Yan Dang
qui par un implant restaure la vision d’un chat. De nos
jours, l’université de la singularité, installée sur le campus
de la NASA dans la Silicon Valley développe une vision très
avant-gardiste. Créée en 2008 par Peter Diamandis et Ray
Kurzweil, par ailleurs directeur de l’ingénierie chez Google,
« libertariens » et transhumanistes, elle est soutenue par
les GAFAM, dont les objectifs au-delà de faire du commerce
sont d’investir tous les champs de la vie qu’ils soient de
l’ordre de l’intime avec l’accumulation des données sur nos
habitudes, mais aussi de la biologie avec le développement
des objets connectés renseignant sur l’état de notre santé.
Avec ce niveau d’intrusion dans nos vies, on s’écarte de
plus en plus pour la majorité de la population de l’idéal
d’émancipation et de libération individuelles tel qu’il
s’est développé dans les années 60. On entre dans une
logique de rationalisation et de contrôle au bénéfice d’un
petit nombre. D’entreprises respectées et respectables,
on débouche sur un monde aux ambitions démesurées,
hégémoniques et dangereuses.
L’université de la singularité organise des séminaires et
abrite de nombreuses entreprises dont l’objectif est une
fusion de l’homme et de la machine dans lequel, aucune
limite d’aucune sorte n’est imposée et où à terme, dans une
vision post humaniste assumée, l’homme actuel disparaît.
Ainsi si l’augmentation des capacités humaines via la
génétique est peu vraisemblable et en tout état de cause
serait limitée, il n’en est peut-être pas de même de
l’augmentation des capacités intellectuelles ou comporte-
mentales, de sorte que la poursuite et l’accélération des
résultats acquis dans ce domaine doivent nous interpeller
et nous obligent à répondre à cette question : le développe-
ment du transhumanisme et son objectif de repousser toute
limite est-il souhaitable et pour qui ?
Tout d’abord il est évident et sans conteste que
l’amélioration de la santé physique et mentale, le trai-
tement, voire l’éradication de toutes les pathologies sont
l’apanage et l’honneur de la médecine et en rien un pro-
jet transhumaniste. En réalité, il est vraisemblable que
l’appropriation abusive par les tenants du transhumanisme
de ces sujets est une tromperie, pour faciliter l’adhésion
d’une large part de la population à leur philosophie [7].
Autant, il est souhaitable par l’utilisation raisonnée des
résultats scientifiques de soulager l’humanité des maux
qui la frappent et donc que les états développent la
recherche et directement ou indirectement via des systèmes
d’assurance assurent le paiement des actes médicaux,
Le transhumanisme : du rêve au cauchemar
autant il n’est pas possible de lui demander de subvenir aux
paiements d’actes visant à l’augmentation de telle ou telle
propriété physique ou intellectuelle pour satisfaire le désir
de tout un chacun.
Dès lors ces possibilités d’amélioration resteraient à la
charge du demandeur. Seules les personnes aisées pour-
raient en bénéficier, créant une caste de surhommes
dominant la plèbe, comme l’a déjà prophétisé Kevin War-
vick dans son projet Cyborg 1.0. Cette vision totalement
antidémocratique et inégalitaire n’est pas pour effrayée
les tenants du transhumanisme qui au contraire l’assume
pleinement, comme Ayn Rand qui partage les hommes en
« makers » et « takers ». Seuls les premiers, créateurs de
richesse sont dignes d’intérêt, les autres les « takers » sont
des profiteurs, des assistés, des pillards qui ne méritent
aucune considération. D’ailleurs Fukuyama n’a-t-il pas pré-
dit dans son livre La fin de l’homme : Les conséquences de
la révolution biotechnique que l’égalité entre les hommes
sera la première victime du transhumanisme et Mathieu
Terence d’écrire dans son essai Le transhumanisme est un
intégrisme (2016) que c’était la pire chose qui puisse arriver
à l’humanité [8].
De fait, si on s’intéresse à la personnalité de la plupart
des grands acteurs de la Silicon Valley, ils ne semblent être
animés que par le désir de faire de l’argent au-delà de toute
raison sans considération en dehors d’un cercle restreint de
collaborateurs pour les centaines de travailleurs et petites
mains qu’ils emploient.
Un autre danger potentiel tout aussi grave est sous-
jacent au développement des implants neuronaux si celui-ci
n’est pas contrôler de façon très stricte par une autorité
étatique compétente et indépendante. Comme nous le rap-
pelle justement la première expérience du genre réalisée
par José Delgado qui réussit à contrôler les réactions d’un
taureau, mais également d’autres expériences menées par
la suite, le développement d’implants neuronaux par des
firmes comme Google, Neuralink ou d’autres ouvrirait la
porte à l’introduction dans ces implants de toutes sortes
d’algorithmes permettant peut-être d’acquérir des capa-
cités intellectuelles augmentées au bénéfice du porteur,
mais également d’algorithmes contrôlés par le fabricant en
mesure dès lors d’avoir à sa merci la volonté de ce même
porteur : une perspective effrayante.
En avançant caché derrière des annonces alléchantes
concernant l’éradication des maladies, la démarche trans-
humaniste tente de convaincre et d’amener le plus grand
nombre à soutenir sa philosophie. Pourtant prétendre aug-
menter les capacités de l’homme par la modification de la
séquence d’un ou plusieurs gènes est une tromperie scienti-
fique [9]. Car même si on a observé que nombre de sportifs
de haut niveau bénéficiaient d’un ou plusieurs allèles par-
ticuliers, il est faux de croire que le remplacement chez
un individu de quelques-uns de ses allèles par des allèles
particuliers suffirait à augmenter ces individus en leur confé-
rant de nouvelles capacités. Croire cela c’est faire l’impasse
sur la complexité de la structure du génome et de la régu-
lation génique. Même si quelques cas particuliers peuvent
se présenter. Quoiqu’il en soit un tel développement, s’il
était possible serait contraire à l’éthique la plus élémen-
taire. Seules les personnes fortunées pourraient avoir accès
à ces interventions créant de facto une caste d’individus
supérieurs pouvant étendre leur domination sur les autres.
365
Avoir l’immortalité comme but est tout aussi fallacieux.
La mort est contingente à la vie. Une vie éternelle non seule-
ment ne serait pas possible pour cause de démographie, à
moins de supprimer dans le même temps toute nouvelle nais-
sance, mais de plus elle serait source de névrose impossible.
Si la seule issue était la mort par accident ou bien on serait
paralysé par la crainte de ce dernier ou bien l’ennui devant
une éternité sans risque et sans saveur conduirait au suicide.
L’utilisation d’implants neuronaux pour augmenter les
capacités intellectuelles ou modifier le comportement
de l’individu greffé est encore plus dangereuse. Cette
approche a des potentialités énormes et surtout elle n’est
pas utopique, pas du domaine du rêve. Sa réalisation
et mise en pratique est pour demain (voir à cet égard
les résultats récents obtenus par la société Neuralink
d’Elon Musk). Or au danger de créer là encore une caste
d’individus supérieurs, s’ajoute le danger de la manipu-
lation des individus greffés pouvant devenir des esclaves
ou des robots de celui qui aura créé l’implant et le
maîtriserait.
Devant de telles perspectives, il est urgent et impéra-
tif de prendre conscience du danger qui menace l’humanité
et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher cette
dérive. Il n’est pas question de limiter la recherche sur les
implants neuronaux à visée thérapeutique tant les espoirs
dans le traitement de la douleur, l’épilepsie, les dyskiné-
sies pour ne citer que quelques exemples sont grands, mais
l’utilisation de ces derniers doit être strictement encadrée
au niveau étatique.
En France le Comité consultatif d’éthique pour les
sciences de la vie et de la santé (CCNE) dans son avis
212, met en garde contre le risque d’aboutir à une classe
sociale améliorée par l’usage de drogues que seuls les
plus fortunés pourraient acquérir. De plus comme l’indique
le CCNE l’élargissement du champ de la médecine à la
neuro-amélioration biomédicale du sujet non malade, com-
porterait un risque majeur de distorsion des priorités de
santé, risque qui ne pourrait que s’aggraver si les ressources
publiques étaient engagées. À l’inverse aux États-Unis, la
Food and Drug Administration (FDA), toujours en limitant
son propos à la prise de drogues développe une position
différente, quand elle déclare considérer cette prise de
drogues comme faisant partie du domaine de la santé et
donc relevant de ses compétences. Ce faisant elle encourage
l’utilisation de produits ou dispositifs à même d’augmenter
les fonctions cognitives des sujets non malades.
Devant de tels risques, il est urgent et impérieux que
l’Onu, l’OMS et tous les gouvernements prennent clairement
position contre la dérive que représente le transhumanisme
et promeuvent des lois encadrant son essor. En tout état de
cause, on ne saurait se contenter de l’avis exprimé dans
la dernière phrase du rapport 212 du CCNE : « Plus que
jamais, une veille éthique qui met au crible de la conscience
humaine les rationalités techniques s’impose, non comme un
frein au développement des techniques, mais en vue de leur
articulation à leur usage humain, au débat qu’elles suscitent
et à l’information souvent déficitaire qui accompagnent leur
apparition ».
Dans ce contexte, ce serait l’honneur de la France
de promouvoir une réunion internationale, au cours de
laquelle médecins, scientifiques et politiques décideraient
d’un moratoire sur le développement du transhumanisme.
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Pendant ce temps, une réflexion approfondie serait menée
pour apprécier les avantages éventuels et les dangers que
l’utilisation de techniques propres à augmenter les capaci-
tés physiques et intellectuelles des hommes présente et les
conditions éventuelles à la reprise de celles-ci comme ce fût
le cas en 1975 à Asilomar à l’avènement des recombinaisons
génétiques.
Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Références
[1] Rand A. The fountainhead. Indianapolis: Bobbs-Merrill; 1943.
[2] Rand A, Branden N. The virtue of selfishness. New-York: New
American Library; 1964.
[3] Rand A. La grève : Atlas Shrugged. Paris: Les Belles Lettres;
2011.
[4] Benoit F. The valley. Paris: Les Arènes; 2019.
Éditorial
[5] Orgel LE, Crick FH. Selfish DNA: the ultimate parasite. Nature
1980;284:604—7.
[6] Mattick JS, Makunin IV. Non-coding RNA. Hum Mol Genet
2006;1:R17—29.
[7] Mattei JF. La médecine est-elle l’alibi du transhumanisme ? In:
Questions de conscience-de la génétique au posthumanisme.
Paris: Les Liens qui Libèrent; 2017.
[8] Mattei JF. Le posthumanisme est-il compatible avec la démo-
cratie ? In: Delsol CH, De Ligio G, editors. La démocratie dans
l’adversité-enquête internationale. Paris: Éd. du Cerf; 2019.
[9] Galibert F. Transhumanism: a dangerous and unacceptable pro-
ject. J Transl Sci 2018;4:1—2.
F. Galibert
UMR 6290, CNRS, Institut de génétique de Rennes
(IGDR),université de Rennes 1, faculté de médecine, 2,
avenue du Professeur Léon Bernard CS34317, 35043 Rennes
Cedex, France
Adresse e-mail : galibert@univ-rennes1.fr
Reçu le 26 novembre 2019
Accepté le 10 décembre 2019
Disponible sur Internet le 20 février 2020