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presse roumaine
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Etrangère.
- Politique question des réparations
Pagea le flux toujour croissant des informations tendancieuses; ni enfin les
démarches diplomatiques de toute nature, pour obtenir des ajourne-
1.
a) La
b) Le vote de la taxe de 50
c) Relations avec la Hongrie
0/0. t
1
3
1
ments, des interventions, des médiations. Elle a eu recours à l'Amé-
rique, au Souverain Pontife. Tout cela fut vain. Il n'y a pas d'avo-
cat pour des causes aussi désespérées et aussi injustes que la sienne.
:
On se souvient qu'il y a quelque vingt ans et plus, on pouvait lire sur
1. Les suites de l'entreprise de Charles de Hasbourg.
2. Les manquements aux clauses de désarmement.
3. La propagande hongroise en Transylvanie.
3
3
4
!
de larges pancartes-réclames
!
enfin nous avons fait faillite. Liquida-
tion forcée Affaires inouïes à tous les rayons C'est cette vieille me-
nace légèrement périmée que veut rééditer aujourd'hui la firme alle-
4. Les clauses protectrices des minorités. 4 mande. Au lieu de payer, elle espère mettre en lieu sûr ses valeurs et pla-
6. La politique de revanche.
5. La politique française et la Hongrie. 5 cer ses créanciers devant des coffres vides. Faillite frauduleuse qu'on
5 n'admettra nulle part. Que va-t-il donc se passer? Il n'est pas diffi-
1 e) Les accords avec la
Autriche.
d) La campagne de rattachement en
Tcheco-Slovaquie.
1. La convention politique et militaire.
6
6
6
:
cile d'en préjuger. L'Allemagne aux abois, doit en venir à la seule
solution possible celle de l'acceptation réelle, sinon sincère, de toutes
les obligations contractées lors de sa défaite. » (La Roumanie,
2. La convention commerciale ! 26-29-4.)
f) Pourparlers avec la Russie 7
Devant la politique ferme des Alliés, ralliés au point de vue
II. - PolitiqueArrestation
Intérieure
des députés communistes.
8 français, l'Allemagne, par crainte de voir occuper le bassin
de la Ruhr, abandonne son attitude de résistance, et entre dans
de la réformeagraire
a) 8
ia voie de l'exécution du traité. Ceci, interprété en Roumanie
Fiscale.
b) Discussion 9
c)Déclarations du Président de Conseil. 9 comme une grande victoire politique française, a été accueilli
avec une vive satisfaction par la presse.
III. - Réforme
La 9
« a
Dès sa constitution, le nouveau gouvernement du Reich déclaré
qu'il accepte en principe l'ultimatum des Alliés. C'est là un succès
:
éclatant de la politique française. En effet, depuis deux ans au moins,
il y a deux politiques des réparations d'une part la politique française
rude en apparance, humaine et pacifique au fond, qui est basée sur
la moralité de la victoire, si chèrement acquise par tous les Alliés et
; - POLITIQUE ETRANGERE
qui tend au paiement rapide et à la paix continentale, dont la France
a besoin; et d'autre part, la politique de combinaison, de tergiversation
et de négociations à outrance, qui n'a servi qu'à encourager les folles
espérances du pangermanisme. Au cours des deux dernières années,
a) La question des réparations. les dirigeants de la politique française, tout en défendant
avec âpreté
les droits de la France, ont fait preuve d'une souplesse et d'une habi-
leté extraordinaires dans la lutte latente qui s'est engagée entre les
La Roumanie, créancière de l'Allemagne, est tout aussi inté- deux politiques. Leurs efforts sont aujourd'hui couronnés d'un double
ressée que les puissances occidentales, à ce que la question succès. Car, si l'Allemagne accepte les conditions des Alliés, c'est
des réparations soit rapidement résolue. Tout comme- France
la presse se montre convaincue de la nécessité de faire payer
en les réactionnaires et les revancharde allemands, groupés que
autour du
parti militaire et les gros industriels, ont perdu le terrain acquis.
l'Allemagne. Elle ajoute peu de foi aux protestations d'insolva- C'est ainsi que la garantie obtenue dans la question des réparations
bilité du gouvernement de Berlin, et estime que la propagande est accompagnée d'un grave échec du parti pangermaniste.
faite pour montrer que l'exécution du traité de Versailles ruine » (Indé-
pendanceRoumaine, 13-4.)
l'Allemagne, n'est qu'une preuve de sa mauvaise foi et de sa
volonté d'éluder les obligations contractées.
b) Le vote de la taxe de 50
L'Allemagne devait essayer jusqu'aux derniers moyens pour arri-
«
:
ver à son but la conservation de ce qui reste encore de son impé-
rialisme. Elle l'a fait avec une obstination et une énergie auxquelles Cette communion d'idées avec la France dans la question des
jamais être entièrement dédommagées. Si les classes aisées ont pu part, non seulement un acte d'indifférence ou d'ingratitude, mais
oublier les dévastations et les dommages qui nous ont été causés par véritable faute politique. » (Adeverul, 23-4.) une
la guerre, la grande masse du peuple ne les a pas oubliés et a besoin
d'être dédommagée. Nous devons en chercher les moyens. La France,
la Belgique et l'Angleterre ont voté les surtaxes sur les marchandises
L'Universul donne la même note :
allemandes. Nous ne pouvons nous désolidariser de cette action. La « La loi pour l'imposition sur les marchandises allemandes d'une
Roumanie a participé à la lutte, elle participe à la victoire, est-il admis- taxe spéciale fait partie d'une série de mesures absolument nécessaires
sible qu'elle ne participe pas à la contrainte? (Applaudissements pro- pour obtenir la réparation des dommages de guerre et empêcher
longés.) Le projet est adopté à une forte majorité. » pour
les vaincus de gagner économiquement la
guerre. C'est un acte de
justice 'et de prévoyance. » (24-4.)
Quelques journaux se sont montrés hostiles au projet de loi, ,
qui serait préjudiciable au relèvement économique du pays, Les motifs qui ont amené le Parlement roumain à adopter
étant donné que le changetrès bas du lei empêche la Roumanie Je projet présenté par M. Take Jonesco sont, d'après la Re-
:
de faire ses achats sur le marché des pays alliés.
Ainsi la Vointa écrit
nasterea Romana (25-4), les suivants :
« En premier lieu, la considération qui a déterminé le vote du Par-
« Cette loi nous impose des obligations qui rendront plus difficile lement, c'est qu'il'est bon de s'en tenir au principe traditionnel de notre
notre situation économique ébranlée par la guerre. Elle nous obligera vie publique, qui veut que le Parlement doit appuyer la politique étran-
à augmenter le chiffre de notre dette, afin de pouvoir acheter au prix gère du gouvernement. Celui-ci est en mesure de connaître tous les
fort les marchandises qu'on aurait pu acheter dans des conditions détails d'une question internationale. Il possède des données et des in-
meilleures sur les marchés voisins. Décidément, nous seommes trop formations qui le mettent à même de prendre la meilleure décision. En
enclins à faire bon marché de nos intérêts. » (21-4.) outre, cela permet de soustraire les affaires étrangères aux luttes entre
les partis, et d'assurer de la sorte à notre politique de solidarité étran-
Le Progrès, après avoir montré que même dans la Chambre gèrel'unité et l'esprit de suite nécessaires.
française, la résistance a été vive contre l'adoption de ce moyen
de contrainte, ajoute : La seconde considération, qui inspirait le Parlement, est le désir de
donner à nos Alliés une nouvelle preuve de l'esprit loyal dans lequel
nous voulons poursuivre notre politique de solidarité avec les Alliés.
« Ce vote est-il conforme aux intérêts économiques de la Rouma- Et si nos intérêts économiques auront à souffrir à la suite de la nou-
nié? Nous ne le croyons pas. Nous avons dit que la Roumanie était velle loi, cette preuve n'en sera que plus significative.
»
tributaire de l'étranger avant la guerre, et alors que son industrie
était en pleine prospérité, pour plus de 300 millions lei par an. Aujour- L'acte de solidarité qu'a accompli la Roumanie est néces-
d'hui, nous ne pouvons compter à cause du change pour la réfection saire, car toute divergence entre les Alliés ne peut que pro-
de notre outillage économique, que sur les produits de provenance fiter à l'Allemagne, donc nuire aux Alliés.,
allemande. » (23-4.)
« La Chambre, écrit l'Epoca (24-4), a donné hier, en votant à une
Enfin, la presse libérale se plaint que les Alliés ont négligé forte majorité le projet proposé par le ministre des Affaires étran-
, res,
la preuve d'une grande * sagesse politique et d'une vision claire
•Se^ qu'à Budapest règne un état provisoire qui constitue une perpétuelle
de nos intérêts internationaux.
Toutes les mauvaises chicanes, toutes menace pour eux. C'est pourquoi, ils ne peuvent passer sous silence
es démonstrations faites l'Allemagne dans le sens de la résis- des manifestations dans le genre de la récente déclaration faite à
tance,n'étaient rien d'autrepar
que des moyens employés afin de se rendre Berne. » (Adeverul, 16-4.)
t compte si les Alliés entendaient
ou non rester solidaires. La moindre
*
défection d'un Allié, ouvrait
nations des vaincus, qui
ne désirent qu'une chose :
toute grande la porte à toutes les machi-
saboter les clauses
utraité et rendre vaine la paix. C'est pourquoi tous les Etats alliés,
L'irritation provoquée en Roumanie par cette démarche,
:
ainsi que la proclamation de Charles de Habsbourg, a été en-
tretenue par différents événements tels que préparatifs mi-
qUI ont repris les
rapports économiques avec l'Allemagne, doivent litaires en Transylvanie; action magyare irrédentiste en Tran-
rester unis. Car, toute défection
ne peuttourner qu'au profit de l'Alle- sylvanie; intense propagande hongroise à l'étranger.
magne et par. conséquent
ne peut que nuire à tous les Alliés. Voilà
Pourquoi la Chambre Roumaine
a pris la décision la plus sage. » 2. Les manquements aux clauses de désarmement.
Tout en ne se dissimulant pas les inconvénients économiques Contrairement aux stipulations de Trianon, les Hongrois con-
de la nouvelle loi, la Roumanie,
écrit : organe de M. Take Jonesco, tinuent d'entretenir sous la forme d'unités secrètes, plus ou
moins camouflées en troupes de gendarmerie, une armée, dont
les effectifs restent de beaucoup supérieurs à ceux prévus
a Nous
<
savons fort bien que la mesure prise par nos Alliés d'Occi- par le traité.
dent
pour contraindre l'Allemagne à respecter sa propre signature,
1112 peut aller
sans de gros sacrifices pour eux et pour nous. Pour nous, « La Hongrie est coupable de graves manquements aux clauses du
Ils
seront particulièrement pénibles par. suite de notre situation géo- traité qu'elle a signé. Elle n'a pas exécuté et ne paraît pas avoir l'in-
graphique et de notre situation économique. Toutes deux sont parti- tention d'exécuter les clauses militaires du traité. Pour que le bien
culièrementdésagréables à notre ravitaillement industriel, dont l'ur- fondé de cette affirmation apparaisse plus clairement, nous reprodui-
S gence s'impose davantage. Pourtant, là encore, il faut se garder de
I faire un mauvais calcul. Les bénéfices immédiats sont souvent trom- sons trois articles du traité de Trianon, qui se réfèrent à la question.
Article 102 : Trois mois à partir de la mise en vigueur du présent
f Peurs traité, les forces militaires de la Hongrie seront démobilisées dans la
et finissent parfois par se payer fort cher. Reste à calculer
Sagement le vrai gain, qui ne se mesure point exclusivement aux sacs
de
gros sous. La solidarité avec nos Alliés est pour nous un capital
:
mesure ci-dessous indiquée. — Article 103 Le service militaire obli-
gatoire est abrogé en Hongrie. L'armée hongroise ne sera à l'avenir
Certain, souvent réalisable en services concrets qu'il serait de la der- constituée et recrutée que par des enrôlements volontaires. — Article
rière imprudence de compromettre. Et s'il s'agit de l'unité et de l'in-
;}
104 : Le nombre total des forces militaires de l'armée hongroise ne
dépendance nationale, il est aisé de voir
fidélité scrupuleuse à
que c'est dans la voie de la pourra dépasser le chiffre de 30.000 hommes y compris les officiers
nos amitiés et à nos alliances, que cette dignité et les troupes de dépôt.
et cette indépendance trouveront leur pleine satisfaction. La Hongrie s'est-elle acquittée de ses obligations qu'elle a formelle-
»
ment contractées? Non. » (Rcnasterea Romana, 15-4.)
Cet appel est signé par Horty. Ainsi, tandis qu'il multiplie à l'étran-
journal hongrois de Vienne :
du peuple hongrois, comme le prétend le Becsi Magyar USJa{/,
».,
« La
« On a établi ces derniers temps que la plupart des complots décou- veut regagner par la force ou par la persuasion les territoires perdus
verts en Transylvanie étaient patronnés et entretenus sous différentes et dans ce but elle emploiera tous les procédés d'intimidation. A ce
formes par l'officialité magyare. Cependant, les représentants diplo- but seront subordonnés les amitiés qu'elle entretient et les alliances
matiques de la Hongrie insistaient pour démontrer que la situation des qu'elle a contractées et qu'elle contractera dans l'avenir.
Hngrois en Roumanie était des plus misérable. On a facilement pu Après la discussion du traité de Trianon aux Communes, M. An-
prouver, combien cette attitude servait justement, dans leur intention drassy a cru devoir prendre la parole au Parlement de Budapest. Le
à masquer leur action irrédentiste, organisée sur tous les terrains. On comte, après avoir remercié les parlementaires britanniques qui se sont
des professeurs universitaires et des
a ainsi découvert récemment,
intellectuels magyars envoyés pour préparer l'émigration en Hongrie.
On vient de même, d'établir qu'à Budapest des certificats d'identité
de la route indiquée par M. Asquith, a aj outé :
favorablement exprimés au sujet de la Hongrie, pour ne pas s'écarter
« Nous ne voulons
rien d'autre que défendre le droit des minorités nationales dans les
sont délivrés à des habitants de Cluj (Transylvanie roumaine), comme régions qui nous ont été arrachées et de garder l'unité de culture
du temps du régime hongrois. Or, les certificats portent des dates avec nos frères de Tchécoslovaquie, de Roumanie et de Yougo-Slavie-
récentes et les sceaux respectifs des municipalités transylvaines en C'est une nécessité pour nous de demander l'application des clauses
langue magyare. Des porteurs de ces certificats justifient leur posses- des-protection des minorités, car nous désirons que la race magyar
sion, en disant que les autorités magyares qui les leur délivrent, les reste unitaire, au point de vuede la culture et des sentiments. »
assurent que la Transylvanie appartient toujours à la Hongrie; que Nous avons rapproché intentionnellement les deux déclarations du
l'occupation roumaine est passagère et que seuls les actes délivrés
comte Andrassy afin qu'on puisse se rendre compte de la manière
par les autorités de Hongrie sont valables. Ces faits sont constants. » dont les Hongrois tirent parti de tous les événement et les utilisent
en vue de regagner par la force et par la persuation leurs territoires
La chute du cabinet Teleky et l'avènement au pouvoir du perdus. Ils ont tort de croire que le droit de contrôle sur les mino-
comte Bethlen n'a rien changé à cette propagande irréden- rités qui a été imposé à la Roumanie, pourra devenir entre leurs mains
tiste. une arme contre l'unité nationale roumaine. »
mouvement irrédentiste en Transylvanie et de tenir prêtes les popu- Si à l'abri du fameux traité des minorités, les Hongrois de Buda-
«
lations magyares de cette province, pour le grand jour. A Budapest, pest réussissent à affilier les Magyars de partout à leur centre d'acti-
des bibliothèques de littérature patriotique ont été imprimées et vité, ne fût-ce pour le moment que sur le terrain religieux et culturel
attendent de prendre le chemin de la Transylvanie. Les séminaires et il est évident qu'ils y trouveront un moyen relativement efficace pour
les évêques n'ont pas épargné leur peine et ont imprimé des man-
dements spéciaux pour les clercs et les fidèles de Transylvanie. De essayer de décomposer l'état auquel ils ont voué leur haine.
même, de nombreux films ont été tournés dans le même but. Aucun Que l'on se rende bien compte. Il ne s'agit pas de la protection des
effort, aucun sacrifice n'ont été épargnés, afin que les moyens de pro-
pagande soient à la hauteur de la tâche entreprise. Les plus grands
écrivains et artistes hongrois ont été mis à contribution pour la meil-
;
minorités, ou de garantir leurs droits de manifestation dans la viC
politique, religieuse ou culturelle il est question d'une action con-
certée en dehors des frontières de notre pays et qui tend à ébranler
leure réussite de l'œuvre « culturelle du comte Bethlen ». En outre, les bases mêmes de l'existence de l'Etat. Tel est l'abus auquel se
prête le traité des minorités. » (L'Indépendance Roumaine, xi-5-)
comme si tout cela ne'suffisait pas, le gouvernement magyar a créé
un organe administratif spécialement chargé de correspondre avec les
patriotes et les ligues de Transylvanie, ainsi que de teuir la compta- Ceci ne veut pas dire que l'opinion roumaine n'est pas fa-
bilité des subsides envoyés. Telle est la politique du nouveau gouver- vorable à l'octroi de large liberté aux Magyars de Transylva-
nement, que nous nous hâtons de dévoiler, afin que les mesures néces- nie, à condition que cela n'implique pas le maintien de leurs
saires soient prises à temps. » (Dacia, 30-5.) anciens privilèges.
Faut-il croire que ce mouvement, qui n'a pas trouvé grand « C'est un esprit de supérieure prévoyance internationaleetlede
lir d'éviter de sujets de conflits, qui a présidé à l'élabora- l'article publié par M. Poincaré dans la Revue des Deux
Ion. des traités nouveaux
de paix et a amené à sa suite la formule de la pro- Mondes (Epoca. 27-5).
tection des minorités
comme un correctif du principe des nationalités, Ainsi, l'Indépendance Roumaine écrit :
:n de rendre ce principe réalisable. Toutefois, nous sommes obligés
faire une réserve. Protéger peut signifier maintenir intacte la Notre opinion publique a pleinement confiance en le bon sens
ne
r
Sltuation de fait
d'avant-guerre, créée dans les régions respectives,
des procédés contraires à l'esprit des traités et aux clauses pro-
«
français et en la sagesse du gouvernement français, qui d'ailleurs n'a
pas hésité un seul moment à indiquer à l'opinion publique de ce pays
ctrtces des minorités. C'est-à-dire
IQuelle
n°ngrois,a
que la situation inférieure, à
été réduite la majorité de la population sous le régime
doit cesser. Une véritable restitutio in integrum est néces-
Ire,aux bénéfices des nations jusqu'à présent opprimées, ce qui n'ex-
bulletins du jour, le Temps écrivait dernièrement
« publique, hésitante au prime abord, a fini par
s'associant
:
de quel côté se trouvent les intérêts de la France. Dans un de ses
« que l'opinion
concevoir que ce n'est
Cn pas la protection des droits, « pas en aux dynasties déchues et aux castes privilégiées
non des privilèges des minorités. » que la France sauvegardera ses intérêts en Europe. »
Wacia,
20-4.) Quant aux milieux français qui restent « dévoués »
à la cause des
Habsbourgs, M. Poincaré, dans sa dernière chronique de la Revue
5. La politique française et la Hongrie. des Deux-Mondes, leur fait entendre qu'il faut « prendre le parti de
l'inévitable ». (L'Indépendance Roumaine, 22-4.)
Pour mener à bien cette œuvre d'immixtion dans les affaires
ransylvaines,
t
la Hongrie avait besoin de l'appui bienveillant 6. La politique de revanche.
es grandes puissances. Afin de se le gagner, ils ont eu re-
cours à
une inlassable propagande dans l'occident. Effective- Pour l'opinion roumaine tous ces événements, que ce soit
ment, bientôt, une partie de la presse, particulièrement en
la non exécution du traité de Trianon en ce qui concerne les
rance, a publié des articles favorables à la Hongrie. Les Hon- clauses militaires, ou la propagande en Transylvanie, ou en-
nis, ont essayé d'après la presse roumaine, de s'en servir,
core les intrigues internationales, sont une preuve que la
<lhn de dénaturer le
sens de la lettre d'envoi du traité, de Tria- Hongrie continue à rêver à la revanche.
"°Q, signée
par M. Millerand et de présenter la France comme
<I;quise
aux principes de la révision de ce traité en leur faveur. mène politique d'aventures.
opinion roumaine, des le début, marque unegrande confiance « A Budapest, de toute évidence, on une
dans la loyauté de lapolitique française. Les 24 heures concédées aux condamnés pour maudire leurs juges
<- sont depuis longtemps passées, et Budapest ne se ressaisit toujours pas.
Contre la charte de paix aujourd'hui ratifiée, contre les principes de
La tentative de l'amiral Horthy d'alimenter de nouvelles intrigues,
*
droit, qui inspirent l'humanité bouleversée et rénovée par de san-
Parlant en termes sibyllins des promesses de M. Millerand, échouera glants sacrifices; contre notre force même, la Hongrie se redresse,
Itne fois
de plus. Les peuples alliés savent fort bien qu'aucun facteur conspire et espère, on ne sait quelles conjonctures, qui feraient écrou-
responsable de l'entente n'a
pu faire des promissions contraires au ler ce que nous venons d'édifier. Dans les milieux dirigeants hon-
* :ité. Ceci a été prouvé clairement à l'occasion de l'équipée malheu-
grois, dans la classe élevée des universitaires, parmi les littérateurs,
reuse de Charles de Habsbourg. Aux
yeux du régent de Hongrie, dans les salons et dans les cafés, partout va grossissant dans la masse
Transylvanie est le prix dont l'entente est prête à payer son amitié.
r5 la conviction que le royaume de Saint-Etienne va renaître de ses
Hongrois ont offert leur concours contre les troupes rouges en cendres. La Hongrie vit avec le mirage de la grande Hongrie res-
ech.tnge
de la Transylvanie, mais l'Entente a immédiatement compris suscitée. (La Roumanie, 29-5.)
t,,, n'obtient pas de victoire à l'aide de mercenaires. Les Roumains
ont
reçu la Transylvanie non comme une récompense, mais parce que On ne désire pas en Roumanie ratifier une politique hostile
Transylvanie est roumaine et parce qu'une possession violente ne
setransforme pas en droit si elle a pu être maintenue, l'épée aux à a Hongrie, mais on ne veut pas tolérer qu'elle agisse en vue
!JOll1g,
pendant mille ans. » (Dimieanta, 23-4.) de là revanche.
#
t»^'autres organes donnent des détails sur les appuis que la « Ce que nous demandons à la Hongrie? C'est de ne pas recourir
Hongrie compte en France. à des moyens d'action qui tendent directement ou indirecte-
ment à s'attaquer à l'unité de notre état. Nous prétendons que la
Hongrie cesse son action irrédentiste en Transylvanie, patronnée par
Il Nous estimons que c'est une chose utile que de préciser ces
Points. Ceci contribuera à complètement calmer l'opinion publique,
nt en Roumanie que dans les autres pays héritiers. On sait qu'avant ;
des organes officiels hongrois. Nous ne permettrons aucune immixtion
dans notre politique intérieure nous sommes prêts à repousser tout
essai de ce genre par nos propres forces et la Hongrie ne doit pas
:
Berthelot, c'est M. Paléologue qui a été le secrétaire général du oublier que les Etats héritiers sont en train de constituer un bloc
Inistère français des Affaires Etrangères, Il n'y a aucun inconvé-
lellt à dire indestructible, pour la défense des traités qui nous ont créé une situa-
que ce dernier, à un certain moment, croyait, de la meil- tion, que nous avons gagnée par d'immenses sacrifices de sang et
Iure. foi du monde, à l'utilité d'une restauration des Habsbourgs sur
I trône de la Hongrie. Il espérait que l'Autriche allait suivre bientôt
d'argent. » (Adeverul, 120-5.)
exemple de la Hongrie et qu'une éventuelle réunion entre ces deux
ayS, loin d'etre De nombreux journaux considèrent que c'est un devoir
un danger pour les Alliés, aurait empêché la réunion pour la Grande et la Petite Entente de veiller à ce que la Hon-
e l'Autriche à l'Allemagne et, conséquent, aurait mis obstacle à
Ce
par
que celle-ci puisse établir son influence en Hongrie et dans le grie ne trouble pas lapaix.
ste de l'Europe Centrale. Dès que M. Paléologue a quitté le Quai
cOrsay, les cercles officiels français ont complètement abandonné « Le traité? Les clauses impératives? Les assurances répétées?
jette politique. Le Autant de chiffons de papier dans la doctrine de Tisza et de ses suc-
tr nouveau secrétaire général a été, dès le premier
thèse de son installation
au Quai d'Orsay, un fervent adepte de la cesseurs, qui ont adopté le principe fameux de Bethmann-Holweg.
Ceci impose aux Alliés le devoir de veiller et de prévenir toute
- que son chef, M. Briand, a exposée et qui est contraire au réta-
Issement des Ha bsbourgs. D'ailleurs, d'après nos informations,
Paléologue
révolte contre les traités. La Petite Entente, particulièrement, doit ne
pas perdre de l'œil Budapest, afin d'être prête à couper les ailes à
Q'ai. d'Orsay, lui-même, dans les derniers temps de son séjour au
aurait considérablement changé son point de vue dans' toute tentative essayée dans le but de porter atteinte à l'ordre nou-
question autrichienne et hongroise. Auj ourd'hui nous croyons pou- veau en Europe Centrale. Nos intérêts, basés sur le droit des nationa-
v Ir affirmer lités et sur les sacrifices consentis dans une guerre que nous n'avons
que tout le monde politique français partage le point de
e de M. Briand.
» (Adevârul, 29-4.)
pas voulue, nous imposent de poursuivre cette politique dont dépend
('existence de la paix continentale. » (Universul,5-5.)
La même confiance dans la politique française est marquée
ar
p la majorité de la presse, qui reproduit avec satisfaction Quelques organes, particulièrement ceux que paraissent en
Transylvanie, invitent le gouvernement à entreprendre à Buda-
pest une action énergique afin de clarifier la situation.
e) Accords avec la Tchéco-Slovaquie.
« Notre gouvernement devra exiger des garanties politiques et nous
ne croyons pas que les Alliés nous refuseront leur concours. Ces
garanties seraient les suivantes : l'immédiate dissolution de toutes les 1. La convention politique et militaite.
associations d'irrédentisme, ainsi que l'interdictiôn de toute propagande
Depuis le démembrement de l'Autriche-Hongrie, pour répon-
dans cette direction; le rapatriement de toutes les hommes politiques
coupables de désapprouver la politique de revanche.; le désarmement
de la Hongrie; l'exécution sans délai de toutes les stipulations du
dre à la crainte d'une « balkanisation »
de l'Europe centrale
dans cette région, les hommes d'Etat des puissances héritières
traité de Trianon; la déclaration solennelle que la Hongrie n'accep- ont entrepris de lier leurs pays par une série d'accords poli-
tera sous aucun prétexte sur son trône un membre quelconque de la tiques et économiques, dont l'ensemble constitue la Petite-
dynastie des Habsbourgs. » (D'après la Patria Universul, 30-4.) Entente. Les Bulletins précédents en ont déjà marqué la signi
fication. C'est à ce système d'accord que se rattache le traite
: f;
signé entre la Roumanie et la Tchéco-Slovaquie. A la suite
de tentative de restauration des Habsbourgs, des pourparlers
d) La campagne de rattachement en Autriche. préliminaires ont eu lieu à Bucarest.
On dans les milieux diplomatiques les pourparlers qui
La campagne poursuivie au Tyrol et dans la province de « commente
Salzbourg, pour le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne, ont lieu à Bucarest entre la Roumanie, la Yougo-Slavie et la Tchéco-
, slovaquie, afin de déterminer une ligne permanente de conduite, dans
a causé une impression fort désagréable en Roumanie, où l'o- le but de consolider la paix et particulièrement d'établir l'attitude que
pinion avait évolué dans les derniers temps vers des sentiments
de sympathie pour la république danubienne. doivent prendre les Etats héritiers devant des tentatives du genre
de celle qui a été essayée récemment à Budapest. Des conversations
Ce rattachement signifierait, par l'apparition de l'Allemagne ont eu lieu à ce sujet entre M. Take Jonesco et les ministres Yougo- ;
en Europe Centrale, une menace pour tous les Etats héritiers. Slaves et Tchéco-Slovaques qui ont pleins pouvoirs pour négocier. *
Le Ministre de Roumanie à Vienne, M. Cantacuzène, a fait une (Adeverul, 24-4.)
démarche auprès du gouvernement autrichien, pour attirer
son attention sur les conséquences graves que pourrait avoir Ces pourparlers ont abouti à la signatufed'une convention
pour l'Autriche une pareille politique. économique (Universul, 12-5) et d'un traité politico-militaire >
A ce
9
sujet, la libérale Indépendance Roumaine écrit (31-5) :
tion hongroise :
« Lors de la visite que M. Benès avait faite l'été dernier, un
Le mouvement de rattachement ne pouvait pas laisser indifférent accord complet était intervenu entrera Roumanie et sa voisine aU
« suj et de toutes les questions qui intéressent les deux pays. La question
le gouvernement roumain, qui, tout en désirant entretenir des rela-
principale est celle des rapports de la Roumanie et de la Tchéco-
tions étroites avec l'Autriche, attache un grand intérêt au maintien
de son indépendance. Slovaquie avec la Hongrie. Tchéco-Slovaques et Roumains, nous
considérons le traité de Trianon .comme une œuvre définitive qui ne
L'organisation de l'Europe Centrale étant basée sur les traités de
peut être modifiée sous aucun prétexte. La Hongrie ne laisse passer
Saint-Germain et de Trianon, il est évident que tous les peuples alliés,
grands et petits, qui désirent le maintien de la paix, s'attachent à un seul jour sans répéter, tout au moins sur le terrain de la propa'
gande, ses assauts contre le traité de Trianon. Cette situation impose
veiller jalousement sur le respect de ces traités. Nil'Autriche, ni la Etats héritiers le devoir de contracter entre eux des alliances
Hongrie ne sauraient impunément passer outre à une stipulation for- aux
défensives. De la sorte, la politique roumaine se précise: l'alliance avec
melle des traités, qui portent leurs signatures. Au point de vue des les puissances occidentales reste la ligne directrice de notre politique;
principes, il n'y a aucune différence entre le mouvement habsbourgique l'alliance avec nos voisins qui sont sortis victorieux dé la guerre
de Hongrie, et l'agitation de l'Autriche pour le rattachement avec constitue la base de notre politique locale. » (Adeverul, 11-5.)
l'Allemagne. L'une et l'autre de ces actions tendent vers une violation
flagrante des traités de paix. C'est pourquoi les Alliés sont en droit traité n'est qu'une étape dans la voie de la réalisation
Ce
de prendre à temps toutes les mesures qu'ils croient nécessaires pour de la Petite-Entente. C'est ce qu'explique M. Vevarka, ministre
assurer le respect de toutes les clauses de la paix. Cependant, les tchéco-slovaque à Bucarest.
droits qui découlent pour les Alliés du traité de Saint-Germain leur
imposent également des devoirs qu'ils ne sauraient méconnaître sans
:
porter atteinte à l'œuvre de la paix qu'ils désirent consolider. Ces
devoirs moraux et matériels se résument dans la formule primum
vivere. Le peuple autrichien doit pouvoir vivre. La France a attiré
« Par ce traité nous jetons les bases d'une nouvelle Europe Cen-
trale. Son but est de maintenir l'état de choses créé par les traités
de paix. Le point de départ de cette action a été le traité signé entre
la Tchéco-Slovaqie et la Yougo-Slavie. Une nouvelle étape dans l
à temps l'attention des Alliés sur la situation intenable de l'Autriche. traité,
C'est ainsi qu'il faut souhaiter que la démarche justifiée à Vienne con- voie de la consolidation de la paix est marquée par le nouveau
qui établit une étroite collaboration de la Roumanie, de la Tcheco
tre l'agitation pangermaniste soit suivie de mesures sérieuses que les Slovaquie et de l'Etat Yougo-Slave, avec lequel elles formeront un
grandes Puissances ne doivent plus tarder à prendre pour que l'Au-
triche puisse vivre. » groupement, qui aura la situation prépondérante en Europe Centra
En ce qui concerne la convention économique, nos deux pays for-
ment un exemple typique de deux unités économiques, qui se cd11
plètent mutuellement. Il faut Le Danube constitue pour le futur commerce entre les deux
remarquer que la Tchéco-Slovaquie, qui «
est un petit pays, ne constitue pas pour la Roumanie le même danger pays un moyen très important de communication. Pourcette raison
qu'une grande puissance, trop souvent tentée d'influencer politiquement on a créé à Bratislava une société pour l'extension de la navigation
les petits Etats, qui leur danubienne. Cette société veut faire construire le tonnage nécessaire
servent de débouchés économiques. x (Dacia,
l2"S-) pour les transports fluviaux, afin d'accélérer le transport. Il ne faut
Toute la pas oublier, nous a dit le président de la Bourse de Bratislava, que
presse relève les avantages que présente ce traité le Danube n'était, pour la Vienne monarchiste, qu'une quantité négli-
pour l'indépendance politique et économique des deux pays. geable, l'Autriche faisant son commerce par le port de Trieste. Aussi
est-il compréhensible que le tonnage d'avant-guerre avait atteint à
« Les clauses de ce traité offrent des avantages réciproques d'ordre peine 30.000 tonnes, tandis que maintenant Bratislava à lui seul dispose
Politique et économique. C'est pourquoi il a été accueilliavec une vive d'un tonnage dépassant 300.000 tonnes. »
satisfaction par la presse des deux pays. Ce traité va contribuer à
rendre plus étroits les rapports d'amitié avec la Tchéco-Slovaquie; D'autre part, étant donné que la Roumanie, pays agricole,
il découragera l'Allemagne dans
sa permanente tendance d'asservir pourra exporter une grande quantité de céréales en Tchéco-Slo-
économiquement les marchés de l'Europe Centrale; il garantira l'ap- vaquie, en échange des produits industriels de celle-ci, il im-
plication des traités. Tous les amateurs d'aventures, tous ceux qui se porte de créer entre les deux pays d'importantes communica-
sont leurrés de l'illusion que les Etats héritiers seront incapables de tions ferroviaires. C'est seulement de cette manière qu'on réus-
s'entendre entre eux, et que la difficulté de leur réorganisation écono- sira à soustraire ces deux pays à l'influence économique de
mique pourra favoriser toute espèce de projet audacieux, ont l' « occa- l'Allemagne.
sion de constater que leurs prévisions ont été fausses.
» (Universul,
13-5.) « Si la Slovaquie et une partie de la Moravie sont des régions agri-
coles, qui ne diffèrent point essentiellement des nôtres, une partie
Seule la presse libérale aurait désiré, tout en recommandant considérable de la jeune République voisine est. par contre, essentiel-
une entente avec laTchéco-Slovaquie, que la Roumanie n'en- lement industrielle et dans un état de prospérité qui s'accroît chaque
jour. Il y a de ce côté tout un programme d'échanges à réaliser, si
gage pas sa liberté en signant un véritable traité.
nous voulons établir pour notre plus grand avantage une concurrence
« Sans doute nous avons des intérêts communs, tant politiques sérieuse avec les produits dont l'Allemagne et l'Autriche sont toujours
qu'économiques, avec la République Tchéco-Slovaque,,
comme avec prêtes à inonder notre, marché. Les différences de change entre nos
nos autres voisins héritiers de l'Autriche-Hongrie. Mais, dans la deux pays ne sont pas un obstacle aux affaires. La seule chose dont
situation flottante de l'Europe, et particulièrement de l'Europe Cen- nous souffrons est la pénurie des communications.
trale, tenant compte du point d'interrogation que constitue la Russie Malheureusement, la Tchéco-Slovaquie ne possède, à proprement
de demain, la prudence élémentaire nous commande de ne parler, qu'une seule grande voie ferrée, la parcourant dans toute sa
pas nous
engager par des conventions rigides, permanentes et définitives, d'ordre longueur et qui la met en communication avec nous. En Transylvanie,
politique, militaire et économique. La France, dans nous disposons de lignes plus nombreuses, il est vrai, mais aux-
son accord avec
la Pologne, a donné un exemple éclairé d'engagement pris, qui, tout
en étant suffisamment précis pour garantir le but qu'ils servent, sont
en même temps assez larges pour ne pas dépasser les nécessités et les
:
quelles il manque certains raccordements essentiels à un trafic direct
et rapide donc que les deux pays, sous ce rapport, fassent un très
gros effort et un-effort parallèle. (La Roumanie, 31-5.)
circonstances dont ils émanent. » (L'Indépendance Roumaine, 12-5.)
La question des communications avec la Tchéco-Slovaquie,
2. La convention commerciale. amène la Dacia (7-5) à envisager la nécessité où se trouve
cet Etat de chercher un accès à la mer. La Pologne se trouve-
Les journaux donnent des détails sur la convention com- rait dans le même cas. Le journal roumain envisage avec sym-
merciale conclue avec la Tchéco-Slovaquie : pathie la concession par la Roumanie de zones libres dans un
de ses ports en faveur de ces deux pays alliés. »
« La convention est basée sur la clause de la nation la plus favo-
risée. C'est un véritable traité de commerce et non un simple La Tchéco-Slovaquie et la Pologne sentent dès maintenant l'im-
arran- «
gement commercial. La durée de la.convention est d'un an, renouve- périeux besoin de s'assurer de nouvelles portes maritimes. De par leur
situation géographique, ils ne peuvent tourner leurs regards que vers
avec un délai
lable par tacite reconduction, et dénonçable ad libitum
de préavis de trois mois. La signature de cette convention signifie le la mé*- Noire. Etant donné que, dans leurs tendances à s'ouvrir un
commencement d'une nouvelle ère dans les rapports économiques des accès à cette mer, ils rencontrent la Roumanie, la nécessité d'accord
deux pays. Nous sommes sûrs qu'il aura comme résultat de rendre de transit, et éventuellement de concessions de zones libres dans les
plus intense l'échange de marchandises, qui
sera facilité d'ailleurs par ports roumains, leur apparaît comme la seule solution possible.
les clauses améliorant les L'attitude de la Roumanie dans cette question ne peut être que
moyens de communication entre les deux
pays. » (Izbanda, 29-4.) bienveillante, étant donné que nos intérêts nous poussent à favoriser
le commerce de la Pologne et de la Tchéco-Slovaquie. Ecartant
Activer le mouvement des affaires avec la Tchéco-Slovaquie toute considération secondaire, l'attitude de la Roumanie est déter-
est d'une grande importance pour la Roumanie, qui pourra minée par cette idée essentielle, d'assurer le plus solidement possible
ainsi acheter sur ce marché, où son change n'est pas déprécié, la liberté de navigation de la' mer fermée, qui baigne les côtes rou-
les produits dont elle a besoin. maines.
Ce but
ne pourrait être mieux assuré, qu'en liant à notre intérêt
La grande majorité des entreprises industrielles d'Autriche-Hon- roumain, le plus grand nombre d'intérêts internationaux. Seulement,
«
grie se trouve actuellement en territoire tchéco-slovaque. Celle-ci, par l'internationalisation des intérêts politiques et économiques dans
grâce à la sagesse de ses gouvernants et de son peuple, a réussi à le bassin de la mer Noire, on pourra écarter définitivement le dan-
refaire tout ce que la guerre avait détruit. Aujourd'hui, elle est en ger de voir la mer Noire transformée en une « mare clausum »
pleine activité. Riche en fer et en charbon, l'industrie tchéco-slovaque réservée à la toute-puissante Russie tzariste. »
est sur un pied d'égalité avec l'industrie anglaise et française;. Con-
clure un traité de commerce avec ce pays, c'est faire de la bonne poli-
tique. » (Isbanda, 30-4.)
f) Pourparlers avec la Russie.
Afin de permettre cet échange de marchandises, que prévoit
la presse roumaine, il est indispensable de créer des voies de La presse roumaine ne s'occupe plus qu'exceptionnellement
communications nombreuses entre les deux pays. Les Tchéco- de la possibilité d'une attaque rouge contre la Roumanie. Par
Slovaques ont fait un grand effert en vue d'utiliser, dans ce des déclarations répétées, les dirigeants bolchevistes ont affir-
but, le Danube. C'est ce que dit M. Stodola dans l'Orient (29-5). mé leurs intentions pacifiques à l'égard de la monarchie da-
nubienne. Ainsi M. Krassine, dans une interview donné à la Ces conversations, qui doivent avoir lieu à Reval ont été
Dimineata, a déclaré : de nouveau ajournées à la demande des Soviets.
« Faire la guerre maintenant, signifierait pour nous, risquer le pou- « Tchitcherine, le commissaire pour les Affaires Etrangères, a
voir. Une guerre, d'ailleurs, coûte très cher et engloutirait tous les demandé à notre gouvernement qui, naturellement l'a accepté, d'ajour-
crédits dont nous avons un besoin urgent pour l'achat de la laine, du ner les conversations de Reval, la présence de Litvineff à Moscou
coton et des outils agricoles. étant pour l'instant absolument nécessaire. M. Filality partira à Reval
Nous avons fait la paix avec la Pologne, alors qu'il nous aurait à une date qui sera ultérieurement établie. » (Dacia, 2-5.)
été très facile de faire traîner les négociations.
,
Et nous sommes disposés à faire demain la paix avec tout le
monde, y compris la France et la Roumanie.
Tout ce que nous voulons, c'est acheter et vendre. » (Progrès du
17-4.)
soviétique ne peut adopter qu'une attitude pacifique. a) Arrestation des députés communistes.
L'année dernière, les Soviets ont attaqué la Pologne. Cette
«
année, s'ils essayaient de répéter cette tentative, les Soviets se trou- Le dernier Congrès des socialistes a pris fin après des débats I
veraient devant une nouvelle situation, car ils se heurteraient, entre la mouvementés, par l'affiliation du parti à l'Internationale de
Baltique et la mer Noire, à des pays qui, devant le danger, se sont Moscou. Ceci, a déterminé le gouvernement, étant donné le pro-
unis. Cette considération a paralysé, chez une bonne partie des diri- gramme nettement révolutionnaire de cette Internationale, à
les bolcheviks sont partagés auj ourd'hui en deux groupes :
geants bolchevistes, le désir de pêcher en eau trouble. D'ailleurs,
le groupe
de la paix, représenté par Tchitcherine; le groupe qui désire la
procéder dans la s^Ile même du Congrès à l'arrestation de tous
les leaders extrémistes, particulièrement de ceux qui ont été
convaincus d'avoir reçu des subsides de Moscou.
ia-cl
-
:
;
tranchée dans le sens de la négative. Premièrement, parce que les
bolcheviks ne sont pas d'accord et secondement parce qu'ils craignent
de lancer une offensive contre la Pologne et la Roumanie réunies.
trouvent 4 députés.
troisième internationale de Moscou. Parmi les personnes arrêtées se A:I:'
l'Etat.. t
(Universul. la répression d'une manifestation politique. Vainement les défen- 9
pas
seurs de la propagande révolutionnaire prétendront qu'on emploie la
.:
Ce qui préoccupe surtout l'opinion publique, c'est l'état où force pour étouffer la propagande de certains principes. Il s'agit
se trouvent les pourparlers entrepris avec les Soviets. Ceux-ci d'une mesure de défense contre une conspiration. L'adhésion sans
ont traîné en longueur. Ils ont eu comme premier résultat, de réserve aux conditions de Moscou, n'est pas une manifestation plato- Je
faire adopter par les Soviets la thèse roumaine suivant laquelle nique, c'est adhérer à une action violente en vue d'ébranler l'ordre de
il n'y a pas d'état de guerre entre les deux pays. Les conver-
sations ne doivent porter par conséquent que sur le règlement
des questions non résolues qui existent entre les deux pays. s'imposait.v
A cette déclaration de guerre des mandataires de Lénine, le gou-
vernement de la Roumanie a fait la réponse qui
Nos pourparlers avec les Russes durent exactement depuis qua-
La justice va faire son devoir. »
(Indreptarca, 15-5.)
«
torze mois, car les premières notes diplomatiques envoyées par Moscou la suite de l'arrestation des députés communistes, un dé- p,
ont été reçues par
le gouvernement de M. Valda Veeved.
A
bat a eu lieu à la Chambre ,qui, après les déclarations très
Depuis lors, avec de courtes interruptions, un continuel échange
de notes diplomatiques a eu lieu, sans qu'un résultat quelconque soit :
nettes de M. Argetoyano, ministre de l'Intérieur, a approuvé la
:
politique du gouvernement
atteint. Une série infinie de questions préalables ont été élevéescon-
tinuellement, surtout par la Roumanie, afin de prolonger les discus- L' Adeverul (15-5) n'est pas partisan de la méthode employée
sions. par le gouvernement ;
Nous convenons que la confiance que nous avons dans notre force Nousestimons que le gouvernement s'engage dans une mauvaise
:
«
nous permet ce geste, qui ne pouvait qu'être favorablement accueilli voie. On ne peut détruire les idées à l'aide de la force. La terreur et
dans certains pays de l'Occident. Mais il est temps de penser que ;
la persécution ont eu toujours le même résultat ils ont transformé
nous n'avons aucun intérêt à provoquer les ressentiments et inimitiés les simples adhérents en militants, et les militants en fanatiques. Rien
la
d'un grand peuple comme le peuple russe. Tout au contraire, notre
intérêt nous pousse à vivre en de bonnes relations avec nos voisins. »
(Dacia, 23-4).
Elle fournit au mouvement des martyrs ;
ne donne plus de force à une idée, même fausse, que persécution.
elle entoure certains hom-
mes d'une auréole et fait de la sorte une merveilleuse propagande aux
idées qu'elle veut combattre.
D'ailleurs, dans les derniers temps le gouvernement rou-
main a nommé une délégation, à la tête de laquelle se trouve La majorité de la presse approuve nettement l'acte d'énergie
M. Filality, afin d'engager à Reval des conversations diploma- du gouvernement. Les journaux estiment, que celui-ci a eu
tiques avec le délégué des Soviets, Litvinoff. rain de mettre fin à une propagande criminelle.
:
Le programme de ces discussions ne pourrait être d'après
la Vointa (27-4) que le suivant « Les autorités ont fait le devoir que leur dictaient les événé-
ments. La force responsable de l'ordre et la paix intérieure n'a pu
« Le gouvernement roumain n'admettra aucune discussion au suj et tolérer, dans la situation actuelle, que les bases de notre Etat soient
de la question bessarabienne, qu'il considère comme définitivement
;
réglée. Le but de ces pourparlers ne peut être que le rétablissement
des relations diplomatiques la liquidation des différentes questions
ébranlées par ceux qui croient parler au nom des idées les plus avan-
cées. La société roumaine, qUL se trouve aujourd'hui dans la période
de réorganisation économique et de consolidation nationale, rejettera
,
nées du fait de la séparation de la Bessarabie de l'Etat russe; la de son sein, comme un corps étranger, tous les éléments qui essaient
détermination des réparations qui sont dues à chacun des deux Etats d'ébranler l'ordre. (Dacia, 16-5.)
par suite de la guerre; enfin, la question du trésor roumain de Mos-
cou. » La même note est donnée par tous les journaux.
b) Discussion de la réforme agraire. III. — LA REFORME FISCALE
La Chambre des députés a commencé à discuter la loi agrai- La réforme fiscale présentée par M. Titulesco a été générale-
re, déjà adoptée par le Sénat. La seule opposition sérieuse que ment accueillie très favorablement par les milieux politiques
le gouvernement rencontrera c'est celle du parti tzaraniste (pay- roumains. Seul le parti progressiste sous lu direction de M.
san), qui, tout en approuvant dans ses grandes lignes le pro- Marghiioman s'est élevé contre le principe même de l'impôt
jet, estime que les propriétaires expropriés doivent recevoir
sur le revenu.
un prix plus bas que celui prévu par le gouvernement.
« Le ministre des Finances veut frapper d'un coup, par des impôts
« La Chambre a estimé que son devoir est de doter le pays d'une condamnés ailleurs et non encore connus en Roumanie, la valeur de
loi qui corresponde à l'attente de tout le monde. Le gouvernement est la propriété immobilière, le revenu de ces propriétés, les coupons
du même avis. Il veut que la loi agraire soitle produit du travail de des titres de toutes sortes, les tantièmes des administrateurs des
tous les partis politiques du pays. Ce n'est que le parti des paysans diverses sociétés, les traitements des fonctionnaires publics et privés,
qui fera des objections très sérieuses au projet de loi, des objections les pensions de retraite, les rentes viagères, les chiffres d'affaires, etc.
de principe. De tels impôts, qui peuvent faire l'objet d'une excellente thèse de
Les tzaranistes voudraient remplacer le projet du gouvernement doctorat, mais jamais d'un programme d'homme d'Etat, ne sauraient
par lur proj et à eux. On doit se dire qu'un accord sur cette question ne pas exercer une répercussion des plus désastreuses sur tout notre
est impossible. (L'Orient, 15-5.) avenir national. (Le Progrès du 16-4.)
Les autres partis de la Fédération ne feront pas une oppo- Le parti libéral est acquis au
principe même de la réforme
sition irréductible au projet du gouvernement. Quant au parti qu'il considère comme une œuvre d'unification du pays basée
libéral, il gardera à la Chambre l'attitude bienveillante qu'il a sur une idée de supérieure justice fiscale.
eue au Sénat, car il considère le projet de M. Garoflid comme
l'exécution des principes que la Constituante libérale de 1917 « La question de réformer les contributions directes ne doit pas
a fait inscrire dans la Constitution. Ainsi l'Indépendance Rou- être liée à la nécessité de consolider les finances et d'équilibrer le
maine (22-5), après avoir fait un résumé du problème agraire budget. Cette réforme est étroitement liée à la politique d'unification
en Roumanie, revendique pour le parti libéral le mérite de la qui s'impose à la Grande-Roumanie; à la nécessité d'une plus grande
réforme agraire. , justice et enfin parce qu'il faut trouver une base fiscale moins fluc-
tuante que celle des impôts indirects. » (Viitorul, 19-4.)
« De ce court résumé il ressort que, si les différents régimes qui se
, sont succédé depuis 1864 ont contribué à l'élaboration des lois agrai- D'accord sur le principe, le parti libéral fait des réserves
res, c'est surtout le parti libéral qui, en toute circonstance, fut à la quant à sa réalisation. Il estime que le projet du gouvernement
tête du mouvement et c'est grâce à lui que l'expropriation s'est réa- aurait du être précédé par de sévères économies budgétaires
lisée une heure plus tôt. » (IndépendanceRoumaine, 22-5.) et que les nouveaux impôts pèseront trop lourdement sur le
contribuable. Ainsi M. Duca, un des leaders libéraux, dans une
interview donnée à l'Adverul (25-4) dit :
c) Déclarations du Président du Conseil.
« Il est évident que la seule base rationnelle d'un système d'impôt
* est l'impôt progressif sur le revenu. Le parti libéral avait inscrit
Au Congrès du parti du peuple, dont il est le chef, le Prési- depuis longtemps dans son programme cette réforme, et si la guerre
dent du Conseil, le général Averesco a fait un exposé sur l'ac- mondiale n'avait pas éclaté, il était décidé à mettre en application
tivité du gouvernement. cette réforme dès 1914. Il n'y a, par conséquent, quand au prin-
cipe, aucune divergence entre le parti et le ministre des Finances.
« Nous avons la juste fierté d'avoir rétabli l'ordre. Nous avons Mais le mérite d'une pareille réforme consiste dans les cotes qu'on
rendu inoffensifs tous ceux qui, dans un but criminel, essayaient de établit pour chaque cédule et pour l'impôt global.
tirer parti des difficultés du moment. Je ne vous dirai pas que les Ces cotes doivent être calculées de sorte qu'elles puissent donner
chemins de fer sont actuellement dans un parfait état. Mais faites la satisfaction aux besoins du fisc sans nuire à la force de production du
comparaison avec la situation qui existait il y a un an et vous vous pays. Nous ne pouvons pas dire que les projets de M. Titulesco
rendrez compte qu'une amélioration sensible a eu lieu. répondent à ce besoin. Pour apporter la preuve de cette assertion,
Une autre question qui a absorbé l'activité du gouvernement a été
la question agraire. La distribution des terres aux paysans est en
bonne voie d'achèvement. Dans de nombreux départements l'opéra-
fit d'attirer l'attention de l'opinion publique sur ceci:
point n'est besoin de nous adonner à des calculs compliqués. il suf-
notre situation
financière est meilleure que celle des autres belligérants vainqueurs,
tion est déjà terminée, et dans beaucoup d'entre eux, le travail a néanmoins M. Titulesco demande à nos contribuables des sacrifices
repris comme avant la guerre. J'ai l'espoir que bientôt la réforme sera plus grands que ceux qui ont été exigés des contribuables étrangers.
appliquée en Transylvanie, en Bessarabie et en Bukovine. Nous nous Cette simple constatation est la condamnation définitive et irré-
sommes aussi occupés de résoudre les difficultés financières. Pen- vocable des projets de M. Titulesco. »
dant quatre ans nous n'avons pas eu de budget. Le premier pas a été
fait par le budget de 1920-1921, dont le but était de faire la transi-
tion entre le système qui réglait les dépenses d'après les besoins, vers
La Fédération nationale est complètement acquise
forme proposée.
à la ré-
le système qui les règle d'après les ressources. Le nouveau budget
est soumis aux délibérations de la Chambre. Il importait d'augmen- « Certes, les sacrifices qu'on nous demande sont très lourds. A côté
ter les ressources de l'Etat. C'est pourquoi le gouvernement a pro- des charges de la vie chère nous aurons à supporter de nombreux
posé un nouveau système d'impôt, qui frappe non les personnes, mais impôts. Mais ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que plus lourds
les patrimoines. En étroite liaison avec la question financière et celle que ces impôts visibles, sont les multiples et variés impôts qu'on ne
des dédommagements qui doivent être accordés aux sinistrés de voit pas et que nous payons aux innombrables spéculants, qui profi-
guerre, le ministre des Finances présentera à ce suj et un proj et de tent des difficultés de la situation, de la dépréciation du lei, de l'ins-
loi. Enfin, le problème qui domine à nos yeux tous les autres, est le tabilité des cours du change. L'opération douloureuse à laquelle nous
problème de l'unification du pays, car un Etat ne peut exister que dans soumet le ministre des Finances est nécessaire et utile, car, sans elle,
la mesure où il est homogène. Nous tous les efforts faits en vue de consolider le pays sont condamnés à la
nous rendons parfaitement
compte que ce n'est que par une lente, judicieuse et méthodique évolu- stérilité. Le chaos financier, la prodigalité, le manque de toutes
tion que cette unification peut être obtenue. contributions individuelles aux charges de la collectivité, ne peut con-
»
tinuer. sans mettre en danger la vie sociale économique et politique l'adhésion de l'opinion publique, une campagne de conféren-
de la Roumanie. Les nouveaux impôts sont lourds, mais nécessaires. » ces à travers le pays. La première fut donnée à l'Association
(Dacia, 17-4.) de la Presse Roumaine.
L'opinion publique soutient énergiquement l'oeuvre entre-
prise par le gouvernement en vue d'asseoir le système d'im-
La presse salue avec satisafction cette méthode démocra-
1