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org/wiki/Histoire_de_la_Transylvanie
Histoire de la Transylvanie
L’histoire de la Transylvanie comprend :
Étymologie
Le nom de Transylvanie (en roumain : Ardeal et Transilvania,
en hongrois : Erdély et en allemand : Siebenbürgen) apparaît
au Moyen Âge. Le territoire désigné par ce nom a varié dans le
temps : son cœur historique correspond à une région située au
cœur de la Transylvanie actuelle, en Roumanie, mais a parfois
été bien plus étendu, notamment pendant la période où elle fut
Le château de Bran, l’un des
un État quasi indépendant (1526-1699).
symboles de l’histoire transylvaine
Comme la toponymie, ses diverses appellations (et leurs (lithographie de Ludwig Rohbock).
origines supposées) témoignent de la présence historique sur ce
territoire de populations de langues romane (Roumains),
finno-ougrienne (Hongrois, Sicules), ou germanique (Saxons) :
▪ en latin médiéval tel qu'en roumain actuel Transilvania (forme moderne), Transsylvania, qui
apparaît en 1075 dans un document hongrois rédigé en latin médiéval, sous la forme ultra
silvam « au-delà de la forêt » ;
1 2
▪ en hongrois : Erdély (au ���e siècle graphie Erdeuelu = en alphabet moderne erdő elü ), mot
hongrois originel servant de traduction au latin médiéval mais de façon inverse, au sens
« devant la forêt » et formé de
▪ erdő « forêt » en position de complément de nom,
3, 4
▪ elv ~ elü ~ el, en ancien hongrois et dialectal « devant une partie ou un
5, 6
territoire » ;
7
▪ en roumain Ardeal (en 1432 sous la forme Ardeliu ), forme traditionnelle encore usitée par
les Roumains d'aujourd'hui,
▪ venant, de l'avis de la majorité des linguistes, du hongrois Erdély sous sa forme
8
ancienne erdő-elü ,
9
▪ ou venant, selon les protochronistes, soit du celtique (cf. gaulois *arduo- ) avec le sens
10 11
« pays », soit de l’indo-européen *h₂erHdʰ- au sens de « hauteur » ou de « forêt »
comme pour la forêt d’Arden (en) en Angleterre et la forêt belge d’Ardenne ;
▪ en allemand : Siebenbürgen « sept places fortifiées ». Celles-ci sont : Kronstadt, Schäßburg,
Mediasch, Hermannstadt, Mühlbach, Bistritz et Klausenburg.
Préhistoire
Les sites archéologiques préhistoriques de Transylvanie appartiennent aux cultures du
Danube (en), de Starčevo, de Vinča et de Halstatt, montrant des échanges commerciaux multiples
et à longue distance : l'or transylvain des Carpates a été retrouvé jusqu'en Crète, tandis que de
l'obsidienne méditerranéenne est présente en Transylvanie.
Antiquité
La région était, dans l’Antiquité, le centre politique du royaume
des Daces, les Thraces du nord, avec comme capitale
Sarmizégetuse. En 106, elle est conquise par l’empereur romain
Trajan (Marcus Ulpius Nerva Traianus) et devient la province
de Dacia Felix, avec pour capitale Sarmiségetuse Trajane. Cette
province romaine ne correspondait que partiellement aux
Bracelet en or avec têtes de
limites de la future Transylvanie du Moyen Âge. Ce sont
taureaux provenant de Transylvanie
essentiellement l’or et le sel gemme des Carpates qui (Âge du Bronze)
motivèrent la conquête romaine.
12
Sources :
Selon l'historiographie des pays voisins de la Hongrie, la plaine de Pannonie était densément
peuplée de Slovènes (voïvodat de Blaténie), de Croates (voïvodat de Braslavie), de Slovaques et de
Valaques, que les Hongrois ont progressivement, mais jamais entièrement assimilé. Ces
populations vivaient en Sklavinies (Szlávok en magyar) et en Valachies (Oláhok en magyar)
ultérieurement regroupées par le royaume de Hongrie en Banats (dont celui de Timișoara) et
Voïvodats (dont ceux de Marmatie et de Transylvanie), et partiellement magyarisées, tout comme
les prisonniers des campagnes hongroises en Occident (Olászok en magyar). Ces hypothèses
s'appuient, entre autres, sur la Chronique des temps passés du moine russe Nestor (���e siècle) qui
18
affirme que les Magyars ont du affronter « les Valaques et les Slaves » en traversant les Carpates ,
19
et sont surtout émises par les historiens slaves, roumains ou anglo-saxons .
Selon la chronique anonyme Gesta Hungarorum, Gelou aurait été le premier dux des Valaques et
des Slaves de Transylvanie, vaincu et tué par les Magyars au �e siècle en 900 ou 903, et son duché
se serait soumis au traité d'Esküllő (aujourd'hui Așchileu, au nord-ouest de Cluj), mais la fiabilité
20
de cette source est contestée . Quoi qu'il en soit, à partir du ��e siècle, les Magyars, peuple parlant
une langue du groupe finno-ougrien venu du nord de la Mer Noire (pays d'Etelköz) et installés à la
place des Avars au centre du bassin danubien, étendent progressivement leur emprise jusqu'aux
chaînes des Carpates, y compris sur les montagnes de l'Est (massif du Bihor), puis sur ce qui
devient alors la Transylvanie (Erdély en hongrois, littéralement : « pays au-delà des forêts »). Ils
évincent les Bulgares de ces régions et soumettent les populations locales majoritairement slaves et
valaques : le slavon bulgare reste néanmoins la langue officielle de la noblesse et de l'église
(orthodoxe) de Transylvanie, qui relève de l'éparchie de Severin, elle-même rattachée par périodes
aux patriarcats orthodoxe d'Ohrid, de Peć ou directement de Constantinople (voir histoire de
l'église orthodoxe en Roumanie). Lors du schisme de 1054 les Magyars, appelés « Hongres » ou
« Hongrois » par confusion avec leurs alliés Onoghours, adoptent majoritairement la forme
catholique du christianisme : l'évêché catholique d'Alba Iulia est fondé au ��e siècle, pour contrer
l'orthodoxie de la population. Par alliances, par mariages ou par la force, les « canesats » sont
intégrés au système féodal hongrois : certains deviennent des banats, d'autres sont rattachés aux
comtés (megye) hongrois, d'autres encore sont organisés en voïvodats comme la Marmatie et la
Transylvanie. L'aristocratie orthodoxe, slave ou roumaine, est progressivement intégrée dans la
noblesse hongroise catholique, surtout après l'édit de Turda du roi Louis Ier de Hongrie qui
conditionne l'accessibilité à la noblesse et à la Diète à l'appartenance à l'Église catholique.
Outre les Magyars, les nouveaux seigneurs hongrois sédentarisent dans la partie orientale de la
Transylvanie, le long des Carpates orientales, des mercenaires : les Sicules (en hongrois székelyek,
en roumain secui, en allemand Szekler), colons aux origines incertaines (finno-ougriennes ?
turques ? mongoles ?). Ce « peuple d'hommes libres » de langue hongroise devient lui aussi
catholique, et prend en charge la garde des frontières.
L'historien Lucien Musset écrit : l'évolution de tout l'avant-pays romain danubien, de la Souabe à
la Transylvanie, doit être considérée comme un tout. Les habitants les plus occidentaux furent
finalement germanisés, ceux du centre submergés par l'invasion magyare. Seuls se maintinrent
ceux de l'Est et du Sud. La vraie énigme ne serait pas tant leur survie, que l'extraordinaire
fortune démographique des îlots valaques de Transylvanie, alors que ceux des Balkans n'ont
21
guère fait que dépérir lentement . Mais, selon Florin Constantiniu de l'académie roumaine, dans
son Histoire sincère du peuple roumain, il n'y a point d'énigme : les romanophones du bassin du
Danube étaient surtout des bergers transhumants, nomadisant sur les deux rives du fleuve des
Carpates au Pinde, et leur langue en porte des traces de « pidginisation pastorale » (un concept dû
22 23
à Arnaud Etchamendy ), sans même parler de l'« union linguistique balkanique » . Si, du ��e au
���e siècle, leur poids démographique augmente au nord du fleuve et diminue au sud, c'est pour
des raisons politiques et économiques : à ce moment le royaume de Hongrie commence à sécuriser
la situation au nord, favorisant la sédentarisation des Valaques, tandis qu'au sud, les guerres
bulgaro-byzantines de Basile II suivies des violences de la quatrième croisade, de la conquête
24
ottomane et de leurs conséquences, entretiennent au contraire, une insécurité croissante .
Dans le concert du « printemps des peuples », la diète transylvaine se réunit le 29 mai 1848 à
Cluj/Kolozsvár et proclame son adhésion à la révolution, mais une adhésion nationaliste hongroise
et non pas sociale pour tous les transylvains. En effet, le système électoral censitaire, fondé sur la
richesse, fait que la majorité roumanophone du pays (60 % de la population) y est très peu
représentée (sur 300 députés, il y a 273 magyars, 24 germanophones et seulement 3
roumanophones) : les révolutionnaires magyars et roumains ne parviennent pas à s'entendre, les
premiers réprimant les seconds avant d'être eux-mêmes vaincus par les Habsbourg aidés par les
31
tzars russes .
Après une première période à peu près paisible (« loi Eötvös » sur les nationalités de 1868), le
gouvernement hongrois adopte une politique de magyarisation de plus en plus contraignante qui
culmine en 1907 avec la « loi scolaire Apponyi ». En Slovaquie, en Ruthénie subcarpathique
comme en Transylvanie (à l'époque peuplée d'environ 60 % de Roumains, 7 % de Saxons et 33 %
de Hongrois) cette politique condamne les non-Magyars pauvres à l'illettrisme. De plus, sur
453 députés au Parlement de Budapest, 413 sont élus selon un système électoral censitaire et sont
en grande partie issus de l'aristocratie, garantissant une écrasante majorité aux députés magyars
32 33
(sur 453 députés, 372 sont magyars) . Cette politique aboutit à un effet contraire à celui
recherché : les manifestations identitaires des peuples non-Magyars se renforcent. Les associations
nationales de tout type (sport, arts, culture, banque) se multiplient, comme partout en Europe
centrale.
Pendant la Grande guerre, la Transylvanie va devenir l'objet des tractations et des convoitises entre
puissances. Le pays concerné en premier chef est le royaume de Roumanie, où, pour les
irrédentistes, le rattachement de la Transylvanie, volontiers qualifiée de « troisième pays
En Roumanie
À la suite de la victoire des Alliés en 1918, les assemblées territoriales de la Transylvanie, de la
Bucovine et de la Bessarabie votent leur rattachement à la Roumanie dont la population passe ainsi
Une commission interalliée dans laquelle le géographe français Emmanuel de Martonne joue un
rôle essentiel, trace la nouvelle frontière entre la Hongrie et la Roumanie, qui est toujours au
���e siècle la frontière occidentale de la Transylvanie roumaine. Cette question des frontières,
évidemment considérée par la Hongrie comme un diktat injuste, entretient depuis lors un
contentieux politique entre la Hongrie et la Roumanie.
Après le Traité de Trianon, qui attribue à la Roumanie la majeure partie des territoires qui avaient
proclamé leur union le 1er décembre 1918 et le pays sicule, la tradition jacobine de la Roumanie
intègre la province dans le système des județe, calqué sur le modèle français des départements :
pas plus qu'à l'époque austro-hongroise, la Transylvanie n'a d'autonomie politique et
administrative, et, comme sous les Habsbourg d'Autriche, elle n'existe qu'en tant que titulature,
cette fois des Hohenzollern de Roumanie (cette titulature disparaîtra à son tour avec la monarchie
roumaine, en 1948). Ce centralisme, couplé au manque d'esprit démocratique de Bucarest (du
moins jusqu'aux réformes démocratiques de 1923), provoque le mécontentement des élites
roumaines de Transylvanie (boycott du couronnement du roi en octobre 1922). De leur côté, les
Magyars, principale minorité, refusent le rattachement à la Roumanie, oscillant entre un
« Erdélysme » sentimental (idéalisant un soi-disant « Âge d'Or » du ����e siècle… alors que les
Roumains étaient asservis) et un irrédentisme qui ira croissant dans les années 1930, avec la
montée des crispations nationalistes. Parmi eux, les aristocrates hongrois, grands perdants de la
réforme agraire de 1921, jouent un rôle majeur dans la cristallisation des revendications contre le
Traité de Trianon. Chez les Saxons, le déclin démographique et les difficultés économiques après
1929 favorisent l'essor du parti nazi local animé par Andreas Schmidt, qui propage les idées du
Grand Reich (Assemblée de Sibiu en octobre 1933).
En août 1940, l'amiral Horthy obtient de Hitler un « arbitrage » qui oblige la Roumanie à céder à la
Hongrie la moitié nord de la Transylvanie, mais en août 1944 la Roumanie déclare la guerre à l’Axe,
reprend la Transylvanie du nord et rejoint ainsi les Alliés, qui, au traité de paix de Paris, lui en
reconnaissent la possession.
Historiographie
Des débats historiques se sont mis en place avec la montée des nationalismes, allant de pair avec
les revendications roumaines et les réfutations austro-hongroises. Ainsi, deux histoires
antagonistes de la Transylvanie se sont construites aux ���e et ��e siècles, notamment concernant
le peuplement ancien et la durée d’existence de la principauté.
▪ la thèse roumaine, développée par des historiens comme Alexandru Dimitrie Xenopol ou
Iorga, affirme la permanence d'une population latinophone nombreuse en Transylvanie
depuis la Dacie romaine à nos jours. C’est le « sédentarisme ». Il admet la présence d'autres
populations au milieu des roumanophones (germaniques, slaves, turcophones) et s’appuie
35
sur l’archéologie ;
▪ la thèse austro-hongroise, et plus tard germano-hongroise, développée par Édouard Robert
36
Rössler , affirme la disparition des latinophones après les 170 ans de présence romaine, et
leur retour après mille ans d'absence, à l'appel des rois de Hongrie, depuis les Balkans où
ces latinophones ont survécu. C'est le « migrationnisme », pour qui les Roumains
descendent des Aroumains. Il s'appuie sur les récits d'Eutrope et certaines données
37
toponymiques et linguistiques .
42
(Magyars et Sicules), de Roumains et d’Allemands .
Quoi qu’il en soit, et quelles qu’aient été les évolutions et les migrations de ses différentes
populations, la Transylvanie a toujours été pluri-ethnique. Elle n’a pas été une principauté
roumaine, mais hongroise : cela n’en fait pas pour autant une simple province du Royaume magyar
puisqu’elle a bien eu un statut politique spécifique et autonome dès le ���e siècle sans pour autant
être, la plupart du temps, indépendante. Quel que soit le statut du pays, pour les joupans locaux
« valaques », vivant initialement sous le jus valachicum (« droit valaque »), l’« ascenseur social »
transylvain c’est-à-dire l’intégration dans la noblesse hongroise, passait par l’abandon de
l’orthodoxie et du jus valachicum pour passer au catholicisme (seule foi donnant accès à la
congregatio generalis depuis l’édit de Turda émis en 1366 par le roi Louis Ier de Hongrie) et à la
culture et langue hongroise (cas probable de la famille de Jean Hunyadi, qui, comme beaucoup de
45
joupans et boyards roumains, était d’ascendance coumane) . Ceux qui s’y refusaient n’avaient
d’autre choix que de fuir au-delà des Carpates dans les principautés roumaines voisines, comme les
paysans roumains réduits au servage après l’échec de la révolte de Bobâlna et la constitution de
46
l’« Union des trois nations » (dont ils furent exclus) en 1438 .
Depuis que la démocratie a été mise en place à partir de 1990, depuis que la Hongrie et la
Roumanie sont toutes deux dans l’Union européenne à partir de 2004 et 2007, ouvrant enfin la
frontière entre les deux pays, les controverses nationalistes se sont en partie apaisées, et la
50
complexité du réel peut réapparaître lorsque s’effacent les simplifications militantes . C’était du
moins le cas jusque dans les années 2010, lorsque le gouvernement de Viktor Orbán s’est mis à
engager la société hongroise dans une voie de plus en plus nationaliste, poussé par les surenchères
51
de quelques mouvements politiques comme le « Jobbik » . Du côté roumain, l’équivalent de ces
52
mouvements est le « Parti de la Grande Roumanie » .
Légende de Dracula
La légende de « Dracula » est liée à la Transylvanie. Mais quoi que puissent en dire certains guides
et agences de tourisme, les deux Vlad, « Dracul » et « Țepeș » (le dragon et l'empaleur) étaient
voïvodes de Valachie, et non de Transylvanie. Vlad II Dracul (le dragon), de la dynastie des
Basarab, était ainsi surnommé parce que le roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg l'avait
adoubé chevalier de l'ordre du Dragon Ourobore, voué à la lutte contre les Turcs ottomans. Vlad III
Țepeș (« l'empaleur »), son fils, devait son surnom à une transgression de l'immunité
diplomatique : il avait empalé un ambassadeur turc, Hamza Bey, et son chambellan Thomas
Catavolinos, parce que ceux-ci avaient cherché à l'empoisonner. Vlad « Țepeș » ayant augmenté les
droits de douane en Valachie des marchands saxons de Brașov, ceux-ci publièrent contre lui
(Gutenberg venait d'inventer l'imprimerie) des gravures le traitant de monstre et de vampire, ou le
montrant devant une forêt de pals : il y figurait sous le surnom de « Dracula ». Au ���e siècle,
l'écrivain irlandais Bram Stoker eut connaissance de ces gravures par son correspondant austro-
hongrois Ármin Vámbéry, et y puisa le titre de son fameux roman, où Vámbéry est cité sous le nom
d'Arminius Vambery, et où figurent aussi des éléments de biologie sud-américaine (les chauves-
souris vampires Desmodus rotundus). Dracula n'est pas une légende transylvaine, mais une
légende gothique de l'époque victorienne, dont l'action se situe en Transylvanie…
Notes
▪ Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Transylvanie médiévale (ht
tps://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Transylvanie_m%C3%A9di%C3%A9vale&oldid=cur)
» (voir la liste des auteurs (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Transylvanie_m%C3%A9di%C3%A9
vale&oldid=cur&action=history) )..
1. (la + en) Anonymi Bele regis notarii Gesta Hungarorum / The deeds of the Hungarians (trad. du
latin par Martyn Rady, László Veszprémy), Budapest, New York, Université d'Europe centrale
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=2nedMK12I7YC&pg=PA32) ), p. 32.
2. Béla Köpeczi (dir.), Histoire de la Transylvanie, Budapest, Akadémiai kiadó, 1992, 742 p.
(ISBN 963-05-5901-3, lire en ligne (http://mek.oszk.hu/02100/02114/html/44.html) ), « La
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’jenseitige Gegend, entferntere Seite’ ».
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nline.ro/definitie/ardeal/710935) ), « Ardéal ».
12. (hu) Kartográfiai Vállalat Szerkesztőbizottsága, Történelmi atlasz a középiskolák számára
[« Atlas historique pour les collèges »], Budapest, Kartográfiai Vállalat, 1989
(ISBN 963-351-422-3), et A. Drăgoescu (éd.) Transilvania, istoria României, 2 vol., Cluj,
1997-99
13. Les chroniqueurs byzantins Cédrène, Théophane le Confesseur, Théophylacte Simocatta et
Jean Skylitzès
14. Thurocz: Chronica Hungarorum, 1486, in A. Drăgoescu (éd.) Transilvania, op. cit..
15. Eduard Robert Rösler : né le 2.3.1836 à Olmütz/Olomouc – † 19.8.1874 à Graz) : Romänische
Studien : untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens (Leipzig, 1871
16. L'hypothèse hongroise du « désert des Avars » a été adoptée par le dictionnaire historique
français de Michel Mourre (dir.) qui, dans son article sur les origines des Roumains, qualifie les
travaux roumains de « nationalistes et infondés » selon la méthode hypercritique concernant
les arguments des historiens roumains, selon l’interprétation littérale de la pénurie de sources
anciennes, et selon l’axiome « Absence de preuve égale preuve d’absence ».
17. Béla Köpeczi (dir.), Erdély rövid története, Akadémiai Kiadó, Budapest 1989,
(ISBN 963 05 5901 3).
18. Jean-Pierre Arrignon, Chronique de Nestor, Naissance des mondes russes, ed. Anacharsis,
2008, (ISBN 2-914777-19-1), cite :
« Depuis longtemps, les Slaves s'étaient installés sur les rives du Danube où
vivent aujourd'hui les Bulgares et les Hongrois. [...] Venant de l'est, ils [les
Magyars] traversèrent difficilement les grandes montagnes et commencèrent à
affronter les Valaques voisins et les Slaves, car les Slaves s'y étaient installés les
premiers mais les Valaques s'étaient emparés du territoire des Slaves »
19. François Dvornik (Harvard, département des Études slaves - trad. Danielle Palevski, Maroussia
Chpolyansky): Les Slaves, histoire et civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'époque
contemporaine, Seuil, coll. « l'Univers historique », imprimerie Firmin-Didot 7-86, 1970, et Tom
Winnifruth : Romanized Illyrians & Thracians, ancestors of the modern Vlachs, Badlands-
Borderland, 2006 (ISBN 0-7156-3201-9).
20. L'historiographie magyare, mais aussi des historiens roumains comme Nicolae Iorga, pensent
que la Gesta Hungarorum est un récit héroïque mais fantaisiste destiné à l'éducation des
jeunes de la cour de Hongrie, dont les auteurs ont inventé les détails et les noms des
protagonistes, en s'inspirant de la toponymie et du contexte local. Ils soulignent que :
▪ aucun autre document ne corrobore l'existence de Gelou ;
▪ la Gesta ne mentionne pas des personnalités historiques importantes de l'époque comme
Svatopluk et Siméon Ier de Bulgarie ;
▪ d'autres personnages de la Gesta ont visiblement été inventés d'après des toponymes
(par exemple Zobor).
La majorité de l'historiographie roumaine, elle, affirme que le récit de la Gesta est historique et
donc, que les formations politiques et les princes cités sont réels, suivis par Édouard Sayous,
Histoire générale des Hongrois, Budapest/Paris, Athenaeum/F. Alcan, 1900 (lire en ligne (http
s://archive.org/stream/histoiregnra00sayouoft#page/24/mode/2up) ), qui affirme page 25
que « Deux petits royaumes, celui de Gelu en Transylvanie, celui de Glad entre l'Aluta et la
Theiss, semblent avoir été surtout valaques ». L'existence même du voïvodat de Transylvanie,
distinct du royaume mais vassal de celui-ci, est également contestée : l'historiographie magyare
le considère (du moins jusqu'en 1570) comme une simple province du royaume de Hongrie
tandis que pour l'historiographie roumaine il s'agit d'une principauté à part entière, roumaine à
l'origine, avant sa conquête par les Magyars : voir (ro) Ioan Marian Țiplic, « Considerații cu
privire la liniile întărite de tipul prisăcilor din Transilvania », Acta terrae Septemcastrensis, Sibiu,
vol. I, 2002, p. 147-164 (ISSN 1583-1817 (https://www.worldcat.org/issn/1583-1817&lang=fr)
, lire en ligne (http://arheologie.ulbsibiu.ro/publicatii/ats/ats1/act1-9.htm) ).
21. Lucien Musset, Les invasions. Le second assaut contre l'Europe chrétienne (��� -��e siècles),
e
25. Voir Iván Boldizsár, NHQ: the new Hungarian quarterly, vol. 22, éd. 1, Lap kiadó, Budapest,
1981, p. 64 sur NHQ (https://books.google.co.uk/books?id=1xc0AAAAIAAJ&q=%22Eastern+Hu
ngarian+Kingdom%22&dq=%22Eastern+Hungarian+Kingdom%22&hl=en&ei=GOKITbaPO5S5
hAfHu7WnDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CDQQ6AEwAw) ; Béla
Köpeczi (dir.), History of Transylvania, 3 vol., Boulder, East European Monographs, 2001-2002
(abrégé français sur Histoire de la Transylvanie, Budapest, Akademiai Kiadó, 1992 (http://mek.o
szk.hu/02100/02114/html/) )
26. Friedrich Emanuel von Hurter, Geschichte Kaiser Ferdinands II, vol. 1, Hurter, 1850
(présentation en ligne (https://books.google.com/books?id=mp0AAAAAcAAJ&pg=PA161) ).
27. Robert John Weston Evans, T. V. Thomas, Crown, Church and Estates: Central European
politics in the sixteenth and seventeenth centuries, Macmillan, 1991, p. 80-81.
28. En Transylvanie, les joupans « roumains », orthodoxes, gouvernent leurs communautés selon
le jus valachicum garanti par la charte des privilèges de 1383 (voir János Mihályi de l’université
de Budapest : Máramarosi diplomák a XIV és XV századbol (Chartes de Marmatie des ���e et
��e siècles), Sighet, 1900, p. 619 et suiv., et Alexandru Filipașcu de l’université de Cluj :
L’Ancienneté des Roumains de Marmatie (en français), éd. du Centre d’études et de
recherches transylvaines de l'université Ferdinand-Ier de Sibiu, Bibliotheca rerum
Transsilvaniæ, 1945, p. 8 à 33) mais après la révolte de Bobâlna (1437–38), les droits des
joupans et des boyards sont progressivement remis en question : ils doivent choisir entre d’une
part la perte de leurs privilèges et la chute dans le servage, ou d’autre part leur intégration, par
passage au catholicisme, dans la noblesse hongroise, avec le titre d’ispán (comte).
29. Ioan Aurel Pop, Romanians and Romania : a brief History, Columbia University Press 1999,
(ISBN 0-88033-440-1) ; A. Dragoescu, Transilvania, istoria României, 2 volumes, Cluj
1997–1999 et manuel scolaire de Felicia Adăscăliței et Liviu Lazăr Manual de istorie pentru
clasa a 12-a - éd. Corvin, Deva 2007, (ISBN 978-973-622-369-3).
30. Lucas Joseph Marienburg : Zeitschrift für Siebenbürgische Landeskunde, Band 19, Neudruck
1986 aus 1813, Böhlau 1996, Ignaz de Luca, article: Das Großfürstenthum Siebenbürgen in:
Geographisches Handbuch von dem Oestreichischen Staate Vand 4 Ungarn, Illyrien und
Siebenbürgen, J. V. Degen, Vienne 1791, p. 491–549, et la carte „Bezirke Siebenburgens” dans
A. Petermanns Geographische Mittheilungen, Justus Perthes, Gotha 1857.
31. Gheorghe Platon, La révolution de 1848, p. 15 dans Magazin Istoric no 6 de juin 1983 ; Lucian
Predescu, Encyclopédie "Cugetarea", p. 728-729 ; Giurescu, Histoire des Roumains, Ed.
Enciclopedică, p. 586 et Apostol Stan, La révolution roumaine de 1848 in : Constantin
Giurescu, Histoire des Roumains, p. 586.
32. Clark 2013, p. 82.
33. Renouvin 1934, p. 96.
34. József Breit, Hungarian Revolutionary Movements of 1918-19 and the History of the Red War,
Vol. I : Main Events of the Károlyi Era, Budapest 1929, p. 115-16 et à sa suite Priscilla Mary
Roberts, World War I : a Student Encyclopedia ; A. Webb, The Routledge companion to Central
and Eastern Europe since 1919, Routledge, 1re édition, 2008 ou encore Joe C. Dixon, Defeat
and Disarmament : allied Diplomacy and Politics of Military Affairs in Austria, 1918-1922,
Associated University Presses, 1986, p. 34.
35. A. Drăgoescu (éd.), Transilvania, istoria României, 2 vol., Cluj, 1997-1999.
36. Édouard Robert Rössler ou Roesler, ne le 2 mars 1836 à Olmütz et mort de 19 août 1874 à
Graz est un historien autrichien dont les thèses, dites « théorie de Roesler », exposées dans
son ouvrage Rumänische Studien. Untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens
[« Études roumaines, recherches sur l'histoire ancienne de la Roumanie »] éditée en 1871 à
Leipzig, développe les thèses de Franz Josef Sulzer, Josef Karl Eder et Johann Christian von
Engel, selon lesquelles la Transylvanie aurait été vide d'habitants à l'arrivée des Magyars
(Awarenwüste ou « désert des Avars ») et les Valaques n'y seraient arrivés qu'à partir de la fin
du ����e siècle.
37. (hu) Kartográfiai Vállalat Szerkesztőbizottsága, Történelmi atlasz a középiskolák számára
[« Atlas historique pour les collèges »], Budapest, Kartográfiai Vállalat, 1989
(ISBN 963-351-422-3).
38. Ioan Aurel Pop, Romanians and Romania : a brief History, Columbia University Press 1999,
(ISBN 0-88033-440-1) ou A. Dragoescu, Transilvania, istoria României, 2 tomes, Cluj
1997–1999;
39. Iván Boldizsár, NHQ : the new Hungarian quarterly, Vol. 22, éd. 1, Lap kiadó, Budapest, 1981,
p. 64 sur NHQ (https://books.google.co.uk/books?id=1xc0AAAAIAAJ&q=%22Eastern+Hungaria
n+Kingdom%22&dq=%22Eastern+Hungarian+Kingdom%22&hl=en&ei=GOKITbaPO5S5hAfHu
7WnDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CDQQ6AEwAw) ;.
40. Friedrich Emanuel von Hurter, Geschichte Kaiser Ferdinands II, vol. 1, Hurter, 1850
(présentation en ligne (https://books.google.com/books?id=mp0AAAAAcAAJ&pg=PA161) )
et Robert John Weston Evans, T. V. Thomas. Crown, Church and Estates: Central European
politics in the sixteenth and seventeenth centuries, Macmillan, 1991, p. 80-81.
41. Le professeur Jean Ravenstein de l’université d'Aix-Marseille appelle cette réécriture :
« rétroprojection nationaliste ».
42. Béla Köpeczi (dir.), History of Transylvania, 3 vol., Boulder, East European Monographs,
2001-2002 (Abrégé français sur Histoire de la Transylvanie, Budapest, Akademiai Kiadó, 1992
(http://mek.oszk.hu/02100/02114/html/) ).
43. (ro) A. Drăgoescu (éd.), Transilvania, istoria României, 2 vol., Cluj, 1997-1999
44. Florin Constantiniu : Une histoire sincère du peuple roumain, éd. Univers, Bucarest 2002 et
Catherine Durandin : Histoire des Roumains, Fayard, Paris, 1995. (ISBN 2-213-59425-2).
45. Zoltán Balassa, A Hunyadiaktól karácsonyig (« Des Huniades au mot "Noël" »), éd. Jel,
Budapest 2001, ISSN 0865-0616.
46. Voir Historia urbana, par l'Académie roumaine (https://books.google.fr/books?client=firefox-a&id
=43-zAAAAIAAJ&q=%2216+septembrie+1437+%22#search_anchor) , 1993.
47. E. Mateș, Le pastoralisme transylvain dans les Principautés danubiennes, Arad, 1925,
p. 187-188 et Ion Ghelase, Les Mocans : importance et évolution sociale-économique, Préface
de Nicolae Iorga, Bucarest, 1937. 128 pp.
48. Neagu Djuvara, Les pays roumains entre Orient et Occident : les Principautés danubiennes au
début du ���e siècle, Publications Orientalistes de France, 1989.
49. Catherine Durandin, Histoire des Roumains, Fayard, 1995.
50. Florin Constantiniu, Une histoire sincère du peuple roumain, éd. Enciclopedica, Bucarest, 2006.
51. Béatrice Giblin, L'extrême droite en Europe, La Découverte, 2011 et (hu) László Toroczkai :
Vármegyés a véres úton, Budapest 2005, (ISBN 9632290453).
52. Béatrice Giblin, L'extrême droite en Europe, La Découverte, 2011.
Voir aussi
Bibliographie
▪ Auguste de Gérando, La Transylvanie et ses habitants (2 volumes). Imprimeurs-Unis, Paris,
1845. (Ouvrage ancien qui décrit la Transylvanie du ���e siècle).
▪ Édouard Sayous pag.25, https://archive.org/details/histoiregnra00sayouoft
▪ Béla Köpeczi (dir.), History of Transylvania, 3 vol., Boulder, East European Monographs,
2001-2002. (Traduction anglaise d'un ouvrage célèbre, très documenté et précis mais contesté car restant
attaché au « point de vue hongrois » sur la question. Il est paru en 1986 en Hongrie. Il existe une version
abrégée en français disponible sur internet : Histoire de la Transylvanie, Budapest, Akademiai Kiadó, 1992 (htt
p://mek.oszk.hu/02100/02114/html/) ).
▪ A. Dragoescu (éd.), Transilvania, istoria României, 2 vol., Cluj, 1997-1999. (Ces volumes
collectifs en roumain se veulent une réplique aux trois volumes dirigés par Köpeczi).
▪ Jean Nouzille, La Transylvanie, Strasbourg, Revue d’Europe centrale, 1993.
▪ Harald Roth, Kleine Geschichte Siebenbürgens, Cologne, Böhlau Verlag, 1996. (Ouvrage bref
mais qui s'efforce de garder l'équilibre entre les points de vue polémiques roumains et hongrois).
▪ Silviu Dragomir, La Transylvanie roumaine et ses minorités ethniques, Bucarest, 1934
Articles connexes
▪ Carpates
▪ Daces
▪ Valaques
▪ Origine des roumanophones
▪ Magyars
▪ Hongrois de Roumanie
▪ Sicules
▪ Saxons de Transylvanie
▪ Noblesse hongroise
▪ Noblesse roumaine
▪ Liste des châteaux roumains
▪ Portail transylvain en bois
▪ Grande Hongrie
▪ Grande Roumanie
▪ Deuxième arbitrage de Vienne
▪ Protochronisme
Liens externes
▪ Site allemand (saxon) de présentation et de discussion sur la Transylvanie (http://www.sibiwe
b.de/index_eng.php3)
▪ Site américain de discussion et d'information sur les anciens territoires Habsbourg (http://ww
w.h-net.org/~habsweb/)