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VII.

Loi sur la croissance et les potentialités de l’Afrique (AGOA)


La loi sur la croissance et les potentialités de l’Afrique (AGOA) est la plus récente initiative
des États-Unis marquant l’adoption d’une nouvelle politique en matière de commerce et
d’investissement envers l’Afrique. Elle ouvre des perspectives considérables aux pays
d’Afrique
subsaharienne admissibles, car elle peut conduire à une amélioration substantielle de leurs
conditions d’accès préférentiel au marché des États-Unis.
En vertu du titre I-B de cette loi, il est accordé aux pays bénéficiaires d’Afrique subsaharienne
désignés par le Président comme étant admissibles au bénéfice de l’AGOA ce que l’on
pourrait
appeler un «super SGP».
Alors que le schéma de préférences «normal» des États-Unis comporte plusieurs limitations
quant à la gamme de produits visés, l’AGOA permet l’admission en franchise d’un éventail
plus
large de produits, notamment certains textiles et vêtements auparavant considérés comme
sensibles
à l’effet des importations et, par conséquent, légalement exclus du schéma, pour autant qu’ils
respectent des exigences spécifiques en matière d’origine et de visas.
La loi de 2002 sur le commerce a modifié les dispositions de l’AGOA concernant les textiles
et les vêtements. Elle a modifié certaines dispositions de l’AGOA, en incluant les composants
tricotés, en élevant le plafond des importations de vêtements, en accordant le statut de PMA
au
Botswana et à la Namibie et en révisant la définition technique de la laine mérinos. En outre,
elle a
clarifié la règle spéciale concernant l’origine des fils pour les PMA désignés et a établi que les
vêtements «hybrides» étaient admis à bénéficier des préférences (ainsi, le fait que la coupe
des
tissus soit effectuée à la fois aux États-Unis et dans des pays visés par l’AGOA n’empêche
pas ces
tissus d’être admissibles).
Les avantages du SGP améliorés par l’AGOA ont été initialement mis en place pour une
période de huit ans, jusqu’au 30 septembre 2008, assurant une sécurité supplémentaire aux
investisseurs et commerçants des pays africains admissibles. La loi de 2004 portant
prorogation de
l’AGOA a par la suite modifié cette disposition en portant la date d’expiration de 2008 à
2015. Cet
élément de sécurité est encore renforcé par la décision du Bureau du Représentant des États-
Unis
pour le commerce chargé des questions relatives au SGP, de ne pas effectuer les examens
annuels
habituels des produits visés par l’AGOA.
Dans la mesure où la loi prévoit une série de prérequis et exige une action positive de la part
des 48 pays d’Afrique subsaharienne potentiellement bénéficiaires, l’utilisation réelle des
avantages
commerciaux dépend de la capacité institutionnelle des pays à satisfaire auxdits prérequis et à
prendre les mesures demandées. Les plus grands pays d’Afrique subsaharienne ont peut-être
été
mieux à même de se qualifier pour devenir des bénéficiaires de l’AGOA que certains autres
PMA
de la région.
Compte tenu des changements et modifications apportés, l’AGOA accorde actuellement, et
jusqu’en 2015, l’accès en franchise et hors contingent aux vêtements admissibles provenant
des
pays d’Afrique subsaharienne admissibles. Les articles admissibles comprennent notamment
a) les
vêtements confectionnés à partir de fils et de tissus originaires des États-Unis, b) jusqu’en
2015, les
vêtements confectionnés à partir de fils et de tissus originaires de pays d’Afrique
subsaharienne

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