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Erika Fauchère 26.10.

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Compte Rendu Bruce Lincoln, « Concessions, Confessions, Clarifications, Riposte : By


Way of Response to Tim Fitzgerald », Method and Theory in the Study of Religion, 19
(2007), pp. 163-68.

Bruce Lincoln est historien des religions et il était professeur en histoire des religions à
l’Université de Chicago et à celle du Minnesota. Il a fait son doctorat en 1976 sur la
supervision de Mircea Eliade à l’Université de Chicago et sa thèse traitait d’une étude
comparative des systèmes religieux de l’Afrique de l’Est et Indo-Iranien. Ses recherches
portent généralement sur les religions de l’Europe préchrétienne et l’Iran préislamique. Il a
publié de nombreux ouvrages et articles, tels que « Holy Terror : Thinking about Religion
after September 11 » et « Apples & Oranges : Experiments in, on, and with comparison ».

Cet article, publié en 2007, fait partie du volume 19, issue 1-2 de « Method & Theory in the
Study of Religion ». Cette dernière est une revue qui contient des analyses critiques de l’étude
de l’histoire des religions, ainsi que des discussions sur des problématiques autour des
méthodologies et théories dans l’étude des religions. Lincoln utilise comme source principale
l’article critique de Tim Fitzgerald de 2006 intitulé « Bruce Lincoln’s “Theses on Method” :
Antitheses ». En réalité, cet article est une une réponse directe à Fitzgerald, professeur à
l’Institut de Hautes Etudes en Sciences Humaines à l’Université de Queensland en Australie.
Ce dernier a écrit son antithèse en 2006, où il critique le discours de Lincoln sur le religieux et
le séculaire.

Dans sa réponse à l’antithèse de Fitzgerald, Lincoln divise ses arguments en 4 sections :


Concessions, Confessions, Clarifications et Ripostes. Il commence, d’une façon ironique, à
répondre à la critique que Fitzgerald fait sur la façon qu’il emploie le terme religion. Il ne
rejette aucune accusation, mais il ne fait que confirmer le fait que le mot religion est un terme
problématique que d'autres érudits et lui-même traitent depuis longtemps. Les arguments
avancés par Fitzgerald ne sont donc ni nouveaux ni surprenants. De plus, il reconnaît le fait
qu’une langue est un instrument susceptible d’avoir des erreurs et que le terme religion est
également ouvert à différentes interprétations.

Sa façon de répondre aux critiques des Fitzgerald fait en sorte qu’elles soient dévalorisées
d’une certaine façon. Fitzgerald critique Lincoln avec beaucoup de rigueur, et dans sa réponse
Lincoln donne une impression qu’en effet, définir la religion n’est pas quelque chose qui peut
être gravé dans la pierre. Par exemple, Fitzgerald insinue dans sa critique que, selon Lincoln,
la religion est composée d’un discours, d’une pratique, d’une communauté et d'une institution,
ce qui est pour lui une définition essentialiste. Lincoln répond une fois de plus avec succès à
sa critique en disant que pour lui ce sont des caractéristiques de la religion, mais pas sa seule
définition. De plus, Fitzgerald critique la manière dont Lincoln différencie les catégories du
religieux et séculaire, comme « statique » et « essentialiste » à travers l’histoire. Selon
Lincoln, ces deux catégories ont varié en fonction du contexte et du moment historique. Pour
lui, le séculaire n’était pas beaucoup présent dans l’histoire jusqu’au siècle des Lumières, car
chaque système culturel comptait des éléments religieux. De plus, il est parfois facile de
différencier le séculaire du religieux, dans d’autres circonstances une limite plus ténue les
sépare. En résumé, en terminant cet article, nous pouvons voir le point de vue de Lincoln à
travers sa réponse en matière de religion. Pour lui, c’est un sujet dans lequel on ne peut pas
définir les choses d’une manière précise, mais qui peut être critiqué et étudié de différentes
manières, selon différents contextes et perspectives.

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