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Copyright © 2000 EMS Editions.
COLLECTION « PRATIQUES D’ENTREPRISES »
dirigée par Luc BOYER
GERER LES
CARRIÈRES
Vade-mecum
Jean-Luc CERDIN
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-éditions
ems
1 8, rue Claude-Bloch
14050 CAEN CEDEX 4
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LE PHOTOCOPILLAGE
TUE LE LIVRE
Le logo qui figure sur la couverture de ce livre mérite une explication. Son
ë objet est d’alerter sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout par¬
S ticulièrement dans le domaine du droit, d’économie et de gestion, le dévelop¬
Z
pemtn massif du photocopillage.
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Le Code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expres¬
sément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or,
° cette pratique s’est généralisée dans les établissements d’enseignement supé¬
rieur, provoquant une baisse brutale des achats de lives, au point que la possi¬
ç.
CL
bilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire édi¬
U ter correctement est aujourd’hui menacée.
ISBN : 2-912647-49-5
Sommaire
1 . Plafonnement de carrière 87
1.1. Trois types de plafonnement 87
1.2. Réactions différentes par rapport au plafonnement . 92
1.3. Gérer les plafonnements 94
2. Gestion des fins de carrière 98
3. Du temps aux cheminements de carrière 102
1. Employabilité 129
1.1. Définitions 129
1.2. Les moyens de l’employabilité 131
1.3. Formation 137
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Copyright © 2000 EMS Editions.
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Copyright © 2000 EMS Editions.
Remerciements
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INTRODUCTION
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Copyright © 2000 EMS Editions.
FAUT-IL GÉRER LES CARRIÈRES 15
Directeur des
g. Ressources Humaines
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I I I I 1
Gestion des Systèmes de Relations
Mobilité Formation
carrières récompense industrielles
16 GÉRER LES CARRIÈRES
NOTES DE L’INTRODUCTION
i
Peretti, 1996, Tous DRH : un défi pour les responsables hiérarchiques.
2 Thévenet, 1999, Le retour du travail et la fin de la gestion des ressources humaines.
3
Thévenet, 1999, p. 11, Le retour du travail et la fin de la gestion des ressources
humaines.
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Copyright © 2000 EMS Editions.
CHAPITRE 1
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Copyright © 2000 EMS Editions.
LA GESTION DES CARRIÈRES AU CŒUR DE LA GRH 23
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2. DÉFINITIONS
Aspirations' Approches
individuelles sociétales
U
• à l’opposé, dans une perspective beaucoup plus
restreinte, la gestion des carrières est limitée aux flots
de main-d’œuvre à l’intérieur d’une organisation.
La gestion des carrières regroupe les activités de l’organi¬
sation destinées à satisfaire les besoins futurs de l’organi¬
sation, comprenant aussi bien la sélection, l’évaluation,
l’affectation et le développement des salariés.
L’organisation identifie des trajectoires et des activités
pour les salariés pris individuellement.
28 GÉRER LES CARRIÈRES
Développement de carrière
i
S
W Accent mis sur l’individu Accent mis sur l’organisation
LU
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°
des carrières (organisationnelle) ne sont pas deux proces¬
ç. sus séparés et distincts. Une personne qui ne peut suivre
g.
son plan de carrière dans l’organisation la quittera proba¬
blement. Dans le cas où ses opportunités seraient réduites
à l’extérieur de l’organisation, ses performances peuvent
diminuer, elle sera ainsi moins productive dans son
entreprise actuelle. Aussi, les programmes orientés vers les
pourvois de postes (accent mis sur l’organisation) vont de
pair avec ceux dont l’objectif est d’aider les salariés à
mieux se connaître (accent mis sur l’individu).
Mieux se connaître permet d’appréhender les différents
30 GÉRER LES CARRIÈRES
Ventes
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"Pouvoir / Périphérie ou Centre
S Ventes
z Etc., Prodùctîï
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Marketing
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Source : d’après Schein, 1971, p. 404.
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N+2 A P7
)
N+l P6 P5 P4
N PI P2 P3
• Intra-organisationnelle
Elles s’effectuent à l’intérieur d’une même entreprise.
• Inter-organisationnelles
Elles impliquent un changement d’entreprise.
• La mobilité nationale
Le salarié est « transféré » du lieu d’exercice de son
activité à un autre. Cette mobilité peut par exemple
impliquer un changement d’établissement situé dans la
même ville ou nécessiter un changement de région à
l’intérieur du même pays.
• La mobilité internationale
A partir du moment où le salarié est muté hors de son
pays d’affectation, il entre dans le cadre de la mobilité
internationale.
La mobilité internationale peut revêtir plusieurs formes
comme :
• Des missions de courtes durées
Elles sont en général inférieures à un an, et le plus sou¬
vent entre trois et six mois.
• L’Eurocommuting
Le salarié est domicilié dans un pays et travaille la
semaine dans un autre pays européen.
• L’expatriation
ë C’est une mobilité internationale temporaire intra-
S
entreprise. La durée moyenne est de trois ans environ
W afin de limiter les problèmes de retour.
LU
O
Aujourd’hui, les affectations internationales appa-rais-
° sent incontournables pour atteindre des postes à respon¬
sabilités. La mobilité internationale, géné-ralement sous
ç. forme d’expatriation de quelques années alterne avec
g.
des postes au siège. L’entreprise a recours à l’expatria¬
tion au moins pour trois raisons12 :
• Besoin spécifique de personnel
Vacances de postes dues à l’absence de compétences
locales.
• Développement organisationnel
La mobilité se justifie pour des raisons de contrôle et de
coordination. Le transfert de la culture et du savoir-faire
34 GÉRER LES CARRIÈRES
N+2 A, P 7
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N PI P2
S NOTES DU CHAPITRE 1
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1
°© Guérin et Wils, 1992, La gestion des carrières : une typologie des pratiques.
2 Guérin et Wils, 1992, p. 50, La gestion des carrières : une typologie des pratiques.
£
3 Arthur et al., 1993, Handbook of career theory ; Boumois, 1991, La gestion des cadres
a en Europe.
o
4
Barley, 1993, Careers, Identities and Institutions : the Legacy of The Chicago School
of Sociology.
5 Guérin et Wils, 1992, La gestion des carrières : une typologie des pratiques.
6 Hall, 1976, Careers in Organizations.
7
Roger, 1992, La gestion des carrières.
8
Exposés par Aryee et Debrah, 1993, A cross-cultural application of a career planning
model.
9
Hall, 1986, An overview of Current Career Development Theory, Research, and Practice.
10 Hall, 1986, An overview of Current Career Development Theory, Research, and
Practice.
38 GÉRER LES CARRIÈRES
11 Schein, 1971, The Individual, the Organization, and the Career: a Conceptual
Scheme.
12 Ondrack, 1985, International Transfers in North American and European MNEs.
13 Cerdin, 1999, La mobilité internationale : réussir
l’expatriation.
14 Wanous, 1992,
Organizational entry : recruitment, selection and socialization of new¬
comers.
15 Rosembaum, 1993, Organization career system and employee misperceptions.
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CHAPITRE 2
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Copyright © 2000 EMS Editions.
LES DÉTERMINANTS DU SUCCÈS DE CARRIÈRE 41
• Réseau
Socialisation, être politique, relationnel, interagir avec
des personnes à l’extérieur.
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férent. Cette erreur est notamment souvent faite dans le
CL contexte d’une mobilité internationale où l’entreprise con¬
U
sidère trop souvent qu’une personne compétente à Paris le
sera à Kuala Lumpur. Des forces peuvent devenir des faib¬
lesses et des faiblesses tolérables devenir critiques avec de
nouvelles responsabilités, exercées dans un nouveau con¬
texte.
2. Les comportements
Ils se manifestent par ce que fait la personne.
3. Les performances
Ce sont les résultats obtenus par la personne.
4. Le potentiel
Difficile à cerner, il saisit la capacité à évoluer.
Des efforts importants sont faits dans les grandes organisa¬
tions pour dépister précocement les cadres à fort potentiel
avec l’intention de8 :
• dresser des listes de succession ;
• prévoir ceux à qui l’entreprise propose des parcours for¬
mateurs.
4. CAPITAL HUMAIN
Le modèle économique du capital humain est une version
détaillée du modèle individualiste12. Les théories
économiques classiques avancent que les entreprises
46 GÉRER LES CARRIÈRES
5. SYSTÈME DE MENTOR
Lévy-Leboyer, d’après une autre étude américaine réalisée
par le Center for Creative Leadership16, relève deux élé¬
ments déterminants pour les promotions :
• la visibilité d’un candidat possible ;
• la disponibilité au moment où un poste doit être pourvu.
Ces deux éléments sont particulièrement saillants pour les
personnes en mobilité internationale. Cette mobilité, sou¬
vent accompagnée d’une mobilité latérale avec un éloigne¬
ment du noyau décisionnel de l’organisation, fait courir le
risque de se trouver « loin des yeux, loin du cœur » si les
expatriés n’ont pas un parrain ou un mentor qui s’occupe
de leur carrière. Le mentor apparaît central dans les pro¬
gressions de carrière des personnes.
5.1. Rôle du mentor
Pour les hommes et les femmes qui sont parvenus à se hiss¬
er au sommet d’une organisation, la nature et la qualité de
leurs relations humaines ont joué un rôle fondamental dans
ë leur réussite17.
S Le mentor sert de modèle, assure un feedback, prodigue un
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appui social. A partir d’entretiens avec vingt dirigeants18, six
O fonctions principales sont reconnues aux mentors qui :
° • rendent les cadres plus efficaces ;
• confèrent de la visibilité et une image ;
ç. • sont source d’informations ;
g.
• sont pourvoyeurs de conseils ;
• apportent un soutien ;
• contribuent à faire évoluer les carrières.
En revanche, les hommes et les femmes ne mobilisent pas
les mêmes dimensions des réseaux comme le montre le
tableau 2.1.
Ce mentor est un élément capital du réseau de l’individu
qui assure sa visibilité et son appartenance à des réseaux
48 GÉRER LES CARRIÈRES
° • Le mentor informel
L’organisation n’intervient pas. C’est l’affaire du
ç. mentor et de son protégé.
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Le mentor fournit à son protégé des missions où il faut
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relever des défis.
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• Visibilité
Le mentor contribue à augmenter la visibilité du protégé.
Cette fonction de développement de carrière dépend du
pouvoir et de la position du mentor dans l’entreprise. Elle
se concentre sur l’organisation et la carrière du protégé.
50 GÉRER LES CARRIÈRES
3. Séparation
La relation mentor-protégé subit des transformations
majeures et peut même se terminer. Cette évolution peut
s’expliquer à la fois par des changements individuels ou
organisationnels. La position de pouvoir du mentor peut
changer. Il peut tomber en disgrâce dans l’entreprise et ainsi
devenir un handicap pour le protégé. Ce dernier peut aussi
©
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désirer retrouver une certaine autonomie en s’éloignant
.S' d’une relation de type « parent-enfant ». Des conflits peu¬
vent aussi émerger. Le protégé peut faire des erreurs qui
déçoivent fortement le mentor qui a investi de l’énergie et
du temps dans la relation. Enfin, une restructuration organ¬
isationnelle ou la mobilité fonctionnelle ou géographique
peut simplement séparer les deux parties de la relation, ren¬
dant difficile toute interaction. La séparation apparaît
comme une période douloureuse, la relation mentor-pro¬
tégé étant souvent imprégnée d’émotion.
4. Redéfinition
54 GÉRER LES CARRIÈRES
4 *
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4
T
ç. • Information
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Les personnes dans la relation bénéficient de l’échange
d’information concernant leur travail et l’organisation.
• Collégial
La relation, si elle repose aussi sur le partage de
l’information, va au-delà avec un soutien émotionnel.
Les personnes sont susceptibles de participer à des
relations plus intimes sur les préoccupations du travail
et de la famille.
58 GÉRER LES CARRIÈRES
• Spécial
C’est la forme la plus intime de la relation. Ce type de
relation implique la possibilité d’évoquer des dilemmes
personnels relatifs au domaine familial ou à celui du
travail.
NOTES DU CHAPITRE 2
i
Wayne et al., 1999, The role of human capital, motivation and supervisor sponsorship
in predicting career success.
2
Luthans et ai, 1988, Real managers ; étude reprise et développée dans Robins, 1998,
Organizational Behavior.
3 Luthans et al, 1988, Real managers.
4 Feldman et Weitz, 1991, From the invisible hand to the
gladhand : understanding a
careerist orientation to work.
5
Robins, 1998, Organizational Behavior.
6 Lévy-Boyer, 1995, Repenser la gestion des carrières des cadres.
7
Igalens, 1991, Audit des Ressources Humaines.
Lévy-Boyer, 1995, Repenser la gestion des carrières des cadres.
9
Rosenbaum, 1979, Tournament mobility : career patterns in a corporation ; 1984,
Corporate mobility in a corporate hierarchy.
10
Rosenbaum, 1993, p. 332, Organization career system and employee misperceptions ;
l’auteur fait référence notamment aux travaux de Arrow, 1973, Higher education as a
filter et Spence, 1974, Market signaling : information transfer in hiring and related
processess.
i
Rosenbaum, 1993, Organization career system and employee misperceptions.
2 Rosenbaum, 1993,
Organization career system and employee misperceptions.
W 3 Becker, 1964, Human Capital.
4
Wayne et al., 1 999, The role of human capital, motivation and supervisor sponsorship
2 in predicting career success.
5 Turner, 1960,
LU
Sponsored and contest mobility and the school system.
6
O Lévy-Boyer, 1995, Repenser la gestion des carrières des cadres, se référant à
Ruderman, 1994, The realities of management promotion.
© 7 Schor, 1998, Femmes, hommes : deux routes vers le sommet.
£ 8
Schor, 1 998, Femmes, hommes : deux routes vers le sommet.
£ 19
Kram, 1985, Mentoring at work : developmental relationship in organizational life.
o 20 Kram, 1985, Mentoring at work :
developmental relationship in organizational life.
21 Kram, 1985,
Mentoring at work : developmental relationship in organizational life.
22
Kram, 1985, Mentoring at work : developmental relationship in organizational life.
23 Ragins et Cotton, 1999, Mentor functions and outcomes : a
comparative of men and
women in formal and informal mentoring relationship.
24
Ragins et Cotton, 1999, Mentor functions and outcomes : a comparative of men and
women in formal and informal mentoring relationship.
25
Ragins et Cotton, 1 999, Mentor functions and outcomes : a comparative of men and
women in formal and informal mentoring relationship.
26
Kram, 1983, Phases of the mentor relationship.
27 Hill et Kamprath, 1995, Beyond the myth of the perfect mentor : building a network
of developmental relationship.
60 GÉRER LES CARRIÈRES
28 Hill
et Kamprath, 1995, Beyond the myth of the perfect mentor : building a network
of developmental relationship.
29 Wayne et al., 1999, The role of human capital, motivation and supervisor sponsorship
2
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CHAPITRE 3
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UNE GESTION DES CARRIÈRES CIBLÉE 63
1. FLEXIBILITÉ ET GESTION
DES CARRIÈRES
.S' rières. Il est avant tout un outil analytique qui met en évi¬
dence les différents types de flexibilité qu’une organisation
pourrait utiliser.
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• Le noyau central
L’entreprise recherche des salariés appartenant au
noyau central une flexibilité fonctionnelle ou qualita¬
tive. Le développement de l’entreprise repose sur cette
catégorie de salariés qui constituent le marché de tra¬
vail principal. Aussi, l’entreprise s’attache-t-elle à les
© fidéliser et à les motiver puisque la polyvalence repose
sur le développement de compétences qui s’inscrit sur
A-J
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la durée. La gestion des carrières veillera alors à inté¬
grer l’atteinte de cette flexibilité fonctionnelle, notam¬
ment par l’organisation de filières professionnelles ou
géographiques, au service du développement des com¬
pétences de salariés au statut « privilégié ». La poli¬
tique de formation est un élément capital d’accompag¬
nement du processus. Ces salariés ont des perspectives
de carrière supérieures à ceux composant les groupes
périphériques.
66 GÉRER LES CARRIÈRES
• La couronne extérieure
L’entreprise peut recourir à des personnes qui ne sont
pas salariées de son organisation. Elle le fait notam¬
ment pour absorber des surcroîts d’activité. Ces per¬
sonnes sont extérieures à l’organisation. Elles sont
« out carrière » pour l’organisation dans laquelle
elles côtoient les « in carrière ».
UNE GESTION DES CARRIÈRES CIBLÉE 67
&
• Le développement de l’organisation
Le développement de l’organisation comprend le con¬
trôle et la coordination d’opérations internationales et
l’échange d’informations. L’expatriation revêt là une
dimension stratégique pour le devenir de l’organisation.
L’échange d’informations se déroule pendant et après la
mobilité. En effet, le rôle international de l’expatrié se
poursuit une fois de retour dans son pays d’origine.
Aussi, l’entreprise a-t-elle intérêt à offrir des postes qui
permettent d’exploiter l’expertise développée lors de
l’affectation internationale.
Û
2.4. Structure familiale
S
W
LU
o
La structure familiale peut se décomposer en plusieurs
s dimensions15 :
• statut marital ;
ç. • statut parental ;
g.
• statut d’emploi du conjoint.
Au moins quatre théories apportent un éclairage sur le lien
entre la structure familiale et l’avancement dans la car¬
rière16 :
• Le capital humain
Les entreprises regarderaient le mariage comme un
indicateur de la stabilité et de la responsabilité. Les
UNE GESTION DES CARRIÈRES CIBLÉE 75
• Les conciliants
Dans ces couples, un partenaire est fortement impliqué
o
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dans sa carrière et faiblement impliqué dans son foyer.
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LU
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L’autre partenaire est dans la situation opposée. Aussi,
Z
LU cette situation ne devrait-elle pas être défavorable à une
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mobilité géographique si elle est proposée au partenaire
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impliqué dans sa carrière. En effet, elle n’implique
& pas de sacrifice de carrière de l’un pour l’autre.
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• Les adversaires
Les deux partenaires sont fortement impliqués dans leur
carrière et peu impliqués dans la famille. Cette situation
est très stressante dans la mesure où chacun a pour pri¬
orité sa carrière.
Un problème de négociation se posera quand une
entreprise proposera une mobilité géographique à l’un
des deux. L’autre devra, d’une certaine manière, sacrifi-
78 GÉRER LES CARRIÈRES
• Les alliés
Les deux partenaires sont tous deux impliqués dans le
même domaine, soit leur famille, soit leur carrière.
Leurs priorités sont identiques et ne provoquent pas de
conflits. Si leur identité est définie par rapport à la
famille et leurs relations, la mobilité géographique
devrait poser des difficultés aux deux partenaires. Si
leur identité est liée à la carrière, ils pourraient accepter
que l’un des deux soit mobile alors que l’autre conserve
son activité. Etre ensemble n’est pas la priorité pour ces
couples. Le « natiocommuting » (comme travailler à
Paris la semaine et rejoindre son conjoint le week-end à
Toulouse) ou le « eurocommuting » (travailler à
Londres la semaine et rejoindre son conjoint à Paris le
week-end) pourraient alors leur convenir.
i
• Les acrobates
S Les deux partenaires sont fortement impliqués à la fois
W
LU dans leur carrière et leur vie familiale. Leur identité est
O
définie sur ces deux dimensions. Aussi ne délégueront-
°
ils aucune activité à l’autre partenaire. Ils vont jongler,
ç. d’où la métaphore d’acrobate, entre leurs deux activités
g. auxquelles ils accordent une importance identique.
Proposer une mobilité à l’un des partenaires peut
rompre l’équilibre. De jongleurs acrobates, ils risquent
de devenir boxeurs adversaires.
s’immiscer dans leur vie mais leur donner les moyens d’une
mobilité. L’étude des liens entre les stades de la vie familiale,
l’épanouissement personnel et la carrière21 contribue à cette
meilleure compréhension (tableau 3.2).
w
NOTES DU CHAPITRE 3
S 1
Mondy, Noe et Premeaux, 1999, Human Resource Management.
z 2
LU Atkinson, 1985, Flexibility : planning for the uncertain future, Atkinson et Meager,
O
1 986, Changing Working Patterns : How Companies Achieve Flexibility to Meet their
3 Needs.
© 3
Description basée sur Atkinson et Meager, 1986, Changing Working Patterns : How
£ Companies Achieve Flexibility to Meet their Needs ; Pollert, 1988, The « flexible
firm » : fixation or fact ?
Q! 4
o Handy, 1989, The age of unreason.
5 Hall et Mirvis, 1996, The New Protean Career : Psychological Success and the Path
with a Heart.
6
Roger, 1992, La gestion des carrières.
7 Livian,
1990, La gestion des carrières des cadres dans les grandes entreprises français¬
es.
8
Thévenet, 1 999, Le turnover des Xers dans les nouveaux secteurs de services.
9
Cerdin, 1999, La mobilité internationale : réussir l’expatriation.
10 Ondrack,
1985, International Transfers in North American and European MNEs.
11
Black et Gregersen, 1999, The right way to manage expats.
12 Dowling, Schuler et Welch, 1994, International dimensions of human resources man¬
agement ; Porter et Tansky, 1999, Expatriate success may depend on a « learning ori¬
entation » : Considerations for selection and training.
84 GÉRER LES CARRIÈRES
13
Swaak, 1 997, Repatriation : A Weak Link in Global HR, repris dans Cerdin, 1 999, La
mobilité internationale : réussir l’expatriation.
14
Cerdin, 1999, La mobilité internationale : réussir l’expatriation.
15 Tharenou, 1999, Is there a link between family structures and women’s and men’s
tionnel.
22
Mérignac, 1999, Gestion de la mobilité internationale des couples de cadres à double
carrière, se référant notamment à Forsé et Chauvel, 1995, L’évolution de l’homogamie
en France.
23 Marlow et Marlow, 1999, Career Development and Women Managers : Does « One
approche constructiviste.
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CHAPITRE 4
DÉFIS DU TEMPS
POUR
LA GESTION DES CARRIÈRES
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DÉFIS DU TEMPS POUR LA GESTION DES CARRIÈRES 87
1. PLAFONNEMENT DE CARRIÈRE
Plafonnement structurel
Plafonnement salarial
U
Le modèle de plafonnement de carrière qui semble le plus
largement accepté est celui de Ference, Stoner et Warren5.
Ce modèle, élaboré sur la base d’interviews exploratoires
dans neuf organisations, permet de classifier les situations
managériales en fonction de deux dimensions (figure 4.2) :
1. Le potentiel
C’est la capacité de l’individu à évoluer, surtout verti¬
calement. Le potentiel revient à la probabilité de pro-
DÉFIS DU TEMPS POUR LA GESTION DES CARRIÈRES 89
2. La performance
Il s’agit des résultats obtenus par les salariés.
• Les étoiles
Ce sont les stars de l’entreprise puisqu’elles sont à l’a¬
pogée, aussi bien en termes de potentiel que de perfor-
90 GERER LES CARRIERES
• Les piliers
Ils sont considérés comme ayant peu de chance de se
voir offrir une promotion dans un avenir immédiat et
même lointain bien que leur performance soit consid¬
érée comme satisfaisante ou même exceptionnelle.
Dans la plupart des organisations, ils constituent le
groupe majoritaire. Les salariés deviennent de plus en
plus tôt des piliers, notamment à cause des structures de
plus en plus aplaties des entreprises.
.S'
Cette typologie présente une grille d’analyse pour l’en¬
treprise pour gérer les carrières. Elle permet notamment de
dresser une cartographie de ses salariés et lui donne des
indicateurs d’évolution des personnes vers des situations
de plafonnements.
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U
subjectifs :
• En termes objectifs, une personne est en situation de
plafonnement salarial quand elle a atteint le maximum
de son échelle salariale.
• En termes subjectifs, la personne est plafonnée quand
elle a le sentiment que son salaire a une probabilité
quasi nulle d’augmenter si elle reste dans la situation
qu’elle occupe.
92 GERER LES CARRIERES
o
Les pratiques de ressources humaines peuvent être util¬
±L
"O isées pour aider les salariés en situation de plafonnement à
CO
réussir.
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• Fournir un feedback continu et non pas seulement
~o
LU
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quand les problèmes se posent.
Z
LU La difficulté d’accepter des feedbacks, surtout lorsqu’ils
O
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sont exprimés dans des situations problématiques, n’est
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A-J
pas favorable à la performance. Le stéréotype des pla¬
& fonnés médiocres est de ce fait renforcé.
>-
CL
U
1.3.2. Formation
1.3.4. Rémunération
La rémunération est particulièrement sensible dans la ges¬
tion des plafonnements. Deux mesures semblent notam¬
ment prometteuses selon Ettington :
i
• Payer les salariés pour leur performance
S Nous retrouvons ici la dichotomie performance / potentiel.
W
LU
O
Une rémunération liée à la performance récompense les
° salariés plafonnés pour leur performance actuelle plutôt
que pour leur potentiel. Une rémunération basée sur la
ç. performance peut compenser un manque d’opportunités
g. de promotion.
.S'
w
Planification de carrière : Développement de carrière : Mouvement de carrière :
Orientation, évaluation, Formation technique, promotion, recrutement,
aide... en gestion... mutation, rappel...
| AMéNAGEMENTS SPéCIAUX |
M \1
Incitatifs à rester :
Temps de travail : Temps Contenu de travail : Contribution prolongée à la
partiel, désengagement caisse de retraite, transférabi¬
Nouveaux rôles
progressif, horaire flexible lité de la caisse de retraite
V ir
S 1
Tremblay, 1992, Comment gérer le blocage des carrières.
z
LU
2
Bardwick, 1986, The Plateauing Trap. ; Tremblay, Wils et Lacombe, 1995, Structural,
O content and salary plateaus : Their influence on engineers’ attitude.
3 Ference, Stoner et Warren, 1977,
Managing the Career Plateau.
°© 4 Veiga, 1981, Plateaued vs. Non-Plateaued
Managers : Career Patterns, Attitudes and
£ Path Potential.
5 Ference, Stoner et Warren, 1977, Managing the Career Plateau.
6
Cardinal et Lamoureux, 1992, Le plateau de carrière chez les gestionnaires: diagnos¬
O
tic et intervention.
7 Peter et Hull, 1969, The Peter
Principle, mentionné par Ettington, 1997, How human
resource practices can help plateaued managers succeed.
8 Benraiss, Marbot, Peretti, 2000, Étude de l’influence des plateaux de carrière sur la
ceed.
15
Ettington, 1997, How human resource practices can help plateaued managers suc¬
ceed.
16 Ettington, 1997, How human resource practices can help plateaued managers suc¬
ceed.
17
Tremblay, 1992, Comment gérer le blocage des carrières.
18 Saba, Guérin et Wils, 1997, Gérer
l’étape de fin de carrière.
19
Saba, Guérin et Wils, 1997, Gérer l’étape de fin de carrière.
20 Saba, Guérin et Wils, 1997, Gérer
l’étape de fin de carrière.
21 Le
concept de « fin de vie professionnelle » est développé par Marbot dans sa thèse
de doctorat en cours à l’ESSEC.
22 Cerdin, Marbot et Peretti, 1999, Autonomie et gestion des âges.
S
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Copyright © 2000 EMS Editions.
CHAPITRE 5
CHEMINEMENTS ET ATTITUDES
DE CARRIÈRE
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Copyright © 2000 EMS Editions.
CHEMINEMENTS ET ATTITUDES DE CARRIÈRE 107
1. La période d’exploration
En début de carrière, l’individu cherche sa « voie ». Il fait
l’expérience de divers choix professionnels et de différents
types d’organisations.
110 GÉRER LES CARRIÈRES
2. L’établissement et l’avancement
Ici, le succès de carrière se définit comme une série de
mouvements organisationnels tels que les promotions ou
les transferts.
3. La croissance, le maintien ou la stagnation
Cette période correspond à la « mi-carrière ». Uindividu
peut toujours être désireux de progresser dans la hiérar¬
chie ou préférer se maintenir dans sa position actuelle. La
stagnation peut survenir également si le salarié a atteint
son potentiel maximal ou si l’organisation, faute de crois¬
sance, n’a pas d’opportunité à lui présenter.
Age
Source : d’après Hall, 1976.
CHEMINEMENTS ET ATTITUDES DE CARRIÈRE 111
s
H : FT ifiliat’imrl
M : Mal TM’ /
.—M ••±x
*B
i M mm
±x
R mm m • B IX
r.
Ix 15
Mil I I I I I I I I I I I I
i UI25UI2545U 2 5 4 5
S
W Tcm ps de carrière
LU
O
Source : adapté de Hall et Marvis (1996).
°
ç.
CL
U
Cette discontinuité des carrières s’inscrit dans les carrières
protéennes. Ces carrières ne sont plus limitées à une organ¬
isation. Elles se particularisent par leur caractère
nomade12, entre plusieurs organisations, ou avec des péri¬
odes d’activités professionnelles et d’autres périodes avec
des activités de nature différente. Cependant, un fil con¬
ducteur pourrait bien guider et contraindre ces différents
temps de carrière. Il correspondrait alors à ce que Schein13
a défini comme une ancre de carrière.
112 GÉRER LES CARRIÈRES
• La sécurité / stabilité
La stabilité dirige la carrière des personnes qui sont car¬
actérisées par cette ancre. La continuité dans l’emploi
ou dans une compagnie donnée fait partie des priorités
ainsi que stabiliser sa famille et s’intégrer dans une
communauté. La stabilité géographique est également
centrale. Le contexte du travail, pourvoyeur de sécurité,
peut primer la nature du travail.
• La créativité entrepreneuriale
La personne ancrée créativité éprouve le besoin de créer
quelque chose, que ce soit une nouvelle affaire, de nou¬
veaux produits ou services. Sa carrière repose sur la
volonté de prouver qu’elle peut créer. Certains échouent
dans la création et passent leur carrière à chercher des
solutions créatives tout en occupant un travail tradition¬
nel dans une organisation.
• Le dévouement à une cause
Certaines personnes choisissent un métier parce qu’elles
désirent exprimer dans leur travail des valeurs centrales
ë pour elles. Celles qui se dévouent à une cause organisent
S leur carrière autour d’elle. Vouloir travailler avec d’autres
W
LU
personnes et les aider oriente leur carrière. Cela peut être
O
le cas pour certaines personnes qui choisissent des
° métiers tels que médecin, enseignant, avocat du travail ou
les ressources humaines. Cependant, certaines personnes
ç. peuvent occuper ces fonctions sans mettre au centre de
g.
leur choix de carrière le désir de servir. Certains
médecins, avocats, et travailleurs sociaux sont ancrés
dans des compétences techniques / fonctionnelles, ou
l’autonomie, ou encore la sécurité, d’autres veulent
atteindre des fonctions de direction.
• Le défi pur
L’individu ancré « défi pur » définit sa vie en termes
compétitifs. Il a la perception qu’il peut tout con-
CHEMINEMENTS ET ATTITUDES DE CARRIÈRE 115
• La sécurité
Cette orientation pousse la personne à trouver une posi¬
tion solide dans une organisation.
• La liberté
11 s’agit de rechercher des espaces d’autonomie dans
ë son travail.
S
W
LU
• Le défi et l’intérêt au travail
O
Le contenu du travail est primordial pour les personnes
° qui sont orientées défi.
ç. • L’équilibre entre les différentes composantes de la vie
g.
Ce sont les stratégies de carrière qui associent les dif¬
férentes dimensions importantes de la vie. La carrière
est valorisée mais une très grande importance est
accordée à la famille et à la sphère hors travail.
•homéostatique ;
•linéaire ;
•transitoire ;
• spiral.
L’hypothèse de base à ce modèle est que les personnes
développent des structures relativement stables quant à
leur carrière. Les différentes caractéristiques de ces quatre
cheminements, présentés comme des types purs par son
auteur, Le. immuables, peuvent être synthétisées par le
tableau 5.222 .
Cette typologie a été testée et affinée par trois chercheurs
québécois23. Ils l’ont élargie par un cinquième élément
nommé le type étapiste né « du croisement d’une mobilité
à l’intérieur d’un même champ occupationnel et d’une
faible fréquence de déplacement»24. Il s’agit d’un type
hybride, entre les types homéostatique et linéaire. Ces car¬
actéristiques sont résumées dans le tableau 5.3.
Tableau 5.3. Caractéristiques du type étapiste
i Type Mobiles Fréquence Direction Caractéristiques
de carrière de la mobilité de la mobilité individuelles
S
z • Possède une grande
LU autonomie émotive
O
• Possède un grand
° Sécurité besoin de domination
Étapiste Compétence Rare Verticale • Démontre un intérêt
Réalisation (5-7 ans) moyen pour le pouvoir
ç.
CL et le leadership
U
• Est très orienté vers
l’autoformation
• Possède une grande
confiance en soi
• L’élasticité de la carrière
Cette dimension correspond à la capacité à surmonter
des échecs dans sa carrière.
Implication
dans la carrière
Perception des i r
pratiques Implication
i organisationnelles organisationnelle
Intention de départ
S quant à la carrière
W
LU
O
Effet modérateur
° Effet indépendant
ç.
CL
Source : Chang, 1999, p. 1259.
U
Mobilité véritable
(+) Taux de promotions
\ Taux de changements
d’organisation
Salaire
U
typologies telles que les cartes de succès de carrière interne,
expliquent aussi les différences d’orientation de carrière.
NOTES DU CHAPITRE 5
1
Durivage et Barette, 1 992, p. 11, Savoir choisir son cheminement de carrière.
2 Petit Robert.
3
Smart et Peterson, 1994, Stability versus transition in women’s career development : a
test of Levinson’s theory.
W
4 Super, 1957, The Psychology of Careers.
2 6
Smart et Peterson, 1994, Stability versus transition in women’s career development : a
W
test of Levinson’s theory.
LU 7 Levinson, 1986, A conception of adult development.
O
8
Levinson, 1978, The season of a Man’s Life, Levinson, 1986, A conception of adult
3 development.
© 9
Smart et Peterson, 1994, Stability versus transition in women’s career development : a
£
test of Levinson’s theory.
£
Q!
10 Hall,
1976, Careers in Organizations.
o 11 Hall et
Marvis, 1996, The new Protean Career : Psychological Success and the Path
with a Heart.
12 Cadin, 1998, Faut-il changer de paradigme en théorie des carrières. Bailly, Cadin et
Saint Giniez (de), 1998. Les « carrières nomades » : recherche empirique et apports
pour la GRH éclatée ; les auteurs traduisent « Boundaryless career » par « carrière
nomade », ce qui leur semble plus parlant que la traduction littérale.
13
Schein, 1978, Career dynamics : matching individual and organisational needs.
14 Schein, 1978, Career dynamics : matching individual and organisational needs.
15 Gowler et Legge,
1993, Rhetoric in bureaucratic careers : managing the meaning of
management success.
16
Schein, 1990, Career Anchors : Discovering Your Real Values.
17
Schein, 1990, p. 33, Career Anchors : Discovering Your Real Values.
18 Schein, 1990, Career Anchors : Discovering Your Real Values.
CHEMINEMENTS ET ATTITUDES DE CARRIÈRE 125
19
Derr, 1986, Managing the New Careerists.
20 Schein, 1978, Career dynamics : matching individual and organisational needs.
21
Driver, 1979, Career Concepts and Individual Differences.
22 Synthèse de Dolan, Lamoureux et Gosselin, 1996, Psychologie du travail et des organ¬
isations.
23 Mercure, Bourgeois, et Wils, 1991, Analyse critique de la typologie des choix de car¬
rière.
24
Dolan, Lamoureux et Gosselin, 1996, p. 365, Psychologie du travail et des organisa¬
tions.
25 Mercure, Bourgeois, et Wils, 1991, Analyse critique de la typologie des choix de car¬
rière.
26 Chang, 1999, Career commitment as a complex moderator of organizational commit¬
W careerist orientation and work attitudes : evidence of the protean career era in
LU Singapore.
O
38 Feldman et
Weitz, 1991, From the invisible hand to the gladhand : understanding a
3 careerist orientation to work.
©
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Copyright © 2000 EMS Editions.
CHAPITRE 6
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VERS UNE PLUS GRANDE RESPONSABILITÉ DE L'INDIVIDU ? 129
1. EMPLOYABILITÉ
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1.2.1. Projet professionnel
Après avoir proposé deux définitions d’un projet profes¬
sionnel, nous en présenterons les grandes étapes.
1.2.1.1. Définitions
° • La tendance sociale
Elle correspond à « pouvoir », de « rendre service » à
ç. « influencer ».
g.
• La tendance affective
Elle correspond à « aimer », de « aimer les autres » à
« être servi ».
1.3. Formation
Si la formation professionnelle est un moyen, pour les
entreprises, d’entretenir leur compétitivité, pour les
salariés, il s’agit d’entretenir leur employabilité.
2. CONTRATS PSYCHOLOGIQUES
La prise en compte du contrat psychologique est incon¬
tournable dans la gestion des carrières. L’accent devrait
surtout être mis sur le changement du contrat psy¬
chologique. Cependant, avant d’aborder ce changement et
sa réalité, il faut surmonter une première difficulté qui
réside dans la définition même d’un contrat psychologique.
2.1. Définitions du contrat psychologique
Guest21 illustre le problème de définition du contrat psy¬
chologique en listant les définitions les plus connues :
ë
• La partie représentée par l’organisation
Elle est plus complexe à définir. Le contrat de travail
S
W traditionnel est signé entre le salarié et un représentant
LU
O
de l’organisation identifié par son nom au bas d’un doc¬
° ument. Le contrat psychologique ne permet pas cette
clarté. Rousseau27 suggère que les salariés ne formulent
ç. pas leurs attentes à l’égard d’une personne particulière
g. de l’organisation. Cette dernière est alors dotée d’une
identité anthropomorphique. Guest28 signale cet anthro¬
pomorphisme de l’organisation comme un danger en la
transformant en un individu. Le deuxième danger men¬
tionné est de redéfinir le contrat seulement en termes de
la perception du salarié. Pour l’auteur, il existe une mul¬
titude d’agents représentants l’organisation. Ces agents
peuvent offrir différents contrats et parfois des contrats
concurrents.
VERS UNE PLUS GRANDE RESPONSABILITÉ DE L'INDIVIDU ? 141
En termes de carrière, les attentes des salariés pourraient
s’exprimer envers deux acteurs principaux :
• Le supérieur hiérarchique
Le manager a la responsabilité de développer les com¬
pétences de ses collaborateurs afin de leur permettre
une évolution de carrière.
£
2.2. Changement de contrat psychologique
g.
Le contrat psychologique est l’objet aujourd’hui de con¬
troverses sur ce qu’il représente réellement et sur les
moyens de le mesurer, notamment en termes de contenu30.
• Depuis 1990
Le contrat psychologique changerait au moins sur trois
aspects :
1. Une relation d’emploi fondée sur l’échange
L’échange continu tant qu’il est favorable aux deux par¬
ties. Pour l’entreprise, les conditions de sa poursuite
reposent sur la performance plutôt que sur l’ancienneté,
avec la préoccupation de faire correspondre les compé¬
tences des salariés et les besoins organisationnels. Les
salariés semblent avoir également changé d’attitude,
leur intérêt personnel primant.
©
A-J
2. Un changement de responsabilités de l’employeur
.S' aux salariés
Les salariés prennent en main leur propre carrière au
côté de leurs managers. C’est aujourd’hui une respons¬
abilité plus partagée qu’il y a quelques années ;
3. Le passage d’une carrière dans une seule organisation
à l’idée d’employabilité dans plusieurs organisations.
Les entreprises reconnaissent qu’elles n’offrent plus
une relation sur le long-terme. Les salariés peuvent
perdre leur travail et acceptent alors la responsabilité
de développer leurs compétences.
VERS UNE PLUS GRANDE RESPONSABILITÉ DE L'INDIVIDU ? 143
ç.
g. • Contrat transactionnel
Il regroupe des obligations à court terme, à portée lim¬
itée et fondées sur l’échange entre les parties. Il est
purement instrumental.
Ratios de comparaisons*
C Perception
R/CA<R/CB sous-équité
R/CA= R/C,
I équité
3. DE L’INDIVIDU A L’ORGANISATION
L’employabilité et le contrat psychologique constituent deux
éléments fondamentaux dans la gestion des carrières. Ils
invitent à prendre en compte les besoins des deux acteurs
que sont l’entreprise et l’individu. Encourager l’individu à
jouer un rôle de plus en plus actif pour le développement de
sa carrière n’exonère pas l’entreprise de ses responsabilités.
Dans le contexte du nouveau contrat psychologique transac¬
tionnel, chacun doit bénéficier de l’interaction. L’entreprise
gère un salarié de passage. Pour que l’échange soit prof¬
itable, elle aurait intérêt à développer les compétences les
plus génériques, Le. les plus transférables. Cette approche
peut paraître paradoxale dans le sens où elle pourrait inciter
un salarié à offrir ses compétences ailleurs. Cependant, un
salarié qui perçoit l’entreprise comme une source de
développement et de progression sera peut-être prêt à plus
d’efforts comme résultante d’une motivation renforcée. La
période sédentaire du « nomade » apportera alors une plus-
value à l’organisation qui contribuera à la performance
i organisationnelle.
S Dans cette recherche de performance, les organisations ne
W
LU
O
suivent pas les mêmes politiques de gestion des carrières.
En effet, leurs approches sont contingentes à certaines sit¬
°
uations comme leur stratégie. C’est l’objet du chapitre
ç. suivant.
g.
U
NOTES DU CHAPITRE 6
4
Dany, 1998, p. 438, La promesse d’employabilité : Un projet pour la GRH compatible
avec l’éclatement de la fonction ?
5
Stephany, 1998, Pour en finir avec l’employabilité.
6 Dany, 1997, La
promesse d’employabilité : un substitut possible à la promesse de car¬
rière ?
VERS UNE PLUS GRANDE RESPONSABILITÉ DE L'INDIVIDU ? 147
7 Dany, 1998, La promesse d’employabilité : Un projet pour la GRH compatible avec
l’éclatement de la fonction ?
8
Dany, 1998, La promesse d’employabilité : Un projet pour la GRH compatible avec
l’éclatement de la fonction ?
9 Dany, 1998, La
promesse d’employabilité : Un projet pour la GRH compatible avec
l’éclatement de la fonction ?
10
Potel, 1997, p. 36, Le projet professionnel au service de l’employabilité.
11
Goguelin et Krau, 1992, p. 97, Projet professionnel, projet de vie, définition mention¬
née par Potel, 1997, p. 36, Le projet professionnel au service de l’employabilité.
12
Goguelin, 1998, Anticipation et ajustement permanent du devenir professionnel en
cohérence avec le projet de vie.
13 Goguelin, 1998,
p. 74 et 75, Anticipation et ajustement permanent du devenir profes¬
sionnel en cohérence avec le projet de vie.
14 Potel, 1997, Le projet
professionnel au service de l’employabilité.
15 Potel, 1997,
p. 36, Le projet professionnel au service de l’employabilité.
16 DARES, 1999, Premières informations, 99.08 - N° 31.1.
25 Rousseau, 1989,
Psychological and implied contracts in organizations.
26 Guest, 1998, Is the psychological contract worth taking seriously ?
c? 27
Rousseau, 1989, Psychological and implied contracts in organizations.
28
Guest, 1998, Is the psychological contract worth taking seriously ?
2 29 Herriot et Pemberton, 1996,
Contracting careers.
LU
30 Guest, 1998, On
meaning, metaphor and the psychological contract : a response to
O Rousseau (1998) ; The « problem » of the psychological contract considered.
31 Mondy et al., 1999, Human Resource Management ; Altman et Post, 1996, Beyond the
and measures.
35 MacNeil, 1985, Relational contract : What we do and do not know.
careerist orientation and work attitudes : evidence of the protean career era in
Singapore.
38 Rousseau et MacLean Parks, 1993, The contracts of individuals and
organizations.
39 Adams, 1963, Toward an understanding of inequity.
Copyright © 2000 EMS Editions.
CHAPITRE 7
APPROCHES CONTINGENTES
DE LA GESTION DES CARRIÈRES
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APPROCHES CONTINGENTES DE LA GESTION DES CARRIÈRES 151
ë
1. STRATÉGIE ORGANISATIONNELLE
S ET MARCHÉ DU TRAVAIL
W
LU
O
Sonnelfeld, Peiperl et Kotter1 proposent une typologie des
°
systèmes de carrière. Selon ces auteurs, un système de car¬
ç. rière est un ensemble de politiques et de pratiques qu’une
g. organisation utilise pour fournir du personnel afin de satis¬
faire ses besoins en ressources humaines.
Contribution Contribution
collective individuelle
Flux
d’affectation
• Académies
Ces entreprises recourent au marché interne du travail.
ë
Elles mettent l’accent sur les contributions individuelles
S en termes notamment de promotions. Ces entreprises
W
LU sont caractérisées par la stabilité et un faible turnover.
O
Le modèle du tournoi est souvent utilisé pour détermin¬
°
er les promotions pour des salariés qui restent dans l’en¬
ç. treprise jusqu’à leur retraite. Les industries qui suivent
g. ce modèle comprennent par exemple les industries
pharmaceutiques ou automobiles.
• Clubs
Ces entreprises, comme les académies, recourent égale¬
ment aux marchés internes du travail. Les promotions
ont une plus forte probabilité d’être accordées sur la
base de la loyauté, de l’ancienneté plutôt que sur la con¬
tribution individuelle. Parmi les clubs se trouvent les
154 GÉRER LES CARRIÈRES
• Équipes de base-bail
Ce sont des entreprises qui sont ouvertes aux marchés
externes à tous les niveaux. Aussi, la fonction centrale
des ressources humaines est le recrutement. Nous
sommes ici dans l’optique de la théorie du capital
humain où les salariés augmentent leur propre capital
à travers les études, la formation continue et leurs
expériences. Les personnes dans une équipe de base¬
ball s’identifient plus à leur profession qu’à une
entreprise. Parmi les équipes de base-bail se trouvent
les sociétés de conseils, les sociétés d’expertise
comptable, les cabinets d’avocats, les banques d’in¬
vestissements ou encore les sociétés de développe¬
ment de logiciels.
• Forteresses
Ces entreprises sont préoccupées par leur survie. Aussi
ë ne peuvent-elles se permettre de se concentrer sur ses
S membres individuels, soit en termes de récompense,
W
LU
soit en termes de promotions. Elles ont une forte proba¬
O
bilité de dépendre d’un recrutement externe, tourné vers
° des généralistes disposant de compétences de redresse¬
ment d’entreprises. Les exemples d’entreprises
ç.
g. avancées par les auteurs sont l’édition ou le secteur
hôtelier.
• Les résultats
Dans ces entreprises, ceux qui atteignent les objectifs
sont promus, les autres devant quitter l’organisation.
• Les procédures
La gestion des carrières veille à réduire la subjectivité
des décisions. Le salarié joue un rôle majeur dans la
gestion de sa carrière dans la mesure où il décide de
passer un examen synonyme de l’obtention d’un nou¬
veau poste ou d’une promotion.
• L’ambiance
Les relations humaines sont au cœur de la gestion des
carrières. Les aspirations individuelles des salariés sont
fortement prises en compte. Les « parrains » ont un
rôle d’intégration important. L’esprit de l’entreprise est
transmis par des « mentors ».
• Le développement individuel
Les aspirations individuelles sont également centrales
ë au côté de l’amélioration du fonctionnement de l’organ¬
S isation en valorisant ses ressources humaines. Le rôle de
W
LU
la hiérarchie en matière de suivi de carrière est le plus
O
marqué dans ces organisations.
°
Pour ces quatre types d’entreprises, où l’organisation se
ç. concentre davantage sur un aspect, sans exclure forcément
g.
les autres, les critères d’évolution de carrière, les politiques
de mobilité interne ou externe et les moyens adaptés vari¬
ent comme le montre la figure 7.2.
156 GÉRER LES CARRIÈRES
Loyauté Parrains
l’ambiance interne Mentors
Esprit d’équipe Information interne
Entretiens
le développement Potentiel interne d’orientation
individuel + Bilans professionnels
externe Formation
• L’approche polycentrique
Les entreprises ont plutôt une gestion des carrières
décentralisée quand elles adoptent une approche poly¬
centrique. Les filiales sont traitées par le siège comme
des entités autonomes. Cette autonomie conduit à une
approche de la gestion internationale des ressources
humaines fondée sur le particularisme local. Aussi, les
locaux occupent-ils les postes clés des filiales.
• L’approche géocentrique
Dans l’approche géocentrique, les entreprises accordent
peu d’importance à la nationalité des cadres mais plutôt
à leurs compétences. Il s’agit plutôt de choisir le
meilleur candidat, qu’il soit expatrié, local ou d’un pays
tiers. La gestion des carrières est alors globale et
indépendante de la nationalité des salariés.
• L’approche régiocentrique
La relation siège filiale n’est plus caractérisée par une
interdépendance globale, comme pour l’approche géo¬
ë centrique, mais par une interdépendance régionale. La
S gestion des carrières devient régionale. Elle est définie
W
LU
par rapport à un bassin géographique. La mobilité des
O
salariés s’effectue dans les limites de la région. Les
° transferts entre la région et le siège sont exceptionnels.
Approches de l’international
Ethnocentrique Polycentrique Géocentrique Régiocentrique
Siège : décisions Filiales : traitées
stratégiques par le siège Interdépendance Interdépendance
Siège / Filiales : pas ou comme des globale régionale
Filiales peu d’autonomie entités nationales
distinctes
Décentralisée
Gestion des
Centralisée (localement) Globale Régionale
Carrières
Expatriation :
Carrière des mot sans con¬
Indépendante Mobilité des
cadres du siège de la nationalité cadres dans les
privilégiée tenu, limites d’une
Locaux : région.
Rares transferts
W postes clés
des régions au
des fdiales siège social
S
W
LU Source : Cerdin, 1999, p. 16.
o
o 4. STADES DE DÉVELOPPEMENT À
L’INTERNATIONAL
Adler et Ghadar5 proposent quatre stades de développement
des opérations internationales :
• Local
Ce stade de développement se concentre sur le marché
local et l’exportation.
APPROCHES CONTINGENTES DE LA GESTION DES CARRIÈRES 159
• International
Ce stade vise à s’adapter aux habitudes de consomma¬
tion locales et à effectuer un transfert d’apprentissage.
• Multinational
Ce stade vise une orientation stratégique globale, c’est-
à-dire l’intégration et la coordination des activités sur le
plan mondial, de sorte à être compétitif aux niveaux des
prix et des coûts.
• Global
Ici sont recherchées à la fois la différentiation des pro¬
duits pour pénétrer de nouveaux marchés et l’intégra¬
tion de manière à contrôler les coûts.
5. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
i
Tableau 7.1: Structures organisationnelles
S et systèmes de carrière
z
LU
O
Structure Parcours Responsabilité
Compétences clés
° organisationnelle de carrière de la carrière
ë
Cette gestion des cadres à haut potentiel est aussi influ¬
s
W encée par l’évolution des structures. Hesterley et Derr12
LU
O examinent le management de cette population à l’ère du
° changement. Ils montrent la réduction de la hiérarchie dans
les organisations, l’apparition de structures de direction
ç. plus décentralisées et autonomes, une coordination hori¬
g.
zontale et une flexibilité avec des équipes à fonction¬
nement transversal. Le nouveau paradigme des affaires
requiert une nouvelle forme de gestion des hauts poten¬
tiels. Par exemple, les entreprises devraient former, selon
les auteurs, des « espèces variées de dirigeants plutôt que
des directeurs généraux traditionnels ». La carrière du xxie
siècle apparaît alors comme un modèle en spirale dont le
problème est avant tout de gérer les transitions.
162 GÉRER LES CARRIÈRES
• La taille de l’entreprise
« La petite taille de l’entité ne facilite pas la gestion des
carrières dans l’entreprise. »
«La taille du groupe, plus de 17 000 personnes au
niveau mondial, offre de nombreuses possibilités d’évo¬
lution. »
• Le secteur d’activité
« Comme la majorité des sociétés évoluant dans le
secteur informatique, l’entreprise n’a pas à ce jour
établi de programme formalisé de gestion des carrières.
Les évolutions technologiques et le turnover important
©
A-J
dans ce secteur sont les causes avancées par tous les
.S' interlocuteurs avec lesquels j’ai pu discuter de ce
sujet. »
Facteurs du travail
>- Caratéristiques,
fonctions et critères
de performance du
travail considéré
°© • La centralisation
Dans les entreprises les plus centralisées, les critères de
£
sélections semblent, d’après les managers, mieux con¬
Q!
o nus des salariés ;
• La formalisation
Plus une entreprise est formalisée, moins elle détermine
le nombre d’années nécessaires sur un poste avant de
pouvoir obtenir une promotion. Elle est aussi plus
encline à utiliser une procédure pour communiquer
l’ouverture d’un poste dans les politiques de promo¬
tions.
164 GÉRER LES CARRIÈRES
• La taille
Les plus grandes entreprises sont davantage suscepti¬
bles de favoriser des parcours plus rapides pour les pro¬
motions. Ce résultat rejoint nos conclusions mention¬
nées précédemment.
• La stratégie
Les entreprises qui adoptent une planification des
ressources humaines en incorporant les considérations de
promotions et de successions ont plus de probabilité d’u¬
tiliser des moyens informels ou politiques. Un processus
formel de planification des ressources humaines se met
alors en œuvre via des processus informels.
• Le niveau de syndicalisation
Plus les entreprises sont syndiquées, moins l’affichage
des postes pour promotions est pratiqué. Ceci peut s’ex¬
pliquer par les limites de ce système qui a une forte
probabilité d’entraîner un mécontentement des person¬
nes qui postuleraient sans obtenir leur promotion.
.S'
ii ni
« Champignon » « Toupie » « Cylindre »
IV V
« Poireécrasée » « Pelote de laine »
U
• Toupie
L’organisation se caractérise par une forte proportion de
baby-boomers. Ils occupent les postes clés, ce qui rend
difficile la gestion des carrières des salariés qui les suiv-
ent.
• Cylindre
Cette structure des effectifs est rare en France. Elle cor¬
respond à une politique de recrutement régulière sur une
166 GÉRER LES CARRIÈRES
• Poire écrasée
Les moins de 35 ans, les Xers, constituent au moins
50 % des effectifs. Nous avons mentionné les dif¬
férences de valeurs qu’ils véhiculent par rapport à leurs
aînés. Ces structures se rencontrent notamment dans des
entreprises récentes.
• Pelote de laine
Cette structure est marquée par la faiblesse des classes
d’âge intermédiaires avec deux groupes équilibrés, les
moins de 30 ans et les plus de 50 ans.
U
Le risque de discrimination repose en partie sur la réduc¬
tion de l’âge à son approche chronologique (calculé par
rapport à la date de naissance de la personne). D’autres
formes d’âges interviennent également dans la gestion des
carrières comme l’âge physiologique (l’âge que l’on
paraît) ou l’âge social (sur lequel se fonde des rapports
sociaux). Les expériences et les compétences qu’elles per¬
mettent de développer devraient prévaloir sur l’âge. Les
APPROCHES CONTINGENTES DE LA GESTION DES CARRIÈRES 167
NOTES DU CHAPITRE 7
9
Cadin, 1998, Faut-il changer de paradigme en théorie des carrières.
10 Miles et Snow, 1996,
Twenty-first-century careers.
11 Miles et Snow, 1996,
Twenty-first-century careers.
12
Hesterley et Derr, 1998, Le management des cadres à haut potentiel à l’ère du change¬
ment.
13 Étude par l’auteur de la description de la gestion des carrières dans leur entreprise par
c? 50 cadres qui suivent une formation continue de haut niveau.
14 Ferris et al.,
1992. Promotion systems in organizations.
S 15
Igalens et Peretti, 1997, Le bilan social de l’entreprise.
Z 16 Cerdin, Marbot et Peretti, 1999, Gérer les carrières par les pyramides.
LU
17 Vatteville, 1999,
O p. 184, Structures par âge et compétitivité de l’entreprise.
18 IPD, 1999, September, Age and Employment, Key Fact.
°©
£
Q!
o
CHAPITRE 8
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Copyright © 2000 EMS Editions.
LES OUTILS FONDAMENTAUX DE LA GESTION DES CARRIÈRES 171
• Introduction
Elle permet de présenter la structure de l’entretien. Il
s’agit principalement de définir l’objectif de l’en-tre-
tien.
i
s • Bilan de l’année par l’évalué
W
LU Extrêmement importante, cette phase permet à l’évalué
O
d’exposer ses résultats et de les commenter.
°
£
• Evaluation par le responsable
g. C’est la phase où l’évaluateur exprime son jugement.
• Aborder l’avenir
C’est l’étape où les questions de développement de
carrière sont soulevées. Que veut l’évalué ? Que peut-il
faire ?
U
cinctement les résultats et les souhaits de mobilité. Les
autres outils mentionnés dans les sections suivantes
utilisent pour la plupart les données fournies par les entre¬
tiens.
• La personne à évaluer
Le salarié s’auto-évalue. Cette approche est surtout utile
si le salarié est honnête dans la réalisation de cet exer¬
cice. Les enjeux se concentrent alors sur le développe¬
ment personnel et la formation nécessaire pour pro¬
gresser.
• Les subordonnés
Ils constituent la source la plus délicate en termes de
légitimité puisqu’ils inversent le processus classique.
Néanmoins, ils occupent la meilleure position pour
évaluer les qualités de manager de leur supérieur direct.
Ils peuvent se prononcer notamment sur l’implication
de leur manager dans la gestion des carrières de leurs
collaborateurs.
Supérieur
1
Pairs Salarié Clients
internes
\
/
\
\
/
Clients
Subordonnés externes
U
leurs appréciations. La confiance entre les membres du
comité doit permettre la transparence et la mise en com¬
mun des données qui résument les forces et les faiblesses
des personnes évoquées. Cet exercice revient à une « cap¬
italisation collective » des appréciations. Le comité est un
lieu de décision, où la personne qui le préside est parfois
amenée à arbitrer.
Les comités de carrière sont souvent réservés aux cadres
mais devraient inclure tous les salariés afin de prendre des
LES OUTILS FONDAMENTAUX DE LA GESTION DES CARRIÈRES 177
2. OUTILS D’ACCOMPAGNEMENT
DES PROJETS DES SALARIÉS
• De l’entreprise
Elle montre ainsi qu’elle se préoccupe de tous ses
salariés, ceux qui répondent à ses besoins et ceux dont
elle a décidé de se séparer.
• Du salarié qui part
Le collaborateur doit accepter le processus conduit, le
LES OUTILS FONDAMENTAUX DE LA GESTION DES CARRIÈRES 183
2.7. Le coaching
Terme à la mode, il désigne le fait d’être accompagné dans
ses activités et dans ses réflexions professionnelles. Le
coach est une sorte d’entraîneur qui peut encourager le
changement. Le coaching de performance permet d’être
184 GÉRER LES CARRIÈRES
• La validité
Mesurer ce que l’instrument prétend mesurer.
186 GÉRER LES CARRIÈRES
• La fidélité
Les résultats doivent être indépendants des personnes ou
des périodes de son utilisation. Par exemple, pour un
ensemble de salariés, les décisions de promotion prises
par un comité de carrière devraient être très proches de
celles prises par un autre comité de carrière. Les comités
de carrières fondant leurs décisions en partie sur des éval¬
uations antérieures, ces dernières doivent aussi être
fidèles. Les décisions finales en termes de gestion des
carrières se fondent sur une série d’évaluations intermé¬
diaires qui sont sujettes à autant d’erreurs.
Aussi, les évaluateurs intermédiaires et ceux qui prennent les
décisions devraient être formés afin d’éviter quelques biais :
• L’effet de halo
Donner une impression générale sur un individu sur la
base d’une seule caractéristique.
• La perception sélective
Les personnes interprètent ce qu’elles voient sur la base
ë
de leurs intérêts, de leur vécu, de leur expérience et de
leurs attitudes.
S
W
LU
• Les effets de contrastes
O
L’évaluation des caractéristiques des personnes se fait
° en comparaison avec les autres personnes que l’on a
récemment rencontrées.
ç.
g. • La projection
Tendance à attribuer aux autres ses propres caractéris¬
tiques.
• Les stéréotypes
Jugement d’une personne sur la base de la perception
qu’elle a de son groupe d’appartenance.
De l’action des différents acteurs dans la gestion des car¬
rières dépend également l’efficacité des outils mobilisés.
LES OUTILS FONDAMENTAUX DE LA GESTION DES CARRIÈRES 187
• La transparence
Dans la mesure où la mobilité est une priorité dans le
groupe, elle devrait être clairement affichée. Les
salariés sont alors encouragés à exprimer clairement
leur souhait de mobilité et les postes disponibles sont
i connus de tous. L’information sur le poste et sur son
S environnement est la plus complète possible. Pour
W
LU promouvoir la transparence, les organisations peuvent
O
être tentées de demander aux salariés d’avertir leurs
° directions dès le début de leurs démarches de mobil¬
ité. Ces pratiques peuvent conduire à un frein à la
ç.
g. mobilité si tous les acteurs ne respectent pas les règles
du jeu. Aussi les managers doivent-ils avoir con¬
science qu’ils ne recrutent pas seulement pour leurs
besoins mais qu’ils sont également formateurs et four¬
nisseurs de compétences pour l’ensemble de l’organi¬
sation. Ils doivent donc laisser partir un collaborateur
dont l’évolution professionnelle correspond aux
besoins organisationnels.
• Le rôle centralisateur de la DRH
188 GÉRER LES CARRIÈRES
• La préparation et l’accompagnement
Une mobilité peut exiger une formation. L’entretien
d’évaluation annuel est une des opportunités de pro¬
grammer une telle formation, en particulier pour des
mobilités horizontales ou verticales.
La mobilité géographique nationale peut être encour¬
agée en facilitant ses aspects matériels et logistiques.
Des spécialistes de la « relocation » peuvent aider le
salarié à s’installer dans un autre lieu de vie. Le conjoint
qui suit doit être aidé à retrouver une situation profes¬
sionnelle dans la logique d’un outplacement, en cas de
ë
perte d’emploi liée au transfert du salarié.
S La mobilité internationale doit être clairement explic¬
W
LU itée. L’aide logistique est nécessaire mais insuffisante.
O
Une préparation interculturelle s’impose, notamment
°
dans les zones géographiques difficiles en termes
ç. d’adaptation comme la zone Asie-Pacifique. La gestion
g. du retour est un élément central de la gestion des car¬
rières d’un expatrié. Elle se prépare avec l’aide d’un
parrain qui suit l’expatrié pendant son séjour et l’ac¬
compagne dans la recherche d’un poste.
• La liberté de choix
Toute mobilité devrait pouvoir être choisie. Nous avons
mentionné les doubles échelles de carrière qui permet¬
tent à des personnes de rester par exemple dans leur fil-
LES OUTILS FONDAMENTAUX DE LA GESTION DES CARRIÈRES 189
• Le droit à l’erreur
Dans la lignée du libre choix, les salariés pourraient être
encouragés à prendre des risques, à la fois dans leurs
activités et dans leur cheminement de carrière. Pour
pouvoir se développer et progresser, les personnes
doivent pouvoir s’aventurer sur des sentiers nouveaux
avec la possibilité de revenir sur leurs pas sans être
sanctionnées sans appel.
• L’équité
Nous avons développé la théorie d’Adams dans un
chapitre antérieur. Chaque décision d’évolution profes¬
sionnelle devrait être perçue par les personnes con¬
cernées comme équitable. Aussi, à contributions égales,
les personnes obtiennent-elles des rétributions équiva¬
ë
lentes, ou perçues comme telles, notamment en termes
S de progression de carrière. Cela repose sur des principes
W
LU énoncés précédemment comme la transparence. Utiliser
O
des outils d’évaluation qui n’ont pas les qualités suff¬
°
isantes, ou les détourner de leurs objectifs affichés, par¬
ç. fois involontairement par une mauvaise application, est
g. susceptible de conduire à un sentiment d’iniquité. Les
outils seront alors perçus comme un « alibi » à des déci¬
sions reposant sur d’autres ressorts, notamment poli¬
tiques. Ferris et ses collègues20 rappellent que plusieurs
chercheurs reconnaissent l’importance du « politique »
dans les décisions de promotions. Par exemple, ils men¬
tionnent, à partir des résultats des travaux d’un
chercheur21 deux déterminants importants des décisions
de promotions :
190 GÉRER LES CARRIÈRES
- « ce sont les personnes que le salarié connaît » ;
- la visibilité.
Nous avons souligné l’importance du système de mentor
dans le développement de la personne. L’approche
« politique » ne pose pas de problèmes majeurs quand
elle aide la personne à progresser et à comprendre son
environnement relationnel. Elle devient plus délicate
quand elle s’affirme dans la réalité comme l’élément
déterminant d’une promotion alors que la politique
affichée s’organise autour d’autres outils sans véritables
poids que celui de justifier a posteriori des décisions.
NOTES DU CHAPITRE 8
4 Marsal,
1998, La détection des potentiels : pour une gestion anticipée des ressources
humaines et des carrières.
5 Bournois, 1998, Les
points de vue du gestionnaire.
6
Roussillon et Boumois, 1998, La perméabilité des élites dans les entreprises français¬
es.
7 Iles, 1998, L’apport des centres d’évaluation.
8 Teboul, 1991, L’entretien d’évaluation : comment
s’y comporter, comment le mener.
9 Marsal, 1998, La détection des
potentiels : pour une gestion anticipée des ressources
humaines et des carrières.
10
Druskat et Wolff, 1999, Effects and timing of developmental peer appraisals in self¬
managing work groups.
11 Boumois, 1998, Les
points de vue du gestionnaire.
12 Joras, 1996, Utiliser les bilans de
compétences.
13 Boyer et Equilbey, 1999, Le vade-mecum du DRH.
16
Thierry et Maincent, 1980, Gestion des carrières et mobilité des cadres.
17 Emoult, 1998, « Assessment Center »
: Gestion des compétences et employabilité.
18 Par ex. Petit et Haines, 1994, Trois instruments d’évaluation du rendement.
19
Thierry et Maincent, 1980, Gestion des carrières et mobilité des cadres.
20 Ferris et al., 1992. Promotion
W systems in organizations.
21 Ruderman, 1991, Promotion : Beliefs and Reality.
S
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Copyright © 2000 EMS Editions.
CONCLUSION
UN BOUT DE CHEMIN
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UN BOUT DE CHEMIN 195
• Les managers
La célèbre grille managériale de Blake et Mouton2
ë rappelle l’importance de deux dimensions pour un
manager :
S
W
LU
• l’intérêt pour les impératifs de la production ;
O
• l’intérêt pour l’élément humain.
°
L’intérêt pour l’élément humain devrait conduire les
ç. managers à prendre en considération les aspirations
g. de leurs collaborateurs sans perdre de vue les impérat¬
ifs économiques de l’organisation ou les besoins
organisationnels. Les managers devraient être notam¬
ment évalués sur leur capacité à développer les mem¬
bres de leur équipe. Les développeurs de compétences
sont récompensés alors que ceux qui s’approprient
des compétences au détriment de l’intérêt organisa¬
tionnel devraient être pénalisés au niveau de leur
rémunération.
196 GÉRER LES CARRIÈRES
• Le développement personnel.
Encourager les personnes qui apportent une plus-value
organisationnelle passe par leur développement de car¬
rière afin de répondre à leurs besoins de progression.
NOTES DE LA CONCLUSION
' Par ex. Roger, 1996, Suivre la carrière de ses collaborateurs ; Thierry et Maincent,
1980, Gestion des carrières et mobilité des cadres.
2 Blake et Mouton, 1964, The managerial grid.
3 Hall et al. 1996, The career is dead : long live the career.
2
LU
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©
£
£
Q!
o
ANNEXES
EXEMPLES D’OUTILS
DE GESTION DES CARRIÈRES
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ANNEXES : EXEMPLES D'OUTILS DE GESTION DES CARRIÈRES 201
Organigramme de remplacement
ou Organigramme Bis
Centre Production
-
Organigramme Bis lre ligne
I COURT TERME LONG TERME
Responsable
production
M. Martin
Contrats &
juridique
M. Deplaix
Relations
clientèle
Mme Claire
i
Engineering
S M. Benoît
W
LU
O
° Promotion
produit
ç. M. Maréchal
g.
u
Qualité
M. Guyot
Ressources
humaines
M. Laffite
202 GÉRER LES CARRIÈRES
Q!
o
Commercial
1. Prévoir
Connaître son environnement, y détecter les opportu¬
nités, définir des objectifs en cohérence avec ceux de
l’entreprise.
2. Optimiser
Gérer efficacement l’ensemble des moyens alloués :
humains, financiers, matériels.
204 GÉRER LES CARRIÈRES
m
Nom Fonction Appréciation Potentiel Souhait Evolution Formation Recommandation X
m
Prénom d’ensemble ++/ + / = /-/- envisageable à réaliser poste à court terme
T7
m
LO
o
Z
=d
m
O
m
O
m
3
ô
Z
++ : Haut potentiel s
LO
+ : Potentiel à développer
O
: Adapté à son poste >
70
70
: Nécessite un soutien m/
70
: Difficulté à développer m
LO
ro
o
Ln
206 GÉRER LES CARRIÈRES
PLAN DE CARRIÈRE
INTÉRESSÉ RESPONSABLE
ÉVOLUTION SOUHAITéE ÉVOLUTION RECOMMANDéE
Évolution dans la même filière Évolution dans la même filière
Responsabilités : Responsabilités :
Évolution dans une filière différente Évolution dans une filière différente
Responsabilités : Responsabilités :
LU
O
°
©
Ces informations sont traitées dans le cadre des comités de
£
>ÿ développement.
O
U
ANNEXES : EXEMPLES D'OUTILS DE GESTION DES CARRIÈRES 207
S
W
LU
O
°©
£
Q!
o
208 GÉRER LES CARRIÈRES
HIGH FLYER
Collaborateur âgé de moins de 30 ans pour lequel est
identifiée une capacité d’évolution de l’ordre
de 2 niveaux hiérarchiques
Dimension
Compétence
personnelle
Management
Stratégie
& Leadership
CO
C
O
±L
~o
LU
CO
Z
HIGH POTENTIAL
LU
O
O
Collaborateur âgé de plus de 30 ans en position hiérar¬
O
CM chique pour lequel est précisément identifiée une capacité
©
A-J d’évolution l’amenant au Comité Direction / Exécutif
&
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CL
O
U
ANNEXES : EXEMPLES D'OUTILS DE GESTION DES CARRIÈRES 209
SUPPORT D’ÉVALUATION
COMPéTENCE DIMENSION PERSONNELLE
Valeurs Sociale
d’entreprise
H
I
G
H
Techniques âe Managériale
F
L
Moyen
Y
E +
Fort
Connaissance
R Pour chaque critère
du business Évolutive
positionner le salarié à
l’aide d’une croix
SUPPORT D’ÉVALUATION
COMPéTENCE DIMENSION PERSONNELLE
uj Valeurs
H d’entreprise Sociale
S I
z Techniques Managériale
LU
o
G
s H
©
£ Connaissance Évolutive
Q!
P du business
o
O le
Charisme & Développer
T Exemplarité la stratégie
E Moyen
N
Savoir décider
T Développer Fort
l’équipe
I Vision
Optimiser
A partagée Pour chaque critère
positionner le salarié à
L l’aide d’une croix
Copyright © 2000 EMS Editions.
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- LEMOINE (J.-F.) - Études de marchés.
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- DESBRIÈRES (R) - Ingénierie
financière - 2e édition.
- BARANGER (R), CHEN (J.) - Management de la production
et des opérations - 2e édition.
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