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le probleme de l'epargne:
Nous avons presente dans la section precedente l'apport de Shaw qui considere que l'epargne
est une fonction croissante du taux d'interet et l'investissement est une fonction decroissante
de ce dernier.
D'apres Shaw Si le taux d'interet augmente l'effet de substitution est en faveur de l'effet
revenu sans expliquer empiriquement cette conclusion.
De point de vue empirique, Valesco(1988) a pris le cas de chili et a montre que malgre
l'augmentation des intermediations financieres a cause de la liberalisation le taux moyen de
l'epargne restent relativement constant au cours de la periode de 1966 jusqu'a1983.
Ainsi Gupta(1984) a abouti que la hausse de taux d'interet a un impact positif que dans quatre
parmi les douze pays qu'il a etudie (Pakistan, Philippine, Sri Lanka et Tha�lande).
Arrieta a presente qu'un accroissement de taux d'interet affaibli l'epargne financier et l'epargne
global.
En effet, selon Fry (1995) l'epargne global est comptablement determine comme la difference
entre le solde du capital fixe et les mouvements des capitaux a l'exterieure.de ce fait en cas
d'une acceleration de taux d'interet le volume d'investissement va diminuer en contre partie
d'une augmentation des capitaux et ce qui va engendrer une diminution de l'epargne global.
Alors on constate que l'impact positif de la liberalisation financiere sur l'investissement est sur
la qualite et non pas le volume des investissements.
Concernant les post-keynesiens l'epargne constitue une fuite dans l'economie et plus qu'elle
est importante plus que l'investissement autonome se reduit.
l'analyse de Burkett&Dutt
Brukett&Dutt ont etudie l'impact de le la hausse de taux d'interet sur l'epargne dans une
economie en sous emploi c'est-a-dire on a un exces de production.
Concernant ces deux auteurs l'amelioration du taux d'interet a un effet important sur l'epargne
puisqu'il incite les agents bien remunere a epargner de plus et puisque l'epargne constitue une
fuite donc ce qui va reduire l'investissement et la production.
D'apres Brukett&Dutt la hausse des taux d'interets suite a la liberalisation financiere peut
engendrer une baisse tres importante de l'epargne et l'investissement suite a une diminution de
la croissance economique a court terme.
Par consequent, Dutt(1991) a developpe le modele dans le contexte de plein emploi pour
etudier l'impact de la croissance des taux d'interets sur l'epargne et l'investissement a long
terme.
A partir de ce model, Dutt a montre que le fait de changer les hypotheses peut facilement
remet en cause la conclusion des theoriciens de la liberalisation sans faire des etudes
empiriques.
Beckerman est l'un des post-keynisien qui a critique la theorie de la liberalisation financiere.
Cet economiste a prouve que toute augmentation forcee du taux d'interet engendre un
accroissement de la repression financiere.
Le taux d'interet de l'equilibre dans les pays en voie de developpement est souvent negatif a
cause principalement tout d'abord a la condition de l'environnement defavorable aux
entrepreneurs a investit plus ce que reduit les investissements et par la suite la demande des
credits d'investissement va diminuer ce que abouti a un taux d'interet negatif.
De plus, la constitution d'une epargne pour les agents economiques, les menages et les
entreprises est une fonction des anticipations de ces derniers.
Et pour s'echapper de la fuite des capitaux Beckerman souhaite augmenter le taux d'interet a
un niveau bien determine. Cette hausse peut limiter le pouvoir des agents a accroitre des
credits
la répression financière
Caractéristiques:
Plihon (2001) définit la répression comme étant une situation caractérisée par une intervention
intensive des pouvoirs publics dans le secteur financier dont le but est de financer les déficits
publics et de subventionner les secteurs prioritaires.
Amable, Chatelain et De Bandt (1997) soutiennent queùla répression financière, c'est à-dire le
maintien de taux d'intérêt artificiellement bas, les programmes concernant l'accès au crédit
pour les entreprises ou plus généralement toutes les interventions de l'Etat visant à limiter la
liberté de mouvement du secteur financier, ne permettent pas d'atteindre le taux de croissance
optimal de l'économie. Ils conduisent à une diminution de l'épargne et à des prélèvements de
l'Etat par rente de seigneuriage au détriment de l'investissement privé. A l'opposé, la
libéralisation financière doit conduire à une hausse de l'épargne et une utilisation plus efficace
des ressources disponibles pour l'investissement». (Amable, Chatelain et De Bandt [1997]).
Selon ces auteurs nous pouvons dégager les caractéristiques de la répression financière:
1. Une fixation du taux d'intérêt réel à un inférieur à celui de marché peut affecter
l'épargne et par la suite l'investissement.
2. Une allocation sélective permet de d'encourager les investissements à faible rendement
au détriment des investissements à rendement élevé.
3. U ne constitution des réserves obligatoires: cette technique consiste à obliger les
banques à détenir chez la banque centrale une somme de leurs réserves dans un
compte non rémunéré.
De point de vue théorique, la politique de répression présente Plusieurs avantages: d'une part,
elle permet aux autorités d'avoir un meilleur contrôle sur la politique monétaire, d'autre part,
elle permet de financer leurs besoins.
Effets
En revanche, McKinnon et Shaw (1973) avancent que cette politique à des conséquences
négatives.En d'autres termes, la fixation du taux d'intérêt réel à un niveau bas affecte:
1. L'épargne en favorisant la consommation
2. La qualité et la quantité d'investissement
3. Le niveau de dépôt et par la suite l'offre de crédit
En outre, selon Fry(1988) l'attribution des prêts se fait non pas en fonction de la productivité
anticipée du projet mais plutôt en fonction du ù nom» de l'emprunteur, sa position politique et
ses liens avec la banque.
King et Levine (1993) avancent que ùla répression financière réduit les services fournis par le
système financier aux épargnants, entrepreneurs et producteurs: elle étouffe de ce fait l'activité
novatrice et ralentit la croissance économique».
à partir de cette citation, ces deux auteurs critiquent cette politique en montrant qu'elle affecte
l'innovation et la croissance économique.
Apport de McKinnon:
Pour faire face aux problèmes causés par la politique de la répression financière, la banque
centrale et le Fonds monétaire international ont préconisé une politique de libéralisation
financière afin d'accélérer la croissance économique.
Libérer le système financier consiste à augmenter le taux d'intérêt réel servis sur les Dépôts ce
qui permet d'accumuler l'encaisse monétaire (l'épargne) et par la suite stimuler la croissance
économique.
En effet, McKinnon dans le cadre d son analyse qui à pour objectif la réduction de
l'intervention de l'Etat dans le secteur financier et l'augmentation de la croissance économique
.Il se place dans le cadre d'une économie qualifiée de ùfragmentée»[1]dans laquelle
l'autofinancement des investissements est absolu .McKinnon monte que cette fragmentation
conduit à un déséquilibre sur les marchés des capitaux domestiques et que ce déséquilibre ne
peut pas être résolu que par une unification des marchés des capitaux en affirmant que:
"Ainsi, nous supposons que l'unification du marché des capitaux, qui permet un accroissement
des taux de rendements de l'épargne domestique grâce à l'élargissement des opportunités, est
cruciale pour éliminer toutes les autres formes de fragmentation" (ibid.).
Compte tenu de cette dernière l'hypothèse de les banques n'exercent pas d'activité de Crédits
ce qui à pour conséquence la réduction de l'offre de crédit grâce à des taux d'intérêt servis sur
les dépôts faibles.
Pour cela, McKinnon insiste sur le fait que le secteur bancaire doit être bien développé à fin
d'augmenter le niveau des dépôts .En effet, l'augmentation de ce dernier permet aux banques
d'accorder plus de crédits.
Pour récapituler, McKinnon considère que dans le cadre d'une économie financièrement
réprimée, la répression financière fixe l'investissement à un niveau non optimal et conduit à
un rationnement de crédit .Tandis que la mise en place d'une politique de libéralisation
financière est plus efficace dans la mesure où une augmentation des taux d'intérêt servis sur
les dépôts permet d'éliminer les investissements à rendements faibles et permet le
développement du secteur bancaire par la minimisation de l'intervention de l'Etat dans ce
secteur.
Ainsi, il confirme son approche par les expériences de la libéralisation financière faites en
Allemagne et au Japon (1953-1970), en Indonésie (1967-1969) et en Corée du sud (1964-
1970).
Apport de Shaw:
Shaw (1973) dans son analyse a essayé de montrer l'importance du secteur financier dans le
développement économique en avançant que "Le thème de cet ouvrage est que le secteur
financier d'une économie a une importance dans le développement économique. Il peut
accélérer la croissance en apportant son concours à l'élimination de la pesante répétition de la
performance d'une économie réprimée. A l'inverse, s'il est réprimé et si son fonctionnement
est faussé, il peut empêcher et détruire les impulsions au développement".[2]
Par contre, Shaw présente les avantages la mise en place d'une politique de libéralisation
financière.En premier lieu, elle permet une entrée de flux de capitaux étrangers et non pas une
sortie des capitaux domestiques .En deuxième lieu, la libéralisation financière permet
l'unification du marché domestique du capital en raison de l'augmentation des taux d'intérêt
servi sur les dépôts .En troisième lieu, elle conduit à une diversification des produits
financiers qui est en faveur des prêteurs et des emprunteurs.
Nous pouvons résumer l'apport de Shaw dans le graphique ci-dessous: Ainsi, Shaw considère
que l'épargne est une fonction croissante du taux d'intérêt (r) et du taux de croissance(g) et que
la fonction d'investissement est une fonction décroissante du taux d'intérêt.
En effet, les deux taux d'intérêt réels r1 et r2 sont fixés en dessous de la valeur d'équilibre de
marché (r1<r2<r*) avec r*: taux d'intérêt réel d'équilibre. L'Etat dans ce cadre ne permet pas
aux banques de fixer le taux d'intérêt réel à un niveau élevé. Si cette fixation est autorisée les
banques vont fixer pour l'investissement qui est égale à I1 un taux d'intérêt qui est égale à r3
et non pas r1 ce qui leur permet de dégager une marge (r3- r1).
De plus, la fixation du taux d'intérêt réel à un niveau bas conduit à une insatisfaction de la
demande d'investissement (segment [AB]) puisque le crédit est rationné.
Dans cette situation, les banques vont se trouver dans l'obligation de financer les projets non
risqués et peu rentables.
Pour que cette insuffisance disparait, il faut que le taux d'intérêt réel se fixe à r* ce qui va
conduire le taux de croissance à se fixer à g3.
Cependant, les deux apports de McKinnon et Shaw présentent une légère différence dans la
mesure ou McKinnon montre l'importance de la libéralisation financière dans le cadre d'une
économie ou l'autofinancement est absolu c'est-à-dire que le système bancaire n'existe pas.
Shaw quant à lui montre l'importance de cette dernière dans le cadre ou les banques déjà des
intermédiaires financiers en montrant que la monnaie et le capital sont substituables plutôt que
complémentaires.
Malgré cette petite divergence entre les deux approches de McKinnon et Shaw, plusieurs
économistes ont essayé d'approfondir leurs modèles
Kapur (1976):
Kapur est le premier économiste qui a essayé d'enrichir l'analyse de McKinnon et Shaw .Il a
construit un modèle dans lequel il considère que le capital est divisé en capital circulant et en
capital fixe et qu'une fraction de ce dernier est inutilisée.
Il soutient que dans le cadre de la répression financière qui consiste en une fixation du taux
d'intérêt à un niveau faible les entrepreneurs sont incapables à investir dans le capital circulant
vu la diminution des crédits distribués. En effet, elle conduit à un ralentissement de la
croissance économique.
Pour ces deux raisons Kapur préconise la politique de la libéralisation financière .Cette
dernière pour lui se fait par une augmentation du taux d'intérêt servi sur les dépôts ce qui
permet d'augmenter la demande d'encaisses monétaires donc conduit à la fois à une
diminution de l'inflation et à une augmentation de l'investissement d'où la croissance
économique.
Ils soutiennent que l'augmentation du risque relié au rendement réel de la monnaie est une
conséquence de la répression financière d'où la nécessité de la libéralisation financière qui
peut permettre une diminution du risque relié à la détention de la monnaie.
Galbis (1977)
Comme McKinnon et Shaw, Galbis (1977) à travers son étude, il veut montrer l'impact
négatif de la politique de la répression financière sur l'efficacité de l'investissement. Pour ce
faire, il construit un modèle à deux secteursun secteur traditionnel et un secteur moderne .Le
premier se caractérise par un financement absolu et un rendement de capital constant mais
faible, quant au deuxième le financement se fait par le recours aux prêts bancaires et son
rendement est aussi constant mais plus élevé que le premier. Galbis suppose que la fixation du
taux d'intérêt réel servi sur les dépôts en dessous de la valeur d'équilibre de marché affecte à
la fois le secteur traditionnel que le secteur moderne .En outre, l'investissement du secteur
traditionnel va augmenter sans un recours au financement intermédié, par contre
l'investissement du secteur moderne va diminuer en raison de l'augmentation des taux
pratiqués par les banques sur les prêts. De ce fait, Galbis considère que la mise en place d'une
politique de libéralisation financière permet d'améliorer l'efficacité de l'investissement
puisque l'épargne va se déplacer du secteur traditionnel vers le secteur moderne tandis que la
répression financière conduit à une diminution de la qualité de l'investissement.
Mathienson (1979):
Tout comme Kapur, Matheison veut montrer les conséquences positives de la libéralisation
financière sur la qualité d'investissement .Ce dernier est considéré dépendre du taux d'intérêt
réel servi sur les dépôts .En effet, une hausse de ce taux permet d'augmenter le volume des
dépôts .Si les banques disposent d'un niveau élevé des dépôts elles peuvent augmenter l'offre
des fonds prêtables.
Par contre, la répression financière qui s'exerce par un maintien du taux d'intérêt réel servi sur
les dépôts à un niveau bas ou par une fixation du taux des réserves obligatoires à un niveau
élevé déprime l'investissement et conduit par la suite à un ralentissement de la croissance
économique.
Ainsi, la libéralisation financière dans le cadre d'une économie ouverte conduit à une entrée
des capitaux puisque les entreprises ont la possibilité d'emprunter de l'extérieur ce qui permet
d'augmenter l'offre de monnaie en absence de politique de stérilisation et par la suite une
hausse de l'inflation. Pour cela Matheison insiste sur le fait que la dévaluation de la monnaie
est nécessaire vu qu'elle permet à la fois une diminution de l'entrée des capitaux et de
l'inflation.
Roubini & Sala-i-Martin dans leurs modèles étudient les conséquences négatives de la
répression financière sur la croissance de long terme. En effet , les deux auteurs préconisent la
libéralisation financière puisqu'ils considèrent que le développement du secteur financier(qui
consiste en une diminution des couts de transformation des actifs non liquides en actifs
liquides) permet d'augmenter l'épargne et par conséquent de stimuler l'investissement et
contribue à une allocation optimale des ressources .
Par contre, Sala & Sala-i-Martin veulent savoir la raison pour la quelle le gouvernement
considère la répression financière comme étant un moyen privilégié de financement des
dépenses publiques .
En outre , selon eux les autorités gouvernementales ne disposent que de deux sources de
revenu:l'impôt sur le revenu et le seigneuriage .Dans ce contexte , l'Etat pour faire face à la
présence de la fraude fiscale et d'un système peu efficace elle doitréprimer le secteur financier
parce qu'elle voit dans la répression financière une source fondamentale de revenu. Les
travaux de McKinnon Shaw et leurs héritiers ont insisté sur le fait que par la politique de la
répression financière , l'Etat vise à orienter les fonds prêtables vers des secteurs
prioritaires.Cependant, seuls selon Sala & Sala-i-Martin les autorités gouvernementales
dépriment le secteur financier pour maintenir la croissance de leurs ressources. L'apports de
McKinnon, Shaw et leurs héritiers aboutit à montrer les conséquences négatives de la
répression financière sur la croissance économique .En contre partie, selon eux la mise en
place de la libéralisation financière permet de développer le secteur financier et par la suite
d'atteindre rapidement la croissance économique.
En revanche, plusieurs critiques ont été apportées aux apports de McKinnon et Shaw (1973).
Les plus importantes ont été avancées par les Néo-Structuralistes.
La vision négative:
Les années 90 ont été marquées par une instabilité financière . Cette instabilité se manifeste
par l'apparition des crises bancaires .En effet, selon Honohan (1997) les crises bancaires sont
devenues plus fréquentes et ont frappé les deux tiers des pays membres de FMI. Ces dernières
ont engendré des pertes supérieures à 250 milliards de dollars.
Caprio et Klingebiel (1996) en parlant des crises bancaires, ils avancent que c'est une situation
dans laquelle les banques se trouvent devant un risque de faillite, un accroissement des prêts
non performants, des créances douteuses et des pertes en capital .Dans une telle situation le
gouvernement se trouve obliger d'intervenir au moyen d'une aide massive en mettant quelques
mesures d'urgence.
De ce fait, ces deux auteurs distinguent entre deux types des crises bancaires: les crises
systémiques et les crises non systémiques .Les crises systémiques, signifient que les
problèmes connus par les banques affectent la plupart du secteur bancaire .Quant aux crises
non systémiques, celles-ci signifient que ces problèmes n'affectent pas la plupart du secteur
bancaire mais plutôt quelques banques de petite taille.
Demirgùç-Kunt & Detragiache(1998), définissent les crises bancaires comme étant une
situation qui vérifie l'une de ces conditions:
1. La proportion des crédits non performants dépasse 10% de la totalité des crédits
bancaires.
2. Le coût de l'opération de sauvetage (qui consiste en une aide massive de l'Etat ) est
égale au moins à 2 % du PIB.
3. Un mouvement de nationalisation des banques qui résulte des problèmes du secteur
bancaire.
4. Le gouvernement serait obligé d'intervenir en mettant en évidence quelques mesures
d'urgence.
Ainsi, à titre d'exemple suite à la crise du peso de 1994-1995 le coût de sauvetage des banques
mexicaines a été estimé à 21 %[3] du PIB et au Venezuela ce dernier a été estimé à 15 %[4]
du PIB.
Caprio et Klingebiel (1997) quant à eux, ils ont réalisé une étude sur 93 pays en crise depuis
les années 70 .Ils ont constaté que les pertes suite à ces crises bancaires ont été estimées à plus
de 10% du PIB.
Kaminsky et Reinhart (1999) soutiennent que plusieurs événements précèdent les crises
bancaires tels que: une aide de l'Etat aux banques, une variation dans les dépôts des banques
et une liquidation forcée.
En outre, selon eux l'apparition des crises bancaires est marquée par deux événements:
Tout comme Caprio et Klingebiel, Naamane (2003) en définissant les crises bancaires il
considère que:
ù Les crises bancaires arrivent lorsque le système bancaire accumule des fragilités qui peuvent
être d'ordre conjoncturelle (problème de liquidité...) ou encore plus graves comme des
problèmes structurels (défaillance au niveau du bilan...) qui peuvent se matérialiser par les
faillites de certaines banques (ou de la majorité des banques) et des retraits massifs d'argent
des déposants ce qui pousse les banques à suspendre la convertibilité interne de leur
engagement et contraint les autorités monétaires à intervenir pour éviter l'effondrement du
système financier. » (Naamane [2003], p. 3d A ce stade nous allons présenté les différentes
typologies des crises bancaires depuis les années 1990.
La crise Mexicaine:
Selon Cadiou (1998), la crise mexicaine à été caractérisée par l'apparition des premiers
changements qui sont intervenus dans le système financier international. Ainsi, le Mexique a
connu une augmentation du déficit extérieur et un accroissement de crédit. Dans ce contexte
l'Etat connait des problèmes dans le financement de ces besoins (remboursement de ces
déficits).
En raison de la chute des réserves de change qui ont passé de 29 milliards de dollars en
Février 1994 à 7 milliards de dollars en Décembre[5], il y a eu une sortie des capitaux et une
perte de confiance de la part des investisseurs.
En effet, la perte de confiance s'est propagée vers plusieurs pays d'Amérique Latine et vers les
pays émergents. Ces derniers à leurs tours ont connu aussi des sorties des capitaux. En
revanche, en 1995 dans le cadre du plan de sauvetage 50milliards de dollars[6] ont été
engagés par les institutions internationales au Mexique pour leur permettre de faire face à
cette crise. Ainsi, la crise mexicaine de 1994 après trois ans s'est propagée vers les pays
émergents d'Asie du Sud-Est.
La crise asiatique:
La crise asiatique à été partie de Tha�lande en (1997) puis elle s'est propagée vers Corée,
Indonésie, Philippine et Malaisie.
Ainsi, plusieurs économistes ont essayé de montrer les facteurs de déclanchement des crises
bancaires.Parmi ces économistes, certains ont mis l'accent sur l'endettement extérieur excessif
(Krugman 1998, Corsetti, Pesenti, Roubini), d'autres auteurs (Krugman1999, Mishkin 1998,
1999,2000) ont mis l'accent sur la dégradation des bilans des banques en fonction de la
structure entre créances et engagements.
En effet, la crise asiatique a pris d'abord la forme d'une crise de change et ceci est dû à
l'appréciation du dollar depuis 1994.
Ainsi, les pays d'Asie ont connu depuis les années 1992-1993 des entrées des capitaux. Le
graphique ci-dessous retrace l'évolution de ces derniers dans les pays émergents.
ù Au cours des années 90, les entrées nettes de capitaux dans les pays en développement ont
considérablement augmenté. En 1996, les flux nets de capitaux privés ont atteint 190 milliards
de dollars, soit presque quatre fois plus qu'en 1990. De 1990 à 1997, les apports nets annuels
ont également dépassé les niveaux d'avant la crise de la dette de 1982, et ils ont été plus
concentrés. Cinq pays ont en effet retenu à eux seuls plus de la moitié des entrées totales de
capitaux, et 75 % du total ont été répartis entre une douzaine de pays. L'afflux a été
essentiellement concentré sur l'Asie et l'Amérique latine. En conséquence, 140 des 166 pays
en développement ont reçu ensemble moins de 5 % du total. » (L�pez-Mejâa [1999a], p. 28)
Cet afflux a engendré un accroissement des créances douteuses dans les bilans des banques vu
l'insuffisance de la supervision et l'évaluation imparfaite du risque de crédit. De ce fait,
l'augmentation des créances douteuses a provoqué des restrictions de crédits en raison de
l'augmentation de l'insolvabilité des dettes qui ont connu d'après le tableau ci- dessous un
accroissement important avant le déclenchement de la crise, ce qui fait que les crises de
change s'est transformée en une crise de solvabilité. La crise de Tha�lande s'est déclenchée
en Juillet 1997 suite au falotement du Baht Tha�landais.
En outre, la banque des règlements internationaux RBI (1999) a mis dans le tableau ci-
dessous les principales étapes de la crise .
Tout comme les pays asiatiques, la Russe a été victime d'une grave crise financière. Ainsi, le
déclenchement de la crise a été marqué par un flottement du rouble Russe ce qui a engendré
une sortie massive de capitaux. Le FMI a mis à la disposition de la Russe 4.8 milliards de
dollars en Juillet dans le cadre du plan de sauvetage.
Le Brésilà son tour a été affecté par cette crise. Il a connu aussi une augmentation de la dette
extérieure suite au flottement du real ce qui fait que le FMI a mis à sa disposition 41.5
milliards de dollars en Décembre1998.
Après le Mexique, les pays asiatiques, la Russie et le Brésil la crise s'est propagée vers
l'Argentine. Ainsi, l'Argentine a connu une entrée massive de capitaux suite à la libéralisation
financière externe et interne .Cette forte entrée de capitaux a permis l'accroissement des
dépôts. Mais étant donné l'appréciation du dollar, il ya eu un retrait massif des capitaux qui
s'est traduit par les faillites des banques: 20 institutions ont été fermées pendant le premier
semestre de1995 et 28[7] pendant le deuxième semestre de la même année.
Gonzàlez-Hermosillo (1996) considèrent que les banques sont exposées à des risques
économiques et que ces derniers constituent un signe de stress du système bancaire. En outre,
ces risques consistent en une variation de la valeur des actifs ou des dettes des banques sur le
marché financier . Parmi ces risques nous pouvons citer:
1. Risque de liquidité: ce risque provient lorsque les déposants ont la possibilité de retirer
des fonds massifs auprès de la banque ce qui engendre une diminution des dépôts
bancaires. Dans ce cas, les banques se trouvent incapables de préparer les fonds
nécessaires.
2. Risque de crédit: le risque de crédit est lié aux défaillances des emprunteurs lorsqu'ils
sont incapables de rembourser leurs dettes. Pour cette raison, il peut être mesuré par
l'augmentation des crédits non performants.
3. Risque de marché: il provient des fluctuations des taux d'intérêt, des taux de change et
des cours boursiers.En effet, la variation non anticipée des taux d'intérêt se traduit par
un risque de taux d'intérêt.
La banque est exposée à un risque de taux de change quand elle emprunte en devises
et prête en monnaie domestique, ce qui peut entra�ner une diminution de la
profitabilité de la banque en cas de dépréciation non anticipée de la monnaie
domestique.
De ce fait, les origines des crises bancaires peuvent relever soit de la situation
microéconomique soit de la situation macroéconomique.
Facteurs microéconomiques:
Les facteurs microéconomiques sont liés à l'activité des banques. Parmi les plus importants
nous pouvons citer:
Facteurs macroéconomiques:
Une volatilité de taux de change réel: cette volatilité peut engendrer plusieurs
problèmes pour les banques soit à travers le risque de crédit (quand la volatilité du
taux de change crée des grandes pertes pour les emprunteurs de la banque) soit à
travers le risque de taux de change (quand une partie des dettes impayées des banques
est effectuée en devises étrangères et que le taux de change domestique a tendance à se
déprécier).
Une augmentation des entrées nettes des capitaux étrangers à court terme.
Une détérioration des termes de l'échange: dans ce cas un grand nombre d'emprunteurs
vont se trouver face à une situation grave dans la mesure où ils sont incapables à
honorer leurs engagements.
Des larges mouvements des taux d'intérêts internationaux : ce facteur peut avoir
comme conséquence une sortie des capitaux et un accroissement du coût de l'emprunt
(fuite massive de capitaux).
Selon Borio et Lowe (2002) malgré que l'apparition des crises bancaires soit imprévisible, il
est possible de détecter l'accumulation des fragilités bancaires.
Hawkins et Klau (2000) en parlant des indicateurs de fragilité du système bancaire, ils
signalent qu'il est possible de classer les études qui se sont intéressées à ces indicateurs en
trois différentes Catégories:
Malgré la divergence entre ces différentes catégories, l'objectif primordial de ces dernières est
de choisir les indicateurs d'alerte les plus pertinents.
1. La fragmentation est définie comme étant une situation dans la quelle "les entreprises
et les ménages sont tellement isolés les uns des autres qu'ils doivent faire face à des
prix effectifs très différents pour la terre, le capital et les marchandises et qu'ils n'ont
pas accès aux mêmes technologies" (op. cit., p. 5).
2. (1973, p. 3)
3. Ces chiffres ont été fournis par Plihon et Miotti (2001)
4. Ces chiffres ont été fournis par Plihon et Miotti (2001)
5. Ces chiffres ont été fournis par Cartapanis (1997), pp.6-7
6. Ces chiffres ont été fournis par Cartapanis (1997), p.8
7. Ces chiffres ont été fournis par Plihon et Miotti (2001)
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theoriques.php#ixzz2JzKU4PlT