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Etude des chaufferies

Imed Khabbouchi
A.U. 2020-2021
La combustion - Généralités
Introduction
La combustion est utilisé en milieu industriel ou dans les
bâtiments pour produire de la chaleur et la transmettre à des
installations d’eau chaude, à partir d’énergie fossile.
Pertes Pertes
Fumées Parois

Chauffage
Eau Chaude
Sanitaire
Combustible
Comburant O2
Etincelles

Figure 1 : Schéma de principe d’une chaudière


La combustion - Généralités
Définition
La combustion est une réaction chimique d’oxydation
exothermique.

Combustible + Comburant Produits de Combustion +Chaleur

Gaz ,bois... + Air CO2 , H2O, N2, …


La combustion - Généralités
Nature et composition de l’air comburant
Le comburant est l’air atmosphérique dont la composition est la
suivante :
Oxygène : O2 Dioxyde de carbone : CO2
Azote : N2 Gaz rares : Néon, Krypton…
En combustion, pour déterminer les quantités d’air théoriques, on
utilise les pourcentages suivants :
% en Masse % en Volume
O2 24 21
N2 76 79
La combustion - Généralités
Caractéristiques des combustibles
On distingue les combustibles suivants accompagnés de leurs
compositions générales
SOLIDE LIQUIDE GAZ Hydrocarbures
Mélanges CnHm, N2,
Constituants C, H2O, Cendres C ; H2 ; S
CO2
Gaz naturels, Butane et
Charbons, Anthracites, Fioul Domestique
Combustibles courants Propane commerciaux,
Bois Fiouls Lourds n°1 et 2
Air propané

Exemple :
➢ gaz naturel = CH4 majoritairement
➢ Bois « sec » : en moyenne 19% d’eau, 1% de cendres, 40% de
Carbone, 5% d’Hydrogène, 35% d’Azote et d’Oxygène, mais la
teneur en eau peut varier de quelques pour cents.
La combustion - Généralités
Produits de combustion (fumées)
Les produits de combustion (fumées) sont constitués de :
Principalement :
Dioxyde de carbone : CO2
Vapeur d’eau : H2O
Azote : N2
Eventuellement :
Oxyde de soufre SO2
Oxygène : O2
Monoxyde de carbone : CO
NOx : NO, NO2
Hydrogène libre : H2
Imbrûlés solides ou gazeux
La combustion - Généralités
Produits de combustion (fumées)
La présence et le pourcentage de ces constituants présents dans les
produits de combustion permettront :
➢ De définir le type de combustion
➢ D’envisager les risques potentiels :
• d’asphyxie pour les personnes
• de corrosion du matériel (chaudière, conduit de fumées)
• de pollutions atmosphériques
➢ D’affiner les réglages du brûleur et d’améliorer les rendements.

Compléments sur les NOx (Oxydes d’azote) :


L’azote de l’air reste globalement neutre dans la combustion. Une
infime partie est oxydée. Ils ne sont pas pris en compte dans les
équations de combustion classique, mais sont à l’origine des pluies
acides par formation d’acide nitrique. C’est pourquoi des textes de loi
limitant les rejets de NOx existent selon le combustible et la puissance.
La combustion - Généralités
Les différents types de combustion
Il ne suffit pas de mettre en présence un combustible, de l’air et une étincelle
pour réaliser une bonne combustion : Selon la quantité d’air, les réglages de
l’appareil de combustion, la cheminée…, la combustion sera de plus ou moins
bonne « qualité », c'est-à-dire :
➢ Sans produit toxique pour l’homme ou l’environnement dans les fumées
➢ Avec un bon rendement

C’est pour cette raison que l’on étudie les différents types de combustion

La combustion est complète si la totalité du combustible est oxydée. A


contrario elle est incomplète s’il y a présence de combustible dans les fumées,
ou si certains composants sont partiellement oxydés (ex : CO)

La combustion est dite stœchiométrique, neutre ou théorique si l’air


comburant est en quantité suffisante et strictement nécessaire à la combustion
complète de l’unité de combustible. Les fumées ne contiennent pas d’oxygène.
La combustion - Généralités
Les différents types de combustion
La combustion est oxydante ou en excès d’air si une partie de l’air
comburant est utilisé pour l’oxydation du combustible, l’autre partie se
retrouvant dans les fumées.

La combustion est dite réductrice ou en défaut d’air si le volume d’air


admis pour la combustion de l’unité de combustible est inférieur au
volume d’air stœchiométrique ; l’oxygène y est néanmoins totalement
utilisé donc pas de présence d’O2 dans les fumées, mais il y a formation
de monoxyde de carbone (CO).

Sans entrer dans les formules chimiques de combustion, il est


indispensable de connaître les paramètres de combustion suivants :
➢ Les pouvoirs calorifiques des combustibles
La combustion - Généralités
Les Pouvoirs Calorifiques
Le pouvoir calorifique d’un combustible est la quantité de chaleur
dégagée par la combustion complète, sous la pression
atmosphérique normale, de l’unité de combustible, celui-ci ainsi
que les produits de combustion étant à 0 °C.
→ Notation : PC
→ Unité : [kJ/kg(n) de combustible] ou [kJ/m3(n) de combustible]
→ Remarque : (n) signifie que toutes les réactions se produisent dans les
conditions normales de température et de pression.
La combustion - Généralités
Les Pouvoirs Calorifiques
Le pouvoir calorifique est dit inférieur (PCI) quand l’eau
résultant de la combustion de l’hydrogène et des hydrocarbures
est supposée à l’état de vapeur dans les produits de combustion.
Le pouvoir calorifique est supérieur (PCS) quand cette eau de
combustion est ramenée à l’état liquide dans les fumées.

PCS − PCI = mH 2O  Lv
Lv=2500 kJ/kg aux CNTP
La combustion réelle
Définition
La combustion stœchiométrique est la base des calculs théoriques
en combustion. Les analyses réalisées ou les résultats fournis
d’une combustion réelle, d’un combustible de composition
connue, vont permettre de la définir précisément, par
comparaison avec les résultats de la combustion neutre. Ainsi, par
rapport à la théorie, on pourra définir :
➢ La combustion en excès d’air
➢ La combustion en défaut d’air
En pratique, c’est l’analyse des fumées sur site qui donnera les
renseignements techniques nécessaires à la définition de la
combustion réelle.
La combustion réelle
La combustion en excès d’air
On parlera de « combustion en excès d’air » chaque fois que l’on
détectera la présence d’oxygène dans les produits de combustion.
L’excès d’air peut résulter soit d’un réglage du volet d’air au niveau du
brûleur (brûleur à air soufflé), soit d’une impossibilité à régler
l’arrivée d’air (brûleur atmosphérique). Cet excès d’air est
indispensable pour une combustion complète
L’air en excès impliquera :
➢ une augmentation des pertes par les fumées,
➢ une diminution du rendement de la chaudière.
Ainsi cette augmentation entraînera un accroissement des dépenses
énergétiques sur une saison de chauffe (consommation de combustible
plus importante), qui restent non négligeables même pour de petites
puissances de chaudières.
La combustion réelle
La combustion en excès d’air
On caractérise l’air en excès par le facteur d’air, Fa, ou taux d’aération, n, en
utilisant la relation suivante :
Va + VEA
n=
Volume d' air réellement admis au brûleur
soit n=
Volume d ' air théorique Va

Avec : Va : Pouvoir comburivore [m3(n) d’air / unité de combustible]


VEA : Volume d’air en excès [m3(n) d’air en excès / unité de combustible]
Remarque :Généralement « n » est fourni par les relevés réalisés sur site à
l’aide d’analyseurs de fumées.

VEA = Va  ( n -1 )
Pourcentage d’excès d’air EA% : EA% = (n-1)×100
La combustion réelle

Figure : Evolution du contenu des fumées de combustion du gaz


naturel en fonction de l’excès d’air
La combustion réelle
Le Diagramme d’OSTWALD
Pour caractériser facilement la qualité de la combustion d’une installation, on
mesure les taux % CO2 et % O2 dans les fumées, à l’aide d’un analyseur de
fumées.
Ensuite, le diagramme permet d’obtenir en fonction du % CO2 mesuré et du
%O2 mesuré :
1. Le type de combustion réelle
2. Le % d’excès d’air ou de défaut d’air
3. Le % CO (s’il y a lieu)
Il est défini pour un combustible donné, l’axe des abscisses représente le % O2
et celui des ordonnées représente le % CO2. Il comporte en général :
➢ La droite des combustions oxydantes (% CO = 0%) graduée en excès d’air,
➢ Une graduation en défaut d’air sur l’axe vertical (% O20%),
➢ Le point représentatif de la combustion neutre (% O2=0% et % CO = 0%) pour %CO2max,
➢ Les droites d’égale teneur en CO (% CO = cte) parallèle à la droite des combustions
oxydantes,
➢ Les droites d’égal excès ou défaut d’air
La combustion réelle

Le Diagramme d’OSTWALD
Les diagrammes d’OSTWALD
sont applicables à tous les
combustibles, ils sont insensibles Combustion à la
aux teneurs en eau et en cendres stœchiométrie
des combustibles solides, mais ne
sont plus utilisables si la teneur Droite de
en imbrûlés solides dépasse 3%. combustion
Les diagrammes pratiques sont complète
limités à leur partie utile (%O2
<21%).
La combustion réelle

Le Diagramme d’OSTWALD
Exemple 1: On mesure % CO2
=11% et % O2 =6%
➢ Sur le diagramme, on place
le point, qui sur la diagonale Point de combustion complète
supérieure :
➢ La combustion est donc
complète,
Point d’excès d’air
➢ 0,36 ou 36 % d’excès d’air,
➢ et 0%de CO
➢ En fonction de la fiche
technique du matériel de
combustion, on peut ensuite
modifier les réglages pour
diminuer l’excès d’air.
La combustion réelle

Le Diagramme d’OSTWALD
Exemple 2: On mesure % CO2
=8,5% et % O2 =4,5%
➢ Sur le diagramme, on place
le point, qui sur la diagonale
supérieure :
Point d’excès d’air
➢ La combustion est donc
incomplète,
➢ avec 0.2 ou 20 % d’excès d’air,
Le facteur d’air est de 1,2
➢ CO/CO2 = 0.1 →le taux de CO
est %CO=0,1×8,5 = 0,85%
➢ et H2/CO2 = 0,08 → taux
d’hydrogène est
%H2=0,08×8,5=0,68%
La combustion réelle

Le Diagramme d’OSTWALD
Exemple 3: On mesure % CO2
=5% et % O2 =3%
➢ Sur le diagramme, on place
le point, qui sur la diagonale
supérieure :
➢ La combustion est donc
incomplète,
➢ avec 0.25 ou 25 % de défaut
d’air, Le facteur d’air est de
0,75
➢ CO/CO2 = 1.5 →le taux de CO
est %CO=1,5×5 = 7,5%
➢ et H2/CO2 = 1,86 → taux
d’hydrogène est
%H2=1,86×5=9,3%

Point de défaut d’air


Les différentes chaudières gaz et fioul
Chaudières traditionnelles
On parle de "chaudière traditionnelle" en opposition aux "chaudières à
condensation". La température moyenne de l’eau chauffée peut monter jusqu’à
90°C, et est limitée inférieurement à environ 60°C pour éviter la condensation
des fumées. La chaleur latente de celles-ci n'étant pas récupérée, les
"chaudières traditionnelles" auront toujours un moins bon rendement que les
"chaudières à condensation".
Les chaudières qui utilisent des combustibles gazeux ou liquides sont presque
toujours des chaudières « à tubes de fumées » constituées d’un grand réservoir
d’eau traversé par des tubes dans lesquels circulent les fumées de combustion.
Il existe deux types de chaudières gaz traditionnelles, classées selon le brûleur
dont elles sont équipées :
o Chaudières à brûleur à air pulsé (environ 80% du marché, surtout pour les chaudières de
puissance importante)
o Chaudières atmosphériques (environ 20% du marché, surtout sur les petites chaudières
individuelles et avec une tendance à la baisse
Les différentes chaudières gaz et fioul
Chaudières basse température
Les chaudières basse température ‘élèvent la température de l’eau que jusqu’à
50-60°C. Les échangeurs double-paroi qui les équipent sont conçus pour que
la température du côté des fumées ne descende jamais en dessous du point de
rosée (55°C pour le gaz, 45°C pour le fuel), en se comportant comme des
doubles vitrages.
Les chaudières basse température atteignent un meilleur rendement car plus la
température de l’eau est basse, plus les échanges thermiques avec les fumées
sont bons et moins les pertes à l’arrêt sont importantes.
Elles permettent une économie d’environ 12-15% par rapport à une chaudière
traditionnelle moderne, et un meilleur confort thermique. Elles doivent être
associées à un plancher chauffant basse température ou à des radiateurs «
chaleur douce ».
Les différentes chaudières gaz et fioul
Chaudières à condensation
Les chaudières à condensation sont conçues pour condenser la vapeur d’eau
présente dans les produits de combustion et ainsi récupérer la chaleur latente
correspondante. Une chaudière de 250kW produit environ 14 litres/heure de
condensats acides (présence de CO2) de pH 3.5-4.5. L’ensemble de la
chaudière doit donc être résistant à la corrosion. Pour être efficace, le
condenseur doit être alimenté avec de l’eau de retour à basse température.
Le rendement des chaudières étant toujours calculé par rapport au PCI du
combustible, le rendement des chaudières à condensation peut être supérieur à
100%. Elles permettent un gain de consommation du gaz d’environ 15-20%
par rapport aux chaudières gaz traditionnelles, et de 5-10% par rapport aux
chaudières fioul traditionnelles.
Les différentes chaudières gaz et fioul
Chaudières à condensation
Les chaudières à condensation peuvent être équipées des mêmes catégories de
brûleurs que les chaudières traditionnelles (à air pulsé ou atmosphérique pour
le gaz).
Elles représentent environ 40% du marché des chaudières gaz et fioul, et 25%
du marché total des générateurs à eau chaude (qui comprend chaudières gaz et
fioul, chaudières et poêles à bois, et PAC).
Les différentes types de bruleurs à gaz
Voir document joint
Calculs sur les performances des chaudières

Les performances des chaudières sont évaluées à l’aide du


paramètre rendement. Il existe différents types de rendements, qui
correspondent à différentes situations d’évaluation de la
chaudière :
o Le rendement nominal (ou utile) qui est une valeur
instantanée dépendant principalement des conditions de
combustion dans la chaudière.
o Le rendement saisonnier (ou global annuel) qui est une
valeur globale dépendant des pertes à l’arrêt de la chaudière.
o Le rendement des chaudières à condensation se calcule à
l’aide d’une formule spécifique qui dépend du coefficient de
condensation.
Calculs sur les performances des chaudières

Rendement nominal ou rendement utile


Le rendement nominal est le rapport entre la puissance utile Pu
fournie à l’eau de chauffage (ou puissance de la chaudière) et le
produit du débit de combustible consommé par son PCI,
Pa=Qgaz×PCI:
𝑃𝑢
𝜂𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 =
𝑃𝑎
C’est une valeur instantanée, qui varie en fonction des conditions
d’exploitation de la chaudière. Le fabricant fournit cette donnée
dans des conditions de combustion idéales, qui correspondent au
rendement maximal atteignable.
Calculs sur les performances des chaudières

Rendement nominal ou
rendement utile
La différence entre Pa et Pu se
retrouve dans les différentes
pertes de la chaudière : dans la
cheminée (fumées), vers
l’ambiance de la chaufferie
(selon l’isolation de la
chaudière), et par parois sèches.
Le rendement nominal est calculé
par rapport au PCI du gaz, ce
qui donne des rendements
supérieurs à l’unité pour les
Figure : Rendements et pertes des chaudières
chaudières à condensation.
traditionnelle et à condensation
Calculs sur les performances des chaudières

Rendement nominal ou rendement utile


Rendement de combustion : Le rendement de combustion rend
compte des pertes de chaleur dans les fumées, il est défini comme :
𝑃𝑎 − 𝑃𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑢𝑚é𝑒𝑠
𝜂𝑐𝑜𝑚𝑏 =
𝑃𝑎
En pratique, il est calculé grâce à la formule de Siegert :
𝜂𝑐𝑜𝑚𝑏 = 100 − 𝑓 × 𝑇𝑓𝑢𝑚é𝑒𝑠 − 𝑇𝑎𝑚𝑏 /%CO2
où :
o Tfumées = la température des fumées à la sortie de la chaudière [°C]
o Tamb = température ambiante de la chaufferie [°C]
o % CO2 = la teneur en CO2 sur sec des fumées [%] que l‟on mesure
directement dans le conduit d’évacuation de la chaudière
o f = facteur dépendant principalement du type de combustible (fioul: f=0,57;
gaz naturel: f=0,47)
Calculs sur les performances des chaudières

Rendement nominal ou rendement utile


Le rendement utile est lié au rendement de combustion par la
formule suivante :
𝜂𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒 = 𝜂𝑐𝑜𝑚𝑏 − %qr
ηutile = (Pa - Pertes fumées - Pertes ambiance) / Pa
où :
qr = coefficient de réduction de rendement du aux pertes vers
l’ambiance, donnée fournie par le fabricant de la chaudière
La valeur de ce coefficient oscille entre 0,1 à 0,4% pour les
chaudières a brûleur pulsé et 0,6 à 0,8 % pour les
atmosphériques.
Les différentes chaudières gaz et fioul
Rendement saisonnier ou rendement global annuel
Le rendement saisonnier est une valeur globale, calculée sur l’ensemble de la
saison de chauffe et qui prend en compte les performances de la chaudière à la
fois durant les périodes de fonctionnement et les périodes d’arrêt.
Il s’agit du rapport entre Eu, l’énergie totale transmise à l’eau de chauffage, et
Ea, l’énergie totale contenue dans le combustible consommé durant la saison
de chauffe:
ηsais = Eu/Ea
On exprime souvent le rendement saisonnier d’une chaudière par la formule de
Dittrich :
ηsais = ηutile /[1 + qE × (nT/nB - 1)]
Où :
o qE est le coefficient d’entretien de la chaudière
o nT est le nombre total d’heures de la saison de chauffe
o nB est le nombre total d’heures de fonctionnement du brûleur
o nT/nB est donc le facteur de charge de la chaudière
Les différentes chaudières gaz et fioul
Rendement saisonnier ou rendement
global annuel
Pertes à l’arrêt :
Lorsque le brûleur est à l’arrêt, la
chaudière continue d’échanger de la
chaleur avec l’extérieur par deux
mécanismes :
o Par rayonnement (ou convection) avec
l’ambiance de la chaufferie. La chaudière
fonctionne comme un gros radiateur.
o Par balayage, ou convection interne
vers la cheminée. Si l’arrivée d’air reste
ouverte à l’arrêt, l’intérieur chaud de la Figure : Pertes de la chaudière par
chaudière est parcouru par un courant rayonnement et par balayage
d’air qui évacue la chaleur vers la
cheminée par tirage naturel.
Les différentes chaudières gaz et fioul
Rendement saisonnier ou rendement global annuel
Pertes à l’arrêt :
Les pertes à l’arrêt s’expriment grâce au coefficient d’entretien (qE) de la
chaudière :
Pertes à l'arrêt [kW] = qE x Puissance nominale chaudière [kW]
Le coefficient qE est donné dans la documentation technique de la chaudière et
varie en fonction de sa température de fonctionnement :
qE2 = qE1 x ((Tchau 2 - Tamb) / (Tchau 1 - Tamb))1,25
où : qE2, qE1 = les coefficients de perte à l'arrêt pour une température d'eau de
chaudière respectivement de Tchau 2 et Tchau 1 et une température de chaufferie
de Tamb.
Les différentes chaudières gaz et fioul
Facteurs d'influence du rendement saisonnier
Le rendement saisonnier augmente :
o quand le réglage de la combustion est optimal (augmentation du rendement
de combustion),
o quand la température de l'eau diminue (augmentation de l'échange entre les
fumées et l'eau et diminution des pertes à l'arrêt),
o quand la puissance du brûleur est la plus proche possible des besoins
(augmentation du facteur de charge et diminution des temps d'arrêt de la
chaudière), c'est-à-dire, en ne surdimensionnant pas le brûleur, en utilisant un
brûleur 2 allures ou modulant).
Par exemple, un brûleur modulant (gaz ou fuel) qui pourrait faire varier sa
puissance entre 0 et 100 % (matériel n'existant pas sur le marché),
fonctionnerait en permanence, supprimant ainsi les temps d'attente de la
chaudière. Le facteur de charge de la chaudière serait égal à 1 et le rendement
saisonnier serait égal au rendement utile, c'est-à-dire quasi égal au rendement
de combustion (aux pertes vers l'ambiance près).
Les différentes chaudières gaz et fioul
Rendement des chaudières à condensation
Le rendement nominal des chaudières à condensation est calculé à l’aide de la
formule suivante, qui tient compte du gain d’efficacité du à la condensation
des fumées :
ηutile = 1 – (qF + qr) / 100 + α × (PCS-PCI) / PCI
où :
o qF sont les pertes par les fumées (%)
o qr est coefficient de réduction de rendement du aux pertes vers l’ambiance,
donnée fournie par le fabricant de la chaudière (%)
o α est le coefficient de condensation
o PCS et PCI sont les valeurs des pouvoirs calorifique inférieur et supérieur
du combustible (pour le gaz naturel le PCI = 36 MJ/Nm³ et PCS = 40 MJ/Nm³)
Les différentes chaudières gaz et fioul
Rendement des chaudières à condensation
Ces paramètres sont calculés à l’aide des formules
suivantes :
qF = (Tf – Ta) + (A / CO2 + B)
où:
o Tf est la température des fumées (°C)
o Ta est la température de l’air (°C)
o A et B sont les coefficients combustibles (pour le
gaz naturel, A=0.32 et B=0.009)
o CO2 est la teneur en CO2 sur sec des fumées (%)
Récupération des
Le coefficient de condensation est le rapport entre la condensats
quantité de condensats effectivement formés à
l’intérieur de la chaudière et la quantité théorique de Figure : Chaudière à condensa avec
condensats possible. Il est fonction de la conception retour d’eau
de la chaudière et de son installation :
α = V condensats mesurés / V condensats théorique
Les différentes chaudières gaz et fioul
Influence du surdimensionnement sur le rendement
Lorsqu’une chaudière est surdimensionnée, on observe une diminution de son
rendement due à deux phénomènes :
Augmentation des pertes à l'arrêt : En effet, celles-ci sont proportionnelles à
la puissance installée. Toutefois, l'augmentation du niveau d'isolation des
chaudières et la présence de brûleurs avec clapet d'air se refermant à l'arrêt ont
fortement diminué les pertes et donc l'influence du surdimensionnement. C'est
également le cas si on divise la puissance à installer en plusieurs chaudières et
que celles-ci sont régulées correctement en cascade.
Augmentation des cycles de marche/arrêt du brûleur : Pour les chaudières
modernes, c'est principalement ici que se situe le problème. Un brûleur trop
puissant a des temps de fonctionnement plus courts et démarre plus souvent. Il
y a augmentation des pertes par pré-ventilation et des imbrûlés (les premières
et les dernières gouttes de combustible injectées brûlent dans des mauvaises
conditions). Cela conduit donc à une diminution du rendement et à une
accélération de l'encrassement.
Les différentes chaudières gaz et fioul
Influence du surdimensionnement sur le rendement

Figure : Cycle de fonctionnement d’un brûleur en fonction de son surdimensionnement

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