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NEGOCE PETROLE

I. Présentation de la matière

Le pétrole est un hydrocarbure. Cette énergie fossile possède des caractéristiques intéressantes qui
peuvent lui donner soit une forme gazeuse (le gaz naturel), soit une forme liquide.
Ceci va être fonction des éléments chimiques qui la compose.
Majoritairement, on trouve du carbone et de l’hydrogène. Dans une moindre mesure, on peut y trouver
du souffre, de l’azote, de l’oxygène et des métaux tel que le nickel.
En termes de proportion, on parle de 84/87% de carbone et de 13/16% d’hydrogène.

L’atome carbone s’associe facilement avec d’autres atomes. Il y a deux axes qui permettent de faire en
sorte que le produit soit transportable : Sa construction intrinsèque et la facilité du carbone à s’associer
à d’autres atomes. De ce fait, une grande diversité de composé hydrocarbure se regroupent dans des
familles possédant des propriétés caractéristiques.
Certaines propriétés sont en relation avec l’utilisation des produits pétroliers et ont donc une incidence
directe sur les traitements de raffinage.

Caractéristiques physiques :
 Le carbone est un atome tétravalent. Il possède 4 liaisons, simples, doubles, triples ou des
cycles benzéniques
 L’hydrogène est monovalent. Il possède une seule liaison.
 Les deux familles d’hydrocarbures :
- Saturé = Pas de double liaison, ni triple liaison ni cycle benzénique
- Insaturé = double / triple liaison car cycle benzénique.

 Le cycle benzénique qui est constitué de 6 molécules de carbone avec très souvent 3 liaisons
doubles. Les liaisons doubles vont permettre d’identifier les hydrocarbures saturés de celles des
insaturés

Liaison simple
(méthane)

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Liaison double
(éthylène)

Liaison triple
(acétylène)

Cycle benzénique
(benzène)

Hydrocarbures saturés Hydrocarbures insaturés


Pas de doubles, ni triples liaisons, ni de cycle benzénique. Doubles, triples liaisons et cycles
Juste liaison simple benzéniques
Naphtènes
Paraffines Isoparaffines (molécules de
normales (chaines cycle saturés – 5/6 Aromatiques Oléfines
(chaines linéaires) branchées) atomes de
carbone)
Densité Faible Faible Moyenne Elevée Faible
Tenue au
Mauvaise Assez bonne Bonne Bonne
froid
Combusti
Mauvaise Bonne Moyenne Très bonne Assez bonne
on essence
Combusti
Très bonne Mauvaise Moyenne Très mauvaise Mauvaise
on diesel
Teneur en
Elevée Elevée Moyenne Faible Moyenne
hydrogène
Stabilité Bonne Bonne Bonne Bonne Très mauvaise

La densité faible indique que la molécule est légère


Mauvaise tenue au froid pour les molécules n’ayant pas de chaînes améliorées

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La stabilité est le non changement d’aspect
 FAMILLE 1 DES HYDROCARBURES : LES SATURES

- Les paraffines normales. Il n’a y pas de ramification, c’est donc saturé. CH4 (méthane). La chaine
peut être longue jusqu'à 50 atomes. Jusqu'à 4 atomes de carbone, elles sont à l’état gazeux. Au
delà elles sont à l’état liquide. C2H6 (éthane) C3H8 (propane) C4 (butane). La paraffine normale
= chaine linéaire.

On identifie donc le diesel (qui brule) à l’essence (combustion).

Ce qui est important, c’est la teneur en hydrogène et la stabilité. Pour ces paraffines normales, la
densité et faible car saturé, la teneur au froid et mauvaise (passage de liquide à solide). La
combustion essence est bonne, mais mauvaise pour le diesel. La teneur en hydrogène est élevé est
la stabilité est bonne car saturé.

- les iso paraffines. Elles ont une densité faible, une bonne tenue au froid. La combustion essence
est bonne, combustion diesel mauvaise, caractère stable.

Les iso carburants saturés avec cycle (naphtène) ont pour caractéristiques : densité moyenne,
bonne tenue au froid, combustion moyen pour le diesel et l’essence, teneur en hydrogène moyen,
bonne stabilité. Les iso Paraffines = Chaines branchés.

- Les naphtènes : Molécule de cycle saturé (5 ou 6 atomes de carbone)

 FAMILLE 2 DES HYDROCARBURES : LES INSATURES ou AROMATIQUES (cycle


benzénique)

- Le Benzène : densité élevé (on parle de masse volumique), bonne tenue au froid, combustion
essence bonne diesel mauvaise, teneur en hydrogène faible, stabilité bonne.

- Les oléfines : (qui n’existent pas à l’Etat naturel). On les trouve dans les produits pétroliers
commerciaux. De nombreux traitements de raffinage sont générateurs de carburants oléfiniques

- Oléfines légères : C2 à C5 sont d’une importance primordiale en pétrochimie. Elle constitue la


matière première d’élaboration des matières plastiques. C2 = éthylène C3 propylène (sac en
plastique) C4 (butane)

En fonction du profil de pétrole, on sélectionne le type de produit que l’on raffine. On utilise le pona
pour mesurer la proportion de molécule dans un produit pétrolier.
Le pona est une mesure métrique qui va indiquer la proportion de paraffines, d’isoparaffines, de
naphtène, d’aromatique dans un produit pétrolier.

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Paraffines, Isoparaffines

Naphtènes

Aromatiques

II. Les différentes utilisations du pétrole :

C1-C2 GNL

Gaz C3 Propane
C4 Butane
C5-C11 Carburant auto
Naphta (matière première pour l’industrie
C6-C10
chimique – plastique notamment)
C10-C14 Carburéacteur
Liquide / solide C10-C24 Gazole moteur et fuel domestique
>C20 Fuels lourds
>C40 Bitumes
C-22C35 Paraffines
C37-C60 Cires

Digression :
La différence entre le SP95 et le SP98 c’est l’indice d’octane indiquant également une meilleure
qualité du produit.
De même entre le diesel et le fuel domestique, il s’agit de l’indice de cétane.

- Carburant : essence (explosion) diesel (combustion)


- Plastique : coupe pétrolière naphta.
- Bitume : état solide
- Huile
- Gaz : naturel ou GPL (gaz de pétrole liquéfier)

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- Fioul : domestique coloré en bleu (coupe pétrolière pas éloigné du diesel qui est coloré en rouge).
La distinction de couleur est faite pour le paiement de la taxe pour le diesel.

 Afin de rendre le transport plus facile, on liquéfie. Il faut alors chauffer un brut jusqu'à :
- 200° pour obtenir un carburant Auto
- 360° coupe pétrolière fioul lourd/ huile / paraffine
- 550° pour le reste type bitume

 Les attentes du client sont : le type de pétrole, et sa qualité. Suivant le mode d’utilisation, on
attend certaines caractéristiques :
- le produit doit rester pompable à une certaine température.
- Il ne doit pas être trop visqueux

Spécifications :
Chaque état impose une norme de qualité pour son pays. D’où des fiches de spécifications.
Il existe trois spécifications :
 Douanière : qualité minimum exigée du produit pour le transit de celui-ci sur le territoire
 Administratives : qualité minimum exigée du produit pour le commercialiser sur le territoire
 Intersyndicales : qualités plus exigeantes que la spécification douanière

De nombreuses caractéristiques entrent en jeu dans cette fiche de spécifications. Il faut néanmoins
prendre considération (notamment en trading).
Point d’éclair Température au-delà de laquelle le produit s’enflamme
Point de trouble –
Température à partir de laquelle le produit se trouble, se solidifie
cloud point
Température limite de Température à partir de laquelle le produit ne passe plus à travers le filtre
filtrabilité du fait de sa solidité
Por point Solidification totale du carburant

Le contrôle des propriétés est normé. On donne des mesures et le mode opératoire a été normalisé par
les organismes accrédités (ex : l’AFNOR).
Les essais normalisés correspondent soit à des mesures de propriétés physico-chimique (ex : mesure
de la densité), soit des essais de simulation dans lesquels on place le produit dans des conditions
proches de son utilisation.

On distingue la répétabilité de la reproductibilité.

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La répétabilité donne la fourchette normale des valeurs obtenues par un même opérateur travaillant
dans un même laboratoire avec le même matériel et sur le même produit.
La reproductibilité donne la fourchette normale des valeurs obtenues par des opérateurs différents
travaillant dans des laboratoires différents avec un produit différent.

III. Pour vérifier les caractéristiques physiques et chimiques du pétrole

- La masse volumique (dite densité) : masse / volume dans un environnement à 15°


- Pourcentage de Distillation qui fait appel a deux exigences, douanière ou administrative.
 A 250° il faut que l’on récupère au moins 65% de la masse
 A 300° il faut récupérer au moins 80% de la masse
- Viscosité : S’assurer d’une certaine viscosité à 40°. Cette norme est apparut avec la
réglementation de la baisse de la teneur en souffre. Le souffre est un polluant, pour améliorer la
qualité de l’atmosphère, les institutions ont limités les teneurs en souffre. Cependant, sans souffre
cela abime les moteurs. Pour compenser, on va rendre les produits plus visqueux.
- Teneur en eau limitée (pas trop dilué)
- La contamination totale : Teneur en bactérie limité (pétrole = matière fossile donc organique,
limité la contamination
- Teneur en cendre : vérifier quelles est été bien évacués
- Indice de Cétane : Proportion du produit à bien passer dans les diesels : indice de cétane
supérieur à 51
- Pas corrosif au cuivre
- Stabilité à l’oxydation
- Point d’éclair
- Température limite de filtrabilité : bonne tenue au froid. Pour cela on utilise le point trouble
qui représente le moment ou le produit commence à ce cristalliser avant de devenir totalement
solide. On exige que le diesel continue à être filtrable à -15° en hiver et 0° le reste du temps (varie
suivant les pays)

 Spécification pour le super carburant :


- Même type d’exigence + Teneur en plomb.

 Pour le Trading de pétrole, aucun prix n’est avancé avant de connaître les qualités du produit. Si
une des spécifications n’est pas rempli, le produit n’est plus vendable. Deux solution
apparaissent : Reraffiner le pétrole / le blinder (le diluer)

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IV. Les étapes du raffinage

Pour être conforme aux spécifications des produits pétroliers, le pétrole brut doit être raffiné.
Ce raffinage doit suivre quatre traitements :
 1er traitement : distillation
 2e traitement : distillation sous vide
 3e traitement : le fractionnement des gaz et essences
 4e traitement : procédé de conversion de charges lourdes

Fractionnement initial via la distillation atmosphérique


Essentiellement fait par distillation permettant d’avoir une 12aine de coupe pétrolière dont les
volatilités se rapprochent de celles des produits commerciaux. Dans quelques cas, ces coupes peuvent
être directement commercialisées ou alors prendre part dans un produit fini. Les plus souvent elles
doivent subir des traitements chimiques pour améliorer leur qualité ou les convertir dans le but de
répondre quantitativement au besoin du marché.

Les rendements de coupe pétrolière offerte par les pétroles bruts peuvent être déterminés par le True
Boiling Point (point d’ébullition véritable).
Chaque coupe pétrolière obtenue par distillation correspond à un intervalle de volatilité que l’on peut
caractériser par la fourchette des températures d’ébullition normale ou par le nombre d’atome de
carbone des hydrocarbures qu’elle contient.

La correspondance obtenue entre intervalle d’ébullition et rendement d’un pétrole brut est obtenu par
la distillation true boiling point.

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180° −230 °
Coupe kérosène C 10−C13
Pour les jets. Intégration du kérosène parfois dans le gasoil pour remplir des
conditions de spécification (car le kérosène résiste mieux au froid que le gasoil).
On fait une distinction entre l’essence légère et l’essence lourde.
Ici, on récupère le léger à 80° (C5-C6). Le léger peut être directement vendu
pour la naphta (industrie pétrochimique) ou les carburants (qui devront subir
Coupe essence
quelques transformations).
(C5-C10)
On récupère le lourd à 180°. Cependant, le taux d’octane est encore peut
suffisant pour les carburants automobiles. Il va falloir le traiter encore une
nouvelle fois.
Il faut désulfurer cette coupe possède trop de souffre à la base pour pouvoir la
Coupe gasoil
commercialiser directement.
(C13-C15)
380°.
Cette coupe n’est pas commercialisable directement.
Coupe distillation
Il faut procéder à une conversion en charge lourde.
(C20-C50)
380°-400°
Coupe résidu Résidu (procédé de conversion des charges lourdes)

A partir du pétrole brut, le rendement obtenu pour chaque coupe dépend des points de coupe. C’est à
dire des températures d’ébullition qui marque la frontière entre 2 coupes adjacente. Gonfler les
Coupes : Ces points de coupes sont susceptibles de varier compte tenue des impératifs de production.
Chaque raffinerie, suivant sa situation géographique, type de client, etc, va élaborer ces propres coupes
pétrolières. De plus pour améliorer le rendement de la production, les ingénieurs vont « exagérer » les
normes pour obtenir plus de produit. Tout cela sous contrôle de qualité comme :
- point final de distillation (essence)
- point d’éclair (Kérosène)
- pont de tenu au froid (gazole)
- viscosité (fioul lourd)

La qualité d’un pétrole se reconnait en fonction de deux caractéristiques : le degré d’API et la teneur
en souffre.
Ci-dessous les différentes densités de pétrole sachant que la densité de l’eau = 1.

Léger 0.800 – 0.830


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Moyen 0.830 – 0.890
Lourd 0.890 – 1

Les bruts légers les plus connus sont le WTI, le BRENT, et le Arabian Light.

Exemple de composition de différents brut pour 1 baril :


4% gaz
30% essence
Brut du Sahara (Algérie)
35% kérosène, gasoil
30% distillation, résidu sous vide
2% gaz
26% essence
Arabian light (Arabie saoudite)
34% kérosène, gasoil
38% distillat, résidu sous vide
20% kérosène, gasoil
BOSCAN (brut Vénézuélien)
80% distillat, résidu sous vide

Processus d’obtention des coupes (la distillation atmosphérique)


En fonction de la pression et de la température, on passe d’un état gazeux à un état liquide. On appelle
ce processus la distillation atmosphérique. On chauffe un produit pour le rendre gazeux et ceci via
une colonne de distillation.

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Sur les différentes coupes, on va alors redistiller. Par exemple, pour le gaz-essence, on va le passer au
débutaniseur qui va séparer le C4 du C5. Après on le passera dans le déméthaniseur et enfin dans le
décompaniseur.
Ainsi, des essences, on va distinguer les légères des lourdes. Des gaz, on va distinguer le butane du
propane.

La distillation sous vide du résidu atmosphérique


C’est le principe de la colonne sous vide. Apres avoir subit un premier traitement les produits non
utilisé vont en subir un deuxième afin d’améliorer ses qualités. La colonne sous vide fonctionne à une
température inférieure à celle de la distillation atmosphérique et permet ainsi de séparer les molécules.
Permet de continuer la courbe de tension de vapeur mais en chauffant moins. Le procédé étant fait
sous vide (pas de pression), il faut donc moins de température pour passer d’un état liquide à un état
gazeux.
Les utilisations des coupes qui vont être obtenus répondent à 3 objectifs principaux.
 La fabrication des huiles de base
 L’élaboration de distillat destiné à être valorisé par les procédés de conversion des charges
lourdes
 Fabrication des bitumes

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 Coupe gaz et essences. On va le traiter pour différencier les gaz des essences :
- Passage dans le débutaniseur : séparer les C4 et les C5
- La couche gaz rentre dans le éthaniseur
- Le dépropaniseur différencie ensuite le propane du butane

 Coupe d’essence léger (C7 C10) et molécule lourd (C10)

Remarque : En baissant la pression on chauffe moins tout en récupérant autant de produit mais
avec le risque en moins de casser des molécules : c’est la distillation sous vide

 C’est les résidus de ces traitements qui vont être utilisé dans la colonne sous vide.
 Les produits obtenus seront soumit à un contrôle qualité.

Ce qui restera en bas de la colonne sera récupéré on le repasse dan une colonne sous vide à un degré
de température plus important :

Après le traitement sous vide, l’ingénieur pourra à nouveau maximiser le produit on lui faisant subir
un dernier traitement, celui de casser les molécules. De manière général, plus on avance dans les
traitements plus la quantité de produit utilisable baisse et plus sa qualité diminue.

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Procédé de conversion des charges lourdes
Le déséquilibre existant entre les débouchés des produits pétroliers et les rendements exigent d’avoir
recours à la conversion des produits lourds en produits léger.

27% coupe légère


Sur un baril de BRENT 39% coupe intermédiaire
34% coupe lourde
42% produit léger
Le marché demande 43% produit intermédiaire
15% produit lourd

Les installations de raffinage qui réalisent de telles transformations, sont appelées unités de
conversions. Elles reçoivent en charge des coupes pétrolières composées d’hydrocarbure lourd, de
température d’ébullition élevées (>350°C). Cette température marque la limite habituelle des
températures d’ébullition des hydrocarbures constituants les gasoils, compte tenu des exigences de
tenu au froid. Quelque soit le procédé utilisé (y en a 3) la conversion est obtenue en réalisant des
réactions chimiques de craquage des molécules d’hydrocarbures lourdes.

Le craquage
Il consiste à provoquer la rupture de liaison carbone-carbone dans les chaînes d’hydrocarbure ce qui
génère des chaînes de molécules plus courte à température d’ébullition plus basse.
Une charge lourde est ainsi transformée (du moins en partie) en produit léger pour la distillation 1 et 2.

Les 3 procédés de conversion de charges lourdes


 Qui résulte des moyens mis en œuvre pour obtenir la rupture des chaines carbonés.
- craquage thermique : température
- craquage catalytique : température + catalyseur
- hydrocraquage : température + catalyseur + hydrogène

 Pour atteindre des performances de craquage suffisante, les procédés industriels de craquage
thermique travaillent au minimum à 440/450°C. Associé à la température, le temps de séjour
pendant lequel on porte une charge lourde à température est également un facteur important :
tempéature élevé/ temps de séjour faible ou Température relativement basse (min de 440) / temps
de séjours important

Il existe trois types de craquage :


 Thermique : utilisation de la température

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Seuil de craquabilité des hydrocarbures lourds 400°-420°. Plus la température est élevée, moins le
temps de séjour est important. Le craquage thermique est peux sélectif car beaucoup de gaz et de
coke, les produits sont de mauvaises qualités.

 Catalytique
Les catalyseurs de craquage modifient le mécanisme et accélère sélectivement les réactions chimiques.
Ce procédé va orienter sélectivement la cassure.
Il y a deux avantages à faire du craquage catalytique malgré son coût plus élevé :
- Meilleur structure du rendement c'est-à-dire qu’il va produire plus de distillat et moins de
goudron et de coke
- Réduction du niveau de température. La molécule se casse plus vite sans avoir besoin de plus
d’énergie.
Les produits obtenus sont toutefois de qualité moyenne et contiennent des oléfines. C’est pourquoi
pour avoir un meilleur produit, il faut utiliser le troisième type de craquage, l’hydrocraquage

 L’hydrocraquage
L’hydrogène ajoute au processus de craquage les vertus de l’hydrotraitement. C’est à dire que l’on va
obtenir des produits plus saturés en hydrogène.

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Par ailleurs, la présence d’hydrogène empêche la création de coke. Le coke n’a véritablement aucune
utilité et c’est un très gros polluant. Il ne reste qu’à le brûler. Il permet de saturer les molécules grâce à
l’introduction d’hydrogène. Cela permet une excellente sélectivité de craquage en ciblant les
essences, gasoils et kérosènes. Pas de formation de coke mais l’inconvénient est le prix de l’hydrogène
élevé.

Rappel

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V. Le trading de pétrole

A quelle date remonte le trading ?


Ses premières formes ont pris le jour au 16eme siècle à Venise. Il s’agissait d’un point d’entrée entre
l’orient et l’occident. C’est également sur cette place que les juifs étaient massivement présents. Grâce
à eux, nous avons pu assister à l’émergence d’une sorte de technique semi bancaire avec le
financement du transport de cargaisons.
Le trading comporte les notions de prix, d’exposition au risque. Celui-ci a pris son envol avec la
découverte du continent américain. A partir du 19e siècle, vraie émergence du trading de pétrole grâce
au développement industriel (développement de technique pour vendre les produits, sophistication des
procédé, etc.) un partout dans le monde.

Les différentes sociétés qui incarnent le négoce de pétrole :


On distingue 4 intervenants dans le trading et le négoce
 Les sociétés universelles : Cargill, Dreyfus, Glencore  sociétés ayant les connaissances et
le réseau.
 Société familiale : Mark Rich.
 Les bancaires : Goldman Sachs, la filiale de Bear Stearns, Morgan Stanley.
Mais soucis de conflits d’intérêt car elles deviennent en concurrence avec ex. Total car il est
client de la banque.
Il y a conflit d’intérêt avec la société de négoce bancaire. Concept de la muraille de Chine :
aucun échange d’information entre deux entités de la banque ayant un conflit d’intérêt d’où :
 La séparation physique entre les gens
 Faire signer aux personnes leur responsabilité personnelle
 Enquête de l’AMF sur les volumes de cours

 Le département chez les raffineurs qui font du négoce de produit pétrolier brut. Les raffineurs
ont une intégration verticale (exploration, raffinage, vente) mais peuvent être parfois en
excédent ou en déficit de pétrole.

2 types de problèmes
 Le conflit d’intérêt : être tradeur lorsque l’on appartient a une grande société pétrolière.
 Les sociétés de négoce bancaire : tout le négoce de matière première est principalement lié à
la banque. Les grandes banques mondiales financent les matières premières ainsi que les
entreprises de négoce.

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Les banques peuvent donc savoir à l’avance si les entreprises sont long ou short et donc
deviner les tendances de marché d’où le problème de délit d’initié. Pour éviter ces problèmes,
la création d’un système de compliance a été faite et plus précisément nommé la muraille de
chine. Séparation hermétique des départements pour éviter toute fuite d’informations.

Structure d’une société de trading


Au front, on oppose la fonction de vente (ou marketeur) de la fonction de tradeur. Le vendeur connait
son produit (le sous jacent), il connait le marché. Il va donc faire de la prospection, il possède un
reseau de clients.
Le tradeur quant à lui maitrise parfaitement les marchés financiers, les techniques de couvertures pour
ainsi pouvoir déboucler ou prendre une position en connaissant parfaitement les risques auquel il est
exposé. Avec cela, on maximise les chances de gagner et minimise les pertes. Le tradeur doit
également bien anticiper.

Service logistique : Il y a 3 évènements majeurs à la charge du logisticien :


1. Acceptation ou l’amendement du contrat, il vérifie l’éxecutabilité du contrat
2. Mise en œuvre du contrat
3. Gestion des stockages

Les fonctions plus back office


Dans une compagnie de négoce de produit pétrolier, certains métiers vont être d’une nature plus back
office que les autres. Il en existe principalement 4 :
 Trésorerie
 Comptabilité
 Contrôle des risques : les contrôleurs de risque doivent prendre en considération plusieurs risques.
 Risque de contreparties
 Risque opérationnel (explosion, transport, tirant d’eau = la distance entre le fond du bateau et
le sol marin, etc.)
 Risque de marché : capacité à limiter les positions prises car elles peuvent générer un risque de
PnL lié exclusivement à la variation du prix des produits sur lesquels une position a été prise.
 La logistique : dans cette fonction, on va organiser l’exécution du contrat, rédiger le contrat, et
gérer les stocks

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Module 2 : Le marché physique du pétrole

I. Historique du marché du pétrole


 De l’origine jusqu’à la WWII
En 1870, John Rockefeller créa la Standard Oil dont ses activités initiales étaient dans le secteur aval
c’est à dire la distribution du produit pétrolier.
Son groupe contrôlait 80%-90% du raffinage, des transports, de la distribution et le commerce du
pétrole aux USA. De cette main mise, il était très compétitif à l’exportation au détriment des bruts de
Russie et des îles de la sonde.
Par rapport au reste de l’industrie pétrolière, la standard oil obtenait une rémunération de son capital
double.

Malheureusement, elle s’est vite accommodée de méthodes d’espionnages et d’intimidations. Victime


dès lors d’attaques de toutes origines, y compris des médias, une action judiciaire a finalement abouti
en 1911 à une décision de la cour suprême prescrivant son éclatement en 34 sociétés indépendantes.
La Standard Oil NY devint par la suite Mobil, et la Standard Oil New Jersey devint Exxon.

Il y a par ailleurs le développement du pétrole russe fait par trois compagnies pétrolières : Rothschild,
Shell, et Nobel dont la production dépassera parfois la production américaine.
A cette même époque on découvre des gisements au Mexique et en Indonésie. Au lendemain de la
1ere guerre mondiale, l’industrie pétrolière américaine dominait le secteur par l’importance de sa
production, la taille de son marché national, et son avance technologique.

Succédant à la période de pénurie engendrée par la première guerre mondiale qui révèle la condition
stratégique de posséder les matières, la surabondance d’offre se manifeste à partir des années 20 liées
à l’augmentation de la production US, la mise en valeur des ressources du Venezuela, le
développement de la Roumanie et de la Pologne, et la reprise des ventes à bas prix de l’URSS. A
prendre également en considération l’émergence des automobiles, ainsi que l’augmentation des
structures pétrolières.

En 1927, Shell et Mobil se livre à une guerre des prix aux indes. Cette guerre des prix va s’étendre à
tous les marches et l’équilibre financier de toute l’industrie va s’en trouver affectés.
Toutefois les groupes européens qui n’ont pas l’assise d’exploitation sur leur marché national comme
les entreprises américaines. Elles vont s’en sortir plus fragiles.

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Le président de Shell, qui était le président d’une société européenne présente aux USA, invita ses
homologues d’Exxon, BP, Gulf et Amoco à passer un week end dans son château pour chasser le coq
de bruyère. En sort un achnacarry avec plusieurs objectifs :
 Sortir l’industrie de son état de dépression.
 Maintenir les positions respectives atteintes par le biais de quotas (distribution, production).
 Diminution des coûts d’approvisionnement par le biais d’échange.
 Conserver le même système de prix = le prix d’un produit est égal au prix de départ du golf
du Mexique plus le prix du fret au lieu de livraison

Législation
Seules deux lois doivent être retenues :
- La loi de 1928 en France qui contingente les droits de raffinage, les importations et les mises à la
consommation.
- La loi de 1933 aux USA qui limite la production nationale avec des quotas d’extraction.

L’après guerre fut caractérisé par l’expansion prodigieuse du moyen orient. Pourtant les découvertes
sont anciennes : 1927 en Irak, 1932 au Bahreïn, 1938 en Arabie Saoudite et au Koweït.
Dans les années 50 les compagnies productrices du moyen orient publient ce qu’on appelle un prix
posté. Ce prix suivait l’équation suivante :

Prix golf du Mexique + fret jusqu’à la cote Est des E.U = Prix Moyen orient + fret moyen orient
jusqu’à la cote Est des Etats Unis.

Le système de rémunération appliqué en matière de produit pétrolier était comme dans tout secteur
minier le paiement au propriétaire du sous sol (l’Etat) d’une redevance qu’on appelle les royalties.

En 1950, l’Arabie Saoudite accepte un système de rémunération qui consistait à partager le bénéfice
réalisé dans la vente de brut par moitié entre l’Etat et les sociétés exploitantes. Concrètement le
bénéfice est le prix de vente – le cout de production – les frais de commercialisations.

En 1953, avec la guerre de Corée, qui a déclenché un phénomène d’augmentation de la demande donc
les prix ont augmenté et donc la production qui augmente. En 1956, les prix étaient redevenus au
même niveau qu’un peu avant la guerre de Corée. De nouveau les prix augmentent. Les cycles sont
assez courts à l’époque, le 15/09/1960 le seul pays Arabie, Koweït, Venezuela, Irak, Iran créent
l’organisation des pays exportateurs de pétrole dont l’objectif est l’unification des politiques
pétrolières des états membres et la détermination des moyens pour sauvegarder leurs intérêts.

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En 1970, l’arrivée du colonel Kadhafi en Libye qui va nationaliser toutes les concessions pétrolières
de Libye ce qui va être un détonateur dans les pays de l’OPEP pour faire la même chose.

En 1955, les 7 majors (Exon, Shell, Texaco, Bp, Chevron, Mobil, et Gulf) représentent 75% du
traitement de brut. En 1973, elles ne représentent plus que 50%. Et puis arrive le 1 er choc pétrolier de
1973 déclenché par la guerre Egypte contre Israël. C’est en 1979, 2 ème choc pétrolier, que va émerger
le marché du spot et les économies capitalistiques.
La place de NY va prendre de l’ampleur, les volumes qui vont être échangés sur cette plateforme vont
être plus importants et donc une capacité à faire face à toutes les demandes.
En 1979, la révolution Iranienne provoque une nouvelle flambée du prix du brut. Les deux chocs à 6
ans de distance confortent les esprits que l’OPEP est le seul maitre des prix et que les cours du pétrole
sont dans un mouvement de hausse inéluctable. L’objectif des pays consommateurs est alors de limiter
leur dépendance vis-à-vis des pays du golf avec succès. La hausse des prix va permettre de mettre en
œuvre les champs d’exploitation sous marin en mer du Nord et bien sur aussi l’émergence de la
production Russe.

En 1982, la production hors OPEP du monde occidental dépasse celle de cartel. Inquiète de voir ses
parts de marchés diminuer, l’Arabie Saoudite se lance en 1983 dans une guerre des prix qui est
culminée en 1986. La part de l’OPEP qui était tombée jusqu’à 29% est revenu à 40%.

Sources CPDP - Données 2009

PRODUCTIO CO CAPA DE
RESERVES N NSOMMATION RAFFINAGE
(
( (milli millions
(millions T) millions T) ons T) T/an)

AMERIQUE NORD 26.513 14,35% 433 11,52% 940 24,21% 990 22,71%
Etats-Unis 2.609 1,41% 330 8,79% 843 21,72% 888 20,37%
Canada 23.904 12,94% 103 2,73% 97 2,50% 102 2,34%

EUROPE 15.306 8,28% 841 22,38% 914 23,54% 1.262 28,94%


Norvège 911 0,49% 108 2,86%
Royaume-Uni 421 0,23% 68 1,81% 74 1,91% 93 2,14%
Allemagne 114 2,94% 121 2,76%
Belgique/Luxembourg 39 1,00% 40 0,92%
Espagne 73 1,88% 64 1,46%
France 88 2,27% 98 2,24%
Italie 75 1,93% 117 2,68%
Pays-Bas 49 1,26% 60 1,38%

19
CEI 13.489 7,30% 630 16,77% 0,00% 0,00%
dont Russie 8.186 4,43% 494 13,14% 125 3,22% 271 6,22%

AMERIQUE LATINE 18.423 9,97% 488 12,98% 343 8,84% 406 9,30%
Mexique 1.419 0,77% 154 4,08% 86 2,22% 77 1,77%
Venezuela 13.558 7,34% 125 3,32% 27 0,70% 64 1,47%
Argentine 22 0,57% 31 0,72%
Brésil 104 2,68% 95 2,19%

AFRIQUE 16.250 8,80% 460 12,25% 144 3,71% 164 3,76%


Algérie 1.664 0,90% 78 2,06% 15 0,39% 23 0,52%
Libye 6.040 3,27% 77 2,05%
Nigéria 5.075 2,75% 99 2,64%
Egypte 34 0,88% 36 0,83%

EXTREME ORIENT 5.476 2,96% 380 10,11% 1.206 31,07% 1.176 26,98%
Chine 2.776 1,50% 189 5,03% 405 10,43% 340 7,81%
Australie 43 1,11% 36 0,83%
Inde 149 3,84% 142 3,25%
Indonésie 62 1,60% 51 1,16%
Japon 198 5,10% 231 5,30%
Singapour 52 1,34% 68 1,56%

PROCHE ORIENT 102.777 55,63% 1.156 30,76% 336 8,66% 362 8,31%
Arabie Saoudite 35.798 19,38% 460 12,23% 122 3,14% 104 2,39%
Irak 15.689 8,49% 122 3,24% 0,00% 0,00%
Iran 18.775 10,16% 202 5,38% 84 2,16% 73 1,67%
Koweit 14.188 7,68% 121 3,23%

TOTAL 184.745 100% 3.759 100% 3.882 100% 4.360 100%


OPEP 129.779 70,25% 1.575 41,90%

Au niveau de monde en 2009 j’ai produit 3,7 milliards et j’en ai consommé 3,9 Mds. C’est à dire
qu’on consomme plus que ce que l’on produit. On puise donc dans les réserves.
Les grands flux d’échange  USA gros consommateur et gros producteur. Une partie du déficit arrive
du Mexique, et du Venezuela. Le complément provient de l’ouest de l’Afrique (Nigéria, Libye).
L’Arabie saoudite est le distributeur mondial.
2e pole de production, l’Europe. Certains ne produisent rien et consomme beaucoup avec des capacités
de raffinage égales à leur consommation. Ils importent donc brut pour raffiner sur place.
3e pole de consommation, l’extrême orient avec la chine qui n’a pas encore une capacité de raffinage
mais qui consomme plus. Elle importe donc du produit raffiné.

L’évasion du Koweït en 1990 qui provoque un éphémère monté du pétrole. En 1991 les prix repartent
à la baisse pour atteindre 10$ en 1998. L’OPEP étant incapable de réagir, les saoudiens avec les
vénézuéliens sont allés chercher d’autre alliés en dehors du cartel pour contrôler les cours : Mexique
en 99, Russie en 2001 pour essayer de convaincre la planète qu’un niveau satisfaisant tant pour un
consommateur qu’un producteur tournait autour de 25$. Les attentats du 11/09/2001 font entrer le

20
monde dans une récession qui entraine une baisse de la demande ainsi qu’une baisse des prix jusqu’à
18 $ en septembre 2001.

Pendant toute la décennie qui a suivi on va avoir l’émergence de la Chine et de l’Inde qui vont retirer
le prix du baril a la hausse pour atteindre un prix du baril à 140$. En septembre 2008 le prix du baril
va descendre drastiquement face au recul général de la demande.

Concrètement il va y avoir une activité indépendante des alimentations qui sont faite par l’OPEP. Ces
places indépendantes s’incarnent là où il y a de la demande : on va voir émerger 3 zones I ou les
échanges vont se multiplier. D’abord la zone autour de la métropole du sud est des EU (NY),
deuxième sur la zone de Rotterdam, et 3 ème la zone de Singapour du coté de l’Asie. Pour que ces 3
endroits stratégiques ou il y a naturellement des fortes demandes, émerge en terme de liquidité et de
volume d’échange, il a fallu créer des conditions d’un tel volume d’échange. Si on prend la zone de
Rotterdam, l’avantage c’est que c’est un grand port et c’est la ou le rein fini sa course (zone pas mal
peuplée en Hollande, Belgique, Allemagne du sud, l’Est de la France et une partie de la Suisse).

Les autorités néerlandaises vont avoir l’intelligence de mettre les investissements pour que les
échanges soient multipliés : d’abord par l’installation de portuaire accessible aux grands pétroliers (les
VLCC). Deuxièmement une situation fiscale attrayante pour que les Sté pétrolière y développe des
capacités de raffinage. Troisièmement la construction de capacité de stockage y compris par des Sté
dites indépendantes. Quatrièmement la mise en service d’un oléoduc de produit fini capable
d’acheminer 10 millions de tonnes par an entre Rotterdam et Duisbourg. Et donc la capacité d’avoir un
prix tous les jours. Cette activité quotidienne est liée à un courant intégré qui sont essentiellement les
compagnies pétrolières. Un courant indépendant d’autres types de Sté pétrolières donc des Sté qui ne
sont pas intégrés. Il ya des Sté qui font que du stockage, ou que de la distribution ou que du raffinage.
Ce courant indépendant consiste à ce que chaque maillon de la chaine fasse leur business.

Tous les jours il ya des échanges de produit qui se font sur un base de prix qui s’appelle Spot (=offre
marginal en dehors du cours intégré qui vont se mettre d’accord chaque jours) c’est le faite que sur un
mh capitalistique on a la demande qui se met d’accord sur un prix avec l’offre chaque jours. On va
avoir deux manières de constituer un prix :
- Prix en valeur absolu donné par les marchés financiers WTE ou le BRENT
- Prix Platt’s (filiale de S&P): les acheteurs et vendeurs se rencontrent pour fixer un prix.
Platt’s cote les différents produits : NWE (Hambourg/le Havre), FOB, CIF (les
incoterms), MED, JET, FOD, Fuel
Le prix qui est affiché tous les jours par Platt’s sont construit en prenant la référence valeur absolu qui
est publié sur les marchés financiers
21
22
Module 3 : Marché à terme, Marché organisé

Le premier marché à terme ou encore contrat pétrolier a été créé en novembre 78 sur le NY
Mercantille Exchange et il portait sur du Fuel. Son utilisation devient massive en 1982, le premier
contrat de brut voit le jour sur le NYMEX en 1983. Pour la bourse européenne qui s’est appelé
International pétrole le lancement d’un contrat de Brent fut plus hésitant. Après deux essais
infructueux le succès fut au rendez-vous en 1988.

Qu’est-ce qu’on appelle un marché à terme commercial ?


C’est une institution permettant l’échange de droit sur une marchandise spécifique disponible dans
l’avenir. Le vendeur cède à un prix publié par le marché un droit sur une quantité donnée que
l’acheteur pourra exercer à l’échéance en exigent la livraison. Les droits sont matérialisés par des
contrats aux clauses fortement standardisées donc fongible entre eux, qu’on appelle contrat de bourse
ou futures. Ces contrats sont enregistrés auprès d’un organisme financier appelé chambre de
compensation qui assure la bonne fin de l’opération et se substitue dans les droits et obligations des
cocontractants.

Standardisation du contrat
Cette standardisation va porter sur différents caractéristique du contrat :
La quantité :
Quand on achète un Futur à échéance sur le marché à terme on achète toujours la même quantité. Il y a
différents type de mesure (sucre=Kilo / Brut=Baril). Un contrat de pétrole = 100 tonnes.

La qualité :
La qualité du produit doit être spécifiée sa viscosité, tenue au froid, point d’éclair, etc.

La livraison :
On distingue trois modes de livraison :
- CIF= assurance + transport. Le produit sera mis à disposition de l’acheteur, celui-ci devra
venir le chercher là où il souhaite.
- FOB= Le prix ne qualifie aucun endroit. Le transport est à la charge de l’acheteur. C’est le
contrat qui va préciser qui doit payer la taxe de transport.

Le lieu de livraison :
Le produit doit être mis à disposition de la zone ARA (Amsterdam, Rotterdam, Anvers). D’autre port
sont à la disposition, mais Chambre de Compensation peut alors imputer une décote au prix.

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La date de livraison :
On donne toujours une flexibilité sur la date de livraison (dût au problème météorologique) de 5 jours
à celui qui est en charge du transport. La période de livraison et toujours fixé pendant la 2ème moitié du
mois. Dans cette période (environ 15 jours) l’acheteur va déterminer des plages de 5 jours pendant
laquelle il va devoir chercher le produit.

En revanche on a une sorte de limite à cette standardisation, les besoins particuliers en fonction d’une
politique d’approvisionnement ne peuvent pas être satisfaisants. Un contrat c’est 100 tonnes. On ne
peut pas acheter ou vendre une quantité < a 500 tonnes. La période de livraison est du 16 jusqu’à la fin
du mois. Echéance de Juin : Long de 10 contrats : échéance fin juin. A midi long de 1000T, à 14h on
doit envoyer a notre courtier la position qu’on a et quand on est long on va indiquer le lieu de
livraison. Le plus tot possible la chambre de compensation va nous mettre en face de notre
contrepartie. Le lendemain a 10h maximum on doit annoncer au vendeur les périodes de 5 jours
pendant lesquelles on va exécuter, prendre livraison de notre produit. Au plus tard 48 heures ouvrée
avant chaque date du début d’enlèvement, l’acheteur va donner le nom de la barge qui va prendre la
livraison. A partir de ce moment il désigne conjointement un inspecteur indépendant caractérisé par 2
choses : grande garantie financière et il faut qu’il bénéficie d’une connaissance d’expertise importante.
Le vendeur doit fournir les documents au plus tard le 6 ème jour après le chargement de la barge : titre
de propriété, certificat de qualité, certificat d’origine. Peu de pourcentage de contrat échangé sur ce
marché vont faire l’objet d’un véritable échange à l’échéance.

Caractéristique du contrat future :

I- présence d’une chambre de compensation : tout contrat future est conclu avec un tiers
identifié (la personnalité du cocontractant est essentielle) ; mais la négociabilité des contrats va à
l’encontre de ce principe. C’est donc le rôle de la chambre de compensation d’endosser la
responsabilité financière et de performance des marchés organisés. 5 moyens :

1) elle s’entoure de courtiers dûment sélectionnés (pour être membre de marché : garantie financière
& capacité à honorer les contrats) ; rôle : faire appliquer le règlement du marché organisé – en
charge d’assurer la continuité du rôle de chambre de compensation

2) Initial margin (de 10 à 15% du risque nominal pris)

3) Appels de marge (variation margin) : payer pertes potentielles.


e.g. A 100 contrats Dec 230$/MT
initial margin = 500$/contrats = 50 000$
variation margin : hyp. Lendemain Bid=231.25 – ask=231.50
= +10 000 *1.25 = 12 500$ (car 1 contrat = 100 MT)

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4) Limites de positions – frein à la liquidité (actionnaires=membres) & à la transparence du marché
(corner) + risque de défaut (risque systémique). Aux US : chaque membre (qui portent contrats de
leurs clients) ont une position limitée au prorata du nombre de parts détenues.

5) Limitation des fluctuations quotidiennes des cours voire suspension des cotations – pour
l’efficacité des appels de marge et éviter que les pertes d’un seul opérateur soient > au fond de
garantie. (appels de marges sur prix settlement – seulement en fin de journée – limite le caractère
hyper spéculatif).

II- La livraison physique assure la légitimité


[Note : en cas de défaut d’une contrepartie, la chambre de compensation se substitue et fait un appel
d’offre pour une livraison]
Contrat Gas Oil de l’IPE & Heating Oil du NIMEX – clauses précises concernant le physique (limite :
difficulté de la procédure physique)
e.g. IPE : alternative delivery procedure ADP): à l’échéance; si contrepartie accepte, devient
transaction de gré à gré (la chambre de compensation décline alors toute responsabilité après) ;
avantage : plus flexible & possibilité cash settlement ou discount par rapport à la qualité…

III- Les modes d’utilisation

- spéculateur / investisseur / trader pétrole : positions directionnelles

- intermédiation dans la filière du produit (e.g. raffineur) : se protéger par contrats à terme
contre le risque de variation du prix.

- Négociants (traders physiques) : surtout contrats pour couverture

e.g. couverture futures (Net PNL : -0.75$/MT)

28/09 12/12/03 PNL

28/09 V « Papier » (Forward)Dec 220.5 A @ 232.50$ -12.50$/MT


20000MT CIF Med $/MT

A Future Dec 200 contrats (FOB 219.5 V @ 231.25$ +11.75$/MT


Rotterdam) 0$/
MT

- producteurs / consommateurs (end users) : extrémité de la chaîne


Stratégie de valorisation de leur production ou maîtrise du coût de leurs matières premières
(couverture : en fonction de l’aversion au risque, et de ce que fait la concurrence) e.g. compagnie

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aérienne achète des contrats à terme avec une couverture beaucoup plus importante, vs station service
qui se base plutôt sur le prix spot (mais verrouillent les quantités)

Organisation d’un squeeze :


Future & physique (& quand livraison physique pour le future)
e.g. Phibro (échec) en 96 sur l’IPE – 2 hivers de suite – long futures & physique
Le prix a augmenté uniquement sur la place régionale
Limite du squeeze : difficile de connaître le montant physique total disponible / financement lourd /
acheminement et stockage…
Cargill après : positif car crédibles : ne sont pas obligé de revendre le produit sur place (sinon
effondrement des prix) mais cargill : export vers US

Certitude de disposé d’un approvisionnement. Il sert essentiellement à la couverture de prix.

Il existe différents types d’intervenants sur le marché à terme. Les spéculateurs, et les entreprises
consommatrices de pétroles comme les producteurs, les raffineurs ou encore les compagnies aériennes.
Raffineur : il achète le pétrole brut et se couvre en vendant des sous jacent de pétrole raffiné.
Il va jouer sur l’écart de prix entre le brut et le raffiné. On appelle cela le spread de qualité ou encore
le crack spread. Un raffineur va rentrer dans un crack spread quand celui-ci est au moins égal à son
point mort c’est à dire à ses coûts (énergie, salarié, amortissement, etc.) .Néanmoins, le crack spread
est limité car quand un crack spread est trop important, des arbitrages se font et par conséquent le
spread se rétrécie.
Les compagnies pétrolières : sa stratégie est d’être long sur le produit car elle doit le vendre.
Elle décide un investissement couteux lorsque le prix sur les marchés à terme légitime une charge
d’exploitation importante. Le prix du marché doit au moins être égal au prix de production pour
commencer la production sur les champs pétroliers. Sa couverture sur le marché à terme va dépendre
de son aversion au risque. Si la compagnie est averse, elle va couvrir un pourcentage plus important
que lorsque qu’elle ne l’est pas car elle pense davantage à ce que le prix baisse. C’est pour cette raison
qu’elle préfère bloquer sa production à un certain prix plutôt que de prendre plus de risque. Par contre,
si on pense que le prix va monter, la stratégie est de ne pas se couvrir
Les entreprises consommatrices de pétrole : les compagnies aériennes par exemple. Leur
stratégie est de shorter le produit car il faut qu’elle l’achète. Elle achète long du kérosène voir un autre
contrat qui se rapproche le plus du kérosène si celui-ci n’est pas disponible.

La limite des marché à terme est qu’il reste ferme. Il s’agit d’une obligation d’achat. C’est pour cette
raison que les options sont apparues car elles donnent un droit et non une obligation, à l’inverse donc
des futures.

26
Les raffineurs (achète le pétrole brute et vend le sous-jacent raffiné sur une même échéance à terme :
leur position naturelle c’est être long du brut et short du produit raffiné. Le différentiel entre achat de
pétrole brut et vente de produit pétrolier raffinés permet d’absorber leur point mort. C’est le
crakspread. Si le Crakspread offert par le marché permet d’éliminer le point mort du raffineur il va
l’acheter et il en achètera d’autant plus que son aversion au risque est grande.
Un raffineur va acheter un Crakspread dans un marché à terme pour locker (sécuriser) sa recette et
s’assure sa recette dans le but de pouvoir payer ses couts fixes et variables. Ainsi le raffineur élimine
par anticipation un risque qu’il estime trop grand.

Les compagnies aériennes sont de gros consommateur d’énergie. Ils sont intéressé par l’achat de
kérosène comme sous-jacent ou ce qui s’en rapproche c'est à dire du Gasoil ou à défaut du fioul ou en
dernier recourt du Brut.
Si la compagnie trouve que les prix sont corrects que fait-elle ? En acheter plus ? Stocker ? Acheter le
spot vendre le future ? : tenir compte de la stratégie du concurrent et adapter sa couverture par rapport
à celle de ce dernier, tout en tenant compte de notre propre aversion au risque.

La compagnie pétrolière essayera quant à elle de vendre sa production au plus vite. En fonction du
cout d’exploitation elle vend sa production. Si champ A plus cher en cout d’exploitation que B. Elle
va commencer à vendre A que quand le prix sur les marchés à terme arrive à dépasser les couts
variables. Pour se prémunir contre le risque de la baisse du prix elle pourra vendre des futures sur le
Brut ( plus son incertitude sur le prix est grand , plus elle se couvrira en vendant des futures).

Le spéculateur : Cherche les arbitrages très faibles entre deux prix. Principalement Hedge funds, fonds
souverain, Fond de pension.

Le marché à terme du pétrole est très liquide. Seule une très petite partie des échanges traite du
physique. C’est principalement de la couverture ou spéculation. Les marchés dérivé du pétrole =
option ou swap. Les 3 grands marché à terme sont : NYMEX / ICE / Singapour

Les différents types d’intervenants sur un marché à terme :


- les spéculateurs
- corporate et institutionnel pour des raisons de couvertures. Les raffineries auront tendances a
acheté du produit et couvrir leur politique d’achat du brut. Le raffineur va acheter du pétrole
brut et va se couvrir en vendant des sous-jacent de contrat standard de produit raffiné. (le
Crack-spread).
- Le raffineur raisonne de la façon suivante sur un marché à terme : il va chercher à trouver les
informations concernant le prix auquel il va pouvoir vendre son brut.

27
- L’acheteur du crack spread est le raffineur afin de définir une recette. Ainsi il aura déterminé
l’impact de ses coûts. Le prix du produit raffiné ne peut pas être largement supérieur au crack
spread (prix du brut).

Les industries qui consomme de l’énergie, les compagnies aériennes. Elles se couvrent, elles sont
longs, elles vont acheter du kérosène. Si il n’y a pas du kérosène, il faudra acheter le produit qui s’en
rapproche le plus (du brut) soit le sous-jacent.
La compagnie trouve que les prix sont correctes du kérosène pour les prix des voyages qu’elle propose
du coup elle va acheter pour stocker.
En fonction des champs d’exploitation, les compagnies pétrolières ont des coûts de productions
différents. Elle va décider d’un investissement lorsque le prix sur le marché terme légitime une charge
importante.

Stratégie d’achat de matière première :


11/01/2013, F A 20 contrats Dec 3,25
01/12/2012, A Phy 20 contrats spot (puisque physique) à 4,25
01/12/2013, F V 20 contrats Dec 4,25
Le gain ici est de 1 suite à l’achat et à la revente du contrat future.

28
Module 4 : le spread

Dans ce module, nous allons développer les différentes positions de spread. On peut constater que sur
les matières premières on parle de différents types de spread.
On a les spreads :
 De place. Chaque place financière à un contrat sous jacent. Le spread de place est donc la
différence de prix entre deux produits sur deux places comme le WTI et le BRENT.
 De qualité. Spread entre deux qualités de produit (crack spread). Les raffineurs sont les
principaux intervenants en donnant également les limites de ces cracks spread.
 Sur les échéances ou time spread.

Etre long de spread c’est acheter l’échéance court terme et vendre l’échéance long terme.
Inversement pour être short du spread c'est-à-dire vendre l’échéance court terme et acheter l’échéance
long terme.

Terminologies propres aux matières premières :


Dans un marché en report  contrat Fev/Mars = - 2$/MT. Le signe est toujours négatif
Dans un marché en déport  contrat Jul/Dec = + 2$/MT. Le signe est toujours positif

Dans un marché en report

29
Dans un marché en déport

Qu’est ce qui détermine ces prix

30
 L’équilibre offre / demande du spot
 On sera capable de déterminer le prix actuel et l’échéance la plus proche en anticipant le prix du
mois suivant en évaluant le niveau de stocks + la demande :
- Si tension sur le court terme (guerre au moyen orient) : le prix court terme augmente avec
l’augmentation de la demande : backwardation.
- Inversement, soit contango : si on voit que les stocks ont tendance à croitre (hausse de l’offre
et/ou baisse de la demande)
 Ainsi on détermine la courbe grâce à la valeur absolue du spot et les anticipations de marché aux
conditions actuelles et tendue du marché

Quelque soit la courbe, ce qui détermine le prix des futures dans un futures proches c’est :
- l’échéance dit spot ( la valeur absolu est donné par l’équilibre offre/demande du spot)
- la visibilité sur le court terme, ex : la valeur absolue de juin sera déterminé par le benchmark et les
améliorations ou les dégradations de ce même benchmark (offre, demande). Quand il y a une demande
aujourd’hui il peut y avoir des tensions. Les gens achètent spot.

Sur le court terme il y a pas beaucoup de demande, la courbe est en contango (report), le prix en valeur
absolu est celui du spot.
Sur les produits pétroliers le marché intègre des saisonnalités. Sur les pics de consommation les prix
seront élevés. En janvier le fuel oil domestique connaît un pic de consommation de que l’essence en
période estival. Effets de saisonnalité (Ex : En décembre, le Gas Oil est + cher (déport en hiver), en été
l’essence est +cher (déport en été)
Il existe aussi des qualités été et des qualités hiver ; la qualité hiver étant plus exigeante.
Entre les échéances : logique du coût de stockage (sauf marché en déport)
Campagne de cash & carry positive quand contango (achat du spread en report initial) sur les
différentes échéances.

31
100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
May June July August

Exemple : Spread de temps

A June @220 – V Dec @235 (100 contrats = 10 000MT) (marché en report)


En juin, le spread n’a pas bougé, et on se retrouve long de physique. (Coût de stockage =2$/T/mois = 6
mois*2$=12$/T)
En Décembre : vente du physique au prix spot = 200$
Livraison du contrat Dec (encaissement de la variation margin de 35$/T)
Donc profit = 35$/T-12$/T=23$/T
Dans cette stratégie, il faut tenir compte :
1- de stockage
2- coût de financement de la cargaison
3- assurance

L’arbitrage n’est jamais parfait et s’apparente à un pari, car pour de grosses quantités, il faut un temps
assez important pour entrer dans le marché future (en plusieurs étapes) = 1 er effet de levier
(moyennage à la baisse)
Il faut également bloquer le coût de stockage quand il n’est pas cher.
2ème effet de levier : prime physique.

Autre exemple d’arbitrage : (contrat IPE Gasoil)


Fut : A 200 June @220$/T V 200Dec @232$/T
Coût de stockage = 2$/MT par mois.

32
Coût de financement : 2.05%
Assurance : 1$/MT

4 étapes :
1. Bloquer les Spreads : Achat court/ Vente long
2. Bloquer les coûts de stockage réserver les capacités de stockage car à la fin du « court » on
sera long de physique
3. Au mois de juin « le court » : 2 solutions
- Prendre livraison en faisant attention aux spécificités du produit. En effet, la livraison avec
des spécifications été, ne pourra être effectuée en l’état en Dec – spécificités au 1 er octobre de
tenue au froid – possibilité ajout d’additifs (chers), ou mélange de qualité e.g. ajout Jet (mais
flash point bas))
- ou simultanément acheter une cargaison en gré à gré qui aura les spécificités souhaitées
& déboucler la position future (différentiel entre prix OTC et future = prime physique)
Quel que soit la solution prise on est en spread.
4. Au mois de décembre :
Spot = 200$/MT Futures Décembre = 196$/MT
Rachat du Futures à 196$/MT et vente du physique à 200$/MT

Calcul du P&L :
 Coûts de stockage : -12$/MT
 Coûts de financement : -(6/12)*220*2,05% = -2,25$/MT
 Coûts d’assurance : -1$/MT
 Spread initial: +12$/MT (achat à 220 et vente à 232)
 Prime physique : +4$/MT (rachat du Futures à 196 et vente du physique à 200)
P&L = -12-2.25-1+12+4 = +0,75$/MT

Platt’s : société d'information rattachée à l'agence de notation Standard & Poor's et spécialisée dans
les marchés des matières premières.

Ex. de références pour une station-service :


FOB NWE (North West Europe) en général UK
CIF NWE
FOB/CIF Rotterdam
FOB/CIF Med (en général gênes)

33
Platt’s : Prennent la moyenne IPE et ajoutent prime physique (appellent tous les intervenants du
marchés ; les bids des acheteurs et les ask des vendeurs)

Swap basés sur la prime physique : (permettant de locker la prime physique)


Achat : Prix fixe 4$/MT
Vente : Prix variable Platt’s- moyenne IPE (ou settlement car difficile à calculer)
(Durée du swap le plus liquide : un mois en général)

Exercice :
May Dec
Futures A 279$/MT V 290$/MT
V 282$/MT A 310$/MT
Physique A 282$/MT V 310$/MT

Si le spread augmente, on continue la campagne et on a une perte de coût d’opportunité.


Si le spread diminue, on gagne pas mal de fric.

Dans un marché en report, tout le monde veut stocker du pétrole, donc les prix de stockage
augmentent.
A l’inverse, dans un marché en déport, personne ne veut stocker donc les prix de stockage diminuent.

Exemple d’arbitrage : en Dec sur 20 jours


?? Avant la vente du swap (V fixe, A Variable) :
couverture Platt’s : en dec vendre (prendre ref. Platt’s) : ainsi on n’est plus exposé au prix Platt’s
couverture moyenne IPE : en Dec achat chaque jour de 10 contrats Dec (200 au Total) prix settlement
(pour faire équivalent du settlement IPE)

Marché en cotango et spread qui baisse.

Stratégie de portage :
Bid Ask
Juin 500,25 500,50
-2 Juillet 502,25 502,50
-2 Aout 504,25 504,50
-1 Sept 505,25 505,50

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Acheter le spread Juin Juillet. On achète 500,50 et on vend 502,25
Achat=> 500,50
Vente=> 502,25
= -1,75 car cotango

V JJ Vente=> 500,25
Achat=> 502,50
= -2,25

- Je verrouille ce qu’il y a de plus volatile


- Je boucle les conditions de stockage
- Je prends connaisse du physique

Il y a trois manières d’exprimer le prix du pétrole


- Par le prix fixe (valeur absolue) ex 550$/t
- Par échéance court terme + prime ex Juin + 0,5 (prime physique)
- Par base de platzs : il ne fait que refléter le prix physique historique
o Platz = Filiale de Standar and Poor. Moyenne des Bid et Ask + moyenne de la prime
de la première échéance à terme

Ps : la prime fixe est utilisée plus que par des petits groupes.

Sur les phénomènes de spread on va pouvoir bâtir des techniques de Trading.


Dans un marché en report, sur mai/juin, on a un prix à -2$ (et si sa baisse on passe à -3$) .on achète
mai et vend juin. J’achète à 100$ et je vends à 102$ , je gagne pas vraiment parce que les échéances
sont différentes.
En regardant la courbe, on observe le prix du spot est le consensus du marché.
Une grosse partie du marché se fait sur les spread. Vendeur de mai et acheteur de juin ;
bid et ask sur la valeur absolu.
juin : 200$ juin : 202,25$
Juil :202$ juil : 202,25$
Dans le pire des cas on vend à 2,25$, on achète 1,75
Dans le contango, on peut réaliser du Cash and Carry.
May June
F A : 200 contrats V :200 contrats.

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Sur les futur j’achète en mai 200 long 200$/T et à Décembre je vends 200 à 210$/T.
J’achète 20000 T à 200$/T et je vends 203$/T.
En Déc le marché est à 190$/T , on couvre la position , on achète à 190$/T car on a vendu 200$/T.
May Décembre
T A 200 à 200$/T V 200 à 210$/T
V 200 à 203$/T A 200 à 190$/T
T+1 A 20000 T à 203$/T V 20000 T 190$/T

En T on encaisse 10$/T
En T+1 on perd – 13$/T
Les 10$ doivent couvrir le cout de portage entre Mai et Décembre.

Les réserves obligatoires est le faite qu’un pays puisse être autonome pendant 90jours. Obligation de
stock. Pour la quantité qui n’est pas stocké, il faut verser une redevance.
Le cout de financement : sera fait en se basant sur le marché monétaire.
Le cout de portage de la cargaison entre mai et décembre : cout d’emprunt à 1,75%.
203$*1,75/100*7/12=2,07 => cout de financement
Cout de stockage= 1$MT/Mois = 7$/T aux total+ 2,04$ (cout de financement) = 9,4$
Dans une campagne de Cash, quand le spread envisagé par le marché paye le cout de portage et le cout
de de stockage.
Un stockera des couts fixe qu’il doit amortir, il faut qu’il ait des clients, il va avoir des couts variables.
Son CA doit couvrir les deux couts.
Son prix doit permettre de couvrir ses CV.
Il va afficher un prix attrayant, si ces capacités de stockage se remplissent il va augmenter ses prix.
La courbe est donc déport.
Il va mettre son prix légèrement au-dessus du contango.
Le spread ne perd jamais de couvrir les couts de portage.
La prime physique (-) :
La prime physique est donnée par PLATS filiale de Standard& Poor
Moyenne sur le contrat sous-jacent+ la prime physique.
Vous êtes présent sur le marché grâce à la campagne de Cash and Carry.
NWE : FOB : 203 CIF : 203,25
ARA : FOB
MED : FOB : CIF

Comment couvrir le risque absolu ? Achat de Futur.


Echéancier de 40 lots par jour sur le spot. (40 lots sur la journée)
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Cargaison de 20000 T sera pricer par les différents prix aux différentes dates.
Trader : vente mai +2
Fixation du prix en valeur absolu : plus rare
Comment est construit le prix ?,quels sont les facteurs d’influence du prix ? ces facteurs influencent ils
à la hausse ou la baisse ?
Les spreads de temps
Le prix physique du cout du pétrole
Prix d’une cargaison :
Prix en valeur absolu
Prix PLATS : CIF,FOB, MED, ARA : prix bid /ask en valeur absolu.
Moyenne du prix spot qui a pricer le jour de cotation +- la prime physique
Juin+2= moyenne de Juin+2 (prix de référence de juin)
Exchange for Physical. Juin=250$/T +2 = 252$/T. livraison des lot de juin
Dans le trading physique, les données de départ ;
Ou en est la valeur absolu, ou en est la courbe (backwardation), les valeurs différenciés des différents
mois, la valeur du contrat financier Spot.
La Prime physique > en fonction de la rareté sur la place ( MED,ARA…)
Quand je reçois la cargaison, il faut émettre une facture à un prix : 250$+2$=252$
Un trader va prendre des :
Position de la valeur de spread, de prime physique, de valeur absolue.
Il faut couvrir le 250$ et revendre les lots à 250$
Exchange for physical : limiter la valeur absolu.

CASH And Carry :


On va utiliser le spread (cotango)
Cout de portage : le cout de financement (valeur absolu du produit et le cout d’intérêt) + cout de
stockage (il faut connaître le niveau actuel des couts de stockage sur le marché). Il faut prendre une
option (une offre ferme) ex : pendant 24h 10000 T à 100$/T.
On achète juin sur X contrat (long), on vend décembre sur X contrat : on lock le spread.

Si on vend à Platz notre produit physique avec une prime physique à +2. Si on veut être sûr de couvrir
cette position on peut faire un swap (acheter le swap c’est acheter la dimension fixe : prix physiques vs
variable. Et vendre le swap c’ est vendre le fixe et acheter le variable ) :
Acheter le Swap :
Achat Déc. + Omega (Omega c’est prime du physique) pour le fixe = somme de ts les prix Dec +
Omega
Vente Platt’s pour le variable = Platt’s = Somme de tous les Platt’s de Déc. / 20 (20 jrs ouvrés)
Vendre le Swap :
Vente De + Omega pour le fixe = somme de tous les prix Déc. + Omega

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Achat Platt’s pour le variable = Platt’s = Somme de tous les Platt’s de Déc. / 20 (20 jrs ouvrés)
Les Spread Inter place

Même philosophie que l’arbitrage de temps.


Exemple sur le pétrole :
Sur le ICE le LGO cote en dollar par tonne (cote par la masse). 1 contrat = 100MT
Sur le Nymex, le HO cote en Cents par Galon (cote en volume) 1 contrat = 1000 barils

On sait que 1 mètre cube = 6.29 barils = 264 gallons


Cas pratique d’arbitrage :
Juin cote sur ICE : bid=400$/MT / ask=400.25$/MT
Cout de transport 25$/T
A quel prix doit coter le NYMEX pour que l’arbitrage soit ouvert ?
Calcul :
Point mort = 425.25$/T
1m cube = 0.845 tonne ( ça va coter moins cher sur NYMEX
425.25*0.845 = 359.33 $/ m cube = 359.33$ / 264 galons
136.15 cents/ galons

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Pratique de Trading et gestion des risques

2 concepts à maitriser :
- Cartographier le risque de marché`
 Type de risque : il faut toujours distinguer le risque de marché directionnel (valeur absolue) du
risque de spread (temps, quantité) et du risque de qualité
 Les facteurs qui ont fait la stratégie (légitimation de la position). Book conjoncturel, book
structurel. Le crakspread, le cotango.
- Maitre en place des outils qui permettent de quantifier le risque
o Analyse du risque marché = savoir si on est Long ou Short sur la prime 11/09/01.
o Stop loss : Avoir fixé ex ante le montant qui coupe la pose. Doit être supérieur à 1 journée de
value atrisk.

Ce dont il faut faire attention en termes de risque :


- La position directionnelle
- La position du spread (temps, lieu, qualité)
- Se fixer une limite avec la value at Risk

Risque de marché = variation (dans le mauvais sens) des cours.


Risque de contrepartie = considération de garantie bancaire, physique afin de limité les risques. Se
sont les banques qui prennent souvent le risque de contrepartie.
Risque directionnel = Rencontrer des problèmes logistique, matériel lors de l’activité. (mare noire,
flashpoint, perte de cargaison). Assurance et franchise.

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Etude des 3 documents.

Trois types d’affrètements :


- Coque nue
- Tanker
- Location de bateau pour une destination. Pb de comptabilisation de la cargaison

I - Clause particulière
a. Description des caractéristiques du bateau :
i. Poids nu du bateau
ii. Tirant d’eau (profondeur d’enfoncement)
iii. Charger +/-
iv. Mode réchauffement (pour le pétrole)
v. Date de début/fin
vi. Type de cargaison

Chaque port à des caractéristiques différentes qui leur confèrent une note suivant :
- Zone géographique
- Taxe d’entrée/sortie
- Distance des autres ports

II - Conditions générales

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