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I. Présentation de la matière
Le pétrole est un hydrocarbure. Cette énergie fossile possède des caractéristiques intéressantes qui
peuvent lui donner soit une forme gazeuse (le gaz naturel), soit une forme liquide.
Ceci va être fonction des éléments chimiques qui la compose.
Majoritairement, on trouve du carbone et de l’hydrogène. Dans une moindre mesure, on peut y trouver
du souffre, de l’azote, de l’oxygène et des métaux tel que le nickel.
En termes de proportion, on parle de 84/87% de carbone et de 13/16% d’hydrogène.
L’atome carbone s’associe facilement avec d’autres atomes. Il y a deux axes qui permettent de faire en
sorte que le produit soit transportable : Sa construction intrinsèque et la facilité du carbone à s’associer
à d’autres atomes. De ce fait, une grande diversité de composé hydrocarbure se regroupent dans des
familles possédant des propriétés caractéristiques.
Certaines propriétés sont en relation avec l’utilisation des produits pétroliers et ont donc une incidence
directe sur les traitements de raffinage.
Caractéristiques physiques :
Le carbone est un atome tétravalent. Il possède 4 liaisons, simples, doubles, triples ou des
cycles benzéniques
L’hydrogène est monovalent. Il possède une seule liaison.
Les deux familles d’hydrocarbures :
- Saturé = Pas de double liaison, ni triple liaison ni cycle benzénique
- Insaturé = double / triple liaison car cycle benzénique.
Le cycle benzénique qui est constitué de 6 molécules de carbone avec très souvent 3 liaisons
doubles. Les liaisons doubles vont permettre d’identifier les hydrocarbures saturés de celles des
insaturés
Liaison simple
(méthane)
1
Liaison double
(éthylène)
Liaison triple
(acétylène)
Cycle benzénique
(benzène)
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La stabilité est le non changement d’aspect
FAMILLE 1 DES HYDROCARBURES : LES SATURES
- Les paraffines normales. Il n’a y pas de ramification, c’est donc saturé. CH4 (méthane). La chaine
peut être longue jusqu'à 50 atomes. Jusqu'à 4 atomes de carbone, elles sont à l’état gazeux. Au
delà elles sont à l’état liquide. C2H6 (éthane) C3H8 (propane) C4 (butane). La paraffine normale
= chaine linéaire.
Ce qui est important, c’est la teneur en hydrogène et la stabilité. Pour ces paraffines normales, la
densité et faible car saturé, la teneur au froid et mauvaise (passage de liquide à solide). La
combustion essence est bonne, mais mauvaise pour le diesel. La teneur en hydrogène est élevé est
la stabilité est bonne car saturé.
- les iso paraffines. Elles ont une densité faible, une bonne tenue au froid. La combustion essence
est bonne, combustion diesel mauvaise, caractère stable.
Les iso carburants saturés avec cycle (naphtène) ont pour caractéristiques : densité moyenne,
bonne tenue au froid, combustion moyen pour le diesel et l’essence, teneur en hydrogène moyen,
bonne stabilité. Les iso Paraffines = Chaines branchés.
- Le Benzène : densité élevé (on parle de masse volumique), bonne tenue au froid, combustion
essence bonne diesel mauvaise, teneur en hydrogène faible, stabilité bonne.
- Les oléfines : (qui n’existent pas à l’Etat naturel). On les trouve dans les produits pétroliers
commerciaux. De nombreux traitements de raffinage sont générateurs de carburants oléfiniques
En fonction du profil de pétrole, on sélectionne le type de produit que l’on raffine. On utilise le pona
pour mesurer la proportion de molécule dans un produit pétrolier.
Le pona est une mesure métrique qui va indiquer la proportion de paraffines, d’isoparaffines, de
naphtène, d’aromatique dans un produit pétrolier.
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Paraffines, Isoparaffines
Naphtènes
Aromatiques
C1-C2 GNL
Gaz C3 Propane
C4 Butane
C5-C11 Carburant auto
Naphta (matière première pour l’industrie
C6-C10
chimique – plastique notamment)
C10-C14 Carburéacteur
Liquide / solide C10-C24 Gazole moteur et fuel domestique
>C20 Fuels lourds
>C40 Bitumes
C-22C35 Paraffines
C37-C60 Cires
Digression :
La différence entre le SP95 et le SP98 c’est l’indice d’octane indiquant également une meilleure
qualité du produit.
De même entre le diesel et le fuel domestique, il s’agit de l’indice de cétane.
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- Fioul : domestique coloré en bleu (coupe pétrolière pas éloigné du diesel qui est coloré en rouge).
La distinction de couleur est faite pour le paiement de la taxe pour le diesel.
Afin de rendre le transport plus facile, on liquéfie. Il faut alors chauffer un brut jusqu'à :
- 200° pour obtenir un carburant Auto
- 360° coupe pétrolière fioul lourd/ huile / paraffine
- 550° pour le reste type bitume
Les attentes du client sont : le type de pétrole, et sa qualité. Suivant le mode d’utilisation, on
attend certaines caractéristiques :
- le produit doit rester pompable à une certaine température.
- Il ne doit pas être trop visqueux
Spécifications :
Chaque état impose une norme de qualité pour son pays. D’où des fiches de spécifications.
Il existe trois spécifications :
Douanière : qualité minimum exigée du produit pour le transit de celui-ci sur le territoire
Administratives : qualité minimum exigée du produit pour le commercialiser sur le territoire
Intersyndicales : qualités plus exigeantes que la spécification douanière
De nombreuses caractéristiques entrent en jeu dans cette fiche de spécifications. Il faut néanmoins
prendre considération (notamment en trading).
Point d’éclair Température au-delà de laquelle le produit s’enflamme
Point de trouble –
Température à partir de laquelle le produit se trouble, se solidifie
cloud point
Température limite de Température à partir de laquelle le produit ne passe plus à travers le filtre
filtrabilité du fait de sa solidité
Por point Solidification totale du carburant
Le contrôle des propriétés est normé. On donne des mesures et le mode opératoire a été normalisé par
les organismes accrédités (ex : l’AFNOR).
Les essais normalisés correspondent soit à des mesures de propriétés physico-chimique (ex : mesure
de la densité), soit des essais de simulation dans lesquels on place le produit dans des conditions
proches de son utilisation.
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La répétabilité donne la fourchette normale des valeurs obtenues par un même opérateur travaillant
dans un même laboratoire avec le même matériel et sur le même produit.
La reproductibilité donne la fourchette normale des valeurs obtenues par des opérateurs différents
travaillant dans des laboratoires différents avec un produit différent.
Pour le Trading de pétrole, aucun prix n’est avancé avant de connaître les qualités du produit. Si
une des spécifications n’est pas rempli, le produit n’est plus vendable. Deux solution
apparaissent : Reraffiner le pétrole / le blinder (le diluer)
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IV. Les étapes du raffinage
Pour être conforme aux spécifications des produits pétroliers, le pétrole brut doit être raffiné.
Ce raffinage doit suivre quatre traitements :
1er traitement : distillation
2e traitement : distillation sous vide
3e traitement : le fractionnement des gaz et essences
4e traitement : procédé de conversion de charges lourdes
Les rendements de coupe pétrolière offerte par les pétroles bruts peuvent être déterminés par le True
Boiling Point (point d’ébullition véritable).
Chaque coupe pétrolière obtenue par distillation correspond à un intervalle de volatilité que l’on peut
caractériser par la fourchette des températures d’ébullition normale ou par le nombre d’atome de
carbone des hydrocarbures qu’elle contient.
La correspondance obtenue entre intervalle d’ébullition et rendement d’un pétrole brut est obtenu par
la distillation true boiling point.
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180° −230 °
Coupe kérosène C 10−C13
Pour les jets. Intégration du kérosène parfois dans le gasoil pour remplir des
conditions de spécification (car le kérosène résiste mieux au froid que le gasoil).
On fait une distinction entre l’essence légère et l’essence lourde.
Ici, on récupère le léger à 80° (C5-C6). Le léger peut être directement vendu
pour la naphta (industrie pétrochimique) ou les carburants (qui devront subir
Coupe essence
quelques transformations).
(C5-C10)
On récupère le lourd à 180°. Cependant, le taux d’octane est encore peut
suffisant pour les carburants automobiles. Il va falloir le traiter encore une
nouvelle fois.
Il faut désulfurer cette coupe possède trop de souffre à la base pour pouvoir la
Coupe gasoil
commercialiser directement.
(C13-C15)
380°.
Cette coupe n’est pas commercialisable directement.
Coupe distillation
Il faut procéder à une conversion en charge lourde.
(C20-C50)
380°-400°
Coupe résidu Résidu (procédé de conversion des charges lourdes)
A partir du pétrole brut, le rendement obtenu pour chaque coupe dépend des points de coupe. C’est à
dire des températures d’ébullition qui marque la frontière entre 2 coupes adjacente. Gonfler les
Coupes : Ces points de coupes sont susceptibles de varier compte tenue des impératifs de production.
Chaque raffinerie, suivant sa situation géographique, type de client, etc, va élaborer ces propres coupes
pétrolières. De plus pour améliorer le rendement de la production, les ingénieurs vont « exagérer » les
normes pour obtenir plus de produit. Tout cela sous contrôle de qualité comme :
- point final de distillation (essence)
- point d’éclair (Kérosène)
- pont de tenu au froid (gazole)
- viscosité (fioul lourd)
La qualité d’un pétrole se reconnait en fonction de deux caractéristiques : le degré d’API et la teneur
en souffre.
Ci-dessous les différentes densités de pétrole sachant que la densité de l’eau = 1.
Les bruts légers les plus connus sont le WTI, le BRENT, et le Arabian Light.
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Sur les différentes coupes, on va alors redistiller. Par exemple, pour le gaz-essence, on va le passer au
débutaniseur qui va séparer le C4 du C5. Après on le passera dans le déméthaniseur et enfin dans le
décompaniseur.
Ainsi, des essences, on va distinguer les légères des lourdes. Des gaz, on va distinguer le butane du
propane.
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Coupe gaz et essences. On va le traiter pour différencier les gaz des essences :
- Passage dans le débutaniseur : séparer les C4 et les C5
- La couche gaz rentre dans le éthaniseur
- Le dépropaniseur différencie ensuite le propane du butane
Remarque : En baissant la pression on chauffe moins tout en récupérant autant de produit mais
avec le risque en moins de casser des molécules : c’est la distillation sous vide
C’est les résidus de ces traitements qui vont être utilisé dans la colonne sous vide.
Les produits obtenus seront soumit à un contrôle qualité.
Ce qui restera en bas de la colonne sera récupéré on le repasse dan une colonne sous vide à un degré
de température plus important :
Après le traitement sous vide, l’ingénieur pourra à nouveau maximiser le produit on lui faisant subir
un dernier traitement, celui de casser les molécules. De manière général, plus on avance dans les
traitements plus la quantité de produit utilisable baisse et plus sa qualité diminue.
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Procédé de conversion des charges lourdes
Le déséquilibre existant entre les débouchés des produits pétroliers et les rendements exigent d’avoir
recours à la conversion des produits lourds en produits léger.
Les installations de raffinage qui réalisent de telles transformations, sont appelées unités de
conversions. Elles reçoivent en charge des coupes pétrolières composées d’hydrocarbure lourd, de
température d’ébullition élevées (>350°C). Cette température marque la limite habituelle des
températures d’ébullition des hydrocarbures constituants les gasoils, compte tenu des exigences de
tenu au froid. Quelque soit le procédé utilisé (y en a 3) la conversion est obtenue en réalisant des
réactions chimiques de craquage des molécules d’hydrocarbures lourdes.
Le craquage
Il consiste à provoquer la rupture de liaison carbone-carbone dans les chaînes d’hydrocarbure ce qui
génère des chaînes de molécules plus courte à température d’ébullition plus basse.
Une charge lourde est ainsi transformée (du moins en partie) en produit léger pour la distillation 1 et 2.
Pour atteindre des performances de craquage suffisante, les procédés industriels de craquage
thermique travaillent au minimum à 440/450°C. Associé à la température, le temps de séjour
pendant lequel on porte une charge lourde à température est également un facteur important :
tempéature élevé/ temps de séjour faible ou Température relativement basse (min de 440) / temps
de séjours important
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Seuil de craquabilité des hydrocarbures lourds 400°-420°. Plus la température est élevée, moins le
temps de séjour est important. Le craquage thermique est peux sélectif car beaucoup de gaz et de
coke, les produits sont de mauvaises qualités.
Catalytique
Les catalyseurs de craquage modifient le mécanisme et accélère sélectivement les réactions chimiques.
Ce procédé va orienter sélectivement la cassure.
Il y a deux avantages à faire du craquage catalytique malgré son coût plus élevé :
- Meilleur structure du rendement c'est-à-dire qu’il va produire plus de distillat et moins de
goudron et de coke
- Réduction du niveau de température. La molécule se casse plus vite sans avoir besoin de plus
d’énergie.
Les produits obtenus sont toutefois de qualité moyenne et contiennent des oléfines. C’est pourquoi
pour avoir un meilleur produit, il faut utiliser le troisième type de craquage, l’hydrocraquage
L’hydrocraquage
L’hydrogène ajoute au processus de craquage les vertus de l’hydrotraitement. C’est à dire que l’on va
obtenir des produits plus saturés en hydrogène.
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Par ailleurs, la présence d’hydrogène empêche la création de coke. Le coke n’a véritablement aucune
utilité et c’est un très gros polluant. Il ne reste qu’à le brûler. Il permet de saturer les molécules grâce à
l’introduction d’hydrogène. Cela permet une excellente sélectivité de craquage en ciblant les
essences, gasoils et kérosènes. Pas de formation de coke mais l’inconvénient est le prix de l’hydrogène
élevé.
Rappel
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V. Le trading de pétrole
Le département chez les raffineurs qui font du négoce de produit pétrolier brut. Les raffineurs
ont une intégration verticale (exploration, raffinage, vente) mais peuvent être parfois en
excédent ou en déficit de pétrole.
2 types de problèmes
Le conflit d’intérêt : être tradeur lorsque l’on appartient a une grande société pétrolière.
Les sociétés de négoce bancaire : tout le négoce de matière première est principalement lié à
la banque. Les grandes banques mondiales financent les matières premières ainsi que les
entreprises de négoce.
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Les banques peuvent donc savoir à l’avance si les entreprises sont long ou short et donc
deviner les tendances de marché d’où le problème de délit d’initié. Pour éviter ces problèmes,
la création d’un système de compliance a été faite et plus précisément nommé la muraille de
chine. Séparation hermétique des départements pour éviter toute fuite d’informations.
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Module 2 : Le marché physique du pétrole
Il y a par ailleurs le développement du pétrole russe fait par trois compagnies pétrolières : Rothschild,
Shell, et Nobel dont la production dépassera parfois la production américaine.
A cette même époque on découvre des gisements au Mexique et en Indonésie. Au lendemain de la
1ere guerre mondiale, l’industrie pétrolière américaine dominait le secteur par l’importance de sa
production, la taille de son marché national, et son avance technologique.
Succédant à la période de pénurie engendrée par la première guerre mondiale qui révèle la condition
stratégique de posséder les matières, la surabondance d’offre se manifeste à partir des années 20 liées
à l’augmentation de la production US, la mise en valeur des ressources du Venezuela, le
développement de la Roumanie et de la Pologne, et la reprise des ventes à bas prix de l’URSS. A
prendre également en considération l’émergence des automobiles, ainsi que l’augmentation des
structures pétrolières.
En 1927, Shell et Mobil se livre à une guerre des prix aux indes. Cette guerre des prix va s’étendre à
tous les marches et l’équilibre financier de toute l’industrie va s’en trouver affectés.
Toutefois les groupes européens qui n’ont pas l’assise d’exploitation sur leur marché national comme
les entreprises américaines. Elles vont s’en sortir plus fragiles.
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Le président de Shell, qui était le président d’une société européenne présente aux USA, invita ses
homologues d’Exxon, BP, Gulf et Amoco à passer un week end dans son château pour chasser le coq
de bruyère. En sort un achnacarry avec plusieurs objectifs :
Sortir l’industrie de son état de dépression.
Maintenir les positions respectives atteintes par le biais de quotas (distribution, production).
Diminution des coûts d’approvisionnement par le biais d’échange.
Conserver le même système de prix = le prix d’un produit est égal au prix de départ du golf
du Mexique plus le prix du fret au lieu de livraison
Législation
Seules deux lois doivent être retenues :
- La loi de 1928 en France qui contingente les droits de raffinage, les importations et les mises à la
consommation.
- La loi de 1933 aux USA qui limite la production nationale avec des quotas d’extraction.
L’après guerre fut caractérisé par l’expansion prodigieuse du moyen orient. Pourtant les découvertes
sont anciennes : 1927 en Irak, 1932 au Bahreïn, 1938 en Arabie Saoudite et au Koweït.
Dans les années 50 les compagnies productrices du moyen orient publient ce qu’on appelle un prix
posté. Ce prix suivait l’équation suivante :
Prix golf du Mexique + fret jusqu’à la cote Est des E.U = Prix Moyen orient + fret moyen orient
jusqu’à la cote Est des Etats Unis.
Le système de rémunération appliqué en matière de produit pétrolier était comme dans tout secteur
minier le paiement au propriétaire du sous sol (l’Etat) d’une redevance qu’on appelle les royalties.
En 1950, l’Arabie Saoudite accepte un système de rémunération qui consistait à partager le bénéfice
réalisé dans la vente de brut par moitié entre l’Etat et les sociétés exploitantes. Concrètement le
bénéfice est le prix de vente – le cout de production – les frais de commercialisations.
En 1953, avec la guerre de Corée, qui a déclenché un phénomène d’augmentation de la demande donc
les prix ont augmenté et donc la production qui augmente. En 1956, les prix étaient redevenus au
même niveau qu’un peu avant la guerre de Corée. De nouveau les prix augmentent. Les cycles sont
assez courts à l’époque, le 15/09/1960 le seul pays Arabie, Koweït, Venezuela, Irak, Iran créent
l’organisation des pays exportateurs de pétrole dont l’objectif est l’unification des politiques
pétrolières des états membres et la détermination des moyens pour sauvegarder leurs intérêts.
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En 1970, l’arrivée du colonel Kadhafi en Libye qui va nationaliser toutes les concessions pétrolières
de Libye ce qui va être un détonateur dans les pays de l’OPEP pour faire la même chose.
En 1955, les 7 majors (Exon, Shell, Texaco, Bp, Chevron, Mobil, et Gulf) représentent 75% du
traitement de brut. En 1973, elles ne représentent plus que 50%. Et puis arrive le 1 er choc pétrolier de
1973 déclenché par la guerre Egypte contre Israël. C’est en 1979, 2 ème choc pétrolier, que va émerger
le marché du spot et les économies capitalistiques.
La place de NY va prendre de l’ampleur, les volumes qui vont être échangés sur cette plateforme vont
être plus importants et donc une capacité à faire face à toutes les demandes.
En 1979, la révolution Iranienne provoque une nouvelle flambée du prix du brut. Les deux chocs à 6
ans de distance confortent les esprits que l’OPEP est le seul maitre des prix et que les cours du pétrole
sont dans un mouvement de hausse inéluctable. L’objectif des pays consommateurs est alors de limiter
leur dépendance vis-à-vis des pays du golf avec succès. La hausse des prix va permettre de mettre en
œuvre les champs d’exploitation sous marin en mer du Nord et bien sur aussi l’émergence de la
production Russe.
En 1982, la production hors OPEP du monde occidental dépasse celle de cartel. Inquiète de voir ses
parts de marchés diminuer, l’Arabie Saoudite se lance en 1983 dans une guerre des prix qui est
culminée en 1986. La part de l’OPEP qui était tombée jusqu’à 29% est revenu à 40%.
PRODUCTIO CO CAPA DE
RESERVES N NSOMMATION RAFFINAGE
(
( (milli millions
(millions T) millions T) ons T) T/an)
AMERIQUE NORD 26.513 14,35% 433 11,52% 940 24,21% 990 22,71%
Etats-Unis 2.609 1,41% 330 8,79% 843 21,72% 888 20,37%
Canada 23.904 12,94% 103 2,73% 97 2,50% 102 2,34%
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CEI 13.489 7,30% 630 16,77% 0,00% 0,00%
dont Russie 8.186 4,43% 494 13,14% 125 3,22% 271 6,22%
AMERIQUE LATINE 18.423 9,97% 488 12,98% 343 8,84% 406 9,30%
Mexique 1.419 0,77% 154 4,08% 86 2,22% 77 1,77%
Venezuela 13.558 7,34% 125 3,32% 27 0,70% 64 1,47%
Argentine 22 0,57% 31 0,72%
Brésil 104 2,68% 95 2,19%
EXTREME ORIENT 5.476 2,96% 380 10,11% 1.206 31,07% 1.176 26,98%
Chine 2.776 1,50% 189 5,03% 405 10,43% 340 7,81%
Australie 43 1,11% 36 0,83%
Inde 149 3,84% 142 3,25%
Indonésie 62 1,60% 51 1,16%
Japon 198 5,10% 231 5,30%
Singapour 52 1,34% 68 1,56%
PROCHE ORIENT 102.777 55,63% 1.156 30,76% 336 8,66% 362 8,31%
Arabie Saoudite 35.798 19,38% 460 12,23% 122 3,14% 104 2,39%
Irak 15.689 8,49% 122 3,24% 0,00% 0,00%
Iran 18.775 10,16% 202 5,38% 84 2,16% 73 1,67%
Koweit 14.188 7,68% 121 3,23%
Au niveau de monde en 2009 j’ai produit 3,7 milliards et j’en ai consommé 3,9 Mds. C’est à dire
qu’on consomme plus que ce que l’on produit. On puise donc dans les réserves.
Les grands flux d’échange USA gros consommateur et gros producteur. Une partie du déficit arrive
du Mexique, et du Venezuela. Le complément provient de l’ouest de l’Afrique (Nigéria, Libye).
L’Arabie saoudite est le distributeur mondial.
2e pole de production, l’Europe. Certains ne produisent rien et consomme beaucoup avec des capacités
de raffinage égales à leur consommation. Ils importent donc brut pour raffiner sur place.
3e pole de consommation, l’extrême orient avec la chine qui n’a pas encore une capacité de raffinage
mais qui consomme plus. Elle importe donc du produit raffiné.
L’évasion du Koweït en 1990 qui provoque un éphémère monté du pétrole. En 1991 les prix repartent
à la baisse pour atteindre 10$ en 1998. L’OPEP étant incapable de réagir, les saoudiens avec les
vénézuéliens sont allés chercher d’autre alliés en dehors du cartel pour contrôler les cours : Mexique
en 99, Russie en 2001 pour essayer de convaincre la planète qu’un niveau satisfaisant tant pour un
consommateur qu’un producteur tournait autour de 25$. Les attentats du 11/09/2001 font entrer le
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monde dans une récession qui entraine une baisse de la demande ainsi qu’une baisse des prix jusqu’à
18 $ en septembre 2001.
Pendant toute la décennie qui a suivi on va avoir l’émergence de la Chine et de l’Inde qui vont retirer
le prix du baril a la hausse pour atteindre un prix du baril à 140$. En septembre 2008 le prix du baril
va descendre drastiquement face au recul général de la demande.
Concrètement il va y avoir une activité indépendante des alimentations qui sont faite par l’OPEP. Ces
places indépendantes s’incarnent là où il y a de la demande : on va voir émerger 3 zones I ou les
échanges vont se multiplier. D’abord la zone autour de la métropole du sud est des EU (NY),
deuxième sur la zone de Rotterdam, et 3 ème la zone de Singapour du coté de l’Asie. Pour que ces 3
endroits stratégiques ou il y a naturellement des fortes demandes, émerge en terme de liquidité et de
volume d’échange, il a fallu créer des conditions d’un tel volume d’échange. Si on prend la zone de
Rotterdam, l’avantage c’est que c’est un grand port et c’est la ou le rein fini sa course (zone pas mal
peuplée en Hollande, Belgique, Allemagne du sud, l’Est de la France et une partie de la Suisse).
Les autorités néerlandaises vont avoir l’intelligence de mettre les investissements pour que les
échanges soient multipliés : d’abord par l’installation de portuaire accessible aux grands pétroliers (les
VLCC). Deuxièmement une situation fiscale attrayante pour que les Sté pétrolière y développe des
capacités de raffinage. Troisièmement la construction de capacité de stockage y compris par des Sté
dites indépendantes. Quatrièmement la mise en service d’un oléoduc de produit fini capable
d’acheminer 10 millions de tonnes par an entre Rotterdam et Duisbourg. Et donc la capacité d’avoir un
prix tous les jours. Cette activité quotidienne est liée à un courant intégré qui sont essentiellement les
compagnies pétrolières. Un courant indépendant d’autres types de Sté pétrolières donc des Sté qui ne
sont pas intégrés. Il ya des Sté qui font que du stockage, ou que de la distribution ou que du raffinage.
Ce courant indépendant consiste à ce que chaque maillon de la chaine fasse leur business.
Tous les jours il ya des échanges de produit qui se font sur un base de prix qui s’appelle Spot (=offre
marginal en dehors du cours intégré qui vont se mettre d’accord chaque jours) c’est le faite que sur un
mh capitalistique on a la demande qui se met d’accord sur un prix avec l’offre chaque jours. On va
avoir deux manières de constituer un prix :
- Prix en valeur absolu donné par les marchés financiers WTE ou le BRENT
- Prix Platt’s (filiale de S&P): les acheteurs et vendeurs se rencontrent pour fixer un prix.
Platt’s cote les différents produits : NWE (Hambourg/le Havre), FOB, CIF (les
incoterms), MED, JET, FOD, Fuel
Le prix qui est affiché tous les jours par Platt’s sont construit en prenant la référence valeur absolu qui
est publié sur les marchés financiers
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Module 3 : Marché à terme, Marché organisé
Le premier marché à terme ou encore contrat pétrolier a été créé en novembre 78 sur le NY
Mercantille Exchange et il portait sur du Fuel. Son utilisation devient massive en 1982, le premier
contrat de brut voit le jour sur le NYMEX en 1983. Pour la bourse européenne qui s’est appelé
International pétrole le lancement d’un contrat de Brent fut plus hésitant. Après deux essais
infructueux le succès fut au rendez-vous en 1988.
Standardisation du contrat
Cette standardisation va porter sur différents caractéristique du contrat :
La quantité :
Quand on achète un Futur à échéance sur le marché à terme on achète toujours la même quantité. Il y a
différents type de mesure (sucre=Kilo / Brut=Baril). Un contrat de pétrole = 100 tonnes.
La qualité :
La qualité du produit doit être spécifiée sa viscosité, tenue au froid, point d’éclair, etc.
La livraison :
On distingue trois modes de livraison :
- CIF= assurance + transport. Le produit sera mis à disposition de l’acheteur, celui-ci devra
venir le chercher là où il souhaite.
- FOB= Le prix ne qualifie aucun endroit. Le transport est à la charge de l’acheteur. C’est le
contrat qui va préciser qui doit payer la taxe de transport.
Le lieu de livraison :
Le produit doit être mis à disposition de la zone ARA (Amsterdam, Rotterdam, Anvers). D’autre port
sont à la disposition, mais Chambre de Compensation peut alors imputer une décote au prix.
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La date de livraison :
On donne toujours une flexibilité sur la date de livraison (dût au problème météorologique) de 5 jours
à celui qui est en charge du transport. La période de livraison et toujours fixé pendant la 2ème moitié du
mois. Dans cette période (environ 15 jours) l’acheteur va déterminer des plages de 5 jours pendant
laquelle il va devoir chercher le produit.
En revanche on a une sorte de limite à cette standardisation, les besoins particuliers en fonction d’une
politique d’approvisionnement ne peuvent pas être satisfaisants. Un contrat c’est 100 tonnes. On ne
peut pas acheter ou vendre une quantité < a 500 tonnes. La période de livraison est du 16 jusqu’à la fin
du mois. Echéance de Juin : Long de 10 contrats : échéance fin juin. A midi long de 1000T, à 14h on
doit envoyer a notre courtier la position qu’on a et quand on est long on va indiquer le lieu de
livraison. Le plus tot possible la chambre de compensation va nous mettre en face de notre
contrepartie. Le lendemain a 10h maximum on doit annoncer au vendeur les périodes de 5 jours
pendant lesquelles on va exécuter, prendre livraison de notre produit. Au plus tard 48 heures ouvrée
avant chaque date du début d’enlèvement, l’acheteur va donner le nom de la barge qui va prendre la
livraison. A partir de ce moment il désigne conjointement un inspecteur indépendant caractérisé par 2
choses : grande garantie financière et il faut qu’il bénéficie d’une connaissance d’expertise importante.
Le vendeur doit fournir les documents au plus tard le 6 ème jour après le chargement de la barge : titre
de propriété, certificat de qualité, certificat d’origine. Peu de pourcentage de contrat échangé sur ce
marché vont faire l’objet d’un véritable échange à l’échéance.
I- présence d’une chambre de compensation : tout contrat future est conclu avec un tiers
identifié (la personnalité du cocontractant est essentielle) ; mais la négociabilité des contrats va à
l’encontre de ce principe. C’est donc le rôle de la chambre de compensation d’endosser la
responsabilité financière et de performance des marchés organisés. 5 moyens :
1) elle s’entoure de courtiers dûment sélectionnés (pour être membre de marché : garantie financière
& capacité à honorer les contrats) ; rôle : faire appliquer le règlement du marché organisé – en
charge d’assurer la continuité du rôle de chambre de compensation
24
4) Limites de positions – frein à la liquidité (actionnaires=membres) & à la transparence du marché
(corner) + risque de défaut (risque systémique). Aux US : chaque membre (qui portent contrats de
leurs clients) ont une position limitée au prorata du nombre de parts détenues.
5) Limitation des fluctuations quotidiennes des cours voire suspension des cotations – pour
l’efficacité des appels de marge et éviter que les pertes d’un seul opérateur soient > au fond de
garantie. (appels de marges sur prix settlement – seulement en fin de journée – limite le caractère
hyper spéculatif).
- intermédiation dans la filière du produit (e.g. raffineur) : se protéger par contrats à terme
contre le risque de variation du prix.
25
aérienne achète des contrats à terme avec une couverture beaucoup plus importante, vs station service
qui se base plutôt sur le prix spot (mais verrouillent les quantités)
Il existe différents types d’intervenants sur le marché à terme. Les spéculateurs, et les entreprises
consommatrices de pétroles comme les producteurs, les raffineurs ou encore les compagnies aériennes.
Raffineur : il achète le pétrole brut et se couvre en vendant des sous jacent de pétrole raffiné.
Il va jouer sur l’écart de prix entre le brut et le raffiné. On appelle cela le spread de qualité ou encore
le crack spread. Un raffineur va rentrer dans un crack spread quand celui-ci est au moins égal à son
point mort c’est à dire à ses coûts (énergie, salarié, amortissement, etc.) .Néanmoins, le crack spread
est limité car quand un crack spread est trop important, des arbitrages se font et par conséquent le
spread se rétrécie.
Les compagnies pétrolières : sa stratégie est d’être long sur le produit car elle doit le vendre.
Elle décide un investissement couteux lorsque le prix sur les marchés à terme légitime une charge
d’exploitation importante. Le prix du marché doit au moins être égal au prix de production pour
commencer la production sur les champs pétroliers. Sa couverture sur le marché à terme va dépendre
de son aversion au risque. Si la compagnie est averse, elle va couvrir un pourcentage plus important
que lorsque qu’elle ne l’est pas car elle pense davantage à ce que le prix baisse. C’est pour cette raison
qu’elle préfère bloquer sa production à un certain prix plutôt que de prendre plus de risque. Par contre,
si on pense que le prix va monter, la stratégie est de ne pas se couvrir
Les entreprises consommatrices de pétrole : les compagnies aériennes par exemple. Leur
stratégie est de shorter le produit car il faut qu’elle l’achète. Elle achète long du kérosène voir un autre
contrat qui se rapproche le plus du kérosène si celui-ci n’est pas disponible.
La limite des marché à terme est qu’il reste ferme. Il s’agit d’une obligation d’achat. C’est pour cette
raison que les options sont apparues car elles donnent un droit et non une obligation, à l’inverse donc
des futures.
26
Les raffineurs (achète le pétrole brute et vend le sous-jacent raffiné sur une même échéance à terme :
leur position naturelle c’est être long du brut et short du produit raffiné. Le différentiel entre achat de
pétrole brut et vente de produit pétrolier raffinés permet d’absorber leur point mort. C’est le
crakspread. Si le Crakspread offert par le marché permet d’éliminer le point mort du raffineur il va
l’acheter et il en achètera d’autant plus que son aversion au risque est grande.
Un raffineur va acheter un Crakspread dans un marché à terme pour locker (sécuriser) sa recette et
s’assure sa recette dans le but de pouvoir payer ses couts fixes et variables. Ainsi le raffineur élimine
par anticipation un risque qu’il estime trop grand.
Les compagnies aériennes sont de gros consommateur d’énergie. Ils sont intéressé par l’achat de
kérosène comme sous-jacent ou ce qui s’en rapproche c'est à dire du Gasoil ou à défaut du fioul ou en
dernier recourt du Brut.
Si la compagnie trouve que les prix sont corrects que fait-elle ? En acheter plus ? Stocker ? Acheter le
spot vendre le future ? : tenir compte de la stratégie du concurrent et adapter sa couverture par rapport
à celle de ce dernier, tout en tenant compte de notre propre aversion au risque.
La compagnie pétrolière essayera quant à elle de vendre sa production au plus vite. En fonction du
cout d’exploitation elle vend sa production. Si champ A plus cher en cout d’exploitation que B. Elle
va commencer à vendre A que quand le prix sur les marchés à terme arrive à dépasser les couts
variables. Pour se prémunir contre le risque de la baisse du prix elle pourra vendre des futures sur le
Brut ( plus son incertitude sur le prix est grand , plus elle se couvrira en vendant des futures).
Le spéculateur : Cherche les arbitrages très faibles entre deux prix. Principalement Hedge funds, fonds
souverain, Fond de pension.
Le marché à terme du pétrole est très liquide. Seule une très petite partie des échanges traite du
physique. C’est principalement de la couverture ou spéculation. Les marchés dérivé du pétrole =
option ou swap. Les 3 grands marché à terme sont : NYMEX / ICE / Singapour
27
- L’acheteur du crack spread est le raffineur afin de définir une recette. Ainsi il aura déterminé
l’impact de ses coûts. Le prix du produit raffiné ne peut pas être largement supérieur au crack
spread (prix du brut).
Les industries qui consomme de l’énergie, les compagnies aériennes. Elles se couvrent, elles sont
longs, elles vont acheter du kérosène. Si il n’y a pas du kérosène, il faudra acheter le produit qui s’en
rapproche le plus (du brut) soit le sous-jacent.
La compagnie trouve que les prix sont correctes du kérosène pour les prix des voyages qu’elle propose
du coup elle va acheter pour stocker.
En fonction des champs d’exploitation, les compagnies pétrolières ont des coûts de productions
différents. Elle va décider d’un investissement lorsque le prix sur le marché terme légitime une charge
importante.
28
Module 4 : le spread
Dans ce module, nous allons développer les différentes positions de spread. On peut constater que sur
les matières premières on parle de différents types de spread.
On a les spreads :
De place. Chaque place financière à un contrat sous jacent. Le spread de place est donc la
différence de prix entre deux produits sur deux places comme le WTI et le BRENT.
De qualité. Spread entre deux qualités de produit (crack spread). Les raffineurs sont les
principaux intervenants en donnant également les limites de ces cracks spread.
Sur les échéances ou time spread.
Etre long de spread c’est acheter l’échéance court terme et vendre l’échéance long terme.
Inversement pour être short du spread c'est-à-dire vendre l’échéance court terme et acheter l’échéance
long terme.
29
Dans un marché en déport
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L’équilibre offre / demande du spot
On sera capable de déterminer le prix actuel et l’échéance la plus proche en anticipant le prix du
mois suivant en évaluant le niveau de stocks + la demande :
- Si tension sur le court terme (guerre au moyen orient) : le prix court terme augmente avec
l’augmentation de la demande : backwardation.
- Inversement, soit contango : si on voit que les stocks ont tendance à croitre (hausse de l’offre
et/ou baisse de la demande)
Ainsi on détermine la courbe grâce à la valeur absolue du spot et les anticipations de marché aux
conditions actuelles et tendue du marché
Quelque soit la courbe, ce qui détermine le prix des futures dans un futures proches c’est :
- l’échéance dit spot ( la valeur absolu est donné par l’équilibre offre/demande du spot)
- la visibilité sur le court terme, ex : la valeur absolue de juin sera déterminé par le benchmark et les
améliorations ou les dégradations de ce même benchmark (offre, demande). Quand il y a une demande
aujourd’hui il peut y avoir des tensions. Les gens achètent spot.
Sur le court terme il y a pas beaucoup de demande, la courbe est en contango (report), le prix en valeur
absolu est celui du spot.
Sur les produits pétroliers le marché intègre des saisonnalités. Sur les pics de consommation les prix
seront élevés. En janvier le fuel oil domestique connaît un pic de consommation de que l’essence en
période estival. Effets de saisonnalité (Ex : En décembre, le Gas Oil est + cher (déport en hiver), en été
l’essence est +cher (déport en été)
Il existe aussi des qualités été et des qualités hiver ; la qualité hiver étant plus exigeante.
Entre les échéances : logique du coût de stockage (sauf marché en déport)
Campagne de cash & carry positive quand contango (achat du spread en report initial) sur les
différentes échéances.
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100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
May June July August
L’arbitrage n’est jamais parfait et s’apparente à un pari, car pour de grosses quantités, il faut un temps
assez important pour entrer dans le marché future (en plusieurs étapes) = 1 er effet de levier
(moyennage à la baisse)
Il faut également bloquer le coût de stockage quand il n’est pas cher.
2ème effet de levier : prime physique.
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Coût de financement : 2.05%
Assurance : 1$/MT
4 étapes :
1. Bloquer les Spreads : Achat court/ Vente long
2. Bloquer les coûts de stockage réserver les capacités de stockage car à la fin du « court » on
sera long de physique
3. Au mois de juin « le court » : 2 solutions
- Prendre livraison en faisant attention aux spécificités du produit. En effet, la livraison avec
des spécifications été, ne pourra être effectuée en l’état en Dec – spécificités au 1 er octobre de
tenue au froid – possibilité ajout d’additifs (chers), ou mélange de qualité e.g. ajout Jet (mais
flash point bas))
- ou simultanément acheter une cargaison en gré à gré qui aura les spécificités souhaitées
& déboucler la position future (différentiel entre prix OTC et future = prime physique)
Quel que soit la solution prise on est en spread.
4. Au mois de décembre :
Spot = 200$/MT Futures Décembre = 196$/MT
Rachat du Futures à 196$/MT et vente du physique à 200$/MT
Calcul du P&L :
Coûts de stockage : -12$/MT
Coûts de financement : -(6/12)*220*2,05% = -2,25$/MT
Coûts d’assurance : -1$/MT
Spread initial: +12$/MT (achat à 220 et vente à 232)
Prime physique : +4$/MT (rachat du Futures à 196 et vente du physique à 200)
P&L = -12-2.25-1+12+4 = +0,75$/MT
Platt’s : société d'information rattachée à l'agence de notation Standard & Poor's et spécialisée dans
les marchés des matières premières.
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Platt’s : Prennent la moyenne IPE et ajoutent prime physique (appellent tous les intervenants du
marchés ; les bids des acheteurs et les ask des vendeurs)
Exercice :
May Dec
Futures A 279$/MT V 290$/MT
V 282$/MT A 310$/MT
Physique A 282$/MT V 310$/MT
Dans un marché en report, tout le monde veut stocker du pétrole, donc les prix de stockage
augmentent.
A l’inverse, dans un marché en déport, personne ne veut stocker donc les prix de stockage diminuent.
Stratégie de portage :
Bid Ask
Juin 500,25 500,50
-2 Juillet 502,25 502,50
-2 Aout 504,25 504,50
-1 Sept 505,25 505,50
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Acheter le spread Juin Juillet. On achète 500,50 et on vend 502,25
Achat=> 500,50
Vente=> 502,25
= -1,75 car cotango
V JJ Vente=> 500,25
Achat=> 502,50
= -2,25
Ps : la prime fixe est utilisée plus que par des petits groupes.
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Sur les futur j’achète en mai 200 long 200$/T et à Décembre je vends 200 à 210$/T.
J’achète 20000 T à 200$/T et je vends 203$/T.
En Déc le marché est à 190$/T , on couvre la position , on achète à 190$/T car on a vendu 200$/T.
May Décembre
T A 200 à 200$/T V 200 à 210$/T
V 200 à 203$/T A 200 à 190$/T
T+1 A 20000 T à 203$/T V 20000 T 190$/T
En T on encaisse 10$/T
En T+1 on perd – 13$/T
Les 10$ doivent couvrir le cout de portage entre Mai et Décembre.
Les réserves obligatoires est le faite qu’un pays puisse être autonome pendant 90jours. Obligation de
stock. Pour la quantité qui n’est pas stocké, il faut verser une redevance.
Le cout de financement : sera fait en se basant sur le marché monétaire.
Le cout de portage de la cargaison entre mai et décembre : cout d’emprunt à 1,75%.
203$*1,75/100*7/12=2,07 => cout de financement
Cout de stockage= 1$MT/Mois = 7$/T aux total+ 2,04$ (cout de financement) = 9,4$
Dans une campagne de Cash, quand le spread envisagé par le marché paye le cout de portage et le cout
de de stockage.
Un stockera des couts fixe qu’il doit amortir, il faut qu’il ait des clients, il va avoir des couts variables.
Son CA doit couvrir les deux couts.
Son prix doit permettre de couvrir ses CV.
Il va afficher un prix attrayant, si ces capacités de stockage se remplissent il va augmenter ses prix.
La courbe est donc déport.
Il va mettre son prix légèrement au-dessus du contango.
Le spread ne perd jamais de couvrir les couts de portage.
La prime physique (-) :
La prime physique est donnée par PLATS filiale de Standard& Poor
Moyenne sur le contrat sous-jacent+ la prime physique.
Vous êtes présent sur le marché grâce à la campagne de Cash and Carry.
NWE : FOB : 203 CIF : 203,25
ARA : FOB
MED : FOB : CIF
Si on vend à Platz notre produit physique avec une prime physique à +2. Si on veut être sûr de couvrir
cette position on peut faire un swap (acheter le swap c’est acheter la dimension fixe : prix physiques vs
variable. Et vendre le swap c’ est vendre le fixe et acheter le variable ) :
Acheter le Swap :
Achat Déc. + Omega (Omega c’est prime du physique) pour le fixe = somme de ts les prix Dec +
Omega
Vente Platt’s pour le variable = Platt’s = Somme de tous les Platt’s de Déc. / 20 (20 jrs ouvrés)
Vendre le Swap :
Vente De + Omega pour le fixe = somme de tous les prix Déc. + Omega
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Achat Platt’s pour le variable = Platt’s = Somme de tous les Platt’s de Déc. / 20 (20 jrs ouvrés)
Les Spread Inter place
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Pratique de Trading et gestion des risques
2 concepts à maitriser :
- Cartographier le risque de marché`
Type de risque : il faut toujours distinguer le risque de marché directionnel (valeur absolue) du
risque de spread (temps, quantité) et du risque de qualité
Les facteurs qui ont fait la stratégie (légitimation de la position). Book conjoncturel, book
structurel. Le crakspread, le cotango.
- Maitre en place des outils qui permettent de quantifier le risque
o Analyse du risque marché = savoir si on est Long ou Short sur la prime 11/09/01.
o Stop loss : Avoir fixé ex ante le montant qui coupe la pose. Doit être supérieur à 1 journée de
value atrisk.
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Etude des 3 documents.
I - Clause particulière
a. Description des caractéristiques du bateau :
i. Poids nu du bateau
ii. Tirant d’eau (profondeur d’enfoncement)
iii. Charger +/-
iv. Mode réchauffement (pour le pétrole)
v. Date de début/fin
vi. Type de cargaison
Chaque port à des caractéristiques différentes qui leur confèrent une note suivant :
- Zone géographique
- Taxe d’entrée/sortie
- Distance des autres ports
II - Conditions générales
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