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session 1994
Rapport V (1)
I
I
I
008836
Les designations utilisées dans les publications du BIT, qui sont conformes a Ia pratique des Nations
Unies, et Ia presentation des données qui y figurent n'impliquent de Ia part du Bureau international
du Travail aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays, zone ou territoire, ou
de ses autorités, ni quant au trace de ses frontières.
La mention ou Ia non-mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou procédé com-
mercial n'implique de Ia part du Bureau international du Travail aucune appreciation favorable ou
défavorable.
Les publications du Bureau international du Travail peuvent être obtenues dans les principales
librairies ou auprés des bureaux locaux du BIT. On peut aussi se les procurer directement, de même
qu'un catalogue ou une liste des nouvelles publications, a l'adresse suivante: Publications du BIT,
Bureau international du Travail, CH-l 211 Genéve 22, Suisse.
INTRUI)I 1
ANNE N F
Annexe I: Recueil c/c directives praiiques sur la sécuriré ci l'hvgii'ne dans les
mines c/e charbon (1986): 101)/c des mcjiibres 33
Annexe 11: Recuell c/c directives pratiques stir la sCcurilC ci Ia sante dons les
otines a del ouveri (1991): lable c/es maiières 38
Annexe III: Di.,posii,ons do fond c/es conventions ci recommandations peru-
ttc'nies de 42
INTRODUCTION
I I Ii SIiNii-RI-
Dans present rapport. le mat <<mine>> désigne tout endroit ou l'on dCplace
le sol par des ens mécaniques pour rechercher ou produire du charbon. des
substances contenant des minéraux, des minéraux alluvionnaires, de Ia roche. de
Ia pierre a chaux, de Ia tourbe. de l'argile. du sable, du gravier ou des sables ci
schistes bitumineux: il englobe I'ensemble des machines. du materiel. des hãti-
ments ci des ouvrages de genie civil (comme les digues a stériles et les dCcharges
de moris-lerrains) utilisés pour l'extraciion et Ic traitement ultCrieur des pro-
duits sur les heux ainsi que pour les activités annexes d'entretien ci de rCpara-
don. definition Cs! axée sur l'objectif principal de l'opération. a savoir Ia
recherche ci l'extraction d'un produit ainsi que les activités connexes de
ge, de concassage. de concentration et de lavage. (cIa dit, toute definition doit
tenir compte de Ia possihilitC que Ia legislation nationale ou les decisions des
autoritCs nationales compétentes excluent tel ou tel de ces Cléments ou prCvoient
one delimitation diffCrente des mines.
I \I \ PR (RI S II I 5
n'aurait pas été rentable avec du materiel plus modeste nécessitant une main-
nombreuse. L'emploi de materiel nouveau — très grandes unites de
transport, tant en surface qu'au fond; grosses grues a benne traInante; pelleteu-
ses; excavatrices a godets; haveuses pour l'exploitation par longue taille et maté-
ne! de forage et d'extraction en continu — a permis d'extraire rapidement le
minerai, le charbon et les déchets a des profondeurs de plus en plus grandes.
Dans les années soixante, les camions de surface pouvaient transporter quelque
35 tonnes et ceux du fond une dizaine de tonnes. A l'approche du XXIe siècle,
ces chiffres sont passes respectivement a 350 et 100 tonnes. Cette mécanisation
aboutit a la construction des ouvrages les plus vastes que l'on puisse trouver sur
la surface du globe, si vastes en fait qu'ils sont facilement observables par satel-
lite. Leurs limites extérieures sont représentées par des digues a stériles de plus
de 200 metres de haut qui peuvent contenir plus d'un milliard de tonnes de
déchets finement concassés, des décharges on l'on déverse les déblais a partir de
plates-formes situées a plus de 400 metres au-dessus de Ia vallée et qui peuvent
contenir jusqu'à 2 milliards de tonnes de matériaux, ainsi que des excavations
de surface atteignant 500 metres de profondeur et des installations au fond pou-
vant descendre jusqu'à 4 000 metres a l'intérieur de la croüte terrestre. Les spé-
cialistes du genie civil et du genie minier qui concoivent ces mines travaillent a
Ia limite de leurs capacités techniques et s'appuient sur le développement empi-
rique des connaissances au fur et a mesure des travaux pour comprendre Ia réac-
tion des forces naturelles a ces travaux et a l'extraction ou au déplacement accé-
lérés de gros volumes de matériaux. Les plus grandes mines de surface extraient
annuellement plus de 100 millions de tonnes de minerai ou de charbon et de
déchets.
La généralisation de la commande a distance et l'automatisation des instal-
lations de surface et du fond ont supprimé les dillicultés et les dangers du passé
mais en ont créé de nouveaux.
Dans les installations de broyage, de concassage, de concentration et de lava-
ge situées sur le carreau des mines, l'emploi de materiel plus grand et plus rapi-
de, l'automatisation et l'usage de produits chimiques et de procédés nouveaux
créent de nouveaux dangers pour la sécurité et la sante. Ainsi, les convoyeurs
circulent maintenant si vite qu'un travailleur peut être happé par le mécanisme
en quelques centièmes de seconde, risque dont les travailleurs inexpérimentés ne
sont pas toujours pleinement conscients. Selon une association francaise de pré-
vention des accidents, Prevencem, en 1976, les convoyeurs ont provoqué en
France soixante-cinq accidents qui ont entraIné la mort de trois travailleurs,
l'amputation de quatre autres et une perte moyenne de soixante-dix jours de
travail par accident'. L'automatisation des tâches a progressé a tel point que
deux ou trois travailleurs assurent le fonctionnement total d'installations vastes
et complexes, susceptibles d'occasionner de graves dommages a l'environne-
ment, aux travailleurs ou même a des groupes de population vivant loin de Ia
mine.
Comme on l'a indiqué plus haut, les mineurs sont exposés en permanence a
des nuisances extremes; bruits, vibrations, chaleur et froid, tensions dues au
caractère répétitif des tâches, produits chimiques et poussières qui provoquent
souvent la siicose, la pneumoconiose et l'asbestose. Ce qui rend la situation plus
grave dans les mines qu'ailleurs, c'est l'effet sur les travailleurs du cumul de ces
Evolution et caracléristiques de l'industrie ininière
IMPORTANCE ECONOMIQCE
En pourcentage -
senté ces dernières années le combustible essentiel pour de nombreux pays corn-
me la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Hongrie et la
Roumanie. Dans l'ex-URSS, l'industrie minière employait en 1990 plus de 5
millions de personnes, dont 250 000 ingénieurs, et représentait 40 pour cent du
trafic ferroviaire Ct un tiers de la consommation d'energie.
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
36
Gdz
ees :veses
personnes. Ces mines se laissent souvent entralner dans un cercie vicieux carac-
térisé par une diminution des reserves, une détérioration des conditions de tra-
vail et un tel accroissement des efforts a déployer ou des dépenses a effectuer
qu'il ne reste plus assez de ressources pour améliorer les salaires et Ia sécurité ou
pour mécaniser l'exploitation.
La Reunion technique tripartite pour les mines autres que les mines de
charbon, qui s'est tenue en mars-avril 1990, a consacré beaucoup de temps a
l'examen des difficultés auxquelles se heurtent les petites exploitations minières
et a fait deux recommandations intéressant particulièrement ce secteur.
Aux termes des conclusions n° 29 de la reunion, <des gouvernements
devraient promouvoir des efforts de nature tripartite pour fournir a ces exploi-
tations les capacités nécessaires a La restructuration de la production, l'accroisse-
ment de l'efficacité et la refonte de La formation. A ce propos, la cooperation
technique entre les pays n'a pas toujours été couronnée de succès dans Le passé,
mais elLe devrait être envisagée cas par cas par les gouvernements en collabora-
tion ou en consultation avec Les organisations d'employeurs et de travailleurs.>
En outre, <<lorsque cela est opportun, les gouvernements devraient continuer
d'aider les petites exploitations minières a respecter Les normes sociaLes et du
travail minimales et les conditions de rémunération prévalant dans le pays ainsi
que les normes nationales de sécurité et de sante>>.
Dans sa resolution no 35, la reunion invitait le Conseil d'administration du
BIT a lancer un appel aux Etats Membres et aux organisations d'employeurs et
de travailleurs:
1) pour qu'ils trouvent les moyens de fournir aux exploitations du secteur minier infor-
mel un accès plus étendu a la formation, a la technologie, a la commercialisation Ct
aux diverses infrastructures, ainsi qu'aux ressources financières et autres nécessaires
pour leur permettre d'observer pleinement les réglementations existantes en matière
de sécurité, de protection de l'environnement et d'autres domaines, tout en devenant
des entreprises plus efficaces;
2) pour qu'ils facilitent les approches tripartites de déveLoppement et de mise en place de
programmes destines a aider les travailleurs des mines du secteur informel a adopter
des pratiques de travail sñres et a obtenir des conditions de vie et de travail plus
saines, par exemple en détachant, pour de courtes périodes, des travailleurs choisis de
mines plus importantes afin qu'ils se rendent dans les mines du secteur informel en
tant que conseillers en matière de pratiques süres et procedures saines de travail;
3) pour qu'ils encouragent et favorisent la creation de moyens, tels que le traitement
centralisé et les transports, y compris par l'intermédiaire d'initiatives cooperatives,
qui aideraient les exploitations minières du secteur informeL a être plus efficaces et
génératrices de davantage de revenus et d'empLois;
4) pour qu'iLs mettent en place, Là oü elle manque, une infrastructure sociale et économi-
que, y compris des moyens d'enseignement et de transport dans les endroits isoLés oU
se trouvent des exploitations du secteur minier informel, nécessaire au bien-être des
personnes concernées et de leurs families.
Depuis sa creation en 1919, l'OIT a fait des efforts considérables pour amé-
liorer les conditions de travail, la prevention des accidents et Ia protection des
travaiLleurs des mines. De fait, ses travaux sur La prevention de la pneumoconio-
se ont commence avec la tenue de la premiere reunion internationale jamais
organisée sur cette question, a Johannesburg en 1930.
Evolution ci caractéristiques de I'industrie ;ninière 9
pour repérer les textes qui pourraient presenter des éléments communs avec les
textes proposes et éviter ainsi les doubles emplois ou les contradictions. Certains
des instruments propres aux mines adoptés entre 1935 et 1965 ne sont pas adap-
tés a l'industrie minière du XXIe siècle.
D'autres instruments de l'OIT relatifs a la protection des travailleurs contre
les risques d'accident du travail ou de maladie professionnelle ne sont pas pro-
pres aux mines mais s'appliquent également a elles: convention (nO 89) sur le
travail de nuit (femmes) (révisée), 1948 [et protocole de 1990]; convention
(no 115) sur la protection contre les radiations, 1960; convention 119) sur la
protection des machines, 1963; convention (n° 148) et recommandation (n° 156)
sur le milieu de travail (pollution de l'air, bruit et vibrations), 1977; convention
(n° 155) et recommandation (n° 164) sur la sécurité et la sante des travailleurs,
1981; convention (n° 162) sur l'amiante, 1986; convention 170) sur les pro-
duits chimiques, 1990. On trouvera en annexe des extraits de plusieurs de ces
instruments. Bien que leurs dispositions s'appliquent aux mines, elles ne portent
pas specifiquement sur les risques propres a cc secteur, comme ceux lies au
caractère temporaire de l'exploitation ou aux soudains changements géologiques
et autres qui menacent la sécurité des travailleurs.
Au cours des dernières années, le BIT a realise de nombreux projets de for-
mation visant a améliorer la sécurité et la sante des mineurs de charbon dans un
certain nombre de pays en développement dont Ia Chine, l'Inde, l'Indonésie, le
Pakistan, la Turquie et le Viet Nam.
Dans le cadre d'un projet mené actuellement en Chine, on a créé un centre
pour la sécurité et la sante dans l'industrie charbonnière qui organise diverses
activités de formation visant a développer la sécurité et la sante, a améliorer les
conditions de travail et a accroitre la productivité.
Deux projets sont en cours d'execution au Pakistan. Le premier, qui se
déroule au Baloutchistan, porte sur la formation des travailleurs des mines, en
particulier celle des agents de maitrise, mais ii comprend aussi l'installation de
laboratoires de contrôle ayant pour tâche d'améliorer la sécurité dans les mines
et Ia formation du personnel de ces laboratoires. Le second, qui se déroule dans
le Sind, comporte un volet interessant le secteur minier, qui a pour objet de
fournir des instruments spécialisés visant a mesurer la ventilation des mines et
les gaz dangereux ainsi qu'à améliorer la formation des inspecteurs des mines.
En 1992, dans le cadre du Programme international pour l'amélioration des
conditions et du milieu de travail (PIACT), l'OIT a coparrainé la Conference
mondiale sur la sante et la sécurité dans l'industrie minière organisee par la
Fédération internationale des mineurs a Haltern (Allemagiie).
L'OIT coopère depuis des années avec l'AIEA et l'OMS dans le domaine de
la protection contre les rayonnements et de la sécurité dans l'extraction et le
broyage des minerais radioactifs. La manifestation la plus récente de cette co-
operation a ete l'envoi d'une mission en Namibie en 1992 pour évaluer les
mesures de prevention contre les rayonnements et les mesures genérales de pro-
tection de Ia sécurité et de Ia sante prises a la mine a ciel ouvert de Rossing.
Note: Baubeau, C., et latropoulos, A.: <<Reducing the risk of accident by design and maintenance of
the minimal handling system>>, Safety and health in mining and quarrying industries, travaux d'un
colloque tenu a Luxembourg du 10 au 12 septembre 1986, Report EUR 11319 EN (Luxembourg,
Commission des Communautés européennes, 1988).
CHAPITRE II
Dans de nombreux pays. le travail dans les mines demeure le métier le plus
dangereux. Les techniques de pointe mettent a l'épreuve les connaissances d'in-
génierie a mesure qu'un imposant materiel est introduit a Ia surface comme a
des profondeurs allant jusqu'à 4 000 metres. Les excavations les plus profondes
et les plus gros ouvragesjamais réalisés permettent de dépasser les frontières du
connu. De brusques modifications du chantier d'exploitation de la mine dues a
des variations géologiques de Ia structure du terrain ou au dCclenchement impré-
vu de forces physiques ne sont pas rares. Les coups de toit provoqués dans les
mines profondes par Ia détente soudaine des contraintes accumulées dans Ia
masse rocheuse peuvent entrainer un écroulement massif et inattendu des tra-
vaux souterrains et occasionner souvent de lourdes pertes en vies hurnaines ou
emprisonner les travailleurs a des milliers de metres sous terre. De nouveaux
instruments visant a surveiller en permanence les moindres mouvements de ter-
rain et a les introduire dans des modèles informatiques aux fins d'analyse sont
capables d'avertir de l'imminence de ce genre de catastrophes.
Les explosions dans les mines souterraines de charbon qui entraInent de trés
lourdes pertes en vies humaines, comme celles qui se sont produites en Turquie
et en Yougoslavie, en 1990, en Chine, en 1991, et au Canada, en Turquie et en
Ukraine. en 1 992. retiennent l'attention et suscitent l'inquiétude partout dans Ic
monde. Le methane libéré par une extraction rapide du charbon au rnoyen d'un
materiel utilisé de facon continue peut déclencher une forte explosion secondai-
re et un énorme incendie. Des dispositifs fiables de surveillance continue averti-
ront les travailleurs de Ia presence de concentrations détonantes de methane.
Assurer une ventilation suffisante pour diluer Ic methane et l'Cvacuer des chan-
tiers est une mesure utile pour réduire le risque. mais qui est souvent rendue
inopérante par des problémes de coCt ou une attention insuffisante portée aux
details. Le dégazage, en particulier des couches grisouteuses. a. effectuer avant
l'extraction peut presenter un avantage éconornique grace a Ia vente du gaz
extrait et diminuer les risques d'accident et les dommages causes a l'environne-
ment. Le materiel électrique de sécurité intrinsèque est obligatoire dans nombre
de pays afin de réduire au minimum les sources d'inflammation.
L'extraction effectuée au sommet des montagnes dans des mines a ciel
ouvert exige Ia construction d'immenses décharges et depOts de schlamms. Les
travailleurs. les populations et l'infrastructure sont exposés au risque catastro-
phique d'une défaillance de ces ouvrages. Les décharges. souvent situées au fond
12 Sécurité et sante dans les mines
Les catastrophes minières sont des événements dramatiques qui font la une
des journaux. Elles suscitent une vive emotion et leurs effets se répercutent non
seulement sur les families et ies communautés des travaileurs qui ont perdu la
vie ou ont été blesses mais aussi sur ia viabilité économique de l'empLoyeur Ct de
ia nation. Les interminables enquêtes pubiiques sont coflteuses pour toutes ies
parties intéressées et cues provoquent souvent des reactions excessives et l'intro-
duction hâtive de nouveaux textes légisiatifs et de règlements applicables a L'en-
semble des mines.
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\ Ia Reunion technique tripartite po..r les mines autres que es mtncs de
1'arho" es representanis des tras at' ears tint det lare. au sulei de Ia suite don
14 SécuritE et sante dans les mines
Les mineurs sont La plupart du temps séparés des agents de maitrise et privés
de toute assistance a leur poste de travail, et ils doivent s'adapter a des tâches et
Legislation et pratique 15
Figure 3. Taux de mortalité par branche dactivité, pour 100 000 travailleurs — Etats-Lnis.
1980-1985
5 '5 20 25 30 35
des conditions de travail dangereuses et pénibles sur les plans physique, psycho-
logique et technique.
La comparaison internationale des statistiques relatives aux accidents graves
est entravée par Ic fait qu'il est difficile d'obtenir des informations fiables et que
Ia définit ion d'un accident grave n'est pas uniforme. Dans certains pays comme
l'Australie. Ic Canada et Ic Pérou. un accident est considéré comme grave et doit
être déclaré des l'instant oü ii a entrainé Ia perte d'au moms une journée de
travail. Dans d'autres, tels que l'Afrique du Sud. I'Allemagne. Ia Belgique, Ic
Burkina Faso. Ia France. I'Italie et Ic Royaume-Uni. Ia durée minimale de l'arrCt
de travail nécessaire pour qu'un accident soit qualiflé de grave se situe entre
trois et vingt jours.
Des systemes informatisés, aisément accessibles, permettent d'organiser effi-
cacement et de facon uniforme Ia declaration des accidents et Ia collecte des
données qui s'y rapportent. Ces informations sont extrêmement utiles aux
employeurs, aux autorités compétentes et aux travailleurs soucieux d'analyser
les causes des accidents ci l'évolution de leur fréquence afin d'éviter qu'ils ne se
reproduisent ou de les réduire au minimum.
Lors de sa 12e session. en 1988, Ia Commission de l'industrie charbonniêre a
abordé cette question dans les conclusions 89. déclarant que <des systémes
actuels d'établissement des rapports sur les accidents du travail et les maladies
16 Sécurité et sante dans les mines
Figure 4. Taux de mortalité par branche d'activité, pour 100 000 travailleurs — Etats-Unis, 1991
0 10 20 30 40
professionnelles dans les divers pays ne permettent pas de procéder a des corn-
paraisons. L'OIT devrait s'efforcer d'élaborer une base commune pour la décla-
ration des accidents du travail et des maladies professionnelles afin d'aider a
préciser et analyser les risques professionnels et a les prévenir.>>
Les taux de frequence ne se sont guère améliorés dans les pays qui ont mis en
place un système de collecte des statistiques, encore que les progrès accomplis en
ce qui concerne la technologie ainsi que les conditions et les méthodes de travail
aient modiflé les causes et la nature des accidents. Par exemple, en France, les
secteurs de la bauxite et de la fluorine ont signalé en 1984 des fréquences respec-
tives de 8,8 et 40 pour 200 000 heures d'exposition, et, en Allemagne, les taux de
fréquence des accidents dans les carrières et dans les mines autres que les mines
de charbon sont restés pratiquement inchangés pendant la période de cinq ans
allant de 1980 a 1984 (8,22 pour 200 000 heures d'exposition).
Maiheureusement, les statistiques nationales ne tiennent souvent pas comp-
te des accidents prétendument <<mineurs>> qui sont en réalité très frequents et
révélateurs d'un problème general et d'un danger grave.
Le vif intérêt porte a cette question est illustré par l'adoption, le 3 décembre
1992, par Ia CEE d'une position commune sur les prescriptions minimales
visant a améliorer la protection en matière de sécurité et de sante des travail-
leurs des industries extractives a ciel ouvert ou souterraines (1 directive parti-
culière au sens de l'article 16, paragraphe 1, de la directive 89/391/CEE) 2•
Legislation et pralique 1 7
A la suite d'accidents graves tels que les explosions, les incendies souter-
rains, les éboulements, les coups de charge, l'irruption d'eau ou de matières
semi-solides, les mineurs de fond sont souvent dans l'impossibilité de s'échap-
per: bloqués a des milliers de metres sous terre et dans une atmosphere toxique,
us sont prives des quantités vitales d'air, d'eau et d'aliments dont us auraient
besoin pendant les longues et dangereuses operations de secours.
Des qu'ils penetrent dans Ta mine, les sauveteurs sont entièrement dépen-
dants de leurs appareils respiratoires, de la formation qui leur a été dispensée et
des autres membres de la brigade de sauvetage. Ce n'est que grace a un materiel
bien entretenu et a plusieurs années de formation et d'entraInement intensifs qui
leur donnent les connaissances et La confiance requises qu'ils peuvent procéder
aux operations de reanimation, de secours et de remise en état dans des condi-
tions extrêmement dangereuses sans mettre en danger leur propre vie ou celle
d'autres personnes. En 1992, tant 1'Allemagne que le Canada ont dii déployer
leurs équipes de sauvetage pour sauver des vies dans les mines de Haus Aden et
Westray. Dans plusieurs pays tels que le Botswana, le Chili, la Chine, le Niger, le
Portugal et Ia Turquie, la legislation et la pratique devraient être révisées compte
tenu des méthodes nouvelles et des matériels les plus récents.
La normalisation nationale et internationale de La formation et la compatibi-
lité des matériels sont indispensables pour faciliter l'acheminement rapide et
efficace des secours extérieurs. Par exemple, les douze provinces et territoires du
Canada et plusieurs Etats du nord des Etats-Unis ont uniformisé leur materiel Ct
leurs activités de formation et ont conclu des accords d'assistance mutuelle de
sorte que, après l'explosion qui s'est produite en 1992 dans une mine de charbon
de Nouvelle-Ecosse sur La côte est du Canada, les équipes et matériels dans un
rayon allant jusqu'a 7 000 kilomètres étaient en alerte ou ont même été dépêchés
sur les lieux.
Les mineurs, l'environnement et les populations sont exposés aux risques
lies a d'éventuelles défaillances catastrophiques de grands ouvrages de terrasse-
ment effectués dans les mines tels que les digues a stériles et les décharges. Des
milliers de tonnes de produits chimiques et de combustibles sont transportées et
entreposees dans les mines pour servir aux operations d'extraction. Une défail-
lance des installations d'entreposage ou un accident de transport pourraient
entraIner de lourds dégâts sur le plan ecologique ou mettre en danger la sante des
populations. Dans chaque mine, des plans d'urgence prévoyant les consequences
possibles de catastrophes naturelles ou accidentelles devraient être élaborés et
faire l'objet d'une evaluation régulière afin de verifier qu'ils sont bien adaptés a
la situation.
FORMATION ET COLLABORATION EN MATIERE DE PREVENTION
L'analyse des accidents dans les pays développés indique qu'ils résultent
pour la plupart d'une erreur humaine ou de pratiques non conformes aux nor-
Legislation et pratique 1 9
Les nouvelles mines sont souvent ouvertes dans des zones reculées non urba-
nisées oü, vu la tendance a éviter de créer des villes axées sur une seule industrie,
dies emploient une main-d'ceuvre migrante ou faisant périodiquement la navet-
te sur de longues distances, qui est logee dans des campements ou des foyers. En
outre, le succès de petites mines marginales provoque souvent un afflux de tra-
vailleurs qui s'installent provisoirement sur place, migration qui n'est pas sans
rappeler la <<ruée vers l'or>> observée ii y a un siècle dans certains pays develop-
pés. Les travailleurs migrants ou temporaires, et parfois leurs familles, sont sou-
vent contraints de vivre dans des campements, des foyers ou des logements mal
équipés pour resister aux temperatures extremes et exposés aux effluents toxi-
ques de la mine. De plus, us sont parfois privés d'eau potable, d'équipements
sanitaires élémentaires, d'un approvisionnement suffisant en denrées alimentai-
res et de services médicaux. Le travail pénible, La médiocrité des conditions de
vie et le fait qu'ils restent longtemps séparés de Leurs familles et de leur commu-
nauté contribuent a l'incidence élevée des maladies physiques et psychologiques
chez ces mineurs, signalee notamment en Afrique du Sud, au Botswana, au Bré-
sil, en Namibie et au Pérou. II arrive que des maladies professionnelles et autres
telles que l'ankylostomiose (parasitose) soient plus répandues dans certains pays
en raison du peu de formation et de connaissances concernant leur diagnostic et
leurs causes, d'une surveillance insuffisante de la sante des travailleurs, d'une
exposition a des produits contaminés sur le lieu de travail, de normes nationales
inappropriées ou de l'incapacité de l'autorité compétente d'assurer l'application
des règlements.
BE5OINs PARTICULIERS EN MATIERE DE SANTE
Les experts qui ont participé a la iie session du Comité mixte OIT-OMS de
la sante au travail, tenue a Genève du 27 au 29 avril 1992, ont reconnu que
Legislation et pratique 2I
CONCLUSIONS
Bon nombre des conventions relatives aux mines ont été adoptées ii y a près
de soixante ans et ne correspondent plus parfaitement aux risques que comporte
de nos jours l'exploitation minière ni a ses besoins. L'évolution radicale des
techniques qui s'est produite depuis entraIne la nécessité d'une mise a jour des
normes applicables a cette branche d'activité oü les travailleurs courent les plus
grands risques.
Lorsque l'on étudie le contenu possible d'un nouvel instrument ou de nou-
veaux instruments, ii convient de tenir compte des caractéristiques de l'industrie
minière analysées dans le chapitre premier et de noter que, si les conditions
different jusqu'à un certain point d'un pays a l'autre, les problèmes auxquels
cette industrie doit faire face n'en présentent pas moms un caractère universel et
une remarquable similitude. Le questionnaire qui suit a été élaborë après une
étude de l'évolution intervenue dans la branche et tient compte des opinions,
des recommandations et des conclusions de La Commission de l'industrie char-
bonnière et des Reunions techniques tripartites pour les mines autres que les
mines de charbon.
Le Bureau est d'avis que l'importance de cette industrie et les risques qui lui
sont propres rendent nécessaire l'adoption d'un instrument ou d'instruments qui
comblent les lacunes de ceux qui existent déjà, tout en récapitulant les normes
internationales actuellement applicables dans un document qui serait utile aux
gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs, ainsi qu'il est envisage dans
la question 3.
Le Bureau est convaincu que les recueils de directives pratiques du BIT La
sécurité et la sante dans les mines a ciel ouvert et La sécurité et l'hygiene dans les
mines de charbon apportent des réponses aux nombreux problèmes concrets qui
se posent aux employeurs, aux travailleurs et aux gouvernements dans Les pays
dont la legislation n'a pas été révisée depuis un certain temps et dans ceux oü les
industries extractives commencent seulement a se développer. Les Etats Mem-
bres pourraient prendre ces recueils en consideration en donnant effet a un nou-
vel instrument ou a de nouveaux instruments, ce qui éviterait d'y inclure des
dispositions spécifiques qui risquent d'être très vite périmées.
Si un nouvel instrument ou de nouveaux instruments sont adoptés, iL sera
primordial d'en définir convenablement le champ d'application, de manière a cc
qu'ils visent bus les secteurs de l'industrie, avec possibilité de choix en ce qui
concerne L'application aux petites mines marginales, comme l'envisagent les
questions 4 et 5.
Les questions 9, 12, 13 et 20 portent sur les aspects importants de l'organi-
sation du travail et des systèmes de travail, en vue de faire en sorte que Les
Conclusions 23
risques auxquels les travailleurs sont exposés soient pleinement évalués et que
les mines soient concues, construites et équipées de telle sorte et pourvues d'ins-
tallations techniques, mécaniques et autres telles que Ia sécurité et Ia sante des
travailleurs ne soient pas mises en peril.
Le phénomène dynamique de Ia destruction instantanée de la masse rocheu-
se ou de Ia masse de charbon et les coups de toit qui en résultent dans les travaux
miniers, parfois suivis de dégagements de gaz toxiques ou explosifs, font l'objet
des questions 14, 1 7 et 18; comme, du fait de ces dangers et d'autres encore, les
mineurs peuvent se trouver bloqués a des kilomètres sous terre, Ia nécessité de
prévoir deux issues pour évacuer chaque lieu de travail et Ia mine elle-même est
évoquée dans Ia question 15.
Le transport, le stockage et l'utilisation d'explosifs font partie de Ia routine
quotidienne dans les mines, aussi la question 19 traite-t-elIe de l'inclusion de cet
important sujet dans le ou les instruments envisages. Le milieu de travail dans
les mines peut être particulièrement néfaste et presenter des risques lies a l'inha-
lation de plusieurs poussières potentiellement nocives dont celles de silice.
d'amiante, de charbon et les poussières radioactives — ou de gaz potentielle-
ment toxiques. Les questions 27 et 28 traitent des moyens de prevention et de
l'équipement de protection individuel, ainsi que de la surveillance du milieu de
travail.
Lorsque l'on abandonne un site minier oC les possibilités d'exploitation ren-
table sont épuisées, des mesures de sécurité doivent étre prises sur le site en vue
de réduire au minimum les risques futurs d'affaissement et de retention de
matières fluides ainsi que les risques relatifs aux ouvrages de genie civil. La
question 26 traite de cet important problème.
La pénurie, au niveau international, d'informations officielles, indispensa-
bles pour évaluer pleinement les tendances en cc qui concerne Ia sécurité et Ia
sante dans les mines, devrait vivement préoccuper les Etats Membres. Les statis-
tiques relatives aux accidents mortels ou graves sont inexistantes ou trés insuffi-
santes dans un grand nombre de pays, ce qui ne permet qu'une evaluation
incomplete au niveau mondial, qui ne s'appuie parfois que sur des informations
fragmentaires glanées dans les revues spécialisées ou fournies par les représen-
tants des travailleurs. La question 21 traite de cc problème.
La cooperation des travailleurs et des employeurs a Ia prevention des acci-
dents et des maladies professionnelles et le problCme important de la formation
des travailleurs sont traitCs dans les questions 10, 11 et 21.
Les operations de sauvetage et les moyens d'intervention en cas d'urgence
sont des sujets dont l'importance est liée aux risques uniques que comporte Ic
travail dans les mines. Plusieurs catastrophes se produisent chaque annCe.
notamment des explosions dans des mines de charbon, et Ic seul espoir de survie
des mineurs bloqués au fond reside alors dans les équipes de sauvetage spéciale-
ment formées et outillées. Ces équipes sont également utiles au niveau national.
car leurs compétences sont particulièrement adaptées au sauvetage de vies
humaines dans les grandes villes après un séisme. En outre, étant donné Ia taille
gigantesque des dépôts de stériles dans les sites miniers et les grandes quantités
de produits chimiques utilisées, il importe d'apporter Ic plus grand soin a l'éta-
blissement des plans et des moyens d'intervention en cas d'urgence. Les ques-
tions 1 7, 18 et 22 a 25 portent sur ces problémes.
24 Sécurilé el sante dans les mines
II. Préambule
3. Estimez-vous que l'instrument ou les instruments devraient comporter tin
préambule oit seraient mentionnés les instruments pertinents de I'OIT, notam-
ment: La convention (no 115) et La recommandation (no 114) sur La protection
contre Les radiations, 1960, Ia convention (no 148) et Ia recommandation (no 156)
sur Ic milieu de travail ('pollution de l'air, bruit et vibrations,), 1977, Ia convention
(n° 155) ci ía recommandation (no 164) sur Ia sécurité et Ia sante des travailleurs,
/981, Ia convention (no 161) et La recotnmandation (n° 171) stir Les services de
sante ati travail, 1985, Ia convention (no 162) et Ia recornmandation 172) sur
l'amiante, 1986, Ia convention (no 167) et La recommandation (n° 175) sur la
sécurité et la sante dans Ia construction, 1988, et Ia convention (n° 170) et La
reco,nmandation (n° 177) stir Les produits chimiques, /990?
26 Sécurité et sante dans les mines
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28 Sécurité et sante dans les mines
16. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que tous les travaux
souterrains auxquels l'accès est autorisé devraient être ventilés defacon a mainte-
nir une atmosphere:
a) les conditions de travail sont adéquates;
b) le risque d'explosion est contrOlé?
17. L'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que, dans les zones
susceptibles de degagements instantanés de gaz, de coups de toit ou d'irruption
d'eau ou de matières semi-so/ides, ilfaudrait concevoir et appliquer un plan d'ex-
ploitation propre a garantir la sécurité du système de travail et la protection des
travailleurs?
18. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que des mesures et
precautions adaptées a l'exploitation minière devraient être prises afin d'éviter, de
détecter et de combattre le déclenchement et Ia propagation d'incendies et d'explo-
sions?
19. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que les activités
impliquant l'entreposage, le transport et l'utilisation d'exploszfs et de détonateurs
devraient être exciusivement conjiees a des personnes formees et autorisées aim
d'éliminer ou de réduire au minimum les risques pour les travailleurs?
20. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que la legislation ou
la reglementation nationales devraient préciser que les installations électriques,
mécaniques et autres devraient être choisies, mises en place et en service, exploi-
tees et entretenues defacon a éliminer ou réduire au minimum les risques pour les
travailleurs?
21. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que l'employeur veil-
lera a ce que:
a) les travailleurs reçoivent une formation suffisante en matière de sécurité et de
sante ainsi que pour les tâches qui leur sont assignees;
b) toutes les instructions de sécurité soient établies sous uneforme compréhensi-
ble pour l'ensemble des travailleurs;
c) une surveillance et un contrôle suffisants s'appliquent a toutes les équipes suc-
cessives pour que l'exploitation de la mine se déroule dans des conditions de
sécurité conformément a la legislation nationale;
d) un registre soit établi afin que les noms de toutes les personnes qui sont au
fond puissent être exactement connus a tout moment;
e) bus les accidents graves et mortels et tous les incidents dangereux fassent
l'objet, des que possible, d'une enquête et d'un rapport a l'autorité compé-
tente?
22. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que l'employeur sera
tenu de preparer un plan d'urgence répondant de manière spécifique aux catastro-
phes industrielles et nature//es propres a la mine concernée et comportant des
mesures d'organisation, des moyens suffisants de protection des travailleurs et de
l'environnement ainsi que laformation des travailleurs pour faire face aux situa-
tions d'urgence?
Questionnaire 29
30. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que chaque mine soit
pourvue des installations suivantes, maintenues en bon état, sur les lieux mêmes
de travail ou a proximité:
a) d'un approvisionnement sufJisant en eau potable,
b) de cabinets d'aisance et d'installations permettant aux travailleurs de se
layer;
c) de locaux pour permettre aux travailleurs de se changer, de faire sécher leurs
vêtements et de les ranger;
d) de locaux pour permettre aux travailleurs de prendre leurs repas?
VI. Application
31. L'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que chaque Etat
Membre devra.
a) prendre toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions et mesures
correctives appropriées, en vue d'assurer l'application effective des dispositions
de l'instrument ou des instruments;
b) créer des services d'inspection appropriée charges de surveiller l'application
des mesures prises en vertu de l'instrument ou des instruments ou veiller a ce
qu 'une inspection appropriée soit assurée;
c) procéder a des enquêtes sur les catastrophes minières, les accidents graves ou
mortels et les incidents dangereux dans les mines;
d) procéder a la compilation et a la publication de statistiques des accidents et
des incidents dangereux dans les mines, conformement a la legislation natio-
nale?
32. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que la legislation
nationale adoptée en vertu de ses ou de leurs dispositions envisagera leur applica-
tion pratique au moyen de normes techniques ou de recueils de directives adaptés
aux conditions et pratiques nationales?
Avant-propos
Definitions
2. Obligations
2.1 Obligations des pouvoirs publics en ce qui concerne l'extraction du char-
bon
2.2 Obligations de l'exploitant
2.3 Obligations du directeur des travaux et du personnel d'encadrement
2.4 Obligations des travailleurs
3. Géomètres et levés de plans
3.1 Nomination d'un géomètre qualifle
3.2 Obligations du géomètre
3.3 Plans: dispositions générales
3.4 Plans erronés
3.5 Plans d'abandon
3.6 Petites mines
4. Debut et arrét de l'exploitation minière, affichage des notes, enregistrement et notifica-
tion des accidents, des incidents dangereux et des maladies soumises a declaration
4.1 Debut et arrCt de rexploitation minière
4.2 Affichage des notes
4.3 Registres et Ctats
4.4 Notification des accidents. des incidents dangereux et des maladies soumises
a declaration
5. d'accCs et issues, compris le transport du personnel et des matériaux dans les
puits
5.1 Dispositions relatives aux moyens d'accCs et issues
5.2 Echelles de circulation
5.3 Installations d'extraction dans les puits et sorties impraticables a pied
5.4 Guides
5.5 Puisards
5.6 Taquets
ci molettes
5.8 Cages
5.9 Dispositifs de dCtelage
5.10 Dispositifs d'attelage
5. II Cables d'extraciion
34 Sécurilé et Sante dans les mines
6. Voies
6.1 Sécurité des voies
6.2 Hauteur et largeur des voies de circulation
6.3 Cloture ou obturation des voies impraticables
6.4 Voies inclinées et chantiers en pendage
7. Roulage et transport
7.1 Règles de transport
7.2 Plan d'inspection et d'entretien de l'installation de roulage
7.3 Roulage: dispositions générales
7.4 Roulage manuel ou a traction animale
7.5 Roulage mécanique: dispositions genérales
7.6 Roulage par locomotives a trolley
7.7 Locomotives a accumulateurs
7.8 Véhicules diesel, y compris les locomotives et les véhicules non montés sur
rails
7.9 Locomotives a air comprimé
7.10 Convoyeurs
7.11 Roulage dans les plans inclines
7.12 Roulage a front
7.13 Circulation et transport du personnel dans les voies et plans inclines: dispo-
sitions générales
7.14 Circulation a pied
7.15 Transport de passagers par des moyens mecaniques
7.16 Transport du personnel sur convoyeurs
8. Soutènement
8.1 Mesures de sécurité a prendre sur tout lieu de travail
8.2 Régles de soutènement
8.3 Pose du souténement
8.4 Soutènement mécanisé: dispositions générales
8.5 Pose et démantèlement du soutènement mécanisé
8.6 Toits ou cabines de protection
8.7 Precautions en cas d'éboulement au toit ou aux parements
Annexe / 35
23. Formation
23.1 (onsigne
23.2 ('onsignes part concernant Ia f'ormauon
24. Divers
24. Obligations et consignes de condwte
24.2 Ailumeites. de fumeurs. briquets ci recherche d'ohjeis prohhes
24.3 Exarnens
24.4 Installations de
24.5 Bruit vihratwns
24.6 Comitës de sécurité et d'hvgiéne
Autres dispositions
25. Directi%es applicables aux mines a ciel Ouvert
Annexes
A. \ormes internationales du trasaii. recueils de directises. guides et autres
publications du BIT intéressant l'industrie charbonniére
B. Liste de publications sur Ia prevention des et incendies et lutte contre
teu. complCtant dispositions du chapitre 3: Feux et incendies>
Index
ANNEXE II
Avant-propos
1. Dispositions générales
1.1. Objectifs
1.2. Champ d'application
1.3. Definitions
2. Obligations
2.1. Obligations des gouvernements
2.2. Obligations de l'exploitant
2.3. Obligations du directeur des travaux et du personnel d'encadrement
2.4. Obligations des autres membres du personnel d'encadrement
2.5. Obligations des travailleurs
3. Géomètres et levés de plans
3.1. Nomination d'un géomètre qualiflé
3.2. Obligations du géomètre
3.3. Plans: dispositions genérales
3.4. Plans erronés
3.5. Plans d'abandon
4. Enregistrement et tenue des registres
4.1. Ouverture et arrêt de l'exploitation minière
4.2. Affichage des communications
4.3. Registres et états
5. Formation
6. Organisation matérielle et méthodes d'exploitation
6.1. Impératifs d'organisation matérielle
6.2. Découverture des morts-terrains
6.3. Méthodes d'extraction
6.4. Precautions générales a prendre sur sol gele ou sur permagel
6.5. Etudes préalables a l'exploitation et régles de sécurité relatives aux eaux sou-
terraines et de surface
7. Machines et autres matériels mécaniques
7.1. Dispositions génerales
7.2. Matériels mécaniques
7.3. Dispositifs de sécurité
Annexell 39
8. Materiel électrique
8.1. Dispositions générales
8.2. Isolation
8.3. Dispositifs de cornmande
8.4. BoItiers de distribution
8.5. Installations de mise a la terre
8.6. Protection contre les surcharges
8.7. Transformateurs
8.8. Conducteurs
8.9. Tableaux de distribution et appareillages de connexion
8.10. Protection des machines portatives, transportables et mobiles
8.11. Dispositions diverses concernant la sécurité
8.12. Locomotives électriques a trolley
13. Foration
13.1. Dispositions générales de sécurité
13.2. Foreuses
13.3. Foration a la flamme
40 Sécurilé el sante dans les mines
On trouvera dans la présente annexe le texte des dispositions de fond des instruments
ci-après:
Convention (n° 115) sur la protection contre les radiations, 1960
Convention 148) et recominandation 156) sur le milieu de travail (pollution de
l'air, bruit et vibrations), 1977
Convention (no 155) sur la sécurité et la sante des travailleurs, 1981
Convention (n 161) sur les services de sante au travail, 1985
Convention (no 162) sur l'amiante, 1986
Convention (n° 170) sur les produits chimiques, 1990
Article 1
Tout Membre de l'Organisation internationale du Travail qui ratifie la présente
convention s'engage a l'appliquer par voie de legislation, par voie de recueils de directives
pratiques ou par d'autres mesures appropriées. En donnant effet aux dispositions de la
convention, l'autorité compétente consultera des représentants des employeurs et des tra-
vailleurs.
Article 2
1. La présente convention s'applique a toutes les activités entraInant l'exposition de
travailleurs a des radiations ionisantes au cours de leur travail.
2. La présente convention ne s'applique ni aux substances radioactives, scellées ou
non, ni aux appareils générateurs de radiations ionisantes, qui, en raison des faibles doses
de radiations ionisantes pouvant être reçues de leur fait, seront exemptés de son applica-
tion selon l'une des méthodes donnant effet a Ia convention prévue a l'article 1.
Article 3
1. A la lumière de l'évolution des connaissances, toutes les mesures appropriées seront
prises pour assurer une protection efficace des travailleurs contre les radiations ionisantes,
du point de vue de leur sante et de leur sécurité.
2. A cet effet, les règles et mesures nécessaires seront adoptées et les informations
essentielles pour l'obtention d'une protection efficace seront mises a disposition.
Annexe III 43
Article 4
Les activités visées a l'article 2 doivent ëtre organisées et exécutées de maniCre a
assurer La protection prévue par Ia présente partie de Ia convention.
Article 5
Tous les efforts doivent être faits pour réduire au niveau le plus bas possible l'exposi-
tion des travailleurs a des radiations ionisantes et toute exposition inutile doit Ctre évitCe
par toutes les parties intéressCes.
Article 6
1. Les doses maximales admissibles de radiations ionisantes provenant de sources
extérieures ou intCrieures a l'organisme ainsi que les quantités maximales admissibles de
substances radioactives introduites dans I'organisme seront fixécs. conformément a La par-
tie I de Ia présente convention, pour les différentes categories de travailleurs.
2. Ces doses et quantitCs maximales admissibles devront étre constamment revues a Ia
lumiCre des connaissances nouvelles.
Article 7
1. En cc qui concerne les travailleurs qui sont directement affectés a des travaux sous
radiations, des niveaux appropriés doivent Ctre fixes conformément aux dispositions de
l'article 6:
a) d'une part, pour ceux d'entre eux qui sont ãgCs de dix-huit ans ou plus:
h) d'autre part. pour ceux d'entre eux qui sont àgés de moms de dix-huit ans.
2. Aucun travailleur ãgé de moms de seize ans ne doit Cire affecté a des travaux
comportant La mise en ceuvre de radiations ionisantes.
.4rticle 8
Des niveaux appropriés doivent être fixes conformément aux dispositions de I'ariicLe 6
pour Les travailleurs qui ne sont pas directement affectés a des travaux sous radiations,
mais qui séjournent ou passent en des Iieux oà ils peuvent Ctre exposés ii des radiations
ionisantes ou a des substances radioactives.
44 Sécurité et sante dans les mines
Article 9
1. Une signalisation appropriée des dangers doit être utilisée pour indiquer l'existence
de risques dus a des radiations ionisantes. Tous renseignements qui peuvent être nécessai-
res a ce sujet doivent être fournis aux travailleurs.
2. Tous les travailleurs directement affectés a des travaux sous radiations doivent être
düment instruits, avant et pendant l'affectation a de tels travaux, des precautions a pren-
dre pour leur sécurité et pour la protection de leur sante ainsi que des raisons qui les
motivent.
Article 10
La legislation doit prescrire la notification, selon les modalités qu'elle fixera, des tra-
vaux entralnant l'exposition de travailleurs a des radiations ionisantes au cours de leur
travail.
Article 11
Un contrôle approprié des travailleurs et des lieux de travail doit être effectué afin de
mesurer l'exposition des travailleurs a des radiations ionisantes et a des substances
radioactives, en vue de verifier que les niveaux fixes sont respectés.
Article 12
Tous les travailleurs directement affectés des travaux sous radiations doivent subir
un examen medical approprié avant ou peu de temps après l'affectation a de tels travaux
et subir ultérieurement des examens médicaux a intervalles appropriés.
Article 13
Les cas oü, en raison de la nature ou du degré de l'exposition, les mesures ci-après
doivent être prises rapidement seront déterminés selon l'une des méthodes d'application
donnant effet a la convention prevues a l'article 1:
a) le travailleur doit subir un examen medical approprié;
b) l'employeur doit aviser l'autorité compétente conformément aux directives données
par cette derniêre;
c) des personnes compétentes en matière de protection contre les radiations doivent
étudier les conditions dans lesquelles le travailleur effectue le travail;
d) l'employeur doit prendre toutes dispositions correctives nécessaires sur Ia base de
constatations techniques et des avis médicaux.
Article 14
Aucun travailleur ne doit être affecté ou continuer a être affecté a un travail suscepti-
ble de l'exposer a des radiations ionisantes contrairement a un avis medical autorisé.
Article 15
Tout Membre qui ratifie la présente convention s'engage a charger des services d'ins-
pection appropriés du contrôle de l'application de ses dispositions, ou a verifier qu'une
inspection adequate est assurée.
Annexe III 45
1 rude I
1. La presente convention s'applique a toutes les branches d'activité économique.
2. Un Membre qui ratifie la presente convention peut. après consultation des organi-
sations representatives des employeurs et des travailleurs intéressées. s'il en existe. exclure
de l'application de Ia convention des branches particulières d'activité économique lorsque
cette application soulève des problèmes spécifiques revëtant une certaine importance.
3. Tout Membre qui ratifie Ia convention devra. dans le premier rapport sur l'appli-
cation de celle-ci qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de la Constitution de
l'Organisation internationale du Travail. indiquer, avec motifs a l'appui, les branches qui
ont été l'objet d'une exclusion en application du paragraphe 2 du present article et expo-
ser. dans les rapports ultérieurs. l'état de sa legislation et de sa pratique quant auxdites
branches, en précisant dans quelle mesure il a été donné effet ou il est propose de donner
effet a Ia convention en ce qui concerne les branches en question.
Article 2
1. Tout Membre peut. après consultation des organisations representatives des
employeurs et des travailleurs. s'il en existe, accepter les obligations prévues par Ia pré-
sente convention separément en ce qui concerne:
a) la pollution de l'air:
h) le bruit;
c,) les vibrations.
2. Un Membre qui n'accepte pas les obligations prévues par la convention pour une
ou plusieurs categories de risques le précisera dans son instrument de ratification et en
fournira les motifs dans le premier rapport sur l'application de la convention qu'il est tenu
de presenter en vertu de l'article 22 de Ia Constitution de l'Organisation internationale du
Travail. Ii devra exposer dans les rapports uitérieurs l'état de sa legislation et de sa prati-
que quant aux categories de risques qui sont l'objet d'une exclusion, en précisant dans
quelle mesure il a été donné clkt ou il est propose de donner effet a Ia convention en cc
qui concerne chaque catégorie de risques.
3, Tout Membre qui n'a pas, lors de sa ratification, accepté les obligations prévues par
Ia présente convention pour toutes les categories de risques devra. par Ia suite. lorsqu'il
estimera que 1cc circonstances Ic permettent. informer Ic Directeur général do Bureau
international du Travail qu'iI accepte les obligations prévues par la convention a I'Cgard
d'une ou plusieurs des categories précédemment exclues de son acceptation.
Article 3
Aux fins de Ia présente convention:
a) l'expression <<pollution de Fair>> vise tout air contamine par des substances qui son!
nocives pour la sante ou dangereuses a d'autres egards. quel que soit leur état physi-
que:
Ii) le terme <<bruit>> vise tout son qui peut entrainer one perte d'audition ou étrc nocif
pour Ia sante ou dangereux a d'autres egards:
) le terme <<vibrations>> vise toutes vibrations transmises au corps humain par des
structures solides et qui sont nocives pour Ia sante ou dangereuses a d'autres égards.
46 Sécurité et sante dans les mines
Article 4
1. La legislation nationale devra prescrire que des mesures seront prises sur les lieux
de travail pour prévenir les risques professionnels dus a la pollution de l'air, au bruit et
aux vibrations, les limiter et protéger les travailleurs contre ces risques.
2. Les modalités d'application des mesures prescrites pourront être adoptées par voie
de normes techniques, de recueils de directives pratiques ou par d'autres voies appro-
priées.
Article 5
1. En donnant effet aux dispositions de la présente convention, l'autorité compétente
devra agir en consultation avec les organisations les plus representatives des employeurs et
des travailleurs intéressées.
2. Des représentants des employeurs et des travailleurs seront associés a l'élaboration
des modalités d'application des mesures prescrites en vertu de l'article 4.
3. Une collaboration aussi étroite que possible devra être instituée a tous les niveaux
entre employeurs et travailleurs pour l'application des mesures prescrites en vertu de la
présente convention.
4. Des représentants de l'employeur et des travailleurs de l'entreprise devront avoir la
possibilité d'accompagner les inspecteurs lorsqu'ils contrôlent l'application des mesures
prescrites en vertu de la présente convention, a moms que ceux-ci n'estiment, a la lumière
des directives genérales de l'autorité compétente, que cela risque de porter prejudice a
l'efficacité de leur contrôle.
Article 6
1. Les employeurs seront tenus pour responsables de l'application des mesures pres-
crites.
2. Chaque fois que plusieurs employeurs se livreront simultanément a des activités
sur un même lieu de travail, us auront le devoir de collaborer en vue d'appliquer les
mesures prescrites, sans prejudice de la responsabilité de chaque employeur a l'égard de la
sante et de la sécurité des travailleurs qu'il emploie. Dans les cas appropriés, l'autorité
compétente prescrira les procedures genérales selon lesquelles cette collaboration doit
avoir lieu.
Article 7
1. Les travailleurs seront tenus de respecter les consignes de sécurité destinées a pré-
venir les risques professionnels dus a la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les
lieux de travail, a les limiter et a assurer la protection contre ces risques.
2. Les travailleurs ou leurs représentants auront le droit de presenter des propositions,
d'obtenir des informations et une formation et de recourir a l'instance appropriée pour
assurer la protection contre les risques professionnels dus a la pollution de l'air, au bruit et
aux vibrations sur les lieux de travail.
Article 8
1. L'autorité compétente devra fixer les critères permettant de définir les risques d'ex-
position a la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail et, le cas
échéant, devra préciser, sur la base de ces critères, les limites d'exposition.
Annexe III 47
Article 9
Article JO
Lorsque les mesures prises en vertu de l'article 9 ne réduisent pas Ia pollution de Fair,
le bruit et les vibrations sur les lieux de travail aux limites spécifiées en vertu de l'article 8,
l'employeur devra fournir et entretenir l'équipement de protection individuelle approprié.
L'employeur ne devra pas obliger un travailleur a travailler sans l'équipement de protec-
tion individuelle fourni en vertu du present article.
Article II
I. L'état de sante des travailleurs exposés ou susceptibles d'être exposés aux risques
professionnels dus a Ia pollution de l'air, au bruit ou aux vibrations sur les lieux de travail
devra être soumis a une surveillance, a des intervalles appropriés. dans les circonstances ci
conformérnent aux modalités fixées par l'autorité compétente. Cette surveillance devra
comporter un examen medical préalable a l'affectation et des examens periodiques, dans
des conditions déterminées par l'autoritC compétente.
2. La surveillance prévue au paragraphe 1 du present article ne devra entrainer aucu-
ne dépense pour le travailleur intéressé.
3. Lorsque le maintien d'un travailleur a un poste qui implique I'exposition a La pol-
lution de I'air. au bruit et aux vibrations est déconseillé pour des raisons médicales. tous
les movens devront être mis en ceuvre. conformément a La pratique et aux conditions
nationales, pour Ic muter a un autre emploi convenable ou pour lui assurer Ic maintien de
son revenu par des prestations de sécurité sociale ou par toute autre méthode.
4. Les mesures prises pour donner effet a Ia présente convention ne devront pas affec-
ter défavorablement les droits des travailleurs au titre de La legislation sur Ia sécurité
sociale ou L'assurance sociale.
.4rticle 12
Article 13
Toutes les personnes intéressées:
a) devront être informées de manière adequate et appropriée des risques professionnels
susceptibles de se presenter sur les lieux de travail du fait de la pollution de l'air, du
bruit et des vibrations;
b) devront également avoir recu des instructions adéquates et appropriées quant aux
moyens disponibles pour prévenir ces risques, les limiter et protéger les travailleurs
contre ces risques.
Article 14
Des mesures, tenant compte des conditions et des ressources nationales, devront être
prises pour promouvoir la recherche dans le domaine de la prevention et de la limitation
des risques dus a la poflution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail.
Article 15
Selon les modalités et dans les circonstances fixées par l'autorité compétente, l'em-
ployeur devra être tenu de designer une personne compétente, ou avoir recours a un ser-
vice competent extérieur ou commun a plusieurs entreprises, pour s'occuper des questions
de prevention et de limitation de Ia pollution de l'air, du bruit et des vibrations sur les
lieux de travail.
Article 16
Chaque Membre devra:
a) prendre, par voie de legislation ou par toute autre méthode conforme a la pratique et
aux conditions nationales, les mesures nécessaires, y compris l'adoption de sanctions
appropriées, pour donner effet aux dispositions de la convention;
b) charger des services d'inspection appropriés du contrôle de l'application des disposi-
tions de la convention ou verifier qu'une inspection adequate est assurée.
I. CHAMP D'APPLICATION
(2) Des conirOles spéciaux quant aux limites d'exposition spêcifiées a l'ariicle 8 de Ia
convention sur le milieu de travail (pollution de l'air. bruit et vibrations). 1977, des ralent
être effectués sur les lieux de travail chaque fois que des machines ou des installations sont
mises en service. qu'elles ont subi des modifications imporiantes. 00 que de nouveaux
procédés sont introduits.
3. L'emploveur devrait asoir lobligaiion de veiller a cc que les appareils utilisés pour
surveiller les niveaux de Ia pollution de l'air. de bruit ci de vibrations sur les lieux de
travail soient réguliêrement vériflés. entretenus et étalonnés.
4. Les dossiers relatifs a Ia surveillance du milieu de travail. ainsi qu'à Ia véritication.
a l'entretien ci a l'éialonnage des appareils et matériels utilisés a ces fins. devraient être
ouveris aux travailleurs. ou a leurs representants, et aux services d'inspection.
5. Les substances nocives pour Ia sante 00 dangereuses a d'autres Cgards et suscepti-
bles d'être mises en suspension dans Fair sur les lieux de travail devraient dans Ia mesure
du possible étre remplacées par des substances moms nocives ou inoffensises.
6. I.es operations entrainant Ia pollution de Fair on produisani du bruit ou des s ihra-
lions sur les licux de travail tels qu'ils sont dCfinis a l'article 3 de la convention sur Ic
milieu de tras au (pollution de Fair. bruit et vibrations). 1977. devraient. dans Ia mesure
du possible. Clre remplacées par des operations qui n'engendrent que peu ou pas de pollu-
tion de Fair. du bruit ou de ibrations.
L'autoritC compCtente desrait determiner les substances doni Ia production. Ia
misc en circulation ou l'utilisation sur les lieux de travail devraient Ctre interdites ou
soumises a one autorisation expresse de sa part. exigeant l'application de telles 00
mesures de prevention on de protection.
8. (1) Dans les cas appropriés, l'autoritC compCtente devrait approuser des normes
pour les niveaux d'émission pour les machines et Ics installations en cc qui concerne Ia
pollution de l'air. Ic bruit et les vibrations.
(2) (es normes devraient être satisfaiies. scIon les cas. par:
a) Ia maniCre dont ces machines ci installations sont conçues:
des dispositifs incorporés:
des mesures techniques au cours de l'installation.
(3) de satisfaire a ces normes des rail êtrc faite au fabricani on a celui qui
met en circulation des machines ou des installations.
9. l.a fabrication. Ia misc en circulation ou l'utilisation de machines ci installations
qui. a Ia lumiCre des connaissances techniques les plus rëcentes. ne pourralent pas rCpon-
dre du paragraphe 8 ci-dessus desraient être sounlises. si ucla cst nCcessaire.
a one autorisaiion de I'auioritC compétente exigeant l'application d'autrcs mesures de pro-
tection techniques ou administratives appropriCes.
10. Les dispositions des paragraphes 8 Ct 9 ci-dessus ne desraieni en aucune maniCre
dispenser de i'application de l'ariicle 6 de Ia uonsent;on sur le milieu du
travail (pollution de Fair. bruit ci vibrations). 1977.
II. dcvrait veiller a cc que les machines et les installations fassent l'ohjei
d'une sérihuation ci d'un eniretien réguliers quant a l'Cmission de substances nocises. dt'
poussiCres, de bruit ci de vibrations.
12. I orsquc ucla esi nCcessaire pour protCger Ia sante des travailleurs. l'autoritC corn-
pCtenie devrait Ctahlir une procedure d'homologation des Cquipemcnts de protection
s iduelle.
3, En application de I'articlc 9 de Ia cons ention sur Ic milieu du
de l'air. bruit ci vibrations), 1977. l'autoritC compCienie devrait. scion les cas. prescrire on
promouvoir. en consultation asec les organisaiions des emplo\eurs et des irasai0eurs. 10
reduction de I'exposition par l'apphcation de svstCrnes no de modes appropriCs d'organi-
sation du iras ail. y compris Ia reduction de Ia dorée du travail sans perle dc salaire.
50 Sécurité et sante dans les mines
18. (1) L'autorité compétente devrait élaborer un système d'enregistrement des don-
flees médicales obtenues en application du paragraphe 16 ci-dessus et fixer les modalités
de cet enregistrement. Des dispositions devraient être prises pour la conservation de ces
données pendant une période appropriée afln qu'elles puissent être disponibles aux fins de
recherches epidémiologiques et autres en des termes qui ne permettent une identification
personnelle que par l'autorité compétente.
(2) Dans la mesure fixée par l'autorité compétente, l'enregistrement devrait inclure les
données concernant l'exposition des travailleurs a la pollution de l'air, au bruit et aux
vibrations sur les lieux de travail.
l'9. Lorsque le maintien d'un travailleur a un poste qui implique l'exposition a la
pollution de l'air, au bruit ou aux vibrations est déconseillé pour des raisons médicales,
tous les moyens devraient être mis en ceuvre, conformément a la pratique et aux condi-
tions nationales, pour le muter a un autre emploi convenable et pour lui assurer le main-
tien de son revenu antérieur par des prestations de sécurité sociale ou par toute autre
méthode.
20. Les mesures prises pour donner effet a la présente recommandation ne devraient
pas affecter défavorablement les droits des travailleurs au titre de la legislation sur la
sécurité sociale ou l'assurance sociale.
21. (1) L'autorite compétente devrait prendre des mesures pour promouvoir la forma-
tion et l'information de toutes les personnes intéressées en matière de prevention et de
Annexe III 5 1
V. MESURES DAPPLICATION
Article 1
1. La présente convention s'applique a toutes les branches d'activité économique.
2. Un Membre qui ratifie la présente convention peut, après consultation, La plus
précoce possible, des organisations representatives des employeurs et des travailleurs inté-
ressées, exciure de son application, soit en partie, soit en totalité, des branches particuliè-
res d'activité economique telles que la navigation maritime ou La pêche, lorsque cette
application soulève des problèmes spécifiques revêtant une certaine importance.
3. Tout Membre qui ratifie la présente convention devra, dans le premier rapport sur
l'application de celle-ci qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de La Constitu-
tion de l'Organisation internationale du Travail, indiquer, avec motifs a l'appui, les bran-
ches d'activité qui ont fait l'objet d'une exclusion en application du paragraphe 2 ci-
dessus, en décrivant les mesures prises pour assurer une protection suffisante des travail-
leurs dans les branches exclues, et exposer, dans les rapports ultérieurs, tout progrés
accompli sur la voie d'une plus large application.
Article 2
1. La présente convention s'applique a tous les travailleurs dans les branches d'acti-
vité économique couvertes.
2. Un Membre qui ratiñe Ia présente convention peut, après consultation, Ia plus
précoce possible, des organisations representatives des employeurs et des travailleurs inté-
ressées, exclure de son application, soit en partie, soit en totalité, des categories limitées de
travailleurs pour lesquelles il existe des problémes particuliers d'application.
3. Tout Membre qui ratifie La présente convention devra, clans le premier rapport sur
l'application de celle-ci qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de la Constitu-
tion de l'Organisation internationale du Travail, indiquer, avec motifs a l'appui, les caté-
gories limitées de travailleurs qui ont fait l'objet d'une exclusion en application du para-
graphe 2 ci-dessus et exposer, dans les rapports ultérieurs, tout progrés accompli sur la
voie d'une plus large application.
Article 3
Aux fins de Ia présente convention:
a) l'expression <<branches d'activité économique> couvre toutes les branches øü des tra-
vailleurs sont employés, y compris La fonction publique;
b) le terme <<travailleurs>> vise toutes les personnes employees, y compris les agents
publics;
Annexe III 53
c) l'expression <<lieu de travail>> vise tous les endroits les travailleurs doivent se trou-
ver ou se rendre du fait de leur travail et qui sont places sous le contrOle direct ou
indirect de l'employeur;
d) le terme <<prescriptions>> vise toutes les dispositions auxquelles l'autorité ou les auto-
rites compétentes ont conféré force de loi;
e) le terme <<sante>>, en relation avec le travail, ne vise pas seulement !'absence de mala-
die ou d'infirmité; ii inclut aussi les éléments physiques et mentaux affectant La sante
directement lies a Ia sécurité et a l'hygiène du travail.
Article 4
1. Tout membre devra, a Ia lumière des conditions et de La pratique nationales et en
consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus representatives,
définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une politique nationale cohé-
rente en matiére de sédurité, de sante des travailleurs et de milieu de travail.
2. Cette politique aura pour objet de prévenir les accidents et les atteintes a Ia sante
qui résultent du travail, sont lies au travail ou surviennent au cours du travail, en rédui-
sant au minimum les causes des risques inhérents au milieu de travail, dans Ia mesure oii
cela est raisonnable et pratiquement realisable.
Article 5
La politique mentionnée a l'article 4 devra tenir compte des grandes spheres d'action
ci-aprés, dans la mesure oii elles affectent La sécurité, Ia sante des travailleurs et le milieu
de travail:
a) La conception, l'essai, le choix, le remplacement, l'installation, l'aménagement, I'utili-
sation et I'entretien des composantes matérielles du travail (lieux de travail, milieu de
travail, outils, machines et matériels. substances et agents chimiques. physiques et
biologiques, procédés de travail);
C) les liens qui existent entre les composantes matérielles du travail et les personnes qui
exécutent ou supervisent le travail ainsi que I'adaptation des machines, des matériels.
du temps de travail, de l'organisation du travail et des procédés de travail aux capaci-
tés physiques et mentales des travailleurs;
c) Ia formation et La formation complémentaire nécessaire. les qualifications et La moti-
vation des personnes qui interviennent, a un titre ou a un autre. pour que des niveaux
de sCcurité et d'hygiCne suffisants soient atteints:
d) Ia communication et La cooperation au niveau du groupe de travail et de I'entreprise
et a tous les autres niveaux appropriés jusqu'au niveau national inclus;
e) Ia protection des travailleurs et de leurs représentants contre toutes mesures discipli-
naires consécutives C des actions effectuées par eux a bon droit conformément C Ia
politique visée a l'article 4 ci-dessus.
Article 6
La formulation de Ia politique mentionnCe a l'ariicle 4 ci-dessus devra préciser les
fonctions et les responsabilités respectives, en matiére de sCcurité, de sante des travailleurs
et de milieu de travail, des pouvoirs publics, des empLoyeurs. des travailleurs et des autres
personnes intéressées en tenant compte du caractère complémentaire de ces responsabili-
tCs ainsi que des conditions et de La pratique nationales.
Article 7
La situation en matière de sécurité, de sante des travailleurs et de milieu de travail
devra faire L'objet, C des intervalles appropriés, d'un examen d'ensenible ou d'un examen
54 Sécurité el sante dans les mines
portant sur des secteurs particuliers en vue d'identifier les grands problèmes, de dégager
les moyens efficaces de les résoudre et l'ordre de priorités des mesures a prendre, et d'éva-
luer les résultats.
Article 8
Tout Membre devra, par voie legislative ou réglementaire ou par toute autre méthode
conforme aux conditions et a la pratique nationales, et en consultation avec les organisa-
tions representatives des employeurs et des travailleurs intéressëes, prendre les mesures
nécessaires pour donner effet a l'article 4 ci-dessus.
Article 9
1. Le contrôle de l'application des lois et des prescriptions concernant la sécurité,
l'hygiène et le milieu de travail devra être assure par un système d'inspection approprié et
suffisant.
2. Le système de contrôle devra prévoir des sanctions appropriées en cas d'infraction
aux lois ou aux prescriptions.
Article 10
Des mesures devront être prises pour fournir des conseils aux employeurs et aux tra-
vailleurs afin de les aider a se conformer a leurs obligations légales.
Article 11
Au titre des mesures destinées a donner effet a la politique mentionnée a l'article 4
ci-dessus, l'autorité ou les autorités compétentes devront progressivement assurer les fonc-
tions suivantes:
a) la determination, là oü la nature et le degré des risques l'exigent, des conditions regis-
sant la conception, la construction et l'aménagement des entreprises, leur mise en
exploitation, les transformations importantes devant leur être apportées ou toute
modification de leur destination premiere, ainsi que sécurité des matériels techni-
ques utilisés au travail et l'application de procedures définies par les autorités compé-
tentes;
b) la determination des procédés de travail qui doivent être interdits, limités ou soumis
a l'autorisation ou au contrôle de l'autorité ou des autorités compétentes, ainsi que la
determination des substances et des agents auxquels toute exposition doit être inter-
dite, limitée ou soumise a l'autorisation ou au contrôle de l'autorité ou des autorités
compétentes; les risques pour la sante qui sont causes par exposition simultanée a
plusieurs substances ou agents doivent être pris en consideration;
c) l'établissement et l'application de procedure visant la declaration des accidents du
travail et des cas de maladies professionnelles par les employeurs et, lorsque cela est
approprié, par les institutions d'assurances et les autres organismes ou personnes
directement intéressés; et l'établissement de statistiques annuelles sur les accidents du
travail et les maladies professionnelles;
d) l'exécution d'enquêtes lorsqu'un accident du travail, un cas de maladie professionnel-
le ou toute autre atteinte a la sante survenant au cours du travail ou ayant un rapport
avec celui-ci parait refléter des situations graves;
e) la publication annuelle d'informations sur les mesures prises en application de la poli-
tique mentionnée a l'article 4 ci-dessus ainsi que sur les accidents du travail, les cas de
maladies professionnelles et les autres atteintes a la sante survenant au cours du tra-
vail ou ayant un rapport avec celui-ci;
Annexe III
Article 12
Article 13
Un travailleur qui s'est retire d'une situation de travail dont il avait un motif raison-
nable de penser qu'elle présentait un peril imminent et grave pour sa vie ou sa sante devra
Ctre protégé contre des consequences injustifiées. conformément aux conditions et a La
pratique nationales.
Article 14
Des mesures devront être prises pour encourager. d'une manière conforme aux condi-
tions et it La pratique nationales. l'incLusion des questions de sécurité, d'hygiène ci de
milieu de travail dans les programmes d'éducation et de formation a tous les niveaux, y
compris dans l'enseignement supérieur technique, medical ci professionnel, de maniCre it
répondre aux besoins de formation de tous les travailleurs.
Article 15
Article /6
1. Les employeurs devront étre tenus de faire en sorte que. dans La mesure on cela est
raisonnable et pratiquement realisable. les Lieux de travail, Les machines. Les matériels et
Les procédés de travail places sous Leur contrOle ne présentent pas de risque pour La sécu-
rite et La sante des travailLeurs.
56 Sécurité et sante dans les mines
2. Les employeurs devront être tenus de faire en sorte que, dans la mesure cela est
raisonnable et pratiquement realisable, les substances et les agents chimiques, physiques et
biologiques places sous leur contrôle ne présentent pas de risque pour Ia sante lorsqu'une
protection appropriée est assurée.
3. Les employeurs seront tenus de fournir, en cas de besoin, des vêtements de protec-
tion et un équipement de protection appropriés afin de prévenir, dans la mesure on cela
est raisonnable et pratiquement realisable, les risques d'accidents ou d'effets préjudicia-
bles a la sante.
Article 17
Chaque fois que plusieurs entreprises se livrent simultanément a des activités sur un
même lieu de travail, elles devront collaborer en vue d'appliquer les dispositions de Ia
présente convention.
Article 18
Les employeurs devront être tenus de prévoir, en cas de besoin, des mesures permet-
tant de faire face aux situations d'urgence et aux accidents, y compris des moyens suffi-
sants pour l'administration des premiers secours.
Article 19
Des dispositions devront être prises au niveau de l'entreprise aux termes desquelles:
a) les travailleurs, dans le cadre de leur travail, coopéreront a l'accomplissement des
obligations incombant a l'employeur;
b) les représentants des travailleurs dans l'entreprise coopéreront avec l'employeur dans
le domaine de la securite et de l'hygiène du travail;
c) les représentants des travailleurs dans l'entreprise recevront une information suffi-
sante concernant les mesures prises par l'employeur pour garantir la sécurité et la
sante; ils pourront consulter leurs organisations representatives a propos de cette
information, a condition de ne pas divulguer de secrets commerciaux;
d) les travailleurs et leurs représentants dans l'entreprise recevront une formation appro-
priée dans le domaine de la sécurité et de l'hygiène du travail;
e) les travailleurs ou leurs représentants et, le cas échéant, leurs organisations représen-
tatives dans l'entreprise seront habilités, conformément a la legislation et a la pratique
nationales, a examiner tous les aspects de la sécurité et de la sante lies a leur travail et
seront consultés a leur sujet par l'ernployeur; a cette fin, il pourra être fait appel, par
accord mutuel, a des conseillers techniques pris en dehors de l'entreprise;
le travailleur signalera immédiatement a son supérieur hiérarchique direct toute situa-
tion dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un peril imminent et
grave pour sa vie ou sa sante et, jusqu'à ce que l'employeur ait pris des mesures pour y
remédier, en cas de besoin, celui-ci ne pourra demander aux travailleurs de reprendre
le travail dans une situation persiste un peril imminent et grave pour la vie ou la
sante.
Article 20
La cooperation des employeurs et des travailleurs et/ou leurs représentants dans l'en-
trepnse devra être un élément essentiel des dispositions prises en matière d'organisation
et dans d'autres domaines, en application des articles 16 a 19 ci-dessus.
Article 21
Las mesures de sécurité et d'hygiène du travail ne doivent entrainer aucune dépense
pour les travailleurs.
Annexe III 57
Article I
Aux fins de Ia présente convention:
a) l'expression <<services de sante au travail>> désigne un service investi de fonctions
essentiellement preventives et chargé de conseiller l'employeur, les travailleurs et
leurs représentants dans l'entreprise en cc qui concerne:
i) les exigences requises pour établir et maintenir un milieu de travail sUr et salubre.
propre a favoriser une sante physique et mentale optimale en relation avec le
travail;
ii) l'adaptation du travail aux capacités des travailleurs compte tenu de leur état de
sante physique et mentale;
b) l'expression <<reprCsentants des travailleurs dans l'entreprise>> désigne des personnes
reconnues comme telles en vertu de Ia legislation ou de Ia pratique nationales.
Article 2
A rticle 3
1. Tout Membre a instituer progressivement des services de sante au travail
pour tous les travailleurs, y compris ceux du secteur public et les coopérateurs des coopé-
ratives de production, dans toutes les branches d'activité économique et toutes les entre-
prises; les dispositions prises devraient Ctre adéquates et appropriCes aux risques spCcifi-
ques prévalant dans les entreprises.
2. Si des services de sante au travail ne peuvent être institués immédiatement pour
toutes les entreprises. tout Membre concerné doit, en consultation avec les organisations
et de travailleurs les plus representatives, lorsqu'elles existent. élaborer des
plans en vue de leur institution.
3. Tout Membre concerné doit, dans Ic premier rapport sur l'application de Ia
convention qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de Ia Constitution de l'Or-
gariisation internationale du Travail. indiquer les plans qu'il a élaborés en vertu du para-
graphe 2 du present article et exposer. dans les rapports ultCrieurs. tout progrès accompli
sur Ia voie de leur application.
Article 4
Article 5
Article 6
Des dispositions doivent être prises en vue de l'institution de services de sante au
travail:
a) par voie de legislation;
b) par des conventions collectives ou par d'autres accords entre les employeurs et les
travailleurs intéressés;
c) par toute autre voie approuvée par l'autorité compétente aprés consultation des orga-
nisations representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées.
Article 7
1. Les services de sante au travail peuvent être organisés, selon le cas, soit en tant que
services desservant une seule entreprise, soit en tant que services desservant plusieurs
entreprises.
2. Conformément aux conditions et a Ia pratique nationales, les services de sante au
travail peuvent être organisés par:
a) les entreprises ou groupes d'entreprises intéressées;
b) les pouvoirs publics ou les services officiels;
c) les institutions de sécurité sociale;
d) tout autre organisme habilité par l'autorité compétente;
e) toute combinaison des formules précédentes.
Article 8
L'employeur, les travailleurs et leurs représentants, lorsqu'il en existe, doivent coopé-
rer et participer a la mise en euvre de l'organisation des services de sante au travail et des
autres mesures les concernant, sur une base equitable.
Annexe 111 59
Article 9
1. Conformément a Ia legislation et a la pratique nationales. les services de sante au
travail devraient être multidisciplinaires. La composition du personnel doit Ctre dCtermi-
née en fonction de la nature des tãches a executer.
2. Les services de sante au travail doivent remplir leurs fonctions en collaboration
avec les autres services de l'entreprise.
3. Des mesures doivent être prises, conformément a Ia legislation ci a la pratique
nationales. pour assurer une cooperation et une coordination adéquates entre les services
de sante au travail et. dans Ia mesure oii cela est approprié, avec les autres services concer-
nés par l'octroi des prestations de sante.
Article 10
Le personnel qui fournit des services en matiêre de sante au travail doit jouir d'une
independance professionnelle complete a l'egard de l'employeur, des travailleurs et
de leurs représentants, lorsqu'il en existe, en relation avec les fonctions stipulées a l'ar-
tide 5.
Article 11
L'autorité compétente doit determiner les qualifications requises du personnel appelé
a fournir des services en matiCre de sante au travail en fonction de Ia nature des táches a
executer et conformément a Ia legislation et a Ia pratique nationales.
Article 12
La surveillance de Ia sante des travailleurs en relation avec Ic travail ne doit entrainer
pour ceux-ci aucune perte de gain: elle doit être gratuite et avoir lieu autant que possible
pendant les heures de travail.
Article 13
Tous les travailleurs doivent être informés des risques pour Ia sante inhérents a leur
travail.
Article 14
Les services de sante au travail doivent être informés par l'employeur et les travail-
leurs de tout facteur connu et de tout facteur suspect du milieu de travail susceptibles
d'avoir des effets sur Ia sante des travailleurs.
Article 15
Les services de sante au travail doivent être informés des cas de maladie parmi les
travailleurs et des absences du travail pour des raisons de sante, afin d'être en mesure
d'identifier toute relation qu'il pourrait y avoir entre les causes de cette maladie ou de
cette absence et les risques pour Ia sante qui pourraient se presenter sur les Iieux de travail.
Le personnel qui fournit des services en matiére de sante au travail ne doit pas être requis
par les employeurs de verifier le bien-fondé des raisons de l'absence du travail.
60 Sécurité et sante dans les mines
Article 16
La legislation nationale doit designer l'autorité ou les autorités chargees de surveiller
le fonctionnement des services de sante au travail et de les conseiller, une fois qu'ils
auront été institués.
Article I
1. La présente convention s'applique a toutes les activités entraInant l'exposition a
l'amiante des travailleurs, a l'occasion du travail.
2. Un Membre qui ratifie la présente convention peut, après consultation des organi-
sations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, et sur la base
d'une evaluation des risques qui existent pour la sante ainsi que des mesures de sécurité
appliquées, exclure des branches particulières d'activitë économique ou des entrepnses
particuliêres de l'application de certaines dispositions de la convention, lorsqu'il s'est
assure que leur application a ces branches ou a ces entreprises n'est pas nécessaire.
3. Lorsqu'elle decide l'exclusion de branches particuliêres d'activité économique ou
d'entreprises particulières, l'autorité compétente doit tenir compte de la frequence, de la
durée et du niveau de l'exposition, ainsi que du type de travail et des conditions qui
règnent sur le lieu de travail.
Article 2
Aux fins de Ia présente convention:
a) le terme <<amiante>> vise la forme fibreuse des silicates minéraux appartenant aux
roches metamorphiques du groupe des serpentines, c'est-à-dire le chrysotile (amiante
blanc), et du groupe des amphiboles, c'est-à-dire l'actinolite, l'amosite (amiante brun,
cummingtonite-grunerite), l'anthophyllite, le crocidolite (amiante bleu), le trémolite,
ou tout mélange contenant un ou plusieurs de ces minéraux;
b) les termes <<poussiêres d'amiante>> visent les particules d'amiante en suspension dans
l'air ou les particules d'amiante déposées susceptibles d'être mises en supension dans
l'air des lieux de travail;
c) les termes <<poussières d'amiante en suspension dans l'air>> visent, aux fins de mesure,
les particules de poussières mesurées par une evaluation gravimétrique ou une autre
méthode équivalente;
d) les termes <<fibres respirables d'amiante>> visent des fibres d'amiante dont le diamètre
est inférieur a 3 jim et le rapport longueur-diamètre supérieur a 3 : 1. Seules les fibres
d'une longueur supérieure a 5 jim seront prises en compte aux fins de mesures;
e) les termes <<exposition a l'amiante> visent le fait d'être exposé au travail, aux fibres
respirables d'amiante ou aux poussières d'amiante en suspension dans l'air, que cel-
les-ci proviennent de l'amiante ou de minéraux, matières ou produits contenant de
l'amiante;
Annexe III 61
-i rtl(/e 3
L'autoriiC compétente doit consulier les organisations les plus rcpresentaiives d'cm•-
ployeurs ci de travailleurs intCressées sur les rnesurcs a prendre pour donner effci aux
dispositions dc Ia presente convention.
Article 5
le
Article 8
Les employeurs et les travailleurs ou leurs représentants doivent collaborer aussi
étroitement que possible, a tous les niveaux dans l'entreprise, pour l'application des mesu-
res prescrites conformément a la présente convention.
Article 9
La legislation nationale adoptée conformément a l'article 3 de la présente convention
doit prévoir que l'exposition a l'amiante doit être prévenue ou contrôlée par l'une ou
plusieurs des mesures suivantes:
a) l'assujettissement du travail susceptible d'exposer le travailleur a l'amiante a des dis-
positions prescrivant des mesures de prevention techniques et des méthodes de travail
adequates, notamment l'hygiène sur le lieu de travail;
b) la prescription de règles et de procedures spéciales, y compris d'autorisations, pour
l'utilisation de l'amiante ou de certains types d'amiante ou de certains produits conte-
nant de l'amiante, ou pour certains procédés de travail.
Article 10
Là øü cela est nécessaire pour protéger la Sante des travailleurs et realisable du point
de vue technique, la legislation nationale doit prévoir l'une ou plusieurs des mesures sui-
vanteS:
a) toutes les fois que cela est possible, le remplacement de l'amiante ou de certains types
d'amiante ou de certains produits contenant de l'amiante par d'autres matériaux ou
produits, ou l'utilisation de technologies alternatives scientifiquement évalués par
l'autoritë compétente comme étant inoffensifs ou moms nocifs;
b) l'interdiction totale ou partielle de l'utilisation de l'amiante ou de certains types
d'amiante ou de certains produits contenant de l'amiante pour certains procédés de
travail.
Article 11
1. L'utilisation du crocidolite et de produits contenant cette fibre doit être interdite.
2. L'autorité compétente doit être habilitée, après consultation des organisations les
plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, a accorder des dérogations
a l'interdiction prévue au paragraphe 1 ci-dessus, lorsque le remplacement n'est pas rai-
sonnable et pratiquement realisable, a condition que des mesures soient prises pour garan-
tir que Ia sante des travailleurs n'est pas menacée.
Article 12
1. Le fiocage de l'amiante quelle que soft sa forme doit être interdit.
2. L'autorité compétente doit être habilitée, après consultation des organisations les
plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, a accorder des dérogations
a l'interdiction prévue au paragraphe 1 ci-dessus, Iorsque les méthodes de remplacement
ne sont pas raisonnables et pratiquement réalisables, a condition que des mesures soient
prises pour garantir que la sante des travailleurs n'est pas menacée.
Article 13
La legislation nationale doit prévoir que les employeurs doivent notifier a l'autorité
compétente, selon les modalités et dans la mesure fixée par celle-ci, certains types de
travaux comportant une exposition a l'amiante.
Annexe III 63
irth/e 14
Les producteurs et les fournisseurs d'arniante, de rnëme que et four-
nisseurs ne produits contenant de Famiante. doivent ëtre tenus pour responsah)es de Fèii-
quetage adéquat des et, iorsque ucla est approprié. des produits. dans une ian-
gue et d'une maniére aisément comprises par les et les intéressés.
selon les fixécs par compétente.
Irtule 15
L'autoriié compétente do't des d'exposition des travaiheurs a
criteres pour l*évauaiion du milieu de
2. Les Lmites d'exposition ou es autres d'exposition doivent être fixes. rés isCs
et actualisés pCriodiquement a Ia umiere des progrCs technologiques et de des
connaissances iechmques ci
3. Dais tous de les travai'leurs sont exposés a l'amiante. 'cm
doit prendre toutes les mesures appropnées pour prCvenir ou contróler
:bCratiori de poussiCres d'amiante dans pou" sassurer que d'exposii1or ou
auires critCres d'exposition soit observes ains' que pour rCduire a un
niveau auss has que esi raisornahle et pratiquemeni
4. Lorsque mesures prises en du paragraphe 3 du present artic e ne
parvienneni pas de l'amiante dans dexposition ou a se
conformer aux auires critCres d'exposition en application du paragraphe du
doit entretenir et, si nécessaire. sans frais pour les
un Cquipemerl de nesp.rato:re adCquai et des sétements de prolec
non spéclaux dans les cas L'équipement de protection respiratoire dot
conforrne normes Ctabies par compCtertc et r'Ctre tant que
mesure efurgerice ou exceptionnelle. ne pas se SUbStituer
au technique.
lrTu Ie JO
('haque emp oveur doii Ctab.ir et mettre en SOUS sa des
praiques pour a prevention et e contrcue de l'expos:tior a des travaHeurs
emploie ci pour leur protecnon conire les risques dus a 'ariiante.
lriuIe 1
l.a dCmoltioni des .nstailations ou ous rages contenani des fria
bEes en c "Cl rr nat on de de ou esi suscep'.i••
he d'être mis en suspension dans Ja;n ne ertnepns que pa" des eniploveurs ou
reconnius par lautorte comme Ctant pour exCcuter de
iels tra\aux. corformement aux de Ia prCscnte co'ivenlor.. ci an ant CtC
a ect effet.
2 I.'cmploveur Cire a\arl Ocs tra'au\ de
demoil on. d','lahorer un pan de travai. spCcitlar.i mesures a preidre. nota'nnleni
cel'es dcsi'nCes
a pourvor a toute Ia protection necessa:re aux travai'Eeurs:
lii"ie' de dais 'air:
pourvoir a des dCcheis de Yamiantc. a l'anii-
ce 9 de 'a prCserte corvennon
3. 1 us adleurs ou leurs do\ cii Ctre consultCs au du de
sC paragraphe 2 cidessus.
64 Sécurité et sante dans les mines
Article 18
1. Lorsque les vêtements personnels des travailleurs sont susceptibles d'être contami-
nés par des poussiêres d'amiante, l'employeur doit, conformément a Ia legislation natio-
nale et en consultation avec les représentants des travailleurs, fournir des vêtements de
travail appropriés qui ne doivent pas être portés en dehors des lieux de travail.
2. La manipulation et le nettoyage des vêtements de travail et des vêtements de pro-
tection spéciaux après usage doivent s'effectuer dans des conditions sujettes a contrôle,
conformément aux exigences de l'autorité compétente, afin de prévenir l'émission de
poussières d'amiante.
3. La legislation nationale doit interdire d'emporter a domicile les vêtements de tra-
vail, les vêtements de protection spéciaux et l'équipement de protection individuelle.
4. L'employeur doit être responsable du nettoyage, de l'entretien et du rangement des
vêtements de travail, des vêtements de protection spéciaux et de l'équipement de protec-
tion individuelle.
5. L'employeur doit mettre a Ia disposition des travailleurs exposés a l'amiante des
installations de lavabos, bains ou douches sur les lieux de travail, selon ce qui est appro-
prié.
Article 19
1. Conformément a la legislation et a la pratique nationales, l'employeur doit éliminer
les déchets contenant de l'amiante d'une manière qui ne présente de risque ni pour la
sante des travailleurs intéressés, y compris ceux qui manipulent des déchets d'amiante, ni
pour celle de la population au voisinage de l'entreprise.
2. Des mesures appropriées doivent être prises par l'autorité compétente et par les
employeurs pour prévenir Ia pollution de l'environnement general par les poussières
d'amiante émises depuis les lieux de travail.
Article 20
1. Là cela est nécessaire pour Ia protection de Ia sante des travailleurs, l'employeur
doit mesurer la concentration de poussiêres d'amiante en suspension dans l'air sur les
lieux de travail et surveiller l'exposition des travailleurs a l'amiante a des intervalles et
selon des méthodes spéciflés par l'autorité compétente.
2. Les relevés de la surveillance du milieu de travail et de l'exposition des travailleurs
a l'amiante doivent être conserves pendant une période prescrite par l'autorité compé-
tente.
3. Les travailleurs intéressés, leurs représentants et les services d'inspection doivent
avoir accês a ces relevés.
4. Les travailleurs ou leurs représentants doivent avoir le droit de demander Ia sur-
veillance du milieu de travail et de faire appel a l'autorité compétente au sujet des résul-
tats de cette surveillance.
Article 21
1. Les travailleurs qui sont ou ont été exposés a l'amiante doivent pouvoir bénéficier,
conformément a la legislation et a Ia pratique nationales, des examens médicaux nécessai-
res a Ia surveillance de leur sante en fonction du risque professionnel, et au diagnostic des
maladies professionnelles provoquées par l'exposition a l'amiante.
Annexe Ill 65
Article 22
1. L'autorité compétente doit, en consultation et en collaboration avec les organisa-
tions les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, prendre les dispo-
sitions approprièes pour promouvoir Ia diffusion des informations et l'éducation de toutes
les personnes concernées au sujet des risques que l'exposition a l'amiante comporte pour
la sante ainsi que des méthodes de prevention et de contrôle.
2. L'autorité competente doit veiller a ce que les employeurs aient arrêté par écrit une
politique et des procedures relatives aux mesures d'éducation et de formation périodique
des travailleurs sur les risques dus a l'amiante et les méthodes de prevention et de con-
trôle.
3. L'employeur doit veiller a ce que tous les travailleurs exposés ou susceptibles d'être
exposés a l'amiante soient informés des risques que leur travail comporte pour Ia sante et
instruits des mesures de prevention ainsi que des méthodes de travail correctes, et qu'ils
reçoivent une formation continue en ces matières.
Article I
I. La présente convention s'applique a toutes les branches d'activité économique oii
l'on utilise des produits chimiques.
2. Après consultation des organisations les plus representatives d'employeurs et de
travailleurs intéressées, et sur Ia base d'une evaluation des dangers en cause ainsi que des
mesures de protection a mettre en ceuvre, l'autorité cornpétente d'un Membre qui ratifie Ia
convention:
a) pourra exciure de l'application de Ia convention ou de certaines de ses dispositions
des branches d'activité économique, des entreprises ou des produits particuliers:
i) lorsque se posent des problémes particuliers d'une importance suffisante:
ii) lorsque, dans son ensemble, Ia protection accordée en vertu de Ia legislation et de
Ia pratique nationales n'est pas inférieure a celle qui résulterait de l'application
intégrale des dispositions de la convention;
66 Sécurité et sante dans les mines
b) devra établir des dispositions spéciales afin de protéger les informations confldentiel-
les dont la divulgation a un concurrent serait de nature a nuire aux activités d'un
employeur, pour autant que la sécurité et la sante des travailleurs ne s'en trouvent pas
compromises.
3. La convention ne s'applique pas aux articles qui, dans des conditions normales ou
raisonnablement prévisibles d'utilisation, n'entraInent pas l'exposition des travailleurs a
un produit chimique dangereux.
4. La convention ne s'applique pas aux organismes, mais s'applique aux produits
chimiques qui en sont dérivés.
Article 2
Aux fins de la convention:
a) les termes <<produits chimiques>> s'appliquent aux éléments et composes chimiques,
et a leurs melanges, qu'ils soient naturels ou synthétiques;
b) les termes <<produit chimique dangereux>> comprennent tout produit chimique ayant
été classé comme dangereux conformément a l'article 6, ou au sujet duquel ii existe
des informations pertinentes indiquant que ce produit est dangereux;
c) les termes <utilisation des produits chimiques au travail>> signiflent toute activité
professionnelle qui pourrait exposer un travailleur a un produit chimique, y corn-
pris:
i) la production des produits chimiques;
ii) Ia manipulation des produits chimiques;
iii) le stockage des produits chimiques;
iv) le transport des produits chimiques;
v) l'élimination et le traitement des déchets de produits chimiques;
vi) l'émission de produits chimiques resultant d'activités professionnelles;
vii) l'entretien, la reparation et le nettoyage du materiel et des recipients utilisés pour
des produits chimiques;
d) les termes <<branches d'activité économique>> s'appliquent a toutes les branches dans
lesquelles les travailleurs sont employés, y compris Ia fonction publique;
e) le terme <<article>> désigne tout objet fabrique en vue d'obtenir une certaine forme ou
configuration, ou qui se présente sous sa forme naturelle et dont l'utilisation sous
lesdites formes est liée en tout ou partie a sa forme ou a sa configuration;
les termes <<représentants des travailleurs>> désignent des personnes reconnues comme
tels par la legislation ou Ia pratique nationales, selon la convention concernant les
représentants des travailleurs, 1971.
Article 3
Les organisations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées
doivent être consultées sur les mesures a prendre pour donner effet aux dispositions de la
convention.
Article 4
A la lumière des conditions et pratiques nationales et en consultation avec les organi-
sations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs, chaque Membre doit éla-
borer, appliquer et revoir périodiquement une politique cohérente de sécurité dans l'utii-
sation des produits chimiques au travail.
Annexe IH 67
Article 5
L'autorité compétente doit pouvoir. si cela est justiflé par des raisons de sécurilé et de
sante. interdire ou limiter l'utilisation de certains produits chimiques dangereux. ou exiger
une notification ainsi qu'une autorisation préalables a l'utilisation de ces produits.
Article 6
SYSTEMES DE CLASSIFICATION
I. Des systCmes et des critères spécifiques appropriés pour classer tous les produits
chimiques, selon le type ci le degrC de danger physique et pour Ia sante qui leur sont
propres, et pour determiner Ia pertinence des informations requises afin d'établir qu'ils
soot dangereux, doivent être institués par I'autorité compétente, ou par un organisme
agréé ou reconnu par l'autorité compétente, conformément aux normes nationales ou
internationales.
2. Les propriétes dangereuses des mélanges formés de deux produits chimiques ou
plus peuvent être déterminées par des méthodes d'évaluation se fondant sur Ic danger
propre a chacun des produits chimiques entrant dans ces mélanges.
3. En cc qul concerne Ic transport, ces systèmes et critères doivent tenir compte des
recommandations des Nations Unies sur Ic transport des marchandises dangereuses.
4. Les systèmes de classification et leur application doivent else progressivement
élargis.
Article 7
ETIQUETAGE ET MARQUAGE
1. Tous les produits chimiques doivent ëtre marques de manière a permettre leur
identification.
2. Les produits chimiques dangereux doivent, en outre, Ctre étiquetes de maniCre a
fournir les informations essentielles au sujet de leur classification, des dangers qu'ils pré-
sentent et des precautions a prendre en matière de sécurité, et l'étiquette doit être facile-
ment comprehensible par les travailleurs.
3. (1) Les prescriptions de marquage ou d'étiquetage des produits chimiques prévucs
aux paragraphes 1 et 2 du present article doivent Cisc établies par l'autoritC compétente.
ou par un organisme agree ou reconnu par l'autorité compétente, conformément aux nor-
mes nationales ou internationales.
(2) En cc qui concerne Ic transport, ces prescriptions doivent tenir compte des recom-
mandations des Nations Unies sur Ic transport des marchandises dangereuses.
Article 8
FICHES DE DONNEES DE SECURITE
I. Pour les produits chimiques dangereux. des fiches de donnCes de sCcurité compor-
tant les informations essentielles détaillées sur l'identification de ces produits. leur four-
nisseur, leur classification, les dangers qu'ils prCsentent, les precautions de sCcuritC et les
procedures d'urgence doivent Ctre fournies aux employeurs.
2. Les critères applicables a la preparation des fiches de données de sécurité doivent
Ctre établis par I'autorité compétente, ou par un organisme agrCC ou reconnu par l'autorité
compétente. conformCment aux normes nationales ou internationales.
3. La denomination chimique ou usuelle utilisee pour identifier le produit chimique
sur Ia fiche de données de sCcuritC doit Ctre Ia mCme que celle utilisee sur l'étiquette.
68 Sécurité el sante dans les mines
Article 9
RESPONSABILITES DES FOURNISSEURS
1. Tout fournisseur de produits chimiques, qu'il s'agisse d'un fabricant, d'un importa-
teur ou d'un distributeur, doit s'assurer que:
a) lesdits produits sont classes conformément a l'article 6, sur Ia base des connaissances
relatives a leurs propriétés et d'une recherche des informations disponibles, ou eva-
lués conformément au paragraphe 3 ci-dessous;
b) ces produits sont marques de manière a permettre leur identification conformément a
l'article 7, paragraphe 1;
c) les produits chimiques dangereux sont étiquetés conformément a l'article 7, paragra-
phe 2;
d) des fiches de données de sécurité sont préparées pour les produits chimiques dange-
reux et sont fournies aux employeurs, conformément a l'article 8, paragraphe 1.
2. Tout fournisseur de produits chimiques dangereux doit s'assurer que des étiquettes
et des fiches de données de sécurité révisées sont préparées et fournies aux employeurs,
selon une méthode conforme a la legislation et a la pratique nationales, chaque fois que de
nouvelles informations pertinentes pour la sécurité et la sante sont disponibles.
3. Tout fournisseur de produits chimiques qui n'ont pas déjà éte classes conformé-
ment a l'article 6 doit identifier les produits chimiques qu'il fournit et évaluer leurs pro-
priétés sur la base des informations disponibles afin de determiner s'il s'agit de produits
chimiques dangereux.
Article 10
IDENTIFICATION
I. Les employeurs doivent s'assurer que tous les produits chimiques utilisés au travail
sont étiquetés ou marques comme prévu a l'article 7 et que les fiches de données de sécu-
rite ont été fournies comme prévu a l'article 8 et sont mises a la disposition des travail-
leurs et de leurs représentants.
2. Lorsque les employeurs recoivent des produits chimiques qui n'ont pas été étique-
tés ou marques comme prevu a l'article 7, ou pour lesquels les fiches de données de sécu-
rite n'ont pas été fournies comme prévu a l'article 8, us doivent se procurer les informa-
tions pertinentes auprès du fournisseur ou de toute autre source raisonnablement accessi-
ble, et ne doivent pas utiliser ces produits chimiques avant d'avoir obtenu lesdites infor-
mations.
3. Les employeurs doivent s'assurer que seuls les produits classes conformément a
l'article 6 ou identifies et évalués conformément a l'article 9, paragraphe 3, et etiquetés ou
marques conformément a l'article 7 sont utilisés, et que toutes precautions nécessaires
sont prises lors de leur utilisation.
4. Les employeurs doivent tenir un fichier des produits chimiques dangereux utiisés
sur le lieu de travail renvoyant aux fiches de données de sécurité appropriées. Ce fichier
doit être accessible a tous les travailleurs concernés et a leurs représentants.
Article 11
TRANSFERT DES PRODUITS CHIMIQUES
Les employeurs doivent s'assurer que, lorsque des produits chimiques sont transférés
dans d'autres recipients ou appareillages, le contenu en est indique de manière a informer
les travailleurs de l'identification de ces produits chimiques, des dangers que comporte
leur utilisation Ct de toutes precautions a prendre pour la sécurité.
Annexe III 69
Article 12
EXPOSITION
Les employeurs doivent:
a) faire en sorte que les travailleurs ne soient pas exposés aux produits chimiques au-
delã des limites d'exposition ou des autres critères d'exposition pour l'évaluation et Ic
contrôle du milieu de travail établis par l'autorité compétente, ou par un organisme
approuvé ou reconnu par l'autoritC compétente. conforrnément aux normes nationa-
les ou internationales;
b) évaluer l'exposition des travailleurs aux produits chimiques dangereux;
c) surveiller et enregistrer l'exposition des travailleurs aux produits chimiques dange-
reux lorsque cela est nécessaire. pour assurer leur sécurité et protéger leur sante ou Si
l'autoritC compétente le present;
d) s'assurer que les données relatives a La surveillance du milieu de travail et de l'expo-
sition des travailleurs qui utilisent des produits chimiques dangereux sont conservées
pendant une période prescrite par l'autoritC compétente, et qu'elles sont accessibles
auxdits travailleurs et 6 leurs représentants.
Article 13
CONTROLE OPERATIONNEL
1. Les employeurs doivent évaluer les risques resultant de l'utilisation des produits
chimiques au travail et doivent assurer Ia protection des travailleurs contre de tels risques
en recourant aux moyens appropriés, et notamment:
a) en choisissant des produits chimiques qui éliminent ou réduisent les risques au mini-
mum;
b) en choisissant des techniques qui éliminent ou réduisent les risques au minimum:
c) en appliquant des mesures adéquates de prevention technique;
d) en adoptant des systèmes et pratiques de travail qui Climinent ou réduisent les risques
au minimum;
en adoptant des mesures adéquates d'hygiène du travail:
lorsque les mesures précitées ne suffisent pas, en distribuant ci en entretenant conve-
nablement, sans frais pour Les travailleurs. un équipement et des vêtements de protec-
tion individuelle ci en veillant a leur utilisation.
2. Les employeurs doivent:
a) limiter l'exposition aux produits chimiques dangereux de maniCre 6 protéger Ia sécu-
rite et Ia sante des travailleurs:
h) fournir les premiers secours;
c) prendre des dispositions pour faire face aux urgences.
Article 14
ELI Ml NATION
Les produits chimiques dangereux dont on n'a plus besoin et les recipients qui ont etC
vidés mais peuvent contenir des résidus de produits chimiques dangereux doivent Ctre
manipulés ou Climinés de manière a éliminer ou 6 réduire au minimum les risques pour Ia
sécuritC et Ia sante ainsi que pour I'environnement. conformément 6 Ia legislation et a La
pratique nationales.
Article 15
INFORMATION ET FORMATION
Les employeurs doivent:
a) informer les travailleurs des dangers lies a I'exposition aux produits chimiques utilisCs
sur les lieux de travail;
70 Sécurité et sante dans les mines
Article 16
COOPERATION
En s'acquittant des responsabilités qui leur incombent, les employeurs doivent coopé-
rer aussi étroitement que possible avec les travailleurs ou leurs représentants en ce qui
concerne Ia sécurité dans l'utilisation des produits chimiques au travail.
Article 17
1. Les travailleurs doivent collaborer aussi étroitement que possible avec leurs
employeurs dans I'exécution des responsabilités qui incombent a ces derniers et respecter
toutes les procedures et pratiques relatives a la sécurité dans l'utilisation des produits
chimiques au travail.
2. Les travailleurs doivent prendre toutes les mesures raisonnables afin d'éliminer ou
de réduire au minimum pour eux-mêmes et les autres les risques lies a l'utilisation des
produits chimiques au travail.
Article 18
1. Les travailleurs doivent avoir le droit de s'écarter du danger resultant de I'utilisa-
tion de produits chimiques lorsqu'ils ont un motif raisonnable de croire qu'il existe un
risque imminent et sérieux pour leur sécurité ou leur sante et devront le signaler sans délai
a leur supérieur.
2. Les travailleurs qui s'écartent d'un danger conformément aux dispositions du para-
graphe précédent ou qui exercent tout autre droit au titre de la convention doivent être
protégés contre des consequences injustifiées.
3. Les travailleurs concernés et leurs représentants doivent avoir le droit d'obtenir:
a) des informations sur l'identiflcation des produits chimiques utilisés au travail, les
propriétés dangereuses de ces produits, les mesures de precaution a prendre, l'éduca-
lion et la formation;
b) l'information figurant sur les étiquettes et marquages;
c) les fiches de données de sécurité;
d) toute autre information devant être conservée aux termes de la présente conven-
tion.
4. Lorsque la divulgation de l'identification spécifique d'un composant d'un mélange
chimique a un concurrent serait de nature a nuire aux activités de l'employeur, celui-ci
peut, en fournissant l'information prévue au paragraphe 3, proteger cette identification
par tout moyen agréé par I'autorité compétente, conformément a I'article 1 (2) b).
Annexe III 71
Article 19
Lorsque dans un Etat Membre exportateur l'utilisation de produits chimiques dange-
reux est totalement ou en partie interdite pour des raisons de sécurité et de sante au
travail. cet Etat devra porter ce fait, ainsi que les raisons y relatives, a Ia connaissance de
tout pays vers lequel il exporte.