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Conference internationale du Travail

session 1994

Rapport V (1)

La sécurité et la sante dans les mines


Cinquième question a I'ordre du jour

I
I
I

008836

Bureau international du Travail Genève


ISBN 92-2-208952-9
ISSN 0251-3218

Premiere edition 1993

Les designations utilisées dans les publications du BIT, qui sont conformes a Ia pratique des Nations
Unies, et Ia presentation des données qui y figurent n'impliquent de Ia part du Bureau international
du Travail aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays, zone ou territoire, ou
de ses autorités, ni quant au trace de ses frontières.
La mention ou Ia non-mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou procédé com-
mercial n'implique de Ia part du Bureau international du Travail aucune appreciation favorable ou
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qu'un catalogue ou une liste des nouvelles publications, a l'adresse suivante: Publications du BIT,
Bureau international du Travail, CH-l 211 Genéve 22, Suisse.

Imprimé en Suisse PCL


TABLE DES MATIERES
Pages

INTRUI)I 1

CH-\PITRF PRE\IIEREvolution ci caractérisriques c/c l'indusirie iruniere 3

DëIinition de l'activité minière 3


La nature pariiculière de l'industrie minière 3
Nouveaux progrés techniques 3
Importance économique 5
Les petites exploitations minières 7
Action de l'OIT en matière de sécurité et de sante dans les mines 8

CHAPITRE 11: La legislation ci Ia praiique relatives a Ia sédurité ci a Ia sante dans


l'inclustrie iiunibre 11

Les accidents majeurs dans les mines et les moyens de prevention 11


Statistiques et tendances quant aux accidents mortels 12
Siatistiques et tendances quant aux accidents graves 14
Risques pour Ia sante et mesures de prevention 17
Sauvetage et movens d'intervention en cas d'urgence 18
Formation et collaboration en matière de prevention 18
Foyers. campements ci logement 20
Besoins particuliers en matiCre de sante 20
AutoritCs compCtentes 2I

CFIAI'ITRI IlL ( onclusions


Questionnaire 25

ANNE N F

Annexe I: Recueil c/c directives praiiques sur la sécuriré ci l'hvgii'ne dans les
mines c/e charbon (1986): 101)/c des mcjiibres 33
Annexe 11: Recuell c/c directives pratiques stir la sCcurilC ci Ia sante dons les
otines a del ouveri (1991): lable c/es maiières 38
Annexe III: Di.,posii,ons do fond c/es conventions ci recommandations peru-
ttc'nies de 42
INTRODUCTION

A sa 254e session (16-19 novembre 1992), le Conseil d'administration a déci-


dé d'inscrire Ia question de Ia sécurité et de la sante dans les mines a l'ordre du
jour de Ia session (1994) de Ia Conference internationale du Travail.
Dans les mines tant souterraines qu'à del ouvert. les pertes humaines dues
aux accidents du travail et maladies professionnelles ainsi qu'aux catastrophes
qui peuvent survenir dans ce milieu de travail très particulier et perpétuellement
changeant restent élevées. Cela étant, l'adoption de normes internationales sur
la sécurité et Ia sante dans les mines a été jugée importante pour les Etats Mem-
bres pour différentes raisons.
Premièrement, un instrument ou des instruments portant sur un domaine oii
les instruments actuels sont insuffisants et qui offriraient aux autorités nationa-
les chargées de la reglementation de ce secteur une synthCse des diverses normes
existantes serait d'une grande utilité pour les travailleurs, les employeurs et les
gouvernements. Deuxièmement, l'adoption de ces instruments marquerait Ia
reconnaissance de l'importance de l'industrie minière, tant dans les pays indus-
triels que dans ceux en voie d'industrialisation. Troisièmement, l'industrie
minière, qui est en train de connaItre des mutations technologiques rapides. est
I'une des plus dangereuses qui soient car le milieu de travail propre aux mines
presente Ia particularité de combiner une multitude de risques.
Cette question sera traitée par la Conference selon Ia procedure de double
discussion prévue par I'article 39 de son Règlement. Conformément a cet article,
le Bureau a établi le present rapport. qui doit servir de base a Ia premiere discus-
sion de Ia Conference.
Le premier chapitre définit l'activité minière et évoque les progrés techni-
ques rapides enregistres dans ce secteur, puis examine l'importance économique
de I'industrie minière, qui est non seulement un gros employeur mais également
une source de devises. II examine aussi les problémes particuliers des petites
exploitations minières marginales qui abondent dans de nombreux pays en
Bolivie, par exemple, on en compte quelque 4 000 —, ainsi que les divers modes
d'exploitation. les graves risques cumulatifs auxquels les mineurs sont exposés
dans leur milieu de travail et enfin Ia nature spéciale de l'industrie miniCre. qui
la distingue des autres industries lourdes. Pour terminer. après avoir dCcrit le
travail important réalisé lors des reunions périodiques des commissions d'ex-
perts tripartites. il resume les mesures prises par l'OIT et les autres organisations
internationales en matière de sécurité et de sante dans les mines. et énumére les
conventions et recommandations applicables ainsi que les codes de directives
pratiques rCcemment élaborCs.
Le chapitre II évoque les risques majeurs de l'industrie miniére. en particu-
her les explosions qui se produisent dans les mines de charbon. dont les plus
graves peuvent provoquer de tragiques pertes humaines, ainsi que les consé-
quences économiques et sociales de ces accidents pour Ia population. II analyse
2 Sécurité et sante dans les mines

les statistiques relatives aux accidents du travail, mortels et non mortels, et


l'évolution dans ce domaine, ainsi que les mécanismes de declaration des acci-
dents et les méthodes de collecte des données. Ii examine également la législa-
tion et la pratique des Etats Membres dans les domaines suivants: accidents et
lesions; risques pour la sante; operations de sauvetage dans les mines et moyens
d'intervention d'urgence; formation et collaboration en matière de prevention;
foyers, camps et autres formules de logement dans les mines. Par ailleurs, il
analyse les besoins particuliers des travailleurs dus a l'âge ou a des facteurs phy-
siologiques, les questions sociales et l'organisation et le mode de fonctionnement
de l'autorité compétente.
Le chapitre III constitue l'introduction au questionnaire qui suit et auquel
les gouvernements sont priés de fournir des réponses motivées. Sur la base des
informations ainsi recues, le Bureau établira un second rapport résumant les
avis exprimés et indiquant les principaux points a considérer par La Conféren-
cc.
L'expérience a montré que les Etats Membres dont la legislation et La prati-
que sont conformes aux dispositions essentielles d'un instrument international
sont parfois dans l'incapacité de le ratifier ou de l'accepter officiellement en
raison de divergences de detail entre sa formulation precise et La loi ou la prati-
que nationales. Ii est important de tenir compte de ces difficultés dans la rédac-
tion de l'instrument, afin de determiner s'il est possible de lui donner une sou-
plesse suffisante sans porter atteinte a ses dispositions de fond. C'est pourquoi le
questionnaire demande aux Etats Membres d'indiquer les particularités de Ia loi
et de la pratique nationales qui risqueraient a leur avis de créer des difficultés
d'application, et de faire des suggestions précises sur la manière de résoudre ces
difficultés.
Conformément aux dispositions de l'article 39, paragraphe 1, du RègLement
de La Conference, le Bureau a établi le present rapport en vue de la discussion
préliminaire a la Conference, dans L'intention de Le faire parvenir aux gouverne-
ments douze mois au moms avant l'ouverture de la 81 e session de la Conference,
qui aura lieu en 1994, ainsi qu'il en a l'obligation. Pour que le Bureau ait le
temps d'examiner les réponses au questionnaire et d'établir le second rapport
qui, conformément a l'article 39, paragraphe 3, du Règlement, doit être commu-
niqué aux gouvernements quatre mois au moms avant l'ouverture de la 8 P ses-
sion de la Conference, Les gouvernements sont priés d'envoyer Leurs réponses de
telle manière qu'elles parviennent a Genève au plus tard le 30 septembre
1993.
A cet égard, Ic Bureau attire l'attention des gouvernements sur l'article 39,
paragraphe 1, du Règlement de la Conference, aux termes duquel il est demandé
aux gouvernements <<de consulter les organisations d'employeurs et de travail-
Leurs Les plus representatives avant d'arrêter déflnitivement leurs réponses>. Ii
incombe aux gouvernements d'indiquer dans leur communication le nom des
organisations qu'ils auront ainsi consultées et le résultat de ces consultations.
CHAPITRE PREMIER

El CARACTERISTIQU ES DE I.'INDUSTRIE \IINIERF

I I Ii SIiNii-RI-

Dans present rapport. le mat <<mine>> désigne tout endroit ou l'on dCplace
le sol par des ens mécaniques pour rechercher ou produire du charbon. des
substances contenant des minéraux, des minéraux alluvionnaires, de Ia roche. de
Ia pierre a chaux, de Ia tourbe. de l'argile. du sable, du gravier ou des sables ci
schistes bitumineux: il englobe I'ensemble des machines. du materiel. des hãti-
ments ci des ouvrages de genie civil (comme les digues a stériles et les dCcharges
de moris-lerrains) utilisés pour l'extraciion et Ic traitement ultCrieur des pro-
duits sur les heux ainsi que pour les activités annexes d'entretien ci de rCpara-
don. definition Cs! axée sur l'objectif principal de l'opération. a savoir Ia
recherche ci l'extraction d'un produit ainsi que les activités connexes de
ge, de concassage. de concentration et de lavage. (cIa dit, toute definition doit
tenir compte de Ia possihilitC que Ia legislation nationale ou les decisions des
autoritCs nationales compétentes excluent tel ou tel de ces Cléments ou prCvoient
one delimitation diffCrente des mines.

\ RI P\RiI( I iiRl: 1)1- \IT\ILRi


A I'Cchelle mondiale. l'industrie miniCre englohe des activités trés variCes
par leur taifle ei kur complexité. depuis les peiites exploitations marginales ad
hsant des mCthodes d'extraciion manueHe traditionnelles ci des techniques ci
matCrie pCrimCs Jusqu'au\ trés grosses entreprises faisant appel a des movens
extrêrnemeni mCcanisés ou a une nombreuse. En toul état de cau-
se. les mines ci kurs infrastructures constituent toujours un milieu de
unique et complexe ou les changemenis impré\us ci soudains des conditions
et des forces natureiks dCekncher des catastrophes suscep-
tibles de pro\oquer de lourdes peries humaines ci de causer de gra'es domma
ges a lenvironnemenl. cela l'exposition continuC et prolongee a des
risques multiples: poussiCres nocives comme Ia silice, Ic charhon. et
les poussicres combustibles respirahies Cmananl des moteurs Diese: gai
ques contenus dans les emissions des moteurs l)iesel ou des
sions: methane Cmanant des strates: sulfure d'h'.drogCne ci radon: broils ci
vibrations: chaleur ou froid: explosions dues aux tirs: ignition de de
sulfure ou de methane: tensions dues a l'execution de iãches rCpCiitives.

I \I \ PR (RI S II I 5

Dc nombreux pass se sont lances dans une mCcanisation a grande Cehelle


pour s'attaquer aux gisements a trés faihle unitaire dont l'exploitation
4 Sécurilé el sante dans les mines

n'aurait pas été rentable avec du materiel plus modeste nécessitant une main-
nombreuse. L'emploi de materiel nouveau — très grandes unites de
transport, tant en surface qu'au fond; grosses grues a benne traInante; pelleteu-
ses; excavatrices a godets; haveuses pour l'exploitation par longue taille et maté-
ne! de forage et d'extraction en continu — a permis d'extraire rapidement le
minerai, le charbon et les déchets a des profondeurs de plus en plus grandes.
Dans les années soixante, les camions de surface pouvaient transporter quelque
35 tonnes et ceux du fond une dizaine de tonnes. A l'approche du XXIe siècle,
ces chiffres sont passes respectivement a 350 et 100 tonnes. Cette mécanisation
aboutit a la construction des ouvrages les plus vastes que l'on puisse trouver sur
la surface du globe, si vastes en fait qu'ils sont facilement observables par satel-
lite. Leurs limites extérieures sont représentées par des digues a stériles de plus
de 200 metres de haut qui peuvent contenir plus d'un milliard de tonnes de
déchets finement concassés, des décharges on l'on déverse les déblais a partir de
plates-formes situées a plus de 400 metres au-dessus de Ia vallée et qui peuvent
contenir jusqu'à 2 milliards de tonnes de matériaux, ainsi que des excavations
de surface atteignant 500 metres de profondeur et des installations au fond pou-
vant descendre jusqu'à 4 000 metres a l'intérieur de la croüte terrestre. Les spé-
cialistes du genie civil et du genie minier qui concoivent ces mines travaillent a
Ia limite de leurs capacités techniques et s'appuient sur le développement empi-
rique des connaissances au fur et a mesure des travaux pour comprendre Ia réac-
tion des forces naturelles a ces travaux et a l'extraction ou au déplacement accé-
lérés de gros volumes de matériaux. Les plus grandes mines de surface extraient
annuellement plus de 100 millions de tonnes de minerai ou de charbon et de
déchets.
La généralisation de la commande a distance et l'automatisation des instal-
lations de surface et du fond ont supprimé les dillicultés et les dangers du passé
mais en ont créé de nouveaux.
Dans les installations de broyage, de concassage, de concentration et de lava-
ge situées sur le carreau des mines, l'emploi de materiel plus grand et plus rapi-
de, l'automatisation et l'usage de produits chimiques et de procédés nouveaux
créent de nouveaux dangers pour la sécurité et la sante. Ainsi, les convoyeurs
circulent maintenant si vite qu'un travailleur peut être happé par le mécanisme
en quelques centièmes de seconde, risque dont les travailleurs inexpérimentés ne
sont pas toujours pleinement conscients. Selon une association francaise de pré-
vention des accidents, Prevencem, en 1976, les convoyeurs ont provoqué en
France soixante-cinq accidents qui ont entraIné la mort de trois travailleurs,
l'amputation de quatre autres et une perte moyenne de soixante-dix jours de
travail par accident'. L'automatisation des tâches a progressé a tel point que
deux ou trois travailleurs assurent le fonctionnement total d'installations vastes
et complexes, susceptibles d'occasionner de graves dommages a l'environne-
ment, aux travailleurs ou même a des groupes de population vivant loin de Ia
mine.
Comme on l'a indiqué plus haut, les mineurs sont exposés en permanence a
des nuisances extremes; bruits, vibrations, chaleur et froid, tensions dues au
caractère répétitif des tâches, produits chimiques et poussières qui provoquent
souvent la siicose, la pneumoconiose et l'asbestose. Ce qui rend la situation plus
grave dans les mines qu'ailleurs, c'est l'effet sur les travailleurs du cumul de ces
Evolution et caracléristiques de l'industrie ininière

différents agents a des niveaux et concentrations approchant les limites admissi-


bles, alors qu'ils travaillent déjà dans des conditions difficiles. totalement privés
de lumiére, parfois seuls et a des kilomètres sous terre.
Parmi les trés nombreux produits chimiques créés chaque année, beaucoup
servent a l'exploitation des minerais et du charbon. Les résidus faiblement
concentrés qui se retrouvent dans les déchets provenant du broyage. du concas-
sage, de Ia concentration et du lavage du charbon finissent par représenter des
quantités annuelles importantes qui pénètrent dans l'environnement Ct. dans
certains pays, menacent Ia sante des mineurs et de leurs families ou polluent les
reserves en eau.
Comme les mines sont fréquemment situées dans des regions reculées peu
urbanisées et que l'on évite maintenant de créer des villes axées sur une seule
industrie, les travailleurs font Ia navette par avion ou par autocar entre leur lieu
d'origine et des camps ou des foyers situés sur le carreau de la mine. Ouvriers et
patrons rCclament avec de plus en plus d'insistance un aménagement different
du temps de travail, concentré sur des journées plus longues, afin de pouvoir
concilier Ia vie professionnelle avec les exigences familiales et personnelles.

IMPORTANCE ECONOMIQCE

Avec les quelque 25 millions de travailleurs qu'elle emploie dans Ic monde.


l'industrie minière est considérée comme l'un des grands secteurs industriels.
Dans de nombreux pays, l'exploitation d'une ressource natureile du sous-sol et
Ia creation de richesses qu'elle entraIne contribuent de manière substantielie. au
point de constituer parfois le moteur de l'Cconomie. a Ia formation du revenu
national, et donc au financement des activités médicales, éducatives et sociales.
C'est ainsi par exemple que l'industrie minière emploie 12 pour cent de la popu-
lation en Bolivie et 15 pour cent au Niger et en Zambie et qu'elle fournit 7 pour
cent du PNB dans des pays développés comme le Canada dIe n'emploie
toutefois que 2 pour cent de Ia Scion des données nationales.
l'industrie minière espagnole comptait en 1983 78 mines de métaux, 230 autres
mines et 3 034 carrières qui employaient en tout 6.5 pour cent de Ia main-
et fournissaient I ,6 pour cent du PNB. Les mines fournissent 10.4 pour
cent du PNB de l'Afrique du Sud et 46 pour cent de ses exportations. dont 29
pour cent pour l'or, qui représente un tiers de Ia production mondiale des éco-
nomies de marchC Ctablies. L'emploi induit par les activitCs minières ou les pro-
duits miniers occupe également une place essentielle dans les economies natio-
nales. La Suede et Ia Finlande sont de gros exportateurs de techniques et de
materiel miniers, et il est significatif que l'Italie, pays qui ne posséde pas de
mine d'or, crée davantage de revenus en transformant ce metal en bijoux de
haute qualité que I'Afrique du Sud en le produisant.
Avec une production mondiale de 3 038 millions de tonnes d'anthracite et
de 1 342 millions de tonnes de charbon gras en 1991. Ic charbon est. quantitati-
vement, Ia ressource minérale Ia plus exploitée. II représente une source d'éner-
gie importante pour les economies nationales car plus de 90 pour cent de Ia
production mondiale est consomméc dans Ic pays La production mon-
diale annuelle équivaut a environ deux milliards de tonnes de pétrole et a repré-
6 SécuritE et sante dans les mines

Tableau I. Ventilation de Ia consommation d'énergie primaire selon La source, 1986

Pays Gaz naturel Charbon Energie Hydro-


nuciéaire electricité

En pourcentage -

Etats-Unis 42,7 23,3 24,3 5,5 4,2


URSS 31,0 36,0 26,7 2,8 3,5
Japon 55,0 9,2 19,2 11,6 5,0
Chine 14,4 1,6 79,8 0,0 4,2
Europe occidentale 45,8 16,0 20,0 10,0 8,2
Pays en développement 50,8 15,9 20,8 1,7 10,8
Source: DonnCes provenant de sour ces diverses.

senté ces dernières années le combustible essentiel pour de nombreux pays corn-
me la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Yougoslavie, la Hongrie et la
Roumanie. Dans l'ex-URSS, l'industrie minière employait en 1990 plus de 5
millions de personnes, dont 250 000 ingénieurs, et représentait 40 pour cent du
trafic ferroviaire Ct un tiers de la consommation d'energie.

Figure 1. Le charbon en tant que source d'énergie primaire (1985-1990)

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Pologne Tchecoslovaquie — Bulgarie


YougosTavie — Hongrie — Roumanie

Source: Données provenant de sources diverses.


Evolution et de / 'industrie nunière 7

Figure 2. Production mondiale délectricité. par type de combustible. 1988

36

Gdz

ees :veses

LF:s PETITES EXPL( )I I Al l(

Les petites exploitations minières presque marginales abondent dans des


pays comme l'Argentine. Ia Bolivie, le Brésil, Ic Burkina Faso, le Chili. Ia Colom-
bie, l'Inde. i'lndonésie, la Malaisie, Ic Mexique, Ic Niger, le Pérou, les Philippi-
nes, le Venezuela ci Ic Zimbabwe. Souvent, leurs techniques et leur materiel sont
périmés ci cites soufl'rent d'une grave pCnurie de cadres, de ressources financié-
res, de capacités de gestion et de formation. Recourant largement a Ia main-
d'ceuvre. ces mines emploient des milliers de personnes pour effectuer des tâches
qui. dans les mines modernes. sont exCcutCcs par des machines. La faible méca-
nisation et Ic faible niveau technique. s'ajoutant a une organisation industricile
déficiente. font que Ia production est souvcnt a peine rentable et que les condi-
tions de sécuritC et d'hvgiène laissent a desirer. II existe pourtant dans ces pays
des centaines. ci mCme des milliers de ces mines. qui contribuent a Ia produc-
tion intéricure. Ellcs soni souveni gérées commc des cooperatives. les différentes
sections de Ia veine de charbon ou de mincrai Ctant attribuées a de petits grou-
pes de travailleurs qui sont responsables de l'exiraction, du transport ci du trai-
tement ainsi quc de leur propre sécuritC et de leur sante. L'application de Ia
legislation miniCre aux petites exploitations vane d'un pays a l'autrc. Par cxern-
pie, les dispositions legales ne s'appliquent pas aux mines qui emploient moms
de 100 travailleurs en Argentine. en Bolivic Ct au Pérou. ou moms de 50 au
Zimbabwe: au Canada. en Colombie. au Mexique. au Portugal et en Espagne. les
lois s'appliquent de manière selective aux mines n'emplovant qu'une ou deux
8 Sécurité et sante dans les mines

personnes. Ces mines se laissent souvent entralner dans un cercie vicieux carac-
térisé par une diminution des reserves, une détérioration des conditions de tra-
vail et un tel accroissement des efforts a déployer ou des dépenses a effectuer
qu'il ne reste plus assez de ressources pour améliorer les salaires et Ia sécurité ou
pour mécaniser l'exploitation.
La Reunion technique tripartite pour les mines autres que les mines de
charbon, qui s'est tenue en mars-avril 1990, a consacré beaucoup de temps a
l'examen des difficultés auxquelles se heurtent les petites exploitations minières
et a fait deux recommandations intéressant particulièrement ce secteur.
Aux termes des conclusions n° 29 de la reunion, <des gouvernements
devraient promouvoir des efforts de nature tripartite pour fournir a ces exploi-
tations les capacités nécessaires a La restructuration de la production, l'accroisse-
ment de l'efficacité et la refonte de La formation. A ce propos, la cooperation
technique entre les pays n'a pas toujours été couronnée de succès dans Le passé,
mais elLe devrait être envisagée cas par cas par les gouvernements en collabora-
tion ou en consultation avec Les organisations d'employeurs et de travailleurs.>
En outre, <<lorsque cela est opportun, les gouvernements devraient continuer
d'aider les petites exploitations minières a respecter Les normes sociaLes et du
travail minimales et les conditions de rémunération prévalant dans le pays ainsi
que les normes nationales de sécurité et de sante>>.
Dans sa resolution no 35, la reunion invitait le Conseil d'administration du
BIT a lancer un appel aux Etats Membres et aux organisations d'employeurs et
de travailleurs:
1) pour qu'ils trouvent les moyens de fournir aux exploitations du secteur minier infor-
mel un accès plus étendu a la formation, a la technologie, a la commercialisation Ct
aux diverses infrastructures, ainsi qu'aux ressources financières et autres nécessaires
pour leur permettre d'observer pleinement les réglementations existantes en matière
de sécurité, de protection de l'environnement et d'autres domaines, tout en devenant
des entreprises plus efficaces;
2) pour qu'ils facilitent les approches tripartites de déveLoppement et de mise en place de
programmes destines a aider les travailleurs des mines du secteur informel a adopter
des pratiques de travail sñres et a obtenir des conditions de vie et de travail plus
saines, par exemple en détachant, pour de courtes périodes, des travailleurs choisis de
mines plus importantes afin qu'ils se rendent dans les mines du secteur informel en
tant que conseillers en matière de pratiques süres et procedures saines de travail;
3) pour qu'ils encouragent et favorisent la creation de moyens, tels que le traitement
centralisé et les transports, y compris par l'intermédiaire d'initiatives cooperatives,
qui aideraient les exploitations minières du secteur informeL a être plus efficaces et
génératrices de davantage de revenus et d'empLois;
4) pour qu'iLs mettent en place, Là oü elle manque, une infrastructure sociale et économi-
que, y compris des moyens d'enseignement et de transport dans les endroits isoLés oU
se trouvent des exploitations du secteur minier informel, nécessaire au bien-être des
personnes concernées et de leurs families.

AcrIoN DE L'OIT EN MATIERE DE SECURITE ET DE SANTE


DANS LES MINES

Depuis sa creation en 1919, l'OIT a fait des efforts considérables pour amé-
liorer les conditions de travail, la prevention des accidents et Ia protection des
travaiLleurs des mines. De fait, ses travaux sur La prevention de la pneumoconio-
se ont commence avec la tenue de la premiere reunion internationale jamais
organisée sur cette question, a Johannesburg en 1930.
Evolution ci caractéristiques de I'industrie ;ninière 9

Conscient de Ia nécessité de normaliser la réglementation des activités


minières, le Bureau a élaboré et publié six recueils de directives pratiques trai-
tant specifiquement de l'industrie minière, dont les plus récents ont pour titre
La sécurité el/a sante dans les mines de charbon (1986) et La sCcuritC el/a sante
clans les mines a c/el ouvert (1991).
La Commission de l'industrie charbonnière de I'OIT a tenu douze sessions
depuis 1945 et la Reunion technique tripartite pour les mines autres que les
mines de charbon a Cté convoquée cinq fois depuis 1957 pour examiner les
questions sociales et du travail dans les mines et faire rapport a ce sujet. Ces
organes se sont particulièrement préoccupés de Ia sécurité et de la sante. En
1990, Ic Bureau a publié le texte de la centaine de conclusions et resolutions
adoptées par Ia commission dans un document intitulé Coal mineworkers' char-
ter. Cette charte comprend également deux textes récapitulatifs traitant de
divers aspects des conditions sociales et du travail dans les mines de charbon et
un volumineux recueil de directives de politique sociale applicables a l'industrie
charbonnière qui, quoique non contraignantes sur le plan legal, peuvent être
considérées comme un code social international exprimant un accord général
sur des normes minimales. Les dispositions de fond des conclusions et résolu-
tions sont présentées dans Ia charte sous les rubriques suivantes: embauche:
formation; conditions génerales d'emploi; services sociaux et bien-être; sécuritC
et sante; relations professionnelles; ameliorations techniques et consequences
sociales; productivité.
A sa session de 1988, la commission a fait dans ses conclusions n° 89 les
observations suivantes: <<Les pneumoconioses, si cItes diminuent dans certains
pays, demeurent dans d'autres une grave preoccupation et leur eradication exi-
gera des efforts soutenus. Les maladies engendrées par les bruits et les vibrations
et les risques toxicologiques dus a l'augmentation de l'utilisation de substances
chimiques et de solvants dans les mines de charbon appelleront des mesures
visant a prévenir ces maladies et ces risques et a les combattre.>>
Dans le même texte, la commission mentionnait également les difficultCs
relatives a Ia declaration des accidents et des maladies et déclarait: <<II est diffi-
cile de procéder a une evaluation complete de l'ampleur des problèmes de sécu-
rite et d'hygiène du travail dans l'industrie charbonnière du fait que. dans de
nombreux pays, on ne dispose pas de statistiques completes. En outre. I'absence
de système normalisé pour l'établissement des rapports rend les comparaisons
entre les pays difficiles.>>
Une autre contribution importante a été l'élaboration de Ia C'/assihcation
internationale des radiograph/es des pnewnoconioses, qui permet d'évaluer Ia
capacité pulmonaire et Ia progression de la maladie. Ce système est largement
utilisé par les Etats Membres pour le dépistage et la prevention.
Divers instruments de l'OIT ont un rapport direct ou indirect avec la sécuri-
té et Ia sante dans les mines. et certains visent spCcifiquement cc secteur:
convention (n° 45) des travaux souterrains (femmes). 1935; convention (n° 46)
(révisée) sur Ia durée du travail (mines de charbon). 1935: recommandation
82) sur l'inspection du travail (mines et transports), 1947: convention
(n° 123) et recommandation (n° 124) sur l'ãge minimum (travaux souterrains).
1965; recommandation (n° 125) sur les conditions d'emploi des adolescents (tra-
vaux souterrains). 1965. Ii est utile de rappeler les instruments existants
10 Sécurité et sante dans les mines

pour repérer les textes qui pourraient presenter des éléments communs avec les
textes proposes et éviter ainsi les doubles emplois ou les contradictions. Certains
des instruments propres aux mines adoptés entre 1935 et 1965 ne sont pas adap-
tés a l'industrie minière du XXIe siècle.
D'autres instruments de l'OIT relatifs a la protection des travailleurs contre
les risques d'accident du travail ou de maladie professionnelle ne sont pas pro-
pres aux mines mais s'appliquent également a elles: convention (nO 89) sur le
travail de nuit (femmes) (révisée), 1948 [et protocole de 1990]; convention
(no 115) sur la protection contre les radiations, 1960; convention 119) sur la
protection des machines, 1963; convention (n° 148) et recommandation (n° 156)
sur le milieu de travail (pollution de l'air, bruit et vibrations), 1977; convention
(n° 155) et recommandation (n° 164) sur la sécurité et la sante des travailleurs,
1981; convention (n° 162) sur l'amiante, 1986; convention 170) sur les pro-
duits chimiques, 1990. On trouvera en annexe des extraits de plusieurs de ces
instruments. Bien que leurs dispositions s'appliquent aux mines, elles ne portent
pas specifiquement sur les risques propres a cc secteur, comme ceux lies au
caractère temporaire de l'exploitation ou aux soudains changements géologiques
et autres qui menacent la sécurité des travailleurs.
Au cours des dernières années, le BIT a realise de nombreux projets de for-
mation visant a améliorer la sécurité et la sante des mineurs de charbon dans un
certain nombre de pays en développement dont Ia Chine, l'Inde, l'Indonésie, le
Pakistan, la Turquie et le Viet Nam.
Dans le cadre d'un projet mené actuellement en Chine, on a créé un centre
pour la sécurité et la sante dans l'industrie charbonnière qui organise diverses
activités de formation visant a développer la sécurité et la sante, a améliorer les
conditions de travail et a accroitre la productivité.
Deux projets sont en cours d'execution au Pakistan. Le premier, qui se
déroule au Baloutchistan, porte sur la formation des travailleurs des mines, en
particulier celle des agents de maitrise, mais ii comprend aussi l'installation de
laboratoires de contrôle ayant pour tâche d'améliorer la sécurité dans les mines
et Ia formation du personnel de ces laboratoires. Le second, qui se déroule dans
le Sind, comporte un volet interessant le secteur minier, qui a pour objet de
fournir des instruments spécialisés visant a mesurer la ventilation des mines et
les gaz dangereux ainsi qu'à améliorer la formation des inspecteurs des mines.
En 1992, dans le cadre du Programme international pour l'amélioration des
conditions et du milieu de travail (PIACT), l'OIT a coparrainé la Conference
mondiale sur la sante et la sécurité dans l'industrie minière organisee par la
Fédération internationale des mineurs a Haltern (Allemagiie).
L'OIT coopère depuis des années avec l'AIEA et l'OMS dans le domaine de
la protection contre les rayonnements et de la sécurité dans l'extraction et le
broyage des minerais radioactifs. La manifestation la plus récente de cette co-
operation a ete l'envoi d'une mission en Namibie en 1992 pour évaluer les
mesures de prevention contre les rayonnements et les mesures genérales de pro-
tection de Ia sécurité et de Ia sante prises a la mine a ciel ouvert de Rossing.

Note: Baubeau, C., et latropoulos, A.: <<Reducing the risk of accident by design and maintenance of
the minimal handling system>>, Safety and health in mining and quarrying industries, travaux d'un
colloque tenu a Luxembourg du 10 au 12 septembre 1986, Report EUR 11319 EN (Luxembourg,
Commission des Communautés européennes, 1988).
CHAPITRE II

LA LEGISLATION ET LA PRATIQUE RELATIVES A LA SECURITE


ET A LA SANTE DANS L'INDUSTRIE MINIERE

Dans de nombreux pays. le travail dans les mines demeure le métier le plus
dangereux. Les techniques de pointe mettent a l'épreuve les connaissances d'in-
génierie a mesure qu'un imposant materiel est introduit a Ia surface comme a
des profondeurs allant jusqu'à 4 000 metres. Les excavations les plus profondes
et les plus gros ouvragesjamais réalisés permettent de dépasser les frontières du
connu. De brusques modifications du chantier d'exploitation de la mine dues a
des variations géologiques de Ia structure du terrain ou au dCclenchement impré-
vu de forces physiques ne sont pas rares. Les coups de toit provoqués dans les
mines profondes par Ia détente soudaine des contraintes accumulées dans Ia
masse rocheuse peuvent entrainer un écroulement massif et inattendu des tra-
vaux souterrains et occasionner souvent de lourdes pertes en vies hurnaines ou
emprisonner les travailleurs a des milliers de metres sous terre. De nouveaux
instruments visant a surveiller en permanence les moindres mouvements de ter-
rain et a les introduire dans des modèles informatiques aux fins d'analyse sont
capables d'avertir de l'imminence de ce genre de catastrophes.

LES ACCIDENTS M-\JEIJRS DANS LE5 MINES ET LES MOYENS DE PREVENTION

Les explosions dans les mines souterraines de charbon qui entraInent de trés
lourdes pertes en vies humaines, comme celles qui se sont produites en Turquie
et en Yougoslavie, en 1990, en Chine, en 1991, et au Canada, en Turquie et en
Ukraine. en 1 992. retiennent l'attention et suscitent l'inquiétude partout dans Ic
monde. Le methane libéré par une extraction rapide du charbon au rnoyen d'un
materiel utilisé de facon continue peut déclencher une forte explosion secondai-
re et un énorme incendie. Des dispositifs fiables de surveillance continue averti-
ront les travailleurs de Ia presence de concentrations détonantes de methane.
Assurer une ventilation suffisante pour diluer Ic methane et l'Cvacuer des chan-
tiers est une mesure utile pour réduire le risque. mais qui est souvent rendue
inopérante par des problémes de coCt ou une attention insuffisante portée aux
details. Le dégazage, en particulier des couches grisouteuses. a. effectuer avant
l'extraction peut presenter un avantage éconornique grace a Ia vente du gaz
extrait et diminuer les risques d'accident et les dommages causes a l'environne-
ment. Le materiel électrique de sécurité intrinsèque est obligatoire dans nombre
de pays afin de réduire au minimum les sources d'inflammation.
L'extraction effectuée au sommet des montagnes dans des mines a ciel
ouvert exige Ia construction d'immenses décharges et depOts de schlamms. Les
travailleurs. les populations et l'infrastructure sont exposés au risque catastro-
phique d'une défaillance de ces ouvrages. Les décharges. souvent situées au fond
12 Sécurité et sante dans les mines

d'une vallée, peuvent contenirjusqu'à deux milliards de metres cubes de déblais


que des camions de 200 tonnes amènent jusqu'à la plate-forme de déversement,
qui domine le fond de la vallée d'une hauteur allant jusqu'à 400 metres. Surveil-
ler les mouvements de terrain est une operation onéreuse et delicate car une
couche de matériaux pouvant atteindre 20 metres et qui se tasse peu a peu est
déposée chaque jour. Plusieurs variables, telles que la qualité des roches, La pen-
te des flancs, La résistance du sol et le drainage, les précipitations et les taux de
chargement, doivent être contrôlées et évaluées avec soin par des spécialistes de
géotechnique afin de prévoir les déplacements de terrain suffisamment tot pour
mettre les travailleurs a l'abri du danger. Les plus grandes digues de retention du
monde sont construites pour contenir des milliards de tonnes de schiamms (ré-
sidus concassés) qui risquent de se fluidifier sous l'effet d'une activité séismique.
Une surveillance et une evaluation constantes ainsi que le respect des normes de
sécurité les plus récentes et des paramètres d'expioitation prescrits permettront
d'éviter des catastrophes écoiogiques et de lourdes pertes en vies humaines.
Des explosions secondaires de poussières de sulfure, décLenchées par Les tirs
réguliers, surviennent dans les mines souterraines oü sont extraits des minerais
ayant une forte teneur en suifure. Elies produisent alors des concentrations mor-
telies d'acide suifureux, outre les dégâts considérables provoqués par le feu Ct
i'expiosion. Dans ce genre de mines, les tirs doivent être rigoureusement inter-
dits a des fins de sécurité tant que des mineurs sont au fond; après le tir et si l'on
craint que ceLui-ci ait provoqué un coup de poussières, des équipes de secours
doivent être envoyées dans les chantiers de fond pour évaiuer la qualité de i'air.
Toutefois, Les travaux de recherche viSant a éiaborer des mesures de prevention
n'ont guère donné de résultats jusqu'à present.
Les éboulements demeurent l'une des causes principales des pertes en vies
humaines dans les mines. Parmi les autres causes majeures figurent une mauvai-
se conception de la mine, le non-respect des paramètres de base, i'incapacité de
prévoir l'incidence éventueile des forces physiques sur les structures, et La com-
pression des dépenses consacrées a des activités non productives telles que le
contrôle des pressions de terrains et le soutènement. De nombreux pays comme
l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la Hongrie, le Japon, Ia Fédération de
Russie, la Suede, le Royaume-Uni et la Tchécoslovaquie ont adopté une appro-
che prévoyante en matière de risques, qui consiste a exiger que tous les plans
concernant de nouvelles mines et toutes les modifications majeures de mines
existantes soient soumis a l'autorité competente pour examen et approbation.
Cette démarche permet d'évaiuer Les risques et garantit que toutes les précau-
tions ont été prises.
STATISTIQUES ET TENDANCES QUANT AUX ACCIDENTS MORTELS

Les catastrophes minières sont des événements dramatiques qui font la une
des journaux. Elles suscitent une vive emotion et leurs effets se répercutent non
seulement sur les families et ies communautés des travaileurs qui ont perdu la
vie ou ont été blesses mais aussi sur ia viabilité économique de l'empLoyeur Ct de
ia nation. Les interminables enquêtes pubiiques sont coflteuses pour toutes ies
parties intéressées et cues provoquent souvent des reactions excessives et l'intro-
duction hâtive de nouveaux textes légisiatifs et de règlements applicables a L'en-
semble des mines.
1. égi s lareon ci pra i iquc I 3

I ableau 2. %ccidents mortels dans les mines

\trique dii 'nid


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de. plus tie IS (101; perdent Ia chaque annde. ic quotiden ehjnois
II j)au/y signale clue tie lIt mineurs tie charhon sonS quotidienne-
ment S idimes ttaet idents mortels ci que plus de II 4u0 sum morts en I
Se'on Ia mérne source. )es dêeès sursenus dans [indusir;e ieprcsenient
plus tie ho pour cent de Ia total:te des déees dus a des accidents du Iras ad.
les ch:ffres des accidents mortels sont tres difficiles a determiner: il sen'.hle
tie que heaueoup de ees accidents ne soent pas declares: coninle ii
ressort du tahieau I les unformations disponibles :ndiquent que dans eertains
pass en des elopperneni. es de lrdquenee des accidents mortels sont pus
cit-s es qve dans des pa' s omme Ic ( anada ci Ics Ltats—I. nis qu: ant otitenu ties
resultais saiisfaisanis en matiCre de securite.
La dcc 'aration ties accidents mortels dans es mines de cliarhon en ('hine
donne idee des d:ffic9ltCs reneonirees pour obtenir des intormattons PtCci
st-s So,.s e"1 ies rapports toni dat dune ou Wune d;rninui:on tie
Ia mortai:ié par rapport a FannCe pret Cdente. mais les stat:stiques des annees
p—eeedcntcs 'onl amais etC public-es ou r etuieni pus presentees tie Ia mCme
niuniCre. II ne faui hien entendu pas clue Ia ( lime eumpte en'iriin
21(11):: mines tic harhon et que. par consequent. do:t etre e\lrenien'ent WI—
tici'e tie recueitur des renseignemenis prCc:s.
\ Ia Reunion technique tripartite po..r les mines autres que es mtncs de
1'arho" es representanis des tras at' ears tint det lare. au sulei de Ia suite don
14 SécuritE et sante dans les mines

née aux resolutions et conclusions adoptées par la précédente reunion,


qu'il n'y ait pas de système normalisé de declaration des
accidents et apprécieraient toutes les mesures que le Bureau pourrait prendre
pour remédier a la situation. Concernant la prevention des accidents, les mem-
bres travailleurs se sont élevés contre l'utilisation par les employeurs de tout
système d'évaluation des rendements qui pourrait avoir pour consequence un
nombre inférieur de declarations d'accidents. En outre, la resolution n° 30
priait le Directeur général <<de prendre toutes les mesures appropriées pour inci-
ter les gouvernements a fournir en temps opportun des réponses completes aux
demandes d'informations qui leur sont adressées concernant en particulier le
nombre et la nature des accidents du travail, ainsi que toutes les données sur la
sante des Ces preoccupations étaient également exprimées aux para-
graphes 2 et 3 de La resolution n° 36.
Les tendances observées dans des pays tels que le Royaume-Uni indiquent
que les accidents mortels dus au roulage, au transport et au materiel ont rempla-
cé les causes plus traditionnelles telles que les éboulements, les explosions et les
coups de charge. Les taux de fréquence n'ayant pas marqué de changement nota-
ble, on pourrait conclure que, bien que les progrès technologiques et les efforts
concertés aient réduit les risques traditionnellement encourus dans ce secteur, la
mécanisation rapide de l'industrie minière ne s'est pas accompagnée d'une for-
mation et d'une prevention suffisantes. Rares sont les pays oü La legislation pré-
voit la participation des travailleurs a l'élaboration et a l'application de métho-
des de formation aux techniques nouvelles.
Dans certains pays, quelques secteurs de l'industrie minière ont été en mesu-
re de signaler une reduction du nombre d'accidents mortels. Par exemple, en
Italie, les accidents mortels déciarés dans le secteur des carrières ont été ramenés
de 51 en 1973 a 16 en 1983, le nombre de travailleurs exposés ayant a vrai dire
diminué aussi de 25 pour cent. Le secteur beige des minéraux industriels, floris-
sant en 1983, ne signalait qu'un accident mortel et quatre accidents graves, soit
des taux de fréquence de 0,08 décès par millier de travailleurs et 0,03 accident
pour 200 000 heures d'exposition. De sensibies reductions ont aussi été obtenues
au Japon en ce qui concerne le nombre d'accidents mortels et d'accidents graves
dans les mines de charbon comme dans les mines autres que les mines de char-
bon pendant la période de cinq ans commencant en 1986. Alors que le nombre
de travailleurs exposés a diminué de 38 pour cent dans les mines autres que les
mines de charbon et de 65 pour cent dans les mines de charbon, les accidents
mortels ont été quasiment supprimés, le nombre de décès ayant baissé de 72
pour cent dans les premieres et de 87 pour cent dans les secondes. De surcroIt, ii
ne s'est produit, dans les mines de charbon, aucune explosion grave comparable
a celles qui avaient provoqué juqu'à une centaine de morts par an pendant les
dix années qui ont précédé 1986. Néanmoins, quel qu'en soit le mode d'évalua-
tion chiffres absoLus ou taux de fréquence — La mortalité chez les mineurs
reste une triste réalité dans tous les pays.

STATISTIQUES ET TENDANCES QUANT AUX ACCIDENTS GRAVES

Les mineurs sont La plupart du temps séparés des agents de maitrise et privés
de toute assistance a leur poste de travail, et ils doivent s'adapter a des tâches et
Legislation et pratique 15

Figure 3. Taux de mortalité par branche dactivité, pour 100 000 travailleurs — Etats-Lnis.
1980-1985

5 '5 20 25 30 35

Construction ndust'es narjfactur e'es


Agr = Servces ndustrie mm èv

Source US Natonei traumatic occupariona fatalities,

des conditions de travail dangereuses et pénibles sur les plans physique, psycho-
logique et technique.
La comparaison internationale des statistiques relatives aux accidents graves
est entravée par Ic fait qu'il est difficile d'obtenir des informations fiables et que
Ia définit ion d'un accident grave n'est pas uniforme. Dans certains pays comme
l'Australie. Ic Canada et Ic Pérou. un accident est considéré comme grave et doit
être déclaré des l'instant oü ii a entrainé Ia perte d'au moms une journée de
travail. Dans d'autres, tels que l'Afrique du Sud. I'Allemagne. Ia Belgique, Ic
Burkina Faso. Ia France. I'Italie et Ic Royaume-Uni. Ia durée minimale de l'arrCt
de travail nécessaire pour qu'un accident soit qualiflé de grave se situe entre
trois et vingt jours.
Des systemes informatisés, aisément accessibles, permettent d'organiser effi-
cacement et de facon uniforme Ia declaration des accidents et Ia collecte des
données qui s'y rapportent. Ces informations sont extrêmement utiles aux
employeurs, aux autorités compétentes et aux travailleurs soucieux d'analyser
les causes des accidents ci l'évolution de leur fréquence afin d'éviter qu'ils ne se
reproduisent ou de les réduire au minimum.
Lors de sa 12e session. en 1988, Ia Commission de l'industrie charbonniêre a
abordé cette question dans les conclusions 89. déclarant que <des systémes
actuels d'établissement des rapports sur les accidents du travail et les maladies
16 Sécurité et sante dans les mines

Figure 4. Taux de mortalité par branche d'activité, pour 100 000 travailleurs — Etats-Unis, 1991

0 10 20 30 40

Transports Construction Industries manufacturières

Agriculture/Foresterie — Services Irrdustrie minière

Source: US Department of Health and Human Services: op. cit.

professionnelles dans les divers pays ne permettent pas de procéder a des corn-
paraisons. L'OIT devrait s'efforcer d'élaborer une base commune pour la décla-
ration des accidents du travail et des maladies professionnelles afin d'aider a
préciser et analyser les risques professionnels et a les prévenir.>>
Les taux de frequence ne se sont guère améliorés dans les pays qui ont mis en
place un système de collecte des statistiques, encore que les progrès accomplis en
ce qui concerne la technologie ainsi que les conditions et les méthodes de travail
aient modiflé les causes et la nature des accidents. Par exemple, en France, les
secteurs de la bauxite et de la fluorine ont signalé en 1984 des fréquences respec-
tives de 8,8 et 40 pour 200 000 heures d'exposition, et, en Allemagne, les taux de
fréquence des accidents dans les carrières et dans les mines autres que les mines
de charbon sont restés pratiquement inchangés pendant la période de cinq ans
allant de 1980 a 1984 (8,22 pour 200 000 heures d'exposition).
Maiheureusement, les statistiques nationales ne tiennent souvent pas comp-
te des accidents prétendument <<mineurs>> qui sont en réalité très frequents et
révélateurs d'un problème general et d'un danger grave.
Le vif intérêt porte a cette question est illustré par l'adoption, le 3 décembre
1992, par Ia CEE d'une position commune sur les prescriptions minimales
visant a améliorer la protection en matière de sécurité et de sante des travail-
leurs des industries extractives a ciel ouvert ou souterraines (1 directive parti-
culière au sens de l'article 16, paragraphe 1, de la directive 89/391/CEE) 2•
Legislation et pralique 1 7

RISQUES POUR LA SANTE ET MESURES DE PREVENTION

Les mineurs, en particulier de fond. sont continuellement exposés a des ris-


ques dus a l'intensité extreme du bruit, des vibrations, de Ia chaleur et du froid;
a Ia tension liée aux tâches répétitives; a des produits chimiques nocifs: a des
substances radioactives; a des doses potentiellement létales de gaz émanant des
explosions, des nioteurs Diesel ou des couches de roche, et aux poussières toxi-
ques. L'effet cumulatif dans le milieu de travail de plusieurs, voire de Ia totalité.
de ces agents chimiques, physiques et énergétiques délétéres, approchant sou-
vent les limites d'exposition admissibles, est un phénoméne tout a fait propre a
l'industrie miniére et qui suscite de vives preoccupations.
Les principaux problèmes de sante a long terme que les mineurs sont expo-
sés a connaitre sont les atteintes auditives, Ia silicose, la pneumoconiose, l'asbes-
tose, le cancer du poumon et, dans certains pays, l'ankylostomiase (parasitose)
due a Ia consommation d'eau non potable, ou, dans d'autres, Ia polycytémie.
maladie récemment identifiée qui est provoquée par de longues heures de travail
a haute altitude.
L'incidence de maladies professionnelles incurables provoquées par les
poussières (silicose, pneumoconiose et asbestose) a pu être sensiblement réduite
dans des pays tels que l'Allemagne, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis. la
France, l'Inde, Ia Pologne, le Royaume-Uni et la Fédération de Russie ou la
legislation nationale exige Ia mise en place de dispositifs permettant de limiter
les dégagements de poussiéres a la source. De même, des taux de ventilation
élevés et Ia surveillance et l'entretien permanents du système d'aérage sont obli-
gatoires pour assurer Ia dilution et l'évacuation de gaz tels que l'oxyde de carbo-
ne, Ic gaz carbonique, les oxydes d'azote, l'anhvdride sulfureux, le radon. le
methane et Ic sulfure d'hydrogCne dégagés par les explosions, les moteurs Diesel
ou les couches de roche.
La fréquence accrue des atteintes auditives graves est un sujet de vive
inquietude même dans les pays les plus avancés. 11 faut redoubler d'efforts pour
atténuer le bruit a la source au lieu de tabler sur l'utilisation continue d'un équi-
pement de protection de l'ouIe. II est regrettable que de nombreux pays. par
exemple Ic Burkina Faso, la Colombie. l'Indonésie, Ic Niger, la Papouasie-Nou-
vclle-Guinée. Ic Pérou et le Zimbabwe, n'aient pas fixé Ia dose maximale de
bruit a laquelle les travailleurs peuvent ètre exposés.
La mécanisation toujours plus poussée des activités miniéres a fait prendre
conscience de Ia nécessité d'entreprendre des travaux de recherche qui permet-
tent de mieux comprendre les repercussions a long terme sur Ia sante et les
consequences ergonomiques des vibrations et de Ia tension due aux tãches répé-
titives.
Divers types de produits chimiques, parmi lesquels plusieurs nouveaux pro-
duits. sont utilisés dans l'industrie miniére pour l'extraction et pour l'entretien
des installations. La convention (n° 70) sur les produits chimiques. 1 990. prévoit
!'évaluation des risques lies aux produits chimiques. l'étiquetage de ces produits
et Ia fourniture de fiches de données de sCcurité permettant aux employeurs et
aux travailleurs de prendre les precautions nécessaires. parmi lesquelles des
mesures de contrôle opérationnel. l'usage d'un équipement de protection indivi-
duelle et I'organisation des premiers secours.
18 Sécurité et sante dans les mines

Ii semble possible de réduire au minimum les effets de la polycytémie en


limitant a quatre heures La durée des postes pour les personnes travaillant a plus
de 3 000 metres d'altitude.

SAUVETAGE ET MOYENS D'INTERVENTION EN CAS D'URGENCE

A la suite d'accidents graves tels que les explosions, les incendies souter-
rains, les éboulements, les coups de charge, l'irruption d'eau ou de matières
semi-solides, les mineurs de fond sont souvent dans l'impossibilité de s'échap-
per: bloqués a des milliers de metres sous terre et dans une atmosphere toxique,
us sont prives des quantités vitales d'air, d'eau et d'aliments dont us auraient
besoin pendant les longues et dangereuses operations de secours.
Des qu'ils penetrent dans Ta mine, les sauveteurs sont entièrement dépen-
dants de leurs appareils respiratoires, de la formation qui leur a été dispensée et
des autres membres de la brigade de sauvetage. Ce n'est que grace a un materiel
bien entretenu et a plusieurs années de formation et d'entraInement intensifs qui
leur donnent les connaissances et La confiance requises qu'ils peuvent procéder
aux operations de reanimation, de secours et de remise en état dans des condi-
tions extrêmement dangereuses sans mettre en danger leur propre vie ou celle
d'autres personnes. En 1992, tant 1'Allemagne que le Canada ont dii déployer
leurs équipes de sauvetage pour sauver des vies dans les mines de Haus Aden et
Westray. Dans plusieurs pays tels que le Botswana, le Chili, la Chine, le Niger, le
Portugal et Ia Turquie, la legislation et la pratique devraient être révisées compte
tenu des méthodes nouvelles et des matériels les plus récents.
La normalisation nationale et internationale de La formation et la compatibi-
lité des matériels sont indispensables pour faciliter l'acheminement rapide et
efficace des secours extérieurs. Par exemple, les douze provinces et territoires du
Canada et plusieurs Etats du nord des Etats-Unis ont uniformisé leur materiel Ct
leurs activités de formation et ont conclu des accords d'assistance mutuelle de
sorte que, après l'explosion qui s'est produite en 1992 dans une mine de charbon
de Nouvelle-Ecosse sur La côte est du Canada, les équipes et matériels dans un
rayon allant jusqu'a 7 000 kilomètres étaient en alerte ou ont même été dépêchés
sur les lieux.
Les mineurs, l'environnement et les populations sont exposés aux risques
lies a d'éventuelles défaillances catastrophiques de grands ouvrages de terrasse-
ment effectués dans les mines tels que les digues a stériles et les décharges. Des
milliers de tonnes de produits chimiques et de combustibles sont transportées et
entreposees dans les mines pour servir aux operations d'extraction. Une défail-
lance des installations d'entreposage ou un accident de transport pourraient
entraIner de lourds dégâts sur le plan ecologique ou mettre en danger la sante des
populations. Dans chaque mine, des plans d'urgence prévoyant les consequences
possibles de catastrophes naturelles ou accidentelles devraient être élaborés et
faire l'objet d'une evaluation régulière afin de verifier qu'ils sont bien adaptés a
la situation.
FORMATION ET COLLABORATION EN MATIERE DE PREVENTION

L'analyse des accidents dans les pays développés indique qu'ils résultent
pour la plupart d'une erreur humaine ou de pratiques non conformes aux nor-
Legislation et pratique 1 9

mes de sécurité. La fréquence des accidents ne pourra être notablement réduite


que par une formation complete et un recyclage periodique des mineurs. Des
systèmes de formation modulaire qui reconnaissent l'organisation complexe et
la multiplicité des fonctions dans une mine ont été appliqués avec succès dans
certains pays comme l'Allemagne, le Canada, la France, la Hongrie. la Papoua-
sie-Nouvelle-Guinée. les Philippines. le Rovaume-Uni. Ia Suede. la Tchécoslova-
quie. Ia Zambie et le Zimbabwe. Malheureusement. Ia majorite des pays a voca-
lion minière tels que l'Afrique du Sud, I'Australie, Ic Brésil, Ic Chili, Ia Colom-
bie, les Etats-Unis, l'Inde. I'Indonésie. Ic Mexique. Ia Norvége. le Pakistan. Ic
Pérou. Ia Pologne et Ia Turquie se contentent d'une formation non systématique.
Le succès de ceite méthode depend dans une large mesure des compétences et
des connaissances de l'instructeur occasionnel. En outre, étant donné que Ia for-
mation n'est pas sa fonction essentielle. l'instructeur a tendance a s'en acquitter
sommairement. Une formation non systCmatique n'est pas assez cohérente.
approfondie et rigoureuse. et peut conduire a perpétuer de mauvaises habitudes
ou des pratiques erronées.
En avril 1990, Ia Reunion technique tripartite pour les mines autres que
les mines de charbon a appelé les Etats Membres. dans la resolution n 30. <<a
dégager, dans les limites des ressources disponibles. les moyens nécessaires pour
Ia formation afin de permettre l'accCs aux nouvelles technologies et aux emplois
existants ou a ceux qu'elles induisent>>.
En 1988, lors de sa 1 2e session, la Commission de l'industrie charbonnière a
observe dans les conclusions n° 88 qu'<<il est beaucoup moms aisé de formuler et
d'appliquer des normes de formation a l'échelon international car il existe de
grandes differences entre les pratiques des différents pays. Cependant, des
efforts réguliers devraient être faits pour Clever les normes internationales en
tenant compte de Ia formation dispensCe dans les pays et les entreprises avant
des systCmes de formation bien dCveloppCs.>> La commission a indiqué Cgale-
ment que, <<clans chaque pays, les normes de formation pour l'industrie charbon-
niére devraient Ctre établies grace a des mesures adaptCes aux circonstances
nationales. Ces mesures devraient Ctre prises par l'autoritC compétente. Si possi-
ble avec Ia collaboration des représentants des employeurs et des travailleurs
intéressCs, et consolidCes, si besoin est, par une legislation.>>
L'analphabCtisme étant un grave problème dans de nombreux pays. méme
des pays développés comme Ic Canada. les programmes de formation ne
devraient pas Cire fondCs sur Ia capacitC de lire ci d'écrire. Les travaifleurs
migrants se plaignent du fait que, souvent. les consignes et Ia formation ne leur
sont pas dispensCes dans leur propre langue, ce qui ne leur permet pas de corn-
prendre entièrement les risques et les dangers encourus.
La Belgique a etC Ia premiere a instituer en 1897 I'inspection des mines par
les reprCsentants des travailleurs. II est communCment admis que les possibilitCs
d'amCliorer la sécuritC et La sante dans les mines resident essentiellernent. non
pas dans Ia suppression des risques traditionnels. mais dans leur maltrise grace
aux nouvelles techniques de sécurité et d'hvgiCne et a l'action menCe conjointe-
ment par les travailleurs et les ernployeurs.
Le droit d'un travailleur de se retirer d'une situation de travail dont il a un
motif raisonnable de penser qu'elle prCsente un peril imminent et grave pour sa
vie ou sa sante est proclamC dans Ia convention 155) sur Ia sécurité et Ia sante
20 Sécurité et sante dans les mines

des travailleurs, 1981, et le droit de participer pleinement aux comités de sécu-


rite et d'hygiène figure aussi dans les normes internationales du travail. L'appli-
cation pleine et entière de ces principes et l'introduction de la notion de système
de responsabilité interne (SRI) en matière de sécurité et de sante au niveau de
l'entreprise ont ramené a un taux extrêmement bas La frequence des accidents
dans certaines provinces du Canada. Le SRI repose sur une collaboration étroite
entre les comités de sécurité et d'hygiène et La direction de La mine pour élaborer
des méthodes de travail sflres, inspecter les lieux de travail Ct enquêter sur tous
les accidents graves et les incidents dangereux. Le concours des comités est tout
particulièrement utile pour évaluer et mettre au point des méthodes de travail
lorsque l'on introduit de nouveaux systèmes ou de nouvelles techniques. Le SRI
présente aussi des avantages pour les autorités compétentes lorsqu'elles sont en
proie a des difficultés financières, et, quand les ressources ne font pas défaut, il
permet de porter une plus grande attention aux services de recherche et de
consultation en matière de sécurité et d'hygiène dans les secteurs de l'industrie
minière qui en ont Le plus besoin. Plusieurs pays tels que l'Afrique du Sud, le
Brésil, le Burkina Faso, la Colombie, L'Inde, l'Indonésie, La Papouasie-Nouvelle-
Guinée, Le Pakistan, le Pérou et le Zimbabwe ne prévoient pas la participation
des travailleurs aux comités de sécurité et d'hygiène au niveau de l'entreprise.
FOYERS, CAMPEMENTS ET LOGEMENT

Les nouvelles mines sont souvent ouvertes dans des zones reculées non urba-
nisées oü, vu la tendance a éviter de créer des villes axées sur une seule industrie,
dies emploient une main-d'ceuvre migrante ou faisant périodiquement la navet-
te sur de longues distances, qui est logee dans des campements ou des foyers. En
outre, le succès de petites mines marginales provoque souvent un afflux de tra-
vailleurs qui s'installent provisoirement sur place, migration qui n'est pas sans
rappeler la <<ruée vers l'or>> observée ii y a un siècle dans certains pays develop-
pés. Les travailleurs migrants ou temporaires, et parfois leurs familles, sont sou-
vent contraints de vivre dans des campements, des foyers ou des logements mal
équipés pour resister aux temperatures extremes et exposés aux effluents toxi-
ques de la mine. De plus, us sont parfois privés d'eau potable, d'équipements
sanitaires élémentaires, d'un approvisionnement suffisant en denrées alimentai-
res et de services médicaux. Le travail pénible, La médiocrité des conditions de
vie et le fait qu'ils restent longtemps séparés de Leurs familles et de leur commu-
nauté contribuent a l'incidence élevée des maladies physiques et psychologiques
chez ces mineurs, signalee notamment en Afrique du Sud, au Botswana, au Bré-
sil, en Namibie et au Pérou. II arrive que des maladies professionnelles et autres
telles que l'ankylostomiose (parasitose) soient plus répandues dans certains pays
en raison du peu de formation et de connaissances concernant leur diagnostic et
leurs causes, d'une surveillance insuffisante de la sante des travailleurs, d'une
exposition a des produits contaminés sur le lieu de travail, de normes nationales
inappropriées ou de l'incapacité de l'autorité compétente d'assurer l'application
des règlements.
BE5OINs PARTICULIERS EN MATIERE DE SANTE

Les experts qui ont participé a la iie session du Comité mixte OIT-OMS de
la sante au travail, tenue a Genève du 27 au 29 avril 1992, ont reconnu que
Legislation et pratique 2I

certains travailleurs ont en la matière des besoins particuliers en relation avec


l'âge, la physiologie, les conditions sociales, les barrières de communication et
autres facteurs similaires. Ces besoins devraient être satisfaits sur une base mdi-
viduelle. dans le but de protéger leur sante au travail et en évitant toute possibi-
lité de discrimination.
Vu l'incidence de ces facteurs sur la sécurité et la sante des mineurs. ii
convient d'élaborer des politiques nationales d'ensemble qui seront appliquées
sur les lieux de travail.
La question de l'âge minimum des travailleurs de fond est traitée dans plu-
sieurs instruments de l'OIT et dans la legislation de la plupart des pays. La nor-
me vane de 21 ans au Brésil et au Chili a 16 ans en Afrique du Sud, en Turquie
et au Zimbabwe, de nombreux pays, tels que la Belgique, Ia Hongrie, Ia Norvège,
Ia Pologne, Ia Suede et La Zambie, ayant fixe la limite a 1 8 ans, avec la possibilité
de dérogations accordées par l'autorité compétente a des fins de formation. lou-
tefois, la legislation du Burkina Faso et du Mexique ne semble pas comporter de
restrictions liées a l'âge.
Prés de quarante ans après avoir adopté la convention (flb 45) des travaux
souterrains (femmes), 1935, 1'OIT a publié en 1975 la Declaration sur I'égalité
de chances et de traitement pour les travailleuses. Depuis lors, Ia tendance que
refléte cc texte a été maintenue et, dans des pays comme I'Australie, le Canada et
les Etats-Unis, qui ont amélioré leurs normes en matière de sécurité et de sante.
les femmes travaillent désormais dans les mines a ciel ouvert comme dans les
mines souterraines et également Ia nuit.
AUTORITOS COMPETENTES

En principe, tous les pays disposent d'autoritCs compétentes qui procèdent a


des inspections et a des enquêtes concernant la sécurité et la sante des travail-
leurs conformément aux divers instruments internationaux existants. Néan-
moms, faute de ressources financières suffisantes ou de connaissances spéciali-
sees, les mines ne sont que rarement inspectées dans des pays comme I'Afrique
du Sud, le Brésil, Ia Papouasie-Nouvelle-Guinée, Ic Pérou, Ia Turquie et Ic Zim-
babwe. Au Canada, en France, en mdc et au Pakistan, les travailleurs ont insisté
sur la nécessité d'accroItre Ia frequence des inspections. L'autorité compétente
pour l'industrie minière est d'ordinaire un organisme distinct, par exemple un
corps d'inspection des mines dans des pays tels que Ic Canada. les Etats-Unis,
1'lnde. Ic Japon. le Pakistan et Ic Royaume-Uni, ou alors, dans d'autres pays,
comme I'Argentine, Ia Belgique, Ia Bolivie, le Burkina Faso, I'Espagne, La Fran-
ce, le Mexique et le Portugal, un service spécialisé de l'organisation nationale
chargee de Ia sécurité et de Ia sante des travailleurs. Dc nombreux pays ou l'ac-
tivité minière en est encore au stade de la prospection ou aux premieres étapes
de son développement recoivent une aide de l'OIT et d'autres institutions inter-
nationales telles que l'Organisation des Nations Unies pour Claborer des lois. des
rCglements et des recueils de directives pratiques et pour mettre sur pied des
corps d'inspection.
Notes
Mining Journal. vol. 318. n 8165 (Londres. 20 mars 992). p. 203.
Directive du Conseil 92/I 04/CEE du 3 décembre 1992.
CHAPITRE III

CONCLUSIONS

Bon nombre des conventions relatives aux mines ont été adoptées ii y a près
de soixante ans et ne correspondent plus parfaitement aux risques que comporte
de nos jours l'exploitation minière ni a ses besoins. L'évolution radicale des
techniques qui s'est produite depuis entraIne la nécessité d'une mise a jour des
normes applicables a cette branche d'activité oü les travailleurs courent les plus
grands risques.
Lorsque l'on étudie le contenu possible d'un nouvel instrument ou de nou-
veaux instruments, ii convient de tenir compte des caractéristiques de l'industrie
minière analysées dans le chapitre premier et de noter que, si les conditions
different jusqu'à un certain point d'un pays a l'autre, les problèmes auxquels
cette industrie doit faire face n'en présentent pas moms un caractère universel et
une remarquable similitude. Le questionnaire qui suit a été élaborë après une
étude de l'évolution intervenue dans la branche et tient compte des opinions,
des recommandations et des conclusions de La Commission de l'industrie char-
bonnière et des Reunions techniques tripartites pour les mines autres que les
mines de charbon.
Le Bureau est d'avis que l'importance de cette industrie et les risques qui lui
sont propres rendent nécessaire l'adoption d'un instrument ou d'instruments qui
comblent les lacunes de ceux qui existent déjà, tout en récapitulant les normes
internationales actuellement applicables dans un document qui serait utile aux
gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs, ainsi qu'il est envisage dans
la question 3.
Le Bureau est convaincu que les recueils de directives pratiques du BIT La
sécurité et la sante dans les mines a ciel ouvert et La sécurité et l'hygiene dans les
mines de charbon apportent des réponses aux nombreux problèmes concrets qui
se posent aux employeurs, aux travailleurs et aux gouvernements dans Les pays
dont la legislation n'a pas été révisée depuis un certain temps et dans ceux oü les
industries extractives commencent seulement a se développer. Les Etats Mem-
bres pourraient prendre ces recueils en consideration en donnant effet a un nou-
vel instrument ou a de nouveaux instruments, ce qui éviterait d'y inclure des
dispositions spécifiques qui risquent d'être très vite périmées.
Si un nouvel instrument ou de nouveaux instruments sont adoptés, iL sera
primordial d'en définir convenablement le champ d'application, de manière a cc
qu'ils visent bus les secteurs de l'industrie, avec possibilité de choix en ce qui
concerne L'application aux petites mines marginales, comme l'envisagent les
questions 4 et 5.
Les questions 9, 12, 13 et 20 portent sur les aspects importants de l'organi-
sation du travail et des systèmes de travail, en vue de faire en sorte que Les
Conclusions 23

risques auxquels les travailleurs sont exposés soient pleinement évalués et que
les mines soient concues, construites et équipées de telle sorte et pourvues d'ins-
tallations techniques, mécaniques et autres telles que Ia sécurité et Ia sante des
travailleurs ne soient pas mises en peril.
Le phénomène dynamique de Ia destruction instantanée de la masse rocheu-
se ou de Ia masse de charbon et les coups de toit qui en résultent dans les travaux
miniers, parfois suivis de dégagements de gaz toxiques ou explosifs, font l'objet
des questions 14, 1 7 et 18; comme, du fait de ces dangers et d'autres encore, les
mineurs peuvent se trouver bloqués a des kilomètres sous terre, Ia nécessité de
prévoir deux issues pour évacuer chaque lieu de travail et Ia mine elle-même est
évoquée dans Ia question 15.
Le transport, le stockage et l'utilisation d'explosifs font partie de Ia routine
quotidienne dans les mines, aussi la question 19 traite-t-elIe de l'inclusion de cet
important sujet dans le ou les instruments envisages. Le milieu de travail dans
les mines peut être particulièrement néfaste et presenter des risques lies a l'inha-
lation de plusieurs poussières potentiellement nocives dont celles de silice.
d'amiante, de charbon et les poussières radioactives — ou de gaz potentielle-
ment toxiques. Les questions 27 et 28 traitent des moyens de prevention et de
l'équipement de protection individuel, ainsi que de la surveillance du milieu de
travail.
Lorsque l'on abandonne un site minier oC les possibilités d'exploitation ren-
table sont épuisées, des mesures de sécurité doivent étre prises sur le site en vue
de réduire au minimum les risques futurs d'affaissement et de retention de
matières fluides ainsi que les risques relatifs aux ouvrages de genie civil. La
question 26 traite de cet important problème.
La pénurie, au niveau international, d'informations officielles, indispensa-
bles pour évaluer pleinement les tendances en cc qui concerne Ia sécurité et Ia
sante dans les mines, devrait vivement préoccuper les Etats Membres. Les statis-
tiques relatives aux accidents mortels ou graves sont inexistantes ou trés insuffi-
santes dans un grand nombre de pays, ce qui ne permet qu'une evaluation
incomplete au niveau mondial, qui ne s'appuie parfois que sur des informations
fragmentaires glanées dans les revues spécialisées ou fournies par les représen-
tants des travailleurs. La question 21 traite de cc problème.
La cooperation des travailleurs et des employeurs a Ia prevention des acci-
dents et des maladies professionnelles et le problCme important de la formation
des travailleurs sont traitCs dans les questions 10, 11 et 21.
Les operations de sauvetage et les moyens d'intervention en cas d'urgence
sont des sujets dont l'importance est liée aux risques uniques que comporte Ic
travail dans les mines. Plusieurs catastrophes se produisent chaque annCe.
notamment des explosions dans des mines de charbon, et Ic seul espoir de survie
des mineurs bloqués au fond reside alors dans les équipes de sauvetage spéciale-
ment formées et outillées. Ces équipes sont également utiles au niveau national.
car leurs compétences sont particulièrement adaptées au sauvetage de vies
humaines dans les grandes villes après un séisme. En outre, étant donné Ia taille
gigantesque des dépôts de stériles dans les sites miniers et les grandes quantités
de produits chimiques utilisées, il importe d'apporter Ic plus grand soin a l'éta-
blissement des plans et des moyens d'intervention en cas d'urgence. Les ques-
tions 1 7, 18 et 22 a 25 portent sur ces problémes.
24 Sécurilé el sante dans les mines

L'importance que les services de bien-être et Ia protection de l'environne-


ment présentent pour les mineurs et leurs families, notamment lorsqu'il s'agit de
travailleurs qui se trouvent loin de leur foyer et de leur communauté (travail-
leurs migrants ou temporaires, ou faisant Ia navette par avion entre leur domici-
le et le lieu de travail), est reconnue dans certaines declarations de pnncipe
générales concernant les services a prévoir ou a fournir. Les recueils de directi-
ves pratiques dispensent des conseils utiles a cet égard. Les questions 16, 23, 29
et 30 envisagent néanmoins qu'il pourrait être nécessaire de traiter de ces pro-
blémes dans l'instrument ou les instruments.
Les questions 31 a 35 concernent l'application de l'instrument ou des instru-
ments et les problèmes particuliers qui peuvent se poser aux Etats Membres a
cet égard, et elles fournissent l'occasion de presenter des commentaires sur tout
autre probléme pertinent dont ii conviendrait de tenir compte.
QUESTIONNAIRE

Conformément a l'article 39 du Règlement de Ia Conference internationale


du Travail, les gouvernements sont requis de consulter les organisations les plus
representatives d'employeurs et de travailleurs lors de 'Ia preparation de leurs
réponses au present questionnaire. us sont invites a donner des réponses moti-
vées a chacune des questions ci-après et a les faire parvenir au Bureau interna-
tional du Travail avant le 30 septembre 1993.
Le present questionnaire ne suit pas la forme des instruments envisages tels
qu'ils sont susceptibles d'être rédigés. Ii renferme néanmoins tous les éléments
qui composeront probablement ces instruments. Il n'est pas possible d'arrêter Ia
structure des instruments a venir avant d'avoir analyse les réponses aux ques-
tions posées. Les divers éléments qui figurent dans le questionnaire seront ulté-
rieurement condenses en points et paragraphes détaillés des conclusions alors
proposées en vue de l'adoption d'un ou de plusieurs instruments.

I. Forme de l'instrument ou des instruments

1. Estimez-vous que La Con férence internationale du Travail devrait adopter


un ott plusieurs instruments stir Ia sécurité et La Sante dans les mines?
2. Si tel est le cas, et compte lenu de l'évolution technique dans /'industrie
minière, cet instrument ou ces instruments devraient-ils prendre la forme:
a) d'une convention,
b) d'une recommnandation;
c) d'une convention complétée par une recommandation?

II. Préambule
3. Estimez-vous que l'instrument ou les instruments devraient comporter tin
préambule oit seraient mentionnés les instruments pertinents de I'OIT, notam-
ment: La convention (no 115) et La recommandation (no 114) sur La protection
contre Les radiations, 1960, Ia convention (no 148) et Ia recommandation (no 156)
sur Ic milieu de travail ('pollution de l'air, bruit et vibrations,), 1977, Ia convention
(n° 155) ci ía recommandation (no 164) sur Ia sécurité et Ia sante des travailleurs,
/981, Ia convention (no 161) et La recotnmandation (n° 171) stir Les services de
sante ati travail, 1985, Ia convention (no 162) et Ia recornmandation 172) sur
l'amiante, 1986, Ia convention (no 167) et La recommandation (n° 175) sur la
sécurité et la sante dans Ia construction, 1988, et Ia convention (n° 170) et La
reco,nmandation (n° 177) stir Les produits chimiques, /990?
26 Sécurité et sante dans les mines

III. Champ d'application et definitions


4. Aux fins de l'jnstrument ou des instruments, le terme devrait-il
s 'appliquer:
a) aux chantiers a ciel ouvert ou souterrains oh se déroulent notamment les acti-
vités suivantes:
i) Ia prospection ou l'extraction de minéraux, a l'exception de l'extraction
par sondage;
ii) Ia preparation des minéraux extraits, notamment concassage, écrase-
ment, concentration ou lavage;
b) aux machines, équipements, bâtiments et structures de genie civil utilisés pour
ces activités?
5. L 'instrument ou les instruments envisages devraient-ils:
a) s'appliquer a toutes les mines; ou
b) prévoir que l'autorité compétente de chaque Etat Membre, après consultation
des organisations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs inté-
ressées:
z) pourrait exciure de leur champ d'application certaines mines et, dans ce
cas, selon quels critères;
ii) devrait, en cas d'exclusion de certaines mines, établir des plans en vue
d'étendre progressivement l'application de l'instrument ou des instru-
ments a l'ensemble des mines?

IV. Dispositions générales


6. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que les mesures visant
a assurer son (leur) application devraient être prescrites par la legislation natio-
nale?
7. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que les mesures prises
pour lui aeur donner effet devraient être établies en consultation avec les organi-
sations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées?
8. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que la legislation et la
reglementation nationales devraient designer l'autorité ou les autorités ayant
competence pour superviser les questions de sécurité et de sante dans les mines et
faire appliquer les dispositions de Ia legislation nationale pertinente?
9. (1) L 'instrument ou les instruments devraient-ils préciser que les em-
ployeurs auront a prendre toutes les mesures nécessaires visant a éliminer ou
reduire au minimum les risques pour ía securite et ía sante que présentent les
activités visées a la question 4 a), ainsi que les machines et equipements places
sous leur contrôle?
(2) L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir a cette fin que les
employeurs auront a prendre les mesures nécessaires pour veiller a ce que:
a) les risques auxquels les travailleurs sont exposes dans les mines fassent l'objet
d'une identification et d'une evaluation;
b) toutes les mines soient con cues, construites et équipées de manière a garantir
ía securite de leur exploitation ainsi qu 'un milieu de travail salubre;
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28 Sécurité et sante dans les mines

16. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que tous les travaux
souterrains auxquels l'accès est autorisé devraient être ventilés defacon a mainte-
nir une atmosphere:
a) les conditions de travail sont adéquates;
b) le risque d'explosion est contrOlé?
17. L'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que, dans les zones
susceptibles de degagements instantanés de gaz, de coups de toit ou d'irruption
d'eau ou de matières semi-so/ides, ilfaudrait concevoir et appliquer un plan d'ex-
ploitation propre a garantir la sécurité du système de travail et la protection des
travailleurs?
18. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que des mesures et
precautions adaptées a l'exploitation minière devraient être prises afin d'éviter, de
détecter et de combattre le déclenchement et Ia propagation d'incendies et d'explo-
sions?
19. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que les activités
impliquant l'entreposage, le transport et l'utilisation d'exploszfs et de détonateurs
devraient être exciusivement conjiees a des personnes formees et autorisées aim
d'éliminer ou de réduire au minimum les risques pour les travailleurs?
20. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que la legislation ou
la reglementation nationales devraient préciser que les installations électriques,
mécaniques et autres devraient être choisies, mises en place et en service, exploi-
tees et entretenues defacon a éliminer ou réduire au minimum les risques pour les
travailleurs?
21. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que l'employeur veil-
lera a ce que:
a) les travailleurs reçoivent une formation suffisante en matière de sécurité et de
sante ainsi que pour les tâches qui leur sont assignees;
b) toutes les instructions de sécurité soient établies sous uneforme compréhensi-
ble pour l'ensemble des travailleurs;
c) une surveillance et un contrôle suffisants s'appliquent a toutes les équipes suc-
cessives pour que l'exploitation de la mine se déroule dans des conditions de
sécurité conformément a la legislation nationale;
d) un registre soit établi afin que les noms de toutes les personnes qui sont au
fond puissent être exactement connus a tout moment;
e) bus les accidents graves et mortels et tous les incidents dangereux fassent
l'objet, des que possible, d'une enquête et d'un rapport a l'autorité compé-
tente?
22. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que l'employeur sera
tenu de preparer un plan d'urgence répondant de manière spécifique aux catastro-
phes industrielles et nature//es propres a la mine concernée et comportant des
mesures d'organisation, des moyens suffisants de protection des travailleurs et de
l'environnement ainsi que laformation des travailleurs pour faire face aux situa-
tions d'urgence?
Questionnaire 29

23. L 'instrument ou les instruments a'evraient-ils prévoir que Ia legislation


nationale devrait spécifer les prescriptions en inatière de sauvetage dans les
tnines ci de pretniers soins en ce qui concerne notaminent l'organisation, la for-
mation, le nombre requis de personnes formées ci l'équipeinent?
24. L'instrument ou les instruments devraient-ils specifier que l'emploveur
devra prendre les mesures nécessaires pour doter La mine de svstèmes de cominu-
n/cation et d'a/erte permnettant d'assurer Ia sécurité de l'exploitation et Ic dec/en-
chemnent des operations d'évacuation et de sauvetage en cas de nécessité?
25. L 'instrument ou les instruments devraieni-ils specifier que des appareils
respiratoires individuels de sauvetage devront Ctrefournis aux travail/curs, con for-
mnémnent a Ia legislation nationale?
26. L'instrumnent ou les instruments devraient-ils prévoir des mnesures de pro-
tection s'app/iquant aux sites miniers abandonnés ci visant a réduire au mini-
mum les risques pour la sécurité ci Ia sante, conformement a Ia legislation natio-
na/c?
27. (1) L 'instrument out les instruments devraient-ils prévoir que, /orsque des
travail/curs sont exposés a un risque physique, chimique ou bio/ogique tel que:
a) poussières de mine en suspension,
b) grisou ci autres gaz de ,nine;
c) vapeursnocives ci toxiques ci produits chimiques dangereux;
d) roches radioactives;
e) bruit ci vibration;
f) temperatures extremes;
g) ec/airage ou ventilation insuf/isants;
h) risques lies aux travaux efJèctues a haute altitude ou a des profondeurs extré-
mnes,
des mnesures appropriées devraient être prises pour informer les travail/curs des
risques pour leur sante ci prévenir leur exposition a ces risques?
(2) L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que les mesures de
prevention mentionnées au point (1) ci-dessus devraient comprendre:
a) des mesures techniques et d'organisation s'appliquant aux activités minières
v/sees ou aux installations, aux machines, a l'équipemnent ou aux structures;
b) lorsque les dispositions mentionnées a I'alinéa a) ci-dessus ne peuvent étre
app/iquees, d'autres dispositions efficaces, notamment Ic recours a des appa-
reds c/c protection individuels ci a des vêtements de protection?
28. L 'instrumnent ou les instruments devraien i-i/s prévoir que l'emp/oveur
devra veil/er a contrô/er le milieu de travail ajin. d'identiñer les produits ou agents
dangereux auxquels les travail/curs sont exposés ci d'évaluer Ic degré de cetie
exposition?
29. L'instrument ou les instruments devraient-ils préciser que l'emploveur
devra veil/er a cc que les travail/curs exposés a des risques propres aux activités
minièresfassent / 'objet d 'une surveillance mnédicale regulierefondee stir les princi-
pes généraux de la sante des travail/curs?
30 Sécurité et sante dans les mines

30. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que chaque mine soit
pourvue des installations suivantes, maintenues en bon état, sur les lieux mêmes
de travail ou a proximité:
a) d'un approvisionnement sufJisant en eau potable,
b) de cabinets d'aisance et d'installations permettant aux travailleurs de se
layer;
c) de locaux pour permettre aux travailleurs de se changer, de faire sécher leurs
vêtements et de les ranger;
d) de locaux pour permettre aux travailleurs de prendre leurs repas?

VI. Application
31. L'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que chaque Etat
Membre devra.
a) prendre toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions et mesures
correctives appropriées, en vue d'assurer l'application effective des dispositions
de l'instrument ou des instruments;
b) créer des services d'inspection appropriée charges de surveiller l'application
des mesures prises en vertu de l'instrument ou des instruments ou veiller a ce
qu 'une inspection appropriée soit assurée;
c) procéder a des enquêtes sur les catastrophes minières, les accidents graves ou
mortels et les incidents dangereux dans les mines;
d) procéder a la compilation et a la publication de statistiques des accidents et
des incidents dangereux dans les mines, conformement a la legislation natio-
nale?
32. L 'instrument ou les instruments devraient-ils prévoir que la legislation
nationale adoptée en vertu de ses ou de leurs dispositions envisagera leur applica-
tion pratique au moyen de normes techniques ou de recueils de directives adaptés
aux conditions et pratiques nationales?

VII. Problèmes spéciaux


33. (1) Existe-t-il dans la legislation ou la pratique des particularités qui, a
votre avis, sont susceptibles de créer des dans l'application pratique de
l'instrument ou des instruments tels qu 'us ressortent du present questionnaire?
(2) Dans l'aJJirmative, quelles seraient vos suggestions pour résoudre ces diffi-
cultés?
34. (Etats féderatifs) Estimez-vous que, dans le cas oz l'instrument ou les ins-
truments seraient adoptés, la question relèverait des autorités fedérales de votre
pays ou, en totalité ou en partie, des entités constituant la federation?
35. Y a-t-il a votre avis d'autres problèmes pertinents qui ne seraienl pas trai-
tés dans le present questionnaire et dont ulfaudrait tenir compte lors de Ia rédac-
tion de l'instrument ou des instruments? Dans l'affirmative, veuillez les préciser.
ANNEXES
ANNEXE I

RECUEIL DE DIRECTIVES PRATIQUES SUR LA SECURITE ET L'HYGIENE


DANS LES MINES DE CHARBON (1986)

Table des nlallères

Avant-propos

Definitions
2. Obligations
2.1 Obligations des pouvoirs publics en ce qui concerne l'extraction du char-
bon
2.2 Obligations de l'exploitant
2.3 Obligations du directeur des travaux et du personnel d'encadrement
2.4 Obligations des travailleurs
3. Géomètres et levés de plans
3.1 Nomination d'un géomètre qualifle
3.2 Obligations du géomètre
3.3 Plans: dispositions générales
3.4 Plans erronés
3.5 Plans d'abandon
3.6 Petites mines
4. Debut et arrét de l'exploitation minière, affichage des notes, enregistrement et notifica-
tion des accidents, des incidents dangereux et des maladies soumises a declaration
4.1 Debut et arrCt de rexploitation minière
4.2 Affichage des notes
4.3 Registres et Ctats
4.4 Notification des accidents. des incidents dangereux et des maladies soumises
a declaration
5. d'accCs et issues, compris le transport du personnel et des matériaux dans les
puits
5.1 Dispositions relatives aux moyens d'accCs et issues
5.2 Echelles de circulation
5.3 Installations d'extraction dans les puits et sorties impraticables a pied
5.4 Guides
5.5 Puisards
5.6 Taquets
ci molettes
5.8 Cages
5.9 Dispositifs de dCtelage
5.10 Dispositifs d'attelage
5. II Cables d'extraciion
34 Sécurilé et Sante dans les mines

5.12 Cables d'équilibre


5.13 Obligations des machinistes aux puits et aux ouvertures impraticables a
pied
5.14 Dispositifs de signalisation
5.15 Transmission des signaux
5.16 Transport du personnel dans les puits
5.17 Foncage ou approfondissement des puits: principes généraux
5.18 Transport des personnes et des matériaux dans les puits en foncage
5.19 Puits en foncage
5.20 Machines d'extraction ou treuils des puits en foncage
5.21 Dispositifs d'attelage dans les puits en foncage
5.22 Transmission des signaux dans les puits en foncage
5.23 Operations d'extraction dans les puits en foncage
5.24 Tir de mines dans les puits en foncage

6. Voies
6.1 Sécurité des voies
6.2 Hauteur et largeur des voies de circulation
6.3 Cloture ou obturation des voies impraticables
6.4 Voies inclinées et chantiers en pendage

7. Roulage et transport
7.1 Règles de transport
7.2 Plan d'inspection et d'entretien de l'installation de roulage
7.3 Roulage: dispositions générales
7.4 Roulage manuel ou a traction animale
7.5 Roulage mécanique: dispositions genérales
7.6 Roulage par locomotives a trolley
7.7 Locomotives a accumulateurs
7.8 Véhicules diesel, y compris les locomotives et les véhicules non montés sur
rails
7.9 Locomotives a air comprimé
7.10 Convoyeurs
7.11 Roulage dans les plans inclines
7.12 Roulage a front
7.13 Circulation et transport du personnel dans les voies et plans inclines: dispo-
sitions générales
7.14 Circulation a pied
7.15 Transport de passagers par des moyens mecaniques
7.16 Transport du personnel sur convoyeurs

8. Soutènement
8.1 Mesures de sécurité a prendre sur tout lieu de travail
8.2 Régles de soutènement
8.3 Pose du souténement
8.4 Soutènement mécanisé: dispositions générales
8.5 Pose et démantèlement du soutènement mécanisé
8.6 Toits ou cabines de protection
8.7 Precautions en cas d'éboulement au toit ou aux parements
Annexe / 35

9. Aérage et contrôle du grisou


9.1 Dispositions générales
9.2 Ventilateurs d'accélération
9.3 Ventilateurs secondaires
9.4 Débitmétrie et grisoumétrie
9.5 Evacuation des mines ou des parties de mine menacées par le grisou
9.6 Dégagements instantanés de grisou ou d'autres gaz nocifs
9.7 Détecteurs de grisou
9.8 Captage du grisou
10. Precautions contre les poussières de charbon inflammables
10.1 Dispositions générales
10.2 Neutralisation des poussiéres inflammables en voie
10.3 Mesures destinées a arréter les explosions
11. Precautions contre les poussières respirables
11.1 Prevention et suppression des poussières respirables
11.2 Prélévement ci analyse d'échantillons de poussières respirables
11.3 Concentrations maximales admissibles de poussières respirables
11 .4 Fourniture de masques antipoussières
11 .5 Surveillance médicale
11.6 Dispositions applicables aux petites mines
12. Lampes de mineur, lampes de süreté a flamme et éclairage général
12.1 Lampes de mineur
12.2 Pouvoir éclairant des lampes
12.3 Eclairage génCral
12.4 Dispositions relatives a l'éclairage au front de taille
12.5 Emplacements a blanchir a la chaux
13. Feux et incendies
13. 1 Dispositions générales
13.2 Construction a l'épreuve du feu
13.3 Equipement de lutte contre Ic feu
1 3.4 Stockage de matières inflammables
13.5 Precautions parliculiCres aux mines a feux
13.6 Mesures a prendre en cas de feu ou d'incendie
13.7 Modalités de réouverturc d'un quartier barré
14. Precautions contre les venues d'eau, les dégagements gazeux ou l'invasion de matières
fluides a l'état humide
14. 1 Dispositions génerales
14.2 Travaux sous-marins ou subaquatiques
14.3 Precautions en cas de dépôts salins
15. Electricité
15.1 Dispositions générales
15.2 Réseaux électriques
15.3 Precautions complémentaires en cas de risque de grisou ou de coup de pous-
siêres
36 Sécurité et sante dans les mines

15.4 Consignes d'utilisation


15.5 Autres mesures
16. Machines et matériels mécaniques
16.1 Dispositions generales
16.2 Protection des machines
16.3 Moteurs a combustion interne
16.4 Chaudiêres et installations a pression de vapeur
16.5 Installations a air comprimé
16.6 Grues et engins de levage
17. Explosifs et tir
17.1 Explosifs: dispositions générales
17.2 Transport des explosifs et des détonateurs au dépôt
17.3 Distribution, reprise et comptabilité des explosifs et des détonateurs
17.4 Explosifs conserves pendant le poste
17.5 Tir a l'explosif: dispositions générales
17.6 Equipement des préposés aux tirs
17.7 Chargement, bourrage et mise a feu
17.8 Tirs avec infusion d'eau en veine
17.9 Protection contre les projections
17.10 Mesures a prendre après le tir
17.11 Rates de tir
17.12 Dispositions diverses concernant le tir electrique
17.13 Precautions spéciales pour le tir dans les avancements au rocher
17.14 Precautions complémentaires durant le tir
18. Premiers secours
18.1 Organisation au jour
18.2 Organisation au fond
18.3 Transport des victimes d'accident ou des maladies
18.4 Inspection
18.5 Formation et perfectionnement
18.6 Declaration des accidents
19. Sauvetage
19.1 Organisation genérale
19.2 Choix des sauveteurs
19.3 Instruction et entraInement des sauveteurs
19.4 Appareils et équipements de sauvetage
19.5 Conduite des operations de sauvetage dans les mines
20. Bâtiments, superstructures et moyens d'accès au jour
20.1 Sécurité des bâtiments
20.2 Sécurité des moyens d'accès
21. Terrils, barrages et bassins de décantation
21.1 Terrils
21.2 Barrages et bassins de décantation
21.3 Declaration des incidents dangereux
.-lnneve I

22. Réseau ferrosiaire des installations de surface et autres de


22.1
22.2 rnouvements de

23. Formation
23.1 (onsigne
23.2 ('onsignes part concernant Ia f'ormauon
24. Divers
24. Obligations et consignes de condwte
24.2 Ailumeites. de fumeurs. briquets ci recherche d'ohjeis prohhes
24.3 Exarnens
24.4 Installations de
24.5 Bruit vihratwns
24.6 Comitës de sécurité et d'hvgiéne
Autres dispositions
25. Directi%es applicables aux mines a ciel Ouvert
Annexes
A. \ormes internationales du trasaii. recueils de directises. guides et autres
publications du BIT intéressant l'industrie charbonniére
B. Liste de publications sur Ia prevention des et incendies et lutte contre
teu. complCtant dispositions du chapitre 3: Feux et incendies>
Index
ANNEXE II

RECUEIL DE DIRECTIVES PRATIQUES SUR LA SECURITE ET LA SANTE


DANS LES MINES A CIEL OUVERT (1991)

Table des matières

Avant-propos
1. Dispositions générales
1.1. Objectifs
1.2. Champ d'application
1.3. Definitions
2. Obligations
2.1. Obligations des gouvernements
2.2. Obligations de l'exploitant
2.3. Obligations du directeur des travaux et du personnel d'encadrement
2.4. Obligations des autres membres du personnel d'encadrement
2.5. Obligations des travailleurs
3. Géomètres et levés de plans
3.1. Nomination d'un géomètre qualiflé
3.2. Obligations du géomètre
3.3. Plans: dispositions genérales
3.4. Plans erronés
3.5. Plans d'abandon
4. Enregistrement et tenue des registres
4.1. Ouverture et arrêt de l'exploitation minière
4.2. Affichage des communications
4.3. Registres et états
5. Formation
6. Organisation matérielle et méthodes d'exploitation
6.1. Impératifs d'organisation matérielle
6.2. Découverture des morts-terrains
6.3. Méthodes d'extraction
6.4. Precautions générales a prendre sur sol gele ou sur permagel
6.5. Etudes préalables a l'exploitation et régles de sécurité relatives aux eaux sou-
terraines et de surface
7. Machines et autres matériels mécaniques
7.1. Dispositions génerales
7.2. Matériels mécaniques
7.3. Dispositifs de sécurité
Annexell 39

7.4. Chaudières et installations a pression de vapeur


7.5. Installations a air comprimé
7.6. Normes applicables aux chaudières et aux recipients sous pression

8. Materiel électrique
8.1. Dispositions générales
8.2. Isolation
8.3. Dispositifs de cornmande
8.4. BoItiers de distribution
8.5. Installations de mise a la terre
8.6. Protection contre les surcharges
8.7. Transformateurs
8.8. Conducteurs
8.9. Tableaux de distribution et appareillages de connexion
8.10. Protection des machines portatives, transportables et mobiles
8.11. Dispositions diverses concernant la sécurité
8.12. Locomotives électriques a trolley

9. Bãtiments et structures de surface


9.1. Sécurité des bâtiments
9.2. Sécurité des moyens d'accès
9.3. Eclairage de secours
9.4. Dispositions génerales

10. Terrils, digues a stériles et bassins de décantation


10.1. Terrils
10.2. Digues a stériles et de décantation
10.3. Declaration des incidents dangereux

11. Prevention des incendies et lutte contre le feu


11.1. Dispositions générales
11.2. Prevention des incendies
11.3. Lutte contre le feu
11.4. Extinction des incendies et sauvetage

12. Explosifs et tir de mines


12.1. Explosifs dispositions générales
12.2. Entreposage des explosifs
12.3. Transport des explosifs
12.4. Tir des mines — dispositions générales
12.5. Rates de tir
12.6. Tir électrique

13. Foration
13.1. Dispositions générales de sécurité
13.2. Foreuses
13.3. Foration a la flamme
40 Sécurilé el sante dans les mines

14. Excavation et chargement


14.1. Obligations du directeur des travaux
14.2. Excavation
14.3. Excavateurs a godet unique
14.4. Excavateurs a godets et roues-pelles
14.5. Scrapers et bulldozers
14.6. Chargement

15. Dragues et autres installations flottantes


15.1. Champ d'application
15.2. Autorisation de l'autorité compétente
15.3. Personnel
15.4. Mesures de sécurité a bord des dragues
15.5. Mesures de prevention diverses
15.6. Dispositions en cas d'urgence
1 5.7. Questions diverses

16. Transport et manutention


16.1. Véhicules non montés sur rails
16.2. Transport par voie ferrée
16.3. Blondins
16.4. Convoyeurs
16.5. Portiques et épandeuses a bande transporteuse
16.6. Stockage en tas, en trémies et en silos

17. Grues mobiles et chariots élévateurs


17.1. Dispositions genérales
17.2. Mesures de sécurité

18. Risques du milieu de travail et protection de l'environnement


18.1. Dispositions generales
18.2. Poussières en suspension dans l'air
18.3. Gaz nocifs
18.4. Bruit
18.5. Vibrations
18.6. Produits toxiques
18.7. Protection de l'environnement
18.8. Essais et mesures

19. Premiers soins et services médicaux


19.1. Besoins en matière de premiers soins
19.2. Formation de secouriste
19.3. Examens médicaux

20. Enregistrement et declaration des accidents, maladies soumises a declaration et inci-


dents daitgereux
Annexe!! 41

21. Consultations sur les questions de sécurité et de sante au travail


22. Dispositions générales en matière de bien-étre
23. Vétements et équipements de protection
24. Dispositions diverses
24.1. Consignes générales de conduite
24.2. Emploi de travailleurs parlant des langues différentes
24.3. Admission de personnes étrangères a Ia mine
24.4. Signaux de sécurité
ANNEXE III

DISPOSITIONS DE FOND DES CONVENTIONS ET RECOMMANDATIONS


PERTINENTES DE L'OIT

On trouvera dans la présente annexe le texte des dispositions de fond des instruments
ci-après:
Convention (n° 115) sur la protection contre les radiations, 1960
Convention 148) et recominandation 156) sur le milieu de travail (pollution de
l'air, bruit et vibrations), 1977
Convention (no 155) sur la sécurité et la sante des travailleurs, 1981
Convention (n 161) sur les services de sante au travail, 1985
Convention (no 162) sur l'amiante, 1986
Convention (n° 170) sur les produits chimiques, 1990

Convention (no 115) sur Ia protection contre les radiations, 1960

PARTIE I. DisPosITioNs GENERALES

Article 1
Tout Membre de l'Organisation internationale du Travail qui ratifie la présente
convention s'engage a l'appliquer par voie de legislation, par voie de recueils de directives
pratiques ou par d'autres mesures appropriées. En donnant effet aux dispositions de la
convention, l'autorité compétente consultera des représentants des employeurs et des tra-
vailleurs.

Article 2
1. La présente convention s'applique a toutes les activités entraInant l'exposition de
travailleurs a des radiations ionisantes au cours de leur travail.
2. La présente convention ne s'applique ni aux substances radioactives, scellées ou
non, ni aux appareils générateurs de radiations ionisantes, qui, en raison des faibles doses
de radiations ionisantes pouvant être reçues de leur fait, seront exemptés de son applica-
tion selon l'une des méthodes donnant effet a Ia convention prévue a l'article 1.

Article 3
1. A la lumière de l'évolution des connaissances, toutes les mesures appropriées seront
prises pour assurer une protection efficace des travailleurs contre les radiations ionisantes,
du point de vue de leur sante et de leur sécurité.
2. A cet effet, les règles et mesures nécessaires seront adoptées et les informations
essentielles pour l'obtention d'une protection efficace seront mises a disposition.
Annexe III 43

3. Pour qu'une telle protection efficace soit assurée:


a) les mesures pour la protection des travailleurs contre les radiations ionisantes adop-
tees après ratification de La convention par un Membre devront être conformes aux
dispositions de La convention;
h) le Membre dont ii s'agit devra modifier aussitôt que possible les mesures qu'il avait
lui-même adoptées avant La ratification de Ia convention afin qu'elles soient confor-
mes aux dispositions de celle-ci, et devra encourager la modification dans le mCme
sens de toutes autres mesures qui existaient Cgalement avant Ia ratification:
c) Ic Membre dont ii s'agit devra communiquer au Directeur général du Bureau interna-
tional du Travail, lors de Ia ratification de Ia convention. une declaration indiquant
de quelle rnaniCre et a quelles categories de travailleurs les dispositions de Ia conven-
tion s'appliquent, et devra faire état, dans ses rapports sur l'application de la conven-
tion, de tout progrès réalisé en cette matière;
d) a l'expiration d'une période de trois années après I'entrCe en vigucur initiale de Ia
présente convention. Ic Conseil d'administration du Bureau international du Travail
présentera a Ia Conference un rapport special concernant l'application de I'alinCa
du present paragraphe et contenant telles propositions qu'il jugera opportunes en vue
de mesures a prendre a cet égard.

PARTIE II. MESURES DE PROTECTION

Article 4
Les activités visées a l'article 2 doivent ëtre organisées et exécutées de maniCre a
assurer La protection prévue par Ia présente partie de Ia convention.

Article 5
Tous les efforts doivent être faits pour réduire au niveau le plus bas possible l'exposi-
tion des travailleurs a des radiations ionisantes et toute exposition inutile doit Ctre évitCe
par toutes les parties intéressCes.
Article 6
1. Les doses maximales admissibles de radiations ionisantes provenant de sources
extérieures ou intCrieures a l'organisme ainsi que les quantités maximales admissibles de
substances radioactives introduites dans I'organisme seront fixécs. conformément a La par-
tie I de Ia présente convention, pour les différentes categories de travailleurs.
2. Ces doses et quantitCs maximales admissibles devront étre constamment revues a Ia
lumiCre des connaissances nouvelles.
Article 7
1. En cc qui concerne les travailleurs qui sont directement affectés a des travaux sous
radiations, des niveaux appropriés doivent Ctre fixes conformément aux dispositions de
l'article 6:
a) d'une part, pour ceux d'entre eux qui sont ãgCs de dix-huit ans ou plus:
h) d'autre part. pour ceux d'entre eux qui sont àgés de moms de dix-huit ans.
2. Aucun travailleur ãgé de moms de seize ans ne doit Cire affecté a des travaux
comportant La mise en ceuvre de radiations ionisantes.

.4rticle 8
Des niveaux appropriés doivent être fixes conformément aux dispositions de I'ariicLe 6
pour Les travailleurs qui ne sont pas directement affectés a des travaux sous radiations,
mais qui séjournent ou passent en des Iieux oà ils peuvent Ctre exposés ii des radiations
ionisantes ou a des substances radioactives.
44 Sécurité et sante dans les mines

Article 9
1. Une signalisation appropriée des dangers doit être utilisée pour indiquer l'existence
de risques dus a des radiations ionisantes. Tous renseignements qui peuvent être nécessai-
res a ce sujet doivent être fournis aux travailleurs.
2. Tous les travailleurs directement affectés a des travaux sous radiations doivent être
düment instruits, avant et pendant l'affectation a de tels travaux, des precautions a pren-
dre pour leur sécurité et pour la protection de leur sante ainsi que des raisons qui les
motivent.
Article 10
La legislation doit prescrire la notification, selon les modalités qu'elle fixera, des tra-
vaux entralnant l'exposition de travailleurs a des radiations ionisantes au cours de leur
travail.
Article 11
Un contrôle approprié des travailleurs et des lieux de travail doit être effectué afin de
mesurer l'exposition des travailleurs a des radiations ionisantes et a des substances
radioactives, en vue de verifier que les niveaux fixes sont respectés.

Article 12
Tous les travailleurs directement affectés des travaux sous radiations doivent subir
un examen medical approprié avant ou peu de temps après l'affectation a de tels travaux
et subir ultérieurement des examens médicaux a intervalles appropriés.

Article 13
Les cas oü, en raison de la nature ou du degré de l'exposition, les mesures ci-après
doivent être prises rapidement seront déterminés selon l'une des méthodes d'application
donnant effet a la convention prevues a l'article 1:
a) le travailleur doit subir un examen medical approprié;
b) l'employeur doit aviser l'autorité compétente conformément aux directives données
par cette derniêre;
c) des personnes compétentes en matière de protection contre les radiations doivent
étudier les conditions dans lesquelles le travailleur effectue le travail;
d) l'employeur doit prendre toutes dispositions correctives nécessaires sur Ia base de
constatations techniques et des avis médicaux.

Article 14
Aucun travailleur ne doit être affecté ou continuer a être affecté a un travail suscepti-
ble de l'exposer a des radiations ionisantes contrairement a un avis medical autorisé.

Article 15
Tout Membre qui ratifie la présente convention s'engage a charger des services d'ins-
pection appropriés du contrôle de l'application de ses dispositions, ou a verifier qu'une
inspection adequate est assurée.
Annexe III 45

Convention (n° 148) sur le milieu de travail (pollution de Pair, bruit


et vibrations), 1977

PARTIE 1. CHAMP DAPPLI(\TION ET DEFINITIONS

1 rude I
1. La presente convention s'applique a toutes les branches d'activité économique.
2. Un Membre qui ratifie la presente convention peut. après consultation des organi-
sations representatives des employeurs et des travailleurs intéressées. s'il en existe. exclure
de l'application de Ia convention des branches particulières d'activité économique lorsque
cette application soulève des problèmes spécifiques revëtant une certaine importance.
3. Tout Membre qui ratifie Ia convention devra. dans le premier rapport sur l'appli-
cation de celle-ci qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de la Constitution de
l'Organisation internationale du Travail. indiquer, avec motifs a l'appui, les branches qui
ont été l'objet d'une exclusion en application du paragraphe 2 du present article et expo-
ser. dans les rapports ultérieurs. l'état de sa legislation et de sa pratique quant auxdites
branches, en précisant dans quelle mesure il a été donné effet ou il est propose de donner
effet a Ia convention en ce qui concerne les branches en question.

Article 2
1. Tout Membre peut. après consultation des organisations representatives des
employeurs et des travailleurs. s'il en existe, accepter les obligations prévues par Ia pré-
sente convention separément en ce qui concerne:
a) la pollution de l'air:
h) le bruit;
c,) les vibrations.
2. Un Membre qui n'accepte pas les obligations prévues par la convention pour une
ou plusieurs categories de risques le précisera dans son instrument de ratification et en
fournira les motifs dans le premier rapport sur l'application de la convention qu'il est tenu
de presenter en vertu de l'article 22 de Ia Constitution de l'Organisation internationale du
Travail. Ii devra exposer dans les rapports uitérieurs l'état de sa legislation et de sa prati-
que quant aux categories de risques qui sont l'objet d'une exclusion, en précisant dans
quelle mesure il a été donné clkt ou il est propose de donner effet a Ia convention en cc
qui concerne chaque catégorie de risques.
3, Tout Membre qui n'a pas, lors de sa ratification, accepté les obligations prévues par
Ia présente convention pour toutes les categories de risques devra. par Ia suite. lorsqu'il
estimera que 1cc circonstances Ic permettent. informer Ic Directeur général do Bureau
international du Travail qu'iI accepte les obligations prévues par la convention a I'Cgard
d'une ou plusieurs des categories précédemment exclues de son acceptation.

Article 3
Aux fins de Ia présente convention:
a) l'expression <<pollution de Fair>> vise tout air contamine par des substances qui son!
nocives pour la sante ou dangereuses a d'autres egards. quel que soit leur état physi-
que:
Ii) le terme <<bruit>> vise tout son qui peut entrainer one perte d'audition ou étrc nocif
pour Ia sante ou dangereux a d'autres egards:
) le terme <<vibrations>> vise toutes vibrations transmises au corps humain par des
structures solides et qui sont nocives pour Ia sante ou dangereuses a d'autres égards.
46 Sécurité et sante dans les mines

PARTIE II. DisPosiTioNs GENERALES

Article 4
1. La legislation nationale devra prescrire que des mesures seront prises sur les lieux
de travail pour prévenir les risques professionnels dus a la pollution de l'air, au bruit et
aux vibrations, les limiter et protéger les travailleurs contre ces risques.
2. Les modalités d'application des mesures prescrites pourront être adoptées par voie
de normes techniques, de recueils de directives pratiques ou par d'autres voies appro-
priées.
Article 5
1. En donnant effet aux dispositions de la présente convention, l'autorité compétente
devra agir en consultation avec les organisations les plus representatives des employeurs et
des travailleurs intéressées.
2. Des représentants des employeurs et des travailleurs seront associés a l'élaboration
des modalités d'application des mesures prescrites en vertu de l'article 4.
3. Une collaboration aussi étroite que possible devra être instituée a tous les niveaux
entre employeurs et travailleurs pour l'application des mesures prescrites en vertu de la
présente convention.
4. Des représentants de l'employeur et des travailleurs de l'entreprise devront avoir la
possibilité d'accompagner les inspecteurs lorsqu'ils contrôlent l'application des mesures
prescrites en vertu de la présente convention, a moms que ceux-ci n'estiment, a la lumière
des directives genérales de l'autorité compétente, que cela risque de porter prejudice a
l'efficacité de leur contrôle.
Article 6
1. Les employeurs seront tenus pour responsables de l'application des mesures pres-
crites.
2. Chaque fois que plusieurs employeurs se livreront simultanément a des activités
sur un même lieu de travail, us auront le devoir de collaborer en vue d'appliquer les
mesures prescrites, sans prejudice de la responsabilité de chaque employeur a l'égard de la
sante et de la sécurité des travailleurs qu'il emploie. Dans les cas appropriés, l'autorité
compétente prescrira les procedures genérales selon lesquelles cette collaboration doit
avoir lieu.
Article 7
1. Les travailleurs seront tenus de respecter les consignes de sécurité destinées a pré-
venir les risques professionnels dus a la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les
lieux de travail, a les limiter et a assurer la protection contre ces risques.
2. Les travailleurs ou leurs représentants auront le droit de presenter des propositions,
d'obtenir des informations et une formation et de recourir a l'instance appropriée pour
assurer la protection contre les risques professionnels dus a la pollution de l'air, au bruit et
aux vibrations sur les lieux de travail.

PARTIE III. MESURES DE PREVENTION ET DE PROTECTION

Article 8
1. L'autorité compétente devra fixer les critères permettant de définir les risques d'ex-
position a la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail et, le cas
échéant, devra préciser, sur la base de ces critères, les limites d'exposition.
Annexe III 47

2. Lors de l'élaboration des critéres et de Ia determination des limites d'exposition.


l'autorité compétente devra prendre en consideration l'avis de personnes qualifiées du
point de vue technique. désignées par les organisations les plus representatives des
emploveurs et des travailleurs intéressées.
3. Les critCres et les limites d'exposition devront être fixes, complétés et révisés a des
intervalles réguliers, a la lumière des connaissances ci des données nouvelles nationales et
internationales en tenant compte. dans Ia mesure du possible. de toute augmentation des
risques professionnels resultant de l'exposition simultanée a plusieurs facteurs nocifs sur
le lieu de travail.

Article 9

Dans La mesure du possible, tout risque a Ia pollution de l'air, au bruit et aux


vibrations devra être éliminé sur les lieux de travail:
a) par des mesures techniques appliquées aux nouvelles installations ou aux nouveaux
procedés lors de leur conception ou de leur mise en place, ou par des adjonctions
techniques apportees aux installations ou procCdCs existants ou, lorsque cela n'est pas
possible,
b,) par des mesures complémentaires d'organisation du travail.

Article JO

Lorsque les mesures prises en vertu de l'article 9 ne réduisent pas Ia pollution de Fair,
le bruit et les vibrations sur les lieux de travail aux limites spécifiées en vertu de l'article 8,
l'employeur devra fournir et entretenir l'équipement de protection individuelle approprié.
L'employeur ne devra pas obliger un travailleur a travailler sans l'équipement de protec-
tion individuelle fourni en vertu du present article.

Article II
I. L'état de sante des travailleurs exposés ou susceptibles d'être exposés aux risques
professionnels dus a Ia pollution de l'air, au bruit ou aux vibrations sur les lieux de travail
devra être soumis a une surveillance, a des intervalles appropriés. dans les circonstances ci
conformérnent aux modalités fixées par l'autorité compétente. Cette surveillance devra
comporter un examen medical préalable a l'affectation et des examens periodiques, dans
des conditions déterminées par l'autoritC compétente.
2. La surveillance prévue au paragraphe 1 du present article ne devra entrainer aucu-
ne dépense pour le travailleur intéressé.
3. Lorsque le maintien d'un travailleur a un poste qui implique I'exposition a La pol-
lution de I'air. au bruit et aux vibrations est déconseillé pour des raisons médicales. tous
les movens devront être mis en ceuvre. conformément a La pratique et aux conditions
nationales, pour Ic muter a un autre emploi convenable ou pour lui assurer Ic maintien de
son revenu par des prestations de sécurité sociale ou par toute autre méthode.
4. Les mesures prises pour donner effet a Ia présente convention ne devront pas affec-
ter défavorablement les droits des travailleurs au titre de La legislation sur Ia sécurité
sociale ou L'assurance sociale.

.4rticle 12

L'utilisation de procédés, substances, machines ou matériels spécihés par l'autorité


compétente — entrainant l'exposition de travailleurs aux risques professionnels dus a La
pollution de l'air, au bruit et aux vibrations sur Les licux de travail devra else notifiée a
I'autorité compétente et cette autorité pourra, Ic cas échéant, l'autoriser selon des modali-
tés déterminécs ou l'interdire.
48 Sécurité el sante dans les mines

Article 13
Toutes les personnes intéressées:
a) devront être informées de manière adequate et appropriée des risques professionnels
susceptibles de se presenter sur les lieux de travail du fait de la pollution de l'air, du
bruit et des vibrations;
b) devront également avoir recu des instructions adéquates et appropriées quant aux
moyens disponibles pour prévenir ces risques, les limiter et protéger les travailleurs
contre ces risques.

Article 14
Des mesures, tenant compte des conditions et des ressources nationales, devront être
prises pour promouvoir la recherche dans le domaine de la prevention et de la limitation
des risques dus a la poflution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail.

PARTIE IV. MESURES D'APPLICATION

Article 15
Selon les modalités et dans les circonstances fixées par l'autorité compétente, l'em-
ployeur devra être tenu de designer une personne compétente, ou avoir recours a un ser-
vice competent extérieur ou commun a plusieurs entreprises, pour s'occuper des questions
de prevention et de limitation de Ia pollution de l'air, du bruit et des vibrations sur les
lieux de travail.

Article 16
Chaque Membre devra:
a) prendre, par voie de legislation ou par toute autre méthode conforme a la pratique et
aux conditions nationales, les mesures nécessaires, y compris l'adoption de sanctions
appropriées, pour donner effet aux dispositions de la convention;
b) charger des services d'inspection appropriés du contrôle de l'application des disposi-
tions de la convention ou verifier qu'une inspection adequate est assurée.

Recommandation (flb 156) sur le milieu de travail (pollution de l'air,


bruit et vibrations), 1977

I. CHAMP D'APPLICATION

1. (1) Dans la mesure du possible, les dispositions de la convention sur le milieu de


travail (pollution de l'air, bruit et vibrations), 1977, et de la présente recommandation
devraient s'appliquer a toutes les branches d'activité économique.
(2) Des mesures devraient être prises pour assurer aux travailleurs independants, sur
les lieux de travail, une protection analogue a celie qui est prévue dans la convention sur le
milieu de travail (pollution de l'air, bruit et vibrations), 1977, et dans la présente recom-
mandation.
II. MESURES DE PREVENTION ET DC PROTECTION

2. (1) L'autorité compétente devrait prescrire la nature, la frequence et les autres


modalités de la surveillance de la pollution de l'air, du bruit et des vibrations sur les lieux
de travail, exécutée sous la responsabiité de l'employeur.
.4nneve In 49

(2) Des conirOles spéciaux quant aux limites d'exposition spêcifiées a l'ariicle 8 de Ia
convention sur le milieu de travail (pollution de l'air. bruit et vibrations). 1977, des ralent
être effectués sur les lieux de travail chaque fois que des machines ou des installations sont
mises en service. qu'elles ont subi des modifications imporiantes. 00 que de nouveaux
procédés sont introduits.
3. L'emploveur devrait asoir lobligaiion de veiller a cc que les appareils utilisés pour
surveiller les niveaux de Ia pollution de l'air. de bruit ci de vibrations sur les lieux de
travail soient réguliêrement vériflés. entretenus et étalonnés.
4. Les dossiers relatifs a Ia surveillance du milieu de travail. ainsi qu'à Ia véritication.
a l'entretien ci a l'éialonnage des appareils et matériels utilisés a ces fins. devraient être
ouveris aux travailleurs. ou a leurs representants, et aux services d'inspection.
5. Les substances nocives pour Ia sante 00 dangereuses a d'autres Cgards et suscepti-
bles d'être mises en suspension dans Fair sur les lieux de travail devraient dans Ia mesure
du possible étre remplacées par des substances moms nocives ou inoffensises.
6. I.es operations entrainant Ia pollution de Fair on produisani du bruit ou des s ihra-
lions sur les licux de travail tels qu'ils sont dCfinis a l'article 3 de la convention sur Ic
milieu de tras au (pollution de Fair. bruit et vibrations). 1977. devraient. dans Ia mesure
du possible. Clre remplacées par des operations qui n'engendrent que peu ou pas de pollu-
tion de Fair. du bruit ou de ibrations.
L'autoritC compCtente desrait determiner les substances doni Ia production. Ia
misc en circulation ou l'utilisation sur les lieux de travail devraient Ctre interdites ou
soumises a one autorisation expresse de sa part. exigeant l'application de telles 00
mesures de prevention on de protection.
8. (1) Dans les cas appropriés, l'autoritC compCtente devrait approuser des normes
pour les niveaux d'émission pour les machines et Ics installations en cc qui concerne Ia
pollution de l'air. Ic bruit et les vibrations.
(2) (es normes devraient être satisfaiies. scIon les cas. par:
a) Ia maniCre dont ces machines ci installations sont conçues:
des dispositifs incorporés:
des mesures techniques au cours de l'installation.
(3) de satisfaire a ces normes des rail êtrc faite au fabricani on a celui qui
met en circulation des machines ou des installations.
9. l.a fabrication. Ia misc en circulation ou l'utilisation de machines ci installations
qui. a Ia lumiCre des connaissances techniques les plus rëcentes. ne pourralent pas rCpon-
dre du paragraphe 8 ci-dessus desraient être sounlises. si ucla cst nCcessaire.
a one autorisaiion de I'auioritC compétente exigeant l'application d'autrcs mesures de pro-
tection techniques ou administratives appropriCes.
10. Les dispositions des paragraphes 8 Ct 9 ci-dessus ne desraieni en aucune maniCre
dispenser de i'application de l'ariicle 6 de Ia uonsent;on sur le milieu du
travail (pollution de Fair. bruit ci vibrations). 1977.
II. dcvrait veiller a cc que les machines et les installations fassent l'ohjei
d'une sérihuation ci d'un eniretien réguliers quant a l'Cmission de substances nocises. dt'
poussiCres, de bruit ci de vibrations.
12. I orsquc ucla esi nCcessaire pour protCger Ia sante des travailleurs. l'autoritC corn-
pCtenie devrait Ctahlir une procedure d'homologation des Cquipemcnts de protection
s iduelle.
3, En application de I'articlc 9 de Ia cons ention sur Ic milieu du
de l'air. bruit ci vibrations), 1977. l'autoritC compCienie devrait. scion les cas. prescrire on
promouvoir. en consultation asec les organisaiions des emplo\eurs et des irasai0eurs. 10
reduction de I'exposition par l'apphcation de svstCrnes no de modes appropriCs d'organi-
sation du iras ail. y compris Ia reduction de Ia dorée du travail sans perle dc salaire.
50 Sécurité et sante dans les mines

14. En prescrivant les mesures nécessaires pour la prevention et la limitation de la


pollution de l'air, du bruit et des vibrations sur les lieux de travail, l'autorité compétente
devrait prendre en consideration les recueils de directives pratiques ou les guides les plus
récents élaborés par le Bureau international du Travail et les conclusions des reunions
d'experts que le Bureau international du Travail pourrait convoquer ainsi que les infor-
mations émanant d'autres organismes compétents.
15. En prescrivant des mesures de prevention et de limitation de la pollution de l'air,
du bruit et des vibrations sur les lieux de travail, l'autorité compétente devrait tenir comp-
te du lien qui existe entre Ia protection du milieu de travail et la protection de l'environ-
nement général.

III. SURVEILLANCE DE L'ETAT DE SANTE DES TRAVAILLEURS

16. (1) La surveillance de l'état de sante prévue a l'article 11 de la convention sur le


milieu de travail (pollution de l'air, bruit et vibrations), 1977, devrait comprendre, dans
les conditions déterminées par l'autorité compétente:
a) un examen medical prëalable a l'affectation;
b) des examens périodiques a des intervalles appropriés;
c) des examens ou investigations d'ordre biologique ou autre nécessaires pour évaluer
l'exposition du travailleur et surveiller son état de sante;
d) des examens médicaux, biologiques ou autres examens ou investigations après cessa-
tion de l'affectation dont, dans des cas justifies du point de vue medical, les travail-
leurs devraient avoir le droit de bénéficier sur une base regulière et pendant une
période prolongée.
(2) L'autorité compétente devrait exiger que les résultats de ces examens ou de ces
investigations soient communiqués au travailleur et, si celui-ci le desire, a son médecin
traitant.
17. La surveillance de l'état de sante prévue au paragraphe 16 ci-dessus devrait avoir
lieu normalement pendant les heures de travail et ne pas entraIner de dépenses pour les
travailleurs. -

18. (1) L'autorité compétente devrait élaborer un système d'enregistrement des don-
flees médicales obtenues en application du paragraphe 16 ci-dessus et fixer les modalités
de cet enregistrement. Des dispositions devraient être prises pour la conservation de ces
données pendant une période appropriée afln qu'elles puissent être disponibles aux fins de
recherches epidémiologiques et autres en des termes qui ne permettent une identification
personnelle que par l'autorité compétente.
(2) Dans la mesure fixée par l'autorité compétente, l'enregistrement devrait inclure les
données concernant l'exposition des travailleurs a la pollution de l'air, au bruit et aux
vibrations sur les lieux de travail.
l'9. Lorsque le maintien d'un travailleur a un poste qui implique l'exposition a la
pollution de l'air, au bruit ou aux vibrations est déconseillé pour des raisons médicales,
tous les moyens devraient être mis en ceuvre, conformément a la pratique et aux condi-
tions nationales, pour le muter a un autre emploi convenable et pour lui assurer le main-
tien de son revenu antérieur par des prestations de sécurité sociale ou par toute autre
méthode.
20. Les mesures prises pour donner effet a la présente recommandation ne devraient
pas affecter défavorablement les droits des travailleurs au titre de la legislation sur la
sécurité sociale ou l'assurance sociale.

IV. FORMATION, INFORMATION ET RECHERCHE

21. (1) L'autorite compétente devrait prendre des mesures pour promouvoir la forma-
tion et l'information de toutes les personnes intéressées en matière de prevention et de
Annexe III 5 1

limitation des risques professionnels existants et potentiels dus a Ia pollution de l'air. au


bruit et aux vibrations sur les lieux de travail ainsi qu'en matiêre de protection cornre ces
risques.
(2) Les représentants des travailleurs de devraient être informés et consul-
tes préalablenient par l'employeur sur les projets. mesures et decisions susceptibles d'avoir
des consequences nocives sur Ia sante des travailleurs en relation avec La pollution de Fair.
Ic bruit et les vibrations sur les lieux de travail.
(3) Avant d'être affectés a un travail susceptible de les exposer a des risques de pollu-
tion de l'air. de bruit ou de vibrations. les travailleurs devraient être informés par l'em-
ploveur des risques, des mesures de sécurité et de protection de Ia sante. ainsi que des
possibilités de recourir a l'intervention des services médicaux.
22. (1) L'autorité competente devrait. en étroite collaboration avec les organisations
des ernployeurs et des travailleurs. promouvoir. aider et stimuler Ia recherche en matiêre
de prevention et de limitation des risques dus a Ia pollution de l'air, au bruit et aux
vibrations sur les lieux de travail. avec le concours, le cas échéant. d'organisations inter-
nationales et nationales.
(2) Tous les intéressés devraient être informés des objectifs et des résultats de ces
recherches.
23. Les organisations des employeurs et des travailleurs devraient prendre des mesu-
res concretes pour mettre en des programmes d'information et de formation en
matière de prevention et de limitation des risques professionnels existants et potentiels
dus a la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations sur les lieux de travail ainsi qu'en
matière de protection contre ces risques.
24. Les représentants des travailleurs dans les entreprises devraient bénéficier. sans
perte de salaire, des facilités et du temps nécessaires pour jouer un role actif en matiCre de
prevention et de limitation des risques professionnels dus C La pollution de l'air, au bruit et
aux vibrations sur les lieux de travail ainsi qu'en matiêre de protection contre ces risques.
A cette fin, ils devraient avoir le droit de recourir a l'aide d'experts reconnus de leur
choix.
25. Les dispositions nécessaires devraient être prises au sujet de toute substance. uti-
lisée sur Ic lieu de travail. qui est susceptible d'être nocive pour Ia sante ou dangereuse C
d'autres égards. pour que des informations adCquates soient disponibles en cc qui con-
cerne:
a) les résultats de tous les essais pertinents Ia concernant:
h) les conditions requises pour que, correctement utilisCe, dIe soit sans danger pour Ia
sante des travailleurs.

V. MESURES DAPPLICATION

26. Chaque Membre devrait:


a) prendre. par voie de legislation ou par toute autre méthode conforme 6 Ia pratique et
aux conditions nationales, les mesures nécessaires, y compris l'adoption de sanctions
appropriées, donner effet aux dispositions de Ia présente recommandation:
0) charger des services d'inspection appropriCs du contrOle de l'application des disposi-
tions de Ia présente recommandation. ou verifier qu'une inspection adequate est assu-
rCe;
c) s'efforcer d'agir en cc sens aussi rapidement que les conditions nationales Ic permet-
tent.
27. En donnant effet aux dispositions de Ia présente recommandation, Fautorité corn-
pétente devrait agir en consultation avec les organisations les plus representatives des
employeurs et des travailleurs intéressées ainsi que. le cas échéant. des organisations de
fabricants. de fournisseurs et d'importateurs.
52 Sécurité el sante dans les mines

28. (1) Les dispositions de la présente recommandation concernant la conception, la


construction et La mise en circulation de machines et de matériels répondant a une norme
approuvée devraient être applicables immédiatement aux machines et aux matériels nou-
vellement construits.
(2) Aussitôt que possible, l'autorité compétente devrait specifier des délais appro-
priés, tenant compte de la nature des machines ou des matériels, pour la modification des
machines et des matériels existants.

Convention (no 155) sur La sécurité et La sante des travailleurs, 1981

PARTIE I. CHAMP D'APPLICATION ET DEFINITIONS

Article 1
1. La présente convention s'applique a toutes les branches d'activité économique.
2. Un Membre qui ratifie la présente convention peut, après consultation, La plus
précoce possible, des organisations representatives des employeurs et des travailleurs inté-
ressées, exciure de son application, soit en partie, soit en totalité, des branches particuliè-
res d'activité economique telles que la navigation maritime ou La pêche, lorsque cette
application soulève des problèmes spécifiques revêtant une certaine importance.
3. Tout Membre qui ratifie la présente convention devra, dans le premier rapport sur
l'application de celle-ci qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de La Constitu-
tion de l'Organisation internationale du Travail, indiquer, avec motifs a l'appui, les bran-
ches d'activité qui ont fait l'objet d'une exclusion en application du paragraphe 2 ci-
dessus, en décrivant les mesures prises pour assurer une protection suffisante des travail-
leurs dans les branches exclues, et exposer, dans les rapports ultérieurs, tout progrés
accompli sur la voie d'une plus large application.

Article 2
1. La présente convention s'applique a tous les travailleurs dans les branches d'acti-
vité économique couvertes.
2. Un Membre qui ratiñe Ia présente convention peut, après consultation, Ia plus
précoce possible, des organisations representatives des employeurs et des travailleurs inté-
ressées, exclure de son application, soit en partie, soit en totalité, des categories limitées de
travailleurs pour lesquelles il existe des problémes particuliers d'application.
3. Tout Membre qui ratifie La présente convention devra, clans le premier rapport sur
l'application de celle-ci qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de la Constitu-
tion de l'Organisation internationale du Travail, indiquer, avec motifs a l'appui, les caté-
gories limitées de travailleurs qui ont fait l'objet d'une exclusion en application du para-
graphe 2 ci-dessus et exposer, dans les rapports ultérieurs, tout progrés accompli sur la
voie d'une plus large application.

Article 3
Aux fins de Ia présente convention:
a) l'expression <<branches d'activité économique> couvre toutes les branches øü des tra-
vailleurs sont employés, y compris La fonction publique;
b) le terme <<travailleurs>> vise toutes les personnes employees, y compris les agents
publics;
Annexe III 53

c) l'expression <<lieu de travail>> vise tous les endroits les travailleurs doivent se trou-
ver ou se rendre du fait de leur travail et qui sont places sous le contrOle direct ou
indirect de l'employeur;
d) le terme <<prescriptions>> vise toutes les dispositions auxquelles l'autorité ou les auto-
rites compétentes ont conféré force de loi;
e) le terme <<sante>>, en relation avec le travail, ne vise pas seulement !'absence de mala-
die ou d'infirmité; ii inclut aussi les éléments physiques et mentaux affectant La sante
directement lies a Ia sécurité et a l'hygiène du travail.

PARTIE II. PRINCIPES DUNE POLITIQUE NATION.S.LE

Article 4
1. Tout membre devra, a Ia lumière des conditions et de La pratique nationales et en
consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus representatives,
définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une politique nationale cohé-
rente en matiére de sédurité, de sante des travailleurs et de milieu de travail.
2. Cette politique aura pour objet de prévenir les accidents et les atteintes a Ia sante
qui résultent du travail, sont lies au travail ou surviennent au cours du travail, en rédui-
sant au minimum les causes des risques inhérents au milieu de travail, dans Ia mesure oii
cela est raisonnable et pratiquement realisable.

Article 5
La politique mentionnée a l'article 4 devra tenir compte des grandes spheres d'action
ci-aprés, dans la mesure oii elles affectent La sécurité, Ia sante des travailleurs et le milieu
de travail:
a) La conception, l'essai, le choix, le remplacement, l'installation, l'aménagement, I'utili-
sation et I'entretien des composantes matérielles du travail (lieux de travail, milieu de
travail, outils, machines et matériels. substances et agents chimiques. physiques et
biologiques, procédés de travail);
C) les liens qui existent entre les composantes matérielles du travail et les personnes qui
exécutent ou supervisent le travail ainsi que I'adaptation des machines, des matériels.
du temps de travail, de l'organisation du travail et des procédés de travail aux capaci-
tés physiques et mentales des travailleurs;
c) Ia formation et La formation complémentaire nécessaire. les qualifications et La moti-
vation des personnes qui interviennent, a un titre ou a un autre. pour que des niveaux
de sCcurité et d'hygiCne suffisants soient atteints:
d) Ia communication et La cooperation au niveau du groupe de travail et de I'entreprise
et a tous les autres niveaux appropriés jusqu'au niveau national inclus;
e) Ia protection des travailleurs et de leurs représentants contre toutes mesures discipli-
naires consécutives C des actions effectuées par eux a bon droit conformément C Ia
politique visée a l'article 4 ci-dessus.

Article 6
La formulation de Ia politique mentionnCe a l'ariicle 4 ci-dessus devra préciser les
fonctions et les responsabilités respectives, en matiére de sCcurité, de sante des travailleurs
et de milieu de travail, des pouvoirs publics, des empLoyeurs. des travailleurs et des autres
personnes intéressées en tenant compte du caractère complémentaire de ces responsabili-
tCs ainsi que des conditions et de La pratique nationales.

Article 7
La situation en matière de sécurité, de sante des travailleurs et de milieu de travail
devra faire L'objet, C des intervalles appropriés, d'un examen d'ensenible ou d'un examen
54 Sécurité el sante dans les mines

portant sur des secteurs particuliers en vue d'identifier les grands problèmes, de dégager
les moyens efficaces de les résoudre et l'ordre de priorités des mesures a prendre, et d'éva-
luer les résultats.

PARTIE III. ACTION AU NIVEAU NATIONAL

Article 8
Tout Membre devra, par voie legislative ou réglementaire ou par toute autre méthode
conforme aux conditions et a la pratique nationales, et en consultation avec les organisa-
tions representatives des employeurs et des travailleurs intéressëes, prendre les mesures
nécessaires pour donner effet a l'article 4 ci-dessus.

Article 9
1. Le contrôle de l'application des lois et des prescriptions concernant la sécurité,
l'hygiène et le milieu de travail devra être assure par un système d'inspection approprié et
suffisant.
2. Le système de contrôle devra prévoir des sanctions appropriées en cas d'infraction
aux lois ou aux prescriptions.

Article 10
Des mesures devront être prises pour fournir des conseils aux employeurs et aux tra-
vailleurs afin de les aider a se conformer a leurs obligations légales.

Article 11
Au titre des mesures destinées a donner effet a la politique mentionnée a l'article 4
ci-dessus, l'autorité ou les autorités compétentes devront progressivement assurer les fonc-
tions suivantes:
a) la determination, là oü la nature et le degré des risques l'exigent, des conditions regis-
sant la conception, la construction et l'aménagement des entreprises, leur mise en
exploitation, les transformations importantes devant leur être apportées ou toute
modification de leur destination premiere, ainsi que sécurité des matériels techni-
ques utilisés au travail et l'application de procedures définies par les autorités compé-
tentes;
b) la determination des procédés de travail qui doivent être interdits, limités ou soumis
a l'autorisation ou au contrôle de l'autorité ou des autorités compétentes, ainsi que la
determination des substances et des agents auxquels toute exposition doit être inter-
dite, limitée ou soumise a l'autorisation ou au contrôle de l'autorité ou des autorités
compétentes; les risques pour la sante qui sont causes par exposition simultanée a
plusieurs substances ou agents doivent être pris en consideration;
c) l'établissement et l'application de procedure visant la declaration des accidents du
travail et des cas de maladies professionnelles par les employeurs et, lorsque cela est
approprié, par les institutions d'assurances et les autres organismes ou personnes
directement intéressés; et l'établissement de statistiques annuelles sur les accidents du
travail et les maladies professionnelles;
d) l'exécution d'enquêtes lorsqu'un accident du travail, un cas de maladie professionnel-
le ou toute autre atteinte a la sante survenant au cours du travail ou ayant un rapport
avec celui-ci parait refléter des situations graves;
e) la publication annuelle d'informations sur les mesures prises en application de la poli-
tique mentionnée a l'article 4 ci-dessus ainsi que sur les accidents du travail, les cas de
maladies professionnelles et les autres atteintes a la sante survenant au cours du tra-
vail ou ayant un rapport avec celui-ci;
Annexe III

O l'introduction ou le développement. compte tenu des conditions et des possibilités


nationales, de systémes d'investigation des agents chimiques, physiques ou biologi-
ques, du point de vue de leur risque pour La sante des travailleurs.

Article 12

Des mesures devront être prises conformément a Ia legislation et a La pratique natio-


nales afin que les personnes qui conçoivent, fabriquent. importent. mettent en circulation
ou cédent a un titre quelconque des machines. des matériels ou des substances a usage
professionnel:
a) s'assurent que. dans Ia mesure oü cela est raisonnable et pratiquement realisable, les
machines, les matériels ou les substances en question ne présentent pas de danger
pour Ia sécurité et Ia sante des personnes qui les utiliseront correctement
b) fournissent des informations concernant l'installation ci l'utilisation correcte des
machines et des matériels ainsi que l'usage correct des substances. les risques que
présentent les machines et les matériels et les caractéristiques dangereuses des subs-
tances chimiques. des agents ou produits physiques et biologiques. de méme que des
instructions sur La maniCre de se prémunir contre les risques connus;
c) procCdent a des etudes et a des recherches ou se tiennent au courant de toute autre
maniCre de l'évolution des connaissances scientifiques et techniques, pour s'acquitter
des obligations qui leur incumbent en vertu des alinéas a) et h) ci-dessus.

Article 13

Un travailleur qui s'est retire d'une situation de travail dont il avait un motif raison-
nable de penser qu'elle présentait un peril imminent et grave pour sa vie ou sa sante devra
Ctre protégé contre des consequences injustifiées. conformément aux conditions et a La
pratique nationales.
Article 14

Des mesures devront être prises pour encourager. d'une manière conforme aux condi-
tions et it La pratique nationales. l'incLusion des questions de sécurité, d'hygiène ci de
milieu de travail dans les programmes d'éducation et de formation a tous les niveaux, y
compris dans l'enseignement supérieur technique, medical ci professionnel, de maniCre it
répondre aux besoins de formation de tous les travailleurs.

Article 15

1. En vue d'assurer Ia coherence de Ia politique mentionnée a L'article 4 ci-dessus et


des mesures prises en application de cette politique, tout Membre devra, après consulta-
tion. la plus précoce possible, avec Les organisations d'employeurs et de travailleurs les
plus representatives, et le cas échéant avec d'autres organismes appropriés. adopter des
dispositions conformes aux conditions et it La pratique nationales, visant it assurer La coor-
dination nCcessaire entre les diverses autorités et Les divers organismes charges de donner
effet aux parties II et III de Ia convention.
2. Chaque fois que les circonstances L'exigent et que les conditions et La pratique
nationales Ic permettent, ces dispositions devront comporter I'institution d'un organe cen-
tral.

PARTIE IV. ACTION AU NIvEAU DE LENTREPRISE

Article /6
1. Les employeurs devront étre tenus de faire en sorte que. dans La mesure on cela est
raisonnable et pratiquement realisable. les Lieux de travail, Les machines. Les matériels et
Les procédés de travail places sous Leur contrOle ne présentent pas de risque pour La sécu-
rite et La sante des travailLeurs.
56 Sécurité et sante dans les mines

2. Les employeurs devront être tenus de faire en sorte que, dans la mesure cela est
raisonnable et pratiquement realisable, les substances et les agents chimiques, physiques et
biologiques places sous leur contrôle ne présentent pas de risque pour Ia sante lorsqu'une
protection appropriée est assurée.
3. Les employeurs seront tenus de fournir, en cas de besoin, des vêtements de protec-
tion et un équipement de protection appropriés afin de prévenir, dans la mesure on cela
est raisonnable et pratiquement realisable, les risques d'accidents ou d'effets préjudicia-
bles a la sante.
Article 17
Chaque fois que plusieurs entreprises se livrent simultanément a des activités sur un
même lieu de travail, elles devront collaborer en vue d'appliquer les dispositions de Ia
présente convention.
Article 18
Les employeurs devront être tenus de prévoir, en cas de besoin, des mesures permet-
tant de faire face aux situations d'urgence et aux accidents, y compris des moyens suffi-
sants pour l'administration des premiers secours.

Article 19
Des dispositions devront être prises au niveau de l'entreprise aux termes desquelles:
a) les travailleurs, dans le cadre de leur travail, coopéreront a l'accomplissement des
obligations incombant a l'employeur;
b) les représentants des travailleurs dans l'entreprise coopéreront avec l'employeur dans
le domaine de la securite et de l'hygiène du travail;
c) les représentants des travailleurs dans l'entreprise recevront une information suffi-
sante concernant les mesures prises par l'employeur pour garantir la sécurité et la
sante; ils pourront consulter leurs organisations representatives a propos de cette
information, a condition de ne pas divulguer de secrets commerciaux;
d) les travailleurs et leurs représentants dans l'entreprise recevront une formation appro-
priée dans le domaine de la sécurité et de l'hygiène du travail;
e) les travailleurs ou leurs représentants et, le cas échéant, leurs organisations représen-
tatives dans l'entreprise seront habilités, conformément a la legislation et a la pratique
nationales, a examiner tous les aspects de la sécurité et de la sante lies a leur travail et
seront consultés a leur sujet par l'ernployeur; a cette fin, il pourra être fait appel, par
accord mutuel, a des conseillers techniques pris en dehors de l'entreprise;
le travailleur signalera immédiatement a son supérieur hiérarchique direct toute situa-
tion dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un peril imminent et
grave pour sa vie ou sa sante et, jusqu'à ce que l'employeur ait pris des mesures pour y
remédier, en cas de besoin, celui-ci ne pourra demander aux travailleurs de reprendre
le travail dans une situation persiste un peril imminent et grave pour la vie ou la
sante.
Article 20
La cooperation des employeurs et des travailleurs et/ou leurs représentants dans l'en-
trepnse devra être un élément essentiel des dispositions prises en matière d'organisation
et dans d'autres domaines, en application des articles 16 a 19 ci-dessus.

Article 21
Las mesures de sécurité et d'hygiène du travail ne doivent entrainer aucune dépense
pour les travailleurs.
Annexe III 57

Convention 161) sur les services de sante au travail, 1985

PARTIE I. PRINCIPES D'L'NE POLITIQUE NATIONALE

Article I
Aux fins de Ia présente convention:
a) l'expression <<services de sante au travail>> désigne un service investi de fonctions
essentiellement preventives et chargé de conseiller l'employeur, les travailleurs et
leurs représentants dans l'entreprise en cc qui concerne:
i) les exigences requises pour établir et maintenir un milieu de travail sUr et salubre.
propre a favoriser une sante physique et mentale optimale en relation avec le
travail;
ii) l'adaptation du travail aux capacités des travailleurs compte tenu de leur état de
sante physique et mentale;
b) l'expression <<reprCsentants des travailleurs dans l'entreprise>> désigne des personnes
reconnues comme telles en vertu de Ia legislation ou de Ia pratique nationales.

Article 2

A Ia Iumière des conditions et de Ia pratique nationales et en consultation avec les


organisat ions d'employeurs et de travailleurs les plus representatives, lorsqu'elles existent.
tout Membre doit définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une politi-
que nationale cohérente relative aux services de sante au travail.

A rticle 3
1. Tout Membre a instituer progressivement des services de sante au travail
pour tous les travailleurs, y compris ceux du secteur public et les coopérateurs des coopé-
ratives de production, dans toutes les branches d'activité économique et toutes les entre-
prises; les dispositions prises devraient Ctre adéquates et appropriCes aux risques spCcifi-
ques prévalant dans les entreprises.
2. Si des services de sante au travail ne peuvent être institués immédiatement pour
toutes les entreprises. tout Membre concerné doit, en consultation avec les organisations
et de travailleurs les plus representatives, lorsqu'elles existent. élaborer des
plans en vue de leur institution.
3. Tout Membre concerné doit, dans Ic premier rapport sur l'application de Ia
convention qu'il est tenu de presenter en vertu de l'article 22 de Ia Constitution de l'Or-
gariisation internationale du Travail. indiquer les plans qu'il a élaborés en vertu du para-
graphe 2 du present article et exposer. dans les rapports ultCrieurs. tout progrès accompli
sur Ia voie de leur application.
Article 4

L'autorité compétente doit consulter les organisations d'employeurs et de travailleurs


les plus representatives. lorsqu'elles existent. sur les mesures a prendre pour donner effet
aux dispositions de Ia presente convention.

PARTIE II. FONCTIONS

Article 5

Sans prejudice de Ia responsabilité de chaque employeur a l'égard de Ia sante et de la


sécurité des travailleurs quil emploie. et en tenant dQment compte de Ia nécessité pour les
58 Sécurité et sante dans les mines

travailleurs de participer en matière de sante et de sécurité au travail, les services de sante


au travail doivent assurer celles des fonctions suivantes qui seront adéquates et appro-
priées aux risques de l'entreprise pour la sante au travail:
a) identifier et évaluer les risques d'atteinte a la sante sur les lieux de travail;
b) surveiller les facteurs du milieu de travail et les pratiques de travail susceptibles d'af-
fecter la sante des travailleurs, y compris les installations sanitaires, les cantines et le
logement, lorsque ces facilités sont fournies par l'employeur;
c) donner des conseils sur la planification et l'organisation du travail, y compris la
conception des lieux de travail, sur le choix, l'entretien et l'état des machines et des
équipements ainsi que sur les substances utilisées dans le travail;
d) participer a l'élaboration des programmes d'amélioration des pratiques de travail am-
si qu'aux essais et a l'évaluation des nouveaux équipements quant aux aspects de
sante;
e) donner des conseils dans les domaines de la sante, de la sécurité et de l'hygiène au
travail, de l'ergonomie ainsi qu'en matière d'equipements de protection individuelle
et collective;
surveiller la sante des travailleurs en relation avec le travail;
g) promouvoir l'adaptation du travail aux travailleurs;
h) contribuer aux mesures de réadaptation professionnelle;
i) collaborer a la diffusion de l'information, a la formation et a l'éducation dans les
domaines de Ia sante et de l'hygiène au travail ainsi que de l'ergonomie;
j) organiser les premiers secours et les soins d'urgence;
k) participer a l'analyse des accidents du travail et des maladies professionnelles.

PARTIE III. ORGANI5ATI0N

Article 6
Des dispositions doivent être prises en vue de l'institution de services de sante au
travail:
a) par voie de legislation;
b) par des conventions collectives ou par d'autres accords entre les employeurs et les
travailleurs intéressés;
c) par toute autre voie approuvée par l'autorité compétente aprés consultation des orga-
nisations representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées.

Article 7
1. Les services de sante au travail peuvent être organisés, selon le cas, soit en tant que
services desservant une seule entreprise, soit en tant que services desservant plusieurs
entreprises.
2. Conformément aux conditions et a Ia pratique nationales, les services de sante au
travail peuvent être organisés par:
a) les entreprises ou groupes d'entreprises intéressées;
b) les pouvoirs publics ou les services officiels;
c) les institutions de sécurité sociale;
d) tout autre organisme habilité par l'autorité compétente;
e) toute combinaison des formules précédentes.

Article 8
L'employeur, les travailleurs et leurs représentants, lorsqu'il en existe, doivent coopé-
rer et participer a la mise en euvre de l'organisation des services de sante au travail et des
autres mesures les concernant, sur une base equitable.
Annexe 111 59

PARTIE IV. CoNDITIoNs DE FONCTIONNEMENT

Article 9
1. Conformément a Ia legislation et a la pratique nationales. les services de sante au
travail devraient être multidisciplinaires. La composition du personnel doit Ctre dCtermi-
née en fonction de la nature des tãches a executer.
2. Les services de sante au travail doivent remplir leurs fonctions en collaboration
avec les autres services de l'entreprise.
3. Des mesures doivent être prises, conformément a Ia legislation ci a la pratique
nationales. pour assurer une cooperation et une coordination adéquates entre les services
de sante au travail et. dans Ia mesure oii cela est approprié, avec les autres services concer-
nés par l'octroi des prestations de sante.

Article 10
Le personnel qui fournit des services en matiêre de sante au travail doit jouir d'une
independance professionnelle complete a l'egard de l'employeur, des travailleurs et
de leurs représentants, lorsqu'il en existe, en relation avec les fonctions stipulées a l'ar-
tide 5.

Article 11
L'autorité compétente doit determiner les qualifications requises du personnel appelé
a fournir des services en matiCre de sante au travail en fonction de Ia nature des táches a
executer et conformément a Ia legislation et a Ia pratique nationales.

Article 12
La surveillance de Ia sante des travailleurs en relation avec Ic travail ne doit entrainer
pour ceux-ci aucune perte de gain: elle doit être gratuite et avoir lieu autant que possible
pendant les heures de travail.

Article 13
Tous les travailleurs doivent être informés des risques pour Ia sante inhérents a leur
travail.

Article 14
Les services de sante au travail doivent être informés par l'employeur et les travail-
leurs de tout facteur connu et de tout facteur suspect du milieu de travail susceptibles
d'avoir des effets sur Ia sante des travailleurs.

Article 15
Les services de sante au travail doivent être informés des cas de maladie parmi les
travailleurs et des absences du travail pour des raisons de sante, afin d'être en mesure
d'identifier toute relation qu'il pourrait y avoir entre les causes de cette maladie ou de
cette absence et les risques pour Ia sante qui pourraient se presenter sur les Iieux de travail.
Le personnel qui fournit des services en matiére de sante au travail ne doit pas être requis
par les employeurs de verifier le bien-fondé des raisons de l'absence du travail.
60 Sécurité et sante dans les mines

PARTIE V. DISPOSITIONS GENERALES

Article 16
La legislation nationale doit designer l'autorité ou les autorités chargees de surveiller
le fonctionnement des services de sante au travail et de les conseiller, une fois qu'ils
auront été institués.

Convention 162) sur l'amiante, 1986

PARTIE I. CHAMP D'APPLICATION ET DEFINITIONS

Article I
1. La présente convention s'applique a toutes les activités entraInant l'exposition a
l'amiante des travailleurs, a l'occasion du travail.
2. Un Membre qui ratifie la présente convention peut, après consultation des organi-
sations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, et sur la base
d'une evaluation des risques qui existent pour la sante ainsi que des mesures de sécurité
appliquées, exclure des branches particulières d'activitë économique ou des entrepnses
particuliêres de l'application de certaines dispositions de la convention, lorsqu'il s'est
assure que leur application a ces branches ou a ces entreprises n'est pas nécessaire.
3. Lorsqu'elle decide l'exclusion de branches particuliêres d'activité économique ou
d'entreprises particulières, l'autorité compétente doit tenir compte de la frequence, de la
durée et du niveau de l'exposition, ainsi que du type de travail et des conditions qui
règnent sur le lieu de travail.

Article 2
Aux fins de Ia présente convention:
a) le terme <<amiante>> vise la forme fibreuse des silicates minéraux appartenant aux
roches metamorphiques du groupe des serpentines, c'est-à-dire le chrysotile (amiante
blanc), et du groupe des amphiboles, c'est-à-dire l'actinolite, l'amosite (amiante brun,
cummingtonite-grunerite), l'anthophyllite, le crocidolite (amiante bleu), le trémolite,
ou tout mélange contenant un ou plusieurs de ces minéraux;
b) les termes <<poussiêres d'amiante>> visent les particules d'amiante en suspension dans
l'air ou les particules d'amiante déposées susceptibles d'être mises en supension dans
l'air des lieux de travail;
c) les termes <<poussières d'amiante en suspension dans l'air>> visent, aux fins de mesure,
les particules de poussières mesurées par une evaluation gravimétrique ou une autre
méthode équivalente;
d) les termes <<fibres respirables d'amiante>> visent des fibres d'amiante dont le diamètre
est inférieur a 3 jim et le rapport longueur-diamètre supérieur a 3 : 1. Seules les fibres
d'une longueur supérieure a 5 jim seront prises en compte aux fins de mesures;
e) les termes <<exposition a l'amiante> visent le fait d'être exposé au travail, aux fibres
respirables d'amiante ou aux poussières d'amiante en suspension dans l'air, que cel-
les-ci proviennent de l'amiante ou de minéraux, matières ou produits contenant de
l'amiante;
Annexe III 61

15 les termes "les incluent les membres des coopératises de production:


g, les termes des tras ailleurs>> isent les reprësentants des iravailleurs
reconnus comme tels par Ia législaiion ou Ia pratique nationales. conformemeni a la
convention concernant les représentants des ailleurs. 197 I.

II. IPES (.1 \i-R

-i rtl(/e 3

La legislation nationale doit prescrire les mesures a prendre pour prCvenir et


contrOler les risques pour Ia sante dus a I'exposition profcssionnelle a Famiante ci pour
proiéger les contre ces risques.
2. La legislation nationale adopiée en application du paragraphe du present article
I

doit ëtre revue pCriodiquement a Ia lumiCrc des progrCs techniques ci du développement


des connaissances scientifiques.
3. Uauiorité compétente peut accorder des dérogations temporaires aux mesures pres-
crites en vertu du paragraphe I du present article dans des conditions ci des délais a fixer
aprés consultation des organisations les plus représentalives de irasail-
leurs iniéressées.
4. Lorsqu'elie accorde des dérogations conformémeni au paragraphe 3 du present arti-
cle. I'autoriiC compëienie doit veiller a cc que les precautions nécessaires soieni prises
pour proteger Ia sante des travailleurs.
.1rtfC/e 4

L'autoriiC compétente doit consulier les organisations les plus rcpresentaiives d'cm•-
ployeurs ci de travailleurs intCressées sur les rnesurcs a prendre pour donner effci aux
dispositions dc Ia presente convention.
Article 5

1. L'applicaiion de Ia legislation adoptee conforniCment a i'ariicle 3 de Ia préscnie


consention doit Cire assurCe par un sEstCme suffisani ci appropnC.
2. l.a legislation nationale doit presoir Ics mesures nCcessaires comprenant
lion des sanctions appropriCcs pour assurer Ia misc en effeetise et Ic respect des
dispositions de Ia prCsentc convention.
1 /11( Ii 6
I. Les curs eni ëtre icnus pour responsahlcs de l'application des rncsures
prescrites.
2. ('haque lois que deux ou plusieurs cmployeurs se ivrent sirnultanCment a des acti-
sur un méme dc ils collahorer en vuc d'appliquer Ics mcsures
prcscrites. sans de Ia de chacun d'eux de Ia sante ci de la
sécuriié des trasailleurs qu'ii emploic. I'ajtorité compétcntc doit presurirc les
genCrales de ceite collaboration lorsquc ecla csi nécessaire.
3. Les doivcnt. en coLahoration asec scr\ ices dc sante ci de
travail. ci aprCs consultation des reprCscotants des intCrcssCs. preparer Ics pro-
C.edures a suisre dans des d'urgcncc.

le

Les travafllcurs doi\ent dans les Iimiles dc leur Cire tcnus dc


consignes de sCcurite ci prescrites visant a prCvenir ci les risqucs
pour la sante que comporie l'exposition prolcssionnellc a 'amiantc. qu'à Ics prCliCger
conire ces
62 Sécurité et sante dans les mines

Article 8
Les employeurs et les travailleurs ou leurs représentants doivent collaborer aussi
étroitement que possible, a tous les niveaux dans l'entreprise, pour l'application des mesu-
res prescrites conformément a la présente convention.

PARTIE III. MESURES DE PROTECTION ET DE PREVENTION

Article 9
La legislation nationale adoptée conformément a l'article 3 de la présente convention
doit prévoir que l'exposition a l'amiante doit être prévenue ou contrôlée par l'une ou
plusieurs des mesures suivantes:
a) l'assujettissement du travail susceptible d'exposer le travailleur a l'amiante a des dis-
positions prescrivant des mesures de prevention techniques et des méthodes de travail
adequates, notamment l'hygiène sur le lieu de travail;
b) la prescription de règles et de procedures spéciales, y compris d'autorisations, pour
l'utilisation de l'amiante ou de certains types d'amiante ou de certains produits conte-
nant de l'amiante, ou pour certains procédés de travail.

Article 10
Là øü cela est nécessaire pour protéger la Sante des travailleurs et realisable du point
de vue technique, la legislation nationale doit prévoir l'une ou plusieurs des mesures sui-
vanteS:
a) toutes les fois que cela est possible, le remplacement de l'amiante ou de certains types
d'amiante ou de certains produits contenant de l'amiante par d'autres matériaux ou
produits, ou l'utilisation de technologies alternatives scientifiquement évalués par
l'autoritë compétente comme étant inoffensifs ou moms nocifs;
b) l'interdiction totale ou partielle de l'utilisation de l'amiante ou de certains types
d'amiante ou de certains produits contenant de l'amiante pour certains procédés de
travail.

Article 11
1. L'utilisation du crocidolite et de produits contenant cette fibre doit être interdite.
2. L'autorité compétente doit être habilitée, après consultation des organisations les
plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, a accorder des dérogations
a l'interdiction prévue au paragraphe 1 ci-dessus, lorsque le remplacement n'est pas rai-
sonnable et pratiquement realisable, a condition que des mesures soient prises pour garan-
tir que Ia sante des travailleurs n'est pas menacée.

Article 12
1. Le fiocage de l'amiante quelle que soft sa forme doit être interdit.
2. L'autorité compétente doit être habilitée, après consultation des organisations les
plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, a accorder des dérogations
a l'interdiction prévue au paragraphe 1 ci-dessus, Iorsque les méthodes de remplacement
ne sont pas raisonnables et pratiquement réalisables, a condition que des mesures soient
prises pour garantir que la sante des travailleurs n'est pas menacée.

Article 13
La legislation nationale doit prévoir que les employeurs doivent notifier a l'autorité
compétente, selon les modalités et dans la mesure fixée par celle-ci, certains types de
travaux comportant une exposition a l'amiante.
Annexe III 63

irth/e 14
Les producteurs et les fournisseurs d'arniante, de rnëme que et four-
nisseurs ne produits contenant de Famiante. doivent ëtre tenus pour responsah)es de Fèii-
quetage adéquat des et, iorsque ucla est approprié. des produits. dans une ian-
gue et d'une maniére aisément comprises par les et les intéressés.
selon les fixécs par compétente.

Irtule 15
L'autoriié compétente do't des d'exposition des travaiheurs a
criteres pour l*évauaiion du milieu de
2. Les Lmites d'exposition ou es autres d'exposition doivent être fixes. rés isCs
et actualisés pCriodiquement a Ia umiere des progrCs technologiques et de des
connaissances iechmques ci
3. Dais tous de les travai'leurs sont exposés a l'amiante. 'cm
doit prendre toutes les mesures appropnées pour prCvenir ou contróler
:bCratiori de poussiCres d'amiante dans pou" sassurer que d'exposii1or ou
auires critCres d'exposition soit observes ains' que pour rCduire a un
niveau auss has que esi raisornahle et pratiquemeni
4. Lorsque mesures prises en du paragraphe 3 du present artic e ne
parvienneni pas de l'amiante dans dexposition ou a se
conformer aux auires critCres d'exposition en application du paragraphe du
doit entretenir et, si nécessaire. sans frais pour les
un Cquipemerl de nesp.rato:re adCquai et des sétements de prolec
non spéclaux dans les cas L'équipement de protection respiratoire dot
conforrne normes Ctabies par compCtertc et r'Ctre tant que
mesure efurgerice ou exceptionnelle. ne pas se SUbStituer
au technique.

lrTu Ie JO
('haque emp oveur doii Ctab.ir et mettre en SOUS sa des
praiques pour a prevention et e contrcue de l'expos:tior a des travaHeurs
emploie ci pour leur protecnon conire les risques dus a 'ariiante.

lriuIe 1
l.a dCmoltioni des .nstailations ou ous rages contenani des fria
bEes en c "Cl rr nat on de de ou esi suscep'.i••
he d'être mis en suspension dans Ja;n ne ertnepns que pa" des eniploveurs ou
reconnius par lautorte comme Ctant pour exCcuter de
iels tra\aux. corformement aux de Ia prCscnte co'ivenlor.. ci an ant CtC
a ect effet.
2 I.'cmploveur Cire a\arl Ocs tra'au\ de
demoil on. d','lahorer un pan de travai. spCcitlar.i mesures a preidre. nota'nnleni
cel'es dcsi'nCes
a pourvor a toute Ia protection necessa:re aux travai'Eeurs:
lii"ie' de dais 'air:
pourvoir a des dCcheis de Yamiantc. a l'anii-
ce 9 de 'a prCserte corvennon
3. 1 us adleurs ou leurs do\ cii Ctre consultCs au du de
sC paragraphe 2 cidessus.
64 Sécurité et sante dans les mines

Article 18
1. Lorsque les vêtements personnels des travailleurs sont susceptibles d'être contami-
nés par des poussiêres d'amiante, l'employeur doit, conformément a Ia legislation natio-
nale et en consultation avec les représentants des travailleurs, fournir des vêtements de
travail appropriés qui ne doivent pas être portés en dehors des lieux de travail.
2. La manipulation et le nettoyage des vêtements de travail et des vêtements de pro-
tection spéciaux après usage doivent s'effectuer dans des conditions sujettes a contrôle,
conformément aux exigences de l'autorité compétente, afin de prévenir l'émission de
poussières d'amiante.
3. La legislation nationale doit interdire d'emporter a domicile les vêtements de tra-
vail, les vêtements de protection spéciaux et l'équipement de protection individuelle.
4. L'employeur doit être responsable du nettoyage, de l'entretien et du rangement des
vêtements de travail, des vêtements de protection spéciaux et de l'équipement de protec-
tion individuelle.
5. L'employeur doit mettre a Ia disposition des travailleurs exposés a l'amiante des
installations de lavabos, bains ou douches sur les lieux de travail, selon ce qui est appro-
prié.

Article 19
1. Conformément a la legislation et a la pratique nationales, l'employeur doit éliminer
les déchets contenant de l'amiante d'une manière qui ne présente de risque ni pour la
sante des travailleurs intéressés, y compris ceux qui manipulent des déchets d'amiante, ni
pour celle de la population au voisinage de l'entreprise.
2. Des mesures appropriées doivent être prises par l'autorité compétente et par les
employeurs pour prévenir Ia pollution de l'environnement general par les poussières
d'amiante émises depuis les lieux de travail.

PARTIE IV. SURVEILLANCE DU MILIEU DE TRAVAIL ET DC LA SANTE


DES TRAVAILLEURS

Article 20
1. Là cela est nécessaire pour Ia protection de Ia sante des travailleurs, l'employeur
doit mesurer la concentration de poussiêres d'amiante en suspension dans l'air sur les
lieux de travail et surveiller l'exposition des travailleurs a l'amiante a des intervalles et
selon des méthodes spéciflés par l'autorité compétente.
2. Les relevés de la surveillance du milieu de travail et de l'exposition des travailleurs
a l'amiante doivent être conserves pendant une période prescrite par l'autorité compé-
tente.
3. Les travailleurs intéressés, leurs représentants et les services d'inspection doivent
avoir accês a ces relevés.
4. Les travailleurs ou leurs représentants doivent avoir le droit de demander Ia sur-
veillance du milieu de travail et de faire appel a l'autorité compétente au sujet des résul-
tats de cette surveillance.

Article 21
1. Les travailleurs qui sont ou ont été exposés a l'amiante doivent pouvoir bénéficier,
conformément a la legislation et a Ia pratique nationales, des examens médicaux nécessai-
res a Ia surveillance de leur sante en fonction du risque professionnel, et au diagnostic des
maladies professionnelles provoquées par l'exposition a l'amiante.
Annexe Ill 65

2. La surveillance de Ia sante des travailleurs en relation avec l'utilisation de l'amiante


ne doit entralner pour eux aucune perte de gain; elle doit être gratuite et avoir lieu autant
que possible pendant les heures de travail.
3. Les travailleurs doivent être informés d'une manière suffisante et appropriée des
résultats de leurs examens médicaux et recevoir un conseil individuel sur leur état de sante
en relation avec leur travail.
4. Lorsqu'une affectation permanente a un travail impliquant une exposition a
l'amiante est déconseillée pour des raisons médicales, tous les efforts doivent être faits,
d'une manière compatible avec la pratique et les conditions nationales, pour fournir aux
travaifleurs intéressés d'autres moyens de conserver leur revenu.
5. L'autorité compétente doit élaborer un système de notification des maladies profes-
sionnelles causées par l'amiante.

P.ARTIE V. INFORMATION ET EDUCATION

Article 22
1. L'autorité compétente doit, en consultation et en collaboration avec les organisa-
tions les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées, prendre les dispo-
sitions approprièes pour promouvoir Ia diffusion des informations et l'éducation de toutes
les personnes concernées au sujet des risques que l'exposition a l'amiante comporte pour
la sante ainsi que des méthodes de prevention et de contrôle.
2. L'autorité competente doit veiller a ce que les employeurs aient arrêté par écrit une
politique et des procedures relatives aux mesures d'éducation et de formation périodique
des travailleurs sur les risques dus a l'amiante et les méthodes de prevention et de con-
trôle.
3. L'employeur doit veiller a ce que tous les travailleurs exposés ou susceptibles d'être
exposés a l'amiante soient informés des risques que leur travail comporte pour Ia sante et
instruits des mesures de prevention ainsi que des méthodes de travail correctes, et qu'ils
reçoivent une formation continue en ces matières.

Convention 170) sur les produits chimiques, 1990

PARTIE I. CHAMP DAPPLICATION ET DEFINITIONS

Article I
I. La présente convention s'applique a toutes les branches d'activité économique oii
l'on utilise des produits chimiques.
2. Après consultation des organisations les plus representatives d'employeurs et de
travailleurs intéressées, et sur Ia base d'une evaluation des dangers en cause ainsi que des
mesures de protection a mettre en ceuvre, l'autorité cornpétente d'un Membre qui ratifie Ia
convention:
a) pourra exciure de l'application de Ia convention ou de certaines de ses dispositions
des branches d'activité économique, des entreprises ou des produits particuliers:
i) lorsque se posent des problémes particuliers d'une importance suffisante:
ii) lorsque, dans son ensemble, Ia protection accordée en vertu de Ia legislation et de
Ia pratique nationales n'est pas inférieure a celle qui résulterait de l'application
intégrale des dispositions de la convention;
66 Sécurité et sante dans les mines

b) devra établir des dispositions spéciales afin de protéger les informations confldentiel-
les dont la divulgation a un concurrent serait de nature a nuire aux activités d'un
employeur, pour autant que la sécurité et la sante des travailleurs ne s'en trouvent pas
compromises.
3. La convention ne s'applique pas aux articles qui, dans des conditions normales ou
raisonnablement prévisibles d'utilisation, n'entraInent pas l'exposition des travailleurs a
un produit chimique dangereux.
4. La convention ne s'applique pas aux organismes, mais s'applique aux produits
chimiques qui en sont dérivés.

Article 2
Aux fins de la convention:
a) les termes <<produits chimiques>> s'appliquent aux éléments et composes chimiques,
et a leurs melanges, qu'ils soient naturels ou synthétiques;
b) les termes <<produit chimique dangereux>> comprennent tout produit chimique ayant
été classé comme dangereux conformément a l'article 6, ou au sujet duquel ii existe
des informations pertinentes indiquant que ce produit est dangereux;
c) les termes <utilisation des produits chimiques au travail>> signiflent toute activité
professionnelle qui pourrait exposer un travailleur a un produit chimique, y corn-
pris:
i) la production des produits chimiques;
ii) Ia manipulation des produits chimiques;
iii) le stockage des produits chimiques;
iv) le transport des produits chimiques;
v) l'élimination et le traitement des déchets de produits chimiques;
vi) l'émission de produits chimiques resultant d'activités professionnelles;
vii) l'entretien, la reparation et le nettoyage du materiel et des recipients utilisés pour
des produits chimiques;
d) les termes <<branches d'activité économique>> s'appliquent a toutes les branches dans
lesquelles les travailleurs sont employés, y compris Ia fonction publique;
e) le terme <<article>> désigne tout objet fabrique en vue d'obtenir une certaine forme ou
configuration, ou qui se présente sous sa forme naturelle et dont l'utilisation sous
lesdites formes est liée en tout ou partie a sa forme ou a sa configuration;
les termes <<représentants des travailleurs>> désignent des personnes reconnues comme
tels par la legislation ou Ia pratique nationales, selon la convention concernant les
représentants des travailleurs, 1971.

PARTIE II. PRINCIPES GENERAUX

Article 3
Les organisations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs intéressées
doivent être consultées sur les mesures a prendre pour donner effet aux dispositions de la
convention.

Article 4
A la lumière des conditions et pratiques nationales et en consultation avec les organi-
sations les plus representatives d'employeurs et de travailleurs, chaque Membre doit éla-
borer, appliquer et revoir périodiquement une politique cohérente de sécurité dans l'utii-
sation des produits chimiques au travail.
Annexe IH 67

Article 5
L'autorité compétente doit pouvoir. si cela est justiflé par des raisons de sécurilé et de
sante. interdire ou limiter l'utilisation de certains produits chimiques dangereux. ou exiger
une notification ainsi qu'une autorisation préalables a l'utilisation de ces produits.

PARTIE III. CLASSIFICATION ET MESURES Y RELATIVES

Article 6
SYSTEMES DE CLASSIFICATION

I. Des systCmes et des critères spécifiques appropriés pour classer tous les produits
chimiques, selon le type ci le degrC de danger physique et pour Ia sante qui leur sont
propres, et pour determiner Ia pertinence des informations requises afin d'établir qu'ils
soot dangereux, doivent être institués par I'autorité compétente, ou par un organisme
agréé ou reconnu par l'autorité compétente, conformément aux normes nationales ou
internationales.
2. Les propriétes dangereuses des mélanges formés de deux produits chimiques ou
plus peuvent être déterminées par des méthodes d'évaluation se fondant sur Ic danger
propre a chacun des produits chimiques entrant dans ces mélanges.
3. En cc qul concerne Ic transport, ces systèmes et critères doivent tenir compte des
recommandations des Nations Unies sur Ic transport des marchandises dangereuses.
4. Les systèmes de classification et leur application doivent else progressivement
élargis.

Article 7
ETIQUETAGE ET MARQUAGE

1. Tous les produits chimiques doivent ëtre marques de manière a permettre leur
identification.
2. Les produits chimiques dangereux doivent, en outre, Ctre étiquetes de maniCre a
fournir les informations essentielles au sujet de leur classification, des dangers qu'ils pré-
sentent et des precautions a prendre en matière de sécurité, et l'étiquette doit être facile-
ment comprehensible par les travailleurs.
3. (1) Les prescriptions de marquage ou d'étiquetage des produits chimiques prévucs
aux paragraphes 1 et 2 du present article doivent Cisc établies par l'autoritC compétente.
ou par un organisme agree ou reconnu par l'autorité compétente, conformément aux nor-
mes nationales ou internationales.
(2) En cc qui concerne Ic transport, ces prescriptions doivent tenir compte des recom-
mandations des Nations Unies sur Ic transport des marchandises dangereuses.

Article 8
FICHES DE DONNEES DE SECURITE

I. Pour les produits chimiques dangereux. des fiches de donnCes de sCcurité compor-
tant les informations essentielles détaillées sur l'identification de ces produits. leur four-
nisseur, leur classification, les dangers qu'ils prCsentent, les precautions de sCcuritC et les
procedures d'urgence doivent Ctre fournies aux employeurs.
2. Les critères applicables a la preparation des fiches de données de sécurité doivent
Ctre établis par I'autorité compétente, ou par un organisme agrCC ou reconnu par l'autorité
compétente. conformCment aux normes nationales ou internationales.
3. La denomination chimique ou usuelle utilisee pour identifier le produit chimique
sur Ia fiche de données de sCcuritC doit Ctre Ia mCme que celle utilisee sur l'étiquette.
68 Sécurité el sante dans les mines

Article 9
RESPONSABILITES DES FOURNISSEURS

1. Tout fournisseur de produits chimiques, qu'il s'agisse d'un fabricant, d'un importa-
teur ou d'un distributeur, doit s'assurer que:
a) lesdits produits sont classes conformément a l'article 6, sur Ia base des connaissances
relatives a leurs propriétés et d'une recherche des informations disponibles, ou eva-
lués conformément au paragraphe 3 ci-dessous;
b) ces produits sont marques de manière a permettre leur identification conformément a
l'article 7, paragraphe 1;
c) les produits chimiques dangereux sont étiquetés conformément a l'article 7, paragra-
phe 2;
d) des fiches de données de sécurité sont préparées pour les produits chimiques dange-
reux et sont fournies aux employeurs, conformément a l'article 8, paragraphe 1.
2. Tout fournisseur de produits chimiques dangereux doit s'assurer que des étiquettes
et des fiches de données de sécurité révisées sont préparées et fournies aux employeurs,
selon une méthode conforme a la legislation et a la pratique nationales, chaque fois que de
nouvelles informations pertinentes pour la sécurité et la sante sont disponibles.
3. Tout fournisseur de produits chimiques qui n'ont pas déjà éte classes conformé-
ment a l'article 6 doit identifier les produits chimiques qu'il fournit et évaluer leurs pro-
priétés sur la base des informations disponibles afin de determiner s'il s'agit de produits
chimiques dangereux.

PARTIE IV. RESPONSABILITES DES

Article 10
IDENTIFICATION

I. Les employeurs doivent s'assurer que tous les produits chimiques utilisés au travail
sont étiquetés ou marques comme prévu a l'article 7 et que les fiches de données de sécu-
rite ont été fournies comme prévu a l'article 8 et sont mises a la disposition des travail-
leurs et de leurs représentants.
2. Lorsque les employeurs recoivent des produits chimiques qui n'ont pas été étique-
tés ou marques comme prevu a l'article 7, ou pour lesquels les fiches de données de sécu-
rite n'ont pas été fournies comme prévu a l'article 8, us doivent se procurer les informa-
tions pertinentes auprès du fournisseur ou de toute autre source raisonnablement accessi-
ble, et ne doivent pas utiliser ces produits chimiques avant d'avoir obtenu lesdites infor-
mations.
3. Les employeurs doivent s'assurer que seuls les produits classes conformément a
l'article 6 ou identifies et évalués conformément a l'article 9, paragraphe 3, et etiquetés ou
marques conformément a l'article 7 sont utilisés, et que toutes precautions nécessaires
sont prises lors de leur utilisation.
4. Les employeurs doivent tenir un fichier des produits chimiques dangereux utiisés
sur le lieu de travail renvoyant aux fiches de données de sécurité appropriées. Ce fichier
doit être accessible a tous les travailleurs concernés et a leurs représentants.

Article 11
TRANSFERT DES PRODUITS CHIMIQUES

Les employeurs doivent s'assurer que, lorsque des produits chimiques sont transférés
dans d'autres recipients ou appareillages, le contenu en est indique de manière a informer
les travailleurs de l'identification de ces produits chimiques, des dangers que comporte
leur utilisation Ct de toutes precautions a prendre pour la sécurité.
Annexe III 69

Article 12
EXPOSITION
Les employeurs doivent:
a) faire en sorte que les travailleurs ne soient pas exposés aux produits chimiques au-
delã des limites d'exposition ou des autres critères d'exposition pour l'évaluation et Ic
contrôle du milieu de travail établis par l'autorité compétente, ou par un organisme
approuvé ou reconnu par l'autoritC compétente. conforrnément aux normes nationa-
les ou internationales;
b) évaluer l'exposition des travailleurs aux produits chimiques dangereux;
c) surveiller et enregistrer l'exposition des travailleurs aux produits chimiques dange-
reux lorsque cela est nécessaire. pour assurer leur sécurité et protéger leur sante ou Si
l'autoritC compétente le present;
d) s'assurer que les données relatives a La surveillance du milieu de travail et de l'expo-
sition des travailleurs qui utilisent des produits chimiques dangereux sont conservées
pendant une période prescrite par l'autoritC compétente, et qu'elles sont accessibles
auxdits travailleurs et 6 leurs représentants.

Article 13
CONTROLE OPERATIONNEL

1. Les employeurs doivent évaluer les risques resultant de l'utilisation des produits
chimiques au travail et doivent assurer Ia protection des travailleurs contre de tels risques
en recourant aux moyens appropriés, et notamment:
a) en choisissant des produits chimiques qui éliminent ou réduisent les risques au mini-
mum;
b) en choisissant des techniques qui éliminent ou réduisent les risques au minimum:
c) en appliquant des mesures adéquates de prevention technique;
d) en adoptant des systèmes et pratiques de travail qui Climinent ou réduisent les risques
au minimum;
en adoptant des mesures adéquates d'hygiène du travail:
lorsque les mesures précitées ne suffisent pas, en distribuant ci en entretenant conve-
nablement, sans frais pour Les travailleurs. un équipement et des vêtements de protec-
tion individuelle ci en veillant a leur utilisation.
2. Les employeurs doivent:
a) limiter l'exposition aux produits chimiques dangereux de maniCre 6 protéger Ia sécu-
rite et Ia sante des travailleurs:
h) fournir les premiers secours;
c) prendre des dispositions pour faire face aux urgences.

Article 14
ELI Ml NATION

Les produits chimiques dangereux dont on n'a plus besoin et les recipients qui ont etC
vidés mais peuvent contenir des résidus de produits chimiques dangereux doivent Ctre
manipulés ou Climinés de manière a éliminer ou 6 réduire au minimum les risques pour Ia
sécuritC et Ia sante ainsi que pour I'environnement. conformément 6 Ia legislation et a La
pratique nationales.
Article 15
INFORMATION ET FORMATION
Les employeurs doivent:
a) informer les travailleurs des dangers lies a I'exposition aux produits chimiques utilisCs
sur les lieux de travail;
70 Sécurité et sante dans les mines

b) apprendre aux travailleurs la manière d'obtenir et d'utiliser les informations fournies


par les étiquettes et les fiches de données de sécurité;
c) utiliser les fiches de données de sécurité, de même que toute information speciflque
au lieu de travail, pour preparer, sous forme écrite s'il y a lieu, des instructions a
l'intention des travailleurs;
d) assurer aux travailleurs une formation continue au sujet des pratiques et des procédu-
res a suivre pour la sécurité dans l'utilisation des produits chimiques au travail.

Article 16
COOPERATION

En s'acquittant des responsabilités qui leur incombent, les employeurs doivent coopé-
rer aussi étroitement que possible avec les travailleurs ou leurs représentants en ce qui
concerne Ia sécurité dans l'utilisation des produits chimiques au travail.

PARTIE V. DEv0IR5 DES TRAVAILLEURS

Article 17
1. Les travailleurs doivent collaborer aussi étroitement que possible avec leurs
employeurs dans I'exécution des responsabilités qui incombent a ces derniers et respecter
toutes les procedures et pratiques relatives a la sécurité dans l'utilisation des produits
chimiques au travail.
2. Les travailleurs doivent prendre toutes les mesures raisonnables afin d'éliminer ou
de réduire au minimum pour eux-mêmes et les autres les risques lies a l'utilisation des
produits chimiques au travail.

PARTIE VI. DR0ITS DES TRAVAILLEURS ET DE LEURS REPRESENTANTS

Article 18
1. Les travailleurs doivent avoir le droit de s'écarter du danger resultant de I'utilisa-
tion de produits chimiques lorsqu'ils ont un motif raisonnable de croire qu'il existe un
risque imminent et sérieux pour leur sécurité ou leur sante et devront le signaler sans délai
a leur supérieur.
2. Les travailleurs qui s'écartent d'un danger conformément aux dispositions du para-
graphe précédent ou qui exercent tout autre droit au titre de la convention doivent être
protégés contre des consequences injustifiées.
3. Les travailleurs concernés et leurs représentants doivent avoir le droit d'obtenir:
a) des informations sur l'identiflcation des produits chimiques utilisés au travail, les
propriétés dangereuses de ces produits, les mesures de precaution a prendre, l'éduca-
lion et la formation;
b) l'information figurant sur les étiquettes et marquages;
c) les fiches de données de sécurité;
d) toute autre information devant être conservée aux termes de la présente conven-
tion.
4. Lorsque la divulgation de l'identification spécifique d'un composant d'un mélange
chimique a un concurrent serait de nature a nuire aux activités de l'employeur, celui-ci
peut, en fournissant l'information prévue au paragraphe 3, proteger cette identification
par tout moyen agréé par I'autorité compétente, conformément a I'article 1 (2) b).
Annexe III 71

PARTIE VII. RESPONSABILITES DES ETATS EXPORTATEURS

Article 19
Lorsque dans un Etat Membre exportateur l'utilisation de produits chimiques dange-
reux est totalement ou en partie interdite pour des raisons de sécurité et de sante au
travail. cet Etat devra porter ce fait, ainsi que les raisons y relatives, a Ia connaissance de
tout pays vers lequel il exporte.

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