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Plovbcck» 13

STEVIE RAY
VAUGHAN
Véritable melting pot de styles,
son jeu reflète sa passion pour le blues de Chicago,
du Texas, du Mississippi, le rock n' roll,
le r&b, le bebop, le swing ainsi
que le modernisme post-hendrixien.

yant grandi dans Shuffle


.-,
A l'ombre guitaris-
tique de son frère
aîné Jimmy, Stevie Ray
"

~
u *
r
-
11 ~~J H
~ r---
H

Mi
Vaughan, né en 54 à Dallas,
s'affranchit de son frère en
montant son propre groupe à
Austin: The Cobras.
Cette formation de r&b à
laquelle participent aussi la
chanteuse Lou Ann Barton et
,
le batteur Chris Layton,
deviendra assez populaire
A jj * ---1 ~BH
.
~
BH

. - r-î H SI

dans la région. Changement


@)

i
-, 3
Po
11 - , -- , ,
de nom en 76, le groupe s'ap-
BH B H
pelle désormais Triple Threat
Revue et continue avec pour -, v J J J

mission d'amener la musique


v
qui fait transpirer dans des
endroits aussi peu fréquen-
tables que des clubs et bars à
bière. jj * SI h. .. • • • .. SI ... .. h.-' .•. -' ...
Après quasiment deux décen-
nies au service de la six
@)
-
cordes, il avait appris la guita- La

re très tôt, Stevie Ray décide .:: 0

enfin de monter sa propre


J V

formation: Double Trouble.


Au batteur Chris Layton
s'ajoutent le bassiste Tommy
Shannon et plus tard le clavier
Reese Wynans. " u M h.- .•. . .. ~ I>~ .. .'... .. . H h;'

, ...-.J
En 81, le groupe est invité à
se produire au concert annuel
~ ~ -, ,- , -
du magazine "Musician" et le B

show-business américain J

5 8
J

5
v J

8(10) J
8
J v

découvre la réincarnation de v
"
Hendrix. Stevie remet une
deuxième couche quelques
mois plus tard au festival de " ~ #
SI
--------
SI
SI ft- #- f:. ft- f:. ft- #- ft- #-

Montreux. Maintenant, c'est


le monde entier qui découvre
~ H "il SI 3 j

l'immense talent de ce jeune Si


guitariste texan qui amène un ~ ~
~
nouveau souffle au blues. Du
coup, on le convoite comme
une diva, Mick Jagger, David
Bowie, John Hammond JR,
mais surtout le chanteur
Jackson Brown qui met gra- ------
Po

cieusement son studio d'enre- " ~ #


-y-
Po
,.. h.------ #-
SI
f#- . ~ )r ~,- ft- ~ ~~ ft- .\,ft- Ë r l' ~ft-

gistrement à sa disposition.
"Texas Flood" est enregistré
~ - 3 3

La Mi
en moins de huit jours et sa
sortie déclenche un véritable - 0 0

" 0
raz-de-marée médiatique. v' v' ."
Les albums et concerts s'en-
chaînent et malgré une vie
extrêmement dense et stres-
sante, il échappe en grande
partie aux pièges du rock n' " ~ # h. B

roll. Trois mois après avoir


conclu une paix guitaristique
~
avec son frère en enregistrant Si
l'album "Family Style", Stevie
Ray meurt dans un accident
d'hélicoptère le 27 août 90. ,. '-4
Stylistique:
La quasi-totalité de tout ce
que Stevie Raya joué, compo- Albert King une attaque furent le remplacement des Wah Wah en parallèle (Say
sé et enregistré est à base de agressive des cordes avec le barrettes par des Gibson what! sur "Soul to Soul"),
blues 12 mesures. Son inspira- bout des doigts. Jumbo bass frets. quelquefois deux Tube
tion mélodique provient de Le morceau représentatif de La combinaison des cordes Screamer. Mais le plus impor-
trois gammes: la mineure sa technique est sans doute d'un fort tirant 0.13-0.16-0.19- tant ingrédient de sa sonorité
pentatonique (Mary had a litt- Prideand Joy sur "Texas 0.28-0.38-0.56, des barrettes fut .... lui même.
le Lamb) la majeure pentato- Flood". larges et l'accordage un demi- 12 albums:
nique (Rude Mood, Lenny), la Instruments: ton plus bas, conférait au jeu "Texas Flood" (83)
gamme de blues ou les trois Inconditionnel des Fender de Stevie Ray une sonorité "Couldn't stand the Weather"
mélangées (Gone home). Stratocaster du début des brutale (fortement copiée par (84)
A la manière de tous les blues- années soixante, il chérissait Kenny Wayne Shepperd) "Soul to Soul" (85)
men, il donne vie à ces particulièrement sa "Number Au niveau de l'amplification, il "Live Alive" (86)
gammes avec une diversité One", assemblage d'un corps employait généralement la tri- "ln step" (89)
d'attaques et de nuances dans de 62 et d'un, manche touche nité Marshall 100 ou 200 "Family Style" (90)
le phrasé, en utilisant tout le palissandre de 59. Il l'acheta watts, Howard Dumble Steel "The sky is crying" (91)
répertoire de techniques de la au début des seventies et String Singers 100 watts et Divers:
main gauche ihemmer-on, . cette guitare l'accornpaqna :: une variété d'amplis Fender David Bowie-"Let's Dance"
pull-off, slide, bending, vibra- toute sa carrière. comme Vibroverb, Super (83)
to). En 89, lemanche, fatigué par Reverb et Bassma~. Tout l'al- Johnny Copeland-"Texas
L'attaque de sa main droite mille et un changements de bum "ln step" fut enregistré Twister" (84)
est également riche en frettes, fut échangé contre un avec un Fender Bassman. Lonnie Mack-"Strike like
nuances parfois virulentes, manche couleur crème de 60 Côté pédales, il utilisait une Lightning" (85)
quelquefois caressantes. De qui rendit l'âme à son tour Wah Wah Vox, une Fuzz Face Stevie Wonder-"Characters"
temps à autre il adopte un dans un accident de voiture, Vintage, le premier Tube (87)
picking hybride à la Freddie six semaines avant la mort de Screamer d'Ibanez ainsi Bob Dylan-"Under a Red Sky"
King (médiator et trois doigts Stevie Ray. Les seuls modifica- qu'une Octavia. (90)
de la main droite) ou comme tions effectuées sur sa Fender Quelquefois il branchait deux
Playback> 14

8.8. KING
Superstar du blues au nom prédestiné,
guitariste et homme de spectacle hors pair,
B.B. King a développé un style original aux
confins du blues rural, du r&b, du jazz et du rock.
édans le Mississippi avec Robert Lockwood. Memphis et Chicago. Rien ne le label Modern des frères Bihari,

N en 1925, il est le cou-


sin de Bukka White
qui lui donna sa première gui-
Les premiers enregistrements
en 49 sous le label Bullet ne
dévoilent pas encore sa person-
distingue encore des autres
artistes comme Jimmy Rogers
ou Memphis Minnie. Sur le
B.B. King pose déjà les jalons
de son style facilement recon-
naissable.
tare à neuf ans. Riley King nalité. il produit une musique disque "Hard Working A partir de là, il a su mener sa
grandit dans un environnem- fortement à la mode à Women", enregistré sous le carrière pendant 50 ans d'une
ment baigné par le chant gos-
pel de sa mère et de ses sœurs Shuffle
et les sons de guitare de son
grand-père et de son oncle.
A • ~ S[
J

....•..
-- •.•...
J

~ -: =..i
Dès les années quarante, B.B. S[

King utilise une guitare élec-


trique et en profite pour satu-
-
rer le son. Pas autant qu'un
~
Elmore James, mais suffisam- ~
ment pour prendre ses dis-
tances avec le blues acoustique
du Sud.
Après une courte période de •
chanteur de rue avec ses trois
A Il ~
--------
S[

.• >.' .• .. ~ t i .• .:',
S[

L7
.r--f-
H

;-f-~
Po

t.I
sœurs, Riley King s'installe à
Memphis en 48 pour finale-
ment obtenir un job dans un
9
petit club appelé Palace I-
Il Il 11
Theater dans la fameuse Beai
Street.
Dans son groupe "Beai Street
Boys" se trouvait également
,
..
B
Bobby Bland, Johnny Ace,
Roscoe Gordon et Earl Forrest. A Il ~ <!J- .' ~ f- q~ #~ t t t t-f; . t:'
Il se baptise Riley "Blues Boy"
~
King, qui deviendra plus tard
B.B. King.
B B
Parallèlement il devient DJ .-
0,_ t . Ii' (1: l-4--t:'i
dans l'unique station de radio
totalement noire aux USA, la
WDIA. L'émission s'intitule . t-

"Sepia Swing Club" et permet


d'avoir accès à l'imposante dis-
.. .. ..
B
r> ~ Po
cothèque blues de la station.
~ Il ~
f-" q~ f- .• t:.--------<!J-
Côté guitare, l'inénarrable
influence de T-Bone Walker ~
sera omniprésente, mais aussi etc ......
celle de Lonnie Johnson,
.~
B S[
1-2--->
Charlie Christian, Johnny ro- r-o-

Moore et Django Reinhardt. Il


prend aussi quelques cours
Plcvbock» 15

ALBERT
KING
Bien que provenant de la même contrée retirée du
Mississippi que B.B. King, l'imposant guitariste
gaucher Albert King n'a aucun lien de parenté
avec celui-ci. Il a peut-être consciemment joué de
son homonymie avec le roi B.B. pour se faire
connaître, mais il ne possédait pas le jeu sophisti-
qué ni la voix expressive de son modèle.

a route du succès fut très devenir ... batteur de Jimmy

L longue pour lui, du


Mississippi à Memphis,
de Chicago à 5t. Louis, puis de
Reed,
Dans les années 60 il s'installe à
5t Louis, où il devient une figu-
nouveau à Memphis, Albert re centrale du blues de cette
King à connu divers métiers ville et où il enregistre une
(batteur, conducteur de bulldo- bonne série de morceaux pour
zer, main-d'oeuvre sur les chan- le label Boppin, mais sans en
tiers, vendeur de hot-dog, gui- tirer un quelconque avantage années plus tard, et en enregis- Mais avant de toucher le fruit
tariste-chanteur) et diverses for- financier. trant le monumental album financier de son art, la maison
tunes. Devenu artiste du label 5tax en "Live Wire/Blues Power" au de disques 5tax dépose le bilan
Born under a bad Sign devenu 66, il part à la conquête du Fillmore West. La chance en 74. D'autres maisons de
un véritable standard de blues public blanc en commençant semble tourner à son avantage, disques, d'autres galères, mais
et repris par Pat Travers, The avec le triomphal gala d'ouver- puisqu'il commet disque après Albert King reste imperturbable
Cream ou.Robben Ford, fut un ture du Fillmore East deux disque. et sort toujours vainqueur des
de ses plus grands tubes. Cela
h-
aurait pu être aussi le titre de
sa biographie, car la scoumou-
183

"
• 1*- f!. •. 1*- f!.
."
B
. ------ l*- f!.

ne ne l'a jamais quitté d'une ~


Fa9 Mi7/#9
semelle.
B
Quand il obtient en 53 son pre- 8
n n

10 10 lu
mier contrat avec le label de
u
A ~ A "

Chicago Parrot, et que ses deux


titres Walking From Door to
Door et Lonesome in the Night
se vendent à 350 000 exem- "
f!.' . 1*- ~ . 1*-
B
.'2,f'-
-- • -------- l*- f!.

plaires, il touche 14 dollars. ~


Lam7 Mi7/#9
La malchance avait d~j~ com- .
mencé en 1923 à Indiola quand
, , ' ' t. -,.~ n
'- 0
{, \ 'A
>J u w U ,U 'V~,~ >u u >u
,', il naquit dans une famille de A

treize enfants, et doit quitter


prématurément l'école pour
aider à nourrir ses frères et
soeurs. SI

Quand il achète pour un dollar


et quelques cents une guitare
Lam? Ré9
d'occase, la vie commence à -----~ B R

~~'U~'~~'~~'J~-~u--------~h~H~~:~~--ll&-~~>H:,~:~,~8~------------------
prendre une autre tournure. Au
début des fifties il émigre avec -
sa famille à Osceola, Arkansas,
pas loin de Memphis pour
épreuves. Sa carrière vinylistique
s'arrête vers le milieu des " -- ~
B
#. .. ... r. ...
années 80, les maisons de ~
Lam7
disques ayant d'autres priorités.
8 c-
Albert King, un des plus impor- 5 J

tants guitaristes de blues des 5


~ ~ ~ ,
f 0 \
~v ~J ~v

années 60 et 70, certainement


le premier bluesman ayant col-
laboré avec un orchestre sym- R

phonique, celui qu'on appela le ....


"Flower Power Blues Guitarist"
est mort le 21 décembre 1992
d'une crise cardiaque. Ré9
B
B B
Stylistique:
f----+'i-'fH-"'-' ~t_\I__B 10 13 10 ,0 -3 (I7) 13 10 )-3,--tf' 0}--------""="'----1
Tandis que B.B. King puise dans }----~--------------~-----------------T_~~8~-
la pentatonique majeure qui
dégage un parfum d'optimisme,
Albert est abonné à vie à la

.... - ... .•. ... ..


B
gamme de blues. Pour cette rai-
son il est facile de copier les " --. --- SI
... )1
SI
1'- '•. .•.
plans de ce guitariste gaucher.
~
Mais ce qui lui confère le statut Lam?
B
d'exceptionnel est son phrasé ~
J
~ ~ ~ ~
fantastique. ~ 5 5 8 E,v J J 5 5 8 U J.

A vrai dire, il ne possède pas


plus d'une douzaine de plans,
mais ce qui pourrait être une B

faiblesse pour un autre, consti- r .•.•


::---=:: ~
B B
~
R
r. = -
-
-
-
tue sa force: il adapte, trans- "
,--
1

'.'
forme, triture, maltraite à
convenance ces mêmes canevas
mélodiques. Le style d'Albert
@.l
Fa9 - B B
Mi7I#9 B

I~~/
~ '0
u <~

King est donc tout à fait lié à


8 ~ ~ .u / J
/} ~
son "handicap" de gaucher
ayant monté les cordes à l'en-
vers et jouant sans médiator.
Son incroyable force dans les
doigts l'autorise à employer " t .•.
#' ... ... ,,-r. 1'- .•..• 1

tout un arsenal de bending,
souvent obtenus avec sauvage-
rie, allant du quart de ton jus-
~
Lam7 Mi7/#9
- Lam
etc ......

1---8 ~ 0 ~ ~ ~
qu'à deux tons et demi. Une <v <v 10 ~ ~ U
~
J J

autre particularité de son jeu 8 .r


~
sur une grille de blues est la
pause quasi-obligatoire sur les
è-
-
mesures 7 et 8.
Instruments: marque tournée vers l'avenir. tisé sa guitare d'un nom de "Years gone by" (69)
L'image de ce guitariste est Un corps en Korina pourvu de femme: Lucy. "Albert King does the King's
totalement liée à sa guitare deux double-bobinage PAF Comme souvent, sa guitare pré- thing" (70)
jouée en gaucher: la Flying V ainsi qu'un attache-cordes en férée lui a été volée. "Lovejoy" (72)
de chez Gibson. La création de forme de V, font de cette guita- En 72 le luthier Dan Earlewine "1 wanna get funky" (74)
cette guitare "exotique" fut la re une véritable rareté. Entre lui concocta une copie de luxe "Albert" (76)
réponse de la marque à une 58 et 59, courte période de de la Lucy. "Chronicle" (79)
baisse notable des ventes vers construction, Gibson en a fabri- 12 albums "l'rn in a Phone Booth Baby"
la fin des années cinquante. qué une centaine d'exem- "Albert King" (64) (83)
Gibson voulait prouver qu'elle plaires. "Born under a bad Sign" (67) "Laundromat Blues" (84)
restait à l'avant-garde, une Comme B.B. King, Albert a bap- "Life Wire/Blues Power" (68) "Blues at Sunrise" (88)

Plcvbcck» 19

T-BONE
WALKER
C'est par le swing que ce texan d'origine est arrivé
au blues et en regardant jouer les jazzmen que T-
Bone Walker a forgé son style. Il est aussi l'un des
premiers à avoir utilisé l'amplification électrique.

râce à un concours propres ailes.

G d'amateurs organisé en
1929 à Dallas, Aaron
Thibeaux Walker; à peine âgé de
Une formation de grande quali-
té comprenant des cuivres, guita-
re, basse, batterie, est vite mise
sur pied. Ils "inventent"
un blues teinté de jazz, le blues
de la West Coast.
du coup Dans les années quarante, T-
Bone changea fréquemment
d'orchestre en enregistrant suc-
19 ans, gagna une place de ban-
j-92
~pe 6' ~e 6' JlJ, -I----kt-
joïste dans l'orchestre de Cab Shujj1e -
Calloway pour une semaine. :r; l'r h. h. t b,ll • ,Il t l'r h. t b,ll )r
"
Fortement remarqué pour son
~ J
jeu de scène, éprouvé des cen- 007 Fa7
taines de fois dans les spectacles B

B 8 B
8-H~
ambulants de ses parents musi-
o
1 0
~ 8
1--
8 ~~te---1--
1)tft--i;-
\ •J .u \u. ••• u . u
ciens, on lui propose l'enregistre-
ment d'un disque à la guitare
acoustique sous le nom de Oak
Cliff T-Bone.
Découragé par l'accueil mitigé
du public, il reprend humble-
ment des cours de guitare chez
Chuck Richardson à Oklahoma 007

City. L'autre élève avec lequel il


~------~~~r------ll~I--~--------~1'1--8--~~ __-*-----4+--8:------------------~
partage l'heure de cours s'appel- 11)
le Charlie Christian.
Installé à Los Angeles, en 35, il a
l'idée d'électrifier sa guitare. Cela
lui vaut une grande popularité et
un engagement comme guitaris-
te-chanteur dans le Big Band de
Les Hite. Les premiers cachets
Fa7
sont vite investis dans l'achat lot.
d'une nouvelle guita;~ électrique ~ __ ~B~ ~_- -~B~ ~ ~~=-8~-+~~ ~
1) 8 10
';f}H---8--t01-----R---IflOl-Ilô(i' 8 8 te-H1-(1l) I-f-t.
sensationnelle de chez Gibson : la
ES150 (modèle Charlie Christian).
T-Bone Walker, avec ce nouveau
nom de scène, connaît un succès
phénoménal. Son phrasé vocal
évoque celui d'un instrument à
vent et le discours guitaristique
est d'une étonnante modernité. 007 Rém7 Mim7/b5 Mibm6
Après l'enregistrement de ce qui ----- B

f----------ll---Ift------------------+ ----+-ItJ-fl+)--1 &---Rr-------------------------j


deviendra son plus grand tube:
Cali it Stormy Monday Blues, le
temps est venu de voler de ses
;1

--
cessivement pour les labels
Mercury, Black & White, Cornet,
Capitol. Sa popularité grandit
~
.;
1 ~h.~

Rém?
3
.
Sol?
b.,. .\ 1
,

'----!
-- .\

également dans les années cin-


quante, et la firme Imperial lui
~----~~ffr~-4~~-+~-%------------~----~------~~--·~----------------1
signe un contrat mirobolant pour ~--------~----------------------------+---------------------------~8r-----~
cette époque. Mais la concurren-
ce des orchestres de r&b, davan-
tage dans l'air du temps, incite sa
maison de disques à une attitude
plus commerciale. T-Bone essaie "
~I,. h. t b,. . ~ t b,. . 1

de rester dans le vent en tentant


de nouvelles expériences, mais sa
carrière semble être derrière lui.
tJ
Do? Fa?

u
Do?
"- - Sol?

C'est de façon intensive, au détri- 8

ment de sa santé, qu'il continue


10
"
à tourner. En 62, l'Europe
découvre cet immense guitariste,
qui s'efforce comme dans sa jeu- On remarque une quasi absence "l-Bone Walker sings the Blues" "Stormy Monday Blues" (67)
nesse de faire le grand écart sur de vibrato pour tenir ou tirer une (59) "Every Day 1 have the Blues" (68)
scène tout en jouant la guitare corde, sa sonorité est sèche, clean "Singing the Blues" (59) "Feeling the Blues" (69)
derrière la tête. A plusieurs et percutante, par rapport à ses "1 get so weary" (59) "Dirty Mistreater" (74)
reprises, les tournées l'amènent collègues jouant sur le même "The Blues of T-Bone Walker" "Jumps again" (80)
sur le vieux continent, avec type de guitare. Les fameux (65) "Low down Blues" (87)
quelques dates mémorables en double stops qui rendront "Blues Shout" (67)
France. célèbre plus tard Chuck Berry,
Une bronchite contractée en 74, trouvent déjà l'emploi à profu-
le contraint à abandonner la sion dans le répertoire de T-Bone
musique, puis il meurt le 16 mars (écoutez Shuffelin' the Blues). Il
75 à Los Angeles. se distingue de beaucoup de
Stylistique: bluesmen par sa grande maîtrise
Certainement le guitariste de du temps. Passerd'un phrasé ter-
blues texan le plus influent qui naire au phrasé binaire tout en
soit. Il a suscité un nombre extra- cultivant une approche polyryth-
ordinaire de vocations: B.B. mique ne lui pose pas de problè-
King, Buddy Guy, Albert Collins, me. A vérifier sur Mean Old
Freddie King et bien d'autres. World et Blues for Marili.
La caractéristique chez T-Bone est Avant tout homme de spectacle,
l'utilisation des intervalles de T-Bone jouait sa guitare à plat.
neuvièmes. Otis Rush, Buddy Guy Instruments :
et Michael Bloomfield s'en sont Banjo Gibson : (dans le Big Band
fortement inspiré. Il aimait égaie- de Cab Calloway)
ment imiter le long phrasé des Gibson ES-250 : Ce type de guita-

l cuivres comme l'écoute de "T-


Bone Blues" nous le montre,
Aujourd'hui, les guitaristes de
blues emploient des plans plus
courts. Une autre particularité
re a une table et un fond légère-
ment bombés, cé qui crée une:
caisse de résonance produisant
un plus fort volume sonore. Elle
est équipée d'un micro Charlie
sont les voicing d'accords de 9 Christian.
ème. Sur Papa ain't salty, T-Bone Gibson ES-5: Sa guitare préférée,
Blues et Cali it stormy Monday, il dérobée durant une tournée en
illustre bien les approches chro- France.
matiques de ses accords. Comme Gibson Barney Kessel Custom : Il
les cordes à faible tirant n'exis- la joue sur la fin de sa carrière.
tent pas encore dans les années Ampli Gibson GA50 Hp Jensen
40 et 50, sesbending se restrei- 12 albums:
gnent au quart et au demi ton. "T-Bone Blues" (59)
.:.:-

JIMMY PAGE
Certaines sources prétendent que la participation
de James (Jimmy) Patrick Page sur les productions
vinyliques anglaises entre 63 et 65 s'éleverait à
90%. Fait étonnant, quand on sait qu'il avait au
début de son travail de studio tout juste 16 ans et
qu'il avait reçu sa première guitare à 14 ans!

N
é en 44 à Heston, Dixon et Howlin'Wolf. Même
nourri au jus de si, durant sa longue carrière, il
blues, fan de Scott y a souvent flirté avec divers
Moore et Cliff Gallup, Jimmy courants musicaux, (folk cel-
Page commence très tôt à pré- tique, musique arabe) son
parer un cocktail explosif de vocabulaire guitaristique est à
ces deux styles blues et rock.

~~t •~ ..
Mais après quelques années J> 150
r
=

~ ~~ ~ ~~~ c.-;t:
passées à gagner sa pitance " ~ .* --. --R

.
SI
"
en mettant sa guitare au ser-
~
~-EW= 3
vice du plus offrant, il sent le La
besoin de faire partie d'un B B
B
groupe, un vrai. 1507) 1;(.ffl-+5 13 15
14 14 """" (9 ) 5
7
Après un début remarqué -

comme bassiste chez les


Yardbirds, il devient co-guita-

..
riste auprès de Jeff Beck dans
ce même groupe.
Malheureu-sement, les ten- " ~~ h.------- -fl-------
.> r> .' ~.
sions internes accélèrent la ~ L--3--" 3 3
• <.«:»
chute prématurée de ce grou- La7
B
pe mythique. Page commence
8 5 8 5 8 5 8 5 8 (Je) 9 J

à répéter avec un copain bas- , J

7 "1
5 6
"1-5
siste et musicien de studio, 7 6 5 --4
John Paul Jones, un chanteur,
Robert Plant qui amène pour
l'occasion son batteur John
Bonham. Après quatre
semaines, le premier album
est enregistré, et Keith Moon,
le batteur des Who, leur trou-
ve un nom. Ainsi, avec-Led .
Zeppelin est née la plus formi-
dable machine à faire du rock
qui ait jamais vu le jour.
L'apport de Jimmy Page à la
B _________
~
culture rock et guitaristique
est incommensurable. =i~# ~ \Lr: ~ .. -~Ë
- " ~ r: t·~~
B

!'-
~
fi ~ ...
Stylistique:
~
Pas de doute, Jimmy Page est Mibo7
B
B
un enfant du british blues 1204) 12 le----~
1.3(15) 13 18 12-f14) 12 10 10
boom. Ainsi le premier album
du dirigeable est un fervent
hommage à ses pairs: Willie
.•.

base de blues: larges bending Po Po Po


------ ------ ------ :---.-
Po

à la AlbertKing (Good Times,


bad Times, 1 can't quit you
'-3--"
Baby), combinaisons de
La7 Faltm7
gamme de blues, mineure ~ 5
pentatonique et majeure pen- -8----5-8---5--8-(H17-8&---'55-~~5r---------------~,!.----5S--:8-5-8--5-_ 8__5_8
_1
-------------~-~~7~5~~6----------~7(9),----------~·
tatonique (Whole latta Love), 7
--------------------~~6~4,------------~----~
jeu dans les graves avec cordes
à vides (The Song remains the
Same et Moby Dick), bending
à l'unisson Dazed and
Con fuse d, Stairway ta Heaven,
,,~~ h~
Po
z>
Po
\.;,r: f- ~ .~ • SI ~ Lf-
. fI- ~ ~.

Communication Breakdown), ~ 0

bending derrière le sillet Sim7 B Mi7 ~ Il R

(Heartbreaker). -----8-Elor-S 5 5 J
,u
)-7-------5--5
7
5-8 5 8 5 8 '1 7 5-
Jimmy Page n'est pas un gui-
tariste extrêmement précis et
chaque note n'est pas articu-
lée proprement, toutefois son
phrasé unique (Whole /otta
Love et Achille's fast stand), " ~ If ,h~
R Po
----- B r>
Po
B
- 0

son sens de l'arrangement


guitaristique (Stairway ta
f-{ffi--'L-
~ 3 3 3 3
3 3 3
.~ SI
La Ré7
Heaven, Ten Years gone), sa B R
~
prise de risque musical (Intro r(~7 5 5 "5 ~8 5
B
5
7~)---&--7
--'1(9) 5 7 5--5
de House of the Ho/y, '1
6
Tramp/ed underfoot) font de
lui un des guitaristes les plus
importants de l'histoire du
___ 3---- ----,
rock. 8 Po
'" u If r-- ~ 3
Instruments: ~.--b:.:=
Jeunes années 58 à 66 : t> Po
3
Fender Stratocaster avec Neil La Mi7
Christian, Gibson Les Paul B R

Custom (Black Beauty) sur la --7-(-8-7--7


~ r r

7 '1 '1
plupart des ses séances de stu-
dio, notamment avec les
Kinks, Them (Van Morrison),
Who, ainsi que les premiers
enregistrements avec Led Zep. plus tard Dazed and confused. comme Heartbreaker et 12 albums:
Sa marque d'ampli préférée à Ampli de guitare: Vox AC 30 Who/e /otta Love. "Led Zeppel ini" (69)
cette époque: Supro. avec un booster d'aigu ajouté. En 76, ils sortent l'album "Led Zeppelin ll" (69)'
Période psychédélique 66 à 68 Période Led Zeppelin 68 à 80 : "Presence" qui est l'album "Led Zeppelin III" (70)
: basse Epiphone (avec les sur "Led Zeppelin 1", il utilise Stratocaster de Jimmy Page. "Led Zeppelin IV" (73)
Yardbirds), Fender Teleéaster le même équipèrnent que :::: L'après Led Zeppelin 81 à 89 : "Houses of the Holy" (73)
(cadeau de Jeff Beck utilisée durant la période Yardbirds. Fender Telecaster (59) avec "Physical Grafitty" (75)
sur les morceaux Litt/e Games, Sur "Led Zeppelin ll ", il chan- Stringbender et ~ouveau che- "ln through 'the out Door"
White Summer), Vox élec- ge radicalement son matériel valet sur les albums "The (79)
trique 12 cordes (sur le titre en adoptant sa célèbre Gibson Firm" (85) et "Mean Business" "Coda" (82)
G/impses), Danelectro accor- Les Paul Standard 59 offerte (86) Fender Stratocaster Lake "Mean Business" (86) avec The
dée Ré-La-Ré-Sol-La-Ré. Il com- par Joe Walsh et un Marshall Placid Blue en concert avec Firm
mence également à jouer avec 100 watts pour créer sa The Firm. "Outrider" (88) solo
son archet de violon appliqué fameuse sonorité hors phase La renaissance 90 à 98 : "No Quarter" (94) avec Robert
sur la Telecaster saturée, légèrement nasale. Nous pou- Gibson Les Paul flametop et Plant
notamment sur les morceaux vons entendre cette combinai- Fender Strat sunburst, amplis "Gallows Pole" (95) avec
Tinket; Tai/or, Sokiiet; Sai/or et son sur tous les grands tubes, Matchless HC-30 enceintes Robert Plant
l'rn Confused (qui deviendra dont les premiers morceaux 2x12.
ROBBEN FORD
Peu de guitaristes peuvent se vanter d'avoir joué
avec Miles Davis, Kiss, Barry Manilow ou George
arrison. Toutefois, cette odyssée musicale au tra-
vers de styles aussi divers, a toujours ramené
Robben Ford vers son port d'attache: le blues.

e style est depuis tou- coqueluche de la scène califor-


jours au centre de l'oc- nienne. Sa souplesse stylis-
cupation familiale tique ainsi que son jeu en
2Z les Ford. Papa Charles est demi-teinte correspondent
="' d'orchestred'une forma- fortement à la musique de la
de country-blues, Rocky West Coast. Sa participation
~ & the Tennesseeans. Ses
es, Pat et Mark, sont res-
-
. ement batteur et har-
j =124
1\ ..~ . ~ SI
B~
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iciste.
_-rès quelques études de
ophone, Robben passe très
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Rém7 -
- _à la guitare et adolescent, B R
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R
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- endroits de prédilection
..-.+ les bars enfumés où il se .. J J ,U

uit avec divers groupes "


2 blues.
'âge de 17 ans, il est repéré
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-~ le bluesman Charlie 1\ SI ~ ~
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.zsslewhite. Avec son frère
. eur il déménage à San ~
c. cisco pour être dans la
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ais les liens familiaux sont 4 •. 'J


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p forts et la longue sépara-
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trop insupportable, c'est
rquoi il fait venir le reste
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arles Ford Band avec lequel SI
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Po
enregistrent en 72. La "
êrne année, Robben est ~ ';;;::::
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- Jes Jimmy Witherspoon
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ent le rôle du guitariste et


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-obben Ford. Pour attaquer la
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",ernent à Los Angeles, capita- L
e de la musique, s'impose et B R
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aux disques des stars du 8""
moment semble le prouver:
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Joni Mitchell, Tom Scott, Kenny


Loggins, Little Feat, Barbara
Streisand, Michael McDonald,
Kiss, George Harrison, Victor
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Feldman ... la liste est longue. r-------------------------------------------------------~~.IT1---IH5r-----------


Avec trois autres musiciens de
séance, il monte le groupe de
Jazz-Fusion Yellow Jackets et
après quelques albums pro- (8"" )--------------------------------------~
metteurs et une grande aven-
ture avec Miles Davis, Robben
"
t.J
revient au blues en 87 avec son
propre trio. La boucle est bou- Rém7
R
clée !
Stylistique: .
Connu principalement pour
son rôle au sein de son propre
groupe, Robben Ford est pour- une touche en ébène. Elle "Spoonfull" (avec Jimmy "Handful of Blues"
tant un sideman hors pair. Sans s'appelait au départ Ultra- Witherspoon) "Marc Ford with the Robben
esbroufe, ni tapage, il s'est Esprite et fut un échec com- "The Inside Story" (Robben & Ford Band
toujours imposé dans les situa- mercial. Robben Ford rempla- Mark Ford Band) "Mirage à Trois" (avec Yellow
tions musicales les plus ça les micros d'origine contre "Minor Elegance" (avec Joe Jackets)
diverses. un vieux double bobinage Diorio) "The Charles Ford Band"
Même si on le catalogue un Gibson (micro aigu) et un
peu vite comme guitariste de Seymour Duncan 59 (micro
blues, son savoir-faire dans grave). On peut l'entendre
d'autres styles est également depuis "Talk to your
tout à fait convaincant. Daughter". Sur "Mystic Mile"
Souvenez-vous de son passage une Gibson 355, une Fender
dans le groupe de fusion cali- Telecaster (62) ainsi qu'une
fornien Yellow Jackets. Strat (62) sont mises à contri-
L'obligatoire gamme pentato- bution.
nique mineure est chez Pour ses activités de guitariste
Robben Ford souvent utilisée jazz-fusion avec Miles Davis,
d'une manière légèrement Yellow Jackets et David
transformée, puisqu'il rempla- Sanborn, il préfèra sa Fender
ce la septième mineure par la Stratocaster de 58.
sixte. Ceci garantit un authen- Au niveau des cordes, il utilise
tique parfum bluesy qui se des D'Addario 0.10 à 0.46 et
prête à toutes les musiques. La comme médiator, il reste fidè-
gamme diminuée inversée qui le au Fender extra-heavy qu'il
est construite en 4 cellules de. joue sur la partie arrondie. .~
1/2 tons, trouve davantage . Côté amplification:iï fait
d'utilisation sur ses derniers confiance au constructeur
enregistrements. Il obtient américain Dumble, mais il
ainsi une couleur blues légère- apprécie également le
ment out (Misdirected Blues Marshall 4x12 ou le Fender
sur "Mystic Mile"). Twin.
Instruments: 12 albums:
Sa guitare principale depuis "Live (Bootleg authorized)"
une dizaine d'années est la "Mystic Mile"
Fender modèle Robben Ford. "R. Ford and the Blue Line"
Cette guitare, conçue aux "Talk to your Daughter"
USA, mais fabriquée au Japon, "Love's a Heartache"
est en partie creuse et possède "Schizophonic"
DAVID
GILMOUR
Parallèlement aux débuts remarqués
de Pink Floyd avec le guitariste Syd Barrett,
David Gilmour tourne à travers l'Europe
avec le groupe" Jokers Wils"
qu'il avait fondé à Paris. Vers la fin de 67,
il est contacté par le bassiste Roger Waters
pour renforcer le travail de Barrett
affaibli par ses problèmes de drogue.
C'est ainsi qu'il asure depuis trente ans
son travail d'interim au sein du groupe~

' est seulement depuis

C l'album "Meddley"
(71) et particulière-
ment sur le titre Echoes qu'il
1\

~
1 fi- t '--"~ fI- ••

Solm
- •• . B

. J

••••
007
*..,:
SI
. SI

démontre son immense talent


B B
de mélodiste quand il marie "
I-I
son jeu de blues avec la pop ,~,~
post-Beatles et le rock pro-
gressif. Beaucoup de composi-
tions basées sur une d'une -J_
grille de blues mineur altéré
comme Money et Shine on " 1

you crazy Diamonds (troisième


partie). Solm 007
Entre 72 et 80, la période clas-
B B R
sique du groupe, David
Gilmour renforce son image
de guitariste subtil et lyrique
à travers des albums concepts
et nous livre dans "The Wall"
quelques-unes de ses
meilleures plages (Young Lust,
1\ 1
8'"
,.......-g--.
~.. ..
B~
+-,
fi- • fi-
~~ ~ . B ...------..

Hey You, Comfortably Numb). ~


Solm ~3--J 007
Grâce à son jeu mélodique-
B
ment intense, son phrasé B B
'"
,'fi' ' '-fi~ ,r 0

majestueux, son choix de· "/

notes exquises et sa sonorité


de guitare résonante et chan-
tante,il a créé un style recon-
naissable à la première note. Il
s'éloigne de la pentatonique
mineure pour puiser des
1\ 1 fi- t --------- .. B R
------- Po ~- f:-

t!
phrases dans la gamme
Solm 007
majeure et ses modes, mais
ses bending rappellent sans
cesse la présence du blues. J'
o K

J J
.~
La troisième période du grou-
pes'avère la plus problématique puisque le ~Ë Ë ,!:;,!: IL
~':.....-e· ~,!: f#- '!:!-e
déclin s'annonce d'une manière prophétique par
oJ .~ -. <:;>
l'album "Final Cut" (83), suivi du départ de Nick SI

R
Mason et finalement de Roger Waters, pilier B
B R B

-1+ lé! (+5j-f1


créateur du groupe. Deux années plus tard, en
-'1 1
87, le trio sans Waters se réunit pour continuer
et ce, malgré un procès sur la paternité du nom
du groupe et contre l'avis de tous les critiques
qui. prennent ce sursaut pour un pétard musica- Bradshaw. "Meddley" (71)
lement mouillé. David Gilmour possède quelques "The Dark Side of the Moon" (73)
David Gilmour, qdi a pris, la direction du groupe, Stratocaster vintage comme ce modè- "Wish You were Here" (75)
prouve avec l'alb,0m "AMomentary Lapse of le avec le numéro 0001 ! mais pour "The Wall" (79)
Reason" (album de platine) qu'il est également des raisons évidentes elles ne sont "The Final Cut" (83)
un bon compositeur doublé d'un excellent chan- jamais emportées en tournée. "A Momentary Lapse of Reason" (87)
teur. ' 12 albums: "Division Bell" (94)
Stylistique :, "Ummagumma" (69) "Pulse" (95)
Le génie de David Gilmour transpire à travers sa "Atom Heart Mother" (70) "David Gilmour" (78) album solo
musiqued'une manière extrêmement subtile.
Son jeu est parfois tellement bien intégré dans le
théâtre sonore de Pink Floyd, qu'on à tendance à
oublier qu'il joue véritablement des superbes
plans à base de blues. What do you want From
me- sur "Division Bell" est même un morceau
dans la pure tradition du blues de Chicago. En
dehors de son influence majeure, la musique
noire de Leadbelly, c'est le folk de Pete Seger qui
a modelé par le passé le fond de jeu de Gilmour.
On the turning away, Wish you were Here et
Pales apart (Open Tuning Ré-La-Ré-Sol-La-Ré)
sont d'inspiration folk. L'omniprésence de la cou-
leur modale dans cette musique se révèle sou-
vent dans son accompagnement à base de
triades sur une pédale-basse.
Le son de guitare hawaïenne est également un
paramètre non négligeable dans la musique du
Floyd, que ce soit sous forme de pedal steel, de
slide, ou de lap steel (High Hopes, Great Gig in
the Sky).
Instruments:
Sa sonorité typique provient d'une Strat de 57
reissue pourvue de micros EMG, d'un expandeur
EXG et d'un booster de mediums SPCJensen
Lap-steel avec micros Fender.
Sur scène, il utilise un couple de compressions
Boss, diverses pédales de distorsiôn àve~ égalisa-
tion. Le signal traverse différents processeu,rs
comme le r.c. Electronic 2290, Lexicon PCM 70,
Delai MXR, Chorus Boss CE2. La Digitech
Whammy Pedal l'encourage depuis un certain
temps à intensifier à l'extrême les bending
(Marooned sur "Division Bell").
Sur Take it Back et Keep talking, extraits du
même album, le fameux E-Bow trouve une appli-
cation hautement musicale. Ses amplis sont deux
têtes Hiwatt 50 watts branchées sur des
enceintes Marshall avec HP Celestion. Le tout est
contrôlé par un pédalier de luxe de Bob

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