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Université Hassan II

Ecole Supérieure de Technologie


Département Génie Electrique

Année universitaire 2016-2017


Qu’est ce qu’un signal???

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1. Définition

Un signal est la variation d’une grandeur électrique (tension


ou courant) en fonction du temps qui transporte une
information. On distingue 2 types de signaux.

Les signaux analogiques


Les signaux logiques

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a) Les signaux analogiques

Ce sont des signaux qui varient de façon continue dans le temps selon
une loi mathématique ou un phénomène physique quelconque
(température, luminosité, effort...)

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b) Les signaux logiques

Ce sont des signaux discontinus qui


ne peuvent prendre que deux valeurs
(tout ou rien)
Ce sont les signaux de la logique
binaire (Leur représentation est
nommée chronogramme)

Les signaux numériques sont


également des signaux logiques
mais qui représentent des valeurs
numériques

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Qu’est ce qu’un signal
périodique???

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Un signal périodique est un signal qui se répète identique à lui même
par intervalle de temps.

•Forme des signaux

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•Période et fréquence

La période est la durée d'un


cycle du signal en seconde.
La fréquence est le nombre de
cycles par seconde en hertz.

Pour le résaux Lydec


F = 50 Hz et T = 1/F = 0,02 s

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•Amplitude

Pour un signal sinusoïdal


l'expression de U est
où A est l'amplitude

Un signal est toujours la somme


•Valeur moyenne d'une valeur continue et d'une
valeur variable.
La valeur continue est la valeur
moyenne

Si la valeur moyenne est nulle, le signal est dit alternatif. 9


•Valeur efficace
Dans le cas d'un signal alternatif sinusoïdal on définit une valeur
efficace pour caractériser le fait que le passage de ce signal dans une
résistance provoque un dégagement de chaleur malgré une valeur
moyenne nulle équivalent à la même tension continue.

1
² .

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•Rapport cyclique

Dans le cas particulier d'un signal rectangulaire, le rapport cyclique est


nécessaire pour caractériser complètement le signal (sans unité,
0 < Q < 1).

U moyenne = Vcc . t1 / T

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•Exemple

u(t) TH TH
Umax

0V
t
Umin
TB TB

Signal rectangulaire: TH ≠ TB

Exprimez le rapport cyclique et la valeur moyenne du signal si dessus.

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•Composante continue (DC =) et composante alternative (AC ~)

Une grandeur périodique a deux composantes :


La composante continue (c’est la valeur moyenne ou « offset »)
La composante alternative

u(t) = <u> + uAC (t) :

•La composante alternative a une valeur moyenne nulle : <uAC > = 0


•Une grandeur périodique alternative n’a pas de composante
continue : <u> = 0
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Qu’est ce qu’un signal
Sinusoïdale???

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1. Définition

Un signal sinusoïdal, est un signal de fréquence f donnée. La


représentation classique de ce signal se fait sous la forme réelle
x(t) = x0 sin 2πft ou x(t) = X√2 sin 2πft

x0 est appelé amplitude et X valeur efficace de x.


On peut poser ω = 2πf : ω est appelée pulsation (ou vitesse angulaire)

En courant alternatif, on distingue le fil neutre, qui sert de référence de


tension, et les fils de phase, qui transportent le courant.

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Il existe différents systèmes de courant alternatif:

•Le Monophasé C’est le système le plus utilisé pour les réseaux


domestiques. Il utilise deux câbles : la phase et le neutre.

•Le Biphasé Ancien système devenu très rare. Utilise deux fils de
phase, et pas de fil neutre.

•Le Triphasé Principalement utilisé pour le transport et l’utilisation


de fortes puissances. Il utilise trois fils de phase et un fil neutre.

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2. Sommes de signaux Alternatifs
•Cas de signaux de phases différentes

Considérons deux courants électriques sinusoïdaux :

Leur somme vaut :

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L’amplitude du signal somme n’est pas égale à la somme des
amplitudes des signaux.

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•Cas de signaux en phase

On dit que deux signaux sont en phase lorsqu’ils leur déphasage ϕ est
identique. Leur déphasage relatif est alors nul.

Leur somme vaut :

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Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, l’amplitude du signal somme
est égale à la somme des amplitudes des signaux.

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•Signaux alternatifs de même amplitude en opposition de phase

On parle d’opposition de phase lorsque le déphasage relatif des deux


signaux vaut π ( rad) ou 180 ( ˚). Considérons alors deux signaux de
même amplitude :

Or nous savons que cos (a + π) = − cos (a). Par conséquent

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Dans ce cas, le courant somme est nul.

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3. Déphasage entre deux grandeurs sinusoïdales

Soit deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation

Le déphasage de u par rapport à i est par convention


τ: décalage (en s) entre les deux signaux.

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•Méthode de Lissajous

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•Déphasages particuliers

Le déphasage est une grandeur algébrique


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4. Représentation vectorielle (vecteurs de Fresnel)

et sont deux vecteurs tournants ,


d’amplitudes respectives I0 et U0, déphasés de
ϕ, tournant à la même vitesse angulaire ω

Projection de, sur l’axe Ox : Ax = I0 cos (ωt)


Projection de sur l’axe Ox : Bx = U0 cos (ωt + ϕ)

La valeur instantanée d’une grandeur sinusoïdale est donc la


projection sur un axe fixe d’un vecteur tournant à une vitesse
angulaire constante.

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Dans la représentation de Fresnel, les vecteurs tournants sont
proportionnels aux valeurs efficaces Ieff et Ueff.

Par convention on représentera les vecteurs de Fresnel à t = 0 et avec


comme module la valeur efficace de la grandeur considérée.
Par exemple, pour une tension u = U√2. cos(ωt) et un courant
i = I√2.cos(ωt + ϕ) on dessine

ϕest le déphasage entre les deux vecteurs


(on prendra souvent les tensions comme
référence pour les déphasages)

Dans un même diagramme de Fresnel on ne peut représenter que des


grandeurs ayant la même pulsation
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•Addition/soustraction

•La détermination de u est parfois peu évidente à effectuer par le


calcul ; on obtient une solution bien plus rapidement par construction
graphique en utilisant les propriétés d'addition (ou de soustraction)
vectorielle

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•Dérivation / Intégration

La dérivation ou l'intégration d'une grandeur sinusoïdale donne une


grandeur sinusoïdale de nature différente mais de même pulsation.

Graphiquement,

Dériver revient à multiplier le module de la grandeur considérée par ω


et à la déphaser en avant de π/2 ;
Intégrer revient à diviser son module par ω et à la déphaser en arrière
de π/2.

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• Déphasage et vecteurs de Fresnel

•Déphasage et nombres complexes

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Calculer le déphasage entre u et I

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5. Notation complexe.

On caractérise également les grandeurs sinusoïdales par les


composantes de leurs vecteurs représentatifs dans le plan complexe
où un vecteur s’écrit sous la forme

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Il existe une autre façon de représenter les vecteurs du plan, et donc les
nombres complexes : on l’appelle représentation trigonométrique ou
représentation polaire. Au lieu de repérer le vecteur par sa projection
sur deux axes, on le repère par sa longueur et par l’angle qu’il fait avec
un axe.

s’appelle module du nombre complexe. Il s’agit de la longueur du


vecteur.
s’appelle argument du nombre complexe. Il s’agit de l’angle du
vecteur avec l’axe des abscisses.

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Pour une grandeur sinusoïdale u, représentée par un vecteur de Fresnel
tournant avec la vitesse angulaire et faisant avec l’axe de référence à
l’instant t l’angle , pourra s’écrire sous la forme complexe :

Comme dans la représentation de Fresnel où le vecteur est représenté à


l’instant t=0, on pourra avec les complexes travailler à t=0, c’est-à-dire
n’utiliser que le complexe appelé amplitude complexe

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•Tension et courant complexe

La valeur instantanée complexe de u est

L’amplitude complexe de u est:

La valeur efficace complexe est:

La valeur instantanée complexe de i est :

L’amplitude complexe de u est:

La valeur efficace complexe est:

Les valeurs instantanées u et i sont les parties réelles de u et de i 35


•Définition de l’impédance complexe

Soit u et i sont deux grandeurs sinusoïdales

On considère

On définit l’impédance complexe du dipôle :

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•Loi d’ohm complexe

La loi d’Ohm complexe s’écrit :

Lorsqu’on utilise les valeurs instantanées complexes ou

Lorsqu’on utilise les valeurs efficaces complexes. U=Z.I

est l’angle dont il faut tourner le vecteur I pour l’amener sur le


vecteur U

qu’on appellera

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38
•Impédances complexes de dipôles élémentaires

L’impédance complexe d’un dipôle peut s’écrire

Z est l’impédance
R est la résistance
X est la Réactance

Z , R et X s’expriment en

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40
•Expressions des impédances complexes

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•Admittances complexes de dipôles élémentaires

L’admittance complexe d’un dipôle est

Y2 = G2+ B2

Y est admittance
G est la conductance
B est la susceptance

Y ,G et B en S (siemens)

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•Expressions des admittances complexes

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•Association de dipôles en série

En série u = u1 + u2 +u3 se traduit par Z=Z1+Z2+Z3

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•Association de dipôles en parallèle

En parallèle i = i1 + i2 +i3 se traduira par Y = Y1 + Y2 + Y3

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1. Définition

•Puissance instantanée

•On définit la puissance instantanée dissipée dans


le dipôle par p(t)= u(t)i(t) quel que soit le régime
de fonctionnement.

Dans le cas d’un dipôle générateur, l’expression de


la puissance instantanée délivrée reste
p(t)= u(t)i(t). Quel que soit le cas, la puissance
instantanée s’exprime en Watt(W) .

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•Puissance moyenne

•La puissance moyenne consommée sur un intervalle de temps T= [t1,t2]


par un dipôle récepteur ou délivrée par un dipôle générateur est :

représente l’énergie E, en joules (J) consommée par un


dipôle récepteur ou délivrée par un dipôle générateur sur l’intervalle
[t1,t2].

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Si la l’intervalle de calcule de la puissance moyenne est infini (de

Pour le calcul de la puissance moyenne consommée entre les instant 0


et on utilisera l’expression

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2. Puissance en régime sinusoïdal
•Puissance instantanée

Un dipôle, alimenté sous une tension sinusoïdale u est parcouru par un


courant d’intensité i

On montre facilement que la puissance instantanée est

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•Puissance moyenne
•Puissance active

C’est la puissance moyenne calculée sur une période, elle est définit par

C’est elle qui est réellement utile

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•Puissance réactive

Par symétrie avec la définition de la puissance active, on définit la


puissance réactive, souvent notée Q, par Q= UI sin φ
L’unité de puissance réactive est le Volt Ampère Réactif(VAR).

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•Puissance apparente

C’est la quantité S définie par :


son unité est le Volt Ampère (VA)

•Relations entre les puissances

Cosφ est donc un facteur mesurant l’efficacité de production de


puissance active du système, et est appelé facteur de puissance.
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3. Puissance complexe
Afin de disposer d’un model de puissance en relation avec les modèles
complexes des circuits, on définit une notion de puissance complexe

Avec et , Conjugué de

D’où

Soit

P : puissance active , Q : Puissance Réactive.


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•Puissances mises en jeu dans un dipôle

Avec les
conventions
suivantes :

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Une résistance ne consomme que de la puissance active.
Une bobine parfaite ne consomme que de la puissance réactive.
Un condensateur parfait ne fournit que de la puissance réactive.
Dans un dipôle R-L-C, seule la résistance consomme de la
puissance active.

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