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1
Acte final et Rapport
Publié par
DUNOD, éditeur, Paris
avec la collaboration
des
NATIONS UNIES
/-!*•
NOTE
Les désignations utilisées dans cette publication et la présentation des données qui y figu-
rent n'impliquent de la part du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies aucune
prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays ou territoire, ou de ses auto-
rités, ni quant au tracé de ses frontières.
Les cotes des documents de l'Organisation des Nations Unies se composent de lettres
majuscules et de chiifres. La simple mention d'une cote dans un texte signifie qu'il s'agit
d'un document de l'Organisation.
E/CONF.46/139
E/CONF.46/141, Vo.l I
La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, qui s'est tenue
au printemps de 1964, ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire des efforts déployés par
les Nations Unies pour accélérer le développement économique des pays en voie de déve-
loppement. Cette Conférence marque la voie vers un ordre économique international plus
équitable et plus rationnel dans lequel les nations pauvres, qui constituent la grande majo-
rité de l'humanité, seront enfin en mesure de recueillir une part adéquate des fruits du pro-
grès économique et technique.
La Conférence a posé les premiers jalons d'une nouvelle politique commerciale orientée
vers le développement. Elle a, de surcroît, reconnu que l'acceptation des politiques et des
principes généraux en matière de commerce international ne prendra tout son sens que si
ces politiques et ces principes sont appliqués dans l'action concrète par des rouages inter-
nationaux efficaces.
Les résultats de la Conférence témoignent avec éloquence de la sagesse de ses participants.
Malgré des divergences d'opinions sur de nombreux problèmes, ils ont travaillé sans relâ-
che pour parvenir au plus grand degré possible d'accord sur une série de mesures urgentes
qui doivent être prises tant par les pays développés que par les pays en voie de développe-
ment. Ils ont décidé aussi d'étudier plus avant nombre d'autres mesures sur lesquelles l'ac-
cord n'a pu encore se faire,
La publication des Actes de la Conférence vise en premier lieu à mettre à la disposition
des gouvernements et de l'Assemblée générale un tableau complet de ce qui a été accompli
et de ce qui reste à faire. Cette collection devrait répondre aussi à l'intérêt accru que la
Conférence a suscité dans de larges secteurs de l'opinion pour les questions de dévelop-
pement et de commerce.
Je veux espérer que la tâche amorcée à Genève sera poursuivie avec élan et audace.
(J\>VOL^U^*^~*
U THANT
Secrétaire général des Nations Unies
î-i*
NOTE LIMINAIRE
Cette collection en huit volumes a pour but de Quatrième commission : Dispositions institution-
fournir la documentation qui se rattache aux Actes nelles.
de la Conférence des Nations Unies sur le commerce Cinquième commission : L'expansion du com-
et le développement. Outre les Actes proprement merce international et son importance pour le déve-
dits de la Conférence et les rapports des cinq gran- loppement économique, et les incidences des grou-
des commissions, la présente collection contient la pements économiques régionaux.
majeure partie de la documentation qui avait été
préparée en vue de la Conférence, ainsi que d'autres La répartition des mémoires entre l'une ou l'autre
documents mentionnés au cours des débats. Seules de ces cinq parties est forcément quelque peu
les études d'un caractère plus limité, telles que les arbitraire, étant donné que certains d'entre eux
monographies nationales ou des monographies par intéressent plus d'une commission. Le texte de la
produits, n'ont pas été, pour des raisons techniques, documentation préparatoire est présenté dans cette
reproduites. collection sous la forme dans laquelle elle avait
L'Acte final adopté par la Conférence (y compris été initialement soumise à la Conférence, sans aucun
les 35 principes et les 57 recommandations) est changement quant aux références indiquées. Néan-
publié dans le volume premier, en même temps que moins, lorsque mention est faite de documents por-
le Rapport de la Conférence. Ce volume contient en tant la cote E/CONF.46/... qui sont reproduits
outre un répertoire complet de tous les documents dans la présente collection, le numéro du volume
utilisés pendant la Conférence. dans lequel ces documents figurent a été indiqué.
Le rapport présenté par le Secrétaire général de Le volume VIII contient les documents de la
la Conférence avant le début de celle-ci, sous le Conférence sur le commerce et le développement
titre Vers une nouvelle politique commerciale en qu'il paraissait utile de publier aux fins de référence,
vue du développement économique, est publié dans alors même qu'ils ne se rapportaient pas directement
le volume II. Celui-ci contient aussi les discours à l'une ou l'autre des catégories prévues dans les
d'ouverture prononcés par le Président de la Confé- autres volumes de la collection. Ces documents
dération suisse, le Secrétaire général de l'Organisa- comprennent les rapports sur les trois sessions du
tion des Nations Unies, le Président et le Secrétaire Comité préparatoire, ainsi qu'une lettre du Secré-
général de la Conférence, ainsi que les déclarations taire général de la Conférence contenant une liste
de principes faites au début et à la fin de la Confé- des questions évoquées dans les discussions préli-
rence par les chefs de délégation et par les représen- minaires sur les divers points inscrits à l'ordre du
tants d'institutions spécialisées et du GATT, de jour, comme cela avait été annoncé lors de la
groupements économiques régionaux, d'organisations troisième session du Comité préparatoire ; ce volume
non gouvernementales, etc. contient en outre un certain nombre de lettres et
La documentation préparatoire est publiée dans d'aide-mémoire touchant diverses autres questions
les volumes III à VII inclus. Pour la commodité du soulevées au cours des séances, cinq projets de
lecteur, cette documentation a été organisée en cinq recommandations qui n'ont pu être examinés faute
parties, selon les points de l'ordre du jour affectés à de temps, mais dont la Conférence a estimé qu'ils
chacune des cinq grandes commissions : présentaient un intérêt suffisant pour qu'il faille en
recommander la transmission à 1' « organisme per-
Première commission : Problèmes internationaux manent », un extrait pertinent d'une brochure publiée
des produits de base. par l'Organisation des Nations Unies pour l'ali-
Deuxième commission : Commerce des articles mentation et l'agriculture (FAO), qu'il est main-
manufacturés et des articles semi-finis. tenant difficile de se procurer mais qui a été souvent
Troisième commission : Amélioration du com- citée pendant la Conférence, des communications
merce invisible des pays en voie de développement de deux organisations non gouvernementales et,
et financement de l'expansion du commerce inter- enfin, la liste des membres des délégations qui ont
national. assisté à la Conférence, des observateurs envoyés par
diverses organisations ainsi que du Secrétariat de V. FINANCEMENT ET COMMERCE INVISIBLE
la Conférence. DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES
Les volumes de cette collection portent les titres VI. EXPANSION DU COMMERCE INTERNATIONAL
ci-après : GROUPEMENTS RÉGIONAUX Première partie
I. A C T E FINAL ET RAPPORT VII. EXPANSION DU COMMERCE INTERNATIONAL
II. DÉCLARATIONS DE PRINCIPES GROUPEMENTS RÉGIONAUX Deuxième partie
III. COMMERCE DES PRODUITS DE BASE yill. DOCUMENTS DIVERS ET LISTE DES PARTI-
IV. COMMERCE DES ARTICLES MANUFACTURÉS ET CIPANTS.
SEMIS-FINIS
NOTE EXPLICATIVE
Les signes suivants ont été employés dans tous les tableaux :
Deux points (..) indiquent soit que l'on ne possède pas de renseignements, soit que les renseignements
en question n'ont pas été fournis séparément ;
Le tiret (—) indique que le montant est nul ou négligeable ;
Un blanc laissé dans un tableau indique que la rubrique est sans objet -dans le cas considéré ;
Le signe (-) placé devant un nombre indique, sauf mention contraire, un déficit ou une diminution ;
Le point (.) indique les décimales ;
La barre transversale (/) indique une campagne agricole ou un exercice financier, par exemple
1960/1961 ;
Le trait d'union (-) entre deux millésimes, par exemple 1961-1963, indique qu'il s'agit de la période
tout entière (y compris la première et la dernière année mentionnées).
Sauf indication contraire, le terme « tonne » s'entend de la tonne métrique, et le terme « dollar » du
dollar des Etats-Unis d'Amérique.
Sauf indication contraire, les taux annuels de croissance ou de modification sont des taux annuels
composés.
La somme des montants détaillés ou des pourcentages ne correspond pas nécessairement au total
indiqué, car les chiffres ont été arrondis.
Certaines abréviations ont été utilisées :
AELE Association européenne de libre-échange ;
AID Association internationale pour le développement ;
BID Banque interaméricaine pour le développement ;
BIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développement ;
CAD Comité de l'Assistance au développement (de l'Organisation de coopération et de dévelop-
pement économiques) ;
CAEM . . . . Conseil d'aide économique mutuelle ;
CCIPB . . . . Commission du commerce international des produits de base ;
CTCI Classification type pour le commerce international ;
FAO Organisation pour l'alimentation et l'agriculture ;
FED Fonds européen de développement (de la Communauté économique européenne) ;
FISE Fonds des Nations Unies pour l'enfance ;
FSNU Fonds spécial des Nations Unies ;
GATT Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce ;
ICCICA .. . Commission de coordination provisoire des ententes relatives aux produits de base ;
ICICI Industrial Credit and Investment Corporation of India ;
OEA Organisation des Etats américains ;
OECE Organisation européenne de coopération économique ;
OCDE . . . . Organisation de coopération et de développement économiques ;
OPEP Organisation des pays exportateurs de pétrole ;
PEAT Programme élargi d'assistance technique (des Nations Unies) ;
SFI Société financière internationale ;
UNRWA . . . Office de secours et de travaux des Nations Unies.
« Rhodésie et Nyassaland » s'entend de la Fédération de la Rhodésie et du Nyassaland.
La République sud-africaine est ainsi désignée, même quand les données portent sur la période
antérieure au 31 mai 1961, alors que ce pays s'appslait Union sud-africaine.
Lorsque la présentation statistique l'impose, « Malaisie » est employé pour désigner la Fédération de
Malaisie et Singapour, « Afrique du Sud » pour désigner la République sud-africaine, le Sud-Ouest
africain et le Bassoutoland, le Betchouanaland et le Souaziland, territoires de la Haute-Commission,
et « RAU » pour désigner la République arabe unie.
TABLE DES MATIÈRES
ACTE FINAL
I. Principes 11
II. Problèmes internationaux relatifs aux produits de base 13
III. Commerce des articles manufacturés et des articles semi-finis 14
IV. Financement destiné à permettre une expansion des échanges internationaux et
amélioration du commerce invisible des pays en voie de développement 15
V. Dispositions institutionnelles 16
VI. Problèmes spéciaux 17
VII. Programme de travail 17
RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
ANNEXES
¡-i
ACTE FINAL
PREMIÈRE PARTIE - PRÉAMBULE
La Conférence des Nations Unies sur le commerce 3. En prenant la décision de réunir la Confê\
et le développement a adopté le présent Acte final : rence des Nations Unies suri le commerce et le déve-
loppement, l'Assemblée générale des Nations Unies
s'est inspirée de certaines considérations essentielles.
Section I Le progrès économique et social dans le monde
dépend dans une large mesure d'une expansion régu-
ORIGINE* DE LA CONFÉRENCE lière des échanges internationaux. Un vaste réseau
d'échanges équitables et mutuellement avantageux
1. Les Etats participant à la Conférence sont assure une bonne base à l'établissement de relations
déterminés à atteindre les buts élevés inscrits dans de bon voisinage entre Etats, il aide à renforcer la
la Charte des Nations Unies, notamment à « favo- paix et à améliorer l'atmosphère de confiance et de
riser le progrès social et instaurer de meilleures compréhension mutuelles entre les nations, et il favo-
conditions de vie dans une liberté plus grande » \ rise le_relèvement_du niveau de vie et l'accélération
à rechercher un système international de coopéra- du progrès économique "dans tous' les pays du
tion économique meilleur et plus efficace, qui per- monde. Enfin, l'accélération du développement éco-
mette d'éliminer la division du monde en zones de nomique des pays en voie de développement dépend
pauvreté et zones d'abondance et d'assurer la pros- dans une large mesure de l'accroissement substantiel
périté de tous, et à trouver les moyens de mobiliser de; la part qu'ils prennent dans les échanges inter-
les ressources humaines et matérielles du monde en nationaux.
vue de supprimer partout la pauvreté. A une époque 4. L'œuvre de développement, qui implique
où le progrès scientifique a mis à la portée des toute une série d'ajustements de structure du milieu
hommes une abondance inconnue auparavant, il économique et social où| vit l'homme, doit profiter
est essentiel que les courants du commerce mondial à l'ensemble, de la population. Les pays en voie de
contribuent à l'élimination des grandes disparités développement tentent déjà résolument d'assurer
économiques entre nations. La communauté inter- chez eux, par leurs propres efforts, une croissance
nationale doit unir ses efforts pour que dans tous économique auto-entretenue qui, elle-même, favorise
les pays — quels qu'en soient la dimension, la le progrès social. Ces efforts doivent être poursuivis
richesse et le régime économique ou social — les et élargis. Le progrès économique et le progrès
avantages que l'on retire du commerce international social devraient aller de pair. Si les privilèges, la
servent le développement économique et le progrès richesse et la pauvreté extrêmes, ainsi que l'injustice
social. sociale persistent, l'objectif de développement ne
peut être atteint. Si l'aspect social et culturel du
2. Reconnaissant que la paix et la prospérité développement est méconnu, le progrès économique
universelles sont étroitement liées et que la crois- à lui seul ne peut assurer des bienfaits durables.
sance économique des pays en voie de développe- 5. Les pays en voie de développement recon-
ment contribuera également à celle des pays déve- naissent que l'élévation du niveau de vie de leur
loppés, sd rendant compte du danger que constitue population leur incombe au premier chef, mais leurs
l'écart grandissant entre les niveaux de vie des efforts en ce sens seront gravement compromis s'ils
peuples et convaincus que la coopération interna- ne sont pas complétés et renforcés par une action
tionale peut aider les pays en voie de développe- internationale constructive fondée sur le respect de
ment à atteindre un niveau de vie plus élevé, les la souveraineté nationale. Il est essentiel que, grâce
Etats signataires du présent Acte final sont résolus, à cette action, la politique internationale en matière
dans un sentiment de solidarité humaine, « à recou- de commerce et de développement aboutisse à une
rir aux institutions internationales pour favoriser nouvelle division internationale du travail qui soit
le progrès économique et social de tous les peu- plus rationnelle et plus équitable et qui s'accom-
ples » 1 . pagne des ajustements nécessaires dans la produc-
tion et le commerce mondiaux. L'augmentation de
1 Préambule de la Charte des Nations Unies la productivité et l'accroissement du pouvoir d'achat
3
4 ACTE FINAL
qui en résulteront dans les pays en voie de déve- résulté n'a pu être comblé par les réserves d'or
loppement contribueront à la croissance économique et de devises, qui se sont révélées insuffisantes, et
des pays industrialisés eux-mêmes et deviendront il a fallu y remédier dans une large mesure par
ainsi un instrument de la prospérité mondiale. des importations de capitaux. Une telle solution,
6. Les questions soumises à la Conférence ont toutefois, ne saurait en elle-même être complète
eu dès le début un caractère ardu et pressant. Les ou durable ; le service de la dette extérieure et les
degrés de développement sont évidemment différents, sorties de capitaux imputables à d'autres « transac-
mais le revenu total des pays en voie de dévelop- tions invisibles » peuvent constituer en soi une
pement, qui représentent les deux tiers de la popu- très lourde charge pour ces pays. En outre, les
lation du globe, ne dépasse guère le dixième de termes de l'échange ont évolué au préjudice des
celui des pays industrialisés. En outre, l'énorme pays en voie de développement. Au cours des der-
accroissement démographique des pays en voie de nières années, ceux-ci ont dû, pour la plupart, faire
développement multiplie les difficultés auxquelles face à la baisse des prix de leurs exportations de
ces pays se heurtent pour assurer à leur population produits primaires alors que les prix auxquels ils
le strict minimum indispensable à une vie décente. importaient des articles manufacturés, et notam-
Il faut donc s'efforcer de créer en commun de ment des biens d'équipement, étaient en hausse.
nouveaux échanges et une abondance nouvelle, afin Cette détérioration des termes de l'échange, jointe
de partager les bienfaits d'une prospérité commune au fait que certains pays en voie de développement
et, partant, d'éviter le gaspillage et les autres consé- sont fortement tributaires de leurs exportations de
quences fâcheuses des entraves au développement. produits primaires, a réduit leur capacité d'impor-
La communauté internationale doit participer à une tation. Si ces facteurs et ces tendances défavorables
politique constructive et universelle de coopération ne sont pas modifiés dans un proche avenir, les
en matière de commerce et de développement qui efforts qu'ils déploient pour développer, diversifier
favorisera le progrès économique dans le monde et industrialiser leur économie seront gravement
entier. compromis.
7. Que la période 1960-1970 ait été proclamée 9. Profondément conscients de l'urgence des
Décennie des Nations Unies pour le développement, problèmes dont la Conférence s'est occupée, les
cela montre que partout dans le monde on se pré- Etats participant à cette Conférence, prenant acte
occupe vivement de la nécessité urgente de relever le des recommandations de celle-ci, sont déterminés à
niveau de vie des pays en voie de développement ; tout mettre en œuvre pour établir les fondements
c'est aussi la preuve que les Membres des Nations d'un ordre économique mondial meilleur.
Unies sont résolus à unir leurs efforts pour mener
cette tâche à bien. Un peu partout aussi on a Section II
considéré comme insuffisant l'objectif fixé pour la
Décennie, qui est d'aboutir à un taux minimal de ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE
croissance du revenu national global de 5 p. 100
par an d'ici 1970. Même pour atteindre ce taux 10. Au cours de la troisième semaine du mois
minimal, il importe essentiellement que les pays en de décembre 1961, quand l'Assemblée générale des
voie de développement comme les pays développés Nations Unies a proclamé la période décennale en
engagent une action et prennent des mesures, notam- cours « Décennie des Nations Unies pour le déve-
ment pour relever le niveau et accélérer le rythme loppement », elle a également demandé au Secré-
d'accroissement des recettes que les pays en voie de taire général de consulter les Membres de l'Orga-
développement tirent du commerce extérieur, afin nisation sur l'opportunité de convoquer une confé-
de les aider à en corriger le déséquilibre persistant. rence internationale relative aux problèmes du com-
8. La Conférence des Nations Unies sur le merce. Les deux résolutions 1707 (XVI) et 1710
commerce et le développement a été réunie pour (XVI) s'inspiraient de la conviction croissante qu'un
trouver, grâce à la coopération internationale et nouveau programme hardi de collaboration éco-
dans l'intérêt de tous les peuples, des solutions nomique internationale permettrait d'atteindre plus
appropriées aux problèmes du commerce mondial sûrement les objectifs économiques de la Charte,
et particulièrement aux problèmes urgents du et c'est de cette conviction qu'est née la Conférence
commerce et de l'expansion des pays en voie de des Nations Unies sur le commerce et le dévelop-
développement. A un moment où leurs besoins pement.
d'importation de biens nécessaires au développement 11. La Conférence du Caire sur les problèmes
et de connaissances techniques augmentaient, les du développement économique, qui s'est tenue en
pays en voie de développement se sont trouvés aux juillet 1962, a publié une déclaration que l'Assem-
prises avec des difficultés résultant de l'insuffisance blée générale des Nations Unies a accueillie ulté-
de leurs recettes d'exportation et de leur capacité rieurement avec satisfaction dans sa résolution
d'importer des biens et des services. L'accroissement 1820 (XVII) et qui recommandait vivement la
des besoins d'importation n'a pas été accompagné convocation à bref délai d'une conférence inter-
en effet d'une expansion correspondante des recettes nationale sur le commerce et le développement.
d'exportation. Le déficit commercial qui en est L'idée d'organiser cette conférence ayant fait son
PREMIÈRE PARTIE — PRÉAMBULE 5
chemin, l'Assemblée générale des Nations Unies a tion pratique de la Conférence se poursuivait, l'As-
approuvé le 8 décembre 1962 [résolution 1785 semblée générale et le Conseil économique et social
(XVII)], la décision prise en août 1962 par le étaient le siège de débats où s'exprimaient les grands
Conseil économique et social [résolution 917 espoirs que la réunion de la Conférence suscitait
(XXXIV)] de convoquer la présente Conférence et parmi les peuples des Nations Unies en tant qu'étape
de créer un Comité préparatoire pour examiner décisive vers la coopération internationale en matière
son ordre du jour. Le Secrétaire général était prié de commerce et de développement.
d'inviter tous les Etats Membres de l'Organisation 13. Conscients des grands espoirs ainsi éveillés,
des Nations Unies, des institutions spécialisées ou les représentants des cent vingt Etats dont les noms
de l'Agence internationale de l'énergie atomique à figurent ci-après 5 se sont réunis à Genève du 23
prendre part à la Conférence. Les délibérations qui mars au 16 juin 1964 pour prendre part à la
ont eu lieu au Comité préparatoire, au cours de ses Conférence des Nations Unies sur le commerce et
trois sessions 2 , ont été fructueuses : le Comité a le développement :
établi un ordre du jour provisoire détaillé de la
Conférence ; il a préparé aussi un rapport dans Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie,
lequel il définissait les problèmes a étudier et sug- Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche,
gérait les directions dans lesquelles des solutions Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Bu-
pouvaient être recherchées. A la demande du rundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Ceylan, Chili,
Comité, les secrétariats de l'ONU et des organi- Chine, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo
sations qui lui sont reliées ont préparé un grand (Léopoldville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Cuba,
nombre d'études sur les questions à examiner. Le Dahomey, Danemark, El Salvador, Equateur, Espa-
Secrétaire général de la Conférence a demandé gne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Finlande,
l'avis des gouvernements et de quelques person- France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée,
nalités eminentes et a préparé son rapport intitulé Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indo-
Vers une nouvelle politique commerciale en vue du nésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël, Italie,
développement économique (voir volume II). Les Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos,
Etats Membres, séparément ou en groupes, ont Liban, Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg,
présenté à la Conférence des propositions et des Madagascar, Malaisie, Mali,í 'Maroc, Mauritanie,
suggestions utiles. Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua,
Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda,
12. Le 18 juillet 1963, le Conseil économique Pakistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Phi-
et social a décidé que la Conférence des Nations lippines, Pologne, Portugal, République arabe unie,
Unies sur le commerce et le développement se tien République centrafricaine, République de Corée,
drait à Genève du 23 mars au 15 juin 1964 et il ? République Dominicaine, République du Viet-Nam,
approuvé l'ordre du jour provisoire établi par le République fédérale d'Allemagne, République socia-
Comité préparatoire [résolution 963 (XXXVI) du liste soviétique de Biélorussie, République socialiste
Conseil économique et social]. Par une résolution soviétique d'Ukraine, Roumanie, Royaume-Uni de
du 11 novembre 1963 [résolution 1897 (XVIII)], Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Rwanda,
l'Assemblée générale a pris note des travaux du Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone,
Comité préparatoire et du Secrétaire général de la Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tanganyika 6 , Tchad,
Conférence, accueilli avec satisfaction la Décla- Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et
ration commune des pays en voie de développe Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques
ment 3 et invité les Etats à tenir dûment compte de socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
cette déclaration. Les commissions économiques Yougoslavie, Zanzibar 6.
régionales et d'autres organisations régionales ont
14. Le discours d'ouverture a été prononcé par
examiné les questions relatives au commerce et au
le Président de la Confédération suisse ; le Secré-
développement et ont adopté des résolutions et des
taire général de l'Organisation des Nations Unies
déclarations importantes 4 . Pendant que l'organisa-
a également pris la parole devant la Conférence et
de nombreux chefs d'Etat ont envoyé des messages
2 La première session du Comité préparatoire a eu lieu d'encouragement et des vœux de succès. Après avoir
au Siège de l'Organisation des Nations Unies du 22 jan- adopté son ordre du jour et élu un Président, vingt-
vier au 5 février 1963, la seconde à l'Office européen des
Nations Unies à Genève, du 21 mai au 29 juin 1963, et la
troisième au Siège de l'Organisation des Nations Unies du
3 au 15 février 1964. A sa troisième session, le Comité a mique pour l'Afrique et par la Commission économique et
décidé que des séances officieuses privées précéderaient l'ou- sociale de l'Organisation de l'Unité africaine à Niamey, la
verture de la Conférence. Ces séances préliminaires ont eu résolution de la Commission économique; pour l'Europe et les
lieu à Genève du 18 au 23 mars 1964. résolutions de Téhéran adoptées par la Commission écono-
3 La Déclaration commune des pays en voie de développe- mique pour l'Asie et l'Extrême-Orient (pour tous ces textes,
ment a été adoptée en même temps que la résolution de voir les volumes VI et VII).
l'Assemblée générale, dont elle constitue une annexe. 5 La Somalie et le Samoa-Occidental étaient invités mais
4 Voir les rapports concernant la réunion, de Brasilia convo- n'ont pas envoyé de représentants à la Conférence.
quée par la Commission économique pour l'Amérique latine 6 Le 27 mai 1964, à la suite de la création de la République-
et la Charte d'Alta Gracia approuvée par le Comité spécial Unie du Tanganyika et de Zanzibar, la délégation du Tanganyika
de coordination latino-américain de l'Organisation des Etats et la délégation de Zanzibar ont été réunies en une seule délé-
américains, les résolutions adoptées par la Commission écono- gation.
6 ACTE FINAL
sept Vice-Présidents et un Rapporteur, la Confé- pement n'ont pas été capables d'accroître leurs
rence a entendu les discours de son Président et de exportations à un rythme plus rapide.
son Secrétaire général, ainsi que les déclarations 18. Les difficultés que les pays en voie de
générales qui ont été faites pendant douze jours développement et les pays à économie planifiée se
par les chefs de délégation — ministres pour la vente de leurs produits à des prix rémunérateurs
plupart — et par les représentants d'un certain sur les marchés de la plupart des pays hautement
nombre d'organisations économiques intergouverne- industrialisés ont limité leurs possibilités d'achat de
mentales. Cinq commissions plénières ont été consti- biens d'équipement et d'outillage aux pays déve-
tuées pour l'étude détaillée des divers points de loppés ; cette situation a contribué à ,son tour à
l'ordre du jour. Le Bureau de la Conférence com- rendre le taux d'expansion du commerce mondial
prenait le Président, les Vice-Présidents, le Rappor- plus faible qu'il n'aurait été si les pays en voie
teur et les présidents des cinq commissions. En de développement avaient pu augmenter leurs expor-
outre, la Conférence a désigné un Comité de rédac- tations à un rythme plus rapide. En outre, des
tion chargé de préparer l'Acte final. mesures à effet discriminatoire ou protectionniste
15. En vue de parvenir à un accord sur les appliquées par certains pays développés ont freiné
problèmes qui étaient soumis à la Conférence, de l'expansion du commerce des pays en voie de déve-
nombreuses réunions officieuses ont été tenues, et loppement et du commerce mondial en général.
d'importantes consultations se sont déroulées entre
groupes de délégations. Un trait marquant de la 19. Les difficultés des pays en voie de déve-
Conférence est que les délégations des Etats signa- loppement ont été aggravées par la détérioration des
taires de la Déclaration commune des pays en voie termes de l'échange durant la période 1950-1962.
de développement ont coordonné leur action en vue Le ralentissement de l'augmentation du volume des
d'améliorer la coopération entre toutes les délé- exportations des pays en voie de développement et
gations. l'évolution défavorable des termes de l'échange sont
dus en grande partie à la composition par produits
Section III de leur commerce, qui consiste surtout en échanges
de produits primaires contre des articles manufac-
CONSTATATIONS turés dont les positions relatives sur les marchés
mondiaux ont subi de profondes modifications. Le
La Conférence a été guidée par les constatations commerce mondial d'articles manufacturés a aug-
suivantes : menté à un taux annuel qui représente plus du
16. Le commerce mondial s'est développé de double de celui des produits primaires. Les éléments
façon appréciable au cours des dernières années : la qui ont contribué à la stagnation des exportations
valeur des exportations mondiales a plus que doublé de produits primaires sont, entre autres, le fait que
depuis 1950. La croissance de l'économie dans son la demande de denrées alimentaires n'a guère suivi
ensemble, aidée par des mesures nationales et inter- l'augmentation des revenus des consommateurs dans
nationales, par les énormes progrès de la science les pays évolués où les revenus et la consommation
et de la technique et par les transformations d'ordre de produits alimentaires sont déjà élevés, l'utilisation
social et économique qui se sont produites dans le généralisée de produits synthétiques et de produits
monde, a fourni la principale impulsion à cette de remplacement, et l'augmentation croissante de la
expansion du commerce mondial. production de produits primaires dans les pays
avancés — augmentation due à la fois aux poli-
17. Tous les pays n'ont pas bénéficié dans la tiques nationales, renforcées dans de nombreux cas
même proportion de cette expansion du commerce par des mesures protectionnistes, et à un accrois-
international. Si les exportations des pays en voie sement général de la productivité résultant des
de développement sont passées de 19.2 à 28.9 progrès technologiques. Ces tendances à long terme
milliards de dollars entre 1950 et 1962, ce qui ont été aggravées par des fluctuations à court terme
représente une augmentation de 50 p. 100, elles des recettes d'exportation, causées par des réces-
ont néanmoins progressé à un rythme bien plus lent sions économiques et par d'autres facteurs.
que celles des pays développés. Aussi la part des
pays en voie de développement dans les exportations 20. Les termes de l'échange des pays en voie
mondiales est-elle tombée progressivement de près de développement ont évolué défavorablement, et
d'un tiers en 1950 à un peu plus d'un cinquième le quantum de leurs exportations n'a augmenté que
seulement en 1962. Dans le même temps, les pays très lentement au moment même où leurs besoins
développés à économie de marché voyaient leur d'importations destinées à accélérer le rythme de
part passer des trois cinquièmes aux deux tiers leur croissance économique augmentaient considé-
et les pays à économie planifiée de 8 p. 100 à rablement. Il existe un lien étroit entre le taux de
13 p. 100. L'une des raisons qui expliquent que croissance économique et l'offre de biens d'équi-
le taux d'expansion des exportations mondiales soit pement disponible. Si l'on veut atteindre l'objectif
tombé de 8.4 p. 100 par an au début des années de la Décennie pour le développement, il faut que
1950 à un peu moins de 5 p. 100 au début des les pays en voie de développement aient à leur
années 1960 est que les pays en voie de dévelop- disposition une quantité accrue de biens d'équi-
PREMIÈRE PARTIE — PRÉAMBULE 7
pement. Comme sur ce plan leur capacité interne pays développés à économie de marché. Entre 1950
de production est limitée, ils doivent en importer et 1962, le total des exportations des pays déve-
une grande quantité. Ces importations doivent être loppés à économie de marché vers les pays en voie
financées au moyen des recettes d'exportation et des de développement a augmenté de 98 p. 100, passant
apports de capitaux étrangers. Il est donc évident de 10 milliards 650 millions à 21 milliards 60 mil-
que les pays en voie de développement devront lions de dollars, tandis que les exportations de ces
rechercher les ressources nécessaires pour élever le derniers à destination des pays développés à éco-
taux de croissance en s'efïorçant d'obtenir des nomie de marché se sont accrues de 56 p. 100,
recettes d'exportation supplémentaires et d'augmen- passant de 13 milliards 220 millions à 20 milliards
ter les entrées nettes de capitaux, étrangers à long 660 millions de dollars.
terme, publics et privés. 24. Le fait que les exportations des pays en
21. La balance commerciale des pays en voie voie de développement vers les pays développés à
de développement, qui était excédentaire en 1950, économie de marché ne se sont pas accrues plus
accusait en 1962 un déficit de 2.3 milliards de rapidement peut être attribué à un certain nombre
dollars, tandis que les paiements nets de ces pays de facteurs. On a déjà évoqué dans les paragraphes
pour les revenus d'investissement et autres invisibles précédents certains facteurs généraux qui ont pu
se montaient, vers 1960, à environ 3.3 milliards de contribuer à cette situation. Les politiques suivies
dollars. Ce déficit a été couvert par l'aide fournie prennent diverses formes : programmes de soutien
et par d'autres entrées de capitaux. Toutefois, des prix, imposition de droits de douane, taxes
l'écart entre les besoins d'importations des pays en internes et droits à caractère fiscal sur la consom-
voie de développement et leurs recettes d'exportation mation de produits tropicaux, subventions à l'expor-
est allé en s'élargissant. Cet écart pourrait être de tation de produits intéressant les pays en voie de
l'ordre de 20 milliards de dollars par an, en 1970, développement et application aux produits trans-
si l'on prend pour base le taux de croissance formés de droits de douane plus élevés que ceux
annuel de 5 p. 100 fixé comme objectif pour la qui frappent ces produits lorsqu'ils sont exportés à
Décennie des Nations Unies pour le développement l'état naturel. Pour ces diverses raisons la demande
et en admettant qu'il n'y ait pas de changements par de produits des pays en voie de développement ne
rapport aux tendances des années cinquante, sur s'est accrue que très lentement, et pour certains
lesquelles ont été fondées les estimations ci-dessus produits de base même sont apparus des excédents
du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies. qui ont fait baisser les cours mondiaux de ces
produits. Il est nécessaire d'éliminer ces obstacles en
22. Ces dernières années, les pays en voie de agissant sur le plan national et international pour
développement ont eu de plus en plus recours à la améliorer l'accès aux marchés et élargir les
planification économique et sociale en tant que débouchés des exportations de produits primaires,
moyen le plus efficace d'accélérer leur croissance. semi-finis et manufacturés des pays en voie de
Les plans, les politiques et les institutions de ces développement, afin d'accroître les recettes d'expor-
pays sont conçus pour transformer leur structure tation de ces pays.
économique et sociale et augmenter au maximum
l'épargne, l'investissement et la production, en appli- 25. Parce qu'ils sont relativement récents, les
quant un ordre de priorité prédéterminé en vue échanges commerciaux entre les pays en voie de
d'atteindre le taux de croissance fixé comme objectif. développement et les pays à économie planifiée se
Aussi réalistes que soient les plans élaborés par les sont, jusqu'ici, limités à un assez petit nombre de
pays en voie de développement, la réalisation de pays et ne constituent qu'une faible part du com-
ces plans est entravée par l'instabilité des marchés merce extérieur global de l'ensemble des pays en
internationaux de produits primaires et par diffé- voie de développement. En 1962, les exportations
rentes conditions qui restreignent l'accès des produits des pays en voie de développement à destination
primaires, des articles semi-finis et des articles manu- des pays à économie planifiée ont atteint 1 milliard
facturés aux marchés des pays industrialisés. L'exé- 630 millions de dollars, soit 5.6 p. 100 du montant
cution des plans de développement a été rendue total des exportations des pays en voie de dévelop-
plus difficile encore du fait que ces pays restaient pement, tandis que leurs importations en provenance
tributaires de l'exportation d'un produit unique ou des pays à économie planifiée s'établissaient à 2 mil-
de quelques produits seulement dont les prix sont liards 150 millions de dollars, soit 7.3 p. 100 du
allés en fléchissant. La réalisation des plans d'expan- montant total de leurs importations. Toutefois, ces
sion économique et sociale des pays en voie de échanges ont tendance à augmenter rapidement
développement exige donc une modification appro- depuis quelques années. C'est ainsi que la valeur
priée de la structure actuelle du commerce inter- des exportations des pays à économie planifiée à
national, afin que ces pays aient la possibilité de destination des pays en voie de développement est
s'assurer des sources suffisantes et stables de devises. passée de 405 millions de dollars en 1950 à 2 mil-
liards 150 millions de dollars en 1962, ce qui
23. La plus grande partie — plus des deux représente un accroissement de 430 p. 100, tandis
tiers — du commerce d'importation et d'exportation qu'au cours de la même période les exportations des
des pays en voie de développement se fait avec les pays en voie de développement vers les pays à
8 ACTE FINAL
économie planifiée passaient de 610 millions à 1 années, des efforts sans cesse accrus ont été faits
milliard 630 millions de dollars, soit une augmen- pour résoudre ces problèmes et développer les
tation de 167 p. 100. échanges commerciaux au bénéfice de tous les inté-
26. Cette expansion des échanges a été réalisée ressés, de manière à porter ces échanges à un
principalement dans le cadre d'accords commerciaux niveau qui corresponde aux possibilités.
bilatéraux à moyen et à long terme, qui fixent la 29. La poursuite de ces efforts dans le cadre
quantité ou la valeur des marchandises à échanger, de toutes les instances disponibles, y compris celles
ou les deux à la fois. Malgré la rapidité de l'accrois- que la Conférence recommande de créer, devrait se
sement des échanges commerciaux entre ces deux traduire par un accroissement progressif des échanges
groupes de pays, il existe encore une marge consi- entre pays à systèmes économiques et sociaux dif-
dérable d'expansion possible, à condition que les férents. Jl est reconnu qu'une telle évolution serait
pays intéressés éliminent les obstacles qui empêchent de l'intérêt du commerce mondial dans son ensemble.
une croissance plus rapide et adoptent d'autres 30. Alors que les échanges entre les pays déve-
mesures positives à cet effet. Les principaux obstacles loppés augmentent et que la part de ces échanges
proviennent du fait qu'il n'a pas encore été établi dans le commerce mondial s'accroît, le niveau des
de relations commerciales entre bon nombre de échanges entre les pays en voie de développement
pays en voie de développement et de pays à écono- est très faible et l'importance relative de ces échanges
mie planifiée ; ces obstacles tiennent parfois aussi dans le commerce mondial diminue. L'expansion du
à ce que, à cause du système d'échanges bilatéraux, commerce inter-régional et intra-régional est impor-
tel pays en voie de développement est obligé tante pour les pays en voie de développement, étant
d'équilibrer ses échanges avec tel pays à économie donné qu'elle leur offre de plus grands débouchés
planifiée ; enfin, les organisations commerciales publi- pour leurs produits et leur permet de diversifier
ques et privées de certains pays en voie de dévelop- davantage leurs échanges tout en économisant leurs
pement sont parfois mal renseignées sur les produits maigres ressources en devises. Par conséquent, l'éta-
et sur les politiques et pratiques commerciales des blissement de liens commerciaux plus étroits et plus
pays à économie planifiée. nombreux entre les pays en voie de développement
27. Il serait possible de résoudre ces problèmes est nécessaire.
et d'assurer une expansion plus rapide des échanges
commerciaux entre les pays des deux groupes en Section IV
recourant aux moyens suivants : établissement de
relations commerciales normales entre les pays à RAISONS ET CONSIDÉRATIONS
économie planifiée et un plus grand nombre de pays
en voie de développement ; octroi par les pays à En élaborant ses recommandations, la Conférence
économie planifiée, dans le cadre de leur système s'est inspirée des raisons et considérations essen-
de commerce extérieur, d'avantages spéciaux aux tielles suivantes :
pays en voie de développement, en vue de pro- 31. Le développement d'échanges équitables et
mouvoir de tels échanges ; adoption par les pays à mutuellement avantageux peut favoriser le relève-
économie planifiée, dans le cadre de leurs plans à ment des niveaux de vie, le plein emploi et le
long terme, de mesures propres à assurer la diver- progrès économique rapide dans tous les pays du
sification et la progression correspondante de leurs monde.
importations de produits primaires, d'articles semi-
finis et d'articles manufacturés en provenance des 32. Les problèmes fondamentaux des pays en
pays en voie de développement ; emploi accru, par voie de développement sont bien définis, et ce qu'il
les pays à économie planifiée, en plus des arran- faut maintenant, c'est une volonté universelle d'agir
gements bilatéraux, de méthodes multilatérales de et d'adopter des mesures pratiques visant à accroître
commerce et de paiement lorsque celles-ci sont les exportations et les recettes d'exportation des
considérées comme mutuellement avantageuses pour pays en voie de développement, ainsi qu'à accélérer
tous les coéchangistes. Les pays en voie de dévelop- le développement économique de ces pays.
pement devraient, de leur côté, accorder aux pays à 33. Les difficultés auxquelles les pays en voie
économie planifiée des conditions commerciales qui de développement et d'autres pays qui dépendent
ne soient pas moins favorables que celles qui sont dans une large mesure de l'exportation d'un petit
normalement accordées aux pays développés à éco- nombre de produits primaires se heurtent en matière
nomie de marché. de commerce extérieur tiennent au faible taux de
28. Les échanges commerciaux entre les pays à croissance de la demande de leurs produits pri-
économie planifiée et les pays développés à économie maires, qui représentent 90 p. 100 de leurs expor-
de marché ont connu ces derniers temps une tations, à la part grandissante des pays développés
expansion rapide. Cependant, toutes les possibilités dans le commerce mondial des produits primaires,
d'échanges commerciaux n'ont pas été pleinement et à la détérioration des termes de l'échange des pays
mises à profit par suite d'obstacles d'ordre adminis- en voie de développement qui est intervenue entre
tratif ou d'obstacles imputables à la politique éco- 1950 et 1962.
nomique et commerciale. Au cours des dernières 34. Au cours de la période de réadaptation de
PREMIÈRE PARTIE — PRÉAMBULE 9
la structure de leur économie, les pays en voie de 42. Les pays en voie de développement qui
développement demeureront fortement tributaires de désirent écouler leurs articles manufacturés et semi-
leurs exportations de produits de base pour couvrir finis dans les pays développés se heurtent à des
leurs besoins croissants d'importations dus au pro- obstacles et à des difficultés. Pour qu'ils puissent
cessus d'industrialisation et de diversification. plus facilement exporter des articles manufacturés,
35. Etant donné l'importance primordiale du il faut que leurs produits aient une plus grande
commerce des produits de base pour l'expansion liberté d'accès aux marchés des pays industrialisés,
économique des pays en voie de développement notamment, et aussi à ceux des autres pays en voie
notamment et les difficultés spéciales auxquelles se de développement.
heurte le commerce des produits primaires, il 43. Il conviendrait de faciliter cet accès aux
importe de prendre d'urgence des mesures sur un marchés, non seulement pour les exportations exis-
vaste front, dans un esprit dynamique et systéma- tantes et traditionnelles d'articles manufacturés et
tique, pour aborder de façon concertée les pro- d'articles semi-finis, mais aussi pour une plus large
blèmes internationaux relatifs aux produits de base. gamme de produits, afin d'améliorer les possibilités
36. Il est par conséquent indispensable que tous d'établissement, dans les pays en voie de dévelop-
les pays industrialisés s'efforcent délibérément de pement, d'industries plus variées et avancées du
remédier aux tendances défavorables en question. point de vue technique, produisant des articles d'une
37. Cette action systématique devrait compren- plus grande complexité.
dre notamment la conclusion d'ententes internatio- 44. Pour que les pays développés importent des
nales relatives aux produits de base, qui sont l'un quantités substantielles d'articles manufacturés et
des moyens propres à encourager une croissance semi-finis, il sera peut-être nécessaire d'apporter
dynamique et régulière des recettes réelles d'expor- quelques aménagements à la structure de leurs
tation des pays en voie de développement, afin de industries.
leur fournir des ressources croissantes pour leur 45. L'abaissement des barrières commerciales
développement économique et social, et à assurer améliorerait la capacité des pays en voie de déve-
la stabilisation générale des marchés de produits loppement de concurrencer les producteurs nationaux
primaires. Il est également nécessaire d'accélérer sur le marché de chacun des pays développés, mais
l'élimination des obstacles existants et d'empêcher la non pas leur capacité de concurrencer, sur ces
création de nouveaux obstacles au commerce des marchés, les exportations d'autres pays développés.
produits primaires. Il serait nécessaire, pour assurer l'expansion sou-
38. La compensation financière représente un haitée, de prendre des mesures spéciales en faveur
moyen approprié de résoudre les sérieux problèmes des exportations des pays en voie de développement.
résiduels découlant des fluctuations à court terme 46. Outre cette expansion des exportations d'ar-
des prix des produits primaires et des recettes pro- ticles manufacturés vers les pays développés, celle
venant de l'exportation de ces produits. Des solu- des échanges d'articles manufacturés entre les pays
tions d'ordre financier devraient être recherchées en voie de développement eux-mêmes contribuerait
pour les problèmes résiduels à long terme. à la solution du problème résultant d'une part des
39. Les pays en voie de développement ne besoins économiques et techniques d'une industrie
devraient pas compter uniquement sur l'expansion moderne, et d'autre part de l'étroitesse du marché
de leurs exportations traditionnelles de produits pri- intérieur de chacun de ces pays. En raison de la
maires et de matières premières. Il est essentiel de multiplicité des formes que la coopération écono-
promouvoir, dans les pays en voie de développement, mique peut revêtir dans divers cas et des problèmes
la création d'industries offrant des perspectives d'ex- qu'elle peut causer, une certaine souplesse paraît
portation. La diversification et l'expansion des expor- nécessaire.
tations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis 47. La Conférence a examiné les objectifs géné-
comptent parmi les principaux moyens d'aider les raux sur lesquels la communauté internationale
pays en voie de développement à réaliser à la longue pourrait se fonder pour résoudre les problèmes du
l'équilibre de leurs transactions extérieures. développement grâce au commerce et à la coopé-
40. La création et l'expansion, dans les pays en ration internationale. Elle a établi un certain nombre
voie de développement, d'industries ayant des possi- de principes et de critères visant à fournir des direc-
bilités d'exportation, nécessitent toute une série de tives constructives à suivre dans les différents domai-
mesures et d'actions concertées de la part des pays nes de la coopération internationale financière et
en voie de développement —• dans le cadre d'une technique. Les grandes questions relevées sont les
planification générale — ainsi que de la part des suivantes :
pays développés et des organisations internationales a) Nécessité d'aboutir à des taux de croissance
compétentes. plus élevés pour les pays en voie de développement ;
41. Le rôle du secteur public dans l'expansion mesures à prendre par les pays développés et par
économique des pays en voie de développement est les pays en voie de développement, et notamment
reconnu ainsi que celui des capitaux privés, natio- mesures propres à accroître les disponibilités en
naux et étrangers. devises.
10 ACTE FINAL
b) Principes devant régir la coopération financière 51. Enfin, dans d'autres domaines, on admet
et technique internationale ; conditions de l'aide et également que les mesures précises qui ont été pro-
liens à établir entre le commerce et l'aide {trade and posées devraient être examinées plus à fond ou
aid) pour assurer la continuité de plans et pro- étudiées par les organisations internationales compé-
grammes rationnels de développement. tentes.
c) Problèmes de la dette extérieure. 52. En abordant la question des dispositions
d) Nécessité et moyens d'intensifier le courant de institutionnelles, la Conférence a tenu compte du
ressources financières vers les pays en voie de déve- fait que des efforts soutenus sont nécessaires pour
loppement. relever les niveaux de vie de tous les pays et accé-
e) Financement compensatoire ; mesures finan- lérer la croissance économique des pays en voie de
cières supplémentaires. développement, et que le commerce international
est un instrument important de développement éco-
/) Divers aspects du problème des transports nomique. La Conférence a offert une occasion unique
maritimes et de toutes les autres transactions invi- de procéder à un examen complet des problèmes du
sibles. commerce et de ses rapports avec le développement
g) Nécessité de revoir périodiquement ces pro- économique, en particulier des problèmes qui tou-
blèmes. chent de près les pays en voie de développement.
48. Nombreux sont ceux qui reconnaissent l'im- Elle a reconnu que des dispositions institutionnelles
portance et la gravité du problème que pose le appropriées et efficaces sont indispensables si l'on
financement du développement, sous tous ses aspects veut que le commerce international contribue pleine-
multiples et complexes, et ce fait devrait constituer ment à accélérer l'expansion des pays en voie de
le point de départ d'études et d'actions suivies dans développement grâce à l'élaboration et à la mise en
ce domaine. œuvre des politiques nécessaires.
49. On reconnaît aussi qu'il faut que toutes les 53. A cette fin, la Conférence a examiné le
parties intéressées déploient des efforts plus intenses fonctionnement des institutions internationales exis-
et plus méthodiques et que les responsabilités soient tantes et a reconnu tant leur contribution que leurs
équitablement réparties entre les pays développés limites lorsqu'il s'agit de faire face à tous les pro-
et les pays en voie de développement pour susciter blèmes du commerce et aux problèmes connexes du
les efforts de coopération nécessaires sur les plans développement. Elle estime que les gouvernements
national, régional et international. participants doivent utiliser de la manière la plus
50. Plus précisément, il existe, sur certains points efficace possible les institutions et les ententes
d'importance capitale, un accord très général dont auxquelles ils sont parties ou peuvent devenir parties,
la portée est nécessairement limitée mais qui n'en et elle est convaincue, par ailleurs, qu'un nouvel
constitue pas moins un pas en avant. Parmi ces examen des dispositions institutionnelles présentes
points, il y a lieu de citer les suivants : mesures en et envisagées s'impose, compte tenu des travaux et
vue d'accélérer la croissance et d'accroître les dispo- activités des institutions qui existent déjà. La Confé-
nibilités en devises des pays en voie de dévelop- rence a en outre pris note du désir manifesté par un
pement ; directives dans le domaine de la coopéra- grand nombre de pays en voie de développement de
tion financière et technique internationale ; système voir créer une organisation génrale du commerce, et
de financement compensatoire et autres mesures elle a reconnu que de nouvelles dispositions insti-
financières ; directives concernant les problèmes de tutionnelles sont nécessaires afin de poursuivre
la dette extérieure ; certains aspects des transports l'œuvre amorcée par la présente Conférence et de
maritimes liés au commerce des pays en voie de donner suite à ses recommandations et à ses conclu-
développement. sions.
DEUXIÈME PARTIE - RÉCAPITULATION DES RECOMMANDATIONS
DE LA CONFÉRENCE7
11
12 ACTE FINAL
des articles manufacturés et ceux des produits pri- l'assistance financière, technique et économique
maires. internationale qui, en venant s'ajouter aux recettes
d'exportation des pays en voie de développement,
Huitième principe général permettra d'étayer et de renforcer les efforts qu'ils
Les échanges internationaux devraient se faire déploient pour accélérer leur croissance économique
dans l'intérêt réciproque des coechangistes, sur la grâce à une diversification, une industrialisation et
base du traitement de la nation la plus favorisée, une augmentation de productivité réalisées dans le
et ne devraient pas comporter de mesures préjudi- cadre de leurs politiques, plans et programmes natio-
ciables aux intérêts commerciaux des autres pays. naux de développement économique. Une telle assis-
Toutefois, les pays développés devraient accorder tance ne doit être subordonnée à aucune condition
des concessions à tous les pays en voie de dévelop- politique ou militaire. Cette assistance, quelles qu'en
pement, faire bénéficier ces pays de toutes les soient la forme et la source, y compris les prêts
concessions qu'ils s'accordent entre eux et, lorsqu'ils et les capitaux étrangers publics et privés, doit être
leur accordent ces concessions ou d'autres, ne pas accordée aux pays en voie de développement à des
exiger de ces pays la réciprocité. De nouvelles pré- conditions qui répondent pleinement aux besoins
férences, tarifaires et non tarifaires, devraient être de ces pays en matière de commerce et de déve-
accordées à l'ensemble des pays en voie de déve- loppement. Les politiques financières et monétaires
loppement, sans l'être pour autant aux pays dévelop- internationales doivent être conçues de manière à
pés. Les pays en voie de développement ne seront tenir entièrement compte des besoins des pays en
pas tenus d'étendre aux pays développés le trai- voie de développement en matière de commerce et
tement préférentiel qu'ils s'accordent entre eux. Les de développement.
préférences spéciales dont certains pays en voie de
développement bénéficient actuellement dans leurs Douzième principe général
échanges avec certains pays développés devraient Tous les pays reconnaissent qu'une proportion
être considérées comme transitoires et sujettes à notable des ressources qui seraient dégagées au cours
réduction progressive. Ces préférences devraient être d'étapes successives, à la suite de la conclusion d'un
supprimées au fur et à mesure qu'entreront en accord sur un désarmement général et complet sous
vigueur des mesures internationales efficaces garan- contrôle international efficace, devrait être employée
tissant des avantages au moins équivalents aux pays à favoriser le développement économique des pays
intéressés. en voie de développement.
Neuvième principe général Treizième principe général
Les pays développés qui participent à des grou- La Conférence a décidé que les principes concer-
pements économiques régionaux doivent faire tout nant le commerce en transit des pays sans littoral
leur possible pour éviter que leur intégration écono- constitueraient une partie distincte des principes
mique ne nuise ou ne porte préjudice à l'essor de adoptés par la Conférence. Ils sont donc reproduits
leurs importations en provenance de pays tiers, et ci-après dans l'Annexe A.I.2.
notamment en provenance des pays en voie de
développement, individuellement ou collectivement. Quatorzième principe général
Dixième principe général La décolonisation complète, opérée conformément
à la Déclaration des Nations Unies sur l'octroi de
Il y a lieu d'encourager, au sein des pays en voie l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux,
de développement, les groupements économiques et la liquidation des séquelles du colonialisme sous
régionaux, l'intégration ou d'autres formes de coopé- toutes ses formes sont une condition nécessaire du
ration économique, en tant que moyen d'accroître le développement économique et de l'exercice de droits
volume de leur commerce intra-régional et extra- souverains sur les ressources naturelles.
régional et de favoriser leur croissance économique
et la diversification de leur industrie et de leur agri- Quinzième principe général
culture, compte dûment tenu des aspects particuliers
du développement des différents pays intéressés et En adoptant des politiques et des mesures inter-
de leur système économique et social. Il faudra nationales en vue du développement économique des
veiller à ce qu'une coopération de cette nature pays en voie de développement, il faut tenir compte
apporte une contribution efficace au développement des caractéristiques particulières et des divers stades
économique de ces pays et ne gêne pas le dévelop- de développement de ces pays (en accordant une
pement économique des autres pays en voie de attention spéciale aux moins développés d'entre
développement qui ne font pas partie de ces grou- eux), en tant que moyen efficace d'assurer une
pements. croissance soutenue comportant des possibilités équi-
tables pour chaque pays en voie de développement.
Onzième principe général 55. La Conférence a recommandé un certain
Les institutions internationales et les pays déve- nombre de principes particuliers destinés à régir les
loppés doivent assurer un accroissement net de relations commerciales internationales et les poli-
DEUXIÈME PARTIE — RÉCAPITULATION DES RECOMMANDATIONS DE LA CONFÉRENCE 13
mandé que les dispositions esquissées ci-après soient l'agriculture. Elle a également recommandé d'enga-
considérées comme un moyen d'accroître les recettes ger une action particulière, de caractère national et
d'exportation des pays en voie de développement, international, lorsque des produits naturels exportés
par des mesures générales et par des mesures par- par les pays en voie de développement se heurtent
ticulières relatives à chacun des produits de base, à la concurrence de produits synthétiques et autres
et qu'à cet effet les gouvernements intéressés prennent produits de remplacement. Elle a aussi recommandé,
des mesures pratiques pour mettre en œuvre, le plus notamment, d'étudier et de préparer un programme
rapidement possible, celles des dispositions ci-après d'action en vue d'organiser le commerce des pro-
qui sont applicables, eu égard à certaines considé- duits de base (voir Annexes A.II.3, A.II.4, A.II.5,
rations (voir Annexe A.II.l), en tant que solution A.II.6, A.II.7 et A.II.8).
aux problèmes urgents des pays en voie de déve-
loppement. 61. La Conférence a constaté que les recettes
en devises de certains pays en voie de développe-
à) Conclusion d'ententes internationales sur les ment dépendent pour beaucoup des exportations
produits de base, qui, tout en tenant compte des de minéraux et de combustibles, et elle a recom-
intérêts des consommateurs dans les pays impor- mandé que les pays développés réduisent ou éliminent
tateurs, viseraient essentiellement à encourager un effectivement les entraves et les mesures de discri-
développement dynamique et soutenu des recettes mination appliquées au commerce ou à la consom-
réelles d'exportation des pays en voie de dévelop- mation de ces produits, en particulier les taxes
pement et à permettre d'établir des prévisions vala- intérieures, afin d'accroître le revenu réel que les-
bles quant au montant de ces recettes, de manière dites exportations procurent aux pays en voie de
à augmenter les ressources que ces pays pourront développement. Elle a également recommandé que
consacrer à leur développement économique et social, des mesures soient prises en vue de procurer aux
grâce à des prix rémunérateurs, équitables et stables pays en voie de développement qui produisent des
pour les produits primaires, compte dûment tenu minéraux et des combustibles un accroissement
du pouvoir d'achat en importations des produits appréciable des recettes qu'ils tirent des exporta-
exportés. Ces ententes devraient en outre permettre tions de ces ressources naturelles (voir Annexe A.
d'assurer aux produits primaires des débouchés II.9).
satisfaisants dans les pays développés, d'accroître
l'importation et la consommation de ces produits Section III
dans les pays développés, et de coordonner les poli-
tiques de production et de commercialisation des COMMERCE DES ARTICLES MANUFACTURÉS
produits primaires (voir Annexes A.II.l et A. II.2) ; ET DES ARTICLES SEMI-FINIS
b) Mise au point d'un programme de mesures 62. La Conférence reconnaît la nécessité pres-
et actions en vue d'éliminer les entraves (tarifs doua- sante de diversifier et d'accroître le commerce d'ex-
niers et autres obstacles) et les pratiques discrimi- portation d'articles manufacturés et d'articles semi-
natoires, d'élargir les débouchés pour les exportations finis des pays en voie de développement, en vue
de produits primaires, et d'accroître la consomma- d'accélérer leur développement économique et de
tion et l'importation de ces produits dans les pays relever leurs niveaux de vie. Elle considère qu'une
développés (voir Annexes A.II.l et A.II.2). action individuelle et collective de la part des pays
59. La Conférence a approuvé le principe de développés comme des pays en voie de développe-
la création d'une Commission des ententes et direc- ment est nécessaire pour permettre à ces derniers
tives relatives aux produits de base dans le cadre de participer de plus en plus à l'expansion du
de l'organe permanent qui serait créé à la suite commerce international des articles manufacturés et
de la Conférence des Nations Unies sur le com- des articles semi-finis, en fonction des besoins de
merce et le développement. La Conférence a leur développement.
également fixé le mandat général de la nouvelle 63. La Conférence a adopté une série de recom-
commission et demandé que l'organe permanent en mandations visant à favoriser le développement des
question l'examine promptement et de façon posi- industries ayant des possibilités d'exportation et à
tive (voir Annexe A.II.l). accroître leurs exportations d'articles manufacturés
60. La Conférence a d'autre part adopté des et d'articles semi-finis. Ces recommandations portent
recommandations concernant les mesures à prendre sur les questions suivantes :
pour accroître les débouchés ouverts aux exporta- a) le développement industriel (voir Annexe A.
tions de produits de base et augmenter la consom- III. 1), et notamment la création d'une institution
mation et l'importation de ces produits, tant dans spécialisée pour le développement industriel ;
les pays industrialisés que dans les pays en voie de b) la conclusion d'accords entre branches indus-
développement. Elle a exprimé sa conviction que trielles en vue d'une division partielle du travail
l'aide alimentaire devrait devenir partie intégrante (voir Annexe A.III.2) ;
et permanente de l'assistance internationale fournie c) la création et le développement d'industries
sous les auspices des Nations Unies et de l'Orga- ayant des possibilités d'exportation (voir Annexe
nisation des Nations Unies pour l'alimentation et A.III.3).
DEUXIÈME PARTIE — RÉCAPITULATION DES RECOMMANDATIONS DE LA CONFÉRENCE 15
64. La Conférence a recommandé que les gou- des échanges et du commerce invisible, la Confé-
vernements participants adoptent pour leur com- rence a réalisé un accord assez général, bien qu'elle
merce extérieur et leurs politiques et programmes n'ait pas toujours abouti à un accord complet.
d'assistance certains principes directeurs visant à
élargir, dans toute la mesure du possible, les débou- 70. La Conférence reconnaît les vives préoccu-
chés ouverts aux articles manufacturés et semi-finis pations exprimées au sujet de l'insuffisance de l'ob-
qui présentent de l'intérêt pour les pays en voie de jectif fixé à l'occasion de la Décennie des Nations
développement, de manière à permettre à ceux-ci Unies pour le développement, à savoir un taux de
d'accroître et de diversifier leurs exportations de croissance de 5 p. 100 par an. La Conférence
ces produits sur une base stable et durable. Ces reconnaît qu'il est nécessaire que les pays en voie
principes directeurs impliquent également, pour les de développement et les pays développés prennent
pays en voie de développement et les pays déve- les uns et les autres des mesures en vue de mobi-
loppés, l'adoption de mesures appropriées en vue liser les ressources nationales et internationales pour
d'encourager la collaboration entre les gouverne- accélérer la croissance des pays en voie de déve-
ments et certains groupes privés, de manière à loppement, si possible à un taux encore plus élevé
accroître dans les pays en voie de développement la que celui envisagé pour la Décennie du développe-
production d'articles destinés à l'exportation (voir ment, et qu'il faut examiner à cette fin la situation,
Annexes A.III.4 et A.III.6). la politique et les plans de chaque pays en voie de
développement avec le consentement du pays inté-
65. La Conférence a noté, d'une part, que tous ressé. A cet égard, la Conférence reconnaît égale-
les pays en voie de développement et une grande ment que la capacité d'importation des pays en voie
majorité des pays développés ont admis le principe de développement résultant du total combiné des
qu'il faut favoriser l'expansion industrielle des pays recettes d'exportation, des recettes invisibles et des
en voie de développement en leur accordant cer- apports de capitaux — compte tenu de l'évolution
taines préférences et, d'autre part, que quelques pays des prix — devrait augmenter suffisamment, que les
développés étaient opposés à ce principe. La Confé- mesures prises par les pays en voie de dévelop-
rence a recommandé que le Secrétaire général de pement eux-mêmes devraient être suffisantes pour
l'Organisation des Nations Unies crée un comité permettre d'atteindre ce taux de croissance plus élevé
de représentants de gouvernements, qui serait chargé et que tous les pays — qu'il s'agisse de pays déve-
d'examiner la question afin de mettre au point la loppés ou de pays en voie de développement •—
meilleure méthode possible d'application de ces pré- devraient prendre, individuellement et conjointement,
férences, sans réciprocité de la part des pays en voie les mesures qui peuvent être nécessaires à cette fin.
de développement, et d'étudier plus avant les diver- La Conférence a recommandé aussi que chaque pays
gences de principe en jeu (voir Annexe A.I1I.5). économiquement avancé s'efforce de fournir aux
66. La Conférence a adopté une recommanda- pays en voie de développement, en s'inspirant des
tion fondée sur le fait que les pays à économie principes énoncés à l'Annexe A.IV.l, des ressources
planifiée sont disposés à prendre des mesures appro- financières d'un montant net minimal aussi proche
priées en vue d'augmenter leurs importations que possible de 1 p. 100 de son revenu national,
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis en en tenant compte toutefois de la situation particu-
provenance des pays en voie de développement (voir lière de certains pays qui sont importateurs nets de
Annexe A.III.7). capitaux (voir Annexe A.IV.2). La Conférence a
67. La Conférence a adopté une recomman- également adopté une recommandation prévoyant
dation exposant certaines mesures pratiques des- notamment que le taux d'intérêt sur les prêts d'Etat
tinées à favoriser les échanges d'articles manufac- aux pays en voie de développement ne devrait nor-
turés et d'articles semi-finis entre les pays en voie malement pas dépasser 3 p. 100 (voir Annexe
de développement (voir Annexe A.III.8). A.IV.3).
68. La Conférence a également adopté une 71. La Conférence a adopté des recommanda-
recommandation par laquelle elle demande aux pays tions concernant les conditions de coopération finan-
développés de prendre certaines mesures en vue cière et technique fournie par les pays industrialisés
notamment d'accroître leurs importations et d'amé- dans le cadre de programmes bilatéraux et multi-
nager la structure de leurs industries (voir Annexe latéraux d'assistance aux pays en voie de dévelop-
A.III.6). pement (voir Annexes A.IV.l, A.IV.3 et A.IV.4).
Section IV 72. La Conférence a proposé certaines mesures
pour réduire le fardeau de plus en plus lourd de
FINANCEMENT DESTINÉ A PERMETTRE UNE EXPANSION
la dette accumulée et du service de la dette dans les
DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX ET AMÉLIORATION
pays en voie de développement, en vue de faciliter,
DU COMMERCE INVISIBLE DES PAYS EN VOIE
lorsqu'une telle initiative se justifie, et dans des
DE DÉVELOPPEMENT
conditions appropriées, le réaménagement ou la
consolidation de la dette, avec des délais de grâce
69. Sur les principales questions dont elle était et d'amortissement appropriés et des taux d'intérêt
saisie au sujet du financement du développement, raisonnables (voir Annexes A.IV.l et A.IV.5). Elle
16 ACTE FINAL
a également approuvé la possibilité de livraisons à dation sur la participation des ressortissants des pays
crédit d'équipement industriel remboursable en mar-¡ en voie de développement à l'élaboration de la poli-
chandises (voir Annexe A.IV.6). tique des institutions internationales financières et
73. La Conférence a adopté les recommanda- monétaires (voir Annexe A.IV.20).
tions ci-après en ce qui concerne les mesures à pren- 76. La Conférence a adopté un projet de texte
dre et les études à effectuer touchant l'accroisse- traduisant l'entente réalisée sur certaines questions
ment du volume ou l'amélioration des conditions de relative aux transports maritimes et a recommandé
l'aide financière aux pays en voie de développement : de créer les rouages intergouvernementaux appro-
a) Recommandations relatives à un Fonds d'équi- priés, notamment toute commission qui pourrait être
pement des Nations Unies (voir Annexe A.IV.7) et jugée nécessaire, en vue d'encourager l'entente et la
à la transformation progressive du Fonds spécial des coopération dans le domaine des transports mariti-
Nations Unies (voir Annexe A.IV.8) ; mes, d'élaborer des études et d'établir des rapports
b) Octroi d'une assistance en vue du développe- sur les aspects économiques des transports maritimes
ment sur une base régionale (voir Annexes A.IV.9 et (voir Annexes A.IV.21 et A.IV.22).
A.IV.10) ; 77. La Conférence a également examiné et
c) Intensification du courant de capitaux publics recommandé des mesures concernant l'assurance, le
et privés à destination des secteurs publics et privés tourisme, l'assistance technique et le transfert des
des pays en voie de développement (voir Annexes connaissances techniques, compte tenu de la néces-
A.IV.ll, A.IV.12 et A.IV.13) ; sité d'améliorer le commerce invisible des pays en
d) Etude sur l'utilisation et les modalités du cré- voie de développement (voir Annexes A.IV.23,
dit, du financement et de la commercialisation des A.IV.24, A.IV.25 et A.IV.26).
exportations, et de l'assurance-crédit (voir Annexes
A.IV.14, A.IV.15 et A.IV.16). Section V
74. La Conférence a reconnu en outre que les
mouvements défavorables des recettes d'exportation DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES
des pays en voie de développement peuvent entraver
le développement. Elle a donc recommandé, qu'à 78. La Conférence a recommandé à l'Assem-
propos des difficultés de paiement dues à des insuf- blée générale des Nations Unies d'adopter à sa dix-
fisances temporaires des recettes d'exportation, les neuvième session les dispositions suivantes :
membres du Fonds monétaire international étudient a) La présente Conférence des Nations Unies
certaines mesures visant à assouplir les modalités sur le commerce et le développement devrait être
du système de crédits compensatoires pratiqué par constituée en organe de l'Assemblée générale et se
le Fonds depuis février 1963 (voir Annexe A.IV.17). réunir à des intervalles de trois ans au plus. Les
Quant aux problèmes à plus long terme, la Confé- membres de la Conférence seraient les Etats Mem-
rence a recommandé (voir Annexe A.IV.18) : bres de l'Organisation des Nations Unies, des insti-
a) Que la Banque internationale pour la recons- tutions spécialisées ou de l'Agence internationale de
truction et le développement soit invitée à étudier la l'énergie atomique.
possibilité d'établir un mécanisme qui mettrait des b) Les principales fonctions de la Conférence
ressources financières supplémentaires à la disposi- seront les suivantes :
tion des pays en voie de développement dont les i) Favoriser l'expansion du commerce inter-
recettes d'exportation n'atteignent pas le montant qui national, principalement en vue d'accélérer le
pouvait être raisonnablement escompté. Au nombre développement économique et, en particulier, le
des faits économiques pertinents à prendre en consi- commerce entre pays ayant atteint des niveaux
dération figureraient les répercussions défavorables de développement différents, entre pays en voie
d'une hausse sensible des prix à l'importation. de développement et entre pays à systèmes éco-
b) Que le mécanisme permanent dont la création nomiques et sociaux différents, en tenant compte
est recommandée par la Conférence soit invité à des activités des organisations internationales exis-
étudier et à soumettre à un examen plus poussé les tantes.
propositions et concepts relatifs au financement com- ii) Formuler des principes et des politiques
pensatoire qui ont été formulés par les délégations concernant le commerce international et les pro-
des pays en voie de développement à la Conférence, blèmes connexes du développement économique.
en tenant compte de l'incidence du déficit des recet- iii) Soumettre des propositions pour l'appli-
tes d'exportation et de l'évolution défavorable des cation desdits principes et politiques, et prendre
termes de l'échange. toutes autres mesures relevant de sa compétence
75. La Conférence a également recommandé qui conviennent à cette fin, en tenant compte des
qu'une étude soit faite sur les incidences monétaires différences entre les systèmes économiques et les
internationales des problèmes du commerce et du niveaux de développement.
développement, compte tenu notamment des objec- vi) D'une manière générale, passer en revue
tifs et des décisions de la Conférence (voir Annexe et faciliter la coordination des activités d'autres
A.IV.19). Elle a approuvé en outre une recomman- institutions appartenant au système des Nations
DEUXIÈME PARTIE — RÉCAPITULATION DES RECOMMANDATIONS DE LA CONFÉRENCE 17
Unies dans les domaines du commerce interna- travaillant à plein temps pour assurer les services
tional et des problèmes connexes du développe- nécessaires au bon fonctionnement de la Conférence,
ment économique et collaborer à cet égard avec du Conseil et de ses organes subsidiaires.
l'Assemblée générale et le Conseil économique g) La Conférence devrait examiner, compte tenu
et social à l'exécution des tâches de coordination de l'expérience acquise, l'efficacité et l'évolution
qui leur incombent en vertu de la Charte. future des dispositions institutionnelles en vue de
v) Le cas échéant, prendre des mesures en recommander les modifications et les perfectionne-
collaboration avec les organes compétents de ments qui pourraient s'imposer. A cette fin, elle étu-
l'Organisation des Nations Unies en vue de la diera tous les sujets pertinents, y compris les ques-
négociation et de l'adoption d'instruments juridi- tions relatives à la création d'une organisation géné-
ques multilatéraux dans le domaine du commerce, rale composée de tous les Membres de l'Organisa-
en tenant dûment compte de l'activité des organes tion des Nations Unies ou des institutions qui lui
de négociation existants et en évitant tout dou- sont reliées pour traiter du commerce et de ses rap-
ble emploi. ports avec le développement (voir Annexe A.V.l).
vi) Servir de centre pour l'harmonisation des 79. La Conférence a aussi recommandé des
politiques des Etats et des groupements économi- mesures concernant les dispositions institutionnelles
ques régionaux en matière de commerce et de transitoires et a fait des recommandations au sujet
développement, conformément à l'Article premier du mandat des organes subsidiaires du Conseil du
de la Charte des Nations Unies. commerce et du développement (voir Annexes
vii) Traiter toutes autres questions relevant de A.V.2 et A.V.3).
sa compétence.
c) Un organe permanent de la Conférence, Section VI
dénommé « Conseil du commerce et du développe-
ment », serait établi et rattaché au mécanisme de PROBLÈMES SPÉCIAUX
l'Organisation des Nations Unies dans le domaine
économique. Il serait composé de cinquante-cinq 80. La Conférence a prié le Secrétaire général
membres que la Conférence élirait parmi les Etats de l'Organisation des Nations Unies de constituer
Membres, en tenant pleinement compte de la néces- une commission de vingt-quatre membres, choisis
sité d'assurer une répartition géographique équita- sur la base d'une répartition géographique équitable
ble et de l'opportunité d'assurer en permanence la et représentant, en qualité d'experts gouvernemen-
représentation des principaux Etats commerçants. taux, les Etats sans littoral, les Etats de transit et
d) Pour s'acquitter efficacement de ses fonctions, les autres Etats intéressés. Ladite commission devra
le Conseil créerait les organes subsidiaires dont il se réunir en 1964 pour préparer un nouveau projet
pourrait avoir besoin et notamment trois commis- de convention relatif au commerce en transit des
sions : une commission des produits de base, une pays sans littoral. La Conférence a recommandé que
commission des articles manufacturés et une com- le nouveau projet de convention soit soumis pour
mission des transactions invisibles et du financement examen et adoption à une conférence de plénipoten-
lié au commerce. tiaires qui sera convoquée par les Nations Unies au
é) Chaque Etat représenté à la Conférence devrait milieu de l'année 1965 (voir Annexe A.VI.l).
disposer d'une voix. Sous réserve des dispositions 81. La Conférence a recommandé que l'on
qui seront adoptées par l'Assemblée générale à sa reconnaisse et encourage les organisations internatio-
dix-neuvième session, après examen du rapport et nales groupant, pour la défense de leurs intérêts, les
des propositions que doit soumettre un Comité spé- pays en voie de développement principaux expor-
cial nommé par le Secrétaire général de l'Organisa- tateurs de produits naturels non renouvelables (voir
tion des Nations Unies, les décisions de la Confé- Annexe A.VI.2).
rence sur les questions de fond devraient être prises 82. La Conférence a également adopté une
à la majorité des deux tiers des représentants pré- recommandation sur l'élargissement de l'utilisation
sents et votants et les décisions du Conseil à la des accords commerciaux à long terme (voir Annexe
majorité simple. Le Comité spécial aura pour tâche A.VI.3).
d'élaborer, dans le cadre du mécanisme permanent, 83. La Conférence a recommandé que l'on
des propositions de procédure visant à instituer un s'abstienne de prendre des mesures discriminatoires
processus de conciliation qui se déroulera avant le à l'égard d'organismes commerciaux d'Etat partici-
vote et à constituer une base appropriée pour l'adop- pant au commerce extérieur (voir Annexe A.VI.4).
tion de recommandations relatives à des propositions
concrètes prévoyant des mesures qui affectent de
manière substantielle les intérêts économiques ou Section VII
financiers de certains pays.
PROGRAMME DE TRAVAIL
f) Des dispositions devraient être prises pour
créer immédiatement, dans le cadre du Secrétariat 84. En plus du programme de travail qui résulte
des Nations Unies et conformément à l'Article 101 des recommandations mentionnées plus haut, la
de la Charte, un secrétariat permanent approprié Conférence recommande ce qui suit :
1-2
18 ACTE FINAL
1) Une étude sur la possibilité de réaliser des facturés (voir Annexes A. II. 5, A. II. 7, A. III. 2,
taux de croissance plus élevési que ceux qui ont A. III. 3, A. III. 4, A. III. 6, A. III. 7, A. III. 8,
été enregistrés le plus souvent par chaque pays A. IV. 1, A. IV. 3, A. IV. 4, A. IV. 12 et A. IV.
pendant la dernière décennie, et même plus élevés 25).
que ceux qui ont été fixés à l'occasion de la 6) Une étude des méthodes de paiement qui
Décennie des Nations Unies pour le dévelop- seraient de nature à favoriser les échanges com-
pement, y compris l'étude des mesures que les merciaux entre pays en voie de développement
pays en voie de développement et les pays déve- (voir Annexes A. II. 5 et A. IV. 19).
loppés devraient prendre pour atteindre ces taux 7) Les études économiques et statistiques du
(voir Annexe A.IV.2). commerce mondial qui se révèlent nécessaires,
2) Une étude économique et sociale complète compte spécialement tenu des problèmes des pays
des zones critiques du monde en voie de déve- en voie de développement (voir Annexe A.VI.6).
loppement, ainsi que des mesures spéciales per- 8) La transmission à l'organisme permanent
mettant une action immédiate pour assurer un chargé du commerce qu'on envisage de créer dans
relèvement substantiel du niveau de vie des popu- le cadre des Nations Unies, pour plus ample exa-
lations de ces zones (voir Annexe A.VI.5). men et décision, d'un projet de recommandation
3) Un programme de travail pour la Com- soumis par la Tchécoslovaquie concernant les
mission des ententes et directives relatives aux mesures destinées à favoriser l'expansion des
produits de base, ou tout organe équivalent qui échanges entre pays à systèmes économiques et
pourra être institué dans le cadre du mécanisme sociaux différents (voir Annexe A.VI.7).
permanent, en vue de mettre au point des direc-
tives et procédures appropriées pour les ententes 9) La transmission à l'organisme permanent
relatives aux produits de base, et, en ce qui chargé du commerce, pour plus ample examen et
concerne les produits de base remplissant cer- décision, des projets de recommandation soumis
taines conditions, de procéder à des négociations par un certain nombre de pays en voie de déve-
et de faire entreprendre des études d'experts loppement concernant les politiques et les prati-
(voir Annexes A.II.I. et A.II.3). ques des groupements économiques régionaux
entre pays développés, et la promotion des grou-
4) D'autres études sur la promotion du com- pements économiques régionaux entre pays en
merce et les accords de commercialisation des voie de développement (voir Annexe A.VI.8).
produits de base, des mesures propres à régler
le problème des produits de remplacement, et 10) La transmission pour complément d'étude,
divers types de recherches en vue d'élargir les à l'un des organes qui seront créés par la Confé-
débouchés pour les exportations de produits pri- rence, de la troisième partie de la proposition
maires en provenance des pays en voie de déve- concernant le recours à des subventions pour amé-
loppement (voir Annexes A.II.4, A.II.5, A.II.7, liorer la capacité de concurrence des articles
et A.II.8). manufacturés et des articles semi-finis des pays
5) Des travaux relatifs à la fourniture d'une en voie de développement (voir le rapport de la
assistance économique et technique en vue Conférence, Annexe E, paragraphe 24).
d'accroître les recettes que les pays en voie de 11) L'étude approfondie des aspects commer-
développement tirent des exportations de produits ciaux d'un programme économique de désarme-
primaires, d'articles semi-finis et d'articles manu- ment (voir Annexe A.VI.10).
TROISIÈME PARTIE - ANNEXES
A.IV.16 Projet relatif à l'étude du financement de la commercialisation des produits primaires exportés par les pays en voie
de développement
A.IV.17 Etude de mesures relatives au système de crédit compensatoire pratiqué par le Fonds monétaire international
A.IV.18 Mesures financières supplémentaires
A.IV.19 Incidences monétaires internationales
A.IV.20 Participation des pays en voie de développement aux activités des institutions financières et monétaires internatio-
nales
A.IV.21 Problèmes relatifs aux transports maritimes
A.IV.22 Entente réalisée sur les questions relatives aux transports maritimes
A.IV.23 Assurances et réassurances
A.IV.24 Mesures destinées à accroître les recettes que les pays en voie de développement tirent du tourisme
A.IV.25 Conditions de la coopération économique et technique
A.IV.26 Transfert des connaissances techniques
A.V.l Dispositions institutionnelles, méthodes et mécanismes destinés à la mise en œuvre des mesures relatives à
l'expansion du commerce international
A.V.2 Dispositions transitoires
A.V.3 Mandat des organes subsidiaires
A.VI.l Préparation d'une convention relative au commerce en transit des pays sans littoral
A.VI.2 Besoins commerciaux des pays en voie de développement dont les exportations se composent principalement de
produits naturels qui ne se renouvellent pas
A.VI.3 Accords commerciaux à long terme
A.VI.4 Participation directe d'organismes commerciaux d'Etat au commerce extérieur
A.VI.5 Evaluation économique et sociale des zones critiques des pays en voie de développement
A.VI.6 Préparation d'études suivies et de rapports sur le commerce et le développement
A.VI.7 Problèmes qui se posent dans les relations commerciales entre pays à systèmes économiques et sociaux différents
A.VI. 8 Incidences des groupements économiques régionaux
A.VI.9 Besoins du développement de l'éducation et de la science
A.VI. 10 Mise au point des aspects du programme économique de désarmement qui concernent le commerce
Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libé- Danemark, Equateur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce,
ria, Libye, Luxembourg. Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde,
Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nige- Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya,
ria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali,
Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République arabe unie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua,
République centrafricaine, République Dominicaine, République Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan,
socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste sovié- Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Répu-
tique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zan- blique arabe unie, République centrafricaine, République de
zibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Corée, République Dominicaine, République du Viet-Nam, Répu-
Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaï- blique socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste
lande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de
Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone,
Yougoslavie. Soudan, Suède, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo,
Ont voté contre : Canada, Etats-Unis d'Amérique, Répu- Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques
blique fédérale d'Allemagne. socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Chine, Dane- Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique.
mark, Espagne, Irlande, Islande, Liechtenstein, Monaco, Nor- Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Belgique,
vège, Pays-Bas, République de Corée, République du Viet- Canada, Finlande, France, Irlande, Italie, Japon, Liechtenstein,
Nam, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas, République fédérale d'Allema-
Suède, Suisse. gne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord,
3 Le troisième principe général a été adopté au vote par appel Saint-Marin, Suisse.
nominal par 94 voix contre 4, avec 18 abstentions : 5 Le cinquième principe général a été adopté au vote par
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- appel nominal par 97 voix contre zéro, avec 19 abstentions :
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou-
Cambodge, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo dite, Argentine, Autriche, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie,
(Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Dane- Burundi, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre,
mark, Equateur, Espagne, Ethiopie, Finlande, Gabon, Ghana, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-
Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hon- d'Ivoire, Cuba, Danemark, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana,
grie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hon-
Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Mada- grie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque, Jor-
gascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, danie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar,
Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Ouganda, Pakistan, Panama, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal,
Paraguay, Philippines, Pologne, Portugal, République arabe Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda,
unie, République centrafricaine, République de Corée, Républi- Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Portu-
que Dominicaine, République du Viet-Nam, République socia- gal, République arabe unie, République centrafricaine, République
liste soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique de Corée, République Dominicaine, République du Viet-Nam,
d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, République socialiste soviétique de Biélorussie, République socia-
Roumanie, Rwanda, Saint-Marin, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, liste soviétique d'Ukraine, République Unie du Tanganyika et de
Suède, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone,
et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes Soudan, Suède, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo,
soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie. Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques
Ont voté contre : Australie, Canada, Etats-Unis d'Amérique, socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. Ont voté contre : Néant.
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Autriche, Belgique, Came- Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Belgique,
roun, France, Irlande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Canada, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France,
Monaco, Nicaragua, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, Répu- Irlande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco,
blique fédérale d'Allemagne, Saint-Siège, Suisse. Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de
4 Le quatrième principe général a été adopté au vote par Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Suisse.
appel nominal par 96 voix contre une, avec 17 abstentions. 6 Le sixième principe général a été adopté au vote par appel
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saoudite, nominal par 114 voix contre une, avec une abstention :
Argentine, Autriche, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algé-
Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, rie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bir-
Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, manie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Cameroun,
22 ACTE FINAL
Il doit être régi par des principes compatibles avec équitables et rémunérateurs, ainsi que de maintenir
la réalisation du progrès économique et social et un rapport mutuellement acceptable entre les prix
ne doit pas être entravé par des mesures incompa- des articles manufacturés et ceux des produits pri-
tibles avec cet objectif. Tous les pays doivent col- maires.
laborer en vue de créer, pour le commerce interna-
tional, des conditions propres à assurer en parti- Huitième principe général8
culier un accroissement rapide des recettes d'exporta-
tion des pays en voie de développement et, d'une Les échanges internationaux devraient se faire
manière générale, à favoriser l'expansion et la diver- dans l'intérêt réciproque des coéchangistes, sur la
sification du commerce entre tous les pays, qu'ils base du traitement de la nation la plus favorisée, et
soient à des niveaux semblables de développement, à ne devraient pas comporter de mesures préjudicia-
des niveaux différents de développement, ou dotés de bles aux intérêts commerciaux des autres pays. Tou-
systèmes économiques et sociaux différents. tefois, les pays développés devraient accorder des
concessions à tous les pays en voie de développe-
Septième principe général7 ment, faire bénéficier ces pays de toutes les conces-
L'expansion et la diversification du commerce sions qu'ils s'accordent entre eux et, lorsqu'ils leur
international sont conditionnées par l'élargissement accordent ces concessions ou d'autres, ne pas exiger
de l'accès aux marchés et l'établissement de prix de ces pays la réciprocité. De nouvelles préférences,
rémunérateurs pour les exportations de produits pri- tarifaires et non tarifaires, devraient être accordées à
maires. Les pays développés réduiront progressive- l'ensemble des pays en voie de développement sans
ment et supprimeront les barrières douanières et l'être pour autant aux pays développés. Les pays en
autres obstacles au commerce et à la consommation voie de développement ne seront pas tenus d'éten-
des produits originaires des pays en voie de déve- dre aux pays développés le traitement préférentiel
loppement, et ils prendront des mesures positives en qu'ils s'accordent entre eux. Les préférences spécia-
vue d'ouvrir et d'élargir des débouchés pour les les dont certains pays en voie de développement
exportations des pays en voie de développement. bénéficient actuellement dans leurs échanges avec
Tous les pays doivent collaborer, par l'intermédiaire certains pays développés devraient être considérées
d'accords internationaux appropriés élaborés systé- comme transitoires et sujettes à réduction progres-
matiquement, à la mise en œuvre de mesures per- sive. Ces préférences devraient être supprimées au
mettant d'accroître et de stabiliser les recettes d'ex- fur et à mesure qu'entreront en vigueur des mesures
portation de produits primaires, et en particulier internationales efficaces garantissant des avantages
celles des pays en voie de développement, à des prix au moins équivalents aux pays intéressés.
ville), Congo (Lépoldville), Côte-d'Ivoire, Equateur, Espagne, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie,
Ethiopie, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-dTvoire, Cuba,
Haïti, Haute-Volta, Honduras, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée,
Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libé- Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak,
ria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Iran, Israël, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos,
Mexique, Monaco, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle- Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mau-
Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philip- ritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
pines, Portugal, République arabe unie, République centrafri- Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Polo-
caine, République de Corée, République Dominicaine, Républi- gne, République arabe unie, République centrafricaine, Répu-
que du Viet-Nam, République-Unie du Tanganyika et de Zan- blique de Corée, République Dominicaine, République du Viet-
zibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, Nam, République socialiste soviétique de Biélorussie, République
Soudan, Syrie, Tchad, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Uru- socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika
guay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie. et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Sou-
Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique. dan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Bel- et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes
gique, Bulgarie, Canada, Chine, Cuba, Danemark, Finlande, soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Ont voté contre : Australie, Royaume-Uni de Grande-Breta-
Mongolie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République fédérale d'Al- gne et d'Irlande du Nord.
lemagne, République1 socialiste soviétique de Biélorussie, Répu- Se sont abstenus : Afrique du Sud, Autriche, Belgique, Canada,
blique socialiste soviétique d'Ukraine, Royaume-Uni de Grande- Danemark, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, France, Irlande,
Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Suède, Suisse, Islande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Norvège,
Tchécoslovaquie, Turquie, Union des Républiques socialistes Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne,
soviétiques. Saint-Marin, Saint-Siège, Suède, Suisse.
13 Le treizième principe général a été adopté au vote par 15 Le quinzième principe général a été adoptó au vote par
appel nominal par 108 voix contre zéro : appel nominal par 101 voix contre zéro, avec 12 abstentions :
Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algé- Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Algérie, Arabie
rie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Birmanie,
Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Bolivie, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Ceylan, Chili, Chine,
Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville),
(Léopoldville), Côte-dTvoire, Cuba, Danemark, Equateur, Espa- Côte-dTvoire, Cuba, Danemark, Equateur, Etats-Unis d'Améri-
gne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Finlande, France, Gabon, que, Ethiopie, Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce, Gua-
Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Hongrie, Inde, temala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde,
Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Israël, Italie, Jordanie, Kenya,
Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Luxembourg, Madagascar,
Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Monaco, Mon-
Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua, golie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-
Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Panama, Zélande, Pakistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philip-
Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République arabe unie, pines, Pologne, Portugal, République arabe unie, République
République centrafricaine, République de Corée, République centrafricaine, République de Corée, République fédérale d'Alle-
Dominicaine, République du Viet-Nam, République fédérale d'Al- magne, République socialiste soviétique de Biélorussie, Républi-
lemagne, République socialiste soviétique de Biélorussie, Répu- que socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tan-
que socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tan- ganyika et de Zanzibar, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-
ganyika et de Zanzibar, Roumanie, Royaume-Uni de Grande- Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Saint-Siège, Séné-
Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Saint-Siège, Séné- gal, Sierra Leone, Soudan, Suède, Suisse, Tchad, Tchécoslova-
Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Suisse, Syrie, Tchad, quie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Union des
Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
Turquie, Union des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Yougoslavie.
Venezuela, Yémen, Yougoslavie. Ont voté contre : Néant.
Ont voté contre : Néant. 5e sont abstenus : Albanie, Brésil, Canada, Espagne, Islande,
Se sont abstenus : Néant. Jamaïque, Japon, Liechtenstein, République du Viet-Nam,
14 Le quatorzième principe général a été adopté au vote par Rwanda, Syrie, Turquie.
appel nominal par 90 voix contre 2, avec 22 abstentions : 16 Le premier principe particulier a été adopté au vote par
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- appel nominal par 99 voix contre 2, avec 15 abstentions :
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou-
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 25
dite, Argentine, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algé-
Burundi, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, rie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique,
Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte- Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Came-
d'Ivoire, Cuba, Equateur, Espagne, Ethiopie, France, Gabon, roun, Canada, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo
Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Dane-
Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Italie, Jamaïque, mark, Equateur, Espagne, Ethiopie, Finlande, France, Gabon,
Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Luxem- Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras,
bourg, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexi- Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël,
que, Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban,
Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, Malaisie,
Philippines, Pologne, Portugal, République arabe unie, Républi- Mali, Maroc Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Népal,
que centrafricaine, République de Corée, République Domini- Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda,
caine, République du Viet-Nam, République socialiste soviétique Pakistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Polo-
de Biélorussie, République socialiste soviétique d'Ukraine, Répu- gne, Portugal, République arabe unie, République centrafri-
blique-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, caine, République de Corée, République Dominicaine, Républi-
Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, que du Viet-Nam, République fédérale d'Allemagne, République
Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste sovié-
Tunisie, Turquie, Union dea Républiques socialistes soviétiques, tique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie. Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
Ont voté contre : Canada, Etats-Unis d'Amérique. Nord, Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone,
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Dane- Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaï-
mark, Finlande, Irlande, Islande, Japon, Liechtenstein, Norvège, lande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des
Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suède, Suisse. Yougoslavie.
17 Le deuxième principe particulier a été adopté au vote par Ont voté contre : Néant.
appel nominal par 116 voix contre zéro : Se sont abstenus : Etats-Unis d'Amérique.
Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algé- 19 Le cinquième principe particulier a été adopté au vote par
rie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bir- appel nominal par 91 voix contre zéro, avec 25 abstentions :
manie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Cameroun, Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou-
Canada, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo (Brazza- dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi,
ville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Danemark, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie,
Equateur, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Finlande, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba,
France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute- Equateur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée,
Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak,
Islande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Iran, Israël, Jamaïque, Jordanie,, Kenya, Koweït, Laos, Liban,
Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie,
Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-
Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philip-
Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pays- pines, Pologne, Portugal, République arabe unie, République
Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République arabe centrafricaine, République de Corée, République Dominicaine,
unie, République centrafricaine, République de Corée, Républi- République socialiste soviétique de Biélorussie, République socia-
que Dominicaine, République du Viet-Nam, République fédérale liste soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et
d'Allemagne, République socialiste soviétique de Biélorussie, de Zanzibar, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
République socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du d'Irlande du Nord, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan,
Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Royaume-Uni de Grande- Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et
Bretagne et d'Irlande du Nord, Rwanda, Saint-Marin, Saint- Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes
Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tchad, soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie,
Turquie, Union des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Ont voté contre : Néant.
Venezuela, Yémen, Yougoslavie. Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Bel-
Ont voté contre : Néant. gique, Canada, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande,
Se sont abstenus : Néant. France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein,
Luxembourg, Monaco, Norvège, Pays-Bas, République du Viet-
18 Le quatrième principe particulier a été adopté au vote par Nam, République fédérale d'Allemagne, Saint-Marin, Saint-Siège,
appel nominal par 115 voix contre zéro, avec une abstention : Suède, Suisse.
26 ACTE FINAL
Sixième principe particulier20 produits agricoles, les pays développés devraient s'en-
Les pays développés devraient prendre des mesu- gager à appliquer des critères internationalement
res pour compenser les effets du remplacement des acceptés pour l'écoulement des excédents, de manière
produits originaires des pays en voie de développe- à éviter de compromettre les perspectives d'exporta-
ment. Ils devraient collaborer avec les pays en voie tion des pays en voie de développement et des autres
de développement à la recherche de solutions appro- pays largement tributaires de l'exportation d'un petit
priées et, en particulier, leur fournir une assistance nombre de produits primaires, le commerce inter-
financière et technique pour des études tendant à régional ou intra-régional de ces pays, leur déve-
découvrir et à promouvoir de nouvelles utilisations loppement agricole, ou les programmes de dévelop-
pour les produits dont les débouchés ont diminué à pement des pays qui reçoivent ces excédents à titre
la suite d'innovations techniques et de l'utilisation de d'aide. L'écoulement de tous les excédents et stocks
produits synthétiques. de produits primaires devrait également être régi par
des critères internationalement acceptés. Ces excé-
Septième principe particulier21 dents et ces stocks devraient être écoulés autant que
possible de manière à favoriser le développement
Chaque fois que les mesures internationales ten- économique de tous les pays en voie de développe-
dant à stabiliser les prix des produits primaires par ment, qu'ils soient producteurs ou bénéficiaires.
rapport à ceux des articles manufacturés se révéle-
ront insuffisantes, il conviendra, sur une base équi-
table et universelle et sans préjudice du niveau géné- Neuvième principe particulier23
ral de l'assistance financière aux pays en voie de
développement, de conclure des arrangements pour Tous les pays doivent s'abstenir de toutes formes
corriger et compenser la détérioration des termes de de dumping.
l'échange et la diminution à court terme des recet-
tes d'exportation des pays exportateurs de produits Dixième principe particulier 24
primaires, afin de faciliter la mise en œuvre des
plans et programmes de développement économique. Il convient de mettre à la portée de tous les pays
22
en voie de développement, dans des conditions favo-
Huitième principe particulier rables, les acquisitions de la science et les progrès de
En ce qui concerne l'écoulement d'excédents de la technique et d'encourager leur application aux
20 La Conférence a adopté ce principe sans opposition. tugal, République arabe unie, République centrafricaine, Répu-
21 Le septième principe particulier a été adopté au vote par blique de Corée, République Dominicaine, République du Viet-
appel nominal par 85 voix contre 13, avec 18 abstentions : Nam, République fédérale d'Allemagne, République socialiste
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Burundi, Cambodge, d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo Roumanie, Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra
(Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Equa- Leone, Soudan, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaï-
teur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, lande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des
Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
Iran, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Yougoslavie.
Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique.
Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Canada, Dane-
Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Por- mark, France, Islande, Monaco, Royaume-Uni de Grande-Bre-
tugal, République arabe unie, République centrafricaine, Répu- tagne et d'Irlande du Nord, Suède.
blique de Corée, République Dominicaine, République du Viet- 23 Le neuvième principe particulier a été adopté au vote par
Nam, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Rou- appel nominal par 107 voix contre zéro, avec 9 abstentions :
manie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou-
Syrie, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Tur- dite, Argentine, Autriche, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil,
quie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie. Bulgarie, Burundi, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine,
Ont voté contre : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Canada, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville),
Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Islande, Japon, Liechtenstein, Côte-d'Ivoire, Cuba, Danemark, Equateur, Espagne, Ethiopie,
Norvège, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée,
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suisse. Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak,
Se sont abstenus : Belgique, Bulgarie, Finlande, France, Iran, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït,
Hongrie, Irlande, Italie, Luxembourg, Monaco, Mongolie, Pays- Laos, Liban, Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Mada-
Bas, Pologne, République socialiste soviétique de Biélorussie, gascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Monaco,
République socialiste soviétique d'Ukraine, Saint-Marin, Suède, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande,
Tchécoslovaquie, Union des Républiques socialistes soviétiques. Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philip-
22 Le huitième principe particulier a été adopté au vote par pines, Pologne, Portugal, République arabe unie, République
appel nominal par 106 voix contre une, avec 9 abstentions : centrafricaine, République de Corée, République Dominicaine,
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- République du Viet-Nam, République fédérale d'Allemagne,
dite, Argentine, Autriche, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, République socialiste soviétique de Biélorussie, République
Bulgarie, Burundi, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika
Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège,
Côte-d'Ivoire, Cuba, Equateur, Espagne, Ethiopie, Finlande, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslo-
Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, vaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie,
Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Israël, Union des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Vene-
Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, zuela, Yémen, Yougoslavie.
Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Ont voté contre : Néant.
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Canada, Etats-
Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Unis d'Amérique, Irlande, Islande, Norvège, Royaume-Uni de
Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Por- Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suède.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 27
besoins du commerce et du développement de ces Toutes les fois que ce sera possible, le rembourse-
pays par l'extension des programmes bilatéraux et ment de ces prêts et crédits devrait se faire en mon-
multilatéraux d'assistance technique. naie locale ou au moyen de produits du pays béné-
ficiaire et, le cas échéant, au moyen de produits
Onzième principe particulier25 industriels obtenus grâce à l'emploi des biens d'équi-
pement fournis.
Tous les pays devraient favoriser l'accroissement
de l'assistance économique multilatérale fournie aux Douzième principe particulier26
pays en voie de développement, en particulier dans
le cadre des Nations Unies, ainsi que l'assistance Tous les pays devraient coopérer à l'élaboration
bilatérale. de mesures destinées à aider les pays en voie de
L'assistance économique aux pays en voie de déve- développement à créer des moyens de transport mari-
loppement sur une base multilatérale devrait revêtir times et autres en vue de leur développement éco-
la forme de dons ou de prêts à des taux d'intérêt nomique, à assurer l'utilisation sans restriction des
aussi bas que possible, remboursables à long terme facilités internationales de transport et l'améliora-
avec des délais de grâce libéralement accordés, tion des conditions de fret et d'assurance pour les
compte tenu de leur capacité générale de rembour- pays en voie de développement, et à promouvoir le
sement, et cette aide devrait être équitablement répar- tourisme dans ces pays afin d'accroître leurs recet-
tie d'après l'urgence des besoins de développement. tes et de réduire leurs dépenses afférentes au com-
L'assistance économique aux pays en voie de déve- merce invisible.
loppement sur une base bilatérale devrait aussi
revêtir la forme de dons ou de prêts à des taux d'in- Treizième principe particulier 2Y
térêt aussi bas que possible, remboursables à long
terme avec des délais de grâce libéralement accordés, Les accords bilatéraux et multilatéraux de com-
et elle devrait selon le cas être fournie sous la forme merce et de paiements, mutuellement profitables,
de prêts non liés ou de prêts en nature, en parti- conclus entre pays en voie de développement consti-
culier sous la forme de biens d'équipement et d'as- tuent un élément essentiel de l'expansion et de la
sistance technique. diversification du commerce international.
24 Le dixième principe particulier a été adopté au vote par soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de
appel nominal par 116 voix contre zéro : Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra
Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algé- Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande,
rie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Répu-
Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Came- bliques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
roun, Canada, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo Yougoslavie.
(Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Dane- Ont voté contre : Néant.
mark, Equateur, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Bel-
Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, gique, Canada, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande,
Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, France, Irlande, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxem-
Iran, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, bourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République fédérale d'Al-
Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Liechtenstein, lemagne, Royaume Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Nord, Saint-Marin, Suède, Suisse.
Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nige-
ria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, 26 Le douzième principe particulier a été adopté au vote par
Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, appel nominal par 92 voix contre 7, avec 17 abstentions :
République arabe unie, République centrafricaine, République Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie,
de Corée, République Dominicaine, République du Viet-Nam, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Bir-
République fédérale d'Allemagne, République socialiste sovié- manie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Came-
tique de Biélorussie, République socialiste soviétique d'Ukraine, roun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo (Brazza-
République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, ville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Equateur,
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-
Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël,
Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaï- Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria,
lande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexi-
Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, que, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-
Yougoslavie. Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philip-
pines, Pologne, République arabe unie, République centrafri-
Ont voté contre : Néant. caine, République de Corée, République Dominicaine, Répu-
Se sont abstenus : Néant. lique du Viet-Nam, République socialiste soviétique de Biélo-
25 Le onzième principe particulier a été adopté au vote par russie, République socialiste soviétique d'Ukraine, République-
appel nominal par 93 voix contre zéro, avec 23 abstentions : Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda,
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie,
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union
Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colom- des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela,
bie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Yémen, Yougoslavie.
Cuba, Equateur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce, Ont voté contre : Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Islande,
Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Norvège, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de
Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suède.
Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Se sont abstenus : Belgique, Canada, Espagne, Finlande,
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, France, Grèce, Irlande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxem-
Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, bourg, Monaco, Pays-Bas, Portugal, Saint-Marin, Saint-Siège,
Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, République Suisse.
arabe unie, République centrafricaine, République de Corée,
République Dominicaine, République du Viet-Nam, Républi- 27 Le treizième principe particulier a été adopté au vote par
que socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste appel nominal par 111 voix contre zéro, avec 5 abstentions :
28 ACTE FINAL
Annexe A.I.2 telle sorte qu'ils aient libre accès au commerce régio-
nal et international, en toutes circonstances et pour
tous produits.
PRINCIPES RELATIFS AU COMMERCE Les marchandises en transit ne doivent être sou-
EN TRANSIT DES PAYS SANS LITTORAL 28 mises à aucun droit de douane.
Les moyens de transport employés pour le transit
La Conférence, ne doivent pas être soumis à des taxes ou droits
Eu égard aux divers aspects du problème du com- spéciaux supérieurs à ceux qui sont perçus pour
merce en transit des pays sans littoral, l'utilisation des moyens de transport de l'Etat tran-
Considérant que, pour favoriser le développement sitaire.
économique des Etats sans littoral, il importe essen- Cinquième principe
tiellement de leur accorder des facilités pour leur
permettre de pallier les répercussions que leur situa- L'Etat transitaire, qui conserve la pleine souve-
tion en enclave excerce sur leur commerce, raineté sur son territoire, aura le droit de prendre
Adopte les principes ci-après, ainsi que la note toutes les mesures' indispensables pour que l'exercice
interprétative y afférente : du droit au transit libre et sans restriction ne porte,
en aucune façon, atteinte à ses intérêts légitimes de
Premier principe tout ordre.
La reconnaissance du droit pour tout Etat sans Sixième principe
littoral d'accéder librement à la mer constitue un
principe indispensable pour l'expansion du commerce Afin d'accélérer l'évolution vers la recherche uni-
international et le développement économique. verselle d'une solution aux problèmes spéciaux et
particuliers du commerce et du développement des
Deuxième principe Etats sans littoral dans les différentes régions géo-
graphiques, tous les Etats favoriseront la conclusion,
Dans les eaux territoriales et les eaux intérieures, dans ce domaine, d'accords régionaux et d'autres
les navires battant le pavillon d'un Etat sans littoral accords internationaux.
doivent avoir des droits identiques et jouir d'un trai-
tement identique à celui dont jouissent les navires Septième principe
des Etats riverains autres que l'Etat territorial.
Les facilités et les droits spéciaux accordés aux
Troisième principe Etats sans littoral en raison de leur situation géogra-
Pour jouir de la liberté des mers à égalité avec les phique spéciale ne rentrent pas dans le champ d'ap-
Etats riverains, les Etats dépourvus de littoral doi- plication de la clause de la nation la plus favorisée.
vent pouvoir accéder librement à la mer. A cet Huitième principe
effet, les Etats situés entre la mer et un Etat
dépourvu de littoral devront, d'une commune entente Les principes régissant le droit des Etats sans
avec cet Etat et conformément aux conventions inter- littoral d'accéder librement à la mer n'abrogeront en
nationales en vigueur, accorder aux navires battant aucune façon les accords en vigueur entre deux ou
le pavillon de cet Etat, en ce qui concerne l'accès plusieurs parties contractantes sur les problèmes en
aux ports maritimes et l'utilisation de ces ports, un question, ni ne constitueront d'obstacle à la conclu-
traitement égal à celui qui est accordé à leurs pro- sion de tels accords à l'avenir, pourvu que ces der-
pres navires ou aux navires de tout autre Etat. niers n'instituent pas un régime moins favorable, ni
ne soient contraires aux dispositions précitées.
Quatrième principe
Note interprétative
En vue de favoriser pleinement le développement
économique des Etats sans littoral, tous les autres Les principes énoncés ci-dessus sont interdépen-
Etats doivent leur accorder, sur la base de la réci- dants et chacun d'eux doit être interprété compte
procité, le droit au transit libre et sans restriction, de tenu des autres.
Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, République de Corée, République Dominicaine, République du
Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Autriche, Belgique, Bir- Viet-Nam, République fédérale d'Allemagne, République socia-
manie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Came- liste soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique
roun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo (Brazza- d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
ville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire, Cuba, Danemark, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
Equateur, Espagne, Ethiopie, Finlande, France, Gabon, Ghana, Nord, Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone,
Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaï-
Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël, lande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des
Italie, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libé- Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
ria, Libye, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Yougoslavie.
Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua, Ont voté contre : Néant.
Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Se sont abstenus : Australie, Canada, Etats-Unis d'Améri-
Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, que, Japon, Liechtenstein.
Portugal, République arabe unie, République centrafricaine, 28 La Conférence a adopté ces principes sans opposition.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 29
a) D'assurer pour les produits primaires, et 5. Toutefois, les accords sur les produits peu-
notamment pour ceux qui sont exportés par les vent porter également, dans certains cas, sur des
pays en voie de développement, des prix stables, groupes de produits. Lorsqu'on estime souhaitable,
équitables et rémunérateurs, compte dûment tenu mais qu'il ne semble pas praticable, de négocier des
du pouvoir d'achat en importations des produits accords pour un groupe de produits, on pourra
exportés ; envisager la possibilité de négocier simultanément
b) D'accroître, notamment dans les pays déve- plusieurs accords distincts portant chacun sur un
loppés, la consommation et l'importation de produits produit. En tout état de cause, il y a avantage à
de base, y compris les produits semi-transformés ou créer, dans le cadre institutionnel qui peut être mis
transformés, originaires des pays en voie de déve- en place, un dispositif commun de consultation et de
loppement ; confrontation où les aspects connexes de toutes ces
c) D'assurer aux produits primaires des pays en ententes pourront être périodiquement passés en
voie de développement, dans le cadre des ententes revue.
sur les produits de base, l'accès aux marchés des
pays développés dans des conditions satisfaisantes ; C. Portée des ententes sur les produits de base
d) De coordonner les politiques de production et 6. On devra s'efforcer d'élargir la portée des
de commercialisation des produits primaires, selon ententes sur les produits de base et de les rendre
qu'il y aura lieu, en vue : assez complètes pour que, outre des clauses rela-
i) D'assurer une adaptation meilleure et plus éco- tives aux prix et aux quantités échangées, elles
nomique entre la consommation et la production contiennent notamment des dispositions relatives aux
mondiales, et d'atténuer les effets préjudiciables qui points suivants :
pourraient résulter de l'existence d'excédents rési- a) Coordination aussi complète que possible des
duels gênants ou de déficits ; politiques nationales de production et de consom-
ii) D'empêcher les fluctuations excessives des prix, mation ;
des rapports de prix et des quantités échangées ; b) Garanties réalistes accordées aux pays en voie
iii) D'obtenir que l'on prenne des mesures appro- de développement en ce qui concerne les conditions
priées pour augmenter la consommation et les impor- d'accès aux marchés des pays développés, afin de
tations avant de recourir à des mesures visant à res- leur assurer une part équitable et raisonnable du
treindre la production et les exportations ; marché et de l'élargissement de ce marché ;
iv) D'encourager la production et la distribution c) Développement des marchés et amélioration
équitable des produits pour lesquels l'offre est insuf- des conditions de commercialisation et des réseaux
fisante ; de distribution des produits.
v) D'obtenir que les pays développés ne prennent 7. Lors de la préparation, de la négociation et
pas de mesures qui encourageraient une production de la mise en œuvre des accords et arrangements
non économique ayant pour effet de priver les pays internationaux relatifs aux produits de base, il y
en voie de développement de la possibilité de s'as- aurait lieu de prendre en considération la nécessité
surer une part équitable et raisonnable de leurs de conserver une certaine souplesse pour l'appli-
marchés et de l'élargissement de ces marchés ; cation des techniques adoptées, afin : d) d'accroître
vi) De faciliter, à long terme, l'adaptation de la les débouchés de ceux des pays en voie de dévelop-
production rendue nécessaire par les changements pement qui sont des producteurs efficaces ; b) de
de structure des marchés mondiaux. permettre aux pays en voie de développement dont
les échanges sont peu importants, ainsi qu'aux pays
B. Types d'ententes relatives aux produits de base qui passent de l'économie de subsistance à l'éco-
nomie monétaire, d'atteindre un niveau de produc-
3. Pour atteindre les objectifs énoncés ci-dessus, tion économique en vue de leur croissance écono-
on peut adopter divers types d'arrangements, depuis mique ; et c) de ne pas entraver l'accès aux marchés
les accords proprement dits sur les produits de base de ceux des pays en voie de développement qui sont
(y compris éventuellement des accords de compen- des producteurs potentiels. Dans l'application des
sation) jusqu'à des arrangements moins formels, tels considérations qui précèdent, on tiendra compte des
que les consultations intergouvernementales menées besoins commerciaux des pays producteurs tradi-
au sein de groupes d'étude s'occupant d'un produit tionnels, et spécialement des pays en voie de déve-
particulier. loppement, ainsi que de la capacité du marché
4. Les ententes internationales sur les produits d'absorber des productions nouvelles.
de base devraient, en règle générale, concerner 8. Les modalités d'application des ententes sur
chacune un produit particulier et tenir dûment les produits devraient varier selon les caractéris-
compte, pour chaque produit, des intérêts des pays tiques du produit ou des groupes de produits inté-
exportateurs et des pays importateurs, des carac- ressés, et l'on pourra avoir recours, selon qu'il
téristiques du produit en cause et du commerce et conviendra, à des mesures telles que les suivantes :
des arrangements commerciaux concernant ce pro- a) Prix-plancher, prix-plafond et fourchettes de
duit. prix;
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 31
de résoudre les problèmes actuels ou nouveaux compte des conclusions du groupe spécial d'experts
qui se dégageraient de ses études ; gouvernementaux chargé d'étudier l'organisation
7. La Commission pourra créer, avec l'appro- internationale du commerce des produits de base.
bation du Conseil ou de l'organe équivalent qui
serait établi à l'issue de la Conférence des Nations F. Dispositions générales
Unies sur le commerce et le développement, un
Comité exécutif chargé de l'assister dans ses tra- 16. Dans la mise en œuvre des présentes dispo-
vaux, ainsi que les groupes de travail et groupes sitions, on prendra en considération la nécessité de
d'étude qui pourraient être nécessaires de temps promouvoir l'expansion du commerce international
à autre. des produits de base entre les pays en voie de déve-
loppement et, plus particulièrement, à l'intérieur de
13. La Conférence recommande à l'Organisation leurs groupements régionaux. Il ne devrait en résul-
pour l'alimentation et l'agriculture, aux PARTIES ter aucune diminution du pouvoir d'achat des pays
CONTRACTANTES au GATT, ainsi qu'aux conseils et en voie de développement dans leurs échanges
autres groupes autonomes qui s'occupent de produits mutuels. A cet égard, il conviendra de tenir compte
de base, de prendre les mesures nécessaires pour que des recommandations de la Conférence sur le point
les organismes qui relèvent d'eux et qui s'occupent 11 c) de l'ordre du jour (Mesures et actions en vue
de produits de base présentent tous les ans, ou à de favoriser le commerce des produits de base entre
tels autres intervalles de temps qui pourront être pays en voie de développement).
demandés, des rapports de fond à la Commission des
ententes et directives relatives aux produits de base,
et qu'ils reçoivent des recommandations de politique
générale tendant à l'intégration et à la coordination II
des politiques suivies en matière de produits de
base, conformément aux objectifs de la Commission. A. MESURES RECOMMANDÉES AUX PAYS DÉVELOPPÉS
La Conférence recommande en outre que tous A ÉCONOMIE DE MARCHÉ
les Etats participant à la Conférence des Nations
Unies sur le commerce et le développement soient 1. Dispositions générales
habilités à faire partie de tous les groupes qui s'oc- a) Produits visés dans les recommandations. En
cupent de produits de base. appliquant les recommandations ci-après, les pays
développés devraient s'inspirer des listes établies
E. Programme de travail par les organismes internationaux compétents, dans
lesquelles sont énumérés les produits qui présentent
14. La Commission des ententes et directives une importance particulière pour les pays en voie
relatives aux produits de base (ou tout organe équi- de développement, mais ils ne devraient pas en
valent qui pourra être constitué) et, en attendant sa conclure que ces recommandations portent unique-
création, les organes appropriés des Nations Unies ment sur lesdits produits. Ils devraient tenir compte
(en collaboration avec l'Organisation pour l'alimen- de toutes les représentations qui leur seraient faites
tation et l'agriculture et les autres organisations touchant l'importance que tel pays en voie de déve-
internationales compétentes) devraient, dans les deux loppement donné attache à tel ou tel produit.
années qui suivront la fin de la présente Conférence : b) Dérogations. Il est reconnu que, conformément
a) Aider à organiser, conformément aux objectifs aux dispositions des accords internationaux relatifs
et principes généraux formulés dans la section A, aux produits de base, et dans d'autres cas exception-
des négociations sur les produits de base pour les- nels, un pays développé pourra se trouver dans
quels les pays qui ont une part importante du com- l'obligation de s'écarter des recommandations ci-
merce mondial de ces produits demandent des après en ce qui concerne des produits déterminés.
ententes et pour lesquels on dispose de données suf- Dans ce cas, ce pays développé devrait consulter les
fisantes ; pays en voie de développement qui sont substantiel-
b) Faire entreprendre des études d'experts sur les lement affectés, tenir compte de leurs vues — si
produits qui font l'objet d'une demande analogue, possible avant de prendre des décisions — et s'ef-
mais pour lesquels on ne dispose pas de données forcer par ailleurs de limiter les effets qui pourraient
suffisantes ; porter préjudice aux pays en voie de développement.
c) Mettre au point des directives et des procé- c) Dates de réalisation des objectifs. Les pays
dures appropriées, pour les ententes relatives aux développés devraient s'efforcer de mettre en œuvre
produits de base, en tenant compte des objectifs et au plus tôt les recommandations des paragraphes 3,
principes généraux mentionnés à la section A ci- 4 et 5 ci-après en tenant compte du désir des pays
dessus. en voie de développement de voir réaliser le maxi-
15. La Commission devra ensuite présenter au mum de progrès avant le 31 décembre 1965 et du
Conseil du commerce et du développement et à la fait que les mesures envisagées devraient avoir reçu
Conférence des rapports périodiques au sujet des le maximum d'application pour la fin de la Décennie
ententes sur les produits de base, en tenant dûment des Nations Unies pour le développement.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 33
/-3
34 ACTE FINAL
de douane sur les produits primaires importés des ni à la situation des pays qui reçoivent ces excédents
pays en voie de développement et originaires de ces à titre d'assistance.
pays. b) Les ventes d'excédents, y compris les stocks
10. Les pays à économie planifiée devraient accroî- stratégiques de minéraux, de métaux et de matières
tre, avec les pays en voie de développement, non premières accumulés dans les pays développés
seulement le commerce bilatéral, mais aussi le com- devraient s'effectuer également selon des critères
merce multilatéral, suivant celle de ces deux formes internationaux destinés à éviter que ces ventes ne
qui sera considérée la meilleure par les partenaires fassent baisser les cours des produits intéressés ou
commerciaux intéressés, en vue de permettre un ne désorganisent le commerce mondial au détriment
emploi plus souple des recettes d'exportation des des exportations des pays en voie de développement.
pays en voie de développement. 14. Principe général
Les pays développés devraient accorder aux pays
C. MESURES RECOMMANDÉES en voie de développement le bénéfice des mesures
A TOUS LES PAYS DÉVELOPPÉS énumérées ci-dessus sans conditions de réciprocité.
11. Subventions aux exportations
Les pays développés devraient éviter de subven- Annexe A.II.2
tionner les exportations de produits primaires qui
causent un préjudice direct ou indirect aux expor-
tations des pays en voie de développement. Même MISE EN ŒUVRE32
si, du fait d'une politique nationale de soutien des
prix, des subventions sont requises afin de main- 1. Pour formuler ses conclusions et recomman-
tenir les exportations traditionnelles qui sont indis- dations sur les questions relatives au commerce inter-
pensables pour faire rentrer les devises nécessaires et national des produits de base, la Conférence s'est
afin de maintenir les approvisionnements mondiaux inspirée essentiellement des deux considérations sui-
à un niveau correspondant aux besoins mondiaux, vantes :
les pays intéressés devraient éviter de recourir à i) L'importance primordiale du commerce des
des subventions qui limitent les possibilités de produits de base pour le développement économi-
débouchés des pays en voie de développement ou que, notamment des pays en voie de développement ;
qui contribuent à faire fléchir les prix mondiaux. ii) Les difficultés spéciales auxquelles se heurte
Les pays développés qui appliquent un régime de le commerce des produits primaires.
subventions devraient, s'ils en sont priés, consulter
les pays en voie de développement intéressés afin de 2. Ces considérations mettent en lumière l'im-
déterminer les effets des subventions sur les recettes portance et l'urgence des mesures que les gou-
d'exportation présentes et potentielles desdits pays vernements doivent prendre, individuellement ou
et, s'il apparaît que ces subventions peuvent avoir conjointement, sur un vaste front, dans un esprit
des effets préjudiciables, s'efforcer de limiter le dynamique et d'une manière approfondie, pour
recours à de telles subventions. apporter une solution concertée aux problèmes inter-
nationaux relatifs aux produits de base.
12. Réglementation des mélanges
Les pays développés devraient modifier et sup-
primer toute réglementation des mélanges qui limite Annexe A.II.3
l'accès aux marchés des produits présentant une
importance particulière pour le commerce des pays EXAMEN DES PRINCIPES
en voie de développement. ET DIRECTIVES GÉNÉRALES 33
13. Ecoulement des excédents agricoles, des stocks
stratégiques et des autres excédents détenus par La Conférence recommande que les principes et
des gouvernements directives générales soumis à la Première commission
et qui sont énoncés aux paragraphes 1 à 22 du
a) Lorsqu'ils écoulent des excédents agricoles, les document UNCTAD/Document de travail/Cl/
pays développés devraient s'engager, s'ils ne l'ont pas W.P.2/1 34 soient transmis à la Commission des
déjà fait, à appliquer les principes recommandés par ententes et directives relatives aux produits de base,
la FAO pour l'écoulement des excédents de façon ou à l'organe équivalent qui pourrait être créé à
telle qu'il ne soit pas porté préjudice aux perspec-
tives d'exportation des pays en voie de dévelop- 32 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
pement et des autres pays étroitement tributaires de tion.
l'exportation d'une gamme réduite de produits pri- 33 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
sition.
maires, ni au commerce intra-régional et au dévelop- 34 Ces paragraphes figurent dans l'Annexe D, appendice III,
pement agricole des pays en voie de développement, du Rapport de la Conférence.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 35
l'issue de la présente Conférence, en vue de l'éla- libéraliser et resserrer les relations commerciales et
boration, conformément à l'alinéa c) du paragraphe monétaires qu'ils entretiennent entre eux, en vue
14 (section I) de l'Annexe A.II.l., de directives et d'élargir leurs échanges mutuels de produits pri-
principes concernant les ententes et politiques rela- maires dans le cadre de programmes d'action et de
tives aux produits de base. plans nationaux de développement coordonnés ;
b) Les pays en voie de développement devraient
intégrer leur commerce extérieur dans leurs plans
Annexe A.II.4 nationaux de développement ;
c) Les pays en voie de développement devraient
MESURES DE PROMOTION COMMERCIALE coordonner leurs plans de développement en ce qui
concerne leur commerce extérieur, leurs transports
La Conférence recommande que l'organisation qui et leurs communications, afin d'accroître les échan-
sera éventuellement créée à la suite de ses travaux ges continentaux et intercontinentaux ;
soit chargée de promouvoir, au sein des organismes d) Les pays en voie de développement devraient
des Nations Unies, l'adoption de dispositions en coopérer avec le centre d'informations commer-
vue : ciales et d'étude des marchés et avec les bureaux
a) D'étudier la façon dont les mesures nationales régionaux mentionnés à l'Annexe A.II.4, en vue de
relatives à la production et à la vente et les arran- faciliter leurs échanges mutuels de produits pri-
gements internationaux pourraient se compléter maires ;
mutuellement en ce qui concerne la commercialisa- ê) Les pays en voie de développement devraient
sation des produits primaires ; encourager la création d'unions régionales de paie-
b) D'examiner périodiquement les méthodes de ments en vue de faciliter le transfert des soldes
commercialisation et les coûts ; créditeurs, et cela dans le cadre des groupements
c) De favoriser une action intergouvernementale économiques régionaux existants ou à créer ;
pour la recherche de meilleures techniques de vente, f) Les pays en voie de développement devraient
l'organisation de foires commerciales, la diffusion prendre des dispositions en vue de conclure des
d'informations sur les marchés et la simplification arrangements préférentiels destinés à favoriser l'ac-
des formalités douanières, des formalités relatives croissement de leurs échanges mutuels sur le plan
aux voyages d'affaires, etc. ; régional et sous-régional ; ces arrangements ne
d) De favoriser une action intergouvernementale devraient pas, en principe, avoir de répercussions
pour la recherche des moyens propres à encourager défavorables sur les exportations des autres pays en
la consommation (y compris les nouvelles utilisa- voie de développement ;
tions) de produits primaires ; g) Les pays en voie de développement devraient
é) D'assurer une application plus large des normes s'octroyer mutuellement, en matière de commerce
internationalement acceptées pour la classification, des produits primaires, le traitement le plus avan-
par catégorie et selon la qualité, des produits pri- tageux qu'ils accordent aux pays développés.
maires exportés par les pays en voie de dévelop-
pement (là où ces normes n'existent pas, d'en Mesures recommandées aux pays développés
élaborer avec l'aide des organisations internatio-
nales compétentes) ; h) Les pays développés devraient aider les pays
f) De faciliter la création, dans les pays en voie en voie de développement intéressés en leur four-
de développement, d'usines qui transformeront les nissant une assistance, notamment d'ordre technique,
matières premières locales en produits exportables ; qui leur permettrait de mieux connaître les marchés
g) De créer, dans le cadre de sa structure insti- des autres pays en voie de développement. Dans
tutionnelle, un centre d'informations commerciales leurs programmes d'aide, ils devraient également
et d'étude des marchés, avec des bureaux régionaux. tenir compte de la nécessité d'améliorer les moyens
de transport entre pays en voie de développement ;
0 Les pays développés devraient coopérer en vue
Annexe A.II.5 de faciliter les échanges de produits primaires entre
les pays en voie de développement et s'abstenir de
prendre des mesures qui entravent le processus de
MESURES EN VUE DE FAVORISER libéralisation et de renforcement de ces échanges.
LE COMMERCE ENTRE LES PAYS
EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT35 Mesures à l'échelle internationale
La Conférence recommande ce qui suit : f) L'Organisation des Nations Unies devrait accor-
der une assistance technique permettant aux pays
Mesures recommandées aux pays en voie en voie de développement de mieux connaître mu-
de développement tuellement leurs marchés et de surmonter les diffi-
a) Les pays en voie de développement devraient cultés pratiques qui, à l'heure actuelle, limitent leurs
échanges mutuels de produits primaires ;
35 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
sition. k) Les institutions financières internationales
36 ACTE FINAL
42 La Conférence a adopté cette iecommandation au vote ganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Sierra
par appel nominal par 81 voix contre 23, avec 8 abstentions : Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande,
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- Trinité et Tobago, Tunisie, Union des Républiques socialistes
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Cambodge, soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazza- Ont voté contre : Australie, Autriche, Belgique, Canada,
ville), Congo (Léopoldville), Costa-Rica, Cuba, El Salvador, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France, Irlande,
Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco,
Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Jamaï- Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République fédérale d'Al-
que, Jordanie, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Malaisie, lemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nica- Nord, Saint-Marin, Suède, Suisse.
ragua, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, 5e sont abstenus : Afrique du Sud, Chine, Espagne, Grèce,
Pérou, Philippines, Pologne, République arabe unie, Répu- Madagascar, Portugal, Saint-Siège, Turquie.
blique centrafricaine, République de Corée, République du Viet-
Nam, République socialiste soviétique de Biélorussie, Républi- 43 Documents officiels du Conseil économique et so_cial,
que socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tan- trente-septième session, supplément n° 6, chapitre VII, partie IL
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 39
cíales en vue d'adapter et de coordonner les mesures d'articles manufacturés et d'articles semi-finis des
prises, notamment en ce qui concerne les moins pays en voie de développement,
avancés des pays en voie de développement, afin de b) De favoriser l'industrialisation et de créer des
donner une vigoureuse impulsion à leur croissance ; industries d'exportation dans les pays en voie de
d) Favoriser et, s'il y a lieu, recommander une développement, sur la base d'un large accès aux
action sur le plan national, régional et international, marchés mondiaux et dans le cadre d'une division
en vue d'accélérer le développement industriel des internationale du travail,
pays en voie de développement ; c) De passer progressivement à des niveaux plus
é) Contribuer activement à la recherche scienti- élevés dans le traitement et la transformation des
fique portant sur les problèmes de la technologie, matières premières,
de la production, de l'élaboration de programmes et d) De réaménager rapidement les relations com-
de la planification en matière industrielle ; merciales entre les pays en voie de développement
f) Proposer des programmes visant à améliorer et les pays développés sur la base, notamment, d'ex-
l'enseignement et les méthodes d'administration en portations réciproques d'articles manufacturés ayant
ce qui concerne la technologie, la production, l'éla- subi une transformation très poussée,
boration de programmes et la planification en ma- Recommande d'adopter, parmi d'autres mesures
tière industrielle ; pratiques qui pourraient être appliquées en vue
g) Fournir des avis et des conseils en vue d'une d'atteindre les objectifs mentionnés ci-dessus, un
utilisation efficace des ressources naturelles, des nouveau type de coopération internationale consis-
sous-produits et des nouveaux produits des pays en tant à conclure des accords entre branches indus-
voie de développement, afin d'accroître leur pro- trielles des pays intéressés, sur la base d'une division
ductivité industrielle et de contribuer aussi à la partielle du travail, en vue de renforcer, dans les
diversification de leur économie ; pays en voie de développement, les industries d'ex-
h) Effectuer des recherches relatives à la demande portation existantes et d'en créer de nouvelles.
sur les marchés intérieurs et extérieurs et aux IL En ce qui concerne les accords entre bran-
matières premières disponibles ; ches industrielles des pays en voie de développement
0 Fournir une assistance technique tant sur son et des pays à économie planifiée, les principales
propre budget ordinaire que sur les fonds alloués caractéristiques de ces accords pourraient être défi-
par d'autres institutions ; nis comme suit :
/) Etudier et définir des politiques de crédit des- 1. Accords bilatéraux ou multilatéraux à long
tinées à favoriser l'expansion industrielle des pays terme. En raison de leur nature même, de tels
en voie de développement et à stimuler leurs expor- accords devront être conclus à long terme. Ils pour-
tations d'articles manufacturés et d'articles semi- ront être de caractère soit bilatéral, soit multilatéral.
finis ; Ils seront multilatéraux dans les cas où les machines
k) Coopérer avec les autres institutions spécialisées et le matériel nécessaires pour la création et le déve-
pour la formation du personnel nécessaire à une lopement d'une industrie d'exportation particulière
expansion industrielle accélérée des pays en voie seront fournis par deux ou plusieurs pays à économie
de développement. planifiée et/ou dans les cas où l'industrie d'expor-
4. La Conférence propose qu'en attendant la tation en question serait créée conjointement par
création d'une institution spécialisée pour le déve- deux ou plusieurs pays en voie de développement,
loppement industriel, le Centre de développement et/ou dans les cas où les produits de l'industrie en
industriel de l'Organisation des Nations Unies s'ac- question pourraient être vendus à deux ou plusieurs
quitte, en plus de ses fonctions actuelles, des tâches pays à économie planifiée.
mentionnées ci-dessus. 2. Parties aux accords. L'accord serait conclu
entre les gouvernements ou les organisations com-
merciales et les organismes de production des pays
Annexe A.III.2 à économie planifiée d'une part, et les gouvernements
ou des sociétés de caractère privé ou public des pays
en voie de développement, d'autre part.
ACCORDS ENTRE BRANCHES INDUSTRIEL-
LES SUR UNE DIVISION PARTIELLE DU 3. Choix des industries d'exportation. Des
TRAVAIL ENTRE LES PAYS EN VOIE DE industries utilisant les ressources locales en ma-
DÉVELOPPEMENT ET LES PAYS DÉVE- tières premières et/ou des industries produisant
LOPPÉS QUI S'INTÉRESSENT A CETTE des articles ayant subi un degré de transformation
FORME DE COOPÉRATION ET AUXQUELS plus poussée peuvent être créées : a) lorsque le pays
CE SYSTÈME PEUT S'APPLIQUER 4 * en voie de développement dispose d'une base appro-
priée de matières premières ou possède les autres
La Conférence, conditions requises pour le développement de l'in-
I. Reconnaissant la nécessité vitale,
44 La Conférence a adopté cette recommandation par 84
a) De diversifier et de développer les exportations voix contre une, avec 22 abstentions.
40 ACTE FINAL
dustrie en question et qu'il existe une demande économie planifiée devraient se poursuivre après que
limitée de produits de cette industrie sur son marché le crédit accordé pour l'acquisition de machines et
intérieur ; et b) lorsque le pays à économie planifiée de matériel aura été entièrement remboursé.
est en mesure d'exporter les machines et le matériel 11. Les négociations en vue de la conclusion
indispensables et d'accorder l'assistance technique d'accords entre branches industrielles pourront être
requise pour leur installation et leur exploitation et amorcées de préférence au moyen de consultations
qu'il est par ailleurs disposé à aménager ses plans bilatérales. De telles consultations interviendront en
de développement en vue d'importer une proportion principe entre les gouvernements, les institutions
déterminée de la production des industries en ques- gouvernementales appropriées, telles que les ban-
tion. ques de développement, et les associations commer-
4. Crédit. Les pays à économie planifiée four- ciales ou organismes analogues possédant une
niront aux pays en voie de développement des connaissance suffisante de l'économie des pays inté-
machines et du matériel à crédit, à des conditions ressés. Lorsque la coopération commerciale entre
et à des taux d'intérêt raisonnables. les pays intéressés aura atteint un niveau suffisant,
il sera possible d'envisager la création de comités
I. Remboursement. Les modalités du rembour- pour les branches d'industries intéressées ; les deux
sement par règlements échelonnés seront convenues parties seront représentées à ces comités qui seront
entre les parties. Le règlement pourra se faire, entiè- chargés d'assurer l'application des accords et de s'oc-
rement ou en partie, a) en exportations de matières cuper des autres questions qui pourraient se poser
premières et d'autres articles, jusqu'à ce que la à ce propos.
nouvelle industrie d'exportation produise suffisam-
ment pour pouvoir exporter ; b) pendant la période
suivante et jusqu'à remboursement intégral, en une
proportion convenue des produits de l'industrie d'ex- Annexe A.IH.3
portation en question ou d'autres articles spécifiés.
6. Coopération pour l'établissement des modèles CRITÈRES APPLICABLES A LA CRÉATION,
et types de produits et pour les travaux de recher- DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOP-
che. L'accord contiendra des dispositions pré- PEMENT, D'INDUSTRIES AYANT DES POS-
voyant une coopération étroite entre les parties SIBILITÉS D'EXPORTATION 45
respectives dans l'établissement du type ou du
modèle de produits, ainsi que des recherches en vue
d'améliorer les méthodes de production et la qualité La Conférence recommande aux gouvernements
des produits. des pays développés et des pays en voie de dévelop-
7. Compensation des paiements. En règle géné- pement d'adopter les mesures ci-après, dans le cadre
rale, les accords entre branches d'industries seront de leur politique de développement industriel, afin
rattachés à des accords commerciaux et à des de favoriser l'expansion des exportations d'articles
arrangements de paiement entre les pays intéressés ; manufacturés et d'articles semi-finis des pays en voie
ces pays devront rechercher, dans la plus large de développement.
mesure possible, une compensation multilatérale.
8. Prix. Les prix des machines et du matériel, A
ainsi que des services techniques fournis par les I. La Conférence,
pays à économie planifiée, et les prix des marchan-
dises exportées par les pays en voie de dévelop- d) Reconnaît l'importance vitale que présentent,
pement, seront fixés d'un commun accord sur la pour le progrès des pays en voie de développement,
base des prix mondiaux et des normes mondiales. la diversification et l'expansion substantielle de leurs
exportations d'articles manufacturés et d'articles
9. Si la demande en est faite par les pays en semi-finis ;
voie de développement, les pays à économie planifiée b) Estime qu'il est indispensable de créer et de
pourront prêter leur concours pour faciliter l'expor- développer dans ces pays des industries ayant des
tation, vers des pays tiers, des produits des indus- possibilités d'exportation si l'on veut atteindre les
tries nouvellement créées. L'accord pourra contenir objectifs mentionnés ci-dessus ;
également certaines dispositions concernant la réex-
portation des produits des industries nouvelles et c) Reconnaît que les politiques, lois et règle-
d'autres articles. ments régissant la création et le développement d'in-
dustries ayant des possibilités d'exportation sont du
10. La création, dans les pays en voie de déve- ressort de chacun des pays en voie de développe-
loppement, d'industries d'exportation établies par ment intéressés ;
accord entre branches industrielles est destinée à d) Reconnaît la nécessité d'appliquer des poli-
rendre les économies nationales complémentaires tiques économiques efficaces pour maintenir et
grâce à la spécialisation et à une division partielle
du travail. Normalement, par conséquent, les expor- 45 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
tations des industries en question vers les pays à sition.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 41
accroître les exportations d'articles manufacturés et b) Considérant que le marché intérieur des pays
d'articles semi-finis des pays en voie de dévelop- en voie de développement est relativement restreint
pement. et que les économies externes y sont manifestement
II. La Conférence appelle l'attention des pays en insuffisantes,
voie de développement sur les considérations sui- c) Constatant qu'il en résulte de fortes dépenses
vantes dont ils pourraient s'inspirer : en capital et une faible productivité de la main-
1. Demande présente et future. Il sera nécessaire d'œuvre dans les pays en voie de développement ;
d'étudier et d'évaluer la demande actuelle et la II. Recommande, entre autres, que les mesures sui-
demande future probable des diverses catégories vantes soient examinées et adoptées éventuellement
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis sur par les pays en voie de développement :
les marchés étrangers, ainsi que l'élasticité de cette
demande en fonction des tendances d'accroissement 1. Intégration des exportations d'articles manu-
des économies en question, de l'existence et du facturés et d'articles semi-finis dans les plans et les
développement d'industries nationales et de leur politiques de développement. Les pays en voie de
pouvoir de concurrence. développement devraient inclure dans leurs plans
et programmes de développement la création et
2. Etude dynamique des avantages comparés en l'expansion d'industries ayant des possibilités d'ex-
matière de coûts. Il y aura lieu d'étudier les divers portation, ainsi que les mesures et politiques visant
éléments des coûts, eu égard en particulier aux à promouvoir les exportations d'articles manufac-
avantages dont le pays bénéficie en ce qui concerne turés et d'articles semi-finis, en faisant bénéficier
les ressources naturelles, le coût de la main-d'œuvre le secteur des exportations d'un traitement priori-
et le volume de la demande intérieure, avantages qui taire dans l'attribution et la répartition des ressources
peuvent l'aider à tirer pleinement parti des écono- nationales et des devises, des matières premières,
mies d'échelle dans le délai le plus bref possible. des pièces détachées, de l'énergie, des moyens de
3. Aptitudes et connaissances techniques. Les transport, de la main-d'œuvre qualifiée, de l'assis-
pays en voie de développement tiendront compte tance financière et technique, et en accordant
sans aucun doute de leur aptitude à mettre au point d'autres formes d'aide ou d'encouragement, sans
et à adopter de nouvelles techniques et de nouvelles négliger en même temps le développement des
méthodes de gestion, ainsi qu'à former la main- industries axées sur le marché intérieur.
d'œuvre indispensable à l'exploitation des industries 2. Programmes visant à accroître l'efficacité de la
ayant des possibilités d'exportation. production et à diminuer les coûts. Afin d'accroî-
III. La Conférence recommande : tre le rendement par ouvrier et pour établir et
appliquer des programmes de réduction des coûts
a) Que, dans les programmes de développement dans les industries ayant des possibilités d'expor-
industriel qu'ils élaborent dans le cadre de leur tation, il serait possible de recourir, entre autres,
expansion générale, les pays en voie de développe- aux mesures suivantes :
ment accordent une importance particulière aux
industries ayant des possibilités d'exportation et a) Modernisation de l'équipement et introduction
qu'ils prennent des dispositions en vue de la création d'un équipement complémentaire dans les indus-
et du développement de ces industries ; tries existantes ;
b) Que les pays développés et les institutions b) Mesures visant à assurer la pleine utilisation
internationales appropriées accordent, dans leurs de la capacité de production existante ;
programmes bilatéraux et multilatéraux d'assistance c) Introduction de méthodes modernes et scien-
financière et technique, une attention particulière aux tifiques de gestion, pouvant comprendre le recours à
industries des pays en voie de développement ayant des systèmes tels que les encouragements directs
des possibilités d'exportation et qu'ils prennent les donnés aux ouvriers, ingénieurs, techniciens et autres
dispositions appropriées en vue de l'établissement cadres des services de direction et d'administration,
de projets et de programmes d'assistance à ces la disposition judicieuse des machines et du maté-
industries. riel, le contrôle comptable de la production et de la
gestion, les mesures destinées à faciliter l'emploi de
B l'outillage et à assurer l'entretien et la préservation
des machines, l'étude des modèles de produits, le
Octroi d'une aide, mesures d'encouragement et contrôle de la qualité, la normalisation, l'inspection
autres initiatives visant à renforcer la capacité de avant expédition, l'établissement de normes de ren-
concurrence des industries ayant des possibilités dement, etc. ;
d'exportation, dans les pays en voie de développement
d) Mise en place de moyens de formation en vue
La Conférence, d'assurer ou d'améliorer les aptitudes profession-
I. a) Tenant compte de l'insuffisance actuelle de nelles des ouvriers ainsi que du personnel technique
l'expérience des pays en voie de développement, et administratif.
dans les domaines de la création d'entreprises, de la 3. Normalisation et contrôle de la qualité. Il
technique et de la gestion, conviendrait de prendre des mesures pour instaurer
42 ACTE FINAL
développement devraient examiner, avec les insti- ce principe et se prononcent en faveur de l'applica-
tutions internationales appropriées et par leur inter- tion du principe de la nation la plus favorisée dans
médiaire, les moyens complémentaires ou, le cas l'octroi de concessions aux pays en voie de dévelop-
échéant, nouveaux qu'il conviendrait de mettre en pement par les pays développés,
œuvre pour renforcer les programmes nationaux de Considérant qu'il serait souhaitable de réaliser
développement et d'exportation des pays les moins l'accord le plus large possible au sujet de ces préfé-
industrialisés. En l'espèce, il y aurait notamment lieu rences,
d'étudier la possibilité de fournir une assistance Notant que, dans le cadre de l'Accord général sur
financière et technique par l'intermédiaire d'organi- les tarifs douaniers et le commerce, l'accord s'est fait
sations internationales appropriées, y compris les sur un programme de travail relatif à la question de
organisations économiques régionales lorsque les pays l'octroi de préférences aux pays en voie de dévelop-
en voie de développement qui ont besoin de cette pement, et que les Parties Contractantes ont confirmé
assistance participent à des programmes économi- leur intention de poursuivre leurs travaux dans cette
ques régionaux ; direction,
17. A cet égard, des discussions et des consulta- Recommande que le Secrétaire général de l'Orga-
tions périodiques devraient être tenues par les pays nisation des Nations Unies prenne toutes dispositions
développés et les pays en voie de développement utiles pour constituer le plus tôt possible un comité
dans les institutions internationales appropriées en composé de représentants officiels tant des pays déve-
vue : loppés que des pays en voie de développement et
a) D'examiner les progrès réalisés ; chargé d'examiner la question afin de mettre au point
b) D'évaluer les résultats obtenus ; et la meilleure méthode possible d'application de ces
c) De déterminer les autres mesures à prendre préférences, sans réciprocité de la part des pays en
pour parer aux besoins des pays en voie de déve- voie de développement, et d'étudier plus avant les
loppement. divergences de principe fondamentales mentionnées
ci-dessus. Le comité devrait prendre en considéra-
tion les recommandations, documents et déclarations
Annexe A.III.5 examinés par la Conférence, ainsi que les travaux
pertinents des autres institutions internationales. Le
comité devrait faire rapport au Secrétaire général de
PRÉFÉRENCES 47 l'Organisation des Nations Unies dans le délai qui
sera fixé par celui-ci. Le rapport du comité devrait
La Conférence, être communiqué aux gouvernements participant à
la Conférence et à l'organisme permanent qui sera
Reconnaissant la nécessité tirgente de diversifier créé à l'issue de la Conférence des Nations Unies sur
et de développer le commerce d'exportation d'arti- le commerce et le développement.
cles manufacturés et semi-finis des pays en voie de
développement afin de réduire aussi rapidement que
possible le déficit commercial résultant des tendances
actuelles du commerce international, Annexe A.III.6
Soulignant l'accord général intervenu sur l'objectif
consistant à assurer une participation nettement
accrue des pays en voie de développement aux échan- MESURES A PRENDRE PAR LES PAYS DÉVE-
ges internationaux d'articles manufacturés et semi- LOPPÉS A ÉCONOMIE DE MARCHÉ POUR
finis, FAVORISER L'EXPANSION ET LA DIVER-
Notant que tous les pays en voie de développe- SIFICATION DES EXPORTATIONS D'ARTI-
ment et une grande majorité des pays développés ont CLES MANUFACTURÉS ET D'ARTICLES
indiqué qu'ils acceptaient le principe de l'assistance SEMI-FINIS DES PAYS EN VOIE DE DÉVE-
au développement industriel des pays en voie de LOPPEMENT 48
développement par l'octroi de préférences en leur
faveur, I. La Conférence,
Notant, d'autre part, que quelques pays dévelop- a) A conscience des obstacles et des difficultés
pés participant à la Conférence des Nations Unies auxquels font face les pays en voie de dévelop-
sur le commerce et le développement sont opposés à pement qui désirent écouler leurs articles manu-
47 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo- poldville), Costa Rica, Cuba, Danemark, El Salvador, Equa-
sition. teur, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Finlande,
48 La Conférence a adopté cette recommandation au vote France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti,
par appel nominal par 108 voix contre zéro, avec 5 absten- Honduras, Hongrie, Inde, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël,
tions : Italie, Jamaïque, Jordanie, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye,
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc,
dite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Birmanie, Bolivie, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger,
Brésil, Bulgarie, Cambodge, Cameroun, Canada, Ceylan, Chili, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan,
Chine, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léo- Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Por-
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 45
facturés et semi-finis dans les pays développés ; et chandises dont les pays développés ont besoin ;
b) Reconnaît que si l'on veut que les pays déve- ii) En prenant des dispositions pour aména-
loppés importent de grandes quantités d'articles ger les structures de la production de façon à
manufacturés et semi-finis, il pourra être néces- utiliser plus efficacement, pour le bien commun,
saire d'apporter quelques aménagements à la struc- les ressources tant des pays développés que des
ture de leurs industries. pays en voie de développement ;
iii) En demandant instamment aux groupe-
II. La Conférence recommande que les pays ments industriels de s'abstenir d'inscrire dans
développés envisagent, entre autres mesures : leurs accords de collaboration des clauses res-
1. De créer, dans les institutions gouverne- trictives tendant au partage des marchés d'ex-
mentales compétentes ou autres organismes appro- portation.
priés, des services centraux ou de liaison chargés 8. D'accorder une assistance technique pour
de coordonner les activités visant à accroître les favoriser les programmes de coopération indus-
possibilités d'importation d'articles manufacturés trielle et les programmes intégrés de fabrication
et d'articles semi-finis en provenance des pays en visant à la production, dans les pays en voie de
voie de développement ; développement, de biens intermédiaires achetés et
2. D'octroyer une assistance financière et tech- utilisés par les industries des pays développés.
nique pour permettre aux organismes d'exporta-
tion des pays en voie de développement de com-
mercialiser leurs produits industriels ;
3. D'accorder, dans le cadre de leur législa- Annexe A.III.7
tion nationale, un traitement de faveur aux indus-
tries des pays en voie de développement en ce
qui concerne l'établissement d'agences, de bureaux, MESURES A PRENDRE PAR LES PAYS A
de stocks, de services d'entretien et de réparation, ÉCONOMIE PLANIFIÉE POUR FAVORISER
etc., sur leur territoire ; L'EXPANSION ET LA DIVERSIFICATION
4. D'indiquer aux entreprises industrielles les DES EXPORTATIONS D'ARTICLES MANU-
possibilités d'investissement qui existent dans les FACTURÉS ET D'ARTICLES SEMI-FINIS
industries exportatrices des pays en voie de déve- DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT 49
loppement, et de leur communiquer des rensei-
gnements d'ordre juridique, politique, économique, La Conférence prend note avec satisfaction des
etc., sur la situation dans les pays en voie de déve- déclarations faites par les délégations des pays à éco-
loppement ; nomie planifiée annonçant que ces pays sont prêts à
5. De prendre des dispositions en vue d'aider augmenter leurs importations d'articles manufactu-
à l'aménagement des industries et à l'adaptation rés et d'articles semi-finis en provenance des pays en
des travailleurs dans les cas où certaines industries voie de développement.
et les travailleurs qui y sont employés subissent les En conséquence, les pays à économie planifiée :
conséquences défavorables d'un accroissement
des importations d'articles manufacturés et d'ar- 1. Prendront, dans le cadre de leurs plans à long
ticles semi-finis ; terme, des mesures appropriées tendant à la diversi-
fication et à un accroissement sensible de leurs impor-
6. De s'abstenir de mettre des obstacles à tations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis
l'octroi, à des conditions favorables, de droits en provenance des pays en voie de développement ;
d'utilisation de brevets et de licences pour la pro-
duction et l'exportation ; 2. Réduiront ou supprimeront les droits de
douane sur les marchandises importées des pays en
7. D'encourager les programmes intégrés de voie de développement et originaires de ces pays ;
fabrication et les programmes de coopération
industrielle entre les pays en voie de développe- 3. Dans toutes les questions qui influent sur les
ment et les pays développés : décisions d'effectuer des importations, accorderont
i) En incitant, dans le cadre de leur législa- aux importations en provenance des pays en voie de
tion nationale, les groupements industriels à développement, dans le cadre de leur système de
créer, dans les pays en voie de développement, commerce extérieur, des conditions favorables qui
des entreprises communes produisant des mar- aient pour résultat d'augmenter ces importations. Les
pays en voie de développement accorderont de leur
tugal, République arabe unie, République centrafricaine, Répu-
blique de Corée, République du Viet-Nam, République fédé- Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes soviéti-
rale d'Allemagne, République socialiste soviétique de Biélo- ques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
russie, République socialiste soviétique d'Ukraine, République- Ont voté contre : Néant.
Unie du Tanganyika et de1 Zanzibar, Roumanie, Royaume-Uni Se sont abstenus : Afrique du Sud, Indonésie, Japon,
de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Rwanda, Saint- Monaco, Saint-Marin.
Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Suède, Suisse, Syrie, 49 La Conférence a adopté cette recommandation par 86
Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, voix contre zéro, avec 24 abstentions.
46 ACTE FINAL
développement sectoriels, régionaux, nationaux et sur les marchés où la qualité, les conditions et les
multinationaux. prix sont les plus avantageux, y compris les marchés
A cette fin, il y a lieu de tenir compte des consi- du pays bénéficiaire et des autres pays en voie de
dérations ci-après : développement, à moins que des considérations de
i) La coopération financière doit être continue, balance des paiements ne s'y opposent, encore qu'il
de manière que la croissance économique des pays soit reconnu que ces considérations ne justifient pas
en voie de développement puisse être planifiée toujours une dérogation à ce principe ;
aussi efficacement que possible ; d) La coopération financière doit favoriser, cha-
ii) Il est essentiel que les plans et programmes que fois que cela est possible, l'attribution des
de développement soient judicieusement conçus et ressources extérieures par l'intermédiaire d'institu-
réalisables, et que les pays en voie de développe- tions multilatérales, y compris les institutions régio-
ment adoptent des mesures appropriées en vue nales de développement ;
de leur exécution. Les pays en voie de dévelop- é) Elle doit tenir compte, lorsque le pays béné-
pement devraient en particulier s'efforcer de mobi- ficiaire en formule la demande, du rôle des insti
liser leurs ressources intérieures dans la plus large tutions nationales de développement ;
mesure possible, en favorisant l'extension de l'en- f) Elle doit prendre en considération, lors de la
seignement et de la formation technique, en diver- fixation des modalités de remboursement et du taux
sifiant la production et en encourageant l'amélio- de l'intérêt, de la capacité globale de remboursement
ration des techniques industrielles, en s'efforçant du pays emprunteur ;
d'accroître la productivité et le rendement de
l'agriculture à l'aide de mesures comprenant au g) Elle doit prévoir la nécessité de financer éven-
besoin des réformes agraires, et en appliquant des tuellement les dépenses locales requises pour l'exé-
politiques monétaires, fiscales et autres •— y com- cution des projets ou programmes ;
pris des réformes de la fiscalité dans les cas appro- h) Elle doit favoriser la coopération économique
priés — destinés à accroître et à mobiliser régionale des pays en voie de développement et être
l'épargne intérieure et à encourager les investis- coordonnée avec leurs efforts d'intégration, y com-
sements ; pris, dans les cas appropriés, dans le domaine du
iii) Il importe de rechercher une croissance développement industriel régional et dans celui des
équilibrée et diversifiée. A cette fin, la coopéra- arrangements régionaux de commerce et de paie-
tion financière doit favoriser l'industrialisation et ments afférents aux échanges commerciaux intra-
la diversification de l'économie, y compris le déve- régionaux et internationaux ;
loppement progressif de la transformation des z) Le financement à long terme nécessaire pour la
produits primaires d'exportation ; en même temps, croissance économique doit être accru et être rendu
elle doit tenir compte de l'interdépendance étroite accessible aux pays en voie de développement afin
qui existe entre la croissance industrielle et l'in- de limiter le recours de ces pays aux crédits à moyen
tensification des efforts visant à accroître la pro- et à court terme à des proportions compatibles avec
ductivité et le rendement de l'agriculture ; le maintien de leur capacité de remboursement. De
iv) Les caractéristiques, les besoins et le degré leur côté, les pays en voie de développement doivent
actuel de développement des pays bénéficiant de s'efforcer de limiter le recours aux crédits à moyen
l'assistance doivent être pris en considération, et à court terme, et les pays industrialisés ainsi que
compte tenu particulièrement des différences les institutions internationales doivent coopérer avec
importantes qui existent entre les divers pays en eux à cet effet ;
voie de développement. A cet effet, la coopération j) En ce qui concerne les crédits-fournisseurs à
technique et financière internationale accordée aux moyen terme, il conviendrait d'entreprendre des
moins avancés des pays en voie de développement études sur les problèmes que pose fréquemment la
doit faire une place importante à l'élaboration et disparité internationale des conditions d'octroi de ces
à l'amélioration des programmes de développe- crédits, ainsi que sur les charges qu'ils imposent aux
ment de ces pays, ainsi qu'à l'exécution de projets pays en voie de développement ;
spéciaux correspondants ; 2. Etant donné que la dette extérieure est deve-
b) La coopération financière doit être suffisam- nue ou est susceptible de devenir une lourde charge
ment souple pour qu'il soit possible d'accroître l'as- pour de nombreux pays en voie de développement,
sistance financière fournie aux pays en voie de les pays industrialisés, les institutions internationales
développement lorsque, par suite de circonstances et les pays en voie de développement eux-mêmes
indépendantes de leur volonté, leurs ressources exté- devraient évaluer de concert la dette extérieure des
rieures diminuent et tombent au-dessous du niveau divers pays en voie de développement afin de pro-
escompté et jugé nécessaire pour maintenir les taux mouvoir, en cas de besoin et dans des conditions
d'investissement et d'accroissement du revenu natio- appropriées, le réaménagement ou la consolidation
nal qui sont prévus dans les programmes ; de cette dette, avec des délais de grâce et d'amor-
c) La coopération financière doit permettre, dans tissement appropriés et des taux d'intérêt raison-
la mesure du possible, le libre emploi des ressources nables ;
extérieures pour l'acquisition de biens et de services 3. Les pays industrialisés et les institutions finan-
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 49
cières internationales devraient prendre sans délai années les taux d'accroissement du revenu national
les mesures nécessaires pour fournir l'assistance des pays en voie de développement, tant dans leur
financière correspondante, conformément aux critères ensemble que par habitant, ont été d'une manière
énoncés au paragraphe 1 ci-dessus. De même, les générale peu satisfaisants,
pays industrialisés, les institutions internationales et Reconnaissant la nécessité pressante d'accélérer
les pays en voie de développement eux-mêmes la croissance des pays en voie de développement,
doivent réduire à un minimum les exigences admi- Considérant que des attitudes et des efforts inter-
nistratives et les formalités afin de faciliter les négo- nationaux et nationaux ainsi que de nouveaux arran-
ciations sur l'assistance financière extérieure et de gements internationaux propres à favoriser la crois-
rendre possible l'utilisation de cette assistance en sance se font actuellement jour, et que certaines
temps opportun ; conditions fondamentales indispensables à une crois-
4. Les pays industrialisés et les organisations); sance accélérée des pays en voie de développement
régionales et internationales devraient s'efforcer d'ac- sont actuellement en création,
croître l'assistance technique fournie pour accélérer Convaincue que les attitudes et efforts bénéfiques
la croissance des pays en voie de développement, en dans les domaines du commerce et du financement
particulier des pays les moins développés, afin que international, de l'assistance en vue du développe-
les ressources extérieures soient utilisées avec le ment et de la mobilisation des ressources intérieures
maximum d'efficacité. L'assistance technique doit doivent être maintenus, que les pays développés
être adaptée aux besoins de chaque pays ; elle doit doivent accroître leur assistance financière et tech-
être donnée dans des conditions qui permettent aux nique aux pays en voie de développement et que ces
pays en voie de développement d'utiliser pleinement derniers doivent redoubler d'efforts pour mobiliser
et d'augmenter leurs propres capacités techniques leurs ressources nationales,
tout en recrutant à l'étranger des techniciens sup-
plémentaires pour que l'étude des projets et des I
programmes spécifiques de développement et leur
exécution soient accomplies en temps utile ; Recommande :
5. Des mesures compatibles avec les exigences 1. Que les principales tâches à entreprendre et
des divers programmes de développement doivent les moyens à employer pour rassembler les ressources
être adoptées, tant par les pays industrialisés que nécessaires soient reconnus, d'un côté par les pays
par les pays en voie de développement, en vue d'en- en voie de développement eux-mêmes, qui devront
courager l'apport de capitaux dans ces derniers pays ; mobiliser les ressources intérieures en vue du déve-
ces mesures devraient comprendre notamment l'ou- loppement, et d'un autre côté par les pays dévelop-
verture des marchés de capitaux aux pays en voie pés, qui devront aider à assurer la croissance écono-
de développement, soit directement, soit par l'in- mique des pays peu développés ;
termédiaire d'institutions nationales ou multilaté- 2. Que les organismes internationaux appropriés,
rales, y compris les banques régionales de dévelop- y compris, le cas échéant53, le mécanisme permanent
pement ; recommandé par la présente Conférence, étudient
6. Les pays industrialisés doivent seconder la situation, la politique et les plans économiques
autant que possible les efforts déployés par les pays des différents pays en voie de développement afin de
en voie de développement pour organiser et appli- déterminer la possibilité d'atteindre des taux de
quer leurs propres systèmes nationaux ou régionaux croissance plus élevés que ceux qui ont été enre-
d'assurance-crédit et de financement des exportations, gistrés le plus souvent par chaque pays pendant la
en fournissant l'assistance technique nécessaire et en dernière décennie, et même plus élevés que celui
rendant possible l'accès de ces systèmes à leurs pro- qui est envisagé pour la Décennie des Nations Unies
pres marchés financiers. pour le développement, et d'indiquer les mesures que
les pays en voie de développement et les pays déve-
loppés doivent prendre pour atteindre ces taux.
Il a été reconnu qu'il est nécessaire qu'un méca-
Annexe A.IV.2 nisme compétent, institué dans le cadre de l'Orga-
nisation des Nations Unies, coordonne ces études ;
CROISSANCE ET AIDE 52
II
La Conférence,
Recommande en outre :
Tenant compte des préoccupations généralement 3. Que la capacité d'importation résultant du
exprimées au sujet de l'insuffisance de l'objectif fixé
à l'occasion de la Décennie des Nations Unies pour total combiné des recettes d'exportation, des recettes
le développement, à savoir un taux de croissance de 53 On a estimé qu'il y avait lieu d'aborder à un stade ulté-
5 p. 100 par an, et reconnaissant que ces dernières rieur, compte tenu des décisions de la Conférence, la question
de savoir s'il conviendrait de confier au mécanisme créé à la
suite des travaux de la Conférence le soin d'entreprendre :
52 La Conférence a adopté cette recommandation par 107 a) telle ou telle des études par pays mentionnées au para-
voix contre zéro, avec 9 abstentions. graphe 2, et/ou b) la coordination de ces études.
1-4
50 ACTE FINAL
invisibles et des apports de capitaux dont les pays développés, dont les pays en voie de développement
en voie de développement peuvent disposer, compte bénéficient dans le cadre de programmes tant bila-
tenu de l'évolution des prix, augmente suffisamment téraux que multilatéraux, doit viser à renforcer l'in-
et que les mesures prises par les pays en voie de dépendance économique et politique des pays en
développement eux-mêmes soient suffisantes pour voie de développement ;
permettre d'atteindre ces taux de croissance plus b) L'assistance financière et technique fournie aux
élevés. Tous les pays, qu'ils soient développés ou pays en voie de développement par des pays déve-
en voie de développement, devraient prendre, indi- loppés et par des organisations internationales doit
viduellement ou conjointement, les mesures qui peu- compléter et faciliter les efforts entrepris par les
vent être nécessaires pour parvenir à ce résultat, et pays en voie de développement pour assurer la
il y aurait lieu de prévoir un examen périodique des croissance régulière et continue de leur économie
mesures ainsi prises et de l'expérience acquise en nationale grâce à l'industrialisation, au dévelop-
tenant compte des dispositions contenues dans la pement de l'agriculture et à la diversification de la
section I ci-dessus. production et du commerce extérieur ;
c) Cette assistance ne doit être sujette à aucune
III condition d'ordre politique, économique, militaire ou
Convaincue que chaque pays économiquement autre qui serait inacceptable pour les pays en voie
avancé devrait faire un effort soutenu pour aider les de développement.
pays en voie de développement, La Conférence recommande que, pour l'octroi de
prêts aux pays en voie de développement, les pays
Recommande en outre : développés se conforment aux principes suivants :
4. Que chaque pays économiquement avancé 1. Le taux d'intérêt des prêts accordés par
s'efforce de fournir aux pays en voie de dévelop- l'Etat ne devrait normalement pas dépasser 3 p. 100
pement, en s'inspirant des principes énoncés à l'An- par an ; en ce qui concerne les prêts consentis à des
nexe A.IV.l, des ressources financières d'un mon- pays en voie de développement par des organisa-
tant net minimal54 aussi proche que possible de tions internationales, il conviendrait de faire en
1 p. 100 de son revenu national, en tenant compte sorte que ces prêts soient accordés à des conditions
toutefois de la position spéciale de certains pays de faveur ;
qui sont importateurs nets de capitaux. 2. Les sommes reçues au titre du rembourse-
5. Ceci n'est censé représenter ni un maximum, ment des prêts accordés à des pays en voie de déve-
ni une méthode permettant de comparer comme il loppement devraient être affectées, dans la mesure
convient l'importance quantitative ou qualitative de du possible, à l'achat de marchandises produites
l'assistance au développement fournie par différents dans ces pays, en particulier par des entreprises
pays économiquement avancés. financées à l'aide des prêts en question.
ment sous forme de prêts et de crédits-fournisseurs 3. Autant que possible, l'aide devrait consister
obtenus dans les pays industrialisés par les pays en à la fois en dons et en prêts. Les taux d'intérêt des
voie de développement à l'occasion des livraisons prêts pour le développement devraient être fonction
qui leur sont faites, en raison, notamment, de délais de la capacité de remboursement du pays emprun-
de remboursement trop courts, de taux d'intérêts teur. Il conviendrait de faire en sorte que ces taux
élevés et de l'obligation d'utiliser les crédits pour d'intérêt ne dépassent normalement pas 3 p. 100
l'exécution de projets particuliers et pour des achats et, quand cela est impossible, d'envisager l'abandon
effectués dans le pays fournissant les capitaux, d'une partie de l'intérêt pour atteindre cet objectif.
Reconnaissant que ces stipulations et ces condi- Si cela est nécessaire et se justifie il y aurait lieu,
tions peuvent peser lourdement sur la balance des lorsque les taux d'intérêt dépassent ce chiffre, de
paiements des pays en voie de développement et procéder à de nouvelles négociations afin de les
qu'elles retardent et compliquent souvent l'exécution ramener à un niveau raisonnable ;
des projets, 4. Etant donné qu'il importe de coordonner
Consciente du fait que des études récentes sur la l'aide et les échanges commerciaux (aid and trade).
situation actuelle et future de la dette extérieure des il conviendrait, lorsque les prêts sont remboursables
pays en voie de développement ont mis en relief les en monnaie convertible et liés à des achats dans les
difficultés qu'éprouvent un certain nombre d'entre pays donateurs, que les pays à économie planifiée où
eux à assurer le service de leur dette, de tels arrangements existent déjà et les pays à
Espérant que l'on poursuivra les efforts entrepris économie de marché trouvent des moyens pour
en vue d'assurer une meilleure continuité aux pro- permettre le remboursement des prêts en produits
grammes d'aide bilatérale, et en articles manufacturés fabriqués par le pays
débiteur, à déterminer d'un commun accord. A cet
Consciente du fait que les pays en voie de déve- effet, il est suggéré que le Secrétaire général de l'Or-
loppement doivent, comme première condition, avoir ganisation des Nations Unies crée un groupe d'ex-
des programmes de développement bien conçus com- perts des pays industrialisés et des pays en voie de
portant des objectifs et des délais pour tous les développement, qui serait chargé de mettre au point
aspects de leur économie, ainsi qu'une liste adéquate le mécanisme nécessaire à cette fin ou de trouver
de projets, qu'ils doivent créer des institutions natio- les moyens d'atténuer les difficultés qu'éprouvent les
nales convenables de crédit et de financement et des pays en voie de développement à ce sujet. Il y aurait
services appropriés pour les questions relatives aux lieu également d'envisager le cas échéant et dans
emprunts et l'assistance financière, et qu'ils doivent des conditions acceptables la conclusion d'arrange-
mettre en place un mécanisme convenable pour l'exé- ments prévoyant des livraisons à crédit de biens
cution desdits projets, d'équipement payables avec la production qui en
Recommande que les pays donateurs, en formu- résulterait, ou avec des marchandises produites par
lant leur politique, s'efforcent d'atteindre les objectifs les pays bénéficiaires ;
ci-après afin d'assurer une coopération financière
plus utile et plus dynamique avec les pays en voie II. Utilisation des prêts
de développement et de donner aux programmes 5. Dans toute la mesure du possible, les prêts
d'aide plus d'efficacité : pour le développement ne devraient pas être liés à
I. Remboursement des prêts des projets particuliers ; lorsque cela est inévitable,
du fait par exemple qu'il s'agit de l'assistance géné-
1. Les prêts accordés pourront être remboursés rale de techniciens et de cadres ou d'une association
en partie dans la monnaie nationale du pays débi- bilatérale dans certains cas particuliers, ou encore
teur, dans le cadre d'accords bilatéraux ou régionaux, parce que le pays donateur accorde des conditions
d'unions des paiements, de systèmes d'assurance- de crédit spéciales ou connaît de graves difficultés
crédit ou par d'autres moyens appropriés ; de balance des paiements, il y a lieu de veiller à ce
2. Les remboursements devraient être répartis que les prêts concernant des projets d'infrastructure
sur une très longue période, normalement pas infé- ou des programmes sociaux, par exemple dans les
rieure à vingt ans, et comporter un certain délai domaines de l'éducation, de la santé publique et du
de grâce, compte tenu de la nature particulière des développement communautaire, soient néanmoins
biens fournis. Les prêts déjà accordés devraient, si accordés à des conditions particulièrement favo-
besoin est, être réexaminés et revisés aux fins de rables ;
consolidation et de renégociation lorsque la situa- 6. Les prêts accordés pour l'achat de biens
tion économique du pays bénéficiaire le justifie ; d'équipement ou au titre d'une assistance ne se
Italie, Japon, Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne,
rapportant pas à un projet particulier ne devraient
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suisse. pas normalement être liés à des achats dans les pays
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, donateurs et, étant donné qu'une certaine souplesse
Bulgarie, Danemark, Finlande, France, Hongrie, Irlande,
Islande, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Mongolie, Nor- est souhaitable dans les politiques d'approvisionne-
vège, Nouvelle-Zélande, Pologne, Portugal, République centra- ment des pays en voie de développement, il devrait
fricaine, République socialiste soviétique de Biélorussie, Répu- être possible de les utiliser pour effectuer des achats
blique socialiste soviétique d'Ukraine, Saint-Marin, Suède,
Tchécoslovaquie, Union des Républiques socialistes soviétiques. sur les marchés les plus avantageux, et particuliè-
52 ACTE FINAL
rement sur les marchés des pays bénéficiaires et des de pays déterminés, par l'intermédiaire des consor-
autres pays en voie de développement. En tout cas, tiums ou des institutions régionales ou autres insti
ils devraient pouvoir être utilisés pour des achats tutions appropriées là où il en existe. Ces organismes
dans des pays à monnaie convertible. En outre, devraient en outre passer en revue périodiquement, à
lorsque le pays qui bénéficie d'un prêt lié est en des intervalles appropriés, la mise en œuvre des
mesure de prouver que les biens et marchandises recommandations ci-dessus afin de déterminer tous
dont il a besoin peuvent être obtenus ailleurs à des les pays intéressés à assurer l'application des prin-
prix moins élevés ou à de meilleures conditions, les cipes directeurs et la réalisation des objectifs ci-
gouvernements devraient intervenir soit pour abais- dessus, en particulier la fixation de conditions plus
ser les prix et réglementer les conditions d'approvi- uniformes et l'adoption de mesures communes aux
sionnement, soit, si cela était impossible, pour trans- fins de rendre plus libérales les procédures d'appro-
férer les fonds en vue d'autres achats dans les pays visionnement ;
donateurs à des tarifs concurrentiels ou, à défaut, 12. Pour assurer une meilleure coordination
pour laisser le pays bénéficiaire acheter comme il entre les échanges commerciaux et l'aide (aid and
l'entend sur le marché le plus avantageux ; trade), il est recommandé que les gouvernements des
7. Lorsque des prêts pour le développement sont pays qui accordent une aide et des pays qui reçoi-
inévitablement liés à des projets, il y a lieu de tenir vent cette aide disposent d'un mécanisme convenable
compte du fait que certains pays en voie de déve- de coordination pour prendre de concert des déci-
loppement ne sont pas toujours en mesure de fournir sions cohérentes et constructives et recueillir des
la contrepartie en monnaie locale qui est nécessaire informations suffisantes sur lesquelles ils puissent se
pour l'exécution d'un projet, et aussi que de nom- fonder pour prendre ces décisions. A cet effet, il
breux projets entraînent indirectement des dépenses convient de procéder périodiquement à des études
supplémentaires en devises. En pareil cas, les prêts et à des enquêtes pour évaluer les progrès accomplis
devraient être établis, directement ou indirectement, dans l'adaptation de l'aide aux besoins en matière
de manière à dépasser assez largement le montant d'échanges commerciaux ;
des dépenses en devises prévues pour le projet ; 13. L'assistance technique et les moyens de
III. Suppression des restrictions formation fournis en même temps que l'aide accor-
dée sous forme de capitaux doivent être conçus de
8. Les pays bénéficiaires ne devraient pas être manière à favoriser la coordination de l'assistance
tenus de recourir aux moyens de transports mari- de diverses sources et à associer le financement
times d'un pays prêteur pour le transport de mar- public à l'apport des aptitudes indispensables pour
chandises achetées à l'aide d'un prêt accordé ou permettre aux bénéficiaires de tirer le meilleur parti
d'une assistance fournie par ce pays ; des biens qu'ils achètent.
9. Les pays bénéficiaires ne devraient pas être
tenus d'assurer auprès de compagnies d'assurance
du pays donateur les marchandises achetées à l'aide
d'un prêt accordé ou d'une assistance fournie par Annexe A.IV.5
ce pays ;
IV. Procédures d'évaluation PROBLÈME DU SERVICE DE LA DETTE
10. Il faudrait simplifier au maximum les pro- DANS LES PAYS EN VOIE DE
cédures appliquées pour évaluer les demandes de DÉVELOPPEMENT "
prêts, que ce soit pour des programmes généraux ou
pour des projets particuliers ; les pays donateurs et
les pays bénéficiaires devraient étudier les procédures La Conférence,
actuelles, qui ont tendance à être lentes, afin de les Constatant que le problème du service de la dette
améliorer en les rendant plus simples et plus rapides, extérieure se pose dans de nombreux pays en voie
tout en faisant en sorte que les demandes fassent de développement, et tenant compte des besoins
l'objet d'un examen approprié ; futurs de ces pays en capitaux étrangers,
V. Coordination de l'assistance et de « l'aide par Recommande :
les échanges commerciaux » (aid and trade)
1. Que les organismes compétents des Nations
11. A la demande des pays en voie de déve- Unies et éventuellement d'autres institutions finan-
loppement intéressés, il y aurait lieu d'encourager cières internationales se tiennent prêts à procéder, à
la Banque internationale pour la reconstruction et le la demande de tout pays en voie de développement
développement, en raison de l'expérience qu'elle a et en collaboration avec les pays créanciers inté-
concernant les pays pour lesquels il existe des ressés, à l'étude de l'endettement extérieur du pays
consortiums ou des groupes consultatifs, ou tous en voie de développement en question — lorsqu'il
autres organismes compétents fonctionnant sous les
auspices des Nations Unies, à coordonner le cas 57 La Conférence a adopté cette recommandation par 109
échéant l'aide fournie à des pays ou à des groupes voix contre zéro, avec 11 abstentions.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 53
y a lieu — en vue d'aboutir à un accord portant, le nouvelles unités de production appartenant à ces
cas échant, sur le réaménagement ou la consoli- pays dès le départ, l'importation de biens
dation de la dette avec des délais de grâce et d'équipement et la fourniture d'une aide technique
d'amortissement appropriés et des taux d'intérêt soient financées dans le cadre d'arrangements en
raisonnables ; vertu desquels les crédits octroyés seraient rem-
2. Que dans ce cas, les pays débiteurs prennent boursés au moyen de marchandises produites par
toutes les mesures possibles pour équilibrer leur l'unité de production considérée ou, le cas échéant,
balance des paiements et faire face régulièrement à au moyen d'autres produits des pays en voie de
leurs obligations à chaque échéance ; développement.
3. Que les institutions financières internationales Il est entendu que le prix des biens d'équipement
examinent les possibilités d'adapter leur structure et livrés et le prix des produits de remboursement
leurs pratiques en vue d'améliorer les conditions de devraient être établis au niveau des prix appliqués
leurs transactions, en tenant compte des problèmes sur le marché mondial pour des biens d'équipement
particuliers des pays en voie de développement ; et produits similaires. Les produits de rembourse-
ment ne peuvent faire l'objet de réexportation
4. Que les ressources mises à la disposition de qu'avec l'accord des parties intéressées.
l'Association internationale pour le développement
soient accrues de manière qu'elle puisse fournir une) Le niveau technique des biens d'équipement
aide aux pays en voie de développement à des) fournis devrait correspondre à celui des biens d'équi-
conditions qui réduisent à un minimum la charge pement semblables vendus sur les marchés inter-
du service de la dette. A cet effet, il faudrait exami- nationaux.
ner la possibilité :
a) De transférer à l'Association internationale Annexe A.IV.7
pour le développement une part raisonnable des
bénéfices nets de la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement à la fin de chaque FONDS D'ÉQUIPEMENT
exercice financier ; DES NATIONS UNIES 59
b) Que les gouvernements membres versent régu-
lièrement à l'Association internationale pour le déve- La Conférence,
loppement des contributions aussi importantes que
possible. Tout en notant les initiatives prometteuses qui
sont proposées pour étendre le champ d'activité des
Nations Unies en matière de financement du déve-
loppement,
Annexe A.IV.6 1. Recommande que le Fonds d'équipement des
Nations Unies commence ses opérations à une date
ARRANGEMENTS DE CRÉDIT,
DE CARACTÈRE NON FINANCIER, Pays-Bas, Pérou, Portugal, République de Corée, Républi-
RELATIFS A LA LIVRAISONS DE BIENS que du Viet-Nam, République! fédérale d'Allemagne, Royaume-
Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Rwanda, Saint-
D'EQUIPEMENT « Marin, Saint-Siège, Suède, Suisse, Thaïlande, Togo, Turquie,
Uruguay, Venezuela.
59 La Conférence a adopté cette recommandation au vote
La Conférence recommande que, lors de la créa par appel nominal par 90 voix contre 10, avec 16 abstentions :
tion, dans des pays en voie de développement, de Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite,
Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cam-
bodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie,
58 La Conférence a adopté cette recommandation au vote par Congo (Léopoldville), Costa Rica, Côte-dTvoire, Cuba, Daho-
appel nominal par 61 voix contre 2, avec 54 abstentions : mey, El Salvador, Equateur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana,
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Bir- Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras,
manie, Bolivie, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Cameroun, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Jorda-
Ceylan, Chypre, Cuba, Ethiopie, Ghana, Grèce, Guinée, nie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar,
Haute-Volta, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal,
Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, Panama, Para-
Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, guay, Pérou, Philippines, Pologne, République arabe unie,
Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, Philippines, Pologne, Répu- République centrafricaine, République de Corée, République
blique arabe unie, République centrafricaine, République Domi- Dominicaine, République socialiste soviétique de Biélorussie,
nicaine, République socialiste soviétique de Biélorussie, Répu- République socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie
blique socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège,
Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Sénégal, Sierra Leone, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie,
Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Trinité et Tobago, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républi-
Tunisie, Union des Républiques socialistes soviétiques, Yémen, ques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, You-
Yougoslavie. goslavie.
Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique, Panama. Ont voté contre : Australie, Belgique, Canada, Etats-Unis
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Argentine, Australie, d'Amérique, France, Japon, Luxembourg, Monaco, Républi-
Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chili, Chine, Colombie, que fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
Congo (Léopoldville), Costa Rica, Côte-dTvoire, Dahomey, et d'Irlande du Nord.
Danemark, El Salvador, Equateur, Espagne, Finlande, France, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Autriche, Danemark,
Gabon, Guatemala, Haïti, Honduras, Irlande, Islande, Italie, Finlande, Irlande, Islande, Italie, Liechtenstein, Norvège,
Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, ¡Malaisie, Nouvelle»Zélande, Pays-Bas, Portugal, Saint-Marin, Suède,
Monaco, Nicaragua, Norvège, Nouvelle-Zélande, Paraguay, Suisse, Thaïlande.
54 ACTE FINAL
rapprochée en vue de financer, à des conditions favo- financement de projets de démonstration, ce qui
rables, dans tous les pays en voie de développe- permettra d'assurer efficacement la transition entre
ment et notamment dans ceux qui en sont à un le préinvestissement et l'investissement proprement
stade initial de développement, les plans, program- dit;
mes et projets nationaux et régionaux de déve- 2. Recommande aux gouvernements des pays
loppement, en particulier dans le domaine de participant à la Conférence d'adopter, à la lumière
l'industrialisation. du paragraphe 1 ci-dessus, une attitude constructive
2. Les ressources du Fonds d'équipement des en ce qui concerne la transformation progressive du
Nations Unies devront provenir de contributions béné- Fonds spécial des Nations Unies, de façon qu'il
voles. exerce à la fois des activités de préinvestissement et
d'investissement proprement dit, conformément aux
dispositions de la section III de la résolution 1219
Annexe A.IV.8 (XII) et à celles de la résolution 1936 (XVIII) de
l'Assemblée générale, à mesure qu'il disposera de
ressources additionnelles ;
TRANSFORMATION PROGRESSIVE DU 3. Recommande que le Fonds soit autorisé à
FONDS SPÉCIAL DES NATIONS UNIES 60 accepter des contributions supplémentaires afin de
pouvoir donner une suite à ses activités de préinves-
La Conférence, tissement, à condition que le Conseil d'administration
du Fonds spécial ait acquis la conviction que les
Se référant à la note du Secrétaire général des dépenses à cette fin n'auront pas d'incidences défa-
Nations Unies intitulée « Etude des mesures pra- vorables sur le financement des besoins de préin-
tiques propres à transformer le Fonds spécial en vestissement par le Fonds spécial ;
un Fonds d'équipement des Nations Unies » 61,
4. Recommande en outre d'attacher une impor-
Tenant compte de l'objectif qui consiste à ache- tance particulière a) à ce que tous les fonds d'in-
miner une plus grande part de l'assistance pour le vestissement dont le Fonds spécial pourra disposer
développement par l'intermédiaire des organismes par suite des mesures prises conformément aux para-
des Nations Unies, graphes 2 et 3 ci-dessus soient affectés aux régions
Considérant qu'une fusion éventuelle entre le Pro- qui ne bénéficient pas de manière suffisante d'autres
gramme élargi d'assistance technique et le Fonds possibilités d'approvisionnement en capital, et b) à
spécial pourrait avoir pour résultat : ce que les mesures prises conformément auxdits
a) Un accroissement des ressources totales dispo- paragraphes n'aient pas d'incidences défavorables sur
nibles à des fins de développement ; le financement des besoins de préinvestissement par
b) Une augmentation du rendement du point de le Fonds spécial.
vue administratif et une meilleure utilisation des
ressources ;
Estimant qu'il conviendrait d'envisager un élar- Annexe A.IV.9
gissement du mandat du Fonds spécial dans le
domaine de l'investissement proprement dit, confor-
mément à la résolution 1956 (XVIII) de l'Assemblée CRÉATION D'UN FONDS
générale, DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL62
1. Recommande au Conseil d'administration du
Fonds spécial de continuer à étudier les moyens :
La Conférence,
a) D'étendre les activités qui lui permettent d'aider
les gouvernements qui le demandent à trouver les Reconnaissant que les ressources indigènes des
ressources financières nécessaires pour appliquer les pays en voie de développement ne peuvent assurer
recommandations figurant dans les enquêtes de pré-
investissement du Fonds spécial ; et blique de Corée, République Dominicaine, République-Unie du
b) D'élargir ses critères de façon à accroître le Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Sierra
Leone, Soudan, Suède, Syrie, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité
et Tobago, Tunisie, Turquie, Uruguay, Venezuela, Yémen,
60 La Conférence a adopté cette recommandation au vote Yougoslavie.
par appel nominal par 89 voix contre 5, avec 22 abstentions : Ont voté contre : Australie, Canada, Etats-Unis d'Amérique,
République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Bretagne et d'Irlande du Nord.
Argentine, Autriche, Birmanie, Bolivie, Brésil, Burundi, Cam- Se sont abstenus : Afrique du Sud, Belgique, Bulgarie, Came-
bodge, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo (Léo- roun, Cuba, France, Hongrie, Irlande, Japon, Liechtenstein,
poldville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, Danemark, Luxembourg, Monaco, Mongolie, Pologne, Portugal, Républi-
El Salvador, Equateur, Espagne, Ethiopie, Finlande, Gabon, que socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste
Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Hon- soviétique d'Ukraine, Saint-Marin, Saint-Siège, Suisse, Tché-
duras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël, Italie, Jamaï- coslovaquie, Union des Républiques socialistes soviétiques.
que, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye,
Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, 61 Voir volume V.
Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, 62 La Conférence a adopté cette recommandation au vote
Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philip- par appel nominal par 78 voix contre 11, avec 27 abstentions :
pines, République arabe unie, République centrafricaine, Répu- Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite,
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 55
à elles seules un développement soutenu dans ces l'assistance fournie aux pays en voie de dévelop-
pays, pement le soit, lorsque cela est possible et opportun,
Constatant que les formes d'aide dont bénéficient par des organismes régionaux comme la Banque
actuellement les pays en voie de développement interaméricaine de développement et la Banque
n'ont pas assez d'ampleur, de portée et de cohésion africaine de développement, ou en liaison avec ces
pour répondre aux besoins à long terme de ces pays, organismes ;
Prenant note de l'aide que de nombreux pays 2. Recommande que le Secrétaire général de
développés accordent aux pays en voie de dévelop- l'Organisation des Nations Unies soit prié d'étudier
pement, les problèmes du développement régional en consul-
Prie le Secrétaire général de la Conférence des tation avec le Président de la Banque internationale
Nations Unies sur le commerce et le développement pour la reconstruction et le développement, les com-
de convoquer un comité d'experts qui serait chargé : missions économiques régionales, les banques régio-
1. D'étudier en consultation avec les organismes nales de développement et les autres organismes
compétents qui travaillent dans le même domaine : régionaux appropriés, et de faire rapport à l'As-
a) La possibilité de créer, là où il conviendra le semblée générale des Nations Unies à sa vingtième
mieux, un fonds d'aide aux pays en voie de déve- session.
loppement afin de financer des programmes d'équi-
pement à long terme et en particulier des projets de
développement régionaux ou sous-régionaux, ou des
projets de ces deux types, sans préjudice des arran- Annexe A.IV.11
gements bilatéraux ;
b) La possibilité d'utiliser les organismes régio-
naux appropriés qui s'occupent du financement du SYSTÈME DESTINÉ A ACCROITRE LES MOU-
développement pour la gestion d'un tel fonds ; VEMENTS DE CAPITAUX VERS LES PAYS
2. D'élaborer, le cas échéant, un mécanisme EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT AU
approprié, compte tenu de l'étude envisagée au MOYEN D'UN FONDS DE PÉRÉQUATION
paragraphe 1 ci-dessus ; DES INTÉRÊTS 64
3. De faire rapport à l'Assemblée générale à sa
vingtième session ou plus tôt. La Conférence,
Après avoir examiné et discuté la proposition
d'Israël65 relative au financement du développement
économique,
Annexe A.IV.10
1. Exprime le vif intérêt que lui inspire cette
proposition ;
DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL « 2. Recommande qu'une étude complémentaire
de tous les aspects de cette proposition soit faite par
La Conférence, la Banque internationale pour la reconstruction et
le développement, compte tenu des remarques et des
Convaincue que le développement sur une base observations auxquelles elle a donné lieu à la Troi-
régionale peut aider notablement les pays en voie sième commission ;
de développement à bénéficier des économies d'é-
chelle en vue de rendre efficaces leur production, 3. Demande à la Banque internationale pour la
leur commercialisation, leurs études de marchés et reconstruction et le développement de présenter cette
leur commerce en général, étude aux Nations Unies, si possible pour le mois
de septembre 1964.
1. Recommande instamment qu'une partie de
d'Amérique, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Répu-
Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Burundi, Cambodge, blique fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bre-
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Léo- tagne et d'Irlande du Nord, Suisse.
poldville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Autriche, Bulgarie,
Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemaila, Guinée, Chine, Cuba, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce,
Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Liechtenstein, Monaco, Mon-
Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libé- golie, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pologne, République socia-
ria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, liste soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique
Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, d'Ukraine, Saint-Marin, Suède, Tchécoslovaquie, Turquie,
Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République arabe unie, Union,, des Républiques socialistes soviétiques.
République centrafricaine, République de Corée, République
Dominicaine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, 63 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, sition.
Syrie, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, 64 La Conférence a adopté cette recommandation par 97
Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie. voix contre zéro, avec 12 abstentions.
Ont voté contre : Australie, Belgique, Canada, Etats-Unis 65 E/CONF.46/C.3/2 et C.3/L.5/Rev.l.
56 ACTE FINAL
c) Préparer et tenir prêts des rapports de viabi- lution de l'Assemblée générale citée dans le préam-
lité économique, ainsi qu'un dossier de projets et de bule de la présente recommandation, compte tenu
renseignements sur les domaines d'investissement, des mesures et actions recommandées ci-dessus.
que les investisseurs privés puissent consulter et
utiliser ;
Annexe A.IV.13
D. Mesures à prendre par les investisseurs
6. La Conférence recommande que les investis- BESOINS DU SECTEUR PUBLIC POUR LE
seurs privés étrangers, respectueux de la souverai- TRANSFERT DE RESSOURCES EXTÉRIEU-
neté du pays hôte, coopèrent avec l'initiative et les RES AUX PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPE-
capitaux locaux, s'appuient autant que possible sur MENT 68
les ressources existant dans les pays en voie de
développement et travaillent dans le cadre des La Conférence,
objectifs des plans de développement en vue d'ali- 1. Reconnaît que, dans les pays en voie de
menter les marchés nationaux et, en particulier, de développement, le secteur public occupe une place
développer les exportations. La Conférence espère importante dans la structure économique ;
que les investisseurs privés étrangers reconnaîtront
qu'il est souhaitable de réinvestir autant que possible 2. Se déclare consciente de ce que, dans les
leurs bénéfices dans les pays en voie de développe- pays en voie de développement le secteur public peut
ment, de mettre leurs connaissances à la disposition aider, par son action sur l'industrialisation et le
développement agricole, à accélérer la diversification
des ressortissants des pays en voie de développe- de l'économie qui contribuera à stimuler les exporta-
ment, d'assurer la formation et l'emploi des ressor- tions d'articles manufacturés et d'articles semi-finis ;
tissants des pays hôtes, et de prendre d'autres mesu-
res dans ce sens ; 3. Exprime l'opinion que, dans leurs plans de
développement économique, les pays en voie de déve-
loppement devraient envisager la participation du
E. Etudes secteur public ;
7. La Conférence prie la Banque internationale 4. Recommande d'adopter les principes suivants :
pour la reconstruction et le développement d'activer I. Les gouvernements des pays développés
ses études sur l'assurance des investissements, en devraient prendre dûment en considération les
consultation avec les gouvernements des pays en besoins du secteur public dans les pays en voie de
voie de développement et des pays développés, et de développement, et à cette fin ils devraient notam-
soumettre, en septembre 1965 au plus tard, les ment :
résultats de ces études et consultations à l'Organi- a) S'abstenir de toute discrimination financière et
sation des Nations Unies ; commerciale entre les entreprises du secteur public et
les entreprises privées ;
8. La Conférence croit savoir que la Banque
internationale pour la reconstruction et le développe- b) Fournir une assistance technique aux entrepri-
ses et institutions du secteur public des pays en voie
ment étudie la question de la création d'un méca- de développement sur la même base que celle qu'ils
nisme pour le règlement des différends relatifs aux accordent au secteur privé ;
investissements. La Conférence prie la Banque inter-
nationale pour la reconstruction et le développe- c) Créer des conditions qui favorisent la coopéra-
tion industrielle et agricole entre leurs propres entre-
ment de soumettre les résultats de ses études et prises et les entreprises du secteur public des pays
consultations à l'Organisation des Nations Unies ; en voie de développement en ce qui concerne les
9. La Conférence invite la Banque internationale licences, l'achat de pièces de rechange, les articles
pour la reconstruction et le développement à inclure semi-finis, les produits intermédiaires, etc., en pro-
dans ses études le problème de la garantie des valeurs venance des pays en voie de développement, ainsi
que les entreprises privées ou institutions publiques que tous autres efforts concertés qui sont de nature
d'un pays en voie de développement peuvent vouloir à accélérer le progrès industriel et commercial dans
émettre sur les marchés financiers ¿es pays déve- les pays en voie de développement ;
loppés ; II. Les institutions, organisations et organismes
10. La Conférence prie le Secrétaire général de internationaux, et en particulier les institutions finan-
l'Organisation des Nations Unies de prendre des dis- cières, devraient s'efforcer d'aider, sans discrimina-
positions, en consultation avec tous les intéressés, tion, le secteur public des pays en voie de dévelop-
pement, conformément aux plans de développement
pour que soient menées à bonne fin les nouvelles de ces pays.
études qui pourront être nécessaires pour couvrir
tous les aspects des investissements privés étrangers,
68 La Conférence a adopté cette recommandation par 117
afin que puisse être atteint l'objectif fixé par la réso- voix contre une, avec une abstention.
58 A C T E FINAL
du Sénégal72 tendant à la création d'un « fonds de teurs qui déterminent la part des pays producteurs
bonification d'intérêt » qui aurait pour but de réduire, dans le prix finalement payé pour ces produits dans
par versements compensateurs, le taux d'intérêt des les pays développés.
prêts et crédits revêtant pour le développement des
pays en voie de développement une importance éco-
nomique prioritaire, Annexe A.IV.17
Recommande qu'une étude de cette proposition
soit faite par une instance internationale à désigner ÉTUDE DE MESURES RELATIVES
par le Secrétariat de l'Organisation des Nations AU SYSTÈME DE CRÉDIT COMPENSATOIRE
Unies ; PRATIQUÉ PAR LE FONDS MONÉTAIRE
INTERNATIONAL 74
Demande que cette étude :
à) Tienne compte des remarques et observations La Conférence,
auxquelles la proposition en question a donné lieu Considérant que le système de crédit compensa-
à la Troisième commission ; toire pratiqué par le Fonds monétaire international
b) Soit présentée aux Nations Unies dans les depuis février 1963 constitue un net progrès dans
meilleurs délais. la voie d'une solution aux problèmes du financement
à court terme,
Considérant que ce système devrait être revu, eu
égard aux besoins à court terme des pays en voie de
Annexe A.IV.16 développement résultant des fluctuations de leurs
recettes d'exportation,
1. Recommande que les gouvernements membres
PROJET RELATIF A L'ÉTUDE DU FINAN- du Fonds monétaire international étudient les mesu-
CEMENT DE LA COMMERCIALISATION res suivantes :
DES PRODUITS PRIMAIRES EXPORTÉS a) Porter le plus tôt possible le montant que le
PAR LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPE- Fonds monétaire affecte au financement compensa-
MENT 73 toire, en sus de ses opérations courantes, de 25 p. 100
à 50 p. 100 de la quote-part de chaque pays
membre ;
La Conférence,
b) Placer les crédits compensatoires entièrement
Considérant qu'il convient d'étudier les moyens en dehors de la structure de la tranche-or et des tran-
d'améliorer les pratiques et systèmes commerciaux ches successives de crédit, de façon que le tirage de
actuellement appliqués dans les pays en voie de déve- crédits compensatoires ne nuise pas directement ou
loppement, notamment en ce qui concerne le finan- indirectement à la faculté d'un pays membre d'effec-
cement de la commercialisation extérieure des prin- tuer un tirage ordinaire ;
cipaux produits de base et matières premières, en c) Examiner les moyens d'assurer le refinance-
vue d'assurer aux pays producteurs une part équita- ment éventuel des obligations des pays en voie de
ble du prix finalement payé pour leurs principaux développement relatives au financement compensa-
produits d'exportation, toire, en cas d'insuffisance persistante des recettes
^Recommande que l'organe qui pourra être créé à d'exportation échappant au contrôle du pays en
cause.
l'issue de la Conférence entreprenne, en consultation
avec les organisations internationales appropriées, 2. Demande que le Fonds monétaire internatio-
une étude des systèmes de financement de la com- nal, lorsqu'il déterminera l'insuffisance des recettes
mercialisation des exportations des principaux pro- d'exportation, envisage la possibilité de tenir plus lar-
duits primaires, afin de mettre en lumière les fac- gement compte de l'expérience effective des trois
années précédentes.
Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Burundi, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo Japon, Liechtenstein, Pays-Bas, République fédérale d'Alle-
(Léopoldville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Sal- magne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
vador, Equateur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce, Nord.
Guatemala, Guinée, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Bul-
Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, garie, Cuba, Danemark, Finlande, France, Hongrie, Irlande,
Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Islande, Italie, Luxembourg, Mongolie, Norvège, Pologne, Por-
Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nou- tugal, République socialiste soviétique de Biélorussie, Répu-
velle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, blique socialiste soviétique d'Ukraine, Saint-Marin, Suède,
Philippines, République arabe unie, République centrafricaine, Suisse, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Union des Républiques
République de Corée, République Dominicaine, République socialistes soviétiques.
du Viet-Nam, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, 72 E/CONF.46/C.3/L.14.
Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, 73 La Conférence a adopté cette recommandation par 102
Syrie, Tchad, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Uru- voix contre zéro, avec 13 abstentions.
guay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie. 74 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
Ont voté contre : Belgique, Canada, Etats-Unis d'Amérique, sition.
60 ACTE FINAL
1. Qu'il soit créé une caisse financée par des Considérant en même temps que de nouveaux
contributions des pays développés, selon les besoins, problèmes se posent à propos des programmes
et gérée par un organisme approprié des Nations tendant à libéraliser les échanges commerciaux entre
Unies ; les pays en voie de développement, et qu'il faudra
2. Que seuls les pays en voie de développement étudier d'une manière plus approfondie la possibilité
puissent faire appel à cette caisse ; d'élaborer à l'intention des pays en voie de déve-
loppement, à l'échelon aussi bien régional qu'extra-
3. Que les versements revêtent la forme de régional, des arrangements en matière de paiements
transferts non remboursables ou de prêts éventuels qui soient de nature à faciliter cette libéralisation,
accordés à des conditions de faveur, ou ces deux
formes à la fois ; Recommande :
4. Que les critères à prendre en considération 1. Que le Secrétaire général de la Conférence
pour décider de la suite à donner aux demandes for- prenne, à la lumière des études en cours et après
mulées soient aussi objectifs que possible, et qu'au consultation avec les institutions internationales
nombre de ces critères figurent notamment : appropriées, des mesures en vue de convoquer une
à) L'incidence du déficit des recettes d'exporta- réunion d'experts connaissant bien les problèmes qui
tion et de l'évolution défavorable des termes de se posent dans les pays en voie de développement
l'échange ; et dans les pays industrialisés ; ces experts seront
b) L'incidence sur le programme de dévelop- chargés d'étudier les incidences monétaires interna-
pement du pays considéré ; tionales des problèmes du commerce et du dévelop-
pement, en tenant compte particulièrement des
5. Que pour compléter cette méthode à long objectifs et des décisions de la Conférence et en
terme, des facilités soient accordées, lorsque le accordant une attention spéciale aux besoins des pays
besoin en sera reconnu, pour un financement inté- en voie de développement dans leurs échanges com-
rimaire, afin de venir en aide aux pays en voie de merciaux mutuels et leurs échanges avec le reste du
développement intéressés pendant que le problème à monde ;
long terme fait l'objet d'une évaluation.
2. Que les gouvernements participant à la Confé-
rence soient invités à soumettre tous rapports ou
Annexe A.IV.19 observations qui, à leur avis, pourraient intéresser les
travaux du groupe d'experts ;
INCIDENCES MONÉTAIRES 3. Que le groupe d'experts procède à des consul-
INTERNATIONALES 76 tations avec le Fonds monétaire international et avec
La Conférence, les autres institutions financières et monétaires inter-
nationales et régionales ;
Considérant qu'il est nécessaire de prévoir une 4. Que les constatations du groupe d'experts
étude appropriée des incidences monétaires inter- soient communiquées à la première réunion du
nationales des problèmes du commerce et du déve- Conseil du commerce et du développement de la
loppement, en tenant compte particulièrement des Conférence, ou de l'organe équivalent, ainsi qu'à
objectifs et des décisions de la Conférence ; que les l'Assemblée générale des Nations Unies et aux insti-
études concernant l'avenir du système monétaire tutions monétaires internationales et régionales.
international ne devraient pas être effectuées indé-
pendamment de l'examen des nouvelles politiques
commerciales ; qu'il est nécessaire de faire en sorte Annexe A.IV.20
que toutes les décisions prises au sujet de l'orga- PARTICIPATION
nisation future des relations monétaires internatio- DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
nales soient pleinement compatibles avec les objectifs AUX ACTIVITÉS DES INSTITUTIONS
de la Conférence, et que toutes les dispositions prises FINANCIÈRES ET MONÉTAIRES
pour résoudre les problèmes monétaires des prin- INTERNATIONALES 77
cipaux pays commerçants tiennent pleinement compte
des besoins des pays en voie de développement, La Conférence recommande aux institutions finan-
République socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie du
76 La Conférence a adopté cette recommandation au vote Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Sénégal,
par appel nominal par 87 voix contre 11, avec 17 abstentions : Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Togo,
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Républiques
Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cam- socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougo-
bodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Léopold- slavie.
ville), Chypre, Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Cuba, Dahomey, Ont voté contre ; Australie, Belgique, Canada, Etats-Unis
El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce, Gua- d'Amérique, France, Luxembourg, Monaco, Pays-Bas, Républi-
temala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, que fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
Indonésie, Iran, Irak, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya, et d'Irlande du Nord, Suisse.
Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Se sont abstenue : Afrique du Sud, Autriche, Chine, Dane-
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Nica- mark, Espagne, Finlande, Irlande, Islande, Italie, Japon,
ragua, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Liechtenstein, Norvège, Portugal, Saint-Marin, Saint-Siège,
Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, République arabe unie, Suède, Thaïlande.
République centrafricaine, République de Corée, République 77 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
Dominicaine, République socialiste soviétique de Biélorussie, sition.
62 ACTE FINAL
cières et monétaires internationales qu'en poursuivant conférences, perception de surtaxes, etc., délai de
une politique visant à la plus grande efficacité préavis raisonnable à respecter à cet égard.
possible, elles continuent à rechercher le moyen d'ac- c) Conditions des accords de double barème ou
croître la participation des ressortissants des pays en de rabais différés.
voie de développement à l'élaboration de leur poli- d) Représentation effective des conférences dans
tique, en employant des experts qualifiés aux postes les principaux ports des pays en voie de dévelop-
supérieurs. pement, selon les besoins.
e) Existence d'un volume suffisant de services
de transports maritimes dans les différents com-
Annexe A.IV.21 merces.
/) Mesures à prendre afin d'améliorer et d'en-
PROBLÈMES RELATIFS courager les exportations des pays en voie de déve-
AUX TRANSPORTS MARITIMES78 loppement, et en particulier le commerce intra-
régional.
La Conférence recommande que soient créés, dans g) Rationalisation des itinéraires et des taux de
le cadre du système des Nations Unies soit du fret actuels ou futurs, conformément aux caracté-
système institutionnel qui pourrait être établi à ristiques nationales de production et aux besoins en
l'issue de la Conférence des Nations Unies sur le matière de commercialisation et de développement.
commerce et le développement, les rouages inter- 2. Le coût des transports intérieurs et les frais
gouvernementaux appropriés — notamment toute de manutention des cargaisons dans les ports (y
commission qui pourrait être jugée nécessaire — en compris le coût du temps passé par les navires dans
vue d'encourager l'entente et la coopération dans le les ports) représentent dans bien des cas un pour-
domaine des transports maritimes, d'élaborer des centage très appréciable du montant total des frais
études et d'établir des rapports sur les aspects éco- de transport afférents aux expéditions internatio-
nomiques des transports maritimes soumis à leur nales de marchandises. Il existe des possibilités de
examen. réduire le montant total des frais de transport en
améliorant les installations portuaires existantes et
en créant de nouvelles installations. Tous les pays
Annexe A.IV.22 devraient donc accorder une priorité à l'amélioration
des installations portuaires et des services de trans-
ports intérieurs connexes. Il faudrait redoubler d'ef-
ENTENTE RÉALISÉE forts pour atteindre ces objectifs et, à cette fin, il y
SUR LES QUESTIONS RELATIVES aurait lieu d'assurer un financement et une aide
AUX TRANSPORTS MARITIMES79 internationale ainsi qu'une assistance technique à des
conditions avantageuses.
La Conférence a reconnu ce qui suit : 3. Il a été reconnu que le développement de
1. Le système des conférences maritimes est flottes marchandes dans les pays en voie de déve-
indispensable pour assurer des taux stables et des loppement ainsi que la participation de ces pays à
services réguliers. Toutefois, pour que le système des conférences maritimes comme membres à part
puisse fonctionner convenablement, il faut qu'il y ait entière et dans des conditions équitables devaient
une collaboration étroite entre les chargeurs et les être accueillis avec satisfaction. La question de
conférences. A titre de mesure initiale, il convien- l'expansion des flottes marchandes dans les pays en
drait de créer un mécanisme de consultation ration- voie de développement doit être réglée par ces pays
nellement organisé, doté de procédures appropriées d'après des critères économiquement sains.
pour examiner les réclamations et y faire droit,
grâce à la constitution sur une base nationale et **
¡ *
Etats-Unis d'Amérique 80, Finlande, France, Grèce 80, pour encourager et renforcer leurs marchés natio-
Irlande, Islande, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, naux d'assurances et de réassurances et qu'ils
République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de appuient toutes les mesures raisonnables prises à cet
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et Suisse. effet ainsi qu'en vue d'augmenter la capacité des
5. De même, tout en acceptant l'entente ainsi pays en voie de développement de détenir des
réalisée, les pays qui ont présenté le projet de recom- devises ;
mandation E/CONF.46/C.3/L.27 et Add.l, amendé 2. Que les pays développés accroissent l'assis-
par les documents E/CONF.46/C.3/L.31 et E / tance technique et les moyens de formation qu'ils
CONF.46/C.3/L.38, à savoir : Argentine, Birmanie, fournissent et qui sont nécessaires au développement
Bolivie, Brésil, Ceylan, Chili, Colombie, Côte-d'I- rationnel des marchés nationaux d'assurances et de
voire, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala, Haïti, réassurances dans les pays en voie de développement ;
Inde, Indonésie, Iran, Jamaïque, Libéria, Malaisie, 3. a) Que les réserves techniques et les dépôts
Maroc, Mexique, Nigeria, Ouganda, Pérou, Philip- de garantie des compagnies et institutions d'assu-
pines, République arabe unie, République Domini- rances et de réassurances soient investis dans le
caine, Sierra Leone, Trinité et Tobago, Uruguay, pays où est perçu le revenu de la prime ; /
Venezuela et Yougoslavie, ainsi que les pays qui b) Que des conditions appropriées de sécu-
ont appuyé ce projet de recommandation (Austra- rité, de liquidité et de revenu soient cependant
lie w, Bulgarie, République de Corée, Cuba, Espa- garanties ;
gne 80, Grèce 80, Hongrie, Israël, Pakistan, Pologne, c) Que les pays développés encouragent ces
Roumanie, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Turquie et investissements en supprimant tous les obstacles qui
Union des Républiques socialistes soviétiques) ont pourraient s'y opposer ;
déclaré qu'ils maintenaient les vues exprimées dans
ledit projet et qu'ils réservaient leurs droits. 4. Que les pays en voie de développement dans
lesquels les marchés nationaux d'assurances sont
suffisamment bien établis créent des institutions
Annexe A.IV.23 régionales de réassurances après avoir procédé à
des études techniques et financières ;
5. Que les pays développés qui fournissent une
ASSURANCES ET RÉASSURANCES81 aide aux pays en voie de développement ne fixent
La Conférence, aucune condition limitant les droits que possèdent
les pays en voie de développement d'exiger que les
Considérant que, d'une façon générale, les acti- assurances soient placées sur le marché national ;
vités d'assurances et de réassurances doivent, en
raison de leurs caractéristiques, être exercées sur 6. Que les organismes internationaux compé-
une base internationale, tents étudient la question de l'application :
Qu'il est nécessaire de rendre ce caractère inter- a) De clauses uniformes dans les assurances de
national compatible avec les intérêts économiques et transports maritimes, terrestres et aériens ;
financiers des pays en voie de développement, b) De critères uniformes pour l'établissement de
Qu'un marché national d'assurances et de réas- statistiques des assurances et réassurances.
surances fondé sur une base rationnelle est un
élément essentiel de la croissance économique,
Qu'il est souhaitable, pour les pays en voie de Annexe A.IV.24
développement, de concentrer et de redistribuer
entre eux, sur un plan régional, les excédents tech- MESURES DESTINÉES
niques qu'ils détiennent avant de les rétrocéder aux A ACCROITRE LES RECETTES QUE
marchés de réassurances traditionnels, LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
TIRENT DU TOURISME82
Recommande :
1. Que les pays développés accordent leur pleine La Conférence,
collaboration aux pays en voie de développement Convaincue que le tourisme est un important
81 La Conférence a adopté cette recommandation au vote par République Dominicaine, République du Viet-Nam, Républi-
appel nominal par 100 voix contre une, avec 12 abstentions : que socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de
dite, Argentine, Australie, Autriche, Birmanie, Brésil, Bulgarie, Zanzibar, Roumanie, Royaume-Uni da Grande-Bretagne et d'Ir-
Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Ceylan, Chili, Chine, lande du Nord, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie,
Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Costa Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago,
Rica, Cuba, Dahomey, Danemark, Equateur, Espagne, Ethiopie, Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes soviétiques,
Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
Irlande, Islande, Israël, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique.
Laos, Liban, Libye, Liechtenstein, Madagascar, Malaisie, Mali, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Belgique, Côte-d'Ivoire,
Maroc, Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Niger, El Salvador, Italie, Japon, Luxembourg, Portugal, République
Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, fédérale d'Allemagne, Saint-Siège, Suède, Suisse.
Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, République 82 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
arabe unie, République centrafricaine, République de Corée, sition.
64 ACTE FINAL
domaines de compétence respectifs toutes études et b) Il convient d'aider par tous les moyens les
travaux de recherche (enquêtes de préinvestisse- entreprises construites avec la participation des pays
ment, études de marché, etc.) dans les pays en voie développés à atteindre le plus tôt possible la capacité
de développement visant, sur des bases nationales, prévue ; à cet effet, sur demande des pays en voie
régionales ou sous-régionales, à la mise en valeur et de développement, les pays développés doivent
à l'exploitation rentable du potentiel touristique envoyer à ces entreprises, pendant la période initiale
existant ou latent ; de leur fonctionnement, des spécialistes de l'exploi-
17. Examinent favorablement les propositions de tation en question, et leur communiquer, dans les
financement, par des subventions et/ou par des prêts conditions les plus favorables, les renseignements et
à long terme accordés à des conditions avantageuses, la documentation technique correspondante sur les
des industries touristiques et hôtelières et des entre- procédés techniques de production ;
prises analogues, y compris les infrastructures néces- c) Au cours de l'exécution des travaux d'étude de
saires pour le développement du tourisme ; t¡ projets ou de la construction des entreprises, il
18. Accordent la priorité nécessaire et appro- convient de faire appel, dans la plus large mesure
priée aux projets d'assistance technique concernant possible, aux spécialistes locaux et d'accorder une
le tourisme, qu'il s'agisse de projets nationaux ou de aide en vue de la formation de cadres nationaux
projets régionaux ; d'ouvriers qualifiés et de personnel technique des
19. Envisagent favorablement la réunion, dans cadres moyens et supérieurs, de façon à répondre
les pays en voie de développement, des sessions pleinement aux besoins futurs de ces entreprises en
ordinaires ou extraordinaires de leurs organes ; cadres de ce genre ;
20. Apportent une aide appropriée pour la d) Prévoir, sur la base d'un accord avec le pays
conservation, la restauration et l'exploitation profi- en voie de développement, la fourniture pendant une
table des sites archéologiques, historiques et natu- période déterminée de pièces détachées répondant
rels ; dans la mesure du possible à des normes internatio-
nales ou aider ce pays à organiser lui-même la
D. Que les gouvernements et les organisations qui production de telles pièces afin de garantir le fonc-
s'occupent des voyages internationaux : tionnement ininterrompu des installations et de
21. Etudient la possibilité de procéder à de nou l'équipement après l'entrée en service de l'entreprise
velles réductions des tarifs voyageurs en vue de en construction ;
favoriser les voyages touristiques dans les pays en é) Aider à créer des organisations nationales
voie de développement. chargées de l'élaboration des projets, ainsi que des
travaux de construction, d'assemblage et de mon-
tage, et à former des cadres nationaux d'auteurs de
Annexe A.IV.25 projets, de constructeurs et de monteurs ;
/) A la demande des pays en voie de dévelop-
CONDITIONS DE LA COOPÉRATION pement, leur communiquer des renseignements
ÉCONOMIQUE ET TECHNIQUE 8 4 concernant les progrès scientifiques et techniques et
l'expérience en matière de production, afin que ces
La Conférence recommande que : renseignements puissent être appliqués dans les
Pour favoriser une meilleure utilisation des possi- entreprises existantes des pays en voie de dévelop-
bilités de coopération économique et technique, les pement, et aider également ces pays à créer des
pays développés et les organisations internationales établissements spéciaux d'enseignement technique et
adoptent les principes suivants : des organismes (centres) de recherche scientifique
a) Lors de l'octroi d'une aide pour la construction dans les diverses branches de la science et de la
d'entreprises industrielles, il convient de rechercher, technique ;
pour les divers types de produits, le volume de pro- g) Accueillir des spécialistes et des ouvriers qua-
duction considéré comme économiquement optimal, lifiés des pays en voie de développement afin de les
et de tenir compte de la nécessité d'accroître au initier, dans des entreprises appropriées des pays
maximum la production future et d'assurer l'écou- développés, aux progrès techniques et aux méthodes
lement des produits des entreprises en question ; de production ;
84 La Conférence a adopté cette recommandation au vote socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste sovié-
par appel nominal par 89 voix contre une, avec 24 abstentions : tique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zan-
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, zibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone,
Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Burundi, Cambodge, Came- Soudan, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande,
roun, Ceylan, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Costa Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Répu-
Rica, Côte-d'Ivoire, Cuba, Dahomey, El Salvador, Equateur, bliques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen,
Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Yougoslavie.
Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique.
Israël,, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libé- Se sont abstenus : Afrique du Sud, Argentine, Australie,
ria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Danemark, Finlande, France,
Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nou- Irlande, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg,
velle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Monaco, Norvège, Pays-Bas, République) de Corée, République
Philippines, Pologne, Portugal, République arabe unie, Répu- fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
blique centrafricaine, République Dominicaine, République d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Suède.
7-5
66 ACTE FINAL
h) Communiquer aux pays en voie de dévelop- saires pour élever le niveau de vie dans tous les pays
pement, dans les conditions les plus avantageuses, et accélérer la croissance économique des pays en
la documentation technique ainsi que la description voie de développement,
des nouveaux procédés techniques et l'expérience Considérant que le commerce international est un
en matière de production, afin qu'ils puissent être instrument important du développement économi-
appliqués dans les entreprises de ces pays ; que ;
i) A la demande des pays en voie de dévelop- Reconnaissant que cette Conférence a fourni une
pement, leur envoyer des spécialistes chargés de occasion unique d'examiner de façon détaillée les
donner des avis dans les questions d'organisation et problèmes du commerce et des rapports entre le
d'assimilation des nouveaux procédés techniques, et commerce et le développement économique, notam-
d'aider également à perfectionner la technique et les ment les problèmes qui se posent aux pays en voie
méthodes de production dans les entreprises exis- de développement ;
tantes de ces pays. Convaincue que des dispositions institutionnelles
appropriées et efficaces sont indispensables pour que
Annexe A.IV.26 le commerce international contribue pleinement à
l'accélération de la croissance économique des pays
TRANSFERT en voie de développement, grâce à l'élaboration et à
DES CONNAISSANCES TECHNIQUES85 la mise en œuvre des politiques nécessaires ;
Ayant examiné le fonctionnement des institutions
La Conférence recommande que : internationales existantes et reconnaissant à la fois
1. Les pays développés encouragent les déten- leur contribution et leurs limites en tant que moyens
teurs de procédés techniques protégés ou non par de résoudre tous les problèmes du commerce et les
un brevet à faciliter la transmission, aux pays en problèmes connexes du développement ;
voie de développement, de licences, de procédés, de Estimant que les gouvernements participants
documentation technique et de nouvelles connais- devraient tirer le plus grand parti possible des insti-
sances techniques en général, ainsi que le finance- tutions et des ententes dont ils sont ou pourront
ment de l'acquisition de licences et des techniques devenir membres ou parties ;
correspondantes, à des conditions favorables ; Convaincue que, par ailleurs, un nouvel examen
2. Les pays en voie de développement prennent des institutions présentes et envisagées s'impose,
des mesures législatives et administratives appro- compte tenu de l'expérience acquise en ce qui
priées dans le domaine de la technique industrielle ; concerne leurs travaux et leurs activités ;
3. Les institutions internationales compétentes, Prenant note du désir de la plupart des pays en
notamment les organismes des Nations Unies et le voie de développement de créer une organisation
Bureau de l'Union internationale pour la protection générale du commerce ;
de la propriété industrielle 86, explorent les possibi- Reconnaissant que de nouvelles dispositions insti-
lités d'adapter la législation relative au transfert des tutionnelles sont nécessaires afin de poursuivre l'œu-
techniques industrielles aux pays en voie de déve- vre amorcée par la présente Conférence et de donner
loppement, y compris la possibilité de conclure des suite à ses recommandations et conclusions ;
accords internationaux appropriés dans ce domaine ; Recommande à l'Assemblée générale des Nations
4. Des voies supplémentaires de diffusion et de Unies d'adopter à sa dix-neuvième session les dispo-
transmission de la documentation technique et des sitions suivantes :
procédés techniques soient organisées dans le cadre 1. La présente Conférence des Nations Unies sur
des Nations Unies, en consultation avec les organi- le commerce et le développement, ci-après dénom-
sations internationales appropriées. mée « la Conférence », est constituée en organe de
l'Assemblée générale. Les membres de la Conférence
Annexe A.V.l sont les Etats Membres de l'Organisation des Nations
Unies, des institutions spécialisées ou de l'Agence
DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES, internationale de l'énergie atomique.
MÉTHODES ET MÉCANISMES DESTINÉS A LA 2. La Conférence se réunit à des intervalles de
MISE EN ŒUVRE DES MESURES RELATIVES trois ans au plus. L'Assemblée générale fixe la date
A L'EXPANSION DU COMMERCE et le lieu des sessions de la Conférence, en tenant
INTERNATIONAL 87-88 compte des recommandations de la Conférence ou
du Conseil du commerce et du développement établi
La Conférence, en vertu du paragraphe 4 ci-dessous et ci-après
Convaincue que des efforts soutenus sont néces- dénommé « le Conseil ».
3. Les principales fonctions de la Conférence
85 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo- sont les suivantes :
sition.
86 L'une des unions administrées par les Bureaux internatio- 87-88 La Conférence a adopté cette recommandation sans
naux réunis pour la protection de la propriété intellectuelle. opposition.
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 67
chaque pays dispose d'une voix lors d'un scrutin. Dispositions institutionnelles futures
Le Comité fera figurer une étude de ces propositions 30. La Conférence examinera, à la lumière de
et recommandations dans son rapport à l'Assemblée l'expérience acquise, l'efficacité et l'évolution future
générale. des dispositions institutionnelles en vue de recom-
Secrétariat mander les modifications et les perfectionnements qui
26. Des dispositions seront prises pour créer pourraient s'imposer.
immédiatement, dans le cadre du Secrétariat de 31. A cette fin, elle étudiera tous les sujets per-
l'Organisation des Nations Unies et conformément à tinents, y compris les questions relatives à la création
l'Article 101 de la Charte, un secrétariat permanent d'une organisation générale, composée de tous les
approprié travaillant à plein temps pour assurer les membres de l'Organisation des Nations Unies ou
services nécessaires au bon fonctionnement de la des institutions qui lui sont reliées, pour traiter du
Conférence, du Conseil et de ses organes subsidiaires. commerce et de ses rapports avec le développement.
27. Le secrétariat aura à sa tête le Secrétaire Dispositions transitoires
général de la Conférence, lequel sera nommé par le
Secrétaire général de l'Organisation des Nations 32. La Conférence recommande en outre ce qui
Unies et confirmé par l'Assemblée générale. suit :
28. Le Secrétaire général de l'Organisation des a) Les membres du Conseil élus par la présente
Nations Unies prendra les dispositions voulues pour Conférence entrent en fonction après que la pré-
assurer une coopération et une coordination étroites sente résolution aura été dûment approuvée par
entre le secrétariat de la Conférence et le Dépar- l'Assemblée générale à sa prochaine session.
tement des affaires économiques et sociales, y b) La prochaine session de la Conférence aura
compris les secrétariats des commissions économiques lieu au début de 1966.
régionales et les autres services appropriés du Secré- c) Le Secrétaire général de l'Organisation des
tariat de l'Organisation des Nations Unies, ainsi Nations Unies présentera à l'Assemblée générale,
qu'avec les secrétariats des institutions spécialisées. à sa dix-neuvième session, un rapport sur les inci-
dences financières des recommandations ci-dessus,
Dispositions financières ainsi que des suggestions concrètes sur la répartition
29. Les dépenses de la Conférence, de ses des dépenses entre tous les Etats habilités à parti-
organes subsidiaires et de son secrétariat seront ciper à la Conférence.
imputées sur le budget ordinaire de l'Organisation d) Le Secrétaire général de l'Organisation des
des Nations Unies, dans lequel un chapitre distinct Nations Unies nommera le Comité spécial dont il
sera ouvert à cet effet. est fait mention au paragraphe 25. Le Comité
Conformément à la pratique suivie par l'Orga- représentera les principaux intérêts et courants d'opi-
nisation des Nations Unies en pareil cas, des dispo- nions en la matière. Le Comité aura une composition
sitions seront prises pour déterminer les contributions restreinte et le Secrétaire général choisira ses mem-
des Etats non membres de l'Organisation des Nations bres sur une base géographique équitable, après
Unies qui participent à la Conférence. consultation avec leurs gouvernements respectifs.
APPENDICE I
Liste des Etats mentionnés à l'alinéa i) du paragraphe 5
1. Afghanistan 22. Irak 43. Philippines
2. Afrique du Sud 23. Iran 44. République arabe unie
3. Algérie 24. Israël 45. République centrafricaine
4. Arabie Saoudite 25. Jordanie 46. République de Corée
5. Birmanie 26. Kenya 47. République du Viet-Nam
6. Burundi 27. Koweït 48. République-Unie du Tanganyika et
7. Cambodge 28. Laos de Zanzibar
8. Cameroun 29. Liban 49. Rwanda
9. Ceylan 30. Libéria 50. Samoa-Occidental
10. Chine 31. Libye 51. Sénégal
11. Congo (Brazzaville) 32. Madagascar 52. Sierra Leone
12. Congo (Léopoldville) 33. Malaisie 53. Somalie
13. Côte-d'Ivoire 34. Mali 54. Soudan
14. Dahomey 35. Maroc 55. Syrie
15. Ethiopie 36. Mauritanie 56. Tchad
16. Gabon 37. Mongolie 57. Thaïlande
17. Ghana 38. Népal 58. Togo
18. Guinée 39. Niger 59. Tunisie
19. Haute-Volta 40. Nigeria 60. Yémen
20. Inde 41. Ouganda 61. Yougoslavie
21. Indonésie 42. Pakistan
70 ACTE FINAL
APPENDICE II
APPENDICE III
APPENDICE IV
urgent des besoins commerciaux des pays en voie Considérant, en conséquence, l'importance et l'ef-
de développement dont les exportations se com- ficacité des accords commerciaux à long terme pour
posent principalement de produits naturels qui ne la stabilité et le développement des échanges com-
se renouvellent pas, merciaux internationaux,
Consciente de la nécessité dans laquelle ces pays Recommande :
se trouvent d'atteindre rapidement un certain niveau a) Que l'utilisation des accords commerciaux à
de développement économique pour lequel ils long terme, spécialement entre pays ayant des sys-
puissent obtenir des biens d'équipement grâce à
tèmes économiques et sociaux différents et entre pays
l'augmentation de la valeur unitaire de leurs expor-
en voie de développement, soit élargie sans préjudice
tations,
de l'expansion d'autres méthodes de commerce ;
Recommande : b) Que les parties intéressées adaptent à leurs
Que l'on reconnaisse et que l'on encourage les conditions et intérêts spécifiques les différents types
organisations internationales groupant, pour la d'accords commerciaux à long terme ;
défense de leurs intérêts, les pays en voie de déve- c) Que les organismes internationaux et les
loppement principaux exportateurs de produits natu- parties intéressées étudient le problème de l'amé-
rels non renouvelables. lioration du contenu, de la technique et de l'effi-
cacité des accords à long terme.
Annexe A.VI.3
94 Annexe A.VI.4
ACCORDS COMMERCIAUX A LONG TERME
La Conférence, PARTICIPATION DIRECTE
Préoccupée de trouver les moyens de stimuler la D'ORGANISMES COMMERCIAUX D'ÉTAT
croissance économique des pays en voie de déve- AU COMMERCE EXTÉRIEURE
loppement et de combattre les tendances négatives
qui se manifestent dans le commerce international, La Conférence,
Estimant que la conclusion d'accords commer- Reconnaissant que le système de participation
ciaux à long terme est l'une des méthodes qui peu- directe d'organismes commerciaux d'Etat au com-
vent contribuer à la solution des problèmes com- merce extérieur —• y compris les activités commer-
merciaux entre divers pays, notamment entre pays ciales dans lesquelles l'Etat ou son agent a la
qui se trouvent à des stades différents de dévelop- propriété des produits exportés, avant les transac-
pement ou qui ont des systèmes économiques et tions, et acquiert la propriété des produits importés
sociaux différents, — est pratiqué par de nombreux pays en voie de
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Cam- Nicaragua, Nigeria, 'Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan,
bodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Colombie, Congo Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République
(Léopoldville), Cuba, Dahomey, El Salvador, Espagne, Ethiopie, arabe unie, République centrafricaine, République socialiste
Gabon, Ghana, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hon- soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique
grie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Jordanie, d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie,
Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Tchad, Tchécoslovaquie, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie,
Nicaragua, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Para- Turquie, Union des Républiques socialistes soviétiques, Uru-
guay, Pérou, Philippines, Pologne, République arabe unie, guay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie.
République centrafricaine, République de Corée, République Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique.
Dominicaine, République du Viet-Nam, République socialiste Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Belgique,
soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique Canada, Chine, Danemark, Irlande, Islande, Liechtenstein,
d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, République de Corée, Répu-
Roumanie, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, blique Dominicaine, République du Viet-Nam, République
Tchad, Tchécoslovaquie, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
Turquie, Union des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Saint-Siège, Suède, Suisse,
Venezuela, Yémen, Yougoslavie. Thaïlande.
Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique. 95 La Conférence a adopté cette recommandation au vote
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Bel- par appel nominal par 89 voix contre une, avec 21 abstentions.
gique, Canada, Danemark, Finlande, France, Grèce, Irlande, Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou-
Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, dite, Argentine, Australie, Birmanie, Bolivie, Bulgarie, Cam-
Norvège, Pays-Bas, Portugal, République fédérale d'Allemagne, bodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Colombie, Congo
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint- (Léopoldville), Cuba, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethio-
Marin, Suède, Suisse, Thaïlande. pie, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haïti,
94 La Conférence a adopté cette recommandation au vote Haute-Volta, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël,
par appel nominal par 88 voix contre une, avec 22 abstentions : Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban,
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- Libéria, Libye, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Mali,
dite, Argentine, Autriche, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Nica-
Cambodge, Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Léo- ragua, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda,
poldville), Cuba, Dahomey, El Salvador, Equateur, Espagne, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, République
Ethiopie, Finlande, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, arabe unie, République centrafricaine, République de Corée,
Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indo- République du Viet-Nam, République socialiste soviétique de
nésie, Irak, Iran, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Biélorussie, République socialiste soviétique d'Ukraine, Répu-
Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, blique-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda,
Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Tchécoslo-
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 73
développement à économie mixte, aux fins d'élargir b) Qu'il existe des zones critiques, où les condi-
leur commerce extérieur, tions de vie sont incompatibles avec la dignité
Constatant que la participation de l'Etat au com- humaine et les progrès techniques accomplis dans le
merce extérieur prend une importance croissante monde moderne, et qui couvrent plusieurs pays ou
dans nombre de pays en voie de développement, plusieurs parties de pays,
Constatant, en outre, que ces pays en voie de c) Qu'en raison de la nature des problèmes
développement obtiennent des résultats satisfaisants humains, économiques et politiques qui les caracté-
en effectuant leurs échanges commerciaux selon cette risent, ces régions doivent bénéficier d'une sollici-
méthode, tude particulière,
Se rendant compte du fait que la participation de Recommande qu'il soit procédé par les Nations
l'Etat au commerce extérieur, dans les pays en voie Unies et par les soins du mécanisme qui résultera
de développement, peut constituer un instrument de la présente Conférence, en consultation avec les
efficace et représenter un moyen approprié de pro- autres organismes appropriés, à une évaluation com-
mouvoir le commerce international et le dévelop- plète, économique et sociale, des zones critiques du
pement, monde en voie de développement et que soient
proposées — dans le cadre des principes et accords
Recommande : qui se dégageront de la Conférence — des mesures
a) Qu'une participation directe des organismes spéciales permettant une action immédiate pour
commerciaux d'Etat au commerce extérieur, dans assurer un relèvement substantiel du niveau de vie
les conditions indiquées ci-dessus, soit reconnue et des populations de ces zones.
acceptée comme une des méthodes et un des instru-
ments efficaces permettant de promouvoir le com-
merce extérieur de nombreux pays en voie de Annexe A.VI.6
développement ;
b) Que les pays développés s'abstiennent de PRÉPARATION D'ÉTUDES SUIVIES
prendre des mesures discriminatoires à rencontre ET DE RAPPORTS SUR LE COMMERCE
des échanges commerciaux avec des pays en voie de ET LE DÉVELOPPEMENT 9 7
développement sous prétexte que ces pays ont pour
politique de faire participer directement à leur com- La Conférence,
merce leurs organismes commerciaux d'Etat.
1. Prend note avec satisfaction des études sta-
tistiques et analytiques présentées par le Secrétariat
au titre des points 10 à), b) et c) de l'ordre du jour ;
Annexe A.VÏ.5
2. Recommande que l'on prépare d'une manière
suivie, dans le cadre de l'Organisation des Nations
ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE Unies et, dans ce cas, par les soins du mécanisme
DES ZONES CRITIQUES institutionnel qui résultera de la présente Conférence,
DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT 86 et que l'on publie à des intervalles appropriés, des
études et des rapports où l'on ferait paraître des
La Conférence, données et des estimations relatives au volume, à
la répartition, à la composition, à la structure des
Considérant prix et aux perspectives des échanges mondiaux, y
a) Que les différences dans le degré de dévelop- compris les transactions invisibles, en portant une
pement ne coïncident pas avec la division géogra- attention particulière à leurs incidences sur le déve-
phique du monde, mais qu'on les constate dans de loppement et aux principaux produits d'exportation
vastes régions aux caractéristiques semblables, des pays en voie de développement ;
vaquie, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union des Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Madagascar, Malai-
Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela, You- sie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal,
goslavie. Nicaragua, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda,
Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique. Pakistan, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne,
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Autriche, Belgique, Portugal, République arabe unie, République centrafricaine,
Brésil, Canada, Danemark, Espagne, Finlande, Irlande, Islande, République de Corée, République Dominicaine, République
Liechtenstein, Paraguay, Portugal, République Dominicaine, du Viet-Nam, République fédérale d'Allemagne, République
République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande- socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste sovié-
Bretagne et d'Irlande du Nord, Saint-Marin, Saint-Siège, Suède, tique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de Zan-
Suisse, Thaïlande. zibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal,
96 La Conférence a adopté cette recommandation au vote Sierra Leone, Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tchad, Tchécoslo-
par appel nominal par 105 voix contre zéro, avec 5 abstentions : vaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie,
Ont voté pour : Afghanistan, Albanie, Algérie, Arabie Saou- Union des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Vene-
dite, Argentine, Autriche, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, zuela, Yémen, Yougoslavie.
Bulgarie, Cambodge, Cameroun, Canada, Ceylan, Chili, Colom- Ont voté contre : Néant.
bie, Congo (Léopoldville), Cuba, Dahomey, Danemark, El Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Chine, Etats-
Salvador, Equateur, Espagne, Ethiopie, Finlande, France, Unis d'Amérique, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Ir-
Gabon, Ghana, Grèce, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, lande du Nord.
Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël, 97 La Conférence a adopté cette recommandation sans oppo-
Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Liban, sition.
74 ACTE FINAL
3. Recommande également que l'on prépare, en que par l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la
en élargissant le champ si besoin est, des études et Colombie, le Costa Rica, El Salvador, l'Equateur,
rapports comparables efficaces sur les plans de déve- le Guatemala, Haïti, le Honduras, le Mexique, le
loppement économique et social des différents pays, Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la
compte tenu en particulier des incidences de ces République Dominicaine, l'Uruguay et le Vene-
plans sur le commerce international et les politiques zuela 103.
commerciales ; Considérant que la Conférence n'a pas eu le
4. Recommande en outre que les renseignements temps nécessaire pour examiner ces projets de
sur le commerce et le développement qui seront recommandations et pour prendre des décisions à
compris dans ces études et rapports soient rassemblés leur sujet,
et publiés sous une forme qui facilite la compré- Décide de les transmettre pour plus ample exa-
hension, la comparaison, l'adaptation et la coordi- men et décision à l'organisme permanent chargé du
nation des plans de développement respectifs et des commerce qu'il est envisagé de créer dans le cadre
politiques commerciales nationales des différents des Nations Unies.
pays ;
5. Invite les gouvernements participants à conti-
nuer de coopérer à la préparation des études sus- Annexe A.VI.9
mentionnées.
BESOINS DU DÉVELOPPEMENT
104
DE L'ÉDUCATION ET DE LA SCIENCE
Annexe A.VI.7
La Conférence,
PROBLÈMES QUI SE POSENT DANS LES Recommande aux gouvernements participants de
RELATIONS COMMERCIALES ENTRE PAYS tenir dûment compte, dans le cadre de leur politique
A SYSTÈMES ECONOMIQUES ET SOCIAUX commerciale et d'assistance, des besoins du dévelop-
DIFFÉRENTS 9S pement de l'éducation et de la science ;
Recommande à l'Organisation des Nations Unies
La Conférence, pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)
de poursuivre, en coopération avec les organisations
Reconnaissant l'importance des problèmes men- internationales intéressées, son programme en vue
tionnés dans le projet de recommandation " présenté de la promotion de la circulation internationale du
par la Tchécoslovaquie, matériel éducatif, scientifique ou culturel ;
Considérant qu'elle n'a pas eu le temps de discuter Invite l'UNESCO à poursuivre, en consultation
ce projet de recommandation et de prendre une avec les autres organisations internationales inté-
décision à son sujet, ressées, ses études sur le commerce international du
Décide de transmettre ce projet de recomman- matériel éducatif et scientifique en relation avec
dation, pour plus ample examen et décision, à l'accélération du développement des pays en voie
l'organisme permanent chargé du commerce qu'on de développement ;
envisage de créer dans le cadre des Nations Unies. Invite l'UNESCO à continuer de tenir les Nations
Unies au courant des études ci-dessus mentionnées
et à présenter des recommandations au Conseil éco-
Annexe A.VI.8 nomique et social et à tout autre organe des Nations
Unies qui pourrait sembler approprié à la lumière
INCIDENCES DES GROUPEMENTS des recommandations de la Conférence des Nations
ÉCONOMIQUES RÉGIONAUX 10° Unies sur le commerce et le développement.
blée générale des Nations Unies à sa dix-septième parvenir à un accord sur le désarmement général et
session au sujet de l'affectation à des besoins paci- complet sous contrôle international efficace,
fiques des ressources libérées par le désarmement Estime nécessaire qu'en entreprenant, dans le
[résolution 1837 (XVII)], ainsi que de la résolution cadre de l'Organisation des Nations Unies et confor-
1931 (XVIII) adoptée par l'Assemblée générale des mément aux résolutions susmentionnées de l'Assem-
Nations Unies à sa dix-huitième session, blée générale des Nations Unies, l'étude et la mise
au point de propositions concernant les conséquences
S'associe à l'espoir exprimé par l'Assemblée géné- économiques et sociales du désarmement, on tienne
rale des Nations Unies que les gouvernements de dûment compte des aspects du programme écono-
tous les Etats intensifieront leurs efforts afin de mique de désarmement qui concernent le commerce.
B. OBSERVATIONS DES DÉLÉGATIONS
SOMMAIRE
I. Observations présentées et réserves formulées par des b) Réserves des délégations des pays socialistes qui ont
groupes de pays présenté la proposition tendant à la création rapide d'une
a) Déclaration commune des soixante-dix-sept pays en voie organisation internationale du commerce de caractère uni-
de développement, faite à la fin de la Conférence. versel, ou qui appuient l'idée d'une telle organisation.
II. Observations presentees et reserves formulées par chacun des pays suivants :
Afrique du Sud Finlande Pakistan
Australie France Pays-Bas
Autriche Hongrie Portugal
Belgique Irlande République de Corée
Birmanie Italie République fédérale d'Allemagne
Bolivie Jamaïque Roumanie
Canada Japon Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
Chine Koweït d'Irlande du Nord
Cuba Liechtenstein Suisse
Danemark Luxembourg Tchécoslovaquie
Etats-Unis d'Amérique Norvège Union des Républiques socialistes sovié-
Ethiopie Nouvelle-Zélande tiques
76
TROISIÈME PARTIE —• ANNEXES 77
la Charte d'Alta Gracia, les résolutions de Brasilia, à la mesure de leurs besoins essentiels. On n'a pas
d'Addis-Abéba, de Niamey, de Manille et de Téhé- suffisamment reconnu l'importance, par exemple, du
ran, et surtout dans la Déclaration commune des problème du « retard commercial » des pays en
soixante-quinze pays formulée à la dix-huitième voie de développement. C'est seulement sous un
session de l'Assemblée générale des Nations Unies 106. aspect très limité que l'on a entamé l'étude du com-
Tous ces efforts ont contribué à forger l'unité des merce des produits primaires et des préférences en
soixante-quinze pays, fait saillant de la Conférence matière d'exportation de produits manufacturés. De
et événement d'importance historique. même, il a seulement été possible de procéder à un
examen préliminaire des systèmes de financement
compensatoire qui permettraient de faire face à la
II détérioration, à longue échéance, des termes de
l'échange. Les pays en voie de développement ont
2. Les prémisses fondamentales du nouvel ordre néanmoins accepté les résultats de cette Conférence
mondial ont été énumérées dans ces premières décla- dans l'espoir qu'ils serviront de base à des progrès
rations et dans le rapport du Secrétaire général de plus substantiels dans l'avenir. Ils ont également
la Conférence. En bref, il s'agit d'établir une nou- accepté ces résolutions parce qu'ils reconnaissent qu'il
velle division internationale du travail, orientée vers faut que tous les pays s'unissent dans l'effort. C'est
l'industrialisation accélérée des pays en voie de avec ce but en vue qu'ils ont opté pour un degré
développement. Les efforts que les pays en voie de d'accord le plus large possible plutôt que d'affirmer
développement font pour élever le niveau de vie de leurs aspirations par des décisions majoritaires.
leurs populations, efforts qu'ils accomplissent actuel-
lement dans des conditions extérieures défavorables, IV
devraient être complétés et appuyés par une action
internationale constructive tendant à donner au 5. Les pays en voie de développement attachent
commerce international une nouvelle structure plei- une importance toute particulière à la création d'une
nement compatible avec les besoins d'un dévelop- organisation internationale dans le domaine du com-
pement accéléré. merce et du développement. Il est essentiel que ce
3. Les différents thèmes d'une politique interna- nouvel organe constitue un instrument efficace pour
tionale nouvelle et dynamique du commerce et du ¡a discussion des problèmes, la formulation des poli-
développement, notamment la question du commerce tiques, l'examen des résultats, et qu'il serve à pren-
de transit des pays sans littoral, se sont concrétisés dre les mesures concrètes dont la nécessité s'impose
dans des propositions et des programmes précis que dans le domaine des relations économiques interna-
les pays en voie de développement ont présenté à la tionales.
Conférence comme l'expression commune d'objectifs 6. Les pays en voie de développement recon-
à atteindre et de mesures à prendre dans tous les naissent la valeur de l'entente générale qui s'est réa-
domaines importants. Les pays en voie de dévelop- lisée au sujet de la création d'un organisme perma-
pement considèrent comme une réussite le fait que nent. Ils notent que certains problèmes importants
cette Conférence ait permis la discussion approfondie relatifs à cet organisme ont été laissés en suspens
de ces propositions et de ces programmes par toute
la communauté des nations. Ils ont la certitude que pour que l'Assemblée générale en décide. Les pays
les délibérations de cette Conférence aideront les en voie de développement estiment à ce propos qu'on
gouvernements aussi bien des pays développés que doit pouvoir facilement aboutir à une entente
des pays en voie de développement à formuler de concrète sur des questions essentielles. Toutefois, ils
nouvelles politiques grâce à cette prise de conscience déclarent catégoriquement qu'aucun accord conçu à
nouvelle des besoins des pays en voie de développe- cet effet ne devra porter atteinte en définitive au
ment. droit du Conseil dont la création est envisagée, ou de
la Conférence, d'adopter des recommandations sur
toute question de fond à la majorité simple lorsqu'il
III s'agit du Conseil et à la majorité des deux tiers dans
le cas de la Conférence. Les pays en voie de déve-
4. Les pays en voie de développement déclarent loppement attachent une importance capitale au
toutefois que, selon eux, les recommandations finales maintien de procédures démocratiques qui ne recon-
de la Conférence ne constituent qu'un point de naissent aucun privilège dans le domaine écono-
départ vers l'acceptation par tous les pays d'une mique et financier pas plus que dans le domaine
nouvelle politique commerciale en vue du dévelop- politique. Ces pays désirent en outre mettre l'accent
pement. A leur avis, les progrès qui ont été enregis- sur la nécessité d'une évolution continue dans le
trés dans chacun des grands domaines du dévelop- domaine institutionnel, évolution qui doit entraîner
pement économique ne sont nullement suffisants ni non seulement le renforcement progressif du méca-
nisme actuellement envisagé, mais également, en fin
de compte, la création d'une organisation interna-
106 Documents officiels de VAssemblée générale, dix-huitième tionale du commerce de caractère universel.
session, Supplément n° 15 (A/5515), résolution, p. 24.
78 ACTE FINAL
mondial et désirent contribuer au succès de l'organi- donné à ce projet la priorité dans l'ordre des votes.
sation. C'est ainsi que, par une majorité écrasante, la Qua-
La plupart des délégations qui ont participé aux trième commission de la Conférence a pris une
travaux de la Conférence savent parfaitement qu'au- décision satisfaisante concernant les dispositions
cune des institutions internationales existantes n'est institutionnelles. Toutefois, cette décision a été modi-
capable ou en mesure de s'attaquer à tous les pro- fiée par l'action des pays occidentaux qui ne l'admet-
blèmes qui se posent dans le domaine du commerce taient pas. De ce fait, la Conférence a été saisie d'un
et du développement. texte pratiquement beaucoup plus faible dans sa
Il est impérieusement nécessaire de sortir de la teneur.
confusion institutionnelle actuelle et de remédier à la Selon les pays socialistes, beaucoup de pays regret-
situation fâcheuse où se trouve le commerce inter- teront que le texte plus satisfaisant de la Quatrième
national et, par là, de favoriser la réalisation des buts commission n'ait pas été adopté en séance plénière.
et objectifs de la Charte des Nations Unies dans ce Néanmoins, soucieux de voir l'accord et l'unani-
domaine. mité se réaliser à la fin de la Conférence, les pays
Au cours de la Conférence, les pays socialistes se socialistes ont décidé de ne pas voter contre le docu-
sont efforcés de coopérer de la manière la plus étroite ment E/CONF.46/L.22 et Corr.l (adopté ensuite
et la plus complète avec les autres pays, en particu- en tant que recommandation A.V.l), bien qu'ils
lier avec les pays en voie de développement dans leur eussent conscience de sa faiblesse. Ils sont persuadés
ensemble. Ils ont collaboré, avec les pays en voie que tous les pays concevront la nécessité d'adopter
de développement, à l'élaboration de propositions des mesures vraiment radicales pour normaliser le
précises sur un certain nombre de questions, notam- commerce international et, à cet effet, de créer rapi-
ment sur les questions institutionnelles. D'accord dement une organisation internationale du commerce
avec eux, ils ont voté pour le dernier projet de de caractère universel.
propositions relatif aux dispositions institutionnelles Les pays socialistes continueront d'agir pour que
(E/CONF.46/C.4/L.12/Rev.l et Add.l) et ont cet objectif soit promptement atteint.
II
pas été en mesure d'appuyer. Ce sont les suivantes : 1. Sur la recommandation formulée à l'Annexe
Recommandations de la Première commission : A.II.7 (Concurrence des produits synthétiques et des
Annexe A.II.l ; Annexe A.II.5 ; Annexe A.II.7 ; produits de remplacement), la Belgique estime,
Annexe A.II.8 ; Annexe A.II.9. comme les autres pays membres des communautés
européennes, que :
Recommandations de la Deuxième commission : L'alinéa vii) du paragraphe 1 er comprend certai-
Annexe A.III.2 ; Annexe A.III.4 ; Annexe A.III.7. nes dispositions concernant l'accès aux mar-
Recommandations de la Cinquième commission : chés qui pourraient, dans leur application, entrer
Sixième principe particulier énoncé à l'Annexe A.I.l. en conflit avec celles du Traité de Rome et des
politiques communautaires qui en forment les
La délégation australienne a voté pour la proposi- corollaires ;
tion tendant à ce que des études soient faites sur la
Le texte actuel du paragraphe 2, tel qu'il a été
possibilité d'un financement supplémentaire, comme
il est prévu dans la recommandation reproduite à voté en Première commission, n'a pu être suffi-
l'Annexe A.IV.18. En rappelant ce vote, la déléga- samment aménagé pour prendre en considération
tion australienne tient à ce qu'il soit pris acte de ses certains aspects des politiques d'industrialisation
réserves quant à l'opportunité de recourir à des que poursuivent un ou plusieurs des six pays mem-
mesures financières pour pallier l'insuffisance à long bres de la Communauté économique européenne.
terme des recettes d'exportation. 2. Au sujet de la recommandation formulée à
l'Annexe A.II.9, il est relevé que l'application du
D'une manière générale, en ce qui concerne la texte voté en séance plénière le 15 juin 1964 risque-
mesure dans laquelle le Gouvernement australien rait de se trouver en contradiction avec les politiques
pourra juger possible ou approprié de donner suite à fiscales suivies individuellement ou collectivement
l'Acte final, la délégation australienne appelle l'at- par les pays membres de la Communauté économi-
tention sur la déclaration qu'elle a faite en séance que européenne.
plénière, le 10 juin 1964 (voir vol. II).
II. En ce qui concerne les documents établis par
AUTRICHE la Deuxième commission
Au cours des votes qui ont eu lieu en séance plé-
En signant l'Acte final, la délégation autrichienne nière, la délégation belge :
prend note de son contenu en ce qu'il rend compte S'est abstenue lors du vote sur :
des travaux de la Conférence des Nations Unies sur a) La recommandation formulée à l'Annexe
le commerce et le développement. Le Gouvernement
A.III.2
autrichien se déclare prêt, sans préjudice des droits
et des obligations qui découlent pour lui d'accords b) La recommandation formulée à l'Annexe
internationaux, à s'inspirer des objectifs généraux A.III.7 ;
définis dans les recommandations que la délégation A voté contre la recommandation formulée à l'An-
autrichienne a appuyées. Quant aux recommanda- nexe A.III.l.
tions, déclarations ou autres décisions de la Confé- Ce vote négatif se justifie par les considérations
rence auxquelles la délégation autrichienne n'a pu suivantes :
souscrire, elles feront l'objet d'un examen suivi pour La Belgique préconise un programme dynamique
qu'il soit déterminé si, à une date ultérieure, leur de l'Organisation des Nations Unies pour le dévelop-
application est possible et dans quelle mesure elle pement industriel. Elle estime par conséquent que
peut l'être. le Centre de développement industriel de l'ONU
devrait, dans le cadre des activités de l'Organisation,
BELGIQUE devenir un catalyseur du développement industriel
des pays en voie de développement. Créer une nou-
La délégation belge à la Conférence des Nations velle institution spécialisée serait, à son avis, une
Unies sur le commerce et le développement demande méthode peu satisfaisante d'organiser le travail des
que les observations ci-après soient consignées dans Nations Unies dans le domaine de l'assistance en
l'Acte final, à l'endroit approprié. faveur du développement industriel. C'est la raison
L'Acte final et les autres actes de la Conférence pour laquelle la délégation belge a voté contre la
constituent un ensemble de recommandations qui ont recommandation reproduite à l'Annexe A.III.l.
été débattues en commission et en séance plénière. III. En ce qui concerne les documents établis par
L'attitude de la Belgique à leur égard a été dès la Troisième commission
lors normalement exprimée dans les votes auxquels Au cours des votes en séance plénière, la déléga-
la délégation belge a participé. tion belge :
La position belge sur certaines recommandations S'est abstenue lors du b) l'Annexe A.IV.5 ;
particulières a été la suivante : vote sur : c) l'Annexe A.IV.6 ;
I. En ce qui concerne les documents établis par la d) l'Annexe A.IV.8 ;
Première commission a) l'Annexe A.IV.3 ; e) l'Annexe A.IV.12 ;
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 81
1-6
82 ACTE FINAL
d'une coopération économique plus étroite entre les outre, que son acceptation de l'alinéa g) du para-
pays en voie de développement, s'est prononcée en graphe 1er ne doit pas être interprétée comme un
faveur de la recommandation reproduite à l'Annexe engagement de sa part.
A.III.8. A propos de l'alinéa b) du paragraphe 1er et du
Toutefois, elle estime que si — en application des paragraphe 2, il y a lieu de se reporter aux obser-
dispositions des paragraphes III é), IV à) v), e vations relatives aux recommandations reproduites
IV b) — tous les pays en voie de développement aux Annexes A.IV.5 et A.IV.18.
s'accordaient entre eux, dès le départ, des préfé- Annexes A.IV.3 et A.IV.4
rences tarifaires ou autres, la constitution des grou-
pements économiques régionaux, qui représente la La délégation française s'est abstenue sur ces
forme la plus efficace de coopération, s'en trouverait deux recommandations, car elle exprime de sérieuses
entravée. réserves à l'égard de la deuxième partie de la
recommandation reproduite à l'Annexe A.IV.3 et
Observations concernant les recommandations pré- des paragraphes 1, 2, 3, 4, 5, 7, 10 et 11 de la
sentées par la Troisième commission recommandation reproduite à l'Annexe A.IV.4.
A l'occasion du vote en séance plénière, la délé- Annexe A.IV.5
gation française
Par son abstention sur cette recommandation, la
1. A voté contre l'adoption de : délégation française a voulu indiquer que toute
1) La recommandation reproduite à l'Annexe procédure de caractère trop général ou trop systé-
A.IV.7 ; matique pour permettre le réaménagement de la
2) La recommandation reproduite à l'Annexe dette extérieure risquerait d'avoir des résultats
A.IV.19 ; contraires aux objectifs poursuivis. De tels arran-
2. S'est abstenue lors du vote sur : gements ne peuvent être étudiés que cas par cas, et
1) La recommandation reproduite à l'Annexe de concert entre le pays débiteur et ses créanciers,
A.IV.3 ; en liaison, si nécessaire, avec les institutions inter-
2) La recommandation reproduite à l'Annexe nationales intéressées.
A.IV.4 ; Annexes A.IV.7 et A.IV.8
3) La recommandation reproduite à l'Annexe
A.IV.5 ; En votant contre la recommandation reproduite à
4) La recommandation reproduite à l'Annexe l'Annexe A.IV.7 et en s'abstenant sur la recom-
A.IV.6 ; mandation formulée à l'Annexe A.IV.8, la délé-
5) La recommandation reproduite à l'Annexe gation française a voulu rappeler qu'elle était opposée
A.IV.8 ; à une extension des activités du Fonds spécial au
6) La recommandation reproduite à l'Annexe domaine de l'investissement parce que d'autres insti-
A.IV.9 ; tutions spécialisées des Nations Unies sont respon-
7) La recommandation reproduite à l'Annexe sables de celui-ci et qu'une telle extension risquerait
A.IV.15 ; de compromettre l'action utile du Fonds spécial dans
le secteur du préinvestissement.
8) La recommandation reproduite à l'Annexe
A.IV.25 ; Annexe A.IV.9
3. Se serait abstenue, s'il y avait eu vote, lors de La délégation française estime qu'il est inutile
l'adoption de la recommandation reproduite à l'An- et même nuisible de créer de nouveaux fonds de
nexe A.IV.10. développement. La tâche envisagée peut être plei-
En outre, la délégation française demande que le nement remplie par les organismes existants à com-
texte ci-joint des réserves et observations relatives à pétence générale ou régionale. Il semble vain de
dix-sept recommandations de la Troisième commis- croire que des créations nouvelles amèneraient une
sion soit reproduit à la place appropriée dans augmentation du volume global de l'aide ; elles
l'Acte final de la Conférence des Nations Unies sur aboutiraient, en revanche, à l'accroissement des
le commerce et le développement. coûts et à la dispersion des ressources et des efforts.
Cette communication ne vise que les réserves Annexe A.IV.10
formulées à propos des votes des recommandations La recommandation ayant été adoptée sans vote,
présentées par la Troisième commission. D'autres la délégation française n'a pu faire connaître qu'elle
communications seront remises sur les autres votes désirait s'abstenir sur le paragraphe 1er du dispositif
intervenus en séance plénière. afin de ne pas limiter sa liberté de choix pour la mise
Annexe A.IV.l en œuvre de sa politique d'aide.
La délégation française, sans contester l'impor- Annexe A.IV. 11
tance du principe posé à l'alinéa d) du paragraphe La délégation française appelle l'attention sur le
1", souligne que son acceptation ne peut être inter- fait que les capitaux empruntés sur les marchés inter-
prétée comme un engagement de caractère général nationaux, bénéficiant de la garantie de la collectivité
de nature à limiter sa liberté de choix pour la mise internationale, et reprêtés à des taux d'intérêt très
en œuvre de sa politique d'aide. Elle précise, en réduits, grâce à l'intervention d'un fonds de boni-
86 ACTE FINAL
final, compte tenu de la position de la délégation principes adoptés par la Conférence s'inspire de
de la Principauté de Liechtenstein à l'égard de ces ces considérations.
objectifs. c) La délégation estime que, pour que puissent
être atteints les objectifs définis dans la résolution
LUXEMBOURG 1710 (XVI), par laquelle l'Assemblée générale a
proclamé la Décennie des Nations Unies pour le
La délégation du Grand-Duché de Luxembourg a développement, et ceux visés par les auteurs de la
signé l'Acte final en considérant qu'il ne fait que résolution 1785 (XVII) demandant la convocation
rendre compte des délibérations de la Conférence et de la présente Conférence, il faudrait reconnaître
enregistrer les recommandations adoptées par la plus explicitement la situation des pays qui sont
Conférence. fortement tributaires de l'exportation d'une faible
La position de la délégation du Grand-Duché de variété de produits primaires.
Luxembourg à l'égard d'un certain nombre de ques- d) La délégation fait remarquer que, pour donner
tions, considérées ensemble ou séparément, est indi- suite aux recommandations de la Conférence, la
quée dans les comptes rendus analytiques des séances Nouvelle-Zélande sera nécessairement influencée par
plénières et des séances des commissions de la la nature et la conjoncture de son commerce et de
Conférence, ainsi que dans l'Acte final lui-même. son économie.
La délégation du Grand-Duché de Luxembourg
fait savoir qu'ayant une position identique à celle
de la délégation de la Belgique, elle émet les mêmes PAKISTAN
observations que celles formulées par cette dernière
(voir plus haut). Compte tenu de l'observation et de la réserve for-
mulées par la délégation du Pakistan à la Cinquième
commission et à la sous-commission des pays sans
NORVÈGE littoral, le Pakistan peut accepter les recomman-
Réserve concernant la recommandation dations reproduites aux Annexes A.I.2 et A.VI.l.
formulée à l'Annexe A.111.8
La délégation de la Norvège émet une réserve au PAYS-BAS
sujet du mot « services » qui figure à la fin du para-
graphe b) de la section IV de ladite recommanda- La délégation du Royaume des Pays-Bas a signé
tion, cette question n'ayant pas été étudiée par la l'Acte final en ce qu'il rend compte des travaux,
Deuxième commission. délibérations et recommandations de la Conférence
des Nations Unies sur le commerce et le dévelop-
NOUVELLE-ZÉLANDE pement.
La position prise par la délégation du Royaume
La délégation de la Nouvelle-Zélande, en signant des Pays-Bas à l'égard d'un certain nombre de ques-
l'Acte final et en considérant ainsi qu'il rend bien tions, considérées ensemble ou séparément, est
compte des travaux de la Conférence, émet les indiquée dans les comptes rendus analytiques des
observations suivantes : séances plénières et des séances des commissions
a) La délégation est d'avis que la Conférence et sous-commissions de la Conférence, ainsi que
aurait dû reconnaître explicitement le fait que les dans l'Acte final lui-même.
pays diffèrent quant à leur stade de croissance éco- La délégation du Royaume des Pays-Bas a voté
nomique et quant à la dimension et à la structure contre les recommandations ci-après, qui ont fait
de leur économie. De même que les pays n'ont pas l'objet d'un vote à main levée :
tous les mêmes besoins en matière de protection et
d'assistance spéciales, de même la possibilité d'ac- Annexe A.II.9 ; Annexe A.IV.3, paragraphe 1" ;
corder une telle protection et une telle assistance Annexe A.V.3.
varie selon les pays. La délégation du Royaume des Pays-Bas s'est
b) La délégation partage l'idée que les principes abstenue de voter sur les recommandations ci-après,
sont incomplets et susceptibles d'être encore amé- qui ont fait l'objet d'un vote à main levée :
liorés. Elle considère en particulier qu'ils devraient Annexe A.II.8 ; Annexe A.III.2 ; Annexe A.III.7 ;
être complétés par le principe suivant : Annexe A.V.2.
« Les mesures internationales de coopération En ce qui concerne la recommandation formulée
dans le domaine du commerce et du développe- à l'Annexe A.IV.21, le Gouvernement du Royaume
ment devraient tenir compte des différences qui des Pays-Bas tient à souligner qu'à son avis toute
existent entre les divers pays, pour ce qui est de nouvelle étude relative aux transports maritimes
leur structure économique et commerciale ainsi devrait être effectuée par l'Organisation intergou-
que de la dimension et du stade de développement vernementale consultative de la navigation maritime,
de leur économie. » institution spécialisée des Nations Unies qui s'oc-
La position de la délégation à l'égard de tous les cupe des questions maritimes.
90 ACTE FINAL
mandation, conformément à l'esprit de la présente des Nations Unies sur le commerce et le dévelop-
Conférence, ne doit pas donner lieu à penser qu'elle pement. Le Gouvernement suisse en examinera les
abandonne en aucune façon cette manière de voir. résultats avec la plus grande attention afin de déter-
miner la contribution constructive que la Suisse
Annexe A.IV.25 pourra apporter à la réalisation des objectifs qui se
La délégation s'est abstenue sur cette recomman- sont dégagés de la Conférence et qui trouvent leur
dation. expression dans les recommandations (y compris les
Quatrième commission principes) et les déclarations reprises dans l'Acte
final, compte tenu de la position que la Suisse a
Annexe A.V.l exprimée à l'égard de ces objectifs par ses votes,
La délégation du Royaume-Uni tient à ce qu'il ses observations et ses déclarations à la Conférence.
soit consigné qu'à son avis les dispositions institu-
tionnelles ne peuvent servir efficacement les intérêts Observation concernant les principes énoncés à
des pays en voie de développement que si elles l'Annexe A.1.1
recueillent l'agrément des différents pays, en voie Lors du vote à main levée sur le sixième principe
de développement ou développés, compte dûment particulier, la Suisse s'est abstenue.
tenu de leur souveraineté nationale et de leurs inté- Observation concernant la recommandation formulée
rêts économiques légitimes. En conséquence, la à l'Annexe A.11.1 (Ententes internationales sur
délégation estime que, lorsque l'Assemblée générale les produits de base, suppression des entravés aux
mettra au point les propositions relatives aux dispo- échanges et expansion du commerce)
sitions institutionnelles dont les bases ont été jetées La délégation suisse a approuvé la recommanda-
dans la recommandation formulée à l'Annexe A.V.l, tion reproduite à l'Annexe Â.II.l, compte tenu des
il sera indispensable que les dispositions définitives,
pour avoir une utilité pratique, tiennent dûment remarques suivantes :
compte des intérêts de tous les pays. La politique d'importation libérale de la Suisse a
déjà eu d'importants résultats pour les exportateurs
Cinquième commission des pays en voie de développement. En ce qui
concerne les besoins alimentaires du pays, ils sont
Annexe A.1.1 couverts, pour une grande partie, par des produits
La délégation a voté contre ou s'est abstenue dans agricoles importés — originaires des zones tropi-
les cas suivants : cales ou tempérées — bruts, transformés ou semi-
Elle a voté contre les troisième, septième, hui- transformes. Les droits à l'importation, en particu-
tième, onzième et quatorzième principes généraux, lier, sont modérés et n'ont en aucun cas, comme
les septième et douzième principes particuliers. l'expérience l'a démontré, un effet défavorable sur
Elle s'est abstenue sur les premier, deuxième, la consommation des produits en question.
quatrième, cinquième et douzième principes géné- D'une manière générale, les droits et taxes pré-
raux, et sur les premier, huitième, neuvième et levés à l'importation des produits de base font partie
onzième principes particuliers. des revenus de l'Etat et celui-ci doit se garder de
Quant au sixième principe particulier, la déléga- les réduire sans utilité démontrée.
tion a déclaré que, comme d'autres délégations, elle De plus, en raison de ses conditions particulières,
se serait abstenue s'il avait été mis aux voix. la Suisse est obligée d'appliquer des mesures de
Annexe A.VI.2 soutien pour les produits clé de son agriculture.
La délégation s'est abstenue lors du vote sur Tout en envisageant de se conformer à l'objectif
cette recommandation. du statu quo et de réaliser de nouveaux progrès
lorsque cela s'avérera nécessaire et possible pour
Annexe A.VI.3 augmenter dans l'ensemble la consommation des pro-
La délégation s'est abstenue lors du vote sur duits de nature agricole et alimentaire, les autorités
cette recommandation. suisses devront continuer à adapter les mesures de
Annexe A.VI.4 soutien aux besoins de la politique agricole, confor-
La délégation s'est abstenue lors du vote sur mément à l'esprit et à la lettre des dispositions consti-
cette recommandation. tutionnelles et législatives suisses. Elles appuieront
dans les mêmes conditions les efforts en vue de la
Annexe A.VI.5 conclusion d'accords internationaux satisfaisants sur
La délégation s'est abstenue lors du vote sur les produits de base.
cette recommandation. Les observations ci-dessus s'appliquent également
aux autres recommandations (y compris les prin-
SUISSE cipes) adoptées par la Conférence, dans la mesure
où elles portent sur des questions analogues.
Observation générale Observation concernant la recommandation formulée
La délégation suisse, en signant l'Acte final, prend à l'Annexe A.II.8 (Etude de l'organisation du
note de la conclusion des travaux de la Conférence commerce des produits de base)
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 93
La délégation suisse s'est abstenue lors du vote tives et administratives appropriées dans le domaine
sur la recommandation reproduite à l'Annexe A.II.8, de la technique industrielle le feront en vue de
car elle n'estime pas réaliste ni pratique l'idée d'une favoriser et de faciliter le transfert de connaissances
indexation des prix des produits de base sur les prix techniques sans porter atteinte aux droits de la
des produits essentiels importés par les pays en voie propriété intellectuelle.
de développement. Observation concernant la recommandation formulée
Observation concernant la recommandation formulée à l'Annexe A.V.l (Dispositions institutionnelles,
à l'Annexe A.II.9 (Minéraux et combustibles) méthodes et mécanismes destinés à la mise en
La délégation suisse s'est prononcée contre la œuvre des mesures relatives à l'expansion du
recommandation reproduite à l'Annexe A.II.9. commerce international)
Observation concernant la recommandation formulée La délégation suisse a approuvé la recommanda-
à l'Annexe A.III.5 (Préférences) tion reproduite à l'Annexe A.V.l. Cette recom-
mandation prévoit que certaines questions devront
La Suisse estime que l'octroi de préférences aux encore faire l'objet de propositions par un comité
pays en voie de développement par les pays déve- spécial avant que l'Assemblée générale des Nations
loppés comporte, pour l'ordre commercial interna- Unies puisse prendre une décision.
tional, des risques qui sont hors de proportion avec
les avantages limités et précaires pouvant résulter, La Suisse, qui porte un grand intérêt à la réali-
dans certains cas, de ces préférences. Elle y est par sation des objectifs de cette Conférence, souhaite
conséquent opposée, mais elle est en faveur d'avan- pouvoir se prononcer en temps utile sur les propo-
tages spéciaux au profit des pays en voie de déve- sitions qui seront soumises à l'Assemblée générale
loppement qui, sans porter atteinte à la clause de la des Nations Unies.
nation la plus favorisée, stimuleraient efficacement Aux observations qui précèdent doit s'ajouter
l'accroissement et la diversification de leurs expor- l'observation conjointe de certains pays développés,
tations de produits manufacturés et semi-finis vers concernant la création d'une institution spécialisée
les pays industrialisés. pour le développement industriel, observation qui a
Observation concernant la recommandation formulée été présentée par la délégation belge 108.
à l'Annexe A.III.8 (Mesures et actions destinées
à favoriser le commerce des articles manufacturés TCHÉCOSLOVAQUIE
et des articles semi-finis entre les pays en voie La délégation de la Tchécoslovaquie réserve sa
de développement) position au sujet des recommandations et conclusions
La délégation suisse a approuvé la recomman- qui ont fait l'objet d'un vote lors duquel elle s'est
dation reproduite à l'Annexe A.III.8. Elle tient abstenue ou auquel elle n'a pas pris part. Ces réser-
cependant à préciser qu'à son avis les préférences ves sont énoncées dans les rapports des commissions
que les pays en voie de développement pourraient ainsi que dans les comptes rendus analytiques des
s'accorder entre eux [paragraphe e) de la section séances.
III et paragraphe b) de la section IV de la recom-
mandation] doivent être conçues en vue de favo- UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES
riser l'extension des marchés de ces pays, et par SOVIÉTIQUES
suite, l'élargissement de la base de leur production
RÉSERVES
industrielle.
Observation concernant les recommandations for- 1. Principes régissant les relations commerciales
mulées à l'Annexe A.IV.25 (Conditions de la internationales et les politiques commerciales
propres à favoriser le développement (Annexe
coopération économique et technique) et à l'An-
nexe A.IV.26 (Transfert des connaissances tech-
A.I.l)
niques) Cinquième principe général
La délégation suisse a voté en faveur des recom- La délégation soviétique, bien qu'elle approuve
mandations reproduites aux Annexes A.IV.25 e l'idée sur laquelle repose ce principe et qu'elle ait
A.IV.26. voté pour son adoption, ne saurait en accepter les
En ce qui concerne ces deux recommandations, derniers mots : « . . . et encourager à cette fin les
elle fait remarquer que le Gouvernement suisse n'a ajustements nécessaires dans leur propre économie »,
pas compétence pour obliger les industries privées étant donné que ces questions sont régies non pas
à procéder à des communications techniques et par des normes internationales, mais par la légis-
notamment à céder des brevets ou des licences à lation souveraine de chaque pays.
des pays étrangers. Cette transmission correspond Huitième principe général
cependant à une pratique répandue. La délégation soviétique a voté pour ce principe,
L'interprétation que la délégation suisse donne bien qu'à son avis il n'embrasse pas tous les aspects
au paragraphe 2 de la recommandation reproduite
à l'Annexe A.IV.26 est que les pays en voie de 108 Voir plus haut les observations présentées par la Bel-
gique ; voir également le compte rendu analytique de la
développement qui prendront des mesures législa- trente-cinquième séance plénière (E/CONF.46/SR.35, page 5).
94 ACTE FINAL
de la question. Elle estime qu'il faudrait étendre la tionaux de stabilisation des prix des produits de base,
portée de ce principe par la disposition suivante : qui fixeraient les prix à des niveaux économiquement
« Dans ses échanges avec les pays en voie de justifiés et prévoiraient l'accroissement régulier des
développement, aucun pays développé ne bénéfi- échanges portant sur ces produits, eu égard aux
ciera de privilèges ni d'avantages particuliers qui ne intérêts de tous les pays intéressés. Selon la délé-
soient accordés à tous les autres pays développés. gation soviétique, des mesures s'inspirant de cette
« Les pays développés qui bénéficient de pri- proposition constitueraient le moyen le plus efficace
vilèges et d'avantages particuliers en application d'assurer la stabilisation des prix dans l'intérêt des
d'accords préférentiels antérieurement conclus avec pays en voie de développement.
des pays en voie de développement doivent en
conséquence renoncer dès que possible à ces pri- 2. Commerce international des produits primaires
vilèges et avantages ». L'Union des Républiques socialistes soviétiques
Douzième principe général s'est abstenue lors du vote sur les recommandations
de la Première commission qui sont reproduites dans
La délégation soviétique appuie sans réserve l'idée les Annexes ci-après de l'Acte final : A.II.6 (étant
sur laquelle repose ce principe, étant donné que donné qu'une nouvelle étude est nécessaire) et A.II.7,
l'Union soviétique n'a cessé de préconiser le désar- paragraphe 2 (parce qu'il n'y est pas tenu compte
mement général et complet et l'affectation au déve- des caractéristiques d'une économie socialiste pla-
loppement économique des pays en voie de déve- nifiée).
loppement d'une partie des ressources qui seront
libérées à la suite d'un accord approprié. Toutefois, 3. Financement en vue d'une expansion du
elle a dû s'abstenir lors du vote sur ce texte, parce commerce international et compensation financière
que son libellé diffère de celui que l'Assemblée internationale
générale des Nations Unies a adopté. Etant donné que, dans certaines recommandations,
Comme la Conférence n'a pas examiné spécia- il n'a pas été tenu compte des caractéristiques d'une
lement les aspects économiques et commerciaux du économie socialiste planifiée, la délégation de l'Union
désarmement, la délégation soviétique estime qu'il des Républiques socialistes soviétiques s'est abstenue
importe de maintenir dans les recommandations de lors du vote sur les recommandations formulées dans
la Conférence le texte adopté par l'Assemblée géné- les Annexes ci-après de l'Acte final : A.IV.2, A.IV.4,
rale des Nations Unies. A.IV.5, A.IV.8, A.IV.9, A.IV.ll, A.IV.12, A.IV.15,
Septième principe particulier A.IV.16, A.IV.18 ainsi qu'à l'alinéa 1 c) et au
La délégation soviétique s'est abstenue lors du paragraphe 5 de l'Annexe A.IV.l. Elle considère
vote sur ce principe, parce que le texte ne tient également que les paragraphes 2 et 3 de cette der-
pas compte de la proposition de l'URSS sur la néces- nière recommandation ne concernent pas l'URSS.
sité de favoriser la conclusion, avec la participation D'autre part, la délégation de l'URSS estime que
de tous les principaux exportateurs et importateurs le libellé du paragraphe 38 de la section IV du
des produits de base considérés, d'accords interna- Préambule de l'Acte final est inexact et incomplet.
III
1-1
C. AUTRES DOCUMENTS
I. Messages
IL Communications en date du 10 juin 1964 de l'Union des Républiques socialistes soviétiques, de la Tchécoslovaquie, de
la Hongrie et de la Pologne.
98
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 99
au moment où progrès techniques lui ont donné les pays en voie de développement en l'appuyant sur
d'énormes possibilités dans tous domaines, il était la sécurité économique collective dans le cadre des
inconcevable qu'il ne lutte pas contre déséquilibre échanges internationaux. Plus que jamais, toutes
anachronique existant dans relations économiques les nations doivent s'efforcer, dans un esprit de
mondiales. Nous pensons fermement qu'il était temps coopération internationale, de faire disparaître les
que les deux mondes, d'un côté celui des pays inégalités actuelles du commerce international en
embarrassés par des excédents alimentaires et des vue d'assurer un développement économique accéléré
capitaux dont ils ne trouvent pas emploi sain à l'in- et la croissance harmonieuse des économies dans le
térieur de leurs frontières, de l'autre des pays du monde entier.
tiers monde connaissant faim, misère, ignorance, Puissent vos délibérations être couronnées de
bref le sous-développement, nouent un dialogue de succès.
raison. Le Cameroun, instar autres pays sous-déve- KWAME NKRUMAH
loppés, conserve espoir que de vos débats se déga-
geront des solutions permettant envisager avenir
avec confiance et réaliser conditions développement MESSAGE ADRESSÉ
harmonieux de tous les peuples. Très haute estime PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE
et parfaite considération. A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
AHIDJO SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT
convaincus, répondra unanimement « non » à cette réciproque et de la coopération fraternelle entre les
question. Il est certain que la qualité des moyens de peuples.
production influe directement sur la production et A cette conférence, il n'y a ni donateurs ni deman-
la productivité du travailleur. D'autre part, la Confé- deurs. Il n'y a et il ne peut y avoir que des déléga-
rence unanimement reconnaîtra que la domination tions mandatées par leurs nations pour examiner les
étrangère que certains pays du monde ont subie pour conditions d'établissement de rapports de justice
une période plus ou moins longue a compromis dans les échanges commerciaux qui portent actuelle-
sérieusement leur développement économique, social ment préjudice aux intérêts de l'immense majorité
et culturel. des populations du globe et par conséquent au ren-
Si la libération politique s'accomplit avec un forcement des bases de la paix mondiale.
rythme encourageant, il est à souligner qu'elle ne Nous souhaitons qu'un esprit de compréhension et
s'est pas traduite par une libération économique pour une volonté de progrès guident vos débats et favo-
la plupart des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique risent leur aboutissement positif au bénéfice non
latine. d'une partie de la société mais de toute la société
Les termes du commerce international ne répon- humaine qui a trop souffert de l'oppression et de
dent à aucune équité dans les échanges économiques. l'exploitation et qui aspire profondément à une vie
Ainsi il devient de plus en plus clair à la conscience nouvelle, celle qui permettra à chaque peuple de
universelle que la division du monde est plus concrè- bénéficier de la véritable liberté politique et écono-
tement exprimée par l'existence de nations riches, mique, de la sécurité et de la paix.
parce que hautement développées, et de nations AHMED SEKOU TOURÉ
pauvres, parce que non développées, que par le
clivage formel qui sépare les groupes idéologiques.
MESSAGE ADRESSÉ PAR LE PRÉSIDENT DE L'INDE
Résoudre le problème de l'organisation du com-
AU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE
merce international sur des bases d'équité, celles qui
rémunéreraient les efforts de production des sociétés La Conférence des Nations Unies sur le commerce
de manière juste, c'est incontestablement vouloir et le développement qui s'ouvre à Genève le 23
contribuer au progrès du mouvement de la paix dans mars, seize ans après la Conférence de La Havane,
le monde. est un événement d'une grande importance. Les pays
Après la liberté des nations, la paix est en effet peu développés, parmi lesquels figure l'Inde, fondent
conditionnée par la possibilité offerte à chaque peu- de grands espoirs sur cette Conférence pour trouver
ple de satisfaire par son travail tous ses besoins des solutions promptes et efficaces aux problèmes
matériels et moraux. que pose leur développement. L'Organisation des
Le problème du désarmement cède son importance Nations Unies porte un intérêt particulier à la crois-
devant celle du problème du développement des sance économique des pays peu développés, car la
sociétés humaines. pauvreté est une menace pour la paix mondiale. Il
est d'une importance et d'une urgence extrêmes que,
Par ailleurs, sans sous-estimer la nature et les par une action concrète, les pays développés aident
qualités des décisions auxquelles pourrait aboutir ceux qui sont moins favorisés à atteindre des objec-
votre conférence, nous osons croire que toute étude tifs modestes en matière de développement. La pros-
relative au fonctionnement du système du commerce périté et le développement de chacun contribuera à
international resterait partielle et aboutirait à des la prospérité de tous.
solutions fragmentaires si elle n'inclut pas l'examen
de la structure et du fonctionnement des marchés en Au nom de l'Inde, j'adresse à la Conférence mes
vue de dégager une organisation mondiale des échan- vœux sincères de succès.
ges économiques et des relations financières entre S. RADHAKRISHNAN
les nations.
Nous estimons que votre conférence, pour être à MESSAGE ADRESSÉ
la hauteur des responsabilités qu'elle assume devant PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D'INDONÉSIE
l'histoire, devra organiser ses débats en excluant tout A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
complexe dans les rapports entre les délégations des SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT
nations développées et celles des nations en voie de
développement. C'est pour moi un grand plaisir que d'adresser un
En effet, partir de l'idée que des nations doi- message à la Conférence des Nations Unies sur le
vent faire aumône à d'autres ou plus précisément commerce et le développement qui s'ouvre à Genève
que les pays industrialisés devront apporter une le 23 mars 1964.
aide en vue du développement des pays d'Asie, Je me félicite de l'initiative qu'a prise l'Organisa-
d'Afrique et d'Amérique latine, conduirait les débats tion des Nations Unies de convoquer cette conférence
en dehors des exigences de la société universelle dont et je suis particulièrement heureux que cette initia-
le développement harmonieux et équilibré reste le tive ait été inspirée notamment par les pays qui,
seul facteur de la compréhension mutuelle, de l'amitié comme l'Indonésie, consacrent aujourd'hui leurs
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 101
efforts à leurs programmes nationaux de construc- fois ce processus amorcé pour tous les pays du
tion et de développement. monde, il n'y aura plus de limites aux progrès de
La convocation d'une telle conférence montre que l'homme, aux richesses qu'il pourra créer pour la
l'on prend de plus en plus conscience de la nécessité prospérité de tous.
vitale de prendre des mesures efficaces pour amé- J'espère que ces idées seront à la base de vos
liorer les relations commerciales et pour que le com- délibérations, car c'est la garantie du succès, la garan-
merce contribue efficacement au développement, au tie que la Conférence des Nations Unies sur le
lieu de l'entraver comme c'est en fait si souvent le commerce et le développement marquera une date
cas aujourd'hui. dans l'histoire de l'humanité, dans la lutte pour la
prospérité et la justice sociale.
L'un des cinq piliers de la République d'Indonésie
SUKARNO
est la justice sociale, et par justice sociale, nous
entendons l'édification d'une société exempte de
toute exploitation de l'homme par l'homme. Je MESSAGE ADRESSÉ
recommande à cette haute conférence d'accepter cette PAR LE PREMIER MINISTRE DU JAPON
règle de justice sociale comme principe directeur de A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
ses délibérations. J'ai la profonde conviction qu'en SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT
appliquant ce principe dans le vaste domaine des
relations économiques mondiales, on hâtera d'une J'ai la conviction que la sagesse de l'humanité tout
manière sans précédent le moment où sera comblé entière se manifeste dans le simple fait que cent vingt
l'écart entre les pays en voie de développement et et une nations du monde se réunissent pour exami-
les pays développés. Dans les relations internationa- ner et étudier le problème du Nord et du Sud.
les, c'est par la justice sociale qu'on pourra mettre J'espère sincèrement que ces efforts communs,
un terme à l'exploitation d'une nation par l'autre, s'ils se poursuivent au cours des années à venir dans
faire disparaître les rapports marqués d'impérialisme l'harmonie et la compréhension mutuelle, aboutiront
et de colonialisme, permettre à toutes les nations finalement à d'heureux résultats.
d'édifier leur économie conformément à leur intérêt HAYATO IKEDA
national en utilisant toutes les capacités de leurs peu-
ples et en exploitant pleinement leurs ressources
naturelles, en vue d'assurer finalement le bien-être de MESSAGE ADRESSÉ
tous les hommes, quelles que soient leur race, leur PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU LIBÉRIA
couleur ou leur religion. En outre, nous pourrons A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
ainsi nous mettre au rythme de la « révolution des SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT
demandes montantes », qui s'étend jusqu'aux régions
les plus reculées d'un monde de plus en plus petit. Au nom du Gouvernement et du peuple du Libé-
ria et en mon nom personnel, j'adresse notre salut et
Je saisis cette occasion pour vous assurer que l'In- nos meilleurs vœux à tous les délégués à cette impor-
donésie fonde de grands espoirs sur vos délibérations tante conférence. Puisse l'esprit d'équité et de com-
et qu'elle est prête à contribuer à toute action que préhension rendre féconds vos contacts mutuels et
vous jugerez appropriée en vue de réaliser l'idéal vos débats sur les problèmes d'un intérêt brûlant que
commun de la justice sociale. Je voudrais toutefois pose le déséquilibre dans les relations entre pays
ajouter que tout pays qui aspire à conquérir l'indé- développés et pays en voie de développement et dans
pendance économique et à exploiter ses propres res- les échanges commerciaux — particulièrement en ce
sources doit surtout compter sur lui-même. L'Indo- qui concerne le commerce des produits primaires,
nésie accueille chaleureusement la coopération inter- des articles manufacturés et des articles semi-finis,
nationale et apprécie à toute sa valeur l'assistance les préférences tarifaires, etc. — afin que votre expé-
des autres pays, mais la coopération internationale rience et vos efforts communs permettent l'établis-
suppose essentiellement que ceux qui y participent sement de plans qui ouvriront une nouvelle ère de
comptent en tout premier lieu sur leurs propres res- prospérité pour tous les hommes, assurant ainsi le
sources. L'assistance internationale peut même deve- règne de la paix.
nir un fardeau si elle dépasse son rôle d'auxiliaire ou WILLIAM V. S. TUBMAN.
de catalyseur des efforts d'une nation. Qui pis est, la
coopération internationale se transformerait en fléau
si elle tendait à retarder la croissance d'une nation MESSAGE ADRESSÉ
et à la rendre indéfiniment tributaire d'une aide exté- PAR LE PRÉSIDENT ET LE GOUVERNEMENT DU M A L I
rieure. AU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE
Il s'agit aujourd'hui de faire disparaître tous ces Au moment où les débats s'instaurent sur la ques-
obstacles à la croissance économique sur le plan tion vitale du commerce international, la République
national en créant principalement des conditions du Mali s'honore de transmettre ses vœux de succès
favorables à l'établissement de relations commercia- à la Conférence. Elle souhaite que la Conférence
les équitables. L'expansion du commerce stimule la transcende les égoïsmes nationaux et les régimes
croissance, et la croissance stimule le commerce ; une pour trouver des recommandations salvatrices réta-
102 A C T E FINAL
blissant une équitable coopération fructueuse pour j'adresse aux participants mes salutations cordiales,
tous les peuples selon les vœux et l'inspiration de la ainsi que celles du Gouvernement de la République
Charte des Nations Unies. Très haute considération. populaire mongole. Notre Gouvernement considère
MODIBO KEITA que la Conférence des Nations Unies sur le commerce
et le développement a un rôle très important à jouer
dans la solution de problèmes touchant la coopéra-
MESSAGE, EN DATE DU 12 JUIN 1964,
tion économique internationale, tels que ceux que
ADRESSÉ PAR. S A MAJESTÉ LE R o i DU MAROC
posent l'élimination de toutes les formes de dis-
AU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE
crimination politique ou autre, dans le commerce
A l'approche de la fin des travaux de la Confé- international, l'établissement et l'expansion de rela-
rence, dont nous avons suivi le déroulement avec tions économiques mutuellement avantageuses entre
extrême attention, il nous est agréable de vous tous les Etats, sur un pied d'égalité, la mise au point
adresser nos sincères félicitations pour les efforts que de mesures efficaces pour assurer le progrès écono-
vous n'avez cessé de déployer en vue de sa réussite, mique des pays en voie de développement et la créa-
ainsi que nos vœux les plus chaleureux pour que tion, sous l'égide des Nations Unies, d'une organisa-
puissent se dégager, de ces assises mondiales, des tion internationale du commerce s'occupant de toutes
résolutions concrètes et profitables. les questions relatives au commerce mondial et
Nous n'ignorons pas les obstacles auxquels se ouverte à tous les pays.
confrontait, dès le départ, une telle entreprise, le La normalisation du commerce international
nombre et la complexité des questions qu'elle abor- contribuerait considérablement à atténuer la tension
dait, la puissance des intérêts qui allaient se trouver internationale, à mettre fin à la guerre froide, à
en jeu. Un règlement général, unanime et définitif consolider la paix et à assurer la coexistence pacifi-
des difficultés soulevées apparaissait donc comme que d'Etats ayant des systèmes sociaux différents.
peu probable dans un aussi court laps de temps que
celui dont disposaient les participants. Aussi considé- Le Gouvernement de la République populaire
rons-nous comme hautement réconfortant que la mongole est partisan de l'établissement de relations
Conférence ait pu manifester, de manière aussi commerciales internationales mutuellement avanta-
claire qu'elle l'a fait, une prise de conscience pro- geuses, qui rapprocheront les peuples les uns des
fonde, de la part de toutes les délégations, de la autres et serviront la cause de la paix et du progrès
nature et de l'ampleur des problèmes posés, comme de toute l'humanité. Je forme des vœux pour que les
de la nécessité de leur trouver des solutions équita- participants à la Conférence atteignent les objectifs
bles et humaines. qu'ils se sont fixés.
Yu TSEDENBAL
Très significatives à cet égard ont été les positions
des pays en voie d'émergence dont les interventions
mesurées ont marqué la maturité. Ces pays n'ont MESSAGE ADRESSÉ
point cessé d'affirmer, en même temps que leurs légi- PAR SA MAJESTÉ LE R O I DU NÉPAL
times demandes, leur conviction que le développe- AU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE
ment exigeait de leur part un effort intérieur sou-
tenu. Nous sommes très heureux de l'occasion qui nous
Aussi remarquable s'est révélée l'attitude des pays est donnée de vous adresser quelques mots. La
industrialisés se refusant à de stériles intransigeances Conférence des Nations Unies sur le commerce et
et montrant, avec compréhension attentive des dif- le développement, qui réunit actuellement tous les
ficultés du tiers monde, un désir sincère de parti- pays Membres de l'Organisation des Nations Unies,
ciper à son progrès. trouvera, nous en sommes convaincu, les moyens de
Nous souhaitons donc que ce travail de rappro- surmonter les difficultés commerciales éprouvées par
chement et cette volonté de solidarité, qui aura tra- les pays en voie de développement. Nous espérons
duit dans les faits le succès de la rencontre de que la Conférence examinera dûment les problèmes
Genève, prélude à un mouvement général et irré- qui se posent aux pays en voie de développement,
sistible tendant à réaliser, à l'échelle de la planète, dont les plans de développement actuels et futurs
l'idéal de paix et de fraternité unanime qui demeure dépendent dans une large mesure des possibilités
l'un de nos objectifs primordiaux. d'expansion de leur commerce extérieur ; nous espé-
rons également que les difficultés actuellement éprou-
HASSAN II
vées par les pays sans littoral seront résolues et que
leurs préoccupations justifiées en ce qui concerne
MESSAGE ADRESSÉ
la liberté de transit feront l'objet d'un règlement
PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES
satisfaisant. La Conférence, qui représente l'un des
DE LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE MONGOLE
principaux efforts déployés par les Nations Unies
A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
pour généraliser la prospérité, recueillera l'approba-
SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT tion et l'admiration des peuples du monde entier et,
A l'occasion de l'ouverture de la Conférence des en particulier, des peuples des régions en voie de
Mations Unies sur le commerce et le développement, développement.
TROISIÈME PARTIE —• ANNEXES 103
Nous formons des vœux pour le plein succès de la MESSAGE ADRESSÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPU-
Conférence. BLIQUE DES PHILIPPINES A LA CONFÉRENCE DES
MAHENDRA R. NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVE-
LOPPEMENT
Pour la plupart des nations du monde, le progrès En fait, l'échec ne peut être envisagé. Il plongerait
économique est aujourd'hui une condition de survie. les nations en voie de développement dans un nouvel
Le Pakistan, comme tous les autres pays en voie de abîme de désespoir et de frustration. Il vaudrait aux
développement, attend de voir dans quelle mesure nations développées la rancœur des deux tiers du
la communauté internationale s'acquittera de la monde. Il porterait un coup fatal au pouvoir d'achat
grande tâche de l'époque actuelle, qui est de modifier faiblissant des nations en voie de développement. Il
les conditions déplorables dans lesquelles vivent accélérerait, pour les nations développées, la perte
encore une multitude d'êtres humains et d'instaurer, progressive de leurs plus grands marchés potentiels.
dans des délais raisonnables, une période de progrès L'intérêt bien compris des pays développés et des
soutenu permettant d'atteindre un niveau de vie nations en voie de développement exige le succès de
convenable. la Conférence.
MOHAMMAD AYUB KHAN Il est un simple fait dont la vérité apparaît aux
yeux de toutes les nations du monde comme la
clarté grandissante du soleil levant, c'est que le bien-
MESSAGE ADRESSÉ
être humain est indivisible. Les armes nucléaires ont
PAR LE PRÉSIDENT DU PÉROU
rendu indivisibles la guerre, la paix et la sécurité. Les
AU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE
relations internationales constantes et diligentes ont
fait de la richesse humaine et des espoirs humains un
A l'occasion de l'ouverture de la Conférence mon- bien indivisible. La richesse et la pauvreté ne peu-
diale de Genève, je tiens à formuler des vœux sin- vent pas longtemps exister côte à côte sans mettre
cères pour le succès de cette importante assemblée, en péril la richesse elle-même. La richesse doit abolir
dont le principal objectif est de remédier aux désé- la pauvreté, ou bien la pauvreté abolira la richesse.
quilibres que présentent actuellement les échanges Le bien-être humain doit être le lot de l'humanité
commerciaux entre les pays en voie de développe- tout entière.
ment et les pays hautement industrialisés, afin de
réaliser un ordre universel plus équitable qui assure Profondément convaincu que la Conférence ne peut
la prospérité générale et une paix permanente fondée que concevoir une base meilleure et plus rationnelle
sur les principes de la justice économique et du pro- pour la coopération économique mondiale, je féli-
grès social. cite vivement ceux qui ont lancé l'idée de cette
FERNANDO BELAUNDE TERRY conférence dans les divers conseils des Nations Unies.
104 A C T E FINAL
Je souhaite bonne chance à tous ceux à qui incombe rence des Nations Unies sur le commerce et le déve-
l'organisation et la direction des travaux de la Confé- loppement.
rence et je demanderai dans mes prières que la Le Gouvernement roumain voit dans la Confé-
sagesse et le sens de l'histoire inspirent les distingués rence des Nations Unies sur le commerce et le déve-
représentants dans l'accomplissement et la conclusion loppement un événement important dans l'activité de
de leur tâche vitale. l'ONU, événement important de la vie internationale
DLOSDADO MACAPAGAL contemporaine qui intéresse tous les pays et toutes
les régions du monde.
MESSAGE ADRESSÉ Le Gouvernement roumain espère que les tra-
PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ARABE UNIE vaux de cette Conférence contribueront à trouver les
A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES solutions les plus adéquates en vue de transformer le
SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT commerce international en un instrument efficace
A l'occasion de l'ouverture de la Conférence des pour le progrès économique de tous les pays et en
Nations Unies sur le commerce et le développement, premier lieu le progrès des pays en voie de dévelop-
je suis heureux d'adresser aux honorables représen- pement.
tants, au nom du peuple et du Gouvernement de la L'humanité dispose à présent d'immenses ressour-
République arabe unie, mes meilleurs vœux pour le ces matérielles qui, avec les conquêtes extraordi-
succès de la Conférence. naires de la science, constituent des possibilités suf-
fisantes pour faire disparaître de notre planète le
Il est encourageant que l'accord général se soit
sous-développement économique, source de la pau-
fait sur la nécessité de réorganiser l'économie inter-
vreté, de l'analphabétisme et des maladies. Afin que
nationale pour qu'elle réponde mieux aux besoins de
ces possibilités deviennent des réalités à la portée de
notre époque, et c'est précisément la tâche qui a
chaque peuple, de chaque pays, il est nécessaire de
été confiée à la Conférence.
mettre fin à la course aux armements, de réaliser le
Il importe sans aucun doute pour tous les pays du désarmement général et complet, de donner suite aux
monde, quel que soit leur degré de développement décisions de l'Assemblée générale de l'ONU relatives
ou leur système économique, que cette Conférence à la liquidation urgente du colonialisme sous quelque
réussisse, car son succès ouvrira des perspectives forme que ce soit. Il faut éliminer les restrictions et
nouvelles de coopération constructive entre toutes les les discriminations qui entravent et déforment les
nations en vue d'instaurer la paix et la justice et d'as- relations économiques internationales et, en particu-
surer le progrès économique sur le plan internatio- lier, les relations commerciales des pays en voie de
nal. développement. Il faut rendre au commerce interna-
Les grands problèmes économiques et sociaux qui tional son vrai rôle, son véritable caractère, celui de
se posent actuellement dans le monde doivent être facteur d'échanges pacifiques mutuellement avanta-
résolus sur une base équitable et l'on attend des geux, contribuant à une meilleure connaissance entre
organisations internationales qu'elles n'épargnent les peuples et au maintien de la paix.
aucun effort à cette fin et qu'elles se prêtent à l'évo-
lution nécessaire pour pouvoir s'acquitter de leurs La Conférence des Nations Unies sur le commerce
responsabilités nouvelles. et le développement est appelée à apporter sa contri-
bution pour atteindre ces objectifs, répondant ainsi
La coopération économique internationale pour aux aspirations légitimes des millions et des millions
la prospérité commune de tous les peuples du monde d'hommes de toutes les régions du monde.
est une nécessité inéluctable pour le triomphe de la
paix et le progrès de l'humanité. Partant de ces considérations, le Gouvernement
roumain a attaché une attention particulière à la pré-
Animé d'un esprit de coopération internationale,
paration de la participation de la Roumanie aux
le peuple de la République arabe unie, dont les inten- travaux de la Conférence. Comme vous le savez, les
tions trouvent leur expression dans l'action, tend la délégations roumaines, dans le cadre des sessions
main à tous les peuples du monde, au-delà de toutes de l'Assemblée générale de l'ONU ainsi qu'à d'au-
les mers du globe. tres occasions, ont chaleureusement soutenu l'idée
GAMAL ABDEL NASSER et souligné la nécessité de la convocation de cette
Conférence.
MESSAGE ADRESSÉ
Animé du désir d'apporter sa contribution à
PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL D'ETAT
l'établissement d'un ordre du jour qui comprenne les
DE LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE ROUMAINE
problèmes les plus importants d'un développement
A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES
large et sans entraves du commerce international, le
SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT Gouvernement roumain a élaboré certaines propo-
Permettez-moi, au nom du Conseil d'Etat de la sitions d'intérêt général, inspirées par l'expérience
République populaire roumaine, du peuple roumain positive des relations et des exigences économiques
et en mon nom personnel, de vous transmettre, à internationales.
vous ainsi qu'à tous les délégués participants, des Nous espérons que ces propositions seront exami-
vœux de plein succès pour les travaux de la Confé- nées au cours des débats de la Conférence avec toute
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 105
l'attention ainsi que les propositions constructives des d'un système anachronique et inadapté à l'esprit de
autres pays. notre époque. C'est une tâche nécessaire pour le
La Roumanie est intéressée à l'établissement des maintien de la paix et le renforcement de la coopé-
relations économiques normales entre Etats et estime ration et de l'amitié entre les peuples.
que ces relations doivent être fondées sur les prin- La Tunisie qui a toujours soutenu avec conviction
cipes du strict respect de la souveraineté nationale, et sans la moindre réticence l'action des Nations
de l'égalité des droits, de la non-ingérence dans les Unies est, cette fois encore, prête à fournir sa contri-
affaires intérieures et de l'avantage mutuel. bution, si modeste soit-elle, à l'effort commun. Elle
Le Gouvernement roumain a considéré et consi- souhaite vivement que la Conférence des Nations
dère qu'un rôle important dans ce domaine revient Unies pour le commerce et le développement ne
à l'Organisation des Nations Unies, laquelle, confor- déçoive pas l'espérance des pays en voie de dévelop-
mément aux termes fondamentaux de la Charte, doit pement, sincèrement désireux de trouver la formule
promouvoir des mesures de nature à contribuer à d'une coopération équilibrée, harmonieuse et s'exer-
l'élargissement de la coopération économique inter- çant au profit mutuel de toutes les nations.
nationale, au développement économique et à l'élé- Au nom du peuple et du Gouvernement tunisiens
vation du niveau de vie dans le monde. ainsi qu'en mon nom personnel, je forme les vœux
Dans ce but, la Roumanie a, dès la douzième ses- les plus sincères pour le plein succès de vos travaux.
sion de l'Assemblée générale de l'ONU, proposé l'éla- HABIB BOURGUIBA
boration d'une déclaration concernant les principes
de la coopération économique internationale.
MESSAGE ADRESSÉ
A sa dernière session, l'Assemblée générale de PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES
l'ONU a fait sienne l'idée qu'une telle déclaration DE L'UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES
peut constituer un instrument efficace pour l'établis- SOVIÉTIQUES AU PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE
sement de relations stables, saines et équitables entre
tous les Etats. Au nom du Gouvernement soviétique et en mon
Le Gouvernement roumain espère que les tra- nom personnel, j'adresse un salut cordial aux par-
vaux de la Conférence se dérouleront dans un esprit ticipants de la Conférence des Nations Unies sur le
de compréhension et de coopération et qu'ils aborde- commerce et le développement. Le Gouvernement
ront d'une manière réaliste et constructive, les pro- soviétique se félicite de voir s'ouvrir cette Confé-
blèmes actuels du commerce international et du déve- rence, dont l'initiative revient, en partie, à l'Union
loppement économique, prenant en considération les soviétique.
profonds changements qui se sont produits dans le Nous sommes heureux que l'idée de convoquer
monde et en reconnaissant à tous les pays le droit cette Conférence ait recueilli un si large appui dans
au développement économique et social. le monde entier, en particulier auprès des pays en
GHEORGHE GHEORGHIU-DEJ voie de développement, et qu'elle se trouve aujour-
d'hui réalisée. Nous sommes convaincus que des
échanges commerciaux fondés sur le principe de
MESSAGE ADRESSÉ l'égalité et de la réciprocité des avantages consti-
PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE TUNISIENNE tuent une excellente base pour la coexistence paci-
A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES fique de pays ayant des systèmes sociaux différents
SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT et qu'ils créent des conditions propices à une nou-
velle détente internationale et à la consolidation de
L'évolution du monde moderne, marquée d'une la paix dans le monde.
part par les progrès spectaculaires de la science et de
la technique, d'autre part par la fin de l'ère coloniale Notre époque est caractérisée par le désir des
et la libération des forces productrices longtemps Etats indépendants d'Asie, d'Afrique et d'Améri-
asservies à des fins d'exploitation, ouvre aux échanges que latine de combler le plus rapidement possible
commerciaux et à la coopération économique inter- leur retard économique et d'accomplir des progrès
nationale les perspectives les plus vastes. dans tous les domaines de l'activité humaine. Les
échanges commerciaux internationaux et la coopé-
Si le commerce a été de tous temps un instrument ration économique, fondés sur le respect de la sou-
d'échange de richesses et de techniques entre les veraineté et sur le souci de tenir compte des besoins
peuples, il est devenu de nos jours l'organe par quoi vitaux des pays en voie de développement, viendront
toute économie s'alimente et respire et l'expression compléter heureusement les efforts déployés par ces
vivante d'une solidarité profonde des intérêts entre pays pour faire disparaître les vestiges du colonia-
les hommes, quels que soient leurs modes de vie et lisme dans leur économie et leur commerce exté-
leurs régimes politiques et sociaux. rieur et pour élever le niveau de leur économie natio-
C'est donc aux Nations Unies qu'il incombe d'or- nale indépendante. Tout le monde sait que, dans son
ganiser le commerce international conformément état actuel, le commerce mondial ne répond pas, à
aux principes et aux objectifs de leur Charte afin de nombreux égards, aux grandes espérances que les
de corriger les déséquilibres et les inégalités héritées populations du monde mettent en lui. Une division
106 A C T E FINAL
internationale du travail inéquitable et l'accroisse- importance extraordinaire pour les relations interna-
ment constant de l'écart entre les prix des marchan- tionales et permet d'espérer fermement que la
dises exportées par les pays en voie de développe- communauté internationale sera capable de créer
ment et ceux des marchandises qu'ils importent — de meilleures conditions pour le progrès général du
ce qui entraîne l'épuisement de leurs ressources et monde et, en particulier, pour la croissance écono-
entrave leur développement — sont autant de consé- mique accélérée des pays en voie de développement.
quences de l'exploitation impérialiste. Les mesures La Conférence contribuera ainsi dans une mesure
discriminatoires et les barrières artificielles font obs- importante à l'amélioration de la situation mondiale
tacle à l'expansion du commerce international et et au maintien de la paix. Nous sommes fermement
empoisonnent le climat politique. Pour sa part, convaincus que le développement économique et
l'Union soviétique poursuit inlassablement une poli- le progrès social de tous les pays intéressent l'en-
tique de développement des échanges commerciaux semble de la communauté internationale et que, par
et des relations économiques avec tous les pays du conséquent, ils doivent être un objet de préoccu-
monde, sur la base de l'égalité et de la réciprocité pation commune et engager la responsabilité de tous.
des avantages, comme en témoigne l'expansion cons- La Conférence doit s'acquitter d'une tâche impor-
tante de son commerce extérieur. Nous continuerons, tante qui est de prendre des mesures efficaces, mieux
à l'avenir, à accorder une grande attention au déve- coordonnées et plus complètes, pour favoriser l'ins-
loppement des échanges et de la coopération écono- titution, dans un esprit d'égalité, d'une coopération
mique avec tous les pays que cela intéresse, et en économique universelle visant à hâter le dévelop-
particulier avec les pays en voie de développement. pement économique du monde et à supprimer les
Vous tous qui participez à cette Conférence d'une si obstacles qui entravent actuellement la coopération
haute importance, vous avez à accomplir une noble économique internationale et la stabilisation de la
et grande tâche qui consiste à créer des conditions situation mondiale.
plus favorables au développement du commerce
Le fait que tous les pays se sont accordés à recon-
mondial sur la base de principes équitables, condi-
naître la nécessité et l'utilité de convoquer la Confé-
tions qui faciliteront la normalisation des échanges
rence est assurément encourageant. En outre, il
commerciaux, l'élimination des barrières artificielles
permet de penser que les espoirs suscités par la
et des mesures discriminatoires et contribueront à
Conférence ne seront pas déçus. Les relations inter-
assurer à tous les pays la part à laquelle ils ont
nationales existantes ne permettaient pas, comme
droit dans la répartition internationale du travail.
on l'a constaté, de résoudre un certain nombre de
Vous êtes également appelés à mettre au point des
problèmes en suspens.
mesures propres à favoriser, sur le plan pratique,
l'expansion du commerce international et la coopé- L'un de ces grands problèmes est sans aucun
ration économique et à instituer un mécanisme doute celui que pose l'inégalité du développement
efficace en vue de mettre en application le plus dans le monde et son incidence sur les relations
rapidement possible les résolutions de la Conférence. internationales. Il est indispensable, dans une large
Cette tâche exige un esprit audacieux, juste et libre mesure, de résoudre ce problème, non seulement
de préjugés dans la recherche d'une solution aux pour permettre aux régions insuffisamment déve-
problèmes qui se posent à la Conférence. loppées de progresser davantage, mais aussi, nous
en sommes fermement convaincus, pour assurer une
Convaincu de l'énorme contribution que les prospérité plus grande des pays industriellement
échanges commerciaux et la coopération écono- développés.
mique entre les peuples peuvent et doivent apporter
au renforcement de la paix et de la coopération entre Il importe d'assurer de toute urgence le dévelop-
les peuples, le Gouvernement soviétique souhaite le pement économique et social rapide des pays qui
plus grand succès à la Conférence et exprime l'espoir viennent d'accéder à l'indépendance, afin de leur
que celle-ci ouvrira un nouveau chapitre de l'histoire permettre de participer, sur un pied d'égalité, à la
des relations économiques internationales. coopération économique internationale. Il faut pour
cela prendre sur le plan international des mesures
N. KHROUCHTCHEV efficaces dont l'application ne saurait être différée.
De même, la suppression des divers obstacles qui
MESSAGE ADRESSÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA
entravent l'élargissement de la coopération interna-
RÉPUBLIQUE FEDERATIVE SOCIALISTE tionale, outre les avantages économiques qu'elle
DE YOUGOSLAVIE offre, contribuera sans aucun doute dans une large
A LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES mesure à améliorer les relations entre les nations
SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT et les Etats en général.
J'ai le vif plaisir d'adresser aux participants à la Nous sommes convaincus que tous les pays esti-
Conférence des Nations Unies sur le commerce et ment qu'il est de leur propre intérêt de déployer les
le développement les meilleurs vœux du peuple et efforts nécessaires pour résoudre les problèmes qui
du Gouvernement de la République federative socia- se posent à la Conférence. Nous espérons sincè-
liste de Yougoslavie pour le succès de leurs travaux. rement que, dans ses recommandations et ses déci-
Votre assemblée constitue un événement d'une sions, la Conférence des Nations Unies sur le com-
TROISIÈME PARTIE — ANNEXES 107
merce et le développement tiendra dûment compte coton, jute, laine, thé, bananes, ananas, épices,
des intérêts de tous les pays, quels que soient leur certains produits de l'industrie minière et certaines
degré de développement et leur système social et matières premières pour l'industrie chimique. Le
économique, et qu'elle favorisera vraiment l'essor volume des achats d'articles manufacturés et d'ar-
de la coopération internationale et le maintien de ticles semi-finis effectués dans les pays en voie de
la paix. développement en vertu d'accords commerciaux, y
JOSIP BROZ TITO compris le remboursement des crédits accordés par
l'Union soviétique à ces pays, augmentera lui aussi.
La délégation soviétique ne voit aucun incon-
II. COMMUNICATIONS DE L'UNION DES vénient à ce que les chiffres qu'elle a communiqués
RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES, soient mentionnés dans l'Acte final de la Conférence.
DE LA TCHÉCOSLOVAQUIE, DE LA HONGRIE Cependant, elle souhaiterait que le texte ci-après
ET DE LA POLOGNE 109 soit inclus en association avec les chiffres sus-indi-
qués, soit dans l'Acte final, soit dans une autre
POSSIBILITÉS DE DÉVELOPPEMENT FUTUR DES décision de la Conférence :
ÉCHANGES COMMERCIAUX « La Conférence reconnaît que les échanges
ENTRE LES PAYS SOCIALISTES ET LES PAYS commerciaux avec les pays socialistes contribuent
EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT dans une mesure considérable à l'accroissement du
commerce mondial et elle est d'avis que ces échanges
Union des Républiques socialistes soviétiques peuvent contribuer dans une proportion notable à
A propos du désir exprimé par des délégations l'accroissement des recettes d'exportation des pays
de pays en voie de développement d'être informées en voie de développement.
d'une manière plus concrète sur les possibilités « La Conférence se félicite des intentions des
d'un élargissement éventuel des échanges de mar- pays socialistes d'accroître d'année en année le
chandises entre l'URSS et les pays en voie de déve- volume de leurs échanges commerciaux avec les
loppement, la délégation soviétique fait savoir que, pays en voie de développement et prend note avec
d'après les calculs d'économistes soviétiques et satisfaction des renseignements communiqués par
moyennant des conditions appropriées, les échanges plusieurs délégations de pays socialistes à titre de
commerciaux de l'URSS avec les pays en voie de prévisions concernant le développement du com-
développement pourraient augmenter au cours des merce pour les années 1970 et 1980.
dix-sept prochaines années dans les proportions ci-
après, par rapport à l'année 1963 : « La Conférence comprend que la déclaration de
plusieurs délégations de pays socialistes sur le déve-
loppement éventuel des échanges commerciaux
reflète les objectifs de ces pays et que l'essor des
1963 1970 1980 importations des pays socialistes en provenance des
pays en voie de développement doit s'accompagner
d'un accroissement des achats des pays en voie de
Volume total des échanges de développement dans les pays socialistes, ainsi que
marchandises (en millions de plus de d'une normalisation générale du commerce mondial.
roubles) 1480 3 300 10 000 « La Conférence constate que les pays socialistes
sont disposés à conclure des accords commerciaux
Importation de différents produits
tropicaux en provenance des
tant multilatéraux que bilatéraux, y compris des
pays en voie de développement
accords à long terme, lorsque cela paraît économi-
(en milliers de tonnes). quement avantageux pour les cocontractants inté-
ressés et se félicite du fait que les pays socialistes
Fèves de cacao 54 120 350 sont disposés à prendre des mesures pour faciliter
Café 29.1 60 120 progressivement le transfert des soldes créditeurs. »
Agrumes 60.2 180 750
Tchécoslovaquie
Huile de coprah, huile de
palme et autres huiles des- Pour répondre à la demande de plusieurs délé-
tinées aux industries de la gations de pays en voie de développement, la délé-
confiserie et de la parfume- gation de la République socialiste de Tchécoslo-
rie (en équivalent de grai- vaquie a décidé de faire connaître — dans la mesure
nes oléagineuses) 212 300 1000
où il est possible de les exprimer en chiffres globaux
— les objectifs de la politique commerciale de la
En outre, l'URSS augmentera ses importations en Tchécoslovaquie en ce qui concerne les pays en voie
provenance des pays en voie de développement en de développement.
ce qui concerne les produits ci-après : fibres de 1. Le chiffre global du commerce extérieur
aura approximativement doublé en 1970 : il est
109 E/CONF.46/L.17, 12 juin 1964, prévu qu'il s'établira à environ 900 millions de
108 ACTE FINAL
Le présent Acte final et ses annexes seront déposés auprès du Secrétaire général
de l'Organisation des Nations Unies.
E N FOI DE QUOI les représentants dûment autorisés des gouvernements ont apposé
leur signature ci-après.
F A I T à Genève le seize juin mil neuf cent soixante-quatre, en un seul exemplaire
dans les langues anglaise, chinoise, espagnole, française et russe.
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109
110 ACTE FINAL
1-8
RAPPORT DE LA CONFERENCE
I. HISTORIQUE ET CONSTITUTION DE LA CONFÉRENCE
1. A sa seizième session, l'Assemblée générale turés ainsi que de leurs recettes d'exportation est
des Nations Unies a adopté, le 19 décembre 1961, d'une importance vitale pour les pays en voie de
la résolution 1710 (XVI) sur la Décennie des Nations développement, en tant que moyen de promouvoir
Unies pour le développement. Le même jour, elle a leur développement économique », le Conseil éco-
adopté la résolution 1707 (XVI) intitulée : « Le com- nomique et social a décidé, par sa résolution 917
merce international, principal instrument du déve- (XXXIV) du 3 août 1962, de convoquer une Confé-
loppement économique », dans laquelle elle affirmait rence internationale des Nations Unies sur le com-
que, pour que les efforts nationaux de développe- merce et le développement. Le Conseil a également
ment économique atteignent plus rapidement leurs décidé de réunir un comité préparatoire, composé
objectifs, il était « indispensable que les pays puis- d'experts désignés par les dix-huit gouvernements
sent accroître au maximum leurs échanges commer- représentés au Conseil, pour examiner les questions à
ciaux et leurs recettes en devises, grâce à l'augmen- inscrire à l'ordre du jour de la Conférence et la
tation de leurs exportations, en volume et en documentation à préparer en vue de la Conférence.
valeur ». L'Assemblée générale priait le Secrétaire 5. Dans sa résolution 1785 (XVII), adoptée le 8
général « de consulter les gouvernements des Etats décembre 1962, l'Assemblée générale a réaffirmé
Membres de l'Organisation des Nations Unies ou que le progrès économique et social dans le monde
membres des institutions spécialisées sur l'opportu- entier dépend dans une large mesure de l'expansion
nité de tenir une conférence internationale chargée constante du commerce international et que la part
d'examiner les problèmes du commerce international des pays en voie de développement dans les échanges
concernant en particulier les marchés des produits de mondiaux doit augmenter sensiblement pour que
base et, si ces gouvernements estiment qu'une telle leur développement économique prenne un rythme
conférence est souhaitable, sur les questions qui plus rapide. L'Assemblée générale a fait sienne la
pourraient figurer à son ordre du jour provisoire ». décision prise par le Conseil économique et social de
2. La grande majorité des soixante-quatre gou- convoquer la Conférence aussitôt que possible après
vernements qui ont répondu à la demande du Secré- la trente-sixième session du Conseil, et, dans tous les
taire général (E/3631 et Add. 1 à 3) ont exprimé cas, au début de 1964 au plus tard. Elle a recom-
l'opinion que la convocation d'une conférence inter- mandé au Conseil d'élargir la composition du Comité
nationale pour discuter des problèmes du commerce préparatoire en y ajoutant douze membres. L'As-
mondial était souhaitable et opportune et ont pré- semblée générale a prié le Secrétaire général d'inviter
senté des observations sur les questions qui pour- tous les Etats Membres de l'Organisation des Nations
raient être examinées par cette conférence. Unies et les membres des institutions spécialisées,
ainsi que de l'Agence internationale de l'énergie ato-
3. En juillet 1962, la Conférence du Caire sur les mique, à prendre part à la Conférence ; elle l'a
problèmes de développement économique, réunie également chargé de désigner le Secrétaire général
sous le patronage d'un certain nombre de pays en de la Conférence et d'aider le Comité préparatoire en
voie de développement, a déclaré être résolument en établissant la documentation nécessaire à l'occasion
faveur de la convocation à une date prochaine d'une de la Conférence. L'Assemblée générale a, en outre,
conférence internationale sur le commerce et le déve- énuméré comme suit les points fondamentaux dont il
loppement et a recommandé « que l'ordre du jour convenait de tenir compte dans l'élaboration de
de la conférence économique internationale com- l'ordre du jour de la Conférence :
prenne toutes les questions vitales relatives au com- à) Le besoin d'accroître les échanges des pays en
merce international, au commerce des matières pre- voie de développement portant sur des produits pri-
mières et aux relations économiques entre les pays maires comme sur des articles semi-finis et des arti-
en voie de développement et les pays développés ». cles manufacturés afin d'assurer une expansion rapide
4. Prenant comme point de départ les objectifs de leurs recettes d'exportation et, à cet effet, d'envi-
de la Décennie des Nations Unies pour le dévelop- sager la possibilité de prendre des mesures et de for-
pement et « sachant qu'un accroissement rapide de muler de nouveaux principes en vue de :
leurs exportations de produits primaires et manufac- i) Développer les échanges entre pays en voie
115
116 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
de développement et pays développés, quelles que lie, Autriche, Brésil, Canada, Colombie, Danemark,
soient les différences entre les systèmes commer- El Salvador, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Fédé-
ciaux de ces derniers ; ration de Malaisie 1, France, Inde, Indonésie, Italie,
ii) Intensifier les relations commerciales entre Japon, Jordanie, Liban, Madagascar, Nigeria, Nou-
pays en voie de développement ; velle-Zélande, Pakistan, Pérou, Pologne, République
iii) Diversifier les échanges des pays en voie de arabe unie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
développement ; d'Irlande du Nord, Sénégal, Tchécoslovaquie, Tuni-
iv) Financer les échanges internationaux des sie, Union des Républiques socialistes soviétiques,
pays en voie de développement ; Uruguay et Yougoslavie.
b) Mesures destinées à stabiliser les cours et à les 7. Le Comité préparatoire a tenu trois sessions.
rendre équitables et rémunérateurs, ainsi qu'à sti- Au cours de sa première session, tenue à New York
muler la demande des exportations des pays en du 22 janvier au 5 février 1963, le Comité a pré-
voie de développement, notamment : paré l'ordre du jour provisoire de la Conférence 2 et
i) Stabilisation des cours des produits primaires discuté de la documentation dont la Conférence
à des niveaux équitables et rémunérateurs ; aurait besoin. A sa deuxième session, tenue à
ii) Augmentation de la consommation de pro- Genève du 21 mai au 29 juin 1963, le Comité a pro-
duits importés de pays de production primaire et cédé à l'examen préliminaire des points de l'ordre
d'articles semi-finis et manufacturés importés de du jour provisoire de la Conférence ; il a essayé de
pays en voie de développement ; définir les questions et les problèmes à étudier et il
iii) Accords internationaux relatifs aux pro- s'est efforcé d'énoncer des propositions d'action ou
duits de base ; d'indiquer dans quel sens pouvaient être cherchées
iv) Mesures financières internationales de com- les solutions. Il a élaboré des recommandations
pensation ; concernant les dispositions administratives à prendre
c) Mesures tendant à l'élimination graduelle par pour la Conférence, notamment la date et le lieu de
les pays industrialisés, agissant individuellement ou réunion, la structure de la Conférence, son règle-
collectivement, des barrières tarifaires, non tarifaires ment intérieur et le niveau de représentation. D'autre
ou autres, qui ont un effet défavorable sur les expor- part, le Comité a reçu une déclaration commune
tations des pays en voie de développement et sur émanant des représentants des pays en voie de déve-
l'expansion des échanges internationaux en général ; loppement3. Du 3 au 15 février 1964 il a tenu à
d) Méthodes et mécanismes pour exécuter des New York une troisième session au cours de laquelle
mesures relatives à l'expansion du commerce inter- il a passé en revue les problèmes auxquels la Confé-
national, à savoir : rence aurait à faire face et traité essentiellement des
i) Réévaluation des activités des organismes questions administratives non encore réglées tou-
internationaux existants qui s'occupent du com- chant la Conférence ((E/CONF.46/65).
merce international, du point de vue de leur apti- 8. Conformément à la demande du Conseil éco-
tude à résoudre efficacement les problèmes com- nomique et social tendant à ce que la documentation
merciaux des pays en voie de développement, destinée à la Conférence soit préparée « de concert
notamment examen de l'expansion des relations avec les commissions économiques régionales, les ins-
commerciales entre pays ayant des niveaux de titutions spécialisées et d'autres organisations inter-
développement économique inégaux ou des sys- nationales apparentées » [résolution 917 (XXXIV)
tèmes d'organisation économique et des systèmes du 3 août 1962], d'importants travaux d'analyse ont
commerciaux différents ; été entrepris dans les différents organismes des
ii) Opportunité d'éliminer les chevauchements Nations Unies. Les commissions économiques régio-
et les doubles emplois en coordonnant ou en inté- nales des Nations Unies, l'Organisation des Nations
grant les activités de ces organismes, de créer Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la Banque
les conditions propres à élargir leur composition, internationale pour la reconstruction et le développe-
d'introduire toutes autres améliorations d'organi- ment, le Fonds monétaire international, la Société
sation et de prendre toutes autres initiatives néces- financière internationale, le GATT (Accord général
saires, afin de tirer le meilleur profit des avantages sur les tarifs douaniers et le commerce), l'Organisa-
que présentent les échanges pour le développe- tion des Nations Unies pour l'éducation, la science et
ment économique. la culture, l'Organisation internationale du Travail et
6. Donnant suite aux recommandations conte- l'Organisation de l'aviation civile internationale ont
nues dans la résolution 1785 (XVII) de l'Assemblée toutes apporté leur contribution à la documentation
générale, le Conseil économique et social, à la reprise préparée pour la Conférence. Des documents ont
de sa trente-quatrième session, en décembre 1962, également été soumis par un certain nombre d'or-
a élargi la composition du Comité préparatoire en
la portant à trente membres, puis à trente-deux mem-
bres en avril 1963, au cours de sa trente-cinquième 1 Devenue la « Malaisie » à la troisième session du Comité
préparatoire.
session, sur recommandation du Comité prépara- 2 Voir Rapport intérimaire du Comité préparatoire (l r e ses-
toire lui-même. Finalement, le Comité préparatoire sion) dans le volume VIII de la présente collection.
se composait des pays suivants : Argentine, Austra- 3 Voir Rapport du Comité préparatoire (2e session). Ibid.
I. HISTORIQUE ET CONSTITUTION DE LA CONFÉRENCE 117
ganisations intergouvernementales et non gouverne- la Déclaration commune des pays en voie de déve-
mentales. loppement au sujet de la Conférence (dont le texte
9. A sa trente-sixième session, par sa résolution est annexé à la résolution) et invité les Etats appelés
963 (XXXVI) du 18 juillet 1963, le Conseil écono- à participer à la Conférence à en tenir dûment
mique et social, reconnaissant le vif intérêt que des compte.
organismes des Nations Unies et divers organismes 12. La Déclaration commune traitait des politi-
intergouvernementaux avaient manifesté pour la ques en matière de commerce international et de
Conférence, a décidé que la Conférence aurait lieu à développement auxquelles les auteurs espéraient
Genève du 23 mars au 15 juin 1964 et a approuvé voir aboutir les travaux de la Conférence, et l'on y
l'ordre du jour provisoire établi par le Comité pré- relevait notamment ce qui suit : « Les pays en voie
paratoire, ainsi que les dispositions relatives à la de développement estiment que la Conférence des
documentation et les recommandations du Comité Nations Unies sur le commerce et le développement
préparatoire sur le niveau de représentation, le règle- devrait constituer un événement marquant de la
ment intérieur et l'invitation à adresser aux organisa- collaboration internationale dans la voie de l'expan-
tions économiques intergouvernementales. Dans la sion de leurs économies respectives et du progrès
même résolution, le Conseil invitait les Etats qui général de l'économie mondiale dans son ensemble.
participeraient à la Conférence « à examiner atten- Ces pays sont persuadés que des décisions concrètes
tivement, avant le début de la Conférence, les qui seront prises à cette Conférence et de leur appli-
propositions d'action internationale concrète et pra- cation effective dépendra la réalisation intégrale des
tique et à rechercher tous les moyens pratiques de objectifs fixés pour la Décennie des Nations Unies
les mettre en œuvre, de façon qu'il soit possible à pour le développement, si modestes soient-ils. Les
la Conférence d'aboutir à un accord fondamental pays en voie de développement font déjà et sont
sur les éléments constitutifs d'une nouvelle politique décidés à continuer de faire de grands efforts pour
internationale du commerce et du développement ». assurer leur progrès économique et social au moyen
Le Conseil économique et social exprimait également de la mobilisation complète de leurs ressources inté-
l'espoir que la Conférence des Nations Unies sur le rieures, du développement de l'agriculture, de l'in-
commerce et le développement permettrait « la dustrialisation et de la diversification de leur pro-
manifestation, dans le domaine du commerce et du duction et de leur commerce. Toutefois, cette tâche
développement, d'une volonté propre à contribuer à ne peut être accomplie que si ces efforts sur le plan
l'accélération de la croissance économique des pays national sont complétés et soutenus par une action
en voie de développement et à favoriser l'établis- internationale appropriée. Les pays en voie de déve-
sement de la stabilité économique et de la sécurité loppement comptent que la Conférence les aidera à
dans l'ensemble du monde ». atteindre le stade de la croissance économique auto-
10. Les commissions économiques régionales et nome ».
d'autres organismes régionaux ont examiné les ques- 13. Le Secrétaire général de la Conférence a de
tions relatives au commerce et au développement qui son côté pris l'avis des gouvernements et des spécia-
étaient inscrites à l'ordre du jour provisoire de la listes. Son rapport, intitulé Vers une nouvelle poli-
Conférence et adopté d'importantes résolutions et tique commerciale en vue du développement (voir
déclarations. Ce sont, notamment, les rapports vol. II), constitue un document fondamental de la
concernant la réunion organisée à Brasilia par la Conférence. Divers Etats membres ont également
Commission économique pour l'Amérique latine soumis à la Conférence des propositions et des sug-
la Charte d'Alta Gracia, adoptée par le Comité spé- gestions utiles.
cial latino-américain de coordination de l'Organisa- 14. Grâce aux mesures prises par l'Assemblée
tion des Etats américains, la résolution adoptée par générale et le Conseil économique et social et à la
la Commission économique pour l'Afrique et par la tâche accomplie par le Comité préparatoire, la Confé-
Commission économique et sociale de l'Organisation rence des Nations Unies sur le commerce et le déve-
de l'unité africaine à Niamey, la résolution de la loppement a pu s'ouvrir à Genève le 23 mars 1964.
Commission économique pour l'Europe et la résolu- La Conférence a tenu trente-six séances plénières et
tion de Téhéran adoptée par la Commission écono- achevé ses travaux le 16 juin 1964.
mique pour l'Asie et l'Extrême-Orient (pour tous ces 15. Les représentants des 120 Etats ci-après se
textes voir les volumes VI et VII). sont réunis à Genève pour prendre part à la Confé-
11. Dans sa résolution 1897 (XVIII) du 11 rence : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algé-
novembre 1963, l'Assemblée générale a noté que rie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche;
« les objectifs de la prochaine Conférence des Nations Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie,
Unies sur le commerce et le développement trouvent Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Ceylan,
un appui grandissant » ; elle a également noté avec Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville),
satisfaction « les travaux déjà accomplis par le Congo (Léopoldville), Costa Rica, Côte-dTvoire,
Comité préparatoire de la Conférence des Nations Cuba, Dahomey, Danemark, El Salvador, Equateur,
Unies sur le commerce et le développement à ses Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Finlande,
première et deuxième sessions et par le Secrétaire France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée,
général de la Conférence », accueilli avec satisfaction Haïti, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indo-
118 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
nésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Israël, Italie, 18. La Conférence a approuvé l'ordre du jour sui-
Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, vant :
Liban, Libéria, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, 1. Ouverture de la Conférence par le Secrétaire
Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, général de l'Organisation des Nations Unies.
Mexique, Monaco, Mongolie, Népal, Nicaragua, 2. Election du Président.
Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda,
Pakistan, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Phi- 3. Adoption du règlement intérieur.
lippines, Pologne, Portugal, République arabe unie, 4. Constitution des grandes commissions et
République centrafricaine, République de Corée, élection de leurs bureaux.
République Dominicaine, République du Viet-Nam, 5. Election des Vice-Présidents.
République fédérale d'Allemagne, République socia- 6. Election du Rapporteur.
liste soviétique de Biélorussie, République socialiste
soviétique d'Ukraine, Roumanie, Royaume-Uni de 7. Pouvoirs des représentants à la Conférence :
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Rwanda, a) Constitution de la Commission de vérifica-
Saint-Marin, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Leone, tion des pouvoirs ;
Soudan, Suède, Suisse, Syrie, Tanganyika4, Tchad, b) Rapport de la Commission de vérification
Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, des pouvoirs.
Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes 8. Adoption de l'ordre du jour.
soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougosla- 9. Débat général.
vie, Zanzibar 5. 10. L'expansion du commerce international et
son importance pour le développement économi-
16. La Conférence a été ouverte par le Secrétaire que (point fondamental I) :
général de l'Organisation des Nations Unies. Le jour d) Etude des tendances du commerce mondial
de l'ouverture des débats, des déclarations ont été et de ses perspectives ;
faites par le Président de la Confédération suisse et
par le Secrétaire général de l'Organisation des b) Besoins commerciaux des pays en voie de
Nations Unies. Au cours des deux premières séances, développement en vue de leur croissance écono-
la Conférence a choisi comme Président S. E. mique accélérée ;
M. Abdel Moneim Kaissouni, Vice-Président de la c) Le commerce international dans ses rapports
République arabe unie ; elle a adopté son règlement avec les institutions, les politiques et la planifica-
intérieur (voir Annexe J), élu vingt-sept vice-prési- tion du développement national ;
dents, désigné M. Georges Hakim (Liban) comme d) Problèmes commerciaux entre pays :
Rapporteur, et approuvé son ordre du jour. i) Ayant atteint le même niveau de dévelop-
pement ;
17. Ont été élus vice-présidents : S. E. M. Pierre ii) Se trouvant à des stades différents de
A. Forthomme (Belgique), S. E. M. Octavio Dias développement ;
Carneiro (Brésil), S. E. M. Victor Kanga (Came- iii) Ayant des systèmes économiques et
roun), M. L. D. Wilgress (Canada), S. E. M. C. sociaux différents ;
Lieras (Colombie), S. E. M. Bernai Jimenez (Costa e) Principes régissant les relations commercia-
Rica), S. E. M. J. de Erice (Espagne), S. E. M. les internationales et les politiques commerciales
Griffith Johnson (Etats-Unis d'Amérique). S. E. Lij propres à favoriser le développement.
Endalkatchew Makonnen (Ethiopie), S. E. M. André 11. Problèmes internationaux relatifs aux pro-
Philip (France), S. E. M. Loekman Hakim (Indoné- duits de base (point fondamental II) :
sie), S. E. M. Alinaghi Alikhani (Iran), S. E. M. Koi- a) Etude des tendances et perspectives à longue
chiro Asakai (Japon), S. E. M. Victor Miadana échéance — y compris les termes de l'échange —
(Madagascar), M. Ali Skalli (Maroc), S. E. M. Raúl pour les pays de production primaire ;
Salina Lozano (Mexique), S. E. M. Hersleb Vogt b) Programme de mesures et actions en vue
(Norvège), S. E. M. Amzad Ali (Pakistan), S. E. M. d'éliminer les entraves (tarifs douaniers et autres
Edgardo Seoane (Pérou), S. E. M. Cornelio Balma- obstacles) et les pratiques discriminatoires, d'élar-
ceda (Philippines), S. E. M. Witold Trampczynski gir les débouchés pour les exportations de pro-
(Pologne), M. Helmut Klein (République fédérale duits primaires et d'accroître la consommation et
d'Allemagne), S. E. M. G. Radulescu (Roumanie), l'importation de ces produits dans les pays déve-
S. E. Sir Patrick Reilly (Royaume Uni de Grande- loppés ;
Bretagne et d'Irlande du Nord), S. E. M. Ousmane c) Mesures et actions en vue de favoriser le
Socé Diop (Sénégal), S. E. M. Jaroslav Kohout commerce des produits de base entre pays en voie
(Tchécoslovaquie), S. E. M. N. S. Patolitchev (Union de développement ;
des Républiques socialistes soviétiques).
d) Mesures de stabilisation des marchés de
produits primaires à des prix équitables et rému-
4 Le 27 mai 1964, à la suite de la formation de la Répu- nérateurs, y compris les accords relatifs aux pro-
blique-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, les délégations du duits de base ;
Tanganyika et de Zanzibar se sont réunies en. une seule délé-
gation. e) Mesures financières internationales de com-
5 Ibid. pensation et mesures de stabilisation des recettes
I. HISTORIQUE ET CONSTITUTION DE LA CONFÉRENCE 119
provenant de l'exportation des produits primaires terme du commerce des pays en voie de dévelop-
à des niveaux satisfaisants. pement ;
12. Commerce des articles manufacturés et des b) Coordination des politiques commerciales et
articles semi-finis (point fondamental III) : des politiques d'assistance et notamment de l'as-
a) Mesures et actions en vue de la diversifica- sistance technique pour un développement écono-
tion et de l'expansion des exportations d'articles mique accéléré ;
manufacturés et d'articles semi-finis des pays en c) Mesures destinées à accroître le volume et
voie de développement aux fins d'accroître leur à améliorer les conditions du financement en vue
participation au commerce mondial ; de favoriser les exportations des pays en voie de
b) Mesures destinées à favoriser l'expansion, développement et leurs importations de produits
dans les pays développés, de débouchés pour les essentiels et d'équipement.
articles manufacturés et les articles semi-finis 16. Dispositions institutionnelles, méthodes et
exportés par les pays en voie de développement : mécanismes pour exécuter des mesures relatives
i) Programme de mesures et actions en vue à l'expansion du commerce international (point
de la réduction et de l'élimination progressives fondamental VII) :
des droits de douane frappant les importations a) Nouvel examen des activités des organismes
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis ; internationaux existants qui s'occupent du com-
ii) Programme de mesures et actions en merce international, du point de vue de leur apti-
vue de la réduction et de l'élimination progres- tude à résoudre efficacement les problèmes com-
sives des restrictions quantitatives et autres, merciaux des pays en voie de développement,
ainsi que des pratiques discriminatoires impo- notamment examen de l'expansion des relations
sées à l'importation d'articles manufacturés et commerciales entre pays ayant des niveaux de
d'articles semi-finis ; développement économique inégaux ou des sys-
iii) Programme de mesures et actions en vue tèmes d'organisation économique et des systèmes
d'élargir les débouchés pour les exportations commerciaux différents ;
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis b) Opportunité d'éliminer les chevauchements
produits dans les pays en voie de développe- et les doubles emplois en coordonnant ou en inté-
ment, ainsi que d'accroître la consommation et grant des activités de ces organismes, de créer
les importations de ces articles ; les conditions propres à élargir leur composition,
c) Mesures et actions en vue de favoriser le d'introduire toutes autres améliorations d'organi-
commerce d'articles manufacturés et d'articles sation et de prendre toutes autres initiatives néces-
semi-finis entre les pays en voie de développement. saires, afin de tirer le meilleur parti des avantages
que les échanges présentent pour le développement
13. Amélioration du commerce invisible des économique.
pays en voie de développement (point fondamen- 17. Acte final (point fondamental VIII).
tal IV) :
a) Rôle des transactions invisibles dans la 18. Adoption du rapport de la Conférence.
balance des paiements des pays en voie de déve- 19. Après avoir adopté son ordre du jour et élu
loppement ; son Président, ses Vice-Présidents et son Rapporteur,
b) Mesures destinées à améliorer le commerce la Conférence a entendu un discours prononcé par
invisible des pays en voie de développement par son Président puis, au cours d'une période de douze
l'accroissement des recettes provenant des services jours, une allocution de son Secrétaire général et une
tels que le tourisme et par la réduction des paie- série de déclarations générales des chefs de délé-
ments pour le transport, les frais d'assurance et gations — ministres pour la plupart — et des repré-
les frais analogues. sentants d'un certain nombre d'organisations écono-
miques intergouvernementales.
14. Incidences des groupements économiques
régionaux (point fondamental V) : 20. Cinq grandes commissions ont été créées
a) Incidences des groupements économiques de pour l'étude détaillée des divers points de l'ordre du
pays développés ou des accords commerciaux pré- jour : Première commission, problèmes internatio-
férentiels sur le commerce et le développement des naux relatifs aux produits de base (point 11 de l'or-
pays en voie de développement ; dre du jour) ; Deuxième commission, commerce des
articles manufacturés et des articles semi-finis (point
b) Incidences des groupements économiques 12 de l'ordre du jour) ; Troisième commission, amé-
dans les régions en voie de développement ou des lioration du commerce invisible des pays en voie de
accords commerciaux préférentiels sur le com- développement (point 13 de l'ordre du jour) et finan-
merce et le développement des pays en voie de cement destiné à permettre une expansion des échan-
développement. ges internationaux (point 15 de l'ordre du jour) ;
15. Financement destiné à permettre une Quatrième commission, dispositions institutionnelles,
expansion des échanges internationaux (point fon- méthodes et mécanismes pour exécuter des mesures
damental VI) : relatives à l'expansion du commerce international
a) Importance dufinancementà moyen et à long (point 16 de l'ordre du jour) ; Cinquième commis-
120 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
sion, expansion du commerce international et son séance plénière, et ont servi de directives au Comité
importance pour le développement économique (point de rédaction.
10 de l'ordre du jour), et incidences des groupe- 23. A sa vingt-quatrième séance plénière, la
ments économiques régionaux (point 14 de l'ordre Conférence a décidé que le Comité de rédaction,
du jour). La Troisième commission a également exa- composé de la même manière que le Bureau, com-
miné certains aspects des mesures financières inter- prendrait trente-quatre membres. En conséquence,
nationales de compensation (point 11 é) de l'ordre les pays suivants ont pris part aux travaux du
du jour). Comité de rédaction : Argentine, Australie, Belgi-
21. A sa deuxième séance plénière, conformé- que, Birmanie, Brésil, Bulgarie, Colombie, Costa
ment à l'article 4 de son règlement intérieur, la Confé- Rica, Dahomey, Danemark, Espagne, Etats-Unis
rence a créé une Commission de vérification des d'Amérique, France, Ghana, Inde, Iran, Japon,
pouvoirs, composée des représentants de l'Algérie, Liban, Libéria, Madagascar, Mali, Mexique, Nou-
de la Belgique, de l'Equateur, des Etats-Unis d'Amé- velle-Zélande, Pakistan, Pérou, Pologne, République
rique, de l'Irlande, du Libéria, du Népal, du Panama arabe unie, République fédérale d'Allemagne, Répu-
et de la République socialiste soviétique d'Ukraine. blique-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Rou-
22. Conformément à la recommandation faite manie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Ir-
par le Comité préparatoire à sa troisième session lande du Nord, Thaïlande, Tunisie et Union des
[E/CONF.46/65, par. 22 h], la Conférence a éga- Républiques socialistes soviétiques.
lement élu un Bureau comprenant le Président, 24. Afin de parvenir à un accord sur les pro-
les Vice-Présidents, le Rapporteur de la Conférence blèmes soumis à la Conférence, un grand nombre
et les présidents des cinq grandes commissions (les de réunions officieuses ainsi que des consultations
noms des présidents des grandes commissions figu- importantes ont eu lieu entre des groupes de délé-
rent dans les rapports de ces dernières). Le Bureau gations. Il y a lieu de relever en particulier que les
a apporté son concours au Président pour la conduite délégations des Etats signataires de la Déclaration
générale des travaux de la Conférence, et, sous ' commune des pays en voie de développement ont
réserve des décisions de la Conférence, a assuré la coordonné leurs travaux afin de favoriser la colla-
coordination de ces travaux. Il a notamment préparé boration générale entre toutes les délégations.
des propositions concernant l'Acte final, le Rapport, 25. A sa trente-sixième séance plénière, la
les Actes de la Conférence, ainsi que les rapports Conférence a décidé d'inclure à l'Annexe B de
des grandes commissions et le mandat du Comité l'Acte final une Déclaration commune des pays en
de rédaction de l'Acte final. Ces propositions ont été voie de développement faite à la fin de la Confé-
approuvées par la Conférence à sa vingt-cinquième rence.
turés et d'articles semi-finis des pays en voie de dences monétaires internationales (projet de recom-
développement mandation B)
Adopté au vote par appel nominal par 108 voix Adopté au vote par appel nominal par 87 voix
contre zéro, avec 5 abstentions (voir Annexe A.III.6 contre 11, avec 17 abstentions (voir Annexe A.IV.19
de l'Acte final). de l'Acte final).
iv) Projet de recommandation concernant les iii) Projet de recommandation relatif aux direc-
mesures à prendre par les pays à économie planifiée tives pour une coopération financière internationale
pour favoriser l'expansion et la diversification des (projet de recommandation C)
exportations d'articles manufacturés et d'articles Adopté sans opposition (voir Annexe A.IV.l de
semi-finis des pays en voie de développement l'Acte final).
Adopté par 86 voix contre zéro, avec 24 absten- iv) Projet de recommandation concernant les
tions (voir Annexe A.III.7 de l'Acte final). objectifs de la coopération financière et technique
v) Projet de recommandation concernant les internationale (projet de recommandation D)
mesures et les actions destinées à favoriser le com- A la demande du représentant des Pays-Bas, le
merce des articles manufacturés et des articles semi- paragraphe 1 er du dispositif a fait l'objet d'un vote
finis entre les pays en voie de développement, et séparé.
amendement s'y rapportant Le paragraphe 1 er du dispositif a été adopté par
Les Etats-Unis d'Amérique ont retiré leur amen- 90 voix contre 10, avec 16 abstentions.
dement. L'ensemble du projet de recommandation a été
Adopté sans opposition (voir Annexe A.III.8 de adopté par 89 voix contre une, avec 26 abstentions
l'Acte final). (voir Annexe A.IV.3 de l'Acte final).
vi) Projet de recommandation concernant les v) Projet de recommandation concernant les
préférences conditions de financement (projet de recomman-
Adopté sans opposition (voir Annexe A.III.5 de dation E)
l'Acte final). Adopté au vote par appel nominal par 81 voix
contre 9, avec 25 abstentions (voir Annexe A.IV.4
vii) Projet de recommandation sur les principes de l'Acte final).
directeurs régissant les politiques tarifaires et autres
à appliquer aux articles manufacturés et aux articles vi) Projet de recommandation concernant les
semi-finis des pays en voie de développement besoins du secteur public pour le transfert de res-
Adopté sans opposition (voir Annexe A.III.4 de sources extérieures aux pays en voie de développe-
l'Acte final). ment (projet de recommandation F)
Adopté par 117 voix contre une, avec une absten-
viii) Projet de recommandation concernant les
tion (voir Annexe A.IV.l3 de l'Acte final).
critères applicables à la création, dans les pays en
voie de développement, d'industries ayant des possi- vii) Projet de recommandation concernant les
bilités d'exportation conditions de la coopération économique et techni-
Adopté sans opposition (voir Annexe A.M.3 de que (projet de recommandation G)
l'Acte final). Adopté au vote par appel nominal par 89 voix
contre une, avec 24 abstentions (voir Annexe A.IV.25
TROISIÈME COMMISSION de l'Acte final).
37. La Conférence a pris acte du rapport de la viii) Projet de recommandation concernant l'éta-
Troisième commission (voir Annexe F) à sa vingt- blissement d'un système destiné à accroître les
septième séance, après avoir été informée par le mouvements de capitaux vers les pays en voie de
président de la commission que le paragraphe 291 développement au moyen d'un fonds de péréquation
avait été revisé avec l'accord de la commission. des intérêts (projet de recommandation H)
38. A ses vingt-neuvième et trente et unième Adopté par 97 voix contre zéro, avec 12 absten-
séances plénières, la Conférence a examiné les pro- tions (voir Annexe A.IV.ll de l'Acte final).
jets de recommandations présentés par la commis- ix) Projet de recommandation concernant la créa-
sion et figurant à l'appendice I de son rapport. Un tion d'un fonds de développement régional (projet
amendement au projet de recommandation y avait de recommandation 7)
été présenté par les Etats-Unis d'Amérique (E/ Adopté au vote par appel nominal par 78 voix
CONF.46/L.4), mais ce projet d'amendement a été contre 11, avec 27 abstentions (voir Annexe A.IV.9
retiré à la trente et unième séance plénière. de l'Acte final).
39. La Conférence a pris les décisions suivantes : x) Projet de recommandation concernant le déve-
i) Projet de recommandation relatif à la crois- loppement régional (projet de recommandation J)
sance et à l'aide (projet de recommandation A) Adopté sans opposition (voir Annexe A.IV.10 de
Adopté par 107 voix contre zéro, avec 9 absten- l'Acte final).
tions (voir Annexe A.IV.2 de l'Acte final). xi) Projet de recommandation concernant le déve-
ii) Projet de recommandation relatif aux inci- loppement des investissements privés étrangers dans
II. DÉCISIONS PRISES PAR LA CONFÉRENCE AU SUJET DES RAPPORTS DES COMMISSIONS 123
les pays en voie de développement {projet de recom- d'intérêt, les intérêts sur les prêts consentis aux pays
mandation K) en voie de développement {projet de recommanda-
Le paragraphe 1 " de la scetion A, le paragraphe 3 tion S)
de la section B, et la section E ont fait l'objet de Adopté au vote par appel nominal par 82 voix
votes séparés. contre 8, avec 25 abstentions (voir Annexe A.IV.15
Le paragraphe 1 er de la section A a été adopté de l'Acte final).
par 96 voix contre une, avec 18 abstentions. xx) Projet de recommandation concernant des
Le paragraphe 3 de la section B a été adopté par mesures financières supplémentaires {projet de
84 voix contre 5, avec 25 abstentions. recommandation T)
Adopté par 106 voix contre zéro, avec 10 absten-
La section E a été adoptée par 87 voix contre
tions (voir Annexe A.IV.18 de l'Acte final).
une, avec 24 abstentions.
xxi) Projet de recommandation concernant l'étude
L'ensemble du projet de recommandation a été
adopté par 94 voix contre une, avec 22 abstentions de mesures relatives au système de crédit compen-
(voir Annexe A.IV.12 de l'Acte final). satoire pratiqué par le Fonds monétaire interna-
tional {projet de recommandation U)
xii) Projet de recommandation concernant l'étude Adopté sans opposition (voir Annexe A.IV.17 de
du financement de la commercialisation des produits l'Acte final).
primaires exportés par les pays en voie de dévelop-
pement {projet de recommandation t) xxii) Projet de recommandation concernant les
problèmes relatifs aux transports maritimes, et projet
Adopté par 102 voix contre zéro, avec 13 absten-
de texte concernant l'entente réalisée sur les ques-
tions (voir Annexe A.IV.16 de l'Acte final).
tions relatives aux transports maritimes {projet de
xiii) Projet de recommandation relatif à un fonds recommandation V et projet de texte W)
d'équipement des Nations Unies {projet de recom- Le projet de recommandation et le projet de texte,
mandation M) qui ont été examinés en même temps, ont été adoptés
Adopté au vote par appel nominal par 90 voix sans opposition (voir Annexes A.IV.21 et A.IV.22
contre 10, avec 16 abstentions (voir Annexe A.IV.7 de l'Acte final).
de l'Acte final).
xxiii) Projet de recommandation concernant les
xiv) Projet de recommandation concernant la mesures destinées à accroître les recettes que les pays
transformation progressive du Fonds spécial des en voie de développement tirent du tourisme {projet
Nations Unies {projet de recommandation N) de recommandation X)
Adopté au vote par appel nominal par 89 voix Sur proposition du représentant de la Nigeria,
contre 5, avec 22 abstentions (voir Annexe A.IV.8 la Conférence a décidé d'insérer au paragraphe 5
de l'Acte final). (première ligne) de la section A du projet de recom-
xv) Projet de recommandation concernant la par- mandation, les mots « ou réduire » avant les mots
ticipation des pays en voie de développement aux « les obstacles ».
activités des institutions financières et monétaires Le projet de recommandation ainsi modifié a été
internationales {projet de recommandation O) adopté sans opposition (voir Annexe A.IV.24 de
Adopté sans opposition (voir Annexe A.IV.20 de l'Acte final).
l'Acte final). xxiv) Projet de recommandation concernant l'as-
xvi) Projet de recommandation concernant le surance et la réassurance {projet de recommandation
problème du service de la dette dans les pays en voie Y)
de développement {projet de recommandation P) Adopté au vote par appel nominal par 100 voix
Adopté par 109 voix contre zéro, avec 11 absten- contre une, avec 12 abstentions (voir Annexe A.IV.23
tions (voir Annexe A.IV.5 de l'Acte final). de l'Acte final).
xvii) Projet de recommandation concernant les xxv) Projet de recommandation concernant le
arrangements de crédit, de caractère non financier, transfert des connaissances techniques {projet de
relatifs à la livraison de biens d'équipement {projet recommandation Z)
de recommandation Q) Adopté sans opposition (voir Annexe A.1V.26 de
Adopté au vote par appel nominal par 61 voix l'Acte final).
contre 2, avec 54 abstentions (voir Annexe A.IV.6
de l'Acte final). QUATRIÈME COMMISSION
xviii) Projet de recommandation concernant le 40. La Conférence a pris acte du rapport de la
crédit-fournisseurs et l'assurance-crédit dans les pays Quatrième commission (voir Annexe F) à sa vingt-
développés et les pays en voie de développement huitième séance plénière.
{projet de recommandation R) 41. A sa trente-cinquième séance plénière, la
Adopté sans opposition (voir Annexe A.IV.14 de Conférence a examiné les projets de recommanda-
l'Acte final). tions ci-après concernant les dispositions institution-
xix) Projet de recommandation relatif à un projet nelles : a) les trois projets de recommandations pré-
visant à réduire, au moyen d'un fonds de bonification sentés par la commission (voir Annexe G, appen-
124 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
dices II et III) ; b) un projet de recommandation Ghana, Guinée, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Liban,
présenté par le Président de la Conférence (E/CONF. Madagascar, Mali, Maroc, Nigeria, Pakistan, Phi-
46/L.22 et Corr.l). Ce dernier projet de recom- lippines, République arabe unie, République-Unie
mandation n'avait pas été examiné par la Qua- du Tanganyika et de Zanzibar et Yougoslavie.
trième commission. 46. Les 18 Etats ci-après, désignés par les Etats
42. Etant donné que le projet de recomman- énumérés à l'appendice II de la recommandation,
dation présenté par le Président était destiné à rem- ont été élus membres du Conseil : Australie, Autri-
placer le projet de recommandation A de la com- che, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-
mission, il a été examiné en premier lieu. Unis d'Amérique, France, Italie, Japon, Norvège,
Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République fédérale
43. La Conférence a pris les décisions suivantes d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
en ce qui concerne les projets de recommandations d'Irlande du Nord, Suède, Suisse, Turquie.
dont elle était saisie :
i) Projet de recommandation concernant les dis- 47. Les membres du Conseil à choisir parmi les
Etats énumérés à l'appendice III de la recomman-
positions institutionnelles, méthodes et mécanismes
dation ont été élus au scrutin secret. Les voix obte-
destinés à la mise en œuvre des mesures relatives à
nues ont été les suivantes :
l'expansion du commerce international {E/CONF.
46/L.22 et Corr.l) Argentine 110 Cuba 15
Adopté sans opposition (voir Annexe A.V.l de Uruguay 107 Colombie 4
l'Acte final). Chili 106 Haïti 4
ii) Projet de recommandation concernant le man- Mexique 106 Venezuela 4
dat des organes subsidiaires (voir Annexe G, appen- Bolivie 104 Panama 3
dice I) Equateur . . . . 103 Pérou 3
Brésil 102 Rép. Dominicaine. 2
Par suite de l'approbation de la recommandation El Salvador . . 86 Paraguay 2
relative aux dispositions institutionnelles, les mots Honduras 84 Trinité et Tobago . 2
« Conseil exécutif » qui figuraient dans ce projet de Jamaïque . . . . 56 Costa Rica 1
recommandation ont été remplacés par « Conseil
du commerce et du développement ». 48. A la suite de ce vote, les neuf Etats ci-
Le projet de recommandation, ainsi modifié, a après ont été élus membres du Conseil : Argentine,
été adopté par 77 voix contre 15, avec 9 abstentions Bolivie, Brésil, Chili, El Salvador, Equateur, Hon-
(voir Annexe A.V.3 de l'Acte final). duras, Mexique et Uruguay.
iii) Projet de recommandation relatif aux dispo- 49. Les six Etats ci-après, désignés par les
sitions transitoires (voir Annexe G, appendice I) Etats énumérés à l'appendice IV de la recomman-
Comme dans le cas du projet de recommandation dation, ont été élus membres du Conseil : Bulgarie,
précédent, les mots « Conseil exécutif » qui figu- Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie,
raient dans ce projet de recommandation ont été Union des Républiques socialistes soviétiques.
remplacés par « Conseil du commerce et du déve-
loppement ». CINQUIÈME COMMISSION
était également saisie de projets d'amendements pré- viii) Projet de recommandation relatif aux pro-
sentés par Cuba (E/CONF.46/L.6), par l'Ethiopie, blèmes qui se posent dans les relations commer-
l'Inde, le Mexique et la Yougoslavie (E/CONF. ciales entre pays à systèmes économiques et sociaux
46/L.9) et par l'Algérie, la Bolivie, la Colombie, le différents
Dahomey, l'Ethiopie, l'Inde, l'Indonésie, Madagas- Adopté sans opposition (voir Annexe A.VI.7 de
car, le Mexique, le Pakistan et la Yougoslavie l'Acte final).
(E/CONF.46/L.14). La Conférence était saisie ix) Projet de recommandation relatif aux inci-
aussi d'un projet de résolution présenté par l'Al-
dences des groupements économiques régionaux
gérie, la Birmanie, la Colombie, les Etats-Unis
d'Amérique, l'Inde, l'Italie, la Nigeria, la République Adopté sans opposition (voir Annexe A.VI. 8 de
arabe unie, la Tchécoslovaquie, l'Union des Répu- l'Acte final).
bliques socialistes soviétiques et la Yougoslavie Projets de principes
(E/CONF.46/L.7 et Add.l) et d'un projet de 53. La Conférence a procédé au vote par appel
recommandation présenté par le Président de la nominal sur tous les projets de principes généraux
Conférence (E/CONF.46/L.26). et de principes particuliers dont elle était saisie (à
52. La Conférence a pris les décisions ci-après l'exception du sixième principe particulier), ainsi
concernant les projets de recommandations et les que sur les amendements à ces principes. Les Etats-
projets de principes dont elle était saisie : Unis d'Amérique ont retiré leur proposition tendant
à ajouter deux principes généraux et Cuba a retiré
Projets de recommandations son amendement au deuxième principe général.
i) Projet de recommandation concernant une
54. Les résultats des votes ont été les suivants :
convention relative au commerce en transit des pays
sans littoral Premier principe général : adopté par 113 voix
Adopté sans opposition (voir Annexe A.VI.l de contre une, avec 2 abstentions.
l'Acte final). Deuxième principe général : adopté par 96 voix
ii) Projet de recommandation concernant les contre 3, avec 16 abstentions.
besoins du développement de l'éducation et de la Troisième principe général : adopté par 94 voix
science contre 4, avec 18 abstentions.
Adopté sans opposition (voir Annexe A.VI.9 de Quatrième principe général : adopté par 98 voix
l'Acte final). contre une, avec 17 abstentions.
iii) Projet de recommandation concernant les Cinquième principe général : adopté par 97 voix
besoins commerciaux des pays en voie de dévelop- contre zéro avec 19 abstentions.
pement dont les exportations se composent princi- Sixième principe général : adopté par 114 voix
palement de produits naturels qui ne se renouvellent contre une, avec une abstention.
pas Septième principe général, amendement présenté
Adopté au vote par appel nominal par 83 voix par l'Ethiopie, l'Inde, le Mexique et la Yougoslavie :
contre une, avec 25 abstentions (voir Annexe A.VI.2 adopté par 79 voix contre 13, avec 15 abstentions.
de l'Acte final).
Septième principe général, sous sa forme amen-
iv) Projet de recommandation concernant la pré- dée : adopté par 87 voix contre 8, avec 19 absten-
paration suivie d'études et de rapports sur le com- tions.
merce et le développement
Adopté sans opposition (voir Annexe A.VI. 6 de Huitième principe général : adopté par 78 voix
l'Acte final). contre 11, avec 23 abstentions.
v) Projet de recommandation relatif à une éva- Neuvième principe général : adopté par 106 voix
luation économique et sociale des zones critiques des contre zéro, avec 10 abstentions.
pays en voie de développement Dixième principe général : adopté par 115 voix
Adopté au vote par appel nominal par 105 voix contre zéro, avec une abstention.
contre zéro, avec 5 abstentions (voir Annexe A.VI. 5 Onzième principe général : adopté par 92 voix
de l'Acte final). contre 5, avec 19 abstentions.
vi) Projet de recommandation concernant les Douzième principe général : adopté par 83 voix
accords commerciaux à long terme contre une, avec 30 abstentions.
Adopté au vote par appel nominal par 88 voix Treizième principe général : adopté par 108 voix
contre une, avec 22 abstentions (voir Annexe A.VI. 3 contre zéro, sans abstention.
de l'Acte final). Quatorzième principe général : adopté par 90 voix
vii) Projet de recommandation concernant la par- contre 2, avec 22 abstentions.
ticipation directe d'organismes commerciaux d'Etat Quinzième principe général, proposé par vingt-
au commerce extérieur quatre puissances : adopté par 101 voix contre zéro,
Adopté au vote par appel nominal par 89 voix avec 12 abstentions.
contre une, avec 21 abstentions (voir Annexe A.VI.4
de l'Acte final). i
l* *
* ••
126 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Premier principe particulier : adopté par 99 voix pie (E/CONF.46/L.23) et par le Président de la
contre 2, avec 15 abstentions. Conférence (E/CONF.46/L.27).
Deuxième principe particulier : adopté par 116 59. Le représentant de l'Ethiopie a retiré ses
voix contre zéro, sans abstention. amendements, étant entendu qu'ils seraient repro-
Troisième principe particulier : aucun projet de duits intégralement dans le compte rendu analytique
recommandation concernant les préférences n'a été de la séance.
soumis à la Conférence. 60. Les propositions du Président de la Confé-
Quatrième principe particulier : adopté par 115 rence concernant le paragraphe introductif et le
voix contre zéro, avec une abstention. paragraphe 9 de l'Acte final ont été adoptées par
Cinquième principe particulier : adopté par 91 la Conférence sans opposition.
voix contre zéro, avec 25 abstentions. 61. Un amendement présenté par le Rapporteur
Sixième principe particulier, et amendement des de la Conférence et tendant à remplacer le para-
onze puissances (E/CONF.46/L.14) : le principe graphe 22 du préambule par un nouveau texte
sous sa forme amendée a été adopté sans vote. Un, (E/CONF.46/L.10/Add.8) qui tenait compte des
certain nombre de délégations ont déclaré que si un modifications apportées aux dispositions institution-
vote avait eu lieu, elles se seraient abstenues ou nelles (voir Annexe A.V.l de l'Acte final) a été
auraient voté contre ce principe. adopté sans opposition.
Septième principe particulier : adopté par 85 voix 62. Par 35 voix contre 19, avec 22 abstentions,
contre 13, avec 18 abstentions. la Conférence a rejeté le texte proposé par l'Union
Huitième principe particulier : adopté par 106 des Républiques socialistes soviétiques comme addi-
voix contre une, avec 9 abstentions. tion à la section II du préambule.
Neuvième principe particulier : adopté par 107 63. Le préambule de l'Acte final, tel qu'il a été
voix contre zéro, avec 9 abstentions. modifié, a été adopté sans opposition.
Dixième principe particulier : adopté par 116 64. En examinant la deuxième partie de l'Acte
voix contre zéro, sans abstention. final, groupant toutes les recommandations de la
Onzième principe particulier : adopté par 93 voix Conférence, la Conférence a décidé que les résultats
contre zéro, avec 23 abstentions. des votes seraient indiqués à la suite de chaque prin-
cipe et recommandation, à l'Annexe A de l'Acte
Douzième principe particulier : adopté par 92 final.
voix contre 7, avec 17 abstentions.
Treizième principe particulier : adopté par 111 65. La Conférence a décidé de faire figurer le
voix contre zéro, avec 5 abstentions. texte intégral des principes généraux dans la
deuxième partie de l'Acte final.
55. Le texte des principes généraux et des prin- 66. Par 36 voix contre 25, avec 13 abstentions,
cipes particuliers est reproduit à l'Annexe A de la Conférence a rejeté une proposition du repré-
l'Acte final. sentant de l'Afghanistan tendant à remplacer le
56. La Conférence a ensuite adopté sans oppo- paragraphe 2 du document E/CONF.46/L.10/Add.
sition le projet de recommandation présenté par le 2/Rev.l par le texte de tous les principes parti-
Président de la Conférence au sujet des principes culiers. Par 32 voix contre 29, avec 22 abstentions,
régissant les relations commerciales internationales la Conférence a adopté une proposition du repré-
et les politiques commerciales propres à favoriser le sentant de l'Afghanistan tendant à remplacer le
développement (voir Annexe A.I.3 de l'Acte final). paragraphe 3 du document E/CONF.46/L.10/Add.
57. La Conférence a également adopté sans 2/Rev.l par le texte des principes relatifs au com-
opposition le projet de résolution des onze Puissances merce en transit des pays sans littoral, tel qu'il a
concernant la mise au point des aspects du pro- été adopté par la Conférence.
gramme économique de désarmement qui concer- 67. Il a été en outre décidé de faire figurer à
nent le commerce (voir Annexe A.VI.10 de l'Acte l'Annexe A le texte intégral de tous les principes,
final). ainsi que les résultats des votes.
Comité de rédaction de l'Acte final 68. La Conférence a adopté sans opposition les
additions suivantes proposées par le Rapporteur de
58. A sa trente-cinquième séance plénière, la la Conférence : un nouveau paragraphe après le
Conférence a examiné le projet d'Acte final présenté paragraphe 3 (E/CONF.46/L.10/Add.9) ; un nou-
par le Comité de rédaction et le Rapporteur de la veau paragraphe après le paragraphe 6 (E/CONF.
Conférence (E/CONF.46/L.10 et L.10/Add.2/Rev. 46/L.10/Add.l0) ; et un nouvel alinéa 11 au para-
1, L. 10/Add. 5 à 11), les projets d'additions à graphe 29 (E/CONF.46/L.10/Add.ll).
l'Acte final présentés par l'Union des Républiques
socialistes soviétiques (E/CONF.46/L.16) et par la 69. La deuxième partie de l'Acte final, ainsi
Hongrie, la Pologne, la Tchécoslovaquie et l'Union modifiée, a été adoptée sans opposition.
des Républiques socialistes soviétiques (E/CONF. 70. L'Annexe A de la troisième partie de l'Acte
46/L.17), et les amendements proposés par l'Ethio- final a été adoptée sans opposition.
III. ADOPTION DU RAPPORT DE LA CONFÉRENCE 127
71. En examinant l'Annexe C de la troisième vaquie et l'Union des Républiques socialistes sovié-
partie de l'Acte final, la Conférence a noté qu'un tiques.
message du Premier Ministre du Japon serait ajouté
aux messages reçus des Chefs d'Etat. La Confé- 72. Les clauses finales de l'Acte final ont été
rence a également approuvé, sans opposition, l'in- adoptées sans opposition.
clusion dans cette annexe de communications 73. L'ensemble du projet d'Acte final, ainsi
envoyées par la Hongrie, la Pologne, la Tchécoslo- modifié, a été adopté sans opposition.
74. La Conférence était saisie d'un bref exposé pris acte, par un rapport sur les décisions prises
sur l'historique et la constitution de la Conférence, en séance plénière sur les recommandations des com-
établi par le Rapporteur. A la trente-cinquième missions, et par tous autres textes pertinents.
séance plénière, il a été décidé que le Rapporteur 75. Le Rapport de la Conférence, qui devait être
compléterait ce document par les rapports des cinq complété par le Rapporteur dans le sens indiqué
grandes commissions, dans le texte adopté par ces ci-dessus, a été adopté par la Conférence sans
commissions elles-mêmes et dont la Conférence avait opposition.
Annexe A
1. A sa deuxième séance plénière, le 23 mars présentées le plus tôt possible, le président a pro-
1964, la Conférence des Nations Unies sur le com- posé que la Commission, à titre exceptionnel, déclare
merce et le développement, en application de l'ar- recevables les pouvoirs de ces représentants.
ticle 4 de son règlement intérieur (E/CONF.46/90), 4. Le représentant de la RSS d'Ukraine a sou-
a nommé une Commission de vérification des pou- levé la question de la représentation de la Chine.
voirs composée de représentants des Etats suivants : Il a affirmé que la Chine pouvait être représentée
Algérie, Belgique, Equateur, Etats-Unis dAmérique, uniquement par les représentants du Gouvernement
Irlande, Libéria, Népal, Panama et République central du peuple de la République populaire de
socialiste soviétique d'Ukraine. Chine et non par des personnes qui se qualifiaient
2. La Commission de vérification des pouvoirs de représentants du Gouvernement de la Répu-
s'est réunie les 14 et 30 mai 1964 (E/CONF.46/ blique de Chine, alors qu'en fait elles ne représen-
CRED/SR.l et 2). Les représentants de l'Algérie, taient pas le peuple chinois. Il a déclaré que
de la Belgique, des Etats-Unis d'Amérique, de l'Ir- l'exclusion arbitraire des représentants légitimes de
lande, du Libéria et de la République socialiste la Chine ne saurait être tolérée dans l'Organisation
soviétique d'Ukraine ont assisté aux deux séances. des Nations Unies. Il a demandé que les très
Les représentants du Népal et du Panama étaient sérieuses réserves émises par son gouvernement
présents à la première séance, celui de l'Equateur a soient consignées dans le rapport de la Commission
assisté à la deuxième. M. Christian D. Maxwell de vérification des pouvoirs. Le représentant de
(Libéria) a été élu président à l'unanimité. l'Algérie a déclaré qu'il partageait l'opinion du
3. Se fondant sur les renseignements fournis par représentant de la RSS d'Ukraine sur cette question.
le Secrétariat, le président a rendu compte à la 5. Les représentants de l'Algérie et du Libéria,
commission de ce qui suit : appuyés par le représentant de la RSS d'Ukraine,
a) Au 30 mai 1964, des pouvoirs conformes aux ont fait des réserves catégoriques quant aux pouvoirs
dispositions de l'article 3 du règlement intérieur du représentant du Gouvernement sud-africain qui,
avaient été reçus pour les représentants de 115 des de l'avis de leur délégation, ne représentait pas le
119 gouvernements participant à la Conférence. Le peuple de l'Afrique du Sud, violait de façon cons-
chiffre de 119 participants tient compte de la décla- tante les principes de la Charte des Nations Unies
ration communiquée au Secrétaire général de l'Or- et continuait de défier les nombreuses résolutions
ganisation des Nations Unies, le 6 mai 1964, selon adoptées par des organes des Nations Unies et
laquelle la République-Unie du Tanganyika et de demandant qu'il soit mis fin à la politique d'apart-
Zanzibar constituait désormais un seul Etat Membre heid. Ils ont aussi fait des réserves catégoriques
de l'Organisation des Nations Unies (E/CONF.46/ concernant les pouvoirs du représentant du Gouver-
124). nement du Portugal. Ils ont été d'avis que les
b) Dans le cas du Pakistan, des pouvoirs avaient Nations Unies devraient procéder à un examen cri-
été reçus sous la forme d'un télégramme expédié tique de la validité des pouvoirs présentés par ces
par le Chef d'Etat, dans le cas de la Jordanie, de la deux gouvernements. Ils ont demandé que leur
République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, et opinion soit consignée dans le rapport de la com-
du Yémen, des pouvoirs avaient été reçus sous la mission.
forme d'un télégramme émanant du Ministre des 6. Le Président a déclaré que l'opinion exprimée
affaires étrangères. En raison des assurances données par le représentant de la RSS d'Ukraine concernant
par les délégations intéressées, qui ont affirmé que la représentation de la Chine, ainsi que par les
des lettres de créance en bonne et due forme seraient représentants de l'Algérie et du Libéria, appuyés
128
ANNEXE A — RAPPORT DE LA COMMISSION DE VÉRIFICATION DES POUVOIRS 129
7-9
Annexe B
RAPPORT DU BUREAU
1. Le Bureau a tenu un certain nombre de spécialisées, ainsi que des déclarations et décisions
séances du 7 au 27 avril 1964. Il a examiné la adoptées par la Conférence sur les questions rele-
question de la forme et de la teneur des rapports des vant de sa compétence et concernant notamment :
grandes commissions, du Rapport et des Actes de la i) Les principes et les politiques ;
Conférence, et de l'Acte final, et il a étudié le mandat ii) Les mesures d'application de ces principes
du Comité de rédaction de l'Acte final. Il a examiné et politiques ;
aussi la procédure à suivre pour la préparation et iii) Le cas échéant, le mécanisme nécessaire
l'examen de ces documents. pour l'exécution ou le contrôle de l'exécution des
2. Le Bureau a soumis à l'approbation de la mesures arrêtées ;
Conférence les projets de propositions ci-après : iv) Un programme de travail ;
c) En annexe, les observations des délégations et
A. Acte final, Rapport et Actes de la Confé- autres textes appropriés.
rence ;
3. Le Rapport de la Conférence comprendra :
B. Rapports des grandes commissions ; à) Un exposé complet portant sur l'historique et
C. Mandat du Comité de rédaction de l'Acte la constitution de la Conférence ;
final. b) Les rapports des grandes commissions et l'in-
Une note explicative est jointe en annexe. dication des mesures prises à leur sujet par la
A. Acte final, Rapport et Actes de la Conférence Conférence.
Le Bureau recommande à la Conférence d'adop- 4. Les Actes de la Conférence seront publiés
ter les décisions suivantes concernant l'Acte final, le sous forme imprimée à l'issue de la Conférence,
comme prévu par l'Assemblée générale1.
Rapport et les Actes de la Conférence :
1. A l'issue de la Conférence, un document B. Rapports des grandes commissions
unique sera publié, contenant l'Acte final et le Le Bureau recommande à la Conférence de
Rapport de la Conférence. donner aux grandes commissions les instructions
2. L'Acte final sera un document concis, com- suivantes pour la rédaction de leurs rapports :
plet et cohérent qui sera adopté par la Conférence 1. Afin de faciliter la tâche de la Conférence
aux fins de signature par les représentants des gou-
vernements participants. Il comprendra :
d) Un préambule contenant : I L'Assemblée générale a prévu que les Actes de la Confé-
rence seront publiés dans les quatre langues officielles de la
i) Un bref exposé retraçant l'historique, la cons- Conférence et contiendront :
titution et les débats de la Conférence ; à) La documentation de base présentée par les Etats, les
ii) Sur la base des rapports des grandes com- institutions spécialisées et le Secrétariat ;
b) Les déclarations de politique générale faites par les
missions, un compte rendu succinct des motifs, ministres pendant la Conférence ;
conclusions et considérations essentiels sur les- c) Un rapport complet de chacune des grandes commissions
à la Conférence plénière ;
quels reposent les recommandations, déclarations d) Le programme de la Conférence, la liste des participants,
et décisions de la Conférence ; une table des matières complète et l'Acte final de la Confé-
rence.
b) Une récapitulation des recommandations adres- II y a lieu, de penser que la documentation de base men-
sées à l'Organisation des Nations Unies et aux tionnée à l'alinéa à) comprend le texte intégral des messages
institutions apparentées, et le cas échéant à d'autres adressés à la Conférence par les Chefs d'Etat et que les décla-
rations de politique générale mentionnées à l'alinéa b) compren-
organismes internationaux s'occupant de questions nent aussi bien les déclarations d' « ouverture » que de
économiques, ainsi qu'aux Etats Membres de l'Or- « clôture » faites par les ministres. (Voir Documents officiels
de l'Assemblée générale, dix-huitième session, Annexes, point 58
ganisation des Nations Unies ou des institutions de l'ordre du jour, document A/C.5/978.)
130
ANNEXE B — RAPPORT DU BUREAU 131
et de son Comité de rédaction, il est essentiel que sera chargé de rédiger le projet d'Acte final confor-
les grandes commissions rédigent leurs rapports à mément aux dispositions des sections a) et b) ci-
la Conférence de manière concise et uniforme, en dessus.
suivant s'il y a lieu la division en points et alinéas Note explicative
adoptée dans l'ordre du jour.
Préambule 1. Les grandes commissions publieront leur
rapport sous forme de document et le soumettront
a) Exposé des problèmes fondamentaux ; au Comité de rédaction, de préférence section par
b) Exposé général des zones d'accord et des divers section, après approbation en première lecture. Les
points de vue qui se sont fait jour lors de la rapports devraient commencer à parvenir au Comité
discussion de ces problèmes ; de rédaction à partir de la fin de la sixième semaine.
c) Exposé des motifs, conclusions et considé- 2. Le Comité de rédaction examinera ces rap-
rations sur lesquels reposent les recommandations, ports ou sections de rapport dès qu'il en sera saisi.
déclarations et décisions soumises à l'approbation
de la Conférence. 3. En cas de chevauchements, répétitions ou
divergences des textes soumis au Comité de rédac-
Corps du texte tion, le président ou le rapporteur du Comité prendra
d) Projets de recommandations, de déclarations des dispositions pour que des consultations aient
et de décisions sur des questions relevant de la lieu avec les bureaux des autres commissions inté-
compétence de la commission, et concernant notam- ressées. Le Comité de rédaction fera rapport au
ment : Bureau de la Conférence sur toutes les divergences
i) Les principes et les politiques ; qui n'auront pas été aplanies et qui pourraient exiger
ii) Les mesures d'application de ces principes des mesures en vertu de l'article 47 du règlement
et politiques ; intérieur. Les commissions intéressées mettront au
iii) Le cas échéant, le mécanisme nécessaire point le texte de leur rapport en tenant compte des
pour l'exécution ou le contrôle de l'exécution des recommandations du Bureau.
mesures arrêtées ; 4. Le Comité de rédaction s'efforcera de signa-
iv) Un programme de travail. ler avant le 19 mai toutes les questions de ce genre
é) Projets de textes à insérer, le cas échéant, en aux grandes commissions, afin que celles-ci puissent
annexe à l'Acte final de la Conférence. en tenir compte lors de l'approbation de leur rapport
Observations particulières définitif en deuxième lecture, avant son envoi à la
f) Toutes observations présentées par des délé- Conférence plénière.
gations au sujet des projets de recommandations, de 5. Dans l'intervalle, le Comité de rédaction sera
déclarations et de décisions visés à l'alinéa d) ci- autorisé à établir un projet provisoire d'Acte final,
dessus. en se basant sur les recommandations des rapports
2. Les grandes commissions transmettront au que les grandes commissions auront approuvées en
Comité de rédaction les textes, adoptés par elles, première lecture.
dont elles recommandent l'insertion dans l'Acte final. 6. Durant la dixième semaine, la Conférence
Le Comité de rédaction pourra appeler l'attention plénière examinera les rapports des grandes com-
des commissions intéressées sur les chevauchements, missions et le projet d'Acte final dans l'ordre suivant :
répétitions ou divergences relevés dans ces textes et a) Les rapports adoptés par les cinq grandes
fera rapport au Bureau sur les divergences non commissions ; la Conférence en prendra acte et
aplanies qui pourraient exiger une action aux termes donnera suite aux recommandations des commis-
de l'article 47 du règlement intérieur. sions ;
C. Mandat du Comité de rédaction de l'Acte final b) Le projet d'Acte final, dans l'ordre suivant :
1. Le préambule ;
Le Bureau recommande de donner au Comité de 2. Les recommandations, déclarations et déci-
rédaction de l'Acte final le mandat ci-après : sions adoptées par la Conférence au titre du point
Le Comité de rédaction de l'Acte final, établi a) ci-dessus, telles qu'elles auront été récapitulées
conformément à l'article 45 du règlement intérieur, par le Comité de rédaction dans l'Acte final.
Annexe C
NOTE DU PRÉSIDENT
132
Annexe D
133
134 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
pendant la Décennie des Nations Unies pour le placement et examiné diverses propositions relatives
développement : examen général (document éta- à la solution de ces problèmes. Le rapport du groupe
bli par la FAO) de travail des produits synthétiques (E/CONF.
E/CONF.46/59 Les produits synthétiques et leurs 46/C.1/L.31) est résumé ci-après dans les para-
effets sur le commerce de produits agricoles (docu- graphes 38 à 41. Le texte intégral figure à l'appen-
ment établi par la FAO) dice I.
E/CONF.46/61 Politiques et arrangements inter- Groupe de rédaction {groupe de travail n°2)
nationaux concernant les produits (document éta-
bli par la FAO) 10. Pour faciliter l'élaboration de son rapport
et de ses recommandations, la commission a créé, le
E/CONF.46/62 Commerce mondial des produits 6 mai 1964, à sa quarante-deuxième séance, un
agricoles : perspectives, problèmes et politiques groupe de rédaction dont le mandat était ainsi
(document de référence de la FAO sur les poli- conçu :
tiques commerciales)
« Procéder à un examen préliminaire des projets
E/CONF.46/72 Commerce des produits agricoles de rapports établis par le rapporteur en ce qui
primaires (document établi par la FAO) concerne les alinéas b), c) et d) ainsi que les aspects
E/CONF.46/73 Commerce des produits agricoles généraux de l'alinéa é) du point 11 de l'ordre du
transformés (document établi par la FAO) jour, y compris les propositions et recommandations
E/CONF.46/P/1 Accords internationaux relatifs que la commission doit examiner. »
aux produits de base (communication du profes- 11. Les pays ci-après ont participé aux travaux
seur J. E. Meade) du groupe de rédaction : Australie, Brésil, Came-
E/CONF.46/P/5 L'organisation de marchés inter- roun, Canada, Chili, Côte-d'Ivoire, El Salvador,
nationaux pour les produits primaires (communi- Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, France,
cation de Mme Margaret J. 't Hooft-Welvaars) Inde, Indonésie, Iran, Italie, Japon, Libye, Mexique,
E/CONF.46/P/7 Plaidoyer pour une monnaie Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Polo-
internationale gagée sur les produits de base (com- gne, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
munication des professeurs A. G. Hart, N. Kaldor et d'Irlande du Nord, Suède, Syrie, Tchécoslovaquie,
et J. Tinbergen) Thaïlande, Tunisie, Union des Républiques socia-
listes soviétiques, Uruguay et Venezuela. Les repré-
6. La commission a tenu, du 23 mars au 4 juin sentants d'autres pays ont été admis aux séances en
1964, 70 séances dont les comptes rendus analy- tant qu'observateurs.
tiques figurent dans les documents E/CONF.46/C.
1/SR 1 à 70. 12. M. F. M. C. Obi (Nigeria) a été élu prési-
dent, M. J. Najman (Tchécoslovaquie), vice-président
Création de groupes de travail et M. E. S. Hoffman (Australie), rapporteur du
groupe de rédaction.
Groupe de travail n° 1 des produits synthétiques
et des produits de remplacement 13. La documentation dont disposait le groupe
se composait des documents E/CONF.46/C.1/L.58
7. A sa vingt-huitième séance, le 23 avril 1964, •— voir appendice III — et UNCTAD/Document de
la commission a créé le groupe de travail n° 1 des travail/Cl/WP.2/2 à 8. Le groupe a tenu 18
produits synthétiques et des produits de remplace- séances du 12 au 29 mai et présenté ses recomman-
ment (point lib) de l'ordre du jour) et l'a chargé : dations à la Première commission.
« D'étudier l'effet des produits synthétiques et des
produits de remplacement sur le commerce, en tenant Point 11 a) de l'ordre du jour
particulièrement compte des produits primaires expor-
tés essentiellement ou entièrement par les pays en voie ÉTUDE DES TENDANCES ET PERSPECTIVES A LONGUE
de développement, et de présenter des recomman- ÉCHÉANCE Y COMPRIS LES TERMES DE L'É-
dations à la Commission ». CHANGE POUR LES PAYS DE PRODUCTION PRI-
MAIRE
8. Le groupe de travail se composait des pays 14. Les difficultés auxquelles se heurte le com-
suivants : Ceylan, Chili, Etats-Unis d'Amérique, merce extérieur des pays en voie de développement
Indonésie, Libéria, Malaisie, Mexique, Ouganda, et d'autres pays qui doivent faire fond essentiellement
Pays-Bas, Philippines, Pologne, Suède et Union des sur l'exportation d'une gamme étroite de produits
Républiques socialistes soviétiques. Des représentants primaires ont pour cause profonde la lenteur avec
de la FAO ont participé à ses travaux à titre laquelle progressent leurs ventes de produits pri-
consultatif. maires, qui constituent 90 p. 100 de leurs expor-
9. Le groupe de travail, qui a élu M. B. P. Yeo tations totales. C'est ainsi que, de 1928 à 1960,
(Malaisie) président et M. H. Bashkin (Etats-Unis alors que le taux d'accroissement de la production
d'Amérique) rapporteur, a tenu six séances (24 avril- d'articles manufacturés a été en moyenne de 3.4 p.
7 mai) au cours desquelles il a passé brièvement en 100 par an pour l'ensemble du monde, le taux cor-
revue les problèmes qui se posent dans le domaine respondant d'accroissement de la production de
des produits synthétiques et des produits de rem- produits primaires n'a été que de 1.7 p. 100 ; de
ANNEXE D — RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 135
leur côté, les exportations mondiales d'articles manu- à 3 milliards 900 millions de dollars, et celles qui
facturés ont progressé au taux moyen annuel de étaient destinées à des pays à économie planifiée se
3.1 p. 100 tandis que le taux d'accroissement des sont accrues de 500 millions de dollars (10.9 p. 100
exportations de produits primaires n'a été que de par an), passant de 600 millions à 1 milliard 100 mil-
1.4 p. 100. lions de dollars 2.
15. Entre 1950 et 1961, la valeur des produits 17. En raison de ces tendances divergentes des
primaires exportés par les pays en voie de dévelop- exportations, la part des pays développés à économie
pement et les pays développés à économie de marché de marché, dans la valeur des exportations mondia-
a augmenté de 4.3 p. 100 par an en moyenne, les de produits primaires, est passée de 45.1 p. 100
pour une augmentation de 4.7 p. 100 par an des en 1955 à 47.6 p. 100 en 1961 et celle des pays à
quantités exportées ; entre 1955 et 1961, la valeur économie planifiée de 10.4 p. 100 à 11.9 p. 100,
des produits primaires exportés par ces pays s'est cependant que la part des pays en voie de développe-
accrue à un taux moyen de 3.2 p. 100 par an. ment tombait de 44.5 p. 100 à 40.5 p. 100.
Toutefois, ce progrès s'explique en grande partie 18. De 1950 à 1962, les prix à l'exportation des
par l'accroissement des livraisons de produits pri- produits primaires ont baissé de 7 p. 100 3 , alors
maires de pays développés à d'autres pays déve- que les prix à l'exportation des articles manufacturés
loppés — livraisons dont la valeur a augmenté de augmentaient de 27 p. 100. Les incidences défavora-
5.8 p. 100 par an entre 1950 et 1961 et de 4.6 p. bles de cette baisse des prix des produits primaires
100 par an entre 1955 et 1961 — ainsi que par ont donc été notablement aggravées par l'augmenta-
une augmentation de 6 p. 100 par an entre 1950 tion des prix des articles manufacturés, ce qui a pro-
et 1961, et de 6 p. 100 par an entre 1955 et 1961, voqué un fléchissement de 27 p. 100 des termes de
des exportations des pays développés vers les pays l'échange. Ce fléchissement a contrebalancé en
en voie de développement1. Dans certains cas, grande partie et, parfois, totalement annulé les effets
des pays en voie de développement sont passés, pour de l'accroissement du volume des exportations des
certains produits, d'une position exportatrice nette pays en voie de développement. Depuis la fin de
à une position importatrice nette, du fait de l'aug- 1962, les prix de plusieurs produits de base ont
mentation de besoins en denrées alimentaires et en augmenté, mais il n'est pas possible de dire s'il s'agit
matières premières industrielles. d'une tendance ferme.
16. La valeur des exportations de produits pri- 19. Les tendances à longue échéance ont été
maires en provenance des pays en voie de dévelop- aggravées par des fluctuations à court terme des recet-
pement, non compris les combustibles minéraux, a tes d'exportation, fluctuations dues à des réces-
augmenté de 0.9 p. 100 par an entre 1950 et sions économiques et à d'autres facteurs. Outre les
1961 et de 800 millions de dollars (1 p. 100 par an) autres inconvénients qui en ont résulté, ces faits
entre 1955 et 1961. Il n'y a eu aucun changement expliquent en grande partie pourquoi les pays en
dans la valeur des exportations de cette catégorie (11 voie de développement n'ont pas été en mesure de
milliards 500 millions de dollars) effectuées pendant financer, à l'aide de leurs recettes d'exportation de
la même période vers les pays développés à écono- produits primaires, les importations d'articles manu-
mie de marché ; les exportations à destination des facturés dont ils avaient besoin. L'instabilité et l'in-
pays à économie planifiée ont augmenté de 900 mil- suffisance des recettes d'exportation qu'ils ont tirées
lions de dollars (17.3 p. 100 par an) entre 1955 et de la vente de leurs produits primaires ont eu de
1961, passant de 500 millions à 1 milliard 400 mil- graves incidences sur leur développement écono-
lions de dollars, et les exportations à destination de mique.
pays en voie de développement ont diminué de 200
millions de dollars, tombant de 2 milliards 600 mil- Causes des tendances défavorables du commerce des
lions à 2 milliards 400 millions de dollars. Dans le pays en voie de développement
même temps, les exportations de produits primaires, 20. Les tendances défavorables du commerce
non compris les combustibles minéraux, en prove- des pays en voie de développement et d'autres pays
nance des pays développés à économie de marché se fortement tributaires de l'exportation d'une gamme
sont accrues de 6 milliards 900 millions de dollars étroite de produits primaires tiennent à des causes
(5,7 p. 100 par an). Celles qui étaient destinées aux nombreuses, dont l'incidence varie beaucoup selon
pays développés à économie de marché ont progressé le produit et le pays. En premier lieu, certains fac-
de 5 milliards 100 millions (5.1 p. 100 par an), teurs font que la demande de produits primaires
passant de 14 milliards 200 millions à 19 milliards prend un retard sensible sur la croissance générale de
300 millions de dollars ; celles qui étaient destinées à la production et du revenu dans le monde. Parmi ces
des pays en voie de développement ont augmenté de
1 milliard 300 millions de dollars (6.9 p. 100 par 2 Source : Bulletin mensuel de statisjiques des Nations Unies,
an), passant de 2 milliards 600 millions de dollars mars 1961 et mars 1964.
3 Les pourcentages indiqués dans le texte représentent les
variations moyennes des prix pour tous les produits primaires
1 Les exportations à destination des pays en voie de déve- exportés, aussi bien par les pays développés que par les
loppement ont consisté, pour une bonne part, en livraisons faites pays en voie de développement ; il n'est nullement exclu
dans le cadre de programmes d'aide alimentaire ou d'autres que la situation des pays en voie de développement, envisagés
programmes spéciaux. séparément, soit encore plus- défavorable.
136 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
facteurs, il faut citer : i) le fait que la demande de de ces pays, et que la réalisation des objectifs de la
denrées alimentaires n'est que faiblement stimulée par Décennie des Nations Unies pour le développement
l'augmentation des revenus des consommateurs dans paraît compromise par la lenteur de l'expansion des
les pays évolués où les revenus et la consommation de recettes tirées de l'exportation de produits agricoles.
produits alimentaires sont déjà élevés, et ii) le fait que On peut donc énoncer le problème en quelques
le progrès technique permet de réaliser des économies mots : à moins que de nouvelles mesures de poli-
dans l'utilisation des matières premières. Il est peu tique générale dans le domaine du commerce, de
probable qu'il s'agisse là de causes passagères, et il l'aide et du financement n'apportent — dans les
faut en tenir compte dans les prévisions à long terme. quantités voulues — des ressources supplémentaires
En second lieu, d'autres facteurs sont venus intensi- aux pays en voie de développement et à moins qu'on
fier la concurrence à laquelle se heurtent les pays ne parvienne à stabiliser leurs recettes d'exportation
exportateurs de produits primaires ; les principaux à un niveau rémunérateur et équitable, il sera
sont les suivants : a) l'accroissement de la production extrêmement difficile à ces pays d'atteindre le taux
primaire dans les pays développés, accroissement dû de croissance fixé comme objectif de la Décennie des
pour une part au progrès de la productivité mais Nations Unies pour le développement.
aussi, en grande partie, aux mesures de protection et 22. La commission a conclu que, à propos de
de subvention prises en faveur de la production natio- l'étude des alinéas b) à e) du point 11 de l'ordre
nale ; b) la production croissante de produits synthéti- du jour, il faudrait élaborer et appliquer des mesures
ques et autres produits de remplacement des pro- visant à ce que les recettes d'exportation tirées du
duits naturels ; et c) les politiques restrictives appli- commerce des produits primaires apportent une
quées dans les pays développés en matière d'impor- contribution maximale à la solution des problèmes
tation, de droits de douane et d'impôts indirects. La de commerce et de développement des pays en voie
tendance défavorable des termes de l'échange des de développement.
pays en voie de développement est due notamment,
en ce qui concerne les exportations de ces pays, à la Point 11 b) de l'ordre du jour
faiblesse structurelle de leur économie, qui n'offre PROGRAMME D E MESURES E T ACTIONS E N V U E D'ÉLI-
guère de possibilités de distraire des facteurs pro- M I N E R LES ENTRAVES (TARIFS DOUANIERS ET
ductifs de la production primaire ; ce phénomène, AUTRES OBSTACLES) ET LES PRATIQUES DISCRI-
associé au retard de la demande évoqué ci-dessus, MINATOIRES, D ' É L A R G I R L E S DÉBOUCHÉS POUR L E S
conduit souvent à la persistance d'une offre excé- EXPORTATIONS DE PRODUITS PRIMAIRES ET D'AC-
dentaire par rapport à la demande. Du côté des CROÎTRE LA CONSOMMATION ET L'IMPORTATION
importations, l'un des facteurs principaux qui ont DE CES PRODUITS DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS
joué a été la tendance à la hausse que les prix des
produits industriels ont accusée, malgré l'augmenta- Questions essentielles
tion de la productivité dans l'industrie. 23. Au cours de la période de réadaptation de
la structure de leurs économies, les pays producteurs
Evolution future de produits primaires, en particulier les pays en voie
21. Bien que l'industrialisation des pays en voie de développement, demeureront fortement tribu-
de développement et la diversification de leur éco- taires de leurs exportations de produits de base pour
nomie et de leurs exportations puissent, dans les couvrir leurs besoins croissants d'importation dus
années à venir, ouvrir à ces pays de nouvelles possi- au processus d'industrialisation et de diversification
bilités de résoudre leurs problèmes commerciaux, ils de leur économie. Les perspectives générales sont
n'en devront pas moins, comme par le passé, défavorables pour ces exportations, non seulement
compter essentiellement sur leurs exportations de en raison de l'évolution des prix des produits de
produits primaires pour se procurer les devises dont base, mais aussi parce que le taux de croissance du
ils ont besoin pour financer le taux minimum de volume des exportations reste relativement peu
croissance économique souhaitable pour l'avenir. La élevé. Il est par conséquent indispensable que tous
persistance des tendances du commerce observées les pays industrialisés s'efforcent délibérément de
dans le passé, alliée à des besoins croissants d'im- faciliter l'accès de leurs marchés aux produits pri-
portation, signifierait que, même s'il ne se produit maires afin de favoriser l'expansion des recettes
pas de nouvelle détérioration de leurs termes de d'exportation des pays en voie de développement. Il
l'échange, les pays en voie de développement verront importe d'accélérer l'élimination des entraves exis-
leur déficit commercial continuer de s'accroître. Ces tantes et d'empêcher la création de nouveaux obsta-
pays se trouvent donc face à un grave problème. On cles au commerce des produits primaires.
peut, à cet égard, rappeler les projections de la FAO
relatives aux produits agricoles et, plus particu- Débats de la commission
lièrement, la conclusion à laquelle la FAO est par- 24. Les débats ont principalement porté sur les
venue, à savoir que, sans une modification profonde quatre sujets suivants : accord sur le maintien du
des politiques et sans un relèvement sensible du statu quo ; élimination des entraves au commerce ;
niveau des prix agricoles, les recettes d'exportation suppression des pratiques discriminatoires ; élargis-
des pays non industrialisés n'augmenteraient pas à sement des débouchés.
un rythme supérieur à la croissance démographique 25. Les membres de la commission se sont mis
ANNEXE D — . RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 137
d'accord sur les principes et objectifs politiques fon- arrangements préférentiels de caractère discrimina-
damentaux. Les pays en voie de développement ont toire entre pays développés et pays en voie de
été unanimes à demander que soient créées des développement, au fur et à mesure que seraient effec-
conditions permettant aux produits de base d'ac- tivement appliquées des mesures internationales
céder librement aux marchés des pays industrialisés. assurant aux pays en voie de développement inté-
De leur côté, les pays industrialisés à économie de ressés des avantages au moins équivalents. Ces
marché ont reconnu la nécessité d'adapter leur poli- mesures internationales devraient être prises progres-
tique en vue de favoriser l'accroissement du com- sivement et de telle sorte qu'elles entrent en appli-
merce avec les pays en voie de développement d'une cation avant la fin de la Décennie des Nations Unies
manière compatible avec les systèmes économiques pour le développement. Deux délégations ont formulé
et administratifs des pays industrialisés intéressés. des réserves au sujet de la mise en œuvre des
Les pays à économie planifiée ont fait valoir qu'ils dispositions transitoires proposées.
souhaitaient accroître également à l'avenir leurs 29. Les pays en voie de développement ont
importations de produits primaires en provenance souligné la nécessité de mettre fin, dans les pays
des pays en voie de développement. Il a été reconnu industrialisés, aux politiques protectionnistes qui ont
en outre qu'étant donné la nécessité d'accroître les pour effet de limiter l'accès des marchés mondiaux
échanges commerciaux des pays en voie de dévelop- aux produits des pays en voie de développement. On
pement et le besoin urgent de contribuer à leur a fait état aussi de la nécessité de modifier les poli-
expansion économique, le principe de la réciprocité tiques de soutien des prix et la réglementation des
ne pouvait être appliqué dans les relations commer- subventions à l'exportation, de s'abstenir de tout
ciales avec ces pays. dumping, de s'en tenir à des critères internationa-
26. Le point de vue des pays en voie de déve- lement acceptés, notamment aux principes recom-
loppement en ce qui concerne la suppression des mandés par la FAO, en ce qui concerne l'écoulement
entraves au commerce, à la consommation et à des excédents de produits agricoles4, des stocks
l'expansion de leurs débouchés commerciaux a été stratégiques et des stocks excédentaires détenus par
exposé dans le document E/CONF.46/C.1/L.17/ les gouvernements. On a également évoqué les
Rev.l et Corr.l, présenté par 61 pays en voie mesures à prendre à propos des produits synthé-
de développement et appuyé par plusieurs autres. tiques et des produits de remplacement.
30. En ce qui concerne l'action à engager par
27. Ce document, qui contenait des recomman- les pays à économie planifiée, les mesures recom-
dations sur les mesures à prendre par les pays mandées portaient principalement sur la nécessité
développés à économie de marché et les pays déve- d'élargir l'accès de leurs marchés aux produits des
loppés à économie planifiée, proposait un ensemble pays en voie de développement par la fixation d'ob-
complet de mesures destiné à être considéré comme jectifs quantitatifs en matière d'importations et par
un programme d'action à mettre en œuvre de l'adoption, en matière de prix et d'importations, de
façon concertée et dans des délais spécifiés. Le politiques qui tendent à ménager des possibilités
programme visait, d'une part, à éliminer les obsta- d'exportation accrues aux pays en voie de dévelop-
cles actuels au commerce des produits primaires des pement.
pays en voie de développement, et d'autre part, à
atténuer la tendance à l'accroissement de la part 31. Enfin, les pays en voie de développement
prise par les pays industrialisés, sur les marchés de ont demandé que toutes les mesures énumérées dans
produits concurrentiels, au détriment des pays en le programme soient prises sans concessions réci-
voie de développement. Dans ce document, il était proques de la part des pays en voie de dévelop-
recommandé que les pays développés, à titre de pement. Ils ont souligné la nécessité d'engager sur
première mesure, s'abstiennent immédiatement de un vaste front une action concertée et générale dans
créer de nouveaux obstacles, tarifaires ou non tari- le sens indiqué ci-dessus, en vue de supprimer tous
faires, au commerce d'exportation de produits pri- les obstacles au commerce. Ils ont également insisté
maires des pays en voie de développement, ou de sur l'importance de mettre en œuvre ces mesures
renforcer les obstacles existants. Il leur était recom- dans les délais spécifiés afin d'assurer un accrois-
mandé, d'autre part, de prendre des mesures posi- sement immédiat de leurs recettes d'exportation, cet
tives pour accélérer la suppression des droits de accroissement étant l'une des conditions préalables
douane et droits intérieurs à caractère fiscal, ainsi pour atteindre les objectifs minimaux de croissance
que des restrictions quantitatives, qui devaient en de la Décennie des Nations Unies pour le dévelop-
définitive complètement disparaître. A cet égard, le pement. Les pays en voie de développement ont
document attirait l'attention sur la nécessité de pren- estimé qu'une approche étroite et fragmentaire ne
dre d'urgence des mesures en ce qui concerne les saurait offrir une solution appropriée aux nombreux
produits primaires exportés par les pays en voie de problèmes que posent l'accès et l'écoulement de leurs
développement, y compris les produits de base exportations sur les marchés des pays développés.
transformés et semi-transformés.
4 Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
28. Ce programme contenait également des dis- l'agriculture, 1' Ecoulement des excédents de produits agricoles :
principes recommandés par la FAO (voir volume VIII de la
positions transitoires tendant à la suppression des présente collection).
138 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
32. Les pays industrialisés à économie de marché progressive et à la mise en œuvre des politiques qui
ont particulièrement insisté sur l'adoption, à titre en découlent.
de directives pour la politique future, du Programme 35. Les délégations d'un petit nombre de pays
d'action du GATT tel qu'il est exposé dans le fortement tributaires d'une gamme étroite de produits
document E/CONF.46/38 (voir vol. V), avec les primaires pour leurs recettes d'exportations ont sou-
observations et réserves qui y figurent. ligné que leur situation du point de vue du commerce
33. Plusieurs délégations ont estimé que les des produits primaires était analogue à celle des
produits auxquels il fallait appliquer un programme pays en voie de développement. En faisant observer
de libéralisation devaient être bien spécifiés avant que la prospérité de leur économie dépendait de
de pouvoir figurer dans un programme de ce genre. l'obtention de conditions justes et raisonnables pour
Elles ont estimé, en outre, qu'une clause de réserve l'écoulement de leurs produits d'exportation, ces
était nécessaire pour tenir compte des circonstances quelques pays ont indiqué leur intention d'appuyer,
exceptionnelles et des cas de force majeure qui dans la mesure de leur pouvoir, l'action en faveur
pourraient exiger une dérogation à un programme de l'élimination des obstacles au commerce.
déjà accepté. Quelques délégations ont aussi été 36. Les pays à économie planifiée se sont
d'avis que les délais mentionnés par les pays en voie déclarés prêts à prendre des mesures compatibles
de développement ne tenaient pas compte des enga- avec leur système économique qui favoriseraient une
gements actuels ni des législations nationales et que expansion des échanges avec les pays en voie de
par conséquent il serait nécessaire de laisser quelque développement. Ils ont également annoncé une
latitude sur ce point ou de supprimer la mention de augmentation du volume de leurs importations de
dates précises. Certaines délégations ont exprimé des certains produits présentant de l'intérêt pour les
réserves quant à la suppression des politiques inté- pays en voie de développement. Ils ont cependant
rieures de soutien, dont les modalités diffèrent selon signalé que les possibilités d'accroître les exportations
les pays, et dans l'ensemble, elles ont jugé préférable des pays en voie de développement vers les pays à
qu'à cet égard on se borne à ne pas encourager économie planifiée pourraient être mieux mises à
une production nationale de produits primaires qui profit si les importations des pays en voie de déve-
ne serait pas rentable. Quelques pays à économie loppement en provenance des pays à économie pla-
de marché ont également précisé que leur système nifiée étaient également augmentées. Ils ont souligné
économique et commercial ne leur permettait pas aussi qu'il importait que les produits des pays à
de garantir l'achat de quantités fixes. On a fait état économie planifiée ne soient pas traités sur les
aussi de la nécessité d'exclure les taxes à la vente marchés de pays en voie de développement moins
et les impôts intérieurs sur le chiffre d'affaires de favorablement que ne le sont les produits des pays
l'expression « obstacles non tarifaires ». industrialisés à économie de marché. Les pays à
34. Certains autres pays se sont en outre économie planifiée ont estimé qu'étant donné leur
demandé si la suppression des obstacles au com- système économique il n'était pas nécessaire de faire
merce contribuerait vraiment à augmenter la consom- intervenir la question des prix intérieurs, puisque la
mation et à améliorer les prix à la production comme politique suivie par les pays à économie planifiée
le déclaraient les pays en voie de développement ; pour l'établissement des prix intérieurs des produits
à leur avis, l'incidence, la nature et la portée de ces importés était secondaire par rapport à la politique
obstacles devaient faire l'objet d'une étude plus économique générale et que, par conséquent, ces
prix ne constituaient pas un facteur de nature à
poussée. Ils étaient en mesure d'accepter les recom- influer sur le volume de leurs importations.
mandations faites par les pays en voie de dévelop-
pement en tant qu'objectifs généraux, mais non en Mesures tendant à favoriser l'expansion du commerce
tant qu'obligations juridiques. Ces pays ont toute-
fois accepté la suppression, par étapes, des entraves 37. Outre la suppression des obstacles qui
tarifaires touchant les produits qui présentent une entravent le commerce et la consommation des pro-
importance particulière pour les pays en voie de duits primaires, la commission a estimé qu'il impor-
développement, et qu'il faudra définir par la suite, tait d'adopter des mesures positives tendant à
mais n'ont pu accepter un calendrier précis pour ces favoriser l'expansion du commerce. Ces mesures
étapes. Ils ont reconnu que l'élimination des restric- devaient notamment permettre :
tions quantitatives constitue un objectif à assez long a) De mettre au point de meilleures directives
terme, mais, à leur avis, on arriverait plus facilement pour les exportateurs des pays en voie de dévelop-
à atteindre cet objectif en l'incorporant dans un plan pement en ce qui concerne les débouchés possibles
plus vaste de stabilisation des prix et d'accords rela- et la demande de consommation de produits pri-
tifs aux produits de base. Certains pays faisant partie maires ;
de groupements régionaux ont fait valoir que les b) D'encourager le développement et le transfert
objectifs généraux contenus dans les recommanda- des connaissances techniques visant à améliorer la
tions présentées par les pays en voie de développe- transformation et la vente des produits primaires ;
ment seraient acceptables dans la mesure où ils ne c) D'augmenter les recettes d'exportation des pays
feraient pas obstacle à une intégration économique en voie de développement en encourageant la
ANNEXE D —i RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 139
consommation des produits primaires dans les pays les pays en voie de développement et que cette
développés ; tendance est appelée vraisemblablement à se main-
d) De développer le commerce entre les pays en tenir pendant un certain temps à mesure que s'accroît
voie de développement. la population de ces pays, et considérant qu'il est
nécessaire d'augmenter, pendant une période tran-
Cas particulier des produits naturels concurrencés sitoire, l'aide alimentaire aux zones de pénurie ali-
par des produits synthétiques et d'autres produits mentaire, en attendant que les efforts entrepris pour
de remplacement accroître la productivité agricole dans ces zones et y
38. L'accroissement très rapide de la production atteindre des niveaux plus satisfaisants de production
de produits synthétiques pose un grave problème à vivrière aient donné des résultats, la commission a
un grand nombre de pays en voie de développement exprimé la conviction que l'aide alimentaire devait
et affecte leur développement, car il réduit le taux devenir un élément constitutif et continu de l'assis-
d'augmentation de leurs recettes d'exportation, soit tance internationale accordée dans le cadre de l'Or-
en diminuant le taux d'accroissement du volume de ganisation des Nations Unies et de l'Organisation
la demande d'importation de matières naturelles, soit pour l'alimentation et l'agriculture et que l'expé-
en accentuant la concurrence en matière de prix et rience acquise dans l'exécution du modeste pro-
en faisant ainsi baisser les prix de ces produits gramme pilote actuel de l'ONU et de la FAO
naturels. En outre, les possibilités de progrès techno- donnerait la possibilité d'élaborer un système effi-
logiques soudains dans le domaine des produits cace et universellement acceptable d'assistance ali-
synthétiques créent un risque particulier pour les mentaire. Elle a également jugé souhaitable que tous
investissements à long terme dans le secteur des les pays contribuent à un tel programme mondial
produits naturels. Certes, on ne saurait arrêter le d'aide alimentaire et que les pays développés, en
progrès de la technique à une époque placée sous particulier, s'efforcent de contribuer sur une base
le signe de la croissance économique ; néanmoins, équitable à l'exécution d'un programme élargi d'aide
dans l'intérêt du développement, il faudrait tenir alimentaire, et elle a noté que, pour être efficace, un
compte de la nécessité d'en atténuer les répercussions programme international d'aide alimentaire devait
sur les exportations des pays dont la production disposer aussi bien de ressources en espèces que
consiste essentiellement en produits naturels. de ressources en nature, ne serait-ce que pour
39. La commission, reconnaissant que les modes couvrir les indispensables dépenses d'administration
d'action passés en revue dans les précédentes sections et de fret.
pourraient se révéler d'une valeur limitée dans le 43. La commission a reconnu en outre que des
cas des produits naturels concurrencés par des pro- contributions supplémentaires en espèces, émanant
duits synthétiques et autres produits de rempla- en particulier des pays développés pour l'exécution
cement, a souligné la nécessité de prendre des d'un programme international d'aide alimentaire
mesures spéciales. permettraient d'acheter les diverses denrées alimen-
40. La commission a admis la nécessité d'une taires nécessaires (en plus de celles qui feront l'objet
action nationale et internationale telle qu'elle est de dons) pour un régime alimentaire rationnel, de
définie dans les recommandations figurant au para- tels achats étant effectués autant que possible
graphe 69 ci-après (recommandation D). La com- — compte tenu de considérations d'économie —
mission a reconnu que, même si ces recommandations dans les pays en voie de développement qui sont
étaient mises en application, les perspectives à long exportateurs de produits alimentaires et qui s'ef-
terme qui s'offrent aux pays en voie de développe- forcent d'accroître leurs exportations de ces produits.
ment, en ce qui concerne leurs recettes d'exportation, 44. Les recommandations de la commission
resteraient exposées à un risque considérable. C'est relatives au Programme mondial d'aide alimentaire
pourquoi la commission a insisté en outre sur le fait figurent au paragraphe 69 (recommandation F).
que, selon toute probabilité, il serait nécessaire de
prendre des mesures financières afin de réduire l'in- Point 11 d) de l'ordre du jour
cidence de ce risque pour les pays en voie de déve- M E S U R E S DE STABILISATION DES MARCHÉS DE PRO-
loppement et d'aider ces pays à entreprendre les DUITS PRIMAIRES A DES PRIX ÉQUITABLES ET
ajustements de structure nécessaires. RÉMUNÉRATEURS, Y COMPRIS LES ACCORDS RELA-
41. Certaines délégations ont estimé que ces TIFS AUX PRODUITS DE BASE
mesures financières devraient prendre la forme d'un
financement compensatoire ; d'autres ont pensé qu'on Questions essentielles
pourrait résoudre le problème par l'assistance au 45. Lorsqu'elle a examiné la question des
développement général en donnant la priorité dans mesures de stabilisation des marchés de produits
les programmes aux pays spécialement touchés par de base, et notamment des ententes internationales 5
la concurrence des produits synthétiques. relatives à ces produits, la commission s'est inspirée
Programme mondial d'aide alimentaire 5 Chaque fois que le présent texte mentionne des « ententes
42. Constatant que la production alimentaire par internationales relatives aux produits de base » ou des « accords
internationaux » relatifs à ces produits, il s'agit d'ententes ou
habitant tend à diminuer de façon inquiétante dans d'accords intergouvernementaux.
140 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
de deux considérations principales, à savoir : i) l'im- mation et l'importation de produits primaires pro-
portance essentielle que revêt le commerce des venant des pays en voie de développement, qu'elles
produits de base pour l'économie et les perspectives devraient assurer aux pays en voie de développement
de croissance des pays en voie de développement et des débouchés satisfaisants dans les pays développés,
des autres pays fortement tributaires de l'expor- et qu'elles devraient coordonner les politiques de
tation d'un petit nombre de produits de base ; production et de commercialisation des produits
ii) les difficultés particulières qui affectent le com- primaires de manière à assurer un meilleur équilibre,
merce des produits primaires et les problèmes fon- dans de meilleures conditions économiques, entre la
damentaux de structure qui se posent à propos de consommation et la production mondiales, à empê-
leur production et de leur consommation. Elle a cher les fluctuations excessives et à faciliter à long
estimé que les forces du marché ne suffisent géné- terme l'adaptation de la production rendue nécessaire
ralement pas, à elles seules, pour assurer la stabi- par les changements de structure des marchés mon-
lisation et l'expansion effectives du commerce d'un diaux.
grand nombre de ces produits. Les ententes inter- 51. Le texte complet des objectifs et des prin-
nationales relatives aux produits primaires doivent cipes des ententes internationales sur les produits
donc constituer l'un des moyens d'encourager une de base, tel qu'il a été proposé à la Conférence
croissance dynamique et régulière des recettes réelles pour adoption (voir le paragraphe 69 ci-après, re-
d'exportation, à des taux stables et prévisibles, des commandation E), montre que la commission a été
pays en voie de développement. généralement d'avis que ces ententes, pour atteindre
46. Lorsque la commission a étudié ce point leurs objectifs, devraient s'inspirer de conceptions
de l'ordre du jour, les questions essentielles qui se plus larges et plus dynamiques que celles qui étaient
sont posées concernaient les principaux objectifs que envisagées d'une façon générale dans le texte de la
l'on peut et que l'on doit viser dans les accords et Charte de La Havane et, notamment, que les dispo-
ententes sur les produits de base, ainsi que les sitions de ces ententes devraient tenir compte des
principes à suivre en la matière, et les mesures qui besoins généraux des pays en voie de dévelop-
pourraient être prises pour accroître le nombre et la pement en matière de commerce et de développe-
portée de ces accords, améliorer les méthodes de ment, eu égard à leurs objectifs minimaux de
négociation et mettre au point de nouveaux types croissance.
d'accords et de moyens d'exécution, en vue d'at-
teindre plus facilement les objectifs fixés et de mieux 52. La commission a estimé que les chances de
appliquer les principes généraux qui constituent la parvenir à l'adoption d'ententes internationales sur
raison d'être de ces accords. La commission s'est les produits de base seraient, d'une manière générale,
attachée en particulier à déterminer un certain plus grandes si l'on procédait produit par produit,
nombre d'éléments essentiels qui, à son avis, néces- ce qui permettrait de tenir plus facilement compte
sitent une action urgente, y compris les travaux des caractéristiques particulières des produits en
préparatoires à prévoir dans le cadre d'un pro- cause et de leurs marchés. En ce qui concerne les
gramme d'accords relatifs aux produits de base. groupes de produits étroitement apparentés, on a
reconnu qu'il pourrait y avoir avantage à essayer de
Débats de la commission conclure des ententes combinées. A ce propos, la
47. La commission a souligné le rôle particulier commission a considéré que des ententes relatives à
que des accords internationaux relatifs aux produits des produits naturels susceptibles d'être concur-
de base pourraient jouer en assurant la stabilisation rencés par des produits synthétiques et d'autres
générale des marchés de produits primaires et en produits de remplacement seraient plus efficaces si
stimulant le progrès économique des pays en voie elles englobaient ces produits synthétiques et produits
de développement. de remplacement, et qu'il pourrait être utile d'étudier
plus avant la possibilité de conclure des ententes
48. Un grand nombre de délégations ont consi- portant à la fois sur le produit naturel et sur les
déré que la mention de « prix stables équitables et autres.
rémunérateurs » dans les accords internationaux
relatifs aux produits de base devait s'appliquer non 53. Certaines délégations ont souligné l'impor-
seulement aux prix en chiffres absolus, mais aussi tance des accords bilatéraux de livraisons mutuelles
au pouvoir d'achat en importations, car c'est ce qui de marchandises en tant que facteurs de stabilisation
intéresse en fait les pays exportateurs de produits des marchés et d'accroissement des possibilités
primaires. d'écoulement et des recettes d'exportation des pays
49. Certaines délégations ont estimé toutefois en voie de développement. A ce propos, il convenait,
que les prix des produits de base ne pouvaient être à leur avis, de recourir aux contrats bilatéraux à
rapportés qu'aux caractéristiques et à la situation long terme dans le cadre des ententes ou des accords
du marché de chacun des produits en question. internationaux relatifs aux produits de base.
50. La commission s'est trouvée d'accord d'une 54. En demandant qu'une action vigoureuse et
manière générale pour considérer que les ententes concertée soit entreprise en vue de la conclusion
sur les produits de base devraient tendre à accroître, d'ententes efficaces sur les produits de base, la
notamment dans les pays développés, la consom- commission a reconnu que des ententes de ce genre
ANNEXE D —' RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 141
et, en particulier, des accords formels, ne seraient coût du financement de ces stocks, dans le cas
pas réalisables pour tous les produits. Aussi a-t-elle d'ententes concernant des pays importateurs déve-
souligné qu'il était important et urgent de mener loppés et des pays exportateurs en voie de dévelop-
simultanément d'autres formes d'action appropriée pement.
sur un large front. 61. On a fait valoir aussi que les accords conte-
55. Un certain nombre de suggestions ont été nant des dispositions en matière de contingentement
faites sur les moyens de s'assurer le concours devraient fixer une limite au-dessous de laquelle les
d'experts indépendants en vue de résoudre les pro- contingents d'exportation des divers pays ne peuvent
blèmes que posent la négociation et l'application être réduits. Toute réduction dépassant cette limite
efficace des ententes sur les produits de base, sans devrait être compensée par la constitution d'une
préjudice de la responsabilité politique finale des réserve de stabilisation qui serait gérée comme un
parties contractantes intéressées en ce qui concerne stock régulateur et financée internationalement. On
la négociation et l'application de ces ententes. a émis l'avis que dans les négociations relatives à
des arrangements comportant un système de contin-
56. En expliquant les raisons pour lesquelles gentement il y aurait lieu de laisser suffisamment de
elles jugeaient souhaitable un élargissement de la latitude pour que puisse se développer le commerce
portée des ententes sur les produits de base, de des petits pays en voie de développement qui passent
nombreuses délégations ont fait notamment état de d'une économie de subsistance à une économie
la nécessité d'améliorer la coordination des poli- monétaire.
tiques et de garantir d'une manière concrète aux
pays en voie de développement qu'ils auront accès 62. La commission a entendu une déclaration
aux marchés des pays développés dans des condi- sur l'organisation des marchés. La délégation qui a
tions leur permettant de profiter équitablement de pris la parole à ce sujet a présenté un plan destiné
ces marchés et de leur expansion. à assurer aux producteurs une part équitable des
recettes, cette part se réduisant de plus en plus au
57. Plusieurs délégations ont souligné qu'il était profit des industries de transformation, des services
nécessaire de tenir compte notamment des problèmes et de la distribution. Ce plan envisageait la conclu-
particuliers des pays en voie de développement dont sion d'une série coordonnée d'accords internationaux
le commerce est peu abondant, ainsi que des possi- portant sur une gamme étendue de produits, au lieu
bilités d'accès aux marchés qu'il faudrait réserver des quelques accords existant actuellement. Les
aux producteurs efficaces des pays en voie de accords envisagés tendraient à stabiliser les prix à
développement et aux nouveaux producteurs. des niveaux équitables et rémunérateurs qui, par
58. Malgré les différences d'orientation et de exemple dans le cas des produits de la zone tem-
conception, les membres de la commission ont été, pérée, se rapprocheraient progressivement des prix
d'une manière générale, d'accord pour considérer en vigueur dans les pays développés. Au cours de
que pour l'élaboration et l'application des politiques la déclaration faite à ce sujet, il a été mentionné
de prix dans le cadre des ententes sur les produits, aussi qu'il convenait de choisir les moyens appropriés
il fallait tenir compte des intérêts tant des pays à chaque cas d'espèce, selon les caractéristiques spé-
exportateurs que des pays importateurs, notamment ciales de chaque produit ou groupe de produits
— de l'avis de certaines délégations — s'il s'agit de considéré.
pays en voie de développement, ainsi que des carac- 63. Un certain nombre de délégations, tout en
téristiques des divers marchés et des types de soulignant les avantages qu'il y aurait à envisager des
produits. La commission a reconnu qu'une certaine ententes portant sur une gamme plus large de
latitude, avec une fourchette de prix pas trop produits individuels, ou sur des groupes de produits
ouverte, est généralement souhaitable et qu'il faut étroitement apparentés, et tout en reconnaissant la
prévoir, le cas échéant, un minimum et un maximum. nécessité de prendre des mesures pour assurer des
On a souligné l'importance des prix minimums pour prix équitables et rémunérateurs, en particulier pour
le maintien des recettes d'exportation des pays en les pays en voie de développement, ont insisté aussi
voie de développement. sur l'importance qu'il y a à fournir des facilités
59. Certaines délégations ont insisté sur la accrues et des assurances plus fermes en ce qui
nécessité de maintenir des normes de travail équi- concerne l'accès aux marchés.
tables dans les pays en voie de développement et Commission des ententes et directives relatives aux
sur le fait que cet objectif, dont le principe n'a pas produits de base
été contesté, était difficile à atteindre dans une 64. La commission a été saisie de propositions
situation caractérisée par la détérioration des prix concernant la création et les attributions d'une
des produits de base. commission des ententes et directives relatives aux
60. La plupart des délégations ont estimé que, produits de base. Ces propositions ont recueilli l'ap-
lorsqu'un système de stocks régulateurs est institué probation générale de la commission, sous la forme
dans le cadre d'un accord international sur un indiquée au paragraphe 69, recommandation E, et
produit de base, les pays importateurs devraient elles ont été renvoyées pour décision à la Quatrième
consentir à partager avec les pays exportateurs le commission.
142 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Groupe de travail de l'organisation du commerce mandations sur les questions relatives au com-
des produits de base merce international des produits de base, la
65. La commission a également été saisie d'un Conférence s'est inspirée essentiellement des deux
document présenté par un certain nombre de pays considérations suivantes :
en voie de développement. Les auteurs de ce docu- i) L'importance primordiale du commerce des
ment, considérant d'une part la détérioration des produits de base pour le développement écono-
termes de l'échange des pays exportateurs de produits mique, notamment des pays en voie de dévelop-
primaires, et d'autre part l'objectif de croissance pement ;
minimum fixé pour la Décennie des Nations Unies ii) Les difficultés spéciales auxquelles se heurte
pour le développement, et considérant que les pro- le commerce des produits primaires.
blèmes actuels ne sauraient trouver leur solution dans 2. Ces considérations mettent en lumière l'im-
la seule élimination des entraves au commerce ou portance et l'urgence des mesures que les gou-
l'institution du financement compensatoire et que vernements doivent prendre, individuellement ou
cette solution pourrait exiger aussi une action inter- conjointement, sur un vaste front, dans un esprit
nationale visant à une organisation rationnelle du dynamique et d'une manière approfondie, pour
commerce international de ces produits, ont formulé apporter une solution concertée aux problèmes
les recommandations énoncées au paragraphe 69, internationaux relatifs aux produits de base.
recommandation G.
3. La Conférence recommande que, dans le
Point 11 e) de l'ordre du jour cadre du programme des Nations Unies pour le
commerce et le développement, les Etats Membres
MESURES FINANCIÈRES INTERNATIONALES DE COM- de l'Organisation des Nations Unies ou membres
PENSATION ET MESURES DE STABILISATION DES des institutions spécialisées mettent en œuvre les
RECETTES PROVENANT DE L'EXPORTATION DES recommandations ci-après en ce qui concerne :
PRODUITS PRIMAIRES A DES NIVEAUX SATISFAISANTS
i) Le programme visant à éliminer les entraves
66. Comme il est indiqué au paragraphe 4 ci- au commerce et à la consommation des produits
dessus, l'examen de ce point de l'ordre du jour à la primaires, ainsi qu'à élargir les débouchés pour
Première commission s'est limité aux aspects géné- les exportations de ces produits ;
raux du problème. ii) Le programme relatif aux accords interna-
67. Il a été reconnu que le financement compen- tionaux et autres ententes sur les produits de base.
satoire représente un moyen approprié de résoudre 4. La Conférence recommande également que
les sérieux problèmes résiduels dus aux fluctuations les Etats Membres de l'Organisation des Nations
à court terme des prix des produits primaires et Unies ou membres des institutions spécialisées
des recettes provenant de l'exportation de ces pro- mettent en œuvre les recommandations pertinentes
duits et que des solutions d'ordre financier devront lors de la détermination des mesures à prendre
être recherchées pour les problèmes résiduels à long pour favoriser le commerce des produits primaires
terme 6 . entre les pays en voie de développement 8 .
68. Les vues diverses exprimées au sein de la B. Suppression des entraves
commission sur les aspects généraux du financement et expansion du commerce 9
compensatoire et de la stabilisation des recettes I. Mesures que les pays développés à économie
provenant de l'exportation des produits primaires à de marché sont invités à prendre
des niveaux satisfaisants apparaissent dans les
comptes rendus analytiques correspondants ainsi que Maintien du statu quo
dans le document transmis à la Troisième commis- 1. Les pays développés ne devraient pas créer
sion. Ce document (E/CONF.46/C.1/2) ainsi que de nouveaux obstacles, tarifaires ou non tarifaires,
les pièces jointes émanant de l'Equateur, de l'Inde, au commerce d'exportation de produits primaires
des Etats-Unis d'Amérique et du Mexique figurent des pays en voie de développement, ni accroître
plus loin à l'appendice B. les obstacles existants.
69. En ce qui concerne les points 11 b) et 11 d)
de l'ordre du jour, la commission a soumis à Suppression des entraves au commerce
l'examen de la Conférence les projets de recom- Droits de douane et droits intérieurs à caractère
mandations suivants : fiscal
2. Sans préjudice des dispositions transitoires
PROJETS DE RECOMMANDATIONS RELATIFS AUX POINTS
proposées au paragraphe 6, les pays développés
11 b) ET 1 1 d) DE L'ORDRE DU JOUR devraient :
A. Mise en œuvre 7
1. Pour formuler ses conclusions et recom- 7 Pour les observations des délégations, voir paragraphes 77
et 78 ci-après.
6 Les délégations de la Bulgarie, de Cuba, de la France, de 8 Pour le texte définitif, voir Annexes A.II.2 de l'Acte
la Hongrie, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et de l'Union final.
des Républiques socialistes soviétiques ont réservé leur posi- 9 Pour les observations des délégations, voir paragraphes 79
tion quant au présent paragraphe. à 82 ci-après.
ANNEXE D — \ RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 143
leurs importations de produits primaires et de loppement ou des pays qui reçoivent ces excédents
produits semi-transformés en provenance des pays à titre d'assistance.
en voie de développement, et que ces produits 14. Les ventes d'excédents, y compris les
constituent une proportion de plus en plus impor- stocks stratégiques de minéraux, de métaux et de
tante de leurs importations totales. matières premières accumulés dans les pays déve-
8. Dans toutes les questions influant sur les loppés devraient s'effectuer selon des critères inter-
décisions relatives aux importations, les pays à nationaux destinés à éviter que ces ventes ne
économie planifiée devraient, dans le cadre de fassent baisser les cours de ces produits ou ne
leur système commercial, accorder aux importa- désorganisent le commerce mondial au détriment
tions en provenance des pays en voie de des exportations des pays en voie de dévelop-
développement et à la consommation des produits pement.
importés de ces pays des conditions favorables
qui permettent un nouvel accroissement des IV. Principe général
importations en provenance de ces pays. 15. Les pays développés devraient accorder
9. Les pays à économie planifiée devraient aux pays en voie de développement le bénéfice
abolir, pour le 31 décembre 1965 au plus tard, des mesures énoncées ci-dessus sans condition de
les droits de douane sur les produits primaires réciprocité 10.
importés des pays en voie de développement et C. Mesures de promotion commercialeu
originaires de ces pays.
La Conférence recommande que l'organisation
10. Les pays à économie planifiée devraient qui sera éventuellement créée à la suite de ses
accroître, avec les pays en voie de développement, travaux soit chargée de promouvoir, au sein des
non seulement le commerce bilatéral, mais aussi organismes des Nations Unies, l'adoption de dis-
le commerce multilatéral, suivant celle de ces positions en vue :
deux formes qui sera considérée la meilleure pour a) D'étudier la façon dont les mesures natio-
les partenaires commerciaux intéressés, en vue nales relatives à la production et à la vente et
de permettre un emploi plus souple des recettes les arrangements internationaux pourraient se
d'exportation des pays en voie de développement. compléter mutuellement en ce qui concerne la
commercialisation des produits primaires ;
III. Mesures recommandées à tous les pays
b) D'examiner périodiquement les méthodes de
développés
commercialisation et les coûts ;
Subventions aux exportations et dumping c) De favoriser une action intergouvernemen-
11. Les pays développés devraient : tale pour la recherche de meilleures techniques
a) Réduire progressivement leurs subventions de vente, l'organisation de foires commerciales, la
à l'exportation et s'engager à ne plus subvention- diffusion d'informations sur les marchés et la
ner, à partir du 31 décembre 1965, celles de leurs simplification des formalités douanières, des for-
exportations de produits primaires qui entrent en malités relatives aux voyages d'affaires, etc. ;
concurrence avec les exportations de produits d) De favoriser une action intergouvernemen-
analogues des pays en voie de développement ; tale pour la recherche des moyens propres à encou-
b) S'abstenir de toute forme, directe ou indi- rager la consommation (y compris les nouvelles
recte, de dumping. utilisations) de produits primaires ;
é) D'assurer une application plus large des
Réglementation des mélanges normes internationalement acceptées pour la clas-
12. Les pays développés qui possèdent une sification par catégorie et selon la qualité des
réglementation des mélanges devraient la modifier produits primaires exportés par les pays en voie
afin d'ouvrir plus largement leurs marchés aux de développement (là où ces normes n'existent pas,
produits des pays en voie de développement. d'en élaborer avec l'aide des organisations inter-
nationales compétentes) ;
Ecoulement des excédents agricoles, des stocks
f) De faciliter la création, dans les pays en voie
stratégiques et des autres excédents détenus
de développement, d'usines qui transformeront les
par des gouvernements
matières premières locales en produits exportables ;
13. Lorsqu'ils écoulent des excédents agri- g) De créer, dans le cadre de sa structure insti-
coles, les pays développés devraient s'engager, tutionnelle, un centre d'informations commer-
s'ils ne l'ont pas déjà fait, à appliquer strictement ciales et d'étude des marchés, avec des bureaux
les principes recommandés par la FAO, de façon régionaux 12.
à ne pas porter préjudice aux perspectives d'ex-
portation des pays en voie de développement et 16 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.l de l'Acte
des autres pays qui sont étroitement tributaires final.
de l'exportation d'une gamme réduite de produits 11 Pour les observations des délégations, voir paragraphe 83
primaires, ni au commerce intrarégional ou au ci-après.
12 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.4 de l'Acte
développement agricole des pays en voie de déve- final.
ANNEXE D — RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 145
/-10
146 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
E. Ententes internationales sur les produits bution équitable des produits pour lesquels
de base 15 l'offre est insuffisante ;
Reconnaissant que les ententes sur les produits v) D'obtenir que les pays développés ne
de base contribuent à la stabilisation générale des prennent pas de mesures qui encourageraient
marchés de produits primaires, la Conférence sou- une production non économique ayant pour
ligne le rôle particulier que ces ententes devraient effet de priver les pays en voie de développe-
jouer en favorisant la croissance économique des ment de la possibilité de s'assurer une part
pays en voie de développement et, en raison de équitable et raisonnable de leurs marchés et
ce rôle, la Conférence recommande de prévoir, de l'élargissement de ces marchés ;
pour les ententes sur les produits de base, les vi) De faciliter, à long terme, l'adaptation de
objectifs, les principes et la portée énoncés ci- la production rendue nécessaire par les chan-
après : gements de structure des marchés mondiaux.
I. Objectifs et principes II. Types d'ententes relatives aux produits de base
1. L'un des objectifs fondamentaux des enten- 1. Pour atteindre les objectifs énoncés ci-
tes sur les produits de base est, d'une façon dessus, on peut adopter divers types d'arran-
générale, d'encourager un développement dyna- gements, depuis les accords proprement dits sur
mique et soutenu des recettes réelles d'exportation les produits de base (y compris éventuellement
des pays en voie de développement, et de per- des accords de compensation) jusqu'à des arran-
mettre d'établir des prévisions valables quant au gements moins formels, tels que les consultations
montant de ces recettes, de manière à augmenter intergouvernementales menées au sein de groupes
les ressources que ces pays pourront consacrer à d'étude s'occupant d'un produit particulier.
leur développement économique et social.
2. Les ententes internationales sur les pro-
2. Pour atteindre cet objectif, les ententes duits de base devraient, en règle générale, concer-
internationales sur les produits de base devraient ner chacune un produit particulier et tenir dûment
permettre : compte, pour chaque produit, des intérêts des
a) D'assurer pour les produits primaires, et pays exportateurs et des pays importateurs, des
notamment pour ceux qui sont exportés par les caractéristiques du produit en cause et du com-
pays en voie de développement, des prix stables, merce et des arrangements commerciaux concer-
équitables et rémunérateurs, compte dûment tenu nant ce produit.
du pouvoir d'achat en importations des produits 3. Toutefois, les accords sur les produits
exportés ; peuvent porter également, dans certains cas, sur
b) D'accroître, notamment dans les pays déve- des groupes de produits. Lorsqu'on estime souhai-
loppés, la consommation et l'importation de table, mais qu'il ne semble pas praticable, de
produits de base, y compris les produits semi- négocier des accords pour un groupe de produits,
transformés ou transformés, originaires des pays on pourra envisager la possibilité de négocier
en voie de développement ; simultanément plusieurs accords distincts portant
c) D'assurer aux produits primaires des pays chacun sur un produit. En tout état de cause, il
en voie de développement, dans le cadre des y a avantage à créer, dans le cadre institutionnel
ententes sur les produits de base, l'accès aux qui peut être mis en place, un dispositif commun
marchés des pays développés dans des conditions de consultation et de confrontation où les aspects
satisfaisantes ; connexes de toutes ces ententes pourront être
d) De coordonner les politiques de production périodiquement passés en revue.
et de commercialisation des produits primaires,
selon qu'il y aura lieu, en vue : III. Portée des ententes sur les produits de base
i) D'assurer une adaptation meilleure et plus 1. On devra s'efforcer d'élargir la portée des
économique entre la consommation et la pro- ententes sur les produits de base et de les rendre
duction mondiales, et d'atténuer les effets pré- assez complètes pour que, outre des clauses
judiciables qui pourraient résulter de l'existence relatives aux prix et aux quantités échangées, elles
d'excédents résiduels gênants ou de déficits ; contiennent notamment des dispositions relatives
ii) D'empêcher les fluctuations excessives des aux points suivants :
prix, des rapports de prix et des quantités a) Coordination aussi complète que possible
échangées ; des politiques nationales de production et de
iii) D'obtenir que l'on prenne des mesures consommation ;
appropriées pour augmenter la consommation b) Garanties réalistes accordées aux pays en
et les importations avant de recourir à des voie de développement en ce qui concerne les
mesures visant à restreindre la production et les conditions d'accès aux marchés des pays déve-
exportations ; loppés, afin de leur assurer une part équitable et
iv) D'encourager la production et la distri- raisonnable du marché et de l'élargissement de ce
15 Pour les observations des délégations, voir paragraphes 86
marché ;
à 88 ci-après. c) Développement des marchés et amélioration
ANNEXE D — RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 147
b) De préparer des études sur les tendances équivalent qui pourra être constitué) et, en atten-
du commerce international des produits primaires dant sa création, les organes appropriés des
et, en particulier, sur les raports entre les prix de Nations Unies (en collaboration avec la FAO et
ces produits et les prix des produits manufacturés les autres organisations internationales compéten-
qui entrent dans le commerce international ; tes) devraient, dans les deux années qui suivront
c) De formuler des recommandations sur des la fin de la présente Conférence :
mesures de stabilisation à court terme et à long a) Aider à organiser, conformément aux objec-
terme, en particulier en ce qui concerne les termes tifs et principes généraux formulés dans la section
de l'échange ; I, des négociations sur les produits de base pour
d) Tout pays membre qui est habilité à partici- lesquels les pays qui ont une part importante du
per à la Conférence des Nations Unies sur le commerce mondial de ces produits demandent des
commerce et le développement et qui ne serait ententes et pour lesquels on dispose de données
pas représenté au sein de la commission pourra suffisantes ;
appeler l'attention de la commission ou du comité b) Faire entreprendre des études d'experts sur
exécutif, en vue d'une action immédiate, sur tout les produits qui font l'objet d'une demande ana-
fait nouveau, relatif aux marchés de produits de logue, mais pour lesquels on ne dispose pas de
base ou à des produits particuliers, qui affecterait données suffisantes ;
ses intérêts, et il pourra prendre part aux délibé- c) Mettre au point des directives et des pro-
rations de la commission en la matière ; cédures appropriées, pour les ententes relatives
aux produits de base, en tenant compte des
5. De prendre des dispositions pour faire éla- objectifs et principes généraux mentionnés à la
borer un Accord général sur les ententes relatives section I.
aux produits de base, qui en énoncerait notam-
ment les objectifs et les principes ; 2. La commission devra ensuite présenter au
comité permanent et à la Conférence des rapports
6. De faire connaître au comité permanent, périodiques au sujet des ententes sur les produits
ou aux gouvernements participant à la Conférence, de base, en tenant dûment compte des conclusions
ses vues et recommandations concernant la néces- du groupe spécial d'experts gouvernementaux
sité d'une action gouvernementale ou intergou- chargé d'étudier l'organisation internationale du
vernementale en vue de résoudre les problèmes commerce des produits de base.
actuels ou nouveaux qui se dégageraient de ses
études ; VI. Dispositions générales
7. La commission pourra créer, avec l'appro- Dans la mise en œuvre des présentes disposi-
bation du comité permanent ou de l'organe équi- tions, on prendra en considération la nécessité de
valent qui serait établi par la Conférence des promouvoir l'expansion du commerce internatio-
Nations Unies sur le commerce et le développe- nal des produits de base entre les pays en voie de
ment, un comité exécutif ainsi que les groupes de développement et, plus particulièrement, à l'inté-
travail et groupes d'étude qui pourraient être rieur de leurs groupements régionaux. Il ne devrait
nécessaires de temps à autre ; en résulter aucune diminution du pouvoir d'achat
des pays en voie de développement dans leurs
8. La Conférence recommande à la FAO, aux échanges mutuels. A cet égard, il conviendra de
PARTIES CONTRACTANTES au GATT, ainsi qu'aux tenir compte des recommandations de la Confé-
conseils et autres groupes autonomes qui s'occu- rence sur le point 11 c) de l'ordre du jour17.
pent de produits de base, de prendre les mesures
nécessaires pour que les organismes qui relèvent F. Programme mondial d'aide alimentaire18
d'eux et qui s'occupent de produits de base pré- 1. La Conférence recommande que, lors de
sentent tous les ans, ou à tels autres intervalles de l'étude que les Nations Unies et la FAO effectue-
temps qui pourront être demandés, des rapports ront en 1965 sur le Programme alimentaire mon-
de fond à la Commission des ententes et directives dial actuellement exécuté à titre expérimental, il
relatives aux produits de base, et qu'ils reçoivent soit tenu dûment compte de la possibilité de
des recommandations de politique générale ten- modifier ce programme dans le sens indiqué plus
dant à l'intégration et à la coordination des poli- haut (voir par. 42 et 43 ci-dessus), afin que ledit
tiques suivies en matière de produits de base, programme puisse profiter ensuite à la fois aux
conformément aux objectifs de la Commission. La pays en voie de développement qui souffrent de
Conférence recommande, en outre, que tous les pénuries alimentaires et aux pays en voie de
Etats participant à la Conférence des Nations développement qui exportent des produits alimen-
Unies sur le commerce et le développement soient taires, et que l'on tienne en outre dûment compte,
habilités à faire partie de tous les groupes qui dans la documentation qui sera présentée à l'oc-
s'occupent de produits de base. casion de cette étude, des effets qu'un programme
V. Programme de travail 17 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.l de l'Acte
1. La Commission des ententes et directives final.
18 Pour les observations des délégations, voir paragraphe 89
relatives aux produits de base (ou tout organe ci-après.
ANNEXE D —* RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 149
ainsi modifié peut avoir sur l'expansion et le déve- Document de travail C.l/W.P. 2/1 * soient trans-
loppement du commerce des produits de base des mis à la Commission des ententes et directives
pays en voie de développement, ainsi que de la relatives aux produits de base, ou à l'organe équi-
relation existant entre ce programme et le com- valent qui pourrait être créé à l'issue de la pré-
merce des produits de base de ces pays. sente Conférence, en vue de l'élaboration, confor-
2. Les considérations ci-dessus ne devraient en mément à l'alinéa c) du paragraphe 1 de la sec-
aucune façon empêcher la conclusion d'arrange- tion V de la recommandation E ci-dessus, de direc-
ments bilatéraux sur l'écoulement des produits tives et principes concernant les ententes et poli-
alimentaires et agricoles excédentaires, conformé- tiques relatives aux produits de base22.
ment aux principes de la FAO relatifs à l'écou-
lement des excédents19. Point 11 c) de l'ordre du jour
M E S U R E S E T ACTIONS E N VUE D E FAVORISER L E COM-
G. Etude de l'organisation
du commerce des produits de base20 MERCE DES PRODUITS DE BASE ENTRE PAYS EN
VOIE DE DÉVELOPPEMENT
La Conférence,
Considérations essentielles
Recommande que, dans le cadre du mécanisme
institutionnel et du programme de travail que la 70. Entre 1953 et 1961, la valeur du commerce
Conférence arrêtera, le Comité permanent crée à des produits primaires entre les pays en voie de
sa première session un groupe spécial d'experts développement a augmenté de 18 p. 100, tandis que
gouvernementaux qui aura pour mandat d'étudier les exportations de produits de base de ces pays à
des propositions et d'élaborer un programme d'ac- destination du reste du monde augmentaient de
tion tendant à une organisation internationale du 31 p. 100. En 1961, 20 p. 100 seulement des expor-
commerce des produits de base qui assure notam- tations de produits de base originaires des pays en
ment et d'une manière constante aux pays en voie voie de développement ont été absorbées par d'au-
de développement l'écoulement de leurs produits tres pays en voie de développement.
d'exportation en quantités croissantes et à des prix 71. De nombreuses raisons peuvent expliquer le
rémunérateurs dont « le pouvoir d'achat » ne doit niveau relativement bas du commerce des produits
pas diminuer par rapport aux prix des produits primaires entre les pays en voie de développement.
essentiels importés par ces pays, en se consacrant On peut citer notamment : i) le niveau peu élevé du
dans un premier stade aux produits les plus revenu dans les pays en voie de développement ;
importants pour le commerce international des ii) l'absence d'une infrastructure adéquate ou suffi-
pays en voie de développement. Le groupe spécial sante ; iii) le fait que, dans une région en voie de
de travail devra se réunir en janvier 1965 et pré- développement donnée, la structure de la consom-
senter son rapport en temps utile pour qu'il puisse mation des divers pays a tendance à être la même,
être examiné par la Commission des ententes et tandis que les économies ont tendance à être concur-
directives relatives aux produits de base ; rentes plutôt que complémentaires ; iv) la fréquente
Invite les gouvernements des Etats Membres de insuffisance des moyens de transport, aussi bien entre
l'Organisation des Nations Unies ou membres des les pays d'une même région en voie de développe-
institutions spécialisées à soumettre au Secrétaire ment qu'entre les différentes régions ; v) le fait que
général de la Conférence, avant le 1er janvier les pays en voie de développement ont souvent des
1965, des propositions et observations relatives liens historiques et commerciaux plus solides avec
aux problèmes d'une organisation internationale tel ou tel pays développés qu'entre eux ; vi) le niveau
du commerce des produits de base aux fins d'être peu élevé de leurs réserves de devises, dû en partie
examinées par le groupe spécial de travail. Le à la diminution de la valeur de leurs exportations de
groupe devra également tenir compte des travaux produits primaires.
réalisés dans ce domaine par les institutions spé- 72. Si l'accélération de l'expansion économique
cialisées ainsi que des recommandations pertinen- des pays en voie de développement dépend dans une
tes qui auront été adoptées par la Conférence 21. grande mesure d'une augmentation importante de
leurs échanges avec les pays développés, elle peut
H. Examen des principes et directives générales aussi être favorisée par un renforcement des relations
La Conférence des Nations Unies sur le com- commerciales entre ces pays eux-mêmes.
merce et le développement Débats de la commission
Recommande que les principes et directives 7. La commission a estimé qu'un accroisse-
générales soumis à la Commission et énoncés aux ment du commerce des produits de base entre pays
paragraphes 1 à 22 du document UNCTAD/ en voie de développement apporterait à ces pays des
19 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.6 de l'Acte avantages appréciables, à condition qu'un tel accrois-
final.
20 Pouf les observations des délégations, voir paragraphe 90
ci-après. 22 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.3 de l'Acte
21 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.8 de l'Acte final.
final. * Voir appendice III ci-après, page 160.
150 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
sèment ne se fasse pas au détriment d'une augmen- nées conjointement avec les recommandations sou-
tation des exportations de produits de base vers les mises sur des questions connexes dans d'autres com-
pays développés. En premier lieu, l'accroissement du missions ; elles ne devraient pas être considérées
commerce des produits primaires entre pays en voie comme indiquant nécessairement un ordre de prio-
de développement pourrait permettre à ce groupe de rité dans les mesures propres à accroître les échanges
pays de réduire ses importations en provenance des de produits primaires entre pays en voie de dévelop-
pays développés et d'atténuer les effets de la situation pement.
défavorable dans laquelle se trouve la balance des 76. La commission a adopté le projet de recom-
paiements de l'ensemble du groupe par rapport à mandation suivant :
celle des pays développés. Deuxièmement, les pays
en voie de développement devraient offrir de meil- I. MESURES EN VUE DE FAVORISER LE COMMERCE
leurs débouchés aux produits de base que les pays ENTRE LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT 23
développés, car la consommation de denrées alimen-
taires y suivra plus rapidement toute augmentation La Conférence recommande ce qui suit :
du revenu national, étant donné le niveau de vie Mesures recommandées aux pays en voie de déve-
actuel peu élevé et l'accroissement rapide de la popu- loppement
lation qui est prévu. Troisièmement, l'expansion des a) Les pays en voie de développement devraient
échanges de produits primaires entre pays en voie libéraliser et resserrer les relations commerciales
de développement pourrait permettre d'accroître la et monétaires qu'ils entretiennent entre eux, en
spécialisation et, de ce fait, l'efficacité de la produc- vue d'élargir leurs échanges mutuels de produits
tion de produits de base dans les pays en voie de primaires dans le cadre de programmes d'action
développement ; il ne faut toutefois pas perdre de et de plans nationaux de développement coor-
vue qu'une plus grande spécialisation dans le cas donnés ;
d'un produit particulier peut rendre un pays plus b) Les pays en voie de développement devraient
vulnérable aux fluctuations du marché mondial qui intégrer leur commerce extérieur dans leurs plans
échappent à son contrôle. nationaux de développement ;
74. Si les mesures propres à accroître les expor- c) Les pays en voie de développement devraient
tations de produits primaires entre les pays en voie coordonner leurs plans de développement en ce
de développement peuvent certes procurer certains qui concerne leur commerce extérieur, leurs trans-
avantages immédiats, on a cependant reconnu d'une ports et leurs communications, afin d'accroître les
façon générale que la plupart des avantages se échanges continentaux et intercontinentaux ;
feraient sentir à plus longue échéance. En effet, si d) Les pays en voie de développement devraient
un accroissement des exportations totales des pays coopérer avec le centre d'informations commer-
en voie de développement est nécessaire à leur ciales et d'étude des marchés et avec les bureaux
expansion économique et même, dans une certaine régionaux mentionnés dans la recommandation C,
mesure, s'il en est la condition préalable, toute expan- paragraphe 69, en vue de faciliter leurs échan-
sion importante des échanges entre ces pays requiert ges mutuels de produits primaires ;
en définitive une structure plus diversifiée de leurs é) Les pays en voie de développement devraient
économies et, par conséquent, une industrialisation encourager la création d'unions régionales de paie-
plus poussée. Mais, que les pays en voie de dévelop- ments en vue de faciliter le transfert des soldes
pement recueillent à brève ou à longue échéance les créditeurs, et cela dans le cadre des groupements
avantages résultant de l'accroissement de leurs échan- économiques régionaux existants ou à créer ;
ges mutuels de produits primaires, c'est cependant /) Les pays en voie de développement devraient
dans l'immédiat qu'il convient de prendre les mesu- prendre des dispositions en vue de conclure des
res qui seront à la base d'un tel accroissement. Dans arrangements préférentiels destinés à favoriser
certains cas on peut agir directement sur les facteurs l'accroissement de leurs échanges mutuels sur le
qui sont à l'origine du niveau relativement bas des plan régional et sous-régional ; ces arrangements
échanges de produits primaires entre pays en voie ne devraient pas, en principe, avoir de répercus-
de développement — par exemple l'insuffisance des sions défavorables sur les exportations des autres
moyens de transport ; dans d'autres cas, par exemple pays en voie de développement ;
lorsque les ressources des pays intéressés se font
concurrence, cela est impossible. Néanmoins, il existe g) Les pays en voie de développement devraient
une grande variété de mesures dont la mise en œuvre s'octroyer mutuellement, en matière de commerce
exige la participation, non seulement des pays en des produits primaires, le traitement le plus avan-
voie de développement eux-mêmes, mais aussi des tageux qu'ils accordent aux pays développés.
pays industrialisés et des organisations internationa- Mesures recommandées aux pays développés
les qui peuvent aider à élever le niveau des échanges h) Les pays développés devraient aider les pays
de produits primaires entre pays en voie de dévelop- en voie de développement intéressés en leur four-
pement. nissant une assistance, notamment d'ordre tech-
75. Les recommandations ci-après devraient, sans 23 Pour les observations des délégations, voir paragraphe 91
préjudice de leur validité individuelle, être exami- ci-après.
ANNEXE D —• RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 151
nique, qui leur permettrait de mieux connaître les 78. La délégation des Etats-Unis d'Amérique a
marchés des autres pays en voie de développe- indiqué qu'elle ne pourrait accepter le projet de
ment. Dans leurs programmes d'aide, ils devraient recommandation A que si certaines parties, notam-
également tenir compte de la nécessité d'amélio- ment les paragraphes 3 et 4, en étaient modifiées.
rer les moyens de transport entre pays en voie de Les délégations de l'Australie, de l'Autriche, du
développement ; Canada, des pays membres de la Communauté éco-
ï) Les pays développés devraient coopérer en nomique européenne (CEE), du Danemark, de la
vue de faciliter les échanges de produits primaires Finlande, du Japon, de la Norvège, de la Nouvelle-
entre les pays en voie de développement et s'abs- Zélande, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
tenir de prendre des mesures qui entravent le pro- d'Irlande du Nord et de la Suède ont formulé des
cessus de libéralisation et de renforcement de ces réserves au sujet du paragraphe 3. La Suisse a
échanges. réservé sa position sur l'alinéa i) du paragraphe 3.
Mesures à l'échelle internationale 79. La délégation des Etats-Unis s'est déclarée
j) L'Organisation des Nations Unies devrait en faveur de la plupart des principes qui étaient
accorder une assistance technique permettant aux exposés dans le projet de recommandation B et elle
pays en voie de développement de mieux connaî- a vivement préconisé l'inclusion de ces principes dans
tre mutuellement leurs marchés et de surmonter les recommandations de la commission. Elle a tou-
les difficultés pratiques qui, à l'heure actuelle, tefois été d'avis que beaucoup de propositions par-
limitent leurs échanges mutuels de produits pri- ticulières étaient rédigées en des termes tels qu'elles
maires ; étaient inacceptables. Les Etats-Unis se sont donc
k) Les institutions financières internationales déclarés opposés à l'adoption de la recommanda-
devraient étudier des méthodes de paiement, tion B. La délégation du Royaume-Uni de Grande-
mutuellement acceptées par les pays en voie de Bretagne et d'Irlande du Nord, tout en accueillant
développement, qui seraient de nature à favori- assez favorablement la recommandation, n'a cepen-
ser leurs échanges de produits primaires, et elles dant pas été en mesure d'accepter le paragraphe 1,
devraient faciliter l'adoption et l'application de les alinéas a) et b) du paragraphe 2, le paragraphe 3
ces méthodes 24. et le paragraphe 5, qui ne lui paraissaient pas assez
précis ni assez nuancés. Par ailleurs, la délégation
Observations générales du Royaume-Uni n'a pas pu accepter l'alinéa d) iii)
Les dispositions de la recommandation C du du paragraphe 2 ; elle a réservé sa position sur les
paragraphe 69 relatives à des mesures de pro- alinéas d) i) et ii) de ce même paragraphe, qui
motion commerciale sont applicables également à étaient à son avis du ressort de la Deuxième commis-
l'accroissement du commerce entre les pays en voie sion. Elle s'est prononcée en faveur du paragra-
de développement25. phe 6 26.
Observations des délégations sur les recommanda- 80. Les pays membres de la Communauté éco-
tions de la commission nomique européenne ont réservé leur position, en
11. Un certain nombre de délégations ont for- faisant remarquer que les mesures énoncées aux
mulé des observations et des réserves à propos de paragraphes 1, 2, 3, 5 et 11 de la recommanda-
certaines des recommandations figurant dans le texte tion B, bien que généralement acceptables comme
précédent. Ces observations et réserves sont repro- objectifs à long terme, appellent de la part des six
duites ci-dessous avec mention de celles des recom- pays de la Communauté des réserves et observations
mandations figurant au paragraphe 69 auxquelles basées notamment sur les faits suivants :
elles s'appliquent. 1) De telles mesures pourraient se trouver en
24 La commission a également pris acte d'une déclaration fait que les pays du Commonwealth pourraient être lésés s'ils
faite paît un représentant du Fonds monétaire international le partageaient les préférences avec d'autres pays —• il est évident
3 juin 1964 (voir E/CONF.46/C.1/SR.68). d'ailleurs qu'ils seraient lésés encore davantage s'ils devaient
perdre le bénéfice de toutes les préférences — à moins d'obte-
25 Pour le texte définitif, voir Annexe A.II.5 de l'Acte nir; des avantages compensatoires sur d'autres marchés. A cet
final. égard nous notons avec satisfaction que l'expression « avan-
26 En expliquant son vote à cet égard, le représentant du tages équivalents », à laquelle nous attachons la même signi-
Royaume-Uni a déclaré ce qui suit : fication, est utilisée dans ce pararagphe. Il s'ensuit, comme l'a
« Le Royaume-Uni considère que ce paragraphe constitue un dit M. Heath, qu'il nous faut agir de concert avec les autres
pas en avant constructif. Nous comprenons bien qu'il est grands pays industrialisés.
impossible que cette Conférence, qui a essentiellement pour <c Comma l'a dit M. Heath, chaque fois que les préférences
tâche d'énoncer des principes d'action future, donne en détail actuelles sur nos marchés forment la matière d'accords contrac-
une interprétation précise des nombreuses expressions impor- tuels avec les gouvernements du Commonwealth, il nous
tantes de ce paragraphe. serait impossible de prendre des initiatives sans l'assentiment
« C'est pourquoi je me contenterai, pour ma part, de prendre de ces gouvernements. A cela j'ajouterai que, comme on le
note de l'accord qui est intervenu à ce sujet entre de nom- comprend facilement, nous désirons nous tenir en consultations
breux pays en voie de développement — ainsi que des réserves aussi étroites que possible avec les pays du Commonwealth
exprimées par certains autres — et d'indiquer en termes très qui jouissent d'accès préférentiels non contractuels sur nos
généraux comment nous interprétons ce paragraphe. marchés. Il ressort, selon moi, nettement du texte du para-
« A cet égard, je me permettrai d'attirer une fois de plus graphe que ses auteurs se rendent parfaitement compte que les
votre attention sur toute* les remarques faites par M. Heath, préférences peuvent revêtir une importance fondamentale pour
à propos des préférences, dans son exposé devant la Confé- les pays exportateurs quels que soient les instruments juridiques
rence plénière. Il a tout particulièrement mis l'accent sur le qui les définissent. »
152 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
conflit avec l'application des dispositions du Traité rées et tropicales, les autorités suisses se réservaient
de Rome et les politiques d'application commu- le droit d'adapter les mesures de soutien aux besoins
nautaires qui en sont le corollaire ; de leur politique agricole, conformément à l'esprit
2) De plus, certaines de ces mesures ne sau- et à la lettre des dispositions constitutionnelles et
raient être rapidement prises qu'à la suite d'exa- législatives suisses. Les observations ci-dessus sont
mens produit par produit, en liaison éventuelle aussi valables pour les réserves faites au sujet des
avec d'autres mesures, pour permettre de détermi- recommandations A, D et E.
ner si les résultats à en attendre correspondent à 82. Outre les réserves et observations notées ci-
ceux espérés par la majorité des membres de la dessus à propos du projet de recommandation B,
commission. d'autres réserves ont été faites comme suit :
La délégation australienne a réservé sa position Partie I : Irlande
sur l'alinéa d) ii) du paragraphe 2 car, selon elle, cet Paragraphe 1 : Autriche, Danemark, Finlande,
alinéa visait les produits finis et, de ce fait, n'était Japon, Norvège, Suède
pas du ressort de la commission. La délégation sué- Paragraphe 2 : Autriche, Danemark, Finlande,
doise a formulé, à propos de cette recommandation, Japon, Suède
un certain nombre de réserves dont le détail est
donné ci-après. Tout en maintenant ces réserves sur a) Norvège
certains points particuliers des projets de recom- b) Norvège
mandations, la Suède était généralement disposée à d) Norvège
accepter le projet de programme pour l'élimination Paragraphe 3 : Autriche, Danemark, Finlande,
des obstacles au commerce en tant qu'énoncé de Japon, Norvège, Suède
principes directeurs, et à participer activement aux Paragraphe 5 : Autriche, Danemark, Finlande,
travaux qui seraient entrepris dans le cadre des Japon, Norvège, Suède
organes appropriés du mécanisme permanent afin de Paragraphe 6 : Jamaïque, Trinité et Tobago.
parvenir rapidement à des résultats concrets. Les
autorités suédoises considéraient que ces travaux 83. Le projet de recommandation C a été
seraient grandement facilités et qu'il deviendrait pos- accueilli favorablement par la délégation des Etats-
sible de contracter des engagements de plus longue Unis, qui appuyait sans réserves les alinéas a) à /).
portée si l'on donnait une définition claire des divers De l'avis de la délégation des Etats-Unis, toutefois,
groupes de produits en question : produits agricoles la suggestion faite à l'alinéa g) — où il est recom-
de la zone tempérée, produits tropicaux, matières mandé que l'organisation qui pourra être instituée à
premières industrielles. l'issue de la Conférence soit chargée de promouvoir
des dispositions en vue de créer, dans le cadre de sa
81. La délégation suisse a déclaré que la politi- structure institutionnelle, un centre d'informations
que d'importation libérale de la Suisse avait déjà eu commerciales et d'étude des marchés, avec bureaux
d'importants résultats pour les exportateurs des pays régionaux — ne pouvait pas être traitée comme il
en voie de développement. En ce qui concerne les convient dans le seul cadre des échanges de produits
besoins alimentaires du pays, ils sont couverts en primaires. En outre, la question des rapports entre
grande partie par des produits agricoles — originai- le centre envisagé et les centres existants devait être
res des zones tropicales ou tempérées — importés examinée de près. Les Etats-Unis ne pouvaient donc
bruts, transformés ou semi-transformés. Les droits à appuyer cette partie de la recommandation et feraient
l'importation, en particulier, sont modérés et n'ont connaître leurs vues lors de l'examen de cette ques-
en aucun cas, comme l'expérience l'a montré, d'effet tion, à un stade ultérieur. Des réserves ont également
défavorable sur la consommation des produits en été faites à propos de l'alinéa g) de cette recomman-
question. dation par le Canada, les pays de la Communauté
De plus, en raison de ses conditions particulières, économique européenne (CEE) et le Royaume-Uni
la Suisse est obligée d'appliquer des mesures de de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
soutien pour les produits clefs de son agriculture. 84. En ce qui concerne le projet de recomman-
Par ailleurs, les droits et taxes prélevés à l'importa- dation D, les Etats-Unis ont déclaré qu'ils étaient
tion font partie des revenus de l'Etat et celui-ci doit parfaitement conscients des grandes difficultés que
se garder de les réduire sans utilité démontrée. En peut causer aux fournisseurs de produits naturels le
conséquence, la délégation suisse a réservé la posi- développement de produits de remplacement, syn-
tion de son pays au sujet des mesures visées aux thétiques ou naturels, et qu'ils étaient disposés à
paragraphes 1 à 5 de la recommandation B. La coopérer dans la mesure du possible pour aider à
Suisse s'efforcerait de se conformer à l'objectif du atténuer ces difficultés. Les Etats-Unis jugeaient tou-
statu quo, sans cependant voir dans l'acceptation tefois superflue la recommandation contenue à l'ali-
d'un tel objectif une obligation de caractère juridi- néa xi) du paragraphe 1, qui prévoit l'adoption d'une
que. Tout en envisageant de nouveaux progrès, réglementation des mélanges ou des mesures ana-
lorsque cela s'avérerait nécessaire et possible, pour logues si la possibilité et la nécessité s'en font sentir,
augmenter la consommation globale de denrées ali- et compte tenu des études recommandées à l'ali-
mentaires et de produits agricoles des zones tempé- néa c) du paragraphe 4, afin que le pourcentage
ANNEXE D —* RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 153
d'utilisation des produits naturels ne diminue pas. davantage à la Quatrième commission de s'occu-
C'est pourquoi ils étaient opposés à l'adoption de per de ces détails d'organisation.
cet alinéa. 88. Outre les observations indiquées ci-dessus,
85. Des réserves ont été faites au sujet de l'ali- d'autres réserves ont été faites comme suit au sujet de
néa vii) du paragraphe 1 par l'Autriche, le Canada, la recommandation E :
le Danemark, la Finlande, les pays de la Commu- Partie I, paragraphe 1 : Canada, Suisse ; ali-
nauté économique européenne, le Japon, la Nor- néa d) du paragraphe 2 : Canada, Suisse ; alinéa d)
vège et la Suisse. Des réserves ont été exprimées au v) du paragraphe 2 : Suisse.
sujet du paragraphe 2 par la Bulgarie, les pays de
la Communauté économique européenne, la Hongrie, Partie II, paragraphe 3 : Canada, Japon.
le Japon, la Tchécoslovaquie et l'Union des Républi- Partie III : alinéa a) du paragraphe 1 : Birmanie ;
ques socialistes soviétiques. paragraphe 3 : Japon ; alinéas h) et i) du paragra-
phe 3 : Canada.
86. Pour ce qui est du projet de recommanda-
tion E, la délégation des Etats-Unis a émis l'avis que Partie IV : Australie, Hongrie, Japon, Suisse,
des accords relatifs aux produits de base pourraient Union des Républiques socialistes soviétiques.
apporter une contribution importante à la stabilité et Partie V : Suisse.
à l'expansion des recettes d'exportation des pays en 89. En ce qui concerne le projet de recomman-
voie de développement, et en d'autres circonstances dation F, le Royaume-Uni a réservé sa position sur
elle aurait été en mesure d'appuyer les principes et l'ensemble du texte, bien qu'il l'ait accueilli assez
les recommandations contenus dans le projet E. favorablement. D'autres réserves ont été faites à pro-
Toutefois, pour atteindre les objectifs que la Pre- pos de cette recommandation par la Birmanie, la
mière commission s'était fixés, il fallait à son avis Bulgarie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie et l'Union
régler toutes les questions importantes examinées au des Républiques socialistes soviétiques.
titre des points 11 b) et d) de l'ordre du jour. C'est
pourquoi les Etats-Unis étaient opposés à l'adoption 90. En ce qui concerne le projet de recomman-
des recommandations contenues dans le projet E dation G, les délégations des Etats-Unis et du
jusqu'à ce que l'accord ait été réalisé sur toutes ces Royaume-Uni se sont déclarées opposées à l'ensem-
questions. ble de la recommandation. Des réserves ont égale-
87. La délégation du Royaume-Uni a déclaré ment été faites par les délégations de l'Autriche, du
qu'elle ne pouvait accepter, au paragraphe 1 de la Canada, du Danemark, de la Finlande, du Japon, de
partie I, le mot « réelles » qualifiant les recettes la Norvège, de la Suède et de la Suisse.
d'exportation ; elle ne pouvait accepter non plus le 91. En ce qui concerne le projet de recomman-
membre de phrase « compte dûment tenu du pou- dation I, les Etats-Unis ont estimé que, conformé-
voir d'achat en importations des produits exportés », ment à la position qu'ils avaient déjà prise au sujet
à l'alinéa a) du paragraphe 2, ni, à l'alinéa d) i) de ce de la disposition analogue de l'alinéa g) du projet
même paragraphe, les termes « atténuer les effets de recommandation C, ils ne pouvaient approuver
préjudiciables qui pourraient résulter de l'existence la recommandation figurant à l'alinéa d) du projet I
d'excédents résiduels gênants ou de déficits », étant tant que les questions soulevées à propos du projet
donné qu'il ne ressortait pas clairement qu'il ne s'agit, C n'auraient pas été réglées. Les Etats-Unis
dans ce dernier cas, que de méthodes non financiè- estimaient d'autre part que la création d'unions
res. Au paragraphe 1 de la partie II, la délégation régionales de paiements, ou l'action d'institutions
du Royaume-Uni était également opposée à l'expres- financières internationales en ce qui concerne les
sion « y compris des accords de compensation », méthodes de paiements, adoptées entre les pays en
et elle estimait que l'idée de négocier simultanément voie de développement, ne pouvait être envisagée
des accords distincts, conformément au paragraphe 3 dans le seul cadre des échanges de produits pri-
de la partie II, n'était ni souhaitable ni pratique. maires. C'est pourquoi les Etats-Unis n'ont pas
En ce qui concerne les parties IV et V, le Royaume- approuvé les recommandations figurant sous les ali-
Uni a réservé sa position, estimant qu'il appartenait néas e) et k).
154 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Appendice I
1. A sa 28e séance, tenue le 23 avril 1964, la Première les recettes d'exportation dépendent en grande partie des
commission a créé le Groupe de travail des produits syn- produits naturels concurrencés par les produits synthétiques.
thétiques et des produits de remplacement, et l'a chargé Les effets de cette concurrence rendront plus difficile la
« d'étudier l'effet des produits synthétiques et des produits réalisation des plans et des objectifs de développement de
de remplacement sur le commerce, en tenant particuliè- ces pays et risquent de compromettre la croissance écono-
rement compte des produits primaires exportés essentiel- mique, pourtant modeste, prévue durant la Décennie des
lement ou entièrement par les pays en voie de développement, Nations Unies pour le développement. Par conséquent, il
et de présenter des recommandations à la Commission ». importe tout particulièrement d'aborder le problème de la
2. Le groupe de travail se composait des pays suivants : concurrence des produits synthétiques dans la perspective
Ceylan, Chili, Etats-Unis d'Amérique, Indonésie, Libéria, du problème global du développement.
Malaisie, Mexique, Ouganda, Pays-Bas, Philippines, Pologne, 7. L'accroissement et la diversification de la production
Suède et Union des Républiques socialistes soviétiques. Des de produits synthétiques ont eu des répercussions sur les
représentants de l'Organisation des Nations Unies pour recettes d'exportation des pays en voie de développement :
l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont participé à ses elles ont provoqué la diminution de la demande de produits
travaux à titre consultatif. naturels et la baisse des prix par le jeu d'une concurrence
3. Le groupe de travail, qui a élu M. B. P. Yeo accrue. A la longue, les prix des produits synthétiques ont
(Malaisie) président et M. H. Bashkin (Etats-Unis d'Amé- eu tendance à baisser eux aussi, à mesure que le volume
rique) rapporteur, a tenu six séances (du 24 avril au 7 mai), de la production augmentait et que les techniques de pro-
au cours desquelles il a passé brièvement en revue les duction s'amélioraient. On a reconnu que les problèmes
problèmes qui se posent dans le domaine des produits particuliers de la concurrence entre les produits naturels
synthétiques et des produits de remplacement et examiné et les produits synthétiques sont différents d'un produit à
diverses propositions en vue de résoudre ces problèmes, l'autre. Le groupe de travail n'a pas pu analyser en détail,
qui sont exposés ci-après. pour chaque produit primaire, le problème que pose la
vogue grandissante des produits synthétiques. On peut tou-
4. Le groupe de travail a reconnu qu'à peu près tous tefois dire que, dans certains cas, cette tendance est
les produits primaires ont à subir dans une certaine mesure irréversible en raison des avantages techniques que pré-
la concurrence des produits synthétiques et qu'il ne serait sentent des produits synthétiques comme certains types
pas possible d'examiner la question à fond dans les délais spéciaux de caoutchouc synthétique, ou le nylon, plus
impartis, en raison des aspects complexes du remplacement résistant que les filés de fibre d'abaca, ou encore les
des différents produits alimentaires et matières premières ; détergents, plus efficaces que le savon pour certains usages.
il a donc décidé de se limiter à l'étude des incidences des Il a été généralement reconnu que l'on ne pouvait pas
matières synthétiques sur le commerce des produits pri- s'attendre à un ralentissement de la production et du
maires qui proviennent principalement des pays en voie développement des produits synthétiques. D'ailleurs, pour
de développement. certains usages, le produit naturel, à lui seul, ne permet
pas de faire face à l'ensemble de la demande mondiale.
I. Nature du problème
5. D'une manière générale, on s'accorde à reconnaître 8. La grande stabilité des cours des produits synthé-
que l'apparition de produits synthétiques de remplacement tiques fait contraste avec l'ampleur des fluctuations qui
pose un grave problème aux producteurs d'un grand nombre caractérisent les cours mondiaux de nombreux produits
de produits primaires dans les pays en voie de dévelop- naturels. Il a été noté que ces fluctuations sont de nature
pement. Les produits concurrencés par les produits synthé- à favoriser le remplacement des produits naturels par des
tiques représentent environ 40 p. 100, en valeur, des produits synthétiques, ce qui peut influer sur les tendances
exportations totales de produits primaires (non compris le à long terme de la demande.
pétrole) des pays en voie de développement vers les pays 9. On a reconnu également que des facteurs institu-
développés, soit à peu près 5 milliards de dollars par an. tionnels (relations sur le plan financier ou sur le plan de la
Les principaux produits auxquels les produits synthétiques gestion entre les industriels et les producteurs de matières
font actuellement une concurrence serrée sont des produits premières, efficacité des pratiques de commercialisation,
de l'agriculture tels que le caoutchouc, les fibres textiles classification et normalisation des produits naturels) jouent
destinées à la confection de vêtements, les fibres dures, un rôle important dans la concurrence entre les produits
certaines huiles et graines oléagineuses tropicales, et les naturels et les produits synthétiques.
cuirs et peaux. D'autres produits comme l'étain, le mica, 10. Le groupe a étudié les facteurs qui influent sur les
le bois, le cuivre, la gomme laque, les engrais et la téré- coûts de production et sur l'expansion de la capacité de
benthine doivent également faire face à la concurrence production, tant des produits synthétiques que des produits
de produits synthétiques, mais à un degré moindre. naturels. A cet égard, il a noté que l'on manque de rensei-
6. Le problème que posent les produits synthétiques de gnements adéquats sur les plans d'investissement futurs
remplacement est particulièrement grave pour les pays dont relatifs aux produits naturels et aux produits synthétiques.
ANNEXE D •—• RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 155
Ce manque de renseignements est d'autant plus grave que recours à des utilisations nouvelles de produits finis contenant
les producteurs, tant de produits naturels que de produits des matières premières naturelles.
synthétiques, risquent d'offrir des quantités supérieures à
celles qui peuvent être absorbées à des prix raisonnables. Amélioration des données statistiques
11. Le groupe a examiné la question de l'accès aux 15. Le groupe estime qu'il faudrait prendre toutes les
marchés, qui influe sur la concurrence entre les produits mesures possibles pour améliorer le champ des données
naturels et les produits synthétiques et sur les recettes que statistiques touchant le secteur des produits naturels et
les pays en voie de développement tirent de leurs expor- celui des produits synthétiques dans les diverses industries,
tations de produits naturels. Il ressort d'analyses faites particulièrement en ce qui concerne la capacité de pro-
par la FAO que les matières premières qui subissent la duction actuelle, la capacité future envisagée et les utili-
concurrence des produits synthétiques ne sont généralement sations finales. Il faudrait encourager la coopération la plus
pas frappées de droits à l'importation dans les pays déve- étroite entre les groupes d'étude internationaux qui s'oc-
loppés maïs que, lorsqu'elles sont traitées ou semi-traitées, cupent des produits naturels et les organisations qui
elles y sont assujetties. Le groupe a noté que cette situation s'occupent de leurs équivalents synthétiques. Lorsque, pour
n'est pas conforme à l'objectif général qui est d'accroître différentes raisons, on ne peut recueillir des statistiques
la diversification industrielle dans les pays en voie de importantes à l'échelon national, on pourrait envisager
développement, et qu'elle pourrait également affaiblir la d'obtenir des totaux régionaux, au besoin par l'intermédiaire
position concurrentielle des produits naturels. d'un organisme international jouant le rôle de centre
d'échange de ce genre de données.
12. En résumé, le groupe a souligné qu'en raison de
l'incertitude qui pèse sur l'évolution technique future dans Entraves tarifaires et non tarifaires
le domaine des produits synthétiques, un élément spécial de
risque s'attachait aux recettes des pays en voie de déve- 16. De l'avis du groupe, il ne faudrait imposer aucune
loppement exportant des produits primaires concurrencés nouvelle entrave aux importations de produits primaires
par des produits synthétiques. Le groupe a reconnu que l'on qui se trouvent en concurrence avec les produits synthé-
ne pouvait éliminer ce risque spécial par les moyens tiques et il faudrait réduire progressivement, en vue de
ordinairement appliqués aux autres produits primaires. En leur élimination finale, les entraves actuelles, tarifaires et
conséquence, il a paru nécessaire d'envisager des moyens non tarifaires, et notamment les subventions accordées à
spéciaux, y compris des mesures financières, pour atténuer l'industrie des produits synthétiques, qui diminuent les
l'effet défavorable que le progrès technique dans le domaine possibilités qu'ont les produits primaires de concurrencer
des produits synthétiques exerce sur les recettes des pays les produits synthétiques correspondants. Le groupe de
en voie de développement et pour aider ces pays à opérer travail a noté que si les premières opérations de transfor-
les ajustements nécessaires dans la structure de leur mation étaient effectuées dans les pays en voie de
production. développement, les produits naturels de ces pays pourraient
mieux concurrencer les produits synthétiques. A ce sujet,
le groupe a demandé instamment aux pays importateurs de
II. Recommandations prendre des mesures en vue de l'élimination des entraves
Amélioration de la productivité et réduction des coûts de (tarifaires et non tarifaires) actuellement imposées à ces
production produits semi-transformés. Le groupe a pris note des
déclarations des représentants des pays à économie pla-
13. Le groupe souligne l'importance qu'il y a, pour les nifiée, qui ont dit que leurs pays respectifs étaient disposés
pays en voie de développement, à adopter toutes les à ne prendre aucune mesure pouvant avoir un effet défa-
mesures possibles pour améliorer la productivité et réduire vorable sur l'accroissement des importations en provenance
les coûts de production des produits naturels qui sont des pays en voie de développement et qu'ils prendraient,
concurrencés par les produits synthétiques. Ces pays peuvent, dans le cadre de leurs plans à long terme, des mesures
par exemple, réduire les coûts en remplaçant les hévéas appropriées en vue d'augmenter régulièrement leurs impor-
anciens à faible rendement par les espèces très améliorées tations de produits primaires des pays en voie de déve-
qui existent maintenant. Il a été noté qu'en raison du loppement. Un certain nombre de délégations ont émis
fléchissement possible des prix, l'amélioration de la produc- l'avis que les pays à économie planifiée devraient, dans
tivité ou la réduction des coûts ne se solderont pas la mesure où le leur permettent leur structure et leur
nécessairement par une augmentation •—• ni même par le système économique différents, s'engager à prendre des
maintien au niveau actuel — des recettes en devises. mesures comparables à celles qui ont été proposées dans
Amélioration de la qualité et utilisations nouvelles le cas des pays à économie de marché et qui tendent à
éliminer les entraves tarifaires et non tarifaires en vue de
14. Il faudrait améliorer la qualité et la présentation renforcer la position des produits primaires sur le plan
du produit naturel de façon à se rapprocher davantage des de la concurrence. Les représentants des pays à économie
normes plus uniformes fixées dans le cas des produits planifiée ont déclaré qu'ils n'avaient pas besoin de prendre
synthétiques fabriqués en usine. Le groupe estime que la de telles mesures, puisqu'ils n'imposent aucune entrave de
recherche pourrait conduire à la mise au point de nouveaux cette nature aux importations provenant des pays en voie
procédés, analogues au procédé « drip-dry » du coton, au de développement.
traitement « Ciroset » de la laine et au traitement « supé-
rieur » du caoutchouc naturel, qui confèrent aux produits
Fluctuations à court terme
naturels certaines des qualités les plus intéressantes des
produits synthétiques. Parallèlement à ces recherches, on 17. Ayant reconnu que les violentes fluctuations à court
pourrait lancer des campagnes publicitaires énergiques afin terme des prix jouent un rôle particulièrement important
de mieux appeler l'attention des consommateurs sur les dans la concurrence entre les produits naturels et synthé-
caractéristiques particulières du produit naturel. Il convien- tiques, le groupe a estimé qu'il faudrait, au sein de groupes
drait d'interdire que l'on fasse passer des produits synthé- d'étude ou en négociant des accords internationaux sur les
tiques pour des produits naturels. Il faudrait aussi, par des produits, accorder une attention particulière à la nécessité
recherches et par l'expansion des marchés, encourager le d'adopter des mesures en vue d'atténuer ces fluctuations.
156 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Problèmes de l'offre et de la demande à long terme 21. Un certain nombre de représentants ont estimé
18. Etant donné la longue période de gestation des qu'une action dans le sens indiqué ci-dessus devrait être
investissements fixes dans la production de certains produits complétée par des arrangements plus formels, tels que
naturels menacés de remplacement par les produits synthé- des accords sur les produits de base destinés à réduire les
tiques, et vu l'incertitude qui règne quant aux progrès risques auxquels les pays en voie de développement sont
techniques futurs, on peut craindre une augmentation de la exposés et à faciliter la répartition rationnelle des inves-
capacité de production excédentaire à la fois des produits tissements. Etant donné que, dans le cas des produits
naturels et des produits synthétiques ; cette capacité excé- auxquels les matières synthétiques font une vive concur-
dentaire ne pourrait pas être utilisée à d'autres fins sans rence, il ne sera peut-être pas possible d'appliquer les
pertes considérables. Il faudrait donc coordonner aussi techniques actuelles des accords sur les produits de base,
étroitement que possible, à l'échelle internationale, les plans on a souligné la nécessité de procéder à une étude des
et les politiques en matière d'investissement, en tenant techniques particulières qui pourraient leur être appliquées.
compte du fait que certains pays en voie de développement On a indiqué que ces études devraient porter notamment
n'ont guère, à l'heure actuelle, d'autre possibilité que de sur les points suivants : a) possibilité de conclure des
vendre des produits primaires. Certaines délégations ont été accords couvrant à la fois le produit naturel et le produit
d'avis que les ressources que les pays développés consa- synthétique qui le remplace ; b) rôle éventuel des contrats
crent à une nouvelle expansion de la production de matières à long terme (portant sur une période de cinq à dix ans
synthétiques pourraient être, plus facilement que dans les et précisant les prix et les quantités) dans la stabilisation
pays en voie de développement, utilisées à d'autres fins. du marché de certains produits naturels, y compris l'étude,
par l'intermédiaire d'organismes commerciaux officiels ou
19. Le groupe a admis qu'il était souhaitable de privés, de la possibilité de conclure des contrats de ce genre
procéder à des échanges d'informations aussi complets que pour les pays consommateurs, et la recherche de nouvelles
possible sur les plans d'investissement futurs et sur les techniques permettant d'étendre la portée et le champ
tendances de la consommation, par l'intermédiaire des d'application de ces contrats ; c) fixation éventuelle, dans
organismes internationaux appropriés. A cet effet, on a les pays consommateurs, d'un pourcentage minimum d'uti-
suggéré d'étudier la possibilité que les producteurs de lisation du produit naturel par rapport au produit synthé-
produits naturels et de produits synthétiques de rempla- tique.
cement et les utilisateurs procèdent régulièrement à 22. Plusieurs membres du groupe ont exprimé l'avis
l'examen des plans d'investissement. Cet examen devrait que les produits naturels devraient être assurés de bénéficier
être fait dans le cadre de projections détaillées de la d'une part équitable de l'accroissement de la demande et
demande (ventilée selon les utilisations finales) et de la ils ont suggéré qu'à cet effet l'on adopte des mesures telles
production qui doit résulter des investissements déjà effectués. que les taxes discriminatoires destinées à décourager le
Il faudrait procéder aussi à une analyse plus détaillée des recours aux produits synthétiques. D'autres membres ont
facteurs qui agissent sur le remplacement des produits été d'avis que cette façon de procéder était à rejeter, étant
naturels par les produits synthétiques et vice versa, en donné que ce genre de mesure ferait obstacle au progrès
tenant compte tout particulièrement de l'influence des technique. On a dit également que cette mesure serait
rapports de prix. Reconnaissant que l'utilité de cet examen contraire au principe général — appliqué dans un grand
dépendra en grande partie de l'exactitude des projections, nombre de pays — de la non-ingérence de l'Etat dans
le groupe a demandé instamment aux principaux pays l'industrie.
producteurs et consommateurs de prêter leur concours,
dans toute la mesure possible, en fournissant les rensei- 23. Un certain nombre de représentants ont estimé que
gnements nécessaires. A cet égard, plusieurs membres du la pratique des contrats d'achat bilatéraux à long terme
groupe ont exprimé le vœu que les pays à économie pla- a un effet stabilisateur tant sur la demande à long terme
nifiée, agissant soit isolément soit en groupe, fassent, que sur les prix des produits primaires, et que cette
connaître suffisamment à l'avance leurs besoins à long terme, pratique devrait être généralisée. D'autres représentants ont
constaté que des contrats à long terme sont déjà conclus
de certains produits exposés à la concurrence des produits
entre les producteurs et les consommateurs et entre les
synthétiques.
gouvernements et que rien ne devrait s'opposer à leur
20. Un certain nombre de représentants ont demandé extension, si cela est à l'avantage des parties intéressées.
avec insistance que l'on n'accorde pas d'encouragements A leur avis, toutefois, les contrats à long terme n'accroissent
spéciaux aux investissements additionnels dans la production habituellement pas la demande globale, le volume des
d'articles synthétiques concurrençant les produits naturels achats indiqué dans le contrat n'étant probablement pas
que les pays en voie de développement exportent ; dans supérieur aux quantités qui auraient été achetées en
la mesure où, pour des raisons exceptionnelles, on serait l'absence de contrat.
amené à s'écarter de ce principe général, ou encore dans
la mesure où les plans économiques risqueraient de réduire Mesures financières supplémentaires
sensiblement le marché des produits naturels, des consul- 24. On a généralement estimé que, si les mesures
tations devraient avoir lieu soit avec les pays en voie décrites ci-dessus sont de nature à améliorer la situation
de développement qui risquent d'être touchés par ces des produits naturels qui ont à faire face à la concurrence
mesures, soit avec les organismes internationaux compétents. des produits synthétiques, elles ne sauraient vraisembla-
Les membres du groupe de travail ont estimé dans l'en- blement pas, à elles seules, résoudre les problèmes ni
semble qu'en établissant des plans pour développer la modifier de façon décisive la situation actuelle des pays
capacité de production de matières synthétiques, que ce qui exportent des produits naturels. Un risque considérable
soit dans le secteur public ou le secteur privé, dans les subsistera en ce qui concerne les perspectives à long terme
pays développés, les pays à économie planifiée ou les pays des recettes que les pays en voie de développement tirent
en voie de développement eux-mêmes, il faudrait étudier de l'exportation de produits naturels menacés par la
soigneusement les possibilités d'accroître les échanges avec concurrence des produits synthétiques. Pour atténuer les
les pays qui produisent les produits naturels et examiner effets de cette incertitude et aider les pays en question
les avantages d'une spécialisation internationale. à procéder aux aménagements de structure à long terme
ANNEXE D — RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 157
rendus nécessaires par l'apparition des produits synthé- commerce d'un certain nombre de produits agricoles,
tiques, des mesures financières complémentaires seront très savoir : le caoutchouc naturel, les fibres pour articles
vraisemblablement nécessaires. d'habillement (coton et laine), les matières grasses, les cuirs
25. Plusieurs membres du groupe ont proposé que ces et peaux. D'autres matières premières agricoles, en parti-
mesures financières prennent la forme d'un financement culier le jute et les fibres dures, sont également aux prises
compensatoire sinon général, du moins produit par produit, avec une sérieuse concurrence de la part des produits
les ressources réelles en devises des pays en voie de déve- synthétiques et de remplacement ; les problèmes qui se
loppement étant alors soutenues par une assistance exté- posent dans ce domaine sont évoqués rapidement dans
rieure chaque fois que les prix relatifs des produits naturels les documents E/CONF.46/57 et E/CONF.46/72. Au total,
descendraient au-dessous d'un niveau convenu. Quelques à peu près 40 p. 100 des exportations de produits d'origine
membres du groupe ont estimé que ce problème pourrait agricole des pays en voie de développement subissent la
être abordé également dans le cadre plus général de concurrence des produits synthétiques.
l'assistance au développement, la priorité étant alors La progression des produits synthétiques a affecté de
accordée aux besoins spéciaux des pays touchés par l'ap- deux manières les débouchés des pays en voie de déve-
parition, sur le marché, de produits synthétiques de loppement : d'une part, la demande de matières premières
remplacement. D'une manière générale, les représentants naturelles a diminué en volume, et d'autre part une
ont estimé qu'il serait souhaitable de lier les recettes pression à la baisse s'est exercée sur les prix. Toutefois,
provenant du financement compensatoire, ou d'autres formes l'incidence des produits synthétiques sur les matières pre-
d'assistance financière internationale, aux programmes mières d'origine agricole a été plus ou moins accentuée
d'aménagements de structure entrepris par les pays en d'un produit à l'autre. Dans quelques cas, le produit
voie de développement. naturel a été remplacé par le produit synthétique en raison
des avantages techniques de ce dernier dans certaines
Dispositif institutionnel et nécessité d'étudier le problème utilisations finales. Par exemple, le coton, qui était la
de façon permanente principale fibre utilisée dans les toiles des pneumatiques il
26. Le groupe est convenu que la gravité du problème y a 15 ans, a été éliminé progressivement d'abord en faveur
des produits synthétiques de remplacement exige que ce de la rayonne puis, plus récemment, en faveur du nylon.
problème fasse l'objet d'une étude permanente. A cet effet, D'une façon analogue, l'abaca est remplacé par le nylon
des organes appropriés de la famille des Nations Unies, et dans les filets de pêche et les cordages utilisés dans la
plus particulièrement les organes que l'on serait amené à marine. Dans ces cas, le produit naturel ne pourra pas
créer à la suite de la Conférence des Nations Unies sur le retrouver ses marchés perdus, même s'il y a une réduction
commerce et le développement, devraient examiner la pos- substantielle des prix. Dans d'autres cas, lorsque le produit
sibilité d'établir un sous-groupe permanent chargé d'étudier naturel et le produit synthétique se substituent facilement
les problèmes que posent les produits touchés par la l'un à l'autre pour des utilisations finales importantes,
concurrence des produits synthétiques de remplacement. l'élément déterminant est le prix relatif de ces produits.
Par exemple, c'est le caoutchouc synthétique, dont la
Annexe de l'Appendice I production dépasse actuellement celle du caoutchouc naturel,
qui détermine les prix sur le marché ; les progrès techniques
dans le domaine des produits synthétiques ont fait baisser
INCIDENCE DES PRODUITS SYNTHÉTIQUES ET DE les prix du caoutchouc naturel.
REMPLACEMENT SUR LES ÉCHANGES COMMER- Après ces remarques préliminaires, je voudrais examiner
CIAUX ET, PLUS PARTICULIÈREMENT, SUR LA brièvement quelles mesures l'on pourrait prendre pour
VENTE DES PRODUITS PRIMAIRES EXPORTÉS améliorer la position concurrentielle des produits naturels
UNIQUEMENT OU PRINCIPALEMENT PAR LES
par rapport aux produits synthétiques.
PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
1. Réduction des fluctuations a court terme des prix
Déclaration faite au groupe de travail I Ainsi qu'il ressort d'une façon frappante des graphiques
par le représentant de la FAO, le 24 avril 1964 4, 6 et 7 du document de la FAO (voir vol. III), les prix
Pratiquement tous les produits primaires doivent, dans des produits synthétiques sont restés remarquablement
une mesure variable, faire face à la concurrence des stables, tandis que ceux des produits naturels ont souvent
produits de remplacement. Pour certains produits tropicaux connu d'importantes fluctuations d'une année à l'autre et
comme le thé, le café et le cacao, la concurrence sur les dans le courant d'une même année. Ces fluctuations ont
marchés des pays développés est très limitée, alors que favorisé le remplacement des produits naturels par les
pour la plupart des matières premières d'origine agricole produits synthétiques : dans des moments de hausse des
la concurrence est très aiguë en raison du développement prix, un certain nombre d'entreprises ont procédé à des
rapide des produits synthétiques et de remplacement. C'est aménagements dans leurs usines pour pouvoir utiliser les
ainsi que durant les dix dernières années, si la croissance matières premières synthétiques ; lorsque les prix des
de la production et de la consommation mondiales a été produits naturels ont de nouveau baissé, ces entreprises
d'environ 25 p. 100 pour la laine et le coton et de ne sont pas toujours revenues au produit naturel, en raison
20 p. 100 pour le caoutchouc naturel, elle a été de de l'importance des capitaux investis dans la réorganisation
de leurs usines. C'est pourquoi des arrangements interna-
80 p. 100 pour la rayonne, 700 p. 100 pour les fibres
tionaux tendant à réduire les fluctuations des prix sur le
synthétiques (non cellulosiques) et 150 p. 100 pour le
marché des matières premières d'origine agricole pourraient
caoutchouc synthétique. Ces progrès rapides de la pro- améliorer la position concurrentielle de ces produits face
duction des matières synthétiques ne pouvaient que réduire aux produits synthétiques.
sérieusement les recettes que les pays en voie de déve-
loppement tirent de leurs exportations de matières pre- 2. Amélioration de la qualité et recherche de nouvelles
mières d'origine agricole. utilisations
La communication du secrétariat de la FAO (voir vol. III) L'avantage des produits synthétiques est qu'ils sont de
analyse les incidences des matières synthétiques sur le qualité uniforme et peuvent être adaptés en vue d'utili-
158 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
sations déterminées ; il en est plus particulièrement ainsi vue de l'expansion de la production de matières synthé-
lorsque la production du produit synthétique et sa transfor- tiques pourraient être utilisées dans d'autres domaines
mation en articles finis ont lieu dans des entreprises sans grands sacrifices. Cette coordination des politiques
financièrement intégrées. C'est pourquoi il est urgent que d'investissement exigera des discussions entre les repré-
l'on améliore la qualité des matières premières agricoles, sentants de l'industrie du caoutchouc naturel, de l'industrie
que l'on normalise leur classement par qualités et que l'on du caoutchouc synthétique et des utilisateurs. Une des
procède à des recherches pour leur trouver de nouvelles façons dont on pourrait encourager cette coordination serait
utilisations. Ces mesures ne devraient pas rencontrer d'op- le recours à des contrats à long terme précisant le volume
position de la part des pays développés ; en particulier, ces et la gamme des prix du produit durant les cinq ou dix
derniers ne devraient pas frapper les produits en question années à venir. Ces contrats à long terme permettraient,
de droits de douane discriminatoires, comme ceux que l'on en fait, de répartir les risques qui s'attachent aux amélio-
applique au caoutchouc SP dans certains pays. rations techniques de la production tant du caoutchouc
naturel que du caoutchouc synthétique et de réduire ainsi
3. Amélioration de la productivité et coordination des les tendances au surinvestissement dans l'industrie du caout-
politiques d'investissement chouc synthétique.
Lorsque le produit naturel et le produit synthétique Pour finir, je ferai remarquer que les recettes que les
peuvent dans une large mesure se substituer l'un à l'autre, pays en voie de développement tirent de l'exportation de
il est indispensable de réduire les coûts de production en certaines matières premières agricoles (caoutchouc naturel
améliorant la productivité. Dans l'industrie du caoutchouc et abaca en particulier) n'ont guère de chance d'augmenter
naturel, on a déjà constaté les grandes améliorations''que de façon sensible au cours de la Décennie des Nations
l'on peut obtenir en plantant des espèces à rendement Unies pour le développement, en raison de la perspective
élevé. Mais replanter de nouvelles espèces exige des de nouvelles baisses des prix. Comme la diversification
dépenses de capital élevées et ce capital ne rapporte rien de la production dans les pays en voie de développement
pendant longtemps car, pour qu'un arbre atteigne le stade et les mesures à prendre pour réduire les coûts de pro-
de l'incision, il faut attendre six à sept ans. duction et rechercher de nouvelles utilisations exigeront des
investissements de capitaux, il pourrait être nécessaire de
La concurrence n'existe pas seulement entre les produits compenser la croissance lente, voire le déclin, des recettes
synthétiques et les produits naturels, mais également entre d'exportation de certains pays en voie de développement
les différentes catégories de produits synthétiques. La capa- par un mécanisme de financement compensatoire comme
cité de production excédentaire de l'industrie du caoutchouc celui qu'étudient la Première et la Troisième commission.
synthétique était, croit-on, de quelque 20 à 25 p. 100, en Je soulignerai également que, pour un certain nombre de
1962 ; si l'on tient compte d'autre part des plans d'expansion matières premières agricoles, c'est dans les progrès du
de l'industrie, et particulièrement des programmes de traitement et de la transformation des matières premières
production des nouveaux caoutchoucs à graver synthétiques, dans le pays même que les perspectives les plus encoura-
on conçoit qu'une concurrence acharnée se livre dans geantes s'ouvrent aux pays en voie de développement ; cela
l'industrie. De toute évidence, la coordination des politiques est particulièrement vrai des fibres textiles, dont les produits
d'investissement s'impose à l'échelle mondiale. finis pourraient trouver éventuellement dans les pays en voie
Cette politique de coordination devrait tenir compte du de développement eux-mêmes un marché potentiel très
fait que, dans un certain nombre de pays en voie de important. Comme vous le savez, les problèmes de détail
développement, on ne peut guère produire autre chose que que soulèvent les progrès dans le traitement et la transfor-
du caoutchouc naturel, alors qu'au contraire les ressources mation des produits sont étudiés par la Deuxième com-
que les grandes industries pétrochimiques réservent en mission.
Appendice II
1. De nombreuses délégations ont été d'accord pour Un financement compensatoire est donc nécessaire ; il
penser que, même si les obstacles aux échanges commer- comporte deux aspects : l'aspect à court terme et l'aspect
ciaux étaient éliminés, même si l'accès aux marchés était à long terme.
amélioré et qu'un certain degré de stabilisation soit
réalisé grâce à des accords sur des produits de base, il n'en 2. En ce qui concerne le problème à court terme, il
existerait pas moins un grave problème résiduel motivé par a été pris note des services particuliers offerts par le Fonds
les fluctuations, par l'insuffisance des recettes d'exportation monétaire international (FMI), mais de nombreuses délé-
des pays en voie de développement et par la détérioration gations ont estimé qu'ils étaient insuffisants et qu'un
des termes de l'échange de ces pays, problème pour lequel mécanisme de financement compensatoire basé sur le projet
il y aurait lieu de chercher des solutions d'ordre financier. de fonds d'assurance pour le développement, proposé par
Le premier type de mesures ne vise pas les fluctuations le groupe d'experts des Nations Unies, était indispensable.
de prix et les accords sur des produits de base ne sauraient 3. Quant au problème à long terme, de nombreuses
s'étendre à tous les produits, ni parer à toutes les situations. délégations ont pensé que la Troisième commission devrait
ANNEXE D — ' RAPPORT DE LA PREMIÈRE COMMISSION 159
solutions financières possibles du problème à plus long ii) Placer, par voie d'exception, les crédits de compen-
terme — tâche envisagée pour la Troisième commission — sation entièrement en dehors de la tranche-or et des autres
aucune décision ne pourra être prise sur le point de savoir tranches successives de crédit, afin que l'octroi de crédits
si la compensation financière constitue vraiment l'instrument de compensation ne compromette pas directement ou indi-
adéquat pour la solution de ce problème. rectement la possibilité, pour un membre, d'obtenir un
crédit ordinaire ;
Suggestions présentées par la délégation du Mexique iii) Porter de 25 à 50 p. 100 de la quote-part du pays
1. Le système des crédits de compensation mis en membre le montant destiné par le Fonds à la compen-
vigueur par le Fonds monétaire international en février 1963 sation financière, en dehors des opérations courantes ;
constitue une mesure positive en vue de résoudre les iv) En cas de persistance de la baisse des recettes
problèmes de financement à court terme, mais il demande d'exportation, rendre possible la prorogation de l'échéance
à être modifié pour mieux répondre aux aspirations des pays de la dette ou son transfert à une autre institution inter-
en voie de développement. A cet effet, il conviendrait nationale en tant que crédit à long terme.
d'adopter les modifications ci-après : 2. La compensation financière directe devrait jouer dans
i) En déterminant l'ordre de grandeur de la baisse des les cas où l'on pourra déterminer nettement le préjudice
recettes d'exportation, accorder plus d'importance aux ten- causé aux pays en voie de développement par la détério-
dances de leur comportement durant les trois années pré- ration des prix sur les marchés d'exportation du fait que
cédant la baisse qu'aux perspectives de ces exportations des pays industrialisés qui ont accumulé des réserves les
pour les deux années à venir ; écoulent en marge des accords et règlements en vigueur.
Appendice III
alinéas à) à /) se trouveront mutuellement compatibles, l'im- pays en voie de développement effectuent vers les pays
portance relative qu'il conviendra d'attribuer à chacun d'eux développés.
devra être déterminée autant que possible en fonction de
la contribution qu'ils peuvent apporter à la réalisation des d) Considérations d'équité internationale
« Objectifs fondamentaux » énumérés aux paragraphes 1 à 4. 12. Dans l'élaboration et l'application des politiques,
arrangements et mesures connexes d'ordre national et inter-
II.2 Objectifs et directives connexes supplémentaires
national concernant les produits de base, les Etats membres
a) Stabilité devraient également prendre en considération, entre autres :
8. La Conférence recommande que les politiques, arran- i) Le degré de dépendance économique, en particulier
gements et mesures connexes d'ordre national ou interna- des pays en voie de développement, à l'égard des recettes
tional soient conçus de manière à empêcher les fluctuations provenant des produits de base, et les causes de cette
excessives des prix, des rapports de prix et des quantités dépendance, ainsi que le degré de dépendance économique,
échangées de produits de base qui entrent dans le commerce en particulier des pays en voie de développement, à l'égard
international ou à atténuer les incidences de telles fluctua- des importations de produits de base, en tenant tout spé-
tions indésirables qui persisteraient, et tiennent particu- cialement compte de l'aptitude de ces pays à supporter le
lièrement compte de la nécessité d'atténuer les effets nui- coût de ces importations sans qu'il en résulte de perturba-
sibles de l'instabilité sur les économies des pays en voie de tion injustifiée de leurs programmes de développement ;
développement. La notion de stabilité appliquée à de plus ii) La nécessité de se conformer à des principes acceptés
longues périodes n'est pas synonyme de stagnation ; elle sur le plan international pour toutes les transactions com-
doit être interprétée dans un sens dynamique et désigner la merciales effectuées à des conditions spéciales, y compris
stabilité des conditions qui assurent l'accélération de la crois- les programmes d'aide alimentaire et autres formes d'utili-
sance économique. sation et d'écoulement des excédents, ainsi que les déblo-
b) Prévisibilité et amélioration de l'élaboration des pro- cages de stocks non commerciaux ou d'autres réserves
grammes importantes qu'ils ont accumulées ;
9. La Conférence recommande que les Etats membres iii) La nécessité d'assurer une répartition équitable des
prennent, individuellement ou conjointement, des mesures produits de base dont il y a pénurie.
en vue d'améliorer la prévisibilité des facteurs qui influent 13. Les recommandations de la Conférence concernant
directement ou indirectement sur les marchés des produits la non-réciprocité des avantages accordés par les pays déve-
de base. Les programmes concertés destinés à améliorer loppés aux pays en voie de développement et les mesures
cette connaissance anticipée devraient aller depuis les mesu- et actions relatives aux arrangements préférentiels, y com-
res destinées à améliorer la prévisibilité de l'évolution à pris les dispositions transitoires et mesures de compensa-
court terme des marchés jusqu'au perfectionnement des tion liées à la modification éventuelle de ces arrangements,
moyens employés pour l'échange d'informations anticipées sont examinées dans les paragraphes 23 à 36 2 8 , dans la
et pour l'établissement en commun de programmes portant mesure où elles concernent les produits de base (voir égale-
sur des périodes futures beaucoup plus longues, y compris, ment le document E/CONF.46/C.1/L.19).
autant que faire se peut, la notification préalable de tout e) Conservation des ressources naturelles
changement de politique et, dans la mesure du possible,
14. Dans l'élaboration et l'application des politiques,
l'organisation de consultations et la confrontation des
arrangements et mesures connexes d'ordre national et
points de vue pour l'introduction de tels changements. Il
international concernant les produits de base, les Etats
conviendrait en particulier d'améliorer, sur le plan interna-
membres devraient prendre en considération la nécessité de
tional, l'élaboration des programmes afin de rendre plus
conserver et de développer les ressources naturelles du
aisément prévisibles, à l'intention des pays en voie de déve-
monde et des divers pays et d'en prévenir l'épuisement injus-
loppement, les perspectives relatives aux produits de base
tifié, en tenant dûment compte également des différences
pour des périodes qui soient suffisamment longues pour
que le degré variable d'exploration des ressources non renou-
concorder avec la durée des programmes nationaux de
velables peut entraîner dans la structure des coûts des
développement ou, de préférence, avec des périodes suc-
industries d'exportations des différents pays.
cessives de programmation.
c) Efficacité, souplesse, diversification et autres ajuste- f) Relations économiques
ments de structure souhaitables 15. En élaborant des politiques et des arrangements
10. Les politiques et arrangements nationaux et inter- concernant le commerce des produits de base, les Etats
nationaux relatifs aux produits de base devraient contribuer, membres devraient tenir pleinement compte des conditions,
dans la mesure du possible, à l'élargissement des débouchés des tendances et des perspectives de la production et de la
pour une production efficace, compte particulièrement tenu consommation des produits de base considérés et des pro-
de la nécessité de laisser une certaine souplesse à la structure duits connexes. La Conférence souligne qu'il importe de
des échanges, et notamment de favoriser l'augmentation des reconnaître que les problèmes du commerce des produits
recettes d'exportation des pays en voie de développement. de base ne sauraient être résolus uniquement par des mesu-
res d'ordre commercial et qu'il est indispensable de pallier
IL II y aurait lieu de prendre des dispositions adéquates, les défauts et déséquilibres de structure de l'offre et de
pendant la période qui sera nécessaire, pour fournir le cadre, la demande, ainsi que d'améliorer la coordination des poli-
les ressources et les autres formes d'assistance indispensables tiques nationales, conformément aux « Objectifs fonda-
aux ajustements économiques destinés à promouvoir les mentaux » définis dans les paragraphes 1 à 4. Il faudrait
modifications de structure souhaitables et la diversification pour cela, dans la mesure du possible, organiser des
de la production, et notamment encourager autant que pos- échanges de vues sur les problèmes, tendances et politiques
sible, dans les cas appropriés, la création, dans les pays dans les domaines de la production, de la consommation,
peu développés, d'industries secondaires fondées sur la
production nationale de produits de base, et la suppression
ou l'atténuation des obstacles qui s'opposent à l'expansion 28 Le texte des paragraphes 23 à 36 tel qu'il a été modifié
et adopté par la commission, figure au paragraphe 69 B de
des exportations de produits de base transformés que les l'Annexe D.
l-U
162 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
des prix, des stocks et des conditions de vente des pro- marchés doivent tenir dûment compte de la nécessité de
duits primaires, et aussi sur les politiques financières ou libéraliser et d'élargir le commerce des produits de base et,
fiscales et les autres dispositions législatives et adminis- en particulier, de la nécessité d'accroître les recettes d'ex-
tratives pertinentes qui ont des répercussions sur les mar- portation des pays moins développés à des taux stables et
chés et les perspectives de commercialisation des produits suffisants.
primaires. 20. Faute de faire partie d'un programme d'action
concerté, les mesures propres à favoriser la libéralisation
III. Observations générales sur la nécessité d'un programme
des marchés des produits de base risquent de ne pas être
d'action concerté
suffisamment globales et de ne pas avoir assez de portée.
III. 1 Nécessité d'une approche globale
21. D'une manière générale, la Conférence est donc
16. Les forces du marché, même quand elles peu- arrivée à la conclusion que les mesures d'organisation et de
vent jouer sans restriction, ne sauraient à elles seules garan- libéralisation des marchés sont non seulement compatibles
tir une solution adéquate des difficultés particulières qui entre elles, mais de nature à se renforcer mutuellement. Il
affectent le commerce des produits de base, ni assurer l'ac- y aurait lieu d'appliquer de telles mesures de libéralisation
croissement régulier des recettes réelles d'exportation des et d'organisation aussi rapidement que possible et d'enga-
pays moins développés dans la mesure et les conditions ger une action simultanée sur de nombreux fronts. Si des
requises pour que soient atteints les « Objectifs fondamen- retards venaient à se produire sur l'un de ces fronts, cela
taux » énoncés dans les paragraphes 1 à 4. ne doit pas être une raison pour que l'on retarde indûment
17. C'est pourquoi la Conférence reconnaît combien il toute action sur les autres fronts. Lorsqu'il apparaît que l'ac-
est important et urgent que les Etats membres prennent des tion à mener sur un ou plusieurs fronts dépend de mesures à
mesures concrètes, individuellement et collectivement, pour prendre parallèlement sur d'autres fronts (comme cela peut
jeter les bases d'une politique globale en ce qui concerne les se produire, par exemple, dans le cas des programmes rela-
produits primaires. tifs à l'élimination progressive des arrangements préféren-
tiels et des mesures connexes), les parties intéressées ne
111.2 Nécessité d'une libéralisation devraient négliger aucun effort pour conclure des arrange-
18. L'expansion du commerce international des produits ments transitoires qui puissent permettre de poursuivre
de base est entravée par des obstacles de toutes sortes. Cer- ces programmes.
tains de ces obstacles ont pour effet d'empêcher directement
l'accès aux marchés et ils sont érigés pour des motifs pro- III.4 Nécessité de mesures complémentaires
tectionnistes, fiscaux ou autres. D'autres, moins directs mais 22. Il est probable, toutefois, que les mesures ayant pour
au moins aussi graves, peuvent découler des incidences inter- objet de favoriser une meilleure organisation et une libéra-
nationales de politiques nationales ou d'arrangements par- lisation du commerce des produits de base ne permettront
ticuliers (voir aussi document UNCTAD/Document de tra- pas, à elles seules, d'atteindre les objectifs indiqués ci-
vail/C.l/WP.2/4). dessus. La Conférence a donc estimé nécessaire de formuler
une série d'autres recommandations relatives aux mesures
111.3 Organisation et libéralisation - Eléments de synthèse compensatoires et à d'autres mesures financières et com-
19. Les mesures visant à améliorer l'organisation des plémentaires.
Annexe E
163
164 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
réalisée est naturellement d'une grande importance d'échelle. Ceci les empêche de concurrencer conve-
pour les pays en voie de développement. Cependant, nablement sur les marchés mondiaux, dans des condi-
un processus de ce genre peut être la cause de cer- tions d'égalité, les industries plus efficaces qui exis-
taines faiblesses caractérisées de l'économie. Les tent ailleurs. Ainsi marchés étroits, production limi-
industries créées dans ces conditions desservent des tée, coûts élevés, fonctionnement peu économique et
marchés intérieurs généralement assez limités. Pour absence de capacité concurrentielle constituent un
des raisons de balance des paiements, et du fait qu'il véritable cercle vicieux.
s'agit d'industries naissantes, ces marchés sont sou- 12. La suppression des restrictions quantitatives
vent fortement protégés, ce qui peut favoriser la per- qui, dans un certain nombre de pays développés,
sistance d'une inefficacité relative et d'un manque continuent de frapper les produits industriels ne
de capacité concurrentielle. De plus, le remplacement suffirait pas pour déclencher une évolution vers un
de produits importés tend à se concentrer dans des processus suffisamment énergique et soutenu d'in-
industries qui ne présentent pas toujours une impor- dustrialisation diversifiée. Ce processus est également
tance primordiale pour le développement économi- entravé par des obstacles tarifaires et autres. De
que du pays. Dans l'avenir, l'effort d'industrialisation nombreuses délégations de pays en voie de dévelop-
des pays en voie de développement devra donc pement ont critiqué la structure tarifaire existante, en
s'orienter davantage vers la création d'industries effi- vertu de laquelle les droits d'importation augmentent
caces et compétitives, qui apporteront une contribu- parallèlement au degré de transformation, parti-
tion importante au relèvement des recettes d'expor- culièrement lorsqu'ils sont calculés sur la base de la
tation. Le meilleur moyen d'y parvenir est l'élabora- valeur ajoutée, car cela décourage les pays en voie
tion de plans de développement industriel soigneu- de développement de procéder à la transformation
sement étudiés et établis sur des bases solides. de leurs matières premières.
8. Dans certains cas, des industries qui jouis- 13. En ce qui concerne plus particulièrement les
sent de conditions particulièrement favorables quant économies d'échelle, plusieurs délégations ont
à leur approvisionnement en matières premières et déclaré qu'une possibilité de résoudre le problème
au recrutement de leur main-d'œuvre ont réussi à posé par les besoins économiques et techniques de
produire pour l'exportation des articles hautement l'industrie moderne, d'une part, et par l'étroitesse des
compétitifs. Mais ces exportations se heurtent parfois marchés intérieurs, d'autre part, pourrait consister à
à des obstacles que les pays développés dressent pour créer, sur une base régionale, des industries pouvant
se garantir contre ce qui constitue à leurs yeux une produire pour l'exportation, de manière à profiter de
désorganisation des marchés. marchés élargis. La commission a pris note du fait
9. Pour que les pays en voie de développement que cet aspect de la question est actuellement étudié
puissent plus facilement exporter des articles manu- par des gouvernements de différentes régions et qu'il
facturés, il faut que leurs produits bénéficient d'un en est déjà résulté des arrangements tels que l'Asso-
plus libre accès non seulement sur les marchés des ciation latino-américaine de libre-échange et le Mar-
pays industrialisés, mais aussi sur ceux des autres ché commun de l'Amérique centrale. Cet aspect de
pays en voie de développement. la question est étudié d'une manière détaillée dans
une autre partie du présent rapport (voir paragra-
10. Un des objectifs majeurs de la présente phes 57 et 78 à 86 ci-après).
Conférence est de définir des mesures coordonnées
sur le plan international visant à atténuer et à sup- 14. Les membres de la commission ont été,
primer les restrictions de différentes sortes qui entra- semble-t-il, largement d'accord pour estimer que des
vent les exportations d'articles manufacturés et d'ar- réductions tarifaires doivent être accordées pour les
ticles semi-finis des pays en voie de développement. exportations des pays en voie de développement,
Il conviendrait donc de faciliter l'accès aux marchés, sans conditions de réciprocité. Certaines délégations
non seulement pour les exportations existantes et tra- ont fait remarquer, à ce propos, que les réductions
ditionnelles d'articles manufacturés et d'articles semi- tarifaires probables qui sont envisagées dans le cadre
finis, mais aussi pour une plus large gamme de pro- des négociations tarifaires du « Kennedy round »
duits, afin d'améliorer les possibilités d'établissement, assureraient des avantages commerciaux importants
dans les pays en voie de développement, d'industries aux industries des pays en voie de développement.
plus variées, techniquement plus avancées et pro- Maintes délégations de ces derniers pays, tout en
duisant des articles industriels plus complexes. notant cette possibilité, ont insisté sur la nécessité
d'obtenir des pays développés un traitement préfé-
11. Dans les pays en voie de développement où rentiel pour leurs exportations 2. Elles ont estimé que
l'industrie ne dispose que de marchés intérieurs res- ce traitement préférentiel constituerait une extension
treints, beaucoup d'industries productrices d'articles logique et souhaitable, sur le plan extérieur et inter-
manufacturés et d'articles semi-finis fonctionnent national, du principe de la protection accordée sur
d'une manière peu économique et avec des coûts éle-
vés, soit à cause d'une sous-utilisation de la capacité 2 Une délégation a fait observer que les négociations en
de production, soit en raison d'un manque d'expé- question pourraient peut-être favoriser davantage le commerce
rience ou de la faible dimension des unités de pro- des pays en voie de développement si tous les participants
étaient disposés à renoncer aux discriminations de caractère
duction, qui les prive des avantages des économies politique dans leurs échanges.
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 165
les marchés intérieurs aux industries naissantes. On 16. On a fait valoir qu'il serait souhaitable qu'une
a souligné que, même si elles bénéficiaient de préfé- coopération s'établisse entre pays dont l'industrie est
rences, les exportations des pays en voie de dévelop- développée et pays en voie de développement au
pement devraient être parfaitement aptes à soutenir moyen d'« accords entre branches industrielles sur
la concurrence des produits industriels des pays une division partielle du travail ». De tels accords
importateurs, y compris ceux des industries exis- pourraient instaurer une coopération de longue
tant sur le territoire d'une même union douanière haleine entre les éléments d'une même branche d'ac-
OH zone de libre-échange. De nombreuses délégations tivité industrielle dans les pays intéressés et s'étendre
ont fait observer que, pour être efficaces, les préfé- à toutes les étapes successives de la production. Ces
rences en question devraient être accordées par la accords favoriseraient ainsi les échanges d'articles
totalité ou par la grande majorité des pays dévelop- manufacturés, d'articles semi-finis et de matières pre-
pés. Certaines autres délégations, tout en reconnais- mières, ainsi que la fourniture des biens d'équipement
sant la nécessité d'un traitement préférentiel, ont nécessaires ; ils faciliteraient par là même la création
estimé que celui-ci devrait être accordé sur une base et la croissance, dans les pays en voie de dévelop-
dûment sélective, tant en ce qui concerne les pays pement, d'industries capables de travailler pour l'ex-
que les produits, et faire l'objet de négociations spé- portation, tout en assurant des débouchés à des arti-
ciales dans chaque cas. De l'avis de certaines délé- cles d'exportation de fabrication plus complexe.
gations, les préférences devraient être considérées 17. Certaines délégations ont mentionné la pos-
comme une dérogation à la règle générale de la non- sibilité de créer des entreprises communes avec la
discrimination dans le commerce international et participation de capitaux privés étrangers qui seraient
devraient être temporaires et dégressives. Un très associés, dans des conditions mutuellement accep-
grand nombre de délégations ont critiqué le principe tables, à des intérêts locaux, tant publics que privés ;
des préférences sélectives, parce que des négociations elles ont souligné, à ce propos, que les pays en voie
spéciales par pays et par produit créeraient de la de développement devraient créer un climat favora-
confusion dans les relations commerciales interna- ble aux investissements, de manière à attirer les
tionales et parce qu'en outre, il serait extrêmement capitaux étrangers. Du côté des pays en voie de
difficile d'appliquer de telles mesures. Ces délégations développement, on a fait remarquer que les investis-
ont estimé d'autre part que cela pourrait augmenter seurs étrangers doivent tenir compte des aspirations
les difficultés auxquelles se heurte la coopération nationales, ainsi que des conceptions économiques et
économique entre pays en voie de développement. politiques qui sont à la base de la politique d'indus-
Enfin, certaines délégations ont présenté d'autres pro- trialisation de ces derniers pays (voir également para-
positions, concernant par exemple des mesures spé- graphes 26 et 27 ci-après).
ciales d'aide qui seraient prises en liaison avec l'ou-
verture de débouchés en vue de remplacer les préfé- 18. L'attention a été attirée sur les difficultés
rences tarifaires, ces propositions leur paraissant techniques et les incidences financières des méthodes
mieux adaptées à la nature du problème. modernes de commercialisation auxquelles il est
indispensables de recourir pour tirer le meilleur parti
15. Il a été admis que, si les réductions tarifaires des marchés particulièrement complexes des pays
et les préférences consenties par les pays développés industrialisés. Plusieurs délégations ont insisté sur la
en faveur des importations provenant des pays en nécessité de créer des institutions, tant nationales
voie de développement constituent une forme de qu'internationales, qui fourniraient aux exportateurs
concession commerciale de leur part, et plus parti- des pays en voie de développement des renseigne-
culièrement de la part des pays à économie de mar- ments appropriés et l'aide voulue pour les mettre au
ché, les pays à économie planifiée pourraient, dans courant des possibilités que les divers marchés offrent
le cadre de leur système économique, prendre d'au- à leurs produits et du fonctionnement de ces marchés
tres mesures appropriées pour favoriser les progrès (voir également paragraphes 38 à 42 ci-après).
de l'industrialisation et l'expansion des exportations 19. Plusieurs délégations ont estimé que l'indus-
des pays en voie de développement. Quelques délé- trialisation à plus grande échelle, sur des bases diver-
gations ont fait observer que les pays à économie sifiées, constitue pour les pays en voie de développe-
planifiée pourraient prévoir dans leurs plans à long ment une nécessité tellement importante et urgente
terme, conformément aux accords de commerce bila- qu'elle appelle une action internationale ; celle-ci
téraux qu'ils concluent, l'accroissement de leurs devrait consister à créer, dans le cadre des Nations
échanges avec les pays en voie de développement et, Unies, une institution spécialisée chargée de pro-
notamment, l'accroissement de leurs importations mouvoir l'industrialisation des pays en voie de déve-
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis. En loppement. Ces délégations ont souligné qu'une insti-
vue de favoriser l'industrialisation des pays en voie tution spécialisée de ce genre devrait disposer de
de développement et l'expansion de leur commerce ressources suffisamment importantes pour être en
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis, une mesure d'assumer sa tâche rapidement et efficace-
proposition a été formulée touchant des livraisons à ment. Certaines délégations des pays industrialisés,
crédit d'équipement industriel, livraisons remboursa- tout en reconnaissant l'importance de ce problème,
bles sous forme d'articles produits grâce à cet équi- ont été d'avis que les fonctions envisagées pour-
pement ou d'autres articles. raient être parfaitement remplies par le Centre de
166 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
développement industriel qui existe actuellement et des organes des Nations Unies s'occupant de l'indus-
qu'il suffirait, à cet effet, de renforcer et d'agrandir trialisation contribuerait beaucoup à la réalisation de
dans la mesure requise (voir paragraphes 33 à 36 ces objectifs. Enfin, la commission a attaché une
ci-après). grande importance à la mise en place de mécanismes
20. Après la discussion générale, la commission nationaux et internationaux adéquats en vue de pro-
a examiné en détail les sujets particuliers qui lui mouvoir la commercialisation des produits industriels
avaient été attribués, afin de déterminer la nature des provenant des pays en voie de développement. Les
problèmes qui se posent et de recommander des débats, en commission, relatifs au point 12 a) de
mesures pratiques à prendre pour régler ces problè- l'ordre du jour, ont donc porté essentiellement sur
mes. En l'occurrence, la commission a pris en consi- les trois points suivants :
dération la documentation communiquée à la Confé- i) Les conditions qui doivent être remplies si l'on
rence, la liste des questions relatives aux subdivisions veut favoriser d'une manière efficace, dans les pays
a), b) et c) du point 12 qui figure dans la note du en voie de développement, la création et l'expansion
Secrétaire général de la Conférence intitulée « Ques- d'industries viables ayant des possibilités d'exporta-
tions qui se posent dans le cadre de la Conférence tion,
des Nations Unies sur le commerce et le développe- ii) La nécessité d'établir un mécanisme adéquat
ment » (voir vol. III) et les déclarations que le repré- des Nations Unies pour aider les pays en voie de
sentant du Secrétaire général de la Conférence a développement à créer et à développer des industries
faites en présentant les diverses subdivisions (E/ de cette nature, et
CONF.46/C.2/L.4, E/CONF.46/C.2/L.9 et E/ iii) La nécessité d'assurer une diffusion efficace de
CONF.46/C.2/L.32). renseignements sur les techniques de commercialisa-
21. Pour chacun des points partiels dont elle tion, afin de permettre aux exportations d'articles
était saisie, la commission s'est efforcée d'élaborer et manufacturés et d'articles semi-finis des pays en voie
d'approuver des projets de recommandation appro- de développement de soutenir la concurrence sur les
priés à l'intention de la Conférence. Les textes com- marchés mondiaux.
plets de toutes ces recommandations figurent dans A. — Création et expansion d'industries ayant des
le présent rapport, dont ils constituent en fait une possibilités d'exportation
partie essentielle. En règle générale, les projets de
recommandation adoptés par la commission sous 23. La création et l'expansion, dans les pays en
leur forme définitive reflètent, dans toute la mesure voie de développement, d'industries ayant des pos-
possible, l'ensemble des différentes vues exprimées sibilités d'exportation nécessitent toute une série de
par les délégations, aussi bien en commission qu'au mesures et d'actions concertées à prendre par les
cours des séances plénières de la Conférence. Ces pays en voie de développement dans le cadre d'une
projets résultent souvent de la fusion de plusieurs planification générale, ainsi que par les pays déve-
propositions. loppés et par les organisations internationales appro-
priées.
a) MESURES ET ACTIONS EN VUE DE LA DIVERSIFI- 24. La commission a examiné une proposition à
CATION ET DE L'EXPANSION DES EXPORTATIONS ce sujet3. La partie A de cette proposition énumère
D'ARTICLES MANUFACTURÉS ET D*ARTICLES SEMI- les critères applicables à la création, dans les pays en
FINIS DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT AUX voie de développement, d'industries ayant des possi-
FINS D'ACCROITRE LEUR PARTICIPATION AU COM- bilités d'exportation ; la partie B est consacrée à
MERCE MONDIAL l'octroi d'une aide, aux mesures d'encouragement et
[Point 12 a) de l'ordre du jour] aux autres initiatives visant à renforcer la capacité
22. Comme le soulignait la documentation sou- de concurrence des industries d'exportation des pays
mise par le Secrétariat (E/CONF.46/C.2/L.1 et en voie de développement. Cette proposition a été
Add.l à 3), et comme on l'a reconnu au cours du appuyée par l'ensemble de la commission, à l'ex-
débat général, jusqu'ici l'on s'est surtout préoccupé, ception des dispositions de la partie III B relatives
dans le secteur industriel des pays en voie de déve- aux subventions, sur lesquelles l'accord n'a pas pu
loppement, de productions se substituant aux impor- se faire. Dans ces conditions, la commission a décidé
tations, de sorte que ce secteur présente des faibles- de soumettre à la Conférence, pour examen, le texte
ses de structure fondamentales tant en ce qui intégral de la proposition dont le texte est reproduit
concerne le niveau de la production que la gamme ci-après.
des produits manufacturés. On s'est accordé à recon- A) Critères applicables à la création dans les
naître qu'il était indispensable de promouvoir dans pays en voie de développement d'industries ayant
les pays en voie de développement les industries des possibilités d'exportation
ayant des possibilités d'exportation, en vue de béné- La Conférence des Nations Unies sur le com-
ficier d'économies d'échelle plus importantes, de se
livrer à des fabrications technologiquement plus 3 Cette proposition était fondée sur le document E/CONF.
complexes et de rendre moins aigus les problèmes 46/C.2/L.34, soumis par la délégation indienne et ultérieure-
que pose la balance des paiements de ces pays. La ment revisé (E/CONF.46/C.2/L.34/Rev.l). La proposition pré-
commission a estimé en outre que le renforcement sentée sous la cote E/CONF.46/C.2/L.10, également par la
délégation indienne, a été retirée.
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 167
merce et le développement recommande aux gou- industriels qu'ils élaborent dans le cadre de leur
vernements des pays développés et des pays en expansion générale, les pays en voie de dévelop-
voie de développement d'adopter les mesures ci- pement accordent une importance particulière aux
après, dans le cadre de leur politique de dévelop- industries ayant des possibilités d'exportation et
pement industriel, afin de favoriser l'expansion des qu'ils prennent des dispositions en vue de la
exportations d'articles manufacturés et d'articles création et du développement de ces industries ;
semi-finis des pays en voie de développement. b) Que les pays développés et les institutions
I. La Conférence des Nations Unies sur le internationales appropriées accordent, dans leurs
commerce et le développement programmes bilatéraux et multilatéraux d'assis-
a) Reconnaît l'importance vitale que présentent, tance financière et technique, une attention parti-
pour le progrès des pays en voie de développe- culière aux industries des pays en voie de déve-
ment, la diversification et l'expansion substantielle loppement ayant des possibilités d'exportation et
de leurs exportations d'articles manufacturés et qu'ils prennent les dispositions appropriées en vue
d'articles semi-finis ; de l'établissement de projets et de programmes
b) Estime qu'il est indispensable de créer et de d'assistance à ces industries.
développer dans ces pays des industries ayant des B) Octroi d'une aide, mesures d'encourage-
possibilités d'exportation si l'on veut atteindre les ment et autres initiatives visant à renforcer la
objectifs mentionnés ci-dessus ; capacité de concurrence des industries ayant des
c) Reconnaît que les politiques, lois et règle- possibilités d'exportation dans les pays en voie de
ments régissant la création et le développement développement
d'industries ayant des possibilités d'exportation I. a) Tenant compte de l'insuffisance actuelle
sont du ressort de chacun des pays en voie de
de l'expérience des pays en voie de dévelop-
développement intéressés ;
pement, dans les domaines de la création d'entre-
d) Reconnaît la nécessité d'appliquer des poli- prises, de la technique et de la gestion ;
tiques économiques efficaces pour maintenir et b) Considérant que le marché intérieur
accroître les exportations d'articles manufacturés et
des pays en voie de développement est relati-
d'articles semi-finis des pays en voie de dévelop-
vement restreint et que les économies externes y
pement.
sont manifestement insuffisantes,
II. La Conférence des Nations Unies sur le c) Constatant qu'il en résulte de fortes
commerce et le développement appelle l'attention dépenses en capital et une faible productivité de
des pays en voie de développement sur les consi- la main-d'œuvre dans les pays en voie de déve-
dérations suivantes dont ils pourraient s'inspirer : loppement ;
1. Demande présente et future. Il sera néces- IL La Conférence des Nations Unies sur le
saire d'étudier et d'évaluer la demande actuelle commerce et le développement recommande, entre
et la demande future probable des diverses caté- autres, que les mesures suivantes soient examinées
gories d'articles manufacturés et d'articles semi- et adoptées éventuellement par les pays en voie
finis sur les marchés étrangers, ainsi que l'élasticité de développement :
de cette demande en fonction des tendances d'ac-
croissement des économies en question, de l'exis- 1. Intégration des exportations d'articles ma-
tence et du développement d'industries nationales nufacturés et d'articles semi-finis dans les plans
et de leur pouvoir de concurrence. et les politiques de développement. Les pays en
voie de développement devraient inclure dans leurs
2. Étude dynamique des avantages comparés plans et programmes de développement la créa-
en matière de coûts. Il y aurait lieu d'étudier les tion et l'expansion d'industries ayant des possi-
divers éléments des coûts, eu égard en particulier bilités d'exportation, ainsi que les mesures et
aux avantages dont le pays bénéficie en ce qui politiques visant à promouvoir les exportations
concerne les ressources naturelles, le coût de la d'articles manufacturés et d'articles semi-finis, en
main-d'œuvre et le volume de la demande inté- faisant bénéficier le secteur des exportations d'un
rieure, avantages qui peuvent l'aider à tirer plei- traitement prioritaire dans l'attribution et la répar-
nement parti des économies d'échelle dans le délai tition des ressources nationales et des devises
le plus bref possible. étrangères, des matières premières, des pièces
3. Aptitudes et connaissances techniques. Les détachées, de l'énergie, des moyens de transport,
pays en voie de développement tiendront compte de la main-d'œuvre qualifiée, de l'assistance finan-
sans aucun doute de leur aptitude à mettre au cière et technique, et en accordant d'autres
point et à adopter de nouvelles techniques et de formes d'aide ou d'encouragement, sans négliger
nouvelles méthodes de gestion, ainsi qu'à former en même temps le développement des industries
la main-d'œuvre indispensable à l'exploitation des axées sur le marché intérieur.
industries ayant des possibilités d'exportation. 2. Programmes visant à accroître l'efficacité de
III. La Conférence des Nations Unies sur le la production et à diminuer les coûts. Afin d'ac-
commerce et le développement recommande : croître le rendement par ouvrier et pour établir
a) Que, dans les programmes de développement et appliquer des programmes de réduction des
168 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
coûts dans les industries ayant des possibilités devraient créer ou améliorer les services de vul-
d'exportation, il serait possible de recourir, entre garisation industrielle chargés d'aider les entre-
autres, aux mesures suivantes : prises industrielles à résoudre leurs problèmes
a) Modernisation de l'équipement et introduc- techniques et à prendre des mesures en vue de
tion d'un équipement complémentaire dans les réduire les coûts.
industries existantes ; 7. Centres nationaux d'information et de pro-
b) Mesures visant à assurer la pleine utilisation motion commerciales. De tels centres devraient
de la capacité de production existante ; être créés afin d'assumer le rôle d'intermédiaires
c) Introduction de méthodes modernes et scien- entre les exportateurs et les centres internationaux
tifiques de gestion, pouvant comprendre le recours et régionaux d'information et de promotion com-
à des systèmes tels que les encouragements directs merciales et pour aider les exportateurs à déve-
donnés aux ouvriers, ingénieurs, techniciens et lopper les exportations d'articles manufacturés et
autres cadres des services de direction et d'admi- semi-finis.
nistration, la disposition judicieuse des machines III. La Conférence des Nations Unies sur le
et du matériel, le contrôle comptable de la commerce et le développement reconnaît que les
production et de la gestion, les mesures destinées pays en voie de développement sont à divers
à faciliter l'emploi de l'outillage et à assurer l'en- égards désavantagés dans leur production, ce qui
tretien et la préservation des machines, l'étude des a pour conséquence d'élever leurs prix de revient
modèles de produits, le contrôle de la qualité, la et de compromettre leurs exportations d'articles
normalisation, l'inspection avant expédition, manufacturés et d'articles semi-finis sur les mar-
l'établissement de normes de rendement, etc. chés mondiaux. La Conférence reconnaît donc
d) Mise en place de moyens de formation en qu'ils peuvent juger nécessaire de subventionner
vue d'assurer ou d'améliorer les aptitudes profes- les exportations de ces articles dans la mesure
sionnelles des ouvriers ainsi que du personnel tech- indispensable pour leur permettre de soutenir, sur
nique et administratif. un pied d'égalité, la concurrence avec les articles
3. Normalisation et contrôle de la qualité. analogues des pays industrialisés ; la Conférence
Il conviendrait de prendre des mesures pour recommande en conséquence que la communauté
instaurer un système de normalisation et de internationale élabore des règles et des méthodes
contrôle de la qualité. pour l'organisation de consultations bilatérales et
4. Encouragements financiers, monétaires, fis- multilatérales en vue de résoudre, de façon cons-
caux et autres formes d'aide. Les gouvernements tructive et en tenant compte des besoins commer-
devraient favoriser les investissements dans les ciaux des pays en voie de développement, toutes
industries ayant des possibilités d'exportation et difficultés créées par l'accroissement des impor-
le développement des exportations d'articles tations de ces articles manufacturés et semi-finis
manufacturés et d'articles semi-finis en accordant subventionnés en provenance des pays en voie de
des crédits suffisants à long et à court terme, à développement et d'éviter, chaque fois que pos-
des taux d'intérêt raisonnables ou à des taux de sible, l'application de mesures compensatrices 4.
faveur, et faciliter la constitution du capital social 25. A ce propos, la commission a également
par l'entremise d'institutions appropriées telles examiné un certain nombre de moyens spéciaux qui
que les banques de commerce, les sociétés de refi- permettraient d'assurer la diversification industrielle
nancement industriel, les sociétés d'assurance dans les pays en voie de développement, à savoir :
contre les risques de l'exportation, les banques i) Le rôle des investissements directs de capitaux
et sociétés de développement ; les gouvernements privés étrangers ;
devraient également accorder à ces industries ii) La fourniture d'équipement industriel à cré-
des avantages fiscaux, des exemptions de droits dit, et
d'entrée ou de taxes sur les ventes et les achats,
des tarifs de faveur pour les transports internes, iii) Le rôle du secteur public.
leur procurer les matières premières dont il y a La commission, ayant estimé que ces points inté-
pénurie, et appliquer d'autres mesures du même ressaient plus directement la Troisième commission,
ordre. a décidé de transmettre à celle-ci les projets de
proposition présentés au sujet de ces trois questions,
5. Formation du personnel et encouragement en y joignant un résumé de ses discussions.
de la recherche. Les gouvernements devraient
créer ou aider efficacement à créer des moyens 26. L'étude du rôle des investissements directs
de formation pour les ouvriers, ingénieurs, tech- de capitaux privés étrangers s'est fondée sur une pro-
niciens et cadres administratifs, ainsi que des position présentée par la République fédérale d'Al-
instituts de recherche en vue d'améliorer la fabri- lemagne (E/CONF.46/C.2/L.6), tendant à ce que
cation et la qualité des produits, de créer des
types appropriés de produits, de favoriser de nou- 4 A l'exception de la section B. III, le texte définitif figure
velles utilisations des produits, etc. à l'annexe A. III. 3 de l'Acte final. En ce qui concerne la
décision prise au sujet de la section B. III, voir le Rapport de
6. Assistance technique. Les gouvernements la conférence, paragraphe 34.
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 169
les pays développés s'efforcent de favoriser les inves- de collaboration ne serait possible qu'entre les pays
tissements privés dans les pays en voie de dévelop- qui le désireraient et pour autant qu'elle soit réali-
pement et à ce que ceux-ci, de leur côté, s'efforcent sable dans le cadre de leurs systèmes d'échanges. Ce
de créer des conditions favorables aux investisse- projet de recommandation a recueilli un large appui.
ments étrangers de cette nature. La commission, 29. La proposition initiale a été modifiée (E/
sans toutefois aboutir à des conclusions précises en CONF.46/C.2/L.15/Rev.l) pour tenir compte, dans
la matière, a examiné une série de conditions aux- toute la mesure possible, des vues exprimées au
quelles les investissements étrangers privés devraient cours du débat et elle a été transmise sous sa forme
répondre pour contribuer au maximum à une revisée à la Troisième commission (E/CONF.46/
expansion économique saine des pays en voie de C.2/6, E/CONF.46/C.3/L.58).
développement. Ces conditions se groupent autour de 30. Il a été reconnu que le secteur public joue
deux considérations, à savoir que : i) en raison de un rôle important dans les programmes d'expansion
l'importance primordiale des capitaux intérieurs, les économique des pays en voie de développement, et
investissements privés étrangers devraient jouer un ceci de trois manières différentes : i) en créant
rôle auxiliaire et secondaire et rester conformes à la l'infrastructure indispensable à l'expansion indus-
législation nationale ; ii) ces investissements devraient trielle ; ii) en avançant, par l'intermédiaire des
contribuer à la formation de capital, à l'amélioration banques de développement, etc., les fonds néces-
des compétences techniques et administratives — plus saires aux investissements dans les industries, y
particulièrement par la création de services de for- compris celles qui ont des possibilités d'exportation ;
mation et l'utilisation maximale du personnel local — et, iii) en participant directement à la production
ainsi qu'au progrès de la technologie dans les pays industrielle, plus spécialement dans les industries clés.
en voie de développement. Un certain nombre de
délégations ont exprimé l'avis que les investisseurs 31. L'Afghanistan, l'Indonésie, la République
privés étrangers ne devraient pas rechercher de pri- arabe unie, la Syrie et la Yougoslavie ont présenté
vilèges fiscaux et devraient respecter les conditions une proposition (E/CONF.46/C.2/L.18) tendant à
posées au rapatriement de leurs bénéfices en vue ce que les gouvernements des pays développés, leurs
d'accroître la formation de capital dans les pays en organismes publics et les institutions internationales,
voie de développement tout en aidant à résoudre en particulier les institutions financières, tiennent
les difficultés provenant du déséquilibre chronique compte des besoins du secteur public dans les pays
de la balance des paiements de ces pays. Plusieurs en voie de développement et lui réservent un trai-
délégations ont fait observer que le fait d'imposer tement non discriminatoire en matière d'assistance
aux capitaux étrangers privés des conditions trop financière, en matière commerciale, d'assistance
nombreuses et trop rigides au cours du processus technique, etc. Cette proposition a recueilli un
d'industrialisation pourrait avoir pour conséquence très large appui.
de décourager les investissements de cette sorte. 32. La proposition initiale a été modifiée (E/
Elles ont souligné que la proposition considérée avait CONF.46/C.2/L.18/Rev.l) pour prendre en consi-
pour objet d'énoncer des conditions propres à favo- dération, dans toute la mesure possible, les vues
riser les investissements et non d'indiquer des limi- exprimées au cours de la discussion ; elle a ensuite
tations auxquelles il y aurait heu de soumettre les été transmise sous sa forme revisée à la Troisième
investissements étrangers. commission (E/CONF.46/C.2/6, E/CONF.46/C.
3/L.58).
27. La proposition initiale a été modifiée (E/
CONF.46/C.2/L.6/Rev.l) pour tenir compte, dans B. — Mécanisme international pour le développe-
toute la mesure possible, des vues exprimées au ment industriel
cours des débats. Après un nouvel échange de vues, 33. Le choix, la création et le développement
l'accord n'a pu être définitivement réalisé et la d'industries, dans les pays en voie de développement,
proposition a été transmise, sous sa forme revisée constituent une tâche extrêmement complexe. Les
(E/CONF.46/C.2/5, E/CONF.46/C.3/L.57) à la pays en voie de développement ont donc besoin
Troisième commission, la question relevant de sa d'une assistance consultative, technique et autre
compétence. fournie aussi bien bilatéralement, par tel ou tel pays
28. La pénurie de devises est une importante développé, que par l'intermédiaire d'organisations
limitation à laquelle se heurtent, dans les pays en internationales appropriées.
voie de développement, la création et l'expansion 34. S'il y a eu accord général sur les mesures
d'industries ayant des possibilités d'exportation. Le à prendre à l'échelle internationale, deux opinions
projet de recommandation présenté par la Guinée, se sont dégagées, au cours des délibérations, quant
l'Indonésie, la République arabe unie, la Roumanie, à la nature du mécanisme international, dont il
le Tanganyika et Zanzibar (E/CONF.46/C.2/L.15 faudrait disposer pour favoriser l'essor industriel des
et Add.l) avait trait aux livraisons d'équipement pays en voie de développement : i) l'une qui préco-
industriel à crédit, contre remboursement en mar- nisait de créer à cette fin une institution spécialisée
chandises produites à l'aide de cet équipement ou des Nations Unies et ii) l'autre qui recommandait
en autres marchandises. Au cours de la discussion, d'élargir les attributions et de renforcer les ressources
plusieurs délégations ont fait observer que ce type du Centre de développement industriel existant, dans
170 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
le cadre du Département des affaires économiques et requises pour que cette organisation puisse com-
sociales de l'Organisation des Nations Unies. La pre- mencer ses opérations, compte tenu des vues
mière opinion s'est exprimée dans le projet de exprimées par le Comité de développement indus-
recommandation présenté par les délégations des triel à sa quatrième session, par la Conférence des
pays suivants : Arabie Saoudite, Argentine, Bolivie, Nations Unies sur le commerce et le dévelop-
Brésil, Ceylan, Chili, Colombie, Costa-Rica, Cuba, pement et par le Conseil économique et social à
Equateur, El Salvador, Ethiopie, Ghana, Guatemala, sa trente-septième session, et de soumettre cette
Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Iran, étude à l'Assemblée générale lors de sa dix-neu-
Kenya, Koweït, Libéria, Mexique, Nicaragua, Nige- vième session ;
ria, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Répu- « 4. Recommande à l'Assemblée générale
blique arabe unie, République Dominicaine, Sierra d'examiner, à sa dix-neuvième session, les débats
Leone, Soudan, Tanganyika, Tchécoslovaquie, Uru- du Comité du développement industriel à sa qua-
guay, Venezuela, Yougoslavie et Zanzibar (E/CONF. trième session, de la Conférence des Nations
46/C.2/L.31/Rev.l), et la deuxième dans le projet Unies sur le commerce et le développement, du
de recommandation présenté par les délégations du Conseil économique et social à sa trente-septième
Danemark, des Etats-Unis d'Amérique, de la Jamaï- session, ainsi que l'étude demandée au paragraphe
que, du Japon, de la République fédérale d'Alle- 3 ci-dessus, pour que des mesures soient prises
magne, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et rapidement en vue de la création de cette orga-
d'Irlande du Nord, et de Trinité et Tobago (E/ nisation. »
CONF.46/C.2/L.11) 5 .
3. La Conférence des Nations Unies sur le
35. Par 58 voix pour, 21 contre et 6 absten- commerce et le développement recommande par
tions 6, la commission a adopté le premier projet de conséquent qu'à sa dix-neuvième session l'As-
recommandation mentionné et l'a transmis à la semblée générale prenne les mesures appropriées
Conférence, sous la forme ci-après : en vue de la création d'une institution spécialisée
1. La Conférence des Nations Unies sur le pour le développement industriel, qui aurait entre
commerce et le développement reconnaît que, autres les fonctions suivantes :
pour diversifier au maximum leur structure indus- a) Réunir, analyser, interpréter et publier des
trielle et pouvoir ainsi développer et diversifier renseignements sur la technologie, la production,
leurs exportations d'articles manufacturés et d'ar- l'élaboration de programmes et la planification en
ticles semi-finis, les pays en voie de développe- matière industrielle ;
ment doivent bénéficier de la coopération inter- b) Coopérer avec les commissions économiques
nationale la plus large possible. régionales existantes pour aider à la planification
2. Elle approuve, en conséquence, le projet régionale du développement industriel des pays
de résolution soumis au Conseil économique et en voie de développement, et dans le cadre de
social par le Comité du développement industriel groupements régionaux et sous-régionaux réunis-
dans son rapport sur sa quatrième session 7 ; il est sant ces pays, lorsqu'il en existe ;
indiqué dans le projet de résolution en question c) Dans le cadre des objectifs indiqués à l'alinéa
que ledit Comité : b), étudier et recommander des dispositions spé-
« 1. ... ciales en vue d'adapter et de coordonner les
« 2. Déclare qu'il y a un besoin urgent de mesures prises, notamment en ce qui concerne les
créer, dans le cadre des organismes des Nations moins avancés des pays en voie de développement,
Unies, une institution spécialisée pour le déve- afin de donner une vigoureuse impulsion à leur
loppement industriel, en vue d'aider les pays en croissance ;
voie de développement à promouvoir et à accé- d) Favoriser et, s'il y a lieu, recommander une
lérer l'industrialisation ; action sur le plan national, régional et interna-
« 3. Prie le Secrétaire général de rédiger une tional, en vue d'accélérer le développement indus-
étude sur le mandat, la structure et les fonctions triel des pays en voie de développement ;
d'une telle institution, comprenant un projet de è) Contribuer activement à la recherche scien-
statuts et des renseignements sur les mesures tifique portant sur les problèmes de la technologie,
5 Les propositions relatives à cette question, qui figuraient manie, Sierra Leone, Soudan, Tanganyika, Tchécoslovaquie,
dans les documents E/CONF.46/C.2/L.7 et E/CONF.46/C.2/L.12, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Union des Républiques socialistes
ont été retirées. soviétiques, Uruguay, Venezuela et Yougoslavie.
6 Le vote a eu lieu par appel nominal. Ont voté contre : Australie, Autriche, Belgique, Canada,
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Argentine, Birmanie, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France, Irlande,
Bolivie, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Italie, Jamaïque, Japon, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-
Cuba, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Gua- Zélande, Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, Royaume-
temala, Guinée, Haïti, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suède, Suisse
Iran, Israël, Kenya, Liban, Libéria, Libye, Malaisie, Maroc, et Trinité et Tobago.
Mexique, Mongolie, Nicaragua, Nigeria, Pakistan, Panama, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Chine, Espagne, Grèce,
Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, République arabe unie, Madagascar et Portugal.
République Dominicaine, République socialiste soviétique de 7 Documents officiels du Conseil économique et social, trente-
Biélorussie, République socialiste soviétique d'Ukraine, Rou- septième session, Supplément n° 6, chapitre VII, partie II.
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 171
* Pour le texte définitif, voir Annexe A. III. I de l'Acte final. Guinée, Haïti, Inde, Indonésie, Iran, Kenya, Liban, Libéria,
8 Le vote a eu lieu par appel nominal : Libye, Maroc, Mexique, Mongolie, Nicaragua, Nigeria, Pakis-
Ont voté pour : Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chine, tan, Panama, Paraguay, Pérou, République arabe unie, Répu-
Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France, Grèce, blique Dominicaine, Roumanie, Sierra Leone, Soudan, Tan-
Irlande, Italie, Jamaïque, Japon, Luxembourg, Norvège, Nou- ganyika, Uruguay, Venezuela, Yougoslavie.
velle-Zélande, Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Bulgarie, Espagne, Hon-
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suède grie, Israël, Madagascar, Malaisie, Philippines, Pologne, Por-
et Trinité et Tobago. tugal, République socialiste soviétique de Biélorussie, Répu-
Ont voté contre : Afghanistan, Algérie, Argentine, Birmanie, blique socialiste soviétique d'Ukraine, Saint-Siège, Suisse, Tché-
Bolivie, Brésil, Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Cuba, El coslovaquie, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Union des Républi-
Salvador, Equateur, Ethiophie, Gabon, Ghana, Guatemala, ques socialistes soviétiques.
172 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
dans les mêmes conditions, à la disposition de tous i) programme de mesures et actions en vue de
les pays en voie de développement. la réduction et de l'élimination progressives des
40. Le centre international devrait rassembler droits de douane frappant les importations d'ar-
des informations commerciales et autres données ticles manufacturés et d'articles semi-finis ;
appropriées, assurer un « service de renseignements ii) programme de mesures et actions en vue de
par correspondance », publier un « répertoire des la réduction et de l'élimination progressives des res-
sources d'information commerciale » et toute autre trictions, quantitatives et autres, ainsi que des
documentation appropriée, et préparer un manuel pratiques discriminatoires imposées à l'importation
sur les moyens efficaces de créer et de faire fonc- d'articles manufacturés et d'articles semi-finis ;
tionner des services de promotion des exportations. iii) programme de mesures et actions en vue
Il devrait aussi aider à créer et à renforcer des d'élargir les débouchés pour les exportations d'ar-
centres nationaux d'information et de promotion ticles manufacturés et d'articles semi-finis produits
commerciales dans les pays en voie de développement dans les pays en voie de développement, ainsi que
en prêtant son concours pour leur organisation et d'accroître la consommation et les importations de
pour des programmes de formation à l'intention de ces articles.
leur personnel, ainsi qu'en fournissant des experts 44. Il a été reconnu d'une façon générale par
en qualité de consultants et en établissant des la commission qu'il est de la plus haute importance
manuels et une documentation spéciale sur des sujets pour l'essor économique des pays en voie de déve-
relatifs à l'organisation et à l'activité des centres loppement que leurs exportations de produits
nationaux. manufacturés et semi-finis trouvent des possibilités
41. La commission n'est pas parvenue à une accrues sur les marchés des pays développés. Une
conclusion sur les trois autres fonctions ci-après des amélioration sensible de l'accès de ces produits sur
centres internationaux et régionaux : i) normalisation les marchés en question est donc l'un des objectifs
des produits et contrôle de la qualité ; ii) préparation essentiels de la Conférence. Une telle amélioration
des contrats de vente, élaboration de règles régissant aiderait beaucoup les pays en voie de dévelop-
les réclamations et l'arbitrage, etc. ; iii) assistance pement dans les efforts qu'ils font pour diversifier
pour le financement des centres nationaux et, parti- et accroître leur production industrielle et les débou-
culièrement, pour le financement des programmes chés de leurs exportations.
de formation et l'achat de la documentation étrangère, 45. La tendance générale de l'après-guerre dans
pour laquelle des devises sont nécessaires. les pays développés est à la libéralisation des échan-
42. La commission a été d'avis qu'il était souhai- ges. Toutefois, les exportations de produits manufac-
table de créer un centre international d'information turés et semi-finis des pays en voie de développement
et de promotion commerciales pour venir en aide continuent à se heurter à des obstacles sérieux.
aux pays en voie de développement. Elle n'a pas pris 46. De l'avis de la plupart des délégations, de
de décision sur le point de savoir si le centre récem- tous les obstacles non tarifaires, qui comprennent
ment ouvert à la suite d'une décision des Parties des pratiques très diverses parmi lesquelles la régle-
contractantes au GATT devait être élargi ou si les mentation générale en matière économique et les
fonctions susmentionnées devaient être assumées dans codes sanitaires, le plus important est constitué par
le cadre de l'institution ou des institutions qui les restrictions quantitatives « résiduelles » qui ne
seraient créées en vue de poursuivre les travaux de sont pas acceptables normalement et qui pèsent
la Conférence. La commission a décidé de renvoyer souvent lourdement sur les articles présentant un
cette question à la Quatrième commission (E/CONF. intérêt pour les pays en voie de développement. En
46/C.2/4 et Corr.l ; E/CONF.46/C.4/5 et Corr.l), outre, les limitations appliquées à certains produits
en y joignant un résumé concernant les fonctions de manufacturés et semi-finis par certains pays déve-
ces centres ainsi que les trois propositions présentées loppés, qui invoquent ce qui, à leur avis, constitue une
sur ces questions par le Soudan et la Suède (E/ désorganisation des marchés, ont spécialement affecté
CONF.46/C.2/L.3/Rev.l et Corr.l), Israël (E/ certains des produits manufacturés que les pays en
CONF.46/C.2/L.14 et Corr.l) et le Canada, les voie de développement sont en mesure d'exporter.
États-Unis d'Amérique, la Finlande, la Jamaïque et
les Pays-Bas (E/CONF.46/C.2/L.16). 47. La plupart des délégations ont estimé égale-
ment que les barrières tarifaires demeurent impor-
b ) MESURES DESTINÉES A FAVORISER L'EXPANSION, tantes du fait que certains des droits les plus élevés
DANS LES PAYS DÉVELOPPÉS DE DÉBOUCHÉS POUR frappent des articles qui présentent un intérêt parti-
LES ARTICLES MANUFACTURÉS ET LES ARTICLES culier pour les pays en voie de développement. De
SEMI-FINIS EXPORTÉS PAR LES PAYS EN VOIE DE plus, le fait que les droits appliqués augmentent avec
DÉVELOPPEMENT le degré d'élaboration des produits freine souvent
la création d'usines de transformation dans les pays
[Point 12 b) de l'ordre du jour] en voie de développement, surtout quand la valeur
43. Lors de l'examen du point 12 b) de l'ordre ajoutée par la transformation est relativement faible.
du jour, la commission a étudié les trois genres de Quelques délégations ont souligné également que la
mesures qui y sont énumérés, à savoir : formation de groupements régionaux parmi les pays
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 173
développés a abouti, dans certains cas, à un traite- Projet de recommandation soumis par les délé-
ment moins favorable pour les exportations des pays gations de la Hongrie, de l'Inde, de la Pologne, de la
en voie de développement. République arabe unie et de la Tchécoslovaquie
48. L'abaissement des barrières commerciales (E/CONF.46/C.2/L.28 et Corr.2) ;
améliorerait la position concurrentielle des pays en Proposition présentée par les délégations de la
voie de développement vis-à-vis des producteurs Hongrie, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et de
nationaux sur le marché de chaque pays développé, l'URSS (E/CONF.46/C.2/L.33 et Rev.l et 2) ;
mais non pas leur capacité de concurrencer, sur ce Projet de recommandation soumis par les délé-
marché, les exportations des autres pays développés. gations de l'Inde, de l'Irak, du Liban et de la
La commission a reconnu qu'il sera nécessaire de Nigeria (E/CONF.46/C.2/L.35 et Rev.l) ;
prendre des mesures spéciales en faveur des expor- Projet de proposition présenté par la délégation
tations des pays en voie de développement en vue des Etats-Unis d'Amérique (E/CONF.46/C.2/L.47).
d'assurer l'accroissement voulu de leur part du mar-
ché mondial. Ces mesures porteraient, par exemple, Elles ont trait à la suppression des obstacles qui
sur l'assistance technique, l'aide financière, l'investis- s'opposent aux exportations d'articles manufacturés
sement dans les industries des pays en voie de déve- et d'articles semi-finis des pays en voie de dévelop-
loppement et l'aide directe en faveur de la commer- pement, au traitement préférentiel, aux mesures
cialisation des articles manufacturés par ces pays. Un spécialement applicables aux pays à économie pla-
grand nombre de délégations, tant des pays en voie nifiée, ainsi qu'à d'autres mesures, y compris les
de développement que des pays développés, ont mesures d'ajustement à adopter par les pays déve-
préconisé, parmi les mesures de ce genre, l'octroi loppés afin de neutraliser les perturbations qui
d'un traitement tarifaire préférentiel aux exportations pourraient résulter de l'accroissement des importa-
des pays en voie de développement. Quelques délé- tions d'articles manufacturés et de produits semi-
gations ont au contraire estimé qu'un abaissement finis en provenance des pays en voie de dévelop-
général des droits de douane, complété par les pement.
mesures spéciales (autres que les mesures tarifaires 50. La commission a constitué un groupe de
préférentielles) mentionnées ci-dessus, favoriserait travail9 chargé d'examiner les propositions pré-
d'une manière efficace, stable et durable les expor- sentées au titre du point 12 b), en vue notamment
tations d'articles manufacturés et semi-finis des pays de grouper, d'unifier et de coordonner ces propo-
en voie de développement. Il a été reconnu qu'il sitions dans la mesure du possible. Le groupe de
faudrait tenir compte des caractéristiques particu- travail a prié le président de la commission de présider
lières et des besoins individuels des pays les moins ses travaux et il a désigné le représentant de la
avancés parmi les pays en voie de développement. Nigeria aux fonctions de vice-président. Le représen-
tant du Mexique a été élu rapporteur10. A la suite
A. — Propositions présentées des travaux du groupe, un certain nombre de pro-
49. Un certain nombre de propositions ont été positions (E/CONF.46/C.2/L.5, E/CONF.46/C.
présentées lors de l'examen de ce point 12 b) de 2/L.22, E/CONF.46/C.2/.23 et E/CONF.46/C.
l'ordre du jour : 2/L.27) ont été réunies en une proposition unique
Suggestion de la délégation du Niger (E/CONF. présentée par un groupe de délégations u (E/CONF.
46/C.2/L.5) ; 46/C.2/L.40 et Add.l à 5).
Projet de recommandation présenté par la délé- B. — Suppression des entraves et traitement pré-
gation syrienne (E/CONF.46/C.2/L.21) ; férentiel
Proposition présentée par les délégation de l'Ara-
bie Saoudite, de l'Inde, de l'Indonésie, du Liban et 51. On s'est généralement accordé à reconnaître
du Népal (E./CONF.46/C.2/L.22) ; qu'il ne fallait ni accroître les droits de douane sur
les importations d'articles manufacturés et d'articles
Proposition présentée par les délégations des pays semi-finis en provenance des pays en voie de déve-
suivants : Argentine, Brésil, Bolivie, Chili, Colombie, loppement, ni accentuer les restrictions non tari-
Costa Rica, Equateur, El Salvador, Guatemala, Haïti,
Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay,
Pérou, République Dominicaine, Uruguay et Vene- 9 Pour la composition du groupe de travail, voir le docu-
ment E/CONF.46/C.2/L.37.
zuela (E/CONF.46/C.2/L.23) ; 10 Pour le rapport du rapporteur, voir le document
Projet de recommandation proposé par la délé- E/CONF.46/C.2/L.50.
gation du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Ir- 11 Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Bolivie,
Brésil, Burundi, Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Congo
lande du Nord (E/CONF.46/C.2/L.25) ; (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire,
Projet de proposition présenté par la délégation Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana,
Guatemala, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie,
suisse (E/CONF.46/C.2/L.26) ; Irak, Iran, Kenya, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie,
Mali, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
Recommandations soumises par les délégations Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines,
des pays suivants : Ghana, Kenya, Libéria, Nigeria, République arabe unie, République centrafricaine, République
Tanganyika et Zanzibar, Sierra Leone, Soudan et Dominicaine, République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Togo,
Trinité et Tobago (E/CONF.46/C.2/L.27) ; Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela et Yougoslavie.
174 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
faires. Certaines délégations ont exprimé l'avis qu'il voie de développement. Toutefois, certaines délé-
convenait de donner un sens large à ce principe de gations ont indiqué que l'application pratique de
façon à viser tous les articles manufacturés et les ces mesures pourrait donner lieu à des difficultés, car
articles semi-finis. D'autres délégations ont rappelé la plupart de ces taxes ou droits ont un caractère
les listes établies par le Comité III du GATT, qui général et ne se limitent pas aux produits intéres-
pourraient constituer une base de départ utile pour sant les pays en voie de développement puisque,
une expansion et une révision ultérieures. dans bien des cas, les produits de l'industrie natio-
52. De même, on s'est généralement accordé à nale y sont également soumis.
reconnaître qu'il conviendrait normalement de sup- 56. La plupart des délégations ont recommandé
primer les restrictions quantitatives en vigueur. Ces qu'un traitement préférentiel soit accordé aux expor-
restrictions peuvent être appliquées dans certains cas tations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis
exceptionnels mais, de l'avis d'un grand nombre de des pays en voie de développement. Les délégations
délégations, seulement après avoir fait l'objet de de ces pays ont souligné que l'application d'un tel
consultations avec les pays intéressés et avoir été traitement préférentiel n'impliquerait pas que la
justifiées en détail devant un organisme international clause de la nation la plus favorisée cesse d'être
compétent qui aurait pour tâche de les examiner appliquée dans les relations commerciales mondiales.
régulièrement. A cet égard un certain nombre de Si ce traitement préférentiel devait s'appliquer uni-
pays en voie de développement se sont déclarés par- formément à tous les pays en voie de développe-
tisans d'une nouvelle négociation des accords à long ment, ces pays bénéficieraient de la clause de la
terme sur les produits textiles et d'une suppression nation la plus favorisée. En outre, selon ces délé-
rapide des limitations imposées en vertu de ces gations, si les accords préférentiels qui seraient mis
accords aux exportations des pays en voie de déve- au point devaient également consolider les préfé-
loppement. rences déjà en vigueur, les exceptions à la clause
de la nation la plus favorisée pourraient devenir
53. La nécessité d'une réduction rapide des encore moins nombreuses et moins compliquées que
droits de douane a été généralement reconnue. Un celles qui existent actuellement. Les délégations en
grand nombre de délégations ont souligné qu'il question ont souligné qu'il était essentiel, pour favo-
importait d'éliminer complètement les droits de riser la coopération et l'unité de vues entre les pays
douane sur les articles provenant des pays en voie en voie de développement, d'accorder à tous ces
de développement. A cet égard, on a souligné qu'au pays un traitement non discriminatoire. Elles ont
cours des négociations ayant pour objet de par- également préconisé que tous les pays développés
venir à d'importantes réductions de droit de douane, accordent des préférences à tous les pays en voie de
il convenait de prévoir un aussi petit nombre développement. Il convenait toutefois d'étudier et
d'exceptions que possible et, en outre, d'appliquer de prendre en considération les caractéristiques indi-
aux articles présentant un intérêt particulier pour les viduelles et les besoins particuliers des pays en voie
pays en voie de développement des réductions plus de développement les moins avancés. Un petit
importantes. Il a été reconnu que l'on devrait effec- nombre de délégations ont indiqué que leurs pays
tuer ces réductions sans attendre de réciprocité de étaient en cours d'industrialisation et cherchaient,
la part des pays en voie de développement. Il comme les pays en voie de développement, à dépen-
convenait d'accorder une attention particulière aux dre moins étroitement d'une gamme limitée de
articles qui présentent un intérêt spécial pour les produits primaires pour leurs recettes d'exportation.
pays en voie de développement et qui sont soumis à Toutefois, elles ont accepté en principe les propo-
des droits de douane particulièrement élevés. sitions présentées et se sont déclarées prêtes à
54. Un certain nombre de délégations ont estimé envisager des mesures adaptées à leur situation
que pour favoriser l'établissement d'industries de économique.
transformation dans les pays en voie de dévelop- 57. Certaines délégations ont indiqué qu'elles
pement il importait tout particulièrement de réduire ne partageaient pas, au sujet du traitement préfé-
ou d'éliminer les différences entre les droits de rentiel, le point de vue exposé au paragraphe pré-
douane auxquels sont soumis certaines matières pre- cédent. D'autres ont fait remarquer que les condi-
mières et ceux dont font l'objet les produits finis ou tions varient beaucoup d'un pays à l'autre, qu'il
semi-finis, fabriqués à partir de ces matières pre- s'agisse de pays développés ou de pays en voie de
mières. Il a été suggéré de prévoir certaines mesures développement, et que l'on ne peut parvenir à des
pour parvenir à ce résultat. Quelques délégations ont accords préférentiels temporaires que par des négo-
fait observer que des réductions tarifaires impor- ciations menées entre deux ou plusieurs pays, négo-
tantes et généralisées contribueraient pour beaucoup ciations qui entrent dans le cadre des dispositions
à résoudre ce problème. déjà en vigueur en matière de commerce interna-
55. Plusieurs délégations ont souligné qu'il était tional. Quelques délégations ont souligné qu'il n'était
nécessaire que les pays développés éliminent les taxes pas souhaitable de prévoir de nouvelles exceptions à
intérieures et les droits fiscaux qui constituent un la clause de la nation la plus favorisée. Elles ont
handicap particulier pour les exportations de produits fait valoir que l'octroi de préférences présentait
manufacturés et de produits semi-finis des pays en beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages et
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 175
que le meilleur moyen d'assurer l'expansion régulière consistait à lier la durée des préférences à la date
et durable des exportations des pays en voie de à laquelle les pays intéressés commencent à exporter.
développement consistait en une réduction générale, On a toutefois émis la crainte que des préférences
sur la base du traitement accordé à la nation la plus sélectives et des préférences prévues pour des durées
favorisée, des droits de douane applicables aux variables risqueraient de créer une confusion et
produits qui présentent de l'intérêt pour les pays en d'être très difficiles à appliquer. On a également
voie de développement. fait valoir que le meilleur moyen de résoudre le
58. De nombreuses délégations ont également problème serait de recourir à des solutions autres
recommandé que des préférences soient accordées que celles des préférences tarifaires discriminatoires
en faveur de tous les articles manufacturés et de dans le cas des pays les moins avancés parmi les
tous les articles semi-finis. En effet, les pays en pays en voie de développement.
voie de développement dont certains secteurs indus- 62. Devant la complexité du problème, certaines
triels peuvent déjà soutenir la concurrence inter- délégations ont estimé que l'élaboration des moda-
nationale ont besoin de bénéficier de préférences, lités d'exécution pourrait faire l'objet de nouvelles
même au profit de ces secteurs, pour accélérer leur négociations dans le cadre d'un mécanisme inter-
développement économique. Ces délégations ont national compétent. A cet égard, on a insisté sur
également fait remarquer qu'il était impossible, pour le fait qu'il ne fallait pas considérer les préférences
des raisons purement pratiques, d'entreprendre des comme le seul moyen d'encourager les exportations
négociations produit par produit. d'articles manufacturés et d'articles semi-finis des
pays en voie de développement, étant donné que,
59. On s'est accordé à reconnaître qu'il était même avec des droits de douane nuls, de telles
impossible de négliger certains problèmes parti- exportations devraient encore faire face à la concur-
culiers que soulève le traitement préférentiel. C'est rence des industries nationales dans les pays impor-
ainsi que les pays qui bénéficient de préférences de la tateurs. En outre, avec l'abaissement général des
part d'un certain nombre de pays développés pour- barrières commerciales et la formation d'unions
raient subir une perte si ces préférences étaient douanières et de zones de libre-échange, ces expor-
généralisées et devaient s'appliquer à d'autres pays ; tations se heurteraient également dans des conditions
quand bien même cette perte pourrait être compensée d'inégalité à la concurrence d'autres fournisseurs.
à long terme par des avantages résultant de préfé- D'autres mesures, notamment l'assistance technique
rences accordées par d'autres pays développés, le pour la planification et la création d'industries,
processus de réorientation et de réadaptation pourrait contribueraient notablement à répondre aux caracté-
être long et coûteux dans le cas d'exportations ristiques spéciales et aux exigences individuelles des
extrêmement spécialisées. De nombreuses délégations pays les moins avancés parmi les pays en voie de
ont en conséquence estimé qu'il serait nécessaire de développement.
prévoir des avantages équivalents et, le cas échéant,
la suspension provisoire de l'application des préfé- 63. Après une discussion approfondie de la
rences généralisées pour des produits donnés. question, la commission a décidé de sonder l'opinion
des délégations membres en mettant aux voix les
60. De nombreuses délégations ont estimé que, propositions s'y rapportant. Avant de voter sur la
dans le cas de certains produits de base, on pourrait proposition contenue dans le document E/CONF.
autoriser au début des exceptions au traitement pré- 46/C.2/L.40, un certain nombre de délégations ont
férentiel. Ces exceptions devraient être justifiées fait observer que le sujet traité à la section B de la
devant un organe international compétent, après proposition — celui des mesures relatives aux
consultation préalable des parties intéressées. On échanges commerciaux entre les pays en voie de
escomptait toutefois que de telles exceptions ne développement et les pays développés à économie
sauraient être très nombreuses, ne serait-ce que du planifiée — faisait déjà l'objet du projet de recom-
fait que la plupart des pays en voie de dévelop- mandation adopté par la commission en la matière
pement ne seraient pas en mesure d'exporter de (voir par. 72 ci-dessous) et qu'il aurait été regret-
grandes quantités d'articles manufacturés et d'ar- table d'adopter des recommandations différentes sur
ticles semi-finis. le même sujet. Elles ont estimé, en outre, qu'il ne
61. La plupart des délégations se sont accordées leur était pas possible d'accepter certaines des dispo-
à reconnaître que les pays en voie de développe- sitions de cette section. Dans ces conditions, elles
ment se trouvant à des stades différents de dévelop- ont demandé que les diverses sections de la propo-
pement ne bénéficieraient pas dans la même mesure sition soient mises aux voix séparément12.
des préférences générales. Les plus industrialisés de 64. Les représentants de l'Australie, de l'Autri-
ces pays pourraient bénéficier rapidement de ces che, de la Belgique (parlant également au nom des
préférences, ce qui ne serait pas le cas des moins pays membres de la Communauté économique euro-
développés. Au cours des débats, diverses propo- péenne), de la Bulgarie, de la Chine, de Cuba, du
sitions ont été faites en vue de résoudre ce problème.
L'une des solutions proposées consistait à différencier 12 Préambule (par. l à 3) : 80 pour, 3 contre, 15 abst.
les pays en voie de développement selon leur degré Section A (par. 4 à 18) : 75 pour, 7 contre, 15 abst.
Section B (par. 19 à 26) : 65 pour, 13 contre, 20 abst.
de développement ou d'industrialisation ; une autre Section C (par. 27 à 30) : 77 pour, 6 contre, 15 abst.
176 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Danemark, des Etats-Unis d'Amérique, de la Hon- b) Les articles des industries artisanales et les
grie, de l'Irlande, de la Nouvelle-Zélande, de la articles faits à la main ;
Pologne, de la République de Corée, de la Roumanie, c) Les articles semi-finis qui feront l'objet de
du Royaume-Uni, de la Suisse, de la Tchécoslova- nouveaux traitements industriels ;
quie et de l'Union des Républiques socialistes sovié- d) Les articles traités ou fabriqués essentiel-
tiques ont expliqué leur vote ou donné les raisons de lement à partir de produits ou de matériaux origi-
leur abstention (voir document E/CONF.46/C.2/ naires des pays en voie de développement.
SR.60). 6. Les droits d'importation sur les marchan-
65. La commission a ensuite voté par appel dises que les pays développés importent de pays
nominal sur l'ensemble de la proposition, qui a été en voie de développement ne bénéficiant pas du
adoptée par 69 voix contre 8, avec 23 abstentions 13 traitement mentionné au paragraphe précédent
et elle a transmis à la Conférence le projet de recom- seront immédiatement réduits de 50 p. 100 au
mandation suivant : minimum du taux de la nation la plus favorisée ;
La Conférence des Nations Unies sur le com- les droits d'importation restants seront supprimés
merce et le développement par tranches égales sur une période n'excédant
pas cinq ans.
1. Reconnaît la nécessité urgente de la diver-
sification et de l'expansion du commerce 7. Le traitement préférentiel décrit ci-dessus
d'exportation d'articles manufacturés et d'articles sera accordé à tous les pays en voie de dévelop-
semi-finis des pays en voie de développement afin pement par tous les pays développés d'une manière
de combler progressivement le déficit commer- uniforme et sans discrimination.
cial qui résulte des tendances actuelles du com- 8. La durée du traitement préférentiel men-
merce international ; tionné au paragraphe 6 sera d'au moins dix ans, à
2. Souligne l'accord unanime qui s'est réalisé compter de la date à laquelle une industrie donnée
en vue d'assurer un accroissement notable de la d'un pays en voie de développement commencera
part des pays en voie de développement dans le à bénéficier du tarif zéro, sous réserve qu'une
commerce international des articles manufacturés nouvelle extension pourra être accordée, confor-
et des articles semi-finis ; mément aux procédures internationales qui seront
établies. Pendant que l'extension du traitement
3. En conséquence, demande instamment aux préférentiel sera à l'étude, les préférences ne
gouvernements des pays développés d'adopter les seront ni suspendues ni interrompues jusqu'à ce
mesures suivantes pour favoriser l'accès de leurs qu'un nouvel accord soit intervenu dans l'organe
marchés aux exportations d'articles manufacturés international approprié désigné par la Conférence
et semi-finis des pays en voie de développement : des Nations Unies sur le commerce et le dévelop-
A pement.
9. Au cas où l'autorité internationale appro-
4. Des dispositions seront prises dans les priée aura constaté, à la demande du pays
règles du commerce international pour qu'un importateur et conformément aux procédures
traitement préférentiel soit accordé par les pays établies, que les importations effectuées dans le
développés, en matière de droits et de contingents cadre des arrangements préférentiels causent une
d'importation, aux articles manufacturés et semi- perturbation excessive du marché national du pays
manufactures des pays en voie de développement, intéressé, il pourra être prévu une suspension des
sans concessions réciproques de la part de ces marges préférentielles pour une période tempo-
derniers. raire, afin de faciliter un ajustement sans heurt,
I. Tarifs préférentiels sous réserve de l'établissement de contingents
5. Les droits dont les pays développés frap- bénéficiant d'un tarif préférentiel pour les impor-
pent les catégories suivantes de produits origi- tations des pays en voie de développement pendant
naires des pays en voie de développement seront la période de suspension.
immédiatement supprimés ; IL Obstacles non tarifaires
à) Marchandises pour lesquelles le taux de la 10. Les restrictions quantitatives, les taxes
nation la plus favorisée est de 10 p. 100 ou de intérieures et les autres charges ayant un effet
moins de 10 p. 100 ;
Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Thaïlande, Trinité et Tobago,
13 Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Tunisie, Turquie, Uruguay, Venezuela, Yémen et Yougoslavie.
Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cameroun, Ceylan, Chili, Ont voté contre : Canada, Etats-Unis d'Amérique, Finlande,
Chine, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Islande, Norvège, Pologne, Suède et Suisse.
Costa Rica, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon, Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Autriche, Bul-
Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, garie, Cuba, Danemark, Espagne, Grèce, Hongrie, Irlande,
Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Kenya, Koweït, Liban, Libéria, Japon, Monaco, Mongolie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portu-
Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexi- gal, République fédérale d'Allemagne, République socialiste
que, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, soviétique de Biélorussie, République socialiste soviétique
Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République arabe d'Ukraine, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
unie, République de Corée, République Dominicaine, Répu- d'Irlande du Nord, Tchécoslovaquie et Union des Républiques
blique-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Sénégal, Sierra socialistes soviétiques.
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 177
équivalent, ainsi que tous les autres types de rapport directement à l'organisme international
mesures discriminatoires, gouvernementales ou désigné par la Conférence.
autres, frappant des importations d'articles manu-
facturés et d'articles semi-finis en provenance des IV. Préférences existantes
pays en voie de développement dans les pays 18. Les arrangements préférentiels entre pays
développés seront immédiatement éliminés. développés et pays en voie de développement qui
11. Les pays développés n'institueront aucun impliquent une discrimination à l'égard d'autres
type de restrictions qui aurait pour effet de pays en voie de développement et sont indispen-
freiner ou de décourager les exportations sur leurs sables au maintien et à l'accroissement des revenus
marchés des articles manufacturés et semi-manu- d'exportation et au progrès économique des pays
factures des pays en voie de développement. moins développés qui en sont actuellement béné-
ficiaires, doivent être supprimés au fur et à mesure
12. L'organisation internationale compétente que Íes mesures prévues aux paragraphes 5, 6 et
désignée par la Conférence des Nations Unies sur 10 et assurant des avantages au moins équivalents
le commerce et le développement cherchera immé- seront effectivement appliquées en faveur de ces
diatement à identifier des obstacles non tarifaires pays. Toutefois, les préférences dont il n'est pas
freinant les exportations d'articles manufacturés, fait usage seront remplacées par les dispositions
transformés et semi-finis des pays en voie de énoncées dans la partie A de la présente recom-
développement, afin d'obtenir leur suppression mandation.
immédiate.
B
III. Mesures supplémentaires
13. Sans préjudice des dispositions générales 19. Les plans commerciaux des pays déve-
prévues dans le paragraphe 7, un traitement loppés à économie planifiée auront pour effet
spécial pourra être octroyé par les pays déve- d'assurer :
loppés aux pays les moins développés parmi les a) Des accroissements notables de leurs impor-
pays en voie de développement selon des critères tations en provenance des pays en voie de déve-
à déterminer ou/et à établir par un organisme loppement, compte tenu des besoins de ces derniers
désigné par la Conférence des Nations Unies sur en matière d'échanges ;
le commerce et le développement. b) La diversification des importations en pro-
14. Lorsque le traitement préférentiel établi venance des pays en voie de développement, en
aux paragraphes 5, 6 et 10 est insuffisant pour vue d'un accroissement rapide de la part des
donner naissance à un courant continu et croissant produits manufacturés et semi-finis dans le volume
d'articles manufacturés, transformés et semi-finis total des importations en provenance de ces pays.
des pays en voie de développement aux premiers 20. D'autres mesures appropriées seront
stades de leur industrialisation vers les pays déve- prises, dans le cadre général de la politique écono-
loppés, des mesures seront prises pour accorder mique poursuivie par les pays à économie planifiée,
une aide supplémentaire au développement natio- en vue d'encourager l'importation et la consom-
nal et aux programmes d'exportation des premiers. mation de produits provenant des pays en voie
Ces mesures comprendront, notamment, une de développement.
assistance financière et technique des institutions Les pays à économie planifiée s'engageront à
internationales appropriées désignées par la Confé- réduire progressivement la marge entre le prix à
rence des Nations Unies sur le commerce et le l'importation et le prix de vente des produits
développement. Seront pris en considération, à manufacturés et semi-finis importés en provenance
cet effet, les pays en voie de développement à des pays en voie de développement afin que ces
marché intérieur limité. importations présentent plus d'intérêt pour le
15. Les arrangements bilatéraux ou multila- consommateur.
téraux relatifs à l'assistance technique et finan- 21. Les pays à économie planifiée supprime-
cière actuellement en vigueur ne seront pas ront les droits de douane sur les importations en
modifiés en raison de cette assistance. provenance des pays en voie de développement.
16. Lorsque des pays relativement peu déve- 22. Lors de l'établissement des plans de déve-
loppés participent à des programmes économiques loppement nationaux et régionaux, les pays à
régionaux, l'assistance susmentionnée, conformé- économie planifiée tiendront dûment compte du
ment au vœu exprimé par ces pays, devrait être potentiel de production des pays en voie de
de préférence acheminée par les organisations développement et prendront les mesures néces-
économiques régionales existantes. saires en vue d'assurer l'entrée des produits des
17. Il convient de charger un groupe spécial pays en voie de développement fournis par les
d'experts désignés par la Conférence des Nations industries créées dans ces pays au moyen des
Unies sur le commerce et le développement capitaux, de l'équipement et des autres formes
d'étudier les moyens permettant d'appliquer immé- d'assistance fournis par les pays développés.
diatement ces mesures supplémentaires et de faire 23. Les pays à économie planifiée éviteront
7-12
178 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
de concurrencer, sur les marchés des pays en voie d'articles manufacturés et semi-finis en provenance
de développement, la vente des produits d'expor- des pays en voie de développement, et s'abstien-
tation de ces derniers pays. dront en tout temps d'élever de nouvelles bar-
24. Les pays à économie planifiée éviteront rières, douanières ou autres, ou d'appliquer des
également de concurrencer sur les marchés mon- mesures discriminatoires capables d'entraver ou
diaux la vente des produits manufacturés avec d'empêcher le libre accès à leurs marchés de ces
des matériaux importés en provenance des pays produits en provenance des pays en voie de déve-
en voie de développement. loppement. Les pays développés s'abstiendront de
25. Il convient de prendre des mesures afin jamais prendre de mesures anti-dumping dirigées
d'élargir et d'amplifier les arrangements en contre les industries des pays en voie de dévelop-
matière d'achats et de paiements destinés à com- pement.
pléter les échanges commerciaux dans le cadre 66. Après ce vote, les propositions formulées
d'accords bilatéraux et multilatéraux. dans les documents E/CONF.46/C.2/L.25, E/
26. Les pays à économie planifiée élimineront CONF.46/C.2/L.26 et E/CONF.46/C.2/L.47 ont
tous obstacles au commerce exerçant des effets été provisoirement retirées par leurs auteurs, qui se
analogues sur les tarifs douaniers, les contingents sont réservé le droit de les présenter à nouveau à un
et les droits intérieurs. Les pays développés à stade ultérieur de la Conférence, soit sous leur
économie planifiée accorderont dans tous les cas forme initiale, soit sous une forme modifiée, si cela
aux pays en voie de développement, en ce qui pouvait contribuer à élargir la zone d'accord.
concerne l'accès à leurs marchés, le financement
et les autres facilités, des conditions qui ne seront C. — Mesures particulières applicables aux pays à
en aucune façon moins favorables que celles que économie planifiée
ces derniers pays obtiennent des pays développés 67. La commission a examiné des propositions
à économie de marché, conformément aux recom- visant tout particulièrement à faciliter l'accès aux
mandations de la Conférence des Nations Unies marchés des pays à économie planifiée et spéciale-
sur le commerce et le développement. ment applicables à ces pays (E/CONF.46/C./L.28,
texte présenté par les délégations de la Hongrie, de
C l'Inde, de la Pologne, de la République arabe unie
27. Tout pays développé peut accorder des et de la Tchécoslovaquie ; E/CONF.46/C.2/L.33
préférences supplémentaires aux importations en et Rev.l et 2, présenté par les délégations de la
provenance des pays en voie de développement Hongrie, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie et de
sans les accorder à d'autres pays développés, à l'Union des Républiques socialistes soviétiques ;
condition que ces préférences soient appliquées E/CONF.46/C.2/L.40, partie B, dont le texte est
aux importations en provenance de tous les pays reproduit au paragraphe 65 ci-dessus). Jusqu'ici les
en voie de développement. pays à économie planifiée ont absorbé une part
relativement faible des exportations d'articles manu-
28. Il convient de charger une organisation facturés et d'articles semi-finis des pays en voie de
internationale appropriée, désignée par la Confé- développement, mais leurs délégations ont fait
rence des Nations Unies sur le commerce et le observer que le taux d'accroissement des exportations
développement, d'examiner périodiquement les en question est élevé. Elles ont en outre fait valoir
mesures que peuvent prendre les gouvernements que cette tendance persistera vraisemblablement. Ces
des pays développés et en voie de développement pays constitueraient alors un débouché important
pour ajuster la structure de leur production indus- pour ce genre d'exportations. Bien que certaines des
trielle en vue de faciliter l'expansion du commerce mesures examinées dans les paragraphes qui pré-
d'exportation de produits manufacturés et semi- cèdent puissent s'appliquer également dans une plus
finis des pays en voie de développement. ou moins large mesure aux pays à économie planifiée,
29. L'organisme international désigné par la elles ont, dans l'ensemble, moins d'importance pour
Conférence des Nations Unies sur le commerce et ces pays, étant donné les caractéristiques particu-
le développement devrait prévoir l'adoption, par lières de leur système économique.
les pays développés et en voie de développement,
de mesures appropriées en vue de la coopération 68. Les délégations des pays à économie planifiée
industrielle entre les économies développées et en ont déclaré que ces derniers supprimeraient ou
voie de développement afin que les pays en voie réduiraient les droits de douane frappant les articles
de développement puissent créer une industrie manufacturés et les articles semi-finis des pays en
d'exportation des articles manufacturés et semi- voie de développement. Ils seraient en outre disposés
finis nécessaires aux consommateurs et aux utili- à accorder aux importations en provenance des pays
sateurs industriels des pays développés. en voie de développement, sous d'autres formes, un
30. Les pays développés s'abstiendront, au traitement de faveur compatible avec leur système
cours de la période d'introduction du traitement de commerce extérieur.
préférentiel, de renforcer les barrières actuelles, 69. De nombreuses délégations ont fait observer
douanières ou autres, entravant les exportations que dans la mesure où ils fixent des objectifs d'im-
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 179
portation dans le cadre de leurs plans de dévelop- décisions d'effectuer des importations, accorderont
pement d'ensemble, les pays à économie planifiée aux importations en provenance des pays en voie
pourraient s'engager à accroître régulièrement et de développement, dans le cadre de leur système
considérablement les importations en provenance de commerce extérieur, des conditions favorables
des pays en voie de développement. Ces objectifs qui aient pour résultat d'augmenter ces importa-
pourraient être liés aux objectifs de la production tions. Les pays en voie de développement accor-
nationale et, le cas échéant, la structure de l'industrie deront de leur côté, au commerce des pays à éco-
nationale pourrait être modifiée en conséquence. nomie planifiée, des conditions non moins favora-
70. A cet égard, une des méthodes suggérées a bles que celles qu'ils accordent habituellement aux
été la conclusion d'accords à long terme pour la pays développés à économie de marché ;
fourniture de certaines catégories de biens et ser- 4) Élargiront et perfectionneront la pratique qui
vices. Ces accords ne seraient pas nécessairement consiste à conclure avec les pays en voie de déve-
conclus sur une base strictement bilatérale, mais loppement des accords à long terme sur les four-
pourraient aussi avoir un caractère multilatéral. Une nitures réciproques de marchandises, et qui est
délégation a souligné qu'il importait de sauvegarder l'une des méthodes permettant de favoriser l'ex-
les intérêts des pays tiers. pansion régulière du commerce et, en particulier,
l'accroissement des exportations d'articles manu-
71. Certaines délégations ont fait valoir que la facturés et d'articles semi-finis des pays en voie
réduction de l'écart entre les prix à l'importation et de développement, ce qui facilite l'exécution des
les prix à la consommation, dans les pays à écono- plans ou des programmes de croissance économi-
mie planifiée, pourrait constituer un moyen d'en- que.
courager la consommation et, partant, d'accroître le
volume des importations provenant des pays en voie Les pays à économie planifiée :
de développement. Toutefois, les délégations des 5) Sont disposés à consacrer les fonds qu'ils
pays à économie planifiée ont fait valoir qu'en règle recevront en remboursement des crédits consentis
générale il n'y a pas de différence entre les prix des par eux aux pays en voie de développement à
articles produits dans le pays et ceux des articles l'achat de marchandises de ces pays, notamment
manufacturés et produits semi-finis analogues impor- de leurs articles manufacturés et semi-finis, y com-
tés des pays en voie de développement. Ils ont pris les articles fabriqués dans ces pays par des
également fait observer que les politiques de prix entreprises construites au moyen de fonds prove-
pratiquées dans le cadre de leur système faisaient nant desdits crédits. Au cas où les remboursements
partie d'un processus complexe de planification éco- ne pourraient être effectués en marchandises, d'au-
nomique. Par conséquent, de simples rajustements ne tres méthodes de remboursement pourraient être
permettent pas de contrôler les prix des produits décidées par les parties intéressées ;
considérés isolément. Ils ont souligné en outre que, 6) Sont disposés à collaborer, avec les pays en
dans leur système économique, le volume des impor- voie de développement intéressés, à la production
tations n'est pas fonction des prix de détail. de divers genres d'articles, en particulier par la
72. Après discussion, la commission a adopté le conclusion d'accords et de contrats à long terme,
projet de recommandation suivant par consensus14 : ainsi que par l'octroi de l'assistance technique
La Conférence des Nations Unies sur le com- nécessaire ;
merce et le développement prend note avec satis- 7) Sont disposés à pratiquer, à côté des formes
faction des déclarations faites par les délégations bilatérales, des formes multilatérales de commerce
des pays à économie planifiée annonçant que ces quand celles-ci sont économiquement utiles pour
pays sont prêts à augmenter leurs importations tous les partenaires commerciaux intéressés. Ils
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis en considèrent à cet égard que les possibilités d'éta-
provenance des pays en voie de développement. blir des relations multilatérales dans le domaine
En conséquence, les pays à économie planifiée : des échanges et des paiements augmenteront avec
1) Prendront, dans le cadre de leurs plans à la normalisation et l'élargissement du commerce
long terme, des mesures appropriées tendant à la international dans son ensemble ;
diversification et à un accroissement sensible de 8) Sont disposés à prendre des mesures pour
leurs importations d'articles manufacturés et d'ar- faciliter progressivement la transférabilité des sol-
ticles semi-finis en provenance des pays en voie de des créditeurs entre pays à économie planifiée. Il
développement ; est entendu que l'utilité de ces transferts est recon-
2) Réduiront ou supprimeront les droits de nue par les coéchangistes intéressés ;
douane sur les marchandises importées des pays 9) Notent que les possibilités d'exportations
en voie de développement et originaires de ces croissantes en provenance des pays en voie de
pays; développement vers les pays à économie planifiée
3) Dans toutes les questions qui influent sur les peuvent être utilisées au maximum parallèlement à
l'accroissement, dans les pays en voie de dévelop-
14 La délégation des Etats-Unis s'est déclarée opposée à ce pement, des importations en provenance des pays
projet de recommandation. à économie planifiée ;
180 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
10) Sont disposés à ne pas réexporter les mar- II. En ce qui concerne les accords entre branches
chandises achetées dans les pays en voie de déve- industrielles des pays en voie de développement
loppement, si ce n'est avec le consentement des et des pays à économie planifiée, les principales
parties intéressées 15. caractéristiques de ces accords pourraient être
définies comme suit :
73. La commission a examiné en outre l'oppor-
tunité d'une coopération sous forme d'accords inter- 1. Accords bilatéraux ou multilatéraux à long
industries qui seraient conclus sur le principe d'une terme. En raison de leur nature même, de tels
division partielle du travail entre les pays en voie de accords devront être conclus à long terme. Ils
développement et les pays développés que cette pourront être de caractère soit bilatéral, soit mul-
forme de coopération intéresse et auxquels un tel tilatéral. Ils seront multilatéraux dans les cas où
système peut s'appliquer. Les accords de ce type les machines et le matériel nécessaires pour la
s'appliqueraient en particulier au passage progressif création et le développement d'une industrie d'ex-
à des opérations plus poussées de traitement et de portation particulière seront fournis par deux ou
transformation des matières premières disponibles plusieurs pays à économie planifiée et/ou dans les
dans les pays en voie de développement. Certaines cas où l'industrie d'exportation en question serait
délégations ont fait valoir que cette forme de com- créée conjointement par deux ou plusieurs pays
merce équivalait à une aide « liée » et marquerait un en voie de développement, et/ou dans les cas où
recul par rapport au commerce multilatéral, si elle les produits de l'industrie en question pourraient
était adoptée par les pays développés à économie de être vendus à deux ou plusieurs pays à économie
marché ; cependant, si elle était pratiquée par les planifiée.
pays à économie planifiée, les avantages des accords 2. Parties aux accords. L'accord serait conclu
en question pourraient dans ce cas l'emporter sur les entre les gouvernements ou les organisations com-
inconvénients. merciales et les organismes de production des pays
74. Après discussion, la commission a adopté à économie planifiée d'une part, et les gouverne-
par consensus le projet de recommandation ci- ments ou des sociétés de caractère privé ou public
après 16 : des pays en voie de développement, d'autre part.
I. Reconnaissant la nécessité vitale 3. Choix des industries d'exportation. Des
a) De diversifier et de développer les exporta- industries utilisant les ressources locales en matiè-
tions d'articles manufacturés et d'articles semi- res premières et/ou des industries produisant des
finis des pays en voie de développement, articles ayant subi une transformation plus pous-
sée peuvent être créées : a) lorsque le pays en voie
b) De favoriser l'industrialisation et de créer de développement dispose d'une base appropriée
des industries d'exportation dans les pays en voie de matières premières ou possède les autres condi-
de développement sur la base d'un large accès aux tions requises pour le développement de l'indus-
marchés mondiaux et dans le cadre d'une division trie en question et qu'il existe une demande limitée
internationale du travail, de produits de cette industrie sur son marché inté-
c) De passer progressivement à des niveaux rieur ; et b) lorsque le pays à économie planifiée
plus élevés dans le traitement et la transformation est en mesure d'exporter les machines et le maté-
des matières premières, riel indispensables et d'accorder l'assistance tech-
d) De réaménager rapidement les relations nique requise pour leur installation et leur exploi-
commerciales entre les pays actuellement en voie tation et qu'il est par ailleurs disposé à aménager
de développement et les pays développés sur la ses plans de développement en vue d'importer une
base, notamment, d'exportations réciproques d'ar- proportion déterminée de la production des indus-
ticles manufacturés ayant subi une transforma- tries en question.
tion très poussée, 4. Crédit. Le pays à économie planifiée fourni-
la Conférence des Nations Unies sur le commerce rait aux pays en voie de développement des machi-
et le développement recommande d'adopter, nes et du matériel à crédit, à des conditions et à
parmi d'autres mesures pratiques qui pourraient des taux d'intérêt raisonnables.
être appliquées en vue d'atteindre les objectifs 5. Remboursements. Les modalités du rem-
mentionnés ci-dessus, un nouveau type de coopé- boursement par règlements échelonnés seraient
ration internationale consistant à conclure des convenues entre les parties. Le règlement pourrait
accords entre branches industrielles des pays inté- se faire entièrement ou en partie, a) en exporta-
ressés, sur la base d'une division partielle du tra- tions de matières premières et d'autres articles,
vail, en vue de renforcer, dans les pays en voie de jusqu'à ce que la nouvelle industrie d'exportation
développement, les industries d'exportation exis- produise suffisamment pour pouvoir exporter ; b)
tantes et d'en créer de nouvelles. pendant la période suivante et jusqu'à rembourse-
ment intégral, en une proportion convenue des
15 Pour le texte définitif, voir Annexe A. III. 7 de l'Acte produits de l'industrie d'exportation en question
final. ou d'autres articles spécifiés.
16 La délégation des Etats-Unis s'est abstenue lors de l'adop-
tion de cette recommandation. 6. Coopération pour l'établissement des modèles
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 181
a) A conscience des obstacles et des difficultés sources tant des pays développés que des pays en
auxquels font face les pays en voie de développe- voie de développement ;
ment qui désirent écouler leurs articles manufac- iii) En demandant instamment aux groupements
turés et semi-finis dans les pays développés ; et industriels de s'abstenir d'inscrire dans leurs
b) Reconnaît que si l'on veut que les pays accords de collaboration des clauses restrictives
développés importent de grandes quantités d'arti- tendant au partage des marchés d'exportation ;
cles manufacturés et semi-finis, il pourra être 8. D'accorder une assistance technique pour
nécessaire d'apporter quelques aménagements à favoriser les programmes de coopération indus-
la structure de leurs industries. trielle et les programmes intégrés de fabrication
II. La Conférence des Nations Unies sur le com- visant à la production, dans les pays en voie de
merce et le développement recommande que les développement, de biens intermédiaires achetés et
pays développés envisagent, entre autres mesu- utilisés par les industries des pays développés 18.
res, C) MESURES ET ACTIONS EN VUE DE FAVORISER LE
1. De créer, dans les institutions gouvernemen- COMMERCE D'ARTICLES MANUFACTURÉS ET D'AR-
tales compétentes ou autres organismes appro- TICLES SEMI-FINIS ENTRE LES PAYS EN VOIE DE
priés, des services centraux ou de liaison chargés DÉVELOPPEMENT
de coordonner les activités visant à accroître les
possibilités d'importation d'articles manufacturés [Point 12 c) de l'ordre du jour]
et d'articles semi-finis en provenance des pays en 78. Les échanges commerciaux entre les pays
voie de développement ; en voie de développement ne représentent qu'une
2. D'octroyer une assistance financière et tech- faible proportion de leur commerce total. En 1962,
nique pour permettre aux organismes d'exporta- les exportations des pays en voie de développement
tion des pays en voie de développement de com- à destination d'autres pays en voie de développement
mercialiser leurs produits industriels ; n'ont atteint qu'un cinquième environ du montant
3. D'accorder, dans le cadre de leur législation total de leurs exportations ; quant à leurs importa-
nationale, un traitement de faveur aux industries tions d'articles manufacturés et d'articles semi-finis,
des pays en voie de développement en ce qui une fraction encore plus petite de celles-ci provenait
concerne l'établissement d'agences, de bureaux, d'autres pays en voie de développement. A mesure
de stocks, de services d'entretien et de réparation, que progressera le développement économique, on
etc., sur leur territoire ; devrait assister à une expansion considérable du com-
merce, particulièrement du commerce d'articles
4. D'indiquer aux entreprises industrielles les manufacturés et semi-finis, entre les pays en voie de
possibilités d'investissement qui existent dans les développement.
industries exportatrices des pays en voie de déve-
loppement, et de leur communiquer des ren- 79. L'expansion du commerce des articles manu-
seignements d'ordre juridique, politique, économi- facturés et semi-finis entre les pays en voie de déve-
que, etc. sur la situation dans les pays en voie de loppement devrait, à son tour, contribuer à stimuler
développement ; le développement industriel de ces pays, en permet-
tant d'accroître la rentabilité de leurs industries.
5. De prendre des dispositions en vue d'aider à Ainsi qu'on l'a fait observer au cours de la discus-
l'aménagement des industries et à l'adaptation des sion générale, en plus de l'expansion des exporta-
travailleurs dans les cas où certaines industries et tions d'articles manufacturés et semi-finis vers les
les travailleurs qui y sont employés subissent les pays développés, l'essor de ce commerce entre les
conséquences défavorables d'un accroissement des pays en voie de développement eux-mêmes contri-
importations d'articles manufacturés et d'articles buerait d'une manière notable à la solution du
semi-finis ; dilemme que posent les besoins économiques et
6. De s'abstenir de mettre des obstacles à l'oc- techniques de l'industrie moderne, d'une part, et
troi, à des conditions favorables, de droits d'utili- l'étroitesse du marché intérieur des divers pays,
sation de brevets et de licences pour la production d'autre part.
et l'exportation ;
80. En élargissant les marchés, la coopération
7. D'encourager les programmes intégrés de économique entre les pays en voie de développement
fabrication et les programmes de coopération rendra possible ou facilitera la création et l'exploi-
industrielle entre les pays en voie de développe- tation d'industries fondées sur la possibilité de mieux
ment et les pays développés : tirer parti des économies d'échelle. D'autre part la
i) En incitant, dans le cadre de leur législation coopération économique, grâce à la mise en commun
nationale, les groupements industriels à créer, des ressources naturelles, financières et humaines, se
dans les pays en voie de développement, des traduira par une spécialisation accrue et par une
entreprises communes produisant des marchandi- exploitation harmonieuse et plus efficace des indus-
ses dont les pays développés ont besoin ; tries des pays participants.
ii) En prenant des dispositions pour aménager
les structures de la production de façon à utiliser 18 Pour le texte définitif, voir Annexe A.III.6 de l'Acte
plus efficacement, pour le bien commun, les res- final.
ANNEXE E — RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION 183
81. Plusieurs délégations ont indiqué que la coo- lement des effets préjudiciables éventuels sur le
pération économique entre les pays en voie de déve- commerce des pays tiers, et tout spécialement sur
loppement pourrait prendre différentes formes, celui d'autres pays en voie de développement qui ne
comme les suivantes : seraient pas parties à de tels arrangements.
i) Des systèmes de compensation des paie- 84. Sur la question de la création d'industries
ments, qui viseraient essentiellement à faciliter les intégrées, la commission est convenue qu'il serait
transferts financiers entre les pays participants, souhaitable d'assurer une certaine coordination des
afin de leur permettre d'acheter davantage de mar- programmes industriels inscrits dans les plans éco-
chandises les uns aux autres ; nomiques des différents pays. Il serait également
ii) Des politiques commerciales qui pourraient souhaitable d'harmoniser ces plans en vue de créer
comporter des mesures allant de l'abaissement des des industries intégrées dans les régions et sous-
obstacles au commerce, de l'octroi de droits préfé- régions économiques, compte dûment tenu de la
rentiels et de concessions commerciales de carac- nécessité d'éliminer la concurrence non économique
tère bilatéral ou multilatéral, à la création de sur le plan régional et sous-régional, et de faire béné-
zones de libre-échange, d'unions douanières ou ficier également du processus d'industrialisation tous
même de formes plus poussées d'intégration éco- les pays membres du groupement régional ou sous-
nomique ; régional. Cette coordination équivaudrait à un accord
iii) Des arrangements en matière de production relatif à la division du travail et à la spécialisation
et une coopération technique, y compris la créa- entre pays en voie de développement, sur la base de
tion d'industries intégrées sur une base multina- leurs ressources naturelles respectives.
tionale, permettant de tirer parti de la complémen- 85. Une proposition (E/CONF.46/C.2/L.38) a
tarité de l'économie des pays participants, de la été présentée par les délégations de l'Australie, du
spécialisation industrielle et des économies Kenya, du Libéria, de la Nigeria, de l'Ouganda, des
d'échelles 1£>. Philippines, du Royaume-Uni, du Sierra Leone, du
82. Plusieurs délégations ont fait remarquer que Tanganyika et de Zanzibar, et une contre-proposition
l'application de ces divers arrangements pourrait (E/CONF.46/C.2/L.39 et Corr.l) a été soumise
poser certains problèmes, dus en partie aux différen- par les pays latino-américains signataires de la Charte
ces existant dans le degré de développement des d'Alta Gracia. Après examen en commission, elles
pays participants, si bien que certaines mesures spé- ont été réunies en un seul texte (E/CONF.46/C.2/
ciales d'assistance pourraient être nécessaires en L.42 et Rev.l) soumis par les délégations de la
faveur des moins développés de ces pays, compte Chine, de l'Inde, du Liban, du Libéria, de la Nigeria,
tenu de leurs particularités et de la nature de leurs du Pérou et des Philippines. Certaines délégations
besoins. ont adopté une attitude négative vis-à-vis de certai-
83. En raison de la multiplicité des formes que nes parties de ce projet fusionné de recommandation
la coopération économique peut revêtir dans divers qui, à leur avis, se rapportent aux préférences que
cas et des problèmes qui peuvent en résulter, on a s'octroieraient mutuellement des pays en voie de
estimé qu'il conviendrait de conserver à cette coopé- développement n'appartenant pas à la même région
ration une certaine souplesse. A cet égard la com- économique. Quelques autres délégations ont déclaré
mission a été d'avis que la forme la plus appropriée qu'à leur sens les règles régissant le commerce mon-
de coopération économique pourrait ne pas répondre dial s'appliqueraient également aux préférences
dans certains cas aux critères des unions douanières ainsi qu'aux diverses formes de coopération écono-
proprement dites ou des zones de libre-échange tels mique régionale.
qu'ils sont énoncés à l'article xxiv de l'Accord géné- 86. Au terme du débat, la commission a adopté
ral sur les tarifs douaniers et le commerce 20. Selon par consensus le projet de recommandation ci-après :
de nombreuses délégations, des dispositions appro-
priées devraient prévoir la possibilité, pour les pays La Conférence des Nations Unies sur le com-
en voie de développement, de s'accorder mutuelle- merce et le développement, reconnaissant la néces-
ment des conditions de faveur qui ne s'étendraient sité pressante d'une coopération économique plus
pas aux pays développés. L'opinion a été également étroite et plus active entre les pays en voie de déve-
émise que, si des arangements de coopération régio- loppement, notamment en vue de favoriser le com-
nale présentant une certaine souplesse peuvent être merce des articles manufacturés et des articles
établis entre pays en voie de développement, ces semi-finis entre les pays en voie de développe-
arrangements devraient se limiter à des pays appar- ment,
tenant à une même région économique. Quelques I. Constate :
délégations ont demandé que l'on se préoccupe éga- a) L'ampleur relativement faible du volume
actuel des échanges d'articles manufacturés et
19 II est question de ces différents arrangements et de l'expé- d'articles semi-finis entre les pays en voie de déve-
rience acquise en la matière dans différentes régions dans le loppement ;
document E/CONF.46/C.2/L.32 et Corr.l.
20 Dans le rapport du Secrétaire général de la Conférence b) L'étroitesse des marchés nationaux des pays
(vol. II) ces questions sont traitées de façon détaillée. en voie de développement et le caractère limité de
184 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
qu'elles permettent notamment aux pays en voie sions économiques régionales et d'autres organisa-
de développement de s'accorder réciproquement tions internationales compétentes, fournissent une
des concessions dont ils ne feraient pas bénéficier assistance accrue aux pays en voie de développe-
les pays développés, eu égard à la nécessité de ment en vue d'encourager dans ces pays un déve-
répondre, pendant une période de transition, aux loppement industriel planifié et coordonné qui soit
exigences de l'intensification des échanges de fondé sur les complémentarités de leurs économies,
biens et de services entre les pays en voie de déve- et de développer leurs échanges mutuels d'articles
loppement ; manufacturés et d'articles semi-finis 21.
c) Que les organismes appropriés de l'Organi- 21 Pour le texte définitif, voir Annexe A.III.8 de l'Acte
sation des Nations Unies, y compris les commis- final.
Appendice I
TABLEAU SYNOPTIQUE DES PROPOSITIONS
Propositions relatives au point 12 o) de l'ordre du jour : Mesures et actions en vue de la diversification et de l'expansion des
exportations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis des pays en voie de développement aux fins d'accroître
leur participation au commerce mondial
*E/CONF .46/C.2/...
186 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
L.11 Projet de recommandation sur le Rejeté à la 37e séance à la suite d'un vote
Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Jamaï- développement industriel par appel nominal :
que, Japon, Trinité et Tobago, République 22 voix pour
fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord 44 voix contre
19 abstentions
(Compte rendu analytique E/CONF.46/
C.2/SR.37)
Propositions relatives au point 12 b) de l'ordre du jour : Mesures destinées à favoriser l'expansion, dans les pays développés, de
débouchés pour les articles manufacturés et les articles semi-finis exportés par les pays en voie de développement
i) Programme de mesures et actions en vue de la réduction et de l'élimination progressives des droits de douane
frappant les importations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis ;
ii) Programme de mesures et actions en vue de la réduction et de l'élimination progressives des restrictions quan-
titatives et autres, ainsi que des pratiques discriminatoires imposées à l'importation d'articles manufacturés et d'ar-
ticles semi-finis ;
iii) Programme de mesures et actions en vue d'élargir les débouchés pour les exportations d'articles manufacturés et
d'articles semi-finis produits dans les pays en voie de développement ainsi que d'accroître la consommation et les
importations de ces articles.
L.28 et Corr.l et 2 Accords entre branches indus- Adopté par la commission à sa 43e séance
Hongrie, Inde, Pologne, République arabe trielles en vue d'une division E/CONF.46/C.2/REC/2, 20 mai 1964
unie, Tchécoslovaquie partielle du travail, compte tenu (Compte rendu analytique : E/CONF.46/
tout particulièrement de la coo- C.2/SR.43)
pération économique entre pays
en voie de développement et
pays à économie planifiée
L.33/Rev.2 22 Mesures destinées à favoriser l'ex- Adopté par la commission à sa 49° séance
Hongrie, Pologne, URSS, Tchécoslovaquie pansion, dans les pays dévelop- E/CONF.46/C.2/REC/4, 25 mai 1964
pés, de débouchés pour les arti- (Compte rendu analytique : E/CONF.46/
cles manufacturés et les articles C.2/SR.49)
semi-finis exportés par les pays en
voie de développement
L.35/Rev.l Mesures destinées à faciliter les Adopté par la commission à sa 47e séance
Inde, Irak, Liban, Nigeria importations d'articles manufactu- E/CONF.46/C.2/REC/3, 22 mai 1964
rés et semi-finis en provenance des (Compte rendu analytique : E/CONF.46/
pays en voie de développement C.2/SR.47)
(et mesures d'ajustement à pren-
dre par les pays développés)
L.40 et Add.l à 5 Mesures destinées à favoriser l'ex- Adopté par la commission à sa 60e séance
Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Ar- pansion, dans les pays dévelop- à la suite d'un vote par appel nominal :
gentine, Bolivie, Brésil, Burundi, Cameroun, pés, de débouchés pour les arti- 69 voix pour
Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Brazza- cles manufacturés et les articles 8 voix contre
ville) Congo 'Leopoldville), Costa Rica, semi-finis exportés par les pays en 23 abstentions
Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equa- voie de développement E/CONF.46/C.2/REC/6, 2 juin 1964
teur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, (Compte rendu analytique : E/CONF.46/
Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indo- C.2/SR.60)
nésie, Iran, Irak, Kenya, Liban, Libéria,
Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Mauri-
tanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger,
Nigeria, Ouganda, Pakistan, Panama, Para-
guay, Pérou, Philippines, République arabe
unie, République centrafricaine, République
Dominicaine, République-Unie du Tanga-
nyika et de Zanzibar, Rwanda, Sénégal,
Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tchad, Togo,
Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay, Vene-
zuela et Yougoslavie
Propositions relatives au point 12 c) de l'ordre du jour : Mesures et actions en vue de favoriser le commerce d'articles manu-
facturés et d'articles semi-finis entre les pays en voie de développement
Appendice II
Projet de recommandation sur le développement industriel, présenté au Conseil économique et social par le Comité du
présenté par les délégations du Danemark, des Etats-Unis développement industriel 23, dans lequel ce comité prie le
d'Amérique, de la Jamaïque, du Japon, de la République Secrétariat d'apporter à l'organisation et aux méthodes les
fédérale d'Allemagne, du Royaume-Uni de Grande-Bre- modifications nécessaires pour que le Centre de développe-
tagne et d'Irlande du Nord et de Trinité et Tobago ment industriel puisse, sans préjudice de la poursuite des
activités dont le Centre et d'autres organes des Nations
1. La Conférence des Nations Unies pour le commerce Unies se chargent actuellement conformément aux résolu-
et le développement reconnaît que, pour atteindre le degré tions pertinentes et compte tenu des vues exprimées au
le plus élevé possible de diversification de leur structure Comité de développement industriel à sa quatrième session,
industrielle leur permettant de développer et de diversifier jouer le rôle d'un organe animateur et catalyseur dans le
leurs exportations d'articles manufacturés et d'articles semi- lancement et l'exécution d'un programme d'activités dyna-
finis, les pays en voie de développement ont besoin de la
coopération internationale la plus large possible.
23 Voir Documents officiels du Conseil économique et social,
2. C'est pourquoi elle fait sien le projet de résolution trente-septième session, Supplément n" 6, par. 144.
190 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
mique, et recommande que les organes appropriés des g) Coopérer avec les institutions spécialisées pour former
Nations Unies approuvent ces mesures et prennent des dis- le personnel qu'exige le développement industriel accéléré
positions budgétaires adéquates pour permettre la réalisa- des pays en voie de développement ;
tion d'un tel programme. h) Promouvoir des projets de développement industriel
3. En conséquence, la Conférence des Nations Unies sur en donnant des avis, en consultation avec les représentants
le commerce et le développement recommande que ce pro- résidents, sur l'établissement des demandes d'assistance tech-
gramme dynamique comprenne les fonctions ci-après : nique des gouvernements, notamment dans le cadre des
a) Recueillir, analyser, interpréter et publier des rensei- programmes du Fonds spécial des Nations Unies, du Pro-
gnements concernant les techniques, la production, la gramme élargi d'assistance technique et des programmes
programmation et la planification industrielles ; ordinaires d'assistance technique des Nations Unies ;
b) Encourager et, si nécessaire, recommander des 0 Instituer une étude périodique sur le développement
mesures nationales, régionales et internationales tendant à industriel dans le monde, en vue d'examiner et d'évaluer les
accélérer le développement industriel des pays en voie de événements qui peuvent présenter un intérêt pour les pro-
développement ; grammes d'industrialisation des pays en voie de dévelop-
c) Accorder une attention particulière aux possibilités pement, et faire le point des progrès d'ensemble accomplis
qu'offre à l'expansion industrielle des pays en voie de déve- dans ce domaine ;
loppement l'intégration économique de ces pays au niveau /) Créer des groupes de travail spéciaux composés d'émi-
régional et collaborer aux efforts et aux mesures des gou- nents experts pour étudier les questions techniques dont on
vernements ainsi que des organes régionaux, existants ou compte saisir le Comité du développement industriel, en
futurs ; vue de fournir au Comité une évaluation des travaux du
d) Assurer des travaux de recherche présentant un inté- Centre dans les domaines de compétence respectifs des grou-
rêt pratique pour les pays en voie de développement, en pes de travail spéciaux, ainsi qu'une analyse critique de
rédigeant ou en faisant rédiger sous contrat des études sur l'orientation générale et des progrès dans le domaine consi-
des sujets déterminés et en assurant la communication aux déré ;
pays en voie de développement d'études effectuées par les k) Assurer entre les organismes des Nations Unies la
institutions de recherche des Etats Membres de l'Organisa- coordination efficace de leurs activités dans le domaine du
tion des Nations Unies ou membres d'institutions spéciali- développement industriel afin d'éviter des chevauchements
sées ; inutiles des travaux entrepris par ces organismes ; à cette
é) Aider les pays en voie de développement à créer et fin, le Centre devrait suivre de près les activités des diverses
à renforcer des institutions nationales telles que : offices du organisations, entreprendre des projets conjoints et prendre
développement industriel, bureaux de programmation, cen- les mesures nécessaires pour que les rapports voulus soient
tres d'expansion industrielle, instituts de sciences mécani- soumis au Comité du développement industriel et au Conseil
ques et techniques, etc., susceptibles de stimuler particuliè- économique et social ;
rement la croissance de l'industrie ; I) Ménager des rapports étroits entre les personnes et
f) Donner des avis sur l'utilisation efficace des ressources institutions des pays en voie de développement qui s'inté-
existantes et sur le lancement de nouveaux produits indus- ressent directement à l'industrialisation et celles des pays
triels, en vue d'accroître la productivité industrielle et de avancés qui sont en mesure de les aider, en vue notamment
contribuer à la diversification de l'économie des pays en de promouvoir des arrangements pour l'exécution de pro-
voie de développement ; jets conjoints ou en participation.
Appendice III
et les articles semi-finis exportés par les pays en voie de La Charte d'Alta Gracia (version provisoire adoptée par
développement (E/CONF.46/6). l'Organisation des Etats américains à la session tenue en
Etude générale sur les exportations d'articles manufacturés février-mars 1964) [voir vol. VI].
et d'articles semi-finis des pays en voie de développement Livraisons d'équipement industriel à crédit remboursable par
et sur leur rôle dans le développement [Centre de déve- des quote-parts déduites de la production obtenue (pré-
loppement industriel (CDI)] (voir vol. IV). senté par la Roumanie) [voir vol. V].
Etude des tendances du commerce mondial et de ses pers- Résolution de Niamey relative à la Conférence mondiale des
pectives (E/CONF.46/12). Nations Unies sur le commerce et le développement (adop-
tée par la Commission économique et sociale de l'Orga-
Manuel des statistiques du commerce international (E/ nisation de l'unité africaine en décembre 1963) [voir
CONF.46/12, Add.l). vol. VI].
Etude des travaux consacrés par la Conférence des Nations Exportation d'articles manufacturés des pays insuffisam-
Unies sur l'application de la science et de la technique ment développés. Problèmes et perspectives (par le P r Ray-
(UNCSAT) aux problèmes que pose l'exportation d'ar- mond Vernon) [voir vol. IV].
ticles manufacturés par les pays en voie de développement
Notes à l'intention de la Conférence des Nations Unies sur
[Centre de développement industriel (CDI)] (voir vol. IV).
le commerce et le développement (par M. T. Balogh)
Coopération intergouvernementale dans le domaine des [voir vol. VII].
études des marchés et des services consultatifs pour les
Cadre dans lequel pourraient s'effectuer les échanges entre
marchés en vue d'aider les pays en voie de développement
pays développés et pays peu développés (par M. I. Gal-Edd)
à accroître leurs exportations [Commission économique [voir vol. V].
pour l'Europe (CEE)] (voir vol. VII).
Importance du GATT pour les pays sous-développés (par le
Groupe d'experts sur la planification en vue du développe-
P r S. B. Linder) [voir vol. V].
ment économique 27.
Mémorandum de la Confédération internationale des syndi-
Incidences quant au commerce et au développement des
cats libres (E/CONF.46/NGO/1).
pays en voie de développement des groupements écono-
miques de pays développés ou des accords commerciaux Déclaration de la Chambre internationale de commerce
préférentiels ou des uns et des autres [CEE/ONU] (voir (E/CONF.46/NGO/2).
vol. VI). Rapport de la Conférence ministérielle sur la coopération
Mesures visant à favoriser les exportations de produits de la économique en Asie (E/CN.l 1/641).
petite industrie des pays en voie de développement [CDI] Rapport du Groupe d'experts sur une union africaine de
(voir vol. IV). paiements (E/CN. 14/262).
Problèmes commerciaux entre pays ayant des systèmes éco- Mémoire sur l'établissement d'un marché commun africain
nomiques et sociaux différents [CEE/ONU] (voir vol. VI). (E/CN.14/STC/20).
Echanges commerciaux entre les économies planifiées et les
pays en voie de développement. Bilan et perspectives 3. Etudes par pays
[CEE/ONU] (voir vol. VI).
Les pays en voie de développement au GATT [Secrétariat de Possibilités d'accroître les exportations mexicaines d'articles
la Conférence des Nations Unies pour le commerce et manufacturés et mesures propres à favoriser cette expan-
le développement (UNCTAD)] (voir vol. V). sion (E/CONF.46/43).
Revue des progrès accomplis dans la réduction et la sup- Exportations d'articles manufacturés et développement indus-
pression des obstacles au commerce des produits expor- triel de Hong-kong (E/CONF.46/54).
tés par les pays peu développés [Parties contractantes à Méthodes et expériences yougoslaves dans le développement
l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce des exportations de produits manufacturés (E/CONF.46/
(GATT)] (voir vol. IV). 64).
Le rôle du GATT dans le domaine du commerce et du Inde. Politiques et mesures visant à développer les exporta-
développement (GATT) (voir vol. V). tions d'articles manufacturés et d'articles semi-finis (E/
Le commerce international dans ses rapports avec les ins- CONF.46/76).
titutions, les politiques et la planification du développe- Politique suivie par la Pologne en vue de favoriser les
ment national (Direction des tendances et politiques éco- exportations d'articles manufacturés et d'articles semi-
nomiques générales des Nations Unies) [DTPEG] [E/ finis (E/CONF.46/77).
CONF.46/68].
Argentine. Exportations d'articles manufacturés et d'articles
Mémorandum relatif au commerce des articles manufacturés semi-finis (E/CONF.46/78).
et des articles semi-finis (présenté par la Yougoslavie)
[voir vol. IV]. Inde. Possibilités d'exportation des articles manufacturés
Résolution du Comité du développement industriel relative indiens vers les marchés européens (par le P r B. P. Adar-
à l'organisation des activités des Nations Unies dans le laer) [E/CONF.46/P/9].
domaine du développement industriel (mars 1964) [voir Brésil. Perspectives d'expansion des exportations d'articles
vol. V]. manufacturés (par E. Orosco) [E/CONF.46/P/11].
Questions qui se posent dans le cadre de la Conférence des Exportation d'articles manufacturés et développement indus-
Nations Unies sur le commerce et le développement (Secré- triel du Japon (par M. H. Kanamori) [E/CONF.46/P/12].
taire général de la Conférence) [voir vol. VIII].
4. Etudes portant sur l'industrie
27 Publication des Nations Unies, n° de vente 64.II.B.3 Quelques problèmes du commerce mondial de machines et
[signalée par une note du Secrétaire général' de la Conférence
(E/CONF.46/28)]. de matériel (CEE/ONU) [E/CONF.46/41].
192 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Le commerce mondial de l'acier (CEE/ONU) [E/CONF. L'aluminium, industrie d'exportation (par le P r H. Bach-
46/42]. mann) [E/CONF.46/P/10].
Perspectives d'expansion des produits forestiers des pays en 5. Aspects relatifs à l'emploi
voie de développement [Organisation des Nations Unies
pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)] (E/CONF.46/ Problèmes de rajustement structural de la main-d'œuvre,
70). dans les pays industrialisés, à un accroissement des impor-
Possibilités de créer dans les pays en voie de développement tations de produits manufacturés provenant des pays en
des industries alimentaires aux fins d'exportation (par le voie de développement [Organisation internationale du
P r S. D. Neumark) [E/CONF.46/P/8]. Travail (ILO)] (voir vol. IV).
Annexe F
193
7-13
194 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
5. La commission a étudié la question de savoir cipaux problèmes qui se posent aux pays en voie
s'il était souhaitable d'instituer des groupes de travail de développement en matière de commerce, de
pour examiner certains sujets de caractère plus transactions invisibles et de financement extérieur.
technique. Vu l'importance que les délégations atta- Ces problèmes peuvent se résumer comme suit : le
chaient aux questions de transports maritimes, ainsi déficit commercial, associé au processus de dévelop-
que la complexité et le caractère technique des ques- pement, qu'il faut combler au moyen de capitaux
tions en jeu, la commission a décidé de charger un extérieurs ; le service de plus en plus lourd de la
groupe de travail auquel ont participé les repré- dette extérieure ; le déficit très sérieux au titre des
sentants de soixante-sept pays d'étudier ce sujet2. transactions invisibles ; les pertes résultant de la
Après une étude préliminaire des questions, la com- dégradation des termes de l'échange. Les orateurs
mission a approuvé le mandat suivant pour le groupe ont souligné qu'il fallait prendre d'urgence des
de travail : mesures pour régler ces problèmes et ils ont suggéré
« Examiner les conditions dans lesquelles et la quelques solutions précises.
forme sous laquelle les transports maritimes pour- 9. Ces déclarations ont constitué un bon point
raient contribuer le mieux à l'expansion du com- de départ pour la suite des travaux de la commission
merce extérieur des pays en voie de développement, et montré les points sur lesquels l'accord pouvait
notamment en ce qui concerne : se faire et ceux sur lesquels il paraissait difficile ;
« a) Les frais de transport ; l'évolution de la elles ont surtout permis de voir ce qui intéressait
structure des taux de fret ; le plus la majorité des délégations participantes.
« b) Le fonctionnement du système de confé- 1. BREF RÉSUMÉ DU DÉBAT
rences d'armateurs ;
« c) Les arrangements préférentiels et discri- 10. Au cours du débat général, la commission a
minatoires en matière de transport maritime ; longuement discuté des deux problèmes suivants
« d) Les flottes marchandes nationales des pays au sens le plus large : d'une part, le financement
en voie de développement ; et extérieur et, notamment, les moyens de l'accroître ;
« é) Les ports et installations connexes ; d'autre part, la lourde charge constituée par les
et faire rapport à ce sujet. » paiements au titre des transactions invisibles et les
mesures particulières visant à la réduire.
6. Après la discussion générale, il a été décidé, 11. Au cours de la discussion sur le financement
sur proposition du président, que l'examen des ques- du développement, on a surtout mis en évidence les
tions dont la commission était saisie devait être incidences des courants de capitaux sur les taux de
limité aux propositions précises présentées en séance. croissance du produit national et sur l'état de la
Vu l'évolution des débats, et comme bon nombre de balance des paiements des pays en voie de dévelop-
propositions présentées étaient étroitement liées entre pement. De nombreux représentants des pays en
elles ou portaient sur plus d'un alinéa ou d'un point voie de développement, tout en reconnaissant que
de l'ordre du jour, la commission n'a pas été en le courant de capitaux extérieurs s'était fortement
mesure de respecter rigoureusement la succession accru, ont fait ressortir que ces capitaux ne permet-
des points et le plan de son ordre du jour. taient même pas d'atteindre les objectifs modestes de
croissance fixés pour la Décennie du développement,
Chapitre II en raison surtout des pertes imputables à la dégra-
dation des termes de l'échange et des paiements
RÉSUMÉ DU DÉBAT GÉNÉRAL 3 sans cesse plus élevés au titre du service de la dette.
La discussion des problèmes du financement du
7. De la cinquième à la dixième séance, du 6 développement s'est axée sur la nécessité d'accroître
au 10 avril 1964, la commission a procédé à un l'aide, de la rattacher aux plans de développement et
débat général sur tous les points qui lui avaient été d'en améliorer les conditions, ainsi que d'alléger le
renvoyés. Trente-cinq délégations, représentant les fardeau actuel du service de la dette. Les échanges
principales régions géographiques du monde et de vues ont aussi amplement porté sur les aspects
chacun des principaux groupes de pays participant institutionnels et les conditions de l'aide multila-
à la Conférence, ont pris la parole 4. L'ensemble de térale. Les observations sur les capitaux privés ont
leurs déclarations a constitué une introduction com- visé essentiellement les crédits-fournisseurs, le méca-
plète aux différents points de l'ordre du jour, que, nisme de l'assurance-crédit à l'exportation et le
par la suite, la commission a examinés plus en détail. problème du paiement des intérêts et dividendes aux
8. Le débat général a fait apparaître les prin- investisseurs privés.
2 On trouvera le rapport du groupe de travail des trans- Chine, Colombie, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie,
ports maritimes dans l'appendice II ci-après. Ghana, Guatemala, Inde, Indonésie, Iran, Israël, Italie, Japon,
Kenya, Mali, Népal, Pakistan, Pologne, République arabe unie,
3 Ce chapitre donne un exposé des problèmes fondamen- Roumanie, Sénégal, Suède, Syrie, Tanganyika, Tchécoslovaquie,
taux examinés, conformément à la recommandation que le Tunisie, Union des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay
Bureau a faite dans son rapport (Rapport de la Conférence, et Yougoslavie. Le Chili, la Colombie, le Guatemala et l'Uru-
Annexe B. par. 1). guay ont pris la parole au nom des dix-huit signataires de la
4 Afghanistan, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Ceylan, Chili, Charte d'Àlta Gracia.
ANNEXE F —. RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 195
12. De nombreux représentants de pays en voie près du triple du volume des capitaux étrangers
de développement ont souligné la nécessité du finan- investis au cours des cinq dernières années. De plus,
cement compensatoire pour contrebalancer les effets quelques représentants ont indiqué que les investis-
de la dégradation des termes de l'échange et ils ont sements directs de capitaux privés n'avaient pas sen-
surtout formulé des observations détaillées au sujet siblement augmenté malgré les mesures prises dans
de sa portée et de son fonctionnement. leurs pays pour les encourager.
13. En ce qui concerne les postes invisibles, les 17. Quelques représentants ont toutefois men-
questions relatives aux transports maritimes — en tionné de nouveaux arrangements en matière de
particulier le système de fixation des taux de fret crédit qui avaient réussi à intensifier la coopération
par les conférences d'armateurs — ont été celles qui entre les prêteurs étrangers, d'une part, et les entre-
ont retenu le plus l'attention. Les représentants ont prises nationales, d'autre part. L'un de ces arran-
d'autre part mentionné brièvement les questions d'as- gements consistait en un partage de la production,
surance, de tourisme international et de transfert des selon lequel les entreprises d'Etat des pays à éco-
connaissances techniques. La question du paiement nomie planifiée ou les entreprises privées des pays
des intérêts et dividendes et celle des brevets et à économie de marché fournissaient des capitaux à
redevances ont surtout été traitées à propos de l'as- une entreprise nationale, sous forme d'équipement
sistance technique et financière en général. industriel et d'assistance technique, cette contribution
n'étant que temporaire et devant être remboursée en
*** marchandises fabriquées par ladite entreprise, jusqu'à
concurrence d'une fraction convenue de sa pro-
duction totale. Quelques délégations ont fait observer
14. Le débat général a apporté de nouveaux que les droits de propriété sur les entreprises créées
renseignements fort utiles sur les faits survenus tant avec l'assistance économique et technique des pays
à l'échelon national qu'à l'échelle internationale, ce socialistes appartenaient aux pays en voie de déve-
qui a permis de procéder à un examen plus complet loppement. Un représentant d'un pays développé a
et plus circonstancié des points dont la commission informé la commission des mesures que son gouver-
était saisie, et notamment de mieux connaître les nement avait prises récemment pour faciliter la
situations précises dans lesquelles les divers pays se consolidation des crédits à court et à moyen terme
sont trouvés ces dernières années. consentis sur une base commerciale par des firmes
15. A propos du problème des transports, un privées à des pays en voie de développement. A cet
pays en voie de développement a mentionné les effet, le gouvernement a assumé une part régulière
résultats relativement satisfaisants qu'il avait obtenus du paiement des intérêts, allégeant d'autant la charge
en constituant sa propre marine marchande, tandis du pays en voie de développement intéressé. Un autre
que les pays privés d'accès à la mer ont attiré représentant a indiqué à la commission que son
l'attention de la commission sur leur situation parti- gouvernement appliquait un programme de garantie
culièrement défavorable. Pour un de ces pays, le des investissements et accordait sur le plan fiscal
coût du transport correspondrait à 35 ou 40 p. 100 un traitement de faveur aux sociétés qui faisaient des
du prix f.o.b. des biens d'équipement qu'il importe. investissements dans des pays en voie de dévelop-
Un autre représentant a décrit, en les assimilant à pement.
celles de monopoles, la position et les pratiques des ***
compagnies d'assurance étrangères installées dans
son pays et a fait observer que tous les bénéfices 18. Lorsqu'ils ont examiné dans leurs grandes
réalisés par ces compagnies étaient transférés à lignes les problèmes inscrits à l'ordre du jour, les
l'étranger. D'un autre côté, des représentants de membres de la commission ont généralement été
quelques pays en voie de développement ont indiqué d'avis qu'il fallait, pour les résoudre, augmenter le
à la commission que, depuis quelques années, les montant des ressources financières immédiates et des
recettes qu'ils tiraient du tourisme avaient légèrement moyens de financement mis à la disposition des pays
augmenté, grâce en partie à la création d'offices du en voie de développement par les pays développés.
tourisme, soit régionaux, soit nationaux. A ce propos, certains représentants ont dit qu'à leur
16. D'après un certain nombre de déclarations, avis il fallait étendre à la vie internationale les
le financement extérieur — en particulier le crédit- notions — et les politiques — d'Etat providence ou
fournisseurs — aurait diminué dans plusieurs pays de justice sociale. De même, la plupart des délé-
en voie de développement pendant les années où il gations ont exprimé l'opinion que le développement
aurait été des plus utiles, c'est-à-dire au moment économique exigeait en outre la mobilisation totale
où les exportations étaient en régression. En outre, et l'utilisation rationnelle des ressources nationales
les avantages à long terme tirés de la coopération et certaines réformes des structures actuelles des pays
financière ont, dans certains cas, été annulés et en voie de développement. Quelques représentants
au-delà par la détérioration des termes de l'échange. ont également insisté sur la nécessité d'assurer la
On a cité à ce propos l'exemple d'un pays en voie stabilité politique et monétaire.
de développement où les pertes dues à l'évolution 19. Bien que l'importance donnée au problème
défavorable des termes de l'échange auraient atteint des invisibles et à celui du; financement extérieur,
196 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
respectivement, ait quelque peu différé selon les de l'opinion qui prévalait parmi les délégations et
orateurs, plusieurs représentants ont signalé qu'il de simplifier l'élaboration des propositions formelles
existait des relations étroites entre les deux pro- au cours de la discussion sur les différents points de
blèmes. Nombreux ont été ceux qui ont souligné l'ordre du jour. Elles sont brièvement résumées ci-
notamment que le développement des marines mar- dessous par points de l'ordre du jour et par ques-
chandes dépendait en partie de l'aide extérieure. tions principales.
Certains pays ont mis en lumière les conditions par- Mesures financières internationales de compensation
ticulières qui déterminent les coûts, le rendement et et mesures de stabilisation des recettes provenant
le rapport capital/production dans cette industrie de l'exportation des produits primaires à des
particulière. niveaux satisfaisants [point 11 e) de l'ordre du
20. Le débat général a clairement montré que jour].
l'on accordait le plus souvent autant d'importance 23. Le principe du financement compensatoire
aux problèmes financiers qu'aux problèmes com- a trouvé un large appui, chez les pays en voie de
merciaux. La formule trade not aid semblait devoir développement surtout, en raison des lourdes pertes
être remplacée par la formule trade and aid. D'autre que ces pays subissent du fait des fluctuations de
part, on a largement reconnu qu'à long terme la prix sur les marchés mondiaux. Les mouvements
majeure partie des besoins de devises des pays en défavorables des prix sur les marchés mondiaux
voie de développement devrait être couverte par un pourraient aussi avoir pour effet de bouleverser les
accroissement des exportations. On a aussi relevé plans de développement soigneusement mis au point
que les exportations tiraient leur importance non par les pays en voie de développement. De nombreux
seulement de la contribution qu'elles apportent aux orateurs ont souligné que les accords relatifs aux
rentrées de devises, mais aussi du rapport étroit qui produits de base, pour utiles qu'ils soient, ne sont
existe entre elles et l'épargne intérieure qui sert à qu'une des solutions possibles au problème, tandis
financer les investissements. que pour d'autres orateurs, les accords interna-
21. Comme il est indiqué ci-dessous de façon tionaux visant à stabiliser le commerce des produits
plus détaillée, les possibilités d'accord semblent plus de base pouvaient avantageusement remplacer le
larges en ce qui concerne l'opportunité d'améliorer financement compensatoire. Toutefois, les opinions
et de coordonner l'aide à long terme pour le déve- sur la manière dont le principe de compensation
loppement économique avec les plans de dévelop- doit être appliqué ont varié considérablement. Les
pement qu'en ce qui concerne les conditions de très nombreuses suggestions formulées peuvent se
financement compensatoire. Tandis que plusieurs ramener essentiellement à trois types de conception :
orateurs signalaient le rôle important que les capi- i) Plans de compensation à long terme ou à
taux privés pourraient jouer dans le déroulement court terme ;
du développement économique, de nombreux repré- ii) Plans de compensation automatique ou non
sentants ont indiqué qu'ils préféraient les prêts et automatique ;
les dons publics et se sont montrés partisans d'une iii) Création d'un nouveau mécanisme ou élar-
distribution des capitaux publics par l'intermédiaire gissement du système actuellement appliqué par le
de programmes et d'organismes multilatéraux amé- Fonds monétaire international.
liorés ou nouveaux. Certains représentants de pays
développés ont cependant souligné qu'avant de 24. Tout d'abord, il semble que la nécessité de
décider d'augmenter ses contributions, leur gouver- compenser les pertes à long terme soit vivement
nement devrait consulter le parlement et tenir appuyée par un certain nombre de pays, bien que
compte de l'opinion publique nationale quant à nombreux soient ceux qui n'ont pas indiqué leur
l'efficacité de l'aide accordée, ainsi que de la position sur cet aspect particulier de la question.
situation de la balance des paiements, du taux de Certains orateurs ont émis l'avis qu'il serait souhai-
croissance du produit national et des effets de toute table d'étendre les facilités offertes par le Fonds
dégradation de ces éléments sur l'ensemble de monétaire international en matière de financement
l'économie mondiale. compensatoire par l'intermédiaire de la Banque
internationale pour la reconstruction et le dévelop-
2. PROPOSITIONS ET SUGGESTIONS PRÉSENTÉES pement qui pourrait, en cas de dépression persistante
AU COURS DES DÉBATS des cours, consolider au moyen de prêts à long
22. Les déclarations faites pendant le débat terme les crédits octroyés au départ aux conditions
général ont été en grande partie consacrées à la normales du Fonds.
présentation de propositions et de suggestions 25. En second lieu, les modes d'action automa-
concernant les mesures qu'il serait souhaitable de tique et non automatique ont été l'un et l'autre
prendre dans le domaine du financement et des défendus avec conviction au cours de la discussion.
transactions invisibles pour contribuer à assurer Le système automatique a paru rallier beaucoup de
l'expansion du commerce et à accélérer le déve- partisans ; ceux qui lui étaient hostiles ont fait valoir
loppement. Elles constituaient simplement un que l'institution chargée du financement compensa-
échange de vues préliminaire permettant aux mem- toire devrait conserver le pouvoir de contrôler l'ap-
bres de la commission de se faire une idée générale plication du plan comme dans le cas de toute opé-
ANNEXE F —> RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 197
ration de crédit. Au lieu d'un mécanisme automa- aussi influencées par des considérations politiques.
tique, on a proposé que le montant de la compen- Plusieurs représentants ont émis l'opinion que la
sation soit calculé en fonction des nécessités des politique de ces conférences en matière de fret créait
plans de développement. une discrimination au détriment des pays en voie de
26. Finalement, en ce qui concerne les dispo- développement, et ils ont demandé qu'il soit mis
sitions institutionnelles relatives au financement com- fin à de telles pratiques. On a demandé aussi que
pensatoire à court terme, plusieurs délégations ont la publication des tarifs fixés par ces conférences
exprimé leur préférence pour l'élargissement du soit obligatoire. Les représentants de certains pays
système actuel du Fonds monétaire, bien que d'autres qui comptent parmi les principaux transporteurs
orateurs aient préconisé la création d'une institution maritimes ont fait valoir, pour défendre le système
spéciale, en raison des limites des arrangements en des conférences, que les critiques dont il faisait
vigueur. Certains ont également exprimé l'opinion l'objet tenaient à une méconnaissance de son fonc-
que les mécanismes de compensation à long terme tionnement. On a même soutenu que la suppression
devraient être établis dans le cadre des Nations de ces conférences risquerait de créer une anarchie
Unies, afin d'assurer une participation égale de tous qui entraînerait sans doute une augmentation consi-
les pays. dérable des taux de fret et nuirait ainsi aux intérêts
des pays en voie de développement au lieu de les
27. Un représentant a noté que les plans que servir.
l'on examinait concernaient essentiellement la ques-
tion des pertes de recettes d'exportation. La Confé- 31. De nombreux représentants se sont montrés
rence devrait toutefois porter son attention sur le partisans de créer des flottes marchandes dans les
problème de la perte de pouvoir d'achat des expor- pays en voie de développement ou d'étoffer celles qui
tations par rapport aux prix payés pour les impor- existent déjà sur le plan national ou régional, tant
tations. pour atténuer l'incidence des coûts de transport
sur les balances des paiements que pour parer aux
Amélioration du commerce invisible des pays en insuffisances des transports entre divers pays en
voie de développement (point 13 de l'ordre du voie de développement. Les représentants de certains
jour). de ces pays ont souligné que c'était là un problème
28. Lorsque la commission a examiné la ques- à étudier à la fois dans la perspective des priorités
tion de l'ensemble des transactions invisibles des d'investissement de chaque pays en voie de déve-
pays en voie de développement, on a fait remarquer loppement et du point de vue des conséquences que
que le déficit du compte « services » de ces pays la mise en œuvre de cette proposition pourrait avoir
grevait lourdement leurs ressources en devises pour l'ensemble de l'industrie des transports mari-
(4,1 milliards de dollars en 1961) et qu'il était en times.
fait la cause principale de leur déficit général au 32. On a aussi proposé de laisser aux pays en
titre des opérations sur biens et services (5,4 milliards voie de développement la latitude d'accorder un trai-
de dollars). Ce déficit du compte « services » tenait tement préférentiel au transport de marchandises
lui-même, essentiellement, aux débours nets effectués sous leur pavillon (préférence non assortie de réci-
au titre du revenu des investissements (2,9 milliards procité). Cette suggestion n'a pas recueilli l'agrément
de dollars) et du fret (1,9 milliard de dollars). des représentants des pays développés à économie de
Transports maritimes marché qui sont intervenus dans le débat. En
revanche, une suggestion visant à améliorer les
29. Trois questions principales ont été discutées :
installations portuaires et les services connexes des
i) Les taux de fret et les méthodes d'exploitation pays en voie de développement a eu de nombreux
des transports maritimes ; partisans dans la plupart des délégations.
ii) La création de flottes marchandes nationales
ou régionales ; 33. Deux représentants se sont déclarés en faveur
de la liberté de transit et de l'établissement de tarifs
iii) L'amélioration des installations portuaires
de transit réduits pour les pays sans littoral.
dans les pays en voie de développement.
34. Un orateur a proposé de charger un groupe
30. De nombreux représentants de pays en voie
de travail spécial d'étudier ces questions et plusieurs
de développement ont souligné la nécessité d'une
autres, représentants de grands pays transporteurs,
participation active des pays en voie de dévelop-
ont appuyé cette proposition.
pement aux décisions des conférences d'armateurs,
qui fixent les taux de fret à des niveaux préjudi- Assurances
ciables au commerce de ces pays. Un représentant 35. La nécessité de créer des organismes d'as-
d'un pays développé a, lui aussi, préconisé une surance ou de réassurance, soit nationaux, soit le
consultation des pays en voie de développement lors plus souvent régionaux, ou de développer ceux qui
de ces conférences. Des représentants de pays socia-. existent, a été évoquée dans plusieurs interventions.
listes ont fait observer que non seulement les marines On a suggéré, comme dans le cas des compagnies
marchandes sont une source de profits pour les pays de navigation, d'accorder aux pays en voie de déve-
développés dont l'économie repose sur l'entreprise loppement le droit de consentir un traitement préfé-
privée, mais encore que leurs opérations sont rentiel, sans réciprocité, aux compagnies d'assurance
198 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
nationales. En ce qui concerne les opérations des d'une augmentation des apports de capitaux sous
compagnies d'assurance étrangères, on a jugé indis- quelque forme que ce soit, encore qu'ils aient
pensable qu'elles placent dans les pays en voie de reconnu généralement l'importance du courant parti-
développement une partie des réserves qu'elles consti- culier que constitue l'aide étrangère. La formule
tuent grâce à leurs transactions avec ces pays. d'un représentant — « une aide plus importante à
36. Il a été pris note de l'insuffisance des ren- meilleur compte » — a paru traduire la pensée de
seignements statistiques concernant les paiements toutes les délégations. Certains représentants de pays
extérieurs relatifs aux opérations d'assurance. bénéficiaires ont exprimé leur préférence pour des
capitaux multilatéraux et quelques-uns ont émis des
Tourisme réserves sur l'opportunité des investissements directs
37. Plusieurs délégations ont souligné l'intérêt de capitaux privés. Des représentants des pays socia-
qui s'attache à promouvoir le tourisme dans les pays listes ont également souligné les effets négatifs des
en voie de développement, en tant que source de investissements de cette nature.
recettes en devises. Deux séries de propositions com- 41. Se référant à l'objectif selon lequel 1 p. 100
plémentaires ont été mises en avant. On a fait valoir, du revenu national des pays industrialisés devrait
d'une part, la nécessité d'une assistance financière et servir à aider les pays en voie de développement,
technique pour encourager et créer l'équipement une délégation, parlant au nom de plusieurs autres,
touristique (publicité, formation professionnelle, a émis l'opinion qu'il fallait aussi, pour chiffrer cet
industrie hôtelière, moyens de transport, etc.). objectif, se fonder sur la concordance des recettes
D'autre part, on a estimé qu'il convenait de simplifier d'exportation des pays en voie de développement
et d'assouplir les formalités concernant le change, avec leurs besoins globaux en devises dans le cadre
les passeports, les formalités douanières, etc., qui de leurs plans de développement national. Une autre
compliquent les voyages à l'étranger. délégation a proposé, à titre de solution de rechange,
38. Il y a eu également deux propositions pré- d'adopter ce chiffre comme objectif en tenant compte,
cises. Un représentant a proposé que l'on étudie la toutefois, des sommes que les pays en voie de déve-
possibilité d'organiser des réunions internationales loppement doivent verser au titre de revenu des
dans les pays en voie de développement. Une autre investissements.
proposition concernait la création d'offices régionaux 42. Dans cet ordre d'idées, on a également fait
du tourisme dans les pays en voie de développement. observer que l'objectif fixé pour la Décennie du déve-
Transfert de connaissances techniques loppement, c'est-à-dire une croissance annuelle de
5 p. 100 du produit national brut, était insuffisant
39. La commission a étudié la question des et ne pouvait que se traduire par un élargissement
brevets dans ses relations avec le problème général de l'écart entre les pays sous-développés et les pays
du transfert des connaissances techniques au profit industrialisés. Il convenait de relever cet objectif
des pays en voie de développement. On a insisté afin d'aboutir à un taux de croissance de 5 p. 100
sur la nécessité d'accélérer ce transfert. D'autre part, par habitant. Il a été suggéré que l'on chiffre annuel-
on a estimé qu'il fallait alléger la charge que repré- lement le retard des pays en voie de développement
sentent les redevances versées au titre des brevets, vis-à-vis de l'extérieur et que l'on recherche constam-
et un représentant a attiré également l'attention sur ment les moyens de le combler. Certaines délégations
le fait qu'elles continuent parfois à être perçues de pays socialistes ont déclaré que certains pays en
même après l'extinction des brevets. voie de développement ont obtenu un taux de
Financement destiné à permettre une expansion des croissance plus élevé après avoir appliqué une poli-
échanges internationaux (point 15 de l'ordre du tique de nationalisation des entreprises étrangères
jour) et limité les transferts de dividendes à l'étranger.
Volume des courants de capitaux vers les pays 43. Plusieurs délégations ont souligné le rôle
en voie de développement important que le désarmement pourrait jouer dans
40. Au cours de la discussion plusieurs repré- l'intensification de l'aide aux pays en voie de déve-
sentants ont souligné que l'intensification des cou- loppement. Les représentants ont été nombreux à
rants de capitaux vers les pays en voie de dévelop- suggérer d'affecter à l'assistance extérieure un pour-
pement pendant la dernière décennie avait eu des centage des économies qui résulteraient du désar-
conséquences favorables, mais que son effet avait mement. L'examen de cet aspect de la question n'a
été en partie annulé par la détérioration des termes pas abouti à des propositions concrètes et a constam-
de l'échange et par l'augmentation des paiements ment revêtu un caractère général. On a souligné à
effectués au titre des intérêts et des dividendes. cet égard que le volume de l'assistance ne
D'ailleurs, on a estimé qu'un nouvel accroissement dépend pas uniquement de l'ingéniosité des méthodes
important du courant des capitaux étrangers vers employées pour mobiliser des capitaux.
les pays en voie de développement, à des conditions 44. Deux propositions précises ont été formulées
favorables, était une des conditions essentielles du en ce qui concerne l'accroissement du courant de
développement économique de ces pays. La plupart capitaux vers les pays en voie de développement.
des membres ont accueilli favorablement l'idée L'une visait à charger une institution multilatérale
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 199
de prélever des fonds sur le marché des capitaux du débat touchant des mesures concrètes qui contri-
et de consentir des prêts aux pays en voie de bueraient à alléger la charge toujours plus lourde du
développement à des taux d'intérêt subventionnés, service de la dette. Il a été constaté que la grande
la subvention étant fournie par un fonds multila- majorité des membres de la commission semblaient
téral de péréquation des intérêts. reconnaître la nécessité de prendre des mesures pour
45. Une autre proposition visant à accroître les abaisser les taux d'intérêt et prolonger les délais de
capitaux dont les pays en voie de développement remboursement.
peuvent disposer concernait la création d'un Fonds 50. En vue d'atteindre ces deux objectifs, un cer-
d'équipement des Nations Unies. Cette proposition tain nombre de propositions ont été faites, dont voici
a recueilli l'appui d'un grand nombre de délégués le résumé :
de pays en voie de développement, tandis que des i) Consolidation de la dette extérieure existante
représentants de pays développés à économie de (au sujet de cette mesure, un représentant a proposé
marché s'y sont opposés. On a proposé que la de limiter la charge du service de la dette à un
Conférence prenne des mesures à cette fin et qu'elle maximum de 12 à 15 p. 100 des recettes en devises
étudie le mode de financement et de fonctionnement du pays intéressé) ;
de ce fonds. Certaines délégations ont souligné ii) Prolongation des délais de grâce pour l'amor-
qu'un accord sur le désarmement général et complet tissement et le versement des intérêts ;
permettrait de disposer d'une des sources les plus iii) Fixation d'un plafond pour les taux d'intérêt
importantes de capitaux. Un représentant a proposé (des représentants de pays à économie planifiée et
d'étudier la possibilité d'utiliser à cet effet un certain de pays en voie de développement ont proposé de
pourcentage du budget militaire des États. fixer un plafond de 3 p. 100 par an) ;
Coordination des politiques commerciales et des iv) Remboursement des prêts au moyen de livrai-
politiques d'assistance et notamment de l'assis- sons supplémentaires de marchandises, c'est-à-dire
tance technique pour un développement écono- soit de produits primaires traditionnellement expor-
mique accéléré (point 15 b) de l'ordre du jour) tés, soit d'articles manufacturés produits dans de
46. Les propositions formulées à ce sujet ont nouvelles usines construites grâce à l'aide extérieure
porté sur un domaine assez vaste englobant les (un représentant a proposé à ce sujet de faire corres-
aspects structuraux, techniques et financiers. En pondre ces remboursement sous une forme déter-
règle générale, on a émis l'avis que les courants minée aux prêts conditionnels) ;
d'aide extérieure devaient être de façon permanente v) Remboursement des prêts en monnaie natio-
étroitement liés et adaptés aux plans de dévelop- nale ;
pement nationaux ou régionaux pour pouvoir com- vi) Révision des échéances en cas de diminution
pléter les ressources nationales et assurer ainsi la des recettes d'exportation des pays en voie de déve-
réalisation des taux de croissance prévus dans les loppement ;
plans de développement. vii) Coopération des institutions internationales en
47. Parlant au nom de plusieurs pays en voie vue d'atténuer les difficultés relatives au service de la
de développement, un représentant a préconisé la dette.
création d'une organisation spéciale du commerce 51. Des propositions précises ont aussi été pré-
international et du développement qui serait chargée sentées concernant des systèmes d'assurance-crédit à
d'améliorer la coordination des échanges et de l'aide court et à moyen terme. En raison du coût élevé du
et de prévenir le renouvellement de la situation des crédit commercial (crédit-fournisseurs) obtenu par
dernières années, où les effets de l'aide ont été en les pays en voie de développement lorsqu'ils impor-
grande partie annulés par des variations de prix tent des marchandises des pays développés, il a été
défavorables ou par l'alourdissement des charges proposé de créer des plans régionaux d'assurance-
résultant de la dette extérieure. Un autre représentant crédit qui pourraient être intégrés à un stade ulté-
a proposé la création de bureaux nationaux et régio- rieur dans un système international. La participation
naux de formation, dans le cadre des activités d'as- des pays développés à ce système contribuerait à
sistance technique. Un troisième orateur a proposé réduire le coût du crédit pour les pays en voie de
de créer des consortiums internationaux qui relie- développement et à favoriser en même temps l'ex-
raient l'aide et le commerce {aid and trade) aux portation de leurs propres produits. Une autre pro-
plans de développement. position visait à intensifier les échanges entre pays
48. On a proposé que les pays développés prê- en voie de développement par la création d'un
tent leur concours pour l'élaboration des plans de mécanisme international d'assurance-crédit destiné à
développement et de projets particuliers, notamment aider les exportateurs de ces pays.
dans le domaine de l'industrie. On a d'autre part Conditions non financières des prêts
souligné la nécessité d'accroître les fonds disponibles 52. La question des conditions non financières
pour l'intégration régionale et l'assistance technique des prêts a également donné lieu à une longue dis-
multilatérale. cussion. Les représentants de plusieurs pays, dont
Dette extérieure et service de la dette certains pays développés, ont souligné que l'assistance
49. Diverses suggestions ont été faites au cours étrangère aux pays en voie de développement ne
200 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
devait être assortie d'aucune condition d'ordre poli- 56. Si les représentants des pays en voie de
tique ou similaire. Plusieurs représentants de pays en développement ont exprimé une préférence très nette
voie de développement ont fait ressortir les incon- pour les sources multilatérales de capitaux, le rôle
vénients et les difficultés qui surgissent souvent lors- des courants bilatéraux de capitaux a cependant été
que le financement est expressément destiné à cer- souligné par des représentants de tous les groupes
tains projets. Ils ont donc proposé que l'aide de pays qui se sont prononcés pour la continuation et
accordée soit destinée à financer des programmes l'expansion de l'aide bilatérale.
d'ensemble, et certains représentants ont estimé que 57. Un assez grand nombre de représentants se
les pays bénéficiaires devaient pouvoir compter sur sont également prononcés en faveur de l'accroisse-
des prêts pour toute la durée de leurs plans de ment du courant de capitaux privés. Ils ont fait
développement. Il a été également proposé que l'on observer son utilité du point de vue de l'apport de
examine la possibilité de conclure un accord inter- connaissances techniques. Afin d'augmenter le volume
national sur certaines conditions générales aux- de ces capitaux, un représentant a proposé que les
quelles les pays développés devraient se conformer pays prêteurs (ou la Banque mondiale) fournissent
en ce qui concerne l'installation d'usines dans les des garanties d'investissement pour ces capitaux ; de
paps en voie de développement. l'avis d'un autre orateur, il était souhaitable que les
53. Plusieurs représentants de pays en voie de pays en voie de développement adoptent des lois
développement ont soulevé la question des restric- appropriées pour favoriser les importations de capi-
tions souvent imposées à l'utilisation de l'aide accor- taux.
dée et ont émis l'avis que l'aide ne devait pas être 58. D'un autre côté, des doutes ont été exprimés
liée à l'obligation d'acheter des marchandises aux quant à l'utilité des capitaux privés étrangers. On a
pays donateurs. Quelques orateurs ont appuyé tout d'abord fait état du coût élevé de ces capitaux. Afin
particulièrement une proposition tendant à ce que de le réduire, plusieurs représentants ont proposé —
des achats soient autorisés dans d'autres pays en voie notamment en ce qui concerne les crédits à moyen et
de développement. Il a été jugé souhaitable en à court terme — divers plans d'assurance ou de
outre que l'aide extérieure puisse être affectée, le cas garantie du crédit à l'exportation, ou la normalisa-
échéant, au financement des dépenses intérieures tion des conditions de crédit à l'exportation dans les
résultant de certains investissements, aux importa- pays développés.
tions destinées à l'« entretien » et au capital d'ex-
ploitation. On a également souligné qu'il importe 59. On a également suggéré de remplacer, lors-
tout particulièrement de consacrer des fonds suffi- que cela était possible, les crédits-fournisseurs privés
sants au développement de l'infrastructure. par des prêts d'organismes officiels.
60. Certains représentants ont mentionné le
Source des fonds danger que présente l'exode des capitaux des pays
54. Les suggestions et propositions mentionnées en voie de développement et la nécessité de prendre
plus haut s'appliquaient en grande partie à toutes les des mesures pour l'empêcher.
sources de capitaux, multilatérales ou bilatérales, 61. Un orateur a proposé de substituer des plans
publiques ou privées. Plusieurs suggestions ont été de partage de la production aux investissements
également formulées à l'endroit de certaines sources directs privés traditionnels, en raison des résultats
de capitaux. Un grand nombre de délégués ont peu satisfaisants que son pays avait obtenus de cette
estimé que les accords de crédit multilatéraux dernière forme de coopération.
s'étaient révélés utiles et devaient par conséquent être
multipliés. Plusieurs représentants ont souligné la Problèmes relatifs à la coopération régionale
nécessité d'accroître les ressources de la Banque inter- 62. La nécessité d'une coopération régionale
nationale pour la reconstruction et le développement entre pays en voie de développement, dans le
et de l'Association internationale de développement, domaine financier, a été affirmée dans plusieurs inter-
et certains d'entre eux ont proposé des modifications ventions. Un certain nombre de suggestions tendant
et améliorations à apporter à la politique de ces à l'instauration d'une coopération régionale ont été
institutions et à celle du Fonds monétaire internatio- mentionnées plus haut. En outre, quelques repré-
nal. sentants ont parlé des accords de paiements exté-
55. Tout en attachant une grande importance rieurs, et un orateur a recommandé l'étude du pro-
aux voies multilatérales pour l'octroi d'une assis- blème de compensation multilatérale des soldes exis-
tance, certains représentants de pays en voie de déve- tant entre pays en voie de développement. Un autre
loppement ont signalé plusieurs imperfections dans représentant a rappelé les résultats obtenus par
les arrangements institutionnels existants, notamment l'Union européenne des paiements, et on a émis
l'importance excessive attachée à ce que les projets l'avis que grâce à des accords analogues les pays
financiers répondent aux conditions commerciales développés pourraient sans doute fournir une aide
des banques, la lenteur et la complexité des procé- aux pays en voie de développement, tout comme les
dures à suivre avant d'obtenir des prêts et les Etats-Unis avaient aidé l'Union européenne des paie-
conditions relativement dures auxquelles ces prêts ments.
sont finalement consentis. 63. Un représentant a soulevé la question des
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 201
soldes créditeurs des pays en voie de développement extérieures nécessaires pour atteindre l'objectif sus-
dans les pays à économie planifiée et a exprimé mentionné soit évalué en chiffres globaux.
l'espoir que les mesures prises récemment par ces 67. Les délégations des pays suivants : Birmanie,
derniers pays en vue de la multilatéralisation de Cameroun, Ceylan, Chili, Guatemala, Indonésie,
leurs paiements contribueraient à résoudre le pro- Nigeria, Ouganda, Panama, Paraguay, République
blème de la convertibilité des soldes non compensés arabe unie et Syrie ont présenté un autre projet de
des pays en voie de développement. recommandation (E/CONF.46/C.3/L.9), dans le-
quel il était noté que le taux actuel d'accroissement
Chapitre III des ressources en devises est insuffisant pour répon-
EXAMEN DE PROPOSITIONS dre aux besoins d'importations qu'exige l'objectif de
croissance économique actuellement fixé pour la
64. Le présent chapitre contient un exposé des Décennie du développement, et qu'en outre toute
différents points de vue qui se sont dégagés de la augmentation de cet objectif nécessiterait aussi un
discussion des questions soumises à la commission et accroissement plus rapide des recettes en devises. Il
qui se trouvent exprimés dans les diverses proposi- conviendrait donc d'adopter, en ce qui concerne le
tions présentées. Il expose également les principales commerce et les courants de capitaux, des mesures
considérations dont ces propositions s'inspiraient qui permettent de porter à 6 p. 100 par an au moins
d'après les explications préliminaires données par le taux d'accroissement de ces recettes. A cette fin
leurs auteurs. Enfin, la version définitive de chaque le projet de recommandation proposait :
proposition a été reproduite à l'appendice I. a) Que dans la mesure où l'action en vue d'ac-
1. PROPOSITIONS RELATIVES AU FINANCEMENT croître les recettes d'exportation des pays en voie de
DESTINÉ A PERMETTRE UNE EXPANSION développement dans leur ensemble n'a pas amené le
DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX taux global d'accroissement nécessaire des ressources
65. Afin de permettre aux lecteurs d'avoir une en devises étrangères, on prenne des mesures sup-
meilleure vue d'ensemble du grand nombre de pro- plémentaires pour fournir le complément voulu de
ressources en capitaux étrangers — en plus de tout
positions soumises à propos du point 15, on s'est financement compensatoire correspondant à la dété-
efforcé de les regrouper sous les quatre rubriques rioration des termes de l'échange ;
principales suivantes :
A. Croissance économique et ressources en devi- b) Que les pays industrialisés prennent part à cet
ses ; effort dans des proportions équitables, compte tenu
de leur revenu national ;
B. Principes du financement extérieur du dévelop-
pement économique ; c) Que la contribution des pays industrialisés soit
progressivement augmentée pour atteindre, après
C. Mesures destinées à accroître le volume du déduction de l'amortissement de la dette et des cou-
financement extérieur et mesures relatives à l'assis- rants de capitaux adverses, 1 p. 100 au moins du
tance multilatérale ; revenu national global de tous les pays industrialisés
D. Mesures destinées à alléger la charge du ser- pendant la Décennie du développement.
vice de la dette extérieure. 68. En présentant sa proposition (E/CONF.46/
Il est évident que ce regroupement ne peut être C.3/L.6 et L.6/Rev.l), le représentant de la Répu-
que plus ou moins arbitraire et que certaines propo- blique arabe unie a souligné l'importance primor-
sitions pourraient figurer à la fois sous deux rubri- diale que revêtait cette question pour la Conférence
ques différentes. Il semble toutefois qu'une telle pré- et a expliqué qu'après avoir fixé l'objectif, il faudrait
sentation systématique de cette partie des travaux de évaluer le volume du commerce et des capitaux exté-
la commission présente plus d'avantages que d'in- rieurs nécessaires pour l'atteindre et déterminer les
convénients. moyens à employer pour arriver à satisfaire ces
A. Croissance économique et ressources en devises besoins. Il a fait observer que le nouvel objectif de
croissance de 5 p. 100 par habitant permettrait à la
i) Objectifs relatifs à la croissance économique et au fois d'atteindre plus rapidement le stade de la crois-
volume des importations de capitaux des pays en sance auto-entretenue dans les pays en voie de déve-
voie de développement5 loppement et de contribuer à réduire la disparité
66. La délégation de la République arabe unie marquée des revenus individuels qui existe actuelle-
a présenté un projet de recommandation (E/CONF. ment entre pays en voie de développement et pays
46/C.3/L.6 et L.6/Rev.l) d'après lequel les taux développés.
annuels de croissance dans les pays en voie de déve- 69. En présentant leur texte, les auteurs du pro-
loppement devraient atteindre 5 p. 100 du revenu jet de recommandation des douze puissances ont
par habitant vers la fin de la Décennie du dévelop- signalé qu'actuellement, dans les pays en voie de
pement. Il y était recommandé également que le développement, le taux d'augmentation des importa-
volume des échanges et des ressources financières tions était bien inférieur aux 6 p. 100 indiqués dans
le projet comme étant le minimum acceptable, et que
5 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur ce pourrait être là l'une des raisons pour lesquelles
ce point dans les documents E/CONF.46/SR.ll, 13, 16 à 19,
41, 43, 57 et 58. de nombreux pays en voie de développement n'arri-
202 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
vent pas encore à atteindre l'objectif de croissance capitaux extérieurs, il était indispensable aussi de
fixé pour eux. A leur avis, les pays développés faire de nouveaux efforts pour accroître l'épargne
devraient se faire une obligation de fournir les res- intérieure.
sources nécessaires pour combler le déficit commer- 75. Les représentants de pays développés, tout
cial sans cesse croissant des pays en voie de dévelop- en reconnaissant l'intérêt qu'il y aurait à obtenir un
pement. Ces pays auront encore davantage besoin de taux de croissance plus élevé, ont posé la question
ressources si leurs termes de l'échange continuent de de savoir s'il était souhaitable de fixer des objectifs
se dégrader, et c'est pourquoi le projet recommandait globaux, étant donné les caractéristiques économi-
que soient fournies des ressources supplémentaires ques et les niveaux de développement différents des
en plus de tout financement compensatoire corres- pays intéressés, et s'il y avait lieu de modifier aussi
pondant à la détérioration des termes de l'échange. rapidement l'objectif fixé il y a quelques années à
Ils ont en outre souligné les rapports qui existent peine. Ils ont rappelé que le paragraphe 1 de la réso-
entre l'épargne nationale et la capacité d'exporta- lution 1710 (XVI) de l'Assemblée générale donnait
tion. à chaque pays le soin de fixer son propre objectif. A
70. Au cours du débat, on a été généralement ce sujet, ils ont souligné que la planification nationale
d'avis que l'objectif actuel de la Décennie du déve- devait être souple et ne pouvait être strictement
loppement, qui consiste à atteindre un taux de crois- liée à la réalisation d'un objectif global. Certains de
sance global de 5 p. 100 par an au minimum d'ici à ces représentants ont déclaré qu'il n'était pas possi-
1970, ne constituait pas une solution aux besoins ble de déterminer clairement le rapport entre les
urgents des pays en voie de développement, et que taux de croissance et les disponibilités en ressources
ce taux de croissance, même s'il était atteint, retar- extérieures, car il fallait tenir compte d'autres varia-
derait trop longtemps un relèvement sensible du bles importantes, notamment sur le plan national.
niveau de vie de la population des pays en voie de Un représentant a suggéré que la fixation, pour une
développement. En outre, l'écart qui existe entre nouvelle période décennale commençant en 1965,
les niveaux de vie des pays développés et ceux des d'un objectif plus élevé qui correspondrait par
pays en voie de développement ne fera que s'accen- exemple à la proposition de la République arabe
tuer, surtout si l'on tient compte du fort accroisse- unie, mériterait d'être examinée par la commission.
ment démographique dans les pays en voie de Un autre représentant, faisant observer que l'objec-
développement. tif fixé n'était pas absolument obligatoire, a noté que
71. On s'est accordé à estimer dans l'ensemble les mesures élaborées par la Conférence dans le
qu'il fallait provoquer une augmentation constante domaine du commerce permettraient peut-être de
de l'afflux de capitaux extérieurs dans les pays en fixer l'objectif de croissance à un niveau plus élevé
voie de développement. Toutefois, au cours de la sans augmentation parallèle des besoins d'aide finan-
discussion, des points de vue différents ont été expri- cière extérieure, et que de nouvelles tendances pour-
més quant à l'ampleur des objectifs que, de façon raient, après examen, faire apparaître la possibilité
réaliste, l'on pourrait espérer réaliser. de taux de croissance plus élevés pour certains pays.
72. L'idée de fixer l'objectif de croissance à un 76. Tout en reconnaissant le bien-fondé du
taux annuel de 5 p. 100 du revenu par habitant a projet de recommandation des douze puissances, un
recueilli une large adhésion parmi les orateurs des représentant a exprimé l'opinion que l'aide extérieure
pays en voie de développement. serait plus efficace si les pays en voie de dévelop-
pement établissaient des plans de développement
73. Si quelques orateurs ont contesté que la com- rationnels, coordonnés dans la mesure du possible sur
mission fût compétente pour traiter des taux de crois- une base régionale, si les programmes commerciaux
sance — qu'à leur avis la Cinquième commission et les programmes d'aide étaient coordonnés à
serait mieux à même d'examiner — d'autres en revan- l'échelle internationale, et si les marchés ouverts aux
che ont soutenu que ces problèmes étaient essen- produits primaires d'exportation de ces pays étaient
tiels pour l'évaluation des besoins de capitaux exté- organisés de manière appropriée.
rieurs et que, par conséquent, la Troisième commis-
sion ne pouvait les négliger. Il était difficile d'exami- Objectif en matière d'aide financière et technique
ner les mesures touchant le financement du dévelop- aux pays en voie de développement6
pement sans déterminer au préalable quels étaient les 77. La délégation française a présenté un projet
objectifs fondamentaux de développement. de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.62) 7 ten-
74. On a souligné la nécessité de relier le finan- dant à ce que tous les pays économiquement avancés
cement à l'ensemble du complexe que constituent les s'efforcent de consacrer à l'aide financière et tech-
plans de développement à long terme, les mesures de nique des pays en voie de développement un montant
financement compensatoire et les problèmes du ser- minimal aussi proche que possible de 1 p. 100 de
vice de la dette. D'aucuns ont fait également remar- leur revenu national.
quer que l'accroissement démographique rapide, dans
les pays en voie de développement, rendait la revi- 6 On trouvera le comptei rendu des débats poursuivis sur ce
point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.38, 40 et 42.
sion de l'objectif d'autant plus urgente. Des repré- 7 Voir le paragraphe 113 ci-après. Cette recommandation a
sentants de quelques pays en voie de développement été initialement présentée comme partie d'un amendement
(E/CONF.46/C.3/L.54) au projet de recommandation publié
ont reconnu que, tout en intensifiant les courants de sous la cote E/CONF.46/C.3/L.32.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 203
78. Le représentant de l'Inde a soumis un amen- ni des possibilités respectives des pays donateurs de
dement (E/CONF.46/C.3/L.65) à cette recomman- fournir des ressources financières, publiques ou pri-
dation, stipulant que cet objectif devrait être fixé vées, ni des différences dans les conditions d'octroi
« indépendamment des remboursements ». de ces ressources financières. Ils ont souligné, en
79. En présentant son projet de recommanda- outre, que l'objectif proposé avait un caractère
tion, le représentant de la France s'est référé aux purement quantitatif et négligeait les qualités diffé-
résolutions 1522 (XV) et 1711 (XVI) de l'Assem- rentes de l'aide fournie par les divers pays donateurs.
blée générale, et a expliqué que son projet se dis- 83. Un représentant d'un pays socialiste, après
tinguait de ces résolutions en ce qu'il fixait un avoir souligné que plusieurs gouvernements de pays
objectif que chaque pays économiquement avancé développés à économie de marché prétendaient avoir
devait s'efforcer d'atteindre séparément. Il a fait déjà atteint ou dépassé l'objectif de 1 p. 100, a fait
observer que plusieurs des projets de recomman- observer que le projet de recommandation pouvait
dations qui avaient été soumis impliquaient des être interprété comme donnant à ces pays la faculté
dépenses supplémentaires, mais qu'aucun d'entre de réduire le montant de leurs contributions. De
eux n'abordait la question des incidences financières plus, il pensait que la proposition visait à transférer
des mesures proposées. Il a estimé qu'il était essen- à d'autres pays une responsabilité qui, en réalité,
tiel d'accepter tout au moins une obligation morale découlait principalement d'activités coloniales anté-
afin de remédier à l'opposition de plus en plus rieures. Il a fait également des objections à l'in-
marquée qui se manifeste dans les pays développés clusion des investissements privés dans l'objectif fixé,
touchant l'octroi, aux pays en voie de développe- et a fait observer que le volume de l'assistance
ment, de l'aide croissante dont ils ont besoin. Il a devrait être déterminé déduction faite non seulement
ajouté que la recommandation proposée était for- des amortissements, mais encore des transferts de
mulée en des termes suffisamment souples pour bénéfices en provenance des pays en voie de déve-
permettre aux divers pays donateurs de tenir compte loppement.
de leur situation particulière lors de la détermination 84. En réponse à plusieurs questions sur la
du montant de leurs contributions au titre de l'aide signification précise du mot « remboursements », le
aux pays en voie de développement. représentant de l'Inde a expliqué qu'il désignait uni-
quement le service de la dette, tant privée que
80. Ce projet de recommandation a été favo- publique. Il a ajouté que son amendement était
rablement accueilli par un grand nombre de repré- compatible avec la proposition française, et qu'il
sentants de pays en voie de développement. Us ont avait d'ailleurs pour but d'exprimer plus clairement
noté avec satisfaction que l'initiative en avait été ce qui figurait déjà implicitement dans cette propo-
prise par un représentant d'un pays développé. Tou- sition.
tefois, plusieurs représentants ont fait observer que
l'objectif de 1 p. 100, même s'il était atteint, pourrait Décisions de la Commission
être insuffisant pour répondre aux exigences du 85. Au dernier stade, le président a soumis à la
développement économique de leurs pays. commission un nouveau projet de recommandation
(E/CONF.46/C.3/L.91), qui reposait essentielle-
81. L'amendement de l'Inde a également béné- ment sur les propositions présentées par les délé-
ficié d'un large appui de la part des représentants gations de la République arabe unie et de la France
des pays en voie de développement et des pays et par d'autres délégations dans les projets de recom-
socialistes, qui ont souligné à ce sujet la lourde mandations reproduits dans les documents E/CONF.
charge que représentait le service de la dette. 46/C.3/L.6/Rev.3, E/CONF.46/C.3/L.9, E/
Plusieurs représentants ont fait état des sorties de CONF.46/C.3/L.62 et E/CONF.46/C.3/L.65, ainsi
fonds importantes occasionnées par le paiement des que sur un projet de recommandation présenté par
intérêts et des dividendes, et ont déclaré que ces les délégations des Pays-Bas, du Royaume-Uni et
paiements devraient également être déduits du des Etats-Unis d'Amérique (E/CONF.46/C.3/L.78),
montant de l'assistance lors du calcul de la contri- dont la commission avait été saisie mais qu'elle
bution des pays développés ; sinon, l'amortissement n'avait pas encore examiné.
absorberait en quelques années le montant de l'assis- 86. Reconnaissant que dans les pays en voie
tance, et il n'y aurait en fait aucun transfert de de développement les taux de croissance effectifs
ressources matérielles. sont peu satisfaisants, tenant compte des préoccu-
82. Les représentants de quelques pays déve- pations généralement exprimées au sujet de l'insuf-
loppés ont souscrit à la proposition française et ont fisance de l'objectif assigné à la Décennie des
indiqué qu'ils l'appuyaient. Les représentants d'autres Nations Unies pour le développement, à savoir un
pays développés se sont déclarés d'accord en prin- taux de croissance de 5 p. 100 par an, et recon-
cipe avec l'objectif général du projet de recomman- naissant aussi qu'il est urgent d'accélérer la crois-
dation, qui reflétait la volonté de certains pays sance dans les pays en voie de développement, le
développés d'accroître l'afflux des capitaux vers les nouveau texte contenait quatre recommandations se
pays en voie de développement. Toutefois, ils se résumant comme suit :
sont opposés à la fixation d'un objectif assez arbi- i) Il convient de reconnaître qu'il incombe à la
traire et rigide qui, par exemple, ne tenait compte fois aux pays en voie de développement et aux pays
204 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
développés de fournir des ressources pour assurer l'orateur a déclaré appuyer l'amendement présenté
le développement des premiers ; par la délégation cubaine (E/CONF.46/C.3/L.50)
ii) Les organismes internationaux appropriés au projet de recommandation des douze puissances
devraient étudier la situation économique et les (E/CONF.46/C.3/L.9) et il a regretté que l'on
plans de développement des différents pays afin n'en ait pas tenu compte dans le projet revisé. Enfin,
de déterminer s'il serait possible de réaliser des taux c'était une grave lacune, à son avis, que de ne pas
de croissance plus élevés, et d'indiquer les mesures avoir mentionné dans le texte présenté à la com-
à prendre pour y parvenir ; mission que les économies découlant d'un désar-
iii) La capacité d'importation résultant du mon- mement général et complet pourraient, et devraient,
tant total des recettes d'exportation, des recettes du constituer le moyen le plus efficace de favoriser la
commerce invisible et des entrées de capitaux sur croissance des pays en voie de développement.
lesquelles peuvent compter les pays en voie de 88. Avant de mettre le projet de recomman-
développement, devrait augmenter de façon suffi- dation aux voix, le président a précisé, au sujet des
sante, compte tenu de l'évolution des prix, et les déclarations qui avaient été faites, qu'il était entendu
pays en voie de développement eux-mêmes devraient que tout examen de la situation économique, des
prendre les mesures appropriées pour pouvoir attein- politiques et des plans de développement ne se ferait
dre ces taux de croissance plus élevés ; qu'avec le plein assentiment des pays en voie de
iv) Chaque pays économiquement avancé devrait développement intéressés.
s'efforcer de fournir aux pays en voie de dévelop- 89. Par 72 voix contre zéro, avec 10 abstentions,
pement des ressources financières d'un montant net la commission a alors approuvé le projet de recom-
minimal aussi proche que possible de 1 p. 100 de mandation E/CONF.46/C.3/L.91 8.
son revenu national, en tenant compte toutefois 90. Le président a déclaré que, puisque les
de la position spéciale des pays qui sont importa- auteurs des autres textes sur la question dont la
teurs nets de capitaux et des difficultés qu'il y a à commission était encore saisie — à savoir les pro-
comparer les efforts d'assistance que font les divers positions contenues dans les documents E/CONF.
pays économiquement avancés. 46/C.3/L.6/Rev.3, L.9, L.62, L.65 et L.78 —
87. Un orateur d'un pays socialiste a fait remar- n'avaient pas demandé leur mise aux voix, il en
quer que les pays socialistes n'avaient pas participé concluait que le projet de recommandation précédent
à l'élaboration du projet de recommandation E/ répondait à leur objet.
CONF.46/C.3/L.91. Soulignant l'importance de ce 91. En conséquence, la commission a transmis
document, il a rappelé que son pays avait toujours à la Conférence le projet de recommandation A
secondé les pays en voie de développement dans les (voir appendice I).
efforts qu'ils déployaient pour intensifier leur crois-
sance et surmonter les difficultés créées par les ii) Etude des systèmes monétaires et financiers
politiques colonialistes et impérialistes. Tout en internationaux 9
approuvant le premier paragraphe [voir alinéa i) ci- 92. La délégation ceylanaise a présenté un projet
dessus], il a indiqué que l'on aurait dû mentionner de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.23) conçu
la nécessité d'une évolution sociale et de conditions en termes généraux, priant le Secrétaire général de
sociales propres à favoriser la croissance. Les études la Conférence de convoquer une réunion d'experts
de la situation économique et des plans de dévelop- chargés d'étudier les incidences monétaires interna-
pement des différents pays entreprises par certains tionales des décisions de la Conférence, en tenant
organismes internationaux risquaient d'entraîner une compte tout particulièrement des besoins des pays
ingérence regrettable dans les affaires intérieures du en voie de développement dans le domaine de leurs
pays étudié ; aussi le texte devrait-il préciser que échanges commerciaux, et de présenter à la pre-
ces études ne seraient entreprises qu'à la demande mière réunion du comité permanent dont la création
du pays intéressé. Il a ajouté encore que c'étaient était envisagée, ou de l'organisme équivalent, des
les nations qui avaient exploité les pays en voie de recommandations concernant les mesures à prendre.
développement et qui continuaient à le faire, que 93. Les délégations de l'Argentine, du Brésil,
ce soit en tant que puissances coloniales ou du fait de la Colombie, de l'Equateur, du Mexique et de
qu'elles recevaient des bénéfices, des dividendes, etc., l'Uruguay ont présenté un autre projet de recom-
excessifs, qui étaient moralement et matériellement mandation (E/CONF.46/C.3/L.42) demandant la
responsables de la situation qui existe dans ces convocation d'une réunion analogue d'experts pour
pays. Les Etats socialistes n'ont jamais exploité ces étudier les questions prévues dans le projet de
pays et par conséquent ne sauraient être mis sur le recommandation de Ceylan, mais indiquant plus en
même plan que d'autres Etats développés en ce qui détail la composition de ce groupe et définissant
concerne les obligations à l'égard des pays en voie
de développement ; il convient donc d'établir une
distinction entre le remboursement des pertes causées 8 Les représentants des pays suivants : Cuba, Danemark,
France, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Norvège, République arabe
et l'aide. Ce n'est que dans le premier cas que l'on unie, République fédérale d'Allemagne et Roumanie ont expli-
devrait appliquer des contingents fixes et précis ; qué leur vote (voir E/CONF.46/C.3/SR.58).
l'aide au contraire doit être volontaire. A cet égard, 9 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur ce
point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.29, 41 et 43.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 205
avec plus de précision son fonctionnement par paiement qui limitent l'importance de l'aide finan-
rapport aux études du système monétaire interna- cière extérieure des pays développés, ainsi que les
tional en cours ou déjà effectuées et ses relations divers obstacles parlementaires et politiques qui
avec les institutions financières internationales et les gênent l'ouverture de crédits budgétaires pour l'as-
organes des Nations Unies. En présentant cette sistance aux pays en voie de développement. Grâce
proposition, les auteurs ont exprimé l'espoir qu'elle à des réformes appropriées, notamment celles qui
pourrait être examinée en même temps que celle sont esquissées dans le plan Stamp, il devrait être
de Ceylan. possible d'adapter le système monétaire international
de façon non seulement à créer des liquidités inter-
Définition des questions que le groupe d'étude nationales, mais aussi à fournir aux pays en voie de
envisagé pourrait examiner développement des ressources extérieures supplémen-
94. Les questions qui pourraient retenir l'atten- taires pour leur expansion. A son avis, les incidences
tion du groupe d'étude ont été commentées princi- de la proposition relative à une monnaie interna-
palement dans la déclaration que le représentant de tionale gagée sur une réserve de produits de base,
Ceylan a faite devant la commission pour présenter présentée par les professeurs Kaldor, Hart et Tin-
son projet. Le représentant de Ceylan a défini trois bergen (voir volume III) méritaient également d'être
grands domaines d'étude : étudiées plus avant dans ce contexte.
i) Le problème général des liquidités, du point 97. Le troisième domaine est celui de la limi-
de vue des pays en voie de développement ; tation des échanges entre pays en voie de dévelop-
ii) Les rapports entre les arrangements moné- pement, purement due à des questions de paiement,
taires internationaux et les ressources financières c'est-à-dire à la pénurie de devises convertibles ;
extérieures à prévoir pour aider les pays en voie dans la mesure où des arrangements de paiement
de développement ; régionaux auraient pour effet d'accroître ces échanges,
iii) Les arrangements de paiement pour déve- il deviendrait possible de réduire l'écart commercial
lopper le commerce entre pays en voie de dévelop- avec les pays développés. Le représentant de Ceylan
pement. a estimé que ces arrangements de paiement pour-
raient s'étendre à l'ensemble des pays en voie de
95. Comme le représentant de Ceylan l'a indiqué, développement plutôt que d'être limités à des régions
le problème général des liquidités résulte de la pos- géographiques particulières, et qu'ils pourraient
sibilité que les réserves liquides soient insuffisantes comporter les éléments suivants : la création d'une
pour répondre à l'expansion du commerce mondial. institution centrale de compensation multilatérale,
A son avis, la production d'or a pris du retard sur le l'accumulation des crédits et des débits, sous réserve
commerce et le système monétaire mis au point pour de certaines limites, dans une unité de compte
y suppléer a une fragilité qui lui est inhérente du commune ; et le règlement en devises convertibles
fait qu'il ne contribue à la liquidité que quand la des montants dépassant ces limites. Au cours de la
balance des paiements du pays de la devise clé est discussion, on a fait observer que, bien que cette
déficitaire. Aussi les divers plans formulés au cours idée ait été discutée dans les commissions écono-
des dernières années pour accroître les liquidités miques régionales, il n'avait pas été possible de
internationales avaient-ils tous pour objet d'écono- mettre au point un plan détaillé ; la création d'un
miser l'or dans les paiements internationaux. Le groupe d'étude serait donc très opportune.
représentant de Ceylan, après avoir brièvement
exposé ces divers plans, a souligné que lorsqu'on Mode de constitution du groupe d'étude
les examinerait plus avant, il faudrait tenir compte 98. Le représentant de Ceylan a précisé qu'en
tout spécialement des besoins des pays en voie de demandant la convocation d'un groupe d'experts
développement. Il a insisté sur deux points en parti- par le Secrétaire général de la Conférence, il envi-
culier : d'une part un problème de liquidité se pose sageait une étude effectuée sur une base aussi large
aux pays en voie de développement du fait qu'ils que possible et tenant pleinement compte des inci-
manquent de façon chronique de réserves pour finan- dences des décisions de la Conférence ; le groupe
cer leurs plans de développement et faire face aux devait toutefois travailler en consultation avec les
fluctuations des prix de leurs exportations, et d'autre institutions internationales compétentes et notam-
part ces pays craignent que les études en cours ment avec le Fonds monétaire international. La
n'aboutissent pas à une expansion suffisante des plupart des pays en voie de développement se sont
liquidités, ce qui imposerait aux pays développés des déclarés généralement d'accord avec les idées conte-
politiques excessivement déflationnistes qui rédui- nues dans ces propositions.
raient leur demande de produits en provenance des
pays en voie de développement. 99. Les représentants de beaucoup de pays déve-
loppés à économie de marché, tout en reconnaissant
96. Le deuxième aspect de la question, a-t-il l'importance du problème, ont appelé l'attention de
ajouté, concerne la mesure dans laquelle on peut la commission sur les études déjà entreprises au sujet
modifier la structure du système monétaire interna- des liquidités internationales et ont exprimé des
tional de façon à surmonter les difficultés de doutes quant à l'utilité de créer un nouveau groupe
206 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
d'étude. Ils ont fait valoir que les problèmes parti- B. Principes applicables au financement extérieur
culiers des pays en voie de développement devaient du développement économique
rentrer dans le domaine d'étude du Fonds monétaire
international et que l'étude d'arrangements de paie- i) Principes devant régir la coopération financière
ment devrait être également confiée au Fonds moné- internationale n
taire. Les pays en voie de développement ont fait I
observer, de leur côté, que les études en cours
portaient essentiellement sur les besoins des pays 103. Les délégations des pays suivants : Argen-
développés et sur les monnaies clés et que ce serait tine, Ceylan, Chili, Colombie, Equateur, Etats-Unis
une erreur de fondre l'étude envisagée avec celles d'Amérique, Inde, Indonésie, Mexique, Nigeria,
qui étaient déjà entreprises. République arabe unie, Syrie et Yougoslavie ont pré-
senté un projet de recommandation (E/CONF.46/
100. A la lumière de cette discussion, les auteurs C.3/L.32) en vue d'établir un cadre général pour la
des deux propositions (E/CONF.46/C.3/L.23 et coopération financière entre pays développés et pays
E/CONF.46/C.3/L.42) ont fondu leurs textes en en voie de développement.
un nouveau projet de recommandation (E/CONF.
46/C.3/L.56) présenté par les délégations de l'Ar- 104. Le projet en question exposait les objectifs
gentine, du Brésil, de Ceylan, de la Colombie, de et modalités de cette coopération et indiquait notam-
l'Equateur, du Mexique, de la République arabe ment que l'assistance bilatérale et multilatérale devait
unie et de l'Uruguay, et aux termes duquel : i) le être reliée aux programmes de développement, qu'elle
Secrétaire général de la Conférence était prié de devait être instaurée sur une base permanente et
prendre des mesures en vue de convoquer une qu'elle devait favoriser la croissance grâce à l'indus-
réunion d'experts connaissant bien les problèmes trialisation, à l'augmentation de la productivité et du
qui se posent dans les pays en voie de développe- rendement de l'agriculture et à la diversification des
ment et dans les pays développés, pour examiner économies. Il importait à cet effet que les plans et
les mêmes questions que celles qui étaient prévues programmes de développement soient réalisables et
dans les propositions initiales ; ii) les gouvernements judicieusement conçus et que les pays en voie de
participant à la Conférence étaient priés de sou- développement prennent des mesures appropriées
mettre les rapports ou les observations qui pourraient pour leur mise en œuvre. Le projet contenait des
intéresser le groupe d'experts ; et iii) le groupe dispositions visant à assurer que, dans toute la
d'experts était invité à procéder à des consultations mesure possible, cette assistance soit souple, incon-
avec le Fonds monétaire international et les autres ditionnelle, accordée à long terme et selon des
institutions financières et monétaires internationales modalités favorables, qu'elle soit, toutes les fois que
et régionales et à présenter ses constatations à ces ce serait possible et approprié, fournie par l'inter-
organisations ainsi qu'aux commissions permanentes médiaire d'institutions multilatérales et que les
de la Conférence ou à l'organe équivalent et à formalités soient simplifiées afin d'en faciliter
l'Assemblée générale des Nations Unies. l'utilisation dans les plus courts délais. Le projet
proposait également des mesures pour favoriser
101. Lors de l'examen de ce projet de recom- l'afflux de capitaux dans les pays en voie de
mandation, des représentants des pays développés développement, ainsi que pour créer dans ces pays
ont exprimé à nouveau leur sympathie générale pour des facilités nationales de crédit ou développer celles
l'intention des auteurs de la proposition, mais ils ont qui existent déjà. En outre, il y était recommandé
estimé que l'étude envisagée ferait double emploi d'entreprendre des évaluations à la suite desquelles
avec d'autres études en cours, créant ainsi une cer- les dettes pourraient, le cas échéant, être consolidées
taine confusion, et qu'il n'était pas souhaitable de ou faire l'objet de nouveaux barèmes d'amortis-
l'entreprendre à l'heure actuelle. Les auteurs ont sement.
remanié la recommandation de façon que la décision 105. En présentant ce projet de recommandation,
de convoquer le groupe d'experts soit prise à la les auteurs ont insisté sur l'interdépendance qui
lumière des études en cours et après consultation existe entre le financement externe et le dévelop-
des institutions internationales monétaires et finan- pement économique et ont souligné qu'il fallait
cières internationales compétentes. prévoir des règlements et des mécanismes adéquats
102. Ainsi modifié, le projet de recommandation pour opérer un transfert de ressources financières
(E/CONF.46/C.3/L.56) a été adopté par 63 voix au profit des pays en voie de développement. Ce
contre zéro, avec 25 abstentions, dont celles de projet de recommandation attribuait des responsa-
bilités aux pays développés et aux pays en voie de
certains pays développés10. La commission a en développement.
conséquence transmis à la Conférence le projet de
recommandation B (voir appendice I). 106. De nombreux représentants de pays déve-
loppés et de pays en voie de développement ont
10 Des explications de vote ont été données par les repré-
sentants du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du 11 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
Nord et de l'Union des Républiques socialistes soviétiques ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.30, 35, 38 et
(E/CONF.46/C.3/SR.43). 55.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 207
commenté favorablement cette proposition qui, à sité des investissements dans les domaines de
leur avis, offrait pour la coopération financière inter- l'éducation, de la santé publique et du développe-
nationale une base complète et bien équilibrée. Quel- ment communautaire ; et déclarer que l'assistance
ques membres de la commission ont indiqué qu'une technique devra être adaptée aux besoins de chaque
fois que l'on se serait mis d'accord sur cette pays en voie de développement plutôt qu'axée sur
recommandation, des mesures plus concrètes pour- leur stade de développement.
raient être adoptées en faveur des pays en voie 110. Des représentants de pays socialistes ont
de développement. D'après certains orateurs, bien proposé de modifier le texte de la façon suivante :
que les idées présentées dans ce texte ne fussent pas
essentiellement nouvelles, il était bon qu'on les a) Elargir la recommandation tout entière de
regroupe dans un même texte et que la Conférence façon à englober la coopération technique aussi bien
les approuve. Plusieurs orateurs appartenant à des que la coopération financière ;
pays en voie de développement se sont félicités b) Mettre au premier plan le renforcement de
qu'un grand pays développé soit coauteur du projet, l'indépendance économique et politique ainsi que
car ils ont vu là le signe d'une volonté politique de la croissance et la diversification économiques en
la part des pays développés de poursuivre et d'inten- tant qu'objectifs de l'aide économique aux pays en
sifier leur effort. On a exprimé l'espoir que d'autres voie de développement, et insérer une déclaration
pays développés jugeraient possible de donner leur spécifiant que l'aide ne doit être assujettie à aucune
appui à cette proposition. condition politique, économique, militaire ou autre ;
c) Insérer les dispositions supplémentaires sui-
107. Plusieurs orateurs, tout en acceptant les vantes : les taux d'intérêt doivent être limités à
objectifs généraux du projet, ont estimé que certaines 3 p. 100 au maximum ; la partie de tous les béné-
questions précises devaient être traitées différemment. fices privés et des intérêts versés par les pays en voie
Quelques orateurs, cependant, ont critiqué le projet de développement qui est en sus de 3 p. 100 doit
en général, qu'ils n'ont pas trouvé suffisamment être affectée à l'aide ; le produit des remboursements
concret, et ils ont suggéré que la commission accorde d'emprunts doit être utilisé à des achats dans les
une plus grande importance à des propositions plus pays en voie de développement.
précises. La proposition en question, qui aurait été
fort bienvenue si elle avait été présentée au com- 111. Il a également été suggéré que le rem-
mencement des travaux de la commission, risquait boursement des emprunts par les pays en voie de
maintenant, selon eux, d'avoir un effet défavorable développement soit conditionné par l'accès aux
sur le règlement des questions plus concrètes dont la marchés à des prix rémunérateurs. Enfin, il a été
commission était saisie. D'autres représentants ont proposé d'inclure une disposition prévoyant une
prié instamment la commission de prendre position participation accrue des pays en voie de dévelop-
au sujet de ce projet de recommandation le plus pement à l'administration des institutions financières
tôt possible et de passer à l'examen des autres pro- internationales.
positions en discussion. 112. Les propositions énumérées sous les rubri-
108. De l'avis de plusieurs représentants de ques b), c) et d) ci-dessus ont fait l'objet d'amen-
pays développés à économie de marché, un certain dements officiels présentés par le représentant de
nombre de questions soulevées dans le projet de l'Union des Républiques socialistes soviétiques
recommandation demandaient à être précisées ou (E/CONF.46/C.3/L.52 et E/CONF.46/C.3/L.76).
développées. Ils ont suggéré, par exemple, de pré- Par la suite, ces amendements ont été retirés et rem-
ciser le rôle des institutions régionales de dévelop- placés par un projet de recommandation (E/CONF.
pement dans la distribution des ressources exté- 46/C.3/L.86) présenté par l'Union des Républiques
rieures et d'inclure dans la recommandation des socialistes soviétiques et par d'autres délégations.
dispositions touchant les mesures nationales qu'auront 113. Le représentant de la France a présenté un
à prendre les pays en voie de développement. En amendement (E/CONF.46/C.3/L.54) tendant à
outre, un représentant a interprété la disposition modifier le texte comme suit :
relative à la souplesse de l'assistance financière des- a) Insertion d'une déclaration selon laquelle
tinée aux pays en voie de développement comme chaque pays avancé devrait s'efforcer de consacrer
se rapportant à un système analogue à celui qui est à l'assistance financière et technique un montant
mentionné dans le projet de recommandation figurant aussi proche que possible de 1 p. 100 de son
dans le document E/CONF.46/C.3/L.37. revenu national ;
109. Des délégués de pays en voie de dévelop- b) Modification du texte relatif aux mesures des-
pement ont aussi proposé certaines modifications et tinées à encourager l'afflux des capitaux vers les
en particulier les suivantes : mentionner expres- pays en voie de développement, de façon à préciser
sément la nécessité d'accroître le volume de l'aide que ces mesures devraient être compatibles avec les
et d'étendre la durée des crédits ; supprimer dans exigences des programmes respectifs de dévelop-
le passage relatif à l'octroi d'une aide inconditionnelle pement de ces pays.
la « clause échappatoire de la balance des paie- Après un premier débat sur cet amendement, le
ments » ; ajouter une référence précise à la néces- représentant de la France a accepté, tout en main-
208 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
manière dont les pays développés devraient reviser pour les pays en voie de développement ; la dispo-
leur politique en matière d'assistance financière aux sition concernant l'intervention du gouvernement sur
pays en voie de développement, notamment en ce les prix demandés aux pays en voie de développement
qui concerne les conditions de prêts. Ce projet et la libération des prêts destinés à permettre des
contenait les suggestions suivantes : dans toute la achats sur d'autres marchés ne semble pas réaliste.
mesure possible, les prêts ne devraient pas être rat- 127. De nombreux représentants des pays en
tachés à des projets particuliers ; les prêts devraient voie de développement ont appuyé le projet de
couvrir les coûts locaux des investissements lorsque recommandation. Ils se sont félicités du caractère
c'est nécessaire ; les prêts ne devraient pas être liés général de ce texte, qui embrasse des problèmes aussi
à des achats dans les pays donateurs ; les taux d'in- vastes que celui de l'allégement du fardeau de la
térêt ne devraient normalement pas dépasser 3 p. dette extérieure, de la coordination du commerce
100 ; le remboursement devrait être étalé sur une et de l'aide, de l'élargissement des facilités de crédit
période qui ne devrait pas être inférieure à 20 ans ; et d'assurance dans les pays en voie de développe-
la dette en cours devrait être réexaminée et conso- ment, et de la libéralisation des fonds. La disposition
lidée lorsque c'est nécessaire ; le remboursement selon laquelle les prêts étrangers devraient également
devrait pouvoir être effectué, au moins partiellement, couvrir une part des dépenses en monnaie locale
dans la monnaie du pays débiteur ou en marchan- entraînées par les investissements a été particuliè-
dises à déterminer d'un commun accord ; il faudrait rement bien accueillie. Un orateur cependant a cri-
simplifier les procédures d'estimation appliquées pour tiqué la disposition concernant les achats dans les
évaluer les demandes de prêts ; les pays bénéficiaires pays à monnaie convertible comme étant trop limi-
ne devraient pas être tenus de recourir aux com- tative, et il a également proposé d'inclure une dis-
pagnies d'assurance et de transport du pays prêteur position interdisant la réexportation des marchandises
pour le transport des marchandises achetées à l'aide reçues à titre de remboursement des prêts.
des prêts.
128. Le représentant d'un des pays socialistes
124. En présentant son projet de recomman- a fait remarquer que le projet traitait essentiellement
dation, le représentant du Pakistan a déclaré que sa des pratiques commerciales et financières des pays
proposition portait sur un aspect particulier du à économie de marché et ne s'appliquait pas aux
financement du développement économique, laissant pays socialistes. Le seul critère qu'appliquait son
de côté les questions d'assistance multilatérale, dont gouvernement en matière d'assistance était de consi-
traitaient d'autres projets de recommandations sou- dérer les intérêts et les besoins des pays en voie de
mis à la commission. Il a indiqué que sa proposition développement. Ce représentant a suggéré que la
visait à présenter certains problèmes et à suggérer Conférence mette au point des méthodes de coopé-
certaines mesures pour la solution de ces problèmes, ration entre pays en voie de développement et pays
sans toutefois exclure d'autres solutions. développés à économie de marché à la lumière de
125. Certains représentants de pays développés, l'expérience des pays socialistes.
tout en comprenant les buts de la proposition et en 129. Le représentant de la Suède a soumis un
approuvant certaines de ses dispositions, ont formulé amendement (E/CONF.46/C.3/L.53) relatif à l'ali-
de sérieuses réserves sur certaines autres dispositions. néa liminaire du dispositif de la recommandation et
Ils ont aussi estimé que le libellé du préambule était tendant à en modifier le texte comme suit : « La
trop péremptoire et que le libellé du dispositif, d'autre Conférence recommande que les pays donateurs
part, était trop général et prêtait souvent à des inter- s'efforcent d'atteindre les objectifs suivants dans
prétations erronées. l'élaboration de leur politique d'assistance. » L'au-
teur, présentant son amendement, a exposé qu'il
126. Les commentaires spécifiques suivants ont visait à répondre aux objections faites par certains
été également formulés par des représentants de pays orateurs tant au libellé de la recommandation qu'à
développés à économie de marché : le rembourse- certaines de ses dispositions spécifiques. Il a souligné
ment en monnaie locale soulève un certain nombre que le nouveau libellé pourrait permettre à certains
de problèmes ; on ne doit pas condamner systéma- pays d'appuyer la recommandation en tant que prin-
tiquement le système consistant à rattacher les prêts cipe directeur pour la politique d'assistance, sans les
à des projets ; il a son utilité, particulièrement lorsque obliger à accepter chacune de ses dispositions.
les projets correspondent strictement aux nécessités
des plans de développement ; il n'est ni possible ni 130. A la suite de la discussion, le représentant
souhaitable de fixer un faible taux d'intérêt uniforme, du Pakistan a fait observer que le texte contenait
ce qui pourrait entraîner une réduction du total de beaucoup de clauses conditionnelles, ce qui lui
l'aide accordée ; les taux d'intérêt doivent corres- conférait une grande souplesse ; il s'est cependant
pondre à la capacité de remboursement du pays qui déclaré prêt à atténuer la portée de certaines dispo-
bénéficie du prêt plutôt qu'à la nature des projets ; sitions qui pouvaient encore être considérées comme
de nombreux pays prêteurs ne pourraient souscrire trop rigides, en particulier celle qui se rapporte à
aux conditions très rigoureuses proposées et la mise la durée des prêts et aux taux d'intérêt.
en œuvre de la recommandation pourrait entraîner 131. A cette fin, il a présenté une version revisée
une réduction du volume des capitaux disponibles de son projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/
J-14
210 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
soient conclus pour fixer les conditions générales des cas précis, l'impossibilité où se trouvent de nom-
de la coopération économique et technique entre les breux gouvernements de prendre des engagements
pays développés et les pays en voie de dévelop- au nom d'entreprises privées et, enfin, le danger
pement, ces accords pouvant prévoir, pour les pays d'une rigidité excessive qui risquerait de contrarier
développés, l'obligation d'assurer la réalisation rapide ou de retarder la réalisation des objectifs fonda-
de la pleine capacité de production, de former du mentaux de la coopération technique en général.
personnel local, de communiquer aux pays en voie Pour tenir compte de ces observations, l'auteur du
de développement des renseignements sur les progrès projet de recommandation a accepté de remplacer
techniques, ainsi que de la documentation technique, la disposition prévoyant que ces principes seraient
dans les conditions les plus avantageuses. incorporés dans des accords internationaux spéciaux
145. L'auteur de la recommandation a expliqué par une nouvelle disposition prévoyant que les gou-
que sa proposition comprenait deux parties : l'une vernements et les organisations internationales doivent
concernant les mesures d'assistance technique en les respecter lorsqu'ils fournissent une aide technique.
faveur des entreprises à créer dans les pays en voie Quelques représentants, estimant que certains de ces
de développement, l'autre relative aux mesures principes n'étaient pas acceptables dans leur énoncé
d'assistance technique en faveur des entreprises déjà actuel, n'ont pas été en mesure de se rallier à cette
entrées en service dans ces pays. Il a ajouté que formule. Ils ont souligné aussi que le projet de
sa proposition avait pour objet d'appeler l'attention recommandation semblait viser uniquement l'assis-
sur certains aspects non financiers importants de la tance technique dans le domaine industriel, et non
coopération technique, sans toutefois épuiser le sujet. l'assistance technique dans les domaines de l'édu-
cation, de la santé et de l'agriculture.
146. Ce projet de recommandation a reçu un
accueil favorable de la part de nombreux pays en 150. Par 66 voix contre zéro, avec 22 absten-
voie de développement et le plein appui des pays tions 17, la commission a approuvé le projet de
socialistes. On a jugé qu'il constituait une méthode recommandation revisé, avec quelques modifications
utile et constructive d'aborder les problèmes que présentées oralement. En conséquence, la commis-
pose le transfert des connaissances techniques aux sion a transmis à la Conférence le projet de
pays en voie de développement. On a estimé aussi recommandation G (voir appendice I).
qu'il complétait les autres recommandations qui
C. Mesures destinées à accroître le courant des
traitaient surtout des aspects financiers de l'aide
capitaux étrangers et mesures concernant
étrangère.
l'assistance multilatérale
147. Diverses suggestions ont été présentées. Il
a été envisagé, notamment : i) Plan d'accroissement des mouvements de capitaux
a) De prévoir que les pays qui fournissent de vers les pays en voie de développement au moyen
d'un fonds de péréquation des intérêts 18
l'équipement se chargeront des réparations et des
remplacements de pièces pendant la période de 151. La délégation d'Israël a présenté un projet
démarrage des nouvelles entreprises ; de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.5/Rev.l)
b) D'encourager les pays fournisseurs à adopter ayant pour objet d'accroître, à des conditions finan-
des pièces répondant à des normes internationales ; cières favorables, l'importance de l'aide accordée aux
c) De prévoir que la préférence serait donnée, pays en voie de développement ; ce projet était
dans les livraisons de matériel aux pays en voie de accompagné d'un mémoire explicatif (E/CONF.46/
développement, aux équipements nécessitant un C.3/2). Il était proposé qu'une institution interna-
emploi intensif de main-d'œuvre ; tionale soit habilitée à mobiliser des capitaux sur
les marchés financiers internationaux, à des taux
d) De prévoir des mesures visant à réduire le
d'intérêt commerciaux et dans le cadre d'un système
coût des services des techniciens étrangers ;
de garantie assuré par toutes les nations industria-
é) De réexaminer la nécessité d'incorporer les lisées. Les capitaux mobilisés seraient prêtés ensuite
principes de la coopération technique dans des aux pays en voie de développement à un taux
accords internationaux. d'intérêt symbolique d'environ 1 p. 100 ; la diffé-
148. Il a été tenu compte de certaines de ces rence entre ce taux et le taux commercial serait
suggestions dans le projet de recommandation revisé imputée sur un fonds de péréquation des intérêts
(E/CONF.46/C.3/L.40/Rev.l) ; d'autres ont été constitué par des contributions prélevées sur le
introduites dans le texte à un stade ultérieur, lors budget des nations garantes.
de la discussion du projet revisé.
152. Au cours du débat consacré à ce plan,
149. On a longuement discuté de l'opportunité l'auteur a fourni quelques indications sur l'ampleur
d'élaborer des accords internationaux relatifs aux probable des opérations envisagées. Le total des
principes de la coopération technique. Certains
représentants de pays développés à économie de 17 Des explications de vote ont été données par les repré-
marché, ainsi que ceux de quelques pays en voie sentants de l'Irak, du Japon et du Sierra Leone (E/CONF.46/
de développement y ont été opposés, en arguant C.3/SR.45).
de difficultés telles que la complexité des problèmes 18 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.13, 14, 15,
qui se prêtent mieux à des consultations portant sur 20, 21, 23 et 24.
212 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
capitaux à mobiliser serait probablement de l'ordre représenteraient une augmentation de 50 p. 100 par
de 2 milliards de dollars par an pendant 10 ans ; rapport au chiffre de 4 milliards de dollars qui est
la subvention annuelle qui serait versée au titre de celui des entrées actuelles de capitaux dans les pays
l'intérêt par le fonds de péréquation des intérêts en voie de développement, déduction faite de l'amor-
s'élèverait à environ 80 millions de dollars. De cette tissement, des sorties de capitaux et des paiements
façon, une allocation budgétaire relativement modi- d'intérêts.
que, versée immédiatement au fonds de péréquation
des intérêts, permettrait de disposer de fonds rela- Possibilités de se procurer des capitaux privés et
tivement importants. D'autre part, le plan procu- incidences sur les marchés internationaux de
rerait des avantages substantiels à l'économie des capitaux
nations développées en élargissant le marché de
leurs biens d'équipement. 155. On a exprimé la crainte que les marchés
internationaux de capitaux ne puissent répondre
Charge financière pour les pays donateurs entièrement aux demandes de fonds qui leur seraient
faites tant à court terme qu'à long terme si cette
153. Un certain nombre de représentants de proposition était adoptée. On a souligné qu'il n'exis-
pays développés ont manifesté une certaine appré- tait pas de marchés de capitaux dans tous les pays
hension au sujet de l'importance et de la durée de avancés. On a en particulier émis l'avis que les appels
la charge que l'intérêt et la garantie pourraient de fonds de l'organisme chargé d'administrer le plan
représenter pour leurs pays. Ils ont notamment proposé risqueraient de détourner certains capi-
soutenu qu'il s'agirait d'une charge à long terme taux qui autrement se seraient investis dans les pays
qui durerait tout le temps du prêt, c'est-à-dire envi- en voie de développement sous la forme de bons
ron 30 ans, et que ce serait une charge croissante, d'Etat ou d'actions, sans que chacun des pays inté-
puisque des emprunts supplémentaires seraient émis ressés fût assuré de pouvoir bénéficier d'une assis-
chaque année. L'auteur a répondu qu'en raison de tance dans le cadre du nouveau système ; de plus, en
la forme sous laquelle la proposition était faite, la raison de la sensibilité des marchés de capitaux, les
charge des intérêts cumulatifs, même la dixième opérations actuelles des organisations internationales
année, ne représenterait qu'une fraction minime sur les marchés risqueraient d'être perturbées. L'au-
— environ 0,05 p. 100 — du produit national brut teur a répondu qu'au cours de la seule année 1962,
présumé des pays développés. le montant total des emprunts émis sur les marchés
de capitaux privés s'est élevé à 35 milliards de
Utilisation de fonds publics aux fins de ce plan dollars ; les 2 milliards de dollars supplémentaires
prévus annuellement dans son plan pourraient donc
154. Plusieurs délégations ont contesté qu'il fût être facilement obtenus et, en général, le plan per-
souhaitable et même approprié de consacrer des mettrait de mobiliser des capitaux inactifs et d'uti-
fonds publics à un plan de ce genre. Ils ont exprimé liser de nouveaux flux d'épargne arrivant sur le
la crainte que les allocations budgétaires en question marché des capitaux. II a souligné que la Banque
risquent d'entrer en concurrence avec les fonds qui, internationale n'avait eu aucune difficulté à mobiliser
autrement, seraient mis directement à la disposition des fonds et que, jusque-là, les souscriptions à ses
des pays en voie de développement dans l'avenir. emprunts avaient largement dépassé le montant de
Certains représentants ont insisté pour que le plan l'émission. En ce qui concerne la diversion de capi-
soit financé au moyen de fonds publics venant taux destinés à des investissements en actions, il a
s'ajouter à ceux qui seraient fournis à d'autres fins, soutenu que ce genre d'investissement tendait norma-
mais des doutes ont été exprimés sur la possibilité lement à demeurer dans les pays développés et que,
pour les pays développés de donner des assurances de toute façon, les pays en voie de développement
dans ce sens. Certaines délégations ont émis l'avis préféraient souvent d'autres formes d'investissement.
qu'avant d'examiner de nouvelles suggestions, la
commission devait étudier plus à fond les arrange-
ments institutionnels existants. De l'avis d'un grand Incidences sur la balance des paiements
nombre de représentants, l'adoption du nouveau plan 156. Il a été principalement question de la
n'aurait pas nécessairement d'effet adverse sur les mesure dans laquelle le problème de la balance des
engagements d'assistance déjà pris et ne compromet- paiements des pays développés donateurs pourrait
trait pas l'acceptation d'autres propositions dont la être aggravé, plutôt qu'atténué, par les importants
Conférence était saisie, par exemple celle qui tendait transferts de capitaux que ce plan entraînerait. Cer-
à la création d'un fonds d'équipement des Nations tains représentants de pays développés ont exprimé
Unies. L'auteur a fait ressortir que le principal défaut des craintes au sujet des répercussions qu'en subirait
du mécanisme existant était la difficulté d'obtenir des la balance des paiements des pays qui avaient éprouvé
contributions financières prélevées sur le budget des des difficultés de paiements ces dernières années.
pays développés dans une mesure proportionnée à Cependant, d'autres représentants ont fait ressortir
l'importance des problèmes de développement à que, dans l'ensemble, les pays développés ne per-
résoudre. Les 2 milliards de dollars que l'on pouvait draient pas énormément, car les capitaux qu'ils
espérer mobiliser pendant la première année du plan décaisseraient leur reviendraient en fin de compte
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 213
sous la forme d'achats effectués par les pays en voie 46/C.3/L.11) par 59 voix contre une, avec 17
de développement. abstentions 19.
Aspects institutionnels du plan 161. La commission a donc transmis à la
Conférence le projet de recommandation H (voir
157. Il s'est agi essentiellement de savoir si le appendice I).
plan serait exécuté par la Banque Internationale pour
la Reconstruction et le Développement (BIRD) ou ii) Création d'un fonds de développement régional20
par un organisme spécialement créé à cet effet. L'au- 162. La délégation du Ghana a déposé un projet
teur a indiqué qu'il avait réservé la question afin de de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.81) deman-
faciliter l'examen du mécanisme essentiel du plan. dant que soit créé un fonds de développement régio-
Tout en admettant qu'un mécanisme spécial pourrait nal qui, par la voie d'organismes régionaux tels que
se révéler souhaitable plus tard, de nombreuses délé- la Banque africaine de développement, distribuerait
gations ont estimé qu'il convenait d'étudier d'abord une partie importante de l'aide aux pays en voie de
la possibilité d'établir le plan sous l'égide de la développement. En outre, la Conférence prierait le
BIRD. Secrétaire général de la Conférence de constituer, en
158. D'une façon générale, le plan a suscité un consultation avec la Banque internationale pour la
très grand intérêt. Un grand nombre de déléga- reconstruction et le développement, les commissions
tions ont cependant estimé que le plan devait d'abord économiques régionales et les banques régionales de
être soumis à l'examen technique d'une institution développement, un groupe d'étude chargé de mettre
comme la BIRD. Un représentant a proposé que au point les détails de ce plan, pour communication
l'étude porte sur les points suivants : à l'Assemblée générale.
1) Effets de la subvention d'intérêt et de la 163. Le représentant du Ghana a indiqué que le
garantie prévues dans le plan israélien sur l'impor- but de sa proposition était de créer des économies
tance des autres formes d'assistance financière ; d'échelle en organisant le financement du développe-
ment sur la base régionale par la création d'un fonds
2) Mesure dans laquelle l'application du plan régional auquel contribueraient, sur une base coopé-
israélien pourrait déterminer une augmentation nette rative, aussi bien les pays développés que les pays
des flux de capitaux privés vers les pays en voie de en voie de développement.
développement ;
3) Problèmes que poseront le montant et le carac- 164. Les représentants des pays développés à
tère à long terme des engagements budgétaires prévus économie de marché qui ont pris la parole ont sou-
dans le plan ; tenu l'idée d'un développement sur le plan régional
et d'une assistance qui serait fournie à cet effet, dans
4) Conséquences qui résulteront du plan pour les des circonstances appropriées, à plusieurs organisa-
balances des paiements ; tions régionales, comme la Banque africaine de déve-
5) Structure et nature des marchés de capitaux et loppement et la Banque interaméricaine de dévelop-
leur effet sur le plan, en fonction du point 4 ci- pement, ou par leur intermédiaire. Tout en manifes-
dessus. tant leur compréhension pour la proposition du
Ghana, ils ont déclaré qu'ils n'étaient cependant pas
159. Pour faciliter les travaux de la commis- en mesure de l'accepter sous sa forme actuelle. Plus
sion, le Président a présenté un projet de recomman- précisément, ils se sont opposés au projet de création
dation (E/CONF.46/C.3/L.11) aux termes duquel d'un fonds de développement régional pour les mêmes
la Conférence demandait à la BIRD d'entreprendre raisons que celles invoquées à propos du fonds
une étude complémentaire de ce plan, en tenant d'équipement des Nations Unies. La délégation du
compte des remarques et des observations auxquelles Royaume-Uni a soumis un amendement (E/CONF.
il avait donné lieu au cours du débat, et de présenter 46/C.3/L.87), qu'elle a retiré par la suite, puis pré-
cette étude aux Nations Unies pour le mois de sep- senté à nouveau sous forme de proposition distincte
tembre 1964. Le représentant de la BIRD a déclaré (voir paragraphes 171 à 173 ci-après).
que la Banque effectuerait cette étude et qu'elle
s'efforcerait d'observer la date fixée, mais que les 165. Au cours du débat, plusieurs représentants
circonstances entraîneraient peut-être un léger retard. ont aussi signalé que le projet de recommandation
reprenait une disposition du projet de recommanda-
Certains représentants ont proposé que les institu- tion des treize pays (E/CONF.46/C.3/L.32/Rev.l),
tions financières régionales soient associées à la pré- aux termes duquel la coopération financière fournie
paration de cette étude mais, le représentant de la par les pays industrialisés devrait, chaque fois que
BIRD ayant donné l'assurance qu'il en serait ainsi cela est possible, passer par l'intermédiaire d'institu-
de toute façon, ils n'ont pas insisté pour que cette tions multilatérales, y compris les institutions régio-
proposition figure dans le texte du projet de recom-
mandation.
19 Le représentant de l'Union des Républiques socialistes
soviétiques a expliqué son vote (E/CONF.46/C.3/SR.24).
160. La commission a approuvé le projet de
20 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
recommandation présenté par le président (E/CONF. ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.51, 53 et 56.
214 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
nales de développement. Ils ont suggéré que, dans jet de recommandation par 49 voix contre 10, avec
ces conditions, la proposition du Ghana soit exami- 28 abstentions 21.
née en même temps que le projet des treize pays. 170. En conséquence, la commission a transmis
Tout en acceptant cette procédure, le représentant à la Conférence le projet de recommandation I (voir
du Ghana, appuyé par les représentants d'autres pays appendice).
en voie de développement, a soutenu que son texte
tendait à faire adopter une mesure concrète en vue iii) Développement régional22
de mettre en œuvre le principe énoncé dans la dis- 111. Les délégations du Chili, d'El Salvador, du
position en question et que les représentants qui Pakistan, des Pays-Bas, du Royaume-Uni de Grande-
avaient soutenu le projet des treize pays devraient Bretagne et d'Irlande du Nord et du Sierra Leone ont
pouvoir sans difficulté souscrire à sa propre proposi- présenté un projet de recommandation (E/CONF.
tion. En même temps, il a accepté de reviser son 46/C.3/L.90) qui, relevant les avantages que peut
texte pour tenir compte d'une suggestion selon apporter le développement sur une base régionale,
laquelle il conviendrait de préciser que le financement insistait pour qu'une partie de l'assistance fournie
régional n'était pas la seule manière adéquate d'ac- aux pays en voie de développement le soit, lorsque
corder une aide extérieure aux pays en voie de déve- cela est possible et opportun, par des organismes
loppement. financiers régionaux, ou en liaison avec eux. Ce
166. A la suite d'autres consultations, le repré- projet recommandait en outre que le Secrétaire géné-
sentant du Ghana, auquel s'était joint celui du Sierra ral de l'organisation des Nations Unies, en consulta-
Leone, a présenté un projet de recommandation tion avec les diverses institutions internationales inté-
revisé (E/CONF.46/C.3/L.81/Rev.l et 2) où il ressées, soit prié d'étudier les problèmes du dévelop-
était question de projets sous-régionaux aussi bien pement régional et de faire rapport à l'Assemblée
que régionaux et qui précisait que ces projets seraient générale à sa vingtième session.
financés sans préjudice des arrangements bilatéraux ; 172. La commission a approuvé ce projet de
le Secrétaire général de la Conférence y était invité recommandation par 74 voix contre zéro, avec 4
à convoquer un groupe d'experts qui serait chargé abstentions 23.
d'étudier la possibilité de créer un fonds d'aide à long 173. En conséquence, la commission soumet à la
terme aux pays en voie de développement, en par- Conférence le projet de recommandation J (voir
ticulier en vue de financer des projets de développe- appendice I).
ment régionaux, ainsi que la possibilité d'utiliser les
organismes régionaux, tels que les commissions éco- iv) Propositions tendant à favoriser les investisse-
nomiques régionales, pour la gestion de ce fonds ; le ments étrangers privés dans les pays en voie de
groupe d'experts devait en outre élaborer un méca- développement24
nisme approprié, compte tenu de l'étude envisagée, 174. Les délégations du Pakistan et de la Tur-
et rendre compte à l'Assemblée générale au plus quie ont présenté un projet de recommandation (E/
tard à sa vingtième session. CONF.46/C.3/L.36/Rev.l) dans lequel, compte
167. Les représentants de plusieurs pays en voie tenu de la résolution 1710 (XVI) de l'Assemblée
de développement ont soit soutenu sans réserve la générale, étaient préconisées des mesures propres à
proposition du Ghana, soit proposé quelques légères favoriser l'afflux d'investissements privés vers les
améliorations à ce texte, cependant que les déléga- pays en voie de développement : encouragements
tions de l'Algérie et du Kenya ont déclaré vouloir se directs, fourniture de renseignements sur les possi-
joindre au Ghana en tant qu'auteurs du projet de bilités d'investissement dans les pays en voie de déve-
recommandation. Toutefois, quelques représentants loppement, octroi de garanties aux investisseurs pri-
vés.
de pays en voie de développement ont indiqué qu'ils
ne pouvaient pas appuyer le projet de recommanda- 175. La délégation de la République fédérale
tion, étant donné que la situation dans leur région d'Allemagne a présenté un projet de recommandation
n'était pas favorable à ce genre de coopération (E/CONF.46/C.3/L.57) définissant les principes
régionale, soit en raison des conflits qui y régnent, généraux à appliquer pour orienter les investissements
soit parce que plusieurs pays de la région ne sont pas privés étrangers vers les pays en voie de développe-
autorisés à faire partie des groupements régionaux. ment. Les pays évolués devraient encourager ces
investissements en accordant des facilités, en four-
168. Le représentant du Ghana, par la suite, a nissant des informations, et en contribuant à la for-
accepté d'apporter deux changements à son texte :
i) le mécanisme en question ne serait élaboré que 21 Le représentant de Cuba a expliqué son vote (E/CONF.
s'il apparaissait nécessaire de le faire ; ii) le groupe 46/C.3/SR.56).
22 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
d'experts devrait étudier la possibilité d'utiliser les ce point dans le document (E/CONF.46/C.3/SR.57).
organismes régionaux appropriés « pour la gestion » 23 Les délégations de Cuba et de l'Union des Républiques
du fonds (cette modification ne concernait pas le socialistes soviétiques ont expliqué leur vote (E/CONF.46/C.
3/SR.57).
texte français). 24 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur ce
point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.34, 42, 43, 47, 52
169. La commission a ensuite approuvé le pro- et 55.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 215
mation de personnel, et favoriser les investissements entre les investisseurs étrangers et les entreprises
directs en vue de la création, dans les pays en voie nationales.
de développement, d'industries modernes, notam- 177. En présentant la recommandation de sa
ment d'industries destinées à approvisionner le mar- délégation, le représentant de la République fédérale
ché national et à accroître les exportations d'articles d'Allemagne en a de même exposé en détail les diffé-
manufacturés. Les pays en voie de développement rents aspects. Il a souligné en particulier que les
devraient éviter toute discrimination entre les inves- investissements étrangers devraient être conformes à
tissements nationaux et les investissements étrangers, la politique du pays d'accueil et, en particulier, aux
s'abstenir d'imposer des restrictions aux transferts, plans de développement. Il a déclaré que les capitaux
sauf si le déséquilibre de leur balance des paiements privés étaient aussi nécessaires pour le développement
le justifie temporairement, et protéger les biens étran- que l'assistance internationale publique. Il a souli-
gers. Tous les pays devraient convenir de régler dans gné aussi que ce projet de recommandation différait
le cadre d'accords bilatéraux les problèmes se rap- de celui du Pakistan et de la Turquie en ce sens qu'il
portant aux investissements privés effectués directe- énonçait, non une série de mesures concrètes, mais
ment et seconder les efforts entrepris en vue d'abou- des principes généraux qui pourraient stimuler l'af-
tir à un accord multilatéral sur les problèmes relatifs flux de capitaux privés.
à ces investissements. 178. La discussion a porté sur le rôle des capi-
176. Le représentant de la Turquie, en présen- taux privés étrangers dans les pays en voie de déve-
tant le premier de ces projets de recommandations loppement, et des opinions très diverses ont été expri-
(E/CONF.46/C.3/L.36/Rev.l), en a exposé l'éco- mées à ce sujet. Les représentants de pays dévelop-
nomie générale. Les pays exportateurs de capitaux pés ont en général attribué un rôle important à ces
devraient encourager les investissements dans les investissements, car ils complètent utilement les
pays en voie de développement en accordant des transferts de ressources provenant du secteur public
garanties aux investisseurs ainsi que des allégements et s'accompagnent automatiquement de la communi-
fiscaux, et en tenant compte en même temps de la cation de données relatives à la gestion des entreprises
nécessité de coopérer avec les entreprises locales et et de connaissances techniques ; ils ont noté en
des exigences des plans de développement. Les gou- même temps qu'il appartient à chaque pays en voie
vernements des pays en voie de développement de développement de décider de sa politique en
devraient offrir des conditions favorables aux inves- matière d'investissements étrangers ; ils ont approuvé
tisseurs privés, par la voie de leurs programmes poli- le sens général du projet de recommandation, compte
tiques et de leur législation, ainsi qu'en créant des tenu de certaines réserves et précisions. Toutefois, ils
institutions telles que des services consultatifs en ont demandé que soit modifié, dans le projet de
matière d'investissement et des banques pour le recommandation de la République fédérale d'Alle-
développement. Les organismes appropriés des magne, la disposition qui permettrait aux pays en
Nations Unies devraient prendre toutes mesures en voie de développement d'imposer des restrictions
leur pouvoir pour favoriser les investissements de aux transferts de dividendes pour des raisons de
capitaux privés dans les pays en voie de développe- balance des paiements et, dans le projet du Pakistan
ment. La Société financière internationale (SFI) et de la Turquie, la disposition qui vise la régle-
devrait examiner la possibilité d'étendre ses acti- mentation de l'ensemble des rapports entre les pays
vités en matière d'investissement. La Banque inter- exportateurs de capitaux et les pays importateurs de
nationale pour la reconstruction et le développement capitaux, étant donné que le maintien de ces deux
devrait accélérer ses études au sujet d'un fonds mul- dispositions tendrait à décourager les investissements
tilatéral d'assurance des investissements et les sou- privés.
mettre à l'Organisation des Nations Unies ; son 179. Plusieurs représentants de pays en voie de
étude sur la création d'un système pour le règle- développement ont également estimé que les investis-
ment des différends en matière d'investissement est sements étrangers privés étaient un instrument utile
accueillie avec faveur et un code des investissements, de développement économique, dans la mesure où
fruit de cette étude, devrait régir l'ensemble des ils étaient l'objet de certaines garanties et soumis
rapports entre les parties intéressées. Un organisme à certaines conditions : en particulier les entreprises
international approprié devrait étudier la question communes également financées au moyen de capitaux
des garanties à prévoir pour les valeurs mobilières nationaux devaient être encouragées ; la souverai-
introduites par les pays en voie de développement neté du pays hôte devait être préservée et ses res-
sur les marchés financiers étrangers. D'une manière sources intérieures ne devaient pas être drainées à
générale, tous les intéressés — les organismes inter- l'excès. Enfin, les investissements étrangers devaient
nationaux compétents, les gouvernements et les orga- toujours correspondre aux besoins découlant des
nisations nationales appropriées — devraient coo- plans de développement. Ils ont accueilli favorable-
pérer pour fournir des renseignements sur les possi- ment les dispositions des projets de recommanda-
bilités d'investissement qui existent dans les pays en tion qui prévoyaient de telles garanties. En particu-
voie de développement ; plus précisément, il faudrait lier, ils voulaient que soient retenues les dispositions
aider les pays en voie de développement à créer des que des pays développés souhaitaient voir éliminer,
centres d'information qui assureraient la liaison et ils désiraient que soit supprimée une disposition
216 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
exigeant la protection de la propriété étrangère, sou- ces propositions — supprimer une disposition recom-
tenant qu'elle était soit superflue, soit discrimina- mandant que les investisseurs étrangers respectent la
toire en faveur des capitaux étrangers. souveraineté du pays hôte — a été combattue par
180. Certains autres représentants de pays en plusieurs représentants qui ont soutenu que cela reve-
voie de développement ont déclaré préférer les nait à inviter les investisseurs étrangers à violer cette
investissements étrangers publics aux investissements souveraineté. L'auteur et d'autres représentants de
étrangers privés en faisant valoir que, pour les pre- pays en voie de développement ont déclaré que telle
miers, le service de la dette était plus léger et d'une n'était nullement l'intention dans laquelle la modi-
durée fixe. Us n'étaient disposés à encourager les fication avait été faite ; par le fait de leur investis-
capitaux privés que dans la mesure où ceux-ci sement, les investisseurs étrangers relevaient déjà de
rechercheraient un taux de revenu raisonnable et si la souveraineté du pays hôte et demander expressé-
les investissements publics disponibles n'étaient pas ment que cette souveraineté soit respectée serait non
suffisants. Certains de ces représentants étaient seulement superflu, mais pourrait même être offen-
opposés aux investissements étrangers privés, parce sant pour le pays hôte. On a émis l'avis que la for-
qu'ils impliquaient la création d'une enclave étran- mule employée dans la résolution 1803 (XVII) de
gère dans l'économie. La réforme nécessaire de la l'Assemblée générale au sujet de la souveraineté
structure fondamentale des investissements privés pouvait fournir une base appropriée pour une solu-
n'étant pas envisagée dans le projet de recommanda- tion de compromis ; cette formule a été ultérieure-
tion en question, ils ne pouvaient appuyer celui-ci. ment incorporée, avec plusieurs autres modifications,
dans un nouveau texte revisé du projet de recom-
181. Des représentants de pays socialistes se mandation (E/CONF.46/C.3/L.36/Rev.4).
sont prononcés contre les politiques tendant à encou- 184. La délégation française a présenté un
rager les investissements étrangers privés, dans les amendement (E/CONF.46/C.3/L.85) au projet de
conditions actuelles, en soutenant qu'ils n'avaient pas recommandation revisé du Pakistan et de la Turquie.
contribué de façon satisfaisante au développement Aux termes de cet amendement, la Conférence
économique, qu'ils étaient orientés vers l'extraction devait noter les efforts tendant à améliorer les condi-
de matières premières beaucoup plus que vers l'in- tions de réalisation des investissements à l'étranger
dustrialisation et qu'ils entraînaient une sortie de par la voie d'accords internationaux et les études
fonds continue pour le paiement des intérêts et des de la BIRD sur la possibilité de créer un mécanisme
dividendes et présentaient un danger d'ingérence pour le règlement des différends relatifs aux investis-
dans la politique intérieure des pays en voie de déve- sements. Cependant, pour faciliter les travaux de la
loppement ; leurs délégations ne pouvaient donc commission, la délégation française n'a pas insisté
appuyer ni l'une ni l'autre des recommandations. A pour maintenir son amendement, sans pour autant
leurs yeux, les dispositions concrètes du projet de modifier sa position.
recommandation présenté par le Pakistan et la Tur-
quie servaient les intérêts de l'investisseur étranger 185. La commission est ensuite passée au vote
au détriment de l'intérêt national des pays en voie de sur le projet de recommandation. Le vote a donné
développement. Selon eux, ce projet ne considérait les résultats suivants :
l'aide publique que comme un moyen de rendre pro- à) Les sections A, B et C, sur lesquelles l'Argen-
fitables les investissements privés, il engageait les tine avait demandé un vote séparé, ont été adoptées
Nations Unies au service de l'investisseur privé et, par 71 voix contre une, avec 12 abstentions ;
en cherchant à réglementer l'ensemble des rapports b) Le paragraphe 6, sur lequel un vote séparé a
entre les parties intéressées, il impliquait une restric- été demandé par le Pakistan, a été adopté par 64
tion des droits souverains des pays en voie de déve- voix contre zéro, avec 21 abstentions ;
loppement. c) Le paragraphe 7, sur lequel un vote séparé a
été demandé par l'Argentine, a été adopté par 57
182. A un stade ultérieur de la discussion, le voix contre zéro, avec 28 abstentions ;
représentant de la République fédérale d'Allemagne d) Le paragraphe 8, sur lequel un vote séparé a
a expliqué qu'à la suite de consultations qui avaient été demandé par l'Argentine, a été adopté par 52
eu lieu entre sa délégation et les délégations du Pakis- voix contre 7, avec 27 abstentions ;
tan et de la Turquie, un grand nombre de disposi- e) Le paragraphe 9, sur lequel un vote séparé a
tions de son texte avaient été incorporées dans un été demandé par l'Argentine, a été adopté par 57
texte revisé du projet de recommandation des deux voix contre 6, avec 20 abstentions ;
pays (E/CONF.46/C.3/L.36/Rev.3) et qu'afin d'ac- f) Le paragraphe 10, sur lequel un vote séparé a
célérer les travaux de la commission, sa délégation été demandé par l'Argentine, a été adopté par 64
avait décidé de ne pas maintenir son projet de voix contre zéro, avec 20 abstentions ;
recommandation. g) L'ensemble du projet de recommandation a été
183. En présentant le texte revisé du projet de adopté par 68 voix contre une, avec 19 absten-
recommandation des deux pays, le représentant du tions 25.
Pakistan a annoncé d'autres modifications de forme 25 L'Argentine, l'Irak, l'Italie, le Mexique, la Nouvelle-
destinées à tenir compte de propositions supplémen- Zélande, la République arabe unie et la République fédérale
d'Allemagne ont expliqué leur vote (voir E/CONF.46/C.3
taires présentées par diverses délégations. L'une de SR.55).
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 217
186. En conséquence, la commission a transmis taliste mondial, et qu'en raison de son nouveau
à la Conférence le projet de recommandation K (voir libellé ce texte n'était pas applicable au cas des
appendice I). pays à économie planifiée.
v) Financement de la commercialisation des produits 192. Certaines modifications ayant été apportées
primaires en provenance des pays en voie de déve- verbalement par les auteurs du texte pour répondre
loppement 26 aux objections formulées au cours du débat, la com-
mission a approuvé le projet de recommandation
187. Les délégations de l'Equateur, du Mexique, revisé par 72 voix contre une avec 14 abstentions 27.
du Pérou et du Venezuela ont présenté un projet de
recommandation (E/CONF.46/C.3/L.70) dans le- 193. En conséquence, la commission a transmis
quel elles demandaient au Secrétaire général de la à la Conférence le projet de recommandation L (voir
Conférence de faire entreprendre une étude des pra- appendice I).
tiques et systèmes de financement et de commercia- vi) Création d'un Fonds d'équipement des Nations
lisation appliqués pour l'exportation des produits pri- Unies et transformation du Fonds spécial des
maires afin de déterminer les facteurs qui réduisent Nations Unies
la part des producteurs dans les prix payés pour a) Création d'un Fonds d'équipement des Nations
leurs produits. Unies 28
188. En présentant cette recommandation, les 194. Par sa résolution 1521 (XV), en date du 15
représentants du Pérou et de l'Equateur ont souli- décembre 1960, l'Assemblée générale avait décidé en
gné que les producteurs de produits primaires ne principe qu'un Fonds d'équipement des Nations
reçoivent qu'une faible fraction des prix internatio- Unies serait créé et qu'un comité composé de 25
naux — peut-être en raison de l'imperfection des représentants étudierait les mesures préparatoires
pratiques et systèmes de financement et de commer- concrètes, y compris des projets de textes législatifs.
cialisation, tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger Toutefois, les ressources financières nécessaires au
— et que les marges bénéficiaires des intermédiaires fonctionnement du Fonds n'ayant pu être mobilisées,
étaient disproportionnées, ce qui faisait apparaître la il n'avait pas encore pu entreprendre son activité.
nécessité d'étudier ce problème.
195. Les délégations de la Birmanie, de l'Ethio-
189. La première partie des débats a porté sur pie, de la Nigeria, du Pakistan, de la République
une question de procédure, celle de savoir si, quant arabe unie et de la Yougoslavie 29 ont présenté un
au fond, le projet de recommandation était de la projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.7),
compétence de la Troisième commission ou s'il était aux termes duquel la Conférence aurait pris les déci-
préférable d'en saisir la Première commission. sions suivantes : 1) le Fonds d'équipement des
Compte tenu de certaines suggestions qui ont été Nations Unies devra entreprendre le plus tôt possible
acceptées par les auteurs du texte — en particulier lefinancement,à des conditions favorables, des plans,
celle de faire porter le projet de recommandation sur programmes et projets nationaux et régionaux de
le «financementde la commercialisation » plutôt que développement dans tous les pays en voie de déve-
sur « le financement et la commercialisation » — il loppement et notamment dans ceux qui en sont à un
a été décidé de retenir la recommandation pour exa- stade initial de développement ; 2) les ressources du
men au sein de la commission. En même temps, les Fonds d'équipement proviendront de contributions
auteurs ont expliqué que le mot « producteurs » se annuelles bénévoles proportionnelles à) à une part
rapportait aux « pays exportateurs ». déterminée du revenu national, et b) à des parts
190. La commission a alors examiné plus en déterminées des économies réalisées grâce au désar-
détail un texte revisé du projet de recommandation mement.
(E/CONF.46/C.3/L.70/Rev.l). On a insisté pour 196. Les auteurs du projet de recommandation
que l'étude envisagée dans la proposition soit effec- ont fait observer que tous les pays en voie de déve-
tuée d'entente avec les organisations internationales loppement préconisaient, depuis douze ans, la créa-
appropriées et soit limitée aux produits primaires les tion d'un Fonds d'équipement des Nations Unies.
plus importants. Toutefois, les principaux pays développés à écono-
mie de marché, c'est-à-dire ceux qui étaient capables
191. Des représentants de pays socialistes, tout de fournir les contributions les plus importantes,
en appuyant les propositions initiales des auteurs du s'étaient opposés à sa mise en œuvre. Les auteurs du
projet de recommandation, ont objecté que le texte projet de recommandation estimaient que la néces-
revisé faisait état des prix finals payés par les consom- sité d'un tel fonds était évidente et ont exprimé
mateurs plutôt que des prix pratiqués sur le marché
international. Ils ont fait observer que, dans leurs
pays, les prix intérieurs sont fixés dans le cadre du 27 Les représentants de la Hongrie, du Sénégal et de l'Union
des Républiques socialistes soviétiques ont expliqué leur vote
plan et ne dépendent pas des fluctuations économi- (E/CONF.46/C.3/SR.51).
ques et autres qui se manifestent sur le marché capi- 28 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.15, 16, 22,
26, 35 et 37.
26 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur 29 Auxquelles se sont associées ultérieurement les délégations
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.44, 46 et 51. de l'Afghanistan et du Sierra Leone.
218 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
l'espoir que l'amélioration de la situation internatio- à l'évolution des besoins, ce qui montrait que la
nale permettrait de reprendre la question avec plus création d'un nouveau fonds donnerait lieu à des
de chances de succès. A cet égard, il a été proposé doubles emplois. Il a été souligné aussi que cette
qu'une fraction des sommes consacrées aux arme- attitude négative ne signifiait pas que les pays en
ments soit réservée en vue du financement du fonds, question fussent opposés à une expansion des res-
ou encore qu'une partie des économies qu'il serait sources mises à la disposition des organisations
possible de réaliser en cas de désarmement même financières multilatérales ; on estimait même qu'il
partiel soit utilisée à cette fin. On a fait observer convenait d'accroître les ressources du Fonds spécial.
aussi que s'il était possible de réunir des fonds impor- Par contre, la création d'un nouveau fonds n'aurait
tants pour explorer l'espace extra-atmosphérique et probablement pas pour effet d'accroître la totalité des
faire reculer les frontières de la connaissance, il serait ressources financières. De plus, elle contribuerait à
possible aussi d'en trouver pour financer de façon dissiper des connaissances spécialisées déjà rares.
suivie cet appoint indispensable aux capitaux four- 200. D'autres représentants de pays développés,
nis aux pays en voie de développement. Il a été tout en se déclarant en principe partisans d'un Fonds
affirmé même que le Fonds d'équipement était indis- d'équipement des Nations Unies, ont estimé qu'il
pensable si l'on voulait que l'Organisation des était plus pratique de se concentrer actuellement sur
Nations Unies soit en mesure de jouer le rôle qui lui la proposition tendant à transformer graduellement
incombe dans le domaine de l'assistance aux pays en le Fonds spécial en Fonds d'équipement (voir les
voie de développement et fasse office de consortium paragraphes 206 à 220 ci-après).
international qui serait chargé de rattacher l'aide et
le commerce aux plans de développement de façon 201. Plusieurs représentants de pays socialistes
régulière et permanente, et où chaque pays aurait ont appuyé l'idée de la création du Fonds d'équipe-
une voix. ment des Nations Unies sur le modèle du Fonds
spécial existant.
197. Les représentants d'autres pays en voie de
développement ont déclaré que le Fonds d'équipe- 202. Le représentant d'un pays développé a
ment — qui constituerait une source supplémentaire déclaré que le Fonds d'équipement ne pouvait mani-
de fonds d'origine non commerciale dans le domaine festement pas être créé avant que les principaux
du développement — devait être considéré comme pays capables d'y contribuer n'aient donné leur
l'élément moteur d'une nouvelle politique interna- accord et avant que ne soient résolues les difficultés
tionale de crédit et de coopération économique. La que posent les problèmes d'organisation à régler en
tendance de plus en plus forte à l'assistance bilaté- vue de la création du fonds. Il était possible, tou-
rale permet aussi de penser que le moment pourrait tefois, de faire un effort pour résoudre ces difficultés
être venu pour les pays développés de reconsidérer d'organisation afin de jeter les bases des progrès
leur attitude à l'égard du Fonds. futurs.
198. Des représentants de pays socialistes se 203. Les auteurs du projet de recommandation
sont prononcés avec certaines réserves en faveur de ont ultérieurement présenté un texte revisé n'énonçant
la mise en activité du Fonds d'équipement. Un des plus les critères aplicables pour l'évaluation des
représentants a jugé bon que l'on étudie la possi- contributions annuelles bénévoles, ni la disposition
bilité d'utiliser un certain pourcentage du budget spéciale en faveur des pays qui en sont à un stade
militaire de chaque Etat comme source de revenus initial de développement. Au cours du débat, un
pour le Fonds, et qu'une partie de ces capitaux certain nombre de délégations ont insisté auprès des
soit utilisée par les Nations Unies dans le pays en auteurs du projet pour qu'ils réintroduisent dans leur
question pour la fabrication d'équipement industriel texte la disposition relative aux pays se trouvant
et d'autres biens nécessaires aux pays en voie de au stade initial de leur développement et la dispo-
développement. On a souligné aussi que les ressources sition selon laquelle les contributions devaient être
du Fonds devaient s'ajouter à celles qui étaient déjà proportionnelles à une part déterminée des économies
réunies par d'autres moyens. réalisées grâce au désarmement. Les auteurs du
199. Les représentants d'un certain nombre de projet ont accepté de réintroduire seulement la dis-
pays développés à économie de marché ont maintenu position relative aux pays qui en sont à un stade
leur opposition à l'égard de la création d'un Fonds initial de développement et ils ont exprimé l'avis
d'équipement des Nations Unies. Ils ont soutenu que qu'il suffirait de mentionner dans le rapport de la
si le Fonds spécial devenait un fonds d'équipement, commission la question des économies réalisées grâce
les activités de préinvestissement du Fonds spécial et au désarmement ; ils ont affirmé en même temps leur
la complémentarité actuelle entre le Fonds spécial, conviction que ces économies constitueraient une
d'une part, et la Banque et l'Association internatio- source importante de financement du développement
nale de développement, d'autre part, pourraient être et devraient être acheminées, dans la mesure du
mises en péril ; aucun mécanisme nouveau ne leur possible, par l'intermédiaire des Nations Unies.
paraissait nécessaire. En outre, la déclaration du 204. La commission a ensuite voté sur ce projet
Président de la Banque internationale à la Confé- de recommandation revisé des huit puissances (Ë/
rence avait prouvé que les activités de la Banque CONF.46/C.3/L.7 et E/CONF.46/C.3/L.7/Rev.
et de l'AID étaient en train de s'élargir pour répondre 1) ; les résultats du vote ont été les suivants :
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 219
a) Les mots « notamment dans les pays qui en la Syrie (E/CONF.46/C.3/L.15) proposait que le
sont à un stade initial de développement », au para- Fonds spécial soit transformé progressivement en un
graphe 1 du dispositif, sur lesquels un vote séparé fonds d'équipement chargé de financer à la fois des
avait été demandé par la Trinité et Tobago, ont été projets de préinvestissement et des activités d'inves-
maintenus par 47 voix contre 3, avec 29 abstentions ; tissement — ces dernières devant s'étendre à des
b) Des mots « en particulier dans le domaine projets nationaux et régionaux de développement
de l'industrialisation », à la fin du paragraphe 1 du choisis en fonction de leur rationalité économique
dispositif, sur lesquels un vote séparé avait été et des besoins à satisfaire. Le projet prévoyait que
demandé par la Turquie, ont été maintenus par 52 la structure du Fonds devait être adaptée à ses
voix contre 2, avec 24 abstentions ; activités supplémentaires, qui commenceraient en
c) Le paragraphe 2 du dispositif, sur lequel un janvier 1966. Le projet spécifiait aussi que les
vote séparé avait été demandé par le Sierra Leone, mesures prises ne devaient pas exercer d'effet défa-
a été maintenu par 57 voix contre zéro, avec 23 vorable sur le financement des activités de préinves-
abstentions ; tissement du Fonds spécial et que les ressources du
d) L'ensemble du projet de recommandation, sur Fonds disponibles pour les activités d'investissement
lequel un vote par appel nominal avait été demandé devaient provenir de contributions annuelles volon-
par la République arabe unie, a été adopté par 64 taires et de proportions déterminées des économies
voix contre 9, avec 17 abstentions30. réalisées grâce au désarmement.
205. La commission ayant ainsi approuvé ce 210. En présentant le texte de leur recomman-
projet de recommandation par 64 voix contre 9, dation, les auteurs du premier projet (E/CONF.46/
avec 17 abstentions, elle a transmis à la Conférence C.3/L.13 et Corr.l) ont expliqué qu'à leur avis le
le projet de recommandation M (voir appendice I). Fonds spécial était l'organisation la mieux placée
pour harmoniser les politiques d'assistance des pays
b) Transformation du Fonds spécial31 exportateurs de capitaux et les politiques de déve-
206. Par sa résolution 1936 (XVIII), en date loppement des pays en voie de développement, et
du 11 décembre 1963, l'Assemblée générale a prié pour aider ces derniers pays à utiliser plus effica-
le Secrétaire général de préparer une étude des cement l'aide reçue. La proposition supposait que
mesures pratiques propres « à transformer le Fonds la transformation du Fonds spécial s'effectuerait pro-
spécial en Fonds d'équipement, de façon qu'il exerce gressivement — peut-être par étapes — que la
à la fois des activités de préinvestissement et d'in- coopération étroite existant entre le Directeur général
vestissement ». Cette étude a été préparée par le du Fonds spécial et le Président de la Banque inter-
Secrétariat et constituait un des documents dont la nationale pour la reconstruction et le développement
Conférence était saisie à propos du point 15 de permettrait d'éviter la concurrence et les doubles
son ordre du jour (voir vol. V). emplois et que, même s'il ne devait pas être possible
207. Deux projets de recommandations ont été d'accroître le total des engagements pris par les
présentés à ce sujet — l'un par le Danemark, la pays développés, les fonds nécessaires pourraient
Finlande, l'Islande, la Norvège et les Pays-Bas, être réunis grâce à une réorientation de l'assistance
(E/CONF.46/C.3/L.13 et Corr.l), l'autre par la bilatérale.
Syrie (E/CONF.46/C.3/L.15). 211. Des orateurs appartenant aux délégations
208. Dans le projet de recommandation des cinq des pays développés ont manifesté leur intérêt pour
puissances, il était notamment demandé aux gou- l'initiative prise par les auteurs du projet mais ont
vernements d'adopter « une attitude constructive en estimé que celui-ci n'allait pas assez loin et appelait
ce qui concerne la transformation éventuelle et pro- des précisions sur des points particuliers.
gressive » du Fonds spécial, en évitant que les Il a été proposé que la Conférence prenne l'en-
mesures prises aient des répercussions fâcheuses sur gagement explicite de transformer le Fonds spécial
le financement des projets de préinvestissement ; en en un Fonds d'équipement des Nations Unies et que
outre il était recommandé au Conseil d'administra- le total des contributions annuelles au Fonds soit
tion du Fonds spécial de prévoir des ressources porté de son niveau actuel de 130 millions de dollars
accrues pour le financement des projets de démons- à 250 millions de dollars. Il a été proposé aussi de
tration, ce qui lui permettrait « de jouer un rôle de créer immédiatement deux comptes distincts afin que
liaison efficace entre le préinvestissement et l'inves- les pays fournissant des contributions puissent indi-
tissement de capitaux ». quer les sommes qu'ils désiraient fournir pour l'inves-
209. Le projet de recommandation présenté par tissement et le préinvestissement, respectivement. En
outre, la transition ne devrait pas être trop lente et
30 Les représentants du Brésil, des Etats-Unis d'Amérique,
les projets de démonstration ne devraient pas être
du Népal, de la Norvège, des Pays-Bas, du Sierra Leone, de considérés comme constituant des mesures provi-
la Syrie, de la Trinité et Tobago et de l'Union des Républiques soires suffisantes.
socialistes soviétiques ont expliqué leur vote (E/CONF.46/C.3/
SR.37). 212. Les représentants de quelques pays déve-
31 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.23 à 27, 34, loppés à économie de marché ont déclaré que leur
35 et 37. pays continuait à s'opposer à la création d'un Fonds
220 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
d'équipement des Nations Unies, que ce soit par la Pays-Bas et de la Syrie qui remplaçait les deux
transformation du Fonds spécial ou par tout autre projets de recommandation antérieurs (E/CONF.
moyen, parce qu'il n'en résulterait pas d'accrois- 46/C.3/L.13 et Corr.l et E/CONF.46/C.3/L.15).
sement important du montant total de l'aide et que Le nouveau texte recommandait que les gouver-
ce fonds d'équipement ferait double emploi ayec les nements soient priés d'adopter « une attitude cons-
institutions existantes. tructive en ce qui concerne la transformation
213. Des représentants de pays socialistes ont progressive du Fonds spécial » en un fonds d'équi-
exprimé l'avis que la recommandation des cinq pement et que le Fonds soit autorisé à accepter
puissances éludait le problème fondamental de la des contributions complémentaires afin de pouvoir
création d'un fonds d'équipement et n'était donc pas donner une suite à ses activités de préinvestissement,
conforme aux intérêts des pays en voie de déve- à condition que le Conseil d'administration du Fonds
loppement. spécial ait acquis la conviction que les dépenses à
cette fin n'auraient pas d'influence défavorable sur
* le financement des besoins de préinvestissement.
:* *
218. Le représentant d'un pays socialiste a
214. Le représentant de la Syrie, en présentant déclaré qu'il aurait préféré voir la commission adop-
son projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/ ter le projet de recommandation de la Syrie (E/
L.15), a indiqué que ce projet reposait sur la CONF.46/C.3/L.15) et l'a mise en garde contre
conviction que le mécanisme existant en matière la proposition des onze puissances qui risquait d'avoir
d'assistance avait de graves défauts, que l'aide pour résultat de retarder indéfiniment la création
n'était pas répartie équitablement et n'allait pas d'un fonds d'équipement.
toujours aux pays en voie de développement et 219. La commission a ensuite voté sur le projet
qu'elle était parfois assortie de conditions politiques. de recommandation des onze puissances (E/CONF.
Il a demandé s'il était vraiment dans l'intérêt des 46/C.3/L.44) ; les résultats du vote ont été les
pays développés de s'opposer à la création de suivants :
l'institution financière que les pays en voie de déve- a) Le paragraphe 1 du dispositif, sur lequel un
loppement jugeaient le mieux répondre à leurs vote séparé avait été demandé par le Canada, a été
besoins. Cette proposition avait pour objet de com- maintenu par 63 voix contre zéro, avec 13 absten-
bler l'écart entre la proposition des six puissances, tions ;
relative à un fonds d'équipement, et la proposition b) Les mots « à la lumière du paragraphe 1 »,
des cinq puissances concernant la transformation du
Fonds spécial, et de sauvegarder les activités de au paragraphe 2 du dispositif, sur lesquels un vote
préinvestissement du Fonds spécial tout en étendant séparé avait été demandé par la République socia-
ses opérations au domaine de l'investissement pro- liste soviétique de Biélorussie, ont été maintenus par
prement dit. 62 voix contre zéro, avec 18 abstentions ;
c) Le paragraphe 2 du dispositif, sur lequel un
215. De nombreux représentants de pays en voie vote séparé avait été demandé par les Etats-Unis
de développement ont appuyé la proposition de la d'Amérique, a été maintenu par 66 voix contre 7,
Syrie. L'un d'eux a déclaré que si le Fonds spécial avec 11 abstentions ;
était en mesure de financer ses propres projets, le d) Les mots « à condition que le Conseil d'admi-
risque de doubles emplois dans les activités de pré- nistration du Fonds spécial ait acquis la conviction
investissement pourrait être écarté. que les dépenses à cette fin n'auront pas d'incidences
216. Le représentant d'un pays socialiste a indi- défavorables sur le financement des besoins de pré-
qué qu'il considérait le projet de recommandation investissement par le Fonds spécial », au paragraphe
de la Syrie comme un moyen de donner suite à 3 du dispositif, sur lesquels un vote séparé avait été
l'alinéa a) du paragraphe 2 de la résolution 1936 demandé par la République arabe unie, ont été
(XVIII) de l'Assemblée générale ; il a souligné maintenus par 49 voix contre 4, avec 30 abstentions ;
l'importance qu'il y avait à ajuster en conséquence e) Le paragraphe 3 du dispositif, sur lequel un
l'organisation du Fonds spécial et à utiliser les vote séparé avait été demandé par l'Union des Répu-
économies devant résulter d'un désarmement général bliques socialistes soviétiques et les Etats-Unis
et complet, ainsi qu'il est prévu aux paragraphes 2 d'Amérique, a été maintenu par 64 voix contre 7,
et 5 respectivement de cette recommandation. avec 14 abstentions ;
/) Le paragraphe 4 du dispositif, sur lequel un
vote séparé avait été demandé par les Etats-Unis
** d'Amérique, a été maintenu par 63 voix contre 7,
avec 13 abstentions ;
217. La commission a été ensuite saisie d'un g) Le troisième alinéa du préambule, sur lequel
projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.44) un vote séparé avait été demandé par l'Union des
présenté par les délégations du Chili, du Danemark, Républiques socialistes soviétiques, a été maintenu
de l'Ethiopie, de la Finlande, de l'Inde, de l'Islande, par 41 voix contre 10, avec 31 abstentions ;
de la Nigeria, de la Norvège, du Pakistan, des h) La commission a adopté l'ensemble du projet
ANNEXE F —> RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 221
de recommandation par 66 voix contre 3, avec 16 préconiser l'application rigide de la répartition géo-
abstentions 32. graphique. Tout en reconnaissant qu'il y a pénurie de
220. La commission a en conséquence transmis personnel compétent dans les pays en voie de déve-
à la Conférence le projet de recommandation N loppement, ils estiment que les institutions inter-
(voir appendice I). nationales en question devraient s'assurer les services
d'experts qui ont une connaissance directe des
c) Création d'un fonds d'expansion33 conditions locales dans ces pays. C'est pourquoi ils
221. La délégation marocaine a présenté un cherchent à mettre au point une forme de coopé-
projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.26) ration qui soit fructueuse, prenant comme exemple
par lequel la Conférence recommandait la création celle de la Banque interaméricaine de développement.
d'un fonds d'expansion dont les ressources finan- 226. Les représentants des pays développés ont
cières proviendraient, notamment, des réserves moné- dit, au cours de la discussion, que le projet de
taires de la Banque mondiale et de dons et prêts des recommandation semblait laisser entendre que les
pays développés. Ce fonds devait financer la création institutions monétaires et financières en question ne
d'unités de production considérées comme rentables, fonctionnaient ni efficacement ni au mieux des
et le remboursement des prêts devait être échelonné intérêts des pays en voie de développement ; c'était
proportionnellement aux produits fabriqués ou aux là un point de vue auquel ils ne pouvaient se rallier.
services obtenus cinq ans après la réalisation des Ils ont également fait observer qu'il est très difficile
unités de production. aux pays en voie de développement de céder du
222. Le représentant du Maroc, en présentant personnel compétent aux institutions internationales
le projet de recommandation de sa délégation, a parce qu'ils en ont un très grand besoin chez eux.
expliqué que le fonds d'expansion était destiné à 227. Les représentants des pays en voie de déve-
compléter des recettes d'exportation insuffisantes ; il loppement ont précisé qu'ils n'entendaient nullement
a proposé que les études sur la création de nouvelles critiquer le fonctionnement des institutions finan-
unités de production soient entreprises en 1965, de cières internationales, mais le faciliter et l'améliorer.
façon que le fonds puisse commencer à fonctionner A leur sens, les pays en voie de développement sont
en 1966. Le remboursement des prêts serait éche- les mieux placés pour savoir sur quel point une
lonné et proportionnel à la production. Cette propo- amélioration est nécessaire et pour décider s'il leur
sition tendait à éviter toutes les fâcheuses consé- est souhaitable ou possible de détacher des fonction-
quences des prêts conditionnels. naires spécialistes des questions étudiées. A la vérité,
223. Le représentant du Maroc a suggéré par il est probable qu'à long terme les institutions inter-
la suite, ce que la commission a accepté, que son nationales, aussi bien que les pays en voie de déve-
projet de recommandation soit étudié en même loppement, n'auraient en fin de compte qu'à se féli-
temps que le projet de recommandation des sept citer de voir dans les gouvernements de ces pays des
puissances sur la création du Fonds d'équipement fonctionnaires qui auraient été fonctionnaires inter-
des Nations Unies (E/CONF.46/C.3/L.7). nationaux.
228. Tenant compte des vues exprimées par
vii) Participation des pays en voie de développement divers orateurs au cours du débat, les auteurs du
à l'activité des institutions internationales finan- projet de recommandation ont soumis un texte revisé
cières et monétaires2* (E/CONF.46/C.3/L.43/Rev.l). Par la suite, il a
224. Les délégations des pays suivants : Argen- été décidé de ne mettre aux voix que le dispositif,
tine, Brésil, Cameroun, Colombie, Equateur, Ethio- c'est-à-dire le dernier paragraphe, du projet, lequel
pie, Ghana, Guatemala, Haïti, Indonésie, Iran, a été adopté à l'unanimité 35.
Pakistan, République arabe unie, Sénégal, Tunisie, 229. En conséquence, la commission a transmis
Uruguay et Yougoslavie ont présenté un projet de à la Conférence le projet de recommandation O (voir
recommandation (E/CONF.46/C.3/L.43) deman- appendice I).
dant instamment que les pays en voie de dévelop-
pement prennent une part plus active à la gestion D. Mesures destinées à alléger le fardeau
des institutions internationales financières et moné- de l'endettement extérieur
taires, ainsi qu'à l'élaboration de la politique et des i) Systèmes visant à résoudre le problème du service
décisions de ces institutions. de la dette dans les pays en voie de dévelop-
225. En présentant le projet de recommandation, pement 36
les auteurs ont déclaré qu'ils ne voulaient nullement 230. Les délégations de la Nigeria, de la Répu-
blique arabe unie et de la Yougoslavie ont pré-
32 Les représentants de la Belgique, de la France, du Pakis- senté conjointement un projet de recommandation
tan et de la Turquie ont expliqué leur vote (E/CONF46/C.3/
SR.37).
33 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur 35 Les représentants de Cuba et du Sierra Leone ont expliqué
ce point dans les documents E/C0NF.46/C.3/SR.29 et 33. leur vote (E/CONF.46/C.3/SR.51).
34 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur 36 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.34, 38, 45 et ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.29, 30, 47,
51. 56 et 58.
222 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
238. Par la suite, la délégation de l'Iran a pré- et des taux d'intérêt raisonnables ». Il était demandé
senté un projet d'amendement (E/CONF.46/C.3/ aux institutions financières internationales en général
L.68) au texte des trois puissances, demandant que de ne pas perdre de vue les problèmes particuliers
l'on transfère à l'AID la plus grande part possible des pays en voie de développement en examinant les
des bénéfices nets annuels de la BIRD et que les possibilités d'adapter leur structure et leurs pra-
gouvernements versent régulièrement des contribu- tiques de manière à améliorer les conditions de leurs
tions à l'Association internationale de développement. transactions. La disposition relative à l'AID a été
Les auteurs ont accepté cette suggestion (E/CONF. maintenue. Sur quoi, les amendements de l'Union des
46/C.3/L.24/Rev.l). Républiques socialistes soviétiques (E/COF.46/C.3/
239. Lors d'une deuxième revision du texte L.77) ont été retirés à la demande des auteurs du
(E/CONF.46/C.3/L.24/Rev.2), les auteurs, aux- projet de recommandation.
quels se sont alors jointes les délégations du Ghana 243. La commission a approuvé ce projet de
et de l'Iran, ont tenu compte d'une autre suggestion recommandation (E/CONF.46/C.3/L.24/Rev.3) par
selon laquelle la disposition concernant le transfert 74 voix contre zéro, avec 12 abstentions 3Y.
de ressources à l'AID devait être modifiée pour 244. En conséquence, la commission a transmis
qu'il soit question d'examiner la possibilité de trans- à la Conférence le projet de recommandation P
férer à l'Association « une part raisonnable » des (voir appendice I).
bénéfices nets de la Banque.
ii) Arrangements de crédit, de caractère non finan-
240. Le représentant de l'Union des Républiques cier, relatifs à la livraison de biens d'équipement38
socialistes soviétiques a présenté des amendements
(E/CONF.46/C.3/L.77) visant à élargir la portée 245. Les délégations de l'Indonésie et de la
de la recommandation de manière à tenir compte de Roumanie ont présenté chacune un projet de recom-
l'aggravation de la dette des pays en voie de déve- mandation (E/CONF.46/C.3/L.16, E/CONF.46/
loppement résultant des transferts de dividendes et C.3/L.17). Ils traitaient l'un et l'autre de certains
de bénéfices très élevés produits par les investisse- arrangements de crédit selon lesquels les pays en
ments privés. La délégation de l'URSS a également voie de développement pourraient rembourser les
proposé d'inclure une disposition demandant qu'un prêts consentis pour des investissements sous forme
organisme approprié des Nations Unies procède à de marchandises et, en particulier, de marchandises
une étude des causes qui provoquent le reflux des produites par les usines construites à l'aide des
capitaux hors des pays en voie de développement, prêts en question et appartenant dès le début au
afin de formuler des recommandations en vue à la pays bénéficiaire. Ils avaient donc tous deux les
fois d'arrêter le reflux des capitaux hors des pays en mêmes buts : accroître l'aide économique et tech-
voie de développement vers les pays développés à nique aux pays en voie de développement, atténuer
économie de marché et de limiter les bénéfices et les la gravité des problèmes que pose pour eux le ser-
dividendes produits par les investissements directs vice de leur dette et stimuler leurs exportations.
privés. 246. La différence essentielle entre ces deux
textes était que, d'après la proposition indoné-
241. Quand le projet de recommandation revisé sienne, les remboursements seraient effectués inté-
(E/CONF.46/C.3/L.24/Rev.2) a été soumis à la gralement sous forme de livraisons de marchandises
commission, le représentant de la Nigeria a proposé produites par les usines construites grâce à l'aide
oralement d'autres modifications visant à préciser extérieure, alors que la proposition roumaine pré-
que l'étude de l'endettement ne serait faite qu'à la voyait que les remboursements pourraient aussi se
demande du pays débiteur et à éviter de préjuger faire sous forme d'autres produits des pays en voie
la question de savoir si l'assistance accordée par de développement, dont les parties conviendraient
le Fonds monétaire international aux pays en voie entre elles.
de développement était suffisante.
***
242. Une troisième version revisée du projet de
recommandation (E/CONF.46/C.3/L.24/Rev.3) a 247. D'une manière générale, ces deux propo-
été présentée ; outre qu'elle contenait en substance sitions ont suscité un intérêt particulier et reçu
les amendements qui viennent d'être mentionnés, l'appui de nombreux représentants des pays en voie
elle comportait un certain nombre d'autres modifi- de développement et des pays à économie planifiée.
cations. Sous sa nouvelle forme, le projet recom- On a fait remarquer que ces propositions établis-
mandait que les organismes internationaux compé- saient un lien direct entre l'aide et le commerce,
tents « se tiennent prêts à procéder, à la demande de assuraient des débouchés aux nouvelles industries des
tout pays en voie de développement et en collabora- pays en voie de développement et pourraient aussi
tion avec les pays créanciers intéressés, à l'étude de
l'endettement extérieur du pays en voie de dévelop- 37 Les représentants de Cuba, de la France, de la Roumanie
pement en question — lorsqu'il y a lieu — en vue et de l'Union des Républiques socialistes soviétiques ont expli-
d'aboutir à un accord portant, le cas échéant, sur le qué leur vote (E/CONF.46/C.3/SR. 58).
réaménagement ou la consolidation de la dette, avec 38 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.28, 35, 46 et
des délais de grâce et d'amortissement appropriés 49.
224 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
aboutir à un accroissement des apports de capitaux pour la mise en œuvre de ce système, d'une infra-
extérieurs. Bien qu'il soit difficile de déterminer structure adéquate et d'un choix approprié de l'in-
actuellement avec exactitude ce que seraient les dustrie à créer.
avantages de ce système, qui s'écarte des concep- 249. Dans sa réponse, le représentant de l'Indo-
tions traditionnelles, on a estimé qu'ils pourraient nésie a dit que le recours à ce système n'aurait pas
être considérables. On a toutefois jugé essentiel que d'incidences sur les arrangements de crédit existants.
ce système assure que les apports de capitaux Il a même estimé qu'une aide multilatérale serait
extérieurs auxquels il donnera lieu viennent s'ajouter préférable, pourvu qu'elle puisse être accordée à des
aux courants déjà créés, et qu'il ne perturbe pas conditions de faveur.
les échanges qui ont déjà lieu par les voies normales.
On a souligné que les prêts devraient être de longue 250. Le représentant de la Roumanie a répondu,
durée et avoir un lien étroit avec les objectifs des de son côté, que son projet avait pour but de donner
plans nationaux de développement. Des opinions aux pays bénéficiaires une plus grande liberté d'ac-
divergentes ont été émises sur la question des rem- tion. Les accords entre les pays intéressés permet-
boursements en marchandises autres que les articles traient éventuellement de régler les autres problèmes
produits dans les usines construites à l'aide des qu'on avait soulevés. D'ailleurs, l'Indonésie était
prêts. Certains orateurs ont jugé cette disposition parvenue à des arrangements de ce genre avec
avantageuse ; d'autres ont estimé qu'elle était contre- quelques pays développés à économie de marché, ce
indiquée, à cause des incidences préjudiciables qu'elle qui démontrait qu'un tel système pouvait être adapté
pourrait avoir sur les conditions de remboursement aussi à ces économies.
et, aussi, parce qu'elle risquait de diminuer en partie
l'intérêt qu'avait le pays en voie de développement -,** *
à assurer aux usines ainsi construites toute l'efficacité
possible. D'autre part, plusieurs orateurs ont pensé 251. Les délégations de l'Indonésie et de la
qu'il fallait ajouter certaines dispositions et certaines Roumanie ont ensuite présenté un projet de synthèse
précisions pour protéger les intérêts des pays en (E/CONF.46/C.3/L.41), auquel se sont associées
voie de développement et, notamment : les délégations de la République arabe unie et du
i) Interdire la réexportation des marchandises Tanganyika. Le représentant de l'Indonésie a déclaré
reçues par les pays créditeurs à titre de rembour- que sa délégation avait accepté de modifier sa pro-
sement ; position initiale de manière à prévoir que le rem-
ii) Déterminer des méthodes équitables de fixation boursement des prêts pourrait se faire aussi par des
des prix ; livraisons de marchandises autres que des articles
iii) Définir l'ordre de priorité qu'il convenait d'ap- produits par les usines construites. Sa délégation
pliquer en matière d'investissement ; avait, en effet, le sentiment que cette disposition
iv) Assurer aux nouvelles industries des normes pourrait servir les intérêts des pays en voie de déve-
technologiques appropriées. loppement.
248. Quelques représentants des pays développés 252. Au cours du débat qui a suivi, quelques
à économie de marché ont exprimé bien des doutes représentants des pays en voie de développement
quant à l'intérêt de ce système, pour des raisons ont fait savoir qu'ils ne pouvaient appuyer le texte
diverses. Un orateur a pensé qu'il serait plus avan- revisé, parce qu'il y était dit que le remboursement
tageux pour les pays en voie de développement de des frais pourrait se faire sous forme d'autres pro-
garder la latitude de vendre leur production sur les duits, que les réexportations n'avaient pas été
marchés les plus favorables, aux prix courants, et exclues et que les critères de fixation des prix
il a fait valoir que le système proposé n'était pas n'avaient pas été précisés.
compatible avec certaines règles de l'Accord général 253. Il a été décidé que le vote porterait seu-
sur les tarifs douaniers et le commerce. On a lement sur la partie intitulée « Projet de recom-
également estimé que ce système pourrait être appli- mandation », et non sur les paragraphes introductifs.
cable aux économies planifiées ou dans le cadre La commission a alors approuvé le projet de recom-
d'accords contingentaires bilatéraux, mais qu'il était mandation revisé des quatre puissances par 43 voix
difficile de l'adapter aux économies de marché des contre zéro, avec 44 abstentions39.
pays développés. En outre, on a émis l'opinion qu'il
allait à rencontre de certains objectifs qu'il était i *
**
souhaitable d'atteindre, tels que la libéralisation du
commerce et la multilatéralisation des paiements. Un 254. La Deuxième commission avait transmis à
autre orateur a toutefois fait remarquer que son pays la Troisième commission, pour examen, un projet
avait fait l'expérience de systèmes de ce genre et de recommandation présenté par la Guinée, l'Indo-
qu'ils avaient donné de bons résultats ; il a évoqué nésie, la République arabe unie, la Roumanie et
en même temps certaines difficultés que posait leur Zanzibar qui avait trait, lui aussi, au remboursement
application, notamment en ce qui concerne la gestion
des nouvelles usines, qu'il fallait coordonner judi-
cieusement. Il a également souligné la nécessité, 39 Le représentant de la Jamaïque a expliqué son vote
(E/CONF.46/C.3/SR.35).
ANNEXE F —• RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 225
des prêts sous forme de livraisons de produits ou intégral. De plus, les pays industrialisés devraient
(E/CONF.46/C.3/L.58, Annexe). permettre aux pays en voie de développement de
255. Les auteurs de ce texte ont suggéré de dissocier dans la mesure du possible les sources
compléter le projet de recommandation précédent d'approvisionnement en équipement des sources de
(E/CONF.46/C.3/L.41) en y ajoutant les deux crédit.
derniers paragraphes de leur projet, qui traitaient 260. En introduisant le projet de recommandation
de questions dont s'étaient déjà préoccupés plusieurs de sa délégation, le représentant de la Tunisie a
orateurs. Il était indiqué, dans ces paragraphes, que indiqué que ce projet avait pour but d'adapter les
les prix des marchandises en question seraient établis conditions du crédit-fournisseurs aux besoins des
au niveau des prix mondiaux, que l'équipement pays en voie de développement. Il a ajouté que,
fourni devrait correspondre au niveau technique de dans les pays industrialisés, il existe déjà des caisses
l'équipement semblable offert sur le marché inter- nationales d'assurance-crédit et qu'aucune difficulté
national, et que les produits de remboursement ne de balance des paiements ne saurait plus justifier
pourraient être réexportés, sauf avec le consente- l'octroi de prêts conditionnels.
ment des parties à l'accord. 261. Il était recommandé dans la proposition de
256. La commission a approuvé ces deux para- la Belgique (E/CONF.46/C.3/L.12) : i) que les
graphes, après y avoir apporté oralement de légères pays en voie de développement créent sur le plan
modifications, par 58 voix contre zéro, avec 25 national ou régional des organismes d'assurance-
abstentions 40. crédit et qu'ils créent ou améliorent leurs banques
257. En conséquence, la commission a transmis de commerce extérieur, instituts de réescompte, etc. ;
à la Conférence le projet de recommandation Q (voir ii) que les pays économiquement avancés constituent
appendice I) comprenant les deux textes mentionnés entre eux une institution internationale d'assurance-
aux paragraphes 253 et 256 ci-dessus. crédit qui aurait pour objet de passer des
conventions de réassurance avec les institutions
iii) Crédit-fournisseurs et assurance-crédit dans les correspondantes des pays en voie de développement,
pays industrialisés et dans les pays en voie de et qu'ils prêtent aux pays en voie de développement
développement41 une assistance technique dans le domaine de l'as-
258. Trois projets de recommandation relatifs surance-crédit et du financement des exportations.
à ces questions ont été présentés respectivement par 262. Le représentant de la Belgique a fait
les délégations de la Tunisie, de la Belgique et de observer que cette proposition avait précédemment
l'Espagne. Ces recommandations avaient pour trait été examinée dans le cadre du « Plan Brasseur ».
commun qu'elles se fondaient sur le principe du Elle portait essentiellement sur les moyens d'encou-
multilatéralisme, et elles étaient dans une large rager les exportations des pays en voie de dévelop-
mesure complémentaires du point de vue de leur pement vers d'autres pays en voie de développement,
portée — celle de la Tunisie concernait les expor- puisque les régions moins avancées recevaient déjà
tations des pays industrialisés vers les pays en voie des régions développées des moyens considérables
de développement, tandis que celles de la Belgique de crédit à l'importation.
et de l'Espagne concernaient les exportations des 263. La troisième proposition, présentée par
pays en voie de développement. l'Espagne (E/CONF.46/C.3/L.25), visait, quant au
259. Dans sa première version, la proposition fond, le même objectif que celle de la Belgique,
de la Tunisie (E/CONF.46/C.3/L.8/Rev.l, para- mais elle prévoyait des moyens plus nombreux pour
graphes 1 à 4) portait sur les conditions d'octroi du y parvenir ; en effet, elle recommandait : i) que les
crédit-fournisseurs. La délégation tunisienne y recom- organismes financiers internationaux existants aident
mandait la création d'un système régional d'assu- les pays en voie de développement à offrir des
rance-crédit intergouvernementale qui aurait pour conditions de crédit à l'exportation analogues à
objet, non seulement de réduire les taux d'intérêt en celles des pays industrialisés ; ii) que leurs effets
couvrant une partie des risques assurés par les de commerce, dûment avalisés, puissent être rées-
prêteurs dans les pays industrialisés, mais également comptés à un taux d'intérêt réduit.
de faire face aux charges supplémentaires résultant 264. En introduisant le projet de recomman-
de la consolidation du crédit-fournisseurs et d'assurer, dation de sa délégation, le représentant de l'Espagne
chaque fois que possible, que le créancier serait payé a fait observer qu'il deviendrait vraisemblablement à
directement en monnaie convertible. La caisse régio- l'avenir de plus en plus nécessaire de financer les
nale de l'assurance-crédit serait ensuite remboursée exportations d'articles manufacturés des pays en
dans la monnaie nationale du débiteur, celui-ci s'en- voie de développement, fait dont devrait tenir
gageant éventuellement à effectuer un rachat partiel compte une conférence de l'ampleur et de la portée
de celle qui se tenait actuellement. Il fallait trouver
40 Le représentant de la Jamaïque a expliqué son vote le moyen de passer du financement interne au finan-
(E/CONF.46/C.3/SR.49). cement international, comme le prouvait notamment
41 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.18, 21, 23 à l'expérience décevante qu'avait faite son pays dans
25, 27, 34, 35 et 45. ce domaine.
7-15
226 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
que la constitution de systèmes multilatéraux devrait des deux projets de recommandations (E/CONF.46/
avoir les systèmes nationaux pour point de départ C.3/L.34/Rev.l et E/CONF.46/C.3/L.60), afin
et se fonder sur l'expérience et les pratiques des d'arriver à un accord aussi large que possible sur
divers pays développés en matière d'assurances. On ces questions.
a discuté aussi de la nature des risques à couvrir 275. Les projets de recommandation contenus
par les assurances et les réassurances, certains dans les documents E/CONF.46/C.3/L.60 et E/
orateurs estimant que la couverture devait s'appli- CONF.46/C.3/L.63 ont été retirés avant que la
quer aussi bien aux risques politiques qu'aux risques commission ait pu les étudier et ont été remplacés
commerciaux, alors que d'autres préféraient qu'on par un projet de synthèse présenté par les déléga-
se montrât plus restrictif. tions du Canada, de l'Espagne, du Pakistan, de la
271. Enfin, toujours à ce propos, le représentant République fédérale d'Allemagne, du Royaume-Uni
de la Tunisie a indiqué que les contributions finan- et de la Tunisie (E/CONF.46/C.3/L.71). Ce texte
cières de chaque pays développé au fonds régional remplaçait aussi le projet de recommandation de
d'assurance prévu dans la proposition tunisienne l'Espagne et de la Tunisie (E/CONF.46/C.3/L.34/
pourraient être déterminées d'après son revenu natio- Rev.l) qui y était toutefois joint en annexe et dont
nal et la valeur de ses exportations dans les pays la BIRD était invitée à tenir compte dans son étude.
en voie de développement. On pourrait envisager 276. Les auteurs, en présentant le nouveau
d'établir, sur la même base, la participation des pays projet, ont déclaré qu'un terrain d'entente avait été
en voie de développement. trouvé entre les délégations des pays en voie de
développement et des pays développés sur la néces-
sité d'une étude approfondie des problèmes relatifs
au crédit-fournisseurs et à l'assurance-crédit. Ils ont
ajouté que l'étude ne devrait pas se limiter aux
272. A un stade ultérieur des débats, le repré- questions théoriques, mais devrait ouvrir la voie à
sentant de la Tunisie a présenté à la commission une des programmes d'action concrets.
version revisée de son projet de recommandation 277. Diverses suggestions ont été faites en vue
(E/CONF.46/C.3/L.19). Cette version mettait d'étendre la portée de l'étude dont serait chargée
l'accent sur les activités d'assurance et de réassu- la BIRD. On a suggéré, en particulier, qu'elle fasse
rance d'un Fonds multilatéral intergouvernemental état des incidences du crédit-fournisseurs et de l'as-
d'assurance-crédit destiné à couvrir les risques non surance-crédit sur la concurrence entre les pays
commerciaux, tandis que les passages relatifs à développés et tienne compte, non seulement des
l'amélioration des autres conditions d'octroi du cré- recommandations et suggestions pertinentes soumises
dit-fournisseurs étaient rédigés en termes plus géné- à la Conférence, mais aussi de toutes les observations
raux que dans le texte initial, pour tenir compte des formulées au cours des débats sur ces questions.
observatioi.s de plusieurs orateurs. D'autre part, le
représentant de la Belgique a retiré sa proposition. 278. Le représentant de la BIRD a dit qu'il
croyait comprendre que la Banque étudierait d'abord
273. Par la suite, les propositions de l'Espagne quelles sont les possibilités de trouver des solutions
et de la Tunisie (E/CONF.46/C.3/L.25 et E/ aux problèmes visés et, s'il en existe, elle exami-
CONF.46/C.3/L.19) ont été fondues en un seul nerait ensuite la façon de les appliquer.
projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.34 279. Les suggestions évoquées au paragraphe 277
et Rev.l), qui maintenait les objectifs et les dispo- ci-dessus ont été acceptées par les auteurs. La com-
sitions fondamentales des deux propositions et pré- mission a ensuite approuvé le projet de recomman-
voyait en plus l'étude, par des organisations finan- dation (E/CONF.46/C.3/L.71) par 83 voix contre
cières internationales, des mesures envisagées et des zéro, avec 10 abstentions42.
moyens de les mettre en œuvre.
280. En conséquence, la commission a transmis
274. Certaines délégations ont objecté que le à la Conférence le projet de recommandation R
projet de recommandation revisé de l'Espagne et (voir appendice I).
de la Tunisie préjugeait les conclusions principales
de l'étude demandée dans le texte. A ce propos, les iv) Projet visant à réduire, au moyen d'un fonds de
délégations du Canada, de la République fédérale bonification d'intérêt, les intérêts sur les prêts
d'Allemagne et du Royaume-Uni ont présenté un consentis aux pays en voie de développement43
projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.60) 281. La délégation du Sénégal a soumis un
invitant la BIRD : i) à procéder à une étude sur projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.14)
l'utilisation du système de crédit-fournisseurs et proposant la création d'un fonds de bonification
d'assurance-crédit, en définissant les difficultés éven-
tuelles et en examinant les solutions possibles, et 42 Les représentants de Cuba et de l'Union des Républiques
ii) à soumettre cette étude à l'Organisation des socialistes soviétiques ont expliqué leur vote (E/CONF.46/
Nations Unies. En outre, le représentant du Pakistan C.3/SR.45).
a présenté un autre projet de recommandation 43 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.28, 35, 47
(E/CONF.46/C.3/L.63) comme texte de synthèse et 50.
228 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
d'intérêt (ou fonds de péréquation) dont l'objet serait position d'Israël se limitait aux marchés de capitaux
de réduire, par versements compensateurs, le taux privés qui n'existaient pas dans ces pays.
d'intérêt ordinaire des prêts de développement de 285. En ce qui concerne l'importance et la forme
toute sorte que contractent les pays en voie de des versements compensateurs, on a fait observer
développement. Le fonds serait alimenté par des que les emprunts que la BIRD contracterait sur les
contributions obligatoires de tous les pays ayant marchés financiers reviendraient moins cher que les
adhéré à ses statuts, compte tenu du revenu national emprunts commerciaux contractés par les pays en
et du revenu par habitant, par des contributions voie de développement et que, de ce fait, les subven-
volontaires et par le versement d'une fraction des tions versées en application du projet du Sénégal
réserves de la BIRD. La recommandation contenait devraient être assez importantes. En ce qui concerne
également un exposé détaillé de la forme que la forme des versements, un représentant a indiqué
pourrait prendre un projet de ce genre. sa préférence pour un projet dans lequel le taux
282. Le représentant du Sénégal, en présentant d'intérêt serait préférentiel dès le début, alors que
son projet de recommandation, a insisté sur le fait dans le projet du Sénégal les prêts portaient intérêt
que ce projet relatif à un fonds de bonification au taux normalement pratiqué, la subvention équi-
d'intérêt représentait un modeste pas en avant, qui valant à un rabais.
s'imposait de toute urgence, en attendant l'adoption 286. Les questions suivantes ont été également
de mesures plus radicales. Les autres projets à soulevées au cours de la discussion : i) les contri-
l'étude, tels que le plan soumis par la délégation butions seraient-elles versées sur une base annuelle
d'Israël, avaient une portée extrêmement vaste et ou autrement ? ii) les pays en voie de développement
risquaient d'être prématurés au stade actuel. Le participeraient-ils, avec les pays développés, au ver-
projet de fonds de bonification d'intérêt, en revanche, sement des contributions ? et iii) les décisions
était à la fois simple de conception et simple à concernant les bonifications seraient-elles prises avant
réaliser. ou après la négociation des prêts ?
283. Une grande partie de la discussion a porté 287. Le représentant du Sénégal a cherché à
sur les ressemblances et les différences entre le obtenir de la commission un accord de principe
projet à l'étude et d'autres projets, notamment celui sur sa proposition, indépendamment des mesures qui
qui avait été proposé par la délégation d'Israël pourraient être adoptées ultérieurement en la matière.
(E/CONF.46/C.3/L.5/Rev.l). La plus grande res- De nombreux représentants des pays en voie de
semblance entre les deux était qu'ils proposaient l'un développement se sont déclarés d'accord sur l'idée
et l'autre en termes semblables d'alléger par des qui était à la base de la proposition. D'autres repré-
subventions la charge représentée par le paiement sentants, des pays développés, se sont montrés peu
des intérêts. On a fait observer, toutefois, que la enclins à donner leur accord de principe avant que
proposition du Sénégal n'impliquait pas d'appels de la proposition n'ait été examinée en détail. Un repré-
fonds supplémentaires. A cet égard, les représen- sentant a exprimé des doutes au sujet de ce plan,
tants de quelques pays développés ont insisté sur le parce que l'assistance normalement fournie par son
fait que les versements compensateurs risqueraient pays l'est entièrement sous forme de subventions
de faire concurrence aux prêts à long terme pour directes alors que, avec le système proposé, il serait
l'allocation de crédits budgétaires par les gouver- appelé à subventionner les prêts consentis par
nements, sans qu'il y ait d'accroissement concomi- d'autres pays développés. D'autres représentants ont
tant du courant des capitaux. également critiqué ce principe ; quelques délégations,
estimant que la charge représentée par l'amortis-
284. Certaines délégations ont relevé que la pro- sement n'était pas moins importante que celle du
position du Sénégal, en se limitant à réduire le paiement des intérêts, ont demandé pourquoi le
montant effectif des intérêts, se rapprochait davan- projet ne couvrait pas cet aspect également.
tage de la proposition de la Tunisie (E/CONF.46/
C.3/L.19) qui envisageait la réduction des taux d'in- 288. Des points de vues divers ont été exprimés
térêt par un système d'assurance-crédit à l'exporta- quant à la suite à donner à cette proposition. A la
tion, en couvrant cependant un domaine plus large. lumière de ces considérations, le représentant du
Toutefois, d'autres délégations ont fait observer que Sénégal a soumis un nouveau projet de recomman-
le projet du Sénégal, à certains égards, avait une dation (E/CONF.46/C.3/L.74/Rev.l), aux termes
portée plus vaste que la proposition d'Israël ; les duquel la Conférence exprimait l'intérêt que lui
inspirait sa proposition originale (E/CONF.46/C.3/
subventions pourraient être versées pour tous les L.14) et recommandait qu'une étude de cette propo-
prêts, quelle que soit la manière dont ils seraient sition soit faite par une institution internationale à
contractés, qu'ils soient bilatéraux ou multilatéraux, désigner par le Secrétariat de l'Organisation des
et non seulement à des prêts futurs mais aussi à des Nations Unies, compte tenu des remarques et obser-
prêts conclus antérieurement et dont les intérêts vations auxquelles elle avait donné lieu à la Troi-
continueraient à courir. On a noté, à cet égard, que sième commission. Il y était recommandé en outre
le projet du Sénégal pourrait être appliqué aux prêts que l'étude en question soit présentée aux Nations
consentis par les pays socialistes, tandis que la pro- Unies dans les meilleurs délais.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 229
289. Le projet de recommandation (E/CONF. La commission a rejeté cet amendement oral par
46/C.3/L.74/Rev.l) a été adopté par 63 voix contre 41 voix contre 18, avec 15 abstentions, et elle a
7, avec 18 abstentions 44. approuvé le projet de communication par 48 voix
290. En conséquence, la commission soumet à contre 13, avec 3 abstentions.
la Conférence le projet de recommandation S (voir 2. PROPOSITIONS RELATIVES AU FINANCEMENT
appendice I). COMPENSATOIRE ET AUX MESURES FINANCIÈRES
#* SUPPLÉMENTAIRES 4 5
291. Outre les propositions mentionnées plus 292. En examinant la question du financement
haut, la commission a été saisie par la Deuxième supplémentaire ou compensatoire, la commission
commission de propositions présentées par l'Ethiopie, était saisie d'une note de transmission de la Pre-
le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Libéria, la Nigeria, mière commission (E/CONF.46/C.3/8), dans
la République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar laquelle celle-ci récapitulait ses délibérations en la
et le Sierra Leone (E/CONF.46/C.2/2-E/CONF. matière afin de faciliter à la Troisième commission
46/C.3/11), qui portaient sur plusieurs questions l'examen des aspects techniques de cette importante
d'ordre financier se rattachant au point 15 de l'ordre question.
du jour. Dans un projet de communication (E/ 293. La commission a été saisie de quatre
CONF.46/C.3/L.92), les auteurs priaient la com- propositions concernant le financement supplémen-
mission de prendre note avec intérêt des propositions taire ou compensatoire, dont l'une avait trait au
transmises par la Deuxième commission et de s'as- problème des dispositions à court terme, et trois à
surer que les aspects de ces propositions qui inté- des projets à longue échéance.
ressaient la Troisième commission avaient été traités
dans les recommandations de celle-ci. Plus préci- 294. Les délégations du Royaume-Uni de Gran-
sément, le texte du projet de communication était de-Bretagne et d'Irlande du Nord et de la Suède
ainsi conçu : ont présenté un projet de recommandation (E/
CONF.46/C.3/L.37) intitulé « Mesures financières
« 1. A sa soixantième séance, la Troisième supplémentaires ». Aux termes de ce projet, la
commission a pris note avec intérêt des propo- BIRD était invitée à s'efforcer de mettre sur pied
sitions figurant dans le document E/CONF.46/ un mécanisme visant à résoudre les problèmes posés
C.2/2-E/CONF.46/C.3/11, transmis par la par les mouvements défavorables des recettes d'ex-
Deuxième commission ; elle s'est assurée que les portation qui, en raison de leur nature ou de leur
questions pertinentes précises qui faisaient l'objet durée, ne peuvent pas être corrigés simplement par
de ces documents ont été traitées dans les recom- des mesures de soutien à court terme de la balance
mandations de la Troisième commission. des paiements. Ce mécanisme devait permettre de
« 2. Elle a toutefois souligné la nécessité, pour fournir aux pays en voie de développement une
l'organisme permanent qui sera éventuellement assistance à plus long terme pour les aider à éviter
créé par la Conférence et qui comprendra les l'effondrement de leurs programmes de développe-
organes subsidiaires appropriés, de faire constam- ment. Normalement, ce mécanisme devait entrer en
ment et systématiquement le point des sujets action lorsque, un pays en voie de développement
étudiés par la Troisième commission, et elle a ayant eu recours au système de financement compen-
décidé de transmettre ses conclusions, pour exa- satoire à court terme du FMI, une période assez
men, à la Quatrième commission. » longue se serait écoulée pour permettre d'évaluer
Les représentants de plusieurs pays développés à d'une manière précise la nature, la durée et les
économie de marché ont estimé qu'il fallait laisser incidences de tout mouvement défavorable de ses
à la Quatrième commission le soin d'étudier la recettes d'exportation. Le critère préalable détermi-
portée des sujets d'ordre financier dont devrait nant la nécessité d'accorder une aide dans le cadre
s'occuper l'organisme permanent qui serait créé par du système était la constatation d'un déficit par
la Conférence. En conséquence, le représentant des rapport à des « prévisions raisonnables ». Une fois
Pays-Bas a présenté un amendement oral tendant à ce déficit établi, une étude effectuée sous les auspices
remplacer le paragraphe 2 du projet de communi- de l'Association internationale de développement
cation par le texte suivant : devait déterminer l'ampleur de l'aide nécessaire et
« Elle a estimé que les questions étudiées par justifiée pour éviter l'effondrement des programmes
la Troisième commission devraient continuer d'être de développement.
suivies. Elle a transmis à la Quatrième commission, 295. Les ressources indispensables à cette fin
pour examen, le point de savoir dans quelle devaient provenir de contributions versées par tous
mesure ces questions devraient être suivies par les pays participants, y compris tous ceux qui versent
l'organisme permanent recommandé par la Confé- des contributions importantes à l'AID ; toutefois,
rence. » le volume total des ressources et la contribution
44 Les représentants de Cuba, du Pakistan, du Royaume- 45 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ont expliqué ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.3I, 33, 36
leur vote (E/CONF.46/C.3/SR.50). et 56.
230 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
maximale à verser par chaque pays devaient être blique Dominicaine et du Venezuela ont présenté un
fixés à l'avance. projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.49)
296. En présentant leur projet, les auteurs ont énumérant les principes généraux qui devraient régir
fortement insisté sur son caractère pratique, c'est- un système de financement compensatoire à long
à-dire sur la probabilité de le voir passer sans trop terme et préconisant la création d'un fonds sous les
de retard du stade des projets à celui de la réali- auspices de l'Organisation des Nations Unies. Ces
sation ; il a été souligné, en outre, que la proposition principes étaient que le financement compensatoire
représentait une avance considérable par rapport à doit avoir pour objet de réparer la perte occasion-
ce que l'on avait cru possible il y a un an seulement. née par la détérioration des termes de l'échange et
par le fléchissement des recettes d'exportation, qu'il
297. Les délégations du Brésil, de l'Ethiopie, du
doit permettre la prévision à long terme de ces recet-
Guatemala, de la Malaisie, du Mexique, de la
tes, et qu'il doit se traduire par des dons des pays
Nigeria, de la République arabe unie et du Vene-
développés à des pays en voie de développement. Il
zuela ont présenté un projet de recommandation
ne doit donc pas être considéré comme une forme
(E/CONF.46/C.3/L.45/Rev.l) préconisant l'étude
d'assistance financière internationale et doit pré-
de certaines modifications au système de finance-
senter un caractère aussi universel que possible.
ment compensatoire à court terme du FMI. Plus
précisément, ce projet de recommandation proposait 302. En présentant leur projet de recommanda-
que l'étude porte sur la possibilité : à) d'augmenter la tion, les auteurs ont expliqué qu'il complétait les
somme affectée au financement compensatoire, en mesures énoncées dans le projet de recommanda-
la portant de 25 p. 100 à 50 p. 100 de la quote-part tion des huit puissances (E/CONF.46/C.3/L.45/
de chaque pays membre ; b) de s'assurer qu'un Rev.l) et mettait en relief la nécessité d'une compen-
tirage de crédits compensatoires ne nuira aucunement sation dans le cas d'une détérioration persistante des
à la faculté pour un pays membre d'effectuer un termes de l'échange. Ils ont souligné, notamment,
tirage ordinaire ; c) de proroger la durée des crédits que la compensation représentait une restitution des
compensatoires ou d'assurer leur refinancement, de gains réalisés collectivement par les pays développés
manière à pourvoir à des fléchissements persistants ; grâce à l'amélioration des termes de l'échange de
et d) lors de la détermination de la baisse des leur commerce avec les pays en voie de développe-
recettes d'exportation, de tenir plus largement compte ment ; par conséquent, la compensation doit logi-
de l'expérience effective des trois années précédant quement être considérée comme distincte des autres
cette baisse. modalités d'aide financière aux pays en voie de
298. Dans son exposé introductif, l'un des développement et comme un complément à cette
auteurs du projet a insisté sur le caractère pratique aide.
de la recommandation ; à cet égard, il a fait observer
que ses dispositions pouvaient être adoptées sans Observation d'ordre général concernant
que l'on ait à modifier de quelque manière que ce le financement supplémentaire
fût les statuts du FMI. ou compensatoire
299. La délégation du Ghana a présenté un 303. Lors de la discussion de ces diverses propo-
projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.48) sitions, de nombreux représentants de pays en voie
tendant à la création d'un mécanisme de finan- de développement se sont félicités de l'initiative du
cement compensatoire pour le cas d'une détério- Royaume-Uni et de la Suède en estimant qu'elle
ration persistante des termes de l'échange des pays constituait une expression concrète de la bonne
en voie de développement. Il était question de volonté des pays développés ; certains de ces repré-
mesurer d'abord statistiquement la perte de pouvoir sentants ont toutefois fait remarquer que cette pro-
d'achat extérieur résultant de cette détérioration ; position ne pouvait être considérée que comme un
le montant du paiement compensatoire ne devait pas premier pas modeste et pragmatique ; ils ont exprimé
être automatiquement lié à la perte, mais tenir une préférence générale pour des arrangements de
compte des répercussions de celle-ci sur les plans plus grande portée, comme ceux qui étaient préco-
de développement. nisés dans divers autres projets soumis à la commis-
300. En présentant sa proposition, l'auteur a sion.
souligné que son projet avait pour but de répondre à 304. Quelques représentants ont déclaré que des
un certain nombre d'objections formulées à ren- arrangements concernant le financement supplémen-
contre de quelques aspects de la recommandation du taire ou compensatoire à long terme auraient essen-
Royaume-Uni et de la Suède ; c'est ainsi que les tiellement le caractère d'un palliatif et qu'il convenait
ressources nécessaires au système devaient provenir d'accorder la priorité à des mesures économiques
uniquement des pays développés ; que la compen- d'un caractère plus radical. Un représentant a déclaré
sation devait prendre la forme de dons et que les que ces mesures comprenaient les mesures destinées
critères d'évaluation des demandes devaient être à améliorer et à stabiliser les prix des produits pri-
aussi objectifs que possible. maires grâce à l'organisation des marchés. Lorsque
301. Les délégations de l'Argentine, de la des mesures de ce genre auraient été adoptées, son
Colombie, de l'Equateur, du Guatemala, de la Répu- gouvernement pourrait envisager de réexaminer, le
ANNEXE F —- RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 231
cas échéant, les propositions relatives au financement ments intérimaires, avec ajustements éventuels sur la
supplémentaire ou compensatoire à long terme. base d'un examen ultérieur.
305] Le représentant d'un pays socialiste a iii) Forme de l'assistance
déclaré que le financement compensatoire ne résol-
vait pas le problème essentiel qui se pose dans le 308. Des représentants de pays en voie de déve-
domaine de la production mais visait seulement à loppement ont exprimé leur préférence pour un
limiter les incidences des fluctuations des recettes système de subventions ou de prêts conditionnels
d'exportation sur l'économie des pays en voie de dont le remboursement ne serait pas exigé si les
développement. Il a également fait observer que les recettes d'exportation ne se rétablissaient pas à un
fluctuations des prix qui rendaient nécessaires des niveau suffisant. On a fait remarquer que si les pro-
accords compensatoires étaient incompatibles avec positions présentées par les pays en voie de dévelop-
une économie socialiste et que les pays socialistes pement prévoyaient des subventions à fonds perdu,
exerçaient une influence stabilisatrice sur le com- en revanche la proposition des deux puissances pré-
merce mondial, notamment par la conclusion d'ac- conisait plutôt des prêts accordés à des conditions de
cords bilatéraux à long terme. faveur sous les auspices de l'AID.
iv) Relation entre le financement supplémentaire ou
Questions spéciales ayant trait au financement compensatoire et les autres formes de l'aide
supplémentaire ou compensatoire
309. Tandis que les pays en voie de développe-
i) Mode de calcul de la compensation ment préféreraient placer le financement supplémen-
306. De nombreux orateurs représentant des taire ou compensatoire dans une catégorie à part, les
pays en voie de développement ont estimé préférable pays développés ont soutenu que ce financement ne
de fonder la compensation sur la détérioration des pouvait pas être isolé des autres formes d'aide et
termes de l'échange plutôt que sur le déficit des devait être envisagé dans le contexte général de
recettes d'exportation. On a fait remarquer, en revan- l'aide ; les pays de ce dernier groupe n'ont pas jugé
che, que les indices des termes de l'échange ne sont pouvoir accepter l'obligation de restituer les bénéfices
pas habituellement un élément suffisamment sûr qui résulteraient prétendument d'une amélioration des
pour le calcul du financement additionnel, et qu'en termes de l'échange en leur faveur.
ce qui concerne la proposition des deux puissances, v) Questions administratives et dispositions institu-
l'étude de « toutes les conditions économiques per- tionnelles
tinentes » par l'AID tiendrait nécessairement compte
de l'augmentation des prix à l'importation lorsqu'il 310. La question discutée a été de savoir s'il fal-
s'agirait de déterminer le montant du financement lait élargir le système actuel de financement supplé-
requis pour aider à sauvegarder les plans de déve- taire ou compensatoire par le FMI ou s'il était néces-
loppement. Sollicités de préciser le sens de la notion saire de créer un système distinct en vue d'une com-
de « prévisions raisonnables » relatives aux recettes pensation à long terme. On a fait remarquer que le
d'exportation, qui est mentionnée dans ce texte, les projet de recommandation des huit puissances (E/
auteurs de la proposition ont indiqué que le contenu CONF.46/C.3/L.45/Rev.l) prévoyait une revision
pratique de cette notion devrait être établi de façon des méthodes de financement compensatoire du FMI
empirique et qu'il fallait la considérer comme liée considérées comme devant apporter uniquement des
au désir de sauvegarder l'exécution de programmes solutions à court terme. Le projet de recommandation
rationnels de développement. des deux puissances (E/CONF.46/C.3/L.37), visant
à compléter à plus long terme l'action du FMI, a
ii) Degré d'automatisme de la compensation soulevé des objections de la part de certains représen-
tants ; ceux-ci ont fait valoir que le système préconisé
307. Certains représentants se sont déclarés ne s'appliquerait qu'après que le pays intéressé aurait
opposés au fonctionnement automatique de la com- eu recours au FMI, et que d'autre part ce système ne
pensation, soit que, à leur avis, des formules arith- prévoyait rien en ce qui concerne l'assistance à accor-
métiques soient forcément arbitraires, soit que la der aux pays qui ne sont pas membres du FMI. Plu-
compensation doive être en rapport avec les exigen- sieurs représentants de pays en voie de développement
ces des plans de développement, ou pour ces deux ont déclaré qu'ils préféreraient que le système de com-
raisons à la fois. D'autres représentants se sont pro- pensation à long terme soit géré directement par
noncés pour une compensation automatique et ont l'Organisation des Nations Unies.
fait remarquer qu'une compensation liée principale-
ment aux plans de développement pourrait demeurer
en deçà du chiffre total des pertes subies par les Décisions de la commission
pays en voie de développement. En ce qui concerne 311. De nombreuses délégations ont insisté
la proposition des deux puissances, de nombreux pour que les diverses propositions présentées soient
délégués ont exprimé leur inquiétude au sujet des groupées dans un texte unique sous une forme accep-
délais qu'entraînerait le système proposé, et ils ont table pour tous, et diverses formules ont été suggé-
insisté sur la nécessité de prévoir un certain degré rées à cet effet ; l'une des solutions proposées consis-
d'automatisme de façon à rendre possibles des paie- tait à recommander en termes généraux que le
232 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
recommandations mais s'était concentré, dans ses 323. A la demande du représentant de l'Union
débats, sur deux textes, dont l'un correspondait essen- des Républiques socialistes soviétiques, il a été
tiellement à la position des pays en voie de dévelop- convenu que la formule « les orateurs des pays déve-
pement (E/CONF.46/C.3/L.27 et Add.l) et l'autre loppés », employée à la première ligne du paragra-
à celle des pays maritimes développés à économie de phe 9 du rapport, et la formule « les représentants
marché (E/CONF.46/C.3/L.29). Bien que le groupe des pays développés », employée à la première ligne
de travail n'ait pas réussi à concilier complètement du paragraphe 11, devaient s'entendre des représen-
les divergences de vues en élaborant sur les problèmes tants des pays développés à économie de marché.
en cause des recommandation acceptables pour tous 324. Le rapport du groupe de travail (E/CONF.
les participants, l'accord s'est fait sur plusieurs ques- 46/C.3/13) a été approuvé par la commission à
tions précises, qui sont présentées à la commission l'unanimité 55.
dans le passage du rapport intitulé « Entente réalisée
sur les questions relatives aux transports mariti- b) Autres mesures prises par la commission en
mes ». En outre, les auteurs et les partisans de ces matière de transports maritimes
deux projets ont déclaré qu'ils maintenaient leurs 325. Lors de la discussion du rapport, la ques-
points de vue, tels qu'ils étaient exprimés dans les tion d'autres mesures que pourrait prendre la com-
textes respectifs, et réservaient leurs droits (voir mission a été soulevée. Plusieurs orateurs de pays
appendice II, section E). développés à économie de marché ont fait valoir
Le projet de recommandation contenu dans le que le rapport correspondait strictement à un terrain
document E/CONF.46/C.3/L.27 et Add.l était d'entente qui n'avait pu s'établir qu'après des débats
présenté par les pays suivants : Argentine, Birmanie, prolongés et difficiles. Ils jugeaient donc inopportun
Bolivie, Brésil, Ceylan, Chili, Colombie, Côte- qu'on ouvre une nouvelle discussion de fond en
d'Ivoire, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala, introduisant de nouvelles propositions, qui risque-
Haïti, Inde, Indonésie, Iran, Jamaïque, Libéria, raient, d'ailleurs, de compromettre les résultats déjà
Malaisie, Maroc, Mexique, Nigeria, Ouganda, Pérou, acquis. De nombreux orateurs de pays en voie de
Philippines, République arabe unie, République développement ont déclaré qu'il était assurément
Dominicaine, Sierra Leone, Trinité et Tobago, Uru- loisible à la commission d'étudier toute nouvelle pro-
guay, Venezuela et Yougoslavie ; il a été appuyé par position qui lui serait présentée et ont rappelé les
les pays suivants : Australie 48, Bulgarie, Cuba, Espa- passages du rapport où il était dit que les pays
gne 49, Grèce 50, Hongrie, Israël, Pakistan, Pologne, maintenaient, de part et d'autre, les vues qu'ils
République de Corée, Roumanie, Tchécoslovaquie, avaient exprimées dans leurs projets de recomman-
Thaïlande, Turquie et Union des Républiques socia- dation respectifs.
listes soviétiques. Le projet de recommandation
contenu dans le document E/CONF.46/C.3/L.29, 326. En conséquence, les délégations de l'Algé-
présenté par la Suède, a été appuyé par les pays sui- rie, de l'Argentine, de la Birmanie, du Brésil, du
vants : Belgique, Danemark, Espagne 51, Etats-Unis Cameroun, du Chili, du Ghana, de l'Inde, de l'Indo-
d'Amérique52, Finlande, France, Grèce53, Irlande, nésie, de l'Iran, de l'Irak, du Libéria, de la Libye, de
Islande, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Républi- la Malaisie, du Mexique, de la Nigeria, de l'Ouganda,
que fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande- du Pakistan, des Philippines, de la République arabe
Bretagne et d'Irlande du Nord et Suisse. unie, du Sénégal, du Tanganyika, de Trinité et
Tobago, de l'Uruguay, du Venezuela et de la You-
a) Examen du rapport du Groupe de travail des goslavie ont présenté un projet de recommandation
transports maritimes (E/CONF.46/C.3/L.80) proposant, notamment, la
322. Le président et le rapporteur du groupe de création d'un comité intergouvernemental consultatif
travail ont présenté le rapport et plusieurs représen- des transports maritimes et des taux de fret dans le
tants se sont déclarés satisfaits que le groupe de cadre du système de la Conférence des Nations Unies
travail ait pu mener à bien si rapidement la tâche sur le commerce et le développement, tel qu'il est
difficile dont il était chargé et adopter son rapport à envisagé.
l'unanimité 54. 327. De leur côté, les délégations d'Israël, de la
Jamaïque et de la Suède ont présenté un deuxième
48 Avec les réserves indiquées au paragraphe 53 de l'Appen- projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.82)
dice II. qui proposait l'établissement, sous les auspices des
49 Avec les mêmes réserves que la Grèce (paragraphe 52 Nations Unies, de procédures appropriées pour assu-
de l'Appendice II).
50 Avec les réserves indiquées au paragraphe 52 de l'Appen-
rer la continuation des discussions sur les transports
dice II. maritimes commencées au groupe de travail.
51 Avec les mêmes réserves que la Grèce.
52 Sous réserve de l'interprétation indiquée au paragraphe
55 de l'Appendice II. 55 Des explications de vote sur le rapport dans son ensem-
ble ont été données par les représentants du Brésil, de l'Equa-
53 Avec les réserves indiquées au paragraphe 54 de l'Appen- teur, de l'Ethiopie, des Etats-Unis d'Amérique, de la France,
dice II. du Ghana, de l'Inde, de l'Inïïonésie, de la Norvège, du Pakis-
54 Le représentant de la Nouvelle-Zélande a indiqué que sa tan, des Philippines, de la République arabe unie, de la Répu-
délégation tenait à s'associer aux auteurs du projet de recom- blique fédérale d'Allemagne et du Royaume-Uni (E/CONF.46/
mandation contenu dans te document E/CONF.46/C.3/L.27. C.3/SR.52).
234 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
328. Le porte-parole d'un pays en voie de déve- internationale des organisations officielles de voyage.
loppement qui est aussi un grand transporteur mari- De plus, l'une des caractéristiques spéciales de la
time a proposé que les deux projets de recommanda- proposition présentée par Israël était qu'elle recom-
tions, puisqu'ils concernaient la création d'une insti- mandait l'étude des possibilités de réduire davantage
tution nouvelle, fussent renvoyés pour étude à la les tarifs de transport passagers en vue de favoriser
Quatrième commission. Bien que certains orateurs le tourisme dans les pays éloignés, en voie de déve-
aient appuyé cette motion, la commission a rejeté loppement. Pour sa part, le projet de recommanda-
cette suggestion. tion des treize puissances préconisait notamment la
329. Après des consultations destinées à conci- suppression des restrictions monétaires dans les
lier les divergences de vues, le président a présenté à pays développés et l'aménagement des rectrictions
la commission un projet de recommandation qui avait fiscales et des règlements douaniers, tant dans les
réuni de nombreux suffrages. Comme le temps pres- pays en voie de développement que dans les pays
sait, il a demandé à la commission si elle ne pouvait développés, et recommandait que les pays dévelop-
pas prendre une décision sur cette proposition ver- pés et les organisations internationales envisagent de
bale, bien qu'il sût qu'une ou deux délégations tenir un grand nombre de leurs réunions dans les
n'avaient pas encore reçu d'instructions définitives de pays en voie de développement.
leurs gouvernements à ce sujet. Cette suggestion a été 334. Après un examen préliminaire des cinq
acceptée par la commission et le nouveau texte a propositions présentées, plusieurs orateurs ont sug-
été approuvé par acclamations. géré que l'on s'efforce d'incorporer ces recommanda-
330. En conséquence, la commission a transmis tions dans un projet unique. Ce document de syn-
à la Conférence le projet de recommandation V thèse devrait tenir compte aussi de certains autres
(voir appendice I). points soulevés au cours du débat. A cet égard, un
représentant d'un pays en voie de développement a
331. La commission a également transmis à la souligné la nécessité de traiter des points suivants :
Conférence le projet de texte W qui figure à l'appen- i) l'étude générale de l'évolution récente du tourisme;
dice I.
ii) les efforts que devraient déployer les pays dévelop-
B. Tourisme et voyages 56 pés sur le plan éducatif pour présenter à leurs res-
sortissants une image plus exacte des pays en voie de
332. Les délégations des pays suivants ont pré- développement ; iii) les moyens par lesquels les
senté cinq recommandations sur cette question : ressortissants d'un pays en voie de développement
a) Népal (E/CONF.46/C.3/L.35/Rev.l) ; pourraient encourager le tourisme dans d'autres pays
b) Pakistan et Turquie (E/CONF.46/C.3/L.51/ en voie de développement et la réduction du coût des
Rev.l) ; transports internationaux ; iv) l'allongement de la
c) Autriche (E/CONF.46/C.3/L.61) ; période des vacances dans les pays développés de
d) Israël (E/CONF.46/C.3/L.64) ; façon à faciliter les voyages dans les pays en voie de
é) Brésil, El Salvador, Libéria, Maroc, Nigeria, développement à des époques de l'année appropriées.
Ouganda, Pérou, Philippines, République arabe unie,
République Dominicaine, Uruguay, Venezuela et 335. D'autre part, certains représentants n'étaient
Yougoslavie (E/CONF.46/C.3/L.66). pas pleinement convaincus de la possibilité juridique
d'encourager sur le plan fiscal et sur d'autres plans
333. Ces recommandations, qui ont été exa- les ressortissants de pays développés à faire des
minées conjointement, ont, de façon générale, été séjours dans les pays en voie de développement,
appuyées par la commission. Dans une certaine ainsi qu'il était suggéré dans l'un des projets de réso-
mesure, elles étaient complémentaires dans leur lution.
portée, mais elles préconisaient toutes un accrois-
sement et une meilleure coordination de l'assistance 336. De nombreux représentants ont souligné
technique, ainsi que l'octroi aux pays en voie de l'importance du tourisme sur le plan culturel et poli-
développement d'une aide financière à long terme tique et le rôle qu'il peut jouer pour aider à résoudre
dans le domaine du tourisme. Dans sa proposition, le les problèmes de devises et accélérer la croissance
Népal a recommandé en outre que l'on encourage des économique. On a fait observer notamment que l'ex-
projets particuliers visant à créer des centres de tou- pansion du tourisme permettrait dans une certaine
mesure d'absorber la main-d'œuvre en chômage et
risme à vocation étendue ; le Pakistan et la Turquie inciterait à l'amélioration des réseaux nationaux de
ont demandé aux gouvernements des pays développés transport et de la qualité des produits.
de fournir dans leurs principales villes les locaux et
les services administratifs nécessaires à l'organisation 337. On a fait observer que la part des pays en
de centres d'information. De même, la proposition de voie de développement dans les recettes mondiales
l'Autriche insistait particulièrement sur l'assistance à du tourisme ne dépassait pas 25 p. 100. Aussi les
fournir par les pays développés dotés d'une expé- pays en voie de développement avaient-ils un besoin
rience spéciale en matière de tourisme et par l'Union urgent d'améliorer réellement et de façon substan-
tielle leur industrie touristique pendant la Décennie
56 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur du développement ; les perspectives à cet égard
ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.39, 41 et 49. étaient d'ailleurs favorables. Plusieurs orateurs ont
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 235
cependant souligné que le tourisme dans les pays 340. La commission a donc transmis à la Confé-
en voie de développement ne pouvait se développer rence le projet de recommandation X (voir appen-
tout seul. Il faudrait donc qu'il bénéficie d'une aide dice I).
des pouvoirs publics et d'une aide étrangère et qu'on C. Assurance et réassurance 58
lui fasse une place dans les plans de développement. 341. Les délégations de l'Argentine, du Brésil,
Il a aussi été fait allusion à l'importance de l'aide du Chili, du Costa Rica, de l'Ethiopie, de l'Iran, de
extérieure de source publique et de source privée. la Libye, du Maroc, de la Nigeria, du Pakistan, du
338. Pour faciliter les travaux de la commission, Pérou et de la Yougoslavie ont présenté un projet de
le président lui a soumis un projet de recommanda- recommandation (E/CONF.46/C.3/L.67/Corr.l et
tion de synthèse (E/CONF.46/C.3/L.75/Rev.l) qui 2) tendant à renforcer les marchés nationaux d'assu-
tenait compte des cinq projets de recommandation rance et de réassurance et à augmenter la capacité
et des observations formulées. La délégation de la des pays en voie de développement de détenir des
Pologne a présenté des amendements (E/CONF.46/ fonds d'assurance ; il y était d'autre part reconnu
C.3/L.79) à ce projet de recommandation et plu- que les mesures prises à cet effet n'avaient pas de
sieurs délégations ont proposé oralement d'autres caractère discriminatoire. Il a été précisé que les
amendements. objectifs du projet de recommandation étaient les
suivants : a) octroi par les pays développés d'une
339. La commission a voté comme suit sur cette assistance technique et de moyens de formation, sans
recommandation et ses amendements : aucune condition de nature à empêcher les pays
a) Le premier amendement de la Pologne (E/ en voie de développement de protéger leurs acti-
CONF.46/C.3/L.79) a été rejeté par 50 voix vités dans ce domaine ; b) investissement dans les
contre 11, avec 16 abstentions ; pays en voie de développement des réserves techni-
b) Le deuxième amendement de la Pologne (E/ ques et des dépôts de garantie ; c) création d'institu-
CONF.46/C.3/L.79) a été rejeté par 62 voix contre tions régionales ; d) modération des pays développés
9, avec 10 abstentions ; s'ils adoptent des mesures qui risqueraient d'éliminer
c) L'amendement verbal du Royaume-Uni consis- ou de limiter les objectifs précités ; e) étude, par des
tant à remplacer au paragraphe 4 du dispositif du organismes internationaux, de clauses uniformes pour
document E/CONF.46/C.3/L.75/Rev.l les mots les assurances de transport et de critères uniformes
« facilitent et stimulent... » par « encouragent et faci- pour les statistiques des assurances et réassurances.
litent dans des cas appropriés... » a été rejeté par 342. En présentant le projet de recommanda-
53 voix contre 15, avec 14 abstentions ; tion, le représentant du Pérou a signalé que la créa-
d) L'amendement verbal de l'Italie consistant à tion de marchés nationaux d'assurances ou leur
remplacer au paragraphe 5 du dispositif du docu- expansion dans les pays en voie de développement
ment E/CONF.46/C.3/L.75/Rev.l les mots «éli- n'aurait pas seulement un effet favorable sur la
miner, autant que possible, les obstacles [...] qui balance des paiements de ces pays mais contribuerait
pourraient entraver... » par « pour compléter l'œuvre aussi à mobiliser l'épargne nationale et à l'orienter
déjà entreprise à l'effet d'éliminer les entraves telles vers des investissements productifs.
que les restrictions monétaires, les règlements doua- 343. Les membres de la commission se sont
niers, les taxes ou impositions, qui risqueraient trouvés dans une large mesure d'accord pour recon-
encore de freiner... » a été rejeté par 54 voix contre naître que les assurances et réassurances créent des
4, avec 23 abstentions ; difficultés de balance des paiements pour les pays en
e) Le troisième amendement de la Pologne (E/ voie de développement et que, si l'expansion de cette
CONF. 46/C.3/L.79) a été rejeté par 61 voix contre industrie exige des opérations à l'échelon internatio-
9, avec 14 abstentions ; nal ou régional, ces opérations n'en doivent pas
f) L'amendement verbal de la Nigeria consistant à moins être compatibles avec les intérêts économiques
ajouter au début du paragraphe C du dispositif du et financiers des pays en voie de développement.
document E/CONF.46/C.3/L.75/Rev.l « dans les 344. Toutefois, le représentant d'un pays déve-
domaines qui sont de leur compétence » a été adopté loppé à économie de marché a formulé les observa-
sans être mis aux voix ; tions suivantes. Des politiques purement nationales
g) Le quatrième amendement de la Pologne (E/ en matière d'assurance pourraient se heurter à cer-
CONF.46/C.3/L.79) a été rejeté par 57 voix contre taines difficultés techniques et financières, car l'éta-
8, avec 16 abstentions ; lement des risques, quant à leur nature et à leur
h) Le cinquième amendement de la Pologne (E/ situation, ne serait pas suffisamment large. Un cer-
CONF.46/C.3/L.79) a été retiré sans être mis aux tain nombre de projets de développement d'un carac-
voix ; tère essentiel et plus directement productifs mérite-
0 Le projet de recommandation E/CONF.46/
C.3/L.75/Rev.l dans son ensemble a été adopté par de la République arabe unie, de la République fédérale d'Alle-
magne, de la Roumanie, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne
82 voix contre zéro, avec 8 abstentions 57. et d'Irlande du Nord et de l'Union des Républiques socia-
listes soviétiques (E/CONF.46/C.3/SR.49).
58 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
57 Des explications de vota ont été données par les repré- ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.41, 43, 49
sentants de l'Australie, de la Bulgarie, de la France, de l'Italie, et 51.
236 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
raient un plus haut degré de priorité. La forme Bretagne et d'Irlande du Nord et de la Yougoslavie.
d'assurance qui est la meilleure source d'épargne, à Les auteurs ont déclaré en le présentant qu'il portait
savoir l'assurance-vie, commence seulement à s'orga- sur des domaines où l'accord s'était réalisé entre les
niser dans les pays en voie de développement, ce qui pays en voie de développement et les pays dévelop-
limite les possibilités de réinvestissement. En outre, pés, et qu'il ne prétendait pas viser tous les aspects
il y a lieu de tenir compte des risques particuliers complexes et détaillés des problèmes d'assurances.
qui existent dans les pays en voie de développement. Divers amendements présentés oralement à la com-
Enfin, les mesures de protection et de discrimination mission ont été par la suite retirés.
seraient préjudiciables à l'efficacité et deviendraient 348. La commission a approuvé le projet de
peu à peu inutiles à mesure que l'augmentation des recommandation des 14 pays (E/CONF.46/C.3/L.
revenus et l'accroissement de l'assistance technique 67/Rev.l) par 80 voix contre zéro, avec 7 absten-
élargiraient les marchés nationaux d'assurance. Il a tions 59.
été également signalé que les clauses des assurances
de transport et le caractère peu satisfaisant des 349. En conséquence, la commission a transmis
statistiques d'assurances traduisent la diversité des à la Conférence le projet de recommandation Y (voir
conditions économiques et des réglementations natio- appendice I).
nales qui existent dans le monde entier.
D. Transfert des connaissances techniques 60
345. De même, il a été signalé que l'investisse-
ment des réserves techniques et des dépôts de garan- 350. Les délégations de l'Ethiopie, de l'Indoné-
tie dans le pays où sont perçues les primes pourrait sie, de la République arabe unie et de la Yougosla-
être difficile lorsque l'entreprise d'assurance intéres- vie ont présenté un projet de recommandation (E/
sée n'a ni succursale ni filiale dans ce pays. On a CONF.46/C.3/L.69), ou se trouvait proposée une
émis l'avis que les pays en voie de développement série de mesures destinées à permettre le transfert
pourraient essayer de développer leurs marchés d'as- des connaissances techniques aux pays en voie de
surance chez eux et que toute institution régionale développement, et tendant en particulier à ce que :
éventuelle devrait entrer sur le marché international i) les pays développés encouragent les détenteurs de
de réassurance à des conditions commerciales telles procédés techniques protégés ou non par un brevet
que ces pays soient en mesure d'obtenir les contrats à faciliter la transmission de procédés, licences,
les meilleurs possibles. documents techniques, etc. ; ii) les pays en voie de
développement prennent des dispositions législati-
346. La plupart des représentants des pays en ves et administratives appropriées en matière de tech-
voie de développement qui ont pris la parole ont nologie industrielle ; iii) les organismes internatio-
appuyé le projet de recommandation. Ils ont souligné naux compétents étudient la possibilité d'adapter la
en particulier les avantages d'un système régional de législation concernant le transfert des connaissances
réassurance, la nécessité d'organiser une formation techniques ; et iv) la diffusion et la transmission de
professionnelle avec l'aide des pays développés, et le la documentation technique et des procédés soient
fait que les réinvestissements opérés par des compa- organisées dans le cadre des Nations Unies, en
gnies d'assurances étrangères pourraient stimuler les consultation avec les organisations internationales
investissements étrangers provenant d'autres sources. appropriées.
D'autres ont pensé que les mots « réserves techni-
ques » sont très limités et pourraient être éventuelle- 351. Les auteurs du projet de recommandation,
ment élargis de façon à comprendre toutes les se référant au rapport détaillé du Secrétaire général
réserves. A cet égard, on a fait valoir que ces réin- des Nations Unies sur « le rôle des brevets dans le
vestissements pourraient être canalisés par les ban- transfert des connaissances techniques aux pays sur-
ques de développement. On a demandé aussi que développés » 61, qui a été présenté à la Conférence,
cette proposition soit complétée par des recomman- ont déclaré que, dans leur proposition, ils envisa-
dations tendant à ce qu'une étude soit faite sur : geaient le problème des brevets dans le contexte
i) le coût des assurances dans les pays en voie de général du transfert des connaissances techniques. Ils
développement ; ii) la normalisation des formalités ont indiqué également les très graves difficultés que
d'assurance en général, et iii) les moyens d'améliorer rencontrent les pays en voie de développement dans
l'organisation des assurances et de perfectionner les leur effort de modernisation technique, et ils ont
méthodes d'appréciation des risques afin de réduire exposé que le projet de recommandation a pour
le montant des capitaux nécessaires au fonctionne- objet essentiel de faire disparaître les obstacles dans
ment des entreprises d'assurances nationales et régio- ce domaine et de faciliter le transfert des connais-
nales. sances techniques.
347. Un projet de recommandation revisé (E/
CONF.46/C.3/L.67/Rev.l) tenant compte d'un 59 Des explications de vote ont été données par les repré-
sentants des Etats-Unis d'Amérique, de l'Italie, de la Répu-
grand nombre des points mentionnés ci-dessus a été blique fédérale d'Allemagne (E/CONF.46/C.3/SR.51).
présenté par les délégations de l'Argentine, du Brésil, 60 On trouvera le compte rendu des débats poursuivis sur
du Chili, du Costa Rica, de l'Ethiopie, de la France, ce point dans les documents E/CONF.46/C.3/SR.44, 47 et 49.
de l'Iran, de la Libye, du Maroc, de la Nigeria, du 61 Documents officiels du Conseil économique et social,
trente-septième session, Annexes, point 13 de l'ordre du jour,
Pakistan, du Pérou, du Royaume-Uni de Grande- document E/3861.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 237
352. Le projet de recommandation a été d'une La commission a délimité ces grandes questions de
manière générale favorablement accueilli par plu- la façon suivante :
sieurs représentants qui ont attribué à la technique 1. Nécessité d'aboutir à des taux de croissan-
un rôle capital dans le développement économique. ce plus élevés pour les pays en voie de développe-
Quelques membres de la commission ont proposé ment ; mesures à prendre par les pays développés
d'apporter des modifications au texte de certains et par les pays en voie de développement, et notam-
paragraphes, ou d'y ajouter des dispositions nouvel- ment mesures propres à accroître les disponibi-
les. Par exemple, il a été suggéré d'envisager l'éta- lités en devises.
blissement d'un certain contrôle sur le transfert des
connaissances techniques, en vue de réaliser une 2. Principes devant régir la coopération finan-
meilleure division internationale du travail et d'em- cière et technique internationale ; conditions de
pêcher la création d'industries concurrentes dans plu- l'aide et liens à établir entre le commerce et l'aide
sieurs pays de la même région. Toutefois, les repré- {trade and aid) pour assurer la continuité de plans
sentants de quelques pays développés ont souligné et programmes rationnels de développement.
que leurs gouvernements n'avaient que des moyens 3. Problèmes de la dette extérieure.
très limités d'exercer une influence sur les détenteurs 4. Nécessité et moyens d'intensifier le courant
de brevets et d'autres innovations. de ressources financières vers les pays en voie de
353. Ayant pris note des idées émises au cours développement.
de la discussion, les auteurs de la proposition, aux- 5. Financement compensatoire ; mesures finan-
quels se sont joints le Pakistan et la Roumanie, ont cières supplémentaires.
présenté un projet de recommandation revisé (E/ 6. Divers aspects du problème des transports
CONF.46/C.3/L.69/Rev.l). Ils ont déclaré qu'en maritimes et toutes les autres transactions invisi-
remaniant le texte de leur projet, ils n'avaient pas bles.
été en mesure de tenir compte de certaines sugges- 7. Nécessité de revoir périodiquement ces pro-
tions, trop détaillées pour trouver place dans un texte blèmes.
où, d'un bout à l'autre, ils s'étaient délibérément atta-
chés à envisager le problème d'une manière générale. b) Aperçu général des zones d'accord
354. Les auteurs ont estimé qu'une renégociation 358. La commission a examiné plus de cin-
des accords sur la protection de la propriété indus- quante projets de recommandations, dont la plupart
trielle pourrait être souhaitable dans l'avenir. Les ont été incorporés dans vingt-six textes définitifs
représentants de quelques pays développés à éco- approuvés par la commission sous une forme qui
nomie de marché n'ont pu accepter le projet de traduisait la communauté de vues la plus large qu'il
recommandation que sous la réserve que « la pos- fût possible de réaliser sur les principales questions
sibilité de conclure des accords internationaux appro- dont la commission était saisie. Le fait que relati-
priés en ce domaine », qui est mentionnée dans ce vement peu de propositions aient donné lieu à des
projet, ne signifie pas que les accords existants en votes négatifs, tandis que quelques-unes ont été
matière de brevets doivent être renégociés. approuvées à l'unanimité, démontre le souci général
355. Le projet de recommandation, avec une d'arriver à une entente aussi complète que possible.
légère modification de forme, a été approuvé par 83
voix contre zéro, avec 4 abstentions 62. 359. Beaucoup de ces projets de recommandation
représentent un progrès vers la solution des problè-
356. En conséquence, la commission a transmis mes ardus et complexes qui se posent dans le
à la Conférence le projet de recommandation Z domaine du financement international du dévelop-
(voir appendice I). pement. A cet égard, il convient de distinguer deux
éléments positifs : le contenu des recommandations
Chapitre IV elles-mêmes et le bénéfice tiré d'un échange de vues
RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS approfondi.
a) Principales questions abordées 360. Il peut y avoir intérêt à définir la contri-
bution apportée par la commission du point de
357. Les questions examinées par la Troisième vue de la nature des décisions prises. En premier
commission se rapportaient aux problèmes de la lieu, la commission a évalué les objectifs généraux
coopération internationale dans le domaine du finan- que la communauté internationale pourrait se pro-
cement du développement économique et de l'expan- poser en abordant les problèmes du développement
sion du commerce des pays en voie de développe- sous l'angle du commerce et de la coopération inter-
ment, à divers aspects du financement compensatoire nationale en général. En second lieu, elle a formulé
et supplémentaire et aux moyens d'améliorer le un certain nombre de principes et de critères visant
commerce invisible des pays en voie de développe- à tracer, de façon positive, les grandes lignes des
ment. politiques à suivre dans les divers secteurs de la
coopération financière et technique internationale ;
62 Des explications de vote ont été données par les repré- en troisième lieu, elle a mis au point plusieurs
sentants du Japon, de la République fédérale d'Allemagne et
du Sierra Leone (E/CONF.46/C.3/SR.49). , mesures précises qui pourraient permettre de s'at-
238 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
taquer au problème global qu'elle était chargée iii) Plus précisément, un accord assez général s'est
d'examiner. fait sur certains points d'importance capitale ; bien
que sa portée soit nécessairement limitée, il n'en
361. La commission a dégagé plusieurs zones constitue pas moins un pas en avant. Parmi ces
d'accord que l'on peut résumer comme suit : points, il y a lieu de citer les suivants : mesures à
i) On a largement reconnu l'importance et la prendre pour accélérer la croissance des pays en
gravité du problème que pose le financement du voie de développement et accroître leurs disponi-
développement, dans tous ses aspects, aussi nom- bilités en devises directives dans le domaine de la
breux que complexes, et cette reconnaissance, énon- coopération financière et technique internationale ;
cée dans les recommandations de la commission, financement compensatoire et mesures financières
devrait constituer le point de départ d'études et supplémentaires ; directives concernant les problèmes
d'actions suivies dans ce domaine. de la dette extérieure ; certains aspects des trans-
ii) On a reconnu aussi que toutes les parties ports maritimes qui intéressent le commerce des pays
intéressées devaient déployer des efforts plus intenses en voie de développement.
et plus méthodiques et qu'il fallait répartir équita- iv) Dans quelques autres domaines, enfin, la
blement les responsabilités entre pays développés commission est convenue de recommander que les
et pays en voie de développement, afin de susciter mesures précises proposées fassent l'objet d'un
les efforts de coopération nécessaires sur les plans examen plus approfondi ou soient étudiées par les
national, régional et international. organisations internationales compétentes.
Appendice l
PROJET DE RECOMMANDATION côté, par les pays développés, qui devront aider à assurer
la croissance économique des pays peu développés ;
CROISSANCE ET AIDE 2. Que les organismes internationaux appropriés, y
Tenant compte des préoccupations généralement expri- compris, le cas échéant 63, le mécanisme permanent recom-
mées au sujet de l'insuffisance de l'objectif fixé à l'occasion mandé par la présente Conférence, étudient la situation, la
politique et les plans économiques des différents pays en
de la Décennie des Nations Unies pour le développement,
voie de développement afin de déterminer la possibilité
à savoir un taux de croissance de 5 p. 100 par an, et
d'atteindre des taux de croissance plus élevés que ceux qui
reconnaissant que ces dernières années les taux d'accroisse- ont été enregistrés le plus souvent par chaque pays pen-
ment du revenu national des pays en voie de développement, dant la dernière décennie, et même plus élevés que celui
tant dans leur ensemble que par habitant, ont été d'une envisagé pour la Décennie des Nations Unies pour le déve-
manière générale peu satisfaisants, loppement, et d'indiquer les mesures que les pays en voie
Reconnaissant la nécessité pressante d'accélérer la crois- de développement et les pays développés doivent prendre
sance des pays en voie de développement, pour atteindre ces taux. Il a été reconnu qu'il est nécessaire
Considérant que des attitudes et des efforts internationaux qu'un mécanisme compétent institué dans le cadre de
et nationaux ainsi que de nouveaux arrangements interna- l'Organisation des Nations Unies coordonne ces études.
tionaux propres à favoriser la croissance se font actuelle-
ment jour, et que certaines conditions fondamentales indis- II
pensables à une croissance accélérée des pays en voie de
développement sont actuellement en cours de création, La Conférence recommande en outre :
Convaincue que les attitudes et efforts bénéfiques dans les 3. Que la capacité d'importation résultant du total com-
domaine du commerce et du financement international, de biné des recettes d'exportation, des recettes invisibles et des
l'assistance en vue du développement et de la mobilisation apports de capitaux dont les pays en voie de développement
des ressources intérieures doivent être maintenus, que les peuvent disposer, compte tenu de l'évolution des prix,
pays développés doivent accroître leur assistance financière augmente suffisamment et que les mesures prises par les
et technique aux pays en voie de développement et que ces pays en voie de développement eux-mêmes soient suffisantes
derniers doivent redoubler d'efforts pour mobiliser leurs pour permettre d'atteindre ces taux de croissance plus
ressources nationales, élevés. Tous les pays, qu'ils soient développés ou en voie de
développement, devraient prendre, individuellement ou
I conjointement, les mesures qui peuvent être nécessaires pour
parvenir à ce résultat, et il y aurait lieu de prévoir un
La Conférence recommande :
1. Que les principales tâches à entreprendre et les 63 On a estimé qu'il y avait lieu d'aborder à un stade
moyens à employer pour rassembler les ressources néces- ultérieur, compte tenu des décisions de la Conférence, la
saires soient reconnus, d'un côté, par les pays en voie de question de savoir s'il conviendrait de confier au mécanisme
développement eux-mêmes, qui devront mobiliser les res- créé à la suite des travaux de la Conférence le soin d'en-
treprendre : a) 1telle ou telle des études par pays mentionnées
sources intérieures en vue du développement, et d'un autre au paragraphe 2 et/ou b) la coordination de ces études.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 239
examen périodique des mesures ainsi prises et de l'expé- loppement et dans les pays industrialisés ; ces experts seront
rience acquise en tenant compte des dispositions contenues chargés d'étudier les incidences monétaires internationales
dans la section I ci-dessus. des problèmes du commerce et du développement, en tenant
compte particulièrement des objectifs et des décisions de
III la Conférence et en accordant une attention spéciale aux
besoins des pays en voie de développement dans leurs
Convaincue que chaque pays économiquement avancé échanges commerciaux mutuels et leurs échanges avec le
devrait faire un effort soutenu pour aider les pays en voie reste du monde ;
de développement, 2. Que les gouvernements participant à la Conférence
soient invités à soumettre tous rapports ou observations qui,
La Conférence recommande en outre :
à leur avis, pourraient intéresser les travaux du groupe
4. Que chaque pays économiquement avancé s'efforce d'experts ;
de fournir aux pays en voie de développement, en s'inspi-
3. Que le groupe d'experts procède à des consultations
rant des principes énoncés dans le projet de recommanda-
avec le Fonds monétaire international et avec les autres
tion C ci-après, des ressources financières d'un montant net
institutions financières et monétaires internationales et
minimal 6* aussi proche que possible de 1 p. 100 de son
régionales ;
revenu national, en tenant compte toutefois de la position
spéciale de certains pays qui sont importateurs nets de 4. Que les constatations du groupe d'experts soient com-
capitaux. muniquées à la première réunion du Comité permanent de
la Conférence ou de l'organe équivalent, ainsi qu'à l'Assem-
5. Ceci n'est censé représenter ni un maximum, ni une
blée générale des Nations Unies et aux institutions moné-
méthode permettant de comparer comme il convient l'im- taires internationales et régionales 6 6.
portance quantitative ou qualitative de l'assistance au
développement fournie par différents pays économiquement
avancés 65. PROJET D E RECOMMANDATION C
et diversifiée. A cette fin, la coopération financière doit terme, il conviendrait d'entreprendre des études sur les
favoriser l'industrialisation et la diversification de l'éco- problèmes que pose fréquemment la disparité internationale
nomie, y compris le développement progressif de la trans- des conditions d'octroi de ces crédits, ainsi que sur les char-
formation des produits primaires d'exportation ; en même ges qu'ils imposent aux pays en voie de développement ;
temps, elle doit tenir compte de l'interdépendance étroite 2. Etant donné que la dette extérieure est devenue ou
qui existe entre la croissance industrielle et l'intensification est susceptible de devenir une lourde charge pour de nom-
des efforts visant à accroître la productivité et le rende- breux pays en voie de développement, les pays industria-
ment de l'agriculture ; lisés, les institutions internationales et les pays en voie de
iv) Les caractéristiques, les besoins et le degré actuel de développement eux-mêmes devraient évaluer de concert la
développement des pays bénéficiant de l'assistance doi- dette extérieure des divers pays en voie de développement
vent être pris en considération, compte tenu particu- afin de promouvoir, en cas de besoin, et dans des conditions
lièrement des différences importantes qui existent entre appropriées, le réaménagement ou la consolidation de cette
les divers pays en voie de développement. A cet effet, la dette, avec des délais de grâce et d'amortissement appro-
coopération technique et financière internationale accor- priés et des taux d'intérêt raisonnables ;
dée aux moins avancés des pays en voie de développe-
3. Les pays industrialisés et les institutions financières
ment doit faire une place importante à l'élaboration et
internationales devraient prendre sans délai les mesures
à l'amélioration des programmes de développement de
nécessaires pour fournir l'assistance financière correspon-
ces pays ainsi qu'à l'exécution des projets spéciaux cor-
dante, conformément aux critères énoncés au paragraphe 1
respondants.
ci-dessus. De même, les pays industrialisés, les institutions
b) La coopération financière doit être suffisamment sou- internationales et les pays en voie de développement eux-
ple pour qu'il soit possible d'accroître l'assistance financière mêmes doivent réduire à un minimum les exigences admi-
fournie aux pays en voie de développement lorsque, par nistratives et les formalités afin de faciliter les négociations
suite de circonstances indépendantes de leur volonté, leurs sur l'assistance financière extérieure et de rendre possible
ressources extérieures diminuent et tombent au-dessous du l'utilisation de cette assistance en temps opportun ;
niveau escompté et jugé nécessaire pour maintenir les
taux d'investissement et d'accroissement du revenu national 4. Les pays industrialisés et les organisations régionales
qui sont prévus dans les programmes ; et internationales devraient s'efforcer d'accroître l'assistance
c) La coopération financière doit permettre, dans la technique fournie pour accélérer la croissance des pays en
mesure du possible, le libre emploi des ressources extérieures voie de développement, en particulier des pays les moins
pour l'acquisition de biens et de services sur les marchés où la développés, afin que les ressources extérieures soient utilisées
qualité, les conditions et les prix sont les plus avantageux, avec le maximum d'efficacité. L'assistance technique doit
y compris les marchés du pays bénéficiaire et des autres être adaptée aux besoins de chaque pays ; elle doit être
pays en voie de développement, à moins que des considé- donnée dans des conditions qui permettent aux pays en voie
rations de balance des paiements ne s'y opposent, encore de développement d'utiliser pleinement et d'augmenter leurs
qu'il soit reconnu que ces considérations ne justifient pas propres capacités techniques tout en recrutant à l'étranger
toujours une dérogation à ce principe ; des techniciens supplémentaires pour que l'étude des pro-
jets et des programmes spécifiques de développement et
d) La coopération financière doit favoriser, chaque fois
leur exécution soient accomplis en temps utile ;
que cela est possible, l'attribution des ressources extérieures
par l'intermédiaire d'institutions multilatérales, y compris 5. Des mesures compatibles avec les exigences des
les institutions régionales de développement ; divers programmes de développement doivent être adoptées,
e) Elle doit tenir compte, lorsque le pays bénéficiaire en tant par les pays industrialisés que par les pays en voie de
formule la demande, du rôle des institutions nationales de développement, en vue d'encourager l'apport de capitaux
dans ces derniers pays ; ces mesures devraient comprendre
développement ;
notamment l'ouverture des marchés de capitaux aux pays en
f) Elle doit prendre en considération, lors de la fixation voie de développement, soit directement, soit par l'inter-
des modalités de remboursement et du taux de l'intérêt, de médiaire d'institutions nationales ou multilatérales, y com-
la capacité globale de remboursement du pays emprunteur ; pris les banques régionales de développement ;
g) Elle doit prévoir la nécessité de financer éventuellement
les dépenses locales requises pour l'exécution des projets 6. Les pays industrialisés doivent seconder autant que
ou programmes ; possible les efforts déployés par les pays en voie de déve-
loppement pour organiser et appliquer leurs propres sys-
h) Elle doit favoriser la coopération économique régionale
tèmes nationaux ou régionaux d'assurance-crédit et de finan-
des pays en voie de développement et être coordonnée avec
cement des exportations, en fournissant l'assistance techni-
leurs efforts d'intégration, y compris, dans les cas appro- que nécessaire et en rendant possible l'accès de ces systèmes
priés, dans le domaine du développement industriel régional à leurs propres marchés financiers 67.
et dans celui des arrangements régionaux de commerce et de
paiements afférents aux échanges commerciaux intrarégio-
naux et internationaux ; PROJET DE RECOMMANDATION D
0 Le financement à long terme nécessaire pour la crois-
sance économique doit être accru et être rendu accessible OBJECTIFS DE LA COOPÉRATION FINANCIÈRE ET TECHNIQUE
aux pays en voie de développement afin de limiter le INTERNATIONALE
recours de ces pays aux crédits à moyen et à court terme
à des proportions compatibles avec le maintien de leur La Conférence considère que
capacité de remboursement. De leur côté, les pays en voie d) La coopération financière et technique des pays déve-
de développement doivent s'efforcer de limiter le recours loppés, dont les pays en voie de développement bénéficient
aux crédits à moyen et à court terme, et les pays industria- dans le cadre de programmes tant bilatéraux que multila-
lisés ainsi que les institutions internationales doivent coo-
pérer avec eux à cet effet ; 67 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.l de
j) En ce qui concerne les crédits-fournisseurs à moyen l'Acte final.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 241
téraux, doit viser à renforcer l'indépendance économique et mettre en place un mécanisme convenable pour l'exécution
politique des pays en voie de développement ; desdits projets,
b) L'assistance financière et technique fournie aux pays La Conférence recommande que les pays donateurs, en
en voie de développement par des pays développés et par des formulant leur politique, s'efforcent d'atteindre les objectifs
organisations internationales doit compléter et faciliter les ci-après afin d'assurer une coopération financière plus utile
efforts entrepris par les pays en voie de développement pour et plus dynamique avec les pays en voie de développement
assurer la croissance régulière et continue de leur économie et de donner aux programmes d'aide plus d'efficacité.
nationale grâce à l'industrialisation, au développement de
l'agriculture et à la diversification de la production et du I. Remboursement des prêts
commerce extérieur ; 1. Les prêts accordés pourront être remboursés en par-
c) Cette assistance ne doit être sujette à aucune condi- tie dans la monnaie nationale du pays débiteur, dans le
tion d'ordre politique, économique, militaire ou autre qui cadre d'accords bilatéraux ou régionaux, d'unions des paie-
serait inacceptable pour les pays en voie de développement. ments, de systèmes d'assurance-crédit ou par d'autres moyens
La Conférence recommande que, pour l'octroi de prêts appropriés ;
aux pays en voie de développement, les pays développés se 2. Les remboursements devraient être répartis sur une
conforment aux principes suivants : très longue période, normalement pas inférieure à vingt ans,
1. Le taux d'intérêt des prêts accordés par l'Etat ne et comporter un certain délai de grâce, compte tenu de la
devrait normalement pas dépasser 3 p. 100 par an ; en ce nature particulière des biens fournis. Les prêts déjà accordés
qui concerne les prêts consentis à des pays en voie de déve- devraient, si besoin est, être réexaminés et revisés aux fins
loppement par des organisations internationales, il convien- de consolidation et de renégociation lorsque la situation
drait de faire en sorte que ces prêts soient accordés à des économique du pays bénéficiaire le justifie ;
conditions de faveur ; 3. Autant que possible, l'aide devrait consister à la
2. Les sommes reçues au titre du remboursement des fois en dons et en prêts. Les taux d'intérêt des prêts pour
prêts accordés à des pays en voie de développement devraient le développement devraient être fonction de la capacité de
être affectées, dans la mesure du possible, à l'achat de mar- remboursement du pays emprunteur. Il conviendrait de
chandises produites dans ces pays, en particulier par des faire en sorte que ces taux d'intérêt ne dépassent norma-
entreprises financées à l'aide des prêts en question 68 . lement pas 3 p 100 et, quand cela est impossible, d'envisager
l'abandon d'une partie de l'intérêt pour atteindre cet objec-
tif. Si cela est nécessaire et se justifie, il y aurait lieu, lors-
PROJET DE RECOMMANDATION E que les taux d'intérêt dépassent ce chiffre, de procéder à de
nouvelles négociations afin de les ramener à un niveau
CONDITIONS DE FINANCEMENT raisonnable ;
Considérant les difficultés que suscitent généralement dans 4. Etant donné qu'il importe de coordonner l'aide et les
4es-arrangements actuels et que peuvent susciter dans les échanges commerciaux (aid and trade), il conviendrait, lors-
programmes d'aide bilatérale les transferts de capitaux de que les prêts sont remboursables en monnaie convertible et
gouvernement à gouvernement sous forme de prêts et de liés à des achats dans les pays donateurs, que les pays à
crédits-fournisseurs obtenus dans les pays industrialisés par économie planifiée où de tels arrangements existent déjà
les pays en voie de développement à l'occasion des livrai- et les pays à économie de marché trouvent des moyens
sons qui leur sont faites, en raison, notamment, de délais pour permettre le remboursement des prêts en produits et
de remboursement trop courts, de taux d'intérêts élevés en articles manufacturés fabriqués par le pays débiteur, à
et de l'obligation d'utiliser les crédits pour l'exécution de déterminer d'un commun accord. A cet effet, il est suggéré
projets particuliers et pour des achats effectués dans le que le Secrétaire général de l'Organisation des Nations
pays fournissant les capitaux, Unies crée un groupe d'experts des pays industrialisés et
Reconnaissant que ces stipulations et ces conditions peu- des pays en voie de développement, qui serait chargé de
vent peser lourdement sur la balance des paiements des pays mettre au point le mécanisme nécessaire à cette fin ou de
en voie de développement et qu'elles retardent et compli- trouver les moyens d'atténuer les difficultés qu'éprouvent
quent souvent l'exécution des projets, les pays en voie de développement à ce sujet. Il y aurait
lieu également d'envisager le cas échéant et dans des
Consciente du fait que des études récentes sur la situa- conditions acceptables la conclusion d'arrangements pré-
tion actuelle et future de la dette extérieure des pays en voyant des livraisons à crédit de biens d'équipement paya-
voie de développement ont mis en relief les difficultés bles avec la production qui en résulterait, ou avec des
qu'éprouvent un certain nombre d'entre eux à assurer le marchandises produites par les pays bénéficiaires.
service de leur dette,
Espérant que l'on poursuivra les efforts entrepris en vue II. Utilisation des prêts
d'assurer une meilleure continuité aux programmes d'aide 5. Dans la mesure du possible, les prêts pour le dévelop-
bilatérale, pement ne devraient pas être liés à des projets particuliers ;
Consciente du fait que les pays en voie de développe- lorsque cela est inévitable, du fait, par exemple, qu'il s'agit
ment doivent, comme première condition, avoir des pro- de l'assistance générale de techniciens et de cadres ou d'une
grammes de développement bien conçus comportant des association bilatérale dans certains cas particuliers, ou
objectifs et des délais pour tous les aspects de leur économie, encore parce que le pays donateur accorde des conditions de
ainsi qu'une liste adéquate de projets, qu'ils doivent créer crédit spéciales ou connaît de graves difficultés de balance
des institutions nationales convenables de crédit et de finan- des paiements, il y a lieu de veiller à ce que les prêts concer-
cement et des services appropriés pour les questions relatives nant des projets d'infrastructure ou des programmes sociaux,
aux emprunts et à l'assistance financière, et qu'ils doivent par exemple dans les domaines de l'éducation, de la santé
publique et du développement communautaire, soient néan-
moins accordés à des conditions particulièrement favorables.
68 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.3 de
l'Acte final. 6. Les prêts accordés pour l'achat de biens d'équipement
/-16
242 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
ou au titre d'une assistance ne se rapportant pas à un pro- œuvre des recommandations ci-dessus afin de déterminer
jet particulier ne devraient pas normalement être liés à des tous les pays intéressés à assurer l'application des principes
achats dans les pays donateurs et, étant donné qu'une cer- directeurs et la réalisation des objectifs ci-dessus, en par-
taine souplesse est souhaitable dans les politiques d'appro- ticulier la fixation de conditions plus uniformes et l'adop-
visionnement des pays en voie de développement, il devrait tion de mesures communes aux fins de rendre plus libérales
être possible de les utiliser pour effectuer des achats sur les les procédures d'approvisionnement.
marchés les plus avantageux, et particulièrement sur les 12. Pour assurer une meilleure coordination entre les
marchés des pays bénéficiaires et des autres pays en voie de échanges commerciaux et l'aide (aid and trade) il est recom-
développement. En tout cas, ils devraient pouvoir être mandé que les gouvernements des pays qui accordent une
utilisés pour des achats dans des pays à monnaie converti- aide et ceux des pays qui reçoivent cette aide disposent d'un
ble. En outre, lorsque le pays qui bénéficie d'un prêt condi- mécanisme convenable de coordination pour prendre de
tionnel est en mesure de prouver que les biens et mar- concert des décisions cohérentes et constructives et recueillir
chandises dont il a besoin peuvent être obtenus ailleurs à des informations suffisantes sur lesquelles ils puissent se
des prix moins élevés ou à de meilleures conditions, les fonder pour prendre ces décisions. A cet effet il convient
gouvernements devraient intervenir soit pour abaisser les de procéder périodiquement à des études et à des enquêtes
prix et réglementer les conditions d'approvisionnement, soit, pour évaluer les progrès accomplis dans l'adaptation de
si cela était impossible, pour transférer les fonds en vue l'aide aux besoins en matière d'échanges commerciaux ;
d'autres achats dans les pays donateurs à des tarifs concur-
rentiels ou, à défaut, pour laisser le pays bénéficiaire ache- 13. L'assistance technique et les moyens de formation
ter comme il l'entend sur le marché le plus avantageux ; fournis en même temps que l'aide accordée sous forme de
capitaux doivent être conçus de manière à favoriser la coor-
7. Lorsque des prêts pour le développement sont inévita- dination de l'assistance de diverses sources et à associer le
blement liés à des projets, il y a lieu de tenir compte du financement public à l'apport des aptitudes indispensables
fait que certains pays en voie de développement ne sont pas pour permettre aux bénéficiaires de tirer le meilleur parti
toujours en mesure de fournir la contrepartie en monnaie des biens qu'ils achètent 69.
locale qui est nécessaire pour l'exécution d'un projet, et
aussi que de nombreux projets entraînent indirectement des
dépenses supplémentaires en devises. En pareil cas, les PROJET DE RECOMMANDATION F
prêts devraient être établis, directement ou indirectement, de
manière à dépasser assez largement le montant des dépen- BESOINS DU SECTEUR PUBLIC
ses en devises prévues pour le projet. POUR LE TRANSFERT DE RESSOURCES EXTÉRIEURES AUX PAYS
EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
III. Suppression des restrictions La Conférence
8. Les pays bénéficiaires ne devraient pas être tenus de 1. Reconnaît que, dans les pays en voie de développe-
recourir aux moyens de transport maritimes d'un pays prê- ment, le secteur public occupe une place importante dans
teur pour le transport de marchandises achetées à l'aide d'un la structure économique ;
prêt accordé ou d'une assistance fournie par ce pays ; 2. Se déclare consciente de ce que, dans les pays en
9. Les pays bénéficiaires ne devraient pas être tenus voie de développement, le secteur public peut aider, par son
d'assurer auprès de compagnies d'assurance du pays dona- action sur l'industrialisation et le développement agricoles,
teur les marchandises achetées à l'aide d'un prêt accordé à accélérer la diversification de l'économie qui contribuera à
ou d'une assistance fourme par ce pays. stimuler les exportations d'articles manufacturés et d'articles
semi-finis ;
IV. Procédures d'évaluation
3. Exprime l'opinion que, dans leurs plans de développe-
10. Il faudrait simplifier au maximum les procédures ment économique, les pays en voie de développement
appliquées pour évaluer les demandes de prêts, que ce soit devraient envisager la participation du secteur public ;
pour des programmes généraux ou pour des projets parti- 4. Recommande- d'adopter les principes suivants :
culiers ; les pays donateurs et les pays bénéficiaires devraient I. Les gouvernements des pays développés devraient
étudier les procédures actuelles, qui ont tendance à être dûment prendre en considération les besoins du secteur
lentes, afin de les améliorer en les rendant plus simples et public dans les pays en voie de développement, et à cette
plus rapides, tout en faisant en sorte que les demandes fin ils devraient notamment :
fassent l'objet d'un examen approprié. a) S'abstenir de toute discrimination financière et com-
merciale entre les entreprises du secteur public et les
V. Coordination de l'assistance entreprises privées ;
et de « l'aide par les échanges commerciaux »
{aid and trade) b) Fournir une assistance technique aux entreprises et
institutions du secteur public des pays en voie de déve-
11. A la demande des pays en voie de développement loppement, sur la même base que celle qu'ils accordent au
intéressés, il y aurait lieu d'encourager la Banque interna- secteur privé ;
tionale pour la reconstruction et le développement, en rai- c) Créer des conditions qui favorisent la coopération
son de l'expérience qu'elle a concernant les pays pour les- industrielle et agricole entre leurs propres entreprises et
quels il existe des consortiums ou des groupes consultatifs, les entreprises du secteur public des pays en voie de déve-
ou tous autres organismes compétents fonctionnant sous les loppement en ce qui concerne les licences, l'achat de
auspices des Nations Unies, à coordonner le cas échéant pièces de rechange, les articles semi-finis, les produits
l'aide fournie à des pays ou à des groupes de pays déter- intermédiaires, etc., en provenance des pays en voie de
minés, par l'intermédiaire des consortiums ou des institutions développement, ainsi que tous autres efforts concertés qui
régionales ou autres institutions appropriées là où il en
existe. Ces organismes devraient en outre passer en revue sa On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.4 de
périodiquement, à des intervalles appropriés, la mise en l'Acte final.
ANNEXE F — • RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 243
sont de nature à accélérer le progrès industriel et com- pays en voie de développement afin de les initier, dans des
mercial dans les pays en voie de développement. entreprises appropriées des pays développés, aux progrès
II. Les institutions, organisations et organismes inter- techniques et aux méthodes de production.
nationaux, et en particulier les institutions financières, h) Communiquer aux pays en voie de développement,
devraient s'efforcer d'aider, sans discrimination, le secteur dans les conditions les plus avantageuses, la documenta-
public des pays en voie de développement, conformément tion technique ainsi que la description des nouveaux pro-
aux plans de développement de ces pays 70. cédés techniques et l'expérience en matière de production,
afin qu'ils puissent être appliqués dans les entreprises de
ces pays.
PROIET DE RECOMMANDATION G
0 A la demande des pays en voie de développement,
leur envoyer des spécialistes chargés de donner des avis
CONDITIONS DE LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE ET TECHNIQUE
dans les questions d'organisation et d'assimilation des nou-
Pour favoriser une meilleure utilisation des possibilités veaux procédés techniques, et d'aider également à perfection-
de coopération économique et technique, il conviendrait que ner la technique et les méthodes de production dans les
les pays développés et les organisations internationales entreprises existantes de ces pays 71.
adoptent les principes suivants :
a) Lors de l'octroi d'une aide pour la construction d'en- PROJET DE RECOMMANDATION H
treprises industrielles, il convient de rechercher, pour les
divers types de produits, le volume de production considéré SYSTÈME DESTINÉ A ACCROÎTRE LES MOUVEMENTS DE CAPITAUX
comme économiquement optimal, et de tenir compte de la VERS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT AU MOYEN
nécessité d'accroître au maximum la production future et D'UN FONDS DE PÉRÉQUATION DES INTÉRÊTS
d'assurer l'écoulement des produits des entreprises en ques-
tion. 1. La Conférence, après avoir examiné et discuté la
b) Il convient d'aider par tous les moyens les entreprises proposition d'Israël (E/CONF.46/C.3/2 et C/CONF.46/
construites avec la participation des pays développés à C.3/L.5/Rev.l) relative au financement du développement
atteindre le plus tôt possible la capacité prévue ; à cet effet, économique, exprime le vif intérêt que lui inspire cette
sur demande des pays en voie de développement, les pays proposition.
développés doivent envoyer à ces entreprises, pendant la 2. La Conférence recommande qu'une étude complé-
période initiale de leur fonctionnement, des spécialistes de mentaire de tous les aspects de cette proposition soit faite
l'exploitation en question et leur communiquer, dans les par la Banque internationale pour la reconstruction et le
conditions les plus favorables, les renseignements et la développement, compte tenu des remarques et des obser-
documentation technique correspondante sur les procédés vations auxquelles elle a donné lieu à la Troisième com-
techniques de production. mission.
c) Au cours de l'exécution des travaux d'étude de pro- 3. La Conférence demande à la Banque internationale
jets ou de la construction des entreprises, il convient de faire pour la reconstruction et le développement de présenter
appel, dans la plus large mesure possible, aux spécialistes cette étude aux Nations Unies, si possible pour le mois de
locaux et d'accorder une aide en vue de la formation de septembre 1964 72.
cadres nationaux d'ouvriers qualifiés et de personnel tech-
nique des cadres moyens et supérieurs, de façon à répondre
PROJET DE RECOMMANDATION I
pleinement aux besoins futurs de ces entreprises en cadres
de ce genre. CRÉATION D'UN FONDS DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
d) Prévoir, sur la base d'un accord avec le pays en voie
de développement, la fourniture pendant une période déter- Reconnaissant que les ressources indigènes des pays en
minée de pièces détachées répondant dans la mesure du pos- voie de développement ne peuvent assurer à elles seules un
sible à des normes internationales ou aider ce pays à orga- développement soutenu dans ces pays,
niser lui-même la production de telles pièces afin de garan- Constatant que les formes d'aide dont bénéficient actuel-
tir le fonctionnement ininterrompu des installations et de lement les pays en voie de développement sont insuffisantes,
l'équipement après l'entrée en service de l'entreprise en n'ont pas assez d'ampleur, de portée et de cohésion pour
construction. répondre aux besoins à long terme de ces pays,
e) Aider à créer des organisations nationales chargées de Prenant note de l'aide que de nombreux pays développés
l'élaboration des projets, ainsi que des travaux de construc- accordent aux pays en voie de développement,
tion, d'assemblage et de montage, et à former des cadres La Conférence prie le Secrétaire général de la Conférence
nationaux d'auteurs de projets, de constructeurs et de mon- des Nations Unies sur le commerce et le développement de
teurs. convoquer un comité d'experts qui serait chargé :
/) A la demande des pays en voie de développement, leur
1. D'étudier en consultation avec les organismes compé-
communiquer des renseignements concernant les progrès
tents qui travaillent dans le même domaine :
scientifiques et techniques et l'expérience en matière de
production, afin que ces renseignements puissent être appli- a) La possibilité de créer, là où il conviendra le mieux,
qués dans les entreprises existantes des pays en voie de un fonds d'aide aux pays en voie de développement afin de
développement, et aider également ces pays à créer des financer des programmes d'équipement à long terme et en
établissements spéciaux d'enseignement technique et des particulier des projets de développement régionaux ou sous-
organismes (centres) de recherche scientifique dans les régionaux ou des projets de ces deux types sans préjudice
diverses branches de la science et de la technique. des arrangements bilatéraux ;
g) Accueillir des spécialistes et des ouvriers qualifiés des
Vi On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.25 de
l'Acte final.
70 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.13 de 72 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.ll de
l'Acte final. l'Acte final.
244 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
b) L a possibilité d'utiliser les organismes régionaux appro- compagnent d'un apport de connaissances techniques et de
priés qui s'occupent du financement du développement pour compétences administratives,
la gestion d'un tel fonds ; La Conférence recommande les mesures et actions sui-
2. D'élaborer le cas échéant un mécanisme approprié, vantes, conformément à la résolution 1710 (XVI) de l'As-
compte tenu de l'étude envisagée au paragraphe 1 ci-dessus ; semblée générale :
3. D e faire rapport à l'Assemblée générale à sa vingtième A. Mesures à prendre par les gouvernements des pays
session ou plus tôt 73. développés et par les institutions internationales pour
accroître le courant de capitaux privés à destination
des pays en voie de développement
PROJET D E RECOMMANDATION J
1. Les gouvernements des pays développés exportateurs
DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL de capitaux devraient s'abstenir de toutes mesures empê-
chant ou limitant le courant de capitaux de ces pays vers
Convaincue que le développement sur une base régionale les pays en voie de développement et prendre toutes les
peut aider notablement les pays en voie de développement mesures appropriées •— par exemple accorder des exoné-
à bénéficier des économies d'échelle en vue de rendre efficaces rations ou des abattements fiscaux, garantir les investis-
leur production, leur commercialisation, leurs études de sements que les détenteurs de capitaux privés font dans
marchés et leur commerce général, les pays en voie de développement, et faciliter la formation
1. La Conférence recommande instamment qu'une partie du personnel technique et du personnel de direction .— en
de l'assistance fournie aux pays en voie de développement vue d'encourager l'investissement de capitaux privés dans
les pays en voie de développement ;
le soit, lorsque cela est possible et opportun, par des orga-
nismes régionaux comme la Banque interaméricaine de 2. La Société financière internationale devrait étudier
développement et la Banque africaine de développement, la possibilité d'étendre ses activités d'investissement, notam-
ou en liaison avec ces organismes ; ment en faisant usage du pouvoir d'emprunter dont elle
2. La Conférence recommande que le Secrétaire général jouit en vertu de la section 6, alinéa a, de l'article III de
de l'Organisation des Nations Unies soit prié d'étudier les ses statuts 75.
problèmes du développement régional en consultation avec
le Président de la Banque internationale pour la recons- B. Mesures à prendre par les pays en voie de développement
truction et le développement, les commissions économiques 3. La Conférence recommande aux pays en voie de
régionales, les banques régionales de développement et les développement importateurs de capitaux privés de prendre
autres organismes régionaux appropriés, et de faire rapport toutes mesures utiles pour offrir des conditions favorables
à l'Assemblée générale des Nations Unies à sa vingtième aux investissements privés directs. Elle recommande en
session 74. outre aux pays en voie de développement de créer des
bureaux d'investissement et des services consultatifs sur
les investissements, de créer des institutions de crédit et
PROJET D E RECOMMANDATION K des banques de développement, de renforcer celles qui
existent et de déterminer et faire connaître les domaines,
DÉVELOPPEMENT DES INVESTISSEMENTS PRIVÉS ÉTRANGERS modalités et politiques d'investissement.
DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
C. Diffusion de renseignements sur les possibilités
Rappelant que l'Assemblée générale des Nations Unies, d'investissement
par sa résolution 1710 (XVI) proclamant les années soixante
4. La Conférence recommande aux pays en voie de
« Décennie des Nations Unies pour le développement », a
développement de s'efforcer de créer des centres d'infor-
invité les Etats Membres à :
mation dans les marchés financiers, en coopération avec
« Adopter des mesures qui stimuleront le courant des les organes compétents des Nations Unies, les gouverne-
investissements privés en vue du développement écono- ments et les organisations appropriées telles que les fédé-
mique des pays en voie de développement, à des conditions rations et chambres de commerce et les entreprises
satisfaisantes tant pour les pays exportateurs que pour industrielles des pays industrialisés et de prendre les autres
les pays importateurs de capitaux », mesures qui conviennent pour fournir tous les rensei-
Constatant que, depuis le début de la Décennie, le courant gnements nécessaires sur les conditions, les règlements et
des capitaux privés à destination des pays en voie de déve- les possibilités en matière d'investissement dans les pays
loppement, au lieu d'augmenter, a diminué sensiblement, en voie de développement ;
Reconnaissant la contribution des investissements directs 5. Prie les organes compétents des Nations Unies et les
de capitaux privés étrangers à la diversification et au déve- gouvernements des pays développés d'envisager d'accorder
loppement économiques des pays en voie de développement aux pays en voie de développement qui en font la
importateurs de capitaux privés, demande, une assistance financière et technique pour les
aider à créer des organismes locaux qui pourront :
Reconnaissant que la fourniture d'une aide internationale
publique soutenue et importante contribue à ouvrir des a) Donner aux investisseurs privés, tant nationaux qu'é-
possibilités d'investissement et à attirer les capitaux privés
étrangers dans ces pays, 75 « En outre [...], la Société aura le pouvoir :
Consciente que les investissements privés étrangers s'ac- « d'emprunter des capitaux et, ce faisant, de fournir tel
nantissement ou telle sûreté qu'elle jugera nécessaire, étant
entendu qu'avant de procéder à une vente publique de ses
obligations sur le marché d'un Etat membre, la Société obtien-
73 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.9 de dra l'assentiment de cet Etat, et, le cas échéant, celui de
l'Acte final. l'Etat membre dans la monnaie duquel les obligations sont libel-
74 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.10 de lées. » (Société financière internationale, Statuts, Washington,
l'Acte final. 11 avril 1956.)
ANNEXE F —> RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 245
79 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.8 de 81 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.5 de
l'Acte final. l'Acte final.
80 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.1V.20 de 82 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.6 de
l'Acte final. l'Acte final.
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 247
levées aussi bien par des pays en voie de développement que de favoriser le commerce extérieur par l'octroi de garanties
par des pays développés, ainsi que la grande diversité des propres à diminuer les risques, spécialement les risques
propositions présentées au sujet des mesures à prendre dans de crédit, qu'il comporte ;
ce domaine, b) A créer ou à améliorer leur mécanisme de finan-
La Conférence recommande que la Banque internationale cement des exportations (banques de commerce extérieur,
pour la reconstruction et le développement soit invitée : instituts de réescompte, etc.).
1. A procéder à une étude sur l'utilisation (effective et II
virtuelle) et les modalités du crédit-fournisseurs et de
l'assurance-crédit, y compris les arrangements de réescompte ; Considérant qu'une des formes d'aide les plus efficaces
a) Pour le financement des exportations des pays déve- consiste à favoriser l'expansion des exportations, notamment
loppés à destination des pays en voie de développement, eu d'articles manufacturés et d'articles semi-finis, en provenance
égard à la capacité de remboursement de ces derniers et de ces pays,
des autres incidences sur leur économie et leur balance
Considérant que pour exporter des articles de ces
des paiements ;
catégories lesdits pays doivent non seulement pouvoir
b) Du point de vue de leurs effets sur la concurrence soutenir la concurrence sur le plan de la qualité et des
entre les exportations des pays en voie de développement prix mais aussi offrir des conditions de vente (délais de
et celles des pays développés ainsi qu'entre celles des pays remboursement, prêts aux acheteurs, etc.) analogues à celles
développés ; qu'offrent les pays industrialisés, ce qui est bien souvent
c) En tant que moyen de financer les échanges com- au-delà de leurs possibilités,
merciaux entre les pays en voie de développement.
La Conférence recommande :
2. A tenir compte, ce faisant, des observations, recom-
mandations et suggestions pertinentes présentées à la 5. Que les organismes financiers internationaux existants
Conférence, notamment de celles que contient le projet de entreprennent l'étude des mesures à prendre afin que les
recommandation présenté par l'Espagne et la Tunisie qui pays en voie de développement puissent concourir à l'activité
est annexé à la présente recommandation. du marché mondial dans des conditions de crédit analogues
à celles des pays industrialisés ;
3. A définir les difficultés qui se présentent ou qui
pourraient se présenter, en particulier en ce qui concerne 6. Qu'à cette fin, on recherche la possibilité que les
le service de la dette, et à étudier des solutions possibles. effets de commerce correspondant aux transactions d'expor-
tation des pays en voie de développement, dûment avalisés
4. A soumettre cette étude à l'Organisation des Nations par la Banque centrale ou par tout organisme qui offrirait
Unies aussitôt que faire se pourra, en y joignant toutes les des garanties suffisantes, puissent être réescomptés à un
recommandations appropriées. taux d'intérêt raisonnable 83 .
* Cette recommandation a été présentée à la Troisième 83 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.14 de
commission par l'Espagne et la Tunisie, mais elle n'a pas été l'Acte final.
mise aux voix. L'alinéa ta) du paragraphe 4 ai été légèrement 84 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.15 de
modifié par addition des mots « développer et étendre ». l'Acte final.
248 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
peuvent faire échouer le développement, et notant que pourront en tenir compte dans l'élaboration de leurs plans.
le Fonds monétaire international peut, afin de remédier aux Note 2. — On peut considérer qu'il est manifestement
effets à court terme d'un déficit des recettes d'exportation, établi qu'un pays en voie de développement peut prétendre
fournir une aide destinée à soutenir la balance des à une aide dans le cadre du mécanisme lorsqu'il répond,
paiements, la Conférence recommande que la Banque inter- par exemple, aux conditions suivantes :
nationale pour la reconstruction et le développement soit i) Si, après avoir effectué un tirage au cours d'une
invitée à étudier et, le cas échéant, à mettre sur pied, année en vertu des dispositions spéciales du Fonds monétaire
un mécanisme dont l'objectif serait celui qui est énoncé international relatives au financement compensatoire, ses
à la section I ci-après, et qui serait fondé sur les principes exportations au cours de la deuxième ou de la troisième
de la section II ci-après. année sont beaucoup plus faibles que ne l'indiquaient des
prévisions raisonnables.
/. Objectif
ii) Si ses exportations ne se sont pas suffisamment
1. Le nouveau mécanisme aurait pour objectif de relevées pour lui permettre de rembourser ses tirages au
résoudre les problèmes posés par les mouvements défavo- Fonds monétaire international sans compromettre son déve-
rables des recettes d'exportation qui, en raison de leur loppement.
nature ou de leur durée, ne peuvent pas être corrigés iii) S'il se produit un déficit important de ses expor-
simplement par des mesures de soutien à court terme tations, considéré dès le début par le Fonds monétaire
de la balance des paiements. Il devrait fournir aux pays international comme n'étant pas un déficit à court terme,
en voie de développement une assistance à plus long terme et si le Fonds monétaire international décide qu'il ne
qui les aiderait à éviter l'effondrement de leurs programmes convient pas d'accorder une aide provisoire en vue du
de développement. soutien de la balance des paiements.
//. Principes Note 3. — Au nombre de ces faits, il convient de
2. Le mécanisme projeté disposerait de ressources pro- mentionner les répercussions défavorables d'une hausse
venant de contributions des pays participants, les quotes- sensible des prix à l'importation.
parts étant réparties entre eux sur une base équitable. B
3. Seuls les pays en voie de développement seraient
admis à recevoir une assistance dans le cadre de ce La Conférence recommande aussi que le mécanisme per-
mécanisme ; cette assistance devrait leur être accordée à manent dont elle préconise la création soit invité à étudier
des conditions de faveur appliquées de façon souple. et à soumettre à un nouvel examen plus poussé les propo-
4. Le mécanisme devrait normalement entrer en action sitions et concepts suivants, relatifs au financement, qui
lorsque, un pays en voie de développement ayant eu recours ont été formulés par les délégations des pays en voie de
au système de financement compensatoire du Fonds moné- développement à la Conférence :
taire international, il aura été possible d'évaluer de manière 1. Qu'il soit créé une caisse financée par des contri-
précise la nature, la durée et les incidences de tout butions des pays développés, selon les besoins, et gérée
mouvement défavorable de ses recettes d'exportation. par un organisme approprié des Nations Unies.
5. A cet effet, serait considéré comme mouvement défa- 2. Que seuls les pays en voie de développement puissent
vorable tout déficit enregistré par rapport aux prévisions faire appel à cette caisse.
raisonnables (voir Note 1) relatives au niveau des recettes 3. Que les versements revêtent la forme de transferts
d'exportation (y compris, le cas échéant, les exportations non remboursables ou éventuellement de prêts accordés à
invisibles). des conditions de faveur, ou ces deux formes à la fois.
6. Pour établir qu'un pays peut prétendre à une aide
dans le cadre du mécanisme projeté, on se référera aux 4. Que les critères à prendre en considération pour
déficits de ses recettes d'exportation par rapport aux pré- décider de la suite à donner aux demandes formulées soient
visions raisonnables, ainsi qu'à la nature et à la durée de aussi objectifs que possible, et qu'au nombre de ces critères
ces déficits (voir Note 2). figurent notamment :
7. Une fois qu'il aura été manifestement établi qu'un a) L'incidence du déficit des recettes d'exportation et de
pays peut prétendre à une aide, on étudiera, sous les l'évolution défavorable des termes de l'échange ;
auspices de l'Association internationale de développement, b) L'incidence sur le programme de développement du
tous les faits économiques pertinents (voir Note 3) afin pays considéré.
d'évaluer dans quelle mesure une assistance dans le cadre 5. Que pour compléter cette méthode à long terme des
du mécanisme serait nécessaire et justifiée pour aider à facilités soient accordées lorsque le besoin en sera reconnu,
éviter l'effondrement des programmes de développement du pour un financement intérimaire afin de venir en aide aux
pays intéressé. Cela établi, l'assistance pourrait compenser pays en voie de développement intéressés, pendant que le
une part appréciable du déficit enregistré par rapport aux problème à long terme fait l'objet d'une évaluation 85 .
prévisions raisonnables.
8. Les ressources nécessaires au fonctionnement du PROJET DE RECOMMANDATION U
mécanisme, qui opérerait sous les auspices de l'Association
ETUDE DE MESURES
internationale de développement, devraient être assurées
RELATIVES AU SYSTÈME DE CRÉDIT COMPENSATOIRE
au moyen d'engagements supplémentaires de contributions
PRATIQUÉ PAR LE FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
à l'AID, qui seraient fixées d'avance. Tous les principaux
pays membres de l'AID visés dans la première partie de Considérant que le système de crédit compensatoire
l'Annexe aux statuts devraient contribuer au financement pratiqué par le Fonds monétaire international depuis février
de ce mécanisme. 1963 constitue un net progrès dans la voie d'une solution
Notes aux problèmes du financement à court terme,
Note 1. — Dans la mesure où celles-ci pourront être 85 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.18 de
déterminées d'avance, les pays en voie de développement l'Acte final,
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 249
Considérant que ce système devrait être revu, eu égard pourront étudier. Les questions ci-après pourraient notam-
aux besoins à court terme des pays en voie de dévelop- ment être examinées dans le cadre de ce mécanisme :
pement résultant des fluctuations de leurs recettes d'expor- a) Publication par les conférences de leurs barèmes et
tation, de leurs règlements ;
1. La Conférence recommande que les gouvernements b) Augmentations des taux de fret fixés par les confé-
membres du Fonds-monétaire international étudient les rences, perception de surtaxes, etc., délai de préavis raison-
mesures suivantes : nable à respecter à cet égard ;
1) Porter le plus tôt possible le montant que le Fonds c) Conditions des accords de double barème ou de rabais
monétaire affecte au financement compensatoire, en sus de différés ;
ses opérations courantes, de 25 p. 100 à 50 p. 100 de la d) Représentation effective des conférences dans les prin-
quote-part de chaque pays membre ; cipaux ports des pays en voie de développement, selon les
2) Placer les crédits compensatoires entièrement en dehors besoins ;
de la structure de la tranche or et des tranches successives é) Existence d'un volume suffisant de services de transports
de crédit, de façon que le tirage de crédits compensatoires maritimes dans les différents commerces ;
ne nuise pas directement ou indirectement à la faculté d'un f) Mesures à prendre afin d'améliorer et d'encourager les
pays membre d'effectuer un tirage ordinaire ; exportations des pays en voie de développement, et en
3) Examiner les moyens d'assurer le refinancement éven- particulier le commerce intrarégional ;
tuel des obligations des pays en voie de développement g) Rationalisation des itinéraires et des taux de fret
relatives au financement compensatoire, en cas d'insuffisance actuels ou futurs, conformément aux caractéristiques natio-
persistante des recettes d'exportation échappant au contrôle nales de production et aux besoins en matière de commer-
du pays en cause. cialisation et de développement.
2. La Conférence demande que le Fonds monétaire 2. Le coût des transports intérieurs et les frais de
international, lorsqu'il déterminera l'insuffisance des recettes manutention des cargaisons dans les ports (y compris le
d'exportation, envisage la possibilité de tenir plus largement coût du temps passé par les navires dans les ports) repré-
compte de l'expérience effective des trois années précé- sentent dans bien des cas un pourcentage très appréciable
dentes 86. du montant total des frais de transport afférents aux
expéditions internationales de marchandises. Il existe des
PROJET DE RECOMMANDATION V possibilités de réduire le montant total des frais de transport
en améliorant les installations portuaires existantes et en
PROBLÈMES RELATIFS AUX TRANSPORTS MARITIMES créant de nouvelles installations. Tous les pays devraient
donc accorder une priorité à l'amélioration des installations
La Conférence recommande que soient créés, dans le
portuaires et des services de transports intérieurs connexes.
cadre soit du système des Nations Unies soit du système
Il faudrait redoubler d'efforts pour atteindre ces objectifs et,
institutionnel qui pourrait être établi à l'issue de la
à cette fin, il y aurait lieu d'assurer un financement et une
Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
aide internationale ainsi qu'une assistance technique à des
développement, les rouages intergouvernementaux appropriés
conditions avantageuses.
— notamment toute commission qui pourrait être jugée
nécessaire — en vue d'encourager l'entente et la coopération 3. Il a été reconnu que le développement de flottes
dans le domaine des transports maritimes, d'élaborer des marchandes dans les pays en voie de développement ainsi
études et d'établir des rapports sur les aspects économiques que la participation de ces pays à des conférences maritimes
des transports maritimes soumis à leur examen 87. comme membres à part entière et dans des conditions
équitables devaient être accueillis avec satisfaction. La
PROJET DE TEXTE 88 question de l'expansion des flottes marchandes dans les pays
en voie de développement doit être réglée par ces pays
ENTENTE RÉALISÉE SUR LES QUESTIONS RELATIVES d'après des critères économiquement sains.
AUX TRANSPORTS MARITIMES 4. Tout en acceptant l'entente ainsi réalisée sur ces
1. Il a été reconnu que le système des conférences questions, la Suède, auteur du projet de recommandation
maritimes est indispensable pour assurer des taux stables et E/CONF.46/C.3/L.29, et les pays qui ont appuyé ce
des services réguliers. Toutefois, pour que le système puisse projet de recommandation ont déclaré qu'ils maintenaient
fonctionner convenablement, il faut qu'il y ait une colla- les vues exprimées dans ledit projet et qu'ils réservaient
boration étroite entre les chargeurs et les conférences. A leurs droits. Les pays qui ont appuyé le projet de recom-
titre de mesure initiale, il conviendrait de créer un mandation de la Suède sont les suivants : Belgique,
mécanisme de consultation rationnellement organisé doté Danemark, Espagne 89, Etats-Unis d'Amérique 89, Finlande,
de procédures appropriées pour examiner les réclamations France, Grèce 89, Irlande, Islande, Italie, Japon, Norvège,
et y faire droit, grâce à la constitution sur une base Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni
nationale et régionale de conseils de chargeurs ou d'autres de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et Suisse.
organismes idoines. Il a été constaté que plusieurs pays 5. De même, tout en acceptant l'entente ainsi réalisée,
ont déjà pris des mesures dans ce sens et que l'expérience les pays qui ont présenté le projet de recommandation
ainsi acquise offrira un modèle utile que d'autres pays E/CONF.46/C.3/L.27 et Add.l, amendé par les documents
L.31 et L.38, à savoir : Argentine, Birmanie, Bolivie,
Brésil, Ceylan, Chili, Colombie, Côte-d'lvoire, Equateur,
86 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.17 de Ethiopie, Ghana, Guatemala, Haïti, Inde, Indonésie, Iran,
l'Acte final.
87 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.21 de
l'Acte final. «y Pour les réserves formulées ou les explications fournies
88 Soumis à la Troisième commission dans le rapport du respectivement par les représentants de l'Australie, de l'Espa-
groupe de travail des transports maritimes (Appendice II) ; gne, des Etats-Unis et de la Grèce, voir ci-après le rapport
on trouvera les phases liminaires au paragraphe 56 dudit du groupe de travail des transports maritimes (Appendice II,
rapport. paragraphes 52 à 55).
250 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Jamaïque, Libéria, Malaisie, Maroc, Mexique, Nigeria, 6. Etudient la possibilité de créer des facilités et des
Ouganda, Pérou, Philippines, République arabe unie, Répu- centres d'information dans leurs principales villes, dans
blique Dominicaine, Sierra Leone, Trinité et Tobago, Uru- des locaux appropriés, afin de fournir des locaux et des
guay, Venezuela et Yougoslavie, ainsi que les pays qui ont services administratifs, aux meilleures conditions, aux
appuyé ce projet de recommandation (Australie 89, Bulgarie, pays en voie de développement désireux d'utiliser de tels
République de Corée, Cuba, Espagne 89, Grèce 89 , Hongrie, services pour ouvrir des bureaux de tourisme à l'étranger ;
Israël, Pakistan, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Thaï- 7. Favorisent les voyages en groupes de leurs ressor-
lande, Turquie et Union des Républiques socialistes sovié- tissants dans les pays en voie de développement en encou-
tiques) ont déclaré qu'ils maintenaient les vues exprimées rageant la participation de personnes de tous les groupes
dans ledit projet et qu'ils réservaient leurs droits 90. de revenus ;
8. Encouragent la réunion de conférences internationales
PROJET DE RECOMMANDATION X et de manifestations analogues à large participation dans
les pays en voie de développement ;
MESURES DESTINÉES A ACCROÎTRE LES RECETTES
QUE LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
9. Encouragent un effort coordonné de toutes les
TIRENT DU TOURISME
branches de leur économie qui sont intéressées directement
ou indirectement par le tourisme, comme l'industrie hôte-
Convaincue que le tourisme est un important facteur lière, les agences de voyages, les transporteurs, etc., en vue
du développement économique et du commerce interna- d'aider au développement du tourisme dans les pays en
tional, voie de développement par des investissements dans des
Reconnaissant que le tourisme international, en tant projets en matière de tourisme, des services d'experts et
qu'importante exportation invisible, peut apporter et apporte des moyens pour la formation de personnel pour l'industrie
effectivement une contribution vitale à la croissance écono- du tourisme.
mique des pays en voie de développement, B. Que les pays en voie de développement :
Estimant que des efforts spéciaux doivent être faits par 10. Intègrent, dans la mesure du possible, le tourisme
les gouvernements des pays développés comme par ceux dans leurs plans ou programmes de développement ;
des pays en voie de développement et par les organisations 11. Créent des conditions favorables tendant à faciliter
internationales pour aider à développer le tourisme dans les les investissements nationaux et étrangers dans le domaine
pays en voie de développement, du tourisme ;
Ayant connaissance des recommandations contenues dans 12. S'associent, dans la mesure du possible, sur une
le rapport final de la Conférence des Nations Unies sur le base régionale ou sous-régionale pour mettre en valeur
tourisme et les voyages internationaux 91, le potentiel touristique existant ou latent avec le concours
La Conférence : des commissions économiques régionales des Nations Unies
1. Fait siennes les considérations que le Conseil écono- et d'autres organisations internationales ;
mique et social a exprimées à ce sujet dans sa résolution 13. Favorisent le développement des voyages touris-
995 (XXXVI) ; tiques, dans la mesure du possible, à l'intérieur de la région,
2. Invite instamment les gouvernements des pays qui qu'il s'agisse soit de visiteurs en provenance d'autres
participent à la Conférence des Nations Unies sur le régions, soit de visiteurs appartenant à des pays de la
commerce et le développement et les Etats membres des région elle-même ;
institutions spécialisées à prendre toutes les dispositions 14. Etudient la possibilité de créer des services de
nécessaires pour appliquer, le plus rapidement possible, les recherche pour entreprendre des études de marché et
recommandations de la Conférence des Nations Unies de d'autres enquêtes sur le plan national en collaboration, là
1963 sur le tourisme et les voyages internationaux, en ce où il convient, avec les organisations internationales qui
qui concerne tant l'assouplissement des formalités officielles effectuent des enquêtes d'intérêt régional ou mondial ;
pour les voyages internationaux que le développement du
tourisme. 15. Utilisent, lorsqu'il y a lieu, les services que l'Union
internationale des organismes officiels de tourisme peut
Recommande en particulier : fournir pour coordonner les demandes et les offres de
A. Que les pays développés services, ainsi que la contribution qu'elle peut apporter à
l'élaboration et à l'exécution de projets d'assistance tech-
3. Accordent l'assistance financière et technique néces- nique dans le domaine du tourisme.
saire et appropriée dans le domaine du tourisme dans
les pays en voie de développement ; C. Que dans les domaines qui sont de leur compétence,
les organisations intergouvemementales ou non gouver-
4. Facilitent et stimulent les investissements publics et
nementales qui s'occupent de l'octroi d'une assistance
privés dans le domaine du tourisme dans les pays en voie
financière ou technique, spécialement l'Organisation des
de développement ;
Nations Unies et, en particulier, la Banque internationale
5. Prennent toutes mesures pour éliminer autant que pour la reconstruction et le développement, l'Association
possible ou réduire les obstacles tels que les restrictions internationale de développement, la Société financière
monétaires, les réglementations douanières, et les taxes et internationale, le Fonds spécial, le Bureau de Vassistance
droits qui pourraient entraver l'expansion du tourisme technique et les autres institutions spécialisées :
en général, et pour encourager en particulier son expansion
dans les pays en voie de développement ; 16. Provoquent et entreprennent dans leurs domaines
de compétence respectifs toutes études et travaux de
recherche (enquête de préinvestissement, études de marché,
90 On trouvera le texte définitif dans l'Annexe A.IV.22 de etc.) dans les pays en voie de développement, visant, sur
l'Acte final. des bases nationales, régionales ou sous-régionales, à la
91 Documents officiels du Conseil économique et social, mise en valeur et à l'exploitation rentable du potentiel
Reprise de la trente-sixième session, Annexes, point 40 de
l'ordre du jour, document E/3839. touristique existant ou latent ;
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 251
17. Examinent favorablement les propositions de finan- 3. a) Que les réserves techniques et les dépôts de
cement, par des subventions e t / o u par des prêts à long garantie des compagnies et institutions d'assurances et de
terme accordés à des conditions avantageuses, des industries réassurances soient investis dans le pays où est perçu le
touristiques et hôtelières et des entreprises analogues, y revenu de la prime ;
compris les infrastructures nécessaires pour le développement b) Que des conditions appropriées de sécurité, de liqui-
du tourisme ; dité et de revenu soient cependant garanties ;
18. Accordent la priorité nécessaire et appropriée aux c) Que les pays développés encouragent ces investisse-
projets d'assistance technique concernant le tourisme, qu'il ments en supprimant tous les obstacles qui pourraient s'y
s'agisse de projets nationaux ou de projets régionaux ; opposer ;
19. Envisagent favorablement la réunion, dans les pays 4. Que les pays en voie de développement dans lesquels
en voie de développement, des sessions ordinaires ou extra- les marchés nationaux d'assurances sont suffisamment bien
ordinaires de leurs organes ; établis créent des institutions régionales de réassurances
après avoir procédé à des études techniques et financières ;
20. Apportent une aide appropriée pour la conservation,
5. Que les pays développés qui fournissent une aide
la restauration et l'exploitation profitable des sites archéolo-
aux pays en voie de développement ne fixent aucune
giques, historiques et naturels ;
condition limitant les droits que possèdent les pays en
D. Que les gouvernements et les organisations qui s'oc- voie de développement d'exiger que les assurances soient
cupent des voyages internationaux placées sur le marché national ;
21. Etudient la possibilité de procéder à de nouvelles 6. Que les organismes internationaux compétents étudient
réductions des tarifs voyageurs en vue de favoriser les la question de l'application :
voyages touristiques dans les pays en voie de dévelop- a) De clauses uniformes dans les assurances de trans-
pement 92. ports maritime, terrestre et aérien ;
b) De critères uniformes pour l'établissement de statis-
PROJET D E RECOMMANDATION Y tiques des assurances et réassurances 93.
Appendice II
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DES TRANSPORTS MARITIMES
Rapporteur : M. Magne REED (Norvège)
de développement ont souligné l'importance des transports développement et leur accorder une assistance raisonnable,
maritimes pour l'économie de ces pays, du fait qu'ils sont comme dans le cas des autres industries naissantes, sans
fortement tributaires des communications maritimes avec exigence de réciprocité. Ils ont demandé que les conférences
les principaux centres commerciaux du monde et en raison d'armateurs soient le cas échéant efficacement représentées
de la charge que représentent ces transports pour leur dans les principaux ports des pays en voie de dévelop-
balance des paiements. Ces problèmes sont d'une impor- pement. Ils ont insisté pour que leurs compagnies de
tance particulière pour tous les pays en voie de dévelop- transports maritimes deviennent membres à part entière de
pement et pour ceux qui dépendent dans une large mesure ces conférences, sur un pied d'égalité, et estimé qu'en
de l'exportation de produits primaires et de l'importation de raison des pratiques secrètes et unilatérales des compagnies
biens industriels, en particulier de produits nécessaires au appartenant aux conférences, il faudrait créer des méca-
développement. nismes au niveau national, régional et international, aux fins
de consultation et de confrontation, pour que les intéressés
8. Les pays en voie de développement ont insisté sur puissent y formuler leurs griefs et y recevoir des conseils.
le fait qu'en raison du déséquilibre existant actuellement Les pays en voie de développement ont pleinement reconnu
dans la répartition du tonnage entre nations développées combien il importe d'améliorer les transports intérieurs et
et nations en voie de développement, ces dernières ne les installations portuaires, domaines dans lesquels ils font
sont pas consultées pour les décisions sur les tarifs de de grands investissements. Ils ont estimé que les pays
transport et les taux de fret, si bien qu'elles dépendent développés devraient les aider à cette fin en leur offrant
complètement des transports maritimes des pays maritimes leur coopération et en prenant des mesures financières,
développés. Ils ont souligné que la situation actuelle les conformément aux objectifs de la présente Conférence.
touche non seulement parce qu'ils manquent de moyens de
transport pour acheminer leurs produits vers les marchés 11. Les représentants des pays développés se sont déclarés
potentiels, mais aussi à cause de certaines pratiques des favorables à la constitution de marines marchandes dans
conférences d'armateurs qui portent préjudice à leurs expor- les pays en voie de développement, à conditions qu'elles
tations et au développement d'exportations nouvelles. se fondent sur des critères économiques solides et que la
décision de chaque pays se ramène à une question de
9. Les orateurs des pays développés ont précisé qu'à répartition des ressources en capital entre divers projets
leur avis l'industrie des transports maritimes a pour objet d'investissement. Us ont également souligné qu'en prenant
de servir le commerce. Us ont souligné le caractère inter- une telle décision, il ne fallait pas oublier que le rapport
national des transports maritimes et la nécessité de les capital/travail est élevé dans l'industrie maritime. Si le
laisser fonctionner sous un régime de libre concurrence commerce se développait, il y aurait place pour tous, mais
sans qu'aucune -restriction soit imposée par les pouvoirs si le contraire se produisait ou si le jeu de la concurrence
publics. Le transport maritime s'est développé avec le était contrarié, les investissements consacrés à l'industrie
commerce mondial. Tous deux ont doublé de volume depuis maritime pourraient constituer un véritable gaspillage et
1950 et pendant la même période les nations tant déve- entraîner des prix de revient plus élevés. Les pays avancés
loppées qu'en voie de développement ont acquis un nombre ont aussi exprimé la crainte que les arrangements préfé-
toujours plus grand de bateaux. Les représentants en rentiels dans ce domaine n'aillent à rencontre des effets
question ont estimé qu'à moins de maintenir le coût des bénéfiques de la concurrence sur les prix de revient et
transports maritimes à un niveau réellement aussi bas que n'aient pour résultat une augmentation générale des taux
possible, il ne fallait pas compter sur une pleine expansion de fret. Les représentants des pays développés qui sont
du commerce. Us se sont déclarés prêts à collaborer avec intervenus dans le débat ont argué que la discrimination
les pays en voie de développement afin d'assurer les entre pavillons était l'ennemie de la concurrence. Ils ont
meilleures conditions possibles de fonctionnement aux trans- estimé que cette pratique augmentait le prix de revient
ports maritimes. Us ont estimé que des consultations réel des transports et, ce qui est plus grave, que son emploi
devaient être organisées dans les pays en voie de déve- généralisé forcerait d'autres pays à faire de même, entraî-
loppement entre chargeurs et conférences d'armateurs. En nant une hausse générale des prix.
effet, si l'on agissait de la sorte, nombre des problèmes
qui semblent causer tant d'inquiétude aux pays en voie
12. Les pays en voie de développement ont fait valoir
de développement seraient réglés à l'amiable, à l'avantage
que, puisqu'ils ont le droit de se constituer des marines
du commerce et au profit de toutes les parties intéressées.
marchandes, ils doivent aussi pouvoir leur assurer des
Ils se sont prononcés pour une collaboration avec les pays
cargaisons, alors que, traditionnellement, les marines mar-
en voie de développement en vue de réduire le coût des
chandes des pays développés monopolisent la totalité du
transports par l'amélioration des installations portuaires et
fret. Les représentants des pays en voie de développement
ils ont souligné que les frais portuaires, y compris les
ont également soutenu que des mesures protectrices de cet
frais imputables aux arrêts dans les ports, sont un élément
ordre ne différaient en rien des mesures prises dans le
important du coût d'exploitation.
domaine des industries naissantes. En outre, les mesures
prises par un pays en voie de développement n'entra-
10. Les pays en voie de développement ont déclaré que veraient pas la liberté de la navigation. Ce point a été
la solution de leurs problèmes, en matière de transports amplement expliqué au paragraphe 8, alinéas e), f) et g),
maritimes, résidait dans la réduction du coût du transport section E, du projet de recommandation présenté par les
et la création de leurs propres flottes marchandes. Us ont trente-deux pays (E/CONF.46/C.3/L.27/Rev.l).
affirmé avoir le droit de créer et de développer leur flotte
marchande non seulement pour remédier au déséquilibre 13. D'une façon générale, les représentants des pays
causé dans leur balance des paiements par leur dépendance socialistes ont approuvé les vues des pays en voie de
vis-à-vis des marines marchandes étrangères, mais aussi pour développement et donné des exemples montrant qu'indé-
diversifier davantage la structure de leur économie et créer pendamment du système des conférences maritimes, il
une nouvelle source de revenus. Us ont fait valoir que les existe des lignes régulières exploitées en commun par pays
flottes des pays développés se sont déjà taillé la part du socialistes et pays en voie de développement, qui fonc-
lion grâce à leur avance et pour d'autres raisons, et qu'il tionnent de façon satisfaisante. Ces lignes appliquent et
fallait utiliser les nouvelles flottes des pays en voie de respectent intégralement les principes de l'égalité de trai-
254 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
tement et de l'octroi d'avantages mutuels, et les taux de celui des taux applicables à ces mêmes produits lorsqu'ils
fret sont fixés par voie de consultation entre les parties proviennent de pays développés ;
intéressées. La pratique discriminatoire du double barème c) Que les conférences ne modifient les taux de fret
et des ristournes différées est entièrement bannie de ces qu'après consultation préalable des milieux commerciaux
services, lesquels garantissent en outre aux pays en voie intéressés ;
de développement la possibilité d'accroître le volume de d) Que les taux de fret des produits dont les prix sont
marchandises qu'ils transportent sur leurs propres navires. sujets à des fluctuations soient fixés en tenant dûment
compte de leur situation particulière.
C. SUJETS PRINCIPAUX
16. Les pays en voie de développement ont insisté pour
que des taux de faveur soient mis en application en vue
I. Le coût des transports : d'encourager leurs exportations. Ils ont soutenu que la
évolution de la structure des taux de jret structure actuelle des tarifs avait souvent l'effet contraire et
14. La discussion consacrée aux taux de fret a porté plaçait leurs exportations vers les pays développés dans une
position défavorisée par rapport à celles des pays avancés, et
principalement sur les taux établis par les conférences
ils ont donné plusieurs exemples de tarifs apparemment dis-
d'armateurs. Des représentants de pays développés ont
criminatoires.
fait observer que le coût des transports comprenait divers
éléments, tels que le coût des transports intérieurs dans le 17. Dans leurs observations relatives au niveau des taux
pays d'origine et dans le pays de destination, les frais de de fret, les pays développés ont souligné qu'il importait de
manutention des marchandises dans les ports et le temps créer des conditions de nature à contribuer efficacement à
que les navires passent dans les ports pour le chargement l'établissement de taux de fret au niveau le plus bas possi-
et le déchargement. Ils ont déclaré que le coût effectif des ble. Ils ont soutenu que le seul système permettant d'at-
transports maritimes ne représente qu'une fraction •— sou- teindre ce but était celui de la concurrence entre tous les
vent même une faible fraction — du coût total du transporteurs. Les restrictions imposées par les pouvoirs
transport des marchandises du lieu d'origine au point de publics, et notamment les discriminations en matière de
vente et de consommation. On a rappelé l'étude préparée par pavillon, entraveraient la libre concurrence et aboutiraient
VEconomist Intelligence Unit et intitulée « Transports mari- à une utilisation moins efficace de la flotte mondiale, ce
times et taux de fret pour les pays en voie de développe- qui contribuerait à maintenir les taux de fret à un niveau
ment » (voir volume V) où il est signalé que les taux de plus élevé. Ils ont affirmé que ce fait mettait clairement en
fret et leurs fluctuations jouent un rôle relativement secon- lumière l'importance que présente l'utilisation efficace des
daire dans la détermination des prix c.a.f. (coût, assurance navires, en particulier la nécessité de ne pas voyager sur lest
et d'éviter les délais de surestarie ; ils ont fait valoir en outre
et fret) et des prix à la consommation. Il a été déclaré aussi
qu'il y a un rapport étroit entre la hausse du coût des trans-
que le coût du fret ne représente qu'une partie des coûts
ports et le fait que, d'une manière ou d'une autre, les
normaux de la production et ne doit donc pas être isolé pour navires ne sont pas libres de prendre une cargaison au
faire l'objet d'un examen spécial. voyage de retour et de se mettre sur les rangs pour embar-
15. Les pays en voie de développement ont fait observer quer n'importe quelle cargaison prête à charger dans un port
que les hausses des taux de fret étaient imposées de façon quelconque. A propos des tarifs spéciaux, un orateur d'un
arbitraire et qu'elles étaient souvent appliquées unilatérale- pays développé a cité des différences de taux qui parais-
ment. Ils ont affirmé que la structure actuelle des taux de sent favoriser les exportations des pays en voie de déve-
fret a pour effet de favoriser l'exportation des articles loppement. Les représentants des pays avancés ont également
manufacturés des pays avancés, qu'elle a exercé — et dit que, si l'on ne peut attendre des armateurs qu'ils sub-
continue d'ailleurs d'exercer — une action qui gêne le déve- ventionnent les échanges, il est cependant de l'intérêt des
loppement des exportations de produits manufacturés et de compagnies de transport maritime de favoriser le com-
demi-produits des pays jeunes, et que, même pour les merce, et leur politique en matière de fret ne peut qu'être
produits primaires, les taux de fret ont une incidence de servir cet intérêt. Les représentants d'un certain nombre
élevée qui est préjudiciable aux pays économiquement peu de pays développés ont fait observer que, selon les renseigne-
avancés. De plus, le fait que les conférences d'armateurs ments statistiques recueillis auprès des compagnies européen-
travaillent dans le secret et ne tiennent ni les chargeurs ni nes de transports maritimes, les recettes de fret des trans-
les gouvernements des pays en voie de développement au ports réguliers auraient dû en moyenne dépasser de 20 p. 100
courant de leurs décisions, place ces derniers dans une situa- le niveau de 1963 pour assurer un rendement raisonnable du
tion très désavantageuse ; pareille manière de faire n'est pas capital. Ils ont en outre déclaré que la concurrence était si
de nature à permettre l'établissement de meilleures rela- forte qu'il n'était pas possible de fixer des taux dépassant le
tions entre pays en voie de développement d'une part, et strict minimum nécessaire, et que l'on pourrait réduire
gouvernements des pays développés et conférences d'ar- considérablement les coûts en utilisant davantage de grandes
mateurs, d'autre part. Les pays en voie de développement unités, dont l'adoption a manifestement permis d'abaisser
ont instamment demandé que la fixation des taux de fret notablement le coût des transports par tonne/mille au cours
se fasse par voie de consultations mutuelles, que les tarifs des dernières années. Divers orateurs ont cité des exemples
soient publiés et enregistrés auprès des autorités nationales de diminution sur une longue période, de la part que repré-
compétentes, et enfin que tous les pays soient admis à dis- sente le coût des transports dans les prix c.a.f. de certaines
cuter et à travailler sur un pied d'égalité. Ils ont notam- exportations traditionnelles. A propos des fluctuations des
ment demandé : taux pour les navires de ligne et pour les « tramps », les
pays avancés ont fait observer que l'exemple cité par les
a) Que les taux de fret des cargaisons de produits expor- pays en voie de développement et tiré du document relatif
tés soient fixés à des niveaux équitables et raisonnables et aux « Problèmes de transports maritimes et de taux de fret
que la pratique du double barème et des ristournes différées dans la région de la CEAEO » (voir vol. V) porte sur
soit réglementée ; une période particulière pendant laquelle les taux des
b) Que les taux de fret des produits d'exportation nou- « tramps » entraient dans une phase de dépression, mais que
veaux, en provenance de pays en voie de développement, par la suite ces taux ont notablement remonté.
soient fixés à un niveau inférieur, ou tout au plus égal à
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 255
18. Les représentants d'un certain nombre de pays en outre été d'accord pour admettre que des mesures doivent
voie de développement ont émis l'avis que la concurrence, être prises en vue d'améliorer les relations entre armateurs
telle qu'elle est actuellement pratiquée, tant à l'intérieur du et chargeurs dans les pays en voie de développement, mais
système de conférences d'armateurs qu'en dehors de ce sys- les avis ont différé quant aux mesures concrètes qui
tème, n'est pas assez vive pour aboutir à des taux de fret conviendraient le mieux pour atteindre les résultats sou
d'un niveau équitable. Ce fait leur a paru confirmé par les haités.
preuves données dans le document susmentionné « Problè- 21. En outre, plusieurs orateurs de pays en voie de
mes de transports maritimes et de taux de fret dans la développement ont considéré que le système actuel présente
région de la CEAEO » selon lequel les taux ont réguliè- un certain nombre de défauts : structure monolithique, ten-
rement baissé pour les affrètements au voyage « tramps », dances au monopole, limitation de la concurrence exté-
tandis que pendant la même période ceux des navires de rieure au moyen de ristournes différées et de contrats à
ligne ont constamment maintenu leur mouvement ascendant. double taux et, dans certains cas, élimination de fait de la
Ils ont fait observer que la concurrence des « tramps » et concurrence interne par des accords de mise en commun,
des navires indépendants se trouvait éliminée par l'applica- pratiques impliquant des décisions unilatérales sans consulta-
tion du système des rabais différés et du double barème. Ils tions, attitude des conférences d'armateurs qui ne prennent
ont aussi cité des cas où les taux ont été abaissés lorsque pas en considération les besoins reconnus des pays en voie
les conférences se sont heurtées à la concurrence de navires de développement et qui imposent aux chargeurs des taux de
indépendants, ce qui offrait la possibilité de réduire les taux fret élevés, anormaux et discriminatoires, etc. A ce propos,
de fret. Les pays économiquement peu développés ont cité les orateurs ont cité le rapport de VEconomist Intelligence
un certain nombre de cas où les taux de fret appliqués aux Unit. Les représentants des pays en voie de développement
produits d'exportation traditionnels sont élevés, anormaux, ont expliqué que leurs gouvernements ne fixaient pas les
de caractère discriminatoire et en hausse constante, et des taux de fret.
cas où les taux très élevés prévus pour les cargaisons mixtes 22. Pour remédier à cette situation qui concerne parti-
sont appliqués aux produits nouveaux, ce qui entrave les culièrement les pays fortement tributaires de l'exportation de
exportations des pays en voie de développement. Enfin, les certains produits primaires, les pays en voie de dévelop-
représentants de ces pays ont relevé qu'il n'existe aucun pement ont souligné la nécessité de mettre au point un
moyen de se rendre compte si les hausses des taux de fret mécanisme de consultation, tant au niveau national que sur
sont justifiées, comme le prétendent les armateurs. le plan international. De plus, ils ont fait valoir que les
19. En ce qui concerne les prétendues restrictions impo- conférences devraient adopter la politique de la porte ouverte,
sées par les Etats et discriminations en matière de pavillon, fondée sur l'égalité, selon les principes suivants : égalité de
les représentants des pays en voie de développement ont traitement tant pour les membres de la conférence que
soutenu que les mesures prises par ces pays n'entravent pas pour les chargeurs qui représentent les pays en voie de déve-
la liberté de navigation et que, d'après la Convention de loppement ; élimination des restrictions relatives à l'admis-
l'Organisation intergouvernementale consultative de la navi- sion aux conférences ; publication des tarifs de fret et
gation maritime, elles n'ont pas un caractère discriminatoire. réforme du système de ristourne pour aider les chargeurs
L'intervention des pouvoirs publics en vue d'attribuer les sans bouleverser le régime des conférences.
cargaisons aux navires battant pavillon national ne peut, 23. Les représentants des pays développés qui ont pris
si elle n'entrave pas le libre jeu de la concurrence en la parole au cours de la discussion générale ont affirmé
matière de taux de fret, avoir pour effet de faire monter que les conférences se font bien concurrence entre elles et
ces derniers. En réalité, l'expérience l'a montré, dans bien soutiennent aussi la concurrence extérieure des « tramps »
des cas l'existence d'une flotte marchande dans un pays en et des navires indépendants, et que les taux de fret seront
voie de développement a provoqué la baisse des taux de toujours, grâce à cette concurrence, fonction du coût réel des
fret pratiqués par les conférences d'armateurs et a contri- transports. Si donc les gouvernements devaient fixer les
bué à faire comprendre à celles-ci qu'elles devaient amé- taux, il faudrait s'attendre, selon ces représentants, soit à un
nager leurs tarifs. relèvement des tarifs à longue échéance, soit à une diminu-
tion de la qualité des services, car les gouvernements ne peu-
IL Le fonctionnement du système vent pas réduire les coûts, tandis que la concurrence et
des conférences d'armateurs le rendement qu'elle détermine sont capables de le faire. Le
20. On a en général reconnu que le système des confé- meilleur moyen de venir à bout des divergences sur les taux
rences d'armateurs est nécessaire pour répondre à la demande de fret est d'organiser des discussions entre les milieux
de services réguliers, à taux de fret stables, des chargeurs d'affaires qui sont compétents en la matière et directement
expédiant des cargaisons mixtes. Les pays économiquement intéressés aux résultats. Les représentants ont reconnu qu'il
peu avancés ont développé l'idée que certaines pratiques des y avait tout avantage à renforcer les organisations de
conférences d'armateurs réduisent considérablement l'uti- chargeurs, à faire connaître aux armateurs les désirs des
lité du système, en particulier pour le commerce maritime clients et à s'efforcer, de part et d'autre, d'améliorer l'en-
des pays en voie de développement, notamment les pra- tente.
tiques qui consistent à fixer des taux de fret élevés, anor-
maux et discriminatoires ou à empêcher le chargeur de III. Les arrangements préférentiels et discriminatoires
choisir librement le mode de transport maritime qu'il pré- en matière de transports maritimes
fère en établissant un système rigide de rabais différés et 24. Cette partie du mandat du groupe de travail n'a pas
de double barème. Du point de vue des pays en voie de été examinée séparément mais a été traitée par un certain
développement, il est indispensable que les conférences nombre d'orateurs au cours de discussions portant sur
maritimes revoient la question et abolissent ces pratiques, d'autres points. Les pratiques telles que les ristournes à
qui vont à rencontra des intérêts des pays peu développés paiement différé et les doubles taux, que les pays en voie
dont le commerce continue d'être assuré par les confé- de développement considèrent comme discriminatoires, ont
rences. En ce qui concerne les conférences d'armateurs, on été mentionnées à propos du fonctionnement du système des
a préconisé l'établissement de nouveaux systèmes qui conférences maritimes et de la détermination des taux de
seraient fondés sur le principe de l'égalité de traitement, fret, et traitées dans les sections C I . et II ci-dessus. Les
la consultation et la discussion. Les représentants ont en pratiques discriminatoires en matière de pavillon ont été
256 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
discutées à propos de la création de flottes nationales dans ment fait valoir que l'investissement dans des cargos de type
les pays en voie de développement, dont il est question à classique constituait probablement la forme de diversification
la section C.IV ci-après. économique la moins risquée ; si ces bateaux se révélaient
non rentables, de toute façon, on pourrait toujours les
IV. Les flottes nationales des pays en voie de développement revendre avec une perte relativement faible — possibilité
25. On a reconnu qu'il était souhaitable que les pays en qui n'existe pas dans le cas d'autres investissements indus-
voie de développement développent leur marine marchande. triels.
On a constaté qu'un certain nombre de pays en voie de 30. Les représentants des pays développés, cependant,
développement avaient des flottes importantes servant aux ont mis en doute l'affirmation selon laquelle les écono-
transports maritimes internationaux et qu'ils avaient l'in- mies en devises pourraient atteindre ces 40 à 50 p. 100,
tention de les renforcer encore. et ils ont suggéré qu'il y avait peut-être une différence dans
26. Certains représentants des pays en voie de dévelop- la méthode de calcul employée. En particulier, il se pou-
pement ont estimé que la répartition géographique inégale du vait que l'on n'eût pas tenu compte de la perte des
tonnage mondial, le fait que le rapport entre le tonnage recettes en devises procurées par les navires étrangers qui
sous pavillon national et le commerce extérieur est sensible- font escale dans les ports du pays intéressé. Une étude
ment plus faible dans les pays en voie de développement détaillée portant sur l'ensemble des compagnies de naviga-
que dans les pays avancés, et le rôle des dépenses de fret tion européennes prouvait que le gain net, pour la balance
dans la balance des paiements des pays en voie de dévelop- des paiements, se limitait à 20 ou 25 p. 100 des frets bruts
versés à un bateau national. Le rapport annuel d'une com-
pement sont autant de facteurs qui montrent la nécessité
pagnie de navigation indienne donnait une répartition des
d'augmenter les flottes nationales dans les pays en voie de
éléments du coût d'exploitation qui était très semblable à
développement. celle des compagnies européennes. Les représentants en
27. Plusieurs orateurs ont souligné toutefois que la ques- question ont donc contesté que la répartition géographique
tion de savoir s'il convient qu'un pays en voie de dévelop- des éléments du coût d'exploitation pût différer de celle des
pement fasse ou non des investissements dans les transports lignes européennes et ont demandé plus de renseignements
maritimes devait être examinée et tranchée par chaque en ce qui concerne les calculs qui ont abouti à cette diffé-
pays, compte tenu de la répartition des capitaux disponi- rence apparente dans les économies de devises.
bles entre les projets d'investissement dans les transports
maritimes et dans les autres industries. Les pays industrialisés 31. Au nom des pays en voie de développement, il a
ont affirmé en général que si les investissements dans les été expliqué qu'avant d'acheter un navire et de prendre la
transports maritimes ne sont pas économiquement ration- décision de créer une ligne de navigation, on calculait en
nels et si les navires ne sont pas concurrentiels, ces investisse- détail le montant total des dépenses et des revenus en tenant
ments risquent d'accroître directement ou indirectement les compte de tous les éléments énumérés dans le document
frais de transport des pays qui les effectuent. E/CONF.46/C.3/5, présenté par la Norvège. C'est après
avoir effectué ces calculs méticuleux qu'il a été prouvé dans
28. En ce qui concerne l'effet des dépenses de transports plusieurs cas que l'acquisition de navires par des pays en
maritimes sur la balance des paiements, les pays développés voie de développement a permis de réaliser une économie
ont fait valoir que seule une partie du fret payé à une com- de devises de 40 à 50 p. 100. Un pays en voie de dévelop-
pagnie nationale de navigation constituerait un gain net pour pement a expliqué en détail comment un bateau de ligne
la balance des paiements du pays en question. Les pays qui pouvait être complètement amorti en cinq ou six ans. On a
décideraient d'utiliser leur propre flotte au lieu des navires cité pour l'Inde l'exemple suivant : l'acquisition d'un navire
étrangers perdraient les recettes en devises dont ils béné- de ligne de 10 000 à 12 000 tonnes de port en lourd, ayant
ficiaient antérieurement grâce aux dépenses des navires une vitesse de 17 nœuds, coûterait environ 1 100 000 livres
étrangers dans leurs ports et, en outre, leurs propres navires s'il était construit maintenant. S'il est affrété au tarif des
devraient débourser des devises lorsqu'ils feraient escale dans conférences maritimes, selon les itinéraires qui lui seront
les ports étrangers. D'autre part, l'importation de navires assignés, ses gains seront de l'ordre de :
représenterait une lourde charge pour la balance des paie-
ments. Il faudrait aussi verser des acomptes sur les emprunts Recettes nettes en
effectués et payer les intérêts à l'étranger au cas où l'achat Itinéraires devises par an,
du navire aurait été financé par des prêts étrangers. Le en livres sterling
groupe de travail a pris connaissance d'études indiquant que 1. Inde/Royaume-Uni-Continent 225 000
20 à 25 p. 100 seulement des frets bruts versés à une compa- 2. Inde/Australie 187 000
gnie maritime nationale représenteraient un gain net pour 3. Inde/Extrême-Orient-Japon 150 000
la balance des paiements du pays en cause. 4. Inde/URSS-Pologne 135 000
5. Inde/Amérique du Sud 135 000
29. Les représentants de certains pays en voie de dévelop-
pement ont contesté cette affirmation et signalé qu'ils avaient Ainsi un navire employé pour le trafic entre l'Inde et le
fait des calculs très détaillés et méticuleux à cet égard et Royaume-Uni ou le continent, s'il a été acquis grâce à un
avaient abouti à la conclusion qu'un navire non seulement crédit étalé sur dix ans, permettra d'amortir chaque année
couvrait le prix qu'il avait coûté mais ajoutait également un les 125 000 livres représentant son prix (100 000 livres) et
gain net en devises à la balance des paiements. Ils ont cité l'intérêt (25 000 livres), et comme il rapportera 225 000
des cas où le gain net pour la balance des paiements était de livres, il restera 100 000 livres environ qui iront grossir les
40 à 50 p. 100 des recettes brutes au titre du fret. Le recettes en devises et améliorer la situation de la balance des
détail des calculs des dépenses et des recettes a été donné paiements. Le total des intérêts versés pendant dix ans pour
dans certains cas, et on en a conclu que les flottes marchan- un million de livres, à un taux de 5 p. 100, représentera à
des des pays en voie de développement contribueraient à peu près la moitié de 500 000 livres, soit environ 250 000
améliorer la situation de la balance des paiements et entraî- livres, en dix versements annuels de 25 000 livres chacun
neraient une augmentation nette du revenu national, tout en en moyenne, car il faut tenir compte de la réduction pro-
permettant aux pays en voie de développement d'accroître gressive du principal de la dette. Ainsi, pour un bateau
leurs revenus en augmentant leurs exportations. On a égale- d'une valeur de 1 million de livres, les intérêts représente-
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 257
ront à peu près 250 000 livres, dont le paiement sera étalé A. Dispositif de- consultation
sur dix ans. Or, un navire dure vingt ans, et il continuera 1. Il conviendrait de créer au niveau intergouvernemen-
à rapporter des devises précieuses pendant encore dix à tal, sous l'égide des Nations Unies, un mécanisme inter-
quinze ans après que son prix aura été complètement national approprié qui s'occuperait des questions de trans-
amorti. Cela justifierait donc la conclusion selon laquelle ports maritimes et de taux de fret maritime sur une base
les flottes marchandes des pays en voie de développement globale. Ce mécanisme international serait compétent pour
contribueraient à améliorer la situation de leur balance des étudier les questions relatives aux transports maritimes et
paiements. aux taux de fret et pour recommander des mesures pro-
32. Tout en reconnaissant la complexité de la question pres à améliorer la situation. Il serait chargé de consul-
de priorité des investissements, les représentants des pays ter toutes les parties intéressées, de coordonner les aspects
en voie de développement ont estimé que la création d'une économiques des transports maritimes et de donner des
marine marchande était indispensable à l'indépendance géné- avis sur les taux de fret et toutes questions économiques
rale de leurs pays. Ils ont reconnu que la décision de créer relatives aux transports maritimes qui lui seraient sou-
des marines marchandes dans leurs pays doit être fondée sur mises.
des considérations propres à chaque cas particulier. Ils ont 2. Pour compléter ce mécanisme international, l'aider
soutenu que, s'il faut retenir comme principe général la dans ses fonctions et coopérer avec lui, il conviendrait de
nécessité d'appliquer des critères commerciaux sains, la prendre des mesures nationales en vue de former des asso-
création de marines marchandes dans les pays en voie de ciations nationales de chargeurs et de négociants (conseils
développement doit cependant être considérée comme un de chargeurs) qui feraient partie de l'organe consultatif au
prolongement de l'économie, comme une diversification de niveau national et pourraient procéder à des négociations
la production dans les pays et les régions intéressés, et avec les compagnies de transport maritime.
comme un moyen de développer leurs exportations.
3. Il conviendrait de créer un organe régional, grâce à
33. Les pays en voie de développement ont, d'autre part, la coopération des pays en voie de développement, qui
suggéré que les pays industrialisés les aident à constituer procéderait à des consultations et à des négociations com-
leurs marines marchandes. Ils ont également proposé que munes avec les compagnies affiliées aux conférences mari-
les institutions financières internationales leur accordent des times.
prêts à des conditions avantageuses. 4. Les pays en voie de développement devraient être
V. Les ports et installations portuaires autorisés :
i) A prendre une part active aux décisions touchant les
34. La nécessité impérieuse d'améliorer les installations conditions et les taux de fret maritime en vue d'obtenir
portuaires afin de réduire les frais de transports a été géné- une meilleure rationalisation des itinéraires et des taux
ralement reconnue. Le coût des transports intérieurs et de de fret actuels ou futurs, conformément aux caractéristi-
la manutention des cargaisons dans les ports (y compris les ques nationales de production et aux besoins de ces pays
frais d'estarie et de surestarie) représente un pourcentage ou de ces régions en matière de commercialisation et de
très important des frais de transports globaux du lieu d'ori- développement ; et
gine au lieu de destination. On pourait certainement réduire ii) A conclure des accords avec les conférences en vue
ce coût global en améliorant les installations portuaires
de remplir les conditions ci-dessus en ce qui concerne les
existantes et en en créant de nouvelles. Tous les pays
taux de fret et de s'opposer aux mesures tendant à empê-
devraient donc accorder une priorité élevée à l'amélioration
des ports. Il y aurait lieu de faire de plus grand efforts en cher le développement des flottes marchandes des pays
ce sens et, à cette fin, de fournir aux pays en voie de déve- en voie de développement.
loppement une assistance technique et financière internatio- B. Pratiques des conférences maritimes et remèdes pos-
nale à des conditions favorables, La partie de l'étude de sibles
VEconomist Intelligence Unit où il est mentionné que l'un 5. Les pays en voie de développement et les pays déve-
des moyens les plus efficaces de réduire les coûts est de loppés devraient prendre des mesures relatives aux confé-
rationaliser les opérations portuaires et d'agrandir les ins- rences maritimes en se fondant sur les principes suivants :
tallations, a recueilli l'approbation générale. D'autres preu- a) Les conférences maritimes devraient publier leurs
ves venant à l'appui de cette opinion ont été fournies dans tarifs et leurs règlements et être tenues de les déposer et
des études élaborées par les pays participants et présentées de les enregistrer auprès d'une autorité nationale com-
au groupe de travail. pétente.
b) Les conférences maritimes devraient avertir suffisam-
D. PROJETS DE RECOMMANDATIONS ment à l'avance et les chargeurs et les gouvernements des
SOUMIS PAR DES DÉLÉGATIONS pays en voie de développement intéressés de toute aug-
REPRÉSENTÉES AU GROUPE DE TRAVAIL mentation générale des taux de fret ainsi que des augmen-
35. Deux des propositions soumises au groupe de travail tations applicables à certains produits présentant une
— le projet de recommandation des trente-deux pays et le importance vitale pour l'économie nationale de ces der-
projet de recommandation de la Suède — ont fait l'objet niers pays.
d'un débat approfondi. c) Le système actuel des ristournes à paiement différé
devrait être réglementé et contrôlé de façon à ne pas nuire
36. Le projet de recommandation des trente-deux pays aux exportations.
était ainsi conçu : d) Les compagnies maritimes des pays en voie de déve-
Après examen attentif du mandat du Groupe de travail loppement devraient se voir garantir le droit d'être admi-
des transports maritimes, ainsi que des conditions et de ses sur un pied d'égalité aux conférences maritimes en
la forme dans lesquelles les transports maritimes pour- tant que membres à part entière.
raient le mieux contribuer à l'expansion du commerce e) La forme actuelle des accords de double barème
extérieur des pays en voie de développement et augmenter devrait être revisée en consultation avec les chargeurs des
leurs recettes provenant des exportations invisibles, il est pays en voie de développement, afin de protéger au mieux
recommandé d'adopter les mesures suivantes : leurs intérêts.
1-17
258 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
f) Il faudrait créer des instances appropriées chargées et à développer leurs propres marines marchandes, en
de recevoir les réclamations des chargeurs et d'y faire leur accordant des prêts assortis de taux d'intérêt réduits
droit. et de périodes de remboursement suffisamment longues.
g) Les conférences devraient avoir une représentation b) Les fournisseurs de capitaux, notamment les institu-
adéquate et effective dans les principaux ports des pays tions financières internationales telles que la Banque inter-
en voie de développement, selon les circonstances, afin américaine de développement, l'Association internationale
que soit favorisée la compréhension entre les conférences de développement et la Banque internationale pour la
et les chargeurs des pays en voie de développement. reconstruction et le développement devraient prendre des
dispositions financières appropriées en faveur des pays en
C. Octroi de taux de faveur aux pays en voie de dévelop- voie de développement qui désirent développer leur flotte
pement marchande.
6. Il conviendrait d'examiner d'urgence et d'une manière c) Les pays développés devraient accorder leur entière
systématique les points ci-après : coopération et fournir toute l'aide financière et technique
d) Mise en application de taux de faveur en vue d'en- nécessaire aux pays en voie de développement qui dési-
courager les exportations des pays en voie de développe- rent créer leurs propres chantiers de constructions navales
ment ; ainsi que les industries maritimes auxiliaires.
b) Fixation de taux satisfaisants entre les ports des d) Lorsque cela est possible, les pays en voie de déve-
pays en voie de développement en vue d'encourager le loppement devraient se grouper pour constituer des com-
commerce régional ; pagnies régionales et conclure des accords d'exploitation
régionaux.
c) Création ou amélioration des services maritimes (des
tonnages suffisants devraient notamment être prévus sur e) Conformément à l'article 1 b) de la Convention de
les divers itinéraires maritimes régionaux et transocéani- l'IMCO, les pays en voie de développement devraient
ques) notamment afin d'ouvrir et de développer des débou- avoir le droit d'accorder l'aide et les encouragements
chés nouveaux aux produits des pays en voie de déve- nécessaires à leurs entreprises nationales de transports
loppement, et en particulier des pays qui en ont le plus maritimes, en vue de leur assurer une expansion et un
besoin. développement convenables.
f) Les mesures adoptées par les pays en voie de déve-
D. Améliorations portuaires loppement pour protéger leur marine marchande nationale
à) Les pays en voie de développement ont déjà pris, sur une base préférentielle ne devraient pas être considé-
ou prennent actuellement des mesures efficaces pour amé- rées comme discriminatoires, la marine marchande de ces
liorer leurs installations portuaires. Afin de réduire les pays étant ainsi mise à même de jouer un rôle accru dans
frais d'exploitation des services de transports maritimes le transport de leurs marchandises.
qui desservent les pays en voie de développement, ces g) Dans leurs programmes d'assistance aux pays en voie
derniers devraient accorder une priorité élevée à l'amélio- de développement, les pays développés ne devraient pas
ration des installations portuaires nationales et, si besoin inclure de clauses ni de conditions incompatibles avec Je
est, des voies de communication intérieure. besoin qu'ont les pays en voie de développement de
b) A cette fin, il conviendrait de mettre à la disposition protéger leurs flottes marchandes.
des pays en voie de développement, à des conditions F. Mesures immédiates :
avantageuses, des ressources financières accrues, notam-
ment sous forme de capitaux, de prêts et d'aide de carac- Création, sous les auspices de l'Organisation des Nations
tère international, ainsi que d'assistance technique. Unies, d'une Commission des transports maritimes et
des taux de fret
c) Il faut s'efforcer d'améliorer les méthodes de manu-
tention des chargements ainsi que d'autres aspects de la 9. Il n'existe à l'heure actuelle aucune institution ou
gestion portuaire, afin d'accélérer la rotation des navires et organisme international capable d'exercer de façon satis-
de diminuer ainsi leurs frais d'exploitation. faisante et efficace les fonctions ci-dessus. L'Organisation
intergouvernementale consultative de la navigation mari-
E. Développement des flottes marchandes time est évidemment l'institution compétente dans ce
8. L'utilité de développer les flottes marchandes des domaine, mais pour des raisons bien connues, en parti-
pays en voie de développement est reconnue de tous, car les culier à cause des réserves faites à la Convention, l'IMCO
marines marchandes non seulement facilitent le déve- n'est pas en mesure de s'acquitter, dans un domaine essen-
loppement des exportations, mais encore augmentent les tiellement économique comme celui des transports mariti-
recettes invisibles des pays en voie de développement. Le mes et des taux de fret, des nouvelles tâches qui décou-
fait que la propriété du tonnage maritime est actuellement lent de la Conférence des Nations Unies sur le commerce
concentrée dans les pays développés, que les pays en voie et le développement.
de développement sont entièrement tributaires des ser- 10. Ainsi qu'il est proposé au paragraphe A 1) ci-dessus,
vices de transports maritimes des pays maritimes déve- une commission intergouvernementale des transports mari-
loppés et qu'ils ne peuvent donc se faire entendre lors times et des taux de fret devrait être créée sous l'égide
des décisions relatives aux transports et aux taux de fret, de l'Organisation des Nations Unies, en vue de remplir les
souligne la nécessité, pour les pays en voie de développe- fonctions définies plus haut, qui ont toutes un caractère
ment, de constituer leurs propres flottes maritimes et de économique. Dans la composition de cette commission,
prendre eux-mêmes part à l'exploitation des services il conviendrait d'assurer une juste représentation régio-
de transports maritimes afin de remédier au déséquilibre nale des pays membres. La Conférence des Nations Unies
et à l'inégalité actuels. A cet égard, les pays développés sur le commerce et le développement devrait désigner les
peuvent apporter une aide substantielle aux pays en voie membres qui siégeraient à la première session de cette
de développement de la manière suivante : commission, qui se réunirait le moment venu et élabo-
à) Il conviendrait de prendre des mesures appropriées rerait les règles et les dispositions relatives à sa future
pour aider les pays en voie de développement à constituer composition, aux élections et à la conduite de ses tra-
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 259
vaux. Le principal rôle de cette commission serait de favo- celle-ci, en vue de remplir les fonctions définies plus
riser la compréhension entre les pays sur toutes les ques- haut, qui ont toutes un caractère économique. Dans la
tions relatives aux aspects économiques des transports composition de cette commission il conviendrait d'assurer
maritimes, de donner des conseils et de faire des recom- une juste représentation régionale des pays membres.
mandations précises en vue de résoudre les problèmes que Au cours de sa présente session, la Conférence des
lui soumettraient les pays membres. Nations Unies sur le commerce et le développement
11. Cette Commission intergouvernementale des trans- devrait désigner les membres qui siégeraient à la pre-
ports maritimes devrait être dotée d'un secrétariat mière session de cette commission, laquelle se réunirait
approprié, qui comprendrait un service de recherche le moment venu et élaborerait des projets pour les
et de statistique chargé d'étudier les taux de fret et les règles et les dispositions relatives à sa composition future,
aux élections et à la conduite de ses travaux, sous réserve
problèmes tels que : les moyens d'assurer des liaisons
de l'approbation du comité permanent de la Conférence
maritimes et de créer des installations portuaires suffi-
ou du mécanisme exécutif qui pourrait résulter de celle-ci.
santes, la formation des équipages des navires marchands, Le principal rôle de cette commission serait de favoriser
et les problèmes connexes. la compréhension et la coopération entre les pays touchant
37. Un amendement du Pakistan à ce projet de recom- toutes les questions relatives aux aspects économiques
mandation était ainsi conçu : des transports maritimes, de donner des conseils et de
1. Sous la rubrique « F. Mesures immédiates », il y a faire des recommandations concrètes en vue de résoudre
lieu de remplacer le titre par le libellé suivant : « Créa- les problèmes que lui soumettraient les pays membres.
tion, sous les auspices de la Conférence des Nations La commission ferait rapport au comité permanent de la
Unies sur le commerce et le développement, d'une Com- Conférence ou au mécanisme exécutif qui pourrait résulter
mission des transports maritimes et des taux de fret ». de celle-ci. »
2. Remplacer les paragraphes 10 et 11 par le texte 38. Un amendement de la Hongrie au projet de recom-
suivant : mandation était ainsi conçu :
« 10. Ainsi qu'il est proposé au paragraphe A 1 ci-des- « G. Pays sans littoral
sus, une commission intergouvernementale des transports
« 12. Vu la situation spéciale des pays sans littoral,
maritimes et des taux de fret devrait être créée sous les
il est proposé ce qui suit :
auspices de la Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement, en vue de remplir les « a) Etant donné que les pays sans littoral qui ne
fonctions définies plus haut, qui ont toutes un caractère possèdent pas en propre une importante flotte marchande
se trouvent aux prises, dans le domaine des transports
économique. Dans la composition de cette commission,
maritimes, avec les mêmes difficultés que les pays en voie
il conviendrait d'assurer une juste représentation régionale
de développement, les dispositions de la présente recom-
des pays membres. Au cours de sa présente session, la mandation relatives aux pays en voie de développement
Conférence des Nations Unies sur le commerce et le devraient s'appliquer également auxdits pays sans littoral.
développement devrait désigner les membres qui siége-
raient à ja première session de cette commission, laquelle « b) Les transports maritimes devraient être aménagés
se réunirait le moment venu et élaborerait des projets de façon à assurer une plus grande liberté de transit
pour les règles et les dispositions relatives à sa compo- aux pays sans littoral, afin qu'ils puissent participer
sition future, aux élections et à la conduite de ses travaux, librement au commerce régional et international dans
sous réserve de l'approbation du comité permanent de la toutes les circonstances et pour toutes les catégories de
marchandises, compte tenu des accords internationaux
Conférence. Le principal rôle de cette commission serait
qui règlent leur libre accès à la mer. »
de favoriser la compréhension et la coopération entre les
pays concernant toutes les questions relatives aux aspects Ce texte a été, ultérieurement, modifié de la manière
économiques des transports maritimes, de donner des suivante :
conseils et de faire des recommandations concrètes en vue « G. Pays sans littoral
de résoudre les problèmes que lui soumettraient les pays
« 12. Vu la situation spéciale des pays sans littoral,
membres. La commission ferait rapport au comité per-
il est proposé ce qui suit : Etant donné que les pays
manent de la Conférence. sans littoral, qui ne possèdent pas en propre une
« 11. Il faudrait créer, au sein du Secrétariat de la importante flotte marchande, se trouvent aux prises,
Conférence des Nations Unies sur le commerce et le dans le domaine des transports maritimes, avec les
développement, un organe approprié qui aurait pour mêmes difficultés que les pays en voie de développement,
mission de desservir la Commission intergouvernementale les dispositions de la présente recommandation relatives
des transports maritimes et des taux de fret susmentionnée, aux pays en voie de développement devraient, dans la
et qui comprendrait un service de recherche et de statis- mesure où elles sont applicables, s'appliquer également
tique chargé d'étudier les taux de fret, les problèmes auxdits pays sans littoral. »
relatifs aux moyens d'assurer des transports maritimes et
de créer des installations portuaires satisfaisantes, à la 39. Les auteurs du projet de recommandation des
formation des équipages des navires marchands et d'autres trente-deux pays sont convenus, ultérieurement, d'accepter
problèmes connexes. » les amendements du Pakistan et de la Hongrie sous leur
forme modifiée, et leur texte a été revisé en conséquence.
L'amendement concernant le paragraphe 10 a été
ultérieurement modifié comme suit : 40. Le projet de recommandation de la Suède était
ainsi conçu :
« 10. Ainsi qu'il est proposé au paragraphe A 1 ci-
dessus, une commission intergouvernementale des trans- Préambule
ports maritimes et des taux de fret devrait être créée
sous les auspices de la Conférence des Nations Unies Reconnaissant que l'expansion des exportations et des
sur le commerce et le développement ou de l'organisation importations des pays en voie de développement est
qui pourrait être créée sur les recommandations de indispensable à leur développement économique, la Confé-
260 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
rence des Nations Unies sur le commerce et le dévelop- mesure dans cette direction devrait consister à créer des
pement a étudié les conditions dans lesquelles et la conseils de chargeurs.
forme sous laquelle les transports maritimes pourraient 3. Le développement de flottes marchandes dans les
contribuer le mieux à l'expansion du commerce extérieur pays en voie de développement devrait être accueilli avec
de ces pays. Elle a examiné notamment : satisfaction, à condition qu'elles soient constituées selon
a) Les coûts des transports : évolution de la structure des critères économiquement sains. La participation aux
des taux de fret ; transports maritimes internationaux ne doit être le pri-
b) Le fonctionnement du système des conférences mari- vilège d'aucun pays ou groupe de pays. Il appartient
times ; exclusivement aux pays intéressés de fixer les priorités
c) Les arrangements préférentiels et discriminatoires en en matière d'investissements.
matière de transports maritimes ; Mais il faut que la création d'une flotte marchande
d) Les flottes nationales des pays en voie de déve- nationale obéisse à des critères économiquement sains.
loppement ; Si les pays en voie de développement créent une flotte
marchande compétitive, leur commerce extérieur pourra
e) Les ports et installations portuaires. en bénéficier, mais il ne faudrait pas que la Conférence
Les recommandations ci-après sont formulées compte recommande la création de flottes marchandes qui seraient
tenu du caractère très spécial des transports maritimes, soutenues par des moyens artificiels, car cela retarderait
qui constituent une industrie entièrement internationale l'expansion du commerce extérieur en accroissant les
intimement solidaire des autres formes de transport et frais de transports. Jusqu'à présent, il n'y a pas d'exemple
des opérations terminales et exigeant un apport extrê- qu'une flotte marchande non compétitive, bénéficiant
mement important de capitaux. d'arrangements gouvernementaux préférentiels, soit deve-
nue concurrentielle après la phase initiale ni plus tard.
Projet de recommandations
On a dit à ce propos que les dépenses de fret cons-
1. Les transports maritimes peuvent le mieux faciliter tituent une lourde charge pour la balance des paiements
le commerce des pays en voie de développement, en leur des pays en voie de développement. Les recettes en
offrant des moyens de transport efficaces au coût le plus devises que l'on attend du remplacement des pavillons
bas. C'est par la libre concurrence entre les armateurs que étrangers par le pavillon national ont été grandement
l'on parvient à ce résultat. Toute action tendant à exagérées. Si l'on tient compte des dépenses en devises
restreindre cette liberté se traduit par des coûts plus des navires étrangers dans le pays — qui représentent
élevés ou des services plus médiocres. C'est pourquoi il des recettes en devises dont il faudra se passer — et des
ne faut rien faire qui apporte une entrave à cette liberté dépenses en devises (coût d'exploitation et dépenses d'équi-
des transports. pement) des navires de la flotte nationale à l'étranger,
le gain véritable de cette substitution n'est guère que
En raison des importantes immobilisations de capitaux
de l'ordre de 20 à 25 p. 100 des recettes de fret brutes
que représente chaque navire, il est de la plus haute
dans le cas des cargos de ligne.
importance d'utiliser de façon efficace la capacité de
transport des flottes marchandes. Pour cela, il faut un 4. Tous les pays devraient accorder la priorité à l'amé-
marché qui garantisse la libre circulation des services lioration de l'exploitation portuaire et des services de
de transports maritimes et qui offre aux chargeurs le transports intérieurs connexes. L'aide internationale (prêts
libre choix des navires qu'ils jugent les plus aptes à de capitaux, aide et assistance technique) devrait continuer
satisfaire leurs besoins commerciaux. De cette façon, les à être dirigée vers ces objectifs dans les pays en voie de
armateurs sont en mesure de maintenir au plus bas le développement.
coût de la tonne-mille, puisqu'ils peuvent prendre en Les coûts des transports intérieurs et de la manutention
charge n'importe quelle cargaison dans n'importe quel des cargaisons dans les ports (y compris le coût du temps
port et passer d'une catégorie de marchandises à une passé par les navires dans les ports représentent, dans
autre selon la saison. Les transports maritimes étant bien des cas, un pourcentage très important du coût de
une industrie internationale, une action unilatérale de la transport global des cargaisons internationales. De grandes
part des gouvernements provoquerait des conflits de possibilités existent de réduire ce coût global en amélio-
juridiction et gênerait l'efficacité des services maritimes, rant les installations portuaires et en créant de nouvelles
2. Les conférences maritimes et les compagnies de facilités.
transports maritimes d'une part, les associations repré- 41. Outre ces deux projets de recommandations, le
sentatives des chargeurs ou des commerçants des pays groupe de travail a examiné celui des Pays-Bas et celui
en voie de développement d'autre part devraient être des vingt-six pays. Ce dernier texte a été retiré, la question
instamment invitées à créer ou à renforcer un mécanisme étant à l'étude au sein d'une autre commission.
de consultation et de négociation à l'échelon national ou
régional qui serait chargé d'étudier les plaintes et les 42. Le projet de recommandation des Pays-Bas était
doléances auxquelles pourraient donner lieu les taux conçu comme suit :
de fret fixés par les conférences maritimes et les pratiques Considérant que le coût des transports intérieurs et
en matière de transports maritimes et de remédier le les frais de manutention des cargaisons dans les ports
cas échéant à la situation. (y compris le coût du temps passé par les navires dans
Le maintien du système des conférences maritimes est les ports) représentent dans bien des cas un pourcentage
indispensable pour assurer les taux stables et les services très appréciable du montant total des frais de transports
réguliers qu'exigent les chargeurs de cargaisons mixtes. afférents aux expéditions internationales de marchandises,
Pour assurer le bon fonctionnement du système des Considérant qu'il existe d'importantes possibilités de
conférences maritimes, il est cependant nécessaire qu'il y réduire le montant total des frais de transport en dimi-
ait une collaboration étroite entre les chargeurs et les nuant les trois éléments constitutifs susmentionnés de ce
conférences maritimes ; à cet effet, il conviendrait d'établir montant grâce à l'amélioration des installations existantes
un dispositif de consultation bien organisé. La première et à la création de nouvelles installations,
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 261
l'expansion du commerce et de maintenir les coûts des loppement ont beaucoup insisté sur le fait qu'il leur était
transports maritimes à un niveau bas, aidant ainsi à la nécessaire de continuer à accroître leur marine marchande.
création d'économies saines dans les pays en voie de Ils ont soutenu que cela renforcerait leur position écono-
développement, et que le meilleur moyen d'atteindre ces mique générale, contribuerait à la diversification de leur
objectifs était de faire confiance à la libre concurrence économie, augmenterait leurs recettes en devises et aiderait
entre les armateurs privés pour réduire le coût des transports. à corriger la répartition inégale du tonnage mondial. Ils ont
Ils ont en outre affirmé qu'une réglementation gouverne- estimé que le développement des marines marchandes devrait
mentale ou une ingérence dans le système des transports bénéficier de mesures d'aide et de protection, afin d'aug-
maritimes ne ferait que gêner le fonctionnement du système menter leur part dans les transports maritimes mondiaux
concurrentiel. Ils ne pouvaient accepter le point de vue en général et dans les transports de leurs propres mar-
selon lequel l'intervention des gouvernements dans la fixation chandises.
des conditions et du coût du fret, en matière de transports
maritimes, serait à l'avantage du commerce des pays en 49. Les représentants des pays en voie de développement
voie de développement ; une intervention, à leur avis, ont déclaré que certaines des pratiques des conférences
ne saurait réduire les coûts mais nuirait à la souplesse des maritimes, notamment celles concernant l'application de
transports maritimes mondiaux et provoquerait des frictions taux de fret élevés, discriminatoires et anormaux, et celles
entre les gouvernements. Un pays développé a jugé qu'il qui enlèvent au chargeur la liberté de choisir sa méthode
n'existerait pas de base sur laquelle se fonder pour discuter de transport maritime en imposant un système rigide de
des arrangements institutionnels tant que l'on n'aurait pas ristournes à paiement différé et de doubles barèmes, rédui-
entrepris une étude plus poussée des questions soulevées au saient considérablement l'utilité du système des conférences
cours de la Conférence. maritimes, particulièrement en ce qui concerne les expor-
tations des pays en voie de développement transportées par
mer. De l'avis de ces pays, il est essentiel que les conférences
47. En ce qui concerne le fonctionnement des confé- maritimes réexaminent cette question et éliminent les pra-
rences maritimes, les pays développés ont dit qu'étant donné tiques qui portent préjudice aux pays en voie de déve-
que les chargeurs exigeaient des services réguliers et des loppement dont le commerce continue d'être le souci de la
taux de fret stables pour leurs marchandises, il fallait bien Conférence.
trouver quelque moyen pour satisfaire ces exigences, et
au cours des années les conférences maritimes s'étaient 50. Ces points de vue ont été soutenus par les repré-
révélées indispensables pour stabiliser les taux de fret et sentants des pays socialistes ; l'un de ces pays a estimé
assurer des services réguliers. Les pays développés estimaient qu'il était prématuré que le groupe de travail élabore les
que les objections soulevées contre le système des confé- formes concrètes d'un mécanisme intergouvernemental, car
rences maritimes, sous sa forme actuelle, pourraient être tout dépendrait des décisions que la Conférence elle-même
levées, à l'avantage des deux parties, grâce à la création adopterait quant à l'organisation, sous l'égide des Nations
et à l'utilisation effective d'un mécanisme de consultations Unies, des travaux futurs sur les problèmes du commerce
privées entre les chargeurs et les conférences. Les pays et du développement.
développés accueillaient bien l'idée de la création de flottes
marchandes nationales, pourvu que cette création fût fondée 51. Le représentant de la Grèce, parlant au nom d'un
sur des critères économiques sains. C'est à chaque pays pays en voie de développement qui est aussi une grande
qu'il appartenait d'en décider, selon les ressources dispo- puissance maritime, a insisté sur la nécessité, pour tous les
nibles en biens d'équipement. En particulier, les pays pays, en voie de développement ou développés, d'adhérer
développés ont déclaré ne pas pouvoir accepter des mesures pleinement, en ce qui concerne la question des transports
de protection destinées à encourager le développement des maritimes, au principe de la concurrence libre et loyale,
flottes marchandes dans les pays en voie de développement. qui constitue le seul moyen de maintenir les taux de fret
Selon eux, ces mesures porteraient préjudice aux intérêts à un niveau stable et le plus bas possible. A ce propos,
tant des pays développés que des pays en voie de déve- il a déclaré que sa délégation était opposée à toute forme
loppement. de discrimination quant au pavillon, même s'il s'agissait
d'une mesure de protection ou d'une mesure destinée à
encourager la création de flottes marchandes nationales, à
48. Les pays en voie de développement se sont déclarés laquelle il était par ailleurs tout à fait favorable. En ce
partisans de l'adoption, par le groupe de travail, de recom- qui concerne les conférences maritimes, la Grèce, en tant
mandations impliquant une coopération intergouvernemen- que pays en voie de développement, estime qu'elles ne
tale, dans le cadre des Nations Unies, entre les parties peuvent continuer à être utiles au commerce mondial que
intéressées. Ils ont souligné que cette coopération intergou- si elles admettent librement tout navire indépendant répon-
vernementale est nécessaire lorsque les milieux intéressés dant aux conditions voulues, si elles aident à assurer une
ne peuvent aboutir à un accord au niveau régional ou concurrence tout à fait libre entre les navires, quels que
national sur des différends relatifs à des questions d'intérêt soient leur pavillon, leur compagnie ou leur armateur, et
commun. Ils ont fait ressortir que, sur la base de leur si elles acceptent d'examiner objectivement et efficacement
propre expérience, les consultations entre les chargeurs des toutes les plaintes ou les différends surgissant entre les
pays en voie de développement et les conférences maritimes membres des conférences, les transporteurs indépendants
donnent rarement des résultats satisfaisants, que les gou- et les chargeurs.
vernements sont fréquemment obligés d'intervenir et que la
confrontation des thèses dans une assemblée où les chargeurs, 52. Au cours du débat sur le projet de recommandation
les conférences maritimes et les gouvernements seraient des trente-deux pays, le représentant de la Grèce a déclaré
représentés à l'échelon international peut seule permettre que sa délégation pouvait accepter, sous réserve de certains
de considérer objectivement les problèmes sur un pied amendements, les points 2 et 3 de la section A, les sections
d'égalité entre les différentes parties intéressées. Ils ont B et D en totalité, et le point 8 de la section E de cette
affirmé que la coopération intergouvernementale assurerait recommandation, mais qu'elle ne pouvait accepter la
aux pays en voie de développement l'égalité dans les section C dans sa totalité, ni les alinéas a) à g) de la
décisions touchant les conditions et le coût du fret des section E, qui étaient contraires aux principes formulés
transports maritimes. En outre, les pays en voie de déve- par la délégation hellénique au cours de la discussion
ANNEXE F — RAPPORT DE LA TROISIÈME COMMISSION 263
générale, non plus que le point 1 de la section A et la chargeurs ou d'autres organismes idoines. Il a été constaté
section F en totalité, ni l'amendement du Pakistan, qui que plusieurs pays ont déjà pris des mesures dans ce sens
semblaient prévoir prématurément la création d'une orga- et que l'expérience ainsi acquise offrira un modèle utile
nisation internationale chargée d'étudier spécialement les que d'autres pays pourront étudier. Les questions ci-après
taux de fret. Le représentant de la Grèce a ensuite présenté pourraient notamment être examinées dans le cadre
trois des amendements qu'il jugeait nécessaire d'apporter de ce mécanisme :
au projet de recommandation des trente-deux pays ; ces a) Publication par les conférences de leurs barèmes
amendements étaient libellés comme suit : et de leurs règlements ;
1) Il convient d'ajouter, à la fin du paragraphe 2 de la b) Augmentations des taux de fret fixés par les confé-
section A, la phrase suivante : « Il faudrait créer un rences, perception de surtaxes, etc., délai de préavis rai-
mécanisme similaire pour organiser des consultations entre sonnable à respecter à cet égard ;
les transporteurs indépendants et les conférences mari- c) Conditions des accords de double barème ou de
times. » rabais différés ;
2) Le paragraphe 5 d) de la section B devrait être d) Représentation effective des conférences dans les
modifié comme suit : « Toute compagnie maritime rem- principaux ports des pays en voie de développement,
plissant les conditions requises devrait se voir garantir le selon les besoins ;
droit d'être admise sur un pied d'égalité aux conférences
é) Existence d'un volume suffisant de services de trans-
maritimes, en tant que membre à part entière. »
ports maritimes dans les différents commerces ;
3) Le début du paragraphe 5 g) de la section B devrait f) Mesures à prendre afin d'améliorer et d'encourager
être modifié comme suit : « Les conférences devraient avoir les exportations des pays en voie de développement, et
une représentation adéquate et effective dans les principaux en particulier le commerce intrarégional ;
ports des pays développés et des pays en voie de déve-
loppement... » g) Rationalisation des itinéraires et des taux de fret
actuels ou futurs, conformément aux caractéristiques
Ces amendements n'ont pas été examinés. nationales de production et aux besoins en matière de
53. Le représentant de l'Australie a déclaré que sa commercialisation et de développement.
délégation approuvait dans l'ensemble le projet de recom- 2. Le coût des transports intérieurs et les frais de
mandation des trente-deux pays tel qu'il était rédigé avant manutention des cargaisons dans les ports (y compris
l'amendement du Pakistan. Toutefois, sa délégation aurait le coût du temps passé par les navires dans les ports)
aimé que le texte de cette recommandation fût modifié sur représentent dans bien des cas un pourcentage très
certains points. appréciable du montant total des frais de transport
afférents aux expéditions internationales de marchandises.
54. Quant au projet de recommandation de la Suède, Il existe des possibilités de réduire le montant total des
le représentant de la Grèce a déclaré que sa délégation frais de transport en améliorant les installations por-
pouvait accepter, avec certains amendements, les para- tuaires existantes et en créant de nouvelles installations.
graphes 1, 3 et 4 de cette proposition, mais non le Tous les pays devraient donc accorder une priorité à
paragraphe 2. l'amélioration des installations portuaires et des services
55. Le représentant des Etats-Unis d'Amérique a indiqué de transports intérieurs connexes. Il faudrait redoubler
que sa délégation était d'accord avec la proposition suédoise, d'efforts pour atteindre ces objectifs et, à cette fin, il y
étant entendu que la dernière phrase du paragraphe 1 du aurait lieu d'assurer un financement et une aide inter-
dispositif avait trait à des mesures concernant le mouvement nationale ainsi qu'une assistance technique à des condi-
tions avantageuses.
des marchandises, comme le représentant de la Suède l'avait
indiqué. 3. Il a été reconnu que le développement des flottes
marchandes dans les pays en voie de développement
E. Action du groupe de travail ainsi que la participation de ces pays à des conférences
56. Le groupe de travail n'est pas parvenu à un accord maritimes comme membres à part entière et dans des
complet sur le projet de recommandation présenté par la conditions équitables devaient être accueillis avec satis-
Suède dans le document E/CONF.46/C.3/L.29/Rev.l ni faction. La question du développement des flottes
sur le projet de recommandation des trente-deux pays marchandes dans les pays en voie de développement
contenu dans le document E/CONF.46/C.3/L.27/Rev.l et doit être réglée par ces pays d'après des critères écono-
Add.l. Toutefois, il s'est dégagé des déclarations qui ont miquement sains.
été faites et des débats qui ont eu lieu au sein du groupe 57. Tout en acceptant l'entente ainsi réalisée sur ces
de travail une zone d'accord général qui est précisée questions, les pays qui ont appuyé le projet de recomman-
ci-après : dation contenu dans le document E/CONF.46/C.3/L.29/
Rev.l et qui sont énumérés ci-après, ont déclaré qu'ils
Entente réalisée sur les questions relatives maintenaient les vues exprimées dans ce document et qu'ils
aux transports maritimes réservaient leurs droits.
1. Il a été reconnu que le système des conférences Pays auteur du projet de recommandation E/CONF.46/
maritimes est indispensable pour assurer des taux stables C.3/L.29/Rev.l
et des services réguliers. Toutefois, pour que le système Suède
puisse fonctionner convenablement, il faut qu'il y ait
une collaboration étroite entre les chargeurs et les Pays ayant donné leur appui au projet de recommandation
conférences. A titre de mesure initiale, il conviendrait E/CONF.46/C.3/L.29/Rev.l
de créer un mécanisme de consultation rationnellement 1. Belgique 4. Etats-Unis d'Amérique
organisé doté de procédures appropriées pour examiner 2. Danemark (avec la réserve indiquée
les réclamations et y faire droit, grâce à la constitution 3. Espagne (mêmes réserves au paragraphe 55)
sur une base nationale et régionale de conseils de que la Grèce) 5. Finlande
264 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
265
266 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
création d'une organisation internationale du com- délégations ont considéré que le remplacement des
merce (voir vol. V), ainsi que d'un mémoire pré- rouages existants par de nouveaux rouages ne suffi-
senté par l'Union des Républiques socialistes rait pas, à lui seul, à susciter la volonté politique
soviétiques et exposant des considérations prélimi- nécessaire.
naires sur les « principes fondamentaux d'une orga-
nisation internationale du commerce » (voir vol. V). 8. Les opinions formulées sur les institutions
existantes ont porté, dans une large mesure, sur le
rôle du GATT. En vertu de l'article 59 du règlement
Introduction intérieur de la Conférence (voir Annexe J dans le
présent volume), le Secrétaire exécutif du GATT
6. Un très grand nombre de délégations qui a fait une déclaration où il a exposé les travaux
ont participé à la discussion générale3 ont émis accomplis par les Parties contractantes. Quelques
une opinion sur les activités des institutions inter- délégations ont souligné que le GATT a contribué
nationales qui s'occupent actuellement du commerce au déroulement ordonné du commerce international
international, et elles ont présenté leurs suggestions pendant la période d'après guerre et que les Parties
et leurs vues sur les dispositions institutionnelles contractantes ont fait preuve de souplesse pour
futures [subdivisions a) et b) du point 16 de l'ordre s'adapter à l'évolution des circonstances, surtout
du jour de la Conférence]. depuis quelques années. On a cité, à cet égard, la
7. En réévaluant l'efficacité des institutions exis- revision de l'Accord général intervenue en 1955 et
tantes, on s'est accordé à reconnaître que le méca- les travaux entrepris par les Parties contractantes
nisme actuel ne couvre pas l'ensemble du commerce depuis la publication, en 1958, du rapport Haberler 4.
international ni tous les problèmes qui s'y rapportent, On a aussi évoqué les activités du Comité III et le
notamment ceux qui touchent les pays en voie de Programme d'action dont l'exécution a été confiée
développement. A cet égard, la majorité des délé- à un comité spécial, à la suite d'une décision de la
gations ont estimé que, pour toutes sortes de raisons, Réunion des ministres tenue en mai 1963. On a fait
les institutions actuelles ne sont pas parvenues, remarquer, en outre, que plusieurs propositions
autant qu'on aurait pu l'espérer, à résoudre les actuellement en cours d'examen visent à introduire
problèmes des pays en voie de développement et à dans l'Accord général certaines modifications ayant
créer une collaboration commerciale plus large entre pour objet de répondre aux besoins des pays en
les Etats, quel que soit leur système économique et voie de développement en matière de politique com-
social. Elles ont reconnu que les institutions exis- merciale. On a insisté notamment sur les activités
tantes étaient inadéquates et n'étaient pas dotées du Comité juridique et institutionnel, qui a élaboré,
des mécanismes propres à favoriser cette collabo- aux fins d'examen par les Parties contractantes, un
ration. De nombreuses délégations se sont aussi projet de chapitre modèle relatif au commerce et au
inquiétées, à divers égards, de la multiplication des développement. Ces mêmes délégations ont ainsi
institutions, de la dispersion des responsabilités et estimé que l'on pouvait aménager le GATT de
des efforts, du chevauchement des activités, du manière à prendre en considération les problèmes
manque de coordination et de l'absence d'une struc- que pose l'expansion économique et commerciale
ture assez intégrée et assez vaste pour permettre des pays en voie de développement. On a souligné
d'édifier une politique efficace d'expansion commer- l'importance des négociations commerciales du GATT
ciale et économique. On a souligné que le fait même dites Kennedy round.
d'avoir convoqué la Conférence prouvait, notam-
ment, que le cadre institutionnel actuel n'était pas 9. La majorité des délégations ont estimé que
ce qu'il devrait être et que le mécanisme existant le GATT avait sans doute contribué efficacement à
n'avait pas été à la mesure de la tâche urgente qui stimuler le commerce entre les pays industrialisés
s'imposait. La plupart des délégations en sont à économie de marché, grâce à des réductions de
arrivées à la conclusion qu'aucune des institutions tarifs douaniers et à l'abaissement d'autres barrières
internationales actuelles n'avait, à elle seule, la possi- au commerce, mais la plupart des délégations, tant
bilité ou les moyens de s'occuper de tous les pro- des pays développés que des pays en voie de déve-
blèmes qui se posent dans le domaine du commerce loppement, se sont accordées à reconnaître que le
et du développement. Quelques autres délégations GATT et les autres institutions existantes dans le
ont toutefois fait observer que si les travaux et l'ac- domaine du commerce international et de l'économie
tivité des institutions actuelles n'ont pas toujours été mondiale ne répondent pas comme il le faudrait aux
couronnés de succès, cela ne tient pas exclusivement besoins des pays en voie de développement en
à des faiblesses d'ordre juridique et structurel, mais matière de commerce et de développement. A cet
aussi à ce que les gouvernements membres n'ont pas égard, on a fait remarquer que le GATT n'avait pas
toujours la volonté politique d'exécuter les décisions entièrement compris les exigences de la politique
adoptées par ces institutions. A cet égard, quelques commerciale et de la croissance économique des
pays moins développés. Les activités des Parties
3 II est entendu que cette partie du rapport ne fait état
que des vues exprimées par les délégations qui ont pris part 4 L'évolution du commerce international. Rapport établi
à la discussion générale (voir document E/CONF.46/C.4/L.4, par un groupe d'experts (Publié par le GATT, N" de vente
Annexe I). GATT/1958-3).
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 267
Contractantes en cette matière n'ont pas été satis- souligné les insuffisances des institutions qui traitent
faisantes et ne se sont pas traduites par des mesures actuellement des problèmes des produits de base,
pratiques dans un certain nombre de domaines et elles ont donné des exemples précis de problèmes
importants. On a dit également qu'en raison de ses imputables aux caractéristiques et aux dispositions
limitations contractuelles, le GATT n'avait pas de de certains accords sur les produits de base. Quel-
responsabilités adéquates dans le domaine du com- ques délégations ont mis l'accent sur la nécessité
merce des produits de base, qui présente une impor- urgente de créer un organe central, qui poserait des
tance capitale pour les pays en voie de développe- principes directeurs unifiés touchant le commerce
ment. De nombreuses délégations ont souligné que des produits de base.
les tentatives faites récemment pour apporter des 12. Plusieurs délégations ont également parlé des
modifications à l'Accord général avaient eu des institutions financières internationales — notamment
difficultés à aboutir, par suite du peu d'empressement du Fonds monétaire international et de la Banque
de certaines Parties contractantes à se mettre internationale pour la reconstruction et le dévelop-
d'accord sur les problèmes importants. De l'avis de pement — et tout en reconnaissant la valeur de
certaines délégations, le rapport du Comité juri- leurs activités dans leurs domaines respectifs, ont
dique et institutionnel du GATT fait apparaître déclaré que la politique de ces institutions n'était pas
qu'aucun accord n'a pu être réalisé sur plusieurs toujours orientée vers la satisfaction de certains
questions importantes et qu'il existe, sur certains besoins essentiels des pays en voie de développement
points, des réserves si nombreuses qu'il est peu dans ce domaine et que, pour cette raison, elles
probable que les Parties contractantes arrivent à des n'avaient pas entièrement réussi à favoriser l'expan-
résultats concrets en cette matière. De nombreuses sion économique à long terme des pays peu déve-
délégations, représentant pour la plupart des pays en loppés. On a souligné que les institutions financières
voie de développement, ont estimé qu'une réforme existantes devraient jouer, dans le domaine du
du GATT ne pourrait être ni fondamentale ni commerce international, un rôle plus actif que par
efficace, en raison des imperfections qui caractérisent le passé. Certaines délégations, représentant essen-
un accord contractuel de ce genre, tant du point de tiellement des pays socialistes, ont critiqué les prin-
vue de sa conception que de sa structure. Il a été cipes fondamentaux et le système de vote pondéré
également souligné qu'on avait fait bien peu, jus- de ces organisations et ont déclaré que leurs activités
qu'alors, pour exécuter le Programme d'action favorisaient surtout les pays développés à économie
approuvé par le GATT au cours de la réunion tenue de marché.
à l'échelon ministériel en mai 1963. En outre, les
négociations tarifaires du Kennedy round avaient été 13. Des opinions diverses ont été exprimées au
lentes à démarrer et leurs résultats étaient incertains sujet des futurs arrangements institutionnels. Plusieurs
en ce qui concerne les pays en voie de dévelop- délégations ont estimé que les institutions existantes
pement. devaient continuer à évoluer dans le sens où elles
paraissaient s'orienter actuellement et qu'il fallait
10. Au sujet du GATT, quelques délégations ont modifier comme il convient leur mandat, leurs pra-
particulièrement insisté sur les limitations inhérentes tiques et leurs activités pour leur permettre de faire
à l'Accord général du point de vue de la conception face aux problèmes actuels du commerce interna-
des relations commerciales entre pays ayant des tional et, plus particulièrement, du commerce consi-
systèmes économiques et sociaux différents et des déré comme un instrument de développement
problèmes qu'elles posent. On a déclaré que les économique. La plupart des délégations ont estimé
échanges avec les pays à économie planifiée deve- que, pour parvenir à une solution complète et
naient de plus en plus importants pour les pays en efficace des problèmes urgents qui se posent dans
voie de développement. Plusieurs délégations ont le domaine du commerce international et du déve-
fait ressortir que le GATT, tel qu'il est ou tel qu'il loppement, il importait, non seulement que certains
pourrait être aménagé, ne saurait constituer la base pays développés adoptent une politique nouvelle et
d'un nouveau mécanisme institutionnel chargé de se montrent réellement disposés à la mettre en
s'occuper du commerce et du développement. œuvre, mais aussi qu'une nouvelle organisation inter-
11. Un certain nombre de délégations ont nationale du commerce permette d'appliquer effica-
évoqué les problèmes du commerce international des cement cette politique et vienne favoriser l'expansion
produits de base et appelé l'attention sur l'insuffi- du commerce international, compte tenu, notamment,
sance des dispositions institutionnelles existant dans des besoins croissants du développement économique
ce domaine. Elles ont cité, à ce sujet, le rapport du des pays en voie de développement. Toutefois, la
Groupe d'experts constitué en application de la plupart des délégations ont déclaré que, tout en
résolution 919 (XXXIV) du Conseil économique et reconnaissant qu'il fallait tirer parti, dans la mesure
social, où il est dit que le nombre des organismes du possible, des organisations existantes, en modifiant
internationaux qui s'occupent du commerce des pro- leur structure et leurs modes d'opération, elles
duits de base s'est exagérément accru depuis quelques étaient convaincues qu'une action visant seulement
années et que leurs activités souffrent d'une grave à modifier et à réorganiser le dispositif existant
absence de coordination et d'une dispersion trop n'était ni praticable, ni même suffisante et que la
grande des responsabilités. Plusieurs délégations ont Conférence devait prendre des décisions concrètes
268 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
en vue de la création d'un nouveau cadre institu- du commerce, ont exprimé l'avis que la présente
tionnel de coopération commerciale. On a insisté Conférence devait, dans l'immédiat, établir quelque
pour que la création de la future structure institu- organisme transitoire qui soit en mesure de formuler
tionnelle s'inspire des critères suivants, définis dans et, éventuellement, d'appliquer une politique générale
le rapport du Comité préparatoire sur sa deuxième et universelle du commerce et du développement,
session : « . . . a) Les organismes envisagés devraient propre à favoriser les relations commerciales entre
avoir une compétence étendue en matière de com- Etats, quels que soient leurs systèmes économiques
merce international, notamment pour le commerce et sociaux, et de prendre dûment en considération
considéré comme instrument de développement éco- les besoins des pays en voie de développement.
nomique ; b) ils devraient avoir la compétence D'autres délégations ont émis l'avis que la création
nécessaire pour assurer la mise en œuvre des d'une nouvelle organisation n'était ni possible, ni
décisions prises par la Conférence des Nations Unies souhaitable. Certaines ont fait observer en particulier
sur le commerce et le développement, ou par l'ONU ; qu'il était nécessaire de définir les fondements juri-
c) ils devraient être en mesure de coordonner les diques d'une telle organisation avant de se prononcer
activités des institutions existantes et les politiques sur sa création.
en matière de commerce international ; d) ils 15. La plupart des délégations, y compris celles
devraient être placés directement sous l'égide de qui étaient opposées à la création d'une nouvelle
l'ONU ; é) ils devraient avoir un caractère universel, organisation, se sont prononcées pour l'établissement
ou quasi universel ; /) ils devraient pouvoir être d'un système à peu près semblable à celui qu'avait
acceptés par les grands pays commerçants et par suggéré le Secrétaire général de la Conférence au
la majorité des pays en voie de développement5 . . . » chapitre V de la deuxième partie de son rapport
A cet égard, la majorité des délégations ont estimé (voir vol. II), c'est-à-dire des conférences périodiques
que les institutions existantes n'avaient pas une sur le commerce et le développement, un comité
compétence assez étendue dans le domaine du com- permanent et un secrétariat permanent. Pour la
merce international — notamment en ce qui concerne majorité des délégations, c'était là une solution
le commerce en tant qu'instrument de développe- transitoire. La plupart des délégations ont déclaré
ment économique — qu'elles n'avaient pas le pouvoir qu'elles n'avaient pas d'idées préconçues ou bien
de donner suite aux décisions que prendrait la arrêtées sur la question, mais des opinions différentes
Conférence, ni les moyens de bien coordonner leurs ont été exprimées sur certains aspects précis tels
activités, et que leur composition n'était pas univer- que les attributions de la Conférence et du comité
selle ou, du moins, pas aussi universelle qu'on permanent, leurs relations avec l'Assemblée générale
pourrait le souhaiter. En conséquence, on a estimé, et le Conseil économique et social, les relations avec
d'une manière générale, qu'il fallait changer l'appareil les institutions internationales existantes intéressées
existant et que la Conférence devait recommander et le statut du secrétariat dans le cadre du Secré-
un nouveau dispositif institutionnel plus large en tariat des Nations Unies. Il a été décidé que ces
matière de commerce international. On a reconnu questions devraient être examinées à la lumière des
néanmoins à ce propos qu'il faudrait tenir compte propositions concrètes qui seraient présentées à la
du sixième critère énoncé par le Comité préparatoire. commission.
14. En ce qui concerne la structure et le statut 16. Toutes les délégations se sont déclarées
juridique du nouveau cadre institutionnel, la majorité prêtes à examiner des propositions concrètes en
des délégations ont demandé la création d'une orga- vue de recommander la création d'un mécanisme
nisation internationale du commerce complète et institutionnel approprié qui soit en mesure à la fois
universelle ; certaines ont suggéré que ce soit une d'appliquer les recommandations de la Conférence
institution spécialisée, et la plupart que ce soit un et de s'occuper efficacement des problèmes urgents
organisme autonome placé sous les auspices des du commerce et du développement. On a fait
Nations Unies. Quelques-unes de ces délégations ressortir que le débat avait montré l'existence d'un
ont allégué que l'absence d'une telle organisation accord suffisant sur divers points, accord qui, avec
représentait une lacune incompatible avec les dispo- la volonté politique nécessaire, devait permettre
sitions de la Charte des Nations Unies (les Articles d'aboutir à des solutions adéquates.
56 et 59 ont été spécialement invoqués à ce propos)
et avec les besoins et exigences du monde contem- Examen des propositions
porain. On a souligné à cet égard qu'il n'existe pas
de dispositif permettant de régler systématiquement 17. Quatre propositions relatives aux disposi-
les problèmes du commerce entre pays à économie tions institutionnelles ont été formellement soumises
de marché et pays à économie planifiée, ou les à l'examen de la commission. A la demande de la
problèmes des pays en voie de développement. La commission, le Secrétariat a établi un tableau compa-
plupart des délégations, tout en reconnaissant la ratif de ces quatre propositions, reproduit à l'Ap-
nécessité d'une nouvelle organisation internationale pendice II du présent rapport.
18. Les textes des quatre propositions indiquaient
5 Voir « Rapport du Comité préparatoire (2e session) » dans
que la commission était arrivée à la conclusion que
le volume VIII de la présente collection, para. 180. la création d'un nouveau cadre institutionnel au sein
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 269
de l'Organisation des Nations Unies était indispen- a) Statut de la Conférence sur le commerce et le
sable pour encourager la coopération internationale développement
dans le domaine des échanges commerciaux et pour Si la plupart des délégations ont déclaré que la
mettre efficacement en œuvre les principes et poli- Conférence devrait devenir un organe de l'Assemblée
tiques approuvés par la Conférence. Trois de ces générale des Nations Unies dans les conditions
propositions tendaient à la création d'une organi- prévues à l'Article 22 de la Charte des Nations
sation internationale du commerce. Dans deux Unies, certaines ont estimé que la Conférence devrait
d'entre elles il était suggéré d'établir des organismes être convoquée conformément au paragraphe 4 de
transitoires — conférences périodiques sur le com- l'Article 62 de la Charte. Des divergences de vues
merce et le développement, comité permanent et se sont manifestées au sujet des rapports de la
secrétariat spécialisé — auxquels seraient conférés Conférence. La majorité des délégations ont estimé
des pouvoirs et des fonctions appropriés dans le que la Conférence devrait les adresser directement
domaine du commerce international et qui devraient à l'Assemblée générale, et certaines qu'elle devrait
en outre élaborer les instruments juridiques néces- le faire par l'intermédiaire du Conseil économique
saires pour la création de l'organisation du com- et social. L'organisation de la Conférence serait
merce. La quatrième proposition prévoyait de analogue à celle de la présente Conférence, sous
nouveaux organes d'un caractère permanent — éga- réserve des modifications qui seraient décidées dans
lement sous la forme de conférences périodiques, l'avenir.
d'un comité permanent et de services appropriés de
secrétariat — qui feraient partie intégrante de l'ap- b) Périodicité des sessions de la Conférence
pareil économique des Nations Unies, conformément L'accord général s'est réalisé pour considérer que
aux chapitres IX et X de la Charte des Nations la Conférence devrait être convoquée tous les deux
Unies. ou trois ans, et ce point a été réservé pour un
examen ultérieur.
19. Au cours de l'examen des quatre propo-
sitions, de nombreuses délégations, dont plusieurs c) Compétence de la Conférence en matière de
de celles qui étaient en faveur de l'établissement recommandations
d'une organisation internationale du commerce, ont Les représentants ont été généralement d'avis que
signalé que la présente Conférence — du fait la Conférence devrait, lorsqu'il y a lieu, adresser
qu'elle n'était pas une conférence de plénipoten- aux gouvernements ayant le droit d'y participer, aux
tiaires — ne pouvait approuver les instruments institutions spécialisées et aux autres organisations
juridiques nécessaires pour la création d'une orga- intergouvernementales, des recommandations concer-
nisation de ce genre. D'autres délégations ont fait nant les questions relevant de sa compétence.
état du peu de temps disponible pour l'élaboration d) Attributions de la Conférence
des instruments juridiques qui serviraient de base La commission est convenue que la Conférence
à la nouvelle organisation. Certaines délégations se devrait constituer un centre de discussion des pro-
sont de nouveau opposées à la création d'une orga- blèmes du commerce et du développement et qu'elle
nisation internationale du commerce. Si la majorité devrait assumer des responsabilités dans les domaines
des délégations se sont ainsi prononcées en faveur relevant de sa compétence. A ce sujet, la majorité
de la création de cette organisation, un large accord des délégations ont également souligné que la
s'est fait pour considérer qu'il était souhaitable, au Conférence devrait avoir des pouvoirs étendus tou-
stade actuel, de recommander à l'Assemblée générale chant l'application de sa politique et de ses décisions.
que la Conférence des Nations Unies sur le com- En outre, on a insisté sur le fait que la Conférence
merce et le développement devienne une institution devrait suivre et coordonner les activités des autres
permanente, dont les sessions seraient convoquées organismes internationaux qui s'occupent de ques-
périodiquement. On a d'autre part admis en général tions relevant de sa compétence.
qu'il fallait créer un comité permanent en tant
qu'organe de la Conférence, pour étudier constam- e) Statut du comité permanent
ment les problèmes concernant le développement et Tout en reconnaissant d'un commun accord que le
le commerce et assurer l'application effective des comité permanent devrait être l'organe principal de
principes et politiques approuvés par la Conférence. la Conférence, les membres de la commission ont
Il a été reconnu en outre que des services de secré- exprimé différents points de vue quant au statut
tariat appropriés devaient être prévus pour la juridique de ce comité vis-à-vis de la Conférence et
Conférence et ses organes subsidiaires, ainsi que des autres organes principaux des Nations Unies.
pour aider les gouvernements dans les domaines Certaines délégations ont estimé que le comité per-
relevant de la compétence de la Conférence. manent ne devrait dépendre que de la Conférence,
en tant qu'organe exécutif permanent de cette
20. Dans le cadre de l'accord ainsi réalisé, les Conférence. La majorité des délégations ont émis
questions les plus importantes que la commission ait l'opinion que le comité permanent devrait être un
examinées au cours de la discussion générale des organe subsidiaire de la Conférence conformément
quatre propositions dont elle était saisie ont été les aux dispositions de l'Article 22 de la Charte des
suivantes : Nations Unies. D'autres délégations ont estimé que
270 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
le comité permanent de la Conférence devrait être ont été d'avis que la Conférence ou le comité per-
établi conformément à l'Article 68 de la Charte des manent, ou l'un et l'autre, créeraient les organes
Nations Unies, qui prévoit entre autres que le subsidiaires spécialisés qui pourraient être nécessaires
Conseil économique et social institue des commis- pour mener à bien les tâches incombant à la
sions pour les questions économiques et sociales. Conférence et donner suite à ses recommandations.
f) Périodicité des réunions du comité permanent k) Statut du secrétariat
De l'avis général des membres de la commission, La plupart des délégations ont recommandé la
le comité devrait se réunir une ou deux fois par an. création d'un secrétariat spécialisé, qui serait dirigé
Sur ce point, la décision définitive a été ajournée par le Secrétaire général de la Conférence et qui
pour permettre un plus ample examen. serait à la disposition de la Conférence et de ses
g) Composition du comité permanent organes subsidiaires. Certaines délégations ont recom-
Différents points de vue ont été exprimés quant à mandé que le Secrétaire général de l'Organisation
la composition du comité permanent et quant à la des Nations Unies prenne toutes dispositions com-
formule de répartition géographique à appliquer. plémentaires qui pourraient être nécessaires, au sujet
Certaines délégations ont déclaré que le nombre des des services de secrétariat, conformément aux dispo-
membres du comité permanent devrait être approxi- sitions de l'Article 101 de la Charte des Nations
mativement la moitié de celui des membres de la Unies.
Conférence, conformément à la formule de répar- 1) Relations avec les institutions spécialisées des
tition géographique appliquée pour la composition Nations Unies et avec d'autres organisations inter-
du bureau de la présente Conférence. D'autres délé- gouvernementales
gations, tout en estimant que le comité permanent De l'avis général, la Conférence et ses organes
devrait comprendre 34 membres, ont déclaré que subsidiaires devraient, afin d'assurer l'application
l'élection de ces membres devrait être fondée sur le effective des décisions de la Conférence et l'exé-
principe d'une répartition géographique équitable, cution efficace des tâches qui lui incombent, établir
avec représentation égale des pays en voie de déve- d'étroites relations de travail avec les institutions
loppement et des pays développés, y compris les spécialisées des Nations Unies et avec les autres
principales puissances commerçantes. La plupart des organisations intergouvernementales qui, d'une façon
délégations ont estimé que les membres du comité ou d'une autre, assument des responsabilités dans
permanent devraient être élus par la Conférence ; les domaines relevant de la compétence de la
toutefois, certaines délégations ont déclaré qu'ils Conférence. A cet égard, certaines délégations ont
devraient être élus par le Conseil économique et fait observer que, conformément à la pratique nor-
social, sur recommandation de la Conférence. malement suivie, ces relations devraient être assurées
h) Pouvoirs du comité permanent en matière de par l'intermédiaire du Conseil économique et social.
recommandations m) Relations avec les commissions économiques
De façon générale, les membres de la commission régionales
se sont accordés à reconnaître qu'en dehors des On a généralement estimé que les commissions
sessions de la Conférence, le comité permanent économiques régionales des Nations Unies et leurs
devrait avoir les mêmes pouvoirs de recommandation, secrétariats devraient, dans les limites de leur compé-
dans le cadre des principes et politiques établis par tence et des régions sur lesquelles s'étend leur
la Conférence. Toutefois, certaines délégations ont activité, continuer à aider la Conférence et ses
déclaré que le comité permanent devrait adresser ces organes subsidiaires.
recommandations aux gouvernements ayant le droit
de participer à la Conférence, aux institutions spé- n) Relations avec les Parties contractantes à
cialisées et aux autres organisations intergouverne- l'Accord général sur les tarifs douaniers et le
mentales par l'intermédiaire du Comité économique commerce
et social. La plupart des délégations ont estimé que les
i) Fonctions du comité permanent Parties contractantes à l'Accord général sur les
Dans l'ensemble, les membres de la commission tarifs douaniers et le commerce, étant chargées de
ont estimé que le comité permanent devrait avoir des l'administration d'un accord contractuel, ne pou-
fonctions aussi étendues que la Conférence. A ce vaient entrer en relations avec la Conférence en tant
sujet, la plupart des délégations ont estimé que le qu'organe subsidiaire. Toutefois, on s'est accordé à
comité devrait avoir pour tâche principale de donner penser qu'il convenait d'inviter les Parties contrac-
suite aux décisions de la Conférence, de suivre les tantes à faire périodiquement rapport à la Confé-
tendances du commerce et du développement et, rence sur leurs activités. Certaines délégations ont
au nom de la Conférence, de faire fonction de prin- déclaré que les Parties contractantes devraient,
cipal organe de coordination pour les questions de mutatis mutandis, devenir un organe subsidiaire de
commerce et de développement. la Conférence sur le commerce et le développement,
spécialisé dans les problèmes douaniers. Ces délé-
j) Organes subsidiaires spécialisés de la Conférence gations ont estimé que le Secrétaire exécutif du
De façon générale, les membres de la commission GATT devrait être nommé par le Secrétaire général
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 271
des Nations Unies sur recommandation des Parties sitions ont souligné que, sur la base du débat
contractantes. général et des échanges de vues concernant les textes
21. Après l'examen général des propositions initiaux, on s'était efforcé d'harmoniser et de conci-
soumises à la commission et après plusieurs discus- lier les diverses positions afin d'aboutir à une solution
sions de caractère officieux entre délégations, la qui fût acceptable pour tous. Elles ont souligné aussi
commission a été saisie de trois propositions revisées : qu'à cette fin on avait dûment pris en considération
les opinions exprimées, tant pendant les séances de
a) Un projet de résolution relatif à la création la commission qu'à l'occasion de discussions non
d'une Organisation internationale du commerce, pré- officielles, au sujet de certaines dispositions qui
senté par les délégations de la Bulgarie, de la figuraient dans les textes initiaux et qui n'avaient pas
Hongrie, de la Pologne, de la République socialiste pu être acceptées par toutes les délégations. A ce
soviétique de Biélorussie, de la République socialiste sujet, les délégations qui ont présenté la proposition
soviétique d'Ukraine, de la Tchécoslovaquie et de mentionnée à l'alinéa a) du paragraphe 21 ci-dessus
l'Union des Républiques socialistes soviétiques (voir ont fait observer qu'afin de faciliter les choses aux
vol. V). délégations qui n'avaient pu accepter le texte anté-
b) Un projet de recommandation présenté par rieur prévoyant la décision immédiate d'établir une
les délégations des pays suivants : Afghanistan, organisation internationale du commerce, la version
Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Boli- revisée de la proposition faisait état d'un mécanisme
vie, Brésil, Burundi, Cambodge, Cameroun, Ceylan, transitoire qui, pendant la période précédant la
Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo création de l'organisation internationale du com-
(Léopoldville), Costa Rica, Dahomey, El Salvador, merce remplirait les fonctions nécessaires à la mise
Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, en œuvre des décisions de la Conférence. Les
Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indo- délégations parlant au nom des auteurs du projet
nésie, Irak, Iran, Jamaïque, Jordanie, Koweït, Liban, de recommandation contenu dans le document E/
Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, CONF.46/C.4/L.12 ont souligné que les disposi-
Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nige- tions de ce projet reflétaient les vues mûrement
ria, Ouganda, Pakistan, Paraguay, Pérou, Philip- réfléchies des pays en voie de développement, qui
pines, République arabe unie, République centrafri- avaient travaillé en étroite coopération à la rédaction
caine, République Dominicaine, Rwanda, Sénégal, de ce document et qui avaient accordé une attention
Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, particulière aux opinions exprimées par les diverses
Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay, Vene- délégations au sein de la commission. Les délégations
zuela, Yémen et Yougoslavie (E/CONF.46/C.4/L. qui ont présenté le projet de recommandation
12 et Corr.l et Add. 1 et 2) ; contenu dans le document E/CONF.46/C.4/L.9/
c) Un projet de recommandation présenté par Rev.l ont déclaré qu'en revisant le texte initial elles
les délégations des pays suivants : Belgique, Canada, avaient pris spécialement en considération les opi-
Espagne, Etats-Unis d'Amérique, France, Irlande, nions exprimées par les délégations des pays en voie
Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, de développement. Les membres de la commission
Pays-Bas, République fédérale d'Allemagne, Royau- se sont généralement accordés à reconnaître qu'il
me-Uni, Suède et Suisse (E/CONF.46/C.4/L.9/ était particulièrement important de trouver des solu-
Rev.l et Add.l). tions appropriées et effectives aux questions ins-
22. Comme la commission le lui avait demandé, titutionnelles, tant pour assurer l'application des
le Secrétariat a présenté une comparaison de ces décisions de la Conférence que pour assurer une
trois propositions (voir l'appendice III du présent coopération constante entre les Etats dans le domaine
rapport). Cette comparaison reprenant la classi- du commerce international et du développement.
fication employée la première fois (appendice II), les 24. Cependant, au cours de la discussion géné-
diverses rubriques donnent les caractéristiques des rale des trois propositions revisées, il est apparu
propositions revisées et les différences qui existent qu'il y avait diverses questions sur lesquelles les
entre les textes primitifs et les textes revisés. Il délégations n'avaient pas encore pu se mettre
convient de noter à cet égard que les propositions d'accord. Ces questions peuvent se résumer comme
énoncées dans les documents E/CONF.46/50 et suit :
E/CONF.46/C.4/L.9 ont été remplacées par celles a) Mesures à prendre pour la création d'une Orga-
qui sont reproduites dans les documents E/CONF. nisation internationale du commerce
46/50/Rev.l et E/CONF.46/C.4/L.9/Rev.l, res-, La plupart des délégations ont estimé que le
pectivement. Les propositions énoncées dans les nouveau cadre institutionnel devait avoir un carac-
documents E/CONF.46/C.4/L.3 et E/CONF.46/
C.4/L.5/Rev.l ont été formellement retirées par tère transitoire "et qu'il fallait par conséquent prendre
leurs auteurs et remplacées par le projet de recom-, des dispositions en vue de la création d'une Orga-
mandation contenu dans le document E/CONF.46/ nisation internationale du commerce en temps oppor-
C.4/L.12. tun. A cet effet, le nouveau mécanisme étudierait,
en priorité, les questions relatives à l'établissement
23. En présentant les textes revisés, les délé- de cette organisation. Certaines délégations des pays
gations parlant au nom des auteurs des trois propo- développés à économie de marché ont cependant
272 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
soutenu que les nouvelles dispositions institution- que, selon elles, les membres de l'organe permanent
nelles devaient avoir un caractère permanent et qu'il devraient être élus par la Conférence. Cependant,
n'y avait pas lieu de parler de la création d'une des délégations de pays développés à économie de
nouvelle organisation internationale du commerce marché, tout en acceptant que les membres de
puisque la nécessité n'en était pas démontrée. Ces l'organe permanent soient proposés par la Confé-
mêmes délégations ont en outre déclaré que l'organe rence, ont estimé que les propositions devraient être
permanent de la Conférence 6 serait habilité à recom- approuvées par le Conseil économique et social.
mander au Conseil économique et social qu'il crée Il s'est avéré que les délégations ne s'étaient pas
un mécanisme spécial pour la négociation des ins- encore mises d'accord sur la composition de l'organe
truments juridiques qui seraient jugés nécessaires permanent. A ce sujet, les délégations qui avaient
en vue de la promotion des échanges internationaux estimé précédemment que la composition de l'or-
dans les cas où il n'existerait pas encore de méca- gane permanent devrait être fondée sur le principe
nisme pour ces négociations. d'une représentation égale des pays développés et
b) Statut de la Conférence sur le commerce et le des pays en voie de développement, y compris les
développement principaux pays commerçants (E/CONF.46/C.4/
La plupart des délégations ont de nouveau déclaré L.9), ont modifié leur position sur ce point en
que, selon elles, la Conférence devrait devenir un déclarant que l'organe permanent devrait avoir 40
organe de l'Assemblée générale des Nations Unies membres, y compris les 12 principaux pays com-
en application de l'Article 22 de la Charte des merçants participant aux travaux de la Conférence
Nations Unies. Les délégations qui, dans la propo- (E/CONF.46/C.4/L.9/Rev.l). Les délégations qui
sition présentée sous la cote E/CONF.46/C.4/L.9, ont présenté le projet de recommandation contenu
avaient estimé que la Conférence devait être convo- dans le document E/CONF.46/C.4/L.12 ont pro-
quée conformément à la procédure prévue au para- posé que l'organe permanent compte 52 membres et
graphe 4 de l'Article 62 de la Charte des Nations celles qui ont présenté la proposition contenue dans
Unies, se sont opposées à toute référence à l'Article le document E/CONF.46/50/Rev.l ont estimé que
22. Ces délégations ont modifié leur position dans ledit organe devrait se composer de 34 ou 45 pays
le projet de recommandation contenu dans le docu- membres.
ment E/CONF.46/C.4/L.9/Rev.l et ont déclaré e) Procédure de vote
que le nouveau mécanisme institutionnel devait être
créé conformément à l'Article 13 et aux Chapitres Les membres de la commission qui ont participé
IX et X de la Charte des Nations Unies. Les délé- au débat sur ces trois propositions ont été très
gations qui ont présenté les propositions contenues nombreux à soulever la question de la procédure
dans les documents E/CONF.46/50/Rev.l et E/ de vote. La plupart des délégations ont persisté à
CONF.46/C.4/L.12/Rev.l ont été d'avis que la considérer que les décisions de la Conférence et
Conférence adresse ses rapports directement à l'As- celles de l'organe permanent devaient être adoptées
semblée générale. à la majorité des membres présents et votants,
conformément à la procédure généralement suivie
c) Fonctions de la Conférence par l'Organisation des Nations Unies. Les délégations
Si la plupart des délégations ont estimé que la qui étaient les auteurs du projet de recommandation
Conférence devait assumer une responsabilité géné- contenu dans le document E/CONF.46/C.4/L.9/
rale en ce qui concerne l'expansion du commerce Rev.l ont inséré dans leur proposition des dispo-
international et le développement, et notamment sitions en vertu desquelles les recommandations de
l'expansion des échanges entre pays parvenus à un la Conférence seraient considérées comme adoptées
même niveau de développement, à des stades de lorsqu'elles auraient été approuvées à la majorité
développement différents ou ayant des systèmes des deux tiers des membres présents et votants,
économiques et sociaux différents, certaines délé- laquelle comprendrait nécessairement la majorité de
gations des pays développés à économie de marché ceux des 12 principaux pays commerçants participant
ont souligné que la Conférence devait s'attacher à aux travaux de la Conférence qui seraient présents
étudier les problèmes relatifs au commerce interna- et votants. De même, conformément à cette propo-
tional qui sont liés aux besoins de croissance écono- sition, les recommandations de l'organe permanent
mique des pays en voie de développement et à de la Conférence devraient être considérées comme
l'expansion des échanges entre pays à des stades adoptées lorsqu'elles auraient été approuvées à la
de développement différents ou entre pays ayant majorité des membres présents et votants, laquelle
des systèmes économiques et sociaux différents. comprendrait la majorité de ceux des 12 principaux
pays commerçants participant aux travaux de l'or-
d) Composition de l'organe permanent gane permanent qui seraient présents et votants.
La plupart des délégations ont à nouveau déclaré La plupart des délégations ont souligné qu'elles
ne pouvaient accepter cette procédure de vote étant
6 Pour simplifier les choses, on n'a pas précisé dans cette donné qu'elle donnerait de droit à un nombre limité
partie du rapport les divers titres utilisés dans les trois pro- de pays le moyen d'empêcher que les recomman-
jets de propositions pour désigner l'organe permanent de la
Conférence. dations formulées par la Conférence et son organe
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 273
permanent soient approuvées. On a estimé que l'in- document E/CONF.46/L.12/Rev.l 7 établissait une
clusion de cette disposition pourrait entraver l'appro- comparaison entre les principales dispositions de
bation de recommandations importantes de la cette recommandation et ceUe des deux autres
Conférence intéressant les politiques qui faciliteraient recommandations dont la commission est saisie.
la solution des problèmes des pays en voie de Cette déclaration soulignait qu'il existait une très
développement dans le domaine du commerce et grande analogie entre le document E/CONF.46/50/
du développement. Les délégations qui ont présenté Rev.l et la recommandation revisée E/CONF.46/
la proposition contenue dans le document E/CONF. L.12/Rev.l, la différence principale entre les deux
46/L.9/Rev.l ont fait valoir que, la part des documents étant le degré d'insistance sur la création
principaux pays commerçants dans les échanges d'une organisation générale du commerce interna-
mondiaux étant d'environ 70 p. 100, la participation tional. Quant aux principaux points de divergence
de ces pays aux travaux de l'organe permanent de entre les recommandations E/CONF.46/C.4/L.12/
la Conférence et l'approbation d'une recommanda- Rev.l et E/CONF.46/C.4/L.9/Rev.l, ils étaient
tion par un nombre limité d'entre eux assureraient soulignés comme suit :
la mise en œuvre effective de cette recommandation. « i) Les pays en voie de développement recom-
f) Nomination du Secrétaire général de la Conférence mandent en termes généraux la création, dans le
cadre des Nations Unies, d'une organisation géné-
La plupart des délégations ont estimé que le rale ayant un caractère universel et capable de
Secrétaire général de la Conférence devrait être s'occuper de tous les aspects du commerce et du
nommé par le Secrétaire général de l'Organisation développement, en laissant l'élaboration des détails
des Nations Unies et que cette nomination devrait pour un stade ultérieur. Le projet de résolution
être confirmée par l'Assemblée générale. Quelques présenté par les pays du groupe B est muet sur
délégations des pays développés à économie de ce point. Toutefois, son paragraphe 6 f) dispose
marché n'ont pas accepté la disposition relative à la que la commission du commerce international (qui
confirmation par l'Assemblée générale. D'autres correspond au conseil exécutif de notre projet
délégations ont été d'avis que le Secrétaire général de résolution) aura pour fonction de « contrôler
de la Conférence devrait être nommé par la Confé- constamment l'efficacité et l'évolution des arran-
rence et que cette nomination devrait être approuvée gements existants en matière d'organisation et d'y
par l'Assemblée générale. apporter telles améliorations qui paraîtront réali-
g) Secrétariat sables afin de porter au maximum les résultats
Pour ce qui est du siège du secrétariat, on a bienfaisants du commerce pour le progrès du
suggéré que le Secrétaire général consulte les gou- développement économique ». On a dit que ceci
vernements des Etats membres au sujet de l'empla- laissait la porte ouverte à l'étude d'une organi-
cement qui conviendrait, la préférence devant être sation commerciale internationale de caractère
accordée à un pays en voie de développement afin général. Les pays en voie de développement ne
que le secrétariat soit en mesure d'évaluer sur place se contentent pas de cette assurance et voudraient
la nature réelle des problèmes de commerce et de que fût plus expressément mentionnée la nécessité
développement qui se posent aux pays en voie de de créer une organisation commerciale internatio-
développement. nale de caractère général, une fois que tous les
aspects du problème auront été dûment examinés
25. Après de nouvelles discussions officieuses et que la charte de l'organisation aura été rédigée,
entre les membres de la commission, les délégations ii) Le projet de résolution des pays en voie de
qui ont présenté le projet de recommandation contenu développement prévoit la création d'une confé-
dans le document E/CONF.46/C.4/L.12 ont déposé rence périodique constituée en organe permanent
une proposition revisée sous la cote E/CONF.46/ de l'Assemblée générale en vertu de l'Article 22
C.4/L.12/Rev.l. En introduisant ce projet revisé, de la Charte des Nations Unies. Le projet de
elles ont souligné que les principaux changements résolution du groupe B recommande de la créer
consistaient en un remaniement de la recomman- conformément aux dispositions de l'Article 13 et
dation, certaines améliorations d'ordre rédactionnel des Chapitres IX et X de la Charte des Nations
et l'inclusion d'une ou deux dispositions visant à Unies. Or, nous estimons que l'Article 13 de la
rendre le projet plus conforme aux opinions expri- Charte des Nations Unies ne prévoit pas la
mées à la commission par les pays en voie de création de nouveaux organes ou subdivisions de
développement. Il a été relevé qu'un certain nombre l'Assemblée générale. La seule disposition appro-
de solutions de compromis avaient été examinées priée est l'Article 22, envisagée conjointement avec
par les délégations au cours de ces négociations le paragraphe 2 de l'Article 7.
officieuses, mais que vu l'absence d'accord sur le
projet de recommandation dans son ensemble, aucune
7 Conformément à une décision de la commission, le texte
modification n'avait été apportée aux dispositions complet de cette déclaration a été reproduit sous la cote
fondamentales. E/CONF.46/C.4/L.18. Aux délégations qui étaient les auteurs
de la proposition initiale contenue dans le document E/CONF.
26.' La déclaration faite au nom des coauteurs 46/C.4/L.12 et Add. 1 et 2 [voir paragraphe 21 b] se sont jointes
pour le projet de recommandation revisé, les délégations de
du projet de recommandation contenu dans le la Côte-d'Ivoire, du Kenya et du Panama.
J-18
274 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
iii) Notre projet de résolution prévoit que la le groupe B prévoit un organisme de 40 membres,
première élection du conseil exécutif doit être y compris les 12 principales puissances commer-
confirmée par l'Assemblée générale des Nations ciales, qui y auraient des sièges permanents. Il
Unies. Les pays du groupe B souhaitent une apparaît donc que les pays du groupe B s'atten-
confirmation par le Conseil économique et social. draient à disposer de 14 sièges (y compris 10
Cette disposition n'est pas acceptable pour les sièges permanents) alors que, d'après la formule
pays en voie de développement, car elle aurait approuvée pour l'élection du Bureau et du Comité
pour résultat de subordonner le mécanisme per- de rédaction, ils auraient normalement droit à 11
manent au Conseil économique et social. sièges sur 40. Les pays en voie de développement
iv) Les deux projets de résolution contiennent ne sauraient accepter le principe de sièges per-
plusieurs autres dispositions concernant les rap- manents non électifs, mais ils ne refuseraient
ports entre le Conseil économique et social et probablement pas d'accepter un accord ou une
les institutions commerciales permanentes. Nous entente tacite qui assurerait l'élection de quelques-
reconnaissons que le Conseil économique et social unes des principales puissances commerciales de
est appelé à exercer certaines fonctions de coor- la même manière que quatre des cinq membres
dination dans le domaine économique aux termes permanents du Conseil de sécurité sont invaria-
du Chapitre X de la Charte des Nations Unies, blement élus comme membres du Conseil écono-
mais nous pensons que le projet de résolution ne mique et social. Les pays en voie de développement
doit contenir aucune clause qui aurait pour effet estiment en outre que l'attribution de 14 sièges
de restreindre l'autonomie des institutions com- sur 40 aux pays du groupe B serait contraire au
merciales permanentes ou de les subordonner de principe solidement consacré de la « répartition
quelque manière que ce soit au Conseil écono- géographique équitable » et donnerait un poids
mique et social. disproportionné aux pays du groupe B.
v) Les pays en voie de développement tiennent La divergence de vues entre les pays en voie
à ce que le mécanisme permanent soit habilité à de développement et les pays du groupe B au sujet
connaître tous les aspects du commerce inter- du système de vote est encore plus fondamentale.
national et du développement économique pour Le projet de résolution des pays en voie de déve-
lesquels il n'existe pas déjà de mécanisme appro- loppement prévoit que les décisions de la Confé-
prié dans le cadre des Nations Unies ou de leurs rence sur toutes les questions de fond sont prises
institutions spécialisées. D'une manière générale, à la majorité des deux tiers des représentants
les pays du groupe B partagent cette opinion, mais présents et votants, et celles relatives aux ques-
leur projet de résolution tend à restreindre la tions de procédure à la majorité simple.
compétence des institutions permanentes au
domaine du commerce international. De son côté, la résolution des pays du groupe
vi) Les pays en voie de développement préco- B prévoit que les recommandations de la Confé-
nisent la création d'au moins trois commissions rence seront considérées comme adoptées lors-
spécialisées, chargées de s'occuper des questions qu'elles auront été approuvées à la majorité des
suivantes : produits de base ; produits manufac- deux tiers des membres présents et votants, majo-
turés ; financement et transactions invisibles. rité qui devra en outre comprendre celle des 12
De leur côté, les pays du groupe B ne veulent principales puissances commerciales participant à
prévoir au stade actuel qu'une commission pour la Conférence. De même, les décisions du Conseil
les produits primaires. exécutif ne seraient considérées comme adoptées
que lorsqu'elles auraient été approuvées par la
vii) Les pays en voie de développement souhai- majorité des membres du conseil et par celle des
tent la création d'un mécanisme pour la négociation 12 principales puissances commerciales.
d'instruments juridiques ou d'accords multilaté-
raux, alors que les pays du groupe B ne la sou- Cette formule est absolument inacceptable pour
haitent que « dans les cas où il n'existerait pas les pays en voie de développement, car elle donne
encore de mécanisme pour ces négociations ». à 6 des 12 principales puissances commerciales
Cette mention semble viser le GATT, mais cela un droit de veto virtuel sur toutes les décisions
revient à perdre de vue le fait qu'un nombre importantes de la Conférence et de son conseil
appréciable de pays en voie de développement et exécutif.
la plupart des Etats socialistes ne sont pas mem- ix) Les deux projets de résolutions prévoient
bres du GATT. que le Secrétaire général de la Conférence sera
viii) La différence majeure entre les deux nommé par le Secrétaire général de l'Organisation
projets a trait à la composition du Conseil exé- des Nations Unies, mais les pays du groupe B
cutif et à la procédure de vote au sein de la n'ont pas accepté notre proposition tendant à ce
Conférence et du Conseil. Le projet de résolution que cette nomination soit confirmée par l'Assem-
des pays en voie de développement prévoit un blée générale. Nous considérons que cette clause
Conseil exécutif de 52 membres élus selon la est nécessaire pour donner l'importance voulue à
formule approuvée pour le Bureau de la présente la position du Secrétaire général de la Conférence.
Conférence. Le projet de résolution présenté par Elle correspond d'ailleurs à la procédure suivie
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 275
pour la confirmation du Haut Commissaire des ration et donner au comité permanent une com-
Nations Unies pour les réfugiés, ainsi que des position qui corresponde, au moins dans une
directeurs généraux du Fonds spécial et du Fonds certaine mesure, à l'ampleur des intérêts respectifs.
des Nations Unies pour l'enfance (FISE). Un autre principe fondamental concerne la
Il existe un certain nombre d'autres différences mesure dans laquelle on peut préjuger, à l'heure
entre les deux projets de résolutions, notamment actuelle, de l'examen futur des arrangements ins-
sur des points tels que les rapports entre les titutionnels à venir, tels que la création d'une
institutions permanentes, d'une part, et le GATT, organisation mondiale du commerce. Nous esti-
les commissions économiques régionales et les mons qu'il serait prématuré de prendre une
autres organismes internationaux qui exercent des décision sur un sujet aussi grave, mais nous ne
activités dans le domaine du commerce et du sommes pas opposés à laisser la porte ouverte
développement, d'autre part. Toutefois, il est pour un plus ample examen de la question.
superflu de s'appesantir davantage sur ces points ; Un troisième principe fondamental est que les
il se peut fort bien que certaines des divergences rapports entre le mécanisme permanent et les
considérées puissent être aplanies après consul- organes existants des Nations Unies doivent res-
tation avec les institutions intéressées. » pecter les droits et les responsabilités de ces
27. Dans une déclaration faite au nom des délé- organes en vertu de la Charte des Nations Unies.
gations du groupe B 8 il a été indiqué que, pour Il y a encore d'autres points qu'il faudrait pré-
aboutir, la Conférence devait établir un mécanisme ciser avant que la Conférence puisse formuler
institutionnel qui permettrait d'examiner de façon une recommandation valable, par exemple celui
suivie la question urgente des rapports entre le des rapports convenables entre le nouveau méca-
commerce et le développement. Il a été souligné nisme et d'autres organisations. »
aussi que, pour être efficace, le nouveau cadre 29. Dans cette déclaration il était également
institutionnel devait être basé sur certains principes indiqué que, de l'avis des délégations du groupe B,
fondamentaux acceptables pour les différents groupes si de nombreuses dispositions du projet de recom-
de pays représentés à la Conférence. mandation contenu dans le document E/CONF.46/
28. La déclaration faite au nom du groupe B C.4/L.12/Rev.l étaient acceptables, cette recom-
résume en ces termes les opinions exprimées par ces mandation ne répondait cependant pas aux considé-
délégations au sujet du principe dont devrait s'ins- rations énoncées ci-dessus et ne constituait donc pas
pirer ce nouveau mécanisme institutionnel : une base satisfaisante pour une solution concertée.
« Le mécanisme institutionnel chargé des rap- Les délégations du groupe B déploraient qu'il fût
ports entre le commerce et le développement doit nécessaire de mettre aux voix le projet de recom-
reposer sur la conciliation de deux considérations mandation contenu dans le document E/CONF.46/
fondamentales. D'une -part,—-ce- mécanisme -doit— ..- -C.4/L.12/RevTl—pour-des raisons de procédure-qui
répondre au besoin légitime des pays en voie ne leur semblaient pas imperatives, et elles espéraient
de développement d'avoir un organe où ils puissent que le vote sur cette recommandation ne rendrait
exposer leurs problèmes et exprimer leurs vues pas inflexible la position des délégations. En outre,
concernant les solutions à leur donner. Nous les auteurs de cette déclaration exprimaient l'avis
comprenons tous qu'ils ne veulent pas qu'une que — comme les coauteurs du projet de recom-
procédure de vote spéciale les empêche de le mandation contenu dans le document E/CONF.46/
faire. D'autre part, les pays développés qui repré- C.4/L.12/Rev.l paraissaient eux-même l'admettre —
sentent plus de 80 p. 100 du commerce mondial avec de la bonne volonté de part et d'autre le
et qui seront appelés à coopérer en acceptant problème qui se posait à la commission pouvait être
certains changements à leur politique commer- résolu avant la clôture de la Conférence.
ciale ont un intérêt aussi légitime à s'assurer qu'on 30. Le projet de recommandation contenu dans
tiendra compte de leurs vues. En un mot, les le document E/CONF.46/C.4/L.12/Rev.l a fait
deux groupes de pays, les pays développés et les l'objet d'un vote par appel nominal et a été adopté
pays en voie de développement, doivent être des par 83 voix contre 20, avec trois abstentions9.
partenaires jouissant de droits égaux dans le 31. Après le vote, une déclaration a été faite
nouveau mécanisme institutionnel. En fait, les au nom des auteurs de la proposition formulée dans
recommandations formulées par les nouveaux le document E/CONF.46/50/Rev.l, pour préciser
organes n'auront le poids nécessaire pour se que ces délégations avaient voté en faveur du projet
traduire par une action concrète que si elles de recommandation contenu dans le document
sont négociées et non imposées par un vote E/CONF.46/C.4/L.12/Rev.l parce qu'elles se
majoritaire. tenaient pour satisfaites des arrangements provisoires
C'est la raison pour laquelle il faut trouver prévus dans ce projet. Elles ont souligné, toutefois,
une procédure de vote qui assure cette coopé-
9 A la séance; suivante de la commission, la délégation du
8 Conformément à une décision de la commission, le texte Mali a déclaré que, comme elle était coauteur du projet de
intégral de cette déclaration a été publié sous la cote recommandation contenu dans le document E/CONF.46/C.4/
E/CONF.46/C.4/L.19. L.12/Rev.l, son vote doit être compté comme une voix pour.
276 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
qu'elles demeuraient convaincues de la nécessité de texte de toutes les propositions relatives aux questions
créer une organisation internationale complète du institutionnelles qui lui avaient été officiellement
commerce, étant donné que, dans les conditions transmises par d'autres commissions. A cet égard,
actuelles, les échanges internationaux avaient à un projet de recommandation, figurant dans le docu-
maints égards un caractère anormal. Elles ont ajouté ment E/CONF.46/C.4/L.16, a été présenté par les
qu'elles poursuivraient leurs efforts en vue d'assurer délégations des pays suivants : Argentine, Birmanie,
la création d'une organisation internationale du com- Brésil, Ceylan, Dahomey, Nigeria, Pakistan, Répu-
merce dans un proche avenir. Elles avaient espéré blique arabe unie et Uruguay. Après la présen-
qu'un accord unanime se ferait au sein de la tation de ce projet au nom des auteurs, une
commission, mais puisque cela n'avait pas été pos- déclaration a été faite au nom des délégations des
sible, elles avaient décidé de coopérer aussi étroi- pays du groupe B, qui rappelaient leur position à
tement que possible avec les pays en voie de l'égard du projet de recommandation approuvé par
développement, bien que le projet de recomman- la commission (document E/CONF.46/C.4/L.12/
dation qui venait d'être approuvé ne tînt pas compte Rev.l) et qui soulignaient que, bien qu'elles fussent
de toutes leurs vues. Elles ont en outre déclaré en faveur de certaines des propositions contenues
qu'elles n'insisteraient pas pour que leur projet de dans le document E/CONF.46/C.4/L.15 et Add. 1,
recommandation fût mis aux voix. Cependant, si la elles n'étaient pas en mesure de se prononcer au
situation s'aggravait, elles se réservaient le droit de sujet de toute nouvelle mesure qui serait prise à la
revenir à ce projet de résolution et de demander suite de l'adoption du projet de recommandation
qu'il soit examiné d'urgence. contenu dans le document E/CONF.46/C.4/L.12/
Rev.l. Dans ces conditions, ces délégations ne pour-
32. L'un des auteurs du projet de recomman- raient participer au vote sur la proposition contenue
dation contenu dans le document E/CONF.46/C.4/ dans le document E/CONF./46/C.4/L.16.
L.9/Rev.l a fait remarquer que ce texte représentait
une contribution à la discussion et ne devait pas 35. Le projet de recommandation a été mis aux
être considéré comme définitif. Dans ces conditions, voix et a été approuvé par 59 voix contre zéro, avec
il ne paraissait pas indispensable de le mettre aux une abstention.
voix. Cette délégation a ajouté que son interprétation
était analogue à celle qui venait d'être présentée au Dispositions prévues pour la période intérimaire
nom des délégations qui avaient appuyé le document
E/CONF.46/50/Rev.l. De ce fait, on pouvait fort 36. Un projet de recommandation relatif aux
bien considérer que le scrutin n'était pas terminé dispositions à prévoir pour la période intérimaire
puisque les auteurs des projets de recommandations (E/CONF.46/C.4/L.17) a été présenté par les délé-
dont la commission était encore saisie pouvaient gations des pays suivants : Argentine, Birmanie, Bré-
encore demander à celle-ci de se prononcer sur ces sil, Ceylan, Dahomey, Nigeria, Pakistan, République
projets à un stade ultérieur. arabe unie et Uruguay. Cette proposition visait à
assurer que, pendant la période intérimaire qui
33. Deux délégations ont souligné que le vote s'écoulerait entre la clôture de la Conférence et la
qui avait eu lieu sur le projet de recommandation décision de l'Assemblée générale touchant la recom-
contenu dans le document E/CONF.46/C.4/L.12/ mandation formulée dans le document E/CONF.46/
Rev.l, joint au fait que les deux autres projets de C.4/L.12/Rev.l, l'Organisation des Nations Unies
résolutions dont la commission était saisie sur le poursuivrait l'action entreprise en ce qui concerne
même sujet n'avaient pas été mis aux voix en même les consultations et mesures intergouvernementales
temps, prouvait que la question était réglée et relatives à toutes les questions examinées par la Con-
qu'aucun autre vote ne pourrait avoir lieu à la férence. A cette fin, le Secrétaire général de l'Organi-
commission. Une de ces délégations a demandé au sation des Nations Unies serait prié de prendre-les
Président de prendre une décision sur ce point. Le mesures appropriées, y compris les dispositions finan-
Président a décidé qu'en ce qui concernait la com- cières nécessaires, pour que soient abordés sans délai
mission, le scrutin relatif aux questions de fond sur les travaux qu'exigerait la mise en œuvre des recom-
lesquelles portaient les trois projets de résolutions mandations de la Conférence pendant la période
était terminé. intérimaire mentionnée plus haut. Ce projet de
Propositions transmises par d'autres commissions recommandation a été mis aux voix ; il a été approuvé
au sujet des questions institutionnelles par 60 voix contre 19, avec deux abstentions 10.
34. La commission a été saisie du document
E/CONF.46/C.4/L.15 et Add.l qui contenait le 10 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.V.2 de l'Acte final.
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 277
Appendice I
dénommé « le Conseil », qui sera l'organe exécutif per- et il fait des recommandations quant à la date et au lieu
manent de la Conférence ; de la session.
6. Le Conseil se compose de 52 membres élus par la 19. Il fait rapport à la Conférence et, les années où
Conférence. En élisant les membres du Conseil, la Confé- celle-ci ne siège pas, il fait rapport directement à l'Assem-
rence tient pleinement compte du principe de la représen- blée générale. Le texte de ces rapports est communiqué
tation géographique équitable et de la représentation en outre au Conseil économique et social, qui peut sou-
adéquate des principaux Etats commerçants, tel qu'il ressort mettre à son sujet à l'Assemblée générale les observations
de la répartition des sièges ci-après : qu'il juge nécessaires, conformément aux attributions que
a) Pays d'Europe orientale, non compris la Yougoslavie, lui confère la Charte des Nations Unies.
6 sièges ;
Organes subsidiaires du Conseil
b) Pays d'Europe occidentale, Etats-Unis d'Amérique et
pays du Commonwealth n'entrant pas dans d'autres caté- 20. Le Conseil crée les commissions spécialisées dont
gories, 14 sièges ; il estime avoir besoin pour s'acquitter efficacement de ses
c) Pays d'Afrique et d'Asie et Yougoslavie, 23 sièges ; responsabilités dans le domaine des produits de base, des
d) Pays d'Amérique latine, Jamaïque, Trinité et Tobago, produits manufacturés, du financement et des transactions
9 sièges. invisibles, ainsi que dans tels autres domaines qu'il pourra
juger nécessaire d'étudier, particulièrement en vue de
7. Les membres du Conseil restent normalement en favoriser le développement des échanges commerciaux entre
fonction depuis la date de leur élection jusqu'à la session pays se trouvant à des stades de développement différents
suivante de la Conférence. ou régis par des systèmes économiques et sociaux différents.
8. Les membres sortants sont rééligibles. Une commission sera chargée d'examiner les rapports qui
pourraient être établis au sujet de la création, dans le
9. Les membres du Conseil ont auprès du Conseil un
cadre des Nations Unies, d'une organisation générale
représentant et les suppléants et conseillers nécessaires.
chargée de s'occuper des questions du commerce et du
Attributions et pouvoirs développement, comme prévu au paragraphe 13.
10. Lorsque la Conférence n'est pas en session, le 21. Le Conseil crée et convoque les organes ou groupes
Conseil agit en tant qu'organe initiateur, délibérant, exé- de travail subsidiaires spéciaux qu'il juge nécessaires,
cutif et coordonnateur pour les questions qui sont de la notamment pour la négociation d'instruments juridiques.
compétence de la Conférence.
22. Dans leurs domaines respectifs et sous le contrôle
11. Il suit la mise en œuvre des recommandations, et les directives de la Conférence et du Conseil, les
déclarations, résolutions et autres décisions de la Conférence commissions sont chargées des fonctions de direction et de
et prend des mesures appropriées à cet effet. coordination ainsi que des autres attributions que le Conseil
12. Il peut effectuer ou faire entreprendre des études jugera nécessaire de leur confier pour l'aider à s'acquitter
et rapports sur les tendances en matière de commerce de ses tâches.
et de développement et sur l'effet de ces tendances sur la
23. Chaque commission se compose de 27 membres
situation économique des pays en voie de développement. qui sont élus pour trois ans par le Conseil, selon des
13. Il étudie par priorité les questions relatives à la modalités fixées par ce dernier. Le mandat d'un tiers des
création, dans le cadre des Nations Unies, de l'organisation membres expire chaque année, mais les membres sortants
générale (décrite à la partie I) qui sera chargée de s'oc- peuvent être réélus. Un tiers des membres de chaque
cuper des questions du commerce et du développement. commission sont nécessairement choisis parmi les Etats
14. Il peut charger le Secrétariat de préparer les représentés au Conseil à ce moment.
rapports, études et autres documents qu'il juge opportuns. 24. Chaque commission peut adopter son propre règle-
15. Il peut demander des rapports périodiques à tous ment intérieur, sous réserve de l'approbation du Conseil.
les organismes intergouvernementaux ou internationaux 25. Des rapports annuels seront soumis au Conseil par
dont les activités ont trait à l'expansion du commerce et toutes les commissions et tous les organes et groupes de
du développement, dans la mesure où ces activités se travail subsidiaires qu'il aura créés. Des rapports spéciaux
rapportent à des questions de son ressort. Ces organismes pourront également être établis à la demande du Conseil.
comprennent notamment l'Organisation des Nations Unies
pour l'alimentation et l'agriculture, les Parties contrac- 26. La commission des produits de base assumera,
tantes à l'Accord général sur les tarifs douaniers et le conformément aux fonctions générales définies au para-
commerce, la Banque internationale pour le reconstruction graphe 22, les fonctions qu'exercent actuellement la Com-
et le développement, le Fonds monétaire international, mission du commerce international des produits de base
l'Organisation internationale du Travail, ainsi que les et la Commission provisoire de coordination des ententes
divers conseils créés en vertu d'accords internationaux sur internationales relatives aux produits de base, et elle
des produits de base. assurera, dans le cadre de la coordination générale main-
tenue par la Conférence et le Conseil, la liaison et la
16. Il établit des liens étroits et permanents avec les coordination avec les organismes compétents de l'Organi-
commissions économiques régionales et avec les autres sation pour l'alimentation et l'agriculture, y compris le
organes intergouvernementaux régionaux compétents. Comité des produits, dans le domaine des produits agri-
17. Après étude des activités pertinentes des organismes coles, et avec tous les autres organismes s'occupant de
énumérés dans les deux paragraphes précédents, il peut cette question.
leur adresser les recommandations qu'il juge utiles.
27. Le Conseil invitera tout membre de la Conférence
18. Il remplit les fonctions de comité préparatoire des à participer sans droit de vote à ses délibérations •— ainsi
futures sessions de la Conférence. A cette fin, il prend qu'aux délibérations de toute commission ou tout autre
l'initiative d'établir des documents, y compris un ordre organe qu'il aura créé — sur tout sujet intéressant parti-
du jour provisoire, aux fins d'examen par la Conférence culièrement ledit membre.
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 279
Vote et procédure IV
28. Chaque membre du Conseil dispose d'une voix. Recommandation générale
29. Les décisions du Conseil sont prises à la majorité
40. La Conférence recommande aux pays membres
simple des membres présents et votants. d'organisations internationales ou parties à des accords
30. Le Conseil peut prendre des dispositions en vue intergouvernementaux concernant le commerce et le déve-
de permettre aux représentants des organismes intergou- loppement de proposer aux organismes dont ils font partie
vernementaux mentionnés aux paragraphes 15 et 16 de des mesures ou des réformes de structure tendant à faciliter
participer sans droit de vote à ses délibérations, ainsi qu'à la coordination ou l'intégration progressive de leurs activités
celles des organes et groupes de travail subsidiaires qu'il au sein de la nouvelle structure du commerce international,
aura créés. Cette participation sera possible également en tenant compte des objectifs, principes et directives
pour les organisations non gouvernementales s'intéressant énoncés par la Conférence.
au commerce et au développement.
31. Le Conseil adopte son propre règlement intérieur. V
32. Il se réunit selon les besoins et conformément à son
règlement intérieur. Il se réunit normalement deux fois A. Dispositions transitoires
par an. 41. La Conférence recommande en outre :
C. Secrétariat a) Que les membres du Conseil (qui doit être créé ainsi
qu'il est prévu dans la partie B) dont l'élection est recom-
33. Des dispositions seront prises pour créer immédia- mandée par la présente Conférence entrent en fonctions
tement, dans le cadre des Nations Unies, un secrétariat après que la prochaine session de l'Assemblée générale aura
permanent approprié et travaillant à plein temps pour dûment approuvé cette recommandation.
assurer les services nécessaires au bon fonctionnement de b) Que la première réunion du Conseil ait lieu immé-
la Conférence, du Conseil et de ses organes subsidiaires. diatement après la confirmation de sa composition à la
34. Le secrétariat est dirigé par le Secrétaire général dix-neuvième session de l'Assemblée générale. Cette pre-
de la Conférence. mière réunion sera consacrée aux questions de procédure,
c'est-à-dire à l'établissement du règlement intérieur du
35. Le Secrétaire général de la Conférence est nommé Conseil, à l'élection du Bureau pour l'année suivante et à
par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations l'établissement d'un calendrier provisoire des réunions et
Unies. Cette nomination est confirmée par l'Assemblée d'un ordre du jour provisoire de la réunion suivante.
générale. c) Que la première session de la Conférence ait lieu au
36. Les dispositions voulues seront prises pour assurer début de 1966 au plus tard n .
une collaboration et une coordination étroites entre le
secrétariat et le Département des affaires économiques et B
sociales, notamment avec les secrétariats des commissions
économiques régionales et les services appropriés du Secré- La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
tariat de l'Organisation des Nations Unies, ainsi qu'avec développement,
les secrétariats des institutions spécialisées. Prenant note du document E/CONF.46/C.4/L.15 et de
37. Les principales fonctions du secrétariat sont les ses additifs,
suivantes : Considérant que ce document contient notamment des
à) Exécuter les décisions de la Conférence et du Conseil recommandations adoptées par la Conférence au sujet du
et entreprendre les études qui lui sont confiées par ces mandat des organes subsidiaires qui doivent être établis
organes ; par le Conseil exécutif de la Conférence,
b) Assurer le service des réunions et faciliter les travaux Prie le Conseil exécutif d'examiner promptement et de
de la Conférence, du Conseil, des commissions et des façon positive ce mandat lorsqu'il créera ses organes
autres organes que pourra créer le Conseil. subsidiaires 12 .
III C
consultations et mesures intergouvernementales relatives à Unies de prendre les mesures appropriées, y compris les
toutes les questions examinées par la Conférence, dispositions financières nécessaires, pour que soient abordés
sans délai les travaux qu'exige la mise en œuvre des
Reconnaissant qu'il est nécessaire de prendre des dispo-
recommandations de la Conférence pendant la période
sitions adéquates en ce sens pendant la période intérimaire
intérimaire mentionnée plus haut 1 3 .
qui s'écoulera entre la clôture de la Conférence et la mise
en œuvre des décisions de l'Assemblée générale,
13 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.V.2 de l'Acte
Prie le Secrétaire général de l'Organisation des Nations final.
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 281
Appendice II
Note du secrétariat
1. Création et statut
Créer une Organisation internationale . . . L a Conférence devient un organe Recommande la création, dans le ca- N o n spécifié 16. 93
du commerce (OIC) de caractère univer- permanent des Nations Unies et le reste dre des Nations Unies, d'une Organisa- >
•a
sel| . . . fondée sur des principes accep- jusqu'à la création de l'Organisation des tion internationale du commerce chargée >v
o
tables pour tous les pays, quel que soit Nations Unies pour le commerce et le de régler les problèmes du commerce te
développement [6]. international en tenant compte essentiel- H
leur système social et leur stade de déve-
O
loppement économique . . . [1] 15. lement des besoins du développement M
L'action de l'OIC doit s'inspirer des [1] 15. f
principes régissant les relations commer- Jouir d'une autorité suffisante pour >
ciales internationales adoptées par la assurer l'exécution de ses décisions, ainsi O
o
Conférence [3]. que des décisions de l'Organisation des z
•A
Organisation autonome, fonctionnant Nations Unies en matière de commerce
international et de développement [II.2]. »
sous les auspices des Nations Unies et M
Z
conformément aux dispositions de sa U n Comité chargé d'exécuter d'urgence, O
M
Charte et collaborant étroitement avec les éventuellement avec le concours d'un
institutions spécialisées des Nations Unies groupe d'experts, les travaux qui abouti-
[1]. ront à la création de l'organisation inter-
nationale du commerce et du développe-
ment, y compris la préparation des ins-
truments juridiques nécessaires [V.5.d)ï)].
2. Cadre institutionnel
3. Rédaction de la Charte
Elaborer une charte sur la base des Après que les consultations nécessai- Non spécifié. Non spécifié.
dispositions et principes cités aux para- res auront eu lieu, le rapport du Secré-
graphes 1 à 6, et confier cette tâche à un taire général de la Conférence compren-
groupe spécial d'experts des gouverne- dra des propositions concrètes ayant
ments comprenant de 10 à 12 membres et trait notamment aux questions suivan-
nommé par la Conférence [7]. tes : . . .
La question de savoir s'il est oppor-
tun de créer un Comité consultatif com-
posé d'experts gouvernementaux d'un
rang élevé en vue de donner des avis
au Directeur général lors de l'examen
de problèmes particuliers et de préparer
des études qui seraient examinées par le
Conseil et les commissions. Si un tel
Comité consultatif était créé, la Confé-
rence pourrait le charger de préparer,
avec l'aide du Secrétariat, une étude sur
les principes, le mandat et la structure
juridique et administrative de l'Organi-
sation des Nations Unies pour le com-
merce et le développement qui serait
créée au moment voulu. L'étude pré-
parée par le Comité consultatif serait
examinée par le Conseil qui soumettrait
par la suite à l'approbation de la
Conférence un projet de Charte sur le
commerce et le développement et un
projet de statut pour la création de
l'Organisation des Nations Unies pour
le commerce et le développement
[36 iv)].
14 Un mémoire explicatif est joint à ce projet de recommandation. Le présent tableau reprend le texte même du projet de recommandation.
15 Pour permettre au lecteur de se reporter plus facilement aux textes de référence, on a indiqué entre crochets, à la suite du texte, le numéro des paragraph
16 Les mots « non spécifié » indiquent que la proposition ne contient aucune disposition concernant le sujet considéré.
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF
4. Composition
Ouverte à tout Etat — qui en devien- Non spécifié. De caractère universel [II. 1]. Non spécifié.
drait membre de plein exercice — qu'il
soit Membre des Nations Unies ou non
[1]. Les trois groupes d'Etats existants
devraient être équitablement représentés
dans tous les organes subsidiaires de
l'OIC [6].
5. Droit de vote
Chaque pays disposerait d'une voix à Non spécifié. Non spécifié. Non spécifié.
l'OIC [6].
6. Objectifs
Favoriser par tous les moyens possibles Non spécifié. Non spécifié. Non spécifié.
le développement du commerce inter-
national en tant qu'instrument de progrès
économique, dans l'intérêt de tous les
pays et de tous les peuples du monde, et
contribuer à assurer à tous les pays du
monde les avantages d'une division inter-
nationale du travail rationnelle et fon-
dée sur l'égalité de droits [2],
. . . pour la réalisation de ses objectifs,
l'OIC élabore des recommandations et
des mesures propres à favoriser l'expan-
sion du commerce international et le libre
développement économique de tous les
pays du monde, en particulier des pays
peu développés, accorde une assistance
aux pays intéressés en matière d'organisa-
tion et de technique du commerce exté-
rieur [4].
7. Fonctions
Cette organisation doit . . . avoir com- Non spécifié. Avoir les moyens nécessaires pour Non spécifié.
pétence pour toutes les questions intéres- donner de façon permanente l'impulsion
sant le commerce international . . . [1] centrale à tous les travaux relatifs au
. . . s'occuper notamment des questions commerce et au financement internatio-
suivantes :
a) interdépendance du commerce mon- naux, considérés comme instruments du
dial et du développement économique ; développement économique [II.3].
b) suppression des restrictions et des obs-
tacles artificiels au commerce des matiè-
res premières, des demi-produits et des
produits finis ; c) élimination des fluc-
tuations de prix qui ont des effets perni-
cieux sur le commerce et l'économie ; d)
élimination des effets préjudiciables de
l'activité des groupements économiques
fermés sur le commerce des pays tiers,
notamment sur le commerce et l'écono-
mie des pays en voie de développement ;
>
é) suppression des obstacles de caractère z
économique ou administratif et de ceux z
M
qui tiennent à la politique commerciale, X
M
entravant le développement des échanges
internationaux ; f) amélioration des ter- Q
mes de l'échange, à l'échelon internatio-
nal, compte tenu des nécessités et des
besoins des différents pays et régions du ¡a
>
monde, par les moyens ci-après : i) offre •s
de débouchés stables et croissants aux •D
O
produits des pays en voie de développe- sa
ment et amélioration de la structure des H
exportations des pays en voie de dévelop- O
pement grâce à l'accroissement de la pro- M
portion de produits finis et demi-produits f
en provenance des pays en voie de déve- >
loppement dans les importations des pays
o
c
développés ; ii) conclusion, avec la par- >
ticipation de tous les principaux exporta- 2
W'
teurs et importateurs des produits en S
question, d'accords commerciaux interna- w
tionaux de stabilisation fixant les prix à o
un niveau convenable sur le plan écono- o
s
mique et prévoyant un accroissement s
constant des échanges de ces produits ;
iii) conclusion d'accords et de contrats
commerciaux à long terme ; iv) élimina- o
tion progressive par les pays industriali- z
sés des obstacles tarifaires, non tarifaires
et autres dans le domaine commercial,
notamment des restrictions quantitatives
qui ont des conséquences défavorables
pour les exportations des pays en voie de
développement et pour l'expansion du
commerce mondial en général ; g) amé-
lioration du commerce invisible des pays
en voie de développement, notamment
amélioration des conditions de transport to
oo
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) oo
0\
I. ORGANISATION INTERNATIONALE DU COMMERCE (suite)
7. Fonctions (suite)
9. Autres dispositions
Non spécifié. . . . Il est décidé, en vertu de l'arti- La Conférence et le Conseil exécutif Recommande que les nouveaux
cle 22 de; la Charte des Nations Unies, seront des organes de l'Assemblée gêné- arrangements ci-après en matière d'or-
de faire de la Conférence des Nations raie des Nations Unies, conformément à ganisation soient instaurés pour faire
Unies sur le commerce et le développe- l'article 22 de la Charte des Nations partie intégrante des rouages écono- lo
ment, ci-après dénommée la Confé- Unies. miques des Nations Unies confórme-
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) to
00
00
rence, une institution de caractère per- La Conférence des Nations Unies sur ment aux dispositions des chapitres IX
manent . . . [1]. le commerce et le développement aura un et X de la Charte des Nations Unies, en
Conformément à l'article 22 de la caractère permanent jusqu'au moment où vue de faciliter la réalisation des objec-
Charte des Nations Unies, la Confé- elle sera remplacée par la nouvelle orga- tifs de la Conférence [Préambule].
rence devient un organe permanent des nisation prévue dans la partie A [V.l]. La Conférence sera convoquée
Nations Unies et le reste jusqu'à la conformément à la procédure prévue au
création de l'Organisation des Nations paragraphe 4 de l'Article 62 de la
Unies pour le commerce et le dévelop- Charte des Nations Unies [1.2].
pement. C'est donc le tout premier ¡S
organe spécialisé des Nations Unies >
ayant compétence pour promouvoir la hs
O
coopération internationale dans le do- !«
H
maine du commerce et du développe-
ment [6]. a
w
r
>
O
11. Relations organiques o
z
Ti
¡»
M
Z
Non spécifié. La Conférence fait rapport à l'As- La Conférence . . . (fera) rapport à Recommande que les nouveaux ar- O
semblée générale des Nations Unies [7]. l'Assemblée générale par l'intermédiaire rangements ci-après en matière d'orga- w
du Conseil économique et social. [V.6]. nisation soient instaurés pour faire par-
tie intégrante des rouages économiques
des Nations Unies conformément aux
dispositions des chapitres IX et X de la
Charte des Nations Unies, en vue de
faciliter la réalisation des objectifs de
la Conférence [Préambule].
La Conférence aura pour tâche pri-
mordiale a) d'encourager, sous l'auto-
rité de l'Assemblée générale et du
Conseil économique et social, le déve-
loppement du commerce international
. . . [1.5].
La Conférence fera rapport à l'As-
semblée générale des Nations Unies par
l'intermédiaire du Conseil économique
et social [1.2].
12. Périodicité des réunions
Non spécifié. La Conférence se réunit périodique- La Conférence se réunira en sessions La Conférence sera convoquée tous
ment, tous les trois ans. Elle se réunit ordinaires tous les deux ans à partir de les trois ans. Des sessions supplémen-
donc automatiquement, c'est-à-dire qu'il 1964 et en sessions extraordinaires lors- taires de la Conférence peuvent être
n'est pas nécessaire que l'Assemblée qu'elle sera convoquée par le Conseil convoquées dans des circonstances
générale des Nations Unies prenne une exécutif [V.l]. exceptionnelles, compte tenu des recom-
nouvelle décision à ce sujet, sauf en mandations de la Commission du com-
ce qui concerne les crédits à ouvrir, merce international [1.3].
comme elle le fait pour les organes
permanents qui se réunissent sous les
auspices des Nations Unies [2].
>
La Conférence fixe elle-même le lieu z
z
de sa prochaine réunion. Si des circons- M
X
tances imprévues empêchent qu'elle se
réunisse au lieu fixé, il appartient au »
Conseil du commerce et du développe- O
ment de désigner un autre lieu de réu-
nion, après avoir consulté le Secrétaire
général de la Conférence à ce sujet [3]. >
Dans des circonstances exceptionnel- ••d
O
les, la date de la Conférence peut être SO
modifiée avec l'assentiment des deux H
tiers des membres du Conseil du com- O
M
merce et du développement et après
I-1
consultation du Secrétaire général de >
la Conférence [4]. O
c
>
H
2
13. Organisation de la Conférence M'
g
M
Non spécifié. L'organisation de la Conférence pé- Non spécifié. La Conférence sera convoquée O
O
riodique sera analogue à celle de la pré- conformément à la procédure prévue
sente Conférence, sous réserve des mo- au paragraphe 4 de l'Article 62 de la
difications qui pourront être décidées à Charte des Nations Unies [1.2].
des sessions ultérieures ou sur la re- o
L'organisation de la Conférence sera z
commandation du Conseil [9]. analogue à celle de la présente Confé-
Le Secrétaire général de la Confé- rence, sous réserve de toutes modifica-
rence établit l'ordre du jour provisoire tions dont il pourra être convenu lors
de la Conférence et le soumet au de sessions ultérieures ou sur recom-
Conseil du commerce et du développe- mandations adressées à la Conférence
ment pour examen. Après l'avoir exa- par la Commission du commerce inter-
miné et approuvé, le Conseil le soumet national [1.9].
à la Conférence pour approbation [5]. Le lieu de réunion de la Conférence
sera déterminé conformément au calen-
drier des conférences établi par l'As-
semblée générale [1.4]. 00
VO
E/CONF.46/50 (suite) E / C O N F . 4 6 / C . 4 / L . 3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) VO
O
B. COMITÉ PERMANENT
17. Titre
Non spécifié. Conseil du commerce et du déve- Conseil exécutif [V.3]. Commission du commerce internatio-
loppement [10]. nal [II.l].
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) to
ts>
Non spécifié. Le Conseil est l'organe exécutif per- Le Conseil exécutif sera (un) . . . or- Un comité permanent de la Confé-
manent de la Conférence [10]. gane de l'Assemblée générale des Nations rence sera établi conformément à l'ar-
Le Conseil fait rapport à la Confé- Unies, conformément à l'article 22 de ticle 68 de la Charte des Nations Unies
rence. Pendant les années au cours la Charte des Nations Unies, et fera qui prévoit, entre autres, que le Conseil
desquelles la Conférence ne se réunit rapport à l'Assemblée générale par l'in- économique et social institue des com-
pas, le Conseil fait rapport à l'Assem- termédiaire du Conseil économique et so- missions pour les questions économi-
blée générale des Nations Unies [19]. cial [V.6)]. ques et sociales [II.l].
La Conférence aura un Conseil exécu-
tif qui dépendra d'elle [V.3)].
20. Composition
Non spécifié. Les membres du Conseil sont au Il comprendra 34 Etats membres . . . La Commission sera composée de 34
nombre d'approximativement la moitié Sa composition sera semblable à celle du membres. Les élections seront fondées
du nombre des membres de la Confé- Bureau actuel de la Conférence [V.3)]. sur le principe d'une répartition géogra-
rence, et la composition du Conseil est phique équitable, en tenant compte du
conforme à la formule de répartition fait qu'il doit y avoir représentation
géographique appliquée pour la com- égale des pays en voie de développe-
position du Bureau de la présente ment et des pays développés, y compris
Conférence [12]. les principales puissances commerciales
[IL2].
Les membres de la Commission rem-
pliront leur charge entre une Confé-
rence et la Conférence suivante, étant
entendu que les membres sortants pour-
ront être réélus [II.4].
21. Election des membres
Non spécifié. Les membres du Conseil sont élus Elus par la Conférence à chacune de Les membres de la Commission
par la Conférence pour trois ans. Les ses sessions ordinaires, à l'exception des seront élus par le Conseil économique
membres sortants peuvent être réélus membres de la première session qui se- et social, sur recommandation de la
[13]. ront élus par l'Assemblée générale des Conférence, à l'exception des membres
Nations Unies à sa 19e session et qui qui devront remplir leur charge entre
demeureront en fonction jusqu'à la pro- la présente Conférence et la prochaine
chaine Conférence [V.3)]. et qui seront élus par le Conseil éco-
nomique et social lors de la reprise de
sa trente-septième session, après appro-
bation de ces recommandations par
l'Assemblée générale à sa dix-neuvième
session [II.3].
22. Vote
Non spécifié. Chaque membre du Conseil dispose Non spécifié. Non spécifié.
d'une voix. Les décisions du Conseil
sont prises à la majorité des membres
présents et votants [14].
Non spécifié. Le Conseil est habilité à faire des Non spécifié. La Commission aura pour fonctions
recommandations aux gouvernements, à principales : . . . d'examiner, sur la
la Conférence, aux institutions spécia- base de leurs rapports périodiques au
lisées et aux autres organisations inter- Conseil économique et social, et sur-
gouvernementales, dans le cadre des tout en ce qui concerne le développe-
principes et des politiques établis par ment économique des pays en voie de
la Conférence [11]. développement, les activités des organi-
sations et organes intergouvernemen-
taux dans la mesure où elles ont une
répercussion sur le commerce, et de
transmettre par l'entremise du Conseil
économique et social les commentaires
et recommandations que la Commission
jugera appropriés sur les travaux de ces
organisations et organes [II.5.e].
. . . de recommander que le Secré-
taire général des Nations Unies prenne,
en vertu de ses pouvoirs, les mesures
appropriées pour organiser des groupes
d'étude et des conférences sur les pro-
duits de base . . . [II.5./].
De présenter toutes déclarations de
principe et recommandations que la
Commission pourra formuler à la
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite)
Non spécifié. Le Conseil . . . est l'organe exécutif Les principales fonctions du Conseil La Commission aura pour fonctions
permanent de la Conférence [10]. exécutif seront les suivantes : exécuter principales :
les ordres de la Conférence et assurer à) De contrôler l'efficacité des me-
Lorsque la Conférence ne siège pas, la continuité dans l'exécution des tâches
le Conseil est chargé des initiatives, de la Conférence [V.4.a)]. sures prises en vertu des conclusions et
des délibérations et des travaux d'exé- des recommandations de la Conférence
cution et de coordination se rapportant Préparer les sessions ordinaires de la et d'assurer la continuité de ses travaux ;
aux questions qui sont du ressort de la Conférence et convoquer les sessions b) De servir de Comité préparatoire
Conférence [11]. extraordinaires, en approuvant à titre à la Conférence et de présenter à ce titre
provisoire l'ordre du jour desdites ses- à chaque Conférence un rapport com-
Le Conseil donne des directives au sions [V.4.6)]. plet sur les activités de la Commission
Secrétariat et peut demander, selon que depuis la Conférence précédente et sur
de besoin, la préparation d'études et Charger le Secrétariat général de prépa- les activités de toute sous-commission
de rapports spéciaux [18]. rer les rapports et la documentation né- qui aura pu être établie ainsi que tout
cessaire [V.4.c)]. autre rapport sur les tendances et les
Notamment d'une analyse annuelle
des tendances du commerce mondial et Surveiller l'exécution des décisions faits nouveaux entrant dans la sphère
d'un rapport intérimaire sur la mise adoptées par la Conférence et par le de compétence de la Commission qui
en œuvre des décisions de la Confé- Conseil lui-même [V.4.d)]. pourront faciliter les travaux de la
rence [18]. Approuver et soumettre à la Confé- Conférence ;
rence un rapport sur les travaux réalisés c) D'étudier, analyser et examiner les
depuis la session précédente, ainsi que le tendances et les faits nouveaux dans
programme de travail qui devra être exé- le domaine du commerce, notamment
cuté par le Secrétariat général et par les en ce qui concerne les répercussions de
comités, commissions, groupes de travail ces faits nouveaux sur la situation éco-
et autres organes subsidiaires [V.4.e)]. nomique des pays en voie de dévelop-
Créer les commissions ou groupes de pement, et de formuler en la matière
travail qu'il jugera nécessaires [V.4./)]. toute recommandation de principe qui
lui semblera souhaitable ;
d) De recevoir et examiner chaque
année les rapports sur l'activité de toute z
sous-commission de la Commission qui w
aura pu être établie, y compris toute
recommandation que ces sous-commis-
sions pourraient vouloir présenter dans
les limites de leur sphère de compétence
respective ;
>
e) D'examiner, sur la base de leurs
•S
rapports périodiques au Conseil écono- O
mique et social, et surtout en ce qui fa
H
concerne le développement économique a
des pays en voie de développement, les w
activités des organisations et organes r1
intergouvernementaux dans la mesure >
où elles ont une répercussion sur le O
commerce, et de transmettre par l'entre- c
>
mise du Conseil économique et social,
les commentaires et recommandations sa
que la Commission jugera appropriés aw
sur les travaux de ces organisations et
organes ; o
o
f) D'assumer les responsabilités de
la Commission du commerce interna-
tional des produits de base et de la
Commission provisoire de coordination o
des ententes internationales relatives aux z
produits de base et, dans le cadre de
cette fonction, de maintenir les rela-
tions appropriées avec le Comité des
produits de la FAO, d'examiner les
faits nouveaux relatifs aux différents
produits primaires, surtout ceux qui
n'entrent pas dans la sphère de compé-
tence de la FAO et des organisations
spécialisées relatives aux produits de
base, d'accorder une attention priori-
taire aux problèmes relatifs aux pro-
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C E/CONF.46/C.4/L.9 (.suite) *£
27. Titre
o
Non spécifié. Commissions [21]. Comités [V.5)]. Sous-commissions [II.6]. z
Non spécifié. pourraient être jugées nécessaires [21]. entre les pays développés et les pays . . . toute sous-commission créée par
Dans leur domaine respectif et sous en voie de développement, qui s'acquit- (la Commission) devra tenir pleinement
le contrôle et la direction de la Confé- tera de ses fonctions en tenant compte compte des travaux des autres orga-
rence et du Conseil, les commissions des critères définis au paragraphe 2 b) nismes internationaux afin d'éviter tout
sont chargées de l'établissement des poli- du point V. Entre autres choses, ce double emploi [II.8].
tiques et de la coordination en vue Comité devra évaluer l'efficacité des me-
(La Commission aura pour fonctions
d'éviter des doubles emplois et des sures prises en faveur des pays en voie
principales) . . . de recevoir et examiner
de développement ;
dispersions inutiles [21]. chaque année les rapports sur l'activité
b) Un comité chargé des relations de toute sous-commission de la Com-
entre les pays à commerce d'Etat et les mission qui aura pu être établie, y
pays à économie de marché ; compris toute recommandation que ces
sous-commissions pourraient vouloir >
c) Un comité fonctionnant en liaison
étroite avec les commissions économiques présenter dans les limites de leur sphère •a
O
régionales des Nations Unies, qui sera de compétence respective [II.5 d)]. 5S
chargé des relations entre les pays en H
voie de développement considérés ensem- a
ble, et plus spécialement entre les diffé- H
rents continents ;
r1
>
d) Un comité chargé : O
o
i) D'exécuter d'urgence, éventuelle- z
ment avec le concours d'un groupe T)
RK
d'experts, les travaux qui aboutiront à 7>
la création de l'organisation interna- W
Z
tionale du commerce et du dévelop- O
M
pement dont il est question dans la
partie A, y compris la préparation des
instruments juridiques nécessaires ; et
ii) De donner des avis au Conseil
exécutif au sujet des aspects de l'éva-
luation critique, de la révision et de la
coordination des activités dans le
domaine du commerce international qui
sont liés aux travaux des autres orga-
nismes internationaux. Dans l'exercice
de ces fonctions consultatives, le Co-
mité devra déceler les activités qui
font double emploi ou se contrarient,
ainsi que les lacunes ou les insuffi-
sances de l'action de ces organismes, en
vue de réaliser leur intégration ou leur
harmonisation progressive au sein d'une
organisation nouvelle.
29. Relations organiques
Non spécifié. Les commissions soumettent un rap- Les Comités . . . soumettront des rap- La Commission peut créer telles sous-
port annuel au Conseil. Sur la base de ports annuels au Conseil exécutif sur commissions . . . [11.6.]
ces rapports et dans ses propres rap- l'exécution de leurs tâches respectives (La Commission aura pour fonctions
ports à la Conférence et à l'Assemblée [V.5]. principales) . . . de recevoir et exami-
générale, le Conseil rend compte des ner chaque année les rapports sur l'ac-
diverses activités des commissions [25]. tivité de toute sous-commission de la
Commission qui aura pu être établie, y
compris toute recommandation que ces
sous-commissions pourraient vouloir
présenter dans les limites de leur sphère
de compétence respective [II.5 dfl.
30. Composition
Non spécifié. Chaque commission se compose de Non spécifié. Pour l'élection des membres des sous-
27 membres qui sont élus pour trois commissions, il devra être pleinement
ans par la Conférence, étant toutefois tenu compte du fait qu'il est souhai-
entendu que le mandat de neuf des table de faire entrer dans la composi-
membres élus lors de la première élec- tion de ces sous-commissions les pays
tion expirera au bout de deux ans. Le qui ont un intérêt spécial dans la ma-
Conseil élit neuf membres pour pour- tière traitée par les sous-commissions,
voir les vacances qui se sont produites y compris les pays qui ne seront pas
au cours des années pendant lesquelles représentés à la Commission [II.6].
la Conférence ne se réunit pas. Chaque
commission comprend toujours au
moins neuf membres qui sont en même
temps membres du Conseil. Les mem-
bres sortants sont rééligibles [22].
Non spécifié. Chaque commission élit son bureau. Non spécifié. Non spécifié.
Chaque commission adopte son pro-
pre règlement intérieur, qui est soumis
à l'approbation du Conseil [23].
D. SECRÉTARIAT
Non spécifié. Est créé un secrétariat permanent et La Conférence aura un Secrétariat Conformément à l'Article 101 de la
indépendant. Le Secrétaire général de général placé sous l'autorité d'un Direc- Charte des Nations Unies, le Secrétaire
la Conférence en est le principal admi- teur général et qui dépendra du Secré- général des Nations Unies prendra
nistrateur ; il porte le titre de Direc- taire général de l'Organisation des toutes autres mesures nécessaires pour
E/CONF.46/50 {suite) E/CONF.46/C.4/L.3 {suite) E/CONF.46/C.4./L.5/Rev.l {Suite) E/CONF.46/C.4/L.9 {suite) o
o
D. SECRÉTARIAT {suite)
Non spécifié. teur général. Il est nommé par le Se- Nations Unies ; ce dernier désignera de mettre à la disposition de la Confé
crétaire général de l'Organisation des sa propre initiative le Directeur général, rence et de la Commission du com-
Nations Unies et sa nomination confir- qui, dans l'exécution de ses fonctions, merce international les services d'un
mée par l'Assemblée générale [30]. relèvera exclusivement de la Conférence secrétariat approprié. Il faudra prendre
Le Secrétaire général de la Confé- et du Conseil exécutif [V.7]. soin d'utiliser dans toute la mesure
rence fait rapport à la Conférence et possible les ressources existantes et
participe, sans droit de vote, à ses déli- d'éviter tout double emploi de service
bérations [8]. [III]-
Le Secrétaire général de la Confé-
rence fait rapport au Conseil chaque
année et participe, sans droit de vote, >
à ses délibérations [15]. t)
o
»
H
33. Rôle et fonctions O
M
Non spécifié. Le Directeur général est responsable Assurer les services de secrétariat de . . . pour mettre à la disposition de
de l'administration d'ensemble du la Conférence et du Conseil exécutif la Conférence et de la Commission du
>
secrétariat. Les dispositions voulues sont [V.8 a)]. Exécuter les décisions de la commerce international les services n
prises pour assurer une collaboration et Conférence et du Conseil exécutif, et d'un secrétariat approprié . . . [III]. o
une coordination étroites avec le Dépar- effectuer les études qui lui seront deman- L'ordre du jour provisoire des sessions
tement des affaires économiques et dées [V.8 b)]. Stimuler et orienter l'ac- W
de la Commission sera préparé par le
sociales, notamment avec le secrétariat tivité des comités ou groupes de travail
Secrétaire général des Nations Unies, O
des commissions économiques régiona- relevant du Conseil exécutif [V.8 c]). Pré- W
parer les rapports du Conseil exécutif à conformément à la procédure normale
les et les services appropriés du Secré- de l'Organisation [11.11].
tariat de l'Organisation des Nations la Conférence [V.8 d)]. Etablir l'ordre
Unies, ainsi qu'avec les secrétariats des du jour provisoire des réunions ordinaires
institutions spécialisées et autres orga- et extraordinaires de la Conférence et du
nisations intergouvernementales [31]. Conseil exécutif, et régler les problèmes
administratifs que posent ces réunions
Le projet d'ordre du jour provisoire [V.8 g)]. Servir d'organe de liaison entre
et le projet de règlement intérieur du la Conférence et le Conseil exécutif
Conseil et tous autres documents néces- d'une part, et les diverses organisations
saires seront établis par le Secrétaire internationales, y compris les organisa-
général de la Conférence [20], tions régionales s'intéressant au commer-
Le Directeur général est autorisé à ce international et au développement,
créer dans le secrétariat les services d'autre part [V.8 /)].
jugés nécessaires pour exécuter les
décisions de la Conférence [32].
Le secrétariat fournit les services né-
cessaires à la Conférence, au Conseil
et aux commissions [33].
Un accord écrit définira les relations
administratives appropriées entre le
secrétariat et le secrétariat du GATT.
Cet accord sera examiné et approuvé
par la Conférence à sa prochaine ses-
sion, et ensuite par les Parties contrac-
tantes [34].
Non spécifié. La Conférence, le Conseil et les com- La Conférence . . . déterminera les La Commission peut recommander >
missions créent tous autres organes fonctions et la structure des . . . autres au Conseil économique et social de Z
subsidiaires (sous-commissions, groupes organes subsidiaires qu'elle jugerait néces- créer, dans le cadre de l'Article 62 de z
de travail, groupes d'experts, etc.) qu'ils saire de créer [V.2 e)]. la Charte des Nations Unies, un orga- a
x
jugent nécessaires pour s'acquitter effi- nisme spécial pour la négociation des a
cacement de leurs fonctions [29]. instruments juridiques qui seront jugés O
nécessaires en vue de la promotion du
commerce international dans le cas où
cet organe de négociations n'existerait ¡a
pas encore [II.7]. >
La Commission ou toute sous-com- o
50
mission créée par elle, devra tenir plei- H
nement compte des travaux des autres O
W
organismes internationaux afin d'éviter
tout double emploi [II.8]. r
>
(La Commission aura pour fonctions O
principales) . . . de recevoir et exami- a
>
ner chaque année les rapports sur l'ac-
tivité de toute sous-commission de la 2
Commission qui aura pu être établie, s
y compris toute recommandation que w
ces sous-commissions pourraient vouloir o
o
présenter dans les limites de leur sphère
de compétence respective [II.5 d)]. 1
o
F. RELATIONS AVEC z
Non spécifié. Non spécifié. La Conférence et le Conseil exécutif Recommande que les nouveaux
. . . feront rapport à l'Assemblée géné- arrangements ci-après en matière d'or-
rale par l'intermédiaire du Conseil éco- ganisation soient instaurés pour faire
nomique et social [V.6]. partie intégrante des rouages écono-
miques des Nations Unies conformé-
ment aux dispositions des chapitres . . .
et X de la Charte des Nations Unies,
en vue de faciliter la réalisation des o
E/CONF.46/50 {suite) E/CONF.46/C E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) g
S)
F. RELATIONS AVEC :
b) Institutions spécialisées
Non spécifié. La Conférence est habilitée à faire Non spécifié. (La Commission aura pour fonctions
des recommandations . . . aux . . . orga- principales) . . . de maintenir les rela-
nisations spécialisées . . . au sujet des tions appropriées avec le Comité des
questions relevant de sa compétence [6]. produits de la FAO, d'examiner les
Le Conseil est habilité à faire des faits nouveaux relatifs aux différents
recommandations aux institutions spé- produits primaires, surtout ceux qui
cialisées dans le cadre des principes et n'entrent pas dans la sphère de compé-
des politiques établis par la Confé- tence de la FAO et des organisations
rence [11]. spécialisées relatives aux produits de
base . . . [II.5 /)].
Chaque Commission prend des dispo-
sitions voulues pour que les représen- . . . de présenter toutes déclarations
tants des institutions spécialisées et de principe et recommandations que la
autres organisations internationales spé- Commission pourra formuler . . . le
cialement compétentes dans son champ cas échéant . . . par l'entremise du
d'activité puissent participer à ses tra- Conseil économique et social . . . aux
vaux [24]. institutions spécialisées . . . sans préju-
Les dispositions voulues sont prises dice des droits et obligations de ces
pour assurer une collaboration et une organisations et organes et de leurs
coordination étroites (du secrétariat) . . . membres en vertu de leurs propres sta-
avec les secrétariats des institutions spé- tuts et accords et sans préjudice de
cialisées [31]. l'indépendance de leur système de négo-
ciations [II.5 g)].
La Commission établira d'étroites
relations de travail avec les organismes
internationaux existants dans les do-
maines qui touchent à sa compétence, >
en se conformant aux accords passés
entre les Nations Unies et les institu- M
X
tions spécialisées ainsi que l'AIEA, ainsi M
qu'à tous autres arrangements similai- O
res qui pourraient être conclus entre les
Nations Unies et les organismes inter-
nationaux dont l'action s'étend à ces
domaines [II.9]. ¡a
>
1S
c) Commissions économiques régionales O
H
Non spécifié. La Conférence est habilitée à faire Non spécifié. (La Commission aura pour fonctions
des recommandations . . . aux autres principales) . . . d'examiner, sur la base
organisations intergouvemementales au de leurs rapports périodiques au Conseil
sujet des questions relevant de sa com- économique et social, et surtout en ce
pétence [6]. qui concerne le développement écono- ed
Le Conseil est habilité à faire des mique des pays en voie de develop- O
E/CONF.46/50 (suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) u>
O
ON
F. RELATIONS AVEC :
e) Les PARTIES CONTRACTANTES à l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
Non spécifié. La Conférence estime que les PARTIES Non spécifié. Le Secrétaire général des Nations
CONTRACTANTES à l'Accord général sur Unies prendra l'initiative de procéder à
les tarifs douaniers et le commerce des arrangements appropriés avec le
(GATT) devraient continuer à assurer Secrétaire exécutif des PARTIES CONTRAC-
l'application et l'administration de l'Ac- TANTES à l'Accord général sur les tarifs
cord général. Toutefois, les PARTIES douaniers et le commerce, qui pré-
CONTRACTANTES devraient, en s'inspirant voient la présentation au Conseil éco-
des principes et des politiques arrêtées nomique et social de rapports annuels
par la Conférence et par le Conseil, sur les activités des PARTIES CONTRAC-
apporter les modifications nécessaires à TANTES et la transmission par le Conseil
l'Accord et à son application. Les économique et social aux PARTIES
PARTIES CONTRACTANTES deviendraient CONTRACTANTES d'observations et de
ainsi, mutatis mutandis, une Commis- recommandations fondées sur l'examen
sion sur les tarifs douaniers et devraient de ces rapports par la Commission du
donc accepter de faire chaque année commerce international [V].
rapport au Conseil [26].
. . . dans ses propres rapports à la >
z
Conférence et à l'Assemblée générale, z
le Conseil rend compte des diverses w
X
activités . . . des PARTIES CONTRACTAN- w
TES de l'Accord général sur les tarifs o
douaniers et le commerce [25].
Le Secrétaire exécutif du GATT de-
vrait être nommé par le Secrétaire >
général de l'Organisation des Nations •s
•e
Unies, sur recommandation des PARTIES O
CONTRACTANTES [27]. ¡s
Un accord écrit définira les relations O
M
administratives appropriées entre le
secrétariat et le secrétariat du GATT. f
>
Cet accord sera examiné et approuvé
par la Conférence à sa prochaine ses-
sion, et ensuite par les PARTIES H
CONTRACTANTES [34]. ¡S
i—(
M'
S
M
f) Organisations non gouvernementales
O
O
Non spécifié. Les organisations non gouvernemen- Non spécifié. Non spécifié.
tales participeront aux travaux du
Conseil et des commissions conformé-
ment à l'article 60 du règlement inté- O
rieur de la Conférence [37]. Z
Non spécifié. Vu qu'il est souhaitable d'utiliser En attendant la mise au point des Le projet de recommandation contient
aussi complètement que possible le dis- instruments nécessaires à la création de le préambule suivant :
positif existant en vue d'obtenir le cette organisation permanente, la Confé- La Conférence des Nations Unies
maximum d'efficacité, le Secrétaire gé- rence estime indispensable de disposer sur le commerce et le développement
néral de la Conférence soumettra à la d'organismes d'action immédiate dont elle Reconnaissant qu'il est indispensable
première session du Conseil un rapport sera l'organe central [IV]. de prévoir, en matière d'organisation, o
E/CONF.46/50 (.suite) E/CONF.46/C.4/L.3 (suite) E/CONF.46/C.4/L.5/Rev.l (suite) E/CONF.46/C.4/L.9 (suite) o
00
III. AUTRES DISPOSITIONS (suite)
détaillé et complet qui présentera notam- Le Conseil économique et social sera des arrangements satisfaisants et fonc-
ment, pour la considération du Conseil, invité à suivre de près les travaux de la tionnant de manière efficace si l'on veut
des propositions concrètes concernant Conférence et de ses organes subsidiaires que la contribution du commerce inter-
les dispositions à appliquer pour assurer et à demander aux commissions écono- national à la croissance économique
les relations, l'intégration et la coordi- miques régionales ainsi qu'à ses commis- accélérée des pays en voie de dévelop-
nation organique efiicace des organis- sions techniques qui s'occupent de ques- pement soit pleinement assurée par
mes existants. Après que les consulta- tions économiques, qu'elles prêtent leur l'élaboration et la mise en œuvre des
tions nécessaires auront eu lieu, le concours à la Conférence et à ses organes politiques nécessaires,
rapport du Secrétaire général de la subsidiaires [V.10]. Ayant examiné le fonctionnement des
Conférence comprendra des propositions Recommande aux pays membres d'or- institutions internationales existantes et
concrètes ayant trait notamment aux ganisations internationales et aux pays des arrangements en cours dans ce
questions suivantes : parties à des accords intergouvernemen- domaine et reconnaissant à la fois la
i) les arrangements qui seront conclus taux relatifs aux problèmes du commerce contribution qu'ils apportent et leurs
avec les commissions économiques ré- et du développement de proposer aux limites, >
gionales en vue de la mise en œuvre organismes dont ils font partie des mesu-
efficace de la disposition figurant au res ou des réformes de structure tendant Considérant le point de vue exprimé hS
O
paragraphe V. 28 ; à faciliter, le cas échéant, leur intégration dans le rapport du Secrétaire général $tf
ou leur harmonisation progressive au de la Conférence, selon lequel « il
ii) Les arrangements en vue de la existe un ensemble d'éléments précieux a
participation des institutions spécialisées sein d'une nouvelle organisation du com-
et des autres organisations intergouver- merce international dont les objectifs que l'on pourrait utiliser régulièrement w
et systématiquement en y adjoignant les r
nementales et de la coopération avec seraient ceux qui sont définis dans la >
présente résolution et qui appliqueraient éléments supplémentaires indispensables,
ces organismes ; en les modifiant le cas échéant et en O
les principes et les politiques énoncés par o
iii) La manière dont la Conférence, conférant unité et cohérence à ce qui
le Conseil et les commissions assume- la Conférence [VI]. z
est actuellement fragmentaire et dis- Tí
ront certaines responsabilités des insti- persé », es
»
tutions existantes, et les moyens d'as- w
surer l'intégration et la coordination Demande instamment aux gouverne- zo
efficace des activités ; ments des pays participants de recourir w
iv) La question de savoir s'il est dans toute la mesure possible aux ins-
opportun de créer un Comité consulta- titutions et arrangements auxquels ils
tif composé d'experts gouvernementaux participent ou peuvent participer,
d'un rang élevé en vue de donner des Recommande que les nouveaux arran-
avis au Directeur général lors de l'exa- gements ci-après en matière d'organi-
men de problèmes particuliers et de sation soient instaurés pour faire partie
préparer des études qui seraient exami- intégrante des rouages économiques des
nées par le Conseil et les commissions. Nations Unies conformément aux dis-
Si un tel Comité consultatif était créé, positions des chapitres IX et X de la
la Conférence pourrait le charger de Charte des Nations Unies, en vue de
préparer, avec l'aide du Secrétariat, une faciliter la réalisation des objectifs de la
étude sur les principes, le mandat et la Conférence.
structure juridique et administrative de
l'Organisation des Nations Unies pour
le commerce et le développement qui
serait créée au moment voulu. L'étude
préparée par le Comité consultatif serait
examinée par le Conseil qui soumettrait
par la suite à l'approbation de la
Conférence un projet de charte sur le
commerce et le développement et un
projet de statut pour la création de
l'Organisation des Nations Unies pour
le commerce et le développement [36].
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OJ
310 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Appendice HI
Note du secrétariat
Projet de résolution relatif à la créa- Projet de recommandation présenté Projet de recommandation présenté
tion d'une organisation internationale du par les délégations des pays suivants : par les délégations des pays suivants :
commerce présenté par la Bulgarie, la Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Belgique, Canada, Espagne, Etats-Unis
Hongrie, la Pologne, la République Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, d'Amérique, France, Irlande, Italie,
socialiste soviétique de Biélorussie, la Burundi, Cambodge, Cameroun, Ceylan, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Mo-
République socialiste soviétique d'Ukrai- Chili, Chypre, Colombie, Congo (Braz- naco, Pays-Bas, République fédérale
ne, la Tchécoslovaquie et l'Union des zaville), Congo (Léopoldville), Costa d'Allemagne, Royaume-Uni, Suède,
Républiques socialistes soviétiques (E/ Rica, Dahomey, El Salvador, Equateur, Suisse (E/CONF.46/C.4/L.9/Rev.l et
CONF.46/50/Rev.l et Add.l et 2). Ethiopie Gabon, Ghana, Guatemala, Add.l).
Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras,
Inde, Indonésie, Irak, Iran, Jamaïque,
Jordanie, Kenya, Koweït, Liban, Libé-
ria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali,
Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal,
Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda,
Pakistan, Paraguay, Pérou, Philippines,
République arabe unie, République cen-
trafricaine, République Dominicaine,
Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan,
Syrie, Tanganyika, Tchad, Togo, Trinité
et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela,
Yémen, Yougoslavie et Zanzibar (E/
CONF.46/C.4/L.12, Corr.l et 2 et Add.
1 et 2).
1. Création et statut
Convaincue qu'il faut créer, sous les Recommande à l'Assemblée générale Non spécifié 18.
auspices de l'Organisation des Nations des Nations Unies la création d'une
Unies, un organisme international unique organisation complète qui devra :
de caractère universel qui s'occuperait
de l'ensemble des problèmes du com- a) Avoir un caractère universel ;
merce mondial . . . [Préambule] n. b) louir d'une autorité suffisante
pour assurer l'exécution de ses décisions
Décide de créer une Organisation inter-
et de celles de l'Organisation des
nationale du commerce (OIC) dans le
Nations Unies en matière de commerce
cadre de l'ONU, qui s'occuperait des
international et de développement ;
problèmes du commerce international,
compte spécialement tenu des besoins du c) Etre capable de donner, en per-
développement. manence, l'impulsion centrale à tous les
17 Pour permettre au lecteur de se reporter plus facilement aux textes de référence, on a indiqué entre crochets, à la
suite du texte, le numéro des paragraphes correspondants.
18 Les mots « non spécifié » indiquent que la proposition ne contient aucune disposition concernant le sujet considéré.
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 311
2. Cadre institutionnel
3. Rédaction de la Charte
4. Composition
5. Droit de vote
... chaque pays disposera d'une voix Non spécifié, Non spécifié.
à l'OIC [6].
6. Objectifs
7. Fonctions
Décide que l'action de l'OIC doit s'ins- b) Jouir d'une autorité suffisante Non spécifié.
pirer des principes régissant les rela- pour assurer l'exécution de ses déci-
tions commerciales internationales et la sions et de celles de l'Organisation des
politique commerciale adoptés par la Nations Unies en matière de commerce
Conférence ; [3]. international et de développement ;
Estime nécessaire que, pour la réalisa- c) Etre capable de donner, en per-
tion de ses objectifs, l'OIC élabore des manence, l'impulsion centrale à tous
recommandations et des mesures propres les travaux relatifs au commerce inter-
à favoriser l'expansion du commerce national et au développement, en tenant
international et le libre développement compte des inégalités des taux de
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 313
7. Fonctions (suite)
économique de tous les pays du monde, croissance des pays en voie de déve-
en particulier des pays peu développés loppement [Préambule],
sur le plan économique, accorde une
assistance aux pays intéressés en matière
d'organisation et de technique du com-
merce extérieur, assure la coordination
des activités des organes subsidiaires de
l'ONU ainsi que des autres organisations
internationales dans le domaine du com-
merce mondial (certains de ces organes
et organisations pouvant être intégrés,
avec leur accord, à l'OIC) et fasse des
recommandations destinées à améliorer
les activités de ces organes et organisa-
tions ; [4].
Prévoit que l'OIC est appelée à s'occu-
per notamment des questions suivantes :
a) Interdépendance du commerce mon-
dial et du développement économique ;
b) Suppression des restrictions et des
obstacles artificiels au commerce des ma-
tières premières, des demi-produits et des
produits finis ;
c) Elimination des fluctuations de prix
qui ont des effets pernicieux sur le com-
merce et l'économie ;
d) Elimination des effets préjudicia-
bles de l'activité des groupements écono-
miques fermés sur le commerce des pays
tiers, en particulier sur le commerce et
l'économie des pays en voie de dévelop-
pement ;
é) Suppression des obstacles de carac-
tère économique ou administratif et de
ceux qui tiennent à la politique commer-
ciale entravant le développement des
échanges internationaux ;
f) Amélioration des termes de l'échan-
ge, à l'échelon international, compte tenu
des nécessités et des besoins des différents
pays et régions du monde, par les
moyens ci-après :
— Offre de débouchés stables et crois-
sants aux produits des pays en voie de
développement et amélioration de la
structure des exportations de ces pays
grâce à l'accroissement de la proportion
de produits finis et demi-produits en pro-
venance des pays en voie de développe-
ment dans les importations des pays
développés ;
— Conclusion, avec la participation de
tous les principaux exportateurs et impor-
tateurs des produits considérés, d'accords
commerciaux internationaux de stabilisa-
tion des prix fixant ceux-ci à un niveau
convenable sur le plan économique et
314 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
7. Fonctions (suite)
9. Autres dispositions
ANNEXE G — RAPPORT DE LA Q U A T R I È M E COMMISSION 315
Non spécifié. La présente Conférence des Nations Recommande que les nouveaux ar-
Unies sur le commerce et le développe- rangements ci-après en matière d'orga-
ment, appelée ci-après « la Confé- nisation soient instaurés pour faire par-
rence », sera établie en tant qu'institu- tie intégrante des rouages économiques
tion permanente de l'Assemblée géné- des Nations Unies conformément aux
rale, en vertu de l'Article 22 de la dispositions de l'Article 13 et des cha-
Charte des Nations Unies [1]. pitres IX et X de la Charte des Nations
Unies, en vue de faciliter la réalisation
des objectifs de la Conférence [Préam-
bule].
La Conférence fera rapport à l'Assem- La présente Conférence des Nations Recommande que les nouveaux ar-
blée générale de l'Organisation des Na- Unies sur le commerce et le développe- rangements ci-après en matière d'orga-
tions Unies [10]. ment, appelée ci-après « la Confé- nisation soient instaurés pour faire par-
rence », sera établie en tant qu'institu- tie intégrante des rouages économiques
tion permanente de l'Assemblée gêné- des Nations Unies conformément aux
raie, en vertu de l'Article 22 de la dispositions de l'Article 13 et des cha-
charte des Nations Unies [1]. pitres IX et X de la Charte des Nations
Unies, en vue de faciliter la réalisation
des objectifs de la Conférence [Préam-
bule].
. . . La Conférence transmettra ses
rapports à l'Assemblée générale des
Nations Unies par l'intermédiaire du
Conseil économique et social [1.5].
. . . En attendant la création effective Cette Conférence se réunira à nou- La Conférence se réunira tous les
de l'Organisation internationale du com- veau, au début de l'année 1966 au plus trois ans. Des sessions supplémentaires
merce, la Conférence sur le commerce et tard et par la suite, à des intervalles de de la Conférence peuvent être convo-
le développement continuera à être convo- 2 ans au moins et de trois ans au plus quées dans des circonstances exception-
quée périodiquement . . . [7]. sur décision de la Conférence ou du nelles, compte tenu des recommanda-
La prochaine session de la Conférence Conseil (à créer en vertu du paragraphe tions de la Commission du commerce
se réunira immédiatement après l'achève- 4 ci-après) [2]. international . . . [1.2].
ment des travaux préparatoires relatifs à
la création de l'OIC et au plus tard deux
ans après la présente session . . . [8].
(Les principales fonctions du Conseil
exécutif seront les suivantes :) b) . . .
convoquer les sessions extraordinaires (de
la Conférence) . . . [16].
13. Organisation de la Conférence
Le projet d'ordre du jour provisoire de Le Conseil remplit les fonctions de Une conférence des Nations Unies se
la Conférence sera préparé par le Secré- comité préparatoire pour les futures réunira périodiquement . . . sur la base
taire général de la Conférence aux fins sessions de la Conférence. A cette fin, de la participation de tous les mem-
d'examen par un organe (Conseil) exécu- il prend l'initiative d'établir des docu- bres du réseau d'organisation des Na-
tif provisoire spécialement institué de la ments, y compris un ordre du jour pro- tions Unies [1.1].
Conférence. Cet organe examinera et visoire, aux fins d'examen par la
L'Assemblée générale fixera la date et
approuvera le projet d'ordre du jour pro- Conférence et il fait des recommanda-
le lieu de réunion de chaque session de
visoire et le soumettra à la Conférence tions quant à la date et le lieu de la
la Conférence conformément au calen-
aux fins d'approbation [9]. session [20].
drier des conférences qu'elle établit [1.3].
La Conférence . . . désormais devra être (La Commission aura pour fonctions
ouverte à tous les pays du monde . . . [7]. principales :) . . . b) De servir de Comité
316 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
15. Fonctions
. . . En attendant la création effective (Les principales fonctions de la Une conférence des Nations Unies se
de l'Organisation internationale du com- Conférence seront les suivantes :) réunira périodiquement en vue d'exami-
merce, la Conférence sur le commerce et a) Etre responsable, devant l'Assem- ner de façon suivie les problèmes du
le développement continuera à être blée générale des Nations Unies, de la commerce international dans leurs rap-
convoquée périodiquement et sera, pen- promotion du commerce international ports avec le problème général du pro-
dant la période de transition, l'organe et du développement et, à cette fin, grès économique des pays en voie de
spécialisé supérieur de l'ONU, chargé de élaborer des politiques en vue de l'ex- développement . . . [1.1].
contribuer à la coopération internationale pansion des échanges entre pays par- La Conférence aura pour tâches pri-
dans le domaine du commerce et du venus à des stades de développement mordiales :
développement et d'élaborer à l'intention comparables ou à des stades de déve-
a) De promouvoir le commerce inter-
des gouvernements, des institutions spé- loppement différents, ou encore entre
national, notamment dans ses rapports
cialisées de l'ONU, des organisations in- pays possédant des systèmes d'organi-
avec le progrès économique des pays en
tergouvernementales et du Conseil exé- sation sociale et économique différents ;
voie de développement, en particulier
cutif de la Conférence des recommanda- b) Etablir des principes et des politi- l'expansion des échanges entre pays se
tions appropriées sur des questions rele- ques en matière de commerce interna- trouvant à des stades différents de déve-
vant de la compétence de celle-ci. La tional, compte tenu, en particulier, des loppement ou ayant des systèmes diffé-
Conférence, qui désormais devra être besoins de développement ; rents d'organisation économique et so-
ouverte à tous les pays du monde, accom- c) Etablir les moyens d'action et ciale ;
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 317
15. Fonctions
plira les fonctions suivantes pendant la proposer les instruments nécessaires b) De formuler les principes et les
période de transition : pour mettre en vigueur lesdits principes politiques à cet effet et, aux fins des
a) Assumer une responsabilité générale et politiques, compte tenu des différents dispositions du paragraphe 8 de la sec-
pour la contribution au commerce inter- stades de développement et des diffé- tion II ci-dessous, d'étudier les bases
national et au développement et entre- rences de système économique ; juridiques des relations commerciales
prendre à cette fin des mesures tendant à d) Promouvoir la coordination de multilatérales entre pays se trouvant à
élargir les échanges entre des pays parve- politiques commerciales et financières des stades différents de développement
nus à des stades de développement identi- internationales en harmonie avec les ou ayant des systèmes différents d'orga-
ques ou à des stades de développement besoins de développement et les inéga- nisation économique et sociale ;
différents, ou encore entre des pays possé- lités de croissance ; c) De revoir continuellement les dis-
dant des systèmes sociaux et économiques e) Etablir, si besoin est, un orga- positions prises en matière d'organisa-
différents ; nisme de négociation pour l'élaboration tions en tenant compte de l'expérience
b) Faciliter l'application de mesures et l'adoption d'accords multilatéraux acquise par ces organisations, au cours
de leurs travaux et activités [1.4].
tendant à faire en sorte que les ressour- dans le domaine du commerce ;
ces en devises des pays en voie de déve- /) Passer en revue, apprécier et coor- La Conférence peut discuter de toute
loppement augmentent parallèlement aux donner les activités des autres institu- question et de tout sujet relevant de sa
besoins de leur développement ; tions s'occupant de questions de com- compétence et formuler, conformément
c) Faciliter l'application de mesures merce et de développement en vue de aux arrangements pris à la présente
visant à améliorer la situation des pays leur adaptation et de leur intégration Conférence, des recommandations sur
en voie de développement dans le do- progressives dans l'organisation com- ces questions ou sujets... [1.5].
maine du commerce invisible et du plète décrite à la partie I ; La Conférence donnera à la Com-
financement ; g) Servir de centre pour l'harmonisa- mission du commerce international les
d) Coordonner et diriger les activités tion des politiques des gouvernements instructions et directives qui pourront
des autres institutions qui travaillent dans et des groupements économiques régio- être nécessaires pour aider la Confé-
les domaines du commerce et du déve- naux en matière de commerce et de rence et faciliter sa tâche [1.6].
loppement [7]. développement ;
h) Adopter des décisions et faire
des recommandations sur toutes autres
questions pertinentes [3].
16. Budget
La prochaine session de la Conférence Toutes les dépenses de la ConférenceToutes les dépenses de la Conférence
se réunira immédiatement après l'achève- et de ses organes subsidiaires seront pri-
et de ses organes subsidiaires seront à
ment des travaux préparatoires relatifs à ses en charge par l'Organisation desla charge de l'Organisation des Nations
la création de l'OIC et au plus tard deux Nations Unies. A cette fin, un chapitre
Unies. Dans les prévisions budgétaires
ans après la présente session ; des crédits distinct sera ouvert dans le budget ordi-
annuelles présentées par le Secrétaire
seront alloués comme il est prévu pour naire de l'Organisation des Nations général des Nations Unies, les prévi-
les organismes permanents convoqués Unies. Les crédits ainsi alloués seront
sions de dépenses concernant la Confé-
sous les auspices de l'Organisation des complétés au moyen d'un compte spé- rence et ses organes subsidiaires consti-
Nations Unies [8], cial auquel seront versées les contribu-
tueront une annexe à part. Ces disposi-
En attendant la création de l'Organi- tions des Etats non membres de tions financières seront complétées par
sation internationale du commerce avec l'ONU ayant le droit de participer à la
un compte spécial auquel seront versées
son budget autonome, toutes les dépenses Conférence, qui seront calculées selon
les contributions des Etats non membres
directes de la Conférence, de ses organes la méthode habituelle [40]. des Nations Unies qui sont admis à
exécutifs et du Secrétariat seront à la Le Secrétaire général de l'Organisa- participer à la Conférence et qui seront
charge du budget de l'ONU [36]. tion des Nations Unies pourra être prié imposées conformément à la procédure
de présenter à la dix-neuvième session ordinaire [IV].
de l'Assemblée générale un rapport sur
les incidences financières des recom-
mandations ci-dessus, ainsi que des pro-
positions concrètes sur la façon de
répartir les dépenses entre les Etats
ayant le droit de participer à la Confé-
rence [41].
318 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
B. COMITÉ PERMANENT
17. Titre
Conseil exécutif de la Conférence [13]. Conseil exécutif de la Conférence des Commission du commerce internatio-
Nations Unies sur le commerce et le nal [II. 1].
développement [4].
En attendant la création de l'OIC, les Il est créé un Conseil de la Confé- Un comité permanent de la Confé-
fonctions relatives à l'exécution des déci- rence des Nations Unies sur le com- rence sera établi et recevra le nom de
sions de la Conférence seront assumées merce et le développement, ci-après dé- Commission du commerce international
par son organe exécutif, ci-après dé- nommé « le Conseil », qui sera l'organe [II.1].
nommé le Conseil exécutif [13]. exécutif permanent de la Conférence (La Commission aura pour fonctions
Le Conseil fera rapport à la Conférence [4]. principales :) . . . k) de présenter des
sur le commerce et le développement. Il fait rapport à la Conférence et, les rapports annuels sur ses activités à
Dans l'intervalle des sessions de la années où celle-ci ne siège pas, il fait l'Assemblée générale, par l'entremise du
Conférence le Conseil fera rapport à l'As- rapport directement à l'Assemblée géné- Conseil économique et social [II.6].
semblée générale des Nations Unies aux rale. Des exemplaires de ces rapports
fins de discussion [23]. sont communiqués en outre au Conseil
économique et social, qui peut trans-
mettre à leur sujet à l'Assemblée géné-
rale les observations qu'il juge néces-
saires, conformément aux attributions
que lui confère la Charte des Nations
Unies [21].
Le Conseil tiendra une ou deux ses- Le Conseil tiendra sa première réu- La Commission se réunira au moins
sions annuelles . . . Le Conseil pourra nion immédiatement après confirmation une fois par an à New York et à Ge-
décider à la majorité des voix de tenir de sa composition, au cours de la dix- nève, alternativement [11.11].
une deuxième session au cours de neuvième session de l'Assemblée géné-
L'ordre du jour provisoire des ses-
l'année [19]. rale. Cette réunion sera de procédure,
sions de la Commission sera préparé
à l'effet d'adopter le règlement intérieur
La première session du Conseil devra se par le Secrétaire général des Nations
du Conseil, d'élire les membres de son
tenir immédiatement après son élection . . . Unies, conformément à la procédure
bureau pour les années suivantes, de
[24]. normale de l'Organisation [11.12].
dresser un calendrier provisoire des
réunions et un ordre du jour provisoire
pour la réunion suivante [11].
(Le Conseil) se réunit selon les be-
soins et conformément à son règlement
intérieur. Il se réunit normalement deux
fois par an [34].
20. Composition
Les membres du Conseil exécutif se- Les membres du Conseil sont élus lus Les membres de la Commission se-
ront élus à la présente Conférence et leur le-
par la Conférence ; ils restent normale- ront désignés par la Conférence compte
mandat durera jusqu'à la prochaine ses- ment en fonctions depuis la date de tenu des dispositions du paragraphe 2
sion de la Conférence. Il est prévu que ite
leur élection jusqu'à la session suivante ci-dessus et leur nomination sera confir-
chaque fois qu'on procédera aux élec- de la Conférence [7]. mée par le Conseil économique et so-
tions du Conseil et des commissions, des „ cial. La nomination des membres qui,
changements seront opérés, sur la propo- Toutefois, les membres du Conseil ,el
après avoir été désignés par la présente
sition des groupes, dans la composition élus par la présente Conférence entre- Conférence, devront remplir leur charge
des pays membres représentant chaque ront en fonctions après que leur élec-ec
~ jusqu'à la première session de la Confé-
groupe, de façon que tous les pays faisant tion aura été dûment confirmée par ?r rence, sera confirmée par le Conseil
partie de tel ou tel groupe puissent parti- l'Assemblée générale à sa prochaine me
économique et social à sa trente-septiè-
ciper aux travaux de ces organes [14]. session [8]. me session, en juillet 1964 [II.4].
Les membres sortants sont rééligibless
Les membres de la Commission rem-
[9]. pliront leur charge entre une Conférence
Les membres du Conseil ont auprès rès et la Conférence suivante, étant entendu
du Conseil un représentant et les sup- jp- que les membres sortants pourront être
pléants et conseillers nécessaires [10]. réélus [II.5].
22. Vote
Chaque membre du Conseil disposera Chaque membre du Conseil dispose ose Chaque membre de la Commission et
d'une voix. Les décisions du Conseil d'une voix [22]. de ses organes subsidiaires disposera
seront prises à la majorité des membres r¡té
Ses décisions sont prises à la majorité d'une voix. Seront considérées comme
présents et votants [17]. des membres présents et votants [23].i adoptées les recommandations de la
Commission et de ses organes subsidiai-
res qui auront été approuvées à la
majorité des membres présents et
votants, laquelle comprendra la majo-
rité de celles des 12 principaux Etats
commerçants qui participent aux tra-
vaux de la Commission et qui seront
présents et votants [II.3].
Non spécifié. Après étude des activités pertinentes ites (La Commission aura pour fonctions
des organismes énumérés dans les deux eux principales) :
paragraphes précédents *, le Conseil iseil e ) D'examiner, dès leur publication,
peut formuler à leur intention les re- re
~ les chapitres pertinents des rapports que
commandations qu'il juge utiles [19].]• les organisations intergouvernementales
présentent au Conseil économique et so-
1 . . . tous les organismes intergouverne- cial et de transmettre au Conseil écono-
mentaux ou internationaux dont les ac- ac~ mique et social les commentaires et
tivités ont trait à l'expansion du com- om- recommandations appropriés ;
merce et du développement, dans la me- me
sure où ces activités se rapportent à des" j) D'entreprendre tels autres études
questions (du) ressort (du Conseil). Ces Oes et rapports que pourrait nécessiter l'exer-
organismes comprennent notamment l'Or- 'Or- cice de ses autres fonctions ;
320 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Les principales fonctions du Conseil Lorsque la Conférence n'est pas en La Commission aura pour fonctions
exécutif seront les suivantes : session, le Conseil agit en tant qu'or- principales :
gane initiateur, délibérant, d'exécution a) De contrôler l'application des
à) Exécuter les décisions de la Confé- et de coordination pour les questions
rence et assurer la continuité de ses tra- qui sont de la compétence de la Confé- recommandations, déclarations, résolu-
vaux ; tions et autres décisions de la Confé-
rence [12]. rence, de prendre les mesures propres à
b) Préparer les sessions ordinaires de Il suit de la mise en œuvre des recom- l'assurer et de veiller à la continuité des
la Conférence, provoquer les sessions mandations, déclarations et autres déci- travaux de la Conférence ;
extraordinaires et approuver à titre pro- sions de la Conférence [14].
visoire leur ordre du jour ; b) De servir de Comité préparatoire
Il peut effectuer ou commencer des à la Conférence et, à ce titre, d'établir
c) Donner au Secrétariat des indica- études et rapports sur les tendances en un ordre du jour provisoire et de pré-
tions pour la préparation des rapports et matière de commerce et de développe- senter à chaque Conférence un rapport
de la documentation nécessaires ; ment et sur l'effet de ces tendances sur complet sur les activités de la Com-
la situation économique des pays en mission depuis la Conférence précé-
d) Surveiller l'exécution des décisions voie de développement [13].
adoptées par la Conférence et par le dente et sur les activités de tout organe
Conseil lui-même ; Il étudie d'urgence les questions rela- subsidiaire qui aura pu être établi, ainsi
tives à la création, dans le cadre des que tous autres rapports sur les faits
é) Approuver et soumettre à la Confé- organismes des Nations Unies, d'une nouveaux et les tendances relevant de
rence un rapport sur les travaux réalisés organisation complète, décrite à la la compétence de la Conférence qui
depuis la session précédente, ainsi que partie I, qui sera chargée des questions pourront faciliter les travaux de la
le programme de travail qui devra être de commerce et de développement [15]. Conférence ;
exécuté par le secrétariat et par les comi- c) D'étudier, analyser et examiner les
Il peut charger le secrétariat de pré-
tés, commissions, groupes d'experts et au- faits nouveaux et les tendances dans
parer les rapports, études et autres
tres organismes subsidiaires ; et le domaine du commerce, notamment
documents qu'il estime appropriés [16].
/) Créer les commissions ou groupes Il peut demander des rapports régu- en ce qui concerne les répercussions de
de travail qu'il jugera nécessaires [16]. liers à tous les organismes intergouver- ces faits sur la situation économique
Le Conseil donnera des directives au nementaux ou internationaux dont les des pays en voie de développement et
secrétariat et pourra exiger la prépara- activités ont trait à l'expansion du com- de formuler en la matière toute recom-
tion des études et des rapports spéciaux merce et du développement, dans la mandation de principe qui lui semblera
qu'il jugera nécessaires, notamment celle mesure où ces activités se rapportent à souhaitable ;
d'une revue annuelle des tendances du des questions de son ressort. Ces orga- d) De recevoir et examiner chaque
commerce mondial et d'un rapport intéri- nismes comprennent notamment l'Orga- année les rapports sur l'activité de tout
maire sur la mise en œuvre des déci- nisation pour l'alimentation et l'agri- organe subsidiaire de la Commission
sions de la Conférence [21]. culture, les PARTIES CONTRACTANTES à qui aura été créé, y compris les recom-
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 321
Le Conseil exécutif prendra des mesu- l'Accord général sur les tarifs douaniers mandations que ces organes pourraient
res urgentes, éventuellement avec le et le commerce, la Banque internatio- vouloir présenter dans les limites de
concours des organismes ad hoc néces- nale pour la reconstruction et le déve- leur compétence respective ;
saires, afin d'effectuer les travaux indis- loppement, le Fonds monétaire interna- e) D'examiner, dès leur publication,
pensables à la création de l'Organisation tional, l'Organisation internationale du les chapitres pertinents des rapports que
internationale du commerce, y compris la Travail ainsi que les divers conseils les organisations intergouvernementales
préparation des instruments juridiques créés en vertu d'accords internationaux présentent au Conseil économique et
nécessaires, de telle sorte que le Conseil sur des produits de base [17]. social et de transmettre au Conseil
exécutif termine la discussion de ces do- Il établit des liens étroits et perma- économique et social les commentaires
cuments avant la fin de l'année 1965 au nents avec les commissions économiques et recommandations appropriés ;
plus tard [22]. régionales et les autres organismes inter- f) De contrôler constamment l'effica-
Le projet d'ordre du jour provisoire de gouvernementaux régionaux compétents cité et l'évolution des arrangements
la Conférence sera préparé par le Secré- [18]. existants en matière d'organisation et
taire général de la Conférence aux fins Après étude des activités pertinentes d'y apporter telles améliorations qui
d'examen par un organe (Conseil) exécu- des organismes énumérés dans les deux paraîtront réalisables afin de porter au
tif provisoire spécialement institué de la paragraphes précédents, il peut formuler maximum les résultats bienfaisants du
Conférence. Cet organe examinera et ap- à leur intention les recommandations commerce pour le progrès du dévelop-
prouvera le projet d'ordre du jour provi- qu'il juge utiles [19]. pement économique ;
soire et le soumettra à la Conférence aux
fins d'approbation [9]. Il remplit les fonctions de comité g) D'étudier les problèmes relatifs au
préparatoire pour les futures sessions commerce international des produits de
de la Conférence. A cette fin, il prend base et d'assurer la liaison en vue de
l'initiative d'établir des documents, y coordonner les travaux effectués dans
compris un ordre du jour provisoire, ce domaine par le Comité des produits
aux fins d'examen par la Conférence et de la FAO, les PARTIES CONTRACTANTES
il fait des recommandations quant à la au GATT, les conseils chargés de l'ap-
date et le lieu de la session [20]. plication des accords internationaux
Il fait rapport à la Conférence et, relatifs aux produits de base et les
les années où celle-ci ne siège pas, il groupes d'étude de ces produits ;
fait rapport directement à l'Assemblée h) De présenter toutes déclarations
générale. Des exemplaires de ces rap- de principe et recommandations que la
ports sont communiqués en outre au Commission pourra formuler à la
Conseil économique et social, qui peut Conférence et, le cas échéant, aux par-
transmettre à leur sujet à l'Assemblée ticipants à la Conférence et, par l'en-
générale les observations qu'il juge né- tremise du Conseil économique et so-
cessaires, conformément aux attributions cial, à l'Assemblée générale et aux
que lui confère la Charte des Nations organes subsidiaires des Nations Unies,
Unies [21]. ainsi qu'aux institutions spécialisées,
Le Conseil peut créer et convoquer sans préjudice des droits et obligations
les organes ou groupes de travail sub- que confèrent à ces organisations et
sidiaires spéciaux qu'il jugera nécessaires, organes, ainsi qu'à leurs membres, leurs
notamment pour la négociation d'ac- propres statuts et accords ;
cords multilatéraux [25]. 0 D'aider la Conférence à énoncer
les principes, à définir les politiques et
à étudier les fondements juridiques des
relations commerciales multilatérales,
comme prévu au paragraphe I (4) ci-
dessus ;
f) D'entreprendre tels autres études et
rapports que pourrait nécessiter l'exer-
cice de ses autres fonctions :
k) De présenter des rapports annuels
sur ses activités à l'Assemblée générale,
par l'entremise du Conseil économique
et social [II.6].
La Commission peut créer telles sous-
commissions qui pourront être nécessai-
res pour qu'elle s'acquitte efficacement
de ses fonctions et elle fixera leur man-
1-21
322 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Le Conseil élira chaque année un Pré- Le Conseil tiendra sa première réu- Non spécifié.
sident et les autres membres de son nion immédiatement après confirmation
bureau qu'il jugera nécessaire de nom- de sa composition, au cours de la dix-
mer. Les membres du bureau sont rééli- neuvième session de l'Assemblée géné-
gibles . . . [18]. rale. Cette réunion sera de procédure,
à l'effet d'adopter le règlement inté-
rieur du Conseil, d'élire les membres
de son bureau pour les années suivan-
tes . . . [117].
Le Conseil tiendra une ou deux sessions Le Conseil adopte son propre règle- La Commission adoptera elle-même
annuelles ; il élaborera son propre règle- ment intérieur [33]. son règlement intérieur [11.13].
ment intérieur, sous réserve de l'appro- Le Conseil invitera tout membre de
bation de la Conférence [19]. la Conférence à participer, sans droit
Le règlement intérieur du Conseil devra de vote, à ses délibérations . . . sur tout
prévoir, en cas de besoin, la participation sujet intéressant particulièrement ledit
des présidents de commissions à ses déli- membre [31].
bérations, mais sans droit de vote [20].
Le Conseil peut prévoir des disposi-
Le projet d'ordre du jour provisoire . . . tions permettant aux représentants des
du Conseil et tous autres documents organismes intergouvernementaux men-
nécessaires seront préparés par le Secré- tionnés aux paragraphes 17 et 18 de
taire général de la Conférence [24]. participer, sans droit de vote, à ses
délibérations . . . Une telle participation
sera également possible pour les orga-
nisations non gouvernementales [32].
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 323
27. Titre
La Conférence créera des commissions Le Conseil crée les commissions spé- La Commission peut créer telles sous-
spécialisées permanentes fonctionnant cialisées dont il estime avoir besoin commissions qui pourront être néces-
dans le cadre du Conseil exécutif, à sa- pour s'acquitter efficacement de ses res- saires pour qu'elle s'acquitte efficace-
voir les commissions : ponsabilités touchant les produits de ment de ses fonctions et elle fixera leur
base, les produits manufacturés, le finan- mandat, après consultation avec les
I. Du commerce des produits de base, organes appropriés des Nations Unies.
cement et les invisibles, ainsi que tels
II. Du commerce des articles manufac- autres domaines qu'il pourra juger néces- La Commission créera, en particulier,
turés et des articles semi-finis, saires, particulièrement en vue de favo- une sous-commission des produits de
III. Des problèmes généraux en ma- riser le développement des échanges base qui exercera les fonctions dont s'ac-
tière de commerce international, commerciaux entre des économies se quittent actuellement la Commission du
trouvant à des niveaux de développe- commerce international des produits de
IV. Des problèmes du financement des base et la Commission provisoire de
ment différents ou entre pays régis par
échanges commerciaux, du commerce in- coordination des ententes internationales
des systèmes économiques et sociaux
visible, du transit et du transport. relatives aux produits de base, laquelle
différents. Une commission est chargée
Lors de la création de ces commissions, d'examiner les rapports qui pourront sera maintenue en tant qu'organe consul-
il faudra prévoir le transfert aux com- être établis au sujet de la création, tatif de la Commission . . . [II.7].
missions appropriées des fonctions de cer- dans le cadre des organismes des Na-
tains organes subsidiaires existant dans tions Unies, d'une organisation complète
le cadre des Nations Unies, tels que la qui aura pour tâche de s'occuper des
Commission du commerce international questions de commerce et de développe-
des produits de base, la Commission pro- ment, comme il est prévu au paragra-
visoire de coordination des ententes inter- phe 15 [24].
nationales relatives aux produits de base,
Dans leurs domaines respectifs et
etc.
sous le contrôle et la direction de la
Les commissions susmentionnées sou- Conférence et du Conseil, les commis-
mettront chaque année un rapport au sions sont chargées de l'établissement
Conseil exécutif sur l'accomplissement de des politiques et de la coordination,
leurs tâches respectives [25]. ainsi que d'autres attributions, selon ce
qui pourra être jugé nécessaire pour
aider le Conseil dans l'accomplissement
de sa tâche ([26].
La commission des produits de base
assumera les fonctions exercées actuel-
lement par la Commission du commerce
international des produits de base
(CCIPB) et la Commission provisoire
de coordination des ententes internatio-
nales relatives aux produits de base
(ICCICA) et assurera la liaison et la
coordination avec les activités du Co-
mité des produits (CP) de la FAO dans
le domaine des produits agricoles et
avec tous autres organismes s'occupant
de cette question [30].
La Conférence créera des commissions Des rapports annuels seront soumiss La Commission peut créer telles sous-
spécialisées permanentes fonctionnant au Conseil par toutes les commissionss commissions qui pourront être néces-
dans le cadre du Conseil exécutif . . . . . . qu'il aura créées. Des rapports:s saires pour qu'elle s'acquitte efficace-
[25]. spéciaux peuvent également être éta-i- ment de ses fonctions et elle fixera
Les commissions . . . soumettront cha- blis sur la demande du Conseil [29]. leur mandat, après consultation avec
que année un rapport au Conseil exécutif les organes appropriés des Nations
sur l'accomplissement de leurs tâches res- Unies . . . [II.7].
pectives [25].
324 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
30. Composition
Chaque commission se composera de Chaque commission se compose de . . . Pour l'élection des membres des
34 (27) membres, élus par la Conférence 27 membres qui sont élus pour trois ans sous-commissions, il devra être tenu
pour une durée allant jusqu'à la prochaine par le Conseil, selon des modalités pleinement compte qu'il est souhaitable
session de la Conférence [26]. fixées par celui-ci. Le mandat d'un tiers que soient représentés dans ces sous-
des membres expire chaque année, mais commissions les pays qui ont un inté-
les membres sortant peuvent être réélus. rêt spécial dans la matière qu'elles trai-
Un tiers des membres de chaque com- teront, y compris tout pays participant
mission sera nécessairement choisi parmi à la Conférence qui ne serait pas repré-
les Etats représentés au Conseil à ce senté à la Commission [II.7].
moment [27].
Chaque commission élira son bureau Chaque commission peut adopter son Non spécifié.
et fonctionnera conformément à un règle- propre règlement intérieur qui est sujet
ment intérieur approuvé à cet effet par à l'approbation du Conseil [28].
le Conseil et préparé compte tenu de Le Conseil invitera tout membre de
l'expérience acquise par les organes exis- la Conférence à participer, sans droit
tants de l'ONU (par exemple, le Co- de vote, à ses délibérations . . . sur tout
mité du développement industriel) [27]. sujet intéressant particulièrement ledit
membre [31].
Le Conseil peut prévoir des disposi-
tions permettant aux représentants des
organismes intergouvernementaux men-
tionnés aux paragraphes 17 et 18 de
participer, sans droit de vote, aux déli-
bérations des organes et groupes de
travail subsidiaires qu'il aura créés. Une
telle participation sera également pos-
sible pour les organisations non gou-
vernementales [32].
D. SECRÉTARIAT
Afin d'assurer la mise en œuvre pra- Des dispositions seront prises pour Conformément à l'Article 101 de la
tique des décisions de la Conférence et créer immédiatement, dans le cadre des Charte des Nations Unies, des disposi-
du Conseil exécutif, il sera créé un secré- Nations Unies, un secrétariat permanent tions seront prises pour instituer immé-
tariat permanent dirigé par un Direc- approprié, travaillant à plein temps, diatement, dans le cadre de l'Organi-
teur général (qui sera en même temps le pour assurer les services nécessaires au sation des Nations Unies, un secrétariat
Secrétaire général de la Conférence) et bon fonctionnement de la Conférence, permanent, travaillant à plein temps et
par des directeurs généraux adjoints. Ces du Conseil et de ses organes subsidiai- répondant aux conditions requises, qui
derniers et les membres du secrétariat res [35]. assurera comme il convient le service
seront recrutés en tenant compte du prin- Le secrétariat est dirigé par le Secré- de la Conférence, de la Commission et
cipe d'une représentation équitable des taire général de la Conférence [36]. de tous organes subsidiaires [III. 1].
trois groupes d'Etats existants. Le Direc- Le secrétariat sera dirigé par le Secré-
teur général sera nommé par la Confé- Le Secrétaire général de la Confé-
rence est nommé par l'Assemblée géné- taire général de la Conférence, fonc-
rence sur le commerce et le développe- tionnaire de rang approprié, nommé par
ment et sa nomination sera sujette à rale sur proposition du Secrétaire
général des Nations Unies [37]. le Secrétaire général des Nations Unies
confirmation par l'Assemblée générale [III.2].
[31].
33. Rôle et fonctions
Le Directeur général sera responsable Les principales fonctions du secré- Le secrétariat aura pour fonctions
de l'administration d'ensemble du secré- tariat sont les suivantes : principales d'effectuer les études que lui
tariat. Les dispositions nécessaires seront a) Exécuter les décisions de la auront confiées la Conférence et la
prises pour assurer une collaboration et Conférence et du Conseil et entrepren- commission, d'assurer le service de la
ANNEXE G —• RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 325
D. SECRÉTARIAT (suite)
une coordination étroites avec le Dépar- dre les études qui lui sont confiées par Conférence, de la commission et des
tement des affaires économiques et so- ces organes ; autres organes qui pourraient être insti-
ciales, notamment avec les secrétariats b) Assurer le service des réunions tués, ainsi que de les aider dans leurs
des commissions économiques régionales de la Conférence, du Conseil, des com- travaux. Il faudra veiller à utiliser
et les services appropriés du Secrétariat missions et des autres organes que autant que possible les ressources exis-
de l'Organisation des Nations Unies ainsi pourra créer le Conseil et aider à leurs tantes et à éviter les doubles emplois
qu'avec les secrétariats des institutions travaux [39]. [III.3].
spécialisées et d'autres organisations inter-
gouvemementales [32]. Les dispositions voulues seront prises L'ordre du jour provisoire des ses-
pour assurer une collaboration et une sions de la commission sera préparé par
Le Directeur général sera autorisé à coordination étroites entre le secré- le Secrétaire général des Nations Unies,
créer au sein du secrétariat les services tariat et le Département des affaires conformément à la procédure normale
nécessaires pour exécuter les décisions économiques et sociales, notamment de l'Organisation [11.12].
de la Conférence [33]. avec le secrétariat des commissions
Le secrétariat fournira les services né- économiques régionales et les services
cessaires à la Conférence, au Conseil et appropriés du Secrétariat de l'Organi-
aux commissions [34]. sation des Nations Unies, ainsi qu'avec
le secrétariat des institutions spéciali-
Le secrétariat aura les principales sées [38].
fonctions ci-après :
a) Agir en qualité de secrétariat de la
Conférence et du Conseil exécutif ;
b) Exécuter les décisions et entrepren-
dre les études dont il sera chargé par la
Conférence et par le Conseil exécutif ;
c) Faciliter et diriger les travaux des
commissions et des groupes de travail du
Conseil exécutif ;
d) Préparer le rapport du Conseil exé-
cutif à la Conférence ;
e) Préparer des ordres du jour provi-
soires pour les sessions ordinaires et
extraordinaires de la Conférence et du
Conseil exécutif et régler les questions
administratives y afférentes ;
/) Maintenir des contacts avec les dif-
férentes organisations internationales, y
compris les organisations régionales, qui
exercent des activités dans les domaines
du commerce et du développement [35].
Le projet d'ordre du jour provisoire de
la Conférence sera préparé par le Secré-
taire général de la Conférence aux fins
d'examen par un organe (Conseil) exécutif
provisoire spécialement institué de la
Conférence. Cet organe examinera et
approuvera le projet d'ordre du jour
provisoire et le soumettra à la Confé-
rence aux fins d'approbation [9].
Le Secrétaire général de la Conférence
fera rapport à celle-ci et participera à
ses travaux sans droit de vote [11].
. . . Le Secrétaire général de la Confé-
rence fera rapport au Conseil chaque
année et participe, sans droit de vote, à
ses délibérations [18].
. . . Le projet d'ordre du jour provi-
326 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
D. SECRÉTARIAT (suite)
La Conférence, le Conseil et les com- Le Conseil peut créer et convoquer (La commission aura pour fonctions
missions créeront tous autres organes les organes ou groupes de travail subsi- principales . . . )
subsidiaires (comités, groupes de travail, diaires spéciaux qu'il jugera nécessaires, d) De recevoir et examiner chaque
groupes d'experts, etc.) qu'ils jugeront notamment pour la négociation d'ac- année les rapports sur l'activité de tout
nécessaires pour pouvoir s'acquitter effi- cords multilatéraux [25]. organe subsidiaire de la commission qui
cacement de leurs fonctions [30]. Des rapports annuels seront soumis aura été créé, y compris les recom-
au Conseil par toutes les commissions mandations que ces organes pourraient
et tous les organes et groupes de tra- vouloir présenter dans les limites de
vail subsidiaires qu'il aura créés. Des leur compétence respective [II.5].
rapports spéciaux peuvent également La commission peut recommander au
être établis sur la demande du Conseil Conseil économique et social de créer
[29]. un mécanisme spécial pour la négocia-
Le Conseil invitera tout membre de tion des instruments juridiques qui seront
la Conférence à participer, sans droit jugés nécessaires en vue de la pro-
de vote . . . aux délibérations de . . . motion du commerce international dans
tout . . . organe qu'il aura créé, sur les cas où il n'existerait pas encore de
tout sujet intéressant particulièrement mécanisme pour ces négociations [II.8].
ledit membre [31]. . . . tout organe subsidiaire créé par
Le Conseil peut prévoir des dispo- (la commission) devra tenir pleinement
sitions permettant aux représentants compte des travaux des autres orga-
des organismes intergouvernementaux nismes internationaux afin d'éviter les
mentionnés aux paragraphes 17 et 18 doubles emplois [II.9].
de participer, sans droit de vote, (aux)
délibérations . . . des organes et groupes
de travail subsidiaires qu'il aura créés.
Une telle participation sera également
possible pour les organisation^ non
gouvernementales [32].
E. RELATIONS AVEC :
Non spécifié. (Le Conseil) fait rapport à la Confé- Recommande que les nouveaux arran-
rence et, les années où celle-ci ne siège gements ci-après en matière d'organi-
pas, il fait rapport directement à l'As- sation soient instaurés pour faire partie
semblée générale. Des exemplaires de intégrante des rouages économiques des
ces rapports sont communiqués en outre Nations Unies conformément aux dis-
au Conseil économique et social, qui positions du . . . chapitre . . . X de la
peut transmettre à leur sujet à l'Assem- Charte des Nations Unies . . . [Préam-
blée générale les observations qu'il juge bule].
nécessaires, conformément aux attribu- . . . La Conférence transmettra ses
tions que lui confère la Charte des rapports à l'Assemblée générale des
Nations Unies [21]. Nations Unies par l'intermédiaire du
Conseil économique et social ]I.5[.
Les membres de la commission seront
désignés par la Conférence compte tenu
des dispositions du paragraphe 2 ci-
dessus et leur nomination sera confirmée
par le Conseil économique et social. La
nomination des membres qui, après
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 327
F. RELATIONS AVEC :
F. RELATIONS AVEC :
b) Institutions spécialisées
. . . en attendant la création effective (Le Conseil) peut demander des rap- (La Commission aura pour fonctions
de l'Organisation internationale du com- ports réguliers à tous les organismes principales :) . . .
merce, la Conférence sur le commerce intergouvernementaux ou internationaux e) D'examiner, dès leur publication,
et le développement . . . sera . . . chargée dont les activités ont trait à l'expansion les chapitres pertinents des rapports
d'élaborer à l'intention . . . des institu- du commerce et du développement, que les organisations intergouvernemen-
tions spécialisées de l'ONU . . . des re- dans la mesure où ces activités se rap- tales présentent au Conseil économique
commandations appropriées sur des portent à des questions de son ressort. et social et de transmettre au Conseil
questions relevant de (sa) compétence Ces organismes comprennent notam- économique et social les commentaires
ment l'Organisation pour l'alimentation
m. et l'agriculture . . . la Banque interna-
et recommandations appropriés ;
. . . Les dispositions nécessaires seront tionale pour la reconstruction et le g) . . . d'assurer la liaison en vue de
prises pour assurer une collaboration et développement, le Fonds monétaire coordonner les travaux effectués dans
une coordination étroites entre le secré- international, l'Organisation internatio- ce domaine par le Comité des produits
tariat . . . et les secrétariats des insti- nale du Travail . . . [17]. de l'Organisation pour l'alimentation et
tutions spécialisées . . . [32]. l'agriculture . . .
Après étude des activités pertinentes
des organismes énumérés (ci-dessus) . . . h) De présenter toutes déclarations
(le Conseil) peut formuler à leur inten- de principe et recommandations que la
tions les recommandations qu'il juge Commission pourra formuler . . . par
utiles [19]. l'entremise du Conseil économique et
social . . . aux institutions spécialisées,
La commission des produits de base sans préjudice des droits et obligations
. . . assurera la liaison et la coordina- que confèrent à ces organisations et
tion avec les activités du Comité des organes, ainsi qu'à leurs membres, leurs
produits (CP) de la FAO dans le do- propres statuts et accords [II.6].
maine des produits agricoles . . . [30].
La Commission établira d'étroites re-
Le Conseil peut prévoir des disposi- lations de travail avec les organismes
tions permettant aux représentants des internationaux existant dans les domai-
organismes intergouvernementaux men- nes qui touchent à sa compétence, en
tionnés aux paragraphes 17 et 18 de se conformant aux accords passés entre
participer, sans droit de vote, à ses les Nations Unies et les institutions
délibérations, ainsi qu'à celles des or- spécialisées ainsi que l'AIEA, de même
ganes et groupes de travail subsidiaires qu'à tous autres arrangements similaires
qu'il aura créés . . . [32]. qui pourraient être conclus entre les
Les dispositions voulues seront prises Nations Unies et les organismes inter-
pour assurer une collaboration et une nationaux dont l'action s'étend à ces
coordination étroites entre le Secréta- domaines [11.10].
riat et . . . le secrétariat des institutions
spécialisées [38].
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 329
F. RELATIONS AVEC :
Les commissions économiques regio- (Le Conseil) établit des liens étroits Afin de faciliter leurs travaux, la
nales, par l'intermédiaire de leurs comi- et permanents avec les commissions Conférence et la Commission du com-
tés pour les questions de commerce exté- économiques régionales . . . [18]. merce international s'assureront la co-
rieur, seront étroitement associées aux acti- Après étude des activités pertinentes opération des commissions économiques
vités du Conseil exécutif et du secrétariat des commissions économiques régiona- régionales, particulièrement en ce qui
de la Conférence et soumettront à la les, il peut formuler à leur intention concerne leur compétence dans le
Conférence et au Conseil des rapports les recommandations qu'il juge utiles domaine du commerce, étant entendu
sur leurs travaux en matière de com- [19]. que les commissions économiques régio-
merce et de développement dans les nales continueront d'être soumises aux
régions correspondantes [29]. Les dispositions voulues seront prises directives de politique générale et de
pour assurer une collaboration et une coordination du Conseil économique et
. . . Les dispositions nécessaires seront coordination étroites entre le secré-
prises pour assurer une collaboration et social [V].
tariat et le Département des affaires
une coordination étroites (entre le secré- économiques et sociales, notamment
tariat et) le Département des affaires avec le secrétariat des commissions éco-
économiques et sociales . . . et les secré- nomiques régionales . . . [38].
tariats des institutions spécialisées . . .
[32].
d) Organisations i et autres organh internationaux
. . . en attendant la création effective
ve Le Conseil peut demander des rap- L a Commission aura pour fonctions
de l'Organisation internationale du com- n- ports réguliers à tous les organismes principales :
merce, la Conférence sur le commerce ce intergouvernementaux ou internatio- e) D'examiner, dès leur publication
et le développement . . . sera . . . chargée ée naux dont les activités ont trait à l'ex- les chapitres pertinents des rapports que
. . . d'élaborer à l'intention . . . des orga-
;a- pansion du commerce et du dévelop- les organisations intergouvernementales
nisations intergouvernementales . . . des es pement, dans la mesure où ces acti- présentent au Conseil économique et
recommandations appropriées sur des es vités se rapportent à des questions de social et de transmettre au Conseil éco-
questions relevant de (sa) compétence [7]. /]. son ressort. Ces organismes compren- nomique et social les commentaires et
L a Conférence recommande aux pays yS nent notamment . . . les divers conseils recommandations appropriés ;
membres, aux organismes internationaux JX créés en vertu d'accords internationaux
,r_ sur des produits de base [17]. g) . . . d'assurer la liaison en vue de
et aux pays signataires d'accords inter- coordonner les travaux effectués dans
gouvernementaux relatifs aux problèmes es (Le Conseil) établit des liens étroits ce domaine par . . . les conseils chargés
du commerce et du développement, de et permanents avec . . . les autres orga- de l'application des accords internatio-
faire en sorte qu'ils (c'est-à-dire les pays
ys nismes intergouvernementaux régionaux naux relatifs aux produits de base et
membres) contribuent, au sein desdits its compétents [18]. les groupes d'étude de ces produits
organismes, aux transformations de carac- ;C
" Après étude des activités pertinentes [II.6].
tère institutionnel ou aux réformes éven- n
" des organismes énumérés dans les deux
tuelles ayant pour objet de faciliter leurur
. . . La Commission créera, en par-
paragraphes précédents, il peut for- ticulier, une sous-commission des pro-
intégration progressive ou leur coordina- a
" muler à leur intention les recomman-
tion dans le cadre de nouveaux chan- n
duits de base qui exercera les fonctions
" dations qu'il juge utiles [19]. dont s'acquittent actuellement la Com-
gements structurels dans le commerce ce
international, conformes aux objectifs de mission du commerce international des
je La commission des produits de base produits de base et le Comité provisoire
la présente résolution et aux principes et assumera les fonctions exercées actuel-
et de coordination des ententes interna-
à la politique formulée par la Confé- g_ lement par la Commission du com-
rence [28]. tionales relatives aux produits de base,
merce international des produits de lequel sera maintenu en tant qu'organe
Les dispositions nécessaires seront base (CCIPB) et la Commission provi- consultatif de la Commission . . . [II.7].
nt
prises pour assurer une collaboration et soire de coordination des ententes intér-
une coordination étroites (entre le secré- êt nationales relatives aux produits de La Commission établira d'étroites
e
tariat et) . . . les secrétariats . . . d'autres" base (ICCICA) et assurera la liaison relations de travail avec les organismes
es
organisations intergouvernementales [32]. et la coordination avec les activités du internationaux existant dans les domai-
'']• Comité des produits (CP) de la F A O nes qui touchent à sa compétence, en
dans le domaine des produits agricoles se conformant aux accords passés entre
et avec tous autres organismes s'oc- les Nations Unies et les institutions spé-
cialisées ainsi que l'AIEA, de même
cupant de cette question [30].
qu'à tous autres arrangements similaires
Le Conseil peut prévoir des disposi-
qui pourraient être conclus entre les
tions permettant aux représentants des
Nations Unies et les organismes inter-
organismes intergouvernementaux men-
nationaux dont l'action s'étend à ces
tionnés aux paragraphes 17 et 18 de
domaines [11.10].
participer, sans droit de vote, à ses
délibérations, ainsi qu'à celles des orga-
nes et groupes de travail subsidiaires
qu'il aura créés [32],
330 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
F. RELATIONS AVEC :
e) Les PARTIES CONTRACTANTES à l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
Non spécifié. (Le Conseil) peut demander des rap- Le Secrétaire général des Nations
ports réguliers à tous les organismes Unies se chargera de procéder aux
intergouvernementaux ou internationaux arrangements appropriés et, au besoin,
dont les activités ont trait à l'expansion de conclure des accords avec le Secré-
du commerce et du développement, taire exécutif des PARTIES CONTRAC-
dans la mesure où ces activités se rap- TANTES à l'Accord général sur les tarifs
portent à des questions de son ressort. douaniers et le commerce et avec les
Ces organismes comprennent notam- conseils chargés de l'application des
ment . . . les PARTIES CONTRACTANTES accords internationaux relatifs aux pro-
à l'Accord général sur les tarifs doua- duits de base afin de mettre à la dispo-
niers et le commerce . . . [17]. sition de la Commission, par l'intermé-
Après étude des activités pertinentes diaire du Conseil économique et social,
des . . . PARTIES CONTRACTANTES à l'Ac-
des rapports annuels sur les activités
cord général sur les tarifs douaniers et pertinentes de ces organismes et de
le commerce . . . le Conseil peut for- transmettre auxdits organismes les obser-
muler à leur intention les recommanda- vations du Conseil économique et social
tions qu'il juge utile [19]. fondées sur l'examen de ces rapports
par la Commission du commerce inter-
national, les arrangements ou accords
visés au présent paragraphe seront sou-
mis pour approbation à l'Assemblée
générale aussitôt que possible [VI],
Le préambule du projet de résolution La Conférence recommande aux pays Le préambule du projet de recom-
est le suivant : membres d'organisations internationales mandation est le suivant :
La Conférence des Nations Unies sur et aux pays parties à des accords inter-
gouvernementaux relatifs aux problèmes La Conférence des Nations Unies
le commerce et le développement, sur le commerce et le développement,
du commerce et du développement, de
Considérant que le commerce inter- proposer aux organismes dont ils font Convaincue que des efforts soutenus
national constitue un facteur très impor- partie des mesures ou des réformes de sont indispensables pour élever les ni-
tant de la coexistence pacifique et amicale structure tendant à faciliter leur inté- veaux de vie dans tous les pays et accé-
de tous les Etats, indépendamment des gration ou leur harmonisation progres- lérer l'expansion économique des pays
différences existant entre leurs systèmes sive au sein de la nouvelle organisation en voie de développement,
sociaux et le stade de leur développement du commerce international conformé-
économique, ainsi qu'un instrument et ment aux objectifs, principes et poli- Reconnaissant qu'il est indispensable
un moyen puissant de progrès économi- tiques énoncés par la Conférence [42].de prévoir, en matière d'organisation,
que et social ; des arrangements satisfaisants et fonc-
Reconnaissant qu'un certain nombre de Le préambule du projet de recom- tionnant de manière efficace si l'on veut
problèmes importants et d'une grande mandation est le suivant : que la contribution du commerce inter-
portée, qui demandent à être résolus, se national à la croissance économique
posent dans le domaine du commerce accélérée des pays en voie de dévelop-
international, notamment les problèmes pement soit pleinement et heureusement
du commerce des pays en voie de déve- La Conférence des Nations Unies sur assurée par l'élaboration et la mise en
loppement et de la suppression des obs- le commerce et le développement, œuvre des politiques nécessaires,
tacles artificiels et de pratiques discrimi- Réunie pour la première fois en vue Ayant examiné le fonctionnement des
natoires dans le commerce mondial ; d'un examen d'ensemble approfondi de institutions internationales existantes et
Reconnaissant en outre qu'aucun orga- tous les problèmes du commerce et du des arrangements en cours dans ce
nisme international existant n'embrasse développement, en particulier de ceux domaine et reconnaissant à la fois la
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 331
tous les problèmes du commerce interna- qui affectent les pays en voie de déve- contribution qu'ils apportent et leurs
tional ni les questions connexes, notam- loppement, limites,
ment celles qui présentent une impor- Considérant le point de vue exprimé
Convaincue que des efforts soutenus
tance particulière pour les pays en voie dans le rapport du Secrétaire général
sont nécessaires pour élever le niveau
de développement, ni n'est capable de de la Conférence, selon lequel « il
de vie dans tous les pays et accélérer la
s'occuper de tous ces problèmes et n'y croissance économique des pays en voie existe un ensemble d'éléments précieux
est adapté ; de développement, que l'on pourrait utiliser régulièrement
Partant du principe que la solution des et systématiquement en y adjoignant
problèmes précités et la mise en œuvre Reconnaissant : les éléments supplémentaires indispen-
pratique des décisions de la Conférence a) Que le commerce international est sables, en les modifiant le cas échéant
ainsi que des décisions de l'Organisation un instrument important du dévelop- et en conférant unité et cohérence à ce
des Nations Unies en matière de com- pement économique ; qui est actuellement fragmentaire et
merce international dépendront pour b) Qu'aucune institution internatio- dispersé »,
beaucoup de la compétence et de l'effi- nale n'est, à elle seule, apte ou prête à Estimant qu'il y a lieu de prendre
cacité de l'organe qui doit être créé sous s'occuper de tous les problèmes perti- tous arrangements en matière d'organi-
les auspices de FONU ; nents qui se posent dans le domaine du sation permettant de vérifier continuel-
Reconnaissant que de nouvelles mesures commerce et du développement ; lement si les institutions, les méthodes
de caractère institutionnel sont néces- c) Que des réformes structurelles, et les mécanismes existants sont adé-
saires pour la poursuite des travaux com- fonctionnelles et autres s'imposent dans quats pour exécuter les mesures rela-
mencés par la présente Conférence sur les organismes existants en vue d'éli- tives à l'expansion du commerce
le commerce et le développement, convo- miner les chevauchements et doubles international, en tant qu'instrument du
quée par l'Organisation des Nations emplois ; développement économique, et permet-
Unies, ainsi que pour la mise en pratique tant de rechercher et de recommander
des recommandations, conclusions et dé- d) Que de nouvelles dispositions ins- les moyens d'améliorer la situation et
cisions de cette Conférence ; titutionnelles sont nécessaires afin de d'en accentuer l'évolution,
poursuivre l'œuvre amorcée par la pré-
Convaincue qu'il faut créer, sous les sente Conférence et de donner suite à Demande instamment, à cet effet, aux
auspices de l'Organisation des Nations ses recommandations, conclusions et gouvernements des pays participants de
Unies un organisme international unique décisions ; et recourir dans toute la mesure possible
de caractère universel qui s'occuperait de aux institutions et arrangements aux-
l'ensemble des problèmes du commerce e) Que s'imposera, en même temps, quels ils participent ou peuvent parti-
mondial. une nouvelle revision des dispositions ciper.
institutionnelles présentes et envisagées,
à la lumière de l'expérience de leur Recommande que les nouveaux arran-
fonctionnement ; gements ci-après en matière d'organisa-
tion soient instaurés pour faire partie
Recommande à l'Assemblée générale intégrante des rouages économiques des
des Nations Unies la création d'une Nations Unies conformément aux dis-
organisation complète qui devra : positions de l'Article 13 et des chapitres
a) Avoir un caractère universel ; IX et X de la Charte des Nations
b) Jouir d'une autorité suffisante pour Unies, en vue de faciliter la réalisation
assurer l'exécution de ses décisions et des objectifs de la Conférence.
de celles de l'Organisation des Nations
Unies en matière de commerce inter-
national et de développement ;
c) Etre capable de donner, en per-
manence, l'impulsion centrale à tous les
travaux relatifs au commerce inter-
national et au développement, en tenant
compte des inégalités des taux de crois-
sance des pays en voie de développe-
ment.
II
Recommande en outre à l'Assemblée
générale des Nations Unies, sans pré-
judice de toutes autres mesures qui
pourraient se révéler nécessaires à la
lumière de l'examen envisagé plus haut,
de prendre, à sa dix-neuxième session,
les mesures appropriées dans les direc-
tions suivantes :
332 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Appendice IV
II. 1. Document : E/CONF.46/C.1/L.28. pas à une action régulatrice au moyen de tels instru-
ments, des commissions consultatives ou des groupes
2. Auteurs : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colom- d'étude seront créés ;
bie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Guatemala, Haïti,
c) Les accords et arrangements devront contribuer :
Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou,
République Dominicaine, Uruguay et Venezuela. i) A la comparaison avec d'autres accords et arran-
gements, tant sur le plan technique que sur celui des
3. Décision prise : A sa cinquante-troisième séance, politiques appliquées, en vue d'améliorer leur coordi-
tenue le 23 mai 1964, la Première commission a décidé de nation ;
transmettre ce document à la Quatrième commission, pour ii) A une meilleure connaissance des problèmes
examen. structurels du commerce et du développement ;
4. Texte : iii) A la programmation du développement écono-
PROGRAMME D'ACCORDS ET AUTRES ARRANGEMENTS, mique et social des pays en voie de développement ;
INTERNATIONAUX SUR LES PRODUITS DE BASE iv) A la coordination des politiques des pays en
voie de développement, pour faciliter l'adaptation de
/. — Objectifs leur production aux changements structurels qui se
Les objectifs fondamentaux du présent programme produiront sur les marchés internationaux ;
sont les suivants : d) Les objectifs et mesures mentionnés dans ce pro-
a) Augmenter graduellement et régulièrement les gramme devront, de façon pertinente :
recettes d'exportation réelles des pays en voie de déve- i) S'appliquer aux futurs accords et arrangements
loppement afin qu'ils disposent de ressources plus impor- internationaux sur les produits de base dont la négo-
tantes pour financer leur développement économique et ciation devra commencer avant le 31 décembre 1965 ;
social ; ii) Orienter les politiques relatives à l'administration
b) Maintenir, au moins, le pouvoir d'achat réel des des accords et arrangements en vigueur ;
produits primaires exportés par les pays en voie de iii) S'appliquer aux accords et arrangements déjà en
développement et leurs possibilités d'accès sur les marchés vigueur lorsqu'ils feront l'objet de revisions ou de
des pays développés, compte tenu des caractéristiques nouvelles négociations ;
de chaque produit ; e) Dans le cas de nouveaux accords ou arrangements,
c) Atténuer les disparités économiques qui existent l'utilité de mener des négociations simultanées pour deux
entre les pays en voie de développement et les pays ou plusieurs produits pourrait être examinée.
développés. 2) Prix et accès au marché
//. •—• Mesures d'ordre général a) Les accords et arrangements internationaux contien-
dront des dispositions sur les prix et l'accès au marché
Pour permettre d'atteindre les objectifs susmentionnés, assurant la réalisation des objectifs du présent programme,
le programme devra envisager les mesures générales compte tenu des caractéristiques de chaque produit ;
suivantes :
b) Les accords et arrangements prévoiront une pro-
1) Coordonner les politiques de production et de cédure de consultation permettant d'examiner les mesures
commercialisation des produits de base, en vue de : qu'il y aura lieu d'appliquer lorsque, de l'avis de l'une
a) Rechercher une redistribution de la production et quelconque des parties, les possibilités d'accès seront
de la commercialisation mondiales des produits pour compromises ;
lesquels les pays développés ont tendance à prendre la c) Les accords et arrangements prévoiront une pro-
place, sur les marchés mondiaux, des pays en voie de cédure pour la revision périodique des dispositions
développement ; relatives aux prix et à l'accès, compte tenu des objectifs
b) Etablir un équilibre meilleur et plus économique du présent programme.
entre la production et la consommation mondiales et 3) Stocks régulateurs
éviter la formation d'excédents de production dans les
pays développés ou dans les pays en voie de dévelop- Les stocks régulateurs prévus dans des accords ou
pement ; arrangements internationaux sur les produits de base
devront être financés conjointement par les pays expor-
c) Réduire l'effet négatif de l'écoulement des excédents
tateurs et les pays importateurs, selon des critères
sur l'économie des pays en voie de développement et équitables fixés d'un commun accord.
sur les prix des produits qu'ils exportent.
2) Développer la consommation des produits primaires. 4) Mesures subsidiaires
3) Favoriser le libre accès aux marchés des pays Dans les cas où, pour garantir la réalisation des
développés. objectifs et mesures d'ordre général du présent pro-
gramme, il sera nécessaire de constituer des fonds
4) Encourager la transformation, au lieu d'origine, des destinés à assurer la bonne exécution de programmes
produits primaires exportés par les pays en voie de de contrôle et de diversification de la production et
développement. l'application de contingents d'exportation dans les pays
///. — Mécanismes producteurs en voie de développement, les accords et
arrangements internationaux pertinents devront prévoir
1) Accords et autres arrangements internationaux la coopération des pays consommateurs et des pays
a) Le programme sera réalisé au moyen d'accords et producteurs à cette fin, selon des critères équitables.
autres arrangements internationaux sur des produits ou 5) Les pays en voie de développement pourront avoir
groupes de produits dont le degré d'interdépendance recours aux agents les plus appropriés aux caractéris-
économique est élevé ; tiques de leur commerce extérieur, qu'il s'agisse d'insti-
b) En ce qui concerne les produits qui ne se prêtent tutions privées, d'organes mixtes ou d'organismes d'Etat.
334 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
III. 1. Document : E/CONF.46/C.1/L.34 et Corr.l, que les politiques suivies en matière de commerce et
paragraphe 8. d'assistance doivent, tout compte fait, être en mesure de
2. Auteurs : Ceylan, Inde, Indonésie, Irak et Iran. procurer aux pays en voie de développement les res-
sources en devises dont ils ont besoin pour atteindre
3. Décision prise : La Première commission a trans- leurs objectifs minimaux de croissance. Par sa résolution
mis cette partie de la proposition à la Quatrième commis- 1938 (XVIII), l'Assemblée générale a prié le Conseil
sion, pour examen. économique et social d'envisager attentivement, lors de
4. Texte : sa trente-septième session, la création d'un comité per-
(L'organisation que la Conférence pourra créer devrait manent ou de tout autre mécanisme approprié, confor-
promouvoir, au sein des organismes des Nations Unies, mément à l'Article 68 de la Charte des Nations Unies ;
de plus amples travaux dans les directions ci-après) .. . ce comité ferait constamment et systématiquement, au
regard des ressources totales en capital, le point des
g) Créer un Centre des Nations Unies pour l'infor- entrées de capitaux de développement et d'assistance
mation commerciale et l'étude des marchés, avec des internationale dans les pays en voie de développement
bureaux régionaux. et donnerait des avis au Conseil sur les questions rela-
Deuxième commission tives à la nature et au volume de ces courants en vue
d'accélérer le développement économique des pays en
IV. 1. Document : E/CONF.46/C.2/L.12/Corr.l (E/ voie de développement. Il semble souhaitable que la
CONF.46/C.2/2 ; C.3/11 ; C.4/3). commission projetée s'acquitte des fonctions envisagées
2. Auteurs : Ethiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libé- dans cette résolution.
ria, Nigeria, Sierra Leone, Tanganyika et Zanzibar. iv) La commission que l'on propose de créer devrait
3. Décision prise : Considérant que les recomman- également exercer des fonctions de direction en ce qui
dations contenues dans la section 3 de la partie B de la concerne tout projet de financement compensatoire que
proposition paraissent relever plus directement de la compé- l'on serait amené à adopter, cela sans préjudice de la
tence des Troisième et Quatrième commissions, la question de savoir si le fonds de compensation financière
Deuxième commission a décidé, à sa trente-deuxième à mettre sur pied devrait relever d'une institution finan-
séance, de les transmettre auxdites commissions afin qu'elles cière internationale existante ou d'une nouvelle organi-
examinent les aspects de la question qui sont de leur ressort. sation encore à créer.
4. Texte : Dans un cas comme dans l'autre, la commission devrait
élaborer les politiques de base et examiner leur mise
MESURES ET ACTIONS EN VUE DE LA DIVERSIFICATION ET
en œuvre.
DE L'EXPANSION DES EXPORTATIONS D'ARTICLES MANU-
F A C T U R É S ET D'ARTICLES SEMI-FINIS DES PAYS EN VOIE
v) C'est pourquoi il est proposé que les activités
DE DÉVELOPPEMENT EN VUE D'ACCROÎTRE LEUR PARTI-
suivantes soient entreprises, entre autres, sous les auspices
CIPATION AU COMMERCE INTERNATIONAL.
de la commission du financement :
a) Etudier de façon permanente dans quelle mesure
3. i) Le bessoin se fait sentir d'étudier dans quelle les arrangements monétaires internationaux sont adéquats
mesure les arrangements monétaires internationaux sont du point de vue de l'expansion du commerce mondial
adéquats, compte tenu des nouveaux principes et des et des besoins commerciaux des pays en voie de déve-
nouvelles politiques qui seront formulés par la Confé- loppement ;
rence. A l'heure actuelle, on a tendance à étudier les b) Etudier la compatibilité des politiques en matière
politiques monétaires nationales et internationales en de commerce et d'assistance et examiner de quelle
faisant abstraction des politiques commerciales et l'on manière les courants de capitaux publics et privés
n'a pratiquement pas envisagé les incidences, sur le pourraient être utilement orientés de façon à accroître
arrangements monétaires internationaux, du déficit crois- la capacité d'exportation des pays en voie de dévelop-
sant de la balance des paiements des pays en voie de pement et leur aptitude à écouler un volume d'expor-
développement. Il importe que le dispositif envisagé par tations régulièrement croissant ;
la Conférence remédie à cette omission. La commission
c) Faire constamment et systématiquement, au regard
que l'on propose de créer devrait examiner aussi le
des ressources totales en capital, le point des entrées
problème de la compatibilité des arrangements de paie-
de capitaux de développement et d'assistance interna-
ment conclus entre les pays en voie de développement tionale dans les pays en voie de développement, ainsi que
avec les nouvelles politiques que la Conférence doit des sorties de capitaux de ces pays, et étudier dans
mettre en œuvre en vue de promouvoir le commerce quelle mesure les courants de capitaux vers les pays en
entre ces pays. voie de développement sont suffisants compte tenu des
ii) On a de même eu tendance dans le passé à consi- objectifs de la Décennie des Nations Unies pour le
dérer isolément les politiques affectant les échanges développement et des décisions de la présente Confé-
commerciaux et l'assistance internationale comme s'il rence ;
s'agissait de compartiments étanches. On n'a pas suffi-
samment reconnu la nécessité d'orienter les capitaux d) Examiner les politiques nationales et internationales
publics et privés vers les pays en voie de développement intéressant les courants de capitaux publics et privés,
en vue
de manière à accroître la capacité d'exportation de ces
pays et leur aptitude à écouler un volume d'exportations i) D'encourager les courants de capitaux publics et
régulièrement croissant. privés à des conditions et conformément à des normes
iii) Par ailleurs, on reconnaît de plus en plus que pour acceptables par tous les pays intéressés ;
atteindre l'objectif de croissance de la Décennie des ii) D'ajuster le fardeau de la dette extérieure et des
Nations Unies pour le développement, il importe de remboursements en tenant compte de l'aptitude des
fixer des objectifs correspondants en ce qui concerne les pays en voie de développement à supporter ce fardeau ;
ressources en devises des pays en voie de développement. iii) D'encourager les capitaux étrangers et nationaux
De tous côtés, on s'aperçoit de plus en plus clairement à créer des entreprises communes ;
336 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
iv) D'accorder des facilités de crédit afin de pro- En ce qui concerne l'organisation de ces centres, il a
mouvoir les exportations des pays en voie de déve- été jugé souhaitable que leurs services soient assurés d'une
loppement ; façon générale aux différents pays, et notamment à tous les
v) De veiller à ce que les investisseurs privés pays en voie de développement ; on a toutefois estimé que
étrangers, tout en bénéficiant de garanties et d'autres la question de la mise au point de cette organisation doit
mesures de protection dans les pays en voie de déve- être laissée à la décision de la Quatrième commission. Les
loppement, fassent un effort conscient pour réinvestir textes de ces documents ont été par conséquent transmis à
une part raisonnable de leurs bénéfices dans ces pays ; la Quatrième commission, en même temps que le résumé
e) Elaborer des politiques tendant à l'octroi d'une du Président concernant l'accord réalisé au sein de la
compensation financière aux pays en voie de développe- commission au sujet des fonctions que ces centres devraient
assumer (voir ci-dessous).
ment et surveiller la mise en œuvre de ces politiques.
4. Texte :
2. Auteurs : Ethiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Un accroissement notable des exportations en prove-
Nigeria, Sierra Leone, Tanganyika et Zanzibar. nance de n'importe quel pays exige, comme condition
3. Décision prise : Considérant que la recommanda- préalable, une connaissance approfondie et détaillée des
tion contenue dans la section 2 de la partie B de la propo- besoins et des desiderata des acheteurs. Pour arriver à
sition paraît relever plus directement de la compétence de posséder une telle connaissance, il faut avoir une grande
la Quatrième commission, la Deuxième commission a expérience et une habileté professionnelle considérable en
décidé, à sa trente-cinquième séance, de transmettre cette matière commerciale. Ces facteurs peuvent ne pas toujours
recommandation à ladite commission afin qu'elle examine exister à un degré suffisant dans les pays qui se pro-
les aspects de la question qui sont de son ressort. posent à présent d'entreprendre l'exportation d'articles
manufacturés et d'articles semi-finis, ainsi que de matières
4. Texte : premières et de produits agricoles destinés à être
2. Que la Commission des produits manufacturés ait exportés. Cependant, à cet égard, ces pays devraient
notamment pour rôle : pouvoir bénéficier d'une coopération de la part de spé-
a) D'étudier et de recommander les politiques et les cialistes dans les pays développés, qui pourraient leur
mesures propres à assurer le développement du com- fournir les renseignements nécessaires sur les possibilités
merce international des produits manufacturés et notam- de commercialisation ainsi que sur les règlements et les
ment des produits manufacturés exportés par les pays normes en vigueur dans les différents marchés et aussi
en voie de développement ; aider en fin de compte, le cas échéant, à l'établissement
b) De définir les principes et les politiques régissant de contacts entre le vendeur et les acheteurs éventuels
l'octroi, par les pays développés, d'un traitement préfé- des produits considérés.
rentiel aux exportations de produits manufacturés des Pour faciliter une coopération de cette nature, nous
pays en voie de développement ; voudrions proposer la création d'organismes commer-
c) De définir les principes et les politiques relatives ciaux internationaux qui travailleraient sur une base
à l'octroi, par les pays en voie de développement, d'un globale et régionale, en maintenant une coopération aussi
traitement préférentiel aux exportations de produits étroite que possible avec des organisations commerciales
manufacturés d'autres pays en voie de développement nationales à créer ou déjà existantes, aussi bien dans
et de coopérer avec l'institution des Nations Unies pour les pays exportateurs qu'importateurs.
le développement industriel en vue d'élargir les marchés Un pas important dans cette direction a déjà été
régionaux ouverts aux produits manufacturés des pays en franchi grâce à l'initiative brésilienne relative à un
voie de développement ; Centre international d'information commerciale, qui vient
d) D'orienter et de suivre l'activité des centres natio- de recevoir une approbation dans le cadre du GATT.
naux et internationaux travaillant à la promotion du Nous pensons que le travail ainsi commencé devrait être
commerce ; poursuivi graduellement à mesure que l'on acquerra de
e) D'étudier et de recommander les moyens de sti- l'expérience, avec l'objectif de créer, au profit des pays
muler la production d'articles manufacturés destinés à en voie de développement, un mécanisme international
l'exportation dans ceux des pays en voie de dévelop- de développement du commerce, du genre de celui qui
pement qui n'ont pas encore exploité leurs possibilités est esquissé dans la présente proposition.
de développement industriel ; . . . Les documents préparés à l'intention de la Conférence
contiennent des suggestions concernant diverses activités
que pourrait déployer une institution de cette nature ;
VI. 1. Documents : E/CONF.46/C.2/L.3/Rev.l et E/ il faudra que les experts appelés à donner leurs avis sur
CONF.46/C.2/L.3 /Corr. 1. le développement du Centre d'information commerciale
étudient et examinent attentivement ces activités. Celles-ci
2. Auteur : Suède. devraient s'étendre non seulement aux secteurs qui
3. Décision prise : La Deuxième commission a exa- présentent des liens de connexité directe avec l'infor-
miné, à sa trente-quatrième séance, les fonctions des centres mation commerciale et le développement du commerce,
d'information et de promotion commerciales sur la base mais aussi à des domaines tels que la normalisation des
des propositions présentées dans les documents E/CONF. produits et des qualités, les contrats de vente, les règles
46/C.2/L.3/Rev.l, E/CONF.46/C.2/L.3/Corr.l, E/CONF. régissant les réclamations et l'arbitrage, etc. Dans certains
46/C.2/L.14 et Corr.l (voir VII ci-dessous) et E/CONF.46/ cas, ces activités incomberaient principalement aux pays
C.2/L.16 (voir VIII ci-dessous). exportateurs eux-mêmes, comme, par exemple, lorsqu'il
ANNEXE G — RAPPORT DE LA QUATRIÈME COMMISSION 337
s'agirait d'adapter des articles aux desiderata particuliers pays en voie de développement un plus large accès aux
des acheteurs ; dans d'autres, la charge en incomberait informations concernant le marché et les débouchés ainsi
aux importateurs. Néanmoins, en tout état de cause, les qu'aux autres données indispensables en vue de complé-
pays en voie de développement disposeraient des conseils ter les efforts accomplis individuellement par les pays en
et de l'assistance de spécialistes placés à différents voie de développement afin de développer leurs expor-
niveaux du mécanisme pour le développement du com- tations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis :
merce. 1. Exprime sa satisfaction de la décision prise par
Toutefois, il convient de faire observer qu'un rouage les PARTIES CONTRACTANTES du GATT lors de leur vingt
de ce genre n'occupera jamais qu'une place d'intermé- et unième session, en vue de créer un service d'infor-
diaire dans les relations commerciales entre les pays en mation commerciale et un service consultatif de pro-
voie de développement et les pays développés et aura motion commerciale ;
pour objectif d'établir des contacts directs entre le 2. Note que ce service, qui fonctionnera à partir du
vendeur et la firme importatrice du pays industrialisé. 1 er mai 1964 et auquel auront accès tous les pays en voie
C'est, bien entendu, ces contacts qui représenteront la de développement — que ceux-ci soient ou non Parties
modalité principale et la plus importante de coopération Contractantes à l'Accord général — se concentrera dans
en matière de relations commerciales, particulièrement la phase initiale sur les points suivants :
aux fins d'obtenir une connaissance directe des aspects
a) Création d'un « centre de documentation » et d'un
qui sont essentiels pour pouvoir créer avec succès des
bureau central d'échange de la documentation commer-
marchés d'exportation dans les différents pays industria-
ciale ;
lisés.
b) Création d'un service de renseignements par cor-
respondance ;
c) Publication d'un répertoire des sources d'informa-
VII. 1. Document : E/CONF.46/C.2/L.14 et Corr.l.
tion commerciale ;
2. Auteur : Israël. d) Rétablissement de la publication du Bulletin du
3. Décision prise : (voir VI ci-dessus). commerce international sous une forme spécialement
4. Texte : conçue pour répondre aux besoins du commerce des
pays peu développés ;
CENTRES D'INFORMATION COMMERCIALE e) Préparation d'un manuel sur les moyens les plus
efficaces de créer et de gérer des services de promotion
En raison de l'importance que les centres d'information des exportations ;
commerciale nationaux présentent pour la diversification
f) Mise au point et, le cas échéant, organisation de
et l'expansion des exportations d'articles manufacturés et
stages ou de cours sur la promotion des exportations et
semi-finis, une des tâches essentielles du centre interna- les techniques y relatives.
tional d'information commerciale devrait être d'aider à
établir et affermir les centres nationaux d'information 3. Prend note de l'intention des PARTIES CONTRAC-
commerciale dans les pays en voie de développement. TANTES de soumettre le service envisagé à revision et
exprime l'espoir qu'il sera développé en tenant compte
Le centre international devrait avoir pour mission de
de l'usage qui en aura été fait.
fournir une assistance financière ainsi que des directives
et une aide technique en vue de la création de ces centres 4. Demande instamment à tous les gouvernements
et pour s'assurer de leur bon fonctionnement. participants à la Conférence de coopérer avec ce service
en lui fournissant les informations sur les lois et règle-
Plus précisément, le centre international devrait : ments nationaux et sur les possibilités commerciales
a) Etre chargé de la conception, de l'exécution et du nécessaires pour qu'il puisse fonctionner efficacement.
financement de programmes de formation des cadres
nécessaires à la gestion de ces centres ;
b) Coopérer avec les organisations appropriées des
Nations Unies au financement des centres nationaux ; IX. 1. Document : E/CONF.46/C.2/4/Corr.l - C.4/5/
Corr.l.
c) Fournir des experts qui seront affectés à ces centres
comme consultants ; 2. Texte :
d) Etablir des manuels et une documentation spéciale RÉSUMÉ ÉTABLI
sur des questions touchant l'organisation et le fonction- PAR LE PRÉSIDENT DE LA DEUXIÈME COMMISSION
nement de ces centres. CONCERNANT LES FONCTIONS DES CENTRES ENVISAGÉS
D'INFORMATION ET DE PROMOTION COMMERCIALE
7-22
338 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
1. La commission a tenu 47 séances, du 23 mars des Nations Unies, qui reconnaît « . . . qu'il est
au 4 juin 1964. nécessaire que les pays sans littoral jouissent de
2. A la première séance, sir Ronald Walker facilités de transit adéquates si l'on veut favo-
(Australie) a été élu président de la commission. riser le commerce international . . . » et invite
les gouvernements des Etats Membres « . . . à
3. A la deuxième séance, M. Janos Nyerges reconnaître pleinement, dans le domaine du
(Hongrie) a été élu vice-président et M. A. H. Tabibi commerce de transit, les besoins des Etats
(Afghanistan) a été élu rapporteur. Membres qui n'ont pas de littoral et, en consé-
4. La commission a créé une sous-commission quence, à accorder auxdits Etats des facilités
des pays sans littoral, qui a tenu 19 séances du 6 adéquates à cet égard en droit international et
avril au 15 mai. Cette sous-commission, composée dans la pratique, compte tenu des besoins futurs
des représentants de 40 gouvernements, sous la qui résulteront du développement économique
présidence de M. A. H. Tabibi (Afghanistan) a établi des pays sans littoral »,
un rapport (constituant l'appendice I du présent Prenant acte de la résolution de la Conférence
document) que la commission a examiné à ses trente ministérielle de la CEAEO sur la coopération
et unième et trente-deuxième séances, les 19 et 22 économique en Asie, tenue en 1963, qui recon-
mai. Sur la base du rapport de la sous-commission, naît « . . . le droit de libre transit pour les pays
la commission a adopté, le 22 mai, le projet de sans accès à la mer, les considérations spéciales
recommandation suivant : que font intervenir les problèmes de transport
La Cinquième commission et de transit, de ces pays et l'importance des
rapports qui existent entre ces problèmes d'une
Prend note du rapport de la sous-commission part, et les questions de coopération régionale
des pays sans littoral (appendice I) et décide de et l'expansion du commerce intrarégional d'au-
l'insérer dans son propre rapport pour le soumettre tre part »,
à la Conférence et, conformément aux recomman-
dations de la sous-commission, Prenant acte également de la résolution
51 (XX) adoptée par la CEAEO sur les trans-
Propose : ports en transit des pays sans accès à la mer,
Principes relatifs au commerce en transit des qui recommande vivement que cette question
pays sans littoral soit examinée d'urgence et avec faveur à la
a) Que la Conférence adopte les principes de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le
coopération économique internationale énoncés commerce et le développement, en vue de l'éla-
au paragraphe 12 du rapport de la sous-commis- boration d'une convention internationale appro-
sion, ainsi que la note interprétative y afférente, priée, assurant effectivement la liberté du tran-
et qu'elle recommande aux gouvernements parti- sit aux pays sans accès à la mer,
cipants de tenir compte de ces principes dans leurs Considérant que, pour favoriser le dévelop-
relations commerciales réciproques ; pement économique des pays sans littoral, il est
Préparation de la Convention à adopter essentiel de leur accorder des facilités pour leur
b) Que la Conférence adopte la recommanda- permettre de pallier les répercussions que leur
tion suivante : situation en enclave, exerce sur leur commerce ;
La Conférence des Nations Unies sur le com- Constatant que les conventions multilatérales
merce et le développement, en vigueur concernant les transports en transit
des pays sans littoral doivent être mises à jour
Eu égard aux divers aspects du problème des et qu'il est par conséquent indispensable d'éla-
transports en transit des pays sans littoral : borer une convention internationale satisfai-
Prenant acte de la résolution 1028 (XI) adop- sante et efficace en vue de garantir la liberté
tée en cette matière par l'Assemblée générale des transports en transit des pays sans littoral ;
340 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Recommande que l'Organisation des Nations renvoyés. Quarante-trois délégations ont présenté
Unies leurs vues sur les points dont la commission était
1. Prie le Secrétaire général de l'Organisa- saisie (voir E/CONF.46/C.5/SR.4 à 13). La com-
tion des Nations Unies de constituer une mission a ensuite discuté séparément chacune de ces
commission de vingt-quatre membres, choisis questions. Le compte rendu de ses discussions, y
sur la base d'une répartition géographique compris les recommandations adoptées et les propo-
équitable et représentant, en qualité d'experts sitions formulées, est présenté ci-après.
gouvernementaux, les Etats sans littoral, les
Etats de transit et les autres Etats intéressés ETUDE DES TENDANCES DU COMMERCE MONDIAL
et de réunir ladite commission en 1964 ; ET DE SES PERSPECTIVES
2. Prie ladite commission de préparer un [Point 10 a de l'ordre du jour]
nouveau projet de convention en prenant
pour base la proposition présentée par les Questions essentielles qui se sont posées
pays sans littoral d'Afrique et d'Asie (voir
8. Au cours de l'examen des tendances du com-
volume V I ) x et en s'inspirant des principes
merce mondial et de ses perspectives, on a spéciale-
du droit international, des conventions et
ment insisté sur les points suivants : le fait que, si
accords en vigueur et des solutions préconi-
le commerce mondial dans son ensemble a augmenté
sées par les gouvernements, ainsi que des
considérablement entre 1950 et 1962, son taux
procès-verbaux de la sous-commission des
d'expansion s'est cependant ralenti au cours de la
pays sans littoral créée par cette Conférence,
période ; la détérioration marquée de la position com-
et de soumettre le nouveau projet de conven-
merciale et des termes de l'échange des pays en voie
tion au Secrétaire général afin qu'il le pré-
de développement pendant la période ; l'effet défavo-
sente à la conférence de plénipotentiaires
rable de cette détérioration sur la balance des paie-
convoquée conformément au paragraphe 4
ments et le développement économique de ces pays
ci-après ;
pendant la période, et la probabilité que cette ten-
3. Prie le Secrétaire général d'établir, en dance défavorable persiste dans l'avenir en l'absence
consultation avec les institutions spécialisées de mesures correctives. L'attention de la commission
ou tout autre organisme compétent des a été également appelée sur certaines des principales
Nations Unies, une documentation prépara- raisons de ces tendances défavorables du commerce
toire complète, qui devra être distribuée aux international, ainsi que sur un certain nombre de
membres de ladite commission suffisamment grandes questions de politique posées par ces ten-
tôt avant la réunion de cette commission ; dances et les facteurs qui en sont la cause. On a
4. Décide de convoquer une conférence de souligné, en particulier, que l'une des raisons fonda-
plénipotentiaires au milieu de 1965, pour mentales de ces tendances défavorables était la divi-
examen du projet et adoption de la conven- sion internationale du travail établie dans le passé,
tion 2. qui ne correspondait pas aux intérêts des pays en
voie de développement (voir les comptes rendus ana-
5. La commission a également constitué un
lytiques E/CONF.46/C.5/SR.14 à 23, 31, 41 et
groupe de travail sur le point 10 e) de l'ordre du
42 pour la discussion de cette question).
jour, chargé de formuler et de soumettre à la com-
mission un ensemble de principes devant régir les Propositions dont la commission était saisie 3
relations commerciales internationales et les politi-
ques commerciales propres à favoriser le développe- 9. La commission était saisie, à propos de ce
ment ; ce groupe de travail, composé des représen- point 10 a) de l'ordre du jour, d'un « projet de
tants de trente-quatre pays, et présidé par le profes- conclusions » (E/CONF.46/C.5/L.12) présenté par
seur R. Lang (Yougoslavie), a tenu 21 séances, du les pays suivants : Afghanistan, Algérie, Arabie Saou-
8 mai au 2 juin. Son rapport (qui constitue l'appen- dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
dice II du présent document) a été examiné par la Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo
commission les 3 et 4 juin 1964. (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Costa Rica,
Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur,
6. Le 4 juin 1964, à sa 47 e séance, la commis- Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti,
sion a adopté l'ensemble du présent rapport. Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
7. Après avoir examiné l'organisation de ses tra- Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria,
vaux, la commission a procédé à un débat général Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Mauritanie,
sur les points de l'ordre du jour qui lui avaient été Mexique, Maroc, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
1 Cette proposition a été présentée à l'origine par l'Afgha- de préparer la conférence de plénipotentiaires ainsi que la
nistan, le Laos et le Népal, et appuyée ensuite par tous les réunion de la commission de vingt-quatre membres et que
pays sans littoral du groupe afro-asiatique. l'assistance du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies
2 La commission était également saisie d'un projet de recom- soit assurée à ces rencontres.
mandation présenté par les pays sans littoral d'Afrique, d'Asie 3 Une note du Président sur la manière d'examiner ce point
et d'Amérique latine (E/CONF.46/C.5/L.62) recommandant de l'ordre du jour a été distribuée sous la cote E/CONF.46/
que les Etats sans littoral du monde se rencontrent en vue C.5/L.6.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 341
général de la productivité résultant des progrès contribué à créer une situation dans laquelle les
de la technique. pays développés produisent des articles que les
Les termes de l'échange des pays en voie de pays en voie de développement pourraient pro-
développement ont évolué défavorablement, et le duire à meilleur compte. En conséquence, les pos-
quantum de leurs exportations n'a augmenté que sibilités d'exportation des pays en voie de dévelop-
très lentement au moment même où leurs besoins pement sont réduites et les pays développés se pri-
d'importations destinées à accélérer leur croissance vent d'occasions d'accroître leurs exportations vers
économique augmentaient considérablement. En les pays en voie de développement de biens,
1950, les pays en voie de développement avaient notamment de biens d'équipement, pour lesquels
enregistré un excédent d'exportations de 1,8 mil- ils jouissent d'un avantage relatif. On peut donc
liard de dollars. Cet excédent a fait place en 1955 dire qu'une plus large ouverture des marchés, à
à un déficit de 0,6 milliard de dollars, et en 1962 des prix stables et rémunérateurs, pour les pro-
à un déficit de 2,3 milliards de dollars, alors que duits des pays en voie de développement, servirait
leurs paiements nets pour les revenus d'investisse- à la fois les intérêts des pays développés et ceux
ments et autres invisibles se montaient, vers 1960, des pays en voie de développement.
à environ 3,3 milliards de dollars.
BESOINS COMMERCIAUX DES PAYS
Ce déficit a pu être couvert grâce à l'aide four- EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT
nie et à d'autres rentrées de capitaux. Toutefois EN VUE DE LEUR CROISSANCE ÉCONOMIQUE ACCÉLÉRÉE
l'écart entre les besoins d'importations des pays en
voie de développement et leurs recettes d'expor- [Point 10 b) de l'ordre du jour]
tations ne cesse de grandir. D'après les estimations Questions essentielles qui se sont posées
du Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, 13. Lors de l'examen des besoins commerciaux
fondées sur les tendances des années cinquante, des pays en voie de développement, les questions
cet écart pourrait être de l'ordre de 20 milliards de principales sur lesquelles la commission a porté son
dollars par an en 1970, sur la base du taux de attention ont été les suivantes : l'insuffisance et l'in-
croissance annuel de 5 p. 100 fixé comme objectif stabilité des recettes en devises des pays en voie de
pour la Décennie des Nations Unies pour le déve- développement, les incidences de ces tendances sur
loppement et en admettant qu'il n'y ait pas de les besoins commerciaux des pays en voie de déve-
changements dans les tendances sur lesquelles les loppement qui cherchent à atteindre l'objectif de
estimations ont été fondées. croissance fixé pour la Décennie du développement,
L'expansion des exportations mondiales s'est et les mesures essentielles qu'il convient de prendre
légèrement ralentie au cours des dernières années, pour parvenir à accélérer la croissance économique
le taux d'accroissement tombant de 8,4 p. 100 des pays en voie de développement. Pour la discus-
au début des années 1950 à 6,6 p. 100 à la fin de sion de ce point 10 b) de l'ordre du jour, voir les
la décennie et à moins de 5 p. 100 au début des comptes rendus analytiques E/CONF.46/C.5/SR.
années soixante. L'une des raisons de ce ralen- 14 à 23, 31, 34 et 42.
tissement est que les pays en voie de développe-
ment n'ont pas été en mesure d'accroître leurs Propositions soumises à la commission 4
exportations à un rythme plus rapide. Toute aug- 14. La commission a été saisie des propositions
mentation des exportations des pays en voie de suivantes :
développement est rapidement contrebalancée par a) Une proposition de la délégation de Cuba
un accroissement de leurs achats aux pays déve- concernant l'écoulement des excédents (E/CONF.
loppés. Les difficultés que les pays en voie de 46 C.5/L.8) ;
développement ont éprouvées pour accroître la
vente de leurs produits à des prix rémunérateurs b) Un projet de conclusions présenté par les pays
sur les marchés de la plupart des pays développés suivants : Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite,
ont limité leurs possibilités d'achat de biens d'équi- Argentine, Bolivie, Brésil, Birmanie, Cambodge,
pement et d'outillage aux pays développés, ce qui Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Brazza-
a contribué à son tour à rendre le taux d'expan- ville), Congo (Léopoldville), Chypre, Costa-Rica,
sion du commerce mondial plus faible qu'il n'au- Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur,
rait été si les pays en voie de développement Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti,
avaient pu augmenter leurs exportations à un Honduras, Haute-Volta, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
rythme plus rapide. En outre, les mesures discri- Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria,
minatoires et prises uniquement dans leur propre Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Maurita-
intérêt que certains pays développés appfiquent nie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nou-
dans leurs relations avec les pays tiers ont eu pour velle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Para-
effet de freiner l'expansion du commerce mondial guay, Pérou, Philippines, République arabe unie,
en général et du commerce des pays en voie de République centrafricaine, République Dominicaine,
développement en particulier.
Les obstacles entravant les importations en pro- 4 Une note du président sur la manière d'examiner ce point
de l'ordre du jour a été distribuée sous la cote E/CONF.46/
venance des pays en voie de développement ont C.5/L.6.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 343
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, coopération économique internationale. L'un des
Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, objectifs fixés à l'occasion de la Décennie des
Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zan- Nations Unies pour le développement est, aux
zibar (E/CONF.46/C.5/L.13). L'Union des Répu- termes de la résolution 1710 (XVI) de l'Assem-
bliques socialistes soviétiques a présenté des amende- blée générale des Nations Unies, de parvenir à un
ments (E/CONF.46/C.5/L.27) à ce projet de taux minimal de croissance annuelle de 5 p. 100
conclusions. A la lumière des débats et compte tenu dans les pays en voie de développement. En dépit
des amendements et suggestions présentés par plu- du fait que la réalisation de cet objectif ne contri-
sieurs délégations, les auteurs du projet de conclu- buerait qu'à élever modestement le niveau de
sions ont soumis un texte revisé (E/CONF.46/C.5/ vie dans les pays en voie de développement, ses
L.13/Rev.l). En conséquence, l'Union des Républi- implications en ce qui concerne les besoins com-
ques socialistes soviétiques a retiré ses amendements. merciaux de ces pays devraient être examinées.
c) Des propositions présentées par les délégations Il existe un lien étroit entre le taux de crois-
de la Bulgarie, de Cuba, de la Hongrie, de la Mon- sance économique et les biens d'équipement dispo-
golie, de la Pologne, de la Roumanie, de la Tchécos- nibles. Pour atteindre l'objectif de la Décennie
lovaquie, de la République socialiste soviétique de pour le développement, les pays en voie de déve-
Biélorussie, de la République socialiste soviétique loppement ont besoin de ressources sensiblement
d'Ukraine et de l'Union des Républiques socialistes accrues en biens d'équipement. Comme leur capa-
soviétiques concernant les « mesures tendant à l'éli- cité interne de produire ces biens est limitée, ils
mination des manifestations du colonialisme dans doivent en importer de grosses quantités. Les
l'économie et le commerce extérieur des pays en voie importations doivent être financées au moyen des
de développement, en vue d'accélérer leur croissance recettes d'exportation et des apports de capitaux
économique » (E/CONF.46/C.5/L.23 et Corr.2). étrangers. Dans une large mesure, les pays en voie
Par la suite, le Yémen s'est joint aux auteurs de cette de développement n'ont pas la possibilité d'agir sur
proposition (E/CONF.46/C.5/L.23/Add.l). ces deux éléments.
d) Un projet de recommandation présenté par les
pays suivants : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, L'accroissement du produit intérieur brut exige-
Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Gua- rait que l'investissement brut en capital fixe aug-
temala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, mente plus rapidement que le produit intérieur
Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine, brut, ce qui impliquerait des importations de
Uruguay et Venezuela, concernant les produits natu- machines et de matières premières industrielles plus
rels non renouvelables (E/CONF.46/C.5/L.31), qui importantes que jusqu'à présent. Se fondant sur
a été revisé par la suite (E/CONF.46/C.5/L.31/ les rapports observés dans le passé, le Secrétariat
Rev.l et E/CONF.46/C.5/L.31/Rev.2) et dont les de l'Organisation des Nations Unies estime que les
pays suivants sont devenus coauteurs : Arabie Saou- importations des pays en voie de développement
dite, Indonésie, Irak, Iran, Koweït, Libye (E/CONF. passeront de 22,5 milliards de dollars en 1960 à
46/C.5/L.31/Rev.2/Add.l). 42 milliards de dollars en 1970, et que le rap-
port des importations au produit intérieur brut
Décisions de la commission de 13 p. 100 à 15 p. 100. Le déficit du commerce
Conclusions de la commission sur les besoins com- des marchandises, qui était de 1,5 milliard de
merciaux des pays en voie de développement en dollars en 1960, atteindrait alors 11 milliards de
vue de leur croissance économique accélérée dollars en 1970, et le montant des paiements nets
que les pays en voie de développement devraient
15. A sa trente et unième séance, le 19 mai faire au titre des services serait de 9 milliards de
1964, la commission a approuvé en première lecture dollars, contre 3,3 milliards de dollars en 1960.
le texte du projet de conclusions revisé (E/CONF. Selon ces mêmes estimations du Secrétariat, le
46/C.5/L.13/Rev.l). Plusieurs délégations ont fait déficit de la balance des paiements courants passe-
des déclarations à ce propos (E/CONF.46/C.5/SR. rait donc de 5 milliards de dollars en 1960 à 20
31). milliards de dollars en 1970.
16. A sa quarante-deuxième séance, le 2 juin
1964, la commission, après avoir pris en considéra- Il est évident que les pays en voie de dévelop-
tion des amendements présentés par écrit et orale- pement devront rechercher les ressources néces-
ment par plusieurs délégations, a adopté les conclu- saires pour combler un tel déficit en s'efforçant
sions qui figurent ci-dessous. d'obtenir des recettes d'exportations supplémen-
taires et d'augmenter les entrées nettes de capitaux
La Conférence des Nations Unies sur le com- étranegrs à long terme, publics et privés. Les pays
merce et le développement adopte les conclusions en voie de développement ont besoin d'atteindre
suivantes au sujet du point 10 b) de l'ordre du un niveau plus élevé d'exportations grâce à une
jour : action nationale et internationale. Les mesures
Les pays en voie de développement doivent à prendre doivent orienter le processus du dévelop-
atteindre le stade de la croissance économique pement économique dans une direction favora-
autonome par leurs propres efforts et grâce à la ble à cet accroissement des exportations et accé-
344 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
lérer le rythme de l'activité économique dans les vote par appel nominal, par 58 voix contre 3, avec
pays en voie de développement. 21 abstentions.
L'augmentation des exportations des pays en Le résultat du vote a été le suivant :
voie de développement est indispensable si l'on Ont voté pour : Algérie, Arabie Saoudite, Argen-
veut aboutir au taux de croissance économique tine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Cambodge,
fixé comme objectif pour la Décennie du dévelop- Cameroun, Chili, Colombie, Cuba, Dahomey, Equa-
pement et modifier l'actuelle division internatio- teur, Espagne, Ethiopie, Ghana, Guinée, Haute-
nale du travail en vue de la rendre plus rationnelle Volta, Honduras, Hongrie, Indonésie, Irak, Iran,
et plus équitable. Ces pays ont besoin d'importer Jamaïque, Koweït, Laos, Libéria, Libye, Malaisie,
des biens d'équipement et des matières premières Mali, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Niger, Nigeria,
industrielles en provenance des pays développés Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Pérou, Philip-
pour atteindre leurs objectifs de croissance écono- pines, Pologne, République arabe unie, République
mique. Il existe donc une étroite interdépendance Dominicaine, République socialiste soviétique de
entre l'accroissement des exportations des pays en Biélorussie, République socialiste soviétique
voie de développement et l'accroissement des d'Ukraine, Roumanie, Sénégal, Soudan, Tchécoslo-
importations en provenance des pays développés, vaquie, Trinité et Tobago, Tunisie, Turquie, Union
et il faut faciliter l'un pour que l'autre se réalise. des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay,
Dans la mesure où les exportations des pays en Venezuela, Yémen et Yougoslavie.
voie de développement sont inférieures à ce dont
ces pays ont besoin pour atteindre l'objectif de Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique, Pays-
la Décennie pour le développement, il faudrait Bas, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
chercher à conclure des accords multilatéraux et du Nord.
bilatéraux afin d'assurer le financement des impor- Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie,
tations indispensables aux besoins du développe- Autriche, Belgique, Canada, Chine, Côte-dTvoire,
ment. Danemark, Finlande, France, Grèce, Israël, Italie,
Japon, Madagascar, Norvège, République de Corée,
Proposition de la délégation de Cuba concernant République fédérale d'Allemagne, Suède, Suisse,
l'écoulement des excédents (E/CONF.46/C.5/L.8) Thaïlande.
17. A la trente-quatrième séance de la commis- Le projet de recommandation adopté est ainsi
sion, le 27 mai 1964, le représentant de Cuba a libellé :
déclaré que sa délégation n'insisterait pas pour que La Conférence des Nations Unies sur le com-
sa proposition soit mise aux voix. merce et le développement,
Projet de proposition des onze pays concernant les Tenant compte du caractère particulièrement
« mesures tendant à l'élimination des manifestations urgent des besoins commerciaux des pays en voie
du colonialisme dans l'économie et le commerce de développement dont les exportations se compo-
extérieur des pays en voie de développement, en vue sent principalement de produits naturels qui ne
d'accélérer leur croissance économique » (E/CONF. se renouvellent pas,
46/C.5/L.23, L.23/Corr.2 et Add.l) Consciente de la nécessité dans laquelle ces pays
se trouvent d'atteindre rapidement un certain
18. A la trente-quatrième séance de la commis- niveau de développement économique pour lequel
sion, le représentant de l'Union des Républiques ils puissent obtenir des biens d'équipement grâce à
socialistes soviétiques a déclaré, au nom de tous les l'augmentation de la valeur unitaire de leurs expor-
auteurs, qu'il n'insisterait pas pour que cette propo- tations,
sition soit mise aux voix (les raisons en sont indi-
quées dans le compte rendu de la séance, document Recommande :
E/CONF.46/C.5/SR.34). Que l'on reconnaisse et que l'on encourage les
organisations internationales groupant, pour la
Projet de recommandation revisé des dix-neuf pays défense de leurs intérêts, les pays en voie de déve-
concernant les produits naturels non renouvelables loppement principaux exportateurs de produits
(E/CONF.46/C.5/L.31/Rev.2) naturels non renouvelables 5.
19. A sa trente-quatrième séance, le 27 mai L E COMMERCE INTERNATIONAL DANS SES RAPPORTS
1964, la commission a décidé de renvoyer le premier AVEC LES INSTITUTIONS, LES POLITIQUES
paragraphe du dispositif de ce projet de recomman- ET LA PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT NATIONAL
dation à la Première commission. Les auteurs ont Point 10 c) de l'ordre du jour
également revisé le second paragraphe du dispositif Questions essentielles qui se sont posées
et ont remplacé les mots « que l'on appuie et que
l'on renforce » par les mots « que l'on reconnaisse 20. Au cours de l'examen des rapports qui exis-
et que l'on encourage ». A la même séance, la com- tent entre le commerce international et les institu-
mission a adopté le projet de recommandation, avec 5 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.VI.2 de l'Acte
les modifications apportées oralement, à la suite d'un final.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 345
raison que de si nombreux pays en voie de déve- nomique et social des pays en voie de développe-
loppement ont exprimé leurs préoccupations au ment exige donc une modification appropriée de la
sujet des tendances de la demande mondiale et des structure actuelle du commerce international, afin
prix mondiaux de leurs exportations et ont sou- que ces pays aient la possibilité de s'assurer des
ligné avec insistance la nécessité de politiques sources suffisantes et stables de devises. Dans
commerciales plus favorables de la part des pays l'avenir immédiat, cela implique différentes mesu-
développés, et celle d'une augmentation du volume res de coopération internationale telles que la sta-
de l'aide étrangère. bilisation à des niveaux plus élevés, à la fois équi-
Dans un avenir prévisible, les tendances du sec- tables et rémunérateurs, des prix et des produits
teur du commerce extérieur continueront d'avoir primaires et l'amélioration du pouvoir d'achat de
une importance capitale pour le taux de croissance ces produits, un accès aux marchés élargi au profit
économique que chaque pays en voie de dévelop- des produits primaires, articles semi-finis et arti-
pement peut espérer atteindre. Cela ne signifie pas cles manufacturés des pays en voie de développe-
que le taux de croissance dans ces pays soit déter- ment, l'intensification d'une aide financière four-
miné uniquement par l'évolution du secteur du nie à des conditions plus favorables et l'élabora-
commerce extérieur. Chaque pays en voie de déve- tion d'autres arrangements ayant pour objet de
loppement s'efforce de tirer parti au mieux des permettre aux pays en voie de développement
ressources disponibles. Les plans, les politiques et d'obtenir les devises dont ils ont besoin pour exé-
les institutions de ces pays sont conçus pour trans- cuter leurs plans de développement.
former leur structure économique et sociale et Projet de recommandation revisé concernant les
pour augmenter au maximum l'épargne, l'investis- besoins du développement de l'éducation et de la
sement et la production, en appliquant un ordre de science
priorité prédéterminé en vue d'atteindre un taux
de croissance fixé comme objectif. 23. A sa trente-quatrième séance, le 27 mai
1964, la commission a adopté le projet de la recom-
Aussi réalistes que soient les plans élaborés par mandation revisé de la France et de l'Iran (E/CONF.
les pays en voie de développement, la réalisation 46/C.5/L.7/Rev.l) qui était ainsi conçu :
de ces plans est entravée par l'instabilité des mar-
chés internationaux de produits primaires et par La Conférence des Nations Unies sur le com-
différents obstacles qui restreignent l'accès des merce et le développement,
produits primaires, des articles semi-finis et des Recommande aux gouvernements participants
articles manufacturés aux marchés des pays de tenir dûment compte, dans le cadre de leur
industrialisés. L'état persistant de dépendance politique commerciale et d'assistance, des besoins
à l'égard des exportations d'un produit unique du développement de l'éducation et de la science ;
ou de quelques produits seulement dont les prix
Recommande à l'UNESCO de poursuivre, en
sont allés en fléchissant a rendu encore plus
coopération avec les organisations internationales
difficile la mise en œuvre de plans de déve-
intéressées, son programme en vue de la promo-
loppement. Les mesures prises pour faire le
tion de la circulation internationale du matériel
meilleur usage possible des recettes en devises et
éducatif, scientifique ou culturel ;
pour accroître le montant de ces recettes en vue
de l'exécution des plans de développement com- Invite l'UNESCO à poursuivre, en consultation
prennent notamment le contrôle des importations, avec les autres organisations internationales inté-
le remplacement d'articles importés et l'encoura- ressées, ses études sur le commerce international
gement aux exportations. Il existe manifestement du matériel éducatif et scientifique en relation avec
des limites à la mesure dans laquelle on peut l'accélération du développement des pays en voie
recourir au contrôle des importations et au rem- de développement ;
placement des articles importés en tant que moyen Invite l'UNESCO à continuer de tenir les
de réduire les dépenses en devises. Lorsqu'il est Nations Unies au courant des études ci-dessus
indispensable de créer des industries de base, les mentionnées et à présenter des recommandations
besoins en devises s'intensifient. Ce problème est au Conseil économique et social et à tout autre
aggravé par la nécessité d'attendre assez longtemps organe des Nations Unies qui pourrait sembler
les recettes d'exportation correspondant aux pro- approprié à la lumière des recommandations de la
duits de ces industries, en raison de la longueur de Conférence des Nations Unies sur le commerce et
la période de gestation et de la difficulté de soute- le développement 6 .
nir la concurrence sur les marchés étrangers. En
dernière analyse, les exportations d'articles semi- Projet de recommandation présenté par l'Espagne au
finis et d'articles manufacturés présentent une sujet de la création d'un centre de consultation,
importance essentielle si l'on veut redresser la ten- d'information et de diffusion de renseignements en
dance chronique au déséquilibre des comptes en matière de planification du développement
devises qui caractérise les économies en voie de 24. A la trente-quatrième séance de la commis-
développement.
6 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.VI.9 de l'Acte
La réalisation des plans de développement éco- final.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 347
sion, qui s'est tenue le 27 mai 1964, le représentant Projet de recommandation concernant le commerce
de l'Espagne a déclaré que sa délégation retirait sa international dans ses rapports avec les institutions,
proposition (E/CONF.46/C.5/L.22). les politiques et la planification du développement
national
Projet de recommandation concernant la préparation
d'études suivies sur les tendances du commerce 26. A sa trente-cinquième séance, le 28 mai 1964,
la commission a examiné un projet de recommanda-
25. A sa trente-quatrième séance, le 27 mai tion présenté par dix-neuf puissances (E/CONF.46/
1964, la commission a examiné une proposition pré- C.5/L.32 et Corr.l et 2). Au cours des débats, l'Al-
sentée par vingt-quatre puissances auxquelles les gérie a présenté des amendements oraux au dispo-
Philippines se sont jointes par la suite (E. CONF.46/ sitif du projet, amendements qui ont été acceptés par
C.5/L.30 et Corr.l). Au cours de la discussion, des les auteurs. Les Philippines et la Nigeria ont égale-
amendements oraux ont été présentés par le Saint- ment proposé des modifications de rédaction au
Siège, le Canada et la Nigeria et acceptés par les préambule, qui ont été acceptées par les auteurs. Le
auteurs du projet de recommandation. La Thaïlande dispositif du projet, sous sa forme modifiée, a été
est devenue coauteur du projet de proposition, que la adopté par 74 voix contre zéro, avec 3 abstentions.
commission a adopté après que les amendements La commission a ensuite adopté le projet de recom-
oraux eurent été incorporés au texte. Le projet de mandation ci-après, qui tient compte des modifica-
recommandation tel qu'il a été adopté par la com- tions et amendements apportés oralement.
mission est ainsi conçu :
La Conférence des Nations Unies sur le com- La Conférence des Nations Unies sur le com-
merce et le développement, merce et le développement,
1. Prend note avec satisfaction des études sta- Considérant :
tistiques et analytiques présentées par le Secréta- a) Que les différences dans le degré de dévelop-
riat au titre des points 10 a), b) et c) de l'ordre du pement ne coïncident pas avec la division géogra-
jour; phique du monde, mais qu'on les constate dans de
2. Recommande que l'on prépare d'une manière vastes régions aux caractéristiques semblables,
suivie, dans le cadre de l'Organisation des Nations b) Qu'il existe des zones critiques, où les condi-
Unies et, dans ce cas, par les soins du mécanisme tions de vie sont incompatibles avec la dignité
institutionnel qui résultera de la présente Confé- humaine et les progrès techniques accomplis dans
rence, et qu'on publie à des intervalles appropriés, le monde moderne, et qui couvrent plusieurs pays
des études et des rapports où l'on ferait paraître ou plusieurs parties de pays,
des données et des estimations relatives au volume, c) Qu'en raison de la nature des problèmes
à la répartition, à la composition, à la structure humains, économiques et politiques qui les carac-
des prix et aux perspectives des échanges mon- térisent, ces régions doivent bénéficier d'une sol-
diaux, y compris les transactions invisibles, en licitude particulière,
portant une attention particulière à leurs inciden-
ces sur le développement et aux principaux pro- Recommande qu'il soit procédé par les Nations
duits d'exportation des pays en voie de développe- Unies et par les soins du mécanisme qui résultera
ment ; de la présente Conférence, en consultation avec les
autres organismes appropriés, à une évaluation
3. Recommande également que l'on prépare, complète, économique et sociale, des zones criti-
en en élargissant le champ si besoin est, des études ques du monde en voie de développement et que
et rapports comparables efficaces sur les plans soient proposées — dans le cadre des principes et
de développement économique et social des dif- accords qui se dégageront de la Conférence —
férents pays, compte tenu en particulier des inci- des mesures spéciales permettant une action immé-
dences de ces plans sur le commerce international diate pour assurer un relèvement substantiel du
et les politiques commerciales ; niveau de vie des populations de ces zones v .
4. Recommande en outre que les renseigne-
ments sur le commerce et le développement qui PROBLÈMES COMMERCIAUX ENTRE PAYS :
seront compris dans ces études et rapports soient i) AYANT ATTEINT LE MÊME NIVEAU
rassemblés et publiés sous une forme qui facilite DE DÉVELOPPEMENT
la compréhension, la comparaison, l'adaptation et
la coordination des plans de développement res- ii) SE TROUVANT A DES STADES DIFFÉRENTS
pectifs et des politiques commerciales nationales DE DÉVELOPPEMENT
des différents pays.
iii) AYANT DES SYSTÈMES ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX
5. Invite les gouvernements participants à DIFFÉRENTS
continuer de coopérer à la préparation des études
susmentionnées *. [Point 10 d) de l'ordre du jour]
27. A sa deuxième séance, le Bureau avait décidé
* Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.VI.6 de l'Acte 7 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.VI.5 de l'Acte
final. final.
348 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equa- nus coauteurs. Au cours du débat, un amendement
teur, Ethiopie, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, oral présenté par la Nigeria a été accepté par les
Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Iran, Laos, auteurs ; des amendements oraux présentés par l'Aus-
Libéria, Libye, Madagascar, Maroc, Mali, Mauri- tralie et l'Argentine ont été acceptés en grande partie
tanie, Mexique, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle- par les auteurs. La commission a adopté le projet
Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, de recommandation revisé par 56 voix contre une,
Pérou, Philippines, République arabe unie, Répu- avec 18 abstentions (voir E/CONF.46/C.5/SR.38).
blique centrafricaine, République Dominicaine, Ce projet de recommandation est conçu comme suit :
Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanganyika,
Tchad, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay, La Conférence,
Venezuela, Yougoslavie et Zanzibar (E/CONF.46/ Reconnaissant que le système de participation
C.5/L.44) qui a été ultérieurement revisé (E/CONF. directe d'organismes commerciaux d'Etat au com-
46/C.5/L.44/Rev.l) et aux auteurs duquel se sont merce extérieur — y compris les activités commer-
joints l'Irak et le Koweït (E/CONF.46/C.5/L.44/ ciales dans lesquelles l'Etat ou son agent a la
Corr.2). Les Philippines et la Côte-d'Ivoire n'ont plus propriété des produits exportés, avant les transac-
figuré dans la liste des auteurs (E/CONF.46/C.5/ tions, et acquiert la propriété des produits impor-
L.44/Corr.l et 3). Des amendements à ces projets de tés — est pratiqué par de nombreux pays en voie
conclusions ont été proposés par les pays suivants : de développement à économie mixte, aux fins
Bulgarie, Hongrie, Mongolie, Pologne, République d'élargir leur commerce extérieur,
socialiste soviétique de Biélorussie, République socia- Constatant que la participation de l'Etat au
liste soviétique d'Ukraine, Roumanie, Tchécoslo- commerce extérieur prend une importance crois-
vaquie et Union des Républiques socialistes sovié- sante dans nombre de pays en voie de développe-
tiques (E/CONF.46/C.5/L.63). ment,
e) Projet de recommandations des dix-neuf puis- Constatant, en outre, que ces pays en voie de
sances concernant le commerce entre les pays en développement obtiennent des résultats satisfai-
voie de développement et les pays à économie pla- sants en effectuant leurs échanges commerciaux
nifiée, présenté par les pays suivants : Argentine, selon cette méthode.
Bolivie, Brésil, Colombie, Costa Rica, Chili, El Sal-
vador, Equateur, Guatemala, Haïti, Honduras, Se rendant compte du fait que la participation
Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, de l'Etat au commerce extérieur, dans les pays en
République Dominicaine, Uruguay et Venezuela voie de développement, peut constituer un instru-
(E/CONF.46/C.5/L.33). La République Domini- ment efficace et représenter un moyen approprié
caine s'est retirée de la liste des auteurs (E/CONF. de promouvoir le commerce international et le
46/C.5/L.33/Corr.l). développement,
f) Un projet de recommandation a été présenté Recommande :
par la Tchécoslovaquie sur la question du commerce à) Qu'une participation directe des organismes
entre pays ayant des systèmes économiques diffé- commerciaux d'Etat au commerce extérieur, dans
rents ; il a été ultérieurement revisé (E/CONF.46/ les conditions indiquées ci-dessus, soit reconnue
C.5/L.17/Rev.l). et acceptée comme une des méthodes et un des
Accords commerciaux à long terme instruments efficaces permettant de promouvoir le
commerce extérieur de nombreux pays en voie
g) Projet de recommandation présenté par le de développement ;
Congo (Léopoldville), la Hongrie, le Mexique et la
Roumanie concernant « l'importance et l'efficacité b) Que les pays développés s'abstiennent de
des accords commerciaux à long terme pour la prendre des mesures discriminatoires à l'encontre
stabilité et le développement des échanges commer- des échanges commerciaux avec des pays en voie
ciaux internationaux » (E/CONF.46/C.5/L.19) qui de développement sous prétexte que ces pays ont
a été ultérieurement revisé (E/CONF.46/C.5/L.19/ pour politique de faire participer directement à
Rev.l et 2) et dont l'Indonésie et la République leur commerce des organismes commerciaux
arabe unie sont devenues coauteurs. d'Etat8.
Décisions de la commission Conclusions de la commission sur les problèmes
Participation directe des organismes commerciaux commerciaux entre pays ayant atteint le même
niveau de développement [point 10 d) i) de l'ordre
d'Etat au commerce extérieur [point 10 d) de du jour]
l'ordre du jour]
33. La commission a examiné le projet revisé
32. La commission a examiné cette proposition de conclusions des 75 pays (E/CONF.46/C.5/L.42/
au cours de ses trente-septième et trente-huitième Rev.l) à sa trente-sixième séance, le 27 mai. Le
séances, tenues le 29 et le 30 mai 1964. La Rou- représentant de Cuba a déclaré qu'il n'insisterait
manie (E/CONF.46/C.5/L.46/Add.2), l'Algérie, la
Birmanie, le Mali et la République arabe unie 8 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.VI.4 de l'Acte
(E/CONF.46/C.5/L.46/Rev.l) sont également deve- final.
350 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
pas pour que les amendements proposés par sa dont ils ont besoin, en particulier des biens d'équi-
délégation soient mis aux voix et il a demandé que pement.
le texte de ces amendements figure dans les actes L'expansion du commerce interrégional et
officiels de la Conférence (voir E/CONF.46/C.5/ intrarégional est importante pour les pays en voie
SR.36). La commission a ensuite adopté, en pre- de développement dans la mesure où elle leur
mière lecture, le texte du projet revisé de conclusions offre la possibilité d'écouler leurs produits sur un
après que les auteurs eurent revisé oralement le plus grand nombre de marchés et leur permet
paragraphe 5. A sa trente-huitième séance, le 28 de pousser plus loin la diversification de leurs
mai 1964, la commission a adopté (E/CONF.46/ échanges et d'économiser leurs maigres ressources
C.5/SR.38) les conclusions reproduites ci-après : en devises.
Alors que les échanges entre les pays déve- Indépendamment de l'établissement de liens
loppés augmentent à la fois en volume et en commerciaux plus étroits et plus nombreux entre
valeur et que la part de ces échanges dans le les pays en voie de développement, d'autres
commerce mondial s'accroît également, le niveau mesures sont nécessaires aussi pour leur permettre^
des échanges entre les pays en voie de dévelop- de s'industrialiser rapidement.
pement est très faible et l'importance relative de
ces échanges dans le commerce mondial est en Parmi ces mesures figurent : le renforcement
diminution. de la coopération et des contacts économiques
interrégionaux, intrarégionaux ou sous-régionaux,
En 1962, les échanges commerciaux entre les une division plus rationnelle du travail et, le cas
pays en voie de développement n'ont représenté échéant, la création d'industries complémentaires
que 22 p. 100 de leurs exportations totales, soit sur le plan interrégional, intrarégional ou sous-
6,5 milliards de dollars de marchandises et de régional, sans préjudice du droit des pays inté-
services. Le pourcentage correspondant est beau- ressés d'industrialiser et de diversifier leur éco-
coup plus faible en ce qui concerne le commerce nomie. Il faudrait également agir en vue de
intrarégional, variant de 16,5 p. 100 pour l'Asie promouvoir et de libéraliser progressivement le
(non compris le Japon, Hong-kong et Singapour), commerce entre les pays en voie de développe-
à 10 p. 100 pour l'Amérique latine et 7,5 p. 100 ment sur la base de concessions réciproques, en
pour l'Afrique. tenant compte de la différence des ressources et
Bien que le commerce entre les pays en voie des stades de développement de l'économie et des
de développement ait progressé ces dernières secteurs économiques de ces pays, au besoin en
années en valeur absolue, son taux de croissance réorientant les courants commerciaux traditionnels
a été en perte de vitesse par rapport à la crois- par une action de l'Etat et en éliminant les
sance du commerce extérieur global de ces régions. obstacles monétaires existants qui entravent les
C'est ainsi qu'entre 1950 et 1962, le rapport des échanges commerciaux.
échanges entre pays en voie de développement
au volume total de leur commerce extérieur a Conclusions de la commission sur les problèmes
diminué de quatre points en pourcentage (de commerciaux entre pays se trouvant à des stades
26 p. 100 à 22 p. 100). De plus, dans sa compo- différents de développement [point 10 d) ii) de
sition, le commerce intrarégional et interrégional l'ordre du jour]
entre les pays en voie de développement est 34. La commission a examiné le projet revisé
souvent moins diversifié que les exportations glo- de conclusions (E/CONF.46/C.5/L.43/Rev.l et
bales de ces pays. Corr.l et 2 et Add.l), ainsi que les amendements
proposés par le Royaume-Uni (E/CONF.46/C.5/
L'expansion et la diversification des échanges
L.56 et par Cuba (E/CONF.46/C.5/L.60) à ses
entre les pays en voie de développement ont été
trente-sixième et trente-huitième séances, tenues les
freinées notamment par l'insuffisance du com-
28 et 29 mai. Les auteurs ont accepté le premier
merce direct et des autres contacts entre ces pays,
amendement proposé par Cuba, qui a donc été
par la similitude de leurs exportations, par la
incorporé au paragraphe 5 de leur proposition (E/
nécessité de protéger les industries naissantes
CONF.46/C.5/L.43/Rev.l/Corr.l), et Cuba n'a
contre la concurrence des importations en prove-
pas insisté pour que son deuxième amendement soit
nance des autres pays et, dans quelques cas, par
mis aux voix. Les auteurs du projet ont tenu compte
le maintien de liens commerciaux traditionnels et
en partie des amendements proposés par le Royaume-
par la différence des systèmes monétaires existants.
Uni et cette délégation n'a pas insisté pour qu'ils
Les efforts faits par les pays en voie de déve- soient mis aux voix. Le représentant de Madagascar
loppement pour rendre complémentaires leurs a exprimé des réserves au sujet du paragraphe 6 du
économies et pour élargir leurs échanges mutuels projet de conclusions et a retiré, en conséquence, le
sont limités aussi par la nécessité dans laquelle nom de son pays de la liste des auteurs. Un amen-
ils se trouvent d'utiliser la majeure partie de leurs dement oral proposé par les Etats-Unis, visant à
recettes en devises pour acheter aux pays indus- remplacer l'année 1955 par l'année 1950 au para-
trialisés une part importante des marchandises graphe 5, a été accepté par les auteurs qui ont
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 351
également proposé oralement plusieurs remaniements loppés à économie de marché n'augmentent pas à
à leur texte. La commission a ensuite procédé comme une cadence plus rapide peut être attribué à des
suit au vote sur le projet de conclusions verbalement facteurs généraux déjà évoqués dans le projet
revisé (voir E/CONF.46/C.5/SR.38) : de conclusions sur le point 10 a), tels que la
a) Vote séparé demandé par le Canada sur le structure traditionnelle de la consommation ali-
paragraphe 5 : 58 voix pour, 6 contre et 14 mentaire, l'emploi généralisé de produits de
abstentions ; remplacement et de produits synthétiques, les
b) Vote séparé demandé par le Canada sur le économies dans la consommation des matières
paragraphe 6 : 55 voix pour, 12 contre et 10 premières et l'accroissement de la production de
produits primaires dans les pays industrialisés,
abstentions ; accroissement dû aussi bien à la politique inté-
c) Projet de conclusions dans son ensemble, tel rieure que ces pays pratiquent — et qui se trouve
qu'il a été revisé verbalement : 58 voix pour, 7 renforcée dans beaucoup de cas par des barrières
contre et 11 abstentions ; protectionnistes — qu'à une amélioration générale
A sa quarante-troisième séance, le 3 juin 1964, de la productivité résultant des progrès techniques.
la commission a examiné en dernière lecture le Cette politique prend notamment la forme de
projet de conclusions et elle a adopté le paragraphe 6 programmes de soutien des prix, de droits de
par 70 voix contre 5, avec 11 abstentions, et l'en- douane, de taxes internes et droits fiscaux sur la
semble du projet par 70 voix contre 2, avec 14 consommation des produits tropicaux, de subven-
abstentions. tions à l'exportation de produits intéressant les
pays en voie de développement et de l'application
Les conclusions adoptées se lisent comme suit : aux produits transformés, dans les tarifs doua-
Une très forte proportion du commerce des pays niers, de droits plus élevés que ceux qui frappent
en voie de développement se fait avec les pays ces produits lorsqu'ils sont exportés sous leur
développés à économie de marché. Ainsi, en forme brute.
1962, le total des exportations des pays en voie
de développement s'est élevé à 28 milliards 890 Ces facteurs ont contribué au ralentissement de
millions de dollars, dont près de 70 p. 100 à l'accroissement de la demande des produits des
destination des pays développés à économie de pays en voie de développement et, dans le cas de
marché ; pour la même année, le total des impor- certains produits de base, à l'accumulation d'excé-
tations des pays en voie de développement a dents qui ont eu pour effet de faire baisser les
atteint 29 milliards 490 millions de dollars, dont cours mondiaux. Cette baisse des cours, qui
71 p. 100 en provenance des pays développés à coïncidait avec la hausse des prix des biens
économie de marché. d'équipement produits par les pays développés
et dont les pays en voie de développement ont de
La part prépondérante des pays développés plus en plus besoin pour exécuter leurs pro-
à économie de marché dans le commerce des pays grammes d'industrialisation, s'est traduite par une
en voie de développement est, en grande partie, détérioration considérable des termes de l'échange
une conséquence des liens commerciaux histo- des pays en voie de développement. Cette dété-
riques qui, dans beaucoup de cas, existent entre rioration, qui a atteint environ 12 p. 100 entre
ces deux groupes de pays. Le commerce entre ces 1959 et 1962, et les transferts importants de béné-
deux groupes revêt actuellement la forme d'é- fices qui ont été effectués des pays en voie de
changes entre, principalement, les produits pri- développement vers les pays développés à éco-
maires des pays en voie de développement et les nomie de marché, sont à l'origine de la persistance
articles manufacturés et les biens d'équipement des déficits de la balance des paiements dans les
que les pays développés à économie de marché pays en voie de développement. Ainsi qu'il a été
sont en mesure de fournir grâce à leur technique observé dans les conclusions relatives au point
plus évoluée et à l'abondance relative des capitaux 10 a), il y a bien eu une certaine amélioration des
dont ils disposent. termes de l'échange après 1962, mais celle-ci ne
Entre 1950 et 1962, le total des exportations peut être considérée en soi comme la preuve d'un
des pays développés à économie de marché à renversement de la tendance à long terme.
destination des pays en voie de développement Des mesures et des dispositions peuvent être
est passé de 10 milliards 650 millions à 21 mil- prises sur le plan national et international pour
liards 060 millions de dollars, ce qui représente accroître les recettes que les pays en voie de
une augmentation de 98 p. 100, alors que les développement tirent de leurs exportations vers
exportations des pays en voie de développement les marchés des pays développés à économie de
à destination des pays développés à économie marché. Ces mesures sont, par exemple, la réduc-
de marché n'ont augmenté, pendant la même tion et/ou la suppression des obstacles tarifaires
période, que de 56 p. 100, passant de 13 milliards et non tarifaires, ainsi que des taxes fiscales
220 millions à 20 milliards 660 millions de dollars. internes, qui entravent l'importation des produits
Le fait que les exportations des pays en voie qui présentent un intérêt particulier pour les pays
de développement à destination des pays déve- en voie de développement ; la stabilisation des
352 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
marchés de produits primaires à des prix rému- des pays à économie planifiée à destination des
nérateurs par rapport à ceux des marchandises pays en voie de développement est passée de 405
importées par les pays en voie de développement ; millions de dollars en 1950 à 2 milliards 150
l'élargissement des marchés ouverts aux produits millions de dollars en 1962, ce qui représente un
semi-manufactures et manufacturés des pays en accroissement de 430 p. 100 tandis qu'au cours
voie de développement dans les pays développés de la même période les exportations des pays en
à économie de marché ; la mise en œuvre, par voie de développement vers les pays à économie
les groupements économiques régionaux des pays planifiée sont passées de 610 millions à 1 milliard
développés à économie de marché, de politiques 630 millions de dollars, soit une augmentation de
propres à empêcher toute atteinte aux intérêts 167 p. 100.
commerciaux des pays tiers, et l'adaptation des Cette expansion des échanges commerciaux
industries des pays développés à un accroissement entre les deux groupes de pays a été réalisée prin-
des importations d'articles manufacturés en pro- cipalement dans le cadre d'accords commerciaux
venance des pays en voie de développement. bilatéraux à moyen et à long terme, qui fixent la
quantité ou la valeur des marchandises à échanger,
Conclusions de la commission sur les problèmes ou les deux à la fois, soit annuellement, soit
commerciaux entre pays ayant des systèmes pendant une période plus longue.
économiques et sociaux différents [point 10 d) iii)
de l'ordre du jour] Bien que les pays à économie planifiée expor-
tent vers les pays en voie de développement et
35. La commission a examiné le projet de importent de ces pays une quantité appréciable
conclusions revisé (E/CONF.46/C.5/L.44/Rev.l) et de biens de consommation, la majeure partie de
les amendements des neuf puissances y relatifs (E/ ce commerce prend la forme d'échanges d'articles
CONF.46/C.5/L.63) à ses trente-deuxième, trente- manufacturés et de biens d'équipement contre des
septième, trente-huitième et trente-neuvième séances. produits primaires.
Les auteurs ont accepté d'insérer dans leur propo- Malgré la rapidité de l'accroissement des échan-
sition les amendements des neuf puissances revisés ges commerciaux entre ces deux groupes de pays,
après une suggestion orale du Canada, ainsi que les il existe encore une marge considérable d'expan-
amendements oraux présentés par les Etats-Unis sion possible, à condition que les pays intéressés
et la Jamaïque. A la demande des Etats-Unis, les éliminent les obstacles qui empêchent une crois-
mots « par rapport à ceux des produits importés sance plus rapide et adoptent d'autres mesures
par les pays en voie de développement », dans la positives à cet effet.
première phrase du paragraphe 7, ont été mis aux
voix séparément. Ces mots ont été maintenus par Les principaux obstacles proviennent du fait
47 voix contre 7, avec 13 abstentions. L'ensemble que des relations commerciales n'ont pas encore
du paragraphe 7, mis aux voix séparément à la été établies entre beaucoup de pays en voie de
demande du représentant de la France, a été adopté développement et les pays à économie planifiée ;
par 50 voix contre 2, avec 21 abstentions. La ces obstacles tiennent aussi à ce que, à cause du
commission a alors adopté le projet de conclusions, système d'échange bilatéraux, tel pays en voie de
ainsi modifié et oralement revisé, par 55 voix contre développement est obligé d'équilibrer ses échanges
2, avec 20 abstentions. (Voir E/CONF.46/C.5/ avec tel pays à économie planifiée ; enfin les
SR.39). organisations commerciales publiques et privées
de certains pays en voie de développement sont
36. Les conclusions adoptées sont les suivantes : parfois mal renseignées sur les produits et sur les
Parce qu'ils sont relativement récents, les politiques et pratiques commerciales des pays à
échanges commerciaux entre les pays en voie économie planifiée.
de développement et les pays à économie planifiée Il serait possible de résoudre ces problèmes et
sont, jusqu'ici, limités à un assez petit nombre d'assurer une expansion plus rapides des échanges
de pays et ne constituent qu'une faible part du commerciaux entre les pays des deux groupes en
commerce extérieur global de l'ensemble des pays recourant aux moyens suivants : établissement
en voie de développement. En 1962, les expor- de relations commerciales normales entre les pays
tations des pays en voie de développement à à économie planifiée et un nombre plus grand de
destination des pays à économie planifiée ont pays en voie de développement ; octroi par les
atteint 1 milliard 630 millions de dollars, soit pays à économie planifiée, dans le cadre de leur
5,6 p. 100 du montant total des exportations système de commerce extérieur, d'avantages spé-
des pays en voie de développement, tandis que ciaux aux pays en voie de développement, en vue
leurs importations en provenance des pays à de promouvoir de tels échanges ; adoption par
économie planifiée s'établissaient à 2 milliards les pays à économie planifiée, dans le cadre de
150 millions de dollars, soit 7,3 p. 100 du leurs plans à long terme, de mesures propres à
montant total de leurs importations. assurer la diversification et la progression cor-
Toutefois, ces échanges ont eu tendance à respondante de leurs importations de produits
augmenter rapidement au cours des dernières primaires, d'articles semi-finis et d'articles manu-
années. C'est ainsi que la valeur des exportations facturés en provenance des pays en voie de
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 353
7-23
354 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
entre pays en voie de développement, soit élargie i) Déclaration du Caire des pays en voie de
sans préjudice de l'expansion d'autres méthodes de développement (voir « République arabe unie :
commerce, demande d'inscription d'une question supplémentaire
b) que les parties intéressées adaptent à leurs à l'ordre du jour de la dix-septième session 12 » ;
conditions et intérêts spécifiques, les différents k) Suggestion de la délégation du Niger concer-
types d'accords commerciaux à long terme ; nant le point 10 de l'ordre du jour (E/CONF.46/
c) que les organismes internationaux et les C.5/L.4) ;
parties intéressées étudient le problème de l'amé- /) Proposition de la délégation de Cuba concer-
lioration du contenu, de la technique et de l'effi- nant le point 10 e) de l'ordre du jour (E/CONF.46/
cacité des accords à long terme 10. C.5/L.10) ;
PRINCIPES RÉGISSANT LES RELATIONS COMMERCIALES m) Proposition (projet de recommandation) de la
INTERNATIONALES ET LES POLITIQUES COMMERCIALES délégation de Cuba concernant le point 10 e) de
PROPRES A FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT l'ordre du jour (E/CONF.46/C.5/L.11) ;
ri) Propositions présentées par l'Algérie, le Bu-
[Point 10 é) de l'ordre du jour] rundi, le Cameroun, le Congo (Brazzaville), le Congo
40. La commission a examiné une vaste docu- (Léopoldville), la Côte-d'Ivoire, le Dahomey, l'Ethio-
mentation qui portait sur les principes régissant les pie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, la Haute-Volta,
relations commerciales internationales et les poli- le Kenya, le Libéria, la Libye, Madagascar, le Mali,
tiques commerciales propres à favoriser le dévelop- le Maroc, la Mauritanie, le Niger, la Nigeria, l'Ou-
pement, et qui comprenait les documents suivants, ganda, la République arabe unie, la République
présentés par des gouvernements u : centrafricaine, le Rwanda, le Sénégal, le Sierra
Leone, le Soudan, le Tanganyika, le Tchad, le Togo,
à) « Principes régissant les relations commerciales
la Tunisie et Zanzibar (concernant le point 10 e) de
internationales et la politique commerciale », pré-
l'ordre du jour (E/CONF.64/C.5/L.14 et Add.l) ;
sentés par la Pologne, la Tchécoslovaquie et l'Union
des Républiques socialistes soviétiques ; ó) Propositions de la délégation de la Nouvelle-
b) « Conclusions approuvées au cours de la Zélande concernant le point 10 e) de l'ordre du jour
réunion, tenue au Brésil, des experts des gouver- (E/CONF.46/C.5/L.15) ;
nements de l'Amérique latine en matière de poli- p) Propositions de la délégation des Etats-Unis
tique commerciale » ; d'Amérique concernant le point 10 e) de l'ordre du
c) « Aide-mémoire sur certaines questions de jour (E/CONF.46/C.5/L.20) ;
l'ordre du jour de la Conférence des Nations Unies q) Projet de propositions présenté par les délé-
sur le commerce et le développement », présenté par gations de l'Afghanistan, de l'Arabie Saoudite, de la
la France ; Birmanie, de Ceylan, de la Chine, de l'Inde, de
d) « Un programme d'action des Nations Unies », l'Indonésie, de l'Irak, de l'Iran, du Laos, du Liban,
présenté par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et de la Malaisie, du Népal, du Pakistan, des Philip-
d'Irlande du Nord ; pines, de la République de Corée, de la République
du Viet-Nam, de la Syrie et de la Thaïlande concer-
e) « L'expansion du commerce international et
nant le point 10 e) de l'ordre du jour (E/CONF.46/
son importance pour le développement économique :
C.5/L.29 et Corr.l et 2) 13 ;
rapport sur la session extraordinaire du Sous-Comité
du commerce de l'Amérique centrale » ; r) Projet de propositions présenté par un groupe
/) « Problèmes des pays sans littoral », présenté de travail de 75 pays concernant le point 10 e)
par l'Afghanistan, le Laos et le Népal ; de l'ordre du jour (E/CONF.46/C.5/L.34 et Corr.l,
Add.l et Corr.l Add.2, 3, 4 et Add.4/Corr.l) ;
g) « Principes régissant les relations commerciales
internationales et les politiques commerciales propres s) Projet de proposition fondé sur les principes
à favoriser le développement », présentés par la de la Charte d'Alta Gracia, présenté par l'Argentine,
Yougoslavie ; la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa-
Rica, El Salvador, l'Equateur, le Guatemala, Haïti,
h) « L'expansion du commerce international et
le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le
son importance pour le développement économique :
Paraguay, le Pérou, la République Dominicaine,
la Charte d'Alta Gracia » ;
l'Uruguay et le Venezuela concernant le point 10 e)
z) « L'expansion du commerce international et de l'ordre du jour (E/CONF.46/C.5/L.36) ;
son importance pour le développement économique :
Résolution de Niamey relative à la Conférence des t) Projet d'amendement au document E/CONF.
Nations Unies sur le commerce et le développement : 46/C.5/L.34/Add.2, présenté par la délégation de
Note du Secrétaire général de la Conférence » ;
12 Documents officiels de VAssemblée générale, dix-septième
session, Annexes, joints 12, 34, 35, 36, 37, 39 et 84 de l'ordre
10 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A.VI.3 de l'Acte du jour, document A/5162.
final. 13 La Chine, la République de Corée et la République du
11 Les neuf premiers documents de cette liste sont repro- Viet-Nam se sont par la suite retirées de la liste des coauteurs
duits dans les volumes VI et VII. du projet.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 355
contre une, avec 2 abstentions. Les résultats du vote Tobago, Tunisie, Union des Républiques socialistes
ont été les suivants : soviétiques, Uruguay, Venezuela et Yougoslavie.
Ont voté pour : Algérie, Arabie Saoudite, Argen- Ont voté contre : Canada, Etats-Unis d'Amérique,
tine, Australie, Autriche, Belgique, Birmanie, Boli- République fédérale d'Allemagne et Royaume-Uni
vie, Brésil, Bulgarie, Canada, Ceylan, Chili, Chine, de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie,
Côte-d'Ivoire, Cuba, Dahomey, Danemark, Equateur, Chine, Danemark, Finlande, Norvège, République
Espagne, Ethiopie, Finlande, France, Gabon, Ghana, de Corée, République Dominicaine, Saint-Siège et
Grèce, Guinée, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Suisse.
Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Italie, Jamaïque, Auparavant, un amendement présenté par la délé-
Japon, Kenya, Koweït, Libéria, Libye, Madagascar, gation du Canada, qui visait à remanier comme suit
Malaisie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, la première phrase de ce principe : « L'existence de
Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle-Zé- différences entre les systèmes sociaux et économiques
lande, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, ne constituera pas, en elle-même, un obstacle au
Pologne, République arabe unie, République de libre courant des échanges commerciaux entre les
Corée, République Dominicaine, République fédé- pays », avait été rejeté, à la suite d'un vote par appel
rale d'Allemagne, République socialiste soviétique nominal, par 63 voix contre 20, avec 3 abstentions.
de Biélorussie, République socialiste soviétique Les résultats du vote avaient été les suivants :
d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de
Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Ont voté pour : Afrique du Sud, Australie, Autri-
Soudan, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, Thaïlande, che, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-
Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Union des Répu- Unis d'Amérique, Finlande, France, Grèce, Italie,
bliques socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela Japon, Norvège, Pays-Bas, République Dominicaine,
et Yougoslavie. République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Suède et
Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique. Suisse.
Se sont abstenus : Afrique du Sud et Royaume- Ont voté contre : Afghanistan, Algérie, Arabie
Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bul-
Auparavant, un amendement présenté par la délé- garie, Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Brazzaville),
gation des Etats-Unis d'Amérique qui visait à ajouter Congo (Léopoldville), Cuba, Dahomey, Equateur,
les mots « Conformément à la Charte des Nations Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Hon-
Unies et au droit international » au début du texte duras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël,
du principe, avait été rejeté par 59 voix contre 21, Jamaïque, Kenya, Koweït, Libéria, Libye, Mada-
sans abstention. gascar, Malaisie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mon-
golie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan,
Deuxième principe général Philippines, Pologne, République arabe unie, Répu-
« Il n'existera aucune discrimination fondée sur blique socialiste soviétique de Biélorussie, Républi-
les différences entre systèmes socio-économiques. que socialiste soviétique d'Ukraine, République-Unie
L'adoptation des méthodes commerciales sera com- du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda,
patible avec ce principe. » Sénégal, Soudan, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo,
Le 3 juin 1964, à sa quarante-quatrième séance, Trinité et Tobago, Tunisie, Union des Républiques
la commission, à la suite d'un vote par appel nominal, socialistes soviétiques, Uruguay, Venezuela et You-
a adopté ce deuxième principe général par 71 voix goslavie.
contre 4, avec 11 abstentions. Les résultats du vote Se sont abstenus : Chine, République de Corée
ont été les suivants : et Saint-Siège.
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Troisième principe général
Saoudite, Argentine, Autriche, Belgique, Birmanie,
Bolivie, Brésil, Bulgarie, Ceylan, Chili, Colombie, « Tout pays a le droit souverain de commercer
Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Cuba, librement avec les autres pays et de disposer libre-
Dahomey, Equateur, Espagne, Ethiopie, France, ment de ses ressources naturelles dans l'intérêt du
Gabon, Ghana, Grèce, Guinée, Haute-Volta, Hon- développement économique et du bien-être de sa
duras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, population. »
Italie, Jamaïque, Japon, Kenya, Koweït, Libéria, A sa quarante-quatrième séance, le 3 juin 1964,
Libye, Madagascar, Malaisie, Maroc, Mexique, Mon- la commission, à la suite d'un vote par appel nomi-
golie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, nal, a adopté ce principe général par 68 voix contre
Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, 3, avec 18 abstentions. Les résultats du vote ont été
République arabe unie, République socialiste sovié- les suivants :
tique de Biélorussie, République socialiste sovié- Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie
tique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bul-
et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Sou- garie, Ceylan, Chili, Chine, Colombie, Congo (Braz-
dan, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et zaville), Congo (Léopoldville), Cuba, Dahomey,
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 357
Equateur, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Brésil, Bulgarie, Ceylan, Chili, Chine, Colombie,
Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-
Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Kenya, Koweït, Libéria, d'Ivoire, Cuba, Dahomey, Equateur, Espagne, Ethio-
Libye, Madagascar, Malaisie, Maroc, Mauritanie, pie, Gabon, Ghana, Grèce, Guinée, Haute-Volta,
Mexique, Mongolie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nou- Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran,
velle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Philippines, Polo- Israël, Jamaïque, Kenya, Koweït, Libéria, Libye,
gne, Portugal, République arabe unie, République Madagascar, Malaisie, Maroc, Mauritanie, Mexique,
de Corée, République socialiste soviétique de Biélo- Mongolie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zé-
russie, République socialiste soviétique d'Ukraine, lande, Ouganda, Pakistan, Philippines, Pologne,
République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, République arabe unie, République de Corée, Répu-
Roumanie, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tchécoslova- blique Dominicaine, République socialiste soviétique
quie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, de Biélorussie, République socialiste soviétique
Union des Républiques socialistes soviétiques, Uru- d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et de
guay, Venezuela et Yougoslavie. Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal,
Ont voté contre : Canada, Etats-Unis d'Amérique Soudan, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité
et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du et Tobago, Tunisie, Union des Républiques socia-
Nord. listes soviétiques, Uruguay, Venezuela et Yougoslavie.
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Ont voté contre : Canada, Etats-Unis d'Amérique
Autriche, Belgique, Côte-dTvoire, Danemark, Fin- et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
lande, France, Grèce, Italie, Japon, Norvège, Pays- Nord.
Bas, République Dominicaine, République fédérale Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie,
d'Allemagne, Saint-Siège, Suède et Suisse. Belgique, Danemark, Finlande, France, Italie, Japon,
Auparavant, un amendement présenté par les Norvège, Pays-Bas, Portugal, République fédérale
Etats-Unis d'Amérique qui visait à modifier comme d'Allemagne, Suède et Suisse.
suit le texte de ce principe : « Tout Etat a le droit Auparavant, un amendement présenté par la
souverain de disposer librement de ses ressources France, qui visait à remplacer les mots « s'engagent
naturelles par le commerce ou par d'autres moyens à » par les mots « partagent la responsabilité d' »,
dans l'intérêt du développement économique et du avait été rejeté par 59 voix contre 19, avec une
bien-être de sa population, conformément à la réso- abstention.
lution 1803 (XVII) de l'Assemblée générale » avait
été rejeté par 63 voix contre 16, avec 2 abstentions. Cinquième principe général
Un amendement présenté par la France, visant à « Les politiques économiques nationales et
ajouter les mots « conformément au droit interna- internationales doivent tendre vers la réalisation
tional », avait également été rejeté, par 59 voix d'une nouvelle division internationale du travail
contre 2 1 , avec 4 abstentions. qui soit conforme aux besoins et aux intérêts de
tous les pays du monde et en particulier des pays
Quatrième principe général en voie de développement. Les pays développés
« Le développement économique et le progrès doivent aider les pays en voie de développement
social doivent être la préoccupation commune à accélérer leur progrès économique et social,
de toute la communauté internationale et doivent, coopérer aux mesures prises par ces pays en vue
en accroissant la prospérité et le bien-être écono- de diversifier leur économie, et encourager à cette
miques, contribuer à renforcer les relations paci- fin les ajustements nécessaires dans leur propre
fiques et la coopération entre les nations. En économie. »
conséquence, tous les pays s'engagent à appliquer, A sa quarante-quatrième séance, le 3 juin 1964,
à l'intérieur comme à l'extérieur, des politiques la commission, à la suite d'un vote par appel nomi-
économiques destinées à accélérer la croissance nal, a adopté ce principe général par 70 voix contre
économique dans le monde entier et, en particulier, zéro, avec 18 abstentions.
à favoriser dans les pays en voie de développement
un taux de croissance compatible avec la néces- Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie
sité d'augmenter substantiellement et régulière- Saoudite, Argentine, Autriche, Birmanie, Bolivie,
ment le revenu moyen afin de diminuer l'écart Brésil, Bulgarie, Ceylan, Chili, Chine, Colombie,
entre le niveau de vie des pays en voie de déve- Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-
loppement et celui des pays développés. » dTvoire, Cuba, Dahomey, Equateur, Espagne, Ethio-
pie, Gabon, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Honduras,
A sa quarante-quatrième séance, le 3 juin 1964, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Jamaï-
la commission, à la suite d'un vote par appel nomi- que, Kenya, Koweït, Libéria, Libye, Madagascar,
nal, a adopté ce principe général par 72 voix contre Malaisie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie,
3, avec 14 abstentions. Les résultats du vote ont été Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakis-
les suivants : tan, Philippines, Pologne, République arabe unie,
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie République de Corée, République Dominicaine,
Saoudite, Argentine, Autriche, Birmanie, Bolivie, République socialiste soviétique de Biélorussie, Repu-
358 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
blique socialiste soviétique d'Ukraine, République- Biélorussie, République socialiste soviétique d'U-
Unie du Tanganyika et de Zanzibar, Roumanie, kraine, République-Unie du Tanganyika et de Zan-
Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Soudan, Tchécoslova- zibar, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
quie, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, et d'Irlande du Nord, Rwanda, Suède, Suisse, Tchad,
Union des Républiques socialistes soviétiques, Uru- Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et To-
guay, Venezuela et Yougoslavie. bago, Tunisie, Union des Républiques socialistes
soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yémen et You-
Ont voté contre : néant.
goslavie.
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Bel-
gique, Canada, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Ont voté contre : Etats-Unis d'Amérique.
Finlande, France, Grèce, Italie, Japon, Norvège, Se sont abstenues : Chine et République de Corée.
Pays-Bas, Portugal, République fédérale d'Allema- Auparavant, un amendement présenté par les
gne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Etats-Unis d'Amérique et visant à supprimer les
du Nord, Suède, Suisse. mots « tous » et « qu'ils soient » à la treizième ligne
Auparavant, un amendement présenté par le du texte, avait été rejeté par 50 voix contre 14, avec
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du 3 abstentions.
Nord, qui visait à remplacer les mots « tendre vers » Septième principe général
par les mots « être compatibles avec », avait été
rejeté par 64 voix contre 18, avec 3 abstentions ; un « L'expansion et la diversification du com-
amendement présenté par les Etats-Unis d'Amérique, merce international sont conditionnées par l'élar-
qui visait à supprimer les mots « en particulier », gissement de l'accès aux marchés et l'établissement
avait été rejeté par 65 voix contre 15, avec 5 absten- de prix rémunérateurs pour les exportations de
tions, et un amendement présenté par l'Australie, produits primaires. Les pays développés réduiront
qui visait à supprimer les mots « dans leur propre progressivement et, le cas échéant, supprimeront
économie », avait été rejeté par 56 voix contre 24, les barrières douanières et autres obstacles au com-
avec 3 abstentions. merce et à la consommation des produits inté-
ressant tout particulièrement les pays en voie de
Sixième principe général développement, et ils prendront des mesures posi-
« Le commerce international est l'un des fac- tives en vue d'ouvrir et d'élargir des débouchés
teurs les plus importants du développement écono- pour les exportations des pays en voie de déve-
mique. Il doit être régi par des principes loppement. Tous les pays doivent collaborer, par
compatibles avec la réalisation du progrès éco- l'intermédiaire d'accords internationaux appropriés
nomique et social et ne doit pas être entravé par élaborés systématiquement, à la mise en œuvre
des mesures incompatibles avec cet objectif. Tous de mesures permettant d'accroître et de stabiliser
les pays doivent collaborer en vue de créer, pour les recettes d'exportation de produits primaires et
le commerce international, des conditions propres en particulier celles des pays en voie de déve-
à assurer en particulier un accroissement rapide loppement, à des prix équitables et rémunérateurs,
des recettes d'exportation des pays en voie de ainsi que de maintenir un rapport mutuellement
développement et, d'une manière générale, à favo- acceptable entre les prix des articles manufacturés
riser l'expansion et la diversification du commerce et ceux des produits primaires. »
entre tous les pays, qu'ils soient à des niveaux A sa quarante-cinquième séance, le 4 juin 1964,
semblables de développement, à des niveaux dif- la commission a adopté ce principe général, à la
férents de développement, ou dotés de systèmes suite d'un vote par appel nominal, par 67 voix
économiques et sociaux différents. » contre 4, avec 14 abstentions. Les résultats du vote
A sa quarante-cinquième séance tenue le 4 juin ont été les suivants :
1964, la commission a adopté ce principe général Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie
au vote par appel nominal, par 73 voix contre une, Saoudite, Argentine, Australie, Birmanie, Bolivie,
avec 2 abstentions. Les résultats du vote ont été Brésil, Bulgarie, Ceylan, Chili, Chine, Colombie,
les suivants : Congo (Léopoldville), Costa Rica, Cuba, Dahomey,
Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, Equateur, Espagne, Ethiopie, Ghana, Guinée, Hon-
Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autri- duras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël,
che, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Libéria, Libye,
Canada, Ceylan, Chili, Congo (Leopoldville), Cuba, Malaisie, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie,
Dahomey, Danemark, Equateur, Espagne, Finlande, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda,
France, Ghana, Guinée, Honduras, Hongrie, Inde, Pakistan, Philippines, Pologne, République arabe
Indonésie, Irak, Iran, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, unie, République de Corée, République socialiste
Koweït, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Maroc, soviétique de Biélorussie, République socialiste sovié-
Mauritanie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, tique d'Ukraine, République-Unie du Tanganyika et
Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Saint-Siège, Sou-
Portugal, République arabe unie, République fédé- dan, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Tri-
rale d'Allemagne, République socialiste soviétique de nité et Tobago, Tunisie, Union des Républiques
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 359
socialistes soviétiques, Uruguay, Yémen et You- ment ou collectivement » à la fin du texte avait été
goslavie. rejeté par 63 voix contre 15, avec 6 abstentions.
Ont voté contre : Canada, Danemark, Etats-
Unis d'Amérique et Royaume-Uni de Grande-Bre- Dixième principe général
tagne et d'Irlande du Nord. « Il y a Heu d'encourager, au sein des pays en
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Autriche, Bel- voie de développement, les groupements écono-
gique, Finlande, France, Grèce, Italie, Japon, Nor- miques régionaux, l'intégration ou d'autres formes
vège, Pays-Bas, Portugal, République fédérale d'Al- de coopération économique, en tant que moyen
lemagne, Suède et Suisse. d'accroître le volume de leur commerce intra-
régional et extra-régional et de favoriser leur
Huitième principe général croissance économique et la diversification de leur
industrie et de leur agriculture, compte dûment
A sa quarante-cinquième séance, le 3 juin 1964, tenu des aspects particuliers du développement
la commission a décidé de ne pas prendre de déci- des différents pays intéressés et de leur système
sion avant d'avoir été saisie d'une proposition concer- économique et social. Il faudra veiller à ce qu'une
nant ce principe. coopération de cette nature apporte une contri-
bution efficace au développement économique de
Neuvième principe général ces pays et ne gêne pas le développement écono-
« Les pays développés qui participent à des mique des autres pays en voie de développement
groupements économiques régionaux doivent faire qui ne font pas partie de ces groupements. »
tout leur possible pour éviter que leur intégration A sa quarante-cinquième séance, le 4 juin 1964,
économique ne nuise ou ne porte préjudice à la commission, à la suite d'un vote par appel nomi-
l'essor de leurs importations en provenance de nal, a adopté ce principe général par 97 voix contre
pays tiers, et notamment en provenance des pays zéro, avec 6 abstentions. Les résultats du vote ont
en voie de développement, individuellement ou été les suivants :
collectivement. »
A sa quarante-cinquième séance, le 4 juin 1964, Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud,
la commission, à la suite d'un vote par appel nomi- Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autri-
nal, a adopté ce principe général par 82 voix contre che, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie,
zéro, avec 9 abstentions. Les résultats du vote ont Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Colombie, Congo
été les suivants : (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Costa Rica,
Côte-dTvoire, Cuba, Dahomey, El Salvador, Equa-
Ont voté pour : Afghanistan, Afrique du Sud, teur, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie,
Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autri- France, Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée,
che, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Canada, Haute-Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie,
Ceylan, Chili, Chine, Colombie, Congo (Brazzaville), Irak, Iran, Israël, Italie, Jamaïque, Kenya, Koweït,
Costa Rica, Cuba, Danemark, Equateur, Espagne, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie,
Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, Finlande, Gabon, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal,
Ghana, Guatemala, Guinée, Honduras, Hongrie, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ou-
Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Jamaïque, Japon, ganda, Pakistan, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philip-
Kenya, Koweït, Laos, Libéria, Libye, Malaisie, pines, Pologne, Portugal, République arabe unie,
Maroc, Mexique, Mongolie, Népal, Nicaragua, Nige- République centrafricaine, République de Corée,
ria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, République Dominicaine, République fédérale d'Al-
Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, République lemagne, République socialiste soviétique de Biélo-
arabe unie, République de Corée, République Domi- russie, République socialiste soviétique d'Ukraine,
nicaine, République socialiste soviétique de Biélo- République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
russie, République socialiste soviétique d'Ukraine, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Ir-
République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar, lande du Nord, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Sierra
Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et Leone, Soudan, Suisse, Tchad, Tchécoslovaquie,
d'Irlande du Nord, Saint-Siège, Sénégal, Sierra Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Union
Leone, Soudan, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay,
Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Union Venezuela, Yémen et Yougoslavie.
des Républiques socialistes soviétiques, Uruguay,
Venezuela, Yémen et Yougoslavie. Ont voté contre : néant.
Se sont abstenus : Canada, Danemark, Finlande,
Ont voté contre : néant. Japon, Norvège et Suède.
Se sont abstenus : Belgique, Côte-dTvoire, France, Auparavant, un amendement présenté par la délé-
Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal, République fédé- gation du Canada et visant à ajouter à l'avant-der-
rale d'Allemagne, Rwanda. nière ligne de ce texte les mots « en particulier
Auparavant, un amendement présenté par la Bel- qu'elle » avant les mots « ne gêne pas », avait été
gique et visant à supprimer les mots « individuelle- rejeté par 61 voix contre 27, avec une abstention.
360 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Chine, Cuba, Autriche, Belgique, Canada, Chine, Danemark,
Danemark, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Mon- Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France,
golie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République fédé- Grèce, Italie, Norvège, République fédérale d'Alle-
rale d'Allemagne, République socialiste soviétique de magne, Saint-Siège, Suède.
Biélorussie, République socialiste soviétique d'Ukrai-
ne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Autres principes généraux proposés
du Nord, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie et Union Le rapport du groupe de travail, qui figure à l'ap-
des Républiques socialistes soviétiques. pendice II ci-après, contient les textes de principes
Auparavant, un amendement présenté par la délé- généraux qui ont été proposés par certaines déléga-
gation des Etats-Unis d'Amérique visant à suppri- tions, mais que le groupe de travail n'a pas eu le
mer à la deuxième et à la troisième ligne les mots temps d'examiner quant au fond ni en détail.
« notable » et « au cours d'étapes successives » avait A la quarante-cinquième séance de la commission,
été rejeté par 46 voix contre 27, avec 4 abstentions. le 4 juin 1964, les Etats-Unis d'Amérique ont pro-
posé les deux principes suivants :
Treizième principe général
« 1. Les pays en voie de développement ont
La commission a décidé que les principes concer- le devoir de prendre toutes mesures nécessaires
nant les pays sans littoral, qu'elle avait adoptés à sa pour utiliser leurs ressources intérieures avec effi-
trente-deuxième séance, le 22 mai 1964, constitue- cacité, en vue d'accélérer leur développement. Ils
raient une partie distincte des principes qui seraient devraient, par conséquent, adopter et mettre en
présentés à la conférence pour adoption. œuvre des plans et des programmes nationaux pré-
Quatorzième principe général voyant des mesures propres à assurer les réformes
sociales et les réformes agraires nécessaires, l'éta-
« La décolonisation complète, opérée confor- blissement de systèmes appropriés dans le domaine
mément à la Déclaration des Nations Unies sur de la santé publique, la diversification de leur éco-
l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples nomie, l'industrialisation, la formation technique
coloniaux14, et la liquidation des séquelles du et la stabilité financière et monétaire. Les mesures
colonialisme sous toutes ses formes sont une condi- prises par les pays en voie de développement pour
tion nécessaire du développement économique et développer leur commerce et pour diversifier leur
de l'exercice de droits souverains sur les ressour- structure économique et leurs exportations ne
ces naturelles. » devraient pas porter préjudice aux efforts analo-
A sa quarante-sixième séance, le 4 juin 1964, la gues que déploient d'autres pays en voie de déve-
commission, à la suite d'un vote par appel nominal, loppement.
a adopté ce principe général par 77 voix contre 2, « 2. Les pays développés ont le devoir de
avec 17 abstentions. Les résultats du vote ont été les poursuivre des politiques intérieures propres à
suivants : maintenir de hauts niveaux de production et d'em-
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saou- ploi et des taux d'accroissement élevés, de manière
dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Bulgarie, non seulement à accroître la demande de produits
Cameroun, Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Braz- provenant des pays en voie de développement,
zaville, Congo (Léopoldville), Costa Rica, Côte- mais encore à créer un climat favorable aux ajus-
d'Ivoire, Cuba, Dahomey, El Salvador, Equateur, tements de structure que nécessite la libération des
Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Hon- échanges. Tous les pays développés devraient, par
duras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, des méthodes appropriées à leurs systèmes écono-
Jamaïque, Japon, Kenya, Koweït, Libéria, Libye, miques respectifs, accorder la plus grande atten-
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Mongolie, Népal, tion à l'influence qu'exerce leur politique écono-
Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ou- mique intérieure sur les pays en voie de dévelop-
ganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Phi- pement. »
lippines, Pologne, République arabe unie, République
de Corée, République Dominicaine, République Les délégations des pays signataires de la Charte
socialiste soviétique de Biélorussie, République socia- d'Alta Gracia ont proposé le principe général sui-
liste soviétique d'Ukraine, République Unie du Tan- vant :
ganyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Sénégal, « En raison de l'inégalité de croissance des pays
Sierra Leone, Soudan, Tchad, Tchécoslovaquie, Thaï- en voie de développement, ces pays, tout comme
lande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Union des les pays développés, doivent examiner la possibilité
Républiques socialistes soviétiques, Uruguay, Vene- d'octroyer aux pays en voie de développement un
zuela, Yémen et Yougoslavie. traitement différentiel qui tienne compte des carac-
téristiques particulières de leurs divers stades de
Ont voté contre : Pays-Bas et Royaume-Uni de développement, une attention spéciale étant accor-
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord. dée aux moins développés d'entre eux. Ce traite-
Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, ment de faveur devra prendre la forme d'avan-
tages spéciaux, qui ne seront pas sujets à récipro-
14 Résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale. cité et qui seront accordés à ces pays lorsqu'il
362 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
s'agira d'adopter des mesures destinées à régir les lorussie, République socialiste soviétique d'Ukraine,
exportations de produits de base, les exportations République-Unie du Tanganyika et de Zanzibar,
d'articles manufacturés et semi-finis, le commerce Roumanie, Rwanda, Soudan, Tchad, Thaïlande,
invisible et le financement des échanges en vue Tchécoslovaquie, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie,
du développement. Ces avantages spéciaux ne Union des républiques socialistes soviétiques, Uru-
seront pas considérés comme une discrimination guay, Venezuela et Yougoslavie.
commerciale entre les pays en voie de développe- Ont voté contre : Canada et Etats-Unis d'Amé-
ment et auront pour but de résoudre les problèmes rique.
spéciaux de ces pays et de supprimer les obstacles
et les entraves auxquels ils se heurtent. » Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie, Au-
triche, Danemark, Finlande, Japon, Norvège, Pays-
La délégation de la Nouvelle-Zélande a proposé Bas, Portugal, République fédérale d'Allemagne,
le principe général suivant : Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du
« Les mesures internationales de coopération Nord, Suède et Suisse.
dans le domaine du commerce et du développe- Avant ce vote, l'amendement proposé par la
ment devraient tenir compte des différences exis- Suisse, selon lequel les mots « fixer des objectifs »
tant entre les pays en ce qui concerne la structure devraient être remplacés par « évaluer les possibili-
de leur économie et de leur commerce et l'échelle tés » et les mots « prises pour atteindre ces objec-
ainsi que le stade de développement de leur éco- tifs » par « favorisant cette expansion », a été
nomie. » rejeté par 62 voix contre 17, avec 3 abstentions.
La délégation cubaine a proposé d'ajouter le texte
suivant au deuxième principe général : Deuxième principe particulier
« Aucun Etat ne peut appliquer ou encourager « L'industrialisation des pays en voie de déve-
des mesures coercitives de caractère économique loppement et la modernisation de leur production
ou politique pour contraindre la volonté souve- agricole sont indispensables à leur développement
raine d'un autre Etat et en obtenir des avantages économique et social ainsi qu'à l'expansion et à la
de quelque nature que ce soit. » diversification de leur commerce. C'est pourquoi
les pays en voie de développement devraient adop-
La délégation cubaine n'a pas insisté pour que ter et mettre en œuvre des plans et des program-
cette proposition soit mise aux voix. mes nationaux, mobiliser toutes leurs ressources
La commission a décidé que, faute de temps pour intérieures et exécuter les réformes nécessaires.
discuter les propositions ci-dessus, elle en ferait état « Les pays développés devraient seconder dans
dans son rapport, dans l'idée qu'on pourrait en leurs efforts les pays en voie de développement en
reprendre l'examen à un moment approprié. les faisant bénéficier de leurs connaissances tech-
niques, de leur assistance technique et financière
Principes particuliers et des moyens dont ils disposent pour la formation
Premier principe particulier professionnelle ; ils devraient en outre prendre les
mesures nécessaires pour accroître leurs importa-
« Les pays développés devraient coopérer avec tions de produits transformés et manufacturés en
les pays en voie de développement pour fixer des provenance des pays en voie de développement. »
objectifs concernant l'expansion du commerce de
ces derniers et pour examiner périodiquement les A sa quarante-septième séance, le 4 juin 1964, la
mesures prises pour atteindre ces objectifs. » commission a adopté le deuxième principe particulier
par 84 voix contre zéro, sans abstention.
A sa quarante-septième séance, le 4 juin 1964,
la commission, à la suite d'un vote par appel nominal, Troisième principe particulier
a adopté le premier principe particulier par 73 voix Dans l'attente d'une nouvelle proposition, la com-
contre 2, avec 13 abstentions. Les résultats du vote mission n'a pris aucune mesure au sujet d'un prin-
ont été les suivants : cipe concernant les préférences.
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saou- Quatrième principe particulier
dite, Argentine, Belgique, Birmanie, Bolivie, Brésil,
Bulgarie, Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Congo « Les pays en voie de développement ont le
(Léopoldville), Costa-Rica, Côte-d'Ivoire, Cuba, droit de protéger leurs industries naissantes. »
Dahomey, Equateur, Espagne, Ethiopie, France, A sa quarante-septième séance, le 4 juin 1964, la
Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haute-Volta, commission a adopté le quatrième principe particu-
Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, lier par 86 voix contre zéro, avec une abstention.
Israël, Italie, Jamaïque, Koweït, Libye, Mali, Maroc,
Mauritanie, Mexique, Monaco, Mongolie, Nicaragua, Cinquième principe particulier
Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakis- « Les mesures intérieures que les pays dévelop-
tan, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Répu- pés appliquent en vue de soutenir leurs produits
blique arabe unie, République de Corée, République primaires devraient être conçues et appliquées de
Dominicaine, République socialiste soviétique de Bié- manière à ne pas encourager les productions non
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 363
rentables et à ne pas priver ainsi les pays en voie Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, la
de développement de la possibilité de couvrir, sur commission, à la suite d'un vote par appel nominal, a
des bases sûres et à des prix rémunérateurs, une adopté par 59 voix contre 12, avec 16 abstentions, le
proportion juste et raisonnable de la consomma- septième principe particulier. Les résultats du vote
tion intérieure et de l'accroissement de la consom- ont été les suivants :
mation intérieure de ces produits dans les pays Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saou-
développés. » dite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cameroun,
A sa quarante-septième séance, le 4 juin 1964, la Ceylan, Chili, Chine, Congo (Léopoldville), Costa
commission a adopté le cinquième principe particu- Rica, Côte-d'Ivoire, Cuba, Dahomey, Equateur,
lier par 67 voix contre zéro, avec 18 abstentions, Espagne, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Gui-
après avoir adopté par 65 voix contre zéro, avec 19 née, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak,
abstentions, un amendement de la délégation de Iran, Israël, Jamaïque, Koweït, Libye, Mali, Maroc,
l'Algérie au texte du paragraphe 97 du rapport du Mauritanie, Mexique, Nicaragua, Niger, Nigeria,
groupe de travail. Nouvelle-Zélande, Pakistan, Paraguay, Philippines,
République arabe unie, République de Corée, Répu-
Sixième principe particulier blique Dominicaine, République-Unie du Tanga-
« Les pays développés devraient prendre des nyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Soudan,
mesures pour compenser les effets du remplace- Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tuni-
ment des produits originaires des pays en voie de sie, Uruguay, Venezuela, Yougoslavie.
développement. Ils devraient collaborer avec les Ont voté contre : Australie, Autriche, Canada,
pays en voie de développement à la recherche de Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, Japon,
solutions appropriées, et en particulier, leur four- Norvège, République fédérale d'Allemagne, Royau-
nir une assistance financière et technique pour des me-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord,
études tendant à découvrir et à promouvoir de Suède et Suisse.
nouvelles utilisations pour les produits dont les Se sont abstenus : Afrique du Sud, Belgique, Bul-
débouchés ont diminué à la suite d'innovations garie, France, Grèce, Hongrie, Italie, Monaco, Mon-
techniques et de l'utilisation de produits synthé- golie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République socia-
tiques. » liste soviétique de Biélorussie, République socialiste
La première phrase de ce texte a été adoptée par soviétique d'Ukraine, Tchécoslovaquie et Union des
53 voix contre 9, avec 23 abstentions. Républiques socialistes soviétiques.
La deuxième phrase a été adoptée par 86 voix
Huitième principe particulier
contre zéro, sans abstention. A sa quarante-septième
séance, le 4 juin 1964, la commission a adopté l'en- « En ce qui concerne l'écoulement d'excédents
semble du sixième principe particulier par 59 voix de produits agricoles, les pays développés devraient
contre 1, avec 23 abstentions. s'engager à appliquer des critères internationale-
Auparavant, l'amendement présenté par la Belgi- ment acceptés pour l'écoulement des excédents,
que et tendant à remplacer la première phrase et le de manière à éviter de compromettre les perspec-
premier mot de la deuxième phrase par le texte tives d'exportation des pays en voie de développe-
suivant : ment et des autres pays largement tributaires de
l'exportation d'un petit nombre de produits pri-
« Afin d'atténuer les effets du remplacement maires, le commerce interrégional ou intra-régio-
des produits originaires des pays en voie de déve- nal de ces pays, leur développement agricole, ou
loppement, les pays développés devraient... » les programmes de développement des pays qui
avait été rejeté par 42 voix contre 29, avec 9 abs- reçoivent ces excédents à titre d'aide. L'écoule-
tentions. ment de tous les excédents et stocks de produits
primaires devrait également être régi par des cri-
Septième principe particulier tères internationalement acceptés. Ces excédents et
« Chaque fois que les mesures internationales ces stocks devraient être écoulés autant que pos-
tendant à stabiliser les prix des produits primaires sible de manière à favoriser le développement éco-
par rapport à ceux des articles manufacturés se nomique de tous les pays en voie de développe-
révéleront insuffisantes, il conviendra, sur une base ment, qu'ils soient producteurs ou bénéficiaires. »
équitable et universelle et sans préjudice du niveau Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, la
général de l'assistance financière aux pays en voie commission, à la suite d'un vote par appel nominal,
de développement, de conclure des arrangements a adopté par 76 voix contre 2, avec 6 abstentions,
pour corriger et compenser la détérioration des le huitième principe particulier, après avoir adopté
termes de l'échange et la diminution à court terme deux amendements présentés par l'Algérie au texte
des recettes d'exportation des pays exportateurs du paragraphe 109 du rapport du groupe de travail.
de produits primaires, afin de faciliter la mise en Le premier amendement, modifiant la première
œuvre des plans et programmes de développement phrase, a été adopté par 77 voix contre zéro, avec 3
économique. » abstentions, et le second, modifiant la dernière
364 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
phrase, par 68 voix contre 2, avec 5 abstentions. dite, Argentine, Bolivie, Birmanie, Brésil, Bulgarie,
Cette dernière phrase, ainsi modifiée, a été également Cameroun, Ceylan, Chili, Chine, Colombie, Congo
approuvée par 67 voix contre 2, avec 5 abstentions. (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-dTvoire,
Cuba, Dahomey, Equateur, Espagne, Ethiopie,
Neuvième principe particulier Gabon, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Haute-
« Tous les pays doivent s'abstenir de toutes Volta, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Irak,
formes de dumping. » Iran, Israël, Jamaïque, Koweït, Libye, Mali, Maroc,
Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, la Mauritanie, Mexique, Mongolie, Niger, Nigeria,
commission a adopté par 80 voix contre zéro, avec Nouvelle-Zélande, Pakistan, Paraguay, Philippines,
3 abstentions, le neuvième principe particulier. Pologne, République arabe unie, République de
Corée, République Dominicaine, République socia-
Dixième principe particulier liste soviétique de Biélorussie, République socialiste
« Il convient de mettre à la portée de tous les soviétique d'Ukraine, République-Unie du Tanga-
pays en voie de développement, dans des condi- nyika et de Zanzibar, Roumanie, Rwanda, Soudan,
tions favorables, les acquisitions de la science et Tchad, Tchécoslovaquie, Thaïlande, Togo, Trinité et
les progrès de la technique et d'encourager leur Tobago, Tunisie, Union des Républiques socialistes
application aux besoins du commerce et du déve- soviétiques, Uruguay, Venezuela, Yougoslavie.
loppement de ces pays par l'extension des pro-
Ont voté contre : Néant.
grammes bilatéraux et multilatéraux d'assistance
technique. » Se sont abstenus : Afrique du Sud, Australie,
Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, la Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis
commission a adopté, par 84 voix contre zéro, sans d'Amérique, Finlande, France, Italie, Japon, Monaco,
abstention, le dixième principe particulier. Norvège, Pays-Bas, Portugal, République fédérale
d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
Onzième principe particulier d'Irlande du Nord, Suède et Suisse.
« Tous les pays devraient favoriser l'accroisse- Douzième principe particulier
ment de l'assistance économique multilatérale four-
nie aux pays en voie de développement, en parti- « Tous les pays devraient coopérer à l'élabora-
culier dans le cadre des Nations Unies, ainsi que tion de mesures destinées à aider les pays en voie
l'assistance bilatérale. de développement à créer des moyens de transport
« L'assistance économique aux pays en voie de maritime et autres en vue de leur développement
développement sur une base multilatérale devrait économique, à assurer l'utilisation sans restriction
revêtir la forme de dons ou de prêts à des taux des facilités internationales de transport et l'amé-
d'intérêt aussi bas que possible, remboursables à lioration des conditions de fret et d'assurance pour
long terme avec des délais de grâce libéralement les pays en voie de développement, et à promou-
accordés, compte tenu de leur capacité générale de voir le tourisme dans ces pays afin d'accroître
remboursement, et cette aide devrait être répartie leurs recettes et de réduire leurs dépenses afféren-
équitablement d'après l'urgence des besoins de tes au commerce invisible.
développement. Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, la
« L'assistance économique aux pays en voie de commission a adopté par 68 voix contre 8, avec 10
développement sur une base bilatérale devrait aussi abstentions, le douzième principe particulier.
revêtir la forme de dons ou de prêts à des taux
d'intérêt aussi bas que possible, remboursables à Treizième principe particulier
long terme avec des délais de grâce libéralement « Les accords bilatéraux ou multilatéraux de
accordés, et elle devrait selon le cas être fournie commerce et de paiement, mutuellement profita-
sous la forme de prêts sans condition ou de prêts bles, conclus entre pays en voie de développement
en nature, en particulier sous la forme de biens constituent un élément essentiel de l'expansion et
d'équipement et d'assistance technique. de la diversification du commerce international. »
« Toutes les fois que ce sera possible, le rem-
boursement de ces prêts et crédits devrait se faire Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, la
en monnaie locale ou au moyen de produits du commission a adopté par 74 voix contre zéro, avec
pays bénéficiaire et, le cas échéant, au moyen de 4 abstentions, le treizième principe particulier.
produits industriels obtenus grâce à l'emploi des
biens d'équipement fournis. » INCIDENCES DES GROUPEMENTS ÉCONOMIQUES
Le 4 juin 1964, à sa quarante-septième séance, RÉGIONAUX
la commission, à la suite d'un vote par appel nomi-
a) INCIDENCES DES GROUPEMENTS ÉCONOMIQUES DE
nal, a adopté par 68 voix contre zéro, avec 19 abs-
PAYS DÉVELOPPÉS OU DES ACCORDS COMMERCIAUX
tentions, le onzième principe particulier. Les résul-
PRÉFÉRENTIELS SUR LE COMMERCE ET LE DÉVE-
tats du vote ont été les suivants :
LOPPEMENT DES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPE-
Ont voté pour : Afghanistan, Algérie, Arabie Saou- MENT ;
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 365
Appendice I
de transit avec la République démocratique allemande ont réunions ont été consacrées à la discussion générale, à
exprimé leur souhait de voir participer les experts de celle-ci laquelle ont participé les représentants des pays suivants :
aux travaux de la sous-commission des pays sans littoral. Afghanistan, Argentine, Bolivie, Chili, Etats-Unis d'Amé-
Les représentants de certains autres pays se sont opposés rique (observateur), Inde, Iran, Italie, Laos, Mali, Mon-
à cette demande (E/CONF.46/C.5/SC.1/SR.5, 6 et 8). Le golie, Népal, Nigeria, Pakistan, Paraguay, Pérou, Répu-
président a consulté le secrétaire général de la Conférence blique du Viet-Nam, République fédérale d'Allemagne,
sur cette question. Le point de vue de celui-ci se trouve République socialiste soviétique de Biélorussie, Suisse,
formulé dans le document E/CONF.46/C.5/SC.1/L.10. Tchad, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socia-
listes soviétiques.
8. A sa dixième séance, le 30 avril, la sous-commission
a adopté la proposition iranienne tendant à créer un pre- Principes relatifs au commerce en transit des pays sans
mier groupe de travail et a décidé que celui-ci se compo- littoral
serait des membres suivants : Bolivie, Chili, Italie, Mali,
Népal, Nigeria, Pakistan et Tchécoslovaquie, la présidence 12. La sous-commission a examiné les principes pré-
étant assurée par le représentant du Mali. Elle a décidé sentés par le premier groupe de travail (E/CONF.46/C.5/
que ce groupe de travail devrait s'inspirer du mandat de la SC.1/L.13 et Add.l et Corr.l), les amendements présentés
sous-commission et examiner les propositions déjà pré- à leur sujet par l'Union des Républiques socialistes sovié-
sentées en vue de s'efforcer d'élaborer, pour présentation à tiques (E/CONF.46/C.5/SC.1/L.14) et par le Royaume-
la sous-commission, une série de principes ayant pour but Uni (E/CONF.46/C.5/SC.1/L.15), ainsi que d'autres amen-
de promouvoir le commerce en transit des pays sans littoral. dements présentés oralement par certaines délégations. Elle
a adopté à l'unanimité ces principes, avec certaines modi-
9. A sa quinzième session, le 8 mai, la sous-commission fications, en même temps qu'un préambule et une note
a créé un deuxième groupe de travail composé des membres interprétative. Le texte, tel qu'il a été adopté par la sous-
suivants : Bolivie, Inde, Italie, Népal, Pakistan, Tchad et commission et reproduit dans son rapport intérimaire à la
Tchécoslovaquie, sous la présidence du représentant de Cinquième commission (E/CONF.46/C.5/L.28 et Corr.l)
l'Inde. Ce groupe de travail était chargé d'examiner les est ainsi conçu :
propositions autres que celles concernant les principes et
de préparer une recommandation à soumettre à l'examen de La Conférence des Nations Unies sur le commerce et
la sous-commission. le développement,
Eu égard aux divers aspects du problème du commerce
V. Propositions soumises à la sous-commission en transit des pays sans littoral,
Considérant que, pour favoriser le développement écono-
10. La sous-commission était saisie des propositions mique des Etats sans littoral, il est essentiel de leur
ci-après : accorder des facilités pour leur permettre de pallier les
Un projet de convention sur les transports en transit, répercussions que leur situation en enclave exerce sur
présenté par les représentants de l'Afghanistan, du Laos leur commerce,
et du Népal, auxquels se sont ultérieurement associés Adopte les principes ci-après, ainsi que la note inter-
les représentants du Burundi, de la Haute-Volta, du prétative y afférente.
Mali, du Niger, de l'Ouganda, de la République cen-
trafricaine, du Rwanda et du Tchad (voir vol. VI) ; Principe I
Un projet de résolution commun présenté par la
La reconnaissance du droit pour tout Etat sans littoral
Bolivie et le Paraguay (E/CONF.46/C.5/SC.1/L.5), aux-
d'accéder librement à la mer constitue un principe indis-
quels s'est, par la suite, associée la Hongrie ;
pensable pour l'expansion du commerce international
Un projet de recommandation présenté par la délé- et le développement économique.
gation d'Italie (E/CONF.46/C.5/SC.1/L.6), auquel des
amendements ont été proposés conjointement par le Principe II
Chili, le Pakistan, la République fédérale d'Allemagne, le
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Dans les eaux territoriales et les eaux intérieures, les
la Suisse et la Thaïlande (E/CONF.46/C.5/SC.1/L.12/ navires battant le pavillon d'un Etat sans littoral doivent
Rev.l) ; avoir des droits identiques et jouir d'un traitement iden-
tique à celui dont jouissent les navires des Etats riverains
Une déclaration présentée par les pays sans littoral autres que l'Etat territorial.
d'Afrique (Burundi, Haute-Volta, Mali, Niger, Ouganda,
République centrafricaine, Rwanda et Tchad) (E/CONF. Principe III
46/C.5/SC.1/L.7) ;
Une résolution présentée par les pays sans littoral Pour jouir de la liberté des mers à égalité avec les
d'Afrique (Burundi, Haute-Volta, Mali, Niger, Ouganda, Etats riverains, les Etats dépourvus de littoral doivent
République centrafricaine, Rwanda et Tchad) (E/CONF. pouvoir accéder librement à la mer. A cet effet, les
46/C.5/SC.1/L.8); Etats situés entre la mer et un Etat dépourvu de littoral
devront, d'une commune entente avec cet Etat et confor-
Un projet de résolution présenté par la Tchécoslo- mément aux conventions internationales en vigueur,
vaquie (E/CONF.46/C.5/SC.1/L.9) et accorder aux navires battant le pavillon de cet Etat, en
Une proposition présentée par la délégation suisse ce qui concerne l'accès aux ports maritimes et l'utili-
(E/CONF.46/C.5/SC.1/L.11). sation de ces ports, un traitement égal à celui qui est
accordé à leurs propres navires ou aux navires de tout
VI. Discussion générale et examen des rapports autre Etat.
des groupes de travail Principe IV
11. La sous-commission a tenu au total 19 réunions, En vue de favoriser pleinement le développement éco-
du 6 avril 1964 au 15 mai 1964. Les huit premières nomique des Etats sans littoral, tous les autres Etats
368 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
doivent leur accorder, sur la base de la réciprocité, le soumis par son deuxième groupe de travail et un amen-
droit au transit libre et sans restriction, de telle sorte dement à ce texte présenté par l'Afghanistan, a adopté la
qu'ils aient libre accès au commerce régional et interna- recommandation suivante :
tional, en toutes circonstances et pour tous produits. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et
Les marchandises en transit ne doivent être soumises le développement,
à aucun droit de douane. Eu égard aux divers aspects du problème des transports
Les moyens de transport employés pour le transit ne en transit des pays sans littoral,
doivent pas être soumis à des taxes ou droits spéciaux Prenant acte de la résolution 1028 (XI) adoptée en
supérieurs à ceux qui sont perçus pour l'utilisation des cette matière par l'Assemblée générale des Nations Unies,
moyens de transport de l'Etat transitaire. qui reconnaît « . . . qu'il est nécessaire que les pays sans
littoral jouissent de facilités de transit adéquates si l'on
Principe V veut favoriser le commerce international . . . » et invite
les gouvernements des Etats Membres « . . . à recon-
L'Etat transitaire, qui conserve la pleine souveraineté naître pleinement, dans le domaine du commerce de
sur son territoire, aura le droit de prendre toutes les transit, les besoins des Etats Membres qui n'ont pas de
mesures indispensables pour que l'exercice du droit au littoral et, en conséquence, à accorder auxdits Etats des
transit libre et sans restriction ne porte, en aucune façon, facilités adéquates à cet égard en droit international et
atteinte à ses intérêts légitimes de tout ordre. dans la pratique, compte tenu des besoins futurs qui
résulteront du développement économique des pays sans
Principe VI littoral,.
Afin d'accélérer l'évolution vers la recherche univer- Prenant acte de la résolution de la Conférence minis-
selle d'une solution aux problèmes spéciaux et parti- térielle de la Commission économique pour l'Asie et
culiers du commerce et du développement des Etats sans l'Extrême-Orient (CEAEO) sur la coopération écono-
littoral dans les différentes régions géographiques, tous mique en Asie, tenue en 1963, qui reconnaît « . . . le
les Etats favoriseront la conclusion, dans ce domaine, droit de libre transit pour les pays sans accès à la mer,
d'accords régionaux et d'autres accords internationaux. les considérations spéciales que font intervenir les pro-
blèmes de transport et de transit de ces pays et l'im-
Principe VII portance des rapports qui existent entre ces problèmes
d'une part, et les questions de coopération régionale et
Les facilités et les droits spéciaux accordés aux Etats l'expansion du commerce intrarégional d'autre part »,
sans littoral en raison de leur situation géographique
spéciale ne rentrent pas dans le champ d'application de Prenant acte également de la résolution 51 (XX)
la clause de la nation la plus favorisée. adoptée par la CEAEO sur les transports en transit des
pays sans accès à la mer, qui recommande vivement
Principe VIII que cette question soit examinée d'urgence et avec faveur
à la prochaine Conférence des Nations Unies sur le
Les principes régissant le droit des Etats sans littoral commerce et le développement, en vue de l'élaboration
d'accéder librement à la mer n'abrogeront en aucune d'une convention internationale appropriée, assurant
façon les accords en vigueur entre deux ou plusieurs effectivement la liberté du transit aux pays sans accès
parties contractantes sur les problèmes en question, ni ne à la mer.
constitueront d'obstacle à la conclusion de tels accords
à l'avenir, pourvu que ces derniers n'instituent pas un Considérant que, pour favoriser le développement éco-
régime moins favorable, ni ne soient contraires aux nomique des pays sans littoral, il est essentiel de leur
dispositions précitées. accorder des facilités pour leur permettre de pallier les
répercussions que leur situation en enclave exerce sur
Note interprétative leur commerce,
Les principes énoncés ci-dessus sont interdépendants Constatant que les conventions multilatérales en vigueur
et chacun d'eux doit être interprété en fonction des concernant les transports en transit des pays sans littoral
autres. doivent être mises à jour et qu'il est par conséquent
indispensable d'élaborer une convention internationale
• * *
3. Prie le Secrétaire général d'établir, en consultation tionale de commerce ou un autre organisme permanent,
avec les institutions spécialisées ou tout autre organisme l'élaboration de la convention en question devrait être
compétent des Nations Unies, une documentation prépa- confiée au Secrétaire général de cette organisation ou de
ratoire complète, qui devra être distribuée aux membres cet organisme.
de ladite commission suffisamment tôt avant la réunion De l'avis général, le comité de vingt-quatre membres
de cette commission ; dont la création était proposée devait comprendre dix
4. Recommande que ladite commission soit réunie en membres représentant les pays sans littoral, dix autres
1964 et que la Conférence des plénipotentiaires soit membres représentant les pays de transit et quatre
membres représentant d'autres Etats intéressés.
convoquée par les Nations Unies pour le milieu de
1965 15. Les pays sans littoral d'Afrique ont exprimé leur désir
de voir réaffirmer à la Conférence les principes énoncés
16. De l'ensemble des observations formulées au cours à Genève par les Etats sans littoral, le 14 février 1958
des débats de la sous-commission, il convient de men- (voir « Problèmes des pays sans littoral », vol. VI) et
tionner entre autres, les observations suivantes : ils ont proclamé leur adhésion solennelle à ces principes
La sous-commission a pris note de la proposition faite (doc. E/CONF.46/C.5/SC.1/L.7).
par les délégations de la Bolivie et du Paraguay (docu- Les pays sans littoral d'Afrique et d'Asie ont regretté
ment E/CONF.46/C.5/SC.1/L.5) de créer une commis- que la sous-commission n'ait pas eu le temps de discuter
sion chargée d'étudier les problèmes particuliers à chacun le projet de convention qu'ils avaient soumis comme
des pays sans littoral. Elle a estimé que cette propo- document de travail, conformément au mandat qui avait
sition méritait un examen plus approfondi. été fixé à la sous-commission. Leur sentiment se trouve
exprimé dans une note qui sera portée à la connaissance
Les représentants de certains pays ont estimé qu'au de la Cinquième commission.
cas où la Conférence créerait une organisation interna-
17. Tous les points de vue exprimés dans les débats
de la sous-commission figurent dans les comptes rendus de
15 Pour le texte définitif, voir l'Annexe A VI. 1 de l'Acte séances.
final.
Appendice II
I-2i
370 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
référant selon les besoins, le groupe de travail a porté son textes relatifs aux mêmes principes aient parfois été discutés
attention surtout sur les documents E/CONF.46/C.5/L.34 par le groupe, on n'a pas jugé nécessaire de les reproduire
et Corrl, Add.l et Corr.l, Add.2, 3, 4 et Add.4/Corr.l, qui ici.
contenaient le projet d'une série de principes présentés par 17. Lorsque le texte proposé ne pouvait pas être
un groupe de travail comprenant des représentants de accepté par toutes les délégations, les variantes suggérées
75 pays. par d'autres délégations sont reproduites aussi.
9. Le groupe de travail a décidé de commencer ses 18. En plus des principes figurant dans les textes sous
discussions par une première lecture préliminaire de ces les rubriques « Premier principe général », « Deuxième prin-
documents. A ce stade des travaux, les membres du groupe cipe général », etc. (paragraphes 21 à 78), le groupe de
ont été invités à faire des observations d'ordre général au travail a également reproduit (paragraphes 79 à 84) le
sujet des principes et des propositions, sans nécessairement texte des principes proposés par diverses délégations qui
suggérer d'amendements détaillés concernant la rédaction ne faisaient pas partie du groupe de travail des 75 pays.
des textes considérés. Toutefois, les délégations étaient
priées, le cas échéant, de présenter par écrit d'autres projets 19. Les indications données au sujet de l'attitude de
de textes sur des questions de fond. divers pays ou groupes de pays en ce qui concerne les
divers textes reproduits ci-après ne sont pas censées être
10. Après ce stade préliminaire, le groupe de travail a exhaustives. Le groupe de travail a constaté que, faute de
nommé un petit groupe de rédaction qui, partant des temps, ses membres ne pouvaient discuter toutes les ques-
documents d'un groupe de travail de 75 pays, devait essayer tions d'une manière aussi approfondie qu'ils auraient pu le
de se mettre d'accord sur le texte d'une série de principes souhaiter et, dans de nombreux cas, des pays, pour per-
en tenant compte des diverses variantes suggérées au groupe mettre de gagner du temps, se sont abstenus de propos
de travail, ainsi que d'autres textes et suggestions soumis délibéré d'exposer leur position en détail. Le groupe n'a
ultérieurement au groupe de rédaction. pas établi de comptes rendus analytiques de ses réunions
11. Ce groupe de rédaction se composait de représen- ni procédé à des votes formels sur une question quelconque.
tants des pays suivants : Algérie, Argentine, Brésil, Canada,
Etats-Unis d'Amérique, Ethiopie, France, Inde, Philippines,
Pologne, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et Le stade atteint
d'Irlande du Nord, Tchécoslovaquie, Union des Républiques
socialistes soviétiques et Yougoslavie. 20. Bien qu'il n'ait pu parvenir à l'unanimité sur un
certain nombre de propositions, le groupe de travail a
12. Le groupe de rédaction a tenu neuf séances sous trouvé que le temps disponible ne lui permettait pas
la présidence du professeur Lang, président du groupe de d'étudier à fond tous les textes mentionnés dans le corps
travail. Le groupe de rédaction a estimé inutile de nommer du présent rapport. De plus, il n'a pu examiner de manière
d'autres membres pour former un bureau. tant soit peu détaillée de nombreuses autres idées et pro-
13. Le groupe de rédaction n'a pas publié de documents positions qui ont été formulées dans les divers documents
officiels ni établi de comptes rendus officiels. Cependant, énumérés à l'annexe au présent rapport. En outre, à un
ses délibérations ont facilité un échange de vues franc et stade ultérieur de la réunion, une délégation a fait des
direct et ont beaucoup contribué à la mise au point de suggestions concernant des textes particuliers qu'elle aurait
textes sur lesquels s'est fait un accord et de certains autres voulu voir examiner et faire l'objet d'une décision en
des paragraphes qui suivent. temps voulu.
TEXTES
Déroulement des travaux
Premier principe général
14. Les textes formulés par le groupe de travail sont
passés en revue ci-après dans l'ordre qui a été suggéré dans 21. « Les relations économiques entre les pays, y
le projet soumis par un groupe de travail de 75 pays. compris les relations commerciales, seront fondées
Toutefois, le groupe n'a pas pris de décision définitive quant sur le respect du principe de l'égalité souveraine
à l'ordre dans lequel les divers paragraphes devraient entre les Etats, de l'autodétermination des peuples
figurer dans la présentation finale du texte des principes. et de la non-ingérence dans les affaires intérieures
Il a été entendu qu'il convenait de prendre une décision à des autres pays. »
ce sujet à un stade plus avancé de la discussion. 22. Ce texte a été accepté par les membres du groupe
de travail, à l'exception des Etats-Unis d'Amérique et du
15. En arrivant aux textes reproduits ci-après, le groupe Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.
s'est rendu compte aussi que dans certains cas la rédaction
définitive de certains des principes dépendrait des décisions 23. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont fait savoir
prises ultérieurement dans telle ou telle des grandes com- qu'ils ne pouvaient accepter ce texte que sous réserve de
missions et pourrait devoir être modifiée en conséquence. l'insertion, au début du paragraphe, des mots « Confor-
mément à la Charte des Nations Unies et du droit inter-
16. En reproduisant les divers textes établis, adoptés national ».
ou discutés par le groupe de travail, on a mis d'abord,
aussitôt après le titre de chaque « principe », une rédaction 24. Les Etats-Unis ont également indiqué qu'ils préfé-
proposée par les représentants d'un groupe de travail de reraient voir utiliser le mot « nations » au lieu du mot
75 pays. Lorsque ce texte diffère des propositions primi- « pays » à la première et à la dernière ligne du texte
tives contenues dans les documents E/CONF.46/C.5/L.34 reproduit au paragraphe 21.
et Add.l à 4, cela signifie que des modifications y ont 25. Certains pays du groupe B, dont l'Australie, la Bel-
été apportées à la suite des délibérations du groupe de gique et la République fédérale d'Allemagne, ont indiqué
travail. Dans certains cas, il en est résulté une acceptation qu'ils préféreraient voir ajouter au texte le membre de
unanime, au sein du groupe, du texte proposé pour phrase suggéré par les Etats-Unis (voir paragraphe 23)
certains principes ; dans de tels cas, bien que d'autres mais n'ont pas subordonné leur acceptation à cette condition.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 371
phrase également, était une condition de son acceptation 54. Ce texte a été accepté par le groupe de travail,
de ce principe. exception faite d'un certain nombre de réserves de la part
47. Dans la deuxième phrase, les représentants de des pays du groupe B.
Belgique et de la République fédérale d'Allemagne ont 55. Les Etats-Unis d'Amérique ont réservé leur position
demandé de remplacer les mots « coopérer aux mesures sur l'ensemble du texte proposé. Les représentants du
prises par ces pays en vue de diversifier » par les mots Canada, de la République fédérale d'Allemagne et du
« et à diversifier ». Ils ont indiqué que cette modification Royaume-Uni ont formulé diverses réserves sur des points
était une condition de leur acceptation de ce principe. Ils de détail de ce texte et se sont réservé le droit de proposer
ont cependant ajouté qu'ils pourraient modifier leur position ultérieurement des modifications particulières lorsque les
si la première modification suggérée par les pays du décisions de la Première et de la Troisième commissions
groupe B (paragraphe 44) était acceptée. seraient connues en détail.
48. Les pays du groupe A ont posé comme condition 56. Le représentant de la France a subordonné l'accep-
de leur acceptation de ce principe la suppression des mots tation de ce principe par sa délégation au remplacement des
« dans leur propre économie ». Les pays du groupe B ont deux premières phrases par le texte suivant :
dit qu'ils préféreraient que le texte soit ainsi modifié, « L'expansion et la diversification du commerce des
mais qu'ils n'en faisaient pas une condition de leur accep- pays en voie de développement dépendent de prix rému-
tation de ce principe. nérateurs pour les plus grandes quantités possibles de
leurs exportations. Les pays développés devraient créer
49. Le lapon, parlant en qualité d'observateur, a for-
des débouchés élargis pour les exportations des pays en
mulé une réserve sur la partie de la dernière phrase qui fait
voie de développement en prenant des mesures positives,
suite aux mots « leur économie ». notamment, le cas échéant, en réduisant progressivement
Sixième principe général et en supprimant les barrières douanières et autres obs-
tacles au commerce et à la consommation des produits
50. « Le commerce international est l'un des facteurs les présentant un intérêt particulier pour les pays en voie de
plus importants du développement économique. Il développement. »
doit être régi par des principes compatibles avec
la réalisation du progrès économique et social et 57. Le représentant du Danemark a déclaré que la
ne doit pas être entravé par des mesures incom- partie du texte qui suit les mots « des prix équitables et
patibles avec cet objectif. Tous les pays doivent rémunérateurs » était inacceptable pour sa délégation.
collaborer en vue de créer, pour le commerce 58. L'Union des Républiques socialistes soviétiques
international, des conditions propres à assurer en aurait voulu que, dans la deuxième phrase, les mots « au
particulier un accroissement rapide des recettes commerce et à la consommation » soient remplacés par les
d'exportation des pays en voie de développement mots « à l'exportation », mais elle n'en a pas fait une
et, d'une manière générale, à favoriser l'expansion condition de son acceptation de ce principe.
et la diversification du commerce entre tous les
pays, qu'ils soient à des niveaux semblables de Huitième principe général
développement, à des niveaux différents de déve- 59. Un texte revisé doit être présenté par un groupe de
loppement, ou dotés de systèmes économiques et travail de 75 pays.
sociaux différents. » 60. Les auteurs du texte du paragraphe 6 du document
51. Les Etats-Unis, en en faisant une conditions préala- E/CONF.46/C.5/L.34/Add.l ont retiré ce texte, mais ont
ble à leur acceptation de ce principe, ont proposé la sup- exprimé l'intention de soumettre un autre texte sur le même
pression du mot « tous » à la douzième ligne du texte et, sujet en temps opportun.
en conséquence, la suppression des mots « qu'ils soient ». 61. L'Union des Républiques socialistes soviétiques a
52. Exception faite de cette proposition, tous les pays proposé d'insérer dans le texte le paragraphe suivant :
ont accepté le texte ci-dessus de ce principe. « Des mesures devront être prises pour supprimer le
plus tôt possible les préférences dont certains pays déve-
Septième principe général loppés jouissent dans des pays en voie de développe-
53. L'expansion et la diversification du commerce inter- ment. »
national sont conditionnées par l'élargissement de 62. Les pays du groupe B ont proposé à titre de variante
l'accès aux marchés et l'établissement de prix rému- un texte sur la même question générale, qui est ainsi conçu :
nérateurs pour les exportations de produits primaires. « Les échanges internationaux devraient se faire dans
Les pays développés réduiront progressivement et, l'intérêt réciproque des coéchangistes, en tenant dûment
le cas échéant, supprimeront les barrières douanières compte des intérêts commerciaux des autres pays. Ils
et autres obstacles au commerce et à la consom- devraient se faire, conformément aux obligations inter-
mation des produits intéressant tout particulièrement nationales, sur la base de la clause de la nation la plus
les pays en voie de développement, et ils prendront favorisée. Lorsqu'ils accordent des concessions aux pays
des mesures positives en vue d'ouvrir et d'élargir en voie de développement lors de négociations tarifaires,
des débouchés pour les exportations des pays en les pays développés ne devraient pas exiger d'eux des
voie de développement. Tous les pays doivent col- concessions équivalentes. »
laborer, par l'intermédiaire d'accords internationaux
appropriés élaborés systématiquement, à la mise en Neuvième principe général
œuvre de mesures permettant d'accroître et de 63. « Les pays développés qui participent à des groupe-
stabiliser les recettes d'exportation de produits pri- ments économiques régionaux doivent faire tout leur
maires, et en particulier celles des pays en voie de possible pour éviter que leur intégration économique
développement, à des prix équitables et rémuné- ne nuise ni ne porte aucunement préjudice à l'essor
rateurs, ainsi que de maintenir un rapport mutuel- de leurs importations en provenance de pays tiers,
lement acceptable entre les prix des articles
et notamment en provenance des pays en voie de
manufacturés et ceux des produits primaires. »
développement, individuellement ou collectivement. »
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 373
64. Ce texte a été accepté par le groupe de travail, « La communauté internationale doit s'efforcer d'as-
mais la Belgique a formulé une réserve. surer un apport croissant de ressources financières desti-
65. Parlant au nom des pays membres de la Commu- nées à compléter et renforcer les efforts que les pays en
nauté économique européenne, le représentant de la Bel- voie de développement déploient eux-mêmes pour accélé-
gique a dit que ces pays accepteraient ce principe à condi- rer leur croissance économique sur la base de leurs
tion que l'on supprime les mots « individuellement ou plans et programmes nationaux de développement éco-
nomique. Ces ressources doivent contribuer à la diversi-
collectivement » à la fin du paragraphe.
fication, à l'industrialisation et à l'augmentation de la
productivité et aider ainsi les pays en voie de développe-
Dixième principe général ment à accroître leurs possibilités et leurs recettes d'ex-
portation, dans des conditions qui répondent à leurs
66. « Il y a lieu d'encourager, au sein des pays en voie besoins dans le domaine du commerce et du développe-
de développement, les groupements économiques ment. Les pays en voie de développement reconnaissent
régionaux, l'intégration ou d'autres formes de coopé- qu'il est de leur intérêt de maintenir des conditions pro-
ration économique, en tant que moyen d'accroître pres à favoriser un afflux maximum de ressources finan-
le volume de leur commerce intra-régional et extra- cières étrangères. Il est reconnu également, tant par les
régional et de favoriser leur croissance économique pays en voie de développement que par les pays déve-
et la diversification de leur industrie et de leur loppés, que l'assistance économique devrait être accordée
agriculture, compte dûment tenu des aspects parti- dans le cadre d'arrangements conclus librement et à des
culiers du développement des différents pays inté- conditions acceptables de part et d'autre. Les politiques
ressés et de leur système économique et social. Il financières et monétaires internationales doivent tenir
faudra veiller à ce qu'une coopération de cette pleinement compte des besoins des pays en voie de déve-
nature apporte une contribution efficace au dévelop- loppement en matière de commerce et de développe-
pement économique! de ces pays ne gêne pas le ment. »
développement économique des autres pays en voie
de développement qui ne font pas partie de ces
groupements. » Douzième principe général
67. Ce texte a été accepté par les représentants d'un 72. « Tous les pays reconnaissent qu'une proportion
groupe de travail de 75 pays, par les pays du groupe A, notable des ressources qui seraient libérées au
cours d'étapes successives à la suite de la conclusion
par l'Australie et par les Etats-Unis.
d'un accord sur un désarmement général et complet
68. Toutefois, le groupe de travail n'a pas eu la possi- sous contrôle international efficace devrait être
bilité d'examiner la dernière partie de ce principe, relative employée à favoriser l'expansion économique des
aux pays en voie de développement « qui ne font pas pays en voie de développement. »
partie de ces groupements ». Plusieurs pays du groupe B
se sont réservé le droit de demander des précisions supplé- 73. Ce texte a été accepté par le groupe de travail, à
mentaires aux auteurs lorsque la question reviendrait devant l'exception des pays du groupe B.
la Cinquième commission. 74. Le représentant des Etats-Unis a déclaré qu'il ne
pouvait accepter le texte proposé, mais qu'il pourrait accep-
Onzième principe général ter le texte proposé précédemment au nom des pays du
groupe B et accepté également par les pays du groupe A.
69. « Les institutions internationales et les pays déve- Ce texte est ainsi conçu :
loppés doivent assurer un accroissement net de « Tous les pays reconnaissent qu'une partie des res-
l'assistance financière, technique et économique inter- sources qui seraient libérées à la suite de la conclusion
nationale qui, en venant s'ajouter aux recettes d'un accord sur un désarmement général et complet sous
d'exportation des pays en voie de développement, contrôle international efficace devrait être employée à
permettra d'étayer et de renforcer les efforts qu'ils favoriser le développement économique des pays en voie
déploient pour accélérer leur croissance économique de développement. »
grâce à une diversification, une industrialisation et
une augmentation de productivité réalisée dans le Treizième principe général
cadre de leurs plans et programmes nationaux de
développement économique. Cette assistance ne doit 75. Il a été suggéré d'inclure un principe relatif à la
être subordonnée à aucune condition politique ou question des pays sans littoral. Le groupe de travail n'a pas
militaire. Cette assistance, quelles qu'en soient la pris de mesure à ce sujet, mais il est convenu d'en saisir
forme et la source, y compris les prêts et les la Cinquième commission pour décision.
capitaux étrangers publics et privés, doit être
octroyée aux pays en voie de développement à des Quatorzième principe général
conditions qui répondent dans la plus grande 76. « La décolonisation complète, opérée conformément
mesure possible aux besoins de ces pays en matière à la Déclaration des Nations Unies sur l'octroi de
de commerce et de développement. Les politiques l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux 16
financières et monétaires internationales doivent être et la liquidation des séquelles du colonialisme sous
conçues de manière à tenir entièrement compte des toutes ses formes sont une condition nécessaire du
besoins des pays en voie de développement en développement économique et de l'exercice de droits
matière de commerce et de développement. » souverains sur les ressources naturelles. »
70. Ce texte a été accepté par le groupe de travail, à 77. Ce texte a été accepté par le groupe de travail, à
l'exception des pays du groupe B. l'exception des pays du groupe B.
71. Les pays du groupe B ont proposé de rédiger le
paragraphe comme suit : 16 Résolution de l'Assemblée Générale 1514 (XV).
374 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
78. Les pays du groupe B ont proposé que ce texte soit ment. Ces avantages spéciaux ne seront pas considérés
modifié comme suit : comme une discrimination commerciale entre les pays
« Lors de l'accession des pays et des peuples coloniaux en voie de développement et auront pour but de résoudre
à l'indépendance conformément à la Charte des Nations les problèmes spéciaux de ces pays et de supprimer les
Unies, il conviendra d'accélérer vigoureusement le déve- obstacles et les entraves auxquels ils se heurtent. »
loppement économique de telle façon que les territoires Le Népal s'est joint aux auteurs de cette proposition.
actuellement non autonomes, au moment où ils parvien-
dront à l'indépendance et exerceront des droits souverains 82. Le groupe de travail n'a pas examiné ce texte en
sur leurs ressources naturelles, soient mieux en mesure détail, mais un certain nombre de pays ont manifesté leur
de promouvoir eux-mêmes leur développement écono- intérêt pour l'idée générale qui en constituait la base. Les
mique. » représentants d'un groupe de travail de 75 pays ont indi-
qué qu'ils se proposaient de soumettre un nouveau texte
Autres principes généraux proposés susceptible de remplacer cette formulation.
79. Les Etats-Unis d'Amérique ont proposé l'inclusion 83. Parlant en tant qu'observateur, le représentant de
des principes généraux suivants, à insérer éventuellement la Nouvelle-Zélande a soumis le texte suivant susceptible
entre le septième principe général et le huitième principe d'être accepté comme principe général :
général du texte actuel. « Les mesures internationales de coopération dans le
i) « Les pays en voie de développement ont le devoir domaine du commerce et du développement devraient
de prendre toutes mesures nécessaires pour utiliser leurs tenir compte des différences existant entre les pays en
ressources intérieures avec efficacité, en vue d'accélérer ce qui concerne la structure de leur économie et de leur
leur développement. Ils devraient, par conséquent, adop- commerce et l'échelle ainsi que le stade de développe-
ter et mettre en œuvre des plans et des programmes ment de leur économie. »
nationaux prévoyant des mesures propres à assurer les 84. A un stade tardif des activités du groupe de travail,
réformes sociales et les réformes agraires nécessaires, Cuba, en tant qu'observateur, a soumis le texte suivant sus-
l'établissement de systèmes appropriés dans le domaine ceptible d'être ajouté au deuxième principe général :
de la santé publique, la diversification de leur économie, « Aucun Etat ne peut appliquer ou encourager des
l'industrialisation, la formation technique et la stabilité mesures coercitives de caractère économique ou politique
financière et monétaire. Les mesures prises par les pays pour contraindre la volonté souveraine d'un autre Etat
en voie de développement pour développer leur com- et en obtenir des avantages de quelque nature que ce
merce et pour diversifier leur structure économique et soit. »
leurs exportations ne devraient pas porter préjudice aux
efforts analogues que déploient d'autres pays en voie de 85. Ce texte n'a pas été discuté au sein du groupe de
développement. » travail.
ii) « Les pays développés ont le devoir de poursuivre Premier principe particulier
des politiques intérieures propres à maintenir de hauts 86. « Les pays développés devraient coopérer avec les
niveaux de production et d'emploi et des taux d'accrois- pays en voie de développement pour fixer des
sement élevés ; de manière non seulement à accroître la objectifs concernant l'expansion du commerce de
demande de produits provenant des pays en voie de ces derniers et pour examiner périodiquement les
développement, mais encore à créer un climat favorable mesures prises pour atteindre ces objectifs. »
aux ajustements de structure que nécessite la libération
des échanges. Tous les pays développés devraient, par des 87. En ce qui concerne l'expression « fixer des objec-
méthodes appropriées à leurs systèmes économiques res- tifs », qui figure à la deuxième ligne, la plupart des repré-
pectifs, accorder la plus grande attention à l'influence sentants des pays du groupe A et des pays du groupe B,
qu'exerce leur politique économique intérieure sur les tout en approuvant l'intention fondamentale de ce principe,
pays en voie de développement. » se sont inquiétés de la possibilité pratique de fixer ou de
réaliser ces objectifs et ont estimé ne pas pouvoir accepter
80. Le groupe de travail n'a pas eu le temps de procé- ce texte.
der à un examen détaillé des questions de fond soulevées
par les principes ainsi proposés. 88. Le représentant de la Belgique a accepté que l'on
supprime ces mots ; il a suggéré également de remplacer
81. Les représentants de l'Argentine, du Brésil, de la
les mots « pour atteindre ces objectifs » par les mots « pour
Colombie, de l'Equateur et du Honduras ont proposé un
réaliser cette expansion ».
nouveau principe général qui pourrait être inséré entre le
dixième principe général et le onzième principe général du 89. Le représentant des Etats-Unis a suggéré une autre
texte actuel. possibilité qui consisterait, si l'on maintenait l'expression
« En raison de l'inégalité de croissance des pays en « pour fixer », à la faire suivre des mots « , dans la mesure
voie de développement, ces pays, tout comme les pays du possible ».
développés, doivent examiner la possibilité d'octroyer 90. Les représentants de la France et de la Grèce ont
aux pays en voie de développement un traitement diffé- accepté le texte sans modification.
rentiel qui tienne compte des caractéristiques particu-
lières de leurs divers stades de développement, une Deuxième principe particulier
attention spéciale étant accordée aux moins développés 91. « L'industrialisation des pays en voie de dévelop-
d'entre eux. Ce traitement de faveur devra prendre la pement et la modernisation de leur production
forme d'avantages spéciaux, qui ne seront pas nécessaire- agricole sont indispensables à leur développement
ment sujets à réciprocité et qui seront accordés à ces économique et social ainsi qu'à l'expansion et à la
pays lorsqu'il s'agira d'adopter des mesures destinées à diversification de leur commerce. C'est pourquoi les
régir les exportations de produits de base, les exportations pays en voie de développement devraient adopter
d'articles manufacturés et semi-finis, le commerce invisi-
et mettre en œuvre des plans et des programmes
ble et le financement des échanges en vue du développe-
nationaux, mobiliser toutes les ressources intérieures
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 375
et exécuter les réformes nécessaires. Les pays des études tendant à découvrir et à promouvoir
développés devraient seconder dans leurs efforts de nouvelles utilisations pour les produits dont les
les pays en voie de développement en les faisant débouchés ont diminué à la suite d'innovations
bénéficier de leurs connaissances texhniques, de leur techniques et de l'utilisation de produits synthé-
assistance technique et financière et des moyens tiques. »
dont ils disposent pour la formation professionnelle ; 101. L'idée essentielle de ce principe a été acceptée
ils devraient en outre prendre les mesures néces- d'une façon générale, mais de nombreux pays du groupe A
saires pour accroître leurs importations de produits et du groupe B ont fait des réserves au sujet de la première
transformés et manufacturés en provenance des pays phrase.
en voie de développement. »
102. Le représentant de la Belgique a proposé de rem-
92. Ce texte a été accepté à l'unanimité par le groupe de placer la première phrase et le premier mot de la deuxième
travail. phrase par le texte suivant :
Troisième principe particulier « Afin de réduire les effets du remplacement des pro-
duits originaires des pays en voie de développement, les
93. Tel qu'il a été présenté à l'origine par les repré-
pays développés devraient . . . »
sentants d'un groupe de travail de 75 pays, ce principe
particulier concerne la question des préférences applicables Les représentants de plusieurs pays du groupe B se sont
aux produits manufacturés et semi-manufactures des pays prononcés en faveur de cette proposition.
en voie de développement. Le texte initial a toutefois été 103. Le représentant de l'Union des Républiques socia-
retiré dans l'attente d'une mise au point plus complète du listes soviétiques a mis en doute l'expression « pour com-
huitième principe général. penser » et proposé de la remplacer par les mots « pour
atténuer ».
Quatrième principe particulier
104. Le représentant des Philippines a proposé d'exa-
94. « Les pays en voie de développement ont le droit miner le texte de ce principe dans le contexte des conclu-
de protéger leurs industries naissantes. » sions formulées en la matière par la Première commission.
95. Ce texte a été accepté d'une façon générale par le 105. La deuxième phrase du paragraphe 100 a fait
groupe de travail. l'objet d'un accord presque général.
96. Toutefois, plusieurs délégations ont estimé qu'il
s'agissait là d'une formule assez bénigne qu'il serait peut-être Septième principe particulier
nécessaire de changer, compte tenu des décisions prises sur 106. « Chaque fois que les mesures internationales
les autres principes ou des mesures adoptées dans les tendant à stabiliser les prix des produits primaires
autres commissions de la Conférence. Plusieurs représen- par rapport à ceux des articles manufacturés se
tants ont souligné en outre qu'il fallait considérer ce prin- révéleront insuffisantes, il conviendra, sur une
cipe comme devant être compatible avec divers accords base équitable et universelle et sans préudice du
internationaux sur cette question. niveau général de l'assistance financière aux pays
en voie de développement, de conclure des arran-
Cinquième principe particulier gements pour corriger et compenser la détérioration
97. « Les mesures intérieures que les pays développés des termes de l'échange et la diminution à court
appliquent en vue de soutenir leurs produits pri- terme des recettes d'exportation des pays expor-
maires devraient être conçues et appliquées de tateurs de produits primaires, afin de faciliter la
manière à permettre aux fournisseurs extérieurs, mise en œuvre des plans et programmes de déve-
particulièrement dans le cas des produits présentant loppement économique. »
un intérêt spécial pour les pays en voie de déve- 107. Un certain nombre de pays du groupe B ont jugé
loppement, de couvrir, sur des bases sûres et à des que ce texte contenait des éléments peu satisfaisants et
prix équitables et rémunérateurs, une proportion manquait de clarté, et qu'il était donc inacceptable. On a
juste et raisonnable de la consommation intérieure également parlé de l'utilité qu'il y aurait à rattacher ce texte
et de la croissance de la consommation intérieure de aux décisions déjà prises à la Troisième commission.
ces produits dans les pays développés. »
108. Un représentant des pays du groupe A a exprimé
98. Ce texte a été accepté par les pays du groupe A, l'idée qu'une telle formule devrait mentionner les accords
par le Canada et par le Royaume-Uni. Le Danemark a internationaux sur les produits de base ; faute de quoi le
exprimé son accord sous réserve d'une étude plus détaillée. texte serait inacceptable pour les pays du groupe A.
99. La Belgique, les Etats-Unis, la France et la Républi-
que fédérale d'Allemagne n'ont pas estimé possible d'accep- Huitième principe particulier
ter ce texte. La Belgique a proposé de le formuler différem- 109. « En ce qui concerne l'écoulement d'excédents de
ment en s'inspirant de la rédaction acceptée en la matière produits agricoles, les pays développés devraient
par tous les pays membres de l'Organisation des Nations s'engager à appliquer des critères internationale-
Unies pour l'alimentation et l'agriculture. ment acceptés pour l'écoulement des excédents, de
manière à ne pas compromettre les perspectives
Sixième principe particulier d'exportation des pays en voie de développement
100. « Les pays développés devraient prendre des et le commerce interrégional ou intrarégional de
mesures pour compenser les effets du rempla- ces pays, non plus que leur développement agricole,
cement des produits originaires des pays en voie ni les programmse de développement des pays qui
de développement. Ils devraient collaborer avec reçoivent ces excédents à titre d'aide. L'écoulement
les pays en voie de développement à la recherche de tous les excédents et stocks de produits pri-
de solutions appropriées et, en particulier, leur maires devrait également être régi par des critères
fournir une assistance financière et technique pour internationalement acceptés. Ces excédents ou ces
376 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
stocks devraient être écoulés autant que possible sous la forme de prêts non liés ou de prêts en
de manière à favoriser le développement écono- nature, en particulier sous la forme de biens
mique des pays en voie de développement. » d'équipement et d'assistance technique.
110. Les pays du groupe A ont accepté ce texte. De « Toutes les fois que ce sera possible, le rem-
nombreux pays du groupe B ont approuvé quant au fond boursement de ces prêts et crédits devrait se faire
l'intention à laquelle répond ce projet de principe, mais en monnaie locale ou au moyen de produits du
n'ont pas pu en accepter le libellé actuel. Ils ont toutefois pays bénéficiaire et, le cas échéant, au moyen de
pensé qu'avec certains remaniements il devrait être possible produits industriels obtenus grâce à l'emploi des
d'aboutir à un texte acceptable pour tous, particulièrement biens d'équipement fournis. »
si l'on tenait compte des conclusions des autres commis- 118. Ce texte a paru largement acceptable pour divers
sions et de la FAO. membres du groupe de travail. Plusieurs délégations ont
111. La France a réservé sa position mais a souligné pensé que l'on pourrait l'améliorer en y apportant certaines
que cette réserve ne concernait pas le fond du principe. La modifications de forme.
République fédérale d'Allemagne a fait une déclaration 119. Le représentant de l'Union des Républiques socia-
semblable. listes soviétiques a émis l'avis qu'il devait être possible de
remanier les deuxième et troisième alinéas, de manière à
Neuvième principe particulier éviter la répétition des mêmes phrases dans ces deux ali-
112. « Tous les pays doivent s'abstenir de toutes formes néas.
de dumping. »
120. Le représentant du Royaume-Uni a émis l'avis qu'il
Ce texte a paru acceptable dans l'ensemble au groupe n'était pas nécessaire de prévoir un quatrième alinéa dis-
de travail, mais plusieurs pays du groupe B ont estimé que tinct, mais qu'on pouvait en faire une nouvelle phrase
son application soulèverait des difficultés pratiques. Ils ont s'ajoutant à la fin du troisième alinéa.
estimé que le texte devait être précisé.
121. Le représentant du Canada a proposé de modi-
113. Le représentant de la République fédérale d'Alle- fier le texte de manière à tenir compte des « résultats
magne a proposé d'ajouter une nouvelle phrase ainsi libel- obtenus en matière de développement ».
lée : 122. Plusieurs délégations ont estimé que ce principe
« Tous les pays ont le droit de prendre des mesures particulier devait être formulé sous une autre forme de
contre un dumping causant un préjudice matériel à leurs manière à tenir compte des conclusions de la Troisième
industries. » commission i?.
Dixième principe particulier 123. La Belgique a déclaré qu'elle ne pourrait pas voter
en faveur du paragraphe final.
114. « Il convient de mettre à la portée de tous les pays
en voie de développement, dans des conditions Douzième principe particulier
favorables, les acquisitions de la science et les 124. « Tous les pays devraient coopérer à l'élaboration
progrès de la technique et d'encourager leur appli- de mesures destinées à aider les pays en voie de
cation aux besoins du commerce et du dévelop- développement à créer des moyens de transport
pement de ces pays par l'extension des programmes maritime et autres en vue de leur développement
bilatéraux et multilatéraux d'assistance technique. » économique, à assurer l'utilisation sans restriction
115. Ce principe a paru acceptable dans l'ensemble au des facilités internationales de transport et l'amé-
groupe de travail. lioration des conditions de fret et d'assurance pour
116. Plusieurs pays ont fait remarquer cependant qu'ils les pays en voie de développement, et à promouvoir
ne pouvaient pas contraindre les détenteurs de brevets à le tourisme dans ces pays afin d'accroître leurs
céder les brevets privés. recettes et de réduire leurs dépenses afférentes au
commerce invisible. »
Onzième principe particulier 125. Le représentant de la Colombie a proposé d'insérer
117. « Tous les pays devraient favoriser l'accroissement à la troisième ligne, après le mot « créer », les mots « et
de l'assistance économique multilatérale fournie aux améliorer ».
pays en voie de développement, en particulier dans 126. Le représentant de l'Equateur a proposé d'insérer à
le cadre des Nations Unies, ainsi que l'assistance la même ligne, après le mot « créer », les mots « des voies
bilatérale. et ».
« L'assistance économique aux pays en voie de 127. Le représentant de la République fédérale d'Alle-
développement sur une base multilatérale devrait magne a proposé de modifier l'énoncé de ce principe de
revêtir la forme de dons ou de prêts à des taux manière à traduire dans la mesure du possible « l'entente
d'intérêt aussi bas que possible, remboursables à réalisée quant aux questions relatives aux transports mari-
long terme avec des délais de grâce libéralement times » par le groupe de travail spécial sur les transports
accordés, compte tenu de leur capacité générale maritimes de la Troisième commission (voir Annexe F,
de remboursement, et cette aide devrait être répartie appendice II). Le Royaume-Uni, la France et la Belgique
équitablement d'après l'urgence des besoins de ont appuyé cette proposition.
développement.
128. Le représentant du Danemark a réservé sa posi-
« L'assistance économique aux pays en voie de tion.
développement sur une base bilatérale devrait aussi
revêtir la forme de dons ou de prêts à des taux 129. Le représentant de la Grèce a proposé de formuler
d'intérêt aussi bas que possible, remboursables à ce principe comme suit :
long terme avec des délais de grâce libéralement
accordés, et elle devrait selon les cas être fournis 17 Voir l'Annexe A.IV.l de l'Acte final.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 377
« Tous les pays devraient s'efforcer d'assurer le libre et la commercialisation et en favorisant les exportations
usage des facilités internationales de transport et des par la mise en place de moyens destinés à améliorer la
conditions de transport conformes aux exigences d'une diffusion des renseignements commerciaux et le dévelop-
croissance accélérée des pays en voie de développement pement des études de marchés. »
et d'aider ces pays à acquérir des moyens de transport 133. A un stade plus avancé des travaux du groupe, le
adéquats. » représentant de la Nigeria a présenté un texte fondé sur le
130. Les représentants de la Belgique et de la France document E/CONF.46/C.5/L.61 en proposant de l'inclure
ont également appuyé la proposition de la Grèce et ont éventuellement dans les principes particuliers. Ce texte est
proposé que ce texte serve de point de départ pour un ainsi libellé :
compromis avec les idées exprimées dans le paragraphe « On devrait encourager les pays en voie de développe-
124. ment à conclure entre eux des accords de commerce
131. Le représentant de l'Union des Républiques socia- bilatéraux ou multilatéraux mutuellement avantageux. »
listes soviétiques a déclaré qu'il n'avait aucune objection à
formuler contre le texte du paragraphe 124. Annexe à l'Appendice II
Autres textes LISTE DES PRINCIPAUX DOCUMENTS
132. Le représentant du Brésil a fait observer lui aussi DONT LE GROUPE DE TRAVAIL A ÉTÉ SAISI
que le peu de temps dont le groupe de travail disposait ne
lui avait pas donné la possibilité d'énoncer plusieurs autres Documents généraux de la Conférence soumis à la Cin-
principes qu'il aurait aimé examiner. Comme il n'était plus quième commission 18
possible de le faire, le représentant du Brésil a proposé de
soumettre au groupe, pour information, les projets de prin- 1. « L'expansion du commerce international et son
cipes dont le texte suit : importance pour le développement économique : les tra-
vaux de la Commission économique pour l'Europe dans le
i) « Les règles et critères établis pour la négociation
domaine du commerce et du développement » (document
et l'échange de concessions et d'avantages mutuels, dans
établi par le secrétariat de la Commission économique pour
le cas de négociations entre pays développés, devraient l'Europe).
avoir pour objectif de réaliser un juste équilibre fondé sur
des avantages mutuels et d'intensifier les courants com- 2. « Principes régissant les relations internationales
merciaux grâce à une réciprocité effective, mesurable et la politique commerciale » (lettre des délégations de la
par des résultats concrets et comparables, que les pays Pologne, de la Tchécoslovaquie et de l'Union des Républi-
intéressés aient ou n'aient pas le même régime écono- ques socialistes soviétiques).
mique et social. 3. « Conclusions approuvées à la Réunion d'experts
« Le principe ci-dessus énoncé est également applica- des gouvernements de l'Amérique latine en matière de
ble dans le cas de négociations entre pays en voie de politique commerciale » (document établi par le secrétariat
développement. de la Commission économique pour l'Amérique latine, 20
ii) Il est reconnu que l'accroissement de la capacité au 25 janvier 1964).
d'importer qui découle pour les pays en voie de déve- 4. « Aide-mémoire sur certaines questions à l'ordre du
loppement des concessions unilatérales accordées par les jour de la Conférence des Nations Unies sur le commerce
pays développés constituera pour ces derniers une com- et le développement » (présenté par la France).
pensation suffisante pour les concessions qu'ils auront
5. « Un programme d'action des Nations Unies » (pré-
faites. Les effets que pourraient avoir sur des pays senté par le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
développés particuliers les importations accrues des pays du Nord).
en voie de développement devraient être répartis de
façon équilibrée entre les pays développés au moyen de 6. « L'expansion du commerce international et son
concessions que ces pays s'accorderaient entre eux. importance pour le développement économique : Rapport de
iii) « Les avantages que représente une concession la session extraordinaire du Sous-Comité du commerce de
quelconque pour un pays quelconque, en particulier pour l'Amérique centrale » (document établi par le secrétariat de
la Commission économique pour l'Amérique latine, Mexico,
un pays en voie de développement, ne devraient pas être
6 au 11 janvier 1964).
compromis par aucune action ou l'inexécution d'engage-
ments formels. Dans le cas où il serait absolument néces- 7. « L'expansion du commerce international et son
saire de prendre des mesures qui nuiraient à la valeur importance pour le développement économique : les acti-
des concessions, en particulier des concessions relatives vités de la Commission économique pour l'Afrique qui inté-
aux exportations des pays en voie de développement, la ressent la Conférence des Nations Unies sur le développe-
possibilité suffisante devrait être donnée au pays inté- ment et le commerce » (document établi par le secrétariat
ressé de procéder à des consultations et, si elles ne per- de la Commission économique pour l'Afrique).
mettaient pas d'aboutir à des solutions satisfaisantes, il 8. « L'expansion du commerce international et son
faudrait envisager, par des procédures d'arbitrage appro- importance pour le développement économique : activités
priées, des mesures d'indemnisation ou de compensation de la Commission économique pour l'Asie et l'Extrême-
à l'égard de la partie lésée, notamment par une action Orient relatives à la Conférence des Nations Unies sur le
collective. commerce et le développement » (document établi par le
iv) « Des dispositions appropriées seront prises pour secrétariat de la Commission économique pour l'Asie et
favoriser la collaboration internationale dans la recherche l'Extrême-Orient).
de méthodes pratiques permettant l'expansion du com- 9. « Problèmes des pays sans littoral » (note présentée
merce en vue du développement économique, en harmo- par l'Afghanistan, le Laos et le Népal).
nisant et en aménageant à l'échelon international les
politiques et règlements nationaux, en adoptant des nor-
18 Tous ces documents sont publiés dans les volumes VI
mes techniques et commerciales concernant la production et VII.
378 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
10. « Principes régissant les relations commerciales inter- 21. L'expansion du commerce international et son
nationales et les politiques commerciales propres à favoriser importance pour le développement économique : principes
le développement » (document présenté par la Yougoslavie ). régissant les relations commerciales internationales et les
11. « L'expansion du commerce international et son politiques commerciales propres à favoriser le développe-
importance pour le développement économique : la Charte ment. — Propositions de la délégation des Etats-Unis (E/
d'Alta Gracia » (texte provisoire). CONF.46/C.5/L.20).
12. « L'expansion du commerce international et son 22. Projet de propositions présenté par les délégations
importance pour le développement économique : Résolu- des pays suivants : Afghanistan, Arabie Saoudite, Birmanie,
tion de Niamey relative à la Conférence des Nations Unies Ceylan, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Laos, Liban, Malaisie,
sur le commerce et le développement » (Note du Secrétaire Népal, Pakistan, Philippines, Syrie et Thaïlande, concernant
général de la Conférence). le point 10 e) de l'ordre du jour (E/CONF.46/C.5/L.29 et
Corr.l et 2).
Documents de l'Assemblée générale et du Conseil écono- 23. L'expansion du commerce international et son
mique et social importance pour le développement économique : principes
13. Déclaration du Caire des pays en voie de dévelop- régissant les relations commerciales internationales et les
pement (République arabe unie : demande d'inscription politiques commerciales propres à favoriser le développe-
d'une question supplémentaire à l'ordre du jour de la ment. — Projet de propositions présenté par un groupe de
dix-septième session) 19. travail composé de représentants de soixante-quinze pays
14. Rapport du groupe de travail spécial créé aux ter- (E/CONF.46/C.5/L.34 et Corr.l, et Add.l, et Add.l/
mes de la résolution 875 (XXXIII) du Conseil pour la Corr.l et Add.2, 3, 4 et Add.4/Corr.l).
question d'une déclaration sur la coopération économique 24. Projet de proposition fondé sur les principes de
internationale 20. la Charte d'Alta Gracia et présenté par les pays suivants :
15. Résolution 1897 (XVIII) de l'Assemblée générale : Argentine, Bolivie, Brésil, Colombie, Costa Rica, Chili, El
« Conférence des Nations Unies sur le commerce et le Salvador, Equateur, Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique,
développement 21 ». Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République Domini-
caine, Uruguay et Venezuela, au sujet du point 10 e) de
Documents de travail de la Cinquième commission (distri- l'ordre du jour (E/CONF.46/C.5/L.36).
bution limitée) 25. Projet d'amendement au document E/CONF.46/
16J L'expansion du commerce international et son C.5/L.34/Add.2 présenté par la délégation de Cuba [groupe
importance pour le développement économique. — Sug- de travail chargé de l'examen du point 10 e) de l'ordre du
gestions de la délégation du Niger (E/CONF.46/C.5/L.4). jour] (E/CONF.46/C.5/L.40).
17. L'expansion du commerce international et son 26. Additif au projet de propositions (E/CONF.46/
importance pour le développement économique : principes C.5/L.34/Add.2) présenté par un groupe de travail composé
régissant les relations commerciales internationales et les de représentants de soixante-quinze pays : Argentine, Bré-
politiques commerciales propres à favoriser le développe- sil, Colombie, Equateur, Honduras [point 10 e) de l'ordre
ment. — Proposition de la délégation de Cuba (E/CONF. du jour] (E/CONF.46/C.5/L.45).
46/C.5/L.10). 27. Communication adressée par le président de la Pre-
18. L'expansion du commerce international et son mière commission au sujet du point 10 é) de l'ordre du jour
importance pour le développement économique : principes (E/CONF.46/C.5/L.61).
régissant les relations commerciales internationales et les
politiques commerciales propres à favoriser le développe- Documents de travail des autres commissions (distribution
ment. — Projet de recommandation proposé par la délé- limitée)
gation de Cuba (E/CONF.46/C.5/L.11). Première commission
19. L'expansion du commerce international et son 28. Problèmes internationaux relatifs aux produits de
importance pour le développement économique : principes base : mesures de stabilisation des marchés de produits
régissant les relations commerciales propres à favoriser le primaires à des prix équitables et rémunérateurs, y com-
développement. — Propositions présentées par les pays sui- pris les accords relatifs aux produits de base. — Sugges-
vants : Algérie, Burundi, Cameroun, Congo (Brazzaville), tions de la délégation de l'Australie concernant les prin-
Congo (Leopoldville), Côte-d'Ivoire, Dahomey, Ethiopie, cipes directeurs des accords relatifs aux produits de base
Gabon, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Kenya, Libéria, Libye, (E/CONF.46/C.1/L.22).
Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Nigeria,
Ouganda, République arabe unie, République centrafricaine, 29. Problèmes internationaux relatifs aux produits de
Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanganyika, base : principes directeurs en matière de financement com-
Tchad, Togo, Tunisie et Zanzibar (E/CONF.46/C.5/L.14 pensatoire, présenté par la délégation de l'Equateur (E/
et Add.l). CONF.46/C.1/L.23).
20. L'expansion du commerce international et son Deuxième commission
importance pour le développement économique : principes
régissant les relations commerciales internationales et les 30. Commerce des articles manufacturés et des articles
politiques commerciales propres à favoriser le développe- semi-finis. — Afghanistan, Indonésie, République arabe
ment. — Propositions présentées par la délégation de la unie, Syrie et Yougoslavie : projet de recommandation
Nouvelle-Zélande (E/CONF.46/C.5/L.15). revisé (E/CONF.46/C.2/L.18/Rev.l).
19 Documents officiels de l'Assemblée générale, dix-septième trente-cinquième session, Annexes, point 3 de l'ordre du jour,
session, Annexes, points 12, 34, 35, 36, 37, 39 et 84 de l'ordre document E/3725.
du jour, document A/5162. 21 Documents officiels de VAssemblée générale, dix-huitième
20 Documents officiels du Conseil économique, et social, session, Supplément n° 15.
ANNEXE H — RAPPORT DE LA CINQUIÈME COMMISSION 379
31. Commerce des articles manufacturés et des articles 44. Financement destiné à permettre une expansion des
semi-finis — Argentine, Brésil, Bolovie, Colombie, Costa échanges internationaux — Indonésie, République arabe
Rica, Chili, Equateur, El Salvador, Guatemala, Haïti, Hon- unie, Roumanie et Tanganyika : projet de recommandation
duras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, (E/CONF.46/C.3/L.41).
République Dominicaine, Uruguay et Venezuela : propo- 45. Mesures financières internationales de compensation
sition (E/CONF.46/C.2/L.23). et mesures de stabilisation des recettes provenant de l'ex-
32. Commerce des articles manufacturés et des articles portation des produits primaires à des niveaux satisfaisants
semi-finis — Hongrie, Inde, Pologne, République arabe — Brésil, Ethiopie, Guatemala, Malaisie, Mexique, Nigeria,
unie et Tchécoslovaquie : projet de recommandation (E/ République arabe unie et Venezuela : projet de recomman-
CONF.46/C.2/L.28). dation revisé (E/CONF.46/C.3/L.45/Rev.2).
46. Système de financement compensatoire — Ghana :
Troisième commission projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/L.48).
33. Financement destiné à permettre une expansion des 47. Principes et moyens d'action de financement com-
échanges internationaux — République arabe unie : projet pensatoire — Argentine, Colombie, Equateur, Guatemala,
de recommandation revisé (E/CONF.46/C.3/L.6/Rev.2). République Dominicaine et Venezuela : projet de recom-
34. Financement destiné à permettre une expansion des mandation (E/CONF.46/C.3/L.49).
échanges internationaux — Birmanie, Cameroun, Ceylan, 48. Financement destiné à permettre une expansion des
Chili, Guatemala, Indonésie, Nigeria, Ouganda, Panama, échanges internationaux — France : amendement au docu-
Paraguay, République arabe unie et Syrie : projet de ment E/CON.46/C.3/L.32 (E/CONF.46/C.3/L.54).
recommandation (E/CONF.46/C.3/L.9).
49. Financement destiné à permettre une expansion des
35. Financement destiné à permettre une expansion des échanges internationaux : incidences monétaires interna-
échanges internationaux — Pakistan : projet de recomman- tionales — Argentine, Brésil, Ceylan, Colombie, Equateur,
dation revisé (E/CONF.46/C.3/L.20/Rev.l). Mexique, République arabe unie et Uruguay : projet de
36. Financement destiné à permettre une expansion des recommandation (E/CONF.46/C.3/L.56).
échanges internationaux — Nigeria, République arabe unie 50. Remboursement en marchandises des crédits accom-
et Yougoslavie : projet de recommandation (E/CONF.46/ pagnant la fourniture de biens d'équipement : projet de
C.3/L.24). recommandation approuvé par la troisième commission
(E/CONF.46/C. 3 /REC/ 2).
37. Améliorations du commerce invisible des pays en
voie de développement — Argentine, Birmanie, Bolivie, 51. Transformation graduelle du Fonds spécial des
Brésil, Chili, Colombie, Côte-d'Ivoire, Equateur, Ethiopie, Nations Unies : projet de recommandation approuvé par la
Ghana, Guatemala, Haïti, Inde, Indonésie, Malaisie, Maroc, Troisième commission (E/CONF.46/C.3/REC/3).
Mexique, Nigeria, Pérou, Ouganda, République arabe unie, 52. Fonds d'équipement des Nations Unies : projet de
République Dominicaine, Sierra Leone, Uruguay, Vene- recommandation approuvé par la Troisième commission
zuela et Yougoslavie : projet de recommandation (E/CONF. (E/CONF.46/C.3/REC/4).
46/C.3/L.27/Rev.l).
38. Amélioration du commerce invisible des pays en Quatrième commission
voie de développement — Suède : projet de recomman- 53. Projet de résolution concernant la création d'une
dation (E/CONF.46/C.3/L.29). Organisation internationale du commerce, présenté par la
39. Financement destiné à permettre une expansion des Pologne, la Tchécoslovaquie et l'Union des Républiques
échanges internationaux — Argentine, Ceylan, Chili, Colom- socialistes soviétiques (E/CONF.46/50).
bie, Equateur, Etats-Unis d'Amérique, Inde, Indonésie, 54. Dispositions institutionnelles : projet de recomman-
Mexique, Nigeria, République arabe unie, Syrie et You- dation présenté par les délégations de la Birmanie, du
goslavie : projet de recommandation (E/CONF.46/C.3/ Ghana, de l'Indonésie, de la Nigeria et de la Syrie (E/
L.32). CONF.46/C.4/L.3).
40. Financement destiné à permettre une expansion des 55. Dispositions institutionnelles, méthodes et méca-
échanges internationaux — Espagne et Tunisie : projet de nismes pour exécuter des mesures relatives à l'expansion
recommandation revisé (E/CONF.46/C.3/L.34/Rev.l). du commerce international — Argentine, Bolivie, Brésil,
Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Gua-
41. Financement destiné à permettre une expansion des
échanges internationaux •—• Pakistan et Turquie : projet temala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama,
de recommandation revisé : (E/CONF.46/C.3/L.36/Rev.l). Paraguay, Pérou, République Dominicaine, Uruguay et
Venezuela : projet de recommandation (E/CONF.46/C.4/
42. Financement destiné à permettre une expansion du L.5/Rev.l).
commerce international — Suède et Royaume-Uni de 56. Dispositions institutionnelles, méthodes et méca-
Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : projet de recom- nismes pour exécuter les mesures relatives à l'expansion
mandation (E/CONF.46/C.3/L.37). du commerce international — Canada, Etats-Unis d'Amé-
43. Financement destiné à permettre une expansion des rique, lapon, Pays-Bas, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
échanges internationaux — Mongolie : projet de recom- et d'Irlande du Nord et Suède : projet de recommandation
mandation (E/CONF.46/C.3/L.40). (E/CONF.46/C.4/L.9).
380 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Appendice III
Union des Républiques socialistes soviétiques raux, tel pays en voie de développement est obligé d'équi-
librer ses échanges avec tel pays à économie planifiée » — ne
La délégation de l'URSS réserve sa position sur le correspond pas à la réalité. Dans de nombreux cas, les
sixième paragraphe des conclusions de la commission sur échanges entre pays à économie planifiée et pays en voie
les problèmes commerciaux entre pays ayant des systèmes de développement s'effectuent sans qu'il y ait obligatoire-
économiques et sociaux différents ; en effet un passage de ment un équilibre bilatéral et ces échanges reposent souvent
ce paragraphe — « à cause du système d'échanges bilaté- sur un système de compensation multilatérale.
Annexe I
A. Documents de la Conférence.
B. Documents du Bureau et du Comité de rédaction de l'Acte final.
C. Documents des grandes commissions.
D. Documents du Comité préparatoire.
E. Documents de l'Assemblée générale et du Conseil économique et social mentionnés dans
les Actes de la Conférence.
DOCUMENTS DE LA CONFÉRENCE
Cotes
EJCONF.46I... Titres des documents
1 Sauf indication contraire tous les documents de cette liste sont ronéotypés.
* Les documents marqués d'un astérique sont reproduits dans les Actes.
383
384 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Cotes
E/CONF.46I... Titres des documents
Cotes
EICONF .461... Titres des documents
39* Echanges commerciaux entre les pays en voie de développement de la CEAEO et les pays à
économie planifiée (CEAEO).
40* La croissance économique et la dette extérieure — Présentation statistique [Banque internationale
pour la reconstruction et le développement (BIRD)].
41 Quelques problèmes du commerce mondial de machines et de matériel (CEE/ONU).
42 Le commerce mondial de l'acier (CEE/ONU).
43 Possibilités d'accroître les exportations mexicaines d'articles manufacturés et mesures propres à favo-
riser cette expansion (CDI).
44* Liste de documents précédemment publiés sur les systèmes internationaux de compensation : Note
du Secrétaire général de la Conférence.
45* Les produits agricoles et la Communauté économique européenne (FAO).
46* et Add.l Les travaux de la Commission économique pour l'Europe dans le domaine du commerce et du
développement (CEE/ONU).
47* L'aide alimentaire et les autres formes d'utilisation des excédents de produits agricoles — Analyse
des programmes, des principes et des consultations (FAO).
48 * et Corr.l Problèmes de l'ajustement structural de la main-d'œuvre dans les pays industrialisés à un accrois-
sement des importations de produits manufacturés provenant des pays en voie de développement
[Organisation internationale du Travail (OIT)].
49* Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques : Principes régissant les
relations commerciales internationales et la politique commerciale.
50 Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques : Projet de résolution
relatif à la création d'une organisation internationale du commerce.
50/Rev.l et Add.l Bulgarie, Hongrie, Pologne, République socialiste soviétique de Biélorussie, République socialiste
et 2 * soviétique d'Ukraine, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques : Projet
de résolution revisé relatif à la création d'une organisation internationale du commerce.
51 * Union des Républiques socialistes soviétiques : Mémorandum — Considérations préliminaires sur les
principes fondamentaux d'une organisation internationale du commerce.
52 Statistiques du commerce des produits agricoles (FAO).
53 * Le commerce international du matériel éducatif et scientifique [Organisation des Nations Unies pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO)].
54 Exportations d'articles manufacturés et développement industriel de Hong-kong (CDI).
55 Note du Secrétaire général de la Conférence attirant l'attention sur les documents E/C.5/64 et
E/3799 (voir partie E du Répertoire).
56* Brésil : Projet de résolution sur la sécurité économique collective, présenté à la Deuxième com-
mission de l'Assemblée générale à sa dix-huitième session.
57* Commerce des produits agricoles pendant la Décennie des Nations Unies pour le développement —
Examen général (FAO).
58* Besoins commerciaux des pays en voie de développement en vue de leur croissance économique
accélérée (DTPEG).
59* Les produits synthétiques et leurs effets sur le commerce de produits agricoles (FAO).
60* Rapport du Secrétariat de la CEP AL sur la réunion des experts des gouvernements de l'Amérique
latine en matière de politique commerciale [Commission économique pour l'Amérique latine
(CEP AL)].
61 * Politiques et arrangements internationaux concernant les produits (FAO).
62* Commerce mondial des produits agricoles : Perspectives, problèmes et politiques (FAO). Addendum :
graphiques.
63 * Résolution relative à la Conférence, adoptée le 13 février 1964 par l'Assemblée fédérale de la
République federative socialiste de Yougoslavie.
64 Méthodes et expériences yougoslaves dans le développement des exportations de produits manufac-
turés (CDI).
65* Rapport du Comité préparatoire sur sa troisième session.
66* Etude des mesures pratiques propres à transformer le Fonds spécial en un Fonds d'équipement
des Nations Unies (Secrétaire général de la Conférence).
67* Etude des tendances mondiales du produit intérieur brut (DTPEG).
68* Le commerce international dans ses rapports avec les institutions, les politiques et la planification du
développement national (DTPEG).
7-25
386 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Cotes
E/CONF.46I... Titres des documents
69 * Note du Secrétaire général de la Conférence attirant l'attention sur le document E/3861 (voir
partie E du Répertoire).
70 * Perspectives d'expansion des exportations de produits forestiers des pays en voie de développement
(FAO).
71 * L'Amérique latine et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CEPAL).
72 * Commerce des produits agricoles primaires (FAO).
73 * Commerce des produits agricoles transformés (FAO).
74 * France : Aide-mémoire sur certaines questions à l'ordre du jour de la Conférence.
75 * Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Un programme d'action des Nations Unies.
76 Inde : Politiques et mesures visant à développer les exportations d'articles manufacturés et d'articles
semi-finis (CDI).
77 Politique suivie par la Pologne en vue de favoriser les exportations d'articles manufacturés et d'articles
semi-finis (CDI).
78 Argentine : Exportations d'articles manufacturés et d'articles semi-finis (CDI).
79 * Rapport de la session extraordinaire du Sous-Comité du commerce de l'Amérique centrale (CEPAL).
80 Répertoire des documents du Comité préparatoire publiés pendant ses première, deuxième et troi-
sième sessions.
81 * L'Organisation internationale du Travail et le commerce international au cours des dix dernières
années (OIT).
82 * Les activités de la Commission économique pour l'Afrique qui intéressent la Conférence [Commission
économique pour l'Afrique (CEA)].
83 * Commerce intra-africain (CEA).
84 * La croissance économique et la dette extérieure : Cadre d'analyse (BIRD).
85 * Plans relatifs au commerce extérieur dans certains pays africains (CEA).
86 * Lettre en date du 19 mars 1964, adressée par la délégation d'Israël au Secrétaire général de la
Conférence, concernant l'expansion du commerce international et son importance pour le déve-
loppement économique.
87 * Activités de la Commission économique pour l'Asie et l'Extrême-Orient relatives à la Conférence
(CEAEO).
88 * Afghanistan, Laos et Népal : Problèmes des pays sans littoral.
89 * Ordre du jour adopté par la Conférence.
90 * et Corr.l Règlement intérieur adopté par la Conférence.
91 * Yougoslavie : Principes régissant les relations commerciales internationales et les politiques commer-
ciales propres à favoriser le développement.
92 * Gabon : Programme et position de la République gabonaise sur certains problèmes soumis à l'examen
de la Conférence.
93 * Lettre en date du 1 er avril 1964, adressée au Président de la Conférence par les délégations de la
Bulgarie, de Cuba, de la Hongrie, de la Mongolie, de la Pologne, de la République socialiste
soviétique de Biélorussie, de la République socialiste soviétique d'Ukraine, de la Roumanie, de
la Tchécoslovaquie et de l'Union des Républiques socialistes soviétiques concernant la déclaration
faite le 26 mars 1964 à la septième séance plénière par les Etats afro-asiatiques, la Yougoslavie,
la Trinité et Tobago et la Jamaïque.
94* Yougoslavie : Mémorandum — Commerce des articles manufacturés et des articles semi-finis.
95 * Yougoslavie : Problèmes financiers.
96 * Lettre en date du 3 avril 1964 adressée au Président de la Conférence par le Chef de la délégation
de l'Albanie concernant la déclaration faite le 26 mars 1964 à la septième séance plénière par
les Etats afro-asiatiques, la Yougoslavie, la Trinité et Tobago et la Jamaïque.
97 * Lettre en date du 3 avril 1964 adressée au Président de la Conférence par le Chef de la délégation
de l'Union des Républiques socialistes soviétiques, contenant une communication intitulée « Décla-
ration du Gouvernement de la République démocratique allemande à la Conférence des Nations
Unies sur le commerce et le développement ».
98 * Résolution du Comité du développement industriel relative à l'organisation des activités des Nations
Unies dans le domaine du développement industriel (mars 1964).
99 * et Corr.l Questions qui se posent dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement (Secrétaire général de la Conférence).
ANNEXE I — RÉPERTOIRE PES DOCUMENTS 387
Cotes
E/CONF.46I... Titres des documents
100 * La Charte d'Alta Gracia (Texte provisoire adopté par l'Organisation des Etats américains à la session
tenue en février-mars 1964).
101 * Le rôle des brevets dans le transfert des techniques aux pays sous-développés (Bureau de l'Union inter-
nationale pour la protection de la propriété industrielle).
102 * et Corr.l Roumanie : Livraisons d'équipement industriel à crédit remboursable par des quotes-parts déduites
de la production obtenue. Leur contribution au développement de l'économie et à l'expansion du
commerce mondial.
103 * Lettre, en date du 10 avril 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la
République socialiste soviétique d'Ukraine concernant l'élection des vice-présidents.
104 * Lettre, en date du 10 avril 1964, adressée par la délégation du Royaume-Uni de Grande-Bretagne
et d'Irlande du Nord à M. L. D. Wilgress, Vice-Président de la Conférence, concernant la décla-
ration faite par le représentant du Yémen à la dix-septième séance plénière, le 3 avril 1964.
105 * Action de la Banque mondiale et des organismes qui lui sont affiliés dans le domaine du commerce
et du développement (BIRD et Association internationale de développement),
et Add.l Note concernant une étude intitulée « Le Problème des produits de base » (BIRD).
106 Prévisions concernant le caoutchouc et programme d'action (Groupe international d'étude du caout-
chouc). Note du Secrétaire général de la Conférence.
107 * Résolution de Niamey relative à la Conférence (adoptée par la Commission économique et sociale
de l'Organisation de l'unité africaine, en décembre 1963).
108 * et Add.l * Union des Républiques socialistes soviétiques : Les perspectives de développement du commerce
extérieur de l'Union des Républiques socialistes soviétiques (Vues formulées par des économistes
soviétiques).
109 Demande de comptes rendus analytiques, présentée par la Sous-Commission des pays sans littoral :
Rapport du Bureau.
110* Projet de propositions concernant l'Acte final, le Rapport, les Actes de la Conférence, les rapports des
grandes commissions et le mandat du Comité de rédaction de l'Acte final : Rapport du Bureau.
111 Nombre de membres et composition du Comité de rédaction de l'Acte final : Note du Président.
112* et Corr.l L'application du Traité de Rome (Communauté économique européenne).
113* Lettre, en date du 24 avril 1964, adressée au Président de la Conférence par le Chef de la délé-
gation de la Tchécoslovaquie, contenant une communication intitulée : « Déclaration de la Répu-
blique démocratique allemande au sujet de quelques problèmes du commerce international des
matières premières ».
114* Lettre, en date du 30 avril 1964, adressée au Président de la Conférence par le Chef de la délé-
gation polonaise, contenant une communication intitulée : « Déclaration de la République démo-
cratique allemande ».
115 Note du Secrétariat concernant l'Etude sur les produits de base, 1963 2.
116 * Lettre, en date du 18 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la Répu-
blique fédérale d'Allemagne, relative aux documents E/CONF.46/97, 103, 113 et 114.
117* Tchécoslovaquie : La participation de la Tchécoslovaquie aux relations économiques internationales
(vues d'économistes tchécoslovaques).
118 * Lettre, en date du 22 mai 1964, adressée au Secrétaire général de la Conférence par la délégation de
Cuba, en relation avec les points 10 e), 11 b) et 12 b) ii) de l'ordre du jour.
119* Lettre, en date du 23 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de l'Union
des Républiques socialistes soviétiques en relation avec les points 10 e), 11 b) et 12 b) ii) de l'ordre
du jour.
120 * Lettre, en date du 25 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la
Tchécoslovaquie, en relation avec les points 10 e), 11 b) et 12 b) ii) de l'ordre du jour.
121 * Lettre, en date du 25 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la
Mongolie, en relation avec les points 10 e), 11 b) et 12 b) ii) de l'ordre du jour.
122 * Lettre, en date du 25 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la
Hongrie, en relation avec les points 10 e), 11 b) et 12 b) ii) de l'ordre du jour.
123 * Lettre, en date du 25 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la
Bulgarie, en relation avec les points 10 e), 11 b) et 12 b) ii) de l'ordre du jour.
124 * Note verbale en date du 6 mai 1964 adressée par le Gouvernement de la République-Unie du Tan-
ganyika et de Zanzibar au Secrétariat général des Nations Unies et note verbale en date du 14
mai 1964 adressée par le Secrétaire général des Nations Unies aux Etats Membres de l'Organi-
sation — Note du Président de la Conférence.
Cotes
E/CONF.46I... Titres des documents
125 * Message adressé à la famille de feu le Premier Ministre Nehru ainsi qu'au Gouvernement et à la
population de l'Inde.
126* Lettre, en date du 28 mai 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la
Roumanie, en relation avec les points 10 e), lié) et 12 b) ii) de l'ordre du jour.
127 * Pouvoirs des représentants de la Conférence : Rapport de la Commission de vérification des pouvoirs.
128 * Lettre, en date du 1 er juin 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de l'Inde
au sujet du message de condoléances contenu dans le document E/CONF.46/129.
129 Texte du message de condoléances envoyé le 27 mai 1964 par le Président de la Conférence à
S. E. Manubhai Shah, Ministre indien du commerce extérieur, à l'occasion du décès du Premier
Ministre Nehru, et réponse en date du 30 mai 1964.
130 * Rapport de la Commission de vérification des pouvoirs : Communication faite par la délégation du
Cambodge.
131 * et Corr.l à 44, Rapport de la Première commission.
6 et 7
132 * et Corr.l Rapport de la Deuxième commission.
133 * et Corr.l à : Rapport de la Troisième commission.
134 * et Add.l et Rapport de la Quatrième commission.
Corr.l
135 * et Corr.l à 3 Rapport de la Cinquième commission.
136 * Rapport de la Commission de vérification des pouvoirs — Communication de la République popu-
laire d'Albanie.
137 * Lettre, en date du 9 juin 1964, adressée au Président de la Conférence par la délégation de la Hongrie,
contenant une communication intitulée : « Lettre de la République démocratique allemande en date
du 9 juin 1964».
138 * Lettre, en date du 15 juin 1964, adressée au Président de la Conférence par le représentant du
Pakistan contenant la Déclaration commune des Soixante-dix-sept pays en voie de développement.
139* Acte final et Rapport de la Conférence*.
140 * L'importance de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement : Rapport
adressé par le Secrétaire général de la Conférence au Secrétaire général des Nations Unies.
Points
de l'ordre
du jour
Documents à distribution limitée 4
L.1 Projet de calendrier des séances pour la période du 13 avril au 8 mai 1964 : Note du
Secrétariat
L.2 Liste des documents de la Conférence publiés à la date du 20 mai 1964
L.3 et Add.l Liste des recommandations qui figurent dans les rapports des commissions.
et Corr.l
L.4 Etats-Unis d'Amérique : Amendement au projet de recommandation Y figurant à
l'Annexe A du rapport de la Troisième commission (E/CONF.46/133) 13
L.5 Etats-Unis d'Amérique : Amendement au projet de recommandation figurant au para-
graphe 86 du rapport de la Deuxième commission (E/CONF.46/132) 12 c)
L.6 Cuba : Amendement au deuxième Principe général contenu dans le projet de recomman-
dation H de la Cinquième commission (E/CONF.46/135) 10
L.7 et Add.l Algérie, Birmanie, Colombie, Etats-Unis d'Amérique, Inde, Italie, Nigeria, République
arabe unie, Tchécoslovaquie, Union des Républiques socialistes soviétiques et Yougos-
lavie : Projet de résolution sur la mise au point des aspects du programme économi-
que de désarmement qui concernent le commerce 10
L.8 Déclaration du Président de la Conférence à la 29e séance plénière. Enregistrement des
observations des délégations.
L.9 Ethiopie, Inde, Mexique et Yougoslavie : Proposition d'amendement au septième Principe
général contenu dans le projet de recommandation H de la Cinquième commission
(E/CONF.46/135) 10 é)
L.10 Projet d'Acte final de la Conférence. Préambule.
et Add.l Additif au préambule.
et Add.2 Deuxième partie, groupement des recommandations de la Conférence.
et Add.2/Corr.l
et Add.2/Rev.l Idem.
et Add.3 Schéma du contenu du projet d'Acte final.
et Add.4 Troisième partie — Annexes.
et Add. 5 Annexe A •— Recommandations de la Conférence.
et Add.6 Annexe C.
et Add.7 Clauses finales.
et Add. 8 Amendement au préambule, proposé par le Rapporteur.
Add.9,10,11 Additifs proposés par le Rapporteur (deuxième partie).
L.11 Algérie, Bolivie, Ceylan, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Ethiopie,
Guatemala, Haïti, Honduras, Inde, Mexique, Nicaragua, Pakistan, Panama, Paraguay,
Pérou, République arabe unie, République Dominicaine, Uruguay, Venezuela et You-
goslavie : Proposition d'additif aux Principes généraux 10 c)
L.12 et Corr.l Algérie, Bolivie, Colombie, Dahomey, Ethiopie, Inde, Indonésie, Madagascar, Mexique,
Pakistan et Yougoslavie : Texte proposé pour le huitième Principe général 10 c)
4 Dans ce Répertoire, le titre d'un document n'est pas reproduit intégralement s'il est identique à celui du point de l'ordre du jour
qui figure en regard ; on trouvera le titre complet à l'ordre du jour.
390 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46/... Titres des documents du jour
1. BUREAU
BUR/R.l Questions qui pourraient être examinées par les commissions — Note en date du 26 mars 1964, adres-
sée par le représentant de la Roumanie au Président de la Conférence.
BUR/R.2 Calendrier des séances pendant la Conférence — Note préparée par M. Georges Hakim (Liban) et
M. Pierre A. Forthomme (Belgique) en consultation avec le Secrétariat.
BUR/R.3 Acte final de la Conférence — Note du Secrétaire général de la Conférence.
BUR/R.4 Belgique, Etats-Unis d'Amérique et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Projet de
mandat pour le Comité de rédaction.
BUR/R.5 Projet de propositions concernant l'Acte final, le Rapport et les Actes de la Conférence, les rapports
et Corr.l à 3 des grandes commissions et le mandat du Comité de rédaction — Note du Secrétaire général de la
Conférence.
BUR/R.6 Projet de propositions concernant l'Acte final, le Rapport et les Actes de la Conférence, les rapports
et Corr.l et 2 des grandes commissions et le mandat du Comité de rédaction (retiré).
Cotes
EICONF.46/.. Titres des documents
C.6/R.1 Acte final : point a) i) du préambule. Bref exposé retraçant l'historique, la constitution et les débats
et Add.l à 7 de la Conférence : projet du Rapporteur.
C.6/R.2 République arabe unie : Amendements au projet du Rapporteur.
C.6/R.3 Costa Rica : Amendements au projet du Rapporteur.
C.6/R.4 Union des Républiques socialistes soviétiques : Amendements au projet du Rapporteur.
C.6/R.5 Etats-Unis d'Amérique et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Amendements au
et Add.l et 2 projet du Rapporteur.
C.6/R.6 Roumanie : Amendements au projet du Rapporteur.
C.6/R.7 Mali : Amendements au projet du Rapporteur.
et Corr.l
Australie, Belgique, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, France, Nouvelle-Zélande, République fédé-
C.6/R.8 rale d'Allemagne et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Amendements au
projet du Rapporteur.
C.6/R.9 Liste des amendements aux paragraphes 1 à 9 du projet du Rapporteur.
C.6/R.10 Liste récapitulative des recommandations, des rapports ou des sections de rapports que les cinq gran-
et Add.l et 2 des commissions ont adopté à la date du 30 mai 1964 : Note du Secrétariat.
C.6/R.11 Etats-Unis d'Amérique : Nouvelle rédaction proposée pour le paragraphe 1 du point a) du préambule.
C.6/R.12 Acte final : point a) i) du préambule tel qu'il a été adopté par le Comité en première lecture.
et Corr. 2
C.6/R.13 Récapitulation des recommandations : Note du Rapporteur.
et Add.l et
Add. 1/Corr.l
C.6/R.13/Rev.l Récapitulation des recommandations : Note du Rapporteur.
et Rev. 1/Add. 1
Programme de travail : Note du Rapporteur.
C.6/R.14
et Add.l
Organisation des travaux. Note d'information préparée par le Secrétariat.
C.6/L.1
et Add.l et 2 Idem.
C.6/L.l/Rev.l
392 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
1. PREMIÈRE COMMISSION
a) Etude des tendances et perspectives à longue échéance — y compris les termes de l'échange
— pour les pays de production primaire ;
b) Programme de mesures et actions en vue d'éliminer les entraves (tarifs douaniers et autres
obstacles) et les pratiques discriminatoires, d'élargir les débouchés pour les exportations de
produits primaires et d'accroître la consommation et l'importation de ces produits dans les
pays développés ;
c) Mesures et actions en vue de favoriser le commerce des produits de base entre pays en voie
de développement ;
d) Mesures de stabilisation des marchés de produits primaires à des prix équitables et rémunéra-
teurs, y compris les accords relatifs aux produits de base ;
e) Mesures financières internationales de compensation et mesures de stabilisation des recettes
provenant de l'exportation des produits primaires à des niveaux satisfaisants.
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46/... Titres des documents du jour
C.l/L.17/Rev.l Afghanistan, Algérie, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Burundi, Cameroun, Ceylan,
et Corr.l Chili, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire,
Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala, Haïti, Hon-
duras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Kenya, Koweït, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc,
Mauritanie, Mexique, Nicaragua, Niger, Nigeria, Ouganda, Pakistan, Panama, Para-
guay, Pérou, Philippines, République arabe unie, République centrafricaine, Répu-
blique Dominicaine, République du Viet-Nam, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Sou-
dan, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Tunisie, Uruguay, Venezuela et You-
goslavie : Propositions 11 b)
C.1/L.18 Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Guate-
mala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République
Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet de recommandation relatif à un Fonds
mondial de financement de l'alimentation 11 b)
C.l/L.18/Rev.l Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Etats-
Unis d'Amérique, Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Para-
guay, Pérou, République Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet de recomman-
dation relatif à un Fonds mondial de financement de l'alimentation 11 b)
C.1/L.19 Union des Républiques socialistes soviétiques : Propositions 11 b) et d)
C.1/L.20 Notes présentées par le Secrétariat concernant le point 11 e) de l'ordre du jour sur la
base de discussions qui ont eu lieu lors des trente et unième et trente-deuxième séances
de la Première commission 11 e)
C.1/L.21 Australie : Suggestions — Projet de note destiné à être transmis à la Troisième com-
mission Ile)
et Add.l Etats-Unis d'Amérique : Projet d'Annexé C Ile)
et Add.2 Mexique : Projet d'Annexé D Ile)
C.l/L.21/Rev.l Ce texte ne diffère que par des corrections de forme du texte français publié sous la
cote E/CONF.46/C.1/L.21.
C.1/L.22 Australie : Suggestions concernant les principes directeurs des accords relatifs aux pro-
duits de base il d)
C.1/L.23 Equateur : Principes directeurs en matière de financement compensatoire Ile)
C.1/L.24 Philippines et Syrie : Proposition 11 é)
C.1/L.25 Projet de note pour transmission à la Troisième commission 11 e)
C.1/L.26 et Add.l Ceylan : Proposition 11 d)
et Add.l/Rev.l
et 2 et Add.l/
Rev.2, Corr.l
C.1/L.27 Costa Rica : Proposition 11 d)
C.1/L.28 Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Guate-
mala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République
Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Programmes d'accords et autres arrangements
internationaux sur les produits de base 11 d)
C.1/L.29 Liste des documents de la Première commission à la date du 7 mai 1964.
C.1/L.30 Documents de référence : Note du Secrétariat 11 c)
C.1/L.31 Rapport du Groupe de travail n° 1 : Incidences des produits synthétiques et des produits
de remplacement sur le commerce des produits primaires 11 b)
C.1/L.32 Afghanistan, Arabie Saoudite, Chili, Colombie, Ethiopie, Indonésie, Irak, Iran, Koweït,
Liban, Libye, Pakistan, Pérou, République arabe unie, Soudan, Syrie, Tunisie,
Uruguay et Venezuela : Proposition 11 b)
C.1/L.33 Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques :
Propositions concernant le texte des deuxième et quatrième parties du document
E/CONF.46/C.1/L.17 116)
C.1/L.34 et Corr.l Ceylan, Inde, Indonésie, Irak et Iran : Proposition 11 b)
C.1/L.35 et Corr.l Philippines : Proposition 11 b)
C.1/L.36 Cuba : Propositions 11 c)
C.1/L.37 Projet de rapport sur le point 11 à) de l'ordre du jour lia)
et Rev. 1 (Deuxième lecture) 11 a)
et Corr.l
C.1/L.38 Cameroun, Côte-d'Ivoire, Dahomey, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et
Sénégal : Propositions 11 c)
394 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.46/.. Titres des documents du jour
Recommandations
C.l/REC/1 Le cas spécial des produits naturels concurrencés par des produits synthétiques et autres
produits de remplacement. Projet de recommandation approuvé par la Première
commission à sa cinquante-quatrième séance 11 b)
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 395
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I.. Titres des documents du jour
2. DEUXIÈME COMMISSION
Point 12 de l'ordre du jour : Commerce des articles manufacturés et des articles semi-finis
a) Mesures et actions en vue de la diversification et de l'expansion des exportations d'articles
manufacturés et d'articles semi-finis des pays en voie de développement aux fins d'accroître
leur participation au commerce mondial ;
b) Mesures destinées à favoriser l'expansion, dans les pays développés, de débouchés pour les
articles manufacturés et les articles semi-finis exportés par les pays en voie de développement :
i) Programme de mesures et actions en vue de la réduction et de l'élimination progressives
des droits de douane frappant les importations d'articles manufacturés et d'articles
semi-finis ;
ii) Programme de mesures et actions en vue de la réduction et de l'élimination progressives
des restrictions quantitatives et autres, ainsi que des pratiques discriminatoires imposées
à l'importation d'articles manufacturés et d'articles semi-finis ;
iii) Programme de mesures et actions en vue d'élargir les débouchés pour les exportations
d'articles manufacturés et d'articles semi-finis produits dans les pays en voie de
développement, ainsi que d'accroître la consommation et les importations de ces articles ;
c) Mesures et actions en vue de favoriser le commerce d'articles manufacturés et d'articles
semi-finis entre les pays en voie de développement.
Points
Cotes du jour
E/CONF.46I... Titres des documents de l'ordre
C.2/L.23 Argentine, Brésil, Bolivie, Colombie, Costa-Rica, Chili, Equateur, El Salvador, Guate-
mala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République
Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Proposition 12 b)
C.2/L.24 Projet de rapport de la Deuxième commission.
et Rev.l Projet de rapport revisé de la Deuxième commission.
et Rev.2 Projet de rapport revisé de la Deuxième commission.
C.2/L.25 Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Projet de recommandation
relatif aux entraves au commerce et aux préférences 12 b)
C.2/L.26 Suisse : Projet de proposition , 12 b)
C.2/L.27 Ghana, Kenya, Libéria, Nigeria, Sierra Leone, Soudan, Tanganyika, Trinité et Tobago
et Zanzibar : Recommandations 12 b)
C.2/L.28 et Corr.2 Hongrie, Inde, Pologne, République arabe unie et Tchécoslovaquie : Projet de
recommandation concernant la conclusion d'accords entre branches industrielles
sur une division partielle du travail entre les pays en voie de développement
et les pays développés qui s'intéressent à cette forme de coopération et auxquels
ce système peut s'appliquer 12 a) et b)
C.2/L.29 Liste des documents de la Deuxième commission.
C.2/L.30 Propositions — Document de travail établi par le Président 12 b)
C.2/L.31 Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Ethiopie,
Ghana, Guatemala, Haïti, Honduras, Inde, Kenya, Libéria, Mexique, Nicaragua,
Nigeria, Panama, Paraguay, République Dominicaine, Sierra Leone, Uruguay, Vene-
zuela et Zanzibar : Projet de recommandation relatif au développement industriel .. 12 a)
C.2/L.31/Rev.l Arabie Saoudite, Argentine, Bolivie, Brésil, Ceylan, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba
El Salvador, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Honduras, Inde,
Indonésie, Iran, Kenya, Koweït, Libéria, Mexique, Nicaragua, Nigeria, Panama,
Paraguay, Pérou, Philippines, République arabe unie, République Dominicaine,
Sierra Leone, Soudan, Tanganyika, Tchécoslovaquie, Uruguay, Venezuela, You-
goslavie et Zanzibar : Projet de recommandation relatif au développement industriel. 12 à)
C.2/L.32 et Corr.l Déclaration faite par le Secrétariat à la trente-quatrième séance 12 c)
C.2/L.33 Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques :
Propositions 12 b)
C.2/L.33/Rev.l Idem 12 b)
C.2/L.33/Rev.2 Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques :
Propositions revisées 12 b)
C.2/L.34 Inde : Projet de proposition 12 b)
C.2/L.34/Rev.l Inde : Projet de proposition revisé 12 b)
C.2/L.35 Inde : Projet de recommandation — Mesures destinées à faciliter les importations
d'articles manufacturés et semi-finis en provenance des pays en voie de développement. 12 b)
C.2/L.35/Rev.l Inde, Irak, Liban et Nigeria : Projet de recommandation revisé — Mesures destinées
à faciliter les importations d'articles manufacturés et semi-finis en provenance des
pays en voie de développement 12 b)
C.2/L.36 Amendements proposés par des délégations au premier chapitre du projet de rapport
de la Deuxième commission — Document de référence préparé par Je Rapporteur. 12 à)
C.2/L.37 ' Création d'un Groupe de travail pour examiner les propositions présentées sous le
point 12 b) de l'ordre du jour : Note du Secrétariat 12 b)
C.2/L.38 Australie, Kenya, Libéria, Nigeria, Ouganda, Philippines, Royaume-Uni de Grande-
Bretagne et d'Irlande du Nord, Sierra Leone, Tanganyika et Zanzibar : Propositions. 12 c)
C.2/L.39 et Corr.l Contre-proposition du groupe latino-américain d'Alta Gracia aux propositions pré-
sentées dans le document E/CONF.46/C.2/L.38 12 c)
C.2/L.40 Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Bolivie, Brésil, Burundi, Cameroun,
et Add. 1 à 5 Ceylan, Chili, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Costa Rica,
Côte-dTvoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guatemala,
Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Kenya, Liban, Libéria,
Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger,
Nigeria, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République arabe
unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda, Sénégal, Sierra
Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay,
Venezuela, Yougoslavie et Zanzibar : Recommandations 12 b)
398 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.46/... Titres des documents du jour
Recommandations
C.2/REC/1 Développement industriel. Projet de recommandation approuvé par la Deuxième
commission à sa trente-septième séance 12 a)
C.2/REC/2 Conclusion d'accords entre branches industrielles sur une division partielle du travail
entre les pays en voie de développement et les pays développés qui s'intéressent à
cette forme de coopération et auxquels ce système peut s'appliquer. Projet de
recommandation approuvé par la Deuxième commission à sa quarante-troisième
séance 12 b)
C.2/REC/3 Mesures destinées à faciliter les importations d'articles manufacturés et semi-finis en
provenance des pays en voie de développement. Projet de recommandation approuvé
par la Deuxième commission à sa quarante-septième séance 12 b)
C.2/REC/4 Mesures destinées à faciliter les importations d'articles manufacturés et semi-finis en
provenance des pays en voie de développement. Projet de recommandation approuvé
par la Deuxième commission à sa quarante-neuvième séance 12 b)
C.2/REC/5 Projet de recommandation approuvé par la Deuxième commission à sa cinquante-
deuxième séance 12 c)
C.2/REC/6 Projet de recommandation approuvé par la Deuxième commission à sa soixantième
séance 12 b)
3. TROISIÈME COMMISSION
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
Points
Cotes de ¡'ordre
E/CONF.46¡... Titres des documents du jour
C.3/L.28 Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Côte-d'Ivoire, Equateur, Ethiopie,
Ghana, Guatemala, Haïti, Inde, Indonésie, Malaisie, Maroc, Mexique, Nigeria,
Ouganda, Pérou, République arabe unie, République Dominicaine, Sierra Leone,
Uruguay, Venezuela et Yougoslavie : Projet de recommandation — Pays sans
littoral 13 b)
C.3/L.29 Suède : Projet de recommandations 13 b)
C.3/L.29/Rev.l Ce texte ne diffère que par des corrections de forme du texte français publié sous
la cote E/CONF.46/C.3/L.29 13 b)
C.3/L.30 Organisation des travaux de la commission : Note du président.
C.3/L.31 Pakistan : Amendement au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.27 13 b)
C.3/L.31/Rev.l Pakistan : Amendement revisé au projet de recommandation figurant dans le
document E/CONF.46/C.3/L.27/Rev.l 13 b)
C.3/L.32 Argentine, Ceylan, Chili, Colombie, Equateur, Etats-Unis d'Amérique, Inde, Indonésie,
Mexique, Nigeria, République arabe unie, Syrie et Yougoslavie : Projet de recom-
mandation 15 c)
C.3/L.32/Rev.l Argentine, Ceylan, Chili, Colombie, Equateur, Etats-Unis d'Amérique, Inde, Indonésie,
Mexique, Nigeria, République arabe unie, Syrie et Yougoslavie : Projet de recom-
mandation revisé 15 c)
C.3/L.33 Groupe de travail des transports maritimes : Note du président 13 b)
C.3/L.34 Espagne et Tunisie : Projet de recommandations (remplace les projets de recomman-
dations présentés par l'Espagne (document E/CONF.46/C.3/L.25) et par la Tunisie
(document E/CONF.46/C.3/L.19) 15 c)
C.3/L.34/Rev.l Espagne et Tunisie : Projet de recommandations revisé 15 c)
C.3/L.35 Népal : Projet de recommandation. Mesures destinées à accroître les recettes que
les pays en voie de développement tirent du tourisme 13 è)
C.3/L.35/Rev.l Népal : Projet de recommandation revisé 13 b)
C.3/L.36 Turquie : Projet de recommandation. Mesures destinées à favoriser le courant des
investissements privés vers les pays en voie de développement 15 c)
C.3/L.36/Rev.l Pakistan et Turquie : Projet de recommandation revisé 15 c)
C.3/L.36/Rev.2 Idem 15 c)
C.3/L.36/Rev.3 Idem 15 c)
C.3/L.36/Rev.4 Idem 15 c)
et Corr.l
C-3/L.37 Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et Suède : Projet de recom-
mandation concernant les mesures financières supplémentaires 11 e) et 15 c)
C.3/L.37/Rev.l Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et Suède : Projet de recom-
mandation revisé 11 e) et 15 c)
C.3/L.38 Hongrie : Amendement au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.27/Rev.l 13 6)
C.3/L.39 Organisation des travaux de la commission : Note du président.
C.3/L.40 Mongolie : Projet de recommandation 15
C.3/L.40/Rev.l Mongolie : Projet de recommandation revisé 15
C.3/L.41 Indonésie, République arabe unie, Roumanie et Tanganyika : Projet de recommandation.
Remboursement en marchandises des crédits accompagnant la fourniture de
biens d'équipement 15 c)
C.3/L.42 Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Mexique et Uruguay : Projet de recomman-
dation. Système monétaire et financier international 15 c)
C.3/L.43 Argentine, Brésil, Cameroun, Colombie, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala, Indo-
nésie, Iran, Pakistan, République arabe unie, Sénégal, Tunisie, Uruguay et You-
goslavie : Projet de recommandation 15
C.3/L.43/Rev.l Argentine, Brésil, Cameroun, Colombie, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala, Haïti,
Indonésie, Iran, Pakistan, République arabe unie, Sénégal, Tunisie, Uruguay et
Yougoslavie : Projet de recommandation revisé 15
C.3/L.44 Chili, Danemark, Ethiopie, Finlande, Inde, Islande, Nigeria, Norvège, Pakistan,
Pays-Bas et Syrie : Projet de recommandation. Transformation progressive du
Fonds spécial des Nations Unies 15 c)
7-26
402 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Coles de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
C.3/L.45 Brésil, Ethiopie, Guatemala, Malaisie, Mexique, Nigeria, République arabe unie et
Venezuela : Projet de recommandation 11 e)
C.3/L.45/Rev.l Brésil, Ethiopie, Guatemala, Malaisie, Mexique, Nigeria, République arabe unie et
Venezuela : Projet de recommandation revisé Ile)
C.3/L.45/Rev.2 Idem Ile)
C.3/L.46 Groupe de travail des transports maritimes : Note do président 13 b)
C.3/L.47 et Add.l Projet de rapport du Groupe de travail des transports maritimes 13 b)
et Add.l /Rev. 1
C.3/L.47/Rev.l Projet de rapport revisé du Groupe de travail des transports maritimes 13 b)
C.3/L.48 Ghana : Projet de recommandation. Système de financement compensatoire Ile)
C.3/L.49 Argentine, Colombie, Equateur, Guatemala, République Dominicaine et Venezuela :
Projet de recommandation. Principes et moyens d'action de financement compen-
satoire Ile)
C.3/L.50 Cuba : Amendements au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.9 15 c)
C.3/L.51 Pakistan : Projet de recommandation. Mesures destinées à accroître les recettes que le
tourisme fournit aux pays en voie de développement 13 b)
C.3/L.51/Rev.l Pakistan et Turquie : Projet de recommandation revisé. Mesures destinées à accroître
les recettes que le tourisme fournit aux pays en voie de développement 13 b)
C.3/L.52 Union des Républiques socialistes soviétiques : Amendements au projet de recom-
mandation figurant dans le document E/CONF.46/C.3/L.32 15 c)
C.3/L.53 Suède : Amendement au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.20/Rev.l 15 c)
C.3/L.54 France : Amendement au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.32 15 c)
C.3/L.54/Rev.l France : Amendement revisé au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.32 15 c)
C.3/L.55 Liste des documents de la Troisième commission.
C.3/L.56 Argentine, Brésil, Ceylan, Colombie, Equateur, Mexique, République arabe unie et
Uruguay : Projet de recommandation. Problèmes monétaires internationaux 15 c)
C.3/L.57 (C.2/5) Note du président de la Deuxième commission transmettant au président de la
Troisième commission le document E/CONF.46/C.2/L.6/Rev.l 12 a)
C.3/L.58 (C.2/6) Note du président de la Deuxième commission transmettant au président de la
Troisième commission les documents E/CONF.46/C.2/L.15/Rev.l et E/CONF.46/
C.2/L.18/Rev.l 12 a) et b)
C.3/L.59 Pakistan : Amendement au projet de recommandation figurant dans le document
E/CONF.46/C.3/L.37 11 e) et 15 c)
C.3/L.60 Canada, République fédérale d'Allemagne et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
d'Irlande du Nord : Projet de recommandation 15 c)
C.3/L.61 Autriche : Projet de recommandation. Mesures destinées à augmenter les recettes que
le tourisme fournit aux pays en voie de développement 13 b)
C.3/L.62 France : Projet de recommandation 15 c)
C.3/L.63 Pakistan : Projet de recommandation 15 c)
C.3/L.64 Israël : Projet de recommandation. Mesures destinées à accroître les recettes que le
tourisme fournit aux pays en voie de développement 13 b)
C.3/L.65 Inde : Amendement au projet de recommandation figurant dans le document E/CONF.
46/C.3/L.62 15 c)
C.3/L.66 Brésil, El Salvador, Libéria, Maroc, Nigeria, Ouganda, Pérou, Philippines, République
arabe unie, République Dominicaine, Uruguay, Venezuela et Yougoslavie : Projet
de recommandation. Mesures destinées à augmenter les recettes que le tourisme
fournit aux pays en voie de développement 13 b)
C.3/L.67 Argentine, Brésil, Chili, Costa Rica, Ethiopie, Iran, Libye, Maroc, Nigeria, Pakistan,
et Corr.l et 2 Pérou et Yougoslavie : Projet de recommandation. Assurance et réassurance 13 b)
C.3/L.67/Rev.l Argentine, Brésil, Chili, Costa Rica, Ethiopie, France, Iran, Libye, Maroc, Nigeria,
Pakistan, Pérou, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et
Yougoslavie : Projet de recommandation revisé 13 b)
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 403
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.46I... Titres des documents du jour
Recommandations
C.3/SR.1 à 64
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 405
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.46I... Titres des documents du jour
4. QUATRIÈME COMMISSION
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.46/.. Titres des documents du jour
Recommandations
C.4/REC.1 Projet de recommandation approuvé par la Quatrième commission à sa 36e séance . . . . 16
C.4/REC.2 Projet de recommandation approuvé par la Quatrième commission à sa 37e séance . . . . 16
C.4/REC.3 Dispositions prévues pour la période intérimaire. Projet de recommandation approuvé
par la Quatrième commission à sa 37e séance 16
5. CINQUIÈME COMMISSION
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.461... Titres des documents du jour
C.5/L.13 Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Leopold-
ville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie,
Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie,
Irak, Iran, Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar,
Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Répu-
blique arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité
et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zanzibar :
Projet de conclusions 10 b)
C.5/L.13/Rev.l Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Leopold-
ville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie,
Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie,
Irak, Iran, Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar,
Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Répu-
blique arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité
et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zanzibar :
Projet de conclusions revisé 10 b)
C.5/L.14 et Add.l Algérie, Burundi, Cameroun, Congo (Brazzaville), Congo (Leopoldville), Côte-d'Ivoire,
Dahomey, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Kenya, Libéria, Libye,
Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, République arabe
unie, République centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanga-
nyika, Tchad, Togo, Tunisie et Zanzibar : Propositions 10 è)
C.5/L.15 Nouvelle-Zélande : Propositions 10 é)
C.5/L.16 Document de travail établi par le Secrétariat 10 e)
et Add.l et 2
C.5/L.17 Tchécoslovaquie : Projet de recommandation. Commerce entre pays ayant des
systèmes économiques différents 10 d)
C.5/L.17/Rev.l * Tchécoslovaquie : Projet de recommandation revisé 10 d)
C.5/L.18 Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Leopold-
ville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie,
Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie,
Irak, Iran, Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar,
Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Répu-
blique arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité
et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zanzibar :
Projet de conclusions 10 c)
C.5/L.18/Rev.l Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Leopold-
ville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie,
Gabon, Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie,
Irak, Iran, Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar,
Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria,
Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Répu-
blique arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité
et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zanzibar :
Projet de conclusion revisé 10 c)
C.5/L.19 Congo (Leopoldville), Hongrie, Mexique et Roumanie : Proposition. L'importance et
l'efficacité des accords commerciaux à long terme pour la stabilité et le déve-
loppement des échanges commerciaux internationaux 10 d)
C.5/L.19/Rev.l Congo (Leopoldville), Hongrie, Indonésie, Mexique, République arabe unie et
et Corr.l Roumanie : Proposition revisée 10 d)
C.5/L.19/Rev.2 Congo (Leopoldville), Hongrie, Indonésie, Mexique, République arabe unie et
Roumanie : Proposition revisée 10 d)
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 409
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titre des documents du jour
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
C.5/L.38 Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur,
Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Répu-
blique Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet de recommandation 14 b)
C.5/L.38/Rev.l Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Gua-
temala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Répu-
blique Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet de recommandation revisé . . . . 14 b)
C.5/L.38/Rev.2 * Idem 14 b)
C.5/L.39 Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville) et Guinée : Projet de recommandation . . . . 14
C.5/L.39/Rev.l * Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Dahomey, Guinée, Haute-Volta, Mada-
gascar, Mauritanie et Sénégal : Projet de recommandation revisé 14
C.5/L.40 Cuba : Projet d'amendement au document E/CONF.46/C.5/L.34/Add.2 10 e)
C.5/L.41 Rapport de la sous-commission des pays sans littoral à la Cinquième commission . . . . 10
C.5/L.42 Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopold-
ville), Costa Rica, Côte d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon,
Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak,
Iran, lamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie,
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-
Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République
arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda, Sénégal,
Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago,
Tunisie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zanzibar : Projet de conclusions. 10 d) i)
C.5/L.42/Rev.l Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopold-
ville), Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon,
Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak,
Iran, Jamaïque, Kenya, Koweït, Laos, Liban, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie,
Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-
Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, République
arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda, Sénégal,
Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago,
Tunisie, Uruguay, Venezuela, Yémen, Yougoslavie et Zanzibar : Projet de conclu-
sions revisé 10 d) i)
C.5/L.43 et Corr.l Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopold-
ville), Costa Rica, Côte-dTvoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon,
Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak,
Iran, Koweït, Laos, Libéria, Libye, Madagascar, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie,
Mexique, Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama,
Paraguay, Pérou, Philippines, République arabe unie, République centrafricaine,
République de Corée, République Dominicaine, Sénégal, Sierra Leone, Soudan,
Tanganyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay, Vene-
zuela, Yougoslavie et Zanzibar : Projet de conclusions 10 d) ii)
C.5/L.43/Rev.l Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
et Rev. 1/Corr.l Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopold-
et 2 ville, Costa Rica, Côte-d'Ivoire, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Gabon,
et Rev. 1 /Add. 1 Ghana, Guatemala, Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak,
Iran, Koweït, Laos, Libéria, Libye, Malaisie, Mali, Maroc, Mauritanie, Mexique,
Nicaragua, Niger, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay,
Pérou, Philippines, République arabe unie, République centrafricaine, République
de Corée, République Dominicaine, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanga-
nyika, Tchad, Thaïlande, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Uruguay, Venezuela,
Yougoslavie et Zanzibar : Projet de conclusions revisé 10 d) ii)
C.5/L.44 Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
et Corr.l à 3 Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopold-
ville), Costa Rica, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala,
Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Koweït, Laos,
Libéria, Libye, Madagascar, Maroc, Mali, Mauritanie Mexique Nicaragua, Niger,
Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Répu-
blique arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanganyika, Tchad, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie,
Uruguay, Venezuela, Yougoslavie et Zanzibar : Projets de conclusions 10 d) iii)
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 411
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46/... Titres des documents du jour
C.5/L.44/Rev.l Afghanistan, Algérie, Arabie Saoudite, Argentine, Birmanie, Bolivie, Brésil, Cambodge,
Cameroun, Ceylan, Chili, Chypre, Colombie, Congo (Brazzaville), Congo (Léopold-
ville), Costa Rica, Dahomey, El Salvador, Equateur, Ethiopie, Ghana, Guatemala,
Guinée, Haïti, Haute-Volta, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Koweït, Laos,
Libéria, Libye, Madagascar, Maroc, Mali, Mauritanie, Mexique, Nicaragua, Niger,
Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Répu-
blique arabe unie, République centrafricaine, République Dominicaine, Rwanda,
Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanganyika, Tchad, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie,
Uruguay, Venezuela, Yougoslavie et Zanzibar : Projet de conclusions revisé 10 d) iii)
C.5/L.45 Argentine, Brésil, Colombie, Equateur, Honduras : Additif au document E/CONF.
46/C.5/L.34/Add.2 10 e)
C.5/L.46 Indonésie et Roumanie : Projet de recommandation 10 d)
et Add.l et 2
C.5/L.46/Rev.l Algérie, Birmanie, Indonésie, Mali, République arabe unie et Roumanie : Projet de
recommandation revisé 10 d)
C.5/L.47 Algérie, Burundi, Cameroun, Congo (Brazzaville), Congo (Léopoldville), Côte-d'Ivoire,
Dahomey, Haute-Volta, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, République
centrafricaine, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie : Projet d'amendement
au document E/CONF.46/C.5/L.32 et Corr.l 10 ¡c)
C.5/L.48 Liste des propositions soumises à la commission au titre des points 10 à), b), c) et d)
de l'ordre du jour : Note du secrétariat.
C.5/L.48/Rev.l Liste des propositions en instance soumises à la commission au titre des points 10 a),
b), c) et d) et 14 à) et b) de l'ordre du jour : Note du secrétariat 14 a) et b)
C.5/L.49 République fédérale d'Allemagne : Proposition d'amendement au rapport de la Sous-
Commission des pays sans littoral (document E/CONF.46/C.5/L.41) 10
C.5/L.50 République socialiste soviétique de Biélorussie : Sous-amendement au texte figurant
dans le document E/CONF.46/C.5/L.49 10
C.5/L.51 Sous-Commission des pays sans littoral : Note du président 10
C.5/L.52 Cuba : Amendements au projet de conclusions figurant dans le document E/CONF.
46/C.5/L.42 10 d) i)
C.5/L.53 et Corr.l Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Gua-
temala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République
Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet d'amendement au document E/CONF.
46/C.5/L.42 (retiré) 10 d) i)
C.5/L.54 et Corr.l Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Gua-
temala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République
Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet d'amendement au document E/CONF. r ! : "
46/C.5/L.43 (retiré) 10 d) ii)
C.5/L.55 et Corr.l Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Gua-
temala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République
Dominicaine, Uruguay et Venezuela : Projet d'amendement au document E/CONF.
46/C.5/L.44 (retiré) 10 d) iii)
C.5/L.56 Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Amendements proposés au
projet de conclusions figurant dans le document E/CONF.46/C.5/L.43 10 if) ii)
C.5/L.57 Projet de rapport de la Cinquième commission,
et Add.l à 8
et Add.8/Corr.l
et Add.9 à 12
et Add.l2/Corr.l
et Add. 13
C.5/L.58 Cuba : Amendement ail document E/CONF.46/C.5/L.38 14 b)
C.5/L.59 Organisation des travaux : Note du président.
C.5/L.60 Cuba : Projet d'amendements au document E/CONF.46/C.5/L.43 10 d) ii)
C.5/L.61 Note du président de la Cinquième commission 10 e)
C5/L.62 Afghanistan, Bolivie, Burundi, Haute-Volta, Laos, Mali, Népal, Niger, Ouganda,
Paraguay, République centrafricaine : Projet de recommandation 10
412 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Cotes de l'ordre
E¡CONF.46¡... Titres des documents du jour
Recommandations
C.5/REC/1 Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 32e séance,
sur le rapport de la Sous-Commission des pays sans littoral 10
C.5/REC/2 et Corr.l Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 34" séance ...". 10 c)
C.5/REC/3 Idem 10 c)
C.5/REC/4 Idem 10 c)
C.5/REC/5 Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 35° séance . . . . 10 c)
C.5/REC/6 Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 36° séance . . . . 10 d)
C.5/REC/7 Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 38e séance . . . . 10 if)
C.5/REC/8 Principes adoptés par la Cinquième commission à ses 44e, 45e, 46" et 47e séances . . . . 10 e)
C.5/REC/9 Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 39° séance . . . . \Q d)
C.5/REC/10 Projet de recommandation approuvé par la Cinquième commission à sa 40* séance . . . . 10 d)
de
Points
ElC0NF.46lC5lsc.il... Documents à distribution limitée l'ordre
du jour
L.l Liste des pays sans littoral qui sont membres de la Conférence.
L.2 Mémoire présenté par la Conférence préliminaire d'Etats sans littoral (document
A/CONF.13/C.5/L.1) : Note du secrétariat.
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 413
Points
Cotes de l'ordre
EICONF.461C5IS.C.1I...' Titres des documents du jour
L.3etAdd.l,2et3 Liste des pays de transit communiquée par les pays sans littoral 10
L.4 Signatures, ratifications et adhésions concernant la Convention et le Statut de Barcelone
de 1921 sur la liberté du transit.
L.5 Bolivie et Paraguay : Projet de résolution 10
L.6 Italie : Projet de recommandation 10
L.7 Déclaration des pays sans littoral d'Afrique 10
L.8 Résolution des pays sans littoral d'Afrique 10
L.9 Tchécoslovaquie : Projet de résolution. La question de l'accès à la mer des pays
sans littoral 10
L.10 Question de la participation d'experts aux travaux de la Sous-Commission des pays
sans littoral : Note du président.
L.1I Suisse : Proposition , 10
L.12 et Rev.l Chili, Pakistan, République fédérale d'Allemagne, Royaume-Uni de Grande-Bretagne
et Rev.l/Corr.l et d'Irlande du Nord, Suisse et Thaïlande : Amendements au projet de recomman-
dation figurant dans le document E/CONF.46/C.5/SC.1/L.6 10
L.13 et Corr.l Questions relatives aux pays sans littoral. Principes adoptés par le groupe de travail
et Add.l les 1 er et 4 mai 1964 10
L.14 Union des Républiques socialistes soviétiques : Proposition 10
L.15 Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord : Amendements au docu-
ment E/CONF.46/C.5/SC.1/L.13 10
L.16 et Corr.l Projet de rapport de la Sous-Commission à la Cinquième commission 10
et Add.l
L.17 Liste récapitulative des documents de la Sous-Commission des pays sans littoral 10
Ordre du jour
1. Ouverture de la session.
2. Election du président, des vice-présidents et du rapporteur.
3. Adoption de l'ordre du jour de la première session.
4. Examen de l'ordre du jour de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement : Résolution 917 (XXXIV) du Conseil économique et social, et résolution
1785 (XVII) de l'Assemblée générale.
5. Préparation des documents destinés à la Conférence.
6. Dispositions à prendre en vue des travaux futurs du Comité préparatoire.
7. Adoption du Rapport intérimaire qui doit être présenté au Conseil économique et social
à sa trente-cinquième session.
8. Questions diverses.
6 Voir par. 4 du Rapport intérimaire du Comité préparatoire (l r e session) dans le volume VIII de la présente collection.
414 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46I... Titres des documents du jour
DEUXIÈME SESSION
Ordre du jour
1. Adoption de l'ordre du jour de la deuxième session.
2. Organisation des travaux de la deuxième session.
3. Examen préliminaire des questions figurant à l'ordre du jour provisoire de la Confé-
rence, préparé lors de la première session, à la lumière :
a) Des rapports intérimaires du Secrétariat ;
b) Des propositions des gouvernements ;
c) Des mesures prises par le Conseil économique et social à sa trente-cinquième session ;
d) Des propositions des commissions économiques régionales et d'autres organismes ;
e) Du rapport de la Commission du commerce international des produits de base sur
sa onzième session ;
f) Du rapport du Groupe d'experts nommés en application de la résolution 919
(XXXIV) du Conseil économique et social.
4. Préparation de l'ordre du jour provisoire revisé de la Conférence.
5. Recommandations relatives aux dispositions administratives à prendre pour la Confé-
rence, notamment date et lieu de réunion, structure, règlement intérieur et niveau
de représentation.
6. Recommandations touchant d'autres travaux préparatoires pour la Conférence, y
compris l'organisation éventuelle d'une troisième session.
7. Autres questions connexes.
8. Adoption du rapport présenté au Conseil économique et social à sa trente-sixième
session.
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46¡... Titres des documents du jour
8 Voir le par. 4 du Rapport du Comité préparatoire (2e session) dans le volume VIII de la présente collection.
9 Les références entre crochets sont celles de l'ordre du jour provisoire de la Conférence. Voir par. 6 du Rapport intérimaire
du Comité préparatoire (l re session) dans le volume VIII de la présente collection.
10 Devenu document E/CONF.46/75 de la Conférence.
416 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Points
Cotes de l'ordre
E/CONF.46J.. Titres des documents du four
11 Voir Rapport du Comité préparatoire (2e session) dans le volume VIII de lai présente collection.
12 Ibid., par. 6.
13 Publication des Nations Unies : N° de vente 63.11.D.3.
14 Voir par. 88-89 du Rapport du Comité préparatoire (2e session) dans le volume VIII de la présente! collection.
15 Ibid., par. 33-86.
16 Ibid., par. 128-167.
17 Ibid., par. 194-203.
18 Ibid., par. 186.
19 Ibid., par. 169-185.
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 417
Cotes
E/CONF.46I... Titres des documents
TROISIÈME SESSION
Ordre du jour
PC/47 Les travaux de la Commission économique pour l'Europe dans le domaine du commerce et du
développement [Annexe —• Rapport préliminaire du groupe spécial pour l'étude des problèmes
du commerce entre l'Est et l'Ouest, créé pour donner suite à la résolution 9 (XVI) de la Com-
mission].
PC/48 Ordre du jour provisoire de la troisième session.
PC/49 Activités des commission économiques régionales relatives à la Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement.
PC/49/Add.l Conclusions adoptées à la réunion d'experts gouvernementaux d'Amérique latine à Brasilia.
PC/49/Add.2 Résumé des travaux du Comité du commerce de la Commission économique pour l'Asie et l'Extrême-
Orient, à sa septième session.
PC/50 Rapport présenté par le Secrétaire général de la Conférence sur l'état d'avancement des travaux
préparatoires.
PC/51 Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques : Principes régissant les
relations commerciales internationales et la politique commerciale 20 .
PC/52 Pologne, Tchécoslovaquie et Union des Républiques socialistes soviétiques : Projet de résolution
relatif à la création d'une organisation internationale du commerce 21 .
PC/53 Union des Républiques socialistes soviétiques : Mémorandum intitulé « Considérations préliminai-
res sur les principes fondamentaux d'une organisation internationale du commerce 22 ».
PC/54 Brésil : Projet de résolution soumis à la Deuxième Commission de l'Assemblée générale, intitulé
« Sécurité économique collective23 ».
PC/55 Rapport du Comité préparatoire sur sa troisième session24.
PC/56 Liste récapitulative des documents du Comité préparatoire publiés pendant ses première, deuxième
et troisième sessions25.
PC/L.31 Liste provisoire des documents qui seront soumis à la Conférence pour l'étude des points fonda-
mentaux de son ordre du jour provisoire : Note du Secrétaire général de la Conférence.
PC/L.32 Projet d'ordre du jour provisoire de la Conférence : Note du Secrétaire général de la Conférence.
1-21*
418 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
Cotes '.
EICONF.46I... Titres des documents
PC/L.33, Corr.l et 2 Projet de règlement intérieur provisoire de la Conférence : Note du Secrétaire général de la
Conférence.
PC/L.34 L'Amérique latine et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement :
Note du Secrétaire général de la Conférence.
PC/L.35 et Corr.l Questions administratives non encore réglées concernant la Conférence.
PC/L.36 et Add.l Projet de rapport de la troisième session du Comité préparatoire 2S .
à 3
PC/L.37 Lettre adressée au président du Comité, le 13 février 1964, par la délégation de l'Union des Répu-
bliques socialistes soviétiques.
PC/NGO/1 Communication, en date du 30 juillet 1°63, de la Ligue internationale des femmes pour la
paix et la liberté, organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif de la catégorie B.
PC/INF. 1, 2 et 3 Liste des représentants et observateurs aux première, deuxième et troisième sessions du Comité
préparatoire.
A/5162 République arabe unie : Demande d'inscription d'une question supplémentaire Documents officiels
à l'ordre du jour de la dix-septième session (lettre accompagnant la de l'Assemblée gé-
déclaration du Caire sur les pays en voie de développement). nérale, dix-septième
session, Annexes,
point 84 de l'ordre
du jour.
A/5533 Développement économique des pays sous-développés : planification en vue
et Corr.l et 2 du développement économique. Rapport du Secrétaire général transmettant
l'étude rédigée par un groupe d'experts nommés en applicaiton de la
résolution 1708 (XVI) de l'Assemblée générale.
A/C.5/978 Projet de budget pour l'exercice 1964 : chapitres 1", 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 10 et
11 des dépenses et chapitre 1 er des recettes : Demandes de crédits et pré-
visions de recettes revisés comme suite aux décisions du Conseil économique
et social (Rapport du Secrétaire général).
E/3631 Question de l'organisation d'une conférence internationale chargée d'examiner
et Add.l à 4 les problèmes du commerce international : Note du Secrétaire général
transmettant les réponses des gouvernements.
E/3720* Rapport intérimaire du Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies Documents officiels
sur le commerce et le développement (première session). du Conseil écono-
mique et social,
trente - cinquième
session, Annexes,
point 6 de l'ordre
du jour.
E/3720/Add.l Note du Secrétaire général.
E/3725 Rapport du groupe de travail spécial créé aux termes de la résolution
875 (XXXIII) du Conseil pour la question d'une déclaration sur la coopé-
ration économique internationale.
E/3756 Rapport du Groupe d'experts nommés en application de la résolution 919 Documents officiels
(XXXIV) du Conseil économique et social sur les problèmes relatifs aux du Conseil écono-
produits de base et aux échanges commerciaux intéressant les pays en voie mique et social,
de développement : Questions institutionnelles. trente-sixième ses-
sion, Annexes,
point 5 de l'ordre
du jour (deuxième
partie). Publication
des Nations Unies :
N" de vente 63. II.
D. 3.
26 Devenu document E/CONF.46/65 de la Conférence.
ANNEXE I — RÉPERTOIRE DES DOCUMENTS 419
Documents Observations
de l'assemblée et références
générale
1-21
Annexe J
Chapitres Pages
420
ANNEXE J — RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE LA CONFÉRENCE 421
voix et proclame les décisions. Il statue sur les Clôture de la liste des orateurs
motions d'ordre et, sous réserve des dispositions du Article 24
présent règlement, règle entièrement les débats et y
assure le maintien de l'ordre. Le Président peut Au cours d'un débat, le Président peut donner
proposer à la Conférence la limitation du temps lecture de la liste des orateurs et, avec l'assentiment
de parole, la limitation du nombre d'interventions de de la Conférence, déclarer cette liste close. Il peut
chaque représentant sur une même question, la cependant accorder le droit de réponse à un repré-
clôture de la liste des orateurs ou la clôture des sentant quelconque s'il estime qu'un discours pro-
débats. Il peut également proposer la suspension noncé après la clôture de la liste des orateurs rend
ou l'ajournement du débat sur la question en dis- cette décision opportune.
cussion.
Ajournement du débat
Discours Article 25
Au cours de la discussion de toute question, un
Article 20 représentant peut demander l'ajournement du débat
Personne ne peut prendre la parole à la Confé- sur la question en discussion. Outre l'auteur de la
rence sans avoir, au préalable, obtenu l'autorisation motion, deux orateurs peuvent prendre la parole en
du Président. Sous réserve des dispositions des faveur de l'ajournement, et deux contre, après quoi
articles 21 et 22, le Président donne la parole aux la motion est immédiatement mise aux voix.
orateurs dans l'ordre où ils l'ont demandée. Le
Secrétariat est chargé d'établir la liste des orateurs. Clôture du débat
Le Président peut rappeler à l'ordre un orateur dont Article 26
les remarques n'ont pas trait au sujet en discussion. A tout moment, un représentant peut demander la
clôture du débat sur la question en discussion, même
Tour de priorité si d'autres représentants ont manifesté le désir de
prendre la parole. L'autorisation de prendre la
Article 21 parole au sujet de la clôture du débat n'est accordée
Le président ou le rapporteur d'une commission qu'à deux orateurs opposés à la clôture, après quoi
ou le représentant d'une sous-commission ou d'un la motion est immédiatement mise aux voix. Si la
groupe de travail peuvent bénéficier d'un tour de Conférence approuve la motion, le Président pro-
priorité pour expliquer les conclusions de leur com- nonce la clôture de la discussion.
mission, sous-commission, ou groupe de travail.
Suspension ou levée de la séance
Article 27
Motions d'ordre
Pendant la discussion d'une question quelconque,
Article 22 un représentant peut demander la suspension ou la
Au cours de la discussion d'une question quel- levée de la séance. Les motions de cette nature ne
conque, un représentant peut présenter une motion sont pas discutées, mais sont immédiatement mises
d'ordre, et le Président statue immédiatement sur aux voix.
cette motion conformément au règlement. Tout
représentant peut en appeler de la décision du Ordre des motions de procédure
Président. L'appel est immédiatement mis aux voix Article 28
et, si elle n'est pas annulée par la majorité des Sous réserve des dispositions de l'article 22, les
représentants présents et votants, la décision du motions suivantes ont priorité, dans l'ordre indiqué
Président est maintenue. Un représentant qui pré- ci-après, sur toutes les autres propositions ou motions
sente une motion d'ordre ne peut, dans son inter- présentées :
vention, traiter du fond de la question en discussion. à) Suspension de la séance ;
b) Levée de la séance ;
Limitation du temps de parole c) Ajournement du débat sur la question en dis-
Article 23 cussion ;
d) Clôture du débat sur la question en discussion.
La Conférence peut limiter le temps de parole de
chaque orateur et le nombre des interventions de Propositions et amendements
chaque représentant sur une même question ; tou-
tefois, pour les questions de procédure, le Président Article 29
limite le temps de parole de chaque orateur à cinq Les propositions et les amendements sont norma-
minutes. Lorsque les débats sont limités et qu'un lement remis par écrit au Secrétaire général de la
représentant dépasse le temps qui lui est alloué, le Conférence, qui les communique aux délégations. En
Président le rappelle immédiatement à l'ordre. règle générale, aucune proposition n'est discutée ni
ANNEXE J — RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE LA CONFÉRENCE 423
mise aux voix, à une séance quelconque, si le texte annulée par la majorité des représentants présents et
n'en a pas été communiqué à toutes les délégations votants, la décision du Président est maintenue.
au plus tard la veille de la séance. Le Président peut
cependant autoriser la discussion et l'examen d'amen-
dements ou de motions de procédure, même si ces Sens de l'expression
amendements et motions n'ont pas été communiqués « représentants présents et votants »
ou ne l'ont été que le jour même. Article 35
Aux fins du présent règlement, l'expression
Décisions sur la compétence « représentants présents et votants » s'entend des
Article 30 représentants présents et votants pour ou contre.
Les représentants qui s'abstiennent de voter sont
Sous réserve des dispositions de l'article 28, toute
considérés comme non votants.
motion tendant à ce qu'il soit statué sur la compé-
tence de la Conférence pour adopter une proposition
Scrutin
ou un amendement quelconque qui lui est soumis
est mis aux voix avant le vote sur la proposition ou Article 36
l'amendement en cause. La Conférence vote normalement à main levée,
ou par assis et levé, mais tout représentant peut
Retrait des motions demander le vote par appel nominal. L'appel sera
Article 31 fait dans l'ordre alphabétique français des noms des
Etats participants à la Conférence, en commençant
Une motion qui n'a pas encore été mise aux par la délégation dont le nom est tiré au sort par
voix et qui n'a pas fait l'objet d'un amendement peut, le Président.
à tout moment, être retirée par son auteur. Une
motion qui est ainsi retirée peut être présentée à Règles à observer pendant le vote
nouveau par tout représentant.
Article 37
Remise en discussion des propositions Lorsque le Président a annoncé que le scrutin
commence, aucun représentant ne peut interrompre
Article 32 le scrutin, sauf s'il s'agit d'une motion d'ordre ayant
Lorsqu'une proposition est adoptée ou rejetée, elle trait à la manière dont s'effectue le scrutin en
ne peut être examinée à nouveau, sauf décision question. Le Président peut permettre aux repré-
contraire de la Conférence prise à la majorité des sentants d'expliquer leur vote, soit avant, soit après
deux tiers des représentants présents et votants. le scrutin, sauf lorsque le vote a lieu au scrutin
L'autorisation de prendre la parole au sujet de la secret. Le Président peut limiter la durée de ces expli-
motion tendant à un nouvel examen n'est accordée cations. Le Président ne permet pas à l'auteur d'une
qu'à deux orateurs opposés à la motion, après quoi proposition ou d'un amendement d'expliquer son
elle est immédiatement mise aux voix. vote sur sa proposition ou son amendement.
plusieurs amendements, la Conférence vote d'abord doivent pas être en nombre supérieur au double de
sur celui qui s'éloigne le plus, quant au fond, de la celui des postes restant à pourvoir ; toutefois, après
proposition primitive. Elle vote ensuite sur l'amen- le troisième tour de scrutin non décisif, les repré-
dement qui, après celui-ci, s'éloigne le plus de ladite sentants ont le droit de voter pour toute personne
proposition, et ainsi de suite jusqu'à ce que tous ou délégation eligible. Si trois tours de scrutin ont
les amendements aient été mis aux voix. Toutefois, lieu selon cette dernière procédure sans donner de
lorsque l'adoption d'un amendement implique néces- résultats, les trois scrutins suivants ne portent plus
sairement le rejet d'un autre amendement, ce dernier que sur les candidats ayant obtenu le plus grand
n'est pas mis aux voix. Si un ou plusieurs amende- nombre de voix au troisième des scrutins qui ont eu
ments sont adoptés, on vote ensuite sur la propo- lieu selon la procédure ci-dessus, ces candidats ne
sition modifiée. Une motion est considérée comme devant pas être en nombre supérieur au double de
un amendement à une proposition si elle comporte celui des postes restant à pourvoir ; aux trois tours
simplement une addition, une suppression, ou une de scrutin suivants, les représentants ont de nouveau
modification intéressant une partie de ladite propo- le droit de voter pour toute personne ou délégation
sition. eligible, et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les
postes aient été pourvus.
Vote sur les propositions
Article 40 Partage égal des voix
Si la même question fait l'objet de deux ou Article 44
plusieurs propositions, la Conférence, à moins En cas de partage égal des voix lors d'un vote
qu'elle n'en décide autrement, vote sur ces propo- ne portant pas sur des élections, la proposition est
sitions selon l'ordre dans lequel elles ont été pré- considérée comme repoussée.
sentées.
Elections CHAPITRE VII. — COMMISSIONS
DÉVELOPPEMENT
427
428 RAPPORT DE LA CONFÉRENCE
ment la navigation maritime, les assurances et le et de son importance pour le développement écono-
tourisme, ainsi qu'aux questions de croissance écono- mique, ainsi que des incidences des groupements
mique et de dette extérieure. Ce volume contient économiques régionaux. On y trouve un certain
également des études sur les courants de capitaux nombre de mémoires préparés par les secrétariats
publics et privés vers les pays en voie de déve- des Commissions économiques régionales, consacrés
loppement. aux problèmes des échanges dans les régions qui
La seconde partie du volume contient un certain sont de leur ressort ; ce volume contient également
nombre de mémoires portant sur les questions liées des communications émanant du Conseil d'aide éco-
aux dispositions institutionnelles examinées par la nomique mutuelle (CAEM), de la Communauté
Conférence. Il y a lieu de signaler notamment des économique européenne (CEE) et de l'Association
analyses approfondies des mécanismes institution- européenne de libre-échange (AELE).
nels existants, du GATT en particulier. Publication des Nations Unies. N° de vente :
64.II.B.17. Prix broché : 26 F ; relié toile : 36 F.
Publication des Nations Unies. N° de vente :
64.II.B.15. Prix broché : 38 F ; relié toile : 48 F.
VOLUME VIII. — DOCUMENTS DIVERS
ET LISTE DES PARTICIPANTS
VOLUME VI. — EXPANSION DU COMMERCE
INTERNATIONAL ET GROUPEMENTS Ce volume contient les documents de la Confé-
RÉGIONAUX — PREMIÈRE PARTIE rence qu'il est utile de publier aux fins de référence.
Ces documents comprennent les rapports sur les
Ce volume, comme le Volume VII, contient un trois sessions du Comité préparatoire, ainsi qu'une
certain nombre de mémoires qui traitent des aspects lettre du Secrétaire général de la Conférence conte-
généraux de l'expansion du commerce international nant une liste des questions évoquées dans les
et de son importance pour le développement écono- discussions préliminaires sur les divers points inscrits
mique, ainsi que des incidences des groupements à l'ordre du jour, comme cela avait été annoncé lors
économiques régionaux. Outre les communications de la troisième session du Comité préparatoire ; un
de certains gouvernements et de groupes de gouver- certain nombre de lettres et d'aide-mémoire touchant
nements, ce volume contient d'importantes études diverses autres questions soulevées au cours des
sur les tendances et les perspectives du commerce séances, cinq projets de recommandations qui n'ont
international, y compris une projection du « déficit pu être examinés faute de temps, mais dont la
commercial ». Ce volume contient aussi une analyse Conférence a estimé qu'ils présentaient un intérêt
approfondie des questions qui sont liées à la for- suffisant pour qu'il faille en recommander la trans-
mation de groupements commerciaux en Europe. mission à Y « organisme permanent », un extrait
pertinent d'une prochure publiée par l'Organisation
Publication des Nations Unies. N° de vente : des Nations Unies pour l'alimentation et l'agricul-
64.II.B.16. Prix broché : 30 F ; relié toile : 40 F. ture (FAO), qu'il est maintenant difficile de se
procurer mais qui a été souvent citée pendant la
VOLUME VII. — EXPANSION DU COMMERCE Conférence, des communications de deux organi-
INTERNATIONAL ET GROUPEMENTS sations non gouvernementales et, enfin, la liste des
RÉGIONAUX — DEUXIÈME PARTIE membres des délégations qui ont assisté à la Confé-
rence, des observateurs envoyés par diverses orga-
Ce volume, comme le Volume VI, contient un nisations ainsi que du Secrétariat de la Conférence.
certain nombre de mémoires qui traitent des aspects Publication des Nations Unies. N° de vente :
généraux de l'expansion du commerce international 64.II.B.18. Prix broché : 12 F ; relié toile 20 F.
Imprimé en France.