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La S.A est une société commerciale à raison de sa forme et quelque soit sont objet.
Le nombre d’actionnaires ne peut être inférieur à cinq. Ces derniers ne supportent les pertes que
dans la limite de leurs apports et leurs engagements, et ne peuvent être augmentés si ce n’est de
leur propre consentement.
La forme, la durée qui ne peut excéder 99ans, la dénomination, le siège, l’objet et le montant du
capital, sont déterminés par les statuts.
Le capital d’une S.A ne peut être inférieur à trois million de dirhams si la société fait
publiquement appel à l’épargne, et à 300.000 DH dans le cas contraire.
Le nombre d’actions émises et leur valeur nominale, distinguant le cas échéant, les
différentes catégories d’actions créées ;
La forme, soit exclusivement nominative, soit nominative au porteur des actions ;
En cas de restriction à la libre négociation ou cession des actions, les conditions particulières
auxquelles est soumis l’agrément des cessionnaires ;
L’intérêt des apporteurs en nature, l’évaluation de l’apport effectué par chacun d’eux et le
nombre d’actions remises en contrepartie de l’apport ;
L’identité des bénéficiaires d’avantages particuliers et la nature de ceux-ci ;
Les clauses relatives à la composition, au fonctionnement et au pouvoir des organes de la
société ;
Les dispositions relatives à la répartition des bénéfices, à la constitution des réserves et à la
répartition du boni de liquidation ;
Les statuts sont signés par les actionnaires soit en personne, soit par un mandataire justifiant
d’un pouvoir spécial.
Les statuts contiennent la description et l’évaluation des apports en nature, ainsi que les
avantages particuliers. Cette description est faite par un commissaire aux comptes désigné par
les statuts.
Le rapport du commissaire aux apports est déposé au siège sociale et au greffe, et tenu à la
disposition des futures actionnaires cinq jours au moins avant la signature des statuts par lesdits
actionnaires (article 26).
Les statuts sont déposées au greffe du tribunal dans le ressort duquel se trouve le siège de la
société en formation, si cette dernière fait publiquement appel à l’épargne.
Si les statuts ne contiennent pas toutes les énonciations exigées par la loi et les règlements, ou si
une formalité prescrite par ceux-ci pour la constitution de la société a été omise (oubliée) ou
irrégulièrement accomplie, tout intéressé est recevable à demander au justice que soit ordonné,
sous astreinte, la régularisation de la constitution. Le ministère public que agire aux même fins
dans un délai de trois ans (l’action en justice se prescrit par 3 ans à compter de la date
d’immatriculation au registre du commerce).
Les actions représentatifs d’apports en numéraire doivent être libérées lors de la souscription du
quart (¼) au moins de leur valeur nominale.
La libération du surplus intervienne en une ou plusieurs fois sur décision du conseil
d’administration ou du directoire dans un délai qui ne peut excéder trois ans à compter de
l’immatriculation de la société au registre du commerce.
Les actions représentatives d’apports en nature sont libérées intégralement lors de leur émission.
La souscription et les versements sont constatés par une déclaration des fondateurs dans un
acte notarié ou sous seing privé, déposé au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège
social.
Le notaire ou le secrétaire greffé pour les actes autres que notariés, sur présentation du bulletin
des souscriptions et d’un certificat de la banque dépositaire, vérifie la conformité de la déclaration
des fondateurs aux documents qui lui sont présentés (la vérification de la sincérité de la
déclaration notariée faite par les fondateurs et relatives à la souscription intégrale de capital et
aux versements exigés par la loi).
A la déclaration, sont annexées, la liste des souscripteurs, l’état des versements effectués par
chacun d’eux et un exemplaire des statuts.
En cas de non constitution de la société dans un délai de 6 mois après souscription, tout
souscripteur peut demander que soit rendu une ordonnance de référé désignant une personne
chargée de se faire réputer les fonds versés et de les distribuer aux souscripteurs.
Assemblées ;
Conseil d’administration ;
Directoire ;
Conseil du surveillance ;
Commissaires aux comptes.
A – Les assemblées des actionnaires
Elles sont au nombre de quatre :
Elle est convoquée par les fondateurs, dans le cas des sociétés qui se créent avec appel public à
l’Etat.
L’assemblée spéciale délibère aux conditions du quorum et de majorité prévus pour l’assemblée
générale ordinaire.
Les actionnaires assistent eux même ou désignent un mandataire pour les représenter, celui-ci
peut être un conjoint, un ascendant, un descendant ou un co-actionnaire.
Le mandat est donné pour deux assemblées, ordinaire et extraordinaire tenues le même jour ou
dans un délai ne dépassant pas 15 jours.
Délibération
Pour délibérer légalement, l’A.G.O obéie à des conditions du quorum et de majorité précises :
Le quorum : Il désigne le nombre d’actions ayant le droit de vote et qui est nécessaire à la
tenue de l’assemblée. En cas d’actions à valeurs nominales différentes, c’est le nombre
d’actions qui est prit en compte. Le quorum doit demeurer pendant toute la durée de
l’assemblée. Pour délibérer sur première convocation, les actionnaires présents ou
représentés doivent détenir au moins le ¼ des actions ayant le droit de vote. Sur deuxième
convocation (si le quorum du ¼ n’est pas atteint) aucun quorum n’est requis.
La majorité : L’A.G.O statue (prend les décisions) à la majorité des voix dont disposent les
actionnaires présents ou représentés.
Les délibérations de l’A.G.O sont constatées par procès-verbal établit par les membres du
bureau de l’assemblée (président, deux scrutateurs et un secrétaire)
Compétences
L’A.G.E est seule habilité à modifier les statuts dans toutes leurs dispositions, augmentation du
capital, modification du siège sociale, de l’objet social, prolongation de la durée de vie de la
société … Cependant elle ne peut en aucun cas changer la nationalité de la société.
Délibérations
L’A.G.E ne délibère valablement que si les actionnaires présents ou représentés possèdent au
moins, sur première convocation, la moitié, et sur deuxième convocation le ¼ des actions ayant
le droit de vote.
Elle statut à la majorité des deux tiers des voix des actionnaires présents ou représentés.
1 – Composition du conseil
a – Le nombre d’administrateurs
Le conseil d’administrateurs doit être composé de 3 membres au moins et de 12 au plus.
Ce dernier nombre est porté à 15 lorsque la société est cotée en bourse. Si la société fusionne
avec une autre et fait appel ou non à l’épargne public, le nombre peut être porté à 25 ou 27 ;
Si pour une raison quelconque, le nombre des administrateurs devient inférieur au minimum
légal, une AGO doit se réunire dans les 30 jours qui suivent la vacance, pour compléter l’effectif.
Si le nombre des administrateurs devient inférieur au minimum statutaire, le C.A peut dans les 3
mois qui suivent, compléter l’effectif par voie de cooptation (choix).
b – Conditions de nomination
Les administrateurs sont obligatoirement des actionnaires. Cependant, une personne peut être
administrateur alors qu’elle n’est pas actionnaire, pourvue qu’elle le devient dans un délai de 3
mois. Ensuite l’administrateur doit disposer d’un nombre d’actions de garantie déterminé par les
statuts.
Ce nombre ne peut être inférieur à celui exigé aux actionnaire pour assister aux assemblées
générales. Ces actions sont nominatives et inaliénables (qu’on ne peut céder).
L’administrateur peut être une personne physique ou morale. Aucune capacité juridique autre
que générale ne leur est imposée, cependant, certaines personnes ne peuvent être des
administrateurs pour des raisons de déchéance, de faillite personnelle ou d’incompatibilité (les
commissaires aux comptes, les experts comptables et les fonctionnaires).
Nomination :
Les premiers administrateurs sont désignés par les statuts ou par acte faisant corps avec les
statuts pour une durée maximum de 3 ans.
Au cours de la vie sociale, ils sont nommés par l’AGO pour une durée maximum de 6 ans.
La nomination des premiers administrateurs est soumise aux conditions de publicité (JAL,
BO, RC et tribunal compétant). Les nominations ultérieures ne font l’objet d’aucune publicité
par dépôt.
c – Cessation des fonctions
Le mandat des administrateurs peut être interrompu pour plusieurs raisons : dissolution de la
société, décès, démission, révocation.
Leur révocation est décidée par l’AGO, sans juste motif : on dit qu’ils sont révocables ad-nutum.
2 – Fonctionnement de C.A
Le C.A est composé par son président. Les administrateurs ont la possibilité de se faire
représenter sauf stipulation contraire des statuts. Le C.A ne délibère valablement que si la moitié
de ses membres sont présents.
Les décisions sont prises à la majorité des membres présents ou représentés. En cas de partage
légal des voix, celle du président est prépondérante.
3 – Pourvoir d’administration
Le C.A jouit de prérogatives qu’il est seul à pourvoir exercer. Ni le président ni même l’A.G.O ne
pouvaient se substituer à lui. Il dispose de pouvoirs généraux et pouvoirs spéciaux.
Le pouvoirs généraux
La loi investit le C.A des pouvoirs les plus étendus pour prendre toute décision au nom de la
société sans que cela dépasse l’objet social.
Le président du C.A doit être d’abord un administrateur, ce qui le soumet aux conditions
attachées à cette qualité. Ensuite il est nécessairement une personne physique.
Il est nommé par le C.A pour une durée qui ne peut dépasser la durée du mandat des
administrateurs. Sa nomination doit faire l’objet des formalités de publicité (insertion dans un JAL,
BO, RC et tribunal compétant).
Les pouvoirs
Le C.A décide, le président du C.A préside et dirige, il prépare l’ordre du jour et assure le suivi
des réunions. Il est le seul investi du pouvoir de représenter la société dans ses rapports avec les
tiers.
Il assure la direction générale en veillant pour respect de l’objet social. Le président assure de
lourdes fonctions, c’est pourquoi la loi envisage la possibilité pour la société de faire appel à des
directeurs généraux.
Le DG est un mandataire social qui assiste le président du C.A dans l’accomplissement de ses
fonctions. Il est nommé par le C.A sur proposition du président. Il peut être choisi parmi les
administrateurs ou en d’hors d’eux (il n’est pas nécessairement un actionnaire). Cependant, il doit
obligatoirement être une personne physique. Il reçoit une rémunération décidée par le C.A.
En outre, il faut remarquer que le DG n’est pas un directeur technique, ce dernier est un salarié
de la société.
Remarques
Le C.A est convoqué par le président du C.A, en cas d’urgence, ou s’il y a défaillance de sa part,
la convocation peut être faite par le ou les commissaires aux comptes. En outre, le C.A peut être
convoqué par des administrateurs représentant au moins le 1/3 de son effectif s’il ne s’est pas
réuni depuis 3 mois.
Dans le rapport avec les tiers, la société est engagée même pour les actes du président qui ne
relèvent pas de l’objet social, à moins qu’elle ne prouve que le tiers savait que ces actes
dépassaient cet objet ou ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la
seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
Les dispositions des statuts ou les décisions du C.A limitant les pouvoirs du président du C.A
sont imposables aux tiers.
Lorsque ce type de direction est adopté, la forme sociale doit être invitée par les mots « S.A à
directoire et à conseil de surveillance ».
1 – Le directoire
a – Nomination et révocation des membres du directoire
Le nombre des membres du directoire est fixé par les statuts et ne peut être supérieur à cinq.
Cependant, lorsque les actions de la société sont cotées en bourse (société faisant appel à
l’épargne public), les statuts peuvent porter ce nombre à 7.
Dans les S.A dont le capital est inférieur à 1.500.000 DH, les fonctions attribuées au directoire
peuvent être exercées par une seule personne qui prend le titre du directeur général unique
(DGU).
Les membres du directoire ou le DGU sont obligatoirement des personnes physiques. Ils peuvent
être choisis en d’hors des actionnaires. Ils sont nommés par le conseil de surveillance (jamais par
les statuts). Les statuts déterminent la durée du mandat du directoire dans les limites comprises
entre 2 et 6 ans. A défaut de dispositions statutaires, la durée du mandat est de 4 ans.
Les membres du directoire peuvent être révoqués par l’assemblée générale ordinaire sur
proposition du conseil de surveillance, mais pour de juste motif. Autrement dit, leur révocation
sans juste motif peut donner lieu à des dommages et intérêts (ils ne sont pas révocables ad-
nutum).
Si un siège de membre du directoire est vacant, le conseil du surveillance doit le pourvoir dans le
délai de deux mois. A défaut, tout intéressé peut demander au président du tribunal statuant en
référé, de procéder à cette nomination à titre provisoire (la personne ainsi nommée peut, à tout
moments, être remplacée par le conseil de surveillance).
b – Pouvoirs
Le directoire possède les pouvoirs les plus étendus pour agire en toute circonstance au nom de
la société dans la limite de l’objet social. Parmi ces attributions on peut relever :
-La présentation des rapports trimestriels sur la marche de la société au conseil de surveillance ;
Remarque : Les dispositions statutaires limitant les pouvoirs du directoire sont imposables aux
tiers (la société se trouve engagée à l’égare des tiers même par les actes du directoire qui
constituent un dépassement de ses pouvoirs ou qui ne relèvent pas de l’objet social, à moins
qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte dépasse cet objet ou qu’il ne pouvait l’ignorer.
c – Le président du directoire
Il est nommé parmi les membres du directoire par le conseil de surveillance. Il est révoqué par
lui. Le président du directoire représente la société à l’égard des tiers. Cependant, contrairement
au président du conseil d’administration, le président du directoire n’a légalement aucun pouvoir
de décision, il se contente d’exécuter les décisions prises par les autres organes et en particulier
le directoire.
Le nombre des membres du C.S devient inférieur au minimum statutaire, sans toute fois être
inférieur au minimum légal, le C.S doit procéder à dénomination à titre provisoire en vue de
compléter son effectif dans le délai de 3 mois à compter du jour où s’est produite la vacance.
Composition
Le statut des membres du C.S est largement emprunté à celui des administrateurs en dépit de la
différence des fonctions confiées à l’organe de surveillance dont la mission consiste à contrôler
les organes de direction de la société.
Le C.S est composé de 3 membres au moins, de 12 au plus, ce plafond est porté à 15 lorsque la
société fait appel à l’épargne public. Il est de 24 ou 27 dans le cas de fusion et de cotation en
bourse.
Nomination
Les surveillants sont des actionnaires à l’instar des administrateurs. Ils doivent détenir un nombre
minimum d’actions de garantie, déterminé par les statuts (personne physique ou morale).
Les premiers surveillants sont nommés par les statuts pour une durée maximale de 3 ans, et
ultérieurement par l’AGO pour un maximum de 6 ans.
Les surveillants sont rééligibles et révocables par l’AGO sans juste motif. Ils reçoivent des jetons
de présence ou une rémunération spéciale selon leur activité, ils ne peuvent donc être des
salariés.
Fonctionnement
Les modalités de fonctionnement du conseil de surveillance sont identiques à celles du conseil
d’administration (quorum, majorité …)
-L’autorisation des cessions d’immeubles par nature et les constitutions de sûreté pour garantir
les engagements de la société.
D – Les responsabilités
Les dirigeants sociaux ont une double responsabilité :
-La violation des statuts : limitation des pouvoirs des dirigeants (leur dépassement par les
dirigeants sociaux est une violation des statuts).
- Les fautes de gestion : mauvaise administration par imprudence ou par négligence (articles
349-355).
- Les délits de droit commun : escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux ;
-Les délits relatif à l’administration de la société : abus des biens de la société, l’abus de crédit,
des pouvoirs et des voix (peine d’emprisonnement de 1 à 6 mois et/ou une amande de 100.000 à
1.000.000 DH).
Remarque : Les membre du C.S ne sont responsables que pour mauvaise exécution ou non
exécution du pouvoir de contrôle qui leur est dévolu, et non des activités de gestion puisqu’ils ne
sont pas des gestionnaires.
Nomination
Le contrôle des S.A est exercé par un ou plusieurs commissaires aux comptes (article 159). Dans
les sociétés cotées en bourse, les sociétés de banque et les assurance, un minimum de deux
C.C est exigé, dans les autres sociétés un seul est suffisant. Les premiers C.C sont nommés par
les statuts ou par acte séparé faisant corps avec les statuts ; pour un seul exercice.
Au cours de la vie de la société, ils sont nommés par l’AGO pour une durée de 3 ans (article
163). Le commissaire aux comptes doit être obligatoirement un expert comptable inscrit à l’ordre
des experts comptables.
Incompatibilités
Ne peuvent être des C.C, les fondateurs, les administrateurs, les membres du C.S ou du
directoire. Ainsi que les conjoints, parents ou alliées jusqu’au deuxième degré des personnes
sus-indiqués (article 161).
La non nomination du ou des C.C est possible pour les dirigeants, d’une amende de 10.000 à
50.000 DH et d’une peine d’emprisonnement de 1 à 6 mois, ou de l’une de ces peines
seulement(article 403).
Missions
Le commissaire aux comptes a pour fonction essentielle, la certification des comptes, la sincérité
des informations sur la situation financière, la convocation des assemblées et la production de
rapports pour l’assemblée générale ordinaire.
Responsabilité
Elle est de deux types :
-La responsabilité civile : Le C.C est responsable à l’égard de la société et des tiers des fautes
commises par lui dans l’exercice de ses fonctions. Il court une peine d’emprisonnement de 1 à 6
mois et une amende de 8.000 à 40.000 DH.
-La responsabilité pénale : Le C.C est responsable des infractions à la loi sur les S.A ou des
infractions de droit commun. Il court une peine d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans, et une
amende de 10.000 à 100.000 DH.
IV – Dissolution de la S.A
Elle est prononcée par l’A.G.E. Elle peut être prononcée en justice à la demande de tout
intéressé si le nombre d’actionnaire est réduit à moins de 5 depuis plus d’un an.
Lorsque la situation nette de la société est inférieure au quart du capital social, le conseil
d’administration où le directeur est tenu, dans les 3 mois, de convoquer l’A.G.E à l’effet de
décider s’il y a lieu de prononcer la dissolution anticipée de la société.
Si la dissolution n’est pas prononcée, la société est tenue ou plus tard à la clôture du deuxième
exercice sous réserves des dispositions de l’article 360 de réduire le capital d’un montant, au
moins égal à celui des pertes.
Le tribunal peut accorder à la société un délai maximum de 6 mois pour régulariser le situation.
La dissolution d’une S.A ne produit ses effets à l’égard des tiers qu’à compter de la date à
laquelle elle est inscrite au registre du commerce.
La dissolution de la société anonyme, n’entraîne pas de plein droit, la résiliation des baux des
immeubles utilisés pour son activité sociale, y compris les locaux d’habitation dépendant de ces
immeubles (articles 364). Lorsque la dissolution est prononcée, il faut procéder à la liquidation de
la société.
V – La liquidation de la S.A
La liquidation de la S.A est régie par les dispositions contenues dans les statuts et les
dispositions du dahir du 12 août 1913 formant code des obligations et des contrats.
La société est en liquidation, jusqu’à la clôture de celle-ci. Et l’acte de nomination du liquidateur
est publié dans un délai de 30 jours, dans un journal d’annonces légales, et en outre, si la société
fait publiquement appel à l’épargne, au bulletin officiel.
Ensuite, les actionnaires sont convoqués en fin de liquidation pour statuer sur le compte définitif,
le quitus de la gestion du liquidateur et la décharge de son mandat, et pour constater la clôture
de la liquidation.
En fin, l’avis de la clôture de la liquidation, signé par le liquidateur, et publié dans un JAL ou au
BO si la société a fait publiquement appel à l’épargne.
Le liquidateur est responsable, à l’égard tant de la société que des tiers, des conséquences
dommageables des fautes commises par lui dans l’exercice de ses fonctions.
L’action en responsabilité contre les liquidateurs se prescrit par 5 ans, à compter du fait
dommageable. Toutefois, lorsque le fait est qualifié de crime, l’action se prescrit par 20 ans.
De même que toutes les actions contre les actionnaires non liquidateurs ou leurs conjoints
survivants, héritiers ou ayant cause, se prescrivent par 5 ans à compter de l’inscription de la
dissolution de la société au registre du commerce.