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1. Je tiens à remercier chaleureusement François Dolbeau et Gert Partoens pour leur relecture
et leurs précieuses observations. — N.B. : Les titres des œuvres d’Augustin sont cités d’après le
système d’abréviation de l’Augustinus-Lexikon.
Parmi une bibliographie abondante, je ne renverrai qu’à quelques études transversales de la
question : K. Staritz, Augustins Schöpfungsglaube dargestellt nach seinen Genesisauslegungen,
Breslau, 1931 ; Chr. O’Toole, The Philosophy of Creation in the Writings of St Augustine,
Washington, 1944 ; G. Pelland, Cinq études d’Augustin sur le début de la Genèse (Recherches ;
8 [Théologie]), Tournai – Montréal, 1972 ; R. Arteaga Natividad, La creación en los
comentarios de san Agustín al Génesis (Monografías de la Revista « Mayéutica » ; 2), Marcilla,
1994 ; M.-A. Vannier, « Creatio », « conversio », « formatio » chez s. Augustin (Paradosis ; 31),
Fribourg, 19972. Pour une bibliographie étendue, on se reportera à l’ample liste donnée par
C. Mayer, « Creatio, creator, creatura », Augustinus-Lexikon, t. 2, Basel, 1996-2002, col. 56-116,
ici col. 109-116, à laquelle on ajoutera l’étude, parue depuis, de Y. K. Kim, Augustine’s Changing
Interpretations of Genesis 1-3: From De Genesi contra Manichaeos to De Genesi ad litteram,
Lewiston – Queenston – Lampeter, 2006.
2. C’est ainsi qu’Augustin compare ses deux entreprises en retr. 1, 18 : « Cum de Genesi duos
libros contra Manichaeos condidissem, quoniam secundum allegoricam significationem scripturae
uerba tractaueram, non ausus naturalium rerum tanta secreta ad litteram exponere, hoc est que-
madmodum possent secundum historicam proprietatem quae ibi dicta sunt accipi, uolui experiri in
hoc quoque negotiosissimo ac difficillimo opere quid ualerem » (éd. A. Mutzenbecher [CCSL 57],
Turnholti, 1984, p. 54, l. 2-7). Sur l’évolution de l’exégèse augustinienne entre ces deux
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réviser d’une manière plus systématique la matière de ces deux ouvrages dans
les quatre premiers livres de son De Genesi ad litteram, achevé en 415, Augustin
consacrera à l’Hexaméron un livre entier de ses Confessiones (conf. 13 ; vers 403) ;
il reviendra enfin une dernière fois sur la question dans les livres XI à XIII de son
De ciuitate Dei3.
Il est probable que la rédaction, en l’espace d’une trentaine d’années, de cinq
commentaires différents du même chapitre aura nourri, de temps à autre, l’activité
de prédication de l’évêque, tout comme, à rebours, certaines lectures liturgiques
commentées année après année auront pu inciter le pasteur à scruter plus avant
tel ou tel aspect du récit biblique, qui devait par la suite être approfondi dans un
magnum opus. Car, à Hippone comme ailleurs, conformément à une tradition déjà
bien ancrée, le premier chapitre de la Genèse faisait l’objet d’une lecture à divers
moments de l’année liturgique, en particulier durant le Carême et au soir de la
vigile pascale4. De cette prédication, pourtant, il ne nous est parvenu que deux
sermons – les s. 1 et Denis 2 (= s. 223 A) – dans lesquels Augustin fournit une
explication des premiers versets de la Genèse lus à la lumière de Ioh. 1, 15.
Résumé : Édition princeps d’un fragment du s. 229 W d’Augustin, sur le septième jour de
la Création, dernier sermon d’une série de sept consacrés à l’explication de l’Heptaméron.
L’existence de ce sermon n’était connue jusqu’à présent que par l’Indiculus d’Hippone. Comme
les autres fragments de cette série (s. 229 R-V ; le s. 229 Q, sur le premier jour, est perdu), ce
sermon nous est parvenu essentiellement par l’intermédiaire de l’Expositum in Heptateuchum de
Jean Diacre, conservé dans le ms. Paris, BnF, lat. 12309. La connaissance probable, par Isidore
de Séville, de plusieurs pièces de la série, incite également à rechercher dans son Expositio in
Genesim d’autres traces de passages perdus de ces mêmes sermons.
Abstract: Editio princeps of a fragment of Augustine’s s. 229 W, on the seventh day of the
Creation, the last sermon in a series of seven devoted to the explanation of the Heptaemeron.
The existence of this sermon was known until now only by the Indiculus of Hippo. Like the
other fragments of this series (s. 229 R-V; s. 229 Q, on the first day, is lost), this sermon reached
us essentially through the Expositum in Heptateuchum of John the Deacon, preserved in the
ms. Paris, BnF, lat. 12309. The probable knowledge, by Isidore of Seville, of several pieces of the
series, also encourages to search in his Expositio in Genesim for other traces of lost passages of
the same sermons.