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Triplets rectangulaires
Énoncé
Triplets rectangulaires
– On note M3 (R) l’ensemble des matrices carrées d’ordre 3 à coefficients réels.
On note M3 (Z) l’ensemble des matrices carrées d’ordre 3 à coefficients dans Z.
– On définit les matrices suivantes :
2 1 2 2 −1 2 −2 1 2
A=
1 2 2
B=
1 −2 2
C=
−1 2 2
2 2 3 2 −2 3 −2 2 3
1 0 0 −1 0 0 1 0 0 1 0 0
I=
0 1 0
J =
0 1 0
K=
0 −1 0
L=
0 1 0
0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 −1
– On appelle triplet rectangulaire tout triplet (x, y, z) d’entiers naturels premiers entre eux dans leur
ensemble tels que x2 + y 2 = z 2 . On note T l’ensemble de ces triplets.
Première partie
1. Calculer les inverses des matrices A, B, et C. [ S ]
x
2. Déterminer les Q de M3 (R) telles que ∀ (x, y, z) ∈ R3 , x2 + y 2 − z 2 = ( x y z ) Q y .
z
On notera en particulier que L est la seule de ces matrices qui soit symétrique. [ S ]
3. Prouver que G = {M ∈ M3 (R), tM LM = L} est un groupe multiplicatif. [ S ]
4. Montrer que les matrices de M de G sont caractérisées par la condition suivante :
x0
x
Pour tout (x, y, z) de R3 , si y 0 = M y , alors x02 + y 02 − z 02 = x2 + y 2 − z 2 . [ S ]
z0 z
5. Montrer que H = G ∩ M3 (Z) est un sous-groupe de G. [ S ]
6. Vérifier que les six matrices A, B, C, J, K, L sont éléments de H. [ S ]
Deuxième partie
Dans cette partie, on étudie des matrices particulières de H.
1 − 2k2 2k2 1 − 2k2 2k2
−2k 2k
(
R = {Rk , k ∈ Z}
On note Rk =
2k 1 −2k ,
Sk =
2k −1 −2k ,
et
−2k2 −2k 1 + 2k2 −2k2 2k 1 + 2k2 S = {Sk , k ∈ Z}
Troisième partie
x0
x
1. Soient (x, y, z) et (x0 , y 0 , z 0 ) dans R3 , et M dans H, tels que 0
y = M
y .
z0 z
Montrer que (|x0 | , |y 0 | , |z 0 |) ∈ T ⇔ (|x| , |y| , |z|) ∈ T . [ S ]
x0
x
2. On se donne (x, y, z) dans T , tel que z > 1, et on définit y 0 = A−1 y .
z0 z
(a) Vérifier les inégalités x > 0, y > 0, et 0 < z 0 < z. [ S ]
(b) Montrer que l’un des triplets (x0 , y 0 , z 0 ), (−x0 , y 0 , z 0 ) ou (x0 , −y 0 , z 0 ) est dans T .
Indication : caractériser les inégalités x0 < 0 et y 0 < 0 en fonction de x et y. [ S ]
3. (a) Montrer qu’on peut, au moyen de produits par A−1 , B −1 , C −1 , transformer en un nombre
fini d’étapes un triplet rectangulaire (x0 , y0 , z0 ) quelconque en (1, 0, 1). [ S ]
(b) Appliquer cette méthode au triplet (60, 91, 109).
1
60
1 109
4. (a) Soient (x, y, z) et (x0 , y 0 , z 0 ) dans T . 0
x x
0
Montrer qu’il existe au moins une matrice M de H telle que M y
= y . [S]
z z0
1 1
(b) Montrer que les M de H telles que M0
= 0
sont les matrices de R ∪ S. [ S ]
1 1
1 60
(c) En déduire toutes les matrices M de H qui vérifient l’égalité M0
=
91 .
Quatrième partie
1. Soit E l’ensemble des suites réelles (an ) telles que : ∀ n ∈ N, an+3 − 7an+2 + 7an+1 − an = 0.
(a) Montrer que E est un espace vectoriel de dimension 3 sur R. [ S ]
(b) Donner une base de E formée de suites géométriques. [ S ]
Corrigé du problème
Première partie
1. On calcule l’inverse de A par la méthode du pivot de Gauss.
2 1 2 1 0 0 2 1 2 1 0 0 L1 ← 3L1 − L2 6 0 4 4 −2 0
1 2 2 0 1 0 L2 ← 2L2 − L1 0 3 2 −1 2 0 0 3 2 −1 2 0
2 2 3 0 0 1 L3 ← L3 − L1 0 1 1 −1 0 1 L3 ← 3L3 − L2 0 0 1 −2 −2 3
L1 ← L1 − 4L3 6 0 0 12 6 −12 L1 ← L1 /6 1 0 0 2 1 −2
L2 ← L2 − 2L3 0 3 0 3 6 −6 L2 ← L2 /3 0 1 0 1 2 −2
0 0 1 −2 −2 3 0 0 1 −2 −2 3
2 1 −2
On en déduit que la matrice A est inversible et A−1 =
1 2 −2 .
−2 −2 3
2 1 −2
On voit que B = AK avec K = K −1 . Ainsi B −1 = K −1 A−1 = KA−1 =
−1 −2 2 .
−2 −2 3
−2 −1 2
De même C = AJ donc C −1 = J −1 A−1 = JA−1 = 1
2 −2 .
[Q]
−2 −2 3
a b c
0
2. On cherche Q sous la forme Q =
a b0 c0 .
z0
x z
La condition x02 + y 02 − z 02 = x2 + y 2 − z 2 s’écrit donc ( x y t
z ) M LM y
= x2 + y 2 − z 2 .
z
Mais la matrice Q = tM LM est symétrique.
Comme on l’a vu dans la question (2), dire que la condition précédente est vraie pour tout x, y, z
de R équivaut donc à l’égalité tM LM = L, c’est-à-dire à l’appartenance de M au groupe G. On
obtient ainsi la caractérisation demandée des éléments de G. [ Q ]
2 2 3 0 0 −1 2 2 3 2 2 −3 2 2 3 0 0 −1
Deuxième partie
1. Soit k un entier relatif. Tout d’abord Rk et Sk sont bien dans M3 (Z).
On constate ensuite que :
1 − 2k2 −2k2 1 − 2k2 2k2
2k −2k
tR LR =
−2k 1 −2k
2k 1 −2k
k k
2k2 −2k 1 + 2k2 2k2 2k −1 − 2k2
(1 − 2k2 )2 + 4k2 − 4k4 2(2k2 − 1)k + 2k − 4k3 2(1 − 2k2 )k2 − 4k2 + 2k2 (1 + 2k2 )
0 −1 0 −1 0 1
Avec ces notations, on a Rk = I + 2kU + 2k 2 V , pour tout k de Z.
On constate que U V = V U = 0, U 2 = V , V 2 = 0.
L’ensemble S est donc stable pour le passage à l’inverse. Comme il en est de même pour R, on
voit que la réunion R ∪ S est stable pour le passage à l’inverse.
On sait maintenant que Sm = Rm K = KR−m pour tout m de Z.
Pour tous entiers relatifs j, k, on en déduit :
Sj Sk = Rj KKR−k = Rj R−k = Rj−k , qui est un élément de R donc de R ∪ S.
Sj Rk = KR−j Rk = KRk−j = Sj−k , qui est un élément de S donc de R ∪ S.
Rj Sk = Rj Rk K = Rj+k K = Sj+k , qui est un élément de S donc de R ∪ S.
Rj Rk = Rj+k , qui est un élément de R donc de R ∪ S.
Les quatre résultats précédents montrent que R ∪ S est stable pour le produit des matrices.
On peut donc conclure : la réunion R ∪ S est un sous-groupe de H. [ Q ]
6. On a Sk2 = I donc ϕ2k = Id. Autrement dit, ϕk est une symétrie vectorielle de R3 .
Pour tout u = (x, y, z) de R3 , on a successivement :
2 2
1 − 2k2 2k2 −2k x + 2ky + 2k z = 0
2k x x
ϕk (u) = u ⇔
2k −1 −2k y
= y
⇔ 2kx − 2y − 2kz = 0
2
1 + 2k2
−2k 2k z z −2k 2 x + 2ky + 2k 2 z = 0
Troisième partie
1. Remarquons que (x, y, z) ∈ Z3 ⇒ (x0 , y 0 , z 0 ) ∈ Z3 car M est à coefficients dans Z.
La matrice M est dans G. D’après (I.4), x02 + y 02 − z 02 = x2 + y 2 − z 2 donc x02 + y 02 − z 02 = 0.
0 0 0
x = a11 x + a12 y + a13 z
0
x x
Si on note M −1 = (aij ), on a −1 0
y = M y donc
y = a21 x0 + a22 y 0 + a23 z 0
0
z z z = a31 x0 + a32 y 0 + a33 z 0
Les coefficients aij sont des entiers relatifs, car M −1 est dans H.
Si d divise les entiers x0 , y 0 , z 0 , le système précédent montre donc que d divise x, y, z.
Si x, y, z sont premiers entre eux dans leur ensemble, il en est donc de même de x0 , y 0 , z 0 .
Tout cela montre que si (|x| , |y| , |z|) est dans T , alors (|x0 | , |y 0 | , |z 0 |) est dans T .
x x
Mais y
= M −1
y
et M −1 ∈ H, ce qui permet d’échanger (x, y, z) et (x0 , y 0 , z 0 ).
z z
Il en découle finalement l’équivalence : (|x| , |y| , |z|) ∈ T ⇔ (|x0 | , |y 0 | , |z 0 |) ∈ T . [ Q ]
4
x0 < 0 ⇔ 2z > 2x + y > 0 ⇔ 4(x2 + y 2 ) > 4x2 + 4xy + y 2 ⇔ y > 3
x.
4
y 0 < 0 ⇔ 2z > x + 2y ⇔ x > 3
y (échanger x et y.)
Les inégalités x0 < 0 et y0 < 0 ne peuvent donc être simultanément vraies.
Il en découle qu’on est dans l’un des trois cas suivants :
x0 ≤ 0 et y 0 ≥ 0 et alors (−x0 , y 0 , z 0 ) est dans T .
x0 ≥ 0 et y 0 ≤ 0 et alors (x0 , −y 0 , z 0 ) est dans T .
x0 ≥ 0 et y 0 ≥ 0 et alors (x0 , y 0 , z 0 ) est dans T . [ Q ]
1 0 0 −1 0 0
3. (a) Comme dans la question (I.1), on utilise les matrices K = 0
−1 0 ,
J= 0
1 0
−1 0 0 1 0 0 1
B = K −1 A−1 = KA−1
B = AK
On a donc
C = AJ C −1 = J −1 A−1 = JA−1
x0
0 0
−x0
x x x x x
Si 0 −1 −1
B y = K y = −y0
0
C −1 0
y = A y alors et y = y
z0 z z z0 z0 z z0
On a vu dans la question précédente dans quel cas x0 < 0 et dans quel cas y 0 < 0.
4 3
Rappelons que x0 < 0 ⇔ y > 3
x et que y 0 < 0 ⇔ y < 4
x.
On en déduit la discussion suivante :
3
– Si y < 4
x, on applique B −1 au triplet (x, y, z).
3 4
– Si 4
x≤y≤ 3
x, on applique A−1 au triplet (x, y, z).
4
– Si y > 3
x, on applique C −1 au triplet (x, y, z).
Dans tous les cas, on passe de (x, y, z) ∈ T à (X, Y, Z) ∈ T , avec 1 ≤ Z ≤ z − 1.
On construit donc une suite finie (x, yn , zn ) de T de la façon suivante :
On part de (x0 , y0 , z0 ) dans T , avec z0 > 1 (sinon (x0 , y0 , z0 ) ∈ {(1, 0, 1), (0, 1, 1)}.
Tant que zn ≥ 2 on passe de (xn , yn , zn ) à (xn+1 , yn+1 , zn+1 ) comme indiqué ci-dessus.
Dans ce cas, on a alors 1 ≤ zn+1 ≤ zn − 1.
La suite (zn ) est donc strictement décroissante. Il en résulte que l’algorithme se termine
au bout d’un nombre fini d’étapes, à l’issue desquelles on obtient un triplet rectangulaire
(xn , yn , zn ) tel que zn = 1. donc nécessairement (0, 1, 1) ou (1, 0, 1).
Enfin, il est clair que C −1 transforme (0, 1, 1) en (1, 0, 1).
On peut donc passer, au moyen de produits par les matrices A−1 , B −1 , C −1 , et en un nombre
fini d’étapes, du triplet rectangulaire (x0 , y0 , z0 ) au triplet (1, 0, 1). [ Q ]
2
60 + 912 = 11881 = 1092
(b) Le triplet (60, 91, 109) est bien rectangulaire car
60 ∧ 91 ∧ 109 = 1
x0 = 60 4
Avec on a 3 x0 = 80 < y0 , donc on applique C −1 .
y0 = 91
On trouve (x1 , y1 , z1 ) = (7, 24, 25).
On a 4x1 < 3y1 , donc on applique encore C −1 . On trouve (x2 , y2 , z2 ) = (12, 5, 13).
On a 4y2 < 3x2 , donc on applique B −1 . On trouve (x3 , y3 , z3 ) = (3, 4, 5).
3 4
4
x3 ≤ y3 ≤ 3
x3 donc on applique A−1 . On trouve (x4 , y4 , z4 ) = (0, 1, 1).
1 109
60 1 −186 161 246 1
On en déduit alors 2
91 = C BAC 0 = −287 246 378 0 .
4. (a) Tout matrice obtenue comme produit quelconque de A−1 , B −1 , C −1 est dans H.
x0
x 1 1
0
Il existe donc N, P dans H telles que N y
= 0
et P
y = 0 .
x
x0
z 1 z0 1
Il en résulte P −1 N
y
= 0
y .
z z0
Or la matrice M = P −1 N est dans H, ce qui achève la démonstration. [ Q ]
a b c 1 1
(b) On cherche M = t
d e f ∈ M3 (Z) telle que M LM = L et = M0
0 .
g h i 1 1
a + c = 1
a b 1−a
La dernière égalité équivaut à d + f = 0 ⇔ M =
d e −d .
g+i=1 g h 1−g
a2 + d2 − g 2 a(1 − a) − d2 + g(g − 1)
ab + de − gh
= ab + de − gh b2 + e2 − h2 b(1 − a) − de + h(g − 1)
a(1 − a) − d2 + g(g − 1) b(1 − a) − de + h(g − 1) (1 − a)2 + d2 − (1 − g)2
2
a + d2 − g 2 = 1 2
a + d2 − g 2 = 1
2 2 2
b + e − h = 1
2 2 2
b + e − h = 1
a2 + d2 − g 2 − 2a + 2g = −1
tM LM = L ⇔ ⇔ a−g =1
ab + de − gh = 0
ab + de − gh = 0
2 2 2
a − a − d + g − g = 0
b−h=0
b − ab − de + gh − h = 0
g = a − 1
g =a−1
h = b h = b
2
⇔ e =1 ⇔ e2 = 1
a2 + d2 − g 2 = 1 d2 + 2a = 2
ab + de − gh = 0 de + b = 0
a = 1 − d2 /2
1 − d2 /2 −de d2 /2
b = −de
⇔ e2 = 1 ⇔M = d e −d
g = −d2 /2 −d2 /2 −de 1 + d2 /2
h = −de
Dans cette écriture, d et e sont deux entiers, avec la condition e2 = 1. Mais pour qu’une
telle matrice soit dans M3 (Z), il est nécessaire et suffisant que d soit un entier pair. Si on
note d = 2k, avec k quelconque dans Z, on obtient les deux types de matrices solutions :
1 − 2k 2 −2k 2k 2 1 − 2k 2 2k 2k 2
Quatrième partie
1. (a) Il est clair que E est non vide (il contient la suite nulle) et stable par combinaisons linéaires.
C’est donc un sous-espace vectoriel de l’espace S de toutes les suites réelles.
Considérons l’application ψ de E dans R3 définie par ψ((an )n≥0 ) = (a0 , a1 , a2 ).
Il est clair que ψ est linéaire. D’autre part elle est bijective car la relation de récurrence qui
caractérise les éléments de E montre qu’une suite (an )n≥0 de E est déterminée de manière
unique par ses trois premiers termes a0 , a1 , a2 .
Ainsi ψ est un isomorphisme de E sur R3 . Il en résulte dim E = 3. [ Q ]
2. (a) On reprend les notations précédentes. Soit d = (dn )n≥0 une suite quelconque de E.
Il existe α, β, γ dans R tels que : ∀ n ∈ N, dn = αan + βbn + γcn .
Les coefficients α, β, γ peuvent être calculés en fonction de d0 , d1 , d2 .
√ √
Toujours avec r1 = 3 − 2 2 et r2 = 3 + 2 2 on trouve en effet (avec 1 ≤ n ≤ 3) :
α + β + γ = d
β + γ = d0 − α
0
L3 ← L3 − 6L2 + L1
α + βr1 + γr2 = d1 βr + γr2 = d1 − α
2 2
⇒ 1
α + βr1 + γr2 = d2 −4α = a2 − 6d1 + d0
1
α = (−d0 + 6d1 − d2 )
4
√
r2 (d0 − α) − (d1 − α)
2
On trouve alors β = = (r2 (d0 − α) − (d1 − α))
r2 − r1 8
√
γ = d1 − α − r1 (d0 − α) = 2 (d1 − α − r1 (d0 − α))
r 2 − r1 8
En particulier, pour la suite (un )n≥0 définie par u0 = 1 et u1 = u2 = 0, on trouve :
√ √ √
1 2 √ 5 1 10 + 7 2 10 − 7 2
α= ,β= (3 + 2 2) − = , et γ = .
4 8 4 4 16 16
1 √ √ √ √
Ainsi : ∀ n ∈ N, un = −4 + (10 + 7 2)(3 − 2 2)n + (10 − 7 2)(3 + 2 2)n .
16
u3 = 7u2 − 7u1 + u0 = 1
De plus
u4 = 7u3 − 7u2 + u1 = 7
Pour calculer u3 , u4 , il ne faut utiliser la formule générale donnant un ... [ Q ]
2 2 3 12 12 17 70 70 99
Montrons qu’il existe α, β, γ dans R tels que A3 = αA2 + βA + γI.
Une telle équation équivaut au système :
9α + 2β + γ = 50
9α + 2β + γ = 50 α = 7
8α + β = 49
car L4 = L1 + L2
8α + β = 49 ⇔ β = −7
12α + 2β = 70 ⇔
6α + β = 35 γ=1
17α + 3β + γ = 99
On a donc obtenu A3 = 7A2 − 7A + I. [ Q ]
(b) La propriété An = un I + vn A + wn A2 est vraie pour n = 0, n = 1 et n = 2.
Supposons qu’elle soit vraie aux rangs n, n + 1 et n + 2, pour un entier n ≥ 0.
On a alors successivement :
An+3 = An A3 = An (7A2 − 7A + I) = 7An+2 − 7An+1 + An
= 7(un+2 I + vn+2 A + wn+2 A2 ) − 7(un+1 I + vn+1 A + wn+1 A2 ) + un I + vn A + wn A2
= (7un+2 − 7un+1 + un )I + (7vn+2 − 7vn+1 + vn )A + (7wn+2 − 7wn+1 + wn )A2
= un+3 I + vn+3 A + wn+3 A2
La propriété est donc vraie au rang n + 3, ce qui achève la récurrence.
Conclusion : pour tout n de N, on a An = un I + vn A + wn A2 . [ Q ]
4. On sait que le produit par A tranforme un élément de T en un élément de T .
Plus généralement le produit de An par (0, 1, 1) (par exemple) donne (xn , yn , zn ) dans T .
xn 0 0 0 3vn + 20wn
Ainsi 2 1
yn = un 1 + v A 1 + w A =
un + 4vn + 21wn et après calculs :
n n
zn 1 1 1 un + 5vn + 29wn
1
√ √ n √ √ n
xn = 4
−2 + (1 − 2)(3 − 2 2) + (1 + 2)(3 + 2 2)
√ √ √ √
On remarque que
yn = 41 2 + (1 − 2)(3 − 2 2)n + (1 + 2)(3 + 2 2)n
∀ n ∈ N, yn = xn + 1
√ √ n √ √ n
1
zn = 4 (2 − 2)(3 − 2 2) + (2 + 2)(3 + 2 2)
xn+1 xn
yn+1 = A yn donne zn+1 = 2xn + 2yn + 3zn > zn donc zn+1 6= zn .
La relation
zn+1 zn