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L'énergie éolienne marine est en croissance en Europe

LE MONDE | 18.01.10 | 14h36  •  Mis à jour le 18.01.10 | 14h36

L'éolien marin entre dans une nouvelle phase en Europe. L'annonce, le 8 janvier, par la Grande-Bretagne, d'un plan
destiné à construire quelque 6 400 nouvelles éoliennes offshore d'ici à 2020, sur neuf zones réparties le long de ses
côtes, représente un coup d'accélérateur pour le développement de cette énergie renouvelable. A l'heure où les
chiffres de croissance du parc européen en 2009 établis par l'Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA)
marquent une nette croissance de la puissance installée. Mais les difficultés de mise en place du très ambitieux
programme britannique, qui font écho aux préoccupations de tous les pays européens, ne sont pas minces.
Turbine

En 2009, il s'est installé 199 nouvelles éoliennes le long des côtes européennes, ce qui correspond à une puissance
supplémentaire de 577 MW, d'après l'EWEA. Et la tendance devrait s'accélérer en 2010, où 1 000 MW devraient être
installés sur une dizaine de fermes d'éoliennes. Fin 2009, un total de 828 éoliennes offshore était en place, pour une
puissance installée de 2,05 GW. Le littoral français ne compte actuellement aucune éolienne marine. Un premier
projet d'implantation au large de Veulettes-sur-Mer (Seine-Maritime) est en cours d'examen.

Pour autant, la seule volonté politique des gouvernements ne suffira pas. Il ne sera par exemple pas simple pour la
Grande-Bretagne de parvenir à installer les quelque 6 400 éoliennes promises. Les projets doivent trouver des
financements, aussi bien gouvernementaux que bancaires. Des développements technologiques seront nécessaires,
notamment en matière de turbine. "Des progrès doivent aussi être faits dans le domaine des câbles sous-marins et
des techniques de montage en mer", souligne Bruce Valpy, directeur du cabinet de consultants anglais BVG
Associates.

Le recensement par l'EWEA des projets de fermes éoliennes pour les années à venir montre par ailleurs que la
distance moyenne des côtes des nouvelles implantations va augmenter. Cet éloignement croissant va peser sur les prix
d'installation des turbines, mais aussi sur le budget de maintenance. "La distance des côtes représente un défi
opérationnel, mais l'on peut imaginer que des solutions seront trouvées, telles que des ports et des bases de vie
flottants, et des dispositifs de sécurité améliorés autour des éoliennes", affirme Bruce Valpy, qui ajoute que "le
niveau de fiabilité des systèmes devra également croître".

Par ailleurs, les nouvelles fermes éoliennes devront être connectées aux réseaux terrestres de transport d'électricité.
En décembre 2009, neuf gouvernements européens, dont la France, se sont engagés à définir, d'ici à la fin de 2010, les
contours d'un dispositif d'interconnexion des fermes d'éoliennes et des réseaux nationaux, qui devrait faciliter
l'utilisation de l'électricité produite en mer.

Bertrand d'Armagnac
Article paru dans l'édition du 19.01.10

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