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27 Généralités sur les ondes

1. Définitions, propriétés

Équation d'onde
On considère une grandeur u(x,t) dépendant d'une coordonnée d'espace x et du
temps t. Cette grandeur vérifie l'équation d'onde si elle est solution d'une équa-
∂ 2u ∂ 2u
tion de la forme 2 = c2 2 , où c est une constante. Cette équation est l'équa-
∂t ∂x
tion de d'Alembert unidimensionnelle.

Linéarité, solution générale


L'équation de d'Alembert est linéaire, l'ensemble de ses solutions a donc une
structure d'espace vectoriel.
En effectuant dans l'équation de d'Alembert le changement de variables
∂ 2u
(a = x − ct, b = x + ct), l'équation devient = 0 . Ceci nous amène à sup-
∂a∂b
poser que les solutions de cette équation sont de la forme
u(x,t) = g(x − ct) + h(x + ct), g et h étant des fonctions continues quel-
conques. Les fonctions de cette forme sont bien solutions et la réciproque est
admise. Les fonctions g et h représentent les parties de l'onde se propageant
respectivement dans les sens des x croissants (dit « sens x > 0 ») et des x décrois-
sants (dit « sens x < 0 ») à la vitesse c.

Onde progressive
Une onde est dite progressive si elle ne se propage que dans un sens, elle est alors
de la forme u(x,t) = g(x − ct) ou u(x,t) = h(x + ct) .

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Généralités sur les ondes 27
Onde progressive harmonique
Une onde progressive harmonique est une onde dont l'équation est de la forme :
ω
 
u(x,t) = u 0 cos ωt − x + ϕ
c

(il s'agit ici du cas d'une onde se propageant dans le sens x > 0). On note
k = ω/c.

On remarque une double périodicité temporelle (de période T = ) et spatiale
ω
2πc
(de période λ = cT = ).
ω
Utilisation de la notation complexe
L'équation d'une onde progressive harmonique peut également s'écrire en com-
plexes : u(x,t) = u 0 e j (ωt−kx) . L'équation de propagation peut aussi se traduire
en complexes.

Onde stationnaire
Une onde stationnaire est une onde dont l'équation peut s'écrire sous la forme
u(x,t) = f (t)g(x), avec f et g fonctions d'une seule variable. Les dépendances
spatiale et temporelle sont découplées.

Solutions stationnaires de l'équation de d'Alembert


En prenant une solution de la forme u(x,t) = f (x)g(t), on doit avoir
2 2
f (x) ddtg2 (t) = c2 ddx f2 (x)g(t) . En divisant de chaque côté par f (x)g(t) quand ce
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.

produit n'est pas nul, on obtient que f et g sont harmoniques.


L'équation de l'onde est alors de la forme
u(x,t) = u 0 cos (kx + ϕ) cos (ωt + ψ) .

On remarque que la position des nœuds (points où l'élongation est toujours nulle)
et des ventres (points où l'amplitude de l'élongation est maximale) ne varie pas au
cours du temps.
Ondes

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2. Pseudo-ondes planes progressives harmoniques

Onde plane
Une onde se propageant dans toutes les dimensions est dite plane si les surfaces
de niveaux des fonctions représentant les différents paramètres du milieu (vitesse,
pression, température, etc.) sont des plans. Ces plans sont alors nécessairement
parallèles.
On utilisera ici le fait que pour une onde plane, il suffit d'une seule coordonnée
spatiale pour caractériser l'état de l'onde en un point donné : les ondes étudiées
seront « unidimensionnelles ».

Pseudo-onde plane progressive harmonique (OPPH*)


Il s'agit d'une généralisation d'une onde plane progressive harmonique utilisée
pour rechercher la forme des solutions d'équations plus complexes que celle de
d'Alembert. En notation complexe, l'équation d'une OPPH* peut se mettre sous la
forme :

u(x,t) = Ae j (ωt−kx)

avec ω ∈ R et k ∈ C (particularité d'une OPPH*).


Attention : l'onde considérée ici est une onde se propageant dans le sens x > 0.

Absorption
En écrivant k = k ′ + jk ′′ , en notation réelle, une OPPH* se met sous la forme
′′
u(x,t) = |A|ek x cos (ωt − k ′ x + ϕ) . Il ne peut pas y avoir divergence, donc
k ′′  0 ; si k ′′ < 0, il y a absorption : l'amplitude de l'onde décroît au cours de la
propagation. On dit alors que le milieu est absorbant.
On introduit une longueur caractéristique de l'absorption appelée amortissement
1
spatial : δ = ′′ .
|k |

Relation de dispersion
La recherche de solutions sous la forme d'OPPH* aboutit à une relation du type
k = f (ω) , appelée relation de dispersion.

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Vitesse de phase
Elle est définie à partir de la partie réelle de l'équation de dispersion (k ′ = g(ω))
ω
par vϕ = ′ .
k (ω)
Dans un milieu où la vitesse de phase dépend de la pulsation, une onde non har-
monique est déformée, on parle alors de milieu dispersif.

3. Paquets d'ondes, dispersion

Cas de la propagation de deux ondes progressives harmoniques


de pulsations voisines
On considère une onde d'équation :
a(x,t) = A[cos (ω1 t − k1 x) + cos (ω2 t − k2 x)].

Cette onde peut alors se mettre sous la forme :


 
δω δk
a(x,t) = 2A cos t − x cos (ω0 t − k0 x) ;
2 2

on définit alors la vitesse de groupe comme la vitesse de propagation de l'onde


δω
enveloppe : vg = .
δk

Paquet d'ondes
Un paquet d'ondes est la généralisation de ce qui précède avec une infinité (même
indénombrable) d'ondes. En utilisant la notation complexe, un paquet d'onde s'é-
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crit sous la forme :


 ω0 + δω
2
a(x,t) = A(ω)e j (ωt−k(ω)x) dω
ω0 − δω
2

En première approximation, cette onde peut s'écrire sous la forme :


δω
   
 ω0 + 2 dk
j (ω−ω0 ) t− x
a(x,t) = e j (ω0 t−k0 x) A(ω)e dω ω0

ω0 − δω
2
Ondes

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Cette écriture fait apparaître :


ω0
– la vitesse de phase : vϕ = .
k0
 −1
dk
– la vitesse de groupe : vg = dω (ω0 ) .

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