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La psychologie sociale est une science très jeune qui apparaît comme un trait
d¶union entre la psychologie et la sociologie. Elle tente de faire le lien entre
l¶étude du psychisme et celle des phénomènes sociaux. Elle a pour objet l¶étude
scientifique du comportement des individus comme faisant partie d¶un groupe,
d¶une société.

Pour mieux appréhender son objet d¶étude, elle s¶est dotée de différents champs
d¶étude, a été marquée par la naissance et le développement de différentes
théories et analyse de nombreux concepts parmi lesquels la propagande.

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C¶est à cette question que nous tenterons de trouver réponse tout au long de
notre analyse. Ainsi, nous partirons d¶abord d¶une approche conceptuelle de la
notion de propagande avant d¶en citer quelques exemples, ensuite nous
énumérerons les techniques de la propagande et enfin nous aborderons la
question de ses avantages et limites.

 

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A travers l¶approche conceptuelle, nous entendons définir d¶abord le terme de


propagande, ensuite d¶en dresser un bref historique et enfin d¶en définir les
objectifs.

  

Etymologiquement, le mot « propagande » vient du latin médiéval


« propaganda », lui-même adjectif verbal de « propagere », signifiant
littéralement ce qui doit être propagé.

Au sens commun, la propagande désigne l¶ensemble des actions menées dans le


cadre d¶une stratégie de communication par un pouvoir politique ou militaire
pour influencer la population dans sa perception des événements , des personnes
ou des enjeux de façon à l¶endoctriner ou l¶embrigader. On parle ainsi de
propagande politique ou militaire, mais on peu t également parler de propagande
au sujet de la religion, de la publicité, de l¶information ou de l¶éducation.

Sur le plan de la psychologie sociale, la propagande désigne la diffusion d¶idées,


de doctrines ou d¶opinions destinées à influencer ou à conditi onner le
comportement humain.

C¶est à cette dernière définition que nous nous rapporterons tout au long de
notre exposé.

  

La propagande est sans doute aussi veille que l¶humanité. Certains grands
mouvements politiques, religieux ou économiques n e purent s¶accomplir sans un
vaste effort de propagande : l¶expansion du Christianisme, de l¶Islam, les
croisades, les grands voyages de découverte Mais cette propagande était
temporaire, occasionnelle, dispersée et souvent même inconsciente.

C¶est en - qu¶on vit apparaître sans doute pour la première fois une
institution officielle consacrée en permanence à la propagande : la uacrée
Congrégation de la propagation de la foi (Congregatio de Propaganda Fide),
un comite de cardinaux fonde par le Pape "%) et chargé d¶observer la
propagation du Christianisme par les missionnaires envoyés dans les pays à
évangéliser.

 

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Mais la propagande ne commence à se penser comme ensemble de pratiques et
techniques coordonnées qu¶au XXème siècle. L¶apparition du cinéma, de
l¶alphabétisation, des medias de masse, les guerres mondiales et la promotion de
l¶individu dans les systèmes politiques, ont été à ce titre déterminant.

A cette même époque, ce terme prend une connotation péjorative, partiellement


d'abord suite à la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle les États
engagés dans le conflit avaient abusé du contrôle de l' information et du
« bourrage de crâne », définitivement et universellement après le second conflit
mondial et la défaite des États totalitaires qui persistaient jusque-là à utiliser le
terme. Ainsi, le fait que, sous Adolf Hitler, Joseph Goebbels disposait d'une
fonction de « ministre de la propagande » n'a pas manqué, au lendemain de la
défaite, de contribuer à renforcer l'image négative du terme.

Syndicats et partis politiques continuent cependant jusqu'à la fin des années


1970 à faire figurer dans leurs organigrammes des sections « propagande »
jusqu'à ce que l'expression communication politique remplace un terme devenu
extrêmement négatif car intimement lié dans l'opinion à la notion de
totalitarisme.

Aujourd¶hui, le terme est fréquemment employé pour dénoncer une pratique


trompeuse ou mensongère.

  

La propagande poursuit généralement des objectifs de nature


politique (nationalisme, fascisme, etc., mais aussi d'autres objectifs : militaristes,
religieux, commerciaux, etc.

Les propagandistes cherchent à aiguiller l' opinion publique pour modifier les
actions et les espérances des personnes ciblées. C'est ainsi qu'en temps de guerre
ou de période insurrectionnelle peut être mis en place un système
d'embrigadement sous forme de « propagande d'agitation », qui cherche avant
tout à provoquer l'action. De manière plus diffuse mais non moins impérieuse, la
propagande peut aussi chercher à faire adhérer l' individu et les masses à un
ensemble d'idées et de valeurs, à les mobilise r, bref à les intégrer dans une
société donnée. On parle dans ce cas de « propagande sociologique » ou encore
de « propagande d'intégration » par opposition à « propagande d'agitation ». Il
s'agit là d'un phénomène nouveau que la psychologie sociale a particulièrement
analysé.

Après cette brève approche conceptuelle de la propagande, nous allons


maintenant en énumérer quelques exemples.

 

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Il existe plusieurs formes de propagandes : politique, de guerre, religieuse,


commerciale, etc. Dans cette partie, nous nous arrêterons à l¶analyse des deux
premières formes citées, a savoir la propagande politique et la propagande de
guerre.

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Aujourd¶hui, nul besoin d¶insister, tous les pouvoirs, même en démocratie, usent
et abusent des medias, de la publicité et des nouveaux moyens de
communication, dont l¶impact se révèle de plus en plus nuisible. Certes, les
formes de la propagande politiqu e actuelle sont plus diffuses, néanmoins la visée
reste la même : maitriser les opinions et dominer les comportements, tout en
entretenant l¶illusion de la liberté individuelle.

Les pouvoirs, devenus de plus en plus concentres sont en situation d¶imposer


aux citoyens une adhésion à leur vision du monde par des moyens forts
détournés. Cette pratique de gouverner et d¶imposer une pensée unique ou
dominante s¶est fortement installée dans les régimes autant totalitaires que
démocratiques, au point qu¶il reste difficile d¶en élucider les origines. Si, au
départ, la propagande apportait des moyens aux forces politiques afin de faire
connaître les projets dont elles sont porteuses, il est évident qu¶à l¶aune des
expériences totalitaires, la perception de la propagande a changé négativement.
Dans ce contexte, le terme de communication politique remplace habilement
celui trop connoté de propagande.

Aujourd¶hui, c¶est la mise en scène des manifestations de masse qui reste


puissante dans la propagande politique. Parallèlement, loin d¶être simplement
illustrative, l¶iconographie participe à la transmission des messages. Ici la
fonction est symbolique. Or, la désaffection de la politique dans les démocraties
occidentales pousse à se servir d¶images-symboles qui appellent plus au
positionnement identitaire qu¶à proposer et faire connaître un programme. La
stratégie des partis est escamotée au bénéfice des figures d¶identification. A
travers la mise en scène de soi (décor, gestuelle, intonation, vie familiale, etc.),
les leaders politiques cherchent à s¶attirer les faveurs d¶un large électorat
toujours volatil et de plus en plus voyeur.

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La propagande est une arme puissante lors d¶une guerre. Elle permet de
déshumaniser l¶ennemi et de susciter la haine contre un certain groupe, en
contrôlant la représentation que s¶en fait l¶opinion manipulée.

 

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Elle est devenue ainsi l¶un des éléments clefs de la construction des cultures de
guerre ou d¶agression.

En effet, le XXème siècle se développe naturellement avec l¶apparition du


cinéma, des journaux, et l¶avènement des techniques
publicitaires/propagandistes, une forme très aboutie de « lavage de cerveau » à
partir de laquelle les guerres développent des objectifs ouvertement politiques
ou moraux qui réclament un assentiment populaire, fut-il une pure construction
de l¶imagination.

La première Guerre mondiale sera un temps de prise de conscience très fort de


l¶utilité coercitive des techniques de propagande . Il s¶agit de « vendre la guerre »
la guerre à un nombre considérable de personnes, situation inédite dans
l¶histoire, pour parvenir à une mobilisation sans précédent des énergies
militaires, économiques et sociales des pays en guerre.

Cette mobilisation de toutes ces forces qui complètent l¶arsenal militaire


traditionnel, caractérise « la guerre totale » à laquelle rien n¶échappe.

Ainsi dans tous les pays belligérants, on déguise les enfants en soldats, on
enseigne la haine de l¶ennemi à l¶école, comme à l¶église ou au temple, on force
l¶économie de guerre, on pense la guerre et on se bat, quel que soit son camp
pour une cause évidemment juste qui appelle des justifications collectives
permanentes. A partir de là, on construit des représentations propagandistes de
l¶ennemi qui justifient un sacrifice de plus en plus effrayant.

De ce point de vue, la propagande, dont l¶objectif est bien la mobilisation des


sociétés et qui utilise, à peu de choses près, les mêmes techniques de chaque
côté, prend sa source dans l¶idée fondamentale qu¶une guerre moderne ne se
gagne pas sans le soutien « inconditionnel » des peuples, c¶est-a-dire de
l¶ « arrière ».

La seconde Guerre mondiale a été également le théâtre d¶une propagande


constante, utilisée comme arme de guerre, par les nazis ( ' avait crée un
ministère de la propagande), mais aussi par les allies ( ' avait compris
avant eux l¶importance de la propagande des les années 1920 ; ainsi il avait crée
le Minculpop [ministère de la culture populaire] qui fonctionna comme un outil
de propagande à partir de 1925).

Des techniques de propagande ont été codifiées et appliquées pour la première


fois pendant la première Guerre mondiale par les journalistes américains .#'
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' ainsi que par le psychologue allemand &0#&
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& Ê2, aristocrate anglais, socialiste et pacifiste, résuma ainsi les
méthodes utilisées pendant le conflit.

Il faut faire croire :

1. que notre camp ne veut pas la guerre


2. que l¶adversaire en est responsable
3. qu¶il est moralement condamnable
4. que la guerre a de nobles buts
5. que l¶ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)
6. qu¶il subit bien plus de pertes que nous
7. que Dieu est avec nous
8. que le monde de l¶art et de la culture approuve notre combat
9. que l¶ennemi utilise des armes illicites (pas nous)
10.que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traitres, soit
des victimes des mensonges adverses (car l¶ennemi, contrairement à nous
qui informons, fait de la propagande).

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Les propagandistes emploient des arguments qui, bien que parfois convaincants,
ne sont pas nécessairement justes. Un certain nombre de techniques, inspirées
notamment de la psychologie sociale, sont employées pour créer des messages
persuasifs, mais faux. Plusieurs de ces techniques de manipulation rhétorique
relèvent du sophisme et jouent sur les biais cognitifs. D'autres techniques
ressortent davantage de la manipulation émotionnelle.

Affiches, spots télévisés, films, clips, discours, slogans, manipulations, peur,


appel à autorité, témoignage, effet moutonnie r, redéfinition, révisionnisme,
généralités éblouissantes et mots vertueux, imprécision intentionnelle, transfert,
simplification exagérée, quidam, stéréotypes et étiquettes, bouc émissaire,
glissement sémantique. Voilà la panoplie des outils de la propagande moderne.
Nous nous proposons dans les lignes qui suivent d¶en définir quelques-uns.

!'%# : un slogan est une brève expression, facile à mémoriser et donc à


reconnaître, qui permet de laisser une trace dans tous les esprits.

# $ : un public qui a peur est en situation de réceptivité passive, et admet


plus facilement l'idée qu'on veut lui inculquer. Par exemple, Joseph Goebbels a
exploité la phrase de Théodore Kaufman, ‰ l'Allemagne doit périr ! », pour
affirmer que les Alliés ont pour but l'extermination du peuple allemand.

 

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$$' 4 '5# : l'appel à l'autorité consiste à citer des personnages
importants pour soutenir une idée, un argument, ou une ligne de conduite.

&, */ : consiste à redéfinir des mots ou à falsifier


l'histoire de façon partisane.

"#''# et /*6 : les généralités peuvent provoquer


une émotion intense dans l'auditoire. Par exemple, faire appel à l'amour de la
patrie, au désir de paix, à la liberté, à la gloire, à la justice, à l'honneur, à la
pureté, etc., permet de tuer l'esprit critique de l'auditoire. Même si ces mots et
ces expressions sont des concepts dont les définitions varient selon les individus,
leur connotation est toujours favorable. De sorte que, par association, les
concepts et les programmes du propagandiste seront perçus comme tout aussi
grandioses, bons, souhaitables et vertueux.

(&#/ : pour gagner la confiance de son auditoire, le propagandiste emploie le


niveau de langage et les manières (vêtements, gestes) d'une personne ordinaire.
Par projection, l'auditoire est aussitôt plus enclin à accepter les positions du
propagandiste, puisque celui-ci lui ressemble.

!2$ ou  : cette technique utilise les préjugés et les stéréotypes


de l'auditoire pour le pousser à rejeter l'objet de la campagne de propagande.

1/# : en jetant l'anathème sur un individu ou un groupe d'individus,


accusés à tort d'être responsables d'un problème réel (ou supposé), le
propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables, et n'a pas à
approfondir le problème lui-même.

"'/ /# : technique consistant à remplacer une expression par


une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son
sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l'inverse renforcer la force
expressive pour mieux émouvoir l'auditoire. Exemples : « frappe aérienne » à la
place de « bombardement », « dommages collatéraux » à la place de « victimes
civiles », « libéralisme » à la place de « capitalisme », « loi de la jungle » à la
place de « libéralisme », « solidarité » à la place d'« impôt », « pédagogie
préventive » à la place de « répression policière », « intervention humanitaire
préventive » à la place d'« intervention militaire ».

 

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La propagande, en tant que moyen de diffusion d¶ idées, de doctrines ou


d¶opinions présente quelques avantages, mais un plus grand nombre
d¶inconvénients suite à la connotation péjorative qui lui est assignée.

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La propagande permet de :

- Développer la mobilisation et la cohésion sociale ;


- Obtenir des résultats positifs dans le cadre des revendications ;
- Développer un climat de paix.

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Comme nous l¶avons signifie plus haut, la propagande présente plus


d¶inconvénients que d¶avantages du fait de sa connotation péjorative.

- Elle est un outil de manipulation, utilisé pour jouer sur les biais cognitifs
des personnes manipulées.
- Elle est un outil de mensonge car, la plupart du temps, les messages
transmis par les propagandistes sont faux.
- Elle sert à développer la haine (racisme, discrimination, antisémitisme).
- Elle sert à alimenter les conflits sociaux et armes.
- Elle sert à déshumaniser des personnes.
- Elle est utilisée pour légitimer les abus.

 

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De notre analyse, il convient de retenir que la propagande est inhérente a la vie
sociale. Toute personne ou tout groupe de personnes désirant rallier des
partisans à une cause déterminée ou désirant provoquer un comportement
spécifique, use d¶une forme de propagande. Quel que soit son objectif, la
propagande a recours à différentes techniques de persuasion rendues explicites
par la psychologie expérimentale et la psychologie sociale.

Notons cependant qu¶aujourd¶hui, la propagande a une connotation hautement


péjorative, suite à son utilisation massive pendant les deux conflits mo ndiaux.

Toutefois ne peut-on pas lui redonner sa signification originelle ?

 

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; Dictionnaire  Ê   !!   !  77-, Paris, Juillet


2005, 1856 pages. 

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; Merveilles et secrets de l¶esprit humain, PSYCHOLOGIE DE LA VIE


QUOTIDIENNE, sélection du   , 336 pages, pp. 50-51.

 )" !!Ê
3( !

; 1#2 8 9:, Propaganda : Comment manipuler l¶opinion en


démocratie ?, éditions Zones, la découverte, 2007, 141pages.
; /# 89:, !/ 8!9:; La propagande : Images, paroles et
manipulations, Edition électronique, l¶Harmattan, Paris, 2008, 215 pages. 

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; ššš.google.fr/propagande (consultée le 30 Juillet 2oo9)


; http// :legrandsoir.info/+les-5-regles-de-la-propagande-de-guerre+.html
(consultée le 30 Juillet 2009)
; http// :fr.encarta.msn.com/ /propagande.html (consultée le 30/07/2009)
; http://psychošeb.dnsalias.org/index.php/category/Psychologie -sociale
(consultée le 1er Août 2009).
; http://ššš.amazon.fr/Propaganda-Comment-manipuler-lopinion-
d%C3%A9mocratie/dp/2355220018/ref=pd (consultée le 1 er Août 2009).

 

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 Propagande du gouvernement français


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