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tpI/' étfJ/elftle II/ot/e'/e eXilI/plfJ/re
t/fJIIS IJesprlt -t/u~réfJteur.
8ever/l1/us l30ECE (480-524, Rome)
Ensemble des
nombres réels
D ans ce chapitre, après avoir précisé la notion de0tnbres
réels, nous réviserons quelques règles de calculs, quel.: es pro-
priétés sur les inégalités et la notion de valeurs approci es d'un
nombre réel. '

SOMMAIR~
\

1. Nombres rationnels et irrationnels .

2. Ordre dans IR Î 40

3. Valeur absolue 146

Ensemble des nombres réels 1 35


Dans ce chapitre et pour toutes les constructions géométriques, on supposera qu'une unité de longueur
a été choisie dans le plan.

o es ratïonnels
Soit (qo) une droite mmrie
On dira qu'un nombre x ClY'~
compas, le point de (~) d'abscisse.z,
Dans les classes antérieures, on a vn
entier relatif n est représenté par le poinr a::~;::!!=::. ::=?=:::w~"'"•..x......o=.
à partir de 0 (sur la demi-droite rOI) si n es;: ~

o
~~~~'~,~~~--.~,.-----~~----------------~
-3 -2 -1 0 2

Un nombre est rationnel lorsqu'il peut s'écrire sous la forme: ~. où a ~ _


Démontrons que ces nombres sont constructibles.
Soit ~ un nombre rationnel strictement positif.
(Çï')
• Construire sur (<2li),à la règle et au compas, les
points Az' A3' ... , Aa d'abscisses respectives 2, 3, ... ,
a dans le repère (O,I).
• Sur une droite (<2li'),sécante enO avec (<2li),placer
un point Bi distinct de 0 ; construire ensuite, à la
règle et au compas, les points Bz, B3' ... , Bb d'abs-
cisses respectives 2,3, ... , b dans le repère (O,Bl)'
• Construire enfin, à la règle et au compas, le point -~-4~-~---+--_---~
d'intersection M de (<2li)et de la droite parallèle à
(BbAa) passant par Bi' OB
• Que vaut le quotient des distances __ b ?
OB
• Que vaut la distance OAa ? 1

• À l'aide du théorème de Thalès, démontrer que: OM = ~ .


Si ~ est un nombre rationnel s_trictement négatif, démontrer qu'on peut se ramener au cas précëdecz
construisant le symétrique de ~ par rapport à O.
En déduire que tout nombre rationnel est constructible.

L2 .. Nombres irrationnels
Nous donnons dans ce paragraphe un exemple de nombre constructible qui n'est pas rationnel: \ 2_

1I11Jl1III1l!fBB Construction de [2
D'après le théorème de Pythagore, la longueur de l'hypoténuse d'un K
triangle rectangle isocèle de côté 1 a pour mesure [2.
Pour construire sur (<2li)lepoint d'abscisse [2, on construit donc un
triangle rectangle OIK isocèle en 1. Le cercle de centre 0 et de rayon
l'hypoténuse de ce triangle recoupe la demi-droite [OI) au point M
d'abscisse [2. .
1. l'\j* désigne l'ensemble des nombres entiers naturels non nuls.

136 Ensemble des nombres réels


ationalité de v2
~~~D5ClDS.PIe ;2
soit un nombre rationnel. On peut alors trouver une fraction irréductible ~ telle
2. On en déduit que: a2 = 2bz.
t.z::....:"'=CUA suivants donnent le chiffre des unités de aZ et de 2bz en fonction du chiffre des unités des
::i::::::::::nJ::i- a et b :
Chiffre des unités
a 1 o 1 1 2 1 3 1 41516 1 7 1 819
di L o 1 1 4 1 9 1 615 161 9 1 4 1 1

Chiffre des unités


b 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
1Jl 0 1 4 9 6 5 6 9 4 1
2lfl 0 2 8 8 2 0 2 8 8 2

cr = 2bz ne peut être vrai que lorsque a et b se terminent par 0 ou lorsque a se termine par 0 et b par 5.
Dans les deux cas, a et b seraient alors tous les deux multiples de 5, ce qui est contradictoire puisque ~
irréductible.
Ainsi, si [z était un nombre rationnel, on aboutirait à une contradiction. [z est donc un nombre irra-
ionnel.

La méthode de démonstration précédente est appelée raisonnement par l'absurde.


Son principe est le suivant: pour démontrer qu'une proposition (p)2 est vraie, on prouve que
la négation de cette proposition (non p) est fausse.
Pour cela:
- on suppose que (non p) est vraie;
- on cherche à en déduire une .proposition (q)Jlue l'on sait fausse. . v

Ainsi, lorsque l'on y parvient, on aboutit à une contradiction et on a démontré que (non p) est
fausse, c'est-à-dire que (p) est vraie.

Exemple
Dans la démonstration précédente:
(p) : «[z est un nombre irrationnel » ;
(non p) : « [z est un nombre rationnel » ;
(q) : « il existe une fraction irréductible ~, où a et b sont tous deux mulÙples de 5 ».

Parmi les nombres irrationnels, il en existe qui ne sont pas constructibles, par exemple le nombre 1t. Ce
résultat fut laborieux à obtenir.
En effet; le problème de la constructibilité de 1t, connu sous le nom de quadrature du cercle, préoccupa
de nombreux mathématiciens depuis l'antiquité jusqu'au x/xe siècle. C'est un des problèmes les plus
célèbres de l'histoire des mathématiques et un de ceux qui ont fait couler le plus d'encre. Ce n'est qu'en
1882 que Lindemann le résolut complètement en démontrant que 1t n'est pas constructible.

1~ Ensemble des nombres réels


L'ensemble des nombres rationnels et des nombres irrationnels est appelé l'ensemble des nombres réels
et est noté ~. Il possède les propriétés suivantes:
- à tout point M d'une droite (01)munie d'un repère (0,1), on peut associer un unique nombre réel appe-
lé abscisse du point M dans le repère (O,l) ;
- réciproquement, pour tout nombre réel x, il existe un unique point M de (01) admettant x pour abscis-
se dans le repère (0,1).

2. Une proposition est une phrase qui est soit vraie, soit fausse.

Ensemble des nombres réels 137


·Autrement dit, l'application de (21)) dans IR, qui à tout point associe son abscisse dans (O,I), est une bijec-
tion de (21)) dans IR.
o M (9))

o x IR
On note IR+ l'ensemble des nombres réels positifs, c'est-à-dire l'ensemble des abscisses des points de la
demi-droite [01).
On note IR- l'ensemble des nombres réels négatifs, c'est-à-dire l'ensemble des abscisses des points de la
demi-droite opposée a
[01).
On a donc: IR+ U IR- = IR et IR+ n IR- = {O}.
De même, on note respectivement IR'. 1Rf. et IR~ l'ensemble des nombres réels non nuls, l'ensemble
nombres réels strictement positifs et l'ensemble des nombres réels strictement négatifs.
Rappelons qu'on désigne par :
• N l'ensemble des nombres entiers naturels;
• 7L l'ensemble des nombres entiers relatifs;
• Q l'ensemble des nombres rationnels.
pa.r définition de ces ensembles, on a : N c 7L c Q C IR.

Iw.~,*, Travaux dirigés


••• _ 1. Utiliser le raisonnement par l'ahs:urde
1°) pour démontrer que ,3 est un nombre i:rrafjmmpJ
3-2
2°) pour démontrer que 2 + ,'3
3
SoltJtion guidée
1°) S'inspirer de la ~..2oè.= r-'"-4'~ p:::;=.?,e: :x x:f :=e

2°) On pose ~-1= _ -


À l'aide d'un .Œisnr::.:=-::;-+
Procéder de même

2, Démontrer >

Solution guidée
Soit [AB] un segment de longueur a.
.!.•• #""""-
• Tracer à la règle et au compas le point C de la demi-droite :_U) C. : L.- _

• Tracer un demi-cercle de diamètre [AC].


La droite perpendiculaire en B à (AC) coupe ce
demi-cercle en un point M.
~
• Justifier que: mes BAM = mes BMC.
déd . BM BC
• En e uire que : BA = BM'
• Conclure. A 1/ •..•. 1 1 •

;L5~,Rappel sur les calculs dans [R


Les définitions et propriétés de ce paragraphe ont été données dans le premier cycle pour
rationnels; e11.ess'étendent aux nombres réels. Nous les rappelons sans justification.

138 Ensemble des nombres reels


otienfs

oombre réel, b un nombre réel non nul


.1JII_ielli de a par b est l'unique nombre réel x tel que: bx = a. On le note: ~.

ue
de sens que si b *- o.
riétés -
tous nombres réels a, b, e et d tels que b et d ne soient pas nuls, on a :
a e ad+ be a e - ae a e
b + d = bd (2) b x d = bd (3) b = d <=> ad = be
- tIe plus e *- 0,
a
d 1 b a d
--=- (5) --=-x-
e e e b e
d d

Puissances
1 Définition
Soit a un nombre réel, n un nombre entier naturel non nul.
On pose: an = •..a x a x a x ... x a.
... "
n facteurs
• De plus si a *- 0, on pose: a-n = ln et aO = 1.
a

Pro riétés
Pour tous nombres entiers relatifs m, n et pour tous nombres réels non nuls a, b, on a
(1) am an = am+n ; (2) ~: = am-n ; (3) (am)n = amn ;
an si n est pair
(4) (5) (6) (_ a)n ={
- an si n est impair.

Racines carrées
1 Définition
Soit a un nombre réel positif.
a est l'unique nombre réel positif dont le carré esta.

\~ n'a de sens que si a est positif.

Pro riétés
Pour tous nombres réels positifs a, b et pourl tout nombre entier naturel n, on a :
rr-: r-fL fa fa . C G
(1) ,ab = ,a.Jo ; (2) Yb = !b (SI b *- 0-) ; (3) (.Ja)n = yan.

Ensemble des nombres réels 139


Jhmargue
Ja + b est en général différent de fa + jb ; par exemple: J9 + 16 of. [g + ji6 .
o, ,
P rooo~ -
Pour tout nombre réel positif a et tout nombre réel x, on a :

Xl = a ~ x = fa ou x = - Ja .

~Exercices~.//~~/~~/~~
1.a Calculer les nombres suivants en présentant et à l'aide de puissances entières de DJ

les résultats sous la forme « la plus simple pos- premiers:


355
sible » :
1....+1...._1.... 8 4 7 7
25 x 143
421 (~rx(!r
3 2 6 5-[sO - 11 + 132
1.d Écrire les nombres suivants sous la forme
10-3 a + bm , où a et b sont des nombres ratio
400 175 4 et nE N :
- 0,5 x 18000; 10-7 1 . [3 1
24 -j ,-r-
1.b Soit a, b et e trois nombres réels deux à deux
1- 5 ,3-,5 1
1-~
1- ,3
distincts. Simplifier les expressions suivantes:
a
-;---,;-;-;--~ +
b
+
e
.
1.e 1. Mettre les nombres réels ~ T 2,3 et 9 - ~ :-
(a - bl(a - el (b - al(b - el (e - a)(e - bl ' sous la forme (a + b.~)2 où a.. b et c son!
a3 b3 c3 nombres entiers.
--;---------;-:-;,-------c + + -- 2. Écrire les nombres suivants sous la
(a - bl(a - el (b - al(b - el (e - al(e - bl .
a + b, e, où a, b et e sont des nombres enti

1 _C ' Écrire les nombres suivants sans dénominateur 4+ 2,3 9-4,5 .

r 5 Ord[e dans ~
--2!;:tt. Inégalités dans ~
Nous avons utilisé dans les classes précédentes des relations du type « est inférieur ou égal à ». L'ob-
de ce paragraphe est de définir ces relations et de rappeler leurs propriétés.

___ Définitions et propriétés immédiates


De' fOInlifioi
Ions ','"" ' ,?f2;''E~;l':,·,,:.
"""',~,è~,.".~"."..
!':-~~~~~'.
.="".,~., ..JI.

Soit a et b deux nombres réels ;


• a est inférieur ou égal à b signifie que b - a est un nombre réel positif; ,
• a est strictement inférieur à b signifie que b - a est un nombre réel strictement positif.

s; et ~ sont les symboles d'inégalités larges;


< et > sont les symboles d'inégalités strictes.

140 Ensemble des nombres réels


Pro riétés
Pour tous nombres réels a, b et c, on a :
(1) a $; a ;
(2) a $; b et b $; a ~ a b ; =
(3) a$; b et b $; c ~. a$; c.

Seule la propriété (3) reste vraie pour les inégalités strictes.

•••••• Ordre et opérations dons R


Toutes les propriétés suivantes restent vraies si on remplace partout les inégalités larges par les inégali-
tés strictes correspondantes.
Pro riétés
Soit a et b deux nombres réels.
(1) Pour tout nombre réel c : a$;b ~ a + c·$;b + c.
(2) Pour tout nombre réel c ;::':0 : a$;b ~. ac $; be.
Pour tout nombre réel c s ü : a$;b => ac bc. ë

(3) En particulier: a$;b ~ -a ;::.:-b.

Pro riétés
(4) Pour tous nombres réels a, b, c et d : a$;b~c$;d ~ a+c$;b+d
(5) Pour tous nombres réels a, b, c et d positifs: a S b eï c ç d ~ ac û bd.

Il n'existe pas de règle pour « soustraire» ou « diviser» membre à membre deux inégalités; l'inégalité
obtenue peut en effet être vraie ou fausse, comme le prouvent les exemples suivants:
2 s3 mais 2 _ 1 > 3 - 5 et J.... > .!!.... { 2 $; 6 et 2 - 3 s6- 5 et 23 s 6 .
{ 1$;5 - 1-5 3$;5 5

Pro riétés
Pour tous nombres réels a et b positifs: (6) a$; b ~ a2 s b2; (7) a$; b ~ fa $; jb .
Pour tous nombres réels a et b strictement positifs : (8) a $; b ~ a1 ;::.:
1
Ji'

••• - Partie entière


On admet que, pour tout nombre réel x, il existe un unique nombre entier relatif n vérifiant n $; x < n + 1.
Cette propriété est illustrée par la figure suivante:
o M (~)

- 4 - 3 - 2 - 1 0 1 2 .-3 x 4 5
• IR
où (911)est une droite munie d'un repère (0,1). Le point M de (911),d'abscisse x, est situé entre deux points
de (911),d'abscisses entières consécutives n et n + 1.
Par exemple:
8 $; 8,7 < 9 ; 3 $; 1t < 4 ; - 2 $; - 2 < - 1 ; 0 $; 0 < 1 - 6 $; - 5,7 < - 5 - 4 $; - 1t < - 3.

Définition
La partie entière d'un nombre réel x est le nombre entier relatif n vérifiant: n $; x < n + 1.
Elle est notée E(x).

Ensemble des nombres réels 141


Exemples
E(8,7) = 8; E(n) = 3; E(- 2) =- 2 ; E(O) = 0; E(- 5,7) =- 6; E(- n) =- 4.

_""""+c",,,,2=+- Travaux dirigés


1. Comparer les nombres réels suivants:
_ -.! et _..! 34 et -.! _ 81 et - 7 .7
7 9 11 3 79 7 8

1 1
17 el.. [z 2 - 217 et 2 - 3/3 .,»
12

Solution guidée
Selon- les cas, on choisira une technique de comparaison parmi celles rappelées ci-dessous:

Pour comparer deux nombres réels, on peut:


- les comparer à un nombre intermédiaire ;
- étudier le signe de leur différence ;
- s'ils sont strictement positifs, comparer leurs carrés, leurs racines-carrées ou leurs inverses.

Dans la comparaison de deux nombres réels, il peut être intéressant d'utiliser la calculatrice pour conjec-
turer ou vérifier le résultat.

.\.,.11._ 2. Encadrement
Soit a et b deux nombres réels vérifiant:
d'une somme, d'une différence.
b < a < b + 1 et 3 < b < 5.
Donner un encadrement de a + b et de a - 2b.

Solution guidée
Pour a + b:
i= méthode 2e méthode
Démontrer que: 3 < a < 6. Démontrer que: zb < a + b < zb + 1.
En déduire que: 6 < a + b < 11. Démontrer que: 6 < zb et 2b + 1 < 11.
En déduire que: 6 < a + b < 11.
Pour a - 2b:
1re méthode 2e méthode
Démontrer que: 3 < a < 6 et - la < - 2b < - 6. Démontrer que: - b < a - zb < 1 - b.
En déduire que: - 7 < a - zb < O. Démontrer que: - 5 < - b et 1 - b < - Z.
En déduire que: - 5 < a - Zb < - Z.

Les deux méthodes donnent des encadrements distincts pour a - 2b. On choisira le second qui fournit
un résultat plus précis.

Pour encadrer une somme, on peut ajouter membre à membre les inégalités de même sens don-
nant l'encadrement de chaque terme de la somme.
Pour encadrer une différence, on peut:
- encadrer le premier terme ;
- encadrer l'oppo é du deuxième terme
- ajouter membre à membre les inégalités de même sens ainsi obtenues.

142 Ensemble des nombres rée:ls


3. Encadrement d'un produit, d'un quotient.
a et b deux nombres réels vérifiant: .1 < a < 2 et - 5 < b < - 4.
DIllllllter on encadrement de a :l .
o 'on guidée
~re méthode
-érifier que: a: b
b = ~ + !. 2e méthode
Démontrer que: 2 < - (a + b) < 4.

Démontrer que: ~ < 1... . < 1. Démontrer successivement que: 4 < - ab < 10
a . 1 1 et 1... < - 1... < 1...
Encadrer successivement: - b, - b et b . 10 ab 4
En déduire que: 1... < a + b <~. En déduire que: ~ < a :bb < 1.
4 ab 5

Pouf encadrer un produit, on peut utiliser des encadrements où ne figurent que des nombres
positifs et multiplier membre à membre les inégalités de même sens donnant l'encadrement de
chaque facteur du produit.
Pour encadrer un quotient, on peut utiliser des encadrements où ne figurent que des nombres
positifs et :
- encadrer le numérateur ;
- encadrer l'inverse du dénominateur
- multiplier membre à membre les inégalités de même sens ainsi obtenues.

___ 4, Partie èntière et encadrement, approximations décimales,


1°) Soit x un nombre réel.
a) Démontrer que: x -1 < E(x) ~ x,
b) Démontrer que: - ~ sx - E(x + ~) < ~,
2°) On donne 7t = 3,141 592 653 5..,

a ) v,en 'fi er que:


3 3
E(10
103 7t) et E(10107t)3 + 1 son t respec t'ivement Ies approximations
,. déecima 1es

d'ordre 3 par défaut et par excès de 7t,


b) Exprimer de même les approximations décimales d'ordre 5 par défaut et par excès de 7t en fonc-
tion de E(1057t),
3°) Soit x un nombre réel et m un nombre entier naturel.
a . d - E(10mx) t _ E(10mx)+ 1
n pose, - 10m e e - 10m '

Que représentent e et d pour le nombre réel x ?

Solution guidée
1°) a) Poser n = E(x) et util er les inégalités: n ~ x < n + 1.

b) Poser p = E(x + ~) et '. :iliser les inégalités: p ~ x + ~ < p + 1.


3 3
20) a ) V'enifier que. . E(10
103
7t}
103
=
E(10 7t) + 1 = 3 142
3 141 t
',. e
m
3°) Démontrer que: d ~ x < e et e - d = 10- . Conclure.

1lI__ 5, L'objet de ce travail dirigé est de constater que l'intervalle [0 ; 1] contient une infinité
de nombres irrationnels,
On considère l'ensemble A des nombres de la forme q[z où q est un nombre rationnel strictement corn-
[z .
pris entre 0 et 2'
1°) Démontrer que A est inclus dans [0 ; '1],

Ensemble des nombres réels 143


2°) Démontrer, à l'aide d'un raisonnement par l'absurde, que tous les éléments de A sont des nombres
irrationnels.
3°) Sachant que l'intervalle ]0 ; ~ l contient une infinité de nombres rationnels, démontrer que A
contient une infinité d'éléments.

Solution
1°) Si x est un élément de A, il existe un nombre rationnel q tel que: x = q[z et 0 < q < r:
en multipliant les membres de cette inégalité par [z, on obtient: 0 < x < 1.

Ainsi, tout élément de A est élément de [0 ; 1] et l'ensemble A est inclus dans l'intervalle [0 ; 1].
2°) Si x est un élément de A, il existe un nombre rationnel non nul q tel que x = q[z, donc [z =~.q
Par conséquent, si x était un nombre rationnel, [z le serait aussi, ce qui est faux; le nombre x est
donc irrationnel. Ainsi, tous les éléments de A sont des nombres irrationnels.
3°) L'intervalle ]0; ; [ contient une infinité de nombres rationnels; de plus à deux nombres ration-
nels distincts de cet intervalle correspondent deux éléments distincts de A. L'ensemble A contient
donc une infinité d'éléments.

Pour démontrer qu'un ensemble A est inclus dans un ensemble B, il suffit de démontrer que
tout élément de A est élément de B. En effet:
(A C B) Ç:} (x E A => x E B).

___ 6. Soit p et q deux nombres rationnels tels que p < q ; nous allons construire un nombre
irrationnel compris entre p et q.
Soit k un nombre irrationnel compris entre 0 et 1.
1°) Démontrer que k(q - p) est un nombre irrationnel compris entre 0 et q - p.
2°) En déduire que p + k(q - p) est un nombre irrationnel compris entre pet q.

Solution'
1°) k = k~ -~ , donc si k(q - p) était un nombre rationnel, le le serait aussi, ce qui est faux; lc(q- p)
est donc un nombre irrationnel.
De plus: 0 < k < 1 => 0 < k(q - p) < q - p car p < q.
2°) Ajoutons p à chaque membre de l'inégalité précédente, on obtient: p < P + le(q - p) < q.
De plus k(q - p) est un nombre irrationnel, donc p + le(q - p) l'est aussi.

o K 1 P M Q
+O----------·k·----1---------------pj. k(q-p)~l~~q-------x--=-P-+--k-(q----P)~~
:( Ji
q-p

2. Majorant et minorant, maximum et minimum


d'un ensemble
Définitions .
Soit A un sous-ensemble'' non vide de IR.
• On dit qu'un nombre réel .Mest un majorant de A si .Mest supérieur ou égal à tous les éléments
de A. Un ensemble qui admet un majorant est dit majoré .
• On dit qu'un nombre réel m est un minorant de. A si m est inférieur ou égal à tous les éléments de A.
Un ensemble qui admet un minorant est dit minoré.

3. Un sous-ensemble d'un ensemble E est une partie de E.

144 Ensemble des nombres réels


Exemples
=.Q et IR ne sont ni majorés ni minorés. N est minoré par 0, - 1, - n, mais n'est pas majoré.
• Soit a un nombre réel, l'intervalle ]- 00 ; al 4 est majoré par a mais n'est pas minoré.

~nsous-ensemble majoré (respectivement minoré) de IR admet une infinité de majorants (respectivement


minorants). En effet, si.Altest un majorant (respectivement m est un minorant), tout nombre supérieur à
(respectivement inférieur à m] est aussi un majorant (respectivement un minorant).

Définitions
Soit A un sous-ensemble non vide de IR-
• Lorsqu'il existe, le plus grand élément de A est appelé maximum de A .
• Lorsqu'il existe, le plus petit élément de A est appelé minimum de A.

Exemples
• Toute partie finie" de IR admet un maximum et un minimum.
• Les maximum et minimum du segment [0 ; 1] sont respectivement 1 et O.
• Soit x un nombre réel; E(x) est le maximum de l'ensemble des nombres entiers relatifs inférieurs ou
égaux àx.
• Soit a un nombre réel; l'intervalle ]- a[ n'admet pas de maximum.
00 ;

Démontrons-le par l'absurde. Supposons que ]- a[ admette pour maximum le nombre réel .AIt •.
00 ;

M. appartient à ]- a[ donc: .AIt< a.


00 ;

a ~..AIt appartient à l'intervalle ]M. ; al. on a: M < a ~.AIt < a. ------+---~E------~.


+.M.aa
IR
-2-
a ~ M. est donc strictement supérieur à M. et appartient à]- 00 ; al.
ce qui est contradictoire puisque.Alt est le maximum de ]- 00 ; al.
Donc]- 00 ; al n'admet pas de maximum.

Remarques
• Lorsqu'il existe, le maximum (respectivement le minimum) d'un sous-ensemble de IR est unique.
• Soit A un sous-ensemble non vide de IR et .AItun nombre réel . .AItest le maximum (respectivement le
minimum) de A si et seulement si.Altest un majorant (respectivement un minorant) de A appartenant
àA .
• Un sous-ensemble majoré (respectivement minoré) de IR n'admet pas nécessairement de maximum
(respectivement minimum) ; j'intervalle ]- a[ ci-dessus en est un exemple. 00 ;

2 Travauxdirigés
••• _ Soit A l'ensemble des inverses des nombres entiers naturels non nuls.
1°) Démontrer que 1 est le mrocimum de A.
2°) Démontrer que l'ensemble A est minoré, mais n'admet pas de minimum.

Solution guidée
) 1°) • Démontrer que 1 appartient à A.
• Soit n un ~mbre entier naturel non nul. Démontrer que: 1.. ::; 1.
n
• Conclure.

4. Les intervalles ]•....; al , ]•....; a], [a ; ->{ et {a ; -s] seront désormais notés l-« co ; al , l- ee ; a], [a ; + ={ et {a ; + =1-
5. Une partie finie d'un ensemble est une partie qui contient un nombre fini d' éléments.

Ensemble des nombres réels 145


2°) • Démontrer que 0 est un minorant de A.
• Supposer que A possède un minimum m ;
1
- justifier l'existence d'un nombre entier naturel non nul n tel que: m = n
- justifier que : ~1 E A ;
n+
dé tr
- emon er que: n + 1< 1
1 n
- conclure.

2.0 . Comparer : 4 - 10fi et 4 - Sm 2.e On donne: 1,414 < [z < 1,415 ,


---
-7
et
-7 1,732 < J3< 1,733 et 2,236 < j5 < 2,237.
[s-[z 2 - J3 . 1. Donner les meilleures approximations déci-
males que l'on peut obtenir pour chacun des
nombres:
f0 après
f6. , Vm.
2.b Trouver un encadrement de avoir cal- j5-J3. [Z+J3
culé (4,1)2 et (4,2)2. v 2 ' 2 ' J5 .
2. Vérifier les résultats à l'aide de la calculatri-
2.c 1. Calculer (3 - [z)2. Comparer les nombres ce.
~-;;[z et 3 - 2.
2. Comparer les nombres 1 - /5 et ..jf:~2-;-, 2.f On considère l'ensemble B des nombres réels
puis les nombres ~(1t - 110)2 et 1t - JW. pouvant s'écrire sous la forme ~1 ' où n est
n+
un nombre entier naturel quelconque.
2.d On donne: 1,732 < < 1,733 J3 et 1. Démontrer que B admet 0 pour minimum.
- 2,719 < a < - 2,71S. 2. Démontrer que B est majoré par 1 mais qu'il
1. Donner un encadrement de aJ3. n'admet pas de maximum.
2. Donner un encadrement de a2•

La valeur absolue a été définie en troisième en terme de distance. Cette notion est l'objet ci-après d'une
nouvelle définition ainsi que d'un approfondissement.

3 Définition et propriétés
Définition ,
Soit a un nombre réel. Le plus grand des deux nombres réels, a et - a est appelé valeur absolue de
a et est noté jal. \

Exemples \
• 117 - 21 = 17 - 2 car 2- 17 :;; 0 :;; 17 - 2.
• 13 - ni = n - 3 car 3- 11: :;; 0 :;;n -3.

Cette définition est équivalente à celle donnée ep classe de troisième.


<,

146 Ensemble des nombres réels


.'
1 Pro riétés
Pour tous nombres réels a, b et tout nombre réel strictement positif r, on a :
(1) ~ °; (2) lai = 0 Ç::} a = °;
(3) al = 1- al ;
(4)
a
lai = { _ a
si a~ °
(5) lai = Ibl Ç::} a = b ou a =- b ; si a$ °
(6) ,fa2 = k~1; (7) labl = lallbl;
---
(8) Si b * 0, I~ =~ ; (9) SI. b *0, 1 a 1 =]bf;
Ii lai

(10) la + bl $la1 + Ibl (inégalité triangulaire) ; (11) lai $ r Ç::} - r $ a $ r.


"

Démonstration
Nous démontrerons seulement les propriétés (10) et (11), les autres étant admises.
(10) Par définition de la valeur absolue, on a: a $ lai ; b $Ibl ; - a $ lai ; - b g Ibl. "\
Donc: +r~-Ial + Ibl et - (a + b) $ lai + lbI.
---'~
la +: étant le plus grand des deux nombres
dentes que: la + bl $ lai + lbI.
a + b et - (a + b), on déduit des deux inégalités précé-

(11) L'inégalité lai $ r signifie que le plus grand des deux nombres a et - aest inférieur ou égal à r, ce
qui équivaut à dire que les deux nombres a et - a sont inférieurs ou égaux à r. 1

On a donc : làl $ r Ç::}


a$r
{ -a$r [
-r o
a
1 3
r
- ~
... '"

~~II
b 'II.{
Ç::} - r $ a $ r.

Z
_3",,",,~-2. Distance de deux nombres réels
•••••• Définition
Définition
~-YI
Soit x et y deux nombres réels.
Le nombre réel ~ - yi est 'appelé distance de x et y.
---+-1 ~--- 1 __ ~
y x

Soit (®) une droite munie d'un repère (O,!). Pour tous points Met N de (®), d'abscisses respectives x et
y, on a vu en classe de troisième que: MN = ~ - yi. Ceci justifie le terme employé .

••• _~Valeurs approchées /


Définition '
Soit x et y deux nombres réels et e un nombre réel strictement positif.
y est une valeur approchée de x à € près signifie que ~ - yi $ e,
On note: x "" y à € près ; le nombre € est appelé incertitude de cette valeur approchée.

Ensemble des nombres réels 147


Exemples ~ appartient è-cet intervalle
• 1;166 s ~ s 1,167 ..••
(è---- d'amplitude 0,001 ---.~
----+E----------------------~3--~·~
peut être illustré par le schéma ci-contre: 1,166 1,167
donc tout nombre réel y de l'intervalle [1,166 ; 1,167] est une valeur approchée de _~ à près. 10-3
• 3,14159 $; 1t $; 3,14160, donc tout nombre réel de l'intervalle [3,141 59 ; 3,141 60] est une valeur appro-
chée de 1t à 10-5 près.

• Soit x un nombre réel et m un nombre entier naturel. Les approximations décimales d'ordre m par -
défaut et par excès de x sont des valeurs approchées de x à 10-m près.
• Soit x et y deux nombres réels: x '"y à €. près ~ y-€. $; X $; Y + s.
La connaissance de x à €. près définit donc un encadrement de x d'amplitude 2€..
De même, la connaissance d'un encadrement
a+b b-a
de x : a $; x $; b, donne -2- comme valeur -2-
approc héee d e x a,b-a ,
-2- pres. ----+E----~----~~==~==~·~3--~·
~
a x b
Ainsi, dans les deux exemples précédents:
1,1665 est une valeur approchée de ~ à 5 X 10-4 près;

3,141 595 est une valeu-r approchée de 1t à 5 X 10-6 près.

--- Résolution des inéquations du type J x - a

Soit a un nombre réel et r un nombre réel strictement positif.


Pour tout nombre réel x, on a : x
~-al$;r a-r $;x$;a+r ----+E--~I----I~----~]----~,~
a-r a a+r
x E [a - r ;-a + r]. r

Démonstration
On utilise la propriété (11) § 3.1.
Pour tout nombre réelx, on a: ~ - al $; r -r$;x-a$;r
-~ a - r $; x $; a + r.

• Sur une droite (qj)) munie d'un repère (O,!), soit A


le point d'abscisse a et M le point d'obscisse-x.
On a : ~ - ~I$; r ~ AM $; r. o
x est donc solution de l'inéquation : ~ - al $; r si et
seulement si M appartient au segment [BG},inter- o r

section de (qj)) avec le-disque de centre A et de


rayon r.

• On démontrerait de même que l'ensemble des solutions de l'inéquation : -~ - al < r est l'intervalle
[a - r ; a + rl. '
• Soit a un nombre réel et r un nombre réel strictement positif; les intervalles [a - r ; a + rl et
[a - r ; a + r! sont appelés intervalles, respectivement fermé et ouvert, de centre a et de rayon r.
Exemples
Considérons les inéquations: (1) ~ - 31 $; 2 ;
(3) ~ + 11 > ~ ;

148 Ensemble des nombres réels


2 ,
1
x
3
5
1
2
[
3 2
2
e Considérons l'inéquation (3') : lx + i@}. ~
L'ensemble des solutions de (3') est l'inter~alle r- ~ ;- ~ J. ---tl-+-[----TI----']...---- IR
x 3 -1 1
Les solutions de (3) sont les nombres réels qui ne sont pas 2 - 2
solutions de (3'), c'est-à-dire ceux qui n'appartiennent pas à l'interyalle l- ~ ;- ~J.
L'ensemble des solutions de l'inéquation (3) est donc ]- 00 ; - ~ [ ~)...:. ~ ; + 00[. Cet ensemble est appe-
lé complémentaire de l- ~ ;- ~] dans IR(cf. point logique ci-après).
/'

e De même l'ensemble des solutions de (4) est


le complémentaire de l'intervalle ]1 ;.g[ dans IR, ---+1--3+-----~Ir------+E----~- IR
c'est-à-dire l'ensemble: l- 00 ; lJ U [3 ; + 00[. x 1 2 3

Soit A une partie d'un ensemble E ; le complémentaire de A


dans E est l'ensemble des éléments de E qui n'appartiennent
pas à A.
On le note CEA (ou parfois E\A).
On a donc: A U CEA = E et A n CEA = 0.
e CE0 = E et CEE = 0.

Exemples
e L'ensemble des nombres irrationnels est le complémentaire de Q dans IR.
3 1 3 1
e C[J;l[- '2 ; '2] =]- 00; - '2 [ U J'2 ; + 00[.
eC[J;l]l ; 3] = J- 00 ; 1) U )3 ; + 00[.

3.3. Travaux dirigés


••• _ 1. a et b sont deux nombres réels. Démontrer que : liai - Ibll :s; la - bl.
Solution guidée
e Appliquer l'inégalité triangulaire à la somme (a - b) + b.
e En déduire que: 1al-lbl :s; la - bl.
e Démontrer de même que: Ibl-Ial :s; la - hj.
e Conclure .

••• _ 2. a et b sont deux nombres réels vérifiant a <b jx est un élément de l'intervalle la j b[.
Démontrer qu'il existe un nombre réel r
strictement positif tel que : ]] [ [ • IR
lx - r j x + r[ C la j b[. a x- r x x+ r b

Ensemble des nombres réels 149


Solution guidée
T étant le plus petit des deux nombres b - x et x - a :
• justifier que T est strictement positif;
• démontrer que : a ::;x - T <X + T ::; b ;
• conclure.

___ 3. Soit x un nombre réel vérifiant ~I::; ~.


1°) al Démontrer que: ~ ::; 1 - x.
hl En déduire que : 1+ x est une valeur approchée de 1~ à zr près.
(
2°)
5 x rz=:";
al Démontrer que: 4" ::;1 + "2 + 1 + x . oJ
x

hl En déduire que : 1 + ~ est une valeur approchée de h+x à t près.

3°) Donner des valeurs approchées des nombres réels 091998 et h,00015, en précisant l'incertitude
de chacune d'elles. '

Solution guidée
10) .a] Utiliser, après justification, l'inégalité: - ~ ::;- x.
, 1 x2
bl Demontrer que: -- - 1- x = -- .
1-x 1-x· 2
Utiliser, après justification, les inégalités: 0::; ~ ::;2x2.
1-x
20) a) Justifier et utiliser le~ inégalités: ~ ::;1 + ~ et ~ ::;~ .
x r.--- x2
b) Démontrer que: 1 + 2 - ~1+ x = --------- puis utiliser le résultat
4(1 + ~ + h + x)
de la question 2 0
) a).

30) • Poser x = 2.10-4 et utiliser la question 10) b) .

• Poser x = 15.10-5 et utiliser la question 2 0


) b).

3.4~Notation scientifique, ordre de grandeur


NOkltion scientifique
Le tableau suivant représente les opérations effectuées par une calculatrice et -les affichages correspon-
dants:

Opérations Affichages Significations


19.1 06 X 11 .104 2.09 12 2,09 x 1012
0,000 48 + 12 000 l{ - OB 4 x 10-8
(22.10-4) + (7.105) 3. 1l{2BSl 1 - 09 3,142857 1 x 10-9

Les écritures 2,09 x 1012 ; 4 X 10-8 ; 3,1428571 x 10-9 sont appelées écritures normalisées ou notations
scientifiques.

Définition
Un nombre réel A est exprimé en notation scientifique lorsqu'il est sous la forme: A = a x loP, oùp
est un nombre entier relatif et a un nombre réel tel que: 1 ::; lai < 10.

150 Ensemble des nombres réels


Remarque
En pratique, sur les calculatrices, le nombre affiché a est un nombre décimal et a x lOP est le hombre A
ou une approximation de A.

_ __ Ordre de grandeur
Soit x un nombre réel d'écriture normalisée a x 1()P et a l'arrondi d'ordre 0 de a.
Le nombre décimal a x 1()P est un ordre de grandeur de x.
L'utilisation des ordres de grandeur permet de contrôler rapidement des calculs numériques.

Exemple
1,602 x 10-19 a pour ordre de grandeur: 2 x 10-19.
2,99 X 108 a pour ordre de grandeur: 3 x 108•
6,022 X 1023 a pour ordre de grandeur: 6 x 1023•
Comme (2 x 10-19) x (3 X 108) x (6 X 1023) = 3,6 X 1013, on peut dire que 4 x 1013 est une approximation
grossière de : (1,602 x 10-19) x (2,99 X 108) x (6,022 X 1023).
Le résultat exact est: 2,884 525 956 x 1013.

Remarques
• Le produit (respectivement le quotient) des ordres de grandeur de deux nombres réels n'est pas tou-
jours un arrondi du produit (respectivement du quotient) de ces deux nombres.
• Un calcul à l'aide d'ordres de grandeur permet d'obtenir rapidement une approximation grossière de
la valeur d'une expression numérique. '

3.a Écrire sans le symbole 1 Iles nombres suivants: 31,2 X 10-15 - 17,3 10-14
X 205;'

Il- 21 ' 1 ~ 10 1·
(27,3 x 10- 7)

(0,025)3 X (0,02)5
x (-31 X 1048) ;

(4000)3
3.b,,\ Résoudre dans ~ les équations et inéquations
suivantes: ~3.f Sans la calculatrice, donner un ordre de gran-
lx - 31 = 2 ; 12x - 11 = 3 ; lx - 11~ 2 ; deur de A dans les cas suivants:
lx - 31 >; ; lx + 41 > 5 ; lx + 21~ 3. A = 9,054 X 10-6 x 7,525 X 10-7 ;
A = 2,975 X 10-4 7 6,524 1 x 10-5 ;
A = Jg,342 5 x 1018, .
3.c;( Donner une valeur approchée (sans oublier son
./ -
\ incertitude) de x et de y en utilisant les enca-
13.9 1 V' if .~65 < r::.3< 1351

1~ ., .
drements suivants: . en ier ~e '( 153 - .J;j--:~80
22
2,15 <x< 2,18; 3,14 <y < 7' ---;-J,.3&1:::/2ô5~
2. Calculer ~ 780 - 153 ~ , .'
3.d Traduire par un encadrement
informations suivantes:
chacune des I!J
II!!
3. En déduire que
','1351 ~
78J)--e 1'5 ' som, des

0,818 est une valeur approchée de 191à 10-3 valeurs approchées ~àt3;;~-5~Plè~
près;
..,-3.h On donne un nombre réel positif x.
2,351 est une val
h+x-l 1
près, //'~/ 1. Démontrer que: -'-----

0;. 3.e Sans la calculatrice, exprimer les résultats des I!J h+X_l
x
-J~+X+l'
opérations suivantes en notation scientifique: 2. Calculer et
5 x 1+ x + 1
16 000 x 350 ; 6 x 10-3 x 0,02; 360 x 10 .
0,004 '

Ens~mble des nombres réels 151


WjExercices~
APPRENTISSAGE

Calculs
. dans ~ Ordre dans ~
~ Calculer les nombres suivants en présentant les
résultats sous la forme d'une fraction irréductible: )it.@ Comparer les nombres réels su' ants:
a) 23(~t 231 . b) 99\t 990 . v; 23 et 239
/
.~J-'" .i. 4-1... 99,/ 990' 23, 231' 99 999
2 1 3
3 2 4
d) 311 et 95 e) 2J3 et 3[z ; f) (~
3 g) [z - J3.et J3 - [z h) !13 + [a et j14 + ,7 :
-! 3 2 4 6 f 1...+1... ~ _1... 2 +2... i] ~ et ! 1 ~ ; K. j) 7 - 3[s et 3 - ,5 . 1

2-5.,.5-7 ~x 54 6 .J5 -.J2 2 - ,,3 2


4 +1... . 1... +1... 3 2 ~ +1... 2 _2...
557 53 54· 6 . 9 Ranger par ordre croissant les nombres
suivants:
1Écrire les nombres suivants à l'aide de puis-
sances entières de nombres premiers : ) 28 . 25 . 27 . 28 . 28 . 26
a 27 ' 28 ' 28 ' 26 ' ...25 ' 28'
83x 54 X 73
53 x 7 X 2
5 6 '
(34 X 2-3)3
(9-1 X 22)4
0,081 x 0,36.x2560
0,144 x 2,16 x 64 ;
1rjf}f0 + 3[z ; 4 + J19 '; UsfJ3 + 2). ~

~-. 10 Soient a et b deux nombres réels de ]0 ;


(0,6)2x 125'; 543 102 X 32 .;. ~ 25 x39 . 1. Quel est le signe de (1 - a)(1 - b) ?
92 X 53 X (0,8)3 X (0,4)4 8 X 52 6 t: 1 1 1
2. Comparer -a+1J et 1 + ab '
l'~ Écrire les nombres suivants sous une forme . '~1--11 a, b et c sont des nombres réels strict
plus simple (radicaux seulement au numérateur, les
positifs.
nombres écrits sous ces radicaux étant les plus petits 1. Comparer ~ et a + c .
possibles) : b b +c <,

Pz ; J675 ; }1080 ; J54 - 124 + Ji50 ; 2. Application


Comparer:
./26- 2J125 + !18ci ; - fi ; a) ~ et 3 + [z
+ [z .
; b) .fl et .fl +, 1 .
[s [s+ ,l1i
[s J3 ./26+.f45-j80
b, c, d~~çdes nombres réels strictemen
(5-J3 - [S+J3 J135 - J15 positi s que :~.
~
@)Démontrer les égalités suivantes : . ) a <.,...g,+c b) c a+c
'.".." "- 7' "'••
1. C omparer. a 1J """-..11'+d .., d et b _ d
[z + k= )4,5 ; J[z + 1 x J[z - 1 = 1. 2. Application ~
Ranger par ordre croissant:
--

...,'Y'.~
--q•.. 5 Comparer les nombres réels suivants: 3 5 8 J3 f0 (3 + ,'17
a) 7'"4 et 11 ; b)~ et J1i + l13 .
a) 2 + .f5 et ~ ;
b) 2 - fi et ~9 - 2j14. 13 x et y sont deux' nombres réels strict
positifs. Démontrer les inégalités suivantes:
.....
r.rv~-~--6 Démontrer que pour a > b ;:::
0 : x y --
a) - +- ;::: 2 b) si x < y alors x < j;y < y ;
a-b [0.+ b y x
a) i
r
a- b }a":'b 1 1 ~ ~
el x+ y < X +:y; dl "x+ y < X + ,y.
b) (Ja + aL b2 + J~a---a-2---b-2 = 2(a + b).
14'-Soient x et y deux nombres réels.
1. Développer (y - X)(y2 + xy + x2).
''-~
b *-
7 Soit a, b, c et d quatre nombres réels tels' que:
a
0, d", 0 et b = d'
c . 2. Démontrer que : y2 + xy + x2 = (y +' ~ )2 + !r
3. Déduire des questions précédentes que:
Sous réserve d'existence des différents quotients, si x::; y "alors x3::; y3.
démontrer les égalités suivantes :
a a+c a+c bw â 15 Soit a un nombre réel.
b b wd a-c = b-d 1. On suppose 0 < a < 1.
• Comparer: a et a2 ; a et fa ; a etl.
2a - 3c = 2b - 3d - a + 2b - c + 2d a
5a + 4c 5b + 4d 3a + 5b 3c + 5d
• Ranger dans l'ordre croissant: 1, a, a, a2 et l.
a

152 Ensemble des nombres réels


2. On suppose a> 1.
Ranger dans l'ordre croissant:
~
1, a, [a, a2 et l.
a
Calculs approchés
-.;!. 16 1. Démontrer que pour tous nombres réels a et 14 Soit A(xt= 2x3 - 5. Encadrer A([z) sachant
b 'on a :.(a + b)3 = a3 + 3a2b + 3ab2 + b3. que 1,41 < /2
< 1,42.
2. On suppose de plus que a et b sont positifs;
a + b\3 a3 + b3 t'l15 Dans chacun des cas suivants, déterminer des
démontrer qu'alors on a: (-2-j $ 2
encadrements de : x + y; x - y; xy ; x2 ; l ;~.
x y
17 x, y et z sont trois nombres réels.
> a) 2,1 < x < 2,2 et 3,3 < Y < 3,4.
1. Démontrer que: 2xy $ x2 + y2 (1).
b) - 1,5 < x < - 1,4 et 5 < Y < 5,1.
2. En utilisant (1) et deux autres inégalités du même
c) - 4,1 < x < - 4 et - 0,9 < Y < - 0,8.
type, démontrer que: xy + xz + yz $ x2 + y2 + Z2.
;f;;) l\'J6 On donne : j
---;'18 a, b, c et d désignent quatre nombres réels.
rf!!!I "\. 1,732 < /3 < 1,733 et 2,236 < '5 < 2,237.
Démontrer que: (ac + bd)2 $ (a2 + b2)(C2 + d2).
1. Donner le meilleur encadrement possible de :
/5 2 f3. 2[5 - 3/3
\ + \, 2
Valeur absolue 2. Comparer [s - J3 et 2
J5+/3 .
19 a et b sont deux nombres réels. Encadrer séparément ces deux nombres. Quelle obser-
1. On suppose que: la + bl = lai + Ibl (1).
En élevant l'égalité précédente au carré, démontrer que:
la! Ibl = ab.
.
vation faites-vous?
Tr'p~ver les nombres entiers a et b tels que:
a) a x 10-2 < fl5 < (a +1) x 10-2 ;
Que pouvez vous dir .' .' " -erue-a et-b-z.
2. On s~ que a et b ont le même signe; démontrer
gy:atOrs l'égalité (1) est vérifié.e.
f b) b X iO-2 < If < '(b +1) x 10-2,

h. Rérudre dans IR ~'équation : /


, t
Ix2 3x + ~I = [x21+ 1-3x + 11. ~ Dans les exercices 27 Ù 29 on demande, dans
àA ~1 \. les deux cas, d'encadrer avec le plus de préci-
-;( J5~soudre dans IR l ' ations suivantes: sion possible les aires .sa et les volumes V des
a) 14x + 31=2 ; -x - 11= - 2. solides donnés. On donne 3,141 < n < 3,142.
,,-11 Voici quatre façons de décrire une même pro- ~17 Pavé dr~it de côtés a, b, e. On rappelle que:
priété: .sa = 2(ab + ae + be) et V = abc.
xE [2 ; 6] (en ter~ d'intervalle) ; 1° cas:
2 $ x $ 6 (en temres d'encadrement) ; 3,15 est une valeur approchée de a à 5 x 10-2 près;
lx - 41 $ 2 (en termes de valeur absolue) ; 2,35 est une valeur approchée de b à 5 x 10-:-2près;
[ 1 3 4,25 est une valeur approchée de e à 5 x 10-2 près.
a 2 x 6 2° cas:
(par une représentation graphique}. 9,9 < a < la ; 5,6 < b < 5,7 ; 3,3 < e < 3,4.

Traduire de chaque façon les propriétés suivantes : N 18 Cylindre de rayon R et de hauteur h. On rap-
a) x E [~; ~r b) x E ]1 ; .5[ ; pè11-gque: .sa = 2nR(R.+ h) et V = nR2h.
c) - 6 $'x $ - 2 dl - 5 < 2x < 5 ; 1° cas: 2,5 < R < 2,6 et 6 < h < 6,1.
, ,e) [x + 21$ 2 f) 13- xl < 4 ; 2° cas: R '" 4 à 2 X 10-2 près et h '" 8 à 10-1 près.
g) [ 1 3 h) 3 E 19 Sphère de rayon R. On rappelle que:
4 x 6 -3 x . 1
.sa~= nR2 et V = 4nR3
-3- .
Il Caractériser par une inégalité du type [x - al $ r,
[x - al ~ r , [x - al < r ou [x - al > r les nombres réels x l°cas: 7 < R < 7,3. 2° cas :R", 6 à 10-2 près.
appartenant aux ensembles A, B, C et D repré.s_eJJ.tés
géométriquement par :
A B
APPROFONDISSEMENT
[
.....,..-f , ]
3--1R • IR 30 Soit x et y deux nombres réels strictement
-1 3 3 positifs, tels que: x < y.
C x+y r.: 2
- Notons: a= -2- .ü= yxy eth = --.
] [--IR ~ [ • IR l+l
-5 -2 -5 -2 1. Démontrer que: x < h et a < y. x y
---13 Représenter géométriquement et écrire sous' 2. Démontrer que: 9 < a.
3. Démontrer que: g2 = ah. En déduire que: h < g.
forme d'intervalle ou de réunion d'intervalles l'en-'
4. Ranger par ordre croissant les nombres :
semble des nombres réels x vérifiant:
a) [x:- 11 $ 3 ; b) IZ-x":'11 $ 2 ; e) [x + 21< - 2 x, y, a, 9 et h. .II
a, 9 et h sont respectivement les moyennes atitlimé- "-
d) [xI> 1 ; e) [x - 21~ - ~ ; f) i ~1, 3. tique, géométtique et harmonique de x et y.

Ensemble des nombres réels 153 ç-- L.


~
311. Démontrer que pour tout nombre entier 37 y est un nombre réel strictement positif.
naturel non nul n : 1 _ 1.... = n - 1 x n + 1. 1. Démontrer que:
nZ n n si y < [5, alors 1 + ~1 > [5 ;
2. En déduire une expression simple du produit: y+
1 1 1 1 1 si Y > [5 alors 1 + ~1 < [5.
(1 - 2Z)(1 - 3Z)(l - 4Z) ... (1 - 19Z)(1 - 20Z)' y+
2. En utilisantla question précédente, justifier les enca-
•.31 Soit n un nombre entier naturel. n ~ 2.
drements de [5 obtenus dans le tableau suivant:
1 1 1
On pose: S = 1 + 2 + 2z + ... + 2n'

1. Calculer S - ; S. 1 +_4_ Encadrements


Y
2. En déduire la valeur de S en fonction de n, puis l'in-
.s + 1

égalité S < 2. 1 3 1</5<3

33 1. n étant un nombre entier naturel, écrire sans


2<[5<3
3 2
radical au dénominateur l'expression: jl .-
n + 1 + [n. 7 t; 7
i 2. En déduire une expression simple de la somme: 2
:3 2 < ,5 < :3
1.... + __ 1_ + __ 1_ + + 1
, 1 [z + j1 j3 + /i /100 + [g9 . 7 22 n<[5<2.
3 10 10 3
34
Soit al' az, a3 et a4 des nombres réels positifs.
A, Q, R et 5 sont les nombres réels positifs définis par:
• A = al + az + a3 +a4
4
+ a3z + a4Z
a/ + a/
• Q~ 0 et QZ =
4
• R = (al - A) + (az - A) + (a3 - A) + (a4 - A) ; 3. Compléter le tableau précédent. Déduire du dernier
• 5= (al - A)Z + (az - A)Z + (a3 - A)2 + (a4 - A)Z. encadrement les deux premières décimales de j5.
1. Démontrer que la valeur de R est indépendante de
celles de al' az' a3 et a4· 38 Un rectangle a une aire égale à 121 cm".
2. Exprimer 5 en fonction de A et Q. En déduire une Démontrer que sa longueur L et sa largeur 1 en cm véri-
inégalité entre A et Q. fient: l :0; 11 :0; L.
A et Q sont respectivement appelés moyennes arithmé-
tique et quadratique de al' az, a3 et a4. 39 Les arrondis d'ordre 2 de j3 et [5 sont respec-
tivement 1,73 ét 2,24.
~ 35 x et y sont deux nombres réels tels que Jxl < 1 1. Donner les meilleurs encadrements de j3 et [5 que
etIYI < 1. l'on peut obtenir à partir de ces informations.
1. Démontrer que: Jxyl < 1. En déduire que: 1 + xy > O. 2. En utilisant les encadrements de 3[5 + 3 et 5j3 + 1,
2. Développer (1 - x)(l - y) et (1 + x)(l + y). comparer 'ces deux nombres.

3. Démontrer que: 1 x +y 1 < 1. 40 Les arrondis d'ordre 1 de n et [z sont respecti-


1 +xy
vement 3,1 et 1,4.
36 1. Comparer les nombres 2 et [Z. 1. Trouver une valeur approchée de n[z, en précisant
2.Soit b un nombre réel vérifiant b > [2. son incertitude.
Démontrer les inégalités suivantes: 2. En utilisant leurs valeurs approchées, comparer 5/2
~ < [z et ; (b + ~ ) > fi. et
5
2n.
3. En utilisant les questions précédentes justifier les
encadrements de [z obtenus dans le tableau suivant: !!irJ 41 Un morceau de métal, d'un volume de
1.... (b +1...)
f!!!!! 21,5 cm ' à 0,1 près, pèse 300 g à 0,2 près.
2 1. Donner un encadrement de sa masse volumique.
b Encadrements
b 2 b 2. Donner une valeur approchée de cette masse volu-
3 mique en précisant l'incertitude obtenue.
2 1 1<[z<~ 2
3
2
4
3
4
:3 <
j 17
2 < 12
17
12
~ de
f!!!!! 41rayons
Deux cercles concentriques
différents R et r définis-
8'"
.
'."".
sent une couronne circulaire (partie •. r R ..' .
17 24 24 [z 577 grisée sur la figure). "
12 17 17 < 2 < 408
1. Calculer l'aire de la couronne en .. .•... . .
fonction de R et r. 1
2. Sachant que les arrondis d'ordre J. de R, r et n sont
4. Compléter le tableau de la question précédente. respectivement 2,56 ; 1,21 et 3,14, déterminer une
Déduire du dernier encadrement les 5 premières déci- valeur approchée de l'aire de2ï couronne, en précisant
males de lz. \ l'incertitude obtenue. !

154 Ensemble des nombres réels

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