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Cette intervention de Michel Murat, qui est un critique littéraire français et un professeur de

littérature française à l'Université Paris IV Sorbonne ; elle a eu lieu le 30 mars2007, dans le


cadre de la peste comme analogie, qui s’est tenue à l’école normale supérieure paris.
Organisé par le département littérature et langage et le centre international de la
philosophie française contemporaine.
L’orateur a eu recours à une citation de Simone de Beauvoir, pour commencer son
intervention, qui tient au cœur de son thème une définition du roman avec de maintes
conceptions que Camus les voit comme le “contenu évident”. Sous un autre angle, il s’avère
que ce n’est pas une question de maladie ou de famine. Mais elle a dépassé cet horizon.

Alors Michel Murat a eu pour objet d’analyser l’œuvre sous l’angle analogique. Et pour ce
faire, il met en évidence la différence entre l’analogie globale et l’analogie partielle afin
d’interpréter la fiction en tant qu’une figure, il serait légitime de l’appliquer sur la base d’une
représentation. Mais Murat conçois la présence d’une métaphore filée qui historique et
aussi politique qui dépasse le coté linguistique. Pour Michel La peste est un œuvre qui a
affaire d’une interprétation individuelle comprise de la part de son lecteur. Et en se
penchant vers l’analogie globale, il s’avère que la différence se réalise de ce côté. C’est que
des minimes fluctuations de détermination et désignations qui nous conduisent jusqu’aux
grandes différences. Cependant ce point global aussi général touche l’effet des faits, au point
que le titre transmet un message autre que celui qui répond aux attentes du récepteur.

Une partie consacrée développement de l’analogie par l’usage du fléau, alors que La
présence du fléau se fait dans le serment de Panneloux. Pour dire que la pandémie a pour
objet de catégoriser son genre de victimes (les méchants), mais que devons-nous penser des
innocents ? Plus loin on trouve que les images incarnent la source du sentiment et de
l’émotionnel ce qui participe de la construction de la hiérarchie narrative. Ce qui fait de
l’analogie un processus essentiel tout au long du cheminement du récit. A cet égard
l’interaction de Tarrou et de Rieux informe qu’une séparation des victimes et des fléaux dois
se faire.

Par la suite, Michel Murat consacre une partie, à l’évolution du récit, c’est qu’entre le
premier et le dernier mot du récit, va se passer tout un tas de tournures et se dérouler
plusieurs événements. Dans ce cadre, on remarque que l’écrivain attribue l’héroïsme aux
personnages de Rieux et Tarrou. Il ne rapporte aucune importance à la mort de Tarrou en
étant un personnage principal du roman. Cela, fait naitre une sorte de péripétie au sein de
l’histoire. Et ce qui le rend aussi une source majeure de la critique face au roman moderne.
Ainsi que, D'autres éléments permettront d’isoler l'idée de l'absurde. Dans le cadre de ce
sujet, M. Murat utilise plusieurs exemples, comme par exemple, en questionnant le sujet de
la religion et du bonheur. Sans oublier les conditions sociohistoriques dans laquelle est
apparu cet œuvre. Ce qui nous permet de considérer ce récit comme un miroir qui reflet
implicitement l’image du réel, que l’on ne peut pas la relater ou la décrire aussi
explicitement. La place d’Albert Camus face à ce réel, ne le permet pas d’être la personne
qui a goûté l’amertume du réel, mais il se place dans une case de spectateur et pas plus,
dans ce cas-là, M.Murat exclut la possibilité d’une analogie toute complète. En partant de ce
même point, Camus et Sartre ne suivent pas la même approche, en ce qui concerne la
norme analogique. Quant à Camus, la peste est un moyen de résistance, pour protester
devant la réalité triste. En revanche, il y’a une omniprésence des images métaphoriques qui
ne peuvent pas être négligeables. Et des lacunes où nous trouvons l’atténuation des faits et
des événements. De l’autre côté, Barthes interroge Albert Camus sur la place du destinataire
au sein de cette écriture qui est vues en tant qu’une fiction, bien qu’elle soit le reflet d’une
réalité qui n’a pas existante.
La communication de M.Murat a adopté une suite thématique spécialement analogique,
dans le cadre de l’œuvre «  La peste », qui vient en comparaison avec la littérature
anticoloniale de cette époque, vient d'une conscience expansionniste impérialiste
européenne. D'où les multiples lectures de la pensée des colons et de ses manifestations
culturelles, fascistes et religieuses. Est-il possible de trouver l'accomplissement moral et
politique de l'expérience de peuplement historique de l'Algérie, dans une œuvre fictive dont
le parcours narratif a pris naissance sur une géographie ambiguë. C’est pour cela qu’il a
utilisé la métaphore en tant que symbole pour contrôler le processus des héros du roman
«La Peste», pour donner une image fidèle de la situation de la colonie française en Algérie
sur le chemin de l'indépendance.

De plus, sa destruction métaphorique de la ville d'Oran est considérée comme


autodestructrice, l'assombrissement de son horizon philosophique, et appartenant au
nihilisme d'un scientifique, justifié par des événements accidentels et enveloppé dans un
cercle d'absurdité.

C'était l'horizon philosophique de libération d'Albert Camus, pour le peuple algérien, la


victoire de certaines valeurs de justice sociale dans le cadre de l'Etat colonial français. Pour
lui, l'idée de l'indépendance de l'Algérie était un suicide. Il détestait le Front de libération
algérien et a abandonné tous les concepts de violence et de sabotage dessus.

En guise de conclusion, on peut dire que le déclencheur d'une pandémie est intéressant car
il occupe tout un imaginaire, c'est une source de discours. Des discours médicaux bien sûr,
mais aussi des discours politiques et religieux, des discours de charlatans, des discours
populaires. Ce qui est intéressant à propos de Camus, c'est qu'à travers ce texte, il relie
l'imagination épidémique à l'imagination de l'histoire. Il est bien entendu que l'épidémie met
en jeu l'individu et la société, et relie ainsi ce thème à celui de la Seconde Guerre mondiale.
En effet, la lecture traditionnelle de «la peste» est qu'elle rend compte de l'histoire des
mentalités. Il parle en quelque sorte de la Seconde Guerre mondiale.

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