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Introduction
Toute science a un objet. L’objet de la sociologie est les faits sociaux. Les faits sociaux renvoient à Durkheim, fondateur de la sociologie. Pour lui, un
fait social n’est ni un fait biologique, ni naturel, ni psychologique. Un fait social touche un groupe d’individus identifiables, par exemple la réussite
dans les études par rapport aux parents cadres ou ouvriers. La sociologie est une science probabiliste (pas de certitudes à 100%).
Parmi ses travaux, Durkheim a étudié le taux de suicides suivant les groupes sociaux, par exemple entre les protestants et les catholiques. Il conclut
que les protestants se suicident plus que les catholiques.
Il constate aussi que les célibataires qui se suicident le plus sont les célibataires puis les hommes mariés sans enfants. Les hommes mariés avec
enfants sont ceux qui se suicident le moins.
On se suicide aussi plus dans les villes que dans les campagnes...
Par ailleurs, il y a 3 à 4 fois plus de suicide chez les hommes que chez les femmes.
Il cherche aussi les raisons de ces statistiques. La raison est la même à chaque fois : dans ce type de suicide, c’est le degré d’intégration de l’individu
dans un groupe. Plus la personne sera intégrée dans un groupe, moins elle aura tendance à se suicider. L’intégration est le meilleur rempart contre le
suicide.
On arrive à prouver que c’est un fait social quand d’un groupe social à un autre, le résultat n’est pas le même.
Un autre fait social : l’obésité : phénomène surtout présent dans les sociétés occidentales et surtout anglo-saxonnes. Tout le monde n’est pas égal
face à la prise de poids. Dans les pays développés, plus les catégories sociales sont populaires, plus le taux d’obésité est important.
Les sociologues font des tables d’homogamie : on détermine que les personnes ont tendance à se marier avec ceux du même rang social. On
détermine le destin des personnes grâce à la sociologique.
Le sociologue reconnait qu’il y a des tendances (déterminismes sociaux) mais qu’il y a tout de même des libertés individuelles.
Démarche 1 (Holliste) : les déterminismes sociaux sont très forts et il y a peu de libertés individuelles (la réussite scolaire s’explique essentiellement
par la réussite des parents). Bourdieu (sociologue français) et les sociologues Hollistes sont plutôt de gauche.
Démarche 2 (libéraliste) : il y a beaucoup de libertés individuelles et peu de déterminismes sociaux (on peut réussir ses études malgré son handicap
social grâce à des initiatives personnelles). Le Medef pense que tout le monde peut créer son entreprise et réussir. On insiste davantage sur les
libertés individuelles.
En résumé, la sociologie est une science. Le premier devoir du sociologue est d’écarter les prénotions (savoir spontané, chose que l’on croit savoir
sans l’avoir vérifié). Une prénotion se construit sur les observations quotidiennes et sur les informations que l’on interprète mal.
Un fait peut être de plusieurs natures : psychologique, biologique et social.
L’accident est un phénomène social par excellence. En devenant social, l’accident perd ses causes traditionnelles. Il est normal, il manifeste
simplement le lien social, l’interdépendance des activités humaines. L’accident est un dommage à la fois prévisible et sans forcément de
responsable.
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Risques et sociétés
1.2 Le risque, composition d’une probabilité et d’un dommage potentiel
Le risque apparaît comme un mode de représentation qui confère à un événement donné le statut d’accident, puis lui applique un traitement
assurantiel.
Par exemple, le nucléaire n’est pas un risque car il n’y a pas assez eu d’accidents pour faire des probabilités.
Le risque est abstrait mais la nuisance est concrète et gâche la vie au quotidien, mais le dommage est relativement faible.
Chaque époque ne va pas considérer les mêmes risques, les risques vont se construire progressivement. Ce qui est considéré comme un risque
dépend des personnes, de leur culture, croyances...
Le risque n’est jamais perçu de manière exacte, mais de manière déformée. On peut sous-estimer la probabilité de risque (optimisme) ou le
surestimer (pessimisme).
Les risques ne sont pas constitués une fois pour toute, leur ampleur varie dans le temps, ce qui entraîne le bouleversement de leur hiérarchie (des
plus graves aux plus bénins).
1° case verte : progrès scientifique, 2° : évolution du niveau de vie, 3° : nouveaux modes de production et de consommation, 4° : religion, croyances
populaires, rumeurs etc.
Case jaune : Risque (construction sociale)
Le risque est plus ou moins maîtrisable par l’individu qui le court, alors que le péril est entièrement subi.
Biais d’optimisme : on a tendance à croire qu’on est moins exposé soi-même que les autres au risque.
On a tendance à craindre plus les périls que les risques, car on croit maîtriser les risques : on a moins de chance de mourir dans un accident d’avion
(péril : aucune maîtrise) que dans un accident de voiture (risque), mais les gens croient le contraire.
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Risques et sociétés
Il y a 2 dimensions pour décrire un groupe humain :
- 1ère dimension (group) : chaque groupe peut tracer des frontières plus ou - étanches avec les autres groupes
- 2ème dimension (grid) : ça renvoie à la structure interne du groupe, à la façon dont sont régulées les relations entre ses membres. C’est le fait d’être
dans un groupe où la hiérarchie est plus ou moins codifiée. L’armée a une forte dimension grid par exemple.
Les sociétés modernes sont des sociétés de risque. Il faut les considérer comme telles pour les comprendre. D’après U. Beck, nous sommes dans une
phase de transition entre société industrielle et société du risque. Quand il y a un risque très important, il faut qu’il soit contrôlé par un état fort.
On est dans une société où on a de moins en moins de possibilités d’échapper à certains risques.
A.
B.
C.
D.
E.
F.
G. Opposition entre experts et profanes (tout individu qui n’est pas expert dans un domaine). Si le profane ne perçoit pas le risque de la même
façon que l’expert, c’est qu’il lui manque connaissance et rationalité scientifique. Mais le profane peut connaitre certaines choses que l’expert
ignore. Beck critique l’expertise condescendante.
H.
I. La rationalité scientifico-technique (découverte scientifique + amélioration) est économiquement borgne. Elle ne regarde que ce qui profite à la
productivité. Elle ne s’intéresse qu’après coup aux menaces qui découlent des progrès techniques : amiante, vache folle... Il y a un effet de cliquet :
une fois qu’on les a adoptées, il est très difficile de revenir en arrière quand les technologies ont des avantages économiques : moteur à explosion...
2. L’individualisation croissante :
On pense de plus en plus en tant qu’individu et de moins en moins en tant que groupe social. Cette émancipation croissante des individus peut être
analysée comme une « émancipation progressive des individus à l’égard des institutions et des formes sociales typiques de la société industrielle :
disparition des classes sociales, remise en cause de la famille nucléaire et en particulier de la répartition des rôles entre sexes au sein de celle-ci ».
De plus, on se questionne de plus en plus dans tous les domaines. Plus on s’interroge sur soi-même, plus on a de stress et d’angoisse, cela semble
inhérent aux sociétés modernes.
Il y a une projection dans le futur de l’individu. Auparavant, on avait plus tendance à croire qu’on n’avait pas grand-chose à décider. Mais dans la
société moderne, on nous demande de plus en plus de nous projeter dans le futur (ex : projets).
Avant, on faisait confiance dans la science pour résoudre tous les problèmes. Mais la science a des effets négatifs de la science aussi. L’optimisme sur
la science prend fin avec les débuts du nucléaire et les bombes nucléaires. La science est à la fois une source de risque et de bienfaits
(médicaments...).
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Risques et sociétés
La science intervient à 3 niveaux dans le risque : elle produit des risques, elle permet de mesurer des risques et elle est souvent aussi le remède
du risque.
Les connaissances scientifiques ne sont jamais que des connaissances provisoires. Ce que la science produit, c’est ce qui est considéré comme vrai à
un temps t, mais dans 20 ou 30 ans, cela peut évoluer. L’expertise scientifique est remise en cause.
Le philosophe Karl Popper disait qu’on ne peut pas prouver qu’une connaissance scientifique est vraie. Il faut qu’elle soit falsifiable : elle doit laisser
la possibilité à tout le monde de prouver qu’elle est fausse. Par exemple, n’importe qui peut tenter de prouver que l’eau ne boue pas à 100 degré au
niveau de la mer, mais personne ne peut prouver que Dieu est bon ni l’infirmer (= ce n’est pas une science).
De plus, d’après le philosophe français Pascal, plus on sait de chose, plus on sait qu’il y a des choses qu’on ignore.
Giddens est un sociologue anglais, qui a repris un certain nombre d’idées de Beck, notamment sur la modernité. Pour lui, le dynamisme de la
modernité à 3 sources :
- la dissociation du temps et de l’espace
- la délocalisation des systèmes sociaux
- l’organisation et la réorganisation réflexives des relations sociales à la lumière des apports permanents de connaissances.
Les systèmes experts sont des choses que l’on va utiliser mais qu’on serait incapables de construire nous-même ni même d’en expliquer le
fonctionnement exact (ex : ordinateur).
Pour Giddens, les systèmes experts ne sont pas que des objets mais aussi des organisations (ex : fonctionnement des banques).
Au Moyen-Âge, il n’y avait quasiment pas de systèmes experts, aujourd’hui, on en est entourés.
Les systèmes experts supposent que les utilisateurs aient confiance en eux (ex : prendre un avion).
- l’organisation et la réorganisation réflexives des relations sociales à la lumière des apports permanents de connaissances.
2. L’individu dans le monde moderne, entre projet réflexif, désenchâssement et sécurité ontologique imparfaite
- le projet réflexif :
Dans les sociétés modernes, l’individu se projette dans le futur en tentant d’utiliser sa rationalité (mais il peut aussi chercher sécurité et confiance
dans des « croyances superstitieuses ». L’individu se construit un « projet réflexif » qui selon Giddens, « radicalise la notion de carrière ». Mais
l’individu conserve toujours la possibilité de reconsidérer sa position et modifier la trajectoire qu’il vise.
- le désenchâssement de l’individu :
Il est également « pris dans un réseau de relations sociales qui s’est considérablement étiré et intensifié, et se trouve en quelque sorte
« désenchâssé » (disembedded) du lieu physique où il se trouve.
- la sécurité ontologique :
On se sent en sécurité quand on est entouré de personnes et d’objets que l’on juge fiables.
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Risques et sociétés
Giddens : La confiance est un sentiment de sécurité justifié par la fiabilité d’une personne ou d’un système, dans un cadre circonstanciel
donné, et cette sécurité exprime une foi dans la probité ou l’amour d’autrui, ou dans la validité de principes abstraits (le savoir technologique).
Pour Giddens, la confiance envers les systèmes experts, par nature faillibles, et els gestionnaires de certaines organisations ou installations
potentiellement dangereuses n’est pas ignorance des risques. « La confiance présuppose une conscience du risque, et cette confiance-là n’est pas
tout-à-fait identique au sentiment de sécurité ».
Dans les sociétés modernes, c’est principalement « aux systèmes experts que nous accordons notre confiance.
- à force d’utiliser les systèmes experts, nous apprenons à les connaître un minimum, à constater leur bon fonctionnement (l’expérience renouvelée
rassure) : « nous acquérons un savoir induit ».
- on fait d’autant plus confiance quand on sait que dans une société, il y a des instances régulatrices.
Le désenchâssement qui caractérise les sociétés modernes fait que l’individu doit de plus en plus souvent accorder sa confiance à des systèmes et de
moins en moins à des personnes qu’il connaît : on prend l’avion, on ne connaît pas le pilote, on ne le voit généralement même pas.
Les quatre types de réactions adaptatives face aux risques de la modernité selon Giddens :
- l’acceptation pragmatique : profanes comme experts peuvent s’adapter aux risques modernes de cette façon. Cette acceptation pragmatique,
souvent basée sur un refoulement de l’inquiétude, peut connaître des crises lorsque cette dernière refait surface.
- l’optimisme obstiné : technophiles, optimisme sur les capacités de la raison à progresser dans sa connaissance du monde et dans la maîtrise des
différents dangers qui guettent l’humanité qui en est le fondement.
- le pessimisme cynique : opposé du précédent, conscience des graves dangers qui guettent le monde moderne, l’individu essaye « d’amortir
l’impact émotionnel de l’angoisse en lui opposant une réponse humoristique, ou désabusée » dans une posture où « le cynisme tempère le
pessimisme ».
- l’engagement radical : c’est une forme d’optimisme, les personnes vont militer pour faire changer les choses pour limiter le risque, elles sont dans
l’engagement (comme les lanceurs d’alerte, les zadistes).
Conclusion :
Ainsi, le pompiers (à la fois désintéressés et compétents) sont ceux qui ont le plus la confiance des individus, puis les gendarmes (ou police), puis la
mairie, puis les associations environnementales, puis la communauté urbaine, puis les scientifiques/experts, puis la sous-préfecture, puis le ministère
de l’environnement, et les institutions européennes et les industriels en dernier.
Notre perception des risques est biaisée (déformée). Les biais de perception peuvent être décomposés, selon leur origine, en trois catégories :
- les biais cognitifs : notre cerveau ne perçoit pas toujours les choses avec exactitude (illusions d’optique). De même, notre cerveau n’est pas très à
l’aise avec les probabilités. Ces biais sont quasi universels, s’en délivrer est quasi impossible, même pour ceux qui les connaissent.
- les biais de situation (biais culturels et sociaux) : dépendent du contexte culturel (temps, historique et espace) et des groupes sociaux
d’appartenance.
- les biais personnels : issus de l’histoire personnelle des individus.
Les 3 biais n’existent que très rarement à l’état pur, mais presque toujours composés (l’individu interrogé est victime (+ ou -) de biais cognitifs. Il a
une identité sociale et une histoire personnelle, ce qui au total déforme sa perception/représentation du risque.
L’enquête sociologique se centre sur les biais de situation, mais doit prendre en compte les biais cognitifs, et ne doit pas ignorer les biais personnels.
C’est un « tunnel (on ne peut pas changer de direction et il fait sombre) mental », le cerveau nous mène dans une direction sans qu’on puisse en
changer et l’intelligence est absente.
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Risques et sociétés
Pour Bronner et Géhin : les biais cognitifs révèlent les capacités limités des individus à prendre en compte et à traiter toutes les informations
potentiellement disponibles.
Ces mécanismes simples sont efficaces le plus souvent, mais sont faux quelquefois. Le cerveau fait des traitements automatiques, notre cerveau est
paresseux, et il cherche toujours la solution la plus économique en énergie et la plus facile. Les mécanismes du biais cognitifs permettent de ne pas
faire d’efforts à réfléchir. C’est de la « paresse mentale ». On prend des décisions à partir d’approximations de cela de manière automatique.
- Pour Massimo Piattelli Pamarini, il y a peut-être une dimension innée dans ces biais, qui seraient le résultat d’une évolution de l’espèce.
- Pour John Elster, l’individu peut voir son appréciation du risque biaisée du fait de ses émotions (biais chauds) ou d’erreurs de perception (biais
froids).
« Les biais sont ou bien « chauds », c’est-à-dire produits par le système motivationnel de l’agent, ou bien « froids », plus semblables aux illusions
d’optique. »
- l’effet de certitude
L’effet de certitude consiste à exiger une compensation monétaire considérablement plus grande pour accepter volontairement de contracter
une maladie faiblement mortelle que ce que nous serions prêts à payer pour éliminer un risque identique (sans que nous ayons commis la moindre
faute) auquel nous avons déjà été exposé.
- la prévisibilité a postériori
Nous pensons tous, en toute bonne foi, que sachant (ou croyant savoir) ce qui s’est effectivement passé, nous aurions pu prévoir ce qui est arrivé.
- l’ancrage
Lorsque nous effectuons nous-mêmes une évaluation « à vue de nez », nous sommes encore plus particulièrement sujets à l’ « auto-encrage ». Le
réexamen d’un jugement intuitif, impuslif, n’aboutit jamais à son annulation totale. Consciemment ou inconsciemment, nous restons toujours
ancrés à notre jugement initial et n’apportons des corrections qu’à partir de celui-ci.
Cela rejoint l’idée qu’on reste très longtemps sur sa première impression.
Exemple : on fait tourner une roue, elle s’arrête sur un nombre, on demande aux répondants combien il y a de pays africains inscrits à l’ONU, et
même si on leur précise que ce chiffre n’a rien à voir avec le nombre de la roue, les réponses sont plus élevées par exemple si la roue indique 92 que
12.
- la facilité de représentation
Un événement ou une situation nous paraît se produire d’autant plus fréquemment que nous l’imaginons plus facilement et qu’il ou elle nous
impressionne plus fortement.
Exemple : aux États-Unis, les morts par rougeole sont bien plus nombreux que ceux par accident de barbecue, mais tout le monde ou presque croit le
contraire, car les journaux et médias rapportent les seconds, pas les premiers.
- la dissonance cognitive
Quand on est soumis à deux informations contradictoires. On va rationnaliser notre attitude de manière à ce que cela ne nous paraisse pas
contradictoire.
- le biais de cadrage
Notre opinion va changer selon la façon dont on nous présente les choses.
Les gens vont être beaucoup plus inquiets si on leur dit qu’ils ont 5% de chances de mourir que s’ils ont 95% de chances de vivre.
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Risques et sociétés
Chapitre 4 : Gérer les risques : contraintes et outils
Robert d’Ercole définit la vulnérabilité des sociétés à travers l’évaluation de leurs fragilités et leur capacité de réponse à des crises potentielles.
La vulnérabilité dépend à la fois de facteurs conjoncturels (l’aléa) et structurels (le contexte socio-économique, culturel, fonctionnel, institutionnel),
qui, lorsqu’ils sont conjugués, définissent la capacité de réponse de la société à l’événement négatif. En devenant « globale », la vulnérabilité
exprime bien les fragilités et failles d’un système dans sa globalité.
La loi 30/07/2003 ou loi Bachelot dit que suite aux événements de Toulouse (AZF), il faut continuer à produire et garder les usines, mais rendre
compatible les usines avec le fait que des personnes habitent à proximité. Il faut sécuriser les habitants qui habitent à proximité. Elle a imposé que
chaque site Seveso fasse un plan de prévention du risque technologique (PPRT). Dans ce PPRT, on définit des zones par risque décroissant.
Dans les zones avec les risques les plus forts, on va interdire aux personnes d’y habiter et exproprier ceux qui y vivent déjà.
Puis il y a des zones de délaissement : le risque est un peu moindre, on peut rester en renforçant les bâtis, les fenêtres, création d’une pièce
hermétique... On peut vendre sa maison mais seulement à l’état et elle sera détruite.
Puis il y a les zones où on est seulement obligé de renforcer, et celles où il n’y a rien à faire.
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compte les objectifs DE et
- Maximum de sécurité, défaut, l’industrie non
DU (sinon, risque de rupture
minimum de nuisances polluante, non dangereuse
avec la population)
- Sécurité, développement
- Appliquer la loi de 2003
économique,
L’Etat - Ne pas chasser l’industrie
développement urbain
- Respecter les élus locaux
- Doit être l’arbitre
Il doit à la fois assurer la sécurité des citoyens mais il a aussi été élu pour mener des projets sur le territoire.
Dans ce contexte, l’élu se trouve en quelque sorte dans une injonction contradictoire : assurer la sécurité et ne pas contrarier les projets
d’aménagement immobilier.
Si la maîtrise de l’urbanisme apporte des réponses, d’aucuns en soulignent les limites et évoquent la piste de la réduction du risque par une
meilleure prise en compte des facteurs humains et organisationnels de la sécurité intérieure de l’entreprise. Les mesures supplémentaires de
réduction du risque à la source pourraient apparaître comme des opportunités à saisir pour réduire l’impact des mesures foncières.
Exemple : la peste
Même chose avec le nuage de Tchernobyl, où on avait dit que le nuage s’était arrêté aux frontières.
Par ailleurs, d’après le juge Stephen Breyer (Cour Suprême USA), plus on parle d’un risque, plus le public s’en inquiète, et plus il faut diligenter
d’études afin de mieux cerner l’importance de l’aléa et des dommages potentiels.