METIER CONTROLE TECHNIQUE & ENTRETIEN DES INFRASTRCTURES

SUPERVISER L’EXECUTION DE TRAVAUX D’ENTRETIEN DES OA

ENTRETIEN SPECIFIQUE
OUVRAGES EN BETON ARME
BETON PRECONTRAINT
& MIXTES

I. OUVRAGES EN BETON ARME ET BETON PRECONTRAINT

1) Défauts graves constatés
2) Techniques communes de réparations
3) Techniques particulières de réparations

II. ENTRETIEN OUVRAGES MIXTES

1) Tablier à poutrelles enrobées
2) Ouvrages mixtes Fer – béton

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ENTRETIEN
OUVRAGES EN BETON ARME
OUVRAGES EN BETON PRECONTRAINT

Si les ouvrages en béton précontraint sont relativement récents et, par conséquent, n’ont pas
demandé jusqu’ici beaucoup d’entretien, un grand nombre d’ouvrage en béton armé ont déjà
atteint un âge respectable. Ils nécessitent de ce fait des travaux de remise en état.
Si l’on considère par ailleurs que les premiers sont, aux exceptions près des ouvrages supérieurs
et que les seconds sont construits indifféremment en ouvrages supérieurs ou inférieurs »le
poids » des ouvrages en béton armé est, de loin, prépondérant.
Tous ces ouvrages donnent lieu à un certain nombre de défauts d’origines diverses.
 DEFAUTS GRAVES CONSTATES
1) Ouvrages en béton arme
La plupart des défauts comportent un risque de corrosion des armatures (fissures, cassures,
épaufrures, manque d’enrobement, éclatement de parement…)
Ce risque est aggravé par la nature de certains milieux ambiants (pluie, embruns, vents
dominants froids, atmosphères industrielles)
Il faut noter que les fissures parallèles aux armatures peuvent accélérer la corrosion, les fissures
perpendiculaires sont moins dangereuses tant que leur ouverture est inférieure à 1mm.
L’évolution relativement lente de certaines fissures autorise des interventions retardées
jusqu’au moment où des précisions peuvent être obtenues sur ces défauts : pose de témoins
pour déterminer si une fissure est stabilisée ou non par
Un autre défaut, couramment constaté, réside de la mauvaise étanchéité de la chape. Les
infiltrations provoquent l’appauvrissement du liant et par suite la chute des résistances
mécaniques ainsi que la corrosion des armatures atteintes.
D’autres défauts concernent la dégénération du béton.
2) Ouvrages en Béton précontraint
Ces ouvrages peuvent présenter des défauts semblables aux précédents (fissures, cassures,
épaufrures, éclatement d’enduit, défaut de d’étanchéité).
Cependant, les défauts sont toujours beaucoup plus graves qu’en béton armé.
Les fissures dénotent la plupart du temps un mauvais fonctionnement de l’ouvrage dont il
convient de déceler la cause rapidement.
Les défauts d’étanchéité risquent d’entrainer l’oxydation des câbles et, par-delà même, la ruine
de la construction.
La réfection de l’étanchéité constitue un travail important sur un ouvrage en service et ne
pourra être envisagée qu’après accord du service spécialisé.

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 TECHNIQUES DE REPARATION DES OUVRAGES EN B.A OU B P.

1) TECHNIQUES COMMUNES (voir schéma ci-après)
Il est indispensable que les surfaces à traiter soient parfaitement propres. La préparation, selon
les cas, peut comporter un dégraissage, si besoin est, un sablage, soufflage. A chaque fois que
des fers seront mis à nu, il faudra essayer de les dégager complétement pour enlever toute
trace d’oxyde non adhérent, par piquetage, sablage, de façon que les opérations de remise en
état permettent de les enrober entièrement.
Il est à noter que des précautions particulières sont à prendre sur les ouvrages en béton
précontraint afin d’éviter la blessure des câbles.
Les difficultés rencontrées dans les réparations d’ouvrages en béton proviennent et de la
liaison entre l’ancien et le nouveau béton. (Reprise de bétonnage).
Cette liaison, qui semble se réaliser facilement lorsque l’on exécute le nouveau, ne se maintient
pas dans le temps. Ainsi une fissure se produira dans la zone de transition et la partie rapportée
se détache.
 Épaufrures – Enrobement d’Armatures.
Ces défauts d’importance diverses, intéressent les faces extérieures de l’ouvrage, et plus
généralement les arêtes.
Ils apparaissent fréquemment sur des ouvrages anciens ou l’épaisseur d’enrobement était
insuffisante ou bien encore lorsque le béton était lui-même de mauvaise qualité (conséquence
bien souvent de fissures anciennes parallèles aux armatures ayant permis le foisonnement de
l’oxyde qui a fait éclater le parement ou conséquence de chocs).
La reconstitution du béton des arêtes ou d’enrobage des armatures peut s’effectuer suivant
plusieurs méthodes, en particuliers :
Première méthode
- Projection mécanique de mortier sur les surfaces préalablement préparées et humidifiées
- Application manuelle du mortier. Les surfaces préalablement préparées reçoivent une
couche d’accrochage généralement à base de résine. Le mortier peut être également un
mortier additionné de ce produit d’accrochage.
La deuxième méthode
Elle est préférable dans les chantiers de moyenne importance car d’une exécution plus simple.
Il est bon de prendre l’avis du service des études techniques en ce qui concerne le choix du
produit d’accrochage. Dans tous les cas, les armatures, dont la section est très réduite par
oxydation, sont doublées et lorsque le volume de béton à reconstituer est important, on
dispose des aciers de faible diamètre en liaison. (Voir figure ci-contre)
Toute armature atteinte doit être dégagée sur tout son périmètre. L’emploi de la pointerolle
pneumatique est à proscrire dans les travaux de réparation.

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2) TECHNIQUES PARTICULIERES POUR LES OUVRAGES EN BA : FISSURATIONS

a) Fissures stabilisées filiformes
Elles se traitent par imprégnation, de façon à réaliser une imperméabilisation superficielle
interdisant toute infiltration. Il est également possible, depuis l’emploi des monomètres aqueux
d’injecter les fissures à1mm ; Des trous sont forés de place en place pour recevoir les tubes
d’injection qui seront eux-mêmes scellés.

b) Fissures stabilisées dont l’ouverture est de l’ordre de 1mm ou plus

Elles peuvent être injectées à l’aide de résines si la continuité de résistance doit être rétablie ; à
l’aide de produits plastiques ou de ciment pur lorsque le rétablissement de la continuité de
résistance n’est pas nécessaire.
Mode opératoire :
- Percement des trous borgnes à côté de la fissure dans une direction oblique recoupant le
plan de la fissure, tous les mètres environ.
- Mise en place d’un ajustage destiné à recevoir l’aiguille.
- Vissage de l’aiguille
- Repérage de l’importance de la fissure par injection d’alcool dénaturé
- Obturation des lèvres de la fissure au ciment ou de préférence à la résine.
- Injection à partir de l’aiguille inférieure et en remontant.
Dès que le produit arrive à l’aiguille voisine, on obture l’aiguille par laquelle on injectait avec un
bouchon fileté et l’on continue l’injection sur l’aiguille suivante.
On continue ainsi jusqu’au remplissage complet de la fissure.
Les fissures les plus importantes peuvent être traitées après élargissement par repiquage sur
une largeur de 2 à 3 cm et sur une profondeur suffisante permettant d’en voir la limite ou
jusqu’aux fers, s’il s’en présente. La fissure est rebouchée au mortier.

c) Fissures obliques ou longitudinales dans les âmes de poutres (voir Fig. ci-contre)
Elles peuvent résulter d’une insuffisance de résistance à l’effort tranchant. Solution : Mettre en
place des étriers actifs qui, en éliminant la cause, résorbent les fissures.
- Remise en état qui consiste à mettre en tension par boulonnage deux tiges d’acier à haute
résistance placées de part et de l’âme des poutres afin d’assurer une compression dans le
sens vertical du béton des âmes.

d) Fissures non stabilisées dont l’ouverture est de 1mm ou plus

La solution peut être trouvée dans l’injection d’un produit plastique.
Les fissures non stabilisées, fissures accidentelles de retrait et de dilatation dans les culées par
exemple, devront être traitées avec des produits plastiques exclusivement.
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e) Fissures transversales dans un tablier continu qui peuvent résulter de la distribution de la

précontrainte
- Solution : Après élimination des causes, il convient néanmoins de colmater les fissures par
utilisation systématique de résines dont le durcissement assure la continuité de la matière.
L’injection est effectuée par des procédés classiques.

f) Fissuration du mortier de cachetage des cônes d’ancrage

Solution : Colmater les fissures par imprégnation ou par repiquage et rebouchage avec un
mortier additionné de résine.

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Techniques communes de Réparation

Réparation oxydation

Réparation fissurations

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 Cassures
Les cassures sectionnent partiellement ou entièrement un élément de l’ouvrage.
Leur remise en état s’effectue avec un mortier, additionné ou non d’un produit d’adhérence. Si
la cassure sectionne entièrement l’élément, il y’a lieu de disposer à la partie basse un support
servant de coffrage au mortier qui sera coulé. Le cas échéant, ce remplissage sera complété par
une injection.
Les armatures intéressées par la cassure seront nettoyées et dégagées parfaitement pour
assurer une liaison intime du mortier.
 Désagrégations (superficielles, profondes)
Les désagrégations entrainent des décollements plus ou moins profonds du béton.
Les désagrégations superficielles peuvent être traitées comme précédemment par gobetage
d’un mortier additionné ou non de résine.
Les désagrégations profondes peuvent être traitées par un procédé mécanique de projection de
mortier.
 Autres Défauts
Les défauts précités ci avant sont les plus fréquents. Toutefois, la qualité du béton, à ses
origines, n’était pas toujours pas parfaite (mauvaise granulométrie, liant impropre, béton sous
dosé, mal vibré, mauvaise exécution…) aussi d’autres défauts peuvent être décelés plus
particulièrement sur les ouvrages anciens.
D’autre part si le béton s’est affiné depuis ses premières utilisations, la conception des ouvrages
à elle aussi, évolué, et tel ou tel défaut imputable, même partiellement, à la conception peut ne
pas se retrouver sur des ouvrages plus récents.

3) Techniques Particulières de réparation pour les ouvrages en B P

Il contient de noter qu’aucun travail de réparation ne peut être entrepris sur un ouvrage en
béton précontraint sans une étude préalable d’un service spécialisé.
Par contre l’étanchéité de l’ensemble qui doit être maintenue en parfait état.
On peut en effet dire que tout désordre, autre que les désordres de surfaces comme les
épaufrures, traduit un mauvais fonctionnement de la structure, dont il faut avant tout
rechercher la cause. L’élimination de cette cause constitue l’essentiel de la réparation.

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ENTRETIEN DES OUVRAGES MIXTES

Les ouvrages mixtes comprennent deux catégories de tabliers ;

- Tablier à poutrelles enrobées
- Tablier fer – béton

Ils seront différenciés du point de vue de leur entretien pour tenir compte de ce que les
premiers présentent de certaines analogues avec les ouvrages en béton, la partie métallique
étant complètement enrobée de béton, et que les seconds peuvent être considérés comme
étant la conjugaison de deux structures élémentaires, l’une métallique, l’autre en béton dont les
Connecteurs de liaison
défauts seront examinés isolément.

 Tablier mixtes fer béton

Les remises en état intéressent : l’ossature métallique et la dalle en béton armé (voir sous
chapitre II. et III.)

 Tablier à poutrelles enrobées

1) Remise en état du dessous de tablier
Cette remise en état est relativement courante sur les ouvrages sur lesquels les ailes inférieures
des poutrelles sont enrobées ; on rencontre fréquemment dans ce type d’ouvrage, sous l’aile
inférieures des poutrelles du métal déployé dont certaines parties sont quelque fois mises à
nues et oxydées.
On opère par repiquage du béton désagrégé, jusqu’aux parties saines, décapage des armatures
(le méta déployé est enlevé au cours de ces opérations) décapage, piquage des ailes de
poutrelles, sablage général, lavage à l’eau et soufflage.
Les surfaces ainsi préparées et comprises entre les ailes de poutrelles recevront une couche
d’accrochage à base de résine avant la projection mécanique du mortier destiné à reconstituer
les parties détruites. Les ailes inférieures des poutrelles seront peintes

2) Remise en état du béton dans la masse

Fissures longitudinales à l’aplomb des 2éme et 3éme poutrelles de rive et dans l’axe du tablier
pour les tabliers à deux voies..
On rencontre également des fissures transversales à l’aplomb des appuis intermédiaires dans le
cas d’ouvrage à plusieurs travées.
Ces fissures peuvent être traitées par injection d’un produit plastique, et pour les fissures plus
importantes par injection préalable ‘un coulis de ciment.
L’injection peut se faire soit par-dessous soit par-dessus (voir croquis

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Figure Remise de béton dans la masse par injection

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