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Agrément N°059/AG/ME/DES
Projet opérationnel
Présenté par
Mlle MAIMOUNA DABO
Pour l’obtention du diplôme en 3éme année de
Bachelor en agro-industrie
SUJET :
Unité de transformation et commercialisation du riz paddy
dans le département de Dagana
……………………………………………………………………
2
Année 2022 / 2023
Maimouna Dabo
IIIème Année de Bachelor en Agrobusiness & Industry
Option Agro-industry
Projet Opérationnel :
Création d’une unité de transformation et commercialisation
du riz paddy dans le département de Dagana
Bachelor agro-industry
20/07/2022
Remerciements
Je tiens à exprimer d’abord mes remerciements à mes parents pour leur amour, leur soutien
inconditionnel, leur confiance, leurs conseils qui m’ont permis de réaliser les études pour
lesquelles je me destine mais également à mes deux encadreurs mon oncle Mr cheikh Dème
pour l’accompagnement dans mes recherches sur le terrain et professeur Monsieur pascal
Oudiane qui m’a enseigné et encadré depuis la première année
J’exprime toute ma gratitude à l’ensemble de mon institution BEM Dakar qui m’a ouvert la
porte au monde professionnel et qui a valorisé mon talent.
Enfin, je remercie l’ensemble des professeurs et accompagnants pour les conseils qu’ils ont
pu me prodiguer au cours de mon cursus scolaire.
TABLE DES MATIERES
Ière partie : présentation du projet
1-1. Cadre général………………………………………………………page 9
Conclusion
ANNEXE
Liste des figures et tableaux
Tableau 1 : situation physique et environnementale…………..page 19
Tableau 5 : aménagement………………………………………page 25
Cette situation est consécutive à la crise sanitaire liée au corona et les mesures de protection
prise par nos autorités. D’un point de vue géographique, la population est inégalement
répartie sur le territoire national. Plus de la moitié 54,82%, réside en milieu rural. La région
de Dakar concentre à elle seule 23% de la population totale du pays en 2020, soit un peu
moins d'un quart de la population. La densité moyenne est voisine de 90 habitants/km².
Le Sénégal est la 2ème plus grande économie de la zone UEMOA après la Côte d’Ivoire. La
croissance réelle du PIB s’est projetée à 3,7 % en 2021. Même si son niveau est considéré
comme insuffisant pour enclencher un véritable décollage économique susceptible de réduire
significativement la pauvreté, cette croissance n’en reste pas moins la plus vigoureuse des
pays membres de l’UEMOA. Au cours des cinq dernières années, cette croissance s’est
appuyée sur une consommation des ménages toujours dynamique et une accélération continue
de l’investissement public.
Malgré que le PIB soit faible, la situation du secteur agricole reste préoccupante avec une
contribution annuelle au PIB de 8% alors qu’elle devrait s’élever à près de 15% pour
permettre un retour à une croissance moyenne de 6 à 6,5% par an comme édictée dans le
Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine. Ainsi, le Sénégal a
pris l’option d’assurer, avant 2017, la souveraineté alimentaire, d’augmenter les revenus et
contribuer davantage à la croissance économique et sociale. La large gamme de produits
agricoles, horticoles, vivriers, industriels et d’exportation constitue pour l’agriculture du
Sénégal de grandes opportunités touchant déjà ou pouvant potentiellement toucher des
milliers de petits producteurs. Toutefois, dans le contexte de raréfaction des ressources
financières, le Gouvernement du Sénégal a choisi de faire un effort de priorisation.
C’est dans cette vision que le PSE (Plan Sénégal Emergent) et PRACAS (Programme
d’accélération de la Cadence Agricole) interviennent dans le développement de l’agriculture
tout en se concentrant et boostant ses investissements agricoles dans des produits hautement
stratégiques pour le Sénégal touchant la totalité du monde rural, à savoir le riz, l’oignon,
l’arachide … dans le but d’intensifier la production agricole, de valoriser la mise en marché
les produits agricoles et la gestion de la qualité. Ces engagements ont été soutenus par les
entreprises agricoles de l’Etat dans la filière rizicole dont l’objectif fixé est la réduction de
l’importation du riz au Sénégal plus précisément de la production industrielle jusqu’à la
commercialisation. En réalité, le riz est la céréale la plus consommée et la plus importée au
monde. Ce qui justifie d’énorme quantité de riz importé de 2016 à 2020. D’après l’ANDS et
INSEE, l’année 2020 a été marquée par une appréciation des cours mondiaux de riz suite à la
contreperformance de la production de la Thaïlande (deuxième pays fournisseur du produit).
Les importations de riz sont évaluées à 246,2 milliards de FCFA en 2020 contre 193712
milliards de FCFA en 2016 et 201063 milliards de FCFA en 2019. La part des importations de
riz est ressortie à 5,5% de la valeur globale des achats extérieurs en 2020. En définitive, la
filière rizicole de la Vallée du Fleuve est compétitive et tend à relever le défi de la sécurité
alimentaire.
Cependant cette compétitivité est menacée par des dysfonctionnements structurels au niveau
du marché intérieur notamment dans le circuit de commercialisation et transformation
(absence de certaine équipements ou installation de stockage) dans les difficultés de
financements et investissements de certaine unité de transformations du riz paddy. Pour une
solution à mon niveau, l’Etat doit mettre en exergue une politique de promouvoir le riz local à
l’intérieur du pays afin de couvrir les besoins à l’avenir.
D’après la FAO en 2021, le Sénégal est actuellement, avec une consommation de riz de 90kg
par habitant, l’un des plus gros consommateurs de riz de l’Afrique de l’Ouest. Les
importations représentent environ 80% de la consommation annuelle du riz dans le pays. Ce
qui a poussé le gouvernement à accorder une attention particulière à la production locale. Le
riz importé garde une position toujours prédominante sur le marché dans la majeure partie du
pays nonobstant l’amélioration faite sur la qualité du riz local.
C’est dans ce cadre que le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC)
est une réponse à la problématique de l’emploi, celui des jeunes en particulier. Le concept
consiste à créer des pôles de compétitivités économiques et d’aménagements structurants,
permettant la mise en valeur de grands domaines, allant de 1 000 à 5 000 hectares
Pour atteindre les objectifs de l’autosuffisance en riz avec une contribution plus équilibrée de
la Vallée du Fleuve et des zones pluviales du Sud, la Stratégie Nationale de Développement
de la Riziculture (SNDR) élaborée en 2008 avec le lancement du Programme National
d’Autosuffisance en Riz (PNAR) continue d’être mise en œuvre. L’objectif global de la
stratégie qui était d’atteindre la production nationale de riz blanc à 1.000.000 tonnes afin de
satisfaire une population de plus de 17 millions d’habitants est à portée de main d’ici 2025
d’après les données de la FAO.
Face aux contraintes citées ci-dessus que rencontre le riz local qui nuit l’économie sénégalaise
et aux consommateurs, l’entreprise SAKHEL junior PADDY qui sera un GIE (dérivée de
l’entreprise SAKHEL) va être créé pour valoriser la consommation du riz local des ménages
dans la localité de Dagana et au niveau national, de renforcer l’entreprise SAKHEL qui tend
vers la faillite et les stratégies innovantes des parties prenantes qui contribue au
développement de l’agriculture enfin assouvir à l’autosuffisance alimentaire.
1-3. Résumé du projet
Le riz paddy est constitué de grains de riz individuel complet qui sont à l’état naturel et non
transformé. Parfois appelé riz brut, il est récolté directement dans les rizières et transporté
vers un site de transformation. Dans le cadre du traitement, la coque protectrice est retirée, ne
laissant que le grain de riz réel pour la consommation. Le paddy est cultivé en riziculture
classique et en riz pisciculture. Le riz paddy est le plus simple des riz, avec un grain complet,
sans aucun traitement biologique. Le projet de l’entreprise GIE SAKHEL junior PADDY
consiste à mettre en place tous le processus, étape par étape, pour obtenir un riz blanc, qui
sera entier, intermédiaire et brisé de bonne qualité à partir de paddy, de le commercialiser et
ainsi transformer les résidus de ce riz qui constituent le son en aliments de bétails au niveau
local voir national. Pour effectuer ce projet, nous allons chercher un site à bokhol non loin
des champs afin de surveiller quotidiennement les avant et après récoltes. Deux enquêtes sont
menées pour recueillir des informations pour analyser la faisabilité de l’entreprise. Ainsi,
nous nous sommes rapprochés de quelques producteurs notamment des GIE ( GIE Noreyni
Walo de ABASS FALL , GIE Ndoye et Frères , GIE SAKHEL ) qui font de la transformation
artisanale dans le département de Dagana (localité de NGambou thilé a Dagana) et de la
transformation moderne avec des machines automatisées comme le cas de ( GIE Fall et frères
, Royal Sénégal ) pour avoir un aperçu sur leur capacité de production de paddy et la quantité
de production des substituts du riz paddy , sur leur organisation et sur leur contraintes. En
outre, ces rencontres nous ont permis d’avoir des informations plus détaillées sur l’unité de
transformation et de commercialisation, les types d’équipements, sur la qualité de la matière
première dont nous aurons besoin.
Pour rendre notre entreprise fonctionnelle, des partenariats seront mis en place avec certains
GIE cités ci-dessus pour qu’ils nous fournissent le riz paddy ou nous louer des rizières
disponibles ainsi avec des fournisseurs d’équipements comme le cas Walo Agri.
Ensuite d’autres rencontres sont menées auprès des commerçants comme le cas de GIE les
grands paysans impliqués dans la commercialisation du riz local pour appréhender les
préférences des ménages et les prix du riz.
A la suite de ces rencontres, des informations ont été recueillies sur la transformation et le
conditionnement du riz local, sur l’approvisionnement de l’unité de transformation et
commercialisation (UTC) en riz paddy et sur la distribution du produit fini.
Ainsi, l’entreprise GIE SAKHEL junior PADDY développera des activités de marketing
pour essayer de se positionner comme leader sur la transformation et le conditionnement du
riz paddy.
La rizière de Dagana couvre 3000ha et est alimenté par un courant continue et panneau
solaire. Cette rizière est modernisée avec deux pompages (Dagana A et Dagana B)
Au cours de notre voyage au Walo pour faire une étude sur la transformation et
commercialisation du riz paddy, nous avons rencontré les différentes GIE ci-dessous :
-GIE Noreyni Walo qui font de la transformation artisanale du riz paddy avec une quantité
produite du riz blanc de 40 sacs de tonnes et effectue une vente locale de prix en gros avec
deux types de ventes en sac (en vrac et en trié) dans les grossistes, les boutiques. Ce GIE
effectue le séchage du paddy par voie aérienne (air séchage) ce qui pose un problème
d’espace, de bâche, il est difficile de sécher durant l’hivernage car le sol est mouillé, les
intrants sont chers, pas de soutient, Il rencontre aussi des problèmes techniques liés aux
machines usées, manuelles avec une mauvaise posture ergonomique et absence de certaines
machines comme le pré nettoyage.
-GIE Ndoye et frères qui font de la transformation artisanale avec une quantité produite de
10T par jour et le prix du sac dépend de la période (les prix diminuent durant l’hivernage).
GIE Sakhel : cette entreprise est la reine mère de l’entreprise Sakhel junior paddy qui
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présente une rizerie de 10000m avec une rizière de 5ha qui a été loué. Ce GIE rencontre des
problèmes d’espace de rizerie, les machines sont anciennes, absence de site de stockage, une
longue durée de rupture de stock, la rizière est trop petite pour produire une quantité
suffisante de riz paddy. C’est dans ce cadre que l’entreprise SAKHEL junior PADDY vient
s’ajouter à cette entreprise afin d’agrandir cette unité (transformation artisanale) tout en créant
une grande unité de transformation automatisée et ciblé les plus gros marché.
GIE Fall et frères et Royal Sénégal : Ce sont de très grandes unités de transformation
modernisées et automatisées. Ils sont en mêmes temps fournisseurs d’équipements de
production. Ils rencontrent tous les deux parfois des problèmes au niveau du matériel de
séchage avec une capacité de 3 fois de séchage dans une journée ce qui pousse à se retourner
à l’ancienne méthode ( air séchage).
Cette jeune entrepreneuse a pour but d’investir fortement dans la consommation du riz local
afin de réduire le taux d’importation et de promouvoir le riz local. Elle envisage avec son
oncle (qui est un acteur dans la campagne du riz de la vallée du fleuve) de séduire les
consommateurs à travers la bonne qualité du produit avec un prix accessible et bonne une
stratégie de marketing.
• 03 journaliers :
• 01 gardien :
Directrice générale
responsable Approv/prod
2-1-1.Présentation de l’UTC
Décortiqueur –blanchisseur industriel est conçu pour transformer le riz avec une
production quotidienne du riz blanc. Elle se compose du décapant de paddy, le séparateur de
paddy de pesanteur, le blanchisseur et le polisseur…
Le système de fabrication qui sera mise en place sera de type industriel. L’entreprise
SAKHEL junior paddy aura à combiner les travaux techniques et humains pour réaliser la
transformation du riz paddy en riz blanc (entier, intermédiaire, brisé). Le schéma ci-dessous
va expliquer le mécanisme de production du riz blanc dans l’ordre chronologique :
• Etape 1 : le nettoyage. Elle permet d’enlever les impuretés : paille, pierres ou particules
de ciment/briques, particules métalliques, paddy vide ou immature, graines étrangères
(dont mauvaises herbes), etc. Le paddy propre entre dans le système de décorticage.
• Etape 2 : le décorticage. Cette étape permet d’enlever l’enveloppe du riz (les balles) et
grains vides ou immatures et parfois fines brisures légères provenant des grains cassés
au décorticage. Les balles de riz à évacuer peuvent servir de combustible.
• Etape 5 : l’ensachage : C’est l’étape finale qui permet de mettre le riz blanc en sac. La
réalisation de cette opération fait intervenir les balances pour la pesée et les pédales
électriques pour fermer hermétiquement les sachets en plastiques qui contiennent le
produit fini destiné à la commercialisation finale.
Réception
Pré-nettoyage
Décorticage
Balles
Blanchiment
Son
Triage
Brisure
Pesage/ Ensachage
Nous proposons différents types de riz : riz intermédiaire, riz brisé, riz entier.
La classification usuelle du riz se fait suivant la taille de ses grains, dont la taille des variétés
commerciale est généralement comprise entre 2,5 mm et 10 millimètres. Nous proposons la
transformation et commercialisation des différents types de riz suivants :
• Le riz entier est le riz long grain, mesure au minimum 7 à 8 mm et est plutôt fin. À la
cuisson, les grains gonflent peu, leur forme est préservée et ils ne s'agglutinent
quasiment pas. Ce sont des riz souvent utilisés lors de la préparation de plats
principaux ou comme accompagnement.
• Le riz intermédiaire ou le riz à grain médium ou grain moyen, est un riz dont les grains
sont plus larges que le riz long grain (le rapport entre longueur et largeur oscille entre
2 et 3) et qui atteignent une longueur comprise entre 5 et 6 millimètres. Selon les
variétés, il peut être mangé en accompagnement. Le plus souvent, ce type de riz est
légèrement plus collant que le riz long.
• Le riz brisé est le riz à grain court, riz rond ou riz à grain ovale; c’est la variété la plus
utilisée par les ménages sénégalais. Les grains mesurent généralement 4 à 5 mm de
long pour 2,5 mm de large. Ils collent souvent entre eux.
Le riz sera commercialisé sous la marque de Lallis Paddy et nous aurons des sacs de 2kg,
5kg, 25kg, 50kg. Par rapport au design des sacs, par exemple nous avons choisi l’emballage
en papier brillant pour le poids net de 2kg et 5kg avec des étiquettes différents selon les
variétés.
La forme du sac sera rectangulaire et le choix de la variété sahel sera porté pour la variété
sahel 108 car il est une variété à cycle court et à une très bonne qualité de grains d’après
l’étude menée auprès des producteurs de riz paddy notamment mon oncle (fondateur de
l’entreprise SAKHEL).
Par ailleurs nous disposons d’un humidimètre qui nous permet de mesurer le taux d’humidité
du riz paddy. Si le taux est inférieur à 12%, le riz est humide ; s’il est supérieur à 12% le riz
est sec.
2-1-1-5. capacité de production
Notre unité de production devra produire 5tonnes de riz blanc par mois à la première année.
Notre objectif est de produire 35tonnes à l’an 2025 soit 5tonnes de riz à la première année,
15tonnes à la deuxième année, 25 tonnes à la troisième année et 35 tonnes à la troisième
année.
Responsable de l’approvisionnement et de la
1 250 000 500 000
production
Tableau 2
L’entreprise SAKHEL partage son terrain et constructions avec l’entreprise SAKHEL junior
PADDY. Cette dernière possède 1/3 de l’espace du terrain et des constructions.
Tableau 4
2-2-4. L’aménagement
Quantité Désignation P. Unitaire Montant Total
02 Enseignes lumineuses 40 000 180 000
01 Peinture forfait 300 000
01 Verdissage externe forfait 300 000
Tableau 5
Tableau 6
Tableau 7
Tableau 8
Différents marchés ont été identifiés pour le riz de la vallée notamment le marché Saint Louis
et de la Vallée du fleuve ou ce riz est très apprécié, le marché urbain hors fleuve comme le
marché de Dakar connaissant peu ce riz et exigeant un riz usiné de qualité, le marché rural qui
est moins exigeant. Une analyse plus fine distinguant la brisure locale triée et le riz local non
trié suggère que la brisure locale de qualité s'est vendu à un niveau de prix à peu près
identique à celui de la brisure importée ordinaire, ce qui dénote une bonne acceptabilité du riz
local sur les marchés urbains, à condition qu'il soit correctement usiné, nettoyé et trié.
D’après AFD (Agence France de Développement qui a une de ses agences au Sénégal) sur
l’étude sur la compétitivité du riz de la Vallée du fleuve Sénégal sur les marchés régionaux et
nationaux, la consommation sénégalaise de riz a progressé régulièrement au rythme de 3.5 %
par an ces 18 dernières années par un triple effet :
La dépendance aux importations de riz est structurelle, même si elle a fortement diminué à
72% depuis 2008 sous le double effet des augmentations de la production nationale et du
recul des importations. En 2021, sous l’hypothèse d’une stagnation des consommations par
habitant, la production nationale de paddy nécessaire pour satisfaire intégralement la demande
sera de 2,5 millions, ce qui suppose de multiplier par 5 la production actuelle.
Ceci témoigne des fortes perspectives que doit saisir la région de Saint-Louis pour développer
sa production. Celle-ci tourne en moyenne autour de 17 % de la demande nationale ; laissant
ainsi une marge importante à saisir. La consommation moyenne de la région tourne autour de
69 458 tonnes. La production locale comble largement ce besoin et parvient même à dégager
un surplus pouvant servir à la consommation au niveau national. Mais ce surplus est trop
faible par rapport à l’importance de la demande nationale. D’où les fortes quantités importées
qui grèvent de plus en plus les réserves en devises du pays.
Un objectif de production de 750 000 t de paddy implique une commercialisation hors Fleuve
de l’ordre de 350 000 t de riz, soit un taux de pénétration de 30%. Les acheteurs sont, pour le
circuit alimentant le marché local, des commerçants locaux, qui revendent le riz sur les
marchés de consommation des villages de la Vallée; pour le circuit alimentant les autres
régions, circuit qui ne s'est développé que très récemment, les acheteurs sont soit des
grossistes locaux, soit des grossistes des marchés de destination, passant souvent par des
intermédiaires sur les marchés locaux. (Source : l-integration publié en 2020) qui est un
journal en ligne de toutes les régions de l’Afrique de l’Ouest.
font en général à crédit (le plus souvent d'une dizaine de jours), mais les conditions
peuvent varier selon le niveau de confiance entre les acteurs de la chaîne de
distribution. Le nombre d'acteurs intervenant dans la chaîne de distribution peut donc
varier d'un minimum de trois (importateur, grossiste, détaillant) à cinq ou plus
(importateur, grossiste-distributeur, grossiste, demi-grossiste, détaillant) lorsqu'il s'agit
d'approvisionner les villes de l'intérieur du pays. Les grossistes sont souvent
également propriétaires de camions, ce qui leur permet de cumuler les marges
bénéficiaires. Il conviendra par conséquent de développer une stratégie de
commercialisation appropriée à ces deux classes de consommateurs. Les commerçants
qui manifestent leur intérêt à vendre le riz local en plus du riz importé souhaite qu’un
certain nombre de conditions soient réunies.
Parmi les 7 sur 15 commerçants interviewés, ont manifesté leur intérêt pour la vente du riz
local dans leurs boutiques. La principale raison pour les commerçants qui sont hésitants est la
faiblesse de la demande. En effet ils craignent pour beaucoup la lenteur de l’écoulement du riz
local par rapport au riz importé qui leur procure rapidement des gains. A cela, s’ajoute le prix
la vente locale et sa qualité intrinsèque qui incite peu à sa commercialisation. Par contre, les
commerçants intéressés à vendre ou à continuer à vendre du riz local avouent qu’il y a une
demande croissante (40 %) et le riz local est de meilleure qualité (30 %). Il y a des
commerçants qui veulent tester le marché du riz local avec de petites quantités. Seulement 6,7
% veulent vendre le riz local par patriotisme.
- Points de vente aux consommateurs : Au stade du consommateur final, le riz est très
majoritairement conditionné en sacs de 25 ou 50 kg. Les enquêtes de consommations
disponibles indiquent que le riz importé est, du moins à Dakar, très majoritairement
acheté sur des points de vente de proximité (75% des achats sur boutiques, mini-
marchés et kiosques, et 17% sur les marchés), la distribution moderne (grands
magasins, supermarchés) ne représentant que 5% du marché. Ces mêmes enquêtes
indiquent que, dans les deux tiers des cas, la fréquence d'achat est inférieure à la
quinzaine de jours, ce qui conduit à penser que la plupart des consommateurs achètent
le riz par sac entier (un sac de 25kg représentant la consommation moyenne
bimensuelle d'un ménage). Les consommateurs les plus pauvres achètent cependant
vraisemblablement plus souvent au micro-détail (à sac ouvert) que par sacs entiers.
Les préférences des consommateurs sont en évolution. Si le riz brisé, essentiellement
importé, est le principal type de riz consommé au Sénégal, le riz entier local entre
aujourd’hui dans les habitudes de consommation.
- L’absence d’impuretés ;
- Le volume à la cuisson.
D’après les articles de PRESSAFRIK (journal en ligne) en 2021, l’offre nationale de riz au
Sénégal est d’environ 430 milles tonnes dont 75% proviennent de la Vallée du fleuve Sénégal.
La mise en marché effective de la production locale tourne autour de 50% de cette offre. La
demande est estimée à près d’1 million de tonnes, ce qui porte le gap de près de 875 milles
tonnes. Avec un taux de couverture inférieure à 15%, les importations sont inévitables.
L’autosuffisance et la compétitivité par rapport aux importations sont les principaux défis de
la filière du riz local.
Toutefois, le riz « made in Sénégal » commence à se faire une bonne place dans le panier de
la ménagère même s’il est vendu à des prix avoisinant ceux du riz importé. De nombreuses
initiatives privées et un bon compagnonnage public-privé ont donné naissance à des structures
dynamiques.
La transformation du riz paddy en riz blanc est dominée par les grandes unités industrielles
nationales, avec des capacités individuelles pouvant atteindre 80 000 tonnes en 2021. Il
existe trois unités de production à dimension industrielle dans la vallée et qui sont leaders
actuel sur le marché :
• GIE Malal Yoro Gueye : Créé en 1991, le Gie Malal Yoro Gueye fait aujourd’hui la
fierté de Richard Toll. Il est cité en exemple dans le cadre de l’entrepreneuriat féminin.
Pour un financement de 40 millions de F CFA, ce groupe de femmes a pu monter une
rizerie d’une capacité de 38 tonnes de riz par jour, emploie de 60 personnes dans la
localité de Richard Toll et respecte les délais de remboursement des crédits alloués. Ce
groupement a débuté par les cotisations de ses membres.
Sur le marché local, le prix moyen du kg de riz parfumé a connu une légère hausse de 1 FCFA
annonce faite par la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE). Le prix de
vente au détail du riz local, notamment dans les villes, est ainsi fortement corrélé au prix de la
brisure ordinaire importée.
• Cas d'un producteur faisant décortiquer à façon son paddy et vendant à un grossiste
urbain
• Cas d'un producteur faisant usiner (en rizerie) son paddy et le vendant à un grossiste
urbain
Pour chaque cas, on distingue selon que le riz est destiné au marché de Dakar ou au marché
de Saint Louis (la différence entre ces deux situations portant essentiellement sur le coût de
transport et le prix du riz au consommateur). Les coûts sont ceux relevés lors de la mission
d’étude. Le prix du paddy est supposé, dans tous les cas, être le prix moyen de 135 FCFA/kg.
Les prix de détail à Dakar et à Saint Louis sont les prix moyens relevés sur les cinq premiers
mois de l'année par le système d'information sur les prix. Une différence de 40 FCFA/kg entre
le prix de détail du riz décortiqué et celui du riz usiné et trié est appliquée au prix moyen
relevé, conformément à la réalité constatée. Les marges nettes des opérateurs sont calculées
par différence entre prix et coûts (les marges des détaillants, qui permettent de passer du prix
de gros au prix de détail, sont supposées être identiques à celles estimées pour le riz importé.
Les résultats
L'usinage permet de dégager une marge additionnelle par rapport au décorticage, la plus-value
qu'il permet étant très supérieure au différentiel de coût entre décorticage et usinage. Cette
marge additionnelle (de l'ordre de 30 FCFA/kg de riz) est encaissée soit par le producteur soit
par le grossiste, selon que l'un ou l'autre se charge de l'usinage ;
- Le producteur qui transforme son paddy avant de le vendre dégage, comme il est normal,
une marge nette supérieure de 21 à 48 FCFA/kg de riz (selon qu'il décortique ou qu'il
usine) à celle du producteur qui vend son paddy, mais il doit en contrepartie s'occuper
du suivi de l'usinage et de trouver un débouché à son produit ;
- Le grossiste qui achète le riz carreau usine réalise une marge nette (17 FCFA/kg)
légèrement supérieure à celle qu'il réalise sur le riz importé (15 FCFA/kg), ce qui est
justifié par le fait qu'il doit se déplacer et faire transporter son riz ;
- Le grossiste qui achète localement le riz décortiqué ne réalise qu'une marge minime de 5
à 9 FCFA/kg (à moins évidemment qu'il le paie à un prix inférieur au prix moyen pris
comme hypothèse) ; sa marge est beaucoup plus importante lorsqu'il achète du paddy
pour le faire décortiquer ((28 à 32 FCFA/kg), et surtout quand il achète du paddy pour
le faire usiner (61 à 65 FCFA). Il doit cependant, dans ces derniers cas, partager cette
marge avec un intermédiaire chargé de la collecte primaire et se déplacer à plusieurs
reprises pour suivre le décorticage ou l'usinage de son paddy. Dans la plupart des cas,
l'avantage financier n'est pas déterminant, compte tenu des contraintes engendrées.
- Offre de riz dispersée ne favorise pas des économies d’échelle (réduit la compétitivité du
riz local)
- Taux de pénétration du riz local au marché national : moins de 20% (parce que
préférence des populations au riz importé)
- Refus des ménages urbains à consommer le riz local à cause des impuretés et de leur
perception sur le mode d cuisson
Les conditions pour atteindre les objectifs en matière de pénétration du marché intérieur
tiennent essentiellement à l’amélioration du système de commercialisation avec les préalables
suivants :
- les grossistes urbains en riz doivent pouvoir s’approvisionner en riz local avec la même
facilité que pour le riz importé, avec des marges similaires ;
- le riz local devra être présent sur le marché tout au long de l’année, ce qui exige, entre
autres, un système de financement des stocks ;
- les rizeries devront être mieux utilisées (et leur capacité augmentée), afin de pouvoir
fournir à ces marchés exigeants un riz propre et trié ;
- la capacité de stockage des rizeries, actuellement très faible, devra enfin être
considérablement développée, notamment pour le stockage de la production de contre
saison. Les campagnes de sensibilisation des consommateurs sur le riz local devront
enfin être poursuivies voire intensifiées.
Les actions proposées par les commerçants en vue de lever les contraintes liées à la
commercialisation du riz local sont :
- La disponibilité : près de la moitié des commerçants souhaitent que le riz local soit
disponible pendant toute l’année ;
- La qualité : pour les commerçants, la propreté du riz compte beaucoup. Ils souhaitent
que le riz local soit bien sec et bien décortiqué, exempte de toutes impuretés ;
- L’accessibilité : l’ouverture de grands points de vente du riz local dans les villes a été
évoqué par certains commerçants cela permettra de aux petits commerçants de pouvoir
s’approvisionner rapidement et à coûts réduits.
Des tests de mise en marché seront réalisés dans deux villes sénégalaises, Saint-Louis et
Dakar, auprès des femmes vivant en milieu urbain. L’étude consisterait à inciter les
consommatrices des villes à révéler leurs préférences entre les marques internationales et
locales et a mis en évidence des différences de consentement à payer entre deux types de
marques de riz. Pour l’étude, nous allons utiliser une vente aux enchères expérimentale de
type dotation et mise à niveau. Nous allons mis l’accent sur les femmes dans la mesure où, au
Sénégal, ce sont essentiellement elles qui prennent les décisions en matière d’achat de riz.
C’est grâce aux résultats obtenus que nous allons connaitre avec une préférence marquée pour
les marques ayant une identité locale chez les consommatrices sénégalaise vivantes en milieu
urbain et la valeur de la marque SAKHEL junior PADDY en utilisant les couleurs et symboles
de manières judicieuses ; en utilisant de stratégie de marketing ciblée et en mettant l’accent
sur le nom, sur la marque et éviter les interférences.
- Les sacs de 50Kg et de 25Kg qui seront acheminés vers un réseau varié constitué de
grossistes et demi-grossistes, spécialisés ou non, faisant, pour une grande majorité, le
commerce d’une gamme restreinte de produits alimentaires de base et de grande
consommation ou offrant, pour d’autres, une gamme élargie de produits alimentaires ;
Dans le cas des consommateurs domestiques, il est prévu de les atteindre par le biais des
détaillants qui sont installés dans les boutiques des marchés et des quartiers. La proximité de
leurs installations par rapport aux consommateurs, constitue un avantage de grande envergure.
D’autres structures commerciales, tels que les grandes surfaces, les boutiques des stations à
essence et dans le « marché équitable » seront également mis à contribution, afin d’accéder à
la clientèle qui leur est fidèle ou d’ajouté le profit du produit.
Pour ce qui est de la clientèle publique, il va falloir s’appuyer sur les restaurants qui cuisinent
et vendent quotidiennement leurs produits à des clients plus ou moins fidèles. Le produit sera
directement livré à ces deux genres de distributeurs par l’unité de production.
• La télévision : nous allons faire un publireportage qui est un reportage vidéo montrant
le processus de production de nos produits. Nous allons nous focaliser sur le fait que
riz Lallis paddy soit un riz cultivé au Sénégal et transformé dans les meilleures
conditions pour donner aux sénégalais la meilleure qualité de riz locale.
• Radios : Nous allons réaliser des spots publicitaires radiophoniques avec des célébrités
pour une meilleure visibilité de nos produits.
• Le site internet : qui sera la plateforme permettant de présenter la marque riz Lallis
paddy et de montrer ses atouts. Le site permettra de nous contacter et de faire des
commandes sans se déplacer. Il comportera aussi un service de suivi conso pour que
nos clients aient en temps réel l’état de leurs commandes.
• Pouvoir négociation des clients : la menace des clients ne serait pas forte car ils sont
nombreux et dispersés. Nous avons ciblé les ménages, les hôpitaux, l’armée nationale
qui ont une préférence pour le riz local en imposant les caractéristiques de qualité du
riz (gout, couleur, parfum, prix d’achat) et les revendeurs comme les grandes surfaces,
les grossistes, les boutiques qui se focalisent sur le prix abordable, la bonne qualité et
respect des délais de livraison. Ces clients exercent tous un pouvoir sur le marché.
Rubriques Montant
1. Immobilisations corporelles
Matériel d’exploitation 5 000 000
Matériel de transport 4 800 000
Aménagement local 780 000
Sous total 1 10 580 000
2. Fonds de roulement
Besoins en produits 2 700 000
Besoins en frais
d'administration 5 502 250
Sous total 2 8 202 250
Total 18 782 250
Tableau 9
Tableau 10
Conclusion
L’analyse des différents aspects montre la viabilité de l’entreprise SAKHEL junior PADDY
qui a des aspects économiques positifs à plusieurs égards. Elle contribuera de manière
substantielle au développement économique du pays notamment à l’autosuffisance en riz au
Sénégal.
ANNEXE
Etape de la transformation du riz paddy
Transport
Marché local
Consommation
Dcy
Nettoyeur : impureté (paille, pierres ou particules, paddy
vide) et Paddy propre (qui entre dans le système
décorticage)