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BORDEAUX MANAGEMENT SCHOOL-BEM Dakar

Agrément N°059/AG/ME/DES

DEPARTEMENT : BEM-Exécutive Education

Projet opérationnel
Présenté par
Mlle MAIMOUNA DABO
Pour l’obtention du diplôme en 3éme année de
Bachelor en agro-industrie
SUJET :
Unité de transformation des plantes aromatiques en
remèdes naturels : la phytothérapie et aromathérapies

Année 2022 / 2023

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Maimouna Dabo
IIIème Année de Bachelor en Agrobusiness & Industry
Option Agro industry

Projet Opérationnel :
Création d’unité de transformation et commercialisation du
riz paddy dans le département de Dagana

Bachelor agro-industry
20/07/2022

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TABLE DES MATIERES
Ière partie : présentation du projet
1-1. Cadre général………………………………………………………page 9
1-2. Justification du projet……………………………………………...page 10
1-3. Résumé du projet…………………………......................................page 12
1-4. Objectifs du projet…………………………………………………page 14
1-5. Localisation du projet……………………………………………...page 15
1-6. Présentation du promoteur……………………………………........page 15
1-7. Listes des services externes et des collaborateurs du projet……….page 16

1-8. Présentation des fonctions du personnel de l’entreprise……………page 16 

IIème partie : Etude technique

2-1.Organisation et gestion du projet……………………………………..page 18

2-2. Evaluation des investissements……………………………………….page 24

2-3. besoins en fonds de roulement………………………………………..page 25

2-4. calendrier de mise en route projet…………………………………….page 26

2-5. Appui technique sollicité……………………………………………...page 27

IIIème partie : Etude de marché

3-1. caractéristique du marché……………………………………………..page 28

3-2. Prix du marché et politique des prix………..........................................page 33

3-3. Stratégie commercial……………………………………………….....page 34

3-4. Distribution du riz Lallis Paddy……………………………………….page 36

3-5. promotion du riz Lallis Paddy…………………………………………page 37

3-6. analyse concurrentiel…………………………………………………..page 38

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VIème partie : Etude financière

4-1. évaluation des investissements……….page 40

4-2. financement du projet………………..page 40

Conclusion

ANNEXE

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Liste des figures et tableaux

Tableau 1 : situation physique et environnementale…………..page 19

Tableau 2 : détermination des rémunérations…………………page 24

Tableau 3 : matériel d’exploitation additionnel……………….page 25

Tableau 4 : matériel de transport………………………………page25

Tableau 5 : aménagement………………………………………page 25

Tableau 6 : besoins en produits………………………………...page 25

Tableau 7 : besoins en frais d’administration…………………. page 26

Tableau8 : récapitulatif du fond de roulement…………………page 26

Tableau 9 : évaluation des investissements…………………….page 40

Tableau 10 : financement du projet…………………………….page 40

Figure1 : transformation du riz………………………………....page 22

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Liste des abréviations et sigles

BEM : Bordeaux Ecole Management

PRACAS : Programme d’Accélération a la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise

PRODAC : Programme National des Domaines Agricoles Communautaires

PSE : Plan Sénégal Emergent

FAO : Food and Agriculture Organization

ANSD : Agence Nationale Statistique Démographique

SNDR: Stratégie Nationale de Développement en Riz

UTC : Unité de Transformation et Commercialisation

UEMOA : Union Economique Monétaire Ouest Africain

GIE : Groupement Intérêt Economique

PNAR : Programme National d’Autosuffisance en Riz

JICA : agence japonaise de coopération internationale

SAED : Société nationale d’Aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve

INSEE : institut national de la statistique et des études économiques

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Fiche synoptique du projet

Nom de l’entreprise : Sakhel junior paddy

Forme juridique : GIE

Localisation : département de Dagana : bokhol

Cout total du projet : 18782250 FCFA

Emprunt (53%) : 10 000 000 FCFA

Apport personnel : 8 782 250 FCFA

Nombre d’emplois créé : 07

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Ière partie : présentation du projet
1-1. HISTORIQUE
Les fruits, les racines, les plantes et autres substances naturelles ont toujours été connus pour
leurs propriétés nutritives, pour leurs vertus curatives mais aussi pour leurs parfums naturels.
La filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (phytothérapie) comporte une
grande variété d'espèces (plus de 150) cultivées ou sauvages, qui approvisionnent les secteurs
pharmaceutique, agroalimentaire, cosmétique, ainsi que la parfumerie.

Pendant longtemps, l’aromathérapie a été considérée comme une branche de la phytothérapie.


Pour schématiser, il s’agissait alors des « méthodes naturelles » pour se soigner. La
phytothérapie utilise les plantes, souvent séchées, pour créer des tisanes et des gélules
(compléments alimentaires) aux vertus thérapeutiques. L’aromathérapie utilise également des
plantes, mais sous une autre forme : l’huile essentielle. Il s’agit d’un liquide obtenu par
entraînement à la vapeur lors de la distillation d’une plante, de sa distillation sèche, ou par
expression à froid. De manière générale, les plantes contiennent très peu d’huile essentielle.
Les plantes à parfums sont des végétaux cultivés pour leur utilisation en parfumerie et en
cosmétique. Ces végétaux ne sont pas forcément décoratif et ne diffusent pas toujours
naturellement leurs essences enivrantes, mais sont utilisés soit pour leurs feuilles, leurs tiges,
racines, bulbes ou tubercules. D’autres plantes à parfums nous exaltent par leurs beautés et
leurs odeurs.

Durant des milliers d’années, la phytothérapie a constitué la principale source de remèdes


contre de nombreuses maladies. Aujourd’hui, elle est abondamment utilisée avec succès dans
le monde par des millions d’êtres humains pour qui la médecine occidentale reste en grande
partie inaccessible. Dans les pays développés, avec l’avènement de la chimie moderne vers la
fin du XIXe siècle et la découverte de nouveaux médicaments considérés comme miraculeux
(comme les antibiotiques), la phytothérapie a été reléguée au second plan comme des «
remèdes de grand-mère » aux vertus incertaines. Mais cette mise à l’écart n’a duré qu’un
temps : les effets secondaires néfastes de la plupart des médicaments de synthèse se sont vite
révélés et on a recommencé à s’intéresser aux plantes. De nos jours, les progrès dans
l’identification des principes actifs, la découverte de nouvelles propriétés pharmacologiques,
et l’absence générale d’effets secondaires des médicaments à base de plantes ont contribué à
faire de la phytothérapie une médecine à part entière. Les progrès scientifiques et techniques
réalisés ces dernières années dans les domaines de l’agronomie, la chimie végétale et la
pharmacologie ont permis de mettre au point des formes thérapeutiques et galéniques encore
plus sûres, plus adaptées et toujours plus efficaces

L’histoire de l’aromathérapie peut se résumer en quatre grandes époques.

La première est celle au cours de laquelle étaient utilisés des plantes aromathérapies telles
quelles : dans l’alimentation, puis sous forme de macérations et ensuite d’infusions ou de
décoctions.

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La seconde, dans laquelle les plantes aromathérapies étaient brulées ou mises a infusé ou a
macérer dans une huile végétale. A cette époque apparait la notion d’activité liée à la
substance odorante.

La troisième, intervient à la recherche de l’extraction de cette substance odorante.

C’est la naissance du concept « HUILES ESSENTIELLES »qui aboutit à la création et au


développement de la distillation.

Enfin, la période moderne, dans laquelle la connaissance des composantes des huiles
essentielles est prise en compte pour expliquer les activités : physiques, chimiques,
biochimiques, et en récemment, électroniques, des aromatiques végétaux.

Les trois grands berceaux géographiques de la civilisation aromatique :

L’inde : une des régions du monde les plus riches en plantes aromathérapies et y sont
longues dates dans le traitement des troubles de santé. Les parfums et eaux aromatiques
étaient employés en médecin il y’a plus de 7000 ans. L’inde est le pays d’origine du basilic,
ou il était sacré.

La chine : vers 3500 avant notre ère, le long du fleuve, les bois aromathérapies étaient utilisés
comme encens. Il est probable qu’a la même époque, au même endroit fut découvert le
procédé d’extraction des huiles essentielles à partir de plantes infusées.

Bassin méditerranéen : l’usage des plantes aromatiques occupait une plante prépondérante
aussi bien dans la vie quotidienne que lors des rituels. Il n’est pas toujours aisé, en se fondant
sur les traductions dont nous disposons, de faire correspondre avec précision les noms cités
avec les plantes botaniquement définies aujourd’hui.

Aujourd’hui, la France occupe de très loin, la première place dans l’histoire moderne de
l’aromathérapie. Il convient tout d’abord de rappeler ici le rôle de la région de Grasse dans
l’art de la parfumerie. Les capacités de principales actives de la plantes (alcool, eau,
glycérines végétales, vinaigres aromatiques, huiles végétales à neutraliser les germes est
aujourd’hui indiscutables.

L’aromathérapie scientifique est née à la seconde moitié des années 70 et est effectué par des
chercheurs, des médecins, pharmaciens, biologistes, qui étudient les vertus des plantes

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médicinales. L’aromathérapie scientifique permet de constater, en pratique, les différences
fondamentales existantes entre un produit naturel et une substance artificielle. En effet
l’utilisation d’une essence chimique ne permet jamais, dans des cas similaires, l’obtention de
résultats équivalents à ceux offerts par l’utilisation d’une véritable huile essentielle.
L’aromathérapie ouvre aux médecines naturelles une voie nouvelle vers la reconnaissance de
leur intérêt, de leur valeur, et de leur utilité première pour la santé humaine, animale et
évidemment, végétales.

Justification du projet

Dans les années 1980, le ministère de la Santé français a reconnu officiellement la


phytothérapie comme une médecine à part entière en attribuant le statut de médicaments à
certaines plantes. Cette décision a été prise non seulement sur la base de leur réputation
traditionnelle mais aussi suite aux nombreuses études cliniques qui ont fourni la preuve
incontestable de leur efficacité. On oppose souvent et malencontreusement les médicaments
“classiques”, c’est-à-dire chimiques à la phytothérapie. Il y a pourtant une place pour ces deux
médecines dans l’arsenal thérapeutique car elles sont complémentaires. L’efficacité d’un
traitement de phytothérapie repose avant tout sur le choix des plantes qui le composent. Aussi,
la qualité des plantes est-elle essentielle. Cette qualité s’obtient par une sélection rigoureuse
de l’espèce, de la partie active de la plante (racine, sommité fleurie, tige, feuille, fruit) en
veillant aux bonnes conditions de culture (exposition au soleil, sol, climat) et de période
adéquate pour la cueillette. Ensuite, les plantes doivent être contrôlées par de nombreuses
analyses garantissant leur innocuité (recherche de bactéries et vérification de l’absence
d’éventuels pesticides) mais aussi leur teneur en principes actifs. La médecine moderne est
indispensable, mais elle intervient souvent dans l’urgence et pour un traitement de courte
durée. La médecine par les plantes se pratique préférentiellement sur des périodes prolongées.
Par son action en douceur et en profondeur, la phytothérapie contribue au bon équilibre de
notre corps en stimulant notre organisme, sans l’intoxiquer, sans effets secondaires et permet
une véritable prévention pour de nombreuses maladies. La lutte dès les premiers symptômes
contre les maux quotidiens (stress, surpoids, insomnie, rhumatismes, mauvaise circulation
sanguine…) est le meilleur moyen d’empêcher le développement d’affections plus graves

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(dépression, maladies infectieuses, diabète…).Dans ce domaine, la phytothérapie est
incontestablement la médecine la plus adaptée pour attaquer le mal à son début.

Par ailleurs, L’aromathérapie est devenue très populaire ces dernières années. La raison de
cet engouement ? Elle se dirige vers des médecines plus douces, avec moins d’effets
indésirables sur l’organisme. Attention cependant l’aromathérapie présente aussi des risques
et des contre-indications, que vous pouvez retrouver en fin d’article. On peut avoir recours à
l’aromathérapie dans de nombreux cas de figure, car les huiles essentielles recouvrent de
nombreuses vertus : Anti-inflammatoire : les huiles essentielles de gaulthérie et de sauge
sclarée peuvent être utilisées diluées dans une huile végétale pour masser une zone
douloureuse, ou diluées dans le bain pour délier les tensions musculaires. L’usage de l’huile
essentielle de sauge sclarée demande quelques précautions : elle ne doit pas être utilisée chez
la femme enceinte, chez l’enfant, ou en cas de fibrome ou de maltose, ou en cas de pathologie
cancéreuse. Elle ne doit pas être confondue avec la sauge officinale, dont l’usage est
particulièrement délicat ; Anti-infectieuse : l’arbre à thé, l’eucalyptus, le lemongrass ou la
cannelle utilisés en inhalation peuvent aider à venir à bout d’un rhume, d’une rhinopharyngite
ou d’une angine, par exemple ; Anxiolytique : l’huile essentielle de lavande vraie a fait l’objet
de plusieurs études*, qui ont confirmé son effet anxiolytique, utilisée en inhalation ou en
diffusion dans la maison ; Antihistaminique : le basilic tropical, la camomille romaine, le
thym à linalol et la camomille matricaire permettent de prévenir ou de traiter les allergies.
Elles peuvent être utilisées en usage interne ou externe. Selon le type d’allergie et l’intensité,
il est indispensable de demander conseil à un professionnel pour trouver la posologie adaptée
à vos besoins. Les huiles essentielles sont de nos jours très utilisées dans le domaine de la
cosmétique. Elles s’incorporent à des formules de nettoyants, de soins hydratants, ou traitants.

C’est à ce stade que l’entreprise AROMA senegalensis group va être créé pour bénéficier
les ressources et vertus de nos plantes afin de partager le goût de la nature et du naturel, la
confiance dans la science pour autant qu’elle est éclairée par le respect de la nature et des
hommes et une aspiration à un art de vivre hédoniste, naturel et engagé dans le respect et le
bien-être de la terre, des hommes et des femmes

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Résumé du projet

Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Cela signifie
qu’une de ses parties (feuille, bulbe, racine, graines, fruits, fleurs) peut être employée dans le
but de guérir. Leur utilisation remonte à des milliers d’années, où l’homme utilisait les plantes
pour se soigner. Les plantes aromatiques sont un ensemble de plantes utilisées en cuisine et en
phytothérapie pour les arômes qu'elles dégagent, et leurs huiles essentielles que l'on peut
extraire. Ces plantes aromatiques sont cultivées selon les besoins pour leurs feuilles, tiges,
bulbes, racines, graines, fleurs, écorce… certaines plantes sont appréciées par leur forte teneur
en parfum.

Le projet de l’entreprise AROMA senegalensis group a pour but de bénéficier des


ressources que nous procure la nature en utilisant les plantes médicinales pour la pharmacie
naturelle ( produit non chimique) , les plantes aromatiques pour la cosmétique , l’aromatique
alimentaire et les plantes a parfums. Pour effectuer ce projet, nous allons chercher un site à
DAKAR. Deux enquêtes sont menées pour recueillir des informations pour analyser la
faisabilité de l’entreprise. Ainsi, nous nous sommes rapprochés de quelques producteurs
notamment des GIE ( GIE Noreyni Walo de ABASS FALL , GIE Ndoye et Frères , GIE
SAKHEL ) qui font de la transformation artisanale dans le département de Dagana (localité
de NGambou thilé a Dagana) et de la transformation moderne avec des machines
automatisées comme le cas de ( GIE Fall et frères , Royal Sénégal ) pour avoir un aperçu sur
leur capacité de production de paddy et la quantité de production des substituts du riz paddy ,
sur leur organisation et sur leur contraintes . En outre, ces rencontres nous ont permis d’avoir
des informations plus détaillées sur l’unité de transformation et de commercialisation, les
types d’équipements, sur la qualité de la matière première dont nous aurons besoin.

Pour rendre notre entreprise fonctionnelle, des partenariats seront mis en place avec certains
GIE cités ci-dessus pour qu’ils nous fournissent le riz paddy ou nous louer des rizières
disponibles ainsi avec des fournisseurs d’équipements comme le cas Walo Agri.

Ensuite d’autres rencontres sont menées auprès des commerçants comme le cas de GIE les
grands paysans impliqués dans la commercialisation du riz local pour appréhender les
préférences des ménages et les prix du riz.

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A la suite de ces rencontres, des informations ont été recueillies sur la transformation et le
conditionnement du riz local, sur l’approvisionnement de l’unité de transformation et
commercialisation (UTC) en riz paddy et sur la distribution du produit fini.

Ainsi, l’entreprise GIE SAKHEL junior PADDY développera des activités de marketing
pour essayer de se positionner comme leader sur la transformation et le conditionnement du
riz paddy.

Pour l’approvisionnement : il s’agira d’établir un partenariat avec les producteurs de riz


(Associations Paysannes et Groupements Féminins) localisés dans les principales zones de la
culture du riz en vue d’assurer un ravitaillement suffisant et régulier à l’unité de
transformation. La quantité de riz produite dans la vallée est estimée à plus de 430.000
tonne/an.

Pour la commercialisation et distribution : Il s’agira là aussi, d’établir des rapports de


partenariat commercial avec les nombreux distributeurs des centres urbains (Grandes surfaces,
Boutiques de marchés et de quartiers, voisinages).

1-3-1. Présentation des GIE rencontrés au cours de notre étude

La rizière de Dagana couvre 3000ha et est alimenté par un courant continue et panneau
solaire. Cette rizière est modernisée avec deux pompages (Dagana A et Dagana B)

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Au cours de notre voyage au Walo pour faire une étude sur la transformation et
commercialisation du riz paddy, nous avons rencontré les différentes GIE ci-dessous :

-GIE Noreyni Walo qui font de la transformation artisanale du riz paddy avec une quantité
produite du riz blanc de 40 sacs de tonnes et effectue une vente locale de prix en gros avec
deux types de ventes en sac (en vrac et en trié) dans les grossistes, les boutiques. Ce GIE
effectue le séchage du paddy par voie aérienne (air séchage) ce qui pose un problème
d’espace, de bâche, il est difficile de sécher durant l’hivernage car le sol est mouillé, les
intrants sont chers, pas de soutient, Il rencontre aussi des problèmes techniques liés aux
machines usées, manuelles avec une mauvaise posture ergonomique et absence de certaines
machines comme le pré nettoyage.

-GIE Ndoye et frères qui font de la transformation artisanale avec une quantité produite de
10T par jour et le prix du sac dépend de la période (les prix diminuent durant l’hivernage).

GIE Sakhel : cette entreprise est la reine mère de l’entreprise Sakhel junior paddy qui
présente une rizerie de 10000m2 avec une rizière de 5ha qui a été loué. Ce GIE rencontre des
problèmes d’espace de rizerie, les machines sont anciennes, absence de site de stockage, une
longue durée de rupture de stock, la rizière est trop petite pour produire une quantité
suffisante de riz paddy. C’est dans ce cadre que l’entreprise SAKHEL junior PADDY vient
s’ajouter à cette entreprise afin d’agrandir cette unité (transformation artisanale) tout en créant
une grande unité de transformation automatisée et ciblé les plus gros marché.

GIE Fall et frères et Royal Sénégal : Ce sont de très grandes unités de transformation
modernisées et automatisées. Ils sont en mêmes temps fournisseurs d’équipements de
production. Ils rencontrent tous les deux parfois des problèmes au niveau du matériel de
séchage avec une capacité de 3 fois de séchage dans une journée ce qui pousse à se retourner
à l’ancienne méthode ( air séchage).

1-2. Objectif du projet

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 Objectif général : participation à la réalisation de l’autosuffisance en riz au Sénégal et
à la réduction du taux d’importation mais également à la création de main d’œuvre
locale.
 Résultats attendus : d’ici 2025, 35 tonnes de riz de qualité supérieur provenant de
SAKHEL junior PADDY seront commercialisées dans le marché sénégalais.

1-3. Localisation du projet

La rizerie de SAKHEL junior Paddy sera basée dans la commune de BOKHOL située au
nord-ouest du pays et fait partie de l’arrondissement de Mbane du département de Dagana et
de la région de Saint-Louis. Le siège social de cette entreprise est à Dakar notamment à la
Cité Alioune Sow. Les raisons de ce choix stratégique pour l’emplacement de cette rizerie
sont l’existence d’une bonne infrastructure qui facilitera l’accès, une ressource en eau propre
à la consommation en quantité et qualité et équipée d’un forage de capacité de production de
20m3 par heure pour une profondeur de 70m d’après une enquête menée auprès des habitants
de BOKHOL , la demande y est forte et l’offre est sécurisée, l’existence de réseaux denses de
groupements féminins et de GIE rompus aux techniques de commercialisation de proximité
(centrale d’achats, « Natt » etc.).

1-4. Présentation du promoteur

Maimouna Dabo d’origine sénégalaise et âgée de 22 ans, est une étudiante en bachelor en
agro-industrie à Bordeaux Ecole Management (BEM) et titulaire d’un bac+ 3. Sérieuse,
ambitieuse et dynamique, cette fille motivée a une forte volonté d’appliquer ses
connaissances dans l’entreprenariat qui est la clé de la réduction du taux de chômage au
Sénégal. Elle est plus dotée de grandes capacités d’écoute, et d’un bon relationnel, ce qui
facilite le partage des connaissances, l’assimilation des directives, et le travail en équipe.

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Le secteur de l’Agriculture notamment la culture des produits agricoles, la transformation et
leur acheminement vers la commercialisation a toujours été un domaine qui la séduit. Très
intéressée par ce secteur, Maimouna a analysé les contraintes que rencontre la population
sénégalaise à savoir la pauvreté rurale, l’insécurité alimentaire, problèmes des agriculteurs sur
(leurs semences, système d’irrigation et commercialisation), l’insuffisance de certains
produits locaux surtout pour le riz local qui est la céréale la plus consommée au Sénégal.
C’est dans ce cadre avec l’aide de son oncle qui possède une rizerie (dans le département de
Dagana dans la commune de Bokhol) qui rencontre actuellement un problème d’équipements,
de financement, de site de stockage et d’espace de rizerie ; ils se sont penchés sur la
modernisation de l’unité de transformation du riz paddy et de sa commercialisation.

Cette jeune entrepreneuse a pour but d’investir fortement dans la consommation du riz local
afin de réduire le taux d’importation et de promouvoir le riz local. Elle envisage avec son
oncle (qui est un acteur dans la campagne du riz de la vallée du fleuve) de séduire les
consommateurs à travers la bonne qualité du produit avec un prix accessible et bonne une
stratégie de marketing.

1-5. Listes des services externes et collaborateurs du projet


 Walo agri une entreprise qui vend des machines d’usines, est prête à nous fournir des
équipements
 La banque agricole qui va participer au financement.
 GIE Fall et Frères qui vont nous ravitailler en matières premières.

1-6. Les fonctions pour le personnel de l’entreprise

L’organisation du travail dans l’unité de production sera assurée par une équipe cadre de cinq
personnes qui seront chargés de veiller au bon fonctionnement de l’entreprise. Elle est répartie
comme suit :

 Directrice Générale : C’est Maimouna dabo en sa qualité de gérante statuaire de


SAKHEL junior PADDY. Elle encadre les équipes et les accompagne au quotidien
dans leurs activités et dans leur évolution professionnelle. Elle assure la performance
au quotidien des unités de production et veille au respect des règles de sécurité,

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d’environnement, et d’hygiène. Force de proposition, elle doit apporter des solutions
innovantes afin d’améliorer l’activité. Elle est en même temps la responsable
administratif et financière.
 Responsable de l’approvisionnement et de la production : Pour des raisons
stratégiques liées à la nouveauté de notre concept et a une grande attention à la
qualité, une personne a été choisie pour exercer deux fonctions : D’une part
Approvisionnement ou il va conclure tout ou partie des achats de matières premières,
de produits élaborés ou de services nécessaires à la production de l’entreprise et
d’autre part la production , il a en charge l’organisation de l’ensemble de la
production de l’usine .
 Responsable commercial : il est garant du chiffre d’affaires et de la marge
commerciale sur le périmètre qui lui est attribué. Il fixe les objectifs, dirige et
accompagne l’équipe commerciale.
 03 journaliers :
 01 gardien :

Directrice
générale

responsable
Approv/prod

responsable
journaliers gardien
commerciale

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IIème partie : Etude techniques

2-1. Organisation et gestion du projet

2-1-1.Présentation de l’UTC

L’unité de transformation et commercialisation peut se faire sous deux méthodes de


transformations :

 Méthode artisanale avec air de séchage, machines locales. Exemple de l’entreprise


SAKHEL

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Décortiqueuse air séchage

 Méthode automatisée : exemple de l’entreprise Fall et Frères (tous les équipements


seront mis en annexe)

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Elévateurs du paddy circuit de l’UTC trieuse automatisé

2-1-1-1. situation physique et environnementale

Stockage, Décorticage ; triage ; air séchage ; polissage, pré


Désignation nettoyage

Localisation commune de BOKHOL située au nord-ouest du pays et fait


partie de l’arrondissement de Mbane du département de
Dagana et de la région de Saint-Louis

Surface occupée (usine) 500m2

Surface totale de propriété 500m2 + 1ha de rizière

Unité technique de production zone de stockage matière première, 3 magasins de capacité


20T ; zone de séchage, zone machine automatisée et zone
de stockage produit fini

Bureau Bureau a bokhol pour surveiller les travaux,

vestiaires avec douches et deux toilettes pour les


manœuvres, salle de réunion.

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Tableau 1 : situation physique et environnementale

2-1-1-2. présentation des équipements de l’unité de transformation

Les équipements de l’unité de transformation de l’entreprise SAKHEL junior PADDY


constituent un système automatisé. L’unité est décrite ci-dessous :

Décortiqueur –blanchisseur industriel est conçu pour transformer le riz avec une
production quotidienne du riz blanc. Elle se compose du décapant de paddy, le séparateur de
paddy de pesanteur, le blanchisseur et le polisseur…

Double polisseur de riz : sa structure et données techniques sont optimisées pendant


beaucoup de fois pour prendre la principale place en technologie de polissage (polissage est
la dernière étape du mondage du riz paddy et intervient après les opérations de décorticage et
de blanchiment).

Table densimétrique : elle améliore considérablement la qualité du produit fini en éliminant


les grains indésirables sans pouvoir de germination, les graines étrangères, les pierres, les
grains décortiqués, l’ergot, les grains durs…

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2-1-1-3. procédés technique de production

Le système de fabrication qui sera mise en place sera de type industriel. L’entreprise
SAKHEL junior paddy aura à combiner les travaux techniques et humains pour réaliser la
transformation du riz paddy en riz blanc (entier, intermédiaire, brisé). Le schéma ci-dessous
va expliquer le mécanisme de production du riz blanc dans l’ordre chronologique :

 Etape 1 : le nettoyage. Elle permet d’enlever les impuretés : paille, pierres ou


particules de ciment/briques, particules métalliques, paddy vide ou immature, graines
étrangères (dont mauvaises herbes), etc. Le paddy propre entre dans le système de
décorticage.
 Etape 2 : le décorticage. Cette étape permet d’enlever l’enveloppe du riz (les balles)
et grains vides ou immatures et parfois fines brisures légères provenant des grains
cassés au décorticage. Les balles de riz à évacuer peuvent servir de combustible.
 -Etape 3 : le blanchiment. Cette étape permet de donner au riz sa couleur blanche
finale. C’est l’étape où le riz est débarrassé de son enveloppe de son par grattage et
polissage.
 Etape 4 : le calibrage. Elle permet de séparer le riz entier du riz brisé avec le tri de
calibrage, elle permet aussi d’enlever les graines de noires avec le tri optique.
 Etape 5 : l’ensachage : C’est l’étape finale qui permet de mettre le riz blanc en sac.
La réalisation de cette opération fait intervenir les balances pour la pesée et les pédales
électriques pour fermer hermétiquement les sachets en plastiques qui contiennent le
produit fini destiné à la commercialisation finale.

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Figure 1 : transformation du Riz

Réception

Pré-nettoyage

Décorticage Balles

Blanchiment Son

Triage

Brisure

Pesage/
Ensachage

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2-1-1-4. présentation du produit final

Nous proposons différents types de riz : riz intermédiaire, riz brisé, riz entier.

La classification usuelle du riz se fait suivant la taille de ses grains, dont la taille des variétés
commerciale est généralement comprise entre 2,5 mm et 10 millimètres. Nous proposons la
transformation et commercialisation des différents types de riz suivants :

 Le riz entier est le riz long grain, mesure au minimum 7 à 8 mm et est plutôt fin. À la
cuisson, les grains gonflent peu, leur forme est préservée et ils ne s'agglutinent
quasiment pas. Ce sont des riz souvent utilisés lors de la préparation de plats
principaux ou comme accompagnement.
 Le riz intermédiaire ou le riz à grain médium ou grain moyen, est un riz dont les
grains sont plus larges que le riz long grain (le rapport entre longueur et largeur oscille
entre 2 et 3) et qui atteignent une longueur comprise entre 5 et 6 millimètres. Selon
les variétés, il peut être mangé en accompagnement. Le plus souvent, ce type de riz est
légèrement plus collant que le riz long.
 Le riz brisé est le riz à grain court, riz rond ou riz à grain ovale; c’est la variété la plus
utilisée par les ménages sénégalais. Les grains mesurent généralement 4 à 5 mm de
long pour 2,5 mm de large. Ils collent souvent entre eux.

Le riz sera commercialisé sous la marque de Lallis Paddy et nous aurons des sacs de 2kg,
5kg, 25kg, 50kg. Par rapport au design des sacs, par exemple nous avons choisi l’emballage
en papier brillant pour le poids net de 2kg et 5kg avec des étiquettes différents selon les
variétés.

La forme du sac sera rectangulaire et le choix de la variété sahel sera porté pour la variété
sahel 108 car il est une variété à cycle court et à une très bonne qualité de grains d’après
l’étude menée auprès des producteurs de riz paddy notamment mon oncle (fondateur de
l’entreprise SAKHEL).

Par ailleurs nous disposons d’un humidimètre qui nous permet de mesurer le taux d’humidité
du riz paddy. Si le taux est inférieur à 12%, le riz est humide ; s’il est supérieur à 12% le riz
est sec.

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2-1-1-5. capacité de production

Notre unité de production devra produire 5tonnes de riz blanc par mois à la première année.
Notre objectif est de produire 35tonnes à l’an 2025 soit 5tonnes de riz à la première année,
15tonnes à la deuxième année, 25 tonnes à la troisième année et 35 tonnes à la troisième
année.

2-1-1-6. Détermination des rémunérations

Détermination des rémunérations


Montant deux
Quantité Désignation Mensuel mois

1 Directeur Général 400 000 800 000

Responsable de l’approvisionnement et de la
1 250 000 500 000
production

1 Responsable commercial 250 000 500 000

3 Journalier 100 000 600 000

1 Gardien 75 000 150 000

Total 1 075 000 2 550 000

Tableau 2

2-2. Evaluation des investissements

2-2-1. Terrain et constructions (déjà acquis)

L’entreprise SAKHEL partage son terrain et constructions avec l’entreprise SAKHEL junior
PADDY. Cette dernière possède 1/3 de l’espace du terrain et des constructions.

25
2-2-2. Le matériel d’exploitation additionnel
Quantité Désignation P. Unitaire Montant Total
01 Unité de transformation (Décortiqueur-blanchisseur 5000 000
industriel, Double polisseur, Tableau
densimétrique) capacité de 20 tonnes
Total 5000 000
Tableau 3

2-2-3. Le matériel de transport


Quantité Désignation P. Unitaire Montant Total
02 Motos Yamaha YBR 400 000 800 000
Pick up Toyota double
01 cabine(0ccasions) 4 000 000 4 000 000
Total 4 400 000 4 800 000

Tableau 4

2-2-4. L’aménagement
Quantité Désignation P. Unitaire Montant Total
02 Enseignes lumineuses 40 000 180 000
01 Peinture forfait 300 000
01 Verdissage externe forfait 300 000

Tableau 5

2-3. besoins en fonds de roulement

Les fonds de roulement prennent en compte l’approvisionnement de l’unité de transformation


et commercialisation en matière première du riz paddy et les frais de fonctionnement pendant
les deux premiers mois.

2-3-1. Les besoins en produits (stock initial 01 mois)


Quantité Désignation P. Unitaire Montant Total
20000 kg Riz paddy 135 2 700 000
Total besoin en produits 2 700 000

26
Tableau 6

2-3-2. Les besoins en frais d’administration (02 mois)


Quantité Désignation Mensuel Montant Total
800 Emballage sacs de riz 1 550 250 1 550 250
01 Maintenance machine 200 000 200 000
02 Réparation bâtiments/voirie 100 000 2 00 000
02 Assurance usine 140 000 280 000
02 Assurance auto 36 000 72 000
50
02 Carburant 500 000 0 000
01 Frais de télécommunication 25 000 50 000
02 Consommables de bureau 50 000 100 000
02 Frais de personnel 1 075 000 2 550 000
 Total    3 676 250 5 502 250

Tableau 7

2-3-3. Récapitulatif du fonds de roulement


Rubriques Montant Total
Besoins en produits 2 700 000
Besoins en frais d’administration 5 502 250
Total 8 202 250

Tableau 8

2-4. calendrier de réalisation du projet

 MOIS SEMAINES
ACTIVITES
1 2 3 4 5 6 7 8
Aménagements et installation
Equipements (location)
Acquisition du stock initial
Exploitation

27
Commercialisation

2-5. Appui technique sollicité

 Formation en maintenance des machines

28
IIIème partie : Etude du marché

3-1. caractéristiques du marché

D’après l’étude menée auprès des habitants de certaines zones de la vallée notamment
Bokhol, Saint Louis, Dagana, Richard Toll mais également la région de Dakar, nous nous
sommes rendus compte que les consommateurs ont une préférence très large pour le riz brisé
combinés à une certaines exigences de qualité. En ce qui concerne le riz local, cette exigence
de qualité est basée sur la propreté ce qui est à prés satisfaite dans les conditions actuelles de
transformation et sur l’homogénéité variétale et granulométrique du riz notamment chez les
consommateurs urbains et en particulier à Dakar.

Différents marchés ont été identifiés pour le riz de la vallée notamment le marché Saint Louis
et de la Vallée du fleuve ou ce riz est très apprécié, le marché urbain hors fleuve comme le
marché de Dakar connaissant peu ce riz et exigeant un riz usiné de qualité, le marché rural qui
est moins exigeant. Une analyse plus fine distinguant la brisure locale triée et le riz local non
trié suggère que la brisure locale de qualité s'est vendu à un niveau de prix à peu près
identique à celui de la brisure importée ordinaire, ce qui dénote une bonne acceptabilité du riz
local sur les marchés urbains, à condition qu'il soit correctement usiné, nettoyé et trié.

D’après le journal de l’économie Sénégalaise (Lejecos) publié en 2021 « Sur le marché du


riz, les cours des qualités de riz indiens et thaïlandais (25% brisure) ont commencé l’année
2017 sur des tendances différenciées. En variation mensuelle, le cours du riz indien a baissé
de 1,3% et 4,5% influencé par une roupie indienne faible, tandis que celui du riz thaïlandais a
progressé de 6,4%, en liaison avec les baisses de récolte attendues dans les mois à venir. »

3-1-1. analyse de la demande

D’après AFD (Agence France de Développement qui a une de ses agences au Sénégal) sur
l’étude sur la compétitivité du riz de la Vallée du fleuve Sénégal sur les marchés régionaux et

29
nationaux, la consommation sénégalaise de riz a progressé régulièrement au rythme de 3.5 %
par an ces 18 dernières années par un triple effet :

 Une croissance démographique dépassant les 3% par an et un taux d’urbanisation


élevé
 Des habitudes de consommation: la consommation dépasse les 105 kg /habitant /an,
contre 67 kg/habitant/an à l’échelle internationale ;
 Un niveau des prix internationaux relativement bas.

La dépendance aux importations de riz est structurelle, même si elle a fortement diminué à
72% depuis 2008 sous le double effet des augmentations de la production nationale et du recul
des importations. En 2021, sous l’hypothèse d’une stagnation des consommations par
habitant, la production nationale de paddy nécessaire pour satisfaire intégralement la demande
sera de 2,5 millions, ce qui suppose de multiplier par 5 la production actuelle.

Ceci témoigne des fortes perspectives que doit saisir la région de Saint-Louis pour développer
sa production. Celle-ci tourne en moyenne autour de 17 % de la demande nationale ; laissant
ainsi une marge importante à saisir. La consommation moyenne de la région tourne autour de
69 458 tonnes. La production locale comble largement ce besoin et parvient même à dégager
un surplus pouvant servir à la consommation au niveau national. Mais ce surplus est trop
faible par rapport à l’importance de la demande nationale. D’où les fortes quantités importées
qui grèvent de plus en plus les réserves en devises du pays.

Un objectif de production de 750 000 t de paddy implique une commercialisation hors Fleuve
de l’ordre de 350 000 t de riz, soit un taux de pénétration de 30%. Les acheteurs sont, pour le
circuit alimentant le marché local, des commerçants locaux, qui revendent le riz sur les
marchés de consommation des villages de la Vallée; pour le circuit alimentant les autres
régions, circuit qui ne s'est développé que très récemment, les acheteurs sont soit des
grossistes locaux, soit des grossistes des marchés de destination, passant souvent par des
intermédiaires sur les marchés locaux. (Source : l-integration publié en 2020) qui est un
journal en ligne de toutes les régions de l’Afrique de l’Ouest.

De manière schématique, la distribution du riz au Sénégal présente deux niveaux


d’organisation : les commerçants distributeurs et les points de vente aux consommateurs

30
- Commerçants – distributeurs : L’étude menée sur le terrain notamment sur le
marché Dakarois montre que les principaux grossistes-distributeurs sont au nombre de
quatre, établis pour la plupart à la rue Raffenel de Dakar, véritable centre de la vente
en gros du riz importé dans la capitale. Ces grossistes-distributeurs traitent des
quantités importantes de riz (de 1000 à 2 000T/semaine), mais aussi d'autres produits
de première nécessité locaux ou importés (sucre, huile, savon,…). Les ventes se
situent 13,9% en
font en général à crédit (le plus souvent d'une dizaine de jours), mais les conditions
peuvent varier selon le niveau de confiance entre les acteurs de la chaîne de
distribution. Le nombre d'acteurs intervenant dans la chaîne de distribution peut donc
varier d'un minimum de trois (importateur, grossiste, détaillant) à cinq ou plus
(importateur, grossiste-distributeur, grossiste, demi-grossiste, détaillant) lorsqu'il s'agit
d'approvisionner les villes de l'intérieur du pays. Les grossistes sont souvent également
propriétaires de camions, ce qui leur permet de cumuler les marges bénéficiaires. Il
conviendra par conséquent de développer une stratégie de commercialisation
appropriée à ces deux classes de consommateurs. Les commerçants qui manifestent
leur intérêt à vendre le riz local en plus du riz importé souhaite qu’un certain nombre
de conditions soient réunies.

Parmi les 7 sur 15 commerçants interviewés, ont manifesté leur intérêt pour la vente du riz
local dans leurs boutiques. La principale raison pour les commerçants qui sont hésitants est la
faiblesse de la demande. En effet ils craignent pour beaucoup la lenteur de l’écoulement du riz
local par rapport au riz importé qui leur procure rapidement des gains. A cela, s’ajoute le prix
la vente locale et sa qualité intrinsèque qui incite peu à sa commercialisation. Par contre, les
commerçants intéressés à vendre ou à continuer à vendre du riz local avouent qu’il y a une
demande croissante (40 %) et le riz local est de meilleure qualité (30 %). Il y a des
commerçants qui veulent tester le marché du riz local avec de petites quantités. Seulement 6,7
% veulent vendre le riz local par patriotisme.

- Points de vente aux consommateurs : Au stade du consommateur final, le riz est très
majoritairement conditionné en sacs de 25 ou 50 kg. Les enquêtes de consommations
disponibles indiquent que le riz importé est, du moins à Dakar, très majoritairement
acheté sur des points de vente de proximité (75% des achats sur boutiques, mini-
marchés et kiosques, et 17% sur les marchés), la distribution moderne (grands
magasins, supermarchés) ne représentant que 5% du marché. Ces mêmes enquêtes
31
indiquent que, dans les deux tiers des cas, la fréquence d'achat est inférieure à la
quinzaine de jours, ce qui conduit à penser que la plupart des consommateurs achètent
le riz par sac entier (un sac de 25kg représentant la consommation moyenne
bimensuelle d'un ménage). Les consommateurs les plus pauvres achètent cependant
vraisemblablement plus souvent au micro-détail (à sac ouvert) que par sacs entiers.
Les préférences des consommateurs sont en évolution. Si le riz brisé, essentiellement
importé, est le principal type de riz consommé au Sénégal, le riz entier local entre
aujourd’hui dans les habitudes de consommation.

Rappelons juste les principaux déterminants de la consommation de riz à Dakar

- Les déterminants économiques : niveau et sources de revenu du ménage, prix et


volume à la cuisson corrélé au pouvoir d’achat des ménages,
- Les déterminants socioculturels et démographiques : type de résidence (urbain ou
rural) taille du ménage, niveaux d’instruction des ménagères, type de préparations

Pour les ménages, un bon riz se caractérise principalement par :

- Le goût qui doit bien être apprécié ;


- L’absence d’impuretés ;
- Le volume à la cuisson.

En définitive, au sein des ménages, la consommation du riz importé baisse progressivement


tandis que celle du riz local augmente.

3-1-2. analyse de l’offre

D’après les articles de PRESSAFRIK (journal en ligne) en 2021, l’offre nationale de riz au
Sénégal est d’environ 430 milles tonnes dont 75% proviennent de la Vallée du fleuve Sénégal.
La mise en marché effective de la production locale tourne autour de 50% de cette offre. La
demande est estimée à près d’1 million de tonnes, ce qui porte le gap de près de 875 milles
tonnes. Avec un taux de couverture inférieure à 15%, les importations sont inévitables.
L’autosuffisance et la compétitivité par rapport aux importations sont les principaux défis de
la filière du riz local.

32
Toutefois, le riz « made in Sénégal » commence à se faire une bonne place dans le panier de
la ménagère même s’il est vendu à des prix avoisinant ceux du riz importé. De nombreuses
initiatives privées et un bon compagnonnage public-privé ont donné naissance à des structures
dynamiques.

La transformation du riz paddy en riz blanc est dominée par les grandes unités industrielles
nationales, avec des capacités individuelles pouvant atteindre 80 000 tonnes en 2021. Il existe
trois unités de production à dimension industrielle dans la vallée et qui sont leaders actuel sur
le marché :

 VITAL : Créée en 2009 et orientée dans la transformation du riz, la société agro-


alimentaire Vital a établi ses quartiers dans la communauté rurale de Mbane. Cette
société produit exploite 5 000 hectares de riz et affiche une production annuelle de 42
000 tonnes de riz paddy par an. Elle transforme et commercialise ce riz paddy sous le
label de Rixel très prisé par les consommateurs. L’entreprise a introduit également des
innovations dans les emballages qui n’ont rien à envier à ceux des pays réputés
grands producteurs de riz. Leurs produits sont disponibles dans les grands centres
urbains, grâce à la contractualisation avec de grands distributeurs. La Société Vital
s’est dotée de silos de stockage d’une capacité unitaire de 1.500 tonnes.
 Coumba Nor Thiam : Créée en 1987 sous le statut de Groupement d'Intérêt
Economique (GIE), la société Coumba Nor Thiam est devenu en juillet 2007, la
société Agricole Coumba Nor Thiam SUARL avec à sa tête Monsieur Ibrahima Sall,
comme Président Directeur Général. L'entreprise est basée à Thiagar, à côté de Rosso
(Sénégal). Elle exploite 7 000 hectares par an dont 6 400 hectares qui sont alloués aux
producteurs de la vallée du Sénégal. Coumba Nor Thiam commercialise environ 65
000 tonnes de riz par an en direction des grossistes de Richard Toll, Saint-Louis,
Thiès, Dakar et dans le Fouta. Dans le cadre de la modernisation de son activité,
Coumba Nor Thiam s'est dotée de machines agricoles notamment de tracteurs équipés
de moissonneuses batteuses, de groupe motopompes pour l'irrigation des exploitations
agricoles et d'unités de transformation du riz paddy. Depuis 2010, la société Coumba
Nor Thiam dispose d'une unité de production d'énergie électrique à partir de la balle de
riz. Cette unité reste une innovation majeure car traite des déchets issus de la
transformation du riz en énergies électrique. Cette technique évite toute pollution de
l'environnement.

33
 GIE Malal Yoro Gueye : Créé en 1991, le Gie Malal Yoro Gueye fait aujourd’hui la
fierté de Richard Toll. Il est cité en exemple dans le cadre de l’entrepreneuriat
féminin. Pour un financement de 40 millions de F CFA, ce groupe de femmes a pu
monter une rizerie d’une capacité de 38 tonnes de riz par jour, emploie de 60
personnes dans la localité de Richard Toll et respecte les délais de remboursement des
crédits alloués. Ce groupement a débuté par les cotisations de ses membres.

3-2. prix du marché et politique du prix de SAKHEL junior PADDY

Prix du marché : Au regard de l’étroitesse du marché international du riz (les échanges


portent sur environ 6% de la production mondiale) et avec la dimension sociopolitique de la
fixation des prix, il sera difficile pour le riz local de devenir compétitif par le prix.

Sur le marché local, le prix moyen du kg de riz parfumé a connu une légère hausse de 1 FCFA
annonce faite par la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE). Le prix de
vente au détail du riz local, notamment dans les villes, est ainsi fortement corrélé au prix de la
brisure ordinaire importée.

Politique de prix de SAKHEL junior PADDY : L'estimation des coûts et marges de


commercialisation prend en compte la variété des modes des commercialisations observés
selon la destination du riz, selon le mode de transformation (usine ou décortiqueuse) et selon
que le producteur vend du paddy ou transforme sa production avant de la vendre (ce qui lui
permet d'espérer une plus-value par rapport à la vente de paddy). Quatre cas principaux ont
été identifiés pendant notre étude :

 Cas d'un grossiste urbain achetant du paddy à des producteurs


 Cas d'un producteur faisant décortiquer à façon son paddy et vendant à un grossiste
urbain
 Cas d'un grossiste urbain achetant du paddy livré à une rizerie
 Cas d'un producteur faisant usiner (en rizerie) son paddy et le vendant à un grossiste
urbain

Pour chaque cas, on distingue selon que le riz est destiné au marché de Dakar ou au marché de
Saint Louis (la différence entre ces deux situations portant essentiellement sur le coût de

34
transport et le prix du riz au consommateur). Les coûts sont ceux relevés lors de la mission
d’étude. Le prix du paddy est supposé, dans tous les cas, être le prix moyen de 135 FCFA/kg.
Les prix de détail à Dakar et à Saint Louis sont les prix moyens relevés sur les cinq premiers
mois de l'année par le système d'information sur les prix. Une différence de 40 FCFA/kg entre
le prix de détail du riz décortiqué et celui du riz usiné et trié est appliquée au prix moyen
relevé, conformément à la réalité constatée. Les marges nettes des opérateurs sont calculées
par différence entre prix et coûts (les marges des détaillants, qui permettent de passer du prix
de gros au prix de détail, sont supposées être identiques à celles estimées pour le riz importé.

Les résultats

On retient de l'analyse les principales conclusions suivantes

L'usinage permet de dégager une marge additionnelle par rapport au décorticage, la plus-value
qu'il permet étant très supérieure au différentiel de coût entre décorticage et usinage. Cette
marge additionnelle (de l'ordre de 30 FCFA/kg de riz) est encaissée soit par le producteur soit
par le grossiste, selon que l'un ou l'autre se charge de l'usinage ;

- Le producteur qui transforme son paddy avant de le vendre dégage, comme il est
normal, une marge nette supérieure de 21 à 48 FCFA/kg de riz (selon qu'il décortique
ou qu'il usine) à celle du producteur qui vend son paddy, mais il doit en contrepartie
s'occuper du suivi de l'usinage et de trouver un débouché à son produit ;
- Le grossiste qui achète le riz carreau usine réalise une marge nette (17 FCFA/kg)
légèrement supérieure à celle qu'il réalise sur le riz importé (15 FCFA/kg), ce qui est
justifié par le fait qu'il doit se déplacer et faire transporter son riz ;
- Le grossiste qui achète localement le riz décortiqué ne réalise qu'une marge minime de
5 à 9 FCFA/kg (à moins évidemment qu'il le paie à un prix inférieur au prix moyen
pris comme hypothèse) ; sa marge est beaucoup plus importante lorsqu'il achète du
paddy pour le faire décortiquer ((28 à 32 FCFA/kg), et surtout quand il achète du
paddy pour le faire usiner (61 à 65 FCFA). Il doit cependant, dans ces derniers cas,
partager cette marge avec un intermédiaire chargé de la collecte primaire et se
déplacer à plusieurs reprises pour suivre le décorticage ou l'usinage de son paddy.
Dans la plupart des cas, l'avantage financier n'est pas déterminant, compte tenu des
contraintes engendrées.

35
3-3. stratégie commerciale

La problématique de la commercialisation du riz produit dans le département de Dagana :

- Manque d’infrastructures de stockage en quantité et en qualité;


- Faible qualité de la transformation artisanale ;
- Manque de rizeries équipées aux normes de qualité ;
- Offre de riz dispersée ne favorise pas des économies d’échelle (réduit la compétitivité
du riz local)
- Taux de pénétration du riz local au marché national : moins de 20% (parce que
préférence des populations au riz importé)
- Manque d’homogénéité du riz local : évoquée par les consommateurs
- Refus des ménages urbains à consommer le riz local à cause des impuretés et de leur
perception sur le mode d cuisson
- Absence de label dans le riz commercialisé (pas de traçabilité du produit);
- Absence de souscription à une charte qualité par les producteurs de riz ;
- Manque de rizeries équipées aux normes de qualité ;

Les conditions pour atteindre les objectifs en matière de pénétration du marché intérieur
tiennent essentiellement à l’amélioration du système de commercialisation avec les préalables
suivants :

- les grossistes urbains en riz doivent pouvoir s’approvisionner en riz local avec la
même facilité que pour le riz importé, avec des marges similaires ;
- le riz local devra être présent sur le marché tout au long de l’année, ce qui exige, entre
autres, un système de financement des stocks ;
- les rizeries devront être mieux utilisées (et leur capacité augmentée), afin de pouvoir
fournir à ces marchés exigeants un riz propre et trié ;
- la capacité de stockage des rizeries, actuellement très faible, devra enfin être
considérablement développée, notamment pour le stockage de la production de contre
saison. Les campagnes de sensibilisation des consommateurs sur le riz local devront
enfin être poursuivies voire intensifiées.

36
Les actions proposées par les commerçants en vue de lever les contraintes liées à la
commercialisation du riz local sont :

- La disponibilité : près de la moitié des commerçants souhaitent que le riz local soit
disponible pendant toute l’année ;
- La qualité : pour les commerçants, la propreté du riz compte beaucoup. Ils souhaitent
que le riz local soit bien sec et bien décortiqué, exempte de toutes impuretés ;
- L’accessibilité : l’ouverture de grands points de vente du riz local dans les villes a été
évoqué par certains commerçants cela permettra de aux petits commerçants de pouvoir
s’approvisionner rapidement et à coûts réduits.

Des tests de mise en marché seront réalisés dans deux villes sénégalaises, Saint-Louis et
Dakar, auprès des femmes vivant en milieu urbain. L’étude consisterait à inciter les
consommatrices des villes à révéler leurs préférences entre les marques internationales et
locales et a mis en évidence des différences de consentement à payer entre deux types de
marques de riz. Pour l’étude, nous allons utiliser une vente aux enchères expérimentale de
type dotation et mise à niveau. Nous allons mis l’accent sur les femmes dans la mesure où, au
Sénégal, ce sont essentiellement elles qui prennent les décisions en matière d’achat de riz.
C’est grâce aux résultats obtenus que nous allons connaitre avec une préférence marquée pour
les marques ayant une identité locale chez les consommatrices sénégalaise vivantes en milieu
urbain et la valeur de la marque SAKHEL junior PADDY en utilisant les couleurs et
symboles de manières judicieuses ; en utilisant de stratégie de marketing ciblée et en mettant
l’accent sur le nom, sur la marque et éviter les interférences.

3-4. distribution du riz Lallis paddy

À l’égard des deux types de consommateurs qui ont été identifiés, la distribution du produit
fini sera assurée par des mini camions qui livrera directement le riz en demi-gros aux
commerçants de la place, ceux-ci assureront la revente aux consommateurs. Il n’y aura ainsi,
qu’un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur. L’avantage d’un tel système
de distribution est de permettre non seulement de contrôler le prix du produit dans le marché,
mais de réduire aussi le coût que doivent supporter les clients.

37
- Les sacs de 50Kg et de 25Kg qui seront acheminés vers un réseau varié constitué de
grossistes et demi-grossistes, spécialisés ou non, faisant, pour une grande majorité, le
commerce d’une gamme restreinte de produits alimentaires de base et de grande
consommation ou offrant, pour d’autres, une gamme élargie de produits alimentaires ;
- Les sacs de 5Kg dans un réseau de supérettes et supermarchés (casino, hypermarché
exclusive, CityDia, etc.) indépendantes pour la plupart et principalement présentes à
Dakar et les principales villes du pays.

Dans le cas des consommateurs domestiques, il est prévu de les atteindre par le biais des
détaillants qui sont installés dans les boutiques des marchés et des quartiers. La proximité de
leurs installations par rapport aux consommateurs, constitue un avantage de grande envergure.
D’autres structures commerciales, tels que les grandes surfaces, les boutiques des stations à
essence et dans le « marché équitable » seront également mis à contribution, afin d’accéder à
la clientèle qui leur est fidèle ou d’ajouté le profit du produit.

Pour ce qui est de la clientèle publique, il va falloir s’appuyer sur les restaurants qui cuisinent
et vendent quotidiennement leurs produits à des clients plus ou moins fidèles. Le produit sera
directement livré à ces deux genres de distributeurs par l’unité de production.

3-5. promotion du riz Lallis paddy

Une bonne stratégie commerciale doit toujours s’appuyer sur une solide promotion auprès du
public. La promotion s’appuiera sur deux médiums, à savoir la promotion directe et les
masses média. Les masses média concernées sont :

 La télévision : nous allons faire un publireportage qui est un reportage vidéo


montrant le processus de production de nos produits. Nous allons nous focaliser sur le
fait que riz Lallis paddy soit un riz cultivé au Sénégal et transformé dans les meilleures
conditions pour donner aux sénégalais la meilleure qualité de riz locale.
 Radios : Nous allons réaliser des spots publicitaires radiophoniques avec des
célébrités pour une meilleure visibilité de nos produits.
 Le site internet : qui sera la plateforme permettant de présenter la marque riz Lallis
paddy et de montrer ses atouts. Le site permettra de nous contacter et de faire des

38
commandes sans se déplacer. Il comportera aussi un service de suivi conso pour que
nos clients aient en temps réel l’état de leurs commandes.

3-6. Analyse concurrentielle

3-6-1. Analyse des cinq forces de PORTER

Nous avons identifié deux types de concurrences du marché local du riz : la concurrence avec
le riz importé et la concurrence du riz local au niveau nationale notamment les rizeries et
décortiqueuses nationales et nous allons analyser les cinq forces de Porter de l’entreprise
SAKHEL junior PADDY face à ses concurrents ci-dessus :

Méthode des 05 forces de Porter :

 L’intensité de rivalité entre concurrents : Dans la filière rizicole sénégalaise, la


concurrence commence avec les pays importateurs du riz comme l’inde (principale
fournisseur devant le Brésil et la Thaïlande en 2020), la chine, le Pakistan…mais
également dans les rizeries et décortiqueuses villageoises.
D’après l’ANSD en 2020, au niveau des importateurs, le poids dominant de certains
opérateurs a pu être critiqué. Alors qu’il y avait 43 importateurs après la libéralisation
en 1996, ils sont aujourd’hui 07 (sept) à se partager le marché et il n’y aurait pas
d’entente entre ces derniers pour imposer des prix sur le marché, qui apparait donc
concurrentiel. Ceci apparait contradictoire avec les critiques des pressions (à la baisse
des prix) exercées par les importateurs sur les producteurs.
Au niveau des rizeries et décortiqueuses villageoises, le principal concurrent de
SAKHEL junior PADDY est la GIE VITAL dont sa marque Rixel est connue du
grand public et dont sa rizerie est très modernisée. S’agissant des décortiqueuses
villageoises, elles travaillent comme dans les rizeries avec une légère diminution des
tarifs environ 12kg/paddy, le son appartient au propriétaire.

39
 Pouvoir négociation des fournisseurs : pour l’entreprise SAKHEL junior PADDY,
le pouvoir des fournisseurs est peu élevé. En effet c’est normal l’entreprise est
nouvelle par rapport à ses concurrents qui ont déjà existé depuis des années et qui sont
leaders. Par ailleurs, beaucoup de fournisseurs issus des GIE qui se trouvent dans le
département de Dagana et qui ont une très bonne position sur le marché
compromettent de collaborer avec l’entreprise. On négocie avec les fournisseurs pour
avoir un meilleur prix avec une bonne qualité de riz de différents parfums.
 Pouvoir négociation des clients : la menace des clients ne serait pas forte car ils sont
nombreux et dispersés. Nous avons ciblé les ménages, les hôpitaux, l’armée nationale
qui ont une préférence pour le riz local en imposant les caractéristiques de qualité du
riz (gout, couleur, parfum, prix d’achat) et les revendeurs comme les grandes surfaces,
les grossistes, les boutiques qui se focalisent sur le prix abordable, la bonne qualité et
respect des délais de livraison. Ces clients exercent tous un pouvoir sur le marché.
 Menaces de nouveaux entrants : Pour l’entreprise SAKHEL junior PADDY, la
menace de nouveaux entrants sur le marché est forte. Les nouvelles entreprises
s’implantent sur le marché en se confrontant aux barrières à l’entrée par exemple la
présence de coûts de transfert (financier ou psychologique), que les clients doivent
supporter pour passer du produit d’un fournisseur à celui d’un autre, crée souvent un
obstacle à l’entrée important. Le fait que le nouvel entrant doive assurer la distribution
de son produit peut créer un obstacle à l’entrée.
 Produits de substitutions : face aux concurrents comme VITAL l’entreprise
SAKHEL junior PADDY peut apporter un surplus de sa production en riz blanc
notamment elle peut transformer le riz blanc en farine de riz dont elle représente un
apport énergétique important dans une alimentation quotidienne. La farine de riz blanc
est plus digeste et facilite le transit. Il sera donc conseiller d’adapter notre offre pour
endiguer les effets de la farine du riz blanc (baisse des prix, bonne qualité...).

40
VI) étude financières et économiques

4.1. Evaluation des investissements

Rubriques Montant
1.      Immobilisations corporelles 
Matériel d’exploitation 5 000 000
Matériel de transport 4 800 000
Aménagement local 780 000
Sous total 1 10 580 000
2.       Fonds de roulement
Besoins en produits 2 700 000
Besoins en frais
d'administration 5 502 250
Sous total 2 8 202 250
Total 18 782 250
Tableau 9

4.2. Financement du projet


Le coût global, du projet est de Dix-Huit millions Sept Cent Quatre-Vingt Deux mille Deux
Cent Cinquante (18 782 250) francs CFA.
Et afin de répondre aux exigences de rentabilité et de responsabilité, le promoteur s’engage
sur la base des conditions suivantes :
Investissement 18 782 250 F
Emprunt (00%) 10 000 000 F
Apport personnel (100%) 8 000 000F
41
Taux d’intérêt %

Tableau 10

Conclusion : L’analyse des différents aspects montre la viabilité de l’entreprise SAKHEL


junior PADDY qui à des effets économiques positifs à plusieurs égards .Elle contribue de
manière substantielle au développement économique du pays notamment à l’autosuffisance en
riz au Sénégal.

ANNEXE
Etape de la transformation du riz paddy

Présentation de l’unité de transformation automatisée (rizerie) que l’entreprise a


besoin

42
Structure de système du riz paddy
SYSTEME SYSTEMES SYSTEME partenariat
d’exploitation : environnemental :
Walo agri
Fiche technique et Facteur climatique ;
itinéraire du riz paddy Banque agricole
produit local ;
caractéristiques espace
étudié

AUTOMATISAT
SYSTEME SOCIAL : ION :

Main d’œuvre sur la zone Rizerie moderne


de Bokhol ; typologies des du riz paddy
marchés Riz paddy

Transport

Marché local

43
Consommation

Grafcet de la rizerie automatisée

Démarrage machine : on allume les élévateurs


paddy qui permettent de stocker le paddy

Dcy

Nettoyeur : impureté (paille, pierres ou particules, paddy


vide) et Paddy propre (qui entre dans le système
décorticage)

Décortiqueuse : BALLES DE RIZ (balles et grains vides


ou immatures et parfois fines brisures cassés au
décorticage) et RIZ PADDY non décortiqué

Table densimétrique : RIZ DECORTIQUE (balle éliminée)


= 75% et RIZ PADDY NON DECORTIQUE (retour au 44

décortiqueur) = 5%.

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