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Projet Tutoré
Semestre S6
Mémoire
Phytochimie de l’huile essentielle
d’Artemisia herba-alba et son potentiel
contre le covid-19
Présenté par :
Bourfoun ikram
Meziany mahjouba
Moussaouy sanae
Encadrant :Pr.BENZIANE Zineb
Soutenu le :11/06/2021
Avant tout , nous remercions« Allah » le tout puissant, pour nous avoir donné la force
et la patiente .
Vous nous avez fait l’honneur de nous guider dans ce travail avec bienveillance et
rigueur.
Par vos conseils, toujours judicieux, tout au long de l’élaboration de ce travail, par vos
remarques et par votre patience vous avez été pour nous un soutien constant.
Nous sommes très sensibles par l’honneur que vous nous faites en acceptent de juger
notre travail.
Vous trouvez à travers ce modeste travail la manifestation de notre plus haute estime
et de nos sentiments les plus respectueux.
SOMMAIRE
Introduction…………………………………………………………………..……………......1
1.2.1.1- Taxonomie………………………………………………………….4
1.2.1.2- Nomenclature…………………………………………………….....5
1.3- Habitat……………………………………………………………………….……9
1.5- Ecologie……………………………………………………………………….......9
1.6-Usage de la plante…………………………………………………………….......10
1.6.3-Usage cosmétique……………………………………………………….....10
2.1.2.1-Terpènes…………………………………………………..……….….….11
2.1.2.2-Flavonoïdes………………………………………..…………….…….....13
3-Test Phytochimie…………………………………………………………….……..18
3.1-Pandémiecovid19………………………………………………………….....19
Photo 1 : Artemisia herba-alba :(A) la plante au début de la floraison, (B) la plante à la fin de
la floraison ………………………….……………………………………………....4
Phytothérapie ou l’utilisation des plantes médicinales comme agent thérapeutique est très
ancienne, mais elle a fait son retour profondément au Maroc à cause de sa richesse et diversité
floristique, écologique et climatique.
Artemisia herba alba asso de la famille des astéracées est parmi ces plantes, qui est connu
sous le nom de l’Armoise blanche , on utilise cette dernières pour combattre certaines
maladies et aussi pour la cosmétique ou l’alimentation, grâce à ses activités biologique
antibactérienne et antifongique et pharmacologique qui ont donné à cette plante l’avantage et
le potentielle de réagir contre la pandémie mondiale ,le covid 19 et permet aussi d’atténuer
son effet secondaire sur la santé de l’humain en stimulant son système immunitaire , ces
activités sont dus à sa composition chimique qui est très diversifié et qui présente un
polymorphisme structural important ,on trouve par exemple les terpènes, les flavonoïdes et
d’autre composés, et qui sont identifiée grâce au technique d’extraction comme la
chromatographie et l’hydrodistillation .
Introduction
Ces dernières années, les recherches scientifiques s’intéressent aux composés des
plantes qui sont destinés à l’utilisation dans le domaine phytopharmaceutique. Les molécules
issues des plants dites naturelles sont considérée comme une source très importants de
médicaments ; sachant que plus de 120 composés provenant de plantes sont aujourd’hui
utilisés en médecine moderne et près de 75 % d’entre eux sont appliqués selon leur usage
traditionnel [2] et parmi ces plantes l’Artemisia herba alba ou l’armoise blanche qui
appartient à la famille des Astéraceae.
La famille des Astéracaea, représente l’une des taxons les plus importants du règne végétale.
Des angiospermes dicotylédones appartenant aux sous classes des gamopétales ou astérides
(Asteridae) et à l'ordre des Astrales. Elle est présente dans toutes les régions du monde
principalement dans les régions tempérées êta l'exception des pôles. Les astéracées peuvent
être annuelles, bisannuelles ou vivaces [3].
Le genre Artemisia appartient à la famille des Astéraceae: c’est l’un des genres le plus
répandu et le plus étudié de cette famille; il contient un nombre variable d’espèces allant
jusqu’à 400 espèces [4]. Le nom " Artemisia" est dérivé de la déesse Artémis qui avait
découvert les effets de la plante, alors que le mot "absinthe" signifie imbuvable à cause du
goût très amer de la centrale [5].
L’espèce Artemisia herba-alba, ou encore l’armoise blanche, désignée en arabe sous le nom
de "Chih" de la famille des Asteraceae, pousse généralement en touffes de tailles réduites.
C'est une plante à différents usages, caractérisée par sa richesse en huile essentielle et sa
1
composition variée ce qui a conduit à la définition de plusieurs chémotypes ; sa forte valeur
fourragère et son rôle écologique très important contre l’érosion et la désertification.
CHAPITRE3 :Dans ce travail , nous sommes concentrés sur la manière dont le virus COVID-
19 est transmis dans la communauté. Une recherche documentaire approfondie a été menée à
l’aide de mots-clés et de critères spécifique. Sur la base du rapport publié, il est conclu que le
COVID-19 est principalement transmis d’homme à homme via des aérosols oraux et
respiratoires et les gouttelettes avec l’environnement contaminé par le virus jouent un rôle
moindre dans la propagation de la maladie [6].
Enfin une conclusion générale qui portera sur une lecture attentives des différents traités.
2
Chapitre.1: Description de l’Artemisia Herba-Alba Asso
Artemisia herba- alba, ou encore l’armoise blanche désignée en arabe sous le nom de « chih»
de la famille des Astéraceae, pousse généralement en touffes de tailles réduite. C'est une
plante à différents usages, elle se caractérise par sa richesse en huile essentielle de
composition différente qui a conduit à la définition de plusieurs chémotypes; sa forte valeur
fourragère et son rôle écologique très important contre l’érosion et la désertification [7].
L’armoise ou le genre Artemisia comprend quelques 400 espèces, réparties sur les cinq
continents. Au Maroc, elle est représentée par douze espèces. L’huile essentielle contenue
dans les feuilles des Artemisia’, est connue pour ses propriétés régulatrices du cycle
menstruel. on l'utilise aussi pour soigner les infections urinaires. D’ailleurs, le nom de son
genre vient du nom latin de la déesse Artémis et qui avait pour rôle de protéger les femmes
maladies [8].
Artemisia herba-alba asso, particulièrement abondante sur les hautes plaines steppiques du
Maghreb, est très connue sous le nom arabe de ššiḥ (azézéréen tamâhaq). Elle est plus rare
dans le Sahara septentrional et se retrouve au Sahara central sur les pentes et plateaux pierreux
de l’étage méditerranéen inférieur jusqu’à la partie supérieure de l’étage tropical (1 800 m)
selon les définitions de Maire[9].
Connue depuis des millénaires, l'Artemisia herba-alba (armoise herbe blanche) a été décrite
par l'historien grec Xénophon, dès le début du IVe siècle av. J.-C., dans les steppes de la
Mésopotamie [10]. Elle a été répertoriée en 1779 par le botaniste espagnol Ignacio Jordan
Claudio de Assoydel Rio [11]. C’est une plante essentiellement fourragère, très appréciée par
le bétail comme pâturage d’hiver. Elle présente une odeur caractéristique d’huile de thymol et
un goût amer d’où son caractère astringent [12].
Plusieurs noms sont attribués à l'Artemisia herba-alba; thym des steppes, absinthe du désert.
En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, on l’appelle, communément chiḥ ( )الشيحou
chiḥkhorasāni ( )الشيحالخرسانيselon les régions. Au Maroc occidental elle porte aussi le nom
de ḳaysoūm ()القيسوم. L'Artemisia herba-alba est bien connue depuis l'Antiquité. Elle est citée
dans la Bible à plusieurs reprises avec le nom hébreux la'anah. Le nom anglais Wormwood
(attribué à toutes les armoises) fait allusion à son pouvoir vermifuge bénéfique pour l'homme
et le bétail.
3
Sur le plan nomenclature, Artemisia herba-alba (Asso.) est le basionyme de Seriphidium
herba-alba (Asso.) Soják. Il existe aussi des synonymes homotypiques : Artemisia
aragonensis(Lam.) et Artemisia inculta [13].Il proviennent de celui de la déesse grecque de la
chasse Artémis; herba-alba veut dire herbe blanche; Seriphidium du grec Seriphos, une des
îles cyclades; aragonensis, du nom Aragon, est relatif à celui d'une rivière du bassin de l'Èbre
(Espagne) ; incultasert à désigner généralement une espèce qui pousse dans les lieux incultes
[14].
Au Maroc, on trouve la forme diploïde (n = 9), en Espagne et en Tunisie les formes, à la fois
diploïde et tétraploïde (n = 18). (( [15], [16], [17]). De même, Ferchichi [18] et Haouari
[19],ont mis en évidence l'existence de deux variétés sur la base de comptages
chromosomiques, la variété communis (n = 9) et la variété desertii (n= 18). Les différences
entre ces deux cytotypes autorisent la classification des deux races comme des taxons
différents [19].
(A) (B)
Photo 1: Artemisia herba alba : (A) la plante au début de la floraison , (B) la plante à la
1.2.1.1 - Taxonomie
4
Classification de l’Artemisia herba alba
Sous-classe : ASTIRIDAE
Ordre : ASTERALES
Famille : ASTERACEAE
Sous-famille : ASTEROIDEAE
Tribu : ANTHEMIDEAE
Sous-tribu : ARTEMISINAE
Genre : ARTEMISIA
1.2.1.2- Nomenclature
5
Photo 2: Artemisia herba –alba .[24]
1.2.2.1-Partie aérienne
Artemisia herba-alba, est un sous arbrisseau (buissonnante), xérophyte " vivant dans un
milieu sec" [25], chaméphyte mais souvent devenue hémi cryptophyte par le pâturage [26].
Elle pousse généralement en touffes de tailles réduites et fragmentées dans les zones
accessibles aux troupeaux [27] .cette plante se compose de partie principale c’est la partie
aériennes: feuilles, tiges, fleursetc.
-Tige : ou partie ligneuse, ramifiée de 30à 50 centimètres de long, très feuillées avec une
couche épaisse, la touffe des tiges est plus importante selon la pluviométrie [28].
-Feuilles : elles sont courtes, alternées, très divisées, laineuses, blanches, pubescentes et
pennatipartites. elles diminuent de taille au fur et à mesure que les rameaux s'allongent.
Cette diminution de taille des feuilles entraîne une réduction considérable de la surface
transparente, et par conséquent, permet à la plante de résister à la sécheresse [29].
-Fleurs : elles sont groupées en grappes, à capitules très petites (3/1,5mm) et ovoïdes.
L'involucre est à bractées imbriquées, le réceptacle florale est nu avec 2 à 5 fleurs jaunâtres
par capitule toutes hermaphrodites [30]. La formule florale correspondante est :
5S+5P+5E+2C.
Le calice est pentamère et est toujours réduit, la corolle est gamopétale et pentamère et peut
se présenter sous trois formes différentes : tubuleuse, bilabiée ou ligulée [31].
-Graine : Le fruit est un akène coiffé latéralement par le périanthe, oblongs, glabre et lisse
[32], la taille des graines ne dépasse pas 0,3 mm. Au contact de l'eau la graine développe une
masse mucilagineuse qui lui permet de se fixer dans le sol.
6
Photo 3: partie aérienne de l’Artemisia herba alba [33]
Partie souterraine ou racine : Elle se présente sous forme d'une racine principale, ligneuse et
épaisse, bien distincte des racines secondaires et qui s'enfonce dans le sol tel un pivot. La
racine pénètre profondément jusqu'à 40 à 50 centimètres et ne se ramifie qu'à cette profondeur
[34].La croissance végétative de la plante a lieu à l’automne (feuilles de grande taille) puis
dès la fin de l’hiver et au printemps (feuilles plus petites).
7
Photo 5: Morphologie générale de l’Artemisia herba alba
8
1.3–Habitat
Artemisia herba-alba est largement répandue depuis les îles Canaries et le sud-est de
l'Espagne jusqu'aux steppes d'Asie centrale (Iran, Turkménistan, Ouzbékistan) et à travers
l’Afrique du Nord, l’Arabie et le Proche-Orient. En Afrique du nord, cette espèce couvre
d'immenses territoires évalués à plus de dix millions d'hectares, l'Artemisia herba-alba est
absente des zones littorales nord. Cependant, l'espèce se raréfie dans l'extrême sud [12] .
Au Maroc, l’Artemisia herba alba se rencontre à l’état spontané, il n’est pas rare de trouver
des zones de plusieurs dizaines de kilomètres de rayon ou seule l’armoise blanche règne dans
un paysage quasi-désertique. Le Maroc attache beaucoup d’importance à cette plante qui
constitue un excellent moyen naturel de lutte contre l’érosion et la désertification [36].
Artemisia herba-alba est une plante ligneuse basse et toujours verte. Ses caractéristiques
morphologiques et physiologiques font d’elle une espèce bien adaptée aux conditions
climatiques arides. Le dimorphisme saisonnier de son feuillage lui permet de réduire la
surface transpirante et d’éviter ainsi les pertes d’eau [37] .Grâce à son système racinaire très
dense à la surface, l’Artemisia herba-alba est capable de valoriser toute humidité superficielle
occasionnée par des petites pluie [38].Cette espèce est également capable d’exploiter
l’humidité du sol jusqu’à 50 cm de profondeur [39] et peut profiter des fractures de la croûte,
pour atteindre les poches d’humidité, notamment dans les sols à encroûtement calcaire[37] .
Evenari et al. (1980), ont rapporté que chez les plantes âgées de l’Artemisia herba-alba, la
tige principale se divise en « branches » physiologiquement indépendantes les unes des autres
et susceptibles de mourir sans entraîner La mort de la plante entière [40]. La floraison de cette
espèce débute le plus souvent en juin mais les fleurs se développent essentiellement à la fin de
l'été. Lors des années pluvieuses et dans les sols qui lui conviennent, l'Artemisia herba-alba
présente une forte production de graines et un pouvoir de régénération élevé [12] .
1.5- Ecologie
Artemisia herba-alba existe dans des bioclimats allant du semi-aride jusqu'au saharien (entre
les isohyètes de 150 à 500 mm). Elle semble indifférente aux altitudes et peut vivre dans des
régions d'hiver chaud à frais cette espèce abondante dans le centre sur des sols, à texture fine,
assez bien drainées (marnes, marno-calcaires en pente). Dans le sud, elle pousse sur des sols
bruns steppiques de texture moyenne et en extrême sud sur des sols sableux. L'armoise résiste
à la sécheresse, supporte le gypse et des niveaux de salinité modérément élevés. Dans un
9
biome steppique type, les groupements de l’Artemisia herba-alba sont marqués par deux
strates : une strate de ligneux bas (environ 40cm du sol) et une autre constituée d'herbacées
annuelles (hauteur moyenne de 20cm) [9].
1.6.1-Usage thérapeutique
Artemisia herba alba a été utilisée dans la médecine traditionnelle par de nombreuses cultures
depuis l'Antiquité. Cette espèce a fait l’objet de nombreux travaux qui ont révélé plusieurs
effets biologiques et pharmacologiques : l’hypocholestérolémie, hypoglycémiant,
antispasmodique, activité antimicrobienne qui a été prouvé en 1979 que l'huile essentielle de
l’Artemisia herba alba est active contre quatre souches bactériennes : deux Gram+
(staphylocoques et streptocoques) et deux Gram-(E coli et Salmonella typhosa) et ceci en
inhibant leur croissance (activité bactériostatique). [41] La plante est aussi utilisée en tant que
remède de l’inflammation du tractus gastro-intestinal.[42]
Artemisia herba alba est utilisée comme anti diarrhée, contre les crampes abdominales, et
pour curatif des blessures externes [43] Elle est utilisée contre le diabète et l’ictère [44] Elle
est recommandée pour des désordres neurologiques [45]
1.6.2-Usage alimentaire
1.6.3-Usage cosmétique
10
CHAPITRE 2 : Phytochimie de l’huile essentielle d’Artemisia herba - alba asso
Elles sont liposolubles et solubles dans les solvants organiques usuels, entraînables à la
vapeur d’eau, très peu solubles dans l’eau.
2.1.2-Composition chimique de l’huile essentielle de l’Artemisia herba-alba asso
Au cours de dernières décennies, l’huile de l’Artemisia herba alba; appelé huile de Chih, a
été soigneusement étudiée car sa composition chimique ,présente une diversité structurale et
généralement très complexe d’un double point de vue : à la fois par le nombre élevé de
constituants présents et surtout par la diversité considérable de leurs structures. En effet, elles
comprennent deux classes de composés caractérisées par des origines biogénétiques bien
distinctes .Le groupe des terpènoides, d’une part et le groupe des composés aromatiques
comme les flavonoïdes d’autre part. [49]
2.1.2.1-Terpènes
11
composés majeures comme : chrysanthenone, chrysanthenol (etsonacétate)et le
camphre.[50]
1,8-cineole camphre
thuyone thujone
12
Figure2 :Sesquiterpène lactones d’Artemisia herba-alba[53]
2.1.2.2-Flavonoïdes
Les flavonoïdes détectés dans A. herba-alba montrent une grande variation
Structurelle, allant de la plus commune des glycosides de flavones et de
flavonols aux plus insolites flavonoïdes hautement méthyles.Dans des études
sur la vapeur , les feuilles d’A. herba-alba recueillies du Sinaï, un total de huit
flavonoïdes O- et C-glycosides ont été isolés et identifié [54].
2.1.2.3- Composés phénoliques et les cires
L'acide chlorogénique a été observée chez A. Herba-alba, lorsqu’une un
enquête chimique de49 espèces de plantes médicinale a été effectuée par
spectroscopie. lors d’une étude des principes antiulcérogènes d’A. Herba-alba,
huit composées polyphénoliques et les constituants des composants connexes
13
ont été isolés. Ces acides chlorogéniques inclus, 4,5-O-acidedicaféoylquinique,
isofraxidin 7-O-D-glucopyranoside, 4-O-D-glucopyranosylcaffeic acide,rutine,
schaftoside et isoschaftoside .Les flavonoïdes détectés dans l’Arthemisia herba
alba montrent aussi une diversité structurale allant des flavonoïdes communs
(flavones glycosides et favonols) jusqu’à les flavonoïdes méthylés qui sont très
rares. Les flavonoïdes glycosides comprennent des O-glycosides tels que
quercitrine-3-glucoside, mais aussi des flavones C-glycosides qui sont rares
dans le genre Artemisia, ainsi que dans l'ensemble des Astéracées.[55]
14
et de la Tunisie (0,91 à 17,37 %) [60]. Ce composé pourrait provenir de l’hydrolyse puis de
l’oxydation de l’acétate de cis-chrysanthenyl [61]
Le 1.8-cinéole est identifié comme le constituant majoritaire dans l’HE d’armoise blanche
provenant du sud de l’Espagne (41,00 % au maximum) [59]. Il est l’un des principaux
composés dans les HE provenant d’Ichemoul en Algérie [62], du sud de la Tunisie et de
Matmata [57](3,00 à 20,00 %). Ce composé est surtout présent dans les HE à activité
antispasmodique.
L’α-thujoneest le composé majoritaire de l’HE de Matmata et de Jordanie (respectivement
44,00 et 16,00 %) [57][56]De composition variable pour celle du l’Algérie (0,1% à 47,1%)
[63]et absent dans l’huile d’Espagne [59]. Ce composé a des activités biologiques telles
qu’abortives, antibactériennes, emménagogues, insecticides et la rvicides ,de plus, il
caractérise les Armoises blanches par une odeur spécifique) [61]
Des résultats expérimentaux chromatographique ont été faits sur plusieurs pays qui ont
montrés une diversité de la composition chimique de cette huile :
Benjilali et Richard. (1980) réalisent une étude qualitative par GC/MS de 48
échantillons d’Artemisia herba-alba provenant de différentes régions du Maroc. Ils ont
identifié 16 composés terpéniques et 3 composés cétoniques classés en 4 chémotypes. Par la
suite, en 1982 en étudiant par la même technique, 100 échantillons récoltés sur tout le
territoire marocain, ils arrivent à distinguer 7chémotypes, suivant les constituants majoritaires
[64]
Lemberg. (1980) en effectuant des études analytiques très poussées sur les mêmes
échantillons du Maroc, identifie 25 nouveaux constituants. Il constate que la composition de
l’huile est fortement influencée par la période et le lieu de végétation de la plante et préconise
pour sa cueillette la période comprise entre Juin et Octobre.[65]
Feuerstein et al(1988) identifient plus de 30 composés dans les huiles essentielles de
différentes populations d’Armoise blanches d’Espagne par GC/MS ; le camphre et le 1,8 –
cinéol sont les plus prépondérants. [66]
Benmansour. (1999) identifie 12 composés GC/MS dans différentes régions de
Tlemcen. Le camphre est le constituant majoritaire dans toutes les stations étudiées. [67]
Bezza et al. (2010) étudient la composition chimique de l’huile essentielle
d’Arthemisia herba alba provenant de la région de Biskra (Algérie). 46 composés ont été
identifiés. L’huile a été caractérisée par un contenu en acétate de cis-chrysanthényle (25,12
%), du 2E, 3Z-2- éthyliden-6-méthyl-3,5-heptadiènal (8,39 %), de l’α-thujone (7,85 %), de
15
l’acétate de myrtényle (7,39 %), de la verbénone (7,19 %) et de la chrysanthénone (4,98%).
[61].
2.Technique d’extraction et d’analyse
2.2.1- Hydrodistillation
L'extraction des huiles essentielles se fait par hydrodistillation dans un appareil de type
Clevenger.
16
gazeux, à la sortie de la colonne arrivent directement dans la chambre d’ionisation maintenue
sous vide. L’ionisation se fait par impact électrique ou par ionisation chimique. La
fragmentation de la molécule permet d’obtenir un spectre de masse. Cette technique consiste à
ioniser par bombardement électronique, les molécules élues de la colonne capillaire du
chromatographe en phase gazeuse dans l’enceinte sous vide du spectromètre de masse. Les
cations radicaux formés sont ensuite séparés d’après leur rapport (m/z) dans le champ
électrique et / ou magnétique de l’analyseur, et connectés au multiplicateur d’électrons qui
amplifie ce courant ionique .[70]
Huile essentielle de l’armoise blanche cultivée à Er-Rachidia est de couleur jaune pâle, elle a
été extraite avec un rendement de 0,35%. Les analyses chromatographiques de cette HE ont
révélé la présence de cinquante et un composés volatils.
Les constituants de l’HE de l’armoise blanche dans la région de midelts ont dominés par des
sesquiterpènes oxygénés(66,37%)et de monoterpènes(11,43%).Les composés majoritaires
sont le davanone(37,71%),caryophylleneoxide(13,17%) 5,8,11-Heptadecatrien-1-ol (7,68%)
et spathulénol (6,48%) et l’ α–campholéne aldéhyde(4,18%).Parmi les composés volatils
identifiés, le caryophylleneoxide, le 1,8,11-Heptadecatrien-1-ol , le spathulénol et l’α-
campholéne aldéhyde sont décrits,pour la première fois comme constituants de l’huile
essentielle de l’Armoise blanche. [72]
17
Caryophylleneoxide spathulénol
Dans une autre expérience faites dans la région de Djelfa ,les échantillons de la
partie aérienne (tiges, feuilles et fleurs) sont analysés en utilisant la technique de
chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC /
MS) THERMO ELECTRON Chambre .L'huile essentielle de l’A herba alba du
Djelfa est composée principalement de davanone (62,20%) ,carvacrol(4,88%),
davanaethèr (3,62%),camphre (3,48%), eucalyptol(2,24%) .[73]
3- Test Phytochimie
La mise en évidence des différentes classes des métabolites secondaires constituant une plante
nous permet d’avoir une bonne idée sur ses actions pharmacologiques. Ces tests phytochimies
sont en relation avec l’intensité du précipité et de la turbidité ou de la coloration et
proportionnelle à la quantité de la substance recherchée.
Les tests colorimétriques montre que notre plante est très riche en substances bioactives
suivantes : flavonoïdes, glucosides et terpènes, et moyennement riche en : tanins, coumarines,
saponosides et alcaloïdes et une absence totale des anthocyanines.
La teneur en flavonoïde est de 0,1276 g EQ/g dans l’extrait aqueux d’A herba alba.[74]
On pensait que l’infection était due à une transmission d’animal à humain sans lien d’espèces
animales [75]. Plus tard , on s’est rendu compte que la transmission interhumaine était en fait
un mode courant de propagation virale car un nombre croissant de patients sans antécédents
d’exposition au marché avaient contracté la maladie [76]. L’infections Coronavirus a reçu
divers noms, notamment le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS COV-
2) par le comité international de taxonomie des virus (ICTV) et l’infection par un nouveau
coronavirus (2019- ncov ou COVID-2019) par l’OMS. Cette maladie est maintenant
18
largement connue sous le nom de COVID-19 [77]. Le COVID-19 s’était propagé très
rapidement dans le monde entier [78] avec l’apparition de clusters, en particulier à partir des
voyages aériens internationaux [79]. En mai 2020, plus de 200 pays avaient été touchés,
rapportant de 4 millions de confirmés. Cas avec plus de 280000 décès. Les Etats-Unis à eux
seuls ont signalé plus de 1,3 million de cas et plus de 80000 décès avec le taux de morbidité et
de mortalité le plus élevé des personnes âgées présentant des comorbidités et des patients
immunodéprimés et transplantés maladies chroniques sous-jacentes, y compris le cancer, le
diabète, les maladies rénales et l’hypertension [80]. Le Coronavirus représente une grande
famille de virus à ARN simple brin à sens positif que l’on trouve chez un large éventail
d’animaux, notamment les oiseaux, les chameaux, les bovins, les chats, les porcs et les
chauves-souris [81], dont certains sont porteurs du virus.
Le premier cas confirmé de maladie à coronavirus 2019 a été signalé le 17 novembre 2019
chez un résident de 55 ans du Hubei, en chine centrale [82]. Cependant, le bureau de pays de
l’OMS en chine n’a été informé de l’épidémie de COVID-19 que le 31 décembre, ce qui a
ensuite attiré l’attention internationale sur la pandémie potentielle. Le 1er février 2020,
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie de cette maladie
respiratoire était une urgence de santé publique de portée internationale (USPP).par la suite
plusieurs autres cas d’infection ont été identifiés dans la ville de Wuhan, province du Hubei ,
chine en décembre 2019, chez des patients qui fréquentaient le marché de gros de fruits de
mer et d’animaux vivants de huanan en chine du sud dans la ville.
19
Photo 6 : Coronavirus [84].
3.2- Physiopathologie
Ce point est crucial en effet dans le cas particulier des infections à coronavirus au cours
desquelles la réponse immunitaire peut participer à la physiopathologie de l’infection [85]. Un
point particulièrement pertinent dans le contexte de l’infection par le SARS CoV-2 en termes
de vaccination est de savoir si les modèles animaux peuvent reproduire les différences de
réponse immunitaire observées chez l’Homme en fonction de l’âge. Cependant, le modèle le
plus intéressant et le plus étudié est le modèle primate non humain NHP ( primate non
humains, macaque et singes verts essentiellement) . Ceci semble être le cas dans pour les
modèles NHP après vaccination antigrippale [86]. Une équipe s’est d’ores et déjà intéressée à
l’influence de l’âge sur l’infection dans le modèle NHP sans analyser toutefois la réponse
immunitaire, et a pu montrer que les singes les plus âgés excrétaient plus de virus que les plus
jeunes [87]. L'âge avancé des macaques Rhésus (est l’une des espèces de singes les plus
connues de l’Ancien monde notamment à travers une sexualité débordante permettant une
large reproduction) a également été associé à un nombre accru de changements radiologiques
et histopathologiques [88]. A noter que la quantité de virus nécessaire pour infecter les NHP
est bien supérieure à celle nécessaire pour infecter le hamster.
À l'heure actuelle, aucun modèle de souris ne possède tous les aspects de COVID-19 chez
l'Homme, en particulier les caractéristiques inhabituelles telles que la maladie vasculaire
pulmonaire et les syndromes hyperinflammatoires ( syndrome ressemble à la maladie de
kawasaki, une pathologie qui peut se révéler chez les nourrissons et les enfants âgés. Elle
est caractérisée notamment par une fièvre prolongée une conjonctivite et une inflammation
des muqueuses ) observés respectivement chez les adultes et les enfants [89]. Le lien entre
ce syndrome hyperinflammatoire et le SARS-Cov-2 a été suggéré par la mise en évidence
du virus chez une majorité des patients et par le pic d’incidence qui a suivi de quelques
semaines celui de la première vague de Covid-19.[90]
20
3.3- Mesure de prévention
Face à l’épidémie, il ne faut pas céder à la peur mais bien suivre les méthodes de
prévention individuelle pour soi et pour les autres, c’est-à-dire :
- Rationaliser nos mouvements pour limiter aux maximum les sorties et les contacts avec
les personnes.
- Se laver les mains à l’eau et au savon (efficace contre le virus) fréquemment et
correctement ; geste majeur de prévention. Une opération à effectuer avant et immédiatement
après toute sortie à l’extérieur, tout transfert des documents et d’objets à la main entre deux
personnes, après avoir éternué, avant de préparer la nourriture, avant de manger et après être
allé aux toilettes. Si nous avons des difficultés à avoir une source d’eau, nous pouvons utiliser
une solution hydroalcoolique comme alternative au lavage à l’eau et au savon pour les
désinfecter. Bien se les laver, c’est frotter ; les paumes des mains l’une contre l’autre, les
doigts ensemble puis les doigts d’arrière et enfin les poignets de manière circulaire avec la
paume de l’autre main.
- Se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir lorsque vous toussez ou éternuez contre
les risques d’infection.
-Aérer la maison au moins trois fois par jour, pendant 20 à 30 minutes à chaque fois, et
bien régulièrement.
- Eviter de toucher les yeux, le nez ou la bouche avec les mains [91].
La vitamine D est une prohormone synthétisée dans le derme sous l’effet des ultraviolets,
puis transportée dans le foie et le rien où elle est transformée en hormone active. Elle est
responsable du calcium de l’absorption intestinal et de la santé osseuse.
Mais La vitamine D a aussi des effets non classiques. En particulier, elle module le
fonctionnement du système immunitaire par stimulation des macrophage et des cellules
dendritiques [92]. Elle joue un rôle dans la régulation et la suppression de la réponse
inflammatoire cytokinique à l’origine du syndrome de détresse respiratoire aigu qui
caractérise les formes sévères et souvent létales de Covid-19.
3.4- Traitements médicamenteux
Il n’y a aucun traitement curatif, seuls les symptômes (toux, fièvre) sont traités les
chercheurs travaillent pour élaborer un vaccin et un traitement. la guérison survient sans
traitement particulier. Pour les personnes âgées ou souffrantes de maladies chroniques
comme le diabète ou les maladies cardiaques, le risque de développer une forme grave de
coronavirus est plus important. Il n’existe pas de vaccin ou de traitement antiviral
21
permettant de prévenir ou de guérir du Covid-19. On peut néanmoins traiter les symptômes
des personnes contaminées. Si elles sont gravement malades, une hospitalisation doit être
envisagée et la plupart des patients récupérer . De multiples expérimentations sont en cour
pour trouver un vaccin potentiel et un traitement. Les premières expérimentations sont en
cours pour les résultats sont en cours de réalisation. [93]
La plupart des personnes présentant une forme légère ou modérée de la maladie se
rétabliront d’elles-mêmes. Plusieurs études rapportant que certains corticoïdes, dont la
dexaméthasone, l’hydrocortisone et le methylprednisolone pourraient réduire la mortalité
chez les usagers atteints d’une forme sévère de la maladie.
Ceux-ci seraient surtout efficaces chez les personnes nécessitant une ventilation mécanique
invasive [94]. L’INESSS (institut national d’excellence en santé et service sociaux) [95].
reconnait aussi l’efficacité du remdésivir (est un dérivé monophosphatase d’un analogue de
nucléotides de l’adénine ) chez certains patients.
[96] ont testé l’activité antibactérienne d’Artemisia herba-alba, ils ont trouvé que seulement
l’huile essentielle a une activité antibactérienne efficace contre quelques bactéries gram-
positif ( Streptococcus hemolyticus et Staphylococcus aureus) et quelques bactéries gram-
négatif (Escherichia coli, Shigella sonnei et Salmonella typhosa).
Dans autres études ont montrées que l’huile essentielle possède une action inhibitrice contre
des bactéries gram-positif ( Bacillus subtulis, Streptococcues hemolyticus et
Staphylococcusaureus) et gram négatif (Escherichia coli, Shigella sonnei, Salmonella
typhosa, Serratiamarcescens et Pseudomonas aerugenosa).[97].
22
Activité antibactérienne de quatre types d’huiles essentielles extraites par hydrodistillation de
la aérienne d’Artemisia herba-alba asso cultivée dans le sud de Tunisie a été évaluée sur des
bactéries de gram-positif et négatif. Les résultats ont montré que toutes les huiles axaminées
ont une importante activité antimicrobienne vis-à vis des souches testées [99].
Activité antibactérienne des extraits d’Artemisia a également été estimée contre certaines
souches bactériennes. Cet extarit contient une grande quantité de composé phénolique.
Artemisia herba-alba asso (asteraceae) est un arbuste vivace du désert égyptien que l’on
trouve particulièrement dans la vallée de Wdai Firan, Sinaï, où de vastes étendues sont
couvertes de différents espèces d’Artemisia. Cette zone également appelée wadi el-shih, ce
qui signifie vallée d’Artemisia, et se caractérise par son odeur agréable. Les espèces
d’Artemisia sont largement utilisées dans la médecine populaire égyptienne depuis des
milliers d’années.[100] l’étude phytochimoque des espèces d’Artemisia a révélé qu’elles
contiennent plusieurs classes de métabolites secondaires, notamment des terpénoîdes, des
flavonoïdes, des coumarines, des glycosides, des stérols et des polycétylènes. [101] la
présente étude a été menée pour isoler et identifier le composé responsable de l’activité
antifongique de la plante.
23
Ont étudié l’effet antifongique de l’huile essentielle de 25 plantes médicinales Marocaines
inclus l’Artemisia herba-alba qui possède une activité antifongiques contre Penicillium
digitatum, Phytophthora citrophthora, Geotrichum citri-aurantii.
Des autres études ont été qui faites qui montre que l’Artemisia herba alba possède un
potentiel antifongique sur des champignons tel que : Penicillium italicum, Aspergillus niger,
et Zygorrhynchus sp [105]. Candida albicans ,Penicillium aurantiogriseum [106].
Plusieurs activités biologique de l’huile essentielle d’Artemisia herba-alba , ont été prouvées
par de nombreuses recherches, telle l’activité antioxydante [107] et anti-inflammatoire [108]…
De nos jours, la médecine moderne utilise les vertus thérapeutiques des huiles essentielles et
de leurs constituants. En effet, de nombreux composés volatils sont aujourd’hui des
ingrédients courants des préparations pharmaceutiques. Le thymol, est employé en soins
24
dentaires pour ses propriétés antiseptiques ou encore l’eugénol pour ses propriétés
analgésiques [118]. Pour tenter de trouver de nouveaux remèdes aux fléaux actuels, la
communauté scientifique s’est récemment tournée vers les constituants des huiles essentielles,
car un nombre non négligeable de composés volatils, tels que les sesquiterpènes, ont montré
des activités pharmacologiques remarquables contre les maladies comme le cancer et
coronavirus.
Artemisia herba-alba est très utilisé en médecine traditionnelle lors d’un désorde gastrique de
l’inflammation du tractus gastro-intestinal [119]. Plusieurs études scientifiques ont également
prouvés l’efficacité de l’armoise blanche en tant qu’agent antidiabétique [120]. Les
humanicide antibactérien, antioxydant, antimalarien, antipyrétique, antispasmodique et
antihémorragique [121]. Ont rapporté l’effet hypoglycémique d’Artemisia herba-alba asso.
Conclusion
25
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