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Thème :
La Transformation des produits agricole en
aliment de bétail
cas : SEDIMA
Présenté par :
Encadré par :
Alioune Badara DIOUF
Licence en Agrobusiness
Dakar, le ……………………………
A
Monsieur le Président du Jury
Des Licences Professionnelles
Monsieur le Président,
En vous en souhaitant une bonne réception, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président,
l’expression de mes salutations respectueuses.
L’intéressée
DEDICACES
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
Sciences de Gestion,
Sciences et Technologiques ;
Sciences Agronomiques.
C’est dans ce dernier domaine que tout étudiant pour obtenir la Licence
Professionnelle en Gestion Agronomiques doit soutenir un mémoire devant un
jury.
Ainsi j’ai choisi le sujet portant sur la « La Transformation des produits agricole en
aliment de bétail cas : SEDIMA »
Table des matières
DEDICACES ............................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ...................................................................................................... iv
AVANT-PROPOS ..........................................................................................................v
Introduction : ...........................................................................................................1
Section 2 : Problématique.........................................................................................4
Section 6 : Hypothèse.............................................................................................12
Conclusion .............................................................................................................32
Bibliographie .........................................................................................................34
Introduction :
Le contexte économique mondial a été marqué, ces trois dernières années, par une
flambée exceptionnelle des prix des produits alimentaires. Cette envolée persistante des
prix concerne principalement les huiles végétales (+97%), les céréales (+87%), les
produits laitiers (+58%) et le riz (+46%) ; le sucre et la viande ayant été affectés dans
une moindre proportion. Cette situation reflète la volatilité et l’incertitude croissante qui
pèsent sur les marchés mondiaux relayés par les marchés nationaux voire de brousse. La
hausse généralisée des cours de la totalité des produits alimentaires et fourragers
s’explique par de multiples facteurs. Les facteurs les plus déterminants pour la FAO ont
trait au recul du dollar des États-Unis (USD) par rapport à de nombreuses monnaies. Ils
concernent également le renforcement des interactions d’une part entre différents
marchés de produits agricoles en raison de la croissance démographique et économique
rapide enregistrée dans de nombreux pays émergents, et d’autre part entre les marchés
de produits agricoles et de ceux des combustibles fossiles (pétrole), des biocarburants et
des instruments financiers. La conséquence immédiate a été le renchérissement des
coûts de production et donc des prix des denrées agricoles notamment les céréales et les
oléagineux. Ces fluctuations de prix ont renforcé la forte incertitude déjà présente sur
les marchés mondiaux. Le marché des aliments de bétail n’a pas été en marge de la crise.
En effet, près de 36% des céréales produites dans le monde servent aujourd’hui à
alimenter le bétail. De plus, ces céréales, cotées pour la plupart sur les marchés
mondiaux, contribuent à hauteur de 50% environ à la composition de l’aliment de bétail.
Au Sénégal, les prix des aliments de bétail ont augmenté de 38,3% entre 2017 et 2021
(SEDIMA, 2018). Cette hausse conjoncturelle des prix intervient dans un contexte de
crise agricole notamment au Sénégal. L’installation tardive des pluies s’est combinée à
des phénomènes récurrents en milieu sahélien tels que les feux de brousse pour résulter
sur de mauvaises récoltes et donc, la raréfaction des réserves fourragères. L’alimentation
animale a donc été touchée affectant ainsi le sous-secteur de l’élevage qui, pourtant,
depuis le début des années 2000, a largement soutenu la croissance du secteur primaire
de ce pays. Dans ce contexte de crise généralisée, beaucoup d’acteurs économiques de
la filière des aliments de bétail ont développé de nombreuses stratégies, qui pour
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certains, sont de survie alors que pour d’autres, elles peuvent paraître spéculatives.
L’enjeu de ce travail est d’étudier les réactions des éleveurs du Ferlo, acteurs majeurs
de cette filière qui utilisent la complémentation alimentaire de façon ponctuelle et vitale.
Ce travail est effectué à partir des comportements de deux autres acteurs importants de
la filière que sont d’une part les industriels et semi-industriels à travers des stratégies
mêlant répercussion partielle de la hausse des prix des matières premières, substitution
des importations par les productions locales et recherche de subvention, et d’autre part
l’Etat sénégalais à travers sa politique de régulation visant à jouer un rôle tampon entre
les marchés mondiaux et locaux. Ainsi, au-delà d’une étude d’impact se focalisant sur
les effets mécaniques d’une hausse des prix mondiaux sur les prix locaux, les stratégies
des acteurs sont examinées avec un focus particulier sur les populations pastorales du
Ferlo.
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PREMIERE PARTIE CADRE THEORIQUE
ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
Le secteur de l’élevage fait face à des difficultés qui ralentissent son développement. En
effet, son poids dans le PIB (3,6% en 2018) ainsi que sa contribution à la croissance
(0,1% pour un PIB qui a progressé de 6,4%) reste relativement faible par rapport au
potentiel du secteur. C’est pourquoi l’élevage figure parmi les secteurs prioritaires du
Plan Sénégal Emergent (PSE).
Considéré comme l’une des activités agricoles les plus dynamiques au Sénégal, le
secteur avicole a connu un véritable essor en à peine deux décennies. Avec un bon
nombre d’activités qui s’étalent de la production des aliments composés à la
transformation, en passant par les couvoirs et l’élevage, et compte-tenu des prix
relativement accessibles des produits avicoles, le secteur constitue aujourd’hui l’un des
fleurons de l’agroalimentaire, où les opportunités d’affaires ne manquent pas. Mais en ,
avec la mise en place du Tarif Extérieur Commun (TEC) dans la zone de l’Union
Économique et Monétaire Ouest Africaine, la filière a été confrontée à une concurrence
internationale déloyale avec une importation massive de viande de volaille. Ces
importations entraîneront des conséquences socio-économiques désastreuses pour la
filière. En effet, beaucoup d’acteurs de la filière semi-industrielle ont vu leurs activités
s’écrouler face à cette concurrence acerbe. Cependant, avec l’avènement de la grippe
aviaire en 2005, l’État sénégalais a pris des mesures visant à interdire les importations
de viande de volaille. Cet embargo a favorisé une reprise des activités avicoles, avec une
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augmentation de la production de viande de volailles locales par la création de nouvelles
entreprises dans ce secteur. Cette expansion des activités de la filière engendre de plus
en plus une concurrence locale très développée. Face à cette nouvelle situation, les
entreprises du secteur avicole s’adonnent à des stratégies afin de mieux promouvoir
leurs produits. Notre étude vise à analyser la stratégie de transformation des produits
agricole en bétail de SEDIMA Group, leader parmi les acteurs au Sénégal dans la
perspective de mieux appréhender le secteur en vue de proposer un ensemble de mesures
et de recommandations qui se voudront opérationnelles afin de permettre un meilleur
développement des activités de la transformation en général et de SEDIMA Group en
particulier.
Section 2 : Problématique
Le prix des denrées agricoles dans le monde a fortement progressé depuis 2018. Trois
produits génèrent cette hausse : les céréales, les produits laitiers et les matières grasses.
Les causes de cette augmentation sont multiples à savoir les pertes de récoltes dues aux
intempéries, comme en Europe de l’Ouest et en Australie, l’augmentation de la demande
des pays émergents comme la Chine ou l’Inde, le changement des habitudes alimentaires
et la production de biocarburants. Cette hausse des prix des matières premières agricoles
se répercute sur toute la chaîne de production alimentaire, des industries
agroalimentaires aux consommateurs en passant par les distributeurs. Ce phénomène du
renchérissement du coût des matières premières agricoles a été amplifié par la hausse
des prix pétroliers impactant le coût des moyens de production et de transformation des
produits agricoles. Ce contexte mondial pèse directement sur les économies alimentaires
locales. Les marchés régionaux voire locaux sont insérés dans les marchés mondiaux et
en subissent la volatilité. Les fluctuations des prix internationaux se reportent assez
directement sur les marchés régionaux, en l’absence de politique commerciale
suffisamment flexible aux frontières pour amortir les effets de l’instabilité internationale
sur les marchés locaux. Dans les aliments concentrés, les matières premières
représentent 75 % du coût et contribuent à hauteur de 50% à leur fabrication. Il nous est
apparu opportun de mesurer les réactions des différents acteurs de la filière des aliments
de bétail face à ce phénomène de crise.
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L’approvisionnement en matières premières et ingrédients de qualité, durablement et à
des prix abordables est une variable primordiale que toute unité de transformation doit
savoir assurer. Pourtant, cet approvisionnement s’avère bien souvent difficile. Il
constitue un problème commun à de nombreuses organisations. C’est d’ailleurs un des
obstacles à la viabilité des activités et à leur possible changement d’échelle.
Les acteurs de terrain ont échangé, dans le cadre d’une discussion en ligne à ce sujet.
Les approches peuvent être différentes voire contradictoires, car elles répondent à des
dynamiques et contextes singuliers.
Robert Boyer (1995). Cet ouvrage avait permis de réunir les travaux se rattachant aux
approches régulationniste et conventionnaliste qui étudiaient l’agriculture et
l’agroalimentaire et de proposer un agenda de recherche prometteur. Vingt ans après,
qu’est-il advenu de ce programme3 ?.
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en a résulté est à attribuer à cette dynamique d’investissement et à un régime
d’accumulation intensive (Bertrand, 1980). L’ouvrage de 1995, comme le souligne
Wilkinson (1997), a posé la question de la « crise structurelle » de l’agriculture du
fordisme, en mettant l’accent sur ses causes internes (crise des dispositifs de régulation
sectoriels, des politiques agricoles, de l’agriculture familiale, du système de distribution
et des modes de consommation alimentaires, etc.), se traduisant notamment dans des
crises de qualité et des crises professionnelles.
Bien que l’analyse ait alors essentiellement porté sur la trajectoire de l’agriculture
française, dans le contexte européen4, cet ouvrage a pu servir de référence pour l’étude
d’autres situations locales car il proposait une approche régulationniste dans un cadre
sectoriel. La notion de « régulation sectorielle », avec la notion de « régulation
territoriale » apparaissaient comme une innovation des années 1990 au sein de la théorie
de la régulation (Boyer et Saillard, 1995). L’ouvrage de 1995 appelait lui-même à des
comparaisons entre secteurs et entre contextes nationaux.
Une perspective différente était toutefois proposée par les premiers articles visant à
traiter la question agraire avec une perspective régulationniste, l’un en anglais
concernant l’agriculture des États-Unis, l’autre en français, concernant l’agriculture
française, parus au même moment (Kenney et al., 1989 ; Allaire, 1988b). Ces articles
s’intéressaient à la place de l’agriculture dans le modèle de développement fordiste, en
considérant que la dynamique économique générale détermine largement la structure de
l’agriculture, les formes de propriété, de production et de travail. Ici, la régulation
sectorielle renvoie à un champ économique et politique que circonscrivent les politiques
agricoles et les crises que connaît l’agriculture s’inscrivent dans la dynamique du
capitalisme. Selon cette perspective, le sens de la notion de secteur se rapproche de celui
qu’elle a dans l’analyse des politiques publiques (Muller, 1984, 1990) et renvoie tant à
la définition d’un statut social de l’agriculteur qu’à des politiques économiques
structurelles particulières. Dans la conception de la science politique, les « référentiels
sectoriels » sont en correspondance avec un « référentiel global » qui, dans un contexte
donné, correspond aux représentations qui orientent les politiques. D’une façon
analogue, un régime d’accumulation et un mode de régulation sectoriels s’inscrivent
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dans un modèle général de développement (pour reprendre les concepts de la théorie de
la régulation). Dans cette perspective, des comparaisons internationales ou historiques
concernant l’agriculture ou les systèmes alimentaires sont nécessairement des
comparaisons des formes de capitalismes. C’est là une des ambitions du présent
ouvrage. Les autres difficultés pour développer un programme de recherches
prolongeant l’ouvrage de 1995 à partir du cadre relationniste ou conventionnaliste des
années 1990 tiennent d’une part à la difficulté de positionner l’analyse au niveau de
l’économie monde et d’autre part de la positionner au niveau de la planète, c’est-à-dire
en considérant les rapports des sociétés à la nature. Nous allons maintenant présenter
ces deux questions.
L’Agriculture Elle désigne une activité économique qui a pour objet la transformation
et la mise en valeur du milieu naturel, généralement le sol, afin d’obtenir les produit
végétaux, animaux utiles à l’homme en particulier ceux destinés à son alimentation (X.,
GREFFE, 2002) Au temps physiocrate. L’agriculture était considérée comme la seule
activité productrice, d’autres activités étant considérées comme stériles et, aujourd’hui,
malgré l’expansion de l’industrie, elle reste d’une importance considération (surtout
dans les pays en développement) qu’elle contribue, dans les exportations et la population
qui vit grâce à elle est plus élevée (COMBEMALE, 2007).
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Les techniques de transformation se sont raffinées et modernisées considérablement au
fur et à mesure du développement des autres sciences (physique, chimique et biologique)
et de l’agriculture et depuis le début de la moitié de ce siècle passé, l’usage de l’engrais
dans la conservation des aliments par irradiation s’est introduit et ne cesse de gagner du
terrain dans les industries alimentaires et pharmaceutiques. La nécessité des procédés
appropriés afin de permettre la consommation des denrées périssables aussi bien en
période de paix qu’en période de crise et d’en assurer la distribution à n’importe quel
point du globe a été incontestablement à côté du souci de création des nouveaux produits
de moteur du progrès technologique dans le domaine de transformation des produits
agricoles, végétaux ou animaux.
D’après Ph. Maine, avec les progrès de la médecine et de l’hygiène, le nombre d’habitant
des pays sous-développés croît en général plus vite que la production agricole. Les
nourrir et augmenter leur pouvoir d’achat sont des problèmes à peu près insolubles en
l’absence d’un développement rapide de l’agriculture, lui-même étayé par celui de la
transformation des produits agricoles dans les usines.
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Un outil de fabrication adapté : l’agriculteur peut choisir de créer un atelier
de transformation sur l’exploitation, c’est souvent le cas en transformation
fromagère. L’outil peut être créé dans un cadre collectif. L’atelier de
transformation doit être configuré de manière précise en intégrant
notamment les aspects règlementaires en matière d’hygiène. Quelle que soit
la production, le projet doit prendre en compte les principes d’hygiène selon
une démarche qui consiste à déterminer les points critiques et les mesures
correctives à mettre en place selon la méthode HACCP (voir ci-contre).
Que faire lorsque vos légumes ou vos fruits ne sont pas vendus dans les 2 jours qui
suivent la récolte ? Des bocaux, de la confiture ? La production est mieux valorisée et
limite les pertes. Les produits transformés vous permettent d’étaler les ventes, de
proposer des produits alors que vous ne produisez pas, ce qui est le cas pour les
exploitations de montagne et ainsi de disposer d’un apport en trésorerie plus régulier.
Une règle d’or d’un point de vente collectif est de n’être jamais en rupture de stock d’un
produit. La transformation doit être raisonnée et entrer dans une stratégie de
commercialisation et non pas perçue comme « une alternative » à la mévente.
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2. Créer de la valeur ajoutée
Pour se démarquer, le producteur a besoin de chercher une nouvelle cible, d’adapter ses
produits. Il s’agit souvent de démarches innovantes : par exemple, les yaourts ou les
savons à base de lait de chèvre ou des produits cosmétiques à base d’escargot. C’est
aussi un moyen d’élargir sa gamme et de fidéliser sa clientèle.
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Les besoins des animaux d’élevage sont représentés par le taux minimal de principes
nutritifs indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, c’est-à-dire propre à
compenser les diverses dépenses de l’organisme (RIVIERE, 1978). Ils sont
généralement devisés en besoins d’entretien et besoin de production. Les besoins
d’entretien sont les quantités de glucides, protéines, minéraux et vitamine minimales
nécessaire au métabolisme de base de l’animal. Les besoins de production concernent
ces même éléments, et permettent la croissance, l’engraissement, la production de lait,
et le travail (animaux de trait).(Archimède et Garcia 2008). Les animaux utilisent les
nutriments qu’ils extraient des aliments suite à leur ingestion et digestion. Les
nutriments peuvent être classés suivant 3 groupes en fonction de leur utilisation
préférentielle par l‘animal (Archimède et Garcia 2008).
Nutriments énergétique
Les nutriments énergétiques sont utilisés pour produire l’énergie dont l’animal a besoin.
La nature de ces nutriments varie en fonction des espèces animales. Les besoins
énergétiques, exprimés en unités fourragères, correspondent à la sommes des dépenses
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.2011).Parmi les nombreux nutriments plastiques, il y a l’eau, les acides aminés, les
minéraux, les lipides (acides gras). L’eau, les acides aminés (constituants élémentaires
des protéines) et les acides gras sont les principaux constituants de la viande et du lait.
Les minéraux sont les principaux constituants des os. Les acides aminés sont présents
en quantité importante dans les ressources végétales riches en matières azotées (graines
et feuilles de légumineuses, tourteaux). Certains (acides aminés essentiels) ne peuvent
pas être synthétisés par les monogastriques et doivent donc être apportés par
l’alimentation.(Archimède et Garcia 2008).
Objectif général :
L’objectif général qui a guidé notre recherche est de déterminer les techniques
transformation des produits agricoles en aliment de bétail. Pour faciliter l’accès à
l’aliment de bétail à un cout abordable.
Objectifs spécifiques :
Les objectifs spécifiques poursuivis sont (d) :
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d’intrants avicoles d’excellente qualité (poussins, aliments, équipements et matériels
avicoles) aux meilleurs prix.
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d'enquêtes préliminaires sous forme de discussions avec les éleveurs, sans cadre
prédéterminé, et dont le but était de prendre contact avec les exploitants, tester les guides
d’entretien et disposer d’éléments de base sur les pratiques d’alimentation et leurs
limites.
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DEUXIEME PARTIE CADRE
ORGANISATIONNEL ET ANALYTIQUE
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Historique du Groupe SEDIMA
Sedima est né depuis 1988 comme GIE (Groupement d’intérêt économique). Il a évolué
avec le temps pour devenir une SARL en 1992, puis une Société Anonyme (SA) avec
un capital de 500 millions en 1997, qui a régulièrement augmenté dans les années 2000
à 2003. Aujourd’hui, on est passé à 2 milliards de capital en SA avec conseil
d’administration. Je suis le président directeur général et ça reste encore une société
familiale dont les actionnaires sont les membres de la famille ; mon épouse et mes
enfants». A entendre Babacar Ngom parler avec autant d’humilité, de l’histoire de
Sedima, on a l’impression que tout a toujours marché comme sur des roulettes. Mais à
jeter un coup d’œil sur le budget initial du promoteur, on comprend aisément qu’il lui a
fallu remuer ciel et terre, se serrer la ceinture, persévérer pour faire aujourd’hui de
Sedima, le leader du secteur avicole. «J’ai commencé avec 120 poussins et un budget
de 60 000 Fcfa. A l’époque, le poussin coûtait 90 francs l’unité et les 120 poussins ont
coûté presque 10 000 francs. L’aliment de volaille coûtait 3 000 francs le sac. Il y avait
3 abreuvoirs et 2 mangeoires qu’on avait achetés sur la route de Rufisque. Le tout tenait
dans une chambre de 4 m sur 4 dans une maison de mon père en construction. C’est là
que j’ai démarré mon premier lot…», se souvient-il.
Quand on lui demande ce qui l’a le plus marqué depuis le début, il s’arrête net, fixe le
plafond, regarde alentour et puis raconte : «il y a beaucoup de choses… parce que ça
fait bientôt quarante ans que j’ai démarré l’activité avicole. C’est un parcours et une
trajectoire qui ont été riches en passion. Il y a beaucoup de choses qui m’ont marqué…
En même temps, il y a eu beaucoup de satisfaction mais aussi des moments très
difficiles. On doit pouvoir le deviner ; ça n’a pas toujours été facile mais c’était l’envie
qui me motivait, j’aimais bien le métier…»
Nul ne peut échapper à son destin, dit-on souvent, Babacar en est la preuve par mille.
Sinon, comment comprendre qu’un nouveau bachelier crache sur un voyage à l’étranger,
mette une croix sur des études supérieures, pour se lancer dans une hypothétique activité
d’aviculture. On dirait quasiment un fou…
Mais quand étant jeune, on rêve déjà d’être autonome, de voler de ses propres ailes, rien
ne semble pouvoir vous retenir. «J’avais commencé dans l’activité avicole en 1976,
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quand je devais aller continuer mes études en France. Mais, j’ai convaincu mes parents
de ne plus y aller, de rester sur place, faire quelque chose. Mais, je n’avais pas encore
l’idée de l’aviculture. Je voulais uniquement, m’installer à mon compte et travailler pour
moi-même, sans prétention…», dit-il.
Donc, dans la tête de Babacar, une chose était très claire : il n’était pas question d’aller
dans une entreprise et être sous les ordres des chefs. Mais pour y arriver, il fallait trouver
quelque chose de consistant ou au moins adapté au marché. «Je n’avais pas la prétention
de devenir chef d’entreprise, d’employer des gens ou de me retrouver dans un bureau.
C’était une idée simple qui est partie de l’envie de faire quelque chose, d’une certaine
indépendance, d’une certaine autonomie au lieu d’aller dans des grands groupes ou avoir
50 chefs qui vont passer leur temps à me crier, du matin au soir, courir dans tous les
sens. Cela ne m’attirait pas. J’avais besoin d’indépendance et dans ce besoin, quand j’ai
réfléchi, je suis allé très loin car je me suis dit, ‘plus tard, qu’est-ce que je vais faire ?’
Même en voulant être indépendant, que faire ?», se souvient-t-il. Mais jusque-là, l’idée
n’était pas encore très claire dans sa tête…
Piqué par on ne sait quel virus, il se lance tout de go dans l’aviculture, mais avec des
ambitions très limitées. Pour cet amateur de viande de poulet, comme tout bon
Sénégalais qui se respecte, c’était une belle occasion de travailler dans le secteur. Si
aujourd’hui, le groupe emploie 200 personnes, il aura fallu traverser de rudes épreuves.
C’est avec beaucoup de fierté d’ailleurs que Babacar Ngom replonge dans ces moments
où il vivait dans une ferme, sans électricité, ni eau courante. Des moments difficiles
certes, mais qui ont forgé l’homme. «J’ai vécu dans la campagne entre Malika et Keur
Massar et le village le plus proche, c’était à 4 km. C’étaient des moments d’intense
intimité. On travaillait beaucoup, on ne sentait pas la solitude, on était passionné par
l’aviculture et par l’élevage qu’on faisait», se remémore-t-il. Pour ceux qui ne le savaient
pas, Babacar est aussi un passionné d’agriculture. Monsieur n’exploite pas moins de 3
hectares de pomme de terre, de tomate et d’oignon… Selon lui, produire ce que nous
mangeons est un acte de souveraineté et de civisme.
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Du Centre du développement horticole (CDH) à Cambérène au Centre national
d’aviculture (CNA) en passant même par l’Ambassade de France, Babacar a mis les
pieds partout où il pouvait glaner des informations pour booster son activité.
Ethique, honnêteté et rigueur dans le travail. Voilà des valeurs auxquelles M. NGOM
tient beaucoup. «Les jours de repos ou les week-ends, il ne se sent pas bien parce qu’il
ne fait rien. Pour lui, le travail, c’est à tout instant», témoigne sa fille, Anta Babacar,
chargée du développement et de la stratégie au sein du groupe. Cette dernière est revenue
au pays, travailler aux côtés de papa, après des études supérieures en France.
Parlant de son papa et patron, Anta, Mme Bathily, nous dira que c’est quelqu’un qui
déborde toujours d’ambitions. «Aujourd’hui, il est en train de se projeter sur ce qu’on
peut faire dans 10 ans», avance-t-elle. Au-delà de l’aviculture, Sedima va ouvrir une
usine de farine en janvier prochain.
L’amour du travail, la rigueur et l’ambition, Mme Bathily l’a déjà hérité de son papa.
Elle est actuellement au cœur des multiples projets du Groupe Sedima.
Aviculture
La filière avicole sénégalaise, à l’instar des pays de la CEDEAO est l’une des filières
agroalimentaires les plus porteuses d’espoir pour la réduction de la pauvreté et la
croissance économique. C’est ainsi que tous les pays de la CEDEAO ont retenu
l’aviculture au titre des 5 spéculations agricoles stratégiques.
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Capacité: 1 000 000 poules
Type de fermes: Elevage et Productions
COUVOIR
FERMES DE REPRODUCTEURS
USINE ALIMENT
ABATTOIR DE LA SEDIMA
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LES MOULINS DE LA SEDIMA
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et des oléagineux dans la fabrication de l’aliment de bétail explique la hausse des prix
enregistrée dans le dit secteur. Cette situation est surtout préoccupante pour les pays
fortement dépendants de céréales comme le Cap Vert, la Mauritanie, le Sénégal, et la
Guinée-Bissau ainsi que pour les populations des zones structurellement déficitaires des
pays sahéliens.
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la « vache laitière », utilisée par les éleveurs de métis ou de vaches laitières
européennes,
le « cheval ».
La composition de cet aliment varie en fonction des matières premières disponibles qui
proviennent de trois grandes zones géographiques : l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique
latine et l’Europe occidentale et orientale. L’hétérogénéité de la provenance des matières
premières utilisées pour fabriquer les aliments de bétail est remarquable (tableau II). Les
intrants utilisés proviennent de divers pays de sorte que, toute volatilité des prix de ces
produits sur les marchés constitue potentiellement une source de volatilité du prix de
revient des aliments de bétail au Sénégal, en dépit des politiques de régulations tentées.
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et social du pays. Cette dimension stratégique est reflétée dans les documents de
politique tels que le Programme National d’Investissement Agricole pour la Sécurité
Alimentaire et la Nutrition (PNIASAN). A cet égard, la disponibilité, au niveau
sectoriel, d'informations fiables, pertinentes et actualisées est un préalable pour une
réussite de toute politique de développement socioéconomique tant pour l’établissement
d’objectifs stratégiques que pour permettre le suivi des politiques en place. La Direction
de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (DAPSA) est la principale
structure en charge de la production de statistiques agricoles au Sénégal. À ce titre, elle
conduit depuis 2000, date de sa création, l’Enquête Agricole Annuelle (EAA). L'EAA
est une enquête par sondage réalisée au cours de chaque campagne agricole, qui s’étend
de Juillet à Juin de l’année suivante, avec pour objectif premier de fournir des
informations sur les principales productions agricoles pluviales du Sénégal. Depuis
2017, la mise en œuvre de l’EAA bénéficie de l’appui technique et financier du
Programme AGRI Survey de la FAO. Ce programme vise, à travers la méthode AGRIS2
, à promouvoir une approche intégrée et modulaire des enquêtes agricoles, permettant
de produire des données couvrant l’ensemble des activités agricoles (pluviales et non
pluviales) et prenant en compte les dimensions technique, économique,
environnementale et sociale des exploitations agricoles. Selon le plan de mise en œuvre
de cette approche modulaire pour l’édition 2019-2020 de l’EAA, il était prévu
d’administrer le module « Méthodes de production et Environnement » lors du deuxième
passage de l’enquête (après les récoltes). Toutefois, du fait du contexte lié à la Covid19,
cette étape a été annulée, ainsi que l’étape de la pose des carrés de rendement qui devrait
permettre d’estimer les productions agricoles définitives. En conséquence, le rapport
n’aborde que les résultats issus du premier passage en mettant l’accent sur les
caractéristiques des ménages agricoles et des parcelles cultivées, l’utilisation des intrants
et du matériel agricole et les méthodes de production végétale.
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rôle central de valorisation de la production nationale à destination des marchés de
consommation urbains.
Dans la grande majorité, les producteurs agricoles sont de petits exploitants qui cultivent
la terre sur des régimes fonciers traditionnels et pratiquent des assolements traditionnels.
La plupart d’entre eux combinent cultures de rente (arachide coton) et cultures vivrières
de subsistance (mil, sorgho, maïs), tout en possédant quelques animaux, en élevage
extensif et, dans de plus rares cas, intensif associés aux cultures. L’horticulture se
développe dans la zone des Niayes (le long du littoral) et dans les terres irriguées le long
du fleuve Sénégal où la culture du riz s’est également fortement développée.
Le secteur de l’agriculture représente 16 % du PIB en 2017, alors qu’il n’était qu’à 7,1 %
en 2012. C’est dire que le Sénégal a une grande tradition agricole et un secteur qui
emploie près de la moitié de la population active.
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Tableau 3 Production prévisionnelle de céréales 2018-2019 (en tonne)
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Section 2 : Formulation d’un aliment de bétail à base de sous-produits
agro-industriels
Un aliment de bétails est destiné à l’ensemble des bêtes d’élevages, il doit apporter les
substances nutritives dont elles ont besoins pour compenser les dépenses entrainées par
la production (croissance, engraissement, gestion, lactation, travail) et pour les maintenir
en bonne santé.
Les besoins des animaux d’élevage sont représentés par le taux minimal de principes
nutritifs indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, c’est-à-dire propre à
compenser les diverses dépenses de l’organisme. Ils sont généralement devisés en
besoins d’entretien et besoin de production. Les besoins d’entretien sont les quantités de
glucides, protéines, minéraux et vitamine minimales nécessaire au métabolisme de base
de l’animal. Les besoins de production concernent ces même éléments, et permettent la
croissance, l’engraissement, la production de lait, et le travail (animaux de trait). Les
animaux utilisent les nutriments qu’ils extraient des aliments suite à leur ingestion et
digestion. Les nutriments peuvent être classés suivant 3 groupes en fonction de leur
utilisation préférentielle par l‘animal.
o nutriments énergétique
Les nutriments énergétiques sont utilisés pour produire l’énergie dont l’animal a besoin.
La nature de ces nutriments varie en fonction des espèces animales. Les besoins
énergétiques, exprimés en unités fourragères, correspondent à la sommes des dépenses
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d’entretien et celles des diverses productions existantes : croissances, engraissement,
gestation et/ou, lactation, travail. Le glucose représente le principal nutriment
énergétique chez les monogastriques alors que ce sont les acides gras volatils (AGV)
qui prédominent chez les ruminants. Ils ont cependant aussi des besoins de glucose
qu’ils synthétisent à partir de certains AGV). Les lipides (matières grasses) sont aussi
utilisés comme sources énergétiques quand ils sont abondants dans l’aliment. Dans
l’alimentation des monogastriques (porcs) et secondairement celle des poly gastriques
(bœuf, cabri, mouton..), ce sont les ingrédients riches en amidon (céréales, tubercules,
fruits) et en sucre (jus de canne, mélasse) qui apportent le glucose. Les sources
principales d’acides gras volatils chez les polygastriques sont les fibres végétales.
Les aliments distribués aux bovins sont composés d’eau et de divers nutriments : des
glucides, des lipides, des matières azotées, des vitamines et des minéraux, ainsi que des
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substances totalement dépourvues de valeur nutritive, telle que la lignine. Lorsqu’un
aliment est placé dans une étuve, l’eau contenue dans cet aliment s’évapore, on obtient
une matière sèche (MS). Tous les aliments contiennent une certaine fraction de MS dont
la teneur de l’herbe varie aux alentours de 20 %, alors que celle du foin et des céréales
se situe plutôt respectivement aux environs de 85 et 90 %. La MS comprend d’une part
la matière organique (MO), caractérisée par la présence d’atomes de carbone, et d’autre
part la matière minérale (MM). Les composants de la matière organique sont les
glucides, les lipides, les matières azotées et les vitamines. La matière minérale comprend
quant à elle, les minéraux.
o Apport hydrique
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naissance à 40% chez les bovins adultes très gras. Les tissus des végétaux en pleine
activité métabolique sont gorgés d’eau. Celle-ci forme normalement plus de 80% du
poids de la matière végétale ; on y trouve deux types d’eaux, l’eau dissoute dont laquelle
se trouve les substances hydrosolubles (protides, glucides, minéraux, vitamines et gaz),
et l’eau fixe non mesurable. La première a un rôle fonctionnel et la deuxième un rôle
plastique. Chez les ruminants, l’eau du contenu digestif est importante 12-18% du poids
vif. Le renouvellement rythmique de l’eau corporelle augmente avec l’intensité de la
production, la température et la ration alimentaire (riche en Na Cl). Les besoins en eau
chez les ruminants sont couverts par l’eau totale ingérée (apport d’eau exogène) mais
également par l’eau qui est produite dans l’organisme suite aux réactions métaboliques
(oxydation des nutriments, polymérisation,..) ou suite aux catabolismes des glucides,
lipides et protéines.
29
s’expliquer par l’apport énergétique dont le mycélium a besoin, en effet les moisissures
sont capables de dégrader plusieurs variétés de sucres, qui leur permettent une
croissance rapide. La mélasse en contient une grande quantité de sucres. Le lactosérum
constitue à lui aussi une source non négligeable a la croissance de microorganismes
notamment les moisissures. Cependant le lactosérum est moins riche en nutriments
énergétiques que la mélasse, dont le mycélium a plus besoin dans cette phase de
croissance, ce qui se traduit par une meilleure croissance en milieu avec enrichi avec de
mélasse que de lactosérum.
Méthode des spots : Les spores forment le moyen de dissémination par excellence chez
les moisissures, à cet effet les spores ont la capacité de germer dans différents milieux
.Le test des spots réalisé sur différentes formules permet, à l’instar du test des disques
qui, à lui, utilise du mycélium, de voir si les différentes formulations conditionnent l’état
physiologique du Penicillium. En effet dans le test des spots la croissance est
pratiquement homogène sur les trois formules testées, d’autres parts après 10 jours de
culture (résultat non montré ici) la croissance sur les témoins (grignon d’olive seul) est
observée. L’ensemble des observations permettent de voir que le grignon d’olive
nécessite une opération de traitement ou d’enrichissement pour pouvoir cultiver des
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microorganismes dessus, qui peuvent augmenter la biodégistibilité de celui-ci. Les
sucres apparaissent comme l’élément capital capable de stimuler et d’augmenter la
vitesse de croissance des spores.
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Conclusion
Au terme de cette mémoire qui rentre, plus, dans la transformation des produits agricoles
en aliment de bétail et sur l’importance d’avoir de bonnes connaissances sur les aliments
utilisés dans l’alimentation animale, connaissance des besoins de ces derniers afin de
produire des aliments équilibrés, sains et à moindre prix.
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capable de dégrader plusieurs substrats. Les résultats des tests montrent que le milieu
enrichi par la mélasse est plus intéressant avec des zones de croissances plus
importantes.
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