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Culture de la dénonciation

Aujourd’hui nous allons étudier un article de Lance Morrow sur la « cancel culture » ou la culture de la
dénonciation en français, concept venu tout droit des Etats-Unis et qui pour simplifier car cette simple
définition mériterait l’exposé à lui tout-seul va être présenté en huit points.

Le premier point est la présomption de culpabilité en effet le système judiciaire que ce soit français ou
américain reposent sur le principe de présomption d’innocence ce qui parfois frustre les victimes car des
personnes coupables mais suffisamment puissante pour se constituer une bonne défense juridique
peuvent s’en sortir indemne.

Donc pour contre balancer ce problème la culture de la dénonciation ont inventé la présomption de
culpabilité qui est de quoi qu’il arrive croire ce que dit la victime contre le malfaiteur malheureusement
si une personne mal intentionnée venait à accuser une personne sans preuve, un innocent pourrait aller
tout droit en prison.

Le deuxième point est l’abstraction c’est-à-dire l’absence d’un débat nuancé en raison des limitations de
caractères sur Twitter ce qui amène à des accusations concernant un fait exagéré ou transformé.

Le troisième point est l’essentialisme pour faire simple c’est lorsque l’on critique une personne non plus
sur ces actions mais sur la personne elle-même. Ce troisième point n’admet pas que la personne puisse
évoluer dans le bon sens et apprendre de ces erreurs.

Le quatrième point est le pseudo-moralisme qui se définit par la capacité d’une personne a réalisé des
actions inacceptables en temps normal mais qui se justifie par la défense d’une cause plus noble. En
somme cela reprend la célèbre phrase de Nicolas Machiavel dans son ouvrage Le Prince : « La fin justifie
les moyens » Le danger par rapport à ce quatrième point est la fin d’un ordre moral car la manière étant
mise au placard.

Le cinquième point est l’absence de pardon malgré des excuses publiques ou encore un démenti des
faits par la victime elle-même, le moment ou la machine est lancé rien ne peut l’arrêter pas même la
vérité.

Le sixième point est la contagion. En effet il suffit que l’une des personnes ayant subis l’opprobre soit en
capacité de transmettre celui-ci à toutes les personnes avec qui elle est entré en contact.

Le septième point est la vision manichéenne et le manque total de nuance. Il est impossible d’émettre la
possibilité d’un gradient et de réfléchir sur les causes et les effets de ces dites actions, cela ajouté à
l’ostracisation des personnes essayant d’expliquer ces phénomènes car la seule bonne réponse accepté
par la culture de la dénonciation est le hurlement avec les loups.

Le huitième point est la souffrance engendrée par la culture de la dénonciation car la nuance et la
réflexion portées par un certain nombre de personne est vivement critiqué par les tenants de la culture
de la dénonciation qui alors n’hésite pas à insulter et molester quiconque se mettant en travers de leur
chemin.
Voici une présentation simplifiée de cette idéologie et maintenant nous allons voir quels sont les
reproches évoqués dans cet article et quelles les solutions pour lutter contre ce mouvement
contestataire ?

1) Une charge contre la culture de la dénonciation.

A) L’utilisation du maccarthysme

Le premier paragraphe du texte nous raconte une histoire somme toute assez banale d’un sénateur
durant les années Eisenhower mais le premier détail frappant c’est la description très précise de ce
sénateur ce qui nous permet d’imaginer très facilement ce sénateur devant nous.

Pour comprendre le but de l’auteur, il faut comprendre que la description dans l’art littéraire peut avoir
différentes fonctions ici la description a pour objet d’exprimer les sentiments de l’auteur par rapport à
une situation donnée ici un sénateur assez mal habillé et dégageant une odeur pestilentielle de whiskey.

Toutefois ce paragraphe n’a que pour seul et unique objectif de nous faire ressentir l’odeur de whiskey
que l’auteur compare dans le deuxième paragraphe au Maccarthysme.

Le maccarthysme est un mouvement de répression extrêmement sévère qui commença aux sorties de la
seconde guerre mondiale et qui avait comme objectif initial de débusquer tous les américains soutenant
l’idéologie communiste de l’URSS.

Ajoutons que cette répression fut très difficile à vivre pour la gauche américaine car le maccarthysme a
très vite pointé du doigt la gauche américaine comme étant la plus à même de trahir les Etats-Unis au
profit de l’URSS.

Lance Morrow ne choisit pas ce moment-là au hasard car l’objectif final est bel et bien de comparer le
maccarthysme à la culture de la dénonciation qui est un mouvement encré résolument sur l’échiquier
politique à gauche.

Ainsi comparer ce mouvement de gauche au maccarthysme est une véritable attaque acerbe contre une
certaine gauche américaine

Lance Morrow montre dès le début de sa démonstration la couleur et prépare le lecteur aux arguments
qui surviendront par la suite.
Si les trois premiers paragraphes faisaient référence à l’histoire pour montrer la décadence d’une
certaine gauche américaine. Il y a clairement un tournant, un changement de paradigme à partir de la
ligne 14 jusqu’à la ligne 25.

B) Une critique acerbe envers les tenants de la culture de la dénonciation

Il serait ici impossible de retranscrire toutes les critiques proférées envers les tenants de la culture de la
dénonciation en vrac Lance Morrow les considère comme « cliniquement fou », « problèmes
psychologiques », « lunatique », « frivole », « hystérique » , « vaniteux » etc….

C’est donc ici un concentré d’arguments s’attaquant directement aux personnes. Ce qui est le plus
curieux ici est de retrouver ce type d’argument au début de l’article sans même avoir présenter le
moindre argument ou la moindre bride d’explication concernant les dangers de ce mouvement.

C’est pourquoi lorsque nous lisons cet article pour la première nous ne ressentons absolument pas la
volonté d’une personne pédagogue qui expliquerait point par point pourquoi la culture de la
dénonciation met-elle en péril la société dans laquelle on vit.

Pour nuancer quelques peu ce propos, ajoutons qu’au fil de son pamphlet anti-culture de la
dénonciation il finira par donner un certain nombre d’exemple et de commencer une réelle réflexion sur
ce sujet.

Mais encore une fois il est fort étrange de critiquer violemment sans le moindre argument un
mouvement puis d’argumenter une fois la diatribe passée. Une construction plus logique aurait voulu un
article se basant sur des faits et sur des réflexions basées sur la raison.

Une fois la démonstration terminait lorsque le lecteur eut été convaincu à ce moment-là placer la
diatribe qui aurait eu l’effet escompté.

Il est assez difficile d’analyser plus en profondeur ces lignes entre la ligne 14 jusqu’à la ligne 25 car on est
très clairement dans du jugement valeur même une personne étant d’accord avec la critique acerbe de
Lance Morrow ne pourrait pas apporter d’eau à son moulin avec ces lignes car aucun argument concret,
construit ne furent évoqué.

En revanche à partir de la ligne 25 bien qu’il n’utilise pas formellement le mot, il décrit une idéologie
impérialiste et c’est ce que l’on va voir par la suite.
2) La démonstration de la dangerosité du mouvement et le mode d’emploi pour le combattre

A) La culture de la dénonciation : une idéologie impérialiste

Lance Morrow évoque entre la ligne 25 à la ligne 30 les deux thèmes chères aux croyants de la culture
de la dénonciation que sont « le sexe et la race » (c’est une traduction émise par l’anglais ici le terme
race n’a pas le coté péjoratif en français qu’on lui connait)

Il exprime son mécontentement car ces croyants veulent complètement abolir les règles de la loi
naturelle en voulant entre autres transformer les hommes en femme et les femmes en homme,
permettre aux hommes de porter des enfants etc…

De nombreux exemples de ce type sont cité mais focalisons-nous sur la conclusion de ce paragraphe qui
est le refus catégorique de ces croyants de critiquer ne serait-ce qu’un peu cette idéologie.

Si nous poussons la réflexion entamée par Lance Morrow, à terme cette idéologie qui est déjà
impérialiste par son essence se propage inexorablement au sein des sociétés occidentales et
logiquement toute autre idéologie qui ne s’appuierait pas sur les prérequis de la culture de la
dénonciation serait considéré comme une idéologie « raciste » et « fachiste »

Morrow de la ligne 30 jusqu’à la ligne 44 prouve qu’effectivement sous la communication parfaitement


maitrisée des tenants de la culture de la dénonciation se cache en réalité une vérité plus sombre. Il
prend comme exemple les manifestations qui se déroula durant l’année 2020 à la suite de la mort de
Georges Floyd.

Il parle des médias dominants qui ont présenté ce mouvement comme étant un mouvement pacifiste et
non-violent alors que des heurts eu lieu entre les forces de l’ordre et des manifestants.

Il cite une flopée d’exemple concernant tel ou tel ville pour montrer que ce ne sont pas des incidents
isolés mais que la violence fait bel et bien partie de l’essence de ce mouvement.

Après avoir fait ce constat alarmant, Lance Morrow va tenter lors de son épilogue d’offrir des solutions
pour combattre la culture de la dénonciation.
B) Les moyens de combattre cette idéologie

Lance Morrow commence par dire que le retour d’une « autorité adulte » qui selon lui existait jusqu’à
Ronald Reagan mais qui s’est évanoui avec Bill Clinton. Il est très difficile de voir ce qu’il entend
exactement par adulte par rapport aux adolescents bien que l’on puisse supposer que la culture de la
dénonciation est une vision du monde portée majoritairement par des jeunes qui sont loin de connaitre
les réalités de ce monde car ils sont loin du monde du travail, du monde de la subsistance en soit du
monde des adultes.

Selon lui le meilleur remède serait la résistance par des dirigeants forts et adulte, des présidents
d’université, des rédacteurs de journaux, des patrons d’entreprise qui seraient tous capable de lutter
efficacement sur Twitter mais les « anormaux » sont tel des hyènes et les détenteurs de l’autorité des
lâches.

Il termine en disant que le maccarthysme fut détruit car macarthy finit par être censuré donc en soit-il
eu été combattu par ses pairs et finira sa vie en alcoolique notoire.

Nous avons ici très clairement une personne farouchement engagée contre cette nouvelle idéologie et
extrêmement attaché à des valeurs conservatrices qu’on pourrait définir par une expression restée
célèbre aux Etats-Unis « law and order » la loi et l’ordre.
Conclusion

C’est un article au vitriole contre ce mouvement porté par un certain nombre de jeune cependant cet
article a tout de même mis en lumière de nombreux problèmes concernant ce mouvement qui se veut
libérateur.

Cependant nous avons observé tout le long de cet exposé les nombreux problèmes que ce mouvement
suscite dont les médias ont peur de critiquer car ayant peur de perdre une clientèle extrêmement
importante pour eux sans compter que les jeunes ont un pouvoir de nuisance bien supérieur à
n’importe quelle autre catégorie de la population n’ayant beaucoup moins de contraintes que d’autres
notamment sur les questions concernant le travail.

La question étant de savoir s’il est encore possible de lutter contre les dérives de ce mouvement sans
pour autant être mis au banc de la société.

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