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République Algérienne Démocratique et

Populaire

I.N.F.S.P.M Sétif

Titre : la profession comme groupe social


Présenté par l’étudiant : chaima benchine

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Sommaire
I.N.F.S.P.M Sétif....................................................................................................................................1
1/Groupe social :....................................................................................................................................3
2/Groupe de traval :...............................................................................................................................3
A/Types de groupe :...........................................................................................................................3
B/Enjeux du groupe de travail :..........................................................................................................4
3/Le travail social, qu'est-ce que c'est?:..................................................................................................5
A/Où travaillent les travailleurs sociaux?:..........................................................................................5
B/Que font les travaileurs sociaux?....................................................................................................6
5/L’hôpital comme lieu de travail en équipe :........................................................................................8
A/ Travailler en équipe et faire équipe :.............................................................................................8
B/ Equipe médicale et soignante, les évolutions du groupe infirmier :...............................................9
C/Le travail d’équipe, gérer les interdépendances au sein du collectif :..........................................10

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1/Groupe social :
Un groupe est un ensemble de personnes ayant des caractéristiques ou des buts
communs; socialement partagé.
Une prémisse à l'étude des groupes est que leurs propriétés sont distinctes de celles des
individus qui les composent.
Les groupes peuvent être en relation directe, vivre dans un même espace ou bien être
complètement séparés. De nos jours, avec les moyens de transports et de
communications modernes, les groupes sont presque tous indirectement en relation.
Quand ils sont en relation directe, les groupes peuvent avoir des relations de
coopération, de compétition ou de domination. Le dernier cas aboutit à la stratification
sociale.
Les groupes ont une influence sociale sur leurs membres qui peut mener
au conformisme et à la pensée de groupe. Selon les travaux fondateurs d'Erik
Erikson et de George Herbert Mead, le groupe serait une instance privilégiée au sein
de laquelle l'identité individuelle se construirait par le biais d'une interaction entre
mécanismes psychologiques et facteurs sociaux
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_social )

2/Groupe de traval :
Un groupe de travail est un regroupement d'un petit nombre (moins de 15) d'individus
dont l'objet est la réalisation d'un travail commun.
Un groupe de travail n’est ni une famille, ni une bande, ni un groupe d’amis, c’est un
groupe de personnes qui ont des relations interpersonnelles de face à face. Il est
caractérisé par la convergence des efforts, par l’exécution d’une tâche qui sera l’œuvre
commune.
Il existe de nombreux exemples de groupes de travail, tels que :

 des cercles de qualité ;


 des groupes interdisciplinaires de recherche scientifique.

A/Types de groupe :
Ce groupe peut être :

 Groupe formel :
Le groupe formel, autrement connu comme groupe organisé, est constitué
d’individus qui réalisent un but commun. Il est composé d’un cadre ou même
un chef qui dirige, sous son autorité, des employés. Il possède une structure très
rigide et doit adhérer aux lois et règlements de l’entreprise.

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 Groupe informel :
Le groupe informel est le résultat d'une action spontanée qui mène à des
individus à travailler ensemble. Ces individus sont souvent rassemblés pour
atteindre un objectif commun. Les unités sont issues des contacts sociaux ou
par leur quotidien. Contrairement, au groupe formel, ils sont libres de toutes
structures et règlements de l’organisation.

 Groupe d’intérêt :
Ce sont des groupes qui lient les individus par un intérêt particulier
concernant la politique, les médias en but de faire défendre un point
commun. Après avoir terminé son mandat ou surmonté l'obstacle, le groupe
se dissout.

 Groupe d’amis :
Ce sont des groupes qui lient les individus avec non seulement un intérêt
particulier à entreprendre, mais des liens mutuels. Les amis de longue date,
des collègues au travail, des copains jouant régulièrement au basket sont
tous des exemples des groupes d’amis. Généralement, ils demeurent intacts
après l’accomplissement de leur activité.

 Groupe élargi :
Un ensemble de personnes qui font partie de la même catégorie
socioprofessionnelle.

 Groupe restreint :
Un groupe ou les relations entre les personnes sont directe

B/Enjeux du groupe de travail :


Pour que le groupe de travail soit efficace chacun de ses membres doit être conscient
de ses motivations et vouloir que les autres atteignent leurs buts autant que lui-même.

Les trois valeurs du groupe de travail peuvent être :

la loyauté envers le groupe,


l’engagement personnel,
l’identification au groupe.
Le groupe d’appartenance satisfait des aspirations humaines qui sont1:

Le besoin de sécurité
Le besoin de reconnaissance sociale, d’identité et existence
Le besoin d’actualisation et ses possibilités
Le besoin de connaitre et d’apprendre
Le besoin d’union pour réussir une action
Mais le groupe exige de chacun en échange de satisfaction qu’il donne de soi, qu’il
apporte aux autres le comblement de leurs attentes.
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Au niveau de la reconnaissance, il faut distinguer l'appartenance et l'identification :

Appartenance : le fait de sentir qu’on fait partie de ce groupe


Identification : s’identifier soi-même par l’appartenance et se désigner socialement aux
étrangers par son appartenance
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_de_travail)

3/Le travail social, qu'est-ce que c'est?:


Le service ou travail social est une profession fondée sur la pratique et une discipline
universitaire qui repose sur les théories du service social, des sciences sociales et des
sciences humaines. Il est mis en oeuvre grâce à une approche fondée sur des données
probantes et reconnaît l’importance des modes de connaissance autochtones dans la
pratique, le développement des connaissances, l’éducation, les services cliniques, les
politiques et la recherche. Le service social se concentre sur la personne dans son
environnement et reconnaît l’importance des influences familiales, communautaires,
culturelles, juridiques, sociales, spirituelles et économiques. Ces influences ont un
impact sur le bien-être des individus, des familles, des groupes et des communautés.
Le service social applique une perspective basée sur les forces et considère les
individus, les familles et les communautés comme étant pleins de ressources, résistants
et dotés de capacités. Au coeur de la pratique du service social se trouvent des
principes de respect de la dignité et de la valeur inhérentes des personnes, la recherche
de la justice sociale et une pratique culturellement adaptée qui applique une optique
anti-oppressive à tous les champ d’exercice et qui est fondée sur l’éthique, les valeurs
et l’humilité.

La pratique du service social répond aux besoins des individus, des familles, des
groupes et des communautés. Elle s’attaque aux obstacles et aux injustices dans les
organisations et dans la société. Le service social se concentre sur l’amélioration de la
santé et du bien-être social en utilisant le cadre des déterminants sociaux de la santé
lors de la prestation de services, de la navigation dans les systèmes et de la défense
d’un accès équitable et de l’amélioration des multiples dimensions qui ont un impact
sur la santé et le bien-être. Le service social engage les personnes et les communautés
à relever les défis de la vie, à faire face aux événements traumatisants, à créer le
changement et à renforcer la résilience. Le service social collabore également avec
d’autres professions, communautés et organisations pour fournir des services,
améliorer les conditions et créer des possibilités de croissance, de rétablissement et de
développement personnel

A/Où travaillent les travailleurs sociaux?:

Les travailleurs sociaux exercent leur profession dans divers cadres : organismes d'aide
aux familles et d'aide à l'enfance, hôpitaux généraux et psychiatriques, commissions

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scolaires, établissements correctionnels, organismes de sécurité du revenu, ministères
fédéraux et provinciaux. De plus en plus de travailleurs sociaux font de la pratique
privée.

«Quatre-vingt-treize pour cent des personnes appartenant à la catégorie professionnelle


des travailleurs sociaux œuvrent dans le secteur des services de santé et sociaux (74 %)
et dans le secteur gouvernemental (19 %). Relativement peu de travailleurs sociaux
exercent en bureau privé, mais leur nombre a presque doublé entre 1991 et 1996».1

B/Que font les travaileurs sociaux?


Ils sont membres d'équipes pluridisciplinaires ou fournissent des services individuels.
Leurs tâches sont fonction de l'établissement dans lequel ils exercent leur profession.

Les travailleurs sociaux des organismes d'aide à l'enfance (publics et privés) procèdent
à l'évaluation des cas de violence familiale ainsi que d'abus et de négligence à l'égard
des enfants et prennent les mesures de protection appropriées. Ils recrutent des foyers
d'accueil ou supervisent le placement d'enfants en milieu protégé. D'autres s'occupent
des cas d'adoption.

Plusieurs commissions scolaires embauchent des travailleurs sociaux pour aider les
élèves à s'adapter au milieu scolaire. Ces travailleurs sociaux aident les élèves, les
parents et les enseignants à surmonter des difficultés telles que le comportement
agressif, la délinquance et les problèmes familiaux qui affectent le rendement des
élèves.

Dans les hôpitaux généraux et psychiatriques, les travailleurs sociaux font partie des
équipes de traitement. Ils servent de lien entre l'équipe et la famille ainsi qu'avec les
ressources communautaires. Dans ces établissements, ils participent aux soins, aux
traitements et à la réadaptation des personnes âgées et des personnes atteintes de
maladies physiques ou mentales et aux soins des personnes handicapées.

Dans les centres de services de santé et communautaires, les travailleurs sociaux


fournissent des conseils à des individus ou à des familles et des services aux aînés.
Certains s'occupent de développement communautaire; ils aident les citoyens à
déterminer leurs besoins et leur proposent des moyens de satisfaire ces besoins.
D'autres s'occupent des relations parents-enfants et font de la consultation conjugale.
Ces services sont dispensés sur une base individuelle ou en groupe.

Dans le domaine correctionnel, les travailleurs sociaux font partie d'équipes se


penchant sur la réadaptation sociale des jeunes contrevenants ou des délinquants
adultes. Ils sont parfois agents de gestion des cas. D'autres travaillent comme agents de
probation ou de libération conditionnelle. Ces derniers aident les ex-détenus à s'adapter
à la vie au sein de la communauté et à respecter les conditions de leur liberté.

Les travailleurs sociaux qui exercent leur profession en cabinet privé sont rémunérés à
l'acte pour les services qu'ils fournissent à des individus, à des familles et à des
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organismes. Ces services comprennent la consultation, la psychothérapie, la médiation,
la thérapie sexuelle, l'élaboration de politiques et de programmes, le développement
organisationnel et les programmes d'aide aux employés.

Les travailleurs sociaux qui s'occupent de l'analyse ou du développement de politiques


et de planification sont souvent à l'emploi de ministères fédéraux et provinciaux ou de
conseils de planification sociale. Les chercheurs travaillent dans les universités et au
sein des gouvernements. D'autres, enfin, enseignent dans les universités et les cégeps.

(https://www.casw-acts.ca/fr/le-travail-social-quest-ce-que-cest)

4/Le travail social de groupe : une pratique


essentielle :

Nous sommes devenus travailleurs sociaux pour aider les autres à se transformer et à
transformer leur milieu. L’anthropologue américaine Margaret Mead disait qu’il ne
faut jamais douter qu’un petit groupe d’individus engagés puisse changer le monde,
car c’est toujours ainsi que le monde a changé. Les groupes restreints ont en effet ce
pouvoir potentiel immense de collectiviser, de solidariser, de lier.

Déjà au début des années 1900, Pierre Kopotkine identifiait l’entraide comme le
principal moteur de l’évolution des espèces, faisant de la coopération un facteur plus
puissant que la compétition.  Ce besoin, comme être humain, de faire partie de groupes
pour naître, grandir et se développer est donc inscrit en nous.

De tout temps, des cercles de guérison des premières nations, aux groupes en YMCA,
aux « settlements houses», en passant par l’Association féminine d’éducation et
d’action sociale (AFEAS), les Alcooliques anonymes (AA), jusqu’aux groupes virtuels
rendus possibles par les nouvelles technologies, les gens se sont réunis pour se guérir,
s’éduquer, s’émanciper, socialiser, défendre leurs droits et transformer leur monde.
Pourtant, dans ce 21e siècle maintenant bien engagé, les forces de dislocation des liens
et des communautés sont nombreuses, laissant plusieurs de nos concitoyens exclus,
désaffiliés, isolés et créant, chez la plupart d’entre-nous, anxiété, perte de sens ou
solitude.

Le travail social de groupe, une méthode phare de notre profession, fait partie des
réponses possibles. Il offre un lieu sécuritaire permettant aux membres de partager un
vécu commun, recréer un tissu social, expérimenter de nouvelles façons d’être et de
faire, développer un sentiment d’appartenance, apprendre les uns des autres et se
soutenir.

Le groupe devient un lieu d’appropriation de pouvoir. Un lieu où les forces et


l’expérience des membres sont valorisées et utiles pour les autres, où des objectifs
individuels rallient des enjeux collectifs. C’est une méthode d’intervention qui permet
d’incarner des valeurs fondamentales du travail social comme la démocratie, l’aide

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mutuelle, l’inclusion, la coopération, l’égalité… Il n’est donc pas surprenant que tant
de travailleurs sociaux témoignent de l’effet ressourçant du travail social de groupe,
dans le sens littéral d’un retour aux sources, aux fondements de ce qui nous anime
comme professionnel.

Le travail social de groupe repose sur une riche littérature, souvent méconnue.
Dommage, car nous vivons actuellement une prolifération d’interventions utilisant le
groupe dans nos différents milieux qui ont parfois peu à voir avec ce que nous
discutons ici. Cette pratique ne doit pourtant pas être réservée à quelques « experts »
ou limitée à quelques milieux. Elle doit faire partie du coffre à outils de tous les
travailleurs sociaux.

Pour valoriser la pratique du travail social de groupe, le chapitre francophone en


travail social de groupe (ISAWG) et l’OTSTCFQ ont co-développé un dossier portant
sur différents aspects de cette pratique. Nous sommes fiers de ce dossier et nous
espérons que ses différents volets permettront de vulgariser quelques-unes des valeurs,
connaissances et habiletés les plus fondamentales de cette pratique. Mais surtout, nous
souhaitons que cela vous inspire et vous encourage à tenter l’expérience du travail
social de groupe.
(https://www1.otstcfq.org/l-ordre/evenements-et-campagnes/le-travail-social-dans-tous-ses-etats/le-
travail-social-de-groupe/)

5/L’hôpital comme lieu de travail en équipe :


L’hôpital est un lieu où des professionnels appartenant à différentes spécialités doivent
négocier les règles d’organisation leur permettant de coopérer et de structurer leurs
actions afin de travailler ensemble dans « l’intérêt suprême du malade ». Le travail
collectif à l’hôpital est le plus souvent accompli au sein d’un collectif de travail,
l’équipe de soins ou l’équipe médicale, ou encore l’équipe de jour ou de nuit lorsqu’on
renvoie à une dimension temporelle. Les membres de l’équipe sont supposés comme
l’équipage d’un bateau ou une équipe sportive œuvrer de concert face à un
environnement dangereux ou imprévisible. En se focalisant sur les rapports de
solidarité internes, l’usage du mot équipe peut occulter les concurrences ou les conflits
au sein des équipes de même que les rapports antagonistes entre salariés et direction.

A/ Travailler en équipe et faire équipe :

Une première distinction concerne les collectifs institués. C’est l’organisation du


travail qui désigne les collectifs – les équipes sont des collectifs de travail organisés
pour réaliser un travail en commun, selon des règles de division du travail, avec des
positions de décision et d’exécution, des actes réalisés en commun ou séparément, qui
supposent une coordination de ces actes et l’acceptation ou la coopération des patients.
Le travail en équipe des soignants (infirmiers et aides-soignants essentiellement)
s’effectue ainsi sous l’autorité des médecins et de l’encadrement.
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Une seconde distinction concerne les aspects informels. « Faire équipe » ou faire
preuve d’un « esprit d’équipe » ont un sens plus particulier qui désigne des formes
d’association ou d’entraide « informelles » au travail, des manifestations de solidarité
ou des actes pouvant aller parfois à l’opposé des dispositions de la hiérarchie. Le
collectif de travail se distingue ainsi de l’organisation dans la mesure où il constitue
pour ses membres une réalité sui generis, dotée d’une forme de sociabilité propre («
l’esprit d’équipe ») et de valeurs éthiques partagées. Le respect d’autrui et la résolution
des conflits en interne sont les principales conditions exigées pour « faire équipe ».

Les frontières qui séparent l’organisationnel « formalisé » de la solidarité « informelle


» ne sont ni fixes, ni établies selon les mêmes critères dans les différents collectifs de
travail. Travailler en équipe ne suppose pas forcément coopérer si les relations sont
conflictuelles entre des individus ou des groupes concurrents – selon les spécialités ou
l’âge par exemple – ou limitées à des aspects purement fonctionnels. Cependant,
l’intérêt du patient exige, au moins en principe, que tous les participants à l’acte
médical coopèrent pour le guérir ou améliorer sa santé. Au-delà de la maladie, le
malade est le point central de « l’articulation du travail » médical, soignant et
administratif dans cet univers (Strauss, 1992). Aussi, les relations de coopération au
travail « débordent » les frontières qui séparent les équipes organisées ou les collectifs
institués, et peuvent avoir lieu tant horizontalement que vers le haut ou le bas de la
hiérarchie.

B/ Equipe médicale et soignante, les évolutions du groupe


infirmier :
La division du travail médical et soignant recouvre un processus historique de
délégation du travail sous le contrôle des médecins (Freidson, 1984). Le terme
paramédical indique la dépendance du métier d’infirmier à la profession médicale dont
il est issu en se définissant par rapport à elle. De même, le métier d’aide-soignante
(Arborio, 1995) s’est défini par rapport au métier d’infirmière suivant un processus de
délégation du « sale boulot » : « A mesure que leur statut professionnel s’élève, les
infirmières délèguent les plus humbles de leurs tâches traditionnelles aux aides-
soignantes et aux femmes de service » (Hughes, 1996). Avec le développement de
l’hôpital, les effectifs des différentes catégories de personnel se sont fortement accrus
et spécialisés. En 1975, la création du statut d’infirmière générale, placée auprès du
directeur de l’établissement, et ayant pour fonction de gérer un service, le service
infirmier, constitue une rupture fondatrice pour l’affirmation du groupe professionnel
(Acker, 1991 & 1992). Celui-ci se voit reconnaître comme collectif ayant un territoire
propre et une fonction d’expertise. L’autonomisation des infirmières vis-à-vis du
contrôle de la profession médicale et la création d’une hiérarchie propre
d’encadrement de soins : cadres de santé, cadre supérieur de santé puis directeur des

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soins – consolide le groupe professionnel. Les rapports professionnels entre médecins
et infirmières restent cependant variables : ils sont marqués par l’histoire commune au
sein de l’hôpital et dépendent des spécificités des services : coopération étroite dans les
blocs opératoires entre chirurgiens et IBODE[3], anesthésiste et IADE[4], à la
différence d’autres services. Par ailleurs la présence des aides-soignant

(https://www.teseopress.com/lemondedescollectifs/chapter/les-equipes-de-travail-a-lhopital-
fragilisees-par-les-reformes-mihai-dinu-gheorghiu/)

C/Le travail d’équipe, gérer les interdépendances au sein du


collectif :
6Wildman et ses coauteurs (2012) dressent la liste des caractéristiques d’une équipe et
mettent au premier plan : l’interdépendance des tâches, suivie du rôle des membres, le
leadership, la communication, la répartition de l’équipe dans l’espace, la durée de vie
des équipes. L’interdépendance des tâches induit la dépendance des membres. Pour
Schweyer (2010), les professionnels sont d’autant plus dépendants les uns des autres
que le mouvement de spécialisation s’accentue et que les frontières entre spécialités,
autres professions de santé et « nouveaux métiers » sont instables. La délégation des
compétences est aussi à l’ordre du jour. Elle interroge directement l’identité des
médecins et la définition de leur « vrai métier », mais aussi celle des infirmières
soucieuses d’être reconnues comme des partenaires à part entière et non comme de
simples exécutantes. Les aides-soignants (AS), qui font le « sale boulot » et que
Arborio (2001) qualifie de personnel invisible, cherchent à investir l’espace des
relations avec les malades, au prix parfois d’une tension avec les infirmières.
7L’organisation du travail des soignants est fortement déterminée par « la place » du
médecin au sein du service. O’Leary, Motensen et Woolley (2011) présentent quatre
interventions jugées efficaces pour améliorer le travail d’équipe à l’hôpital, sans
toutefois les évaluer : la localisation des médecins affectés au sein des services (plus
de proximité physique et qui accroît la fréquence des interactions entre médecins et
infirmières), des outils de communication (tels que des formulaires d’objectifs de soins
quotidiens et des checklists notamment pour les opérations chirurgicales qui
permettent de structurer la discussion entre les membres de l’équipe), la formation au
travail d’équipe (sur la connaissance des principes du travail d’équipe, les attitudes
favorables au travail d’équipe et la culture de sécurité), les réunions interdisciplinaires,
en particulier lorsque les équipes sont éparpillées dans différents lieux. Le
positionnement physique des médecins peut fortement déterminer l’activité des autres
acteurs compte tenu des interdépendances nécessaires entre eux.
8Dans leur étude sur les relations hiérarchiques dans les établissements de santé,
Jounin et Wolf (2006, p.88) précisent que « les Infirmières Diplômées d’Etat (IDE)
sont collectivement subordonnées aux consignes des médecins et organisent leur
travail à partir d’une série d’instructions issues du corps médical ». Les auteurs
poursuivent en analysant les relations IDE et AS qui sont de type délégation. L’IDE
délègue une partie de ses tâches à l’AS, en retour l’AS est sous la responsabilité de
l’IDE. « L’IDE « peut le faire » car les tâches de l’AS sont de son propre rôle mais elle

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peut ainsi le commander » (Jounin et Wolf, 2006, p. 118). Le rapport précise que le
degré d’acceptation des consignes données par les IDE varie selon les personnalités
des IDE et AS, selon les orientations et le style de gestion du cadre infirmier. La
délégation des tâches est une forme de délégation où aide et contrôle sont étroitement
associés (Douguet et Munoz, 2005). Acker (2012, p.62) s’est intéressée à la
redistribution des tâches entre AS et IDE, Praticien Hospitalier et IDE. « Les AS sont
de plus en plus associées à la gestion des dossiers, des flux et peuvent seconder les
IDE dans leurs tâches. Les IDE attendent des médecins une réactivité plus grande
(pour ajuster une prescription par exemple) ». Castra (2000) observe aussi une grande
proximité entre IDE et médecins dans ces services en lien avec des objectifs partagés
(valeur centrale accordée au bien-être du malade). La coopération se concrétise dans la
collaboration entre les différentes catégories, laquelle vient redéfinir les frontières
entre les professionnels (division souple du travail, chevauchement des tâches,
proximité IDE – AS à travers le travail en binôme marqué ici par une moindre
distinction des tâches, ce qui contribue à revaloriser le travail de l’AS). Les résultats
confirment le besoin de coopération, de mise en relation et de partage signalés par
Baret, Vinot et Dumas (2008). Enfin des travaux ont mis en évidence les difficultés à
mener un travail d’équipe. Ainsi selon Estryn-Behar et le Nezet (2006, p.4), de
nombreux handicaps rendent difficile un travail d’équipe de haut niveau : « la grande
taille des équipes, le manque de familiarité, l’instabilité des soignants et des
affectations, l’absence d’objectif commun sont des handicaps récurrents dans les
structures de soins classiques. Les auteurs soulignent également l’impact de
l’inadéquation des locaux de travail ».
(https://www.cairn.info/revue-rimhe-2016-1-page-45.htm)

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