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ECONOMIE GENERALE 67

Chapitre 2 L'échange international


2.1. La division internationale du travail ou le commerce international C1, C3
o Pourquoi ne produit-on pas des ananas en Belgique?
..................
→ .....................................................................................................................................
o Peux-tu implanter et développer un élevage intensif de porcs au Maroc? ..................

→ .....................................................................................................................................
o As-tu déjà entendu parler du Commonwealth?
..................
→ .....................................................................................................................................
2.1.1. Un peu de lecture...
Document 1

Source: Trends à l'école, novembre 2005, p.7.

Chapitre 2 L'échange international AR Chênée - AR Herstal P. RENARD


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 Quel économiste a développé cette notion de libre-échange et de spécialisation du travail?

 En regard de cet article, comment donner une première définition de la division internatio-
nale du travail?

Document 2

Sur base de l’article intitulé "Mondialisation, gagnants et perdants: Derrière les mythes du
libre-échange"1. :
 Comment définirais-tu la notion de "libre-échange"?

 Cite trois arguments qui pourraient justifier de la spécialisation d’un pays pour un ou plu-
sieurs produits.
1/

2/

3/

 Quels mécanismes pourrait freiner cette spécialisation?


1
Monde diplomatique, octobre 2006.

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Document 3

Les USA filent du mauvais coton


[…]

COTON US

Aux Etats-Unis, la culture du coton couvre 6 millions d’hectares aux mains de 25 000 agriculteurs, soit en
moyenne 240 ha par agriculteur. C’est dire que la production est concentrée et que le lobby cotonnier est aussi
puissant qu’efficace. (…)

Les exportations des USA sont en hausse constante. Elles ont augmenté de 8% entre 2001 et 2002 et elles
augmenteront encore de 1% entre 2002 et 2003 pour atteindre 2,61 millions de tonnes. Au plan mondial, la part
des USA a passé de 18% en 1998-1999 à 40% en 2002-2003 et les exportations concernent 70% de la produc-
tion nationale. Ce développement des exportations n’est pas dû à une qualité exceptionnelle ou à un avantage
comparatif quelconque, mais à des subventions massives à la production.

Sur la période 2001-2003, les subventions américaines à la production de coton se sont élevées à 2,6 milliards
de dollars US par an. (…) En plus de ces contributions, Washington aide indirectement les producteurs de co-
ton grâce à des garanties à l’exportation.

COTON D’UE ET COTON D’AFRIQUE

En face du coton des USA, le coton de l’UE et de l’Afrique ne pèse pas lourd. L’Union européenne est importa-
trice nette de coton. En 2001, elle a importé 0,67 million de tonnes et exporté 0,24 million de tonnes. Quelque
500 000 ha de coton sont cultivés en Europe, essentiellement par de petits producteurs en Grèce et en
Espagne. Pour soutenir cette petite production régionale, les contributions européennes ont atteint en moyenne
849 millions d’euros sur la période 2001-2003. (…) En Afrique, quatre pays producteurs ont été à l’origine de
« l’initiative sectorielle en faveur du coton » à Cancún : le Bénin, le Burkina, le Mali et le Tchad. Ils ont exporté
en 2002-2003 0,57 million de tonnes de coton, ce qui représente 9% du marché international. C’est pour proté-
ger leur seule exportation face au coton subventionné des USA et de l’UE que ces quatre pays ont mené la
fronde. Et s’ils n’ont pas eu gain de cause, ils sont au moins parvenus à se faire entendre, ce qui montre l’utilité
d’une organisation telle que l’OMC.

CLAUDE QUARTIER
(Référence: « Agri US Analyse », n° 96, septembre 2003.)
Mis en ligne en novembre 2003: http://www.monde-solidaire.org/

 Explique les idées majeures de ce texte:

 Sur base de cet article, comment définirais-tu le "protectionnisme"?

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 Quelles mesures protectionnistes sont ici visées?

 Quelles sont les conséquences de ces mesures sur la production et l’exportation mondiale
de coton?

*
**

Au fait, libre-échange, protectionnisme?


Ouvre maintenant ton Robert, ton Larousse ou ton Dixel:
Libre-échange Protectionnisme

*
**

Synthèse personnelle C3, C4


Libre-échange, protectionnisme? Que peux-tu retirer de ces documents?
Rédige ta synthèse sur une feuille A4 que tu inséreras dans ton cours.
Pour t'aider, pense à ouvrir ton CAPUL (J.-Y.) et GARNIER (O.), Dictionnaire d'Economie et
de Sciences sociales, HATIER, Paris 2008 aux articles suivants:
- Libre-échange, pp. 252-260.
- Protectionnisme, pp. 380-382.
- Mondialisation, pp. 281-288.

Tes emprunts aux différents documents seront repris en notes numérotées en bas de page ...

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⇒ La situation mondiale actuelle est le résultat d'une longue évolution.


Pour preuve, nous sommes passés de l'internationalisation à la mondialisation (cf. Article: -
Mondialisation, pp. 281-282).

2.1.2. La division internationale du travail (DIT) C1, C3


La répartition des différentes spécialisations entre tous les pays du monde constitue la DIT.,
la division internationale du travail, avons-nous lu dans l'article sur le "Libre-échange" du
Dictionnaire de ESS.
Voici ce que nous pouvons trouver sur le site français www.brises.org (04/2008).
Brises? Qui se cache derrière cet acronyme?
BRISES : Bac-SES - TERMINALE ES : Banque de Ressources Interactives en Sciences Econo-
miques et Sociales
Site gratuit, réalisé par des enseignants de l'éducation nationale - CRDP de l'académie de Lyon.

En bref, c'est ce que les élèves de terminales en Sciences économiques doivent connaître pour
présenter leur baccalauréat :
Lexique
Processus au cours duquel les pays se sont spécialisés et, du coup, se répartissent les différentes
fabrications : ils ne produisent pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur
production.
Définition
La division internationale du travail, ou D.I.T., désigne le fait que les pays se sont spécialisés: ils ne
fabriquent pas tous la même chose et, de ce fait, échangent entre eux leur production. Cette spéciali-
sation de pays ou zones repose sur les avantages comparatifs des différents pays, du moins en
théorie. On peut dire que les pays se sont divisés le travail, d'où l'expression.

• La D.I.T. traditionnelle attribue aux pays développés la fabrication des biens manufacturés et
des services et aux pays pauvres, souvent les pays du sud, la fourniture des produits primaires en
général (produits agricoles, matières premières). Cependant au fur et à mesure du développe-
ment des techniques mais aussi des pays, la division internationale du travail se transforme. Ain-
si certains pays du sud se sont mis à fabriquer les produits manufacturés courants (textiles, par
exemple).

• On parle parfois de "nouvelle division internationale du travail" pour désigner la spécialisation


actuelle des pays : les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout, produisent aujourd'hui
des produits manufacturés, y compris des produits haut de gamme. Les pays développés fa-
briquent surtout les produits technologiques et les services dont la production nécessite de
hautes qualifications. Les pays les plus pauvres restent cantonnés dans les produits primaires à
faible valeur ajoutée.
Enjeux
Pour les économistes libéraux, la DIT qui conduit à la spécialisation des pays et au libre échange
est bénéfique à tous. Grâce à cette spécialisation, les produits sont plus abondants et moins chers
(économies d'échelle).
Pour les économistes marxistes, cette DIT est le résultat de la domination des pays capitalistes
(riches) qui exploitent les pays en développement (pauvres). Il en résulte un échange inégal au bé-
néfice des pays développés qui "pillent les richesses du Tiers Monde".
[...]

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Une remarque très pertinente est même proposée afin d'éviter cette erreur fréquente:
Ne pas confondre Division internationale du travail et division du travail. Oublier l'ad-
jectif change beaucoup les choses : la division du travail renvoie aux analyses d'A. Smith,
qui montre l'intérêt que retirent les individus à se spécialiser et à échanger le résultat de
leur travail, en particulier sur le plan de la productivité, et/ou d'E. Durkheim, qui montre que
la division du travail est au fondement du lien social, les individus dépendants les uns des
autres du fait de la spécialisation. La notion de DIT renvoie davantage à une réalité qu'à
une analyse théorique.
Source : http://www.brises.org/notion.php/Notion/index , 2008-04. (Page mise à jour le : 2007-12-13).

*
**
Apportons un petit complément en parlant des multinationales.
Lorsque son marché national est trop étroit, une grande entreprise a besoin de conquérir
d'autres marchés. Elle va pratiquer une ouverture sur le monde et ce, dans une logique de ré-
duction de ses coûts et d'augmentation de ses recettes.
Cette logique pousse à la multinationalisation des grandes sociétés.
Lisons les pages 58 à 61 de l'ouvrage "Comprendre l'économie"2 et répondons aux questions
suivantes:
 En quoi, les multinationales continuent de profiter de la théorie des avantages comparatifs?

 Que doit-on comprendre par "World Company"?

 Qu'est-ce qu'un IDE?

2
MAYSTADT (Ph.) & MINET-DERMINE (F.), "Comprendre l’économie – Le marché et l’Etat à l’heure de la
mondialisation, Editions Luc PIRE, 2003.

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 Travail... original C2, C3, C4 + C5, C6, C7, C8


!!! Essaie un nouveau truc... avec le texte suivant ...
Mets-toi à la place de ton professeur et pose 4 questions de réflexion sur ce texte. Bien évidemment, tu
dois proposer les éléments de réponse que tu attends... Tu structures "tes" réponses à "tes" questions".
Tu indiques également la (les) compétence(-s) que tu veux évaluer. Au moins une fois la C5, la C6, la
C7 et la C8, ça tombe bien tu dois proposer 4 questions... (Tu peux évidemment, proposer plusieurs
compétences par question...).
Matière à réflexion:

L'échange international est-il bon pour la croissance?3


L'échange international permet à chacun d'utiliser au mieux son travail et donne accès aux ressources et tech-
niques du reste du monde. Il devrait être un facteur de croissance majeur. Mais les bénéfices de l'ouverture sont
inégalement répartis et ne peuvent se concrétiser sans un certain protectionnisme. Il y a donc complémentarité
entre ouverture et protectionnisme... notamment lorsque celui-ci a pour objet de servir le développement en
préparant une meilleure insertion dans l'économie mondiale, ce qui est rare. Inversement, l'ouverture n'est utile
que si les politiques commerciales et industrielles sont efficaces, si les coûts et bénéfices sont bien répartis et les
règles du jeu respectées dans les échanges entre nations.

1. Les vertus de l'ouverture

Les économistes de la Banque mondiale et du FMI s'évertuent à montrer, avec un certain succès, que les
pays les plus ouverts sur l'extérieur connaissent une croissance plus rapide. Indiscutablement, les exporta-
tions et les importations de la Chine, de la Tunisie ou de la Thaïlande jouent un rôle important dans leur crois-
sance, alors que les économies les moins ouvertes, comme celles du Brésil ou de l'Argentine semblent piétiner.

Pourtant, tous les pays aujourd'hui développés ont utilisé le protectionnisme, surtout au début de leur industriali-
sation. Ainsi des Etats-Unis au XIXe siècle, où les droits de douane moyens s'élevaient de 35% à 50% selon les
périodes (1), comme à Taiwan de nos jours. Est-il possible que ce protectionnisme soit une erreur politique due à
l'influence de groupes de pression? Dans ce cas, l'abaissement des barrières douanières provoquerait une ac-
célération de la croissance. Or, l'abandon progressif du protectionnisme par les Etats-Unis ou la Communauté
européenne n'a rien montré de tel. La relation entre ouverture et croissance n'est donc pas évidente.

L'échange international présente trois avantages principaux: il favorise la spécialisation, élargit les marchés et
donne accès aux techniques. Mais ces avantages sont d'une importance inégale. La spécialisation est un avan-
tage mis en avant depuis Ricardo. Elle permet à chacun d'utiliser au mieux son travail, en l'affectant aux produc-
tions les plus efficaces du pays. Mais cet avantage est limité, car réalisé une fois pour toutes (le niveau de pro-
duction est plus élevé, pas le taux de croissance).

L'élargissement des marchés est un avantage très important de l'échange international pour les activités où
existent des économies d'échelle (*). Lorsque les coûts de production sont principalement des coûts fixes,
comme l'écriture d'un logiciel ou la réalisation d'un film, tout élargissement de la production permet de réduire les
coûts. La mondialisation du marché des logiciels ou des films permet de les produire de manière plus efficace. A
l'extrême, des biens comme les grands avions ne peuvent voir le jour sans un marché mondial. Cet effet est d'au-
tant plus important que le marché intérieur est étroit. Il est donc maximal pour un pays faiblement développé, qui
ne peut compter sur un marché intérieur suffisant.

D'autre part, pour les feuilletons télévisés comme pour les automobiles, il est souvent coûteux de développer de
nouveaux modèles, qui ne peuvent être rentabilisés qu'en vendant beaucoup. Le nombre de modèles disponibles
est donc limité par la taille du marché. Celui-ci s'accroît avec son ouverture. Les entreprises bénéficient alors d'un
plus grand choix d'équipements, mieux adaptés à leurs besoins, et les consommateurs de possibilités élargies.

Tout aussi important est l'échange de facteurs de production. Il permet à un pays d'accéder à ceux qui lui font dé-
faut, qu'il s'agisse d'un défaut de ressources naturelles, de capitaux ou de connaissances techniques. Il est le
moyen pour tous les pays d'accéder aux techniques développées ailleurs, spécialement dans les pays les plus
avancés. Pour les pays en développement, c'est le moyen d'aller directement aux techniques les plus récentes ou
les plus adaptées. Qu'on songe à l'essor du téléphone cellulaire dans les pays en développement ou à l'informati-
sation en Asie. Un autre avantage est la possibilité d'éviter des investissements inefficaces (Concorde, le moteur
rotatif) et d'adopter tout de suite les bonnes normes (GMS pour le téléphone, VHS pour la vidéo...). Cet accès
aux techniques étrangères est tout aussi vital pour les pays développés: la France déposant 6% des brevets

3
Alternatives économiques, septembre 2002, n°206.

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mondiaux, la croissance française serait réduite à peu de choses si elle devait utiliser exclusivement des tech-
niques indigènes.

Cette possibilité d'obtenir des techniques d'autres pays explique en grande partie que les pays de développement
récent (la Scandinavie à la fin du XIXe siècle, l'Asie orientale depuis quarante ans) aient connu des taux de crois-
sance nettement plus élevés que ceux de l'Angleterre ou des Etats-Unis au même stade de leur développement
et aient pu ainsi rattraper en partie les pays engagés plus tôt dans leur révolution industrielle.

Royaume Uni : du protectionnisme au libre-échange

2. Une ouverture réussie suppose le protectionnisme

L'ouverture n'est cependant pas toujours favorable. En premier lieu, la spécialisation ne bénéficie pas égale-
ment à tous les pays participant aux échanges. Si les prix relatifs des biens exportés par un pays ne cessent de
baisser, son pouvoir d'achat sur l'extérieur diminue; il éprouve alors des difficultés croissantes à payer ses impor-
tations. Or, une telle baisse se produit lorsque les entreprises ou les paysans d'un pays en développement sont
confrontés au pouvoir de marché des firmes multinationales. Il serait alors souhaitable de changer de spécialisa-
tion, ce qui est difficile et coûteux. Risque aussi, pour le pays, d'être perdant spécialisé dans des activités dange-
reuses, polluantes et peu formatrices, d'autant que les prix ne tiennent pas compte de ces effets négatifs, qui sont
ce que les économistes appellent des externalités (*) .Les bénéfices de la chimie lourde à Java, par exemple, ne
compensent pas le coût pour les paysans de la pollution de l'eau.

Si les économies d'échelle entraînent une baisse des coûts, l'existence d'un gain ne préjuge pas de sa répartition:
la baisse des coûts peut servir les actionnaires, les salariés ou l'Etat du pays exportateur, comme les consomma-
teurs, les entreprises ou l'Etat du pays importateur.

Il se peut par conséquent que l'échange international ait des effets négatifs justifiant le protectionnisme. Dans
certains cas, ce dernier est même nécessaire pour réaliser les avantages potentiels de l'échange international.
Ainsi, l'accès aux techniques étrangères ne va pas de soi, car les entreprises répugnent à transférer leurs tech-
niques vers des pays qui pourraient devenir par la suite des concurrents. Pour les y contraindre, la meilleure solu-
tion est souvent de conditionner l'accès au marché au transfert de techniques. Le contrat de construction d'un
TGV en Corée illustre bien cette manière de procéder: pour gagner le marché, les entreprises françaises ont dû
promettre davantage de transferts de technologie que leurs concurrentes.

De la même façon, une insertion internationale réussie suppose qu'un pays initialement spécialisé dans l'exploita-
tion de ses ressources naturelles et possédant une main-d'oeuvre peu qualifiée, abondante et bon marché s'o-
riente progressivement vers la production de biens utilisant de la main-d'oeuvre qualifiée et bien payée. Or, ce
changement de spécialisation nécessite le recours au protectionnisme: lorsqu'il y a des économies d'échelle, un
nouvel entrant ne peut pas être immédiatement compétitif, sauf si sa maîtrise préalable d'un marché domestique
large (Chine, Inde) ou une aide publique lui assurent un niveau de production suffisamment élevé.

Même en l'absence d'économies d'échelle, il faut tenir compte des effets d'apprentissage: avec le temps, l'expé-
rience se traduit par l'accumulation de connaissances pratiques et d'une culture qui augmentent l'efficacité pro-
ductive. Une industrie naissante est donc forcément moins efficace qu'une industrie mûre..., mais la première

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peut dépasser la seconde si on la laisse grandir à l'abri de la concurrence internationale ou si, au départ, elle est
subventionnée. Cet argument, développé initialement par Friedrich List (1789-1846) et John Stuart Mill
(1806-1873) sous le nom de "protection des industries naissantes", demeure un fondement théorique essentiel du
protectionnisme.

L'opposition classique entre libre-échange et protectionnisme est donc une mauvaise manière de poser le prob-
lème, car le protectionnisme est la condition de la réussite de l'ouverture. On comprend ainsi le paradoxe des
pays asiatiques en croissance, plus ouverts sur l'extérieur que les autres pays en développement, mais néan-
moins très protectionnistes.

3. Nécessité et dangers du protectionnisme

S'il est bien vrai que chaque pays se spécialise en fonction de ses avantages comparatifs (*), ceux-ci ne
sont pas donnés. Ils se construisent, ce qui suppose une politique économique appropriée: quels secteurs faut-il
aider? Comment les protéger efficacement? Les exhortations au libre-échange des organisations internationales
et des économistes trouvent ici une certaine pertinence, car les inconvénients du protectionnisme dépassent sou-
vent ceux du libre-échange. Le protectionnisme est généralement soutenu par une minorité active efficace, alors
que la grande majorité de ceux qui le subissent, généralement les consommateurs, y perdent peu et donc ne se
mobilisent pas.

Pas de relation statistique évidente entre libre-échange et croissance

Si l'Etat est incapable de résister à l'action de ces minorités, sa politique commerciale est contre-productive. Il
protège des industries inefficaces qui ne sont pas encouragées à changer. Découragée par des prix élevés, la
demande adressée à ces industries reste faible. Et des activités prometteuses sont éliminées, faute d'appuis poli-
tiques, par la concurrence étrangère, soutenue quant à elle par les grossistes et les importateurs.

Pour être favorable à la croissance, le protectionnisme doit au contraire contraindre les entreprises à progresser.
Pour cela, il doit être provisoire et la contrepartie d'engagements précis de la part des entreprises des secteurs
protégés. Cela suppose un Etat soucieux de l'intérêt général, tourné vers le développement et bien informé. Les
entreprises, seules à connaître leurs coûts, prétendent en effet systématiquement être incapables de supporter la
concurrence étrangère (2).Cette condition est très rarement remplie dans les pays en développement... et ne l'est
pas toujours dans les pays développés. La vraie condition du développement est là, les échanges ne jouent dans
l'affaire qu'un rôle second. La relation entre ouverture et croissance peut être positive ou négative selon les poli-
tiques suivies par les Etats, ce que les économistes, souvent oublieux des institutions, négligent dans leurs rai-
sonnements.

D'autre part, le protectionnisme risque facilement de dégénérer en guerre commerciale, comme ce fut le cas dans
les années 30. Une régulation internationale est indispensable, d'autant plus que les pays développés peuvent
utiliser leur puissance pour imposer des règles asymétriques, comme l'illustrent les récentes mesures améri-
caines concernant l'agriculture et l'acier.

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Cette régulation entraîne inévitablement une certaine ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Par
exemple, si la répression impitoyable de toute activité syndicale en Chine donne à ce pays un avantage concer-
nant le coût de la main-d'oeuvre ou si l'agriculture française s'impose dans des pays moins compétitifs car plus
respectueux de l'environnement, il faut définir des normes internationales en matière de droits sociaux ou d'envi-
ronnement.

Les échanges internationaux doivent être régulés par le protectionnisme et celui-ci doit être régulé par des institu-
tions internationales. Mais, tant que ces dernières seront dominées par les intérêts des pays développés et l'idéo-
logie libre-échangiste, dénoncés par Joseph Stiglitz (voir "Pour en savoir plus"), l'ouverture sera pour les pays en
développement une aventure dangereuse.

Arnaud PARIENTY

(*) Economie d'échelle: diminution du coût de chaque unité produite lorsque la quantité produite (l'échelle de production) aug-
mente. L'économie d'échelle est la conséquence de la présence de coûts fixes, que l'entreprise subit quelle que soit sa produc -
tion et qu'elle peut donc répartir sur un plus grand nombre d'unités lorsque cette production s'accroît. Mais elle n'est sensible
que si ces coûts fixes sont importants.

(*) Externalité: effet d'une activité économique non pris en compte par le marché. Une externalité peut être positive (une per-
sonne qui se fait vacciner ne reçoit pas de paiement de la part de ses voisins, dont elle réduit pourtant les risques de maladie)
ou négative (l'entreprise ne paye pas les coûts des maladies professionnelles ou de la dégradation de l'environnement liées à
son activité).

(*) Avantage comparatif: la spécialisation du pays d'un secteur vers un autre secteur engendre un gain de productivité supé-
rieur à ce qu'obtiendrait un autre pays tentant la même spécialisation. C'est ce qui explique que la spécialité peut se faire para-
doxalement dans un secteur où le pays n'a pas un avantage absolu.

Les théories de l'échange international


Pourquoi échanger ? L'argument traditionnel est que les mécanismes du marché entraînent la spécialisation de
chaque pays dans les activités où sa productivité, relativement à celle de ses partenaires, est la plus élevée; d'où
une plus grande efficacité du travail et un niveau de vie plus élevé. Cette théorie, dite de l'avantage comparatif, a
été développée par David Ricardo (1772-1823). Elle implique que la participation d'un pays aux échanges inter-
nationaux soit positive, pour lui comme pour les autres, indépendamment de son degré de développement.

Ricardo néglige l'existence de facteurs de production spécifiques, comme le savoir-faire d'un lamineur ou d'un
train de laminoir. Ces facteurs ne peuvent servir qu'à une seule activité; les détenteurs de ces facteurs sont donc
perdants en cas d'abandon de la sidérurgie dans une logique de spécialisation. Le pays dans son ensemble étant
gagnant, une partie de ces gains peut être utilisée pour dédommager les perdants... à condition d'obtenir un ac-
cord politique sur ce point.

Les économistes néoclassiques ont proposé une autre explication de l'échange, reposant sur la dotation de
chaque pays en ressources (travail, capital, énergie...). Cette théorie a un très faible pouvoir explicatif (1), mais
continue parfois d'être enseignée.

La théorie ricardienne est donc restée dominante jusqu'à ces dernières décennies. Mais son pouvoir explicatif a
beaucoup diminué. On observe notamment que la spécialisation internationale n'augmente pas, malgré le déve-
loppement des échanges, et que les pays échangent très souvent des produits similaires. Pour rendre compte de
ces phénomènes, la nouvelle théorie du commerce international, développée il y a vingt ans par Paul Krugman
ou Elhanan Helpman, introduit les économies d'échelle, qui semblent jouer un rôle important dans l'explication
des échanges.

En effet, si les coûts unitaires diminuent à mesure que la production s'accroît, l'échange international, en élargis-
sant le marché, permet une diminution des coûts. En général, cependant, les économies d'échelle sont limitées:
la baisse du coût devient négligeable au-delà d'un certain niveau de production. L'élargissement du marché a
alors pour effet positif d'augmenter le nombre de produits, donc le choix du consommateur.

Ces débats théoriques sont importants: dans un monde ricardien, il est bien normal que les grandes puissances
insistent pour que les pays pauvres ouvrent leurs frontières, puisque c'est l'intérêt de tous. Dans un monde d'éco-
nomies d'échelle et de concurrence imparfaite (2), au contraire, une ouverture inconditionnelle des marchés est
conforme à l'intérêt des pays développés, puisqu'elle permet la baisse des coûts, mais il est douteux qu'elle bé-
néficie aux pays en développement.

NOTES
(1) Une réfutation éclatante est donnée dans l'article classique de Daniel Trefler, "The Case of the Missing Trade and Other
Mysteries", American Economic Review 85(5), décembre 1995.
(2) Increasing Returns and all that: a View from Trade, par W.Antweiler et D.Trefler, éd. American Economic Review,
mars 2002.

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2.2. La balance des paiements C1, C2, C3


Qu'est-ce à dire? Nous devons "peser" des paiements? Ou plutôt ...
Rechercher sur le site de la Banque nationale de Belgique :
• La notion de balance de paiement
• Les commentaires nous permettant d’en comprendre les différents postes
Donne, en les structurant, le fruit de ta recherche ci-dessous:

⇒ Structure "simple":
 .

 .

 .

*
**
Avec la DIT, nous avons souligné les avantages pour un pays de produire, de se spécialiser et de s’ou-
vrir vers l’extérieur en termes d’échanges. Ces relations internationales permettent à notre pays
d’accroître sa richesse.
Mais comment peut-on "mesurer" l’accroissement de la richesse de notre pays, ou simplement
"enregistrer" ces opérations d’échanges?
A ton avis, comment pourrait-on enregistrer toutes les opérations d’échange entre la Belgique et le
reste du monde? Avec une ... balance?

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ECONOMIE GENERALE 78

2.2.1. La balance des paiements en Belgique C1, C2, C3


Consulte la dernière colonne de ce tableau (09/2006) et le tableau de la BNB (consulté le
11/01/2010), et remplis les colonnes 09-2009 et 12-2008 en tenant compte de tes observations
lors de ta recherche.
Ce faisant, entre dans le mécanisme de la balance ...

Situation fin de période 09-2009 12-2008 9 m 06

Opération courantes 4 422


Marchandises 2 113
Services 1 997
-dont transport 994
-dont voyages -3 697
-dont services financiers 90
-dont services aux entreprises 1 780
-Négoce 958
-dont services personnels 66
-dont pouvoirs publics 796
Revenus 4 689
-de placements et d'investis. 1 848
-du travail 2 841
Transferts -4 377
Operations en capital et financières (1) -4 622
Opérations en capital -634
-Transferts de capital -382
-Echanges d'actifs non-financiers -252
Opérations financières -3 988
Investissements directs 2 355
La Belgique vers l' étranger -30 554
-Actions -9 493
-Autres transactions -10 186 -5 550 -18 895
De l' étranger vers la Belgique 32 909
-Actions 40 629
-Autres transactions -8 281
Investissements de portefeuille -5 591
Autres investissements -752
Avoirs de réserves BNB 1 769 -164
Erreurs et omissions 200
Sur base http://ecodata.mineco.fgov.be, 2008-05-04: Balance à jour ... jusqu'en septembre 2006 ...
Sur base de caisse - Mio EUR. Source: Banque Nationale de Belgique
(1) Le signe (-) correspond aux sorties de capitaux
Le signe (-) dans la rubrique "réserves de change" : augmentation des réserves

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ECONOMIE GENERALE 79

Nous parlons de Balance générale des paiements de la Belgique. De quoi s'agit-il?

La balance des paiements est la statistique qui reprend toutes les transactions économiques -
aussi bien réelles que financières - qui durant une période donnée (mois, année) inter-
viennent entre les résidents d'un pays (ou d'un groupe de pays) déterminé d'une part, et le
reste du monde.

Définition4
La balance des paiements est un document statistique élaboré sous forme comptable,
élément de la comptabilité nationale (cf.infra, chapitre 3), qui représente l'ensemble des flux
monétaires que les résidents d'un pays (particuliers, entreprises ou Etat) entretiennent avec
ceux du reste du monde.
Comment compléter et calculer les soldes de la balance?

La balance des paiements est toujours équilibrée (aux erreurs et omissions près) car les opé-
rations sont enregistrées selon le principe de la comptabilité en partie double*, c'est-à-dire
que chaque opération donne lieu à deux enregistrements de signes contraires. Aucune opéra-
tion ne peut avoir lieu sans avoir été financée. Par contre, les soldes intermédiaires (des
sous-balances) peuvent être excédentaires ou déficitaires.
* principe de la comptabilité en partie double :

On doit donc avoir l’équilibre suivant :

Abus de langage ….
On dit parfois que la balance des paiements est en déficit (ou en excédent) lorsqu'on veut dire
en réalité que la balance des opérations courantes (ou parfois la balance commerciale) est dé-
ficitaire (trop d'importations) ou excédentaire (trop d'exportations).
La balance des paiements comporte trois comptes associés chacun à une balance :

2.2.1.1 La balance des transactions courantes

La balance des transactions courantes ou balance courante recense l'ensemble des flux
monétaires d'un pays résultant des échanges internationaux de biens et services, ainsi que
des revenus et transferts courants. La balance courante comprend la balance commerciale
(biens) et la balance des invisibles (services). Ce solde représente la capacité (+) ou le be-
soin (-) de financement d’un pays.

4
Attention : Ne pas confondre Balance commerciale et Balance des paiements.
Pour rappel: BC= ....................................................................................................

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Concrètement, une balance courante positive permet au pays de rembourser sa dette ou


de prêter à d'autres pays. Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

Une balance négative doit être compensée en contractant des emprunts auprès d'agents
extérieurs ou en liquidant des actifs extérieurs. Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

La balance courante (BTC) est le solde des échanges internationaux:


Exportations (X) moins importations (M) : BC = X - M

La balance des paiements étant toujours présentée en équilibre, il faut l'analyser poste par
poste.
 Le solde de la balance courante indique: - la place du pays dans la D.I.T.,
- ses spécialisations et
- sa compétitivité :
• s'il est négatif, la nation s'endette vis-à-vis de l'extérieur pour financer consomma-
tion et investissements.
• s'il est positif, la nation dégage une épargne qu'elle peut placer à l'étranger.
• permet de voir si la nation est plutôt productrice de biens (il faudra alors examiner
la structure de sa production : secteurs primaire, secondaire) ou de services (ter-
tiaire)
Formules

BTC (balance des transactions courantes) = Solde de la balance commerciale (1a) + solde
de la balance des services (1b) + Revenus (1c) + Transferts (1d)

Dans notre exemple, la BTC en 09/2009 12/2008 09/2006

est de :

(1a) = solde de la balance commerciale


 Exportations de marchandises – Importations de marchandises

Si le solde est >0 alors


…………………………………………………………………………...

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Si le solde est <0 alors


……………………………………………………………………………

Dans notre exemple, la balance commerciale en 09/2009 12/2008 09/2006

est de :

Ce solde se présente généralement avec un signe (+), du moins dans les pays industrialisés.
Pourquoi ?
……………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………….

(1b) = solde de la balance des services


 Services effectués pour compte de l’étranger – services prestés par des étrangers aux ré-
sidents belges

Si le solde est >0 alors


…………………………………………………………………………...

Si le solde est <0 alors


……………………………………………………………………………

Ce solde se présente généralement avec un signe (+), du moins dans les pays industrialisés,
pour les mêmes raisons que le solde de la balance commerciale.
Peux-tu citer un pays pour lequel la balance des services sera plus élevée que la balance
commerciale ? Explique :

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

(1c) Revenus = revenus de placements et investissements

(1d) Transferts5
Les transactions de transfert comprennent les prestations gratuites c’est-à-dire les transferts
unilatéraux qui ne comportent pas de contrepartie actuelle (paiement d’intérêts) ou future
(remboursement).
Exemples : -l’aide alimentaire aux pays en voie de développement
- les actes de donations.

5
GENARD (A), Economie 4 : Economie générale - Approche macroéconomique, De Boeck-Wesmael, 1999.

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2.2.1.2 La balance des capitaux


La balance des capitaux recense l'ensemble des flux monétaires d'un pays résultant de l'achat
ou de la vente d'actifs non financiers, comme les brevets, ainsi que des transferts de capital.
Il est représenté par (2a) sur le tableau de la page 78.
La balance des capitaux est divisée en deux branches :
- les capitaux spéculatifs (à moins d’un an)
Exemple :
…………………………………………………………………………………………………
- les mouvements de capitaux à long terme, investissements dans le monde à plus d’un an
Exemple :
…………………………………………………………………………………………………
Un excédent de la balance des capitaux peut être lié à un endettement du pays vis-à-vis du
reste du monde ou à un investissement de capitaux étrangers dans le pays. A long terme, il
faudra rembourser les prêts, verser des intérêts ou des dividendes.
Si le solde se présente avec un signe (-), cela correspond à des opérations de la Belgique vers
l’étranger (Exemple : aides octroyées par la Belgique à des investissements au Congo)
Un solde excédentaire n'est pas toujours synonyme d'amélioration de la situation économique
puisque
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

2.2.1.3 La balance financière


La balance financière recense l'ensemble des flux financiers entre un pays et l'étranger, sous
forme d'investissement direct à l'étranger (IDE), investissement de portefeuille et réserves de
change.
Ce poste intègre :
 les investissements de la Belgique vers l’étranger, avec un signe (-) pour exprimer le
mouvement de la Belgique vers les autres nations (cet argent n’est donc pas investi
pour les entreprises belges mais il génère des revenus)
 les investissements de l’étranger vers la Belgique, avec un signe (+)
L'OCDE6 définit l'Investissement Direct à l'Etranger ainsi : « L’IDE est une activité par la-
quelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence si-
gnificative dans la gestion d’une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut
consister à créer une entreprise entièrement nouvelle (investissement de création) ou, plus
généralement, à modifier le statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fu-
sions et d’acquisitions) ».

Les IDE impliquent une prise de contrôle de la part de la firme étrangère (le FMI utilise une
valeur de 10 %).

6
OCDE : Organisation de Coopération et Développement Economique

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Pour les investissements de portefeuille, il n’y a pas de prise de contrôle de l’entreprise mais
un investissement à titre spéculatif.

On y rajoute également :
 les investissements en portefeuille
 les autres investissements
 les avoirs et réserves de la Banque Nationale
Il est représenté par la lettre (2b) sur le tableau de la page 78.

*
**

En résumé Au 09/2006
Solde de la Solde de la Solde de la Signe générale- 4.422 (+) 2.113 (+)
balance balance courante balance ment (+) 1.997 (+)
globale commerciale 4.689 (+)
(biens) (+) - 4.377 (-)
Solde de la Signe générale-
balance des ment (+)
services (+)
Revenus (+) Signe (+)
Transferts (-) Signe (-)
Solde des opéra- Solde des Signe (-) si - 4.622 (-) - 634 (-)
tions en capital et opérations en opérations de
financières capital la Belgique
vers l’étranger
Solde des Signe (-) pour - 3.988 (-)
opérations fi- opérations de
nancières la Belgique
vers l’étranger
Signe (+) pour
opérations de
l’étranger la
Belgique
Erreurs et
200 (+)
omissions

La balance est donc bien en équilibre vu que …………………………………………………..

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Exercices

1. Reprends le tableau résumé ci-dessus et remplis-le au 31/12/2008, par exemple.

Solde de la Solde de la Solde de la Signe générale-


balance balance courante balance ment (+)
globale commerciale
(biens) (+)
Solde de la Signe générale-
balance des ment (+)
services (+)
Revenus (+) Signe (+)
Transferts (-) Signe (-)
Solde des opéra- Solde des Signe (-) si
tions en capital et opérations en opérations de
financières capital la Belgique
vers l’étranger
Solde des Signe (-) pour
opérations fi- opérations de
nancières la Belgique
vers l’étranger
Signe (+) pour
opérations de
l’étranger la
Belgique
Erreurs et
omissions

La balance est-elle bien équilibrée?

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2. Voici la balance des paiements de la nation X au 31/12/2009. Complète le tableau suivant


Solde des transactions courantes 10.544 (+)
Solde de la balance commerciale
Solde des services 2.874 (+)
Revenus 5.398 (+)
Transferts courants - 4.295 (-)
Solde des opérations en capital et financières -
Solde en capital 1.242 (+)
Solde financier
Investissements - 22.578 (-)
Avoirs de réserves 10.589 (+)
Erreurs et omissions
La nation X est-elle plutôt spécialisée dans le secteur primaire ou le secteur tertiaire ?
Pourquoi ?
…………………………………………………………………………………………...

Que signifie le solde des investissements de cette nation ?


…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

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2.2.2. Le déséquilibre de la balance des paiements C1, C2, C6


Lis ces deux documents:
Document 1

[...]
Un État doit équilibrer ses recettes et ses dépenses sur le long terme de façon à stabili-
ser l’économie. Comme tout agent, un pays ne peut rester éternellement en déficit et
doit s’efforcer d’équilibrer ses échanges avec le reste du monde. Un déséquilibre de la
balance des paiements, que ce soit un excédent ou un déficit, peut engendrer deux
types d’effets économiques. Tout d’abord un effet revenu ; dans l’exemple cité plus
avant, l’excédent de la balance des paiements provoque un afflux de devises qui vient
augmenter le revenu national de la nation susceptible d’être dépensé. Un déséquilibre
engendre également un effet prix ; l’excédent de devises provoque un accroissement
de la masse monétaire qui agit sur le niveau des prix de façon proportionnelle (théorie
quantitative de la monnaie). Dans l’hypothèse inverse, un pays en déficit peut choisir
de dévaluer sa monnaie pour rendre les exportations plus compétitives. C’est le mé-
canisme de la dévaluation. Celle-ci peut toutefois engendrer des conséquences néga-
tives si la hausse des exportations ne s’accompagne pas d’une réduction proportion-
nelle des importations, qui, elles, deviennent plus chères. Dans ce cas, le niveau de
celles-ci a un effet inflationniste sur le niveau général des prix.

Source: "balance des paiements" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2008


http://fr.encarta.msn.com © 1997-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. 30/03/2009.

Document 2

[...]
La balance des paiements est toujours équilibrée, car chaque opération donne lieu à deux enre-
gistrements, de signes contraires (comptabilisation en partie double). En effet, aucune opération ne
peut avoir lieu sans être financée.
Exemple : si le compte des transactions courantes est déficitaire, l'économie nationale s'est procuré
la différence (on ne peut acheter sans payer, on a donc emprunté). Les banques ont emprunté des de-
vises (entrées de capitaux), ou bien la banque centrale a utilisé ses réserves pour les leur fournir
(baisse des avoirs en devises : cela affecte donc le poste " avoirs de réserve " d'un montant identique
au déficit).
Le poste " avoirs de réserve " montre le lien entre la balance des paiements et le marché des
changes. Toute opération se traduit par une demande d'euros ou de devises, qui pousse la valeur de
l'euro à la hausse ou à la baisse.
Source: www.brises.org , Balance des paiements, 30/03/2009.

A ton avis quelles peuvent être les causes et les conséquences d'un déséquilibre de la balance
des paiements d'un pays?

Comme ça, vois-tu un pays qui serait en déficit chronique?

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Tu as évidemment consulté ton dictionnaire d'Economie et de Sciences sociales à l'article


"Balance des paiements" (pp. 7-14).

Notes:

Réflexion:
La balance des paiements de ton pays est en déficit.
Propose une (des) mesure(-s) pour y remédier.
Mets en oeuvre pour ce faire la compétence 6, rappelée ci-dessous:
6. Résoudre les problèmes par application des savoirs, concepts et procédures appris:
• poser le problème;
• déterminer les démarches nécessaires à la résolution du problème;
• mobiliser des savoirs existants;
• produire une présentation claire de la procédure de solution;
• déterminer les limites de la pertinence de la solution.

Développe ton raisonnement ci-dessous:

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2.2.2.1. Les causes du déséquilibre7 C1


Ces causes peuvent donc être:
CONJONCTURELLES Les fluctuations de la demande se répercutent sur le solde de la
balance des paiements.
Exemple: une majoration des rémunérations intérieures peut entraîner
un accroissement des importations alors qu’une hausse de nos coûts de
production se traduit par une réduction de nos exportations.

STRUCTURELLES Les mouvements de l’offre se reflètent dans la balance des paie-


ments.
Exemple: issue du progrès technique, l’innovation peut se traduire par
un accroissement des exportations.

FINANCIÈRES Les mouvements de capitaux influencent la balance des paie-


ments.
Exemple: la spéculation

2.2.2.2. Les conséquences du déséquilibre


 Il entraîne des fluctuations des cours du change et, éventuellement, de la parité de l’uni-
té monétaire nationale.
Exemple: une balance déficitaire signifie une augmentation de la demande de devises pou-
vant déboucher sur une dévaluation de la monnaie.
 Il est facteur d’inflation.
Exemple: une balance excédentaire traduit un accroissement des ressources détenues par les
agents économiques nationaux qu’ils risquent de répercuter sur la demande et de favoriser,
ainsi, une hausse des prix.
 Il est à la base d’une réorientation possible de l’activité économique nationale et du
commerce extérieur.
Exemple: abandon de certains marchés - recherches de nouveaux partenaires - transforma-
tions structurelles de la production.
 Il est facteur de croissance économique
Exemple: une balance excédentaire est, en général, le reflet d’un accroissement du revenu
national dont bénéficie le pays notamment par l’"effet multiplicateur du commerce interna-
tional".
A un bonus de la balance correspond une majoration supérieure du R.N.

7
GENARD (A), op. cit. pp. 92-93.

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 Il affecte la propension marginale à importer.


Exemple: l’accroissement de la demande, résultat d’une balance excédentaire, peut se mani-
fester par une augmentation de la tendance à importer.

2.2.2.3. Le rééquilibrage de la balance des paiements


Voyons si tes propositions (Réflexion p.62) se retrouvent ici...
A titre d'info...
Divers mécanismes assurent le retour à l’équilibre d’une balance des paiements, qu’elle soit
en boni ou en déficit:

- le rééquilibrage automatique,
- la politique de protectionnisme,
- la politique des changes,
- la politique économique.

Nous ne développerons pas ces points dans le cadre de ce cours. Cependant, le dernier point
peut retenir note attention...

La politique économique (cf. infra Chap.6)


En général, la balance des paiements ne peut être rééquilibrée que par la mise en place d'un
ensemble de mesures touchant les différents volets de la politique économique des pouvoirs
publics, tels:
- la politique monétaire (par un contrôle de la masse monétaire et du volume de crédit);
- la politique fiscale (par des dispositions d'allègement et/ou d'attrait de capitaux);
- la politique des prix (par un blocage ou une réglementation des prix);
- la politique des revenus (par un contrôle des rémunérations);
- ...

*
**

Rédige une synthèse personnelle sur ce chapitre en reprenant les deux points abordés, à sa-
voir la DIT et la balance des paiements sur un A4 que tu inséreras dans ton cours.

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