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INCARNATION ET GRÂCE

1 La teneur - L'incarnation, un processus par lequel Dieu se fait


monde
1.1 Le monde par autocommunication
« Dieu ne crée pas seulement un monde différent de lui, mais il se donne lui -
même à ce monde différent 1. »

1.2 L'intention de se donner : l'amour inouï de Dieu


• « Un tel humanisme nous est tout simplement défendu par la violence inouïe de l'amour
de Dieu qui fait véritablement sortir Dieu de lui-même2. »
• « Quand Dieu veut être non Dieu, l'homme apparait3. »
• « Dieu et la grâce du Christ sont en toutes réalités éligibles comme leur essence
mystérieuse, et c’est pourquoi il n’est pas si facile de poursuivre une fin, sans rencontrer
(d’une manière ou d’une autre) Dieu et le Christ4. »

1.3 La grâce par alliance historique


1.3.1 Dieu saisit le monde par l'incarnation
« Il est vrai que le traité De Gratia porte habituellement pour titre “De Gratia Christi”, mais
ceci fait, il y est habituellement peu question du Christ. Et encore la grâce n’est-elle conçue
christiquement que si elle n’est pas seulement une divinisation, comprise de la manière la
plus métaphysique possible, mais une assimilation au Christ qui se traduit
essentiellement par l’imitation du Christ. Imitation dont la morale devrait parler un peu
plus, même si cela lui fournit un schéma moins facilement maniable dans la casuistique
que les dix commandements ou n’importe quelle norme d’une loi morale naturelle. Allons
plus loin : pourquoi ne dit-on qu’en christologie que le Christ avait dans son âme humaine
la grâce sanctifiante ? Pourquoi ne dit-on pas inversement qu’est grâce tout ce qui dans le
domaine de la nature humaine produit l’unité de l’humain et du Logos (de la manière dont
nous avons parlé plus haut) et qui (à partir de là seulement) peut être donné aussi à tout
ce qui n’est pas l’ex-istence du Logos dans le temps et dans l’histoire, mais qui appartient
nécessairement à son monde. [. . .] une théologie de l’histoire, christocentrique, fait
presque encore totalement défaut5. »

1 Karl Rahner, « La christologie à l’intérieur d’une vision évolutive du monde », dans : Science,
évolution et pensée chrétienne. Théologie et Sciences – Christologie et évolution, trad. par Henri
Rochais, Desclée de Brouwer, Paris, 1967, p. 140.
2
Karl Rahner, Expériences d’un théologien catholique, trad. par Raymond Mengus, Cariscript, Paris,
1985, p. 23.

3Karl Rahner, Réflexions théologiques sur l’Incarnation, trad. par Gaëtan Daoust, Écrits théologiques
T. 3, Desclée de Brouwer, Paris, 1963, p. 97

4 Karl Rahner, Réflexions théologiques sur l’Incarnation, op. cit., p. 99-100.

5 Karl Rahner, Problèmes actuels de christologie trad. par Michel Rondet, Écrits théologiques T. 1,

1
1.3.2 Quand le sujet se décide selon le Logos
« . . . il doit régner entre la droiture subjective de l’acte et son contenu objectif une harmonie
préétablie par Dieu : l’acte objectivement bon ne peut pas, en définitive, être subjectivement
mauvais, et inversement. C’est à proprement parler, sur ce présupposé fondamental que repose,
par exemple, toute la tradition du discernement des esprits chez Saint Ignace de Loyola 6. »

« Ceux donc qui (même en dehors de toute révélation d’une formulation explicite), sans
protester et avec patience (ce n’est malheureusement pas si facile !), ou, pour mieux dire,
dans la foi, l’espérance et l’amour (de quelque nom qu’ils les désignent), acceptent leur
être, et donc leur humanité, comme le mystère se réfugiant dans le mystère d’un éternel
amour et portant la vie dans le sein de la mort, ceux-là disent oui à un être qui est à la
mesure même de la confiance sans mesure qu’ils lui témoignent, parce que Dieu l’a comblé
effectivement de l’être sans mesure, c’est-à-dire de lui-même. Car le Verbe s’est fait chair
! Ceux-là, même s’ils l’ignorent, disent oui au Christ7. »

2 Rôle dans le corpus - Centre interprétatif - L'approche cohérente


2.1 L'audace de cette approche

2.2 L’intérêt existentiel suprême trop oublié


2.3 La clarification christologique

3 Profits pour nous - fécondité actuelle


3.1 La responsabilité des hommes devant l'histoire
3.1.1 Résistance au ressentiment

3.1.2 Le Dieu du Christ est là où nous sommes

3.1.3 La responsabilité de l'avenir du présent

3.2 Qui n'est contre nous est pour nous


3.2.1 Le respect de l'homme de bonne volonté

3.2.2 Dans un christianisme diasporique

Desclée de Brouwer, Paris, 1951, p. 179-180.

6Karl Rahner, Essai sur le martyre, trad. par Gaëtan Daoust, Écrits théologiques T. 3, Desclée de
Brouwer, Paris, 1963, p. 194-195.


7 K. Rahner, Réflexions théologiques sur l’Incarnation, op. cit. p. 100.

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