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Institut National des Sciences de Gestion

Département de Licence Fondamentale

Mémoire de fin de cycle en vue de l’obtention


d’une licence fondamentale en Sciences de
gestion

Option Finance-comptabilité

Thème : La cotation des entreprises Gabonaise en bourse : enjeux et


Perspectives

Rédige par
MINTSA MEYE Arsène
MOUNDJOUGA BABONG Catherine Lord

Sous la direction de
Mr KANGUE Odely Anselme
-INTRODUCTION-

La crise des subprimes aux USA cette année a mis en évidence l’importance des
marches financiers et leur capacité à influencer l’économie réelle . Le marché financier
est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande des capitaux long à terme. Les
premiers formes quoique embryonnaire de marché financiers naissent au 17e et au 18e
siècle en Europe et notamment en Hollande où la production et le commerce vont
favoriser l’émergence d’Amsterdam (à travers la compagnie des indes orientales et la
banque d’Amsterdam) comme contre nerveux du system financier mondial de l’époque.
Les marchés financiers vont se développer et consacrer le règne des bourses des valeurs
et marchés dérives dont le poids est significatif dans l’économie mondial aujourd’hui.
En Afrique et dans notre sous région, les marchés financiers sont d’apparition récente,
leur nécessité s’est faite sentir au lendemain de l’imposition par les institutions de
Bretton Woods de l’application des programmes d’ajustement structurel par nos états.
En effet, la détérioration des finances publiques requiert la mise en place d’un system
économique et financier permettant aux entreprises de trouver sur le marché, les
financements dont ils ont besoin Sans recourir à l’Etat. L’institutionnalisation de ces
marchés devait soutenir le processus de privatisation des entreprises et de
désengagement de l’état.
En Juin 1999, les études de faisabilité montrant la viabilité du projet de création d’une
bourse régionale sont achevé. Puis, en décembre 2000 au sommet des chefs d’Etats de
N’DJAMENA, Libreville, capital du Gabon est désignée par la conférence CEMAC
pour abriter le siège de la BVMAC, et c’est finalement en Juin 2003 que se tient
l’Assemblée Constitutive de la société de bourse BVMAC SA avec désignation du
Président du Conseil d’Administration.
L’introduction à la BVMAC par une entreprise est conditionnée par une admission en
cotation , objet de cette étude. Ainsi, quel est l’intérêt pour les entreprises gabonaises
d’être coté à la BVMAC ? En d’autres termes quel regard prospectif peut-on porter sur
la relation entre les sociétés gabonaises et la BVMAC compte tenu de la situation
économique , sociale et Sociologique de notre pays et partant de la sous-région
CEMAC ? Cette étude consistera à montrer les avantages d’une plus grande cotation en
bourse des entreprises gabonaises et celles de la sous-région et, à démontrer en quoi la
bourse génère des sources de financement des investissements, attire les capitaux
étrangers et participe à la gouvernance des entreprises.
Cette démonstration a une portée scientifique et pédagogique dans notre sous-région ou
les agents économiques manquent encore de culture boursière du fait d’une absence de
véritable tissu de production des richesse .il sera donc question dans cette étude de
présenter la nécessité par la sous-région d’Afrique Centrale se doter d’une véritable
place boursière capable et d’être l’alternative au développement économique et social
des pays de la CEMAC afin que ceux-ci comblent leur retard sur les autres partis de
l’Afrique et du monde.

Ce travail de recherche a donc pour finalité d’étudier l’impact de l’introduction en


bourse sur la valeur financière des entreprises locales, laquelle valeur passa par sa
performance financière et économique. Notons que l’ ampleur des besoins en capitaux
de l’économie aujourd’hui suppose un system de financement adapté aux exigences de
l’environnement financier international. Face à la situation des ménages, et un
déséquilibre des finances publiques, il apparaît donc plus que jamais nécessaire qu’un
marché boursier moderne naisse et soit le lieu de rencontre entre une offre de capitaux à
long terme et d’une demande solvable. En effet, l’émergence des marchés de capitaux a
favorisé le jeu de l’offre et de la demande dans les pays développés, ce qui a permis se
passer d’une économie d’endettement qui privilégie l’intermédiation bancaire à une
mode de financement moins couteux et plus souple, le marché boursier. Il sera donc
essentiellement question dans le cadre de ce travail de rechercher l’impact que peut
avoir une cotation en bourse pour les entreprises locales.
Pour apporter une réponse a cette question centrale, nous adopterons la démarche
suivante : L’étude théorique du sujet fait l’objet de la première partie. En effet, le
chapitre premier consacre la présentation de la discipline et de son champ en deux
sections. Puis le deuxième chapitre de cette partie s’intéresse à l’état du problème dans
la littérature et permet de retenir un model d’analyse en deux sections également. La
deuxième partie est essentiellement consacré aux aspects méthodologique de notre
travail de recherche. La démarche méthodologique utilisé fait l’objet du premier
chapitre de cette seconde partie. La première section décrit le procédé de recherche des
documents et la deuxième section ouvre une perspective sur des techniques de collectes
de donnés pouvant être envisagés pour des recherches avenir sur le terrain. Puis, le
dernier chapitre traite des limites que présente le sujet objet de notre étude. Ainsi, la
première section de ce chapitre consacre les faiblesses sur le plan conceptuel et la
dernière section quant à elle les limites de notre sujet sur le plan méthodologique.

Première partie : Approche des marches boursiers

Chapitre 1 présentation de la bourse

Section 1- Définition et origine des marches boursiers

Définition
La bourse des valeurs est un lieu géographiquement determine on l’on s’echange les
valeurs mobilierers. Les valeurs mobilieres sont des titres representatif d’une part de
patrimoine ou d’une dette. S’sechanger signifie qu’il ya rencontre entre les offres et
demandes de valeurs mobilietre detenues en contrepartie de sommes d’argent pour l’un
et d’entree dans le patrimoine pour l’autre. Fondamentalement, il ya bourses de valeurs
lorsque les vendeurs rencontrent et s’echangent des valeurs mobilieres avec les
acheteurs.

Histoire et des bourses de valeurs

les premières transactions sur et les titres ont leur origine dans l’antiquité. La
spéculation fait rage à gêne, Florence et Venise en Italie dans le XIV siècle. En effet, la
deuxième moitié du XIVe siècle à Bruges, les marchands venus des quatre coins de
l’Europe ont pris l’habitude, pour traiter leurs affaires, de se réunir devant l’hôtel
particulier d’un riche négociant de la ville du nom de Van Den BOERSE qui donne son
nom à le bourse.
Les publicains romains mettaient souvent en commun leurs capitaux pour acheter à
l’Etat le doit de lever les impôts à sa place dans les provinces comprises. De même à la
fin du moyen âge furent crée des groupements des capitaux pour prêter aux princes,
comme la CASA si San Giorgio en Italie (1408). Par ailleurs à partir du nouvel élan
économique du XVI siècle de tels groupements se constituèrent pour financer des
grands voyages commerciaux, « la grande aventure », c’est ainsi que naquirent en
Grande-Bretagne, la MOSCOY Compagny (1553) ou l’East India (1559). Mais ces
groupements de capitaux étaient temporaires, souvent pour une seule opération. Ce n’est
qu’aux XVII siècle que tant en Grande-Bretagne qu’en France, les « sociétés »
devinrent permanent (1657 l’Est India) d’abord sur autorisation royale, puis librement.

- l’Evolution des bourses « sauvages » à une organisation progressive libre ou


réglementée dans les pays développés.

Dès le moyen âge, les maisons de commerces italiennes et les « Changeurs » se


vendaient les uns aux autres les lettes d’échange de même naquirent les bourses de
commerce ou l’on acheter et vendait les titres représentatifs de marchandises. La
première semble avoir été celle d’Anvers en 1515.

Dès la fin du XVI siècle la bourse des tutiples de Rotterdam était en plein activité.
Bien entendu on se mit très vite à échanger les titres des sociétés par actions devenus
permanentes. Ces échanges se passaient dans les lieux publics comme les « cafés
garraways» et « Jonathan » à Londres ou la rue « Quincampoix » en France, lieu de
krach de la banque générale de Law. On échangeait aussi dans les divers lieux, les titres
de dettes des Etats, ceci préférant avoir désormais des milliers de débiteurs plutôt que
quelques riches bourgeois. Peu à peu les brokers (intermédiaires sur les bourses anglo-
saxonnestre pouvant opérer que pour le compte des tiers) anglais et américains
s’organisèrent en profession fermée fixant des règles et des horaires pour les
transactions. Certains d’entre eux s’installèrent comme spécialiste, offrant au brokers en
permanence chacun pour une série de titres des prix d’achat et de vente. Ainsi, dans la
plupart des pays, les bourses de valeurs s’ouvrirent dans les principales villes.

Le contexte financier international dans les années 1980 a connu une


transformation radicale, dans les attitudes des opérateurs financiers dont une orientation
vers le marché boursier. Pour bien comprendre l’origine de cette formation, il faut
retourner quelques années en arrière plus précisément les années 1970. Les pays
exportateurs de pétrole (OPEP) ont réalisés de forts excédents, grâce à l’augmentation
des pris du bail de pétrole. Les pays occidentaux ou plutôt les banques Européennes
vont profiter de cette situation. Et comme les pays du tiers-monde non pétrolier
connaissent des crises d’’origine financière, les déficits s’accumulaient, le problème du
chômage s’aggravait d’année en année. Ainsi, les banques occidentales avaient la
possibilité de prêter aux pays en crise, et même par des crédits à taux d’intérêts faible.
Ce qui va aider les pays du Sud non pétrolier à financer leurs économies et faire face à
la crise.
Cependant, dans les années 1980, les excédents de l’OPEP vont diminuer et on va
assister à une pénurie de ressources financière à l’échelle mondiale. Le coût du crédit
devenait cher pour les du Sud non pétrolier qui vont se retourner dans une situation
d’incapacité de paiement. Evidemment quand ces pays se trouvaient dans cette situation
c’est tout le système financier mondial qui était menacé de faillite. Pendant ce temps les
pays occidentaux connaissent des problèmes de croissance économique, de lutte contre
l’inflation et d’aggravation du chômage. C’est à ce moment que la politique
économique dans les pays occidentaux, et notamment dans les pays anglo-saxon connait
un changement radical. Le schéma néo libéral va apporter une vision nouvelle orientée
sur l’emprunt et l’épargne en accordant la prépondérance aux marchés financiers plus
précisément aux bourses des valeurs, parce que capable de mobiliser cette épargne. Le
phénomène de bouriscotage va gagner de la place aux Etats-Unis en Angleterre et en
Europe, pourrie par l’orientation néolibérale de leurs gouvernements. Cette orientation
qui va très vite se propager dans le monde aboutit finalement à une explosion des
bourses de valeurs dans les occidentaux et même plus tard dans les pays en
développement.

la notion d’émergence boursière.

On peut considérer comme bourse émergentes, celles qui vont sortir de leur
stagnation, de leur inactivité. Amis la notion marchés boursiers émergents souffre
encore d’un manque de précision. On retrouve dans les travaux de quelques chercheurs
dans le domaine de la finance internationale quatre critères pour définir les bourses
émergentes, le premier est que les bourses appartiennent aux pays du tiers-monde. Le
deuxième concerne le degré d’activité qui doit être élevé. Le troisième critère qui peut
paraître essentiel est l’attraction des opérateurs financiers nationaux et internationaux et
le dernier des opérations financières nationales et internationales et le dernier critère qui
est d’une grande importance concerne la publication des informations fiables. En outre,
il faut ajouter le critère de rentabilité qui a une grande liaison avec le dynamisme
économique. Ainsi, dans les années 1990, on a assisté à une explosion remarquable de
certaines bourses du tiers-monde, surtout en Asie et en Amérique Latine. Il nous reste
maintenant à voir le contexte dans lequel s’est déroulé ce bond en avant dans les pays
du Sud.

De la crise économique à l’évolution des marchés boursiers dans les pays sous
développes

comme nous l’avons vu précédemment, dans la …… 1970, les pays du tiers-monde non
pétrolier avait connu une pénurie de ressource financière, mais dans même le temps les
banques occidentales disposaient de liquidités abondants issu de l’augmentation du prix
du pétrole que connaissent les pays de l’OPEP. Du coup, il était devenu facile de
s’endetter, les banques du Nord et les institutions financiers internationales se dont mis
à accorder des crédits à les pays avec des taux d’intérêts très bas. Les pays du sud non
pétrolier sont devenus les pays les plus endettés. La pénurie de ressources financières à
l’échelle mondiale des années 1980 à mis le pays endettés en crise. Certains ont
annoncé leur cessation de paiement à cause des services de la dette devenu étranglant. A
ce moment, les gouvernements occidentaux d’orientation libérale et les institutions
financières internationales interviennent pour rechercher des solutions efficaces à ce
problème. Ces solutions proposaient des innovations financières telle que les
programmes d’ajustement structurel, c’est à ce moment que commence l’éveil des
bourses de valeurs en Asie, Amérique latine et en Afrique. Après avoir retracé le
contexte de l’émergence et de l’évolution des bourses de valeurs, il est intéressant
maintenant d’étudier leur rôle et de voir en quoi il est avantageux pour les entreprises
locales d’y être coté.

Rôle du marché boursier

La bourse est avant tout un marché, sa fonction principale est d’organiser la


rencontre entre l’offre et la demande des titres, ce qui permet d’organiser la rencontre
entre l’offre et la demande des titres, ce qui permet à l’épargne investie en valeur
mobilière de retrouver à tout moment sa liquidité ou de permettre aux investisseurs
d’arbitrer des titres contres d’autres dans le cadre de la gestion de leur portefeuille.
Ensuite, la bourse concourt largement à la diffusion des actions dans le public ou
autrement « la diffusion de capital de l’entreprise ». Cette fonction s’exerce
principalement par le biais des introductions des sociétés en bourse qui sont simple et
qui permet à l’entreprise d’élargir le cercle de ses actionnaires. La bourse est ainsi un
indicateur de la situation financière des entreprises et de l’économie d’un pays.
Pour ce qui est de la situation financière de l’entreprise, le marché boursier
détermine le cours des actions et des obligations qui permet de mesurer la valeur de ces
actifs négociés entrainant ainsi leur valorisation et traduisant le degré de confiance des
investisseurs dans la santé économique des entreprises et plus particulièrement dans la
capacité de ces entreprises à présenter des résultats financiers susceptibles d’assurer à
leurs actionnaire, un niveau de revenu satisfaisant. En ce qui concerne la situation
économique d’un pays, la bourse permet à tous les agents économiques publics et privés
de prendre individuellement ou collectivement les meilleures décisions
d’investissements.
Dans le cadre du plan d’ajustement structurel dont il faut le rappeler un des buts
fondamentaux est la modernisation du financement de l’économie par le renforcement
du rôle du marché financier afin de favoriser la
contribution du marché au financement de l’économie.

Typologie et caractéristique des différents produits financiers échangeables en bourse


Avant d'effectuer une transaction sur une valeur mobilière, il est essentiel de bien
connaître l'instrument dans lequel l'investisseur envisage d'investir. Il existe en effet une
multitude de produits financiers. Ainsi, actions, obligations, sicav, bons d'Etat etc ...
cohabitent dans ces différents marchés. Les caractéristiques intrinsèques de ces
différents produits peuvent être différentes.
Obligations
Bons de caisse
Bons d'Etat
Actions
Sicav
Les obligations

Certaines entreprises, pour couvrir leur besoin de financement (pour financer des
investissements ou des stocks par exemple), font appel à l'épargne publique. Une des
solutions est d'émettre des obligations, c'est-à-dire emprunter une certaine somme
d'argent à un épargnant en lui promettant de lui rembourser ce montant (dit le capital) à
une date précise (dit l'échéance). Cette date d'échéance est généralement éloignée dans
le temps de plusieurs années (minimum deux ou trois ans). Afin de rémunérer
l'épargnant qui se prive de son capital durant cette période (entre la date de souscription
et la date d'échéance), l'entreprise paie chaque année, voire plusieurs fois par an, un
intérêt qui est fixé d'avance (un certain pourcentage du capital emprunté). L'épargnant
n'est donc pas un actionnaire, mais un créancier de l'entreprise.

Quelle certitude ai-je de revoir mon capital ?

Avec une obligation, vous êtes sûr de retoucher la totalité du capital prêté lors de
l'échéance, si vous prêtez votre épargne à une entreprise solvable. Ce degré de
solvabilité est calculé par plusieurs institutions, et est appelé "Rating". Plus un rating
d'une entreprise est élevé, plus la solvabilité de l'entreprise est bonne et donc moins
grand est le risque de ne pas recevoir son capital de retour.

Que se passe-t-il si j'ai besoin de l'argent prêté avant la date d'échéance ?

Dans ce cas-là, il faudra que l'épargnant mette en vente sur un marché secondaire
l'obligation qu'il détient. Dans ce cas-là, le cours auquel il vendra ses obligations ne sera
pas nécessairement de 100 % et donc le client risque de recevoir un montant inférieur au
montant qu'il a placé. Encore une fois, un marché secondaire d'obligations dépend de la
loi de l'offre et de la demande, cette offre et demande étant influencées par le taux
d'intérêt en vigueur à ce moment-là.

Toutes les obligations sont-elles les mêmes ?

Non, certaines obligations ont des principes différents que ceux énoncés ci-dessus :
Les obligations convertibles : il s'agit d'obligations qui peuvent, sous certaines
conditions, être transformées en actions.
Les obligations zéro-coupons : il s'agit d'obligations qui ne paient pas de coupons
chaque
Les Bons de Caisse

Qu'est-ce qu'un bon de caisse ?

Le Bon de caisse est une obligation émise par un établissement de crédit (une banque).
C’était traditionnellement un titre au porteur représentant une reconnaissance de dette
par laquelle un établissement de crédit (l’emprunteur) déclare avoir reçu une somme
déterminée du prêteur (l’investisseur qui achète le bon de caisse) et s’engage à la lui
restituer à un terme convenu, tout en payant un intérêt lui aussi convenu d’avance. Les
obligations sont remboursables, soit à des dates fixées, soit par achat en bourse par
l’entreprise émettrice ou par voie de tirage au sort (si cette possibilité a été prévue
initialement). L’investisseur peut acheter des obligations d’entreprises tant sur le marché
primaire (c’est-à-dire à l’émission) que sur le marché secondaire.

L’investissement en bons de caisse se fait le plus souvent en chiffres ronds. La coupure


minimale est de 250 euros. Les coupures de 250, 1000, 2.500 et 10.000 euros sont les
plus courantes. La durée des bons de caisse est généralement de un à cinq ans, mais
certains établissements de crédit en proposent d’une durée de dix ans et plus. Ces bons
sont émis au robinet, c.-à-d. que l’on peut y souscrire à n’importe quel moment :
certaines banques disposent d’un équipement leur permettant de délivrer
immédiatement le type de bon de caisse au porteur choisi par le client (durée, montant,
etc.). Le bon de caisse se compose d’un manteau et d’une feuille de coupons. Le
manteau représente le capital prêté : il reprend le nom de l’établissement de crédit, le
montant du capital, le taux d’intérêt, la durée, la date de paiement du coupon et celle de
l’échéance. Les coupons de la feuille annexe représentent les intérêts. Chaque année, le
propriétaire du bon de caisse détache le coupon correspondant et va l’encaisser auprès
de l’établissement de crédit émetteur. A l’échéance du bon de caisse, le porteur récupère
son capital contre présentation du manteau. Le dernier coupon est généralement inclus
dans le manteau.

Les bons de caisse sont émis au pair, c’est-à-dire à 100% de la valeur nominale. Le prix
d’émission du bon de caisse est donc égal à sa valeur nominale. Pour un bon de caisse
de 250 euros par exemple, il faudra donc débourser 250 euros.

Quels sont les différents types de bons de caisse ?


Le bon de caisse ordinaire a un taux annuel invariable fixé à l’avance; son propriétaire
peut chaque année détacher et encaisser un coupon.
Le bon de caisse à taux d’intérêt progressif a un taux d’intérêt qui augmente au fil du
temps. Généralement, le porteur de ce bon a la possibilité de récupérer son capital dès
qu’est atteinte la date du premier coupon. La hausse progressive du taux d’intérêt est
une incitation à conserver le bon de caisse jusqu’à l’échéance.
Le bon de capitalisation : l’intérêt annuel n’est pas distribué mais ajouté chaque fois à la
somme de départ (capitalisé); ce bon de caisse n’est constitué que d’un manteau. A
l’échéance, le porteur du bon de caisse récupère sa mise de départ plus l’ensemble des
intérêts capitalisés. De ces intérêts, le banquier retirera le précompte (15%).
Le bon de caisse avec capitalisation facultative ou bon de croissance donne au porteur le
choix entre la capitalisation de l’intérêt et le paiement de cet intérêt contre remise du
coupon; en raison de cette possibilité de choix, la capitalisation de l’intérêt se fait à un
taux d’intérêt inférieur au rendement normal du bon de caisse.
Le bon de caisse avec paiement périodique (trimestriel, mensuel, semestriel) : l’intérêt
est payé tous les trois mois; c’est une formule intéressante pour certains investisseurs
souhaitant disposer de revenus réguliers, les pensionnés par exemple.

Quels sont les avantages des bons de caisse ?


Rendement certain et connu d’avance : certitude de récupérer le capital à l’échéance,
majoré des intérêts.
Taux d’intérêt déterminé au moment où le placement est effectué et fixe pendant toute la
durée convenue du placement.
Nombreuses variantes de bons de caisse et donc éventail de possibilités pour
l’investisseur.

Quels sont les inconvénients des bons de caisse ?

Les hausses d’intérêt ne s’appliquent que dans le cas des bons de caisse nouvellement
émis, pas pour les bons de caisse en cours.

Quels sont les risques des bons de caisse ?


Risque d’insolvabilité : Négligeable, car les bons de caisse sont émis par des
établissements de crédit faisant l’objet d’une surveillance étroite de la part de la
Commission bancaire, financière et des Assurances (CBFA). Les établissements de
crédit sont obligés d’adhérer au «Système de protection des dépôts et des instruments
financiers» qui indemnise les investisseurs en cas de faillite de l’un d’eux. Cette
indemnisation peut atteindre, par titulaire, un maximum de 20.000 euros pour les
dépôts. Les bons de caisse sont indemnisés uniquement s’ils sont nominatifs ou en
dépôt à découvert.
Risque de liquidité : Instruments de placement relativement liquides.Les bons de caisse
ne sont pas négociables officiellement en bourse. Si l’investisseur veut disposer plus tôt
que prévu de l’argent investi en bon de caisse, il peut soit chercher un acheteur, soit
présenter en vente publique le bon de caisse. Dans la pratique, la plupart des banques
rachètent leurs propres bons de caisse à un prix souvent assez avantageux tenant compte
du rendement actuariel et versent en général le jour même le produit de la vente au
client.
Risque de change : Nul, car le bon de caisse est libellé obligatoirement en euro (les
institutions financières n’émettent pas de bons de caisse dans d’autres devises).
Risque de changement de taux : Nul, puisque le taux d’intérêt est déterminé au moment
où le placement est effectué et reste fixe pendant toute la durée convenue du placement.

N'hésitez pas à faire appel à un de nos chargés de clientèle pour de plus amples
informations. année, mais qui remboursent un montant supérieur à celui investi au
départ.

Les Bons d'Etat

Le bon d’Etat est un titre à revenu fixe et coupon annuel, émis en euro par
l’Etat. Il s'agit donc bien d'une obligation. Forme de placement proposée par l’Etat belge
depuis mi-1996, il est destiné aux investisseurs non-professionnels et ressemble par bien
des aspects au bon de caisse

Le Trésor émet des bons d’Etat quatre fois par an (mars, juin, septembre et décembre),
par le biais d’une campagne publicitaire relayée par les banques et les sociétés de
bourse. Les bons d’Etat sont placés via un panel d’établissements placeurs agréés par le
ministre des Finances. Leur autorité de marché est le Fonds des Rentes.
Le particulier peut acheter des bons d’Etat sur le marché primaire, lors des
souscriptions, ou sur le marché secondaire : les bons d’Etat sont cotés chaque jour sur
Euronext et leur cours est publié dans la plupart des quotidiens.

Quels sont les avantages du Bon d'Etat ?


Qualité de l’émetteur : l’Etat est considéré comme le débiteur ayant le meilleur rating
(sécurité).
Coupons annuels
Mise minimale peu élevée (coupures de 200 euros)
Rendement acceptable, à peu près équivalent à celui des bons de caisse

Quels sont les inconvénients du Bon d'Etat ?


Ne peut être souscrit que quatre fois par an, pendant une dizaine de jours (alors que les
bons de caisse émis au robinet peuvent être souscrits en permanence)

Quels sont les risques associés au Bon d'Etat ?


Risque d’insolvabilité : Nul. L’Etat, dans les pays de l’OCDE, est considéré comme le
meilleur débiteur (risque souverain).
Risque de liquidité : Nul. Le bon d’Etat est un instrument facilement négociable, facile
à revendre dans des conditions correctes avant l’échéance, en passant par le marché
boursier.
Risque de change : Nul, car le bon d’Etat est libellé obligatoirement en euro (pas de
bons d’Etat dans d’autres devises).
Risque de modification de taux : Nul, puisque le taux d’intérêt est déterminé au moment
où le placement est effectué et reste fixe pendant toute la durée convenue du placement.
Risque de taux d’intérêt entraînant une baisse du cours du titre : Oui. En cas de vente
sur le marché secondaire à un moment où le taux du marché est supérieur au taux
nominal du bon d’Etat, l’épargnant supportera une moins-value.

N'hésitez pas à faire appel à un de nos chargés de clientèle pour de plus amples
informations.

L’action

Dans une société capitaliste, les entreprises ont recours à l'épargne du grand public afin
d'obtenir les ressources nécessaires pour couvrir leur besoin de financement
(investissements, stocks, ...). Un des moyens de faire appel à l'épargne est d'emettre des
actions. Ces actions sont souscrites par l'épargnant (par une opération dite de
"souscription" sur le marché primaire). En échange des actions reçues, l'épargnant paie à
l'entreprise un certain montant, représentant la valeur de ces titres.

Que faire d'une action ?


Par la suite, si l'épargnant veut pour une raison ou une autre se défaire de ses actions, il
lui suffit de les mettre en vente sur un marché dit "secondaire", c'est-à-dire un marché
où des détenteurs de titres vendent leurs titres à d'autres épargnants, désireux d'investir
dans cette Firme. Lors de cette opération sur le marché secondaire, la firme émettrice
des titres n'est en rien concernée. La règle de base de ces marchés secondaires est la
même que pour tout marché : la loi de l'offre et de la demande. Plus il y a d'acheteurs,
plus le cours monte, plus il y a de vendeurs, plus le cours descend. De plus, pour qu'une
opération se réalise, il faut donc qu'un acheteur soit d'accord d'acheter à un certain cours
auquel le vendeur accepte de vendre.

Que rapporte une action ?

Une action peut rapporter deux types de revenus :


Un dividende, c'est-à-dire une participation aux bénéfices de la société. Ce dividende est
généralement perçu une à deux fois par an. C'est l'Assemblée Générale des actionnaires
de l'entreprise en question qui décide si elle distribue ou non un dividende.
Dans le cas d'une vente des titres, l'épargnant peut réaliser une plus-value sur ses titres :
par exemple, l'épargnant a acheté 10 IBM à 130,-EUR, soit un montant de 1300,-EUR,
et les a vendues à150,-EUR, soit un montant de 1500,-EUR. Il a réalisé une plus-value
de 200,-EUR (1500,-EUR - 1300,-EUR), soit 20,-EUR par action achetée. Mais cette
plus-value peut aussi être une moins-value si le cours de vente est inférieur au cours
d'achat.

Quand dois-je payer les actions que j'ai achetées, ou recevoir l'argent des actions que j'ai
vendues ?

La règle sur la plupart des marchés financiers dans le monde est le règlement dit à
"J+3", c'est-à-dire que si je vends des titres le lundi, je dois livrer les titres au plus tard
le jeudi et je recevrai le produit de ma vente le jeudi. Dans le cas d'un achat, je ne
recevrai les titres que le jeudi, date pour laquelle je dois payer au plus tard le montant de
l'achat.

Y-a-t-il plusieurs types d'actions ?

En Belgique, il existe principalement trois types d'actions :


Les actions "au porteur" : il s'agit de titres remis physiquement au client, sans lien de
propriété clairement établi. La propriété est établie par la détention des titres. Les titres
au porteur disparaîtront en Belgique au plus tard le 31 décembre 2013.
Les actions "dématérialisées" : il s'agit de titres déposés sur un dossier titres auprès
d'une banque ou d'une société de bourse. La propriété est établie par l'inscription de la
valeur mobilière dans le dossier titres. L'investisseur reste anonyme.
Les actions "nominatives" : l'épargnant, devenu actionnaire, ne reçoit pas d'actions, mais
l'investisseur est repris nominativement dans un registre d'inscriptions nominatives.
Dans certains cas, l'entreprise émettra un certificat nominatif à son nom, mentionnant la
quantité d'actions qui lui appartiennent. La propriété est exclusivement établie par
l'inscription dans le registre des actionnaires.
Les Sicavs

Une Sicav est une Société d'Investissement à Capital Variable. Son objet social n'est pas
de fabriquer un produit ou de fournir un service, mais d'investir dans des actifs
financiers ou immobiliers.

Y-a-t-il plusieurs types de Sicav ?

Une Sicav varie selon le type d'investissement qu'elle réalise, et selon la manière dont la
Sicav gère les bénéfices réalisés :

Quant aux types d'investissement qu'elles réalisent, il existe :


des sicav monétaires : ces Sicav placent principalement dans des produits de trésorerie
(placements à terme, etc ..)
des sicav obligataires : ces Sicav placent principalement leurs fonds dans des
obligations.
des sicav en actions : ces Sicav placent principalement leurs fonds dans des actions.

Quant à la manière dont la Sicav gère les bénéfices réalisés, il existe :


des sicav de capitalisation : ces Sicav ne distribuent pas de dividendes, elles
réinvestissent les bénéfices réalisés.
des sicav de distribution : ces Sicav distribuent les bénéfices réalisés..

Section 2 la nécessité pour notre économie de se doter s’un marche boursier

Le marché financier occupe une place de plus en plus croissante dans notre économie.
Pas une semaine sans que la presse n'évoque la progression de tel ou tel indice boursier.
Pas un mois sans l'annonce de l'introduction en bourse de telle ou telle entreprise.
Ces manifestations mènent à réfléchir sur la cause de ce recours accru au marché
financier qui a vu le jour en 1929, mais sa participation effective à mobiliser l'épargne et
sa contribution réelle au financement de l'économie ne commence à prendre de
l'ampleur qu'à partir de 1993, date à laquelle le cadre réglementaire a été réformé.
Cette réorganisation du cadre juridique régissant le marché financier qui a été
accompagnée d'une réforme du système bancaire, est survenu suite à des
dysfonctionnements au niveau du système financier marocain qui s'est retrouvé paralysé
et inapte à remplir ses fonctions au sein de l'économie à cause de l'intervention
excessive de l'Etat. D'où la nécessité d'une libéralisation financière dans le cadre d'un
plan d'ajustement structurel recommandé par la banque mondiale et le fond monétaire
internationale au début des années 80.
.
.
1. les apports du programme d'ajustement structurel :
Le plan d'ajustement structurel a imposé, depuis le début des années 80, de fortes
contraintes au système économique et financier marocain. Cependant, il a permis de
cerner les causes de la détérioration de l'économie marocaine et a proposé des solutions
directes aux problèmes qu'elle confronte.
Ce plan impose la poursuite d'une politique monétaire restrictive qui aggrave la hausse
des taux d'intérêt, mais en réalité, il s'attaque à la cause essentielle des taux d'intérêt
élevé, il s'agit du déficit budgétaire.
L'un des plus important apport du PAS concerne la libéralisation de l'économie
marocaine. Elle passe par la privatisation d'un grand nombre d'entreprises publiques et
la rationalisation de la gestion de celles qui restent publiques. Cette libéralisation se
manifeste, également, par le renforcement des mécanismes du marché ; suppression du
contrôle des prix etc., à travers une reforme du système fiscale, monétaire et
financier8(*).
La réforme financière porte principalement sur le mode de fonctionnement du système
bancaire, et sur l'organisation du marché financier afin d'accroître la contribution du
financement désintermédié dans le financement de l'économie marocaine, avec des
conditions avantageuses pour les entreprises. La réussite de ces réformes nécessite,
cependant, qu'elles remplissent certaines conditions.
2. les conditions d'une libéralisation financière réussite :
La libéralisation financière doit remplir un certain nombre de conditions ; d'abord
économiques, réglementaires, institutionnelles et fiscales, pour qu'elle puisse réussir.
a. Conditions macroéconomiques et financières :
Des investissements à relancer :
Le marché financier n'est qu'un reflet de la situation économique du pays. C'est
pourquoi il est nécessaire de promouvoir l'investissement et la croissance, à travers
l'encouragement des investissements privés ; national et international. Le
développement du système financier n'est que la résultante d'une économie en pleine
croissance9(*).
Des agrégats à consolider :
À l'heure de la mondialisation de l'économie ; et toujours dans le cadre de l'attrait des
investissements national et étranger, la confiance est un facteur déterminant de
l'attractivité d'une économie. Pour ce faire, l'Etat doit maîtriser les dépenses publiques et
améliorer leurs emplois, et réduire la pression fiscale par élargissement de l'assiette
fiscale en plaçant l'ensemble des secteurs d'activités au même niveau d'imposition. Cela
permettra une réduction à court terme des taux d'imposition. L'expérience des pays
émergent a montré que la réduction continue des déficits du secteur publique est un
facteur important de promotion des investissements privés.
Un secteur financier au service de la croissance :
Il est clair que l'investissement nécessite des modes de financement divers et adaptés
aux besoins des différents intervenants. D'où la nécessité d'un secteur financier
diversifié et efficient, mais qui présente, avant tout, des coûts avantageux et compétitifs.
L'ajustement entre le coût du capital et sa rentabilité, ainsi que les taux de rémunération
à long terme avantageux encouragent les investissements productifs et les placements à
long terme.
Il est à signaler aussi que, parier sur un seul compartiment du marché et négliger l'autre;
comme dans le cas d'une économie d'endettement, risque de créer des effets
d'étranglement par manque de fluidité au niveau du marché tout entier. D'où la nécessité
de l'unification et la non fragmentation du marché de capitaux
Enfin, il est important de s'assurer de l'harmonisation des reformes introduites en terme
de programmation et d'ordre d'exécution.
Une fiscalité incitative :
Le développement du marché des capitaux exige un alignement des conditions pour
l'ensemble des intervenants et une concurrence loyale entre les différents produits. La
différence entre le traitement fiscale des émissions du secteur privée et celles du secteur
publiques doit être supprimée. L'Etat ne doit pas édicter les taxes et les impôts sur
certaines catégories et exonérer d'autres partiellement ou complètement.
Cette unification de traitement fiscale a pour objet le détournement d'une partie de
l'épargne publique vers le marché financier.
En plus, Il ne faut pas assimiler les dépôts a terme et les placements en valeur
mobilières à de la fortune. Accorder des avantages fiscaux encourage les placements, et
le financement par la bourse10(*).
b. Conditions institutionnels, réglementaires et politiques :
Cadre juridique à moderniser :
Le système judiciaire marocain est inspiré du système français et date de la période du
protectorat. Le développement du secteur privé ne peut se faire qu'au sein d'un
environnement institutionnel moderne et adéquat. En plus, réglementer la concurrence
dans une économie libérale évite que cette économie ne se transforme en jungle où
règne la loi du plus fort.
Structures boursières à moderniser :
L'objectif du marché financier est de stimuler l'offre des titres par augmentation de
capital et assurer une liquidité minimale au marché. Mais ceci ne peut être fait qu'avec
l'instauration de mécanismes et règles juridiques visant la garantie de la transparence et
sécurité des transactions et d'informations fiables.
Une image à défendre :
La stabilité politique constitue un principal facteur d'attrait d'investissement, tant
national q'étranger. La promotion du Maroc ; en tant qu'un terrain fertile
d'investissement et de rentabilité sécurisé et crédible, lui permettra de profiter de
l'excèdent de liquidités national et international.
Donc, c'est tout le management de l'Etat qui doit être amélioré11(*).
L'objectif, au delà de la volonté d'instaurer les piliers d'une économie libérale, est
l'évolution vers une économie de marché, vu les limites du système de l'économie
d'endettement. Le financement par le marché présente, d'après l'expérience
internationale, les solutions aux contraintes du financement par endettement.
Section II : les caractéristiques du financement par le marché
D'après l'expérience internationale dans le domaine de la libéralisation de l'économie et
l'adoption du financement direct, on a pu dégager de nombreuses améliorations, que se
soit au niveau de l'économie ou bien, au niveau des entreprises, par rapport à la période
qui a précédé cette libéralisation.
I. Les inconvénients d'un circuit économique sans marché financier :
Une économie d'endettement, sans marché financier, ouvre la porte à la monopolisation
des ressources de financement, ce qui pèse lourd sur les entreprises et sur les
établissements de crédits aussi, et limite les choix de placements.
Ø La banque supporte le quasi totalité du financement des entreprises. C'est dangereux
pour l'entreprise, car monter un dossier de crédit a des préalables. Tout projet
d'investissement même s'il est bien étudié et très fiable, ne suffit pas pour rassurer le
banquier, qui, une fois tranquillisé sur les chances de réussite du projet et sa rentabilité,
procède à une évaluation du risque, et plus le risque est élevé, plus les garanties exigées
sont grandes. Le problème se pose plus pour les PME. Un dossier de crédit a aussi des
conséquences sur le compte d'exploitation de l'entreprise qui se verra alourdi par les
charges financières qu'engendre le crédit, et qui pèsent lourd sur son budget et restent
fixe même si les bénéfices sont faibles.
Ø Le coût des ressources n'est pas soumis à concurrences ou optimisé. Le secteur
bancaire se trouve libre de choisir les taux d'intérêt puisqu'on est en présence d'un
monopole.
Ø L'éventail des placements est limité pour l'épargnant et l'investisseur institutionnel. La
confrontation des offres et des demandes à la bourse des valeurs, donne un choix très
vaste des modes de placement de l'épargne aussi bien pour l'entreprise que pour le
particulier, mais sans le marché financier, l'épargnant se retrouve devant des choix très
limités et qui ne satisfait pas tout le temps ses espérances pour un rendement plus
intéressant.
Ø L'Etat n'est pas soumis à concurrence : en tant qu'agent économique, l'Etat a le devoir
d'agir pour le mieux pour optimiser ses interventions. En fait, il faut concevoir l'Etat
comme une grosse entreprise qui doit rendre des comptes à la nation. une entreprise
aussi géante et qui ne fait objet d'aucune concurrence, ni de supervision, ni de contrôle
par ses associés ouvre la porte à la corruption et le dysfonctionnement. Le management
étatique est de mise de nos jours pour éviter la dilapidation des biens publics « les
actionnaires dans ce contexte sont simplement les contribuables12(*) »
II. les avantages d'un circuit économique avec un marché financier :
Une économie de marché, jouit de plusieurs avantages, que se soit au niveau
économique, dans le cadre des 3D (déréglementation, désintermédiation et
décloisonnement), ou bien au niveau des entreprises.
§ Le décloisonnement :
Il débute dans les années 1980, consiste en une intégration croissante des marchés. Le
décloisonnement passe à la fois par la déspécialisation des activités financières et par
l'ouverture de ces mêmes activités à de nouveaux intervenants, y compris étrangers.
Le décloisonnement ouvre ainsi la porte à une concurrence acharnée, avec des moyens
moins coûteux et un potentiel d'expansion sur un marché plus large.
Au Etats Unis, le mouvement de décloisonnement s'est étendu sur une période de vingt
ans, jusqu' à l'abrogation en 1999 du GLASS-STEAGALL ACT. Cette loi, datant de
1933, imposait une stricte séparation entre banques commerciales et banques
d'investissements. De même, le MC FADDEN ACT (1927) qui empêchait la
concentration bancaire par l'imposition de contraintes à l'expansion géographique des
banques est remis en cause à partir de 1994.
Le royaume uni réalise son Big Bang le 27 octobre 1986. Les séparations fonctionnelles
entre contrepartistes et courtiers sont supprimées, et l'accès du marché londonien aux
intervenants étrangers et aux entreprises est facilité. Le montant des commissions
perçues par les intermédiaires financiers devient libre. Cette réforme permet de
renforcer son rang au niveau international.
En France, le mouvement de décloisonnement se traduit notamment par l'unification du
marché du crédit dès 1982, par le réforme du marché monétaire en 1985 et par la
suppression du monopole des agents de change en 1993, remplacés par les sociétés de
bourse, elles mêmes remplacées en 1996 par les entreprises d'investissement.
§ La désintermédiation :
Elle qualifie la montée en puissance des marchés financiers au détriment des
intermédiaires financiers, en particulier les banques. Cela crée une meilleure fluidité et
une diminution des marges d'intermédiaires, car l'accès au marché financier est direct, et
les charges financières de l'entreprise se trouvent allégées, donc, une plus grande
rentabilité.
Dans les années 1980, tout les pays industrialisés connaissent un tel phénomène. En
effet, les entreprises et l'Etat qui font face à une contrainte financière croissante trouvent
alors, sur les marchés, les capitaux dont ils ont besoin en contrepartie de l'émission
d'actions et/ou d'obligations. Cette demande de financement direct a suscitée une
nouvelle offre de capitaux émanant directement des ménages.
§ L'allocation de l'épargne rare :
Une économie qui se modernise offre plus de choix de placement à l'épargnant, qui sort
du cercle fermé de la thésaurisation, spéculation foncière, dépôts à terme etc....
On peut parler ici d'une implication de l'épargnant dans la construction de l'économie,
par le rendre plus attentionné et intéressé au tissu économique nationale et des
changements qui touche sa structure. Alors, il devient un acteur actif et réactionnel et
pourquoi pas, contributif dans le développement économique de son pays.
§ Sauvegarder la valeur de la monnaie :
Le recours à l'endettement auprès des établissements de crédits se traduit souvent par la
création monétaire. Cela a un impact négatif sur la valeur de la monnaie, et le taux
d'inflation par conséquent, tandis que le financement direct permet de se financer sans
création monétaire mais par la réutilisation de liquidité déjà existante. Donc, c'est une
sorte de recyclage de la monnaie mise à coté pour des fins productives sans toucher à la
stabilité monétaire du pays.
§ L'Etat devient un emprunteur comme les autres :
Le temps a changé, la grosse entreprise qui est l'Etat doit entrer en concurrence avec les
autres opérateurs économiques pour tester l'efficacité des ses interventions d'une part, et
pour se procurer des ressources au moindre coût d'autre par. Il bénéficie du capital
confiance dont sont privées beaucoup d'entreprises même très rentable13(*).

que pour les établissement de crédits eux-mêmes, et encourager les épargnants à


orienter leur excès de liquidité vers le marché à travers des mécanismes qui visent à :
- protéger les épargnants : La réglementation du marché vise en premier lieu à protéger
les épargnants contre les manipulations et les manoeuvres trompeuses ou frauduleuses
que sont les délits d'initiés, le non respect des règles de priorité et le détournement des
avoirs des clients.
- garantir que les marchés soient équitables, efficaces et transparents16(*) : la structure
des marchés ne doit, en aucun cas, favoriser, de façon injustifiée, certains investisseurs
par rapport à d'autres. Les informations utiles, tant antérieures que postérieures à la
négociation d'un titre, doivent être disponibles et accessibles de façon permanente sur le
marché, circulent librement et sans délai, et se reflètent ; à tout moment, dans le
processus d'ajustement des prix.
- réduire les risques systémiques : c'est-à-dire, la réduction des défaillances de ses
acteurs, et même dans les cas où une défaillance financière se produit, son impact doit,
autant que possible, être réduit au minimum par des mécanismes appropriés.
L'atteint de ces objectifs spécifiques au marché financier, mènera à la réalisation
d'objectifs économique généraux suivants :
§ Atténuer la pression qui s'exerce sur les crédits bancaires ;
§ Développer la concurrence de productivité entre les entreprises, car, au niveau du
marché financier, la performance de celles-ci est considérée comme facteur d'attraction
des investisseurs;
§ Mobiliser l'épargne liquide tant au niveau national qu'au niveau international en terme
d'encouragement des IDE ;
§ Créer les conditions nécessaires au développement des relations financières directes
entre les différents agents économiques17(*).
Chapitre III- Intérêt théorique et conceptuel de l’introduction en bourse sur la valeur de
l’Entreprise
L'impact de la cotation en Bourse sur la performance a fait l'objet de certaines études
appliquées au marché américain. La plupart d'entre elles mettent en évidence un déclin
de performance économique sur la période post-introduction. Ce phénomène est
également observé au marché asiatique (Cai et Wei, 1997 ; Kim et al, 2002 ; Kutsuna et
al, 2002) ainsi qu'au marché européen (Pagano et al, 1998 ; Sentis, 2001). L'explication
repose le plus souvent sur les conflits d'agence, sur l'effet timing voire sur la gestion du
résultat avant l'introduction en Bourse.
III-1 La problématique à la lumière des théories de la gouvernance
Le concept de gouvernement d'entreprise (GE) renvoie à l'influence des décisions
stratégiques sur la création de valeur. Dans la mesure où la politique générale de
l'entreprise est principalement déterminée par ses dirigeants, la maximisation de la
valeur est placée sous leur responsabilité. On définit ainsi le GE : « Le gouvernement
des entreprises recouvre l'ensemble des mécanismes qui ont pour effet de délimiter les
pouvoirs et d'influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui gouvernent leur
conduite et définissent leur espace discrétionnaire »26(*).La décision de transformer une
société fermée (non cotée) en société ouverte (cotée) signifie non seulement un apport
immédiat en capital net, mais aussi un changement positif et permanent par rapport à
l'environnement externe et financier de l'entreprise. L'accès au financement public
semble également constituer une première étape en vue de la croissance et de la maturité
de la firme. En effet, l'introduction en Bourse assure une rentrée de fonds importante,
elle accroît la notoriété et le pouvoir de négociation vis-à-vis des divers partenaires,
facilite la mobilité du capital, contrôle les dirigeants et favorise les stratégies de
croissance externe. Des avantages et des contraintes qui ne sont pas sans influence sur
les choix stratégiques des dirigeants et sur la performance.
Intuitivement, nous aurions tendance à dire que les entreprises les plus performantes
s'introduisent au marché financier. Ainsi la performance détermine, entre autres, la
décision d'introduction en Bourse. Or, en se référant à la théorie de la gouvernance, on
serait tenté à dire que le contrôle supplémentaire du marché financier modifie le
système de gouvernance des entreprises, réduit l'espace discrétionnaire du dirigeant et
influence les choix stratégiques dans le sens de l'amélioration de la performance.
III-2 Selon la théorie d'agence Jensen et Meckling (1976)
La théorie de l'agence considère que les dirigeants sont les agents des actionnaires au
sein de l'entreprise et qu'ils sont censés gérer l'entreprise dans l'intérêt des actionnaires.
Or les agents et les principaux possèdent des fonctions d'utilité différentes et agissent de
façon à maximiser leur utilité respective. Le conflit d'agence conduit à l'hypothèse d'un
opportunisme des dirigeants qui peut se concrétiser de diverses manières : la
consommation des avantages en nature, le comportement, l'enracinement, la recherche
de la croissance et la diversification qui valorisent leur capital humain, etc. Afin de
lutter contre ces déviations, le GE met en place des leviers d'alignement du
comportement des dirigeants. Jensen (1993) distingue quatre forces venant atténuer les
divergences d'intérêt entre principal et agent : le contrôle interne (conseil
d'administration, modes de rémunération, etc.), le marché des biens et services, les
organismes de contrôle et de régulation des marchés financiers, le marché financier et le
marché des fusions/acquisitions.
Souhaitant étudier l'impact de l'introduction en Bourse sur la conduite stratégique et sur
la performance des entreprises, nous avons porté notre attention sur ces deux derniers
mécanismes de contrôle. Parmi les différentes fonctions des organismes de contrôle et
de régulation des marchés financiers, on retrouve la volonté de protéger les actionnaires
et la vérification de la transparence de l'information. Les contraintes de droit ou de fait
imposées aux managers par la publication des rapports annuels et lors des différentes
réunions avec les actionnaires, incitent ces derniers à faire davantage preuve de
prudence dans les choix stratégiques adoptés. Ce système est cependant de loin
insuffisant pour empêcher les dirigeants de feindre ou de contourner certaines
réglementations.
La résolution du conflit actionnaire/gestionnaire passe également par une meilleure
redistribution de l'information assurée par le marché financier.
III-3 L'effet signaling ou la théorie des signaux
Cette hypothèse suppose l'existence d'une asymétrie de l'information au profit de la
société émettrice. La politique financière de l'entreprise constitue un signal sur les
intérêts des dirigeants. Le choix d'une stratégie à la place d'une autre permet aux
actionnaires de bénéficier d'une source d'informations dont l'interprétation facilite la
compréhension de la politique conduite par les managers et contribue à une diminution
des conflits d'intérêts. A ce titre, la théorie du signal vise à analyser les mécanismes de
fonctionnement des marchés financiers, sachant qu'il existe des problèmes d'asymétrie
d'informations entre principal et agent. Elle a pour objet d'expliquer les variations des
cours suite aux signaux émis par les dirigeants à travers leurs décisions stratégiques,
leur politique financière ou leur taux de participation au capital. Le marché financier
intervient comme ultime système de contrôle à deux niveaux :
i) les actionnaires mécontents ont toujours la possibilité de vendre leurs titres, faisant
ainsi baisser la valeur de la société. Cette baisse peut avoir plusieurs conséquences
néfastes pour les dirigeants : baisse de leur rémunération s'ils possèdent des actions ou
si leur rémunération est indexée sur le cours, baisse de leur valeur sur le marché du
travail, difficulté à émettre de nouveaux titres, etc.
ii) À l'image du marché financier, le marché des fusions acquisitions constitue
également un garant de l'efficacité des entreprises. En 1965, Manne notait : « C'est le
libre fonctionnement des marchés financiers et de la Bourse ainsi que la concurrence
que se livrent les managers pour le contrôle des entreprises qui est le meilleur gage d'un
contrôle démocratique ».
III-4 Le choix de la période d'introduction
Il s'agit de l'hypothèse de planification de la période d'introduction dans une fenêtre
d'opportunité (Windows of opportunity) ou effet timing. L'hypothèse se vérifie lorsque
les investisseurs évaluent les entreprises à des niveaux élevés, c'est-à-dire en période de
hot market. Cette explication liée au phénomène de timing sous tend un acte
opportuniste des dirigeants propriétaires (Sentis, 2004) : conscients de la forte
évaluation de l'entreprise par le marché, ils profiteraient de cette situation temporaire
pour l'introduire en bourse. Nous nous sommes référés aux théories de la gouvernance
qui considèrent le marché financier comme un mécanisme qui gouverne la conduite des
dirigeants et qui réduit leur latitude managériale. En effet, la contrainte de la
transparence et le contrôle continu des choix stratégiques et financiers limite une
conduite opportuniste. Ceci s'applique également au cas des PME au sein desquelles la
fonction de propriété et celle de décision sont cumulées. Une hypothèse stipule que la
cotation en bourse favorise la dilution du capital, accroît les conflits et les coûts
d'agence et affecte ainsi négativement la performance. Quoi qu'il en soit l'hypothèse
retenue, il existerait, a priori, un lien entre la cotation en Bourse et la conduite
stratégique du dirigeant. Ce lien n'est pas sans effet sur la performance. Les choix
stratégiques conditionnent la décision d'introduction en bourse. A priori, une entreprise
qui recourt davantage à la croissance externe, qui innove ou qui développe des parts de
marché importantes à l'étranger seraient plus intéressée à s'introduire en bourse. Une
conjoncture économique propice pourrait influencer également la décision
d'introduction en bourse.

3- Avantages pratiques de l’introduction en bourse

Souscrire en bourse est une étape majeure dans la vie d’une entreprise car elle
s’accompagne par la suite de plusieurs avantages pour l’entreprise cotée.

D’abord, elle offre à une diversification et une multiplicité des sources de


financement. En s’introduisant en bourse, la société sollicite l’épargne publiques des
agents à capacité de financement, petits ou grands, et des institutionnels. Les derniers
forment un potentiel important auquel la société peut de recourir en cas de besoin
financier. Mieux encore, sur le marché financier la société trouve une pléiade de
produits financiers pour renforcer ses fonds sans avoir de rembourser la partie du capital
souscrite par les nouveaux actionnaires qui ont la possibilité de vendre par la suite.

Puis la cotation et la souscription en bourse permettent aux entreprises locales


de dynamiser leur notoriété, d’améliorer leur position et d’assurer leur pérennité.
Entreprise cotée en bourse verra rapidement son image et sa crédibilité s’affirmer, ce qui
lui permettra de mieux négocier ses affaires avec ses fournisseurs et ses banquiers.
L’introduction en bourse évite à l’entreprise tout éclatement ou toute dissolution suite au
départ de l’un de ses actionnaires majoritaires ou dans certains cas de succession. Elle
facilite aussi l’entrée de nouveaux actionnaires dont la société pourrait avoir besoin au
cours développement. La bourse évalue facteurs qui tiennent compte de la valeur
comptables de l’entreprise mais surtout des anticipations sur ses perspectives de
croissance futurs, ce qui permet de valoriser le patrimoine dans actionnaires.

En somme la cotation présente donc de nombreux avantages capable


d’améliorer la performance économique et financière des entreprises locales, le tout
dans le but des booster nos économies de sorte à devenir de véritables tissus de
production des richesses. Toutefois si l’approche de ce travail de recherche du fait qu’il
soit un thème d’actualité est quelque peu aisé sur le plan théorique, il n’en demeure pas
moins que les aspects d’ordre méthodologique de cette étude méritent tout aussi d’être
cernés.

Deuxième partie : Approche méthodologique de l’étude

Chapitre III : Démarche méthodologique

Section 1 : Recherche documentaire

Dans le but de rechercher les informations nécessaire à la recherche des solutions au


problème posé par le libelle du thème objet de ce travail de recherche, internet à été une
source intarissable d’information pertinents sur des questions rapport avec la finance, la
finance de marché et plus précisément sur des articles traitant des bourses de valeurs.
Cet donc cet outil qui nous à fourni toutes les informations nécessaires à travers le site
Google.com qui incessamment nous renvoyait à des différents articles traitant du
problème sur d’autres sites internet.

Au-delà du site de Google.com et de l’outil internet les magasins et journaux de


presse écrite spécialisé sur des questions financières nous ont également énormément
inspiré. C’est le cas notamment le cas magazine Gabon, dans sa parution son N°12 de
novembre 2008 dans lequel on peut retrouver plusieurs articles relatifs au vocabulaire
basique de la bourse, au contexte de la création de la BVAMAC de même qu’une large
interview et accorde à Monsieur Willy ONTSIA, Directeur de la BVMAC.

Section 2 : Technique de collecte envisagée pour les recherches de terrain.

Pour de recherche futures sur le terrain, il serait souhaitable que dans la conception
du programme semestriel, une plage horaire soit accorde pour permettre aux étudiants
d’aller au contact de tous les acteurs potentiels de la bourse. Ainsi, un questionnaire
pourra être élaboré par les étudiants en accord avec leur encadreur afin de recueillir le
maximum d’information sur le terrain.

Un premier questionnaire pourra être rempli par les responsables de différentes


entreprises ayant la capacité d’être cotée en bourse, de même que les épargnants
potentiels devant aussi sacrifier au remplissage de ce document en tant qu’acteur
principaux. Un second questionnaire pourra être rempli et destiné cette fois à l’opinion
de façon générale pour tester la connaissance que celle-ci a du fonctionnement de la
bourse, le tout dans le but de mettre à nu les manquements observé et de rechercher les
vois et moyens permettent d’améliorer la culture boursière de nos agents économiques
et faire de nos pays de véritable sociétés de bourses auxquelles ils aspirent.

Chapitre IV°/ Limites de l’étude

Section 1 : sur le plan théorique et conceptuel

1°/ Les marchés financiers, des structures théoriquement et endogenement instables

D’un point de vue théorique et conceptuel, nous avons dit plus haut que les
marchés financiers, à travers la mobilité internationale du capital (véolia qui rachète la
SEEG), sont améliore l’efficacité économique et le bien être des populations à travers
une meilleure allocation internationale du capital, une plus grande répartition des
risques et une incitation à l’adoption de politiques économiques saines. Les auteurs des
arguments en faveur d’une liberté totale de mouvement de capitaux réalisé par les
marchés financiers et la bourse de valeurs notamment ont tout de même connu des
réfutations théoriques et des démentis sur le plan empirique.

Aussi, selon RBRECHER et C. DIAZ ALEJANDRO (1977), dans le cadre d’un


raisonnement basé sur la théorie des proportions de facteurs, la mobilité internationale
du capital par le bais des marchés financiers peut conduire à une mauvaise allocation
international du capital et peut détériorer le bien être des populations. L’exemple
classique concerne le flux de capitaux entrant dans un pays ou le travail est relativement
abondant et qui protège ou subventionne ses industrie intensives en capital comme la
sidérurgie et l’automobile. Du fait de la protection ou de la subvention, le taux de profit
dans ces industries intensives en capital est plus élevé qu’ailleurs, ce qui attire les
capitaux étrangers. La production des industries intensives en capital augmente alors
que la production des industries intensives en travail diminue. Aux prix mondiaux de
libre échange, la valeur du PIB du pays protectionniste diminue car le travail et le
capital sont attirés dans les industries intensives en capital où la valeur ajoutée est plus
faible. Le rapatriement des profits versés au capital étranger contribuera à diminuer le
revenu national. Par ailleurs le capital étranger ayant quitté les activités à forte valeur
ajoutée pour s’investir dans les activités à faible valeur ajoutée du pays protégé, le
capital mondial sera aussi alloué de façon sous-optimale dans le reste du monde. Par
conséquent d’un point de vue théorique la mobilité internationale du capital offerte par
les marchés financiers ne permet pas une allocation internationale optimale du capital.

De meme, sur le plan empirique, on peut tout de même vérifier que la mobilité
internationale du capital, constitutive de la mondialisation financière ne tient pas ses
promesses et les crises financières rejetées ces dernières décennies (crise de la dette des
pays en développement des années 1980, Mexique 1994-1995, Asie 1997-1998) ont
relancé un débat ancien et plus fondamental sur l’instabilité endogène qui pourrait
caractériser les marchés financiers.
A partir de ces premières, les travaux de H.MINSKY (1982) HGROSSMAN (1929)
soulignent la tendance des marchés financiers à exagérer les prêts (over lending) à
l’économie productive dans les périodes de croissance économique, puis à exagérer le
refus à financer l’économie (underlending) lorsque les difficultés s’annoncent, ce qui
précipitent des crises.
Enfin, selon la tradition théorique, les marchés financiers fonctionnent raisonnablement
bien tant que l’offre internationale de capitaux est inferieure a la demande. Dans ces
circonstances, les banques évaluent scrupuleusement le risque de l’emprunteur . mais
des que l’offre international de capitaux devient surabondante, ou dit autrement,
lorsque la demande occupe le côté court du marché la pression de la concurrence entre
les banques inhibe leur capacité à évaluer correctement les risques de l’emprunteur et
allouer efficacement les ressources.
Au-delà de cette instabilité endogène que peut présenter les marchés financiers, il y a
que la cotation en bourse peut être source de nombreux contraints.

2°/ contraints et facteurs de réticence de l’introduction en bourse.

La cotation en bourse engendre pour les dirigeants d’une société des contraints dont
l’importance ne doit pas être sous estimé.
D’abord, une introduction en bourse est synonyme de dilution du capital c'est-à-
dire que le capital devient entre la main d’une multitude d’actionnaires ce qui conduit
d’une part à une perte de contrôle et d’actes part au risque de ni s’inviter quelques
indésirables (concurrents ou repreneurs potentiels. Les entreprises cotées doivent tout
dévoiler selon le principe de transparence, notamment les informations sur les ventes,
les marges, les salaires, les projets d’avenir, cela signifie que leurs concurrents clients,
fournisseurs et employés devraient accès à des informations sur le fonctionnement
interne de l’entreprise, les problèmes potentiels qui pourraient découler de cette
situation sont nombreux. Par ailleurs, la société dont les titres sont cédés à la bourse des
valeurs est obligé de rendre la gestion de l’entreprise totalement transparente vis à vis de
l’extérieur et de tenir une comptabilité rigoureuse et conforme aux normes définies par
la loi en vigueur. Aussi, elle est tenue de publier toute information commerciale,
technique ou financière susceptible d’avoir une influence significative sur les cours en
bourse de leurs titres. L’entreprise doit publier sa valorisation réelle vis-à-vis du fisc, ce
qui peut gêner les actionnaires. En plus de la contrainte de transparence, l’entreprise
cotée est soumise à une contrainte de performance, c'est-à-dire la société cotée doit en
permanence lui donner le signal d’une entreprise performante, commercialement et
financièrement. Ensuite, la cotation en bourse pose également le problème de contrainte
et de sacrifice en termes de ….. et de temps. Une introduction en bourse cote chère en
temps et en argent, l’introduction en bourse évoque donc tous les sacrifices nécessaires
qu’il faudrait consentir au cours de l’opération. D’une part toute l’équipe dirigeante
serait mobilisée et il leur serait difficile de faire autre chose une fois le processus lancé
(sacrifice en temps).
D’autre part, l’introduction serait extrêmement couteuse. En effet, l’entreprise
nouvellement cotée dépenserait pour payer les intermédiaires, les comptables et des
conseillers juridiques0 il y aurait également le risque de faire face aux aléas rencontrés
sur les marchés financiers ou dans l’entreprise, qu’ils viennent interrompre le processus
après que l’entreprise nouvellement cotée ait déjà engagé de fortes sommes (sacrifices
en termes de coût). A côté de cela on peut ajouter le manque de lisibilité et de
transparence dans le milieu d’affaire de même le défaut de culture boursière qui
caractérise nos entreprises.

Section : limite de l’étude sur le plan méthodologique

Sur le plan méthodologique l’élaboration d’un travail tel que celui-ci mérite d’être
mieux encadré. Ainsi, dans la conception des programmes et des emplois du temps
annuels des étudiants en classe de licence fondamentale, le cous sur la méthodologie
devrait s’étendre sur une année et devrait être accompagné de travaux dirigés. Un
rapport de licence est un œuvre de portée scientifique non négligeable, il est permet de
soulever et proposer des pistes de solution à un problème économique sociale et
financier. Il serait donc souhaitable que des fils conducteurs sur des thèmes bien précis
correspondent aux problèmes financiers, économiques majeurs soient proposé et
discuter avec les étudiants plutôt que de laisser le libre choix à ces derniers au gré la
documentation dont ils peuvent disposer.

Au-delà de cet aspect fondamentale, les enseignants chargé de diriger les étudiants
doivent également être ménagé de sorte à ce que le suivi et l’encadrement offert soit
optimal.

Enfin le contexte de la préparation de ces rapports puisque la finalité étant qu’ils


aient forte tonalité théorique doit se faire également de sorte à ce que ce bagage
théorique puisse être confronté à la réalité empirique pour telle que celle objet de ce
travail de recherche serait plus complète lorsqu’elle se fait accompagner de réactions
recueillis auprès des principaux détenus sur le terrain, à l’aide des questionnaires,
d’entretiens et de guide-entretien. Il serait donc souhaitable que le mois de terrain
initialement pour être accordé aux étudiants de licence fondamentale soit par ces
derniers.
Conclusion générale
Un travail de recherche de portée tel ce que celui objet de cette étude
requiert et nécessite des sources d’informations fiables, précise, et même
abondante. C’est ainsi que pour la quête d’informations, l’outil internet via
le site Google nous a été d’un support précieux. De même, les coupures de
quelques articles de presse tiré de magazine ayant pour spécialité de traité
des questions économiques et financières, nous ont également inspiré.

De ces informations aux origines diverses, nous pouvons retenir en


substance que le financement de l’économie par les marchés financiers à
travers la mobilité internationale du capital permettent une allocation
optimal du capital à l’international.

Aussi sur le plan pratique, la bourse des valeurs à travers les actions et
les obligations émises favorisent la mobilisation de l’épargne intérieure et
extérieure nécessaire au financement des activités économiques. La bourse
offre ainsi aux épargnants de nouvelles opportunités de placements et aux
emprunteurs la possibilité de s’adresser directement aux épargnants pour
financer leurs investissements.

Dans nos pays, les investisseurs se plaignent souvent des lourdeurs


administratives et d’une absence d’information sur les opportunités
d’affaires. Le nouveau marché financier favorise l’accès à l’information par
les renseignements qu’il fournira aux créanciers, aux investisseurs
étrangers sur les entreprises cotées. Mais déjà, rapellons qu’ avant la mise
en place du marché régional il apparaissait comme un conflit de leadership
préjudiciable aux succès que peut avoir la BVMAC. Certains pays ne
cachait pas à l’image du Cameroun, leur ambition de faire chemin seul.
Pourtant devant la faiblesse des tissus économiques nationaux et le nombre
réduit des entreprises à côté en bourse, il ya lieu de se demander si une
bourse nationale est une opération rentable du fait du faible volume des
transactions par pays.

Au delà de ces aspects, l’Afrique centrale fait face à d’autres handicaps.


On peut citer l’absence de culture d’entreprise, de culture boursière, la
réticence à ouvrir les entreprises de type familiale à d’autres capitaux, une
absence de couverture de risque et une forte proportion de lien entre le
politique et l’économique.
En définitive, le succès de la BVMAC et sa capacité à instaurer en
Afrique centrale et au Gabon une véritable économie de marchés financier
dépend de la capacité de nos Etats à lever les contraintes et à mettre en
place une certaine transparence dans la gestion des entreprises de la sous
région aujourd’hui de façon à ne pas suffisamment susciter la confiance des
investisseurs. Les Etats doivent créer les conditions susceptibles de mettre
en place une culture d’entreprise. Il faudra pour cela investir dans le capital
humain, notamment dans l’expertise financière internationale, dans la
technologie de l’information et de la communication. Tout ceci nécessite
d’être encadré par une volonté politique réelle. Il reste également à faire
naitre la confiance des investisseurs, à sensibiliser et à informer les
populations sur les activités de cette nouvelle institution.

Si toutes ces pistes de solutions quoique non exhaustive sont mis en


œuvre, l’Afrique centrale pourra transformer en atout ses matières
premières qui, plus que par le passe, doivent se mettre au service de son
développement économique et social.
DEDICACE

Nous dédions ce travail a nos familles, a nos enseignants et a tous ceux qui
de près ou de loin nous ont accorde leur disponibilité.

Remerciements
Nos sincères remerciements vont a l’endroit de Dieu, l’eternel tout
puissant pour les grâces qu’il nous accorde.

Nous remercions tous les enseignants qui nous ont dispense les cours
depuis la première année, acceptant ainsi de partager avec nous leur savoir.

Nous remercions Mr KANGUE ODELY pour avoir accepte de suivre


ce travail.

Nous tenons enfin a remercier ici nos familles, amis et connaissances


pour tout leur conseil, encouragement et orientation.

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